An II de l’Ère d'Obsidienne, le 31 juillet.


Les cors sonnèrent, une première fois, puis une seconde et ainsi de suite, sans jamais vouloir s'arrêter. Les portes s'ouvrirent, non pas en partie, comme il était de coutume pour les allers et venues des gens du commun, mais entièrement. Totalement. Les étendards tombèrent sur les murailles telle une pluie bleuté, un lion d'or défiant les cieux. Toutes les tours de la cité affichaient les drapeaux de l'Empire et de l'illustre famille Kohan. Il dégageait de la ville millénaire une impression de triomphe sans égale. Tel un ultime sursaut d'orgueil après tous les affronts des années passées.

Une illusion. L'illusion de la victoire et de la gloire. L'illusion d'une grandeur passée, malmenée par les vampires, piétinée par les alayiens. Mais une illusion aussi faste que somptueuse, générée par la cité la plus grande et la plus riche du continent, ressuscitant le passé pour mieux imaginer son avenir. Personne n'était dupe et tout le monde l'était. Parce qu'au bout du compte, ce qui importait n'était pas tant la vérité -toujours décevante- que ce qu'on souhaitait être la vérité.

Fabius Kohan comprenait cela. Il comprenait les aspiration des gens, leurs désirs enfouis, leurs sentiments coupables mais bien réels, leurs aspirations secrètes. Il n'attendait pas d'eux qu'ils soient bons ou gentils, honnêtes ou altruistes. Il les prenait tels quels, et leur fournissait ce dont ils avaient besoin. Ou ce dont ils croyaient avoir besoin. Peu importe.

Vêtu non plus comme un officier en campagne, mais comme l'Empereur des hommes, montant son destrier, on le voyait de loin. C'était là le but recherché. On reconnaissait un Roi à ses atours. Et les siens aujourd'hui étaient somptueux. Il était encadré par les lames noires et suivit par la cavalerie. Venait ensuite l'infanterie puis les chariots. Pour l'occasion, chacun avait dû récurer son équipement. Ce fut donc une étincelante colonne d'acier miroitant qui pénétra dans la ville.

Elle fut rejointe par une délégation du Palais dans laquelle se trouvait sa cousine, Esmelda, mais aussi le Grand-Trésorier, Crissolorio. Ils étaient tous à cheval et après les salutations d'usage, vinrent chevaucher aux côtés du monarque.

Ils suivirent la route qui menait à la deuxième porte sans s'en écarter. Le premier niveau était le quartier pauvre, et les ruelles qui en étaient les nerfs ne convenaient guère à une armée, aussi modeste soit-elle. De chaque côté, des citoyens pauvres, mais visiblement heureux, criaient leur joie et leur fierté. En retour des soldats lançaient ça et là des rations, les officiers des pièces. A mi-chemin, la colonne s'arrêta sur ordre du monarque. Celui-ci leva une main pour réclamer le silence, il se mit debout sur ses étriers, porta l'index de la main droite à son cou pour lancer le sort de Forte Voix*.

Peuple de Gloria ! Mon peuple ! (La foule tonna, un bruit si impressionnant, qu'il dut attendre plusieurs minutes avant de reprendre). Vous qui êtes la force vive de cet Empire, sans qui rien ne serait possible ! Vous qui les premiers avez souffert de la guerre contre les vampires et des odieux attentats perpétrés par le Régicide et ses séides ! Aujourd'hui, la rébellion est brisée, trahie par des sangsues en fuite ! (Un tonnerre d'applaudissements et d'acclamations). Les alayiens, qui ont essayés de nous imposer par le mensonge et la fourberie un mode de vie qui n'est pas le nôtre... ont payés le prix de leurs belles paroles ! Aujourd'hui, mes frères et sœurs, l'Empire triomphe ! Votre triomphe ! Et nous nous dresserons, autant de fois qu'il le faudra, et contre Armanda tout entier si nécessaire, pour défendre ce qui nous appartient par le droit du sang et du fer !

En sueur, son discours ayant été accompagné d'un gestuelle digne des plus grands acteurs de théâtre, Fabius se remit correctement en selle et la colonne repartit dignement sous le bruit toujours plus puissant du peuple. La fierté, quelque chose d'autant plus important lorsqu'on n'avait rien d'autre. Le seul bien du bas peuple étant le Royaume, car c'était tout ce qui leur survivrait. Tout ce qu'ils tenaient de leurs ancêtres. La fierté. Le premier levier. Il y en aurait d'autres.

Ils passèrent le deuxième rempart et arrivèrent dans le quartier marchand, plus organisé, plus riche. La foule était tout aussi nombreuse, mais mieux vêtue. La route était en bien meilleur état. Les gens loin de réclamer quoique ce soit, lancèrent des fleurs, des vivats et applaudirent à tout rompre. Le Borgne, à mi-chemin, s'arrêta à nouveau pour faire un discours, s'y prenant de la même manière. Commençant par les flatteries d'usage pour en arriver au principal.

Je connais vos angoisses ! Je connais vos difficultés ! Je sais à quel point les troubles et la guerre pèsent sur vos activités, sur le commerce ! Et je sais, croyez-moi tout le bien que vous apportez à l'Empire ! Vous en êtes une part indispensable, et la source même de sa légendaire prospérité ! (Il attendit que les applaudissements faiblissent avant de poursuivre). Mais vous savez, à présent, que tout cela est parfois nécessaire ! Nous avions pactisé avec les alayiens ! Pour rouvrir les voies du commerce ! Et que s'est-il passé ? ! Que s'est-il passé ?!

Trahison !! Traîtres ! Voleurs de magie ! Assassins !

Oui ! Ils nous ont tous trahis ! La magie est une part importante de nous, elle alimente aussi notre prospérité ! Combien de faillites ? Combien de drames ? De tragédies ? Sachez, que ma première décision dès mon retour au Palais sera d'abroger ces lois idiotes ! Vos mains seront à nouveau libres ! Et elles le resteront, tant qu'elles serviront l'Empire, dans la joie comme dans la peine !

Et c'était bien le second qui s'annonçait. Mais le suzerain était satisfait. La cupidité, le deuxième levier. Il avait fait ce qu'il avait à faire. La colonne se remit donc en marche vers le troisième niveau. Ils passèrent l'enceinte blanche pour arriver dans un lieux de villas et de jardins. La haute-bourgeoisie, les nobles, mais aussi les domestiques et tout ce qui se comptait de serviteurs attendaient là et les accueillirent triomphalement. Quoiqu'avec une réserve toute aristocratique pour certains. Là encore, Fabius s'arrêta pour prendre la parole.

… Et j'abattrai ce Temple, pierre par pierre, ce symbole de la confiance bafouée, de l'engagement non tenu, de la trahison ! Nos ancêtres ont bâtis ce royaume, avec leur sang, leurs souffrances, leurs sacrifices ! Notre grandeur ne tient que par leurs courageux actes passés ! Montrons-nous digne de ce grand héritage ! Battons-nous pour le conserver et pour l'accroître ! Je ne vous ferais pas l'affront de vous promettre une victoire facile, nos ennemis sont nombreux, et nous avons beaucoup perdu... Cependant, mes amis, je vous fais la promesse solennelle, sur les siècles d'Histoire qui ont forgé notre grand et glorieux Empire, que quoiqu'il arrive, nous ne ploierons pas ! Comme nos ancêtres avant nous... Nous. Leur. Survivrons. Nous nous battrons. Et au bout du compte, pour nos héritiers aient un futur plus glorieux encore... Nous les écraserons !

Cette fois-ci même les nobles et les bourgeois laissèrent leur dignité au placard pour faire part de leur joie. La troisième levier était celui du pouvoir, mais il fallait en user avec parcimonie. Fabius salua la foule en brandissant le poing, puis il se remit en selle. Pour passer la quatrième enceinte, la plus épaisse de toute, celle du Palais Impérial, seuls les hauts-officiers, la délégation et bien sûr, l'Empereur lui-même accompagné du contingent de lames noires, se mirent en mouvement. L'armée quant à elle ferait demi-tour pour rejoindre ses baraquements. Bien sûr, les soldats auraient droit à leurs congés et à leur prime. Ils l'avaient mérités, même si bientôt, très bientôt, ils devraient probablement se battre de nouveau.

Une fois sur place, les jardins passés et devant l'entrée du Palais, Fabius descendit de cheval. Un serviteur lui apporta de l'eau et une serviette tandis qu'un valet s'occupait de sa monture. Une fois qu'il eut nettoyé son visage, il se tourna vers les membres de la délégation, dont faisait partie Esmelda et Crissolorio.

Merci d'être venu m'accueillir. Navré d'avoir prit autant de temps, mais vous savez ce que l'on dit... il faut battre le fer tant qu'il est chaud.

Rendant le verre et la serviette au domestique, il ordonna d'un ton beaucoup plus ferme et autoritaire, bien loin de ses performances devant les foules..

Réunissez le Conseil Impérial. Nous avons beaucoup à faire. Esmelda vous y êtes la bienvenue évidemment. Vous l'avez présidé durant mon absence après tout.

Une bonne demi-heure plus tard, ils étaient effectivement réunis. Fabius était en bout de table, un verre de vin posé non loin. Sans prendre le temps des politesses, il entra tout de suite dans le vif du sujet.

Bien. Comment se porte mon Royaume ?


[Autre] Forte voix*
Le lanceur du sort amplifie la force et la portée de sa voix afin qu'elle porte mieux
Geste clé : Porter l'index de la main droite à son cou

On frappa à la porte du salon royal dans lequel la princesse s'attachait pour les derniers préparatifs pour la fête qui aurait lieu ce soir, pour le retour victorieux de l'empereur des humains et ses troupes.
Un messager entra dans un pas hâtif et mis un genou à terre en saluant la princesse impérial. Tendant un message scellé, l'homme baissa la tête quand la jeune femme prit le parchemin. Ils arrivaient en vue de la ville. Très bien. La princesse posa la lettre ouverte sur une petite table en bois.

« -Qu'on selle mon cheval et qu'on prévienne les convives, la délégation d’accueil part dans une quinzaine de minutes. »

Le messager sortit ainsi qu'un homme élégamment habillé, grand intendant du palais du dragon, il chargerait qui se doit de prévenir les gentilshommes et chevaliers qui iraient accueillir le roi victorieux. Un honneur que certains avaient payer chers et que d'autres se devaient de participer. La princesse aurait bien offert sa place à n'importe quelle autre femme qui la jalousait dans des murmures au sein des couloirs du palais. Mais en tant que princesse, que celle qui avait tenu les rênes de l'empire en l'absence de son cousin, c'était une passation de pouvoir silencieuse et un accueil où elle se devait d'être présente. Mais surtout avec beaucoup de chance, elle en saurait plus sur les rebelles, sur leur sorts, sur celui de Korentin. Allait-il bien ? Etait-il mort, la jeune femme n'en savait guère plus que les quelques lignes que lui avait écrit son cousin pour lui apprendre la victoire des humains, la défaite des alayens et de prendre les premières mesures nécessaires en ce sens. Ce que fit la princesse sans plus attendre et avec les moyens dont elle disposait, faible mais suffisant dans un premier temps.

La princesse traversa la cour du palais où tous s'affairaient, on entendait les cliquetis métalliques des chevaliers montant à cheval et le murmure des hommes discutant entre eux. La princesse salua certains d'entre eux et se dirigea vers son destrier blanc. La princesse attrapa la crinière et le pied à l'étrier grimpa dans un mouvement ample. Et le cortège se dirigea, princesse en tête vers les portes de la ville, au dehors on pouvait entendre déjà le murmure de la ville en joie. La délégation descendit la ville pour aller rejoindre l'armée victorieuse au seuil des portes de la ville. La princesse fit face à son cousin et d'un signe royal de tête elle le salua.

Remontant avec lui vers la ville et ses portes, la jeune femme n'osa rien lui demander, son cousin de toute façon bien trop occuper à saluer ou pavaner fièrement devant la foule amassée pour crier victoire à l'empereur.
Ils remontèrent la grande route sous les clameurs, quand Fabius se stoppa pour se dresser sur ses étriers et s'adresser à la foule.

Il avait beau être la pire des crapules, un assassin, un fourbe, un traite, un menteur et un lâche, il n'en demeurait pas moins qu'il savait parler. Il avait cet aura des grands souverains et savait quoi dire pour satisfaire la foule. Il avait toujours su parler, su quoi dire mais surtout il avait toujours eu cette assurance que son frère et Korentin n'avaient pas. Et pourtant. Ils valaient bien plus. Mais il avait ce toupet, cette confiance et ce mépris des autres qui faisaient qu'il pouvait parler.

Ils reprirent le chemin du palais dans dans la même ferveur de joie et de bonheur intense. La princesse ne pouvait que les comprendre et se satisfaire de cette fin, même si son cœur était tourné vers les rebelles et leur sort. Mais peut être que Kylian lui donnerait plus de nouvelles. Une autre question lui traversa l'esprit alors qu'elle descendait de cheval. Et elle. Aldakin hors jeu, Fabius n'avait plus besoin d'elle. Du moins, plus en tant qu'allié contre le Néant. Même si elle était toujours en sécurité au palais, le jeu d'échec avait changé, les pions avaient grandement bougé et elle devait se préparer à des changements.

Le conseil préparé, la princesse entra dans la salle avec ceux qui la soutinrent durant cette période et s'installer à droite de la place qui serait celle de son cousin, qui entra tel un conquérant dans la salle de conseil. Sur ses pas, le trésorier royal. La princesse évita son regard repensant à la petite excursion dans sa maison. S'il savait. Cela la fit rire intérieurement.

"-Votre altesse, grâce à votre victoire, l'empire va mieux. J'ai suivi vos directives et les alayens qui étaient restés à Gloria ont été arrêtés ou sont en fuite. J'ai fait envoyé des missives de votre victoire dans nos villes."

La princesse n'avait pu faire plus, les alayens avaient comme senti le vent tourné en leur défaveur et Gloria ne disposait plus de tant de soldats pour veiller à une prise dans les règles de l'art.
 
"Mais votre Altesse, un nouveau mal ronge le pays, et notre ville. Comme je vous l'ai fait parvenir, des masses sombres ont élu domicile dans la salle du trône, mais aussi dans des villes de l'empire comme à Aldaria et Lyssa. Des messagers sont venus pour nous demander de l'aide. Pour l'heure, je n'avais pas de mage assez puissants ou de soldats ayant suffisamment d'expérience pour lutter."

Une belle journée! Pas assez belle pour que Crissolorio puisse pour le moment enlever la sensation d'amertume qui accaparait encore légèrement son esprit suite au vol qui avait été commis dans son manoir en son absence, mais somme toute une assez belle journée pour la fêter, et s'en réjouir! A part le vol dans sa demeure Crissolorio avait l'impression que les bonnes nouvelles pleuvaient ces derniers temps. L'empereur était revenu victorieux d'une certaine façon de la bataille chez les rebelles, et puis les Alayiens avaient étaient proprement chassés de Gloria, les lois corrompus qu'il avaient aidées à établir seraient sans doute bientôt annulés. Il aurait presque pu s'en réjouir si une bande de malotru ne lui avait pas volé son argent. Son argent si durement gagné qu'il avait temps mérité, de si belles pièces qu'on lui avait arraché sans raison. Rah sans doute une bande de malotru qu'il allait dépensé cet argent en alcool, et autres idioties. Ostiz n'avait toujours pas avalé cette nouvelle, sans doute qu'il éviterait à l'avenir de s'absenter à nouveau ainsi. Il n'avait jamais aimé qu'on touche à ses économies, lui qui avait mit tant de temps à les accumuler, c'était toujours un outrage qu'on vienne grappiller dans son pécule surtout d'une façon aussi vile...

Dans tout les cas si l'on pouvait dire quelque chose des préparatifs de la cérémonie c'est qu'ils seraient grandiose. Crissolorio y avait veillé, le Trésor servait à cela après tout. Rien qui pouvait décupler le prestige de cette journée ne fut oublier, un tel faste que Fabius Kohan ne pourrait être déçu en aucun point. Il était d'ailleurs l'un des premiers lever à ce jour toujours à organiser les préparatifs avec d'autres personnes chargé de cela. Il avait après tout organisé le mariage de sa majesté, il appréciait la confiance de faisait part l'empereur en sa personne. Il veilla d'ailleurs à ce qu'il y eu une importante sécurité dans tout les sens du terme, après tout il serait dommage que Fabius Kohan meurt soudainement dans une scène qui serait un pinacle de gloire pour son auguste personne. Et puis il se rappelait de l'incident qui avait eu lieu à l'anniversaire de sa majesté, autant qu'une scène de ce genre ne se reproduise pas à nouveau...

Bien entendu il faisait partie de la délégation qui devaient se rendre pour accueillir l'empereur, Crissolorio n'en fut aucunement surpris cela aurait étrange après tout au vu de sa position qu'il ne soit pas convié à cela, un haut courtisan comme lui avait le droit à ce genre d'honneur... Honneur qui attirait la jalousie de nombres de nobles qui n'appréciaient pas qu'un bourgeois obtienne tant de faveurs de la part de son altesse, les sang bleu se faisaient des scandales pour un rien sincèrement. Cela voulait juste dire qu'il méritait plus sa place auprès de Fabius Kohan que tout ces nantis qui se prétendent "homme supérieur" au commun, comme quoi le sang ne fait pas tout...

Il attendit donc à la cour du palais discutant avec d'autres bourgeois, et quelques nobles qui n'avaient aucune malveillance, ou jalousie quelconque à son égard. Ils parlaient de chose plus, ou moins importante surtout de nouvelles sur l'état actuel du royaume, sur la future passation de pouvoir qui s'offrait, et des nouvelles possibilités que cette "rupture" d'alliance avec les alayiens offrait. En résumé une conversation habituelle en ces temps d'opportunités.

Le moment de partir arriva peu après l'arrivée de la princesse impériale qui était bien entendu somptueusement vêtue comme il le convenait, et qui s'apprêta à montrer sur le cheval blanc qui lui appartenait. Il monta lui-même sur son cheval assez vite lorsque le moment fut venu, et entra dans la cortège venant accueillir l'empereur comme il se devait de l'être. Il était en tête de file avec les plus haut courtisan, tous étaient allés magnifiquement vêtus, même lui même s'il restait sobre en ce point là. Il était quand même bien mieux parer quand temps normal. C'était une journée de fête pour tous, et pour toutes. Aujourd'hui nul place à l'abattement, ou à la morosité de l'existence de tout les jours, mais à la joie, aux cri de victoires, et à la gloire! Gloire des vainqueurs qui rentreraient dans la cité victorieux, gloire de la cité débarrassée du poison néantesque, et surtout gloire de l'empire qui se relevait fort de cette épreuve face à ses ennemis de toujours. Ce géant qui jamais ne serait vaincu...

La ville était en fête, le peuple s'agglutinait déjà pour fêter l'arrivé de son altesse impériale comme il se devait de l'être. Crissolorio comme tous salua sa majesté parfaitement comme le protocole l'exiger. L'empereur rejoignit au passage le cortège pour revenir vers le palais.

Il chevaucher comme il se devait de l'être aux côtés du monarque. L'avance se déroula bien jusqu'au premier arrêt. Crissolorio vit la foule de miséreux arrivait non loin de sa majesté. Crissolorio comme tout le monde laissa quelques petites choses aux peuples. Des pièces, même si ça faisait très mal de faire ainsi c'était des circonstances exceptionnelles, et puis ce serait très mal vu de faire son radin en pareille occasion malheureusement... Pour compenser bien entendu il guetterait sans doute l'arrivée d'une nouvelle prime après tout. Il avait si bien faits les préparatifs de cette fête que sa majesté sera sans doute d'humeur généreuse pendant quelques temps, il n'y aurait aucun mal à en tirer parti...

Majesté qui fit d'ailleurs un magnifique discours il fallait bien le dire. Même si le côté sanglant n'était pas au goût du Grand Trésorier cela semblait plaire au peuple. Par son totem c'était vraiment une preuve que la rancune du peuple pouvait se montrer tenace! La haine qu'avait accumulé ce dernier à l'égard des vampires, et des alayiens seraient sans doute un atout non négligeable à l'avenir. Fabius Kohan était bien de ses hommes charismatiques, et à poigne qui savaient ce faire obéir des masses, et heureusement que c'était le cas car l'empire avait besoin d'un dirigeant comme lui. Et comme pour confirmer les sentiments de Crissolorio les applaudissements redoublèrent.

Puis ils se remirent en route sous les applaudissements du peuple. Pour s'arrêter à nouveau une fois arrivé dans le quartier commerçant. Quartier bien mieux lotis que le précédent bien entendu. Crissolorio attrapa un bouquet de fleur en vol au passade. Des tulipes, il ne savait pas vraiment si c'était adressé à lui, mais à défaut de le savoir il le garda... Tout en écoutant le nouveau discours de son éloquente altesse.

Un discours qui toucha même sa personne, il avait un fils marchand après tout, et en tant que Grand Trésorier il tenait à la prospérité du royaume, une chose essentiel au fonctionnement de l'état. La foule applaudit à grand raison ce discours, et par la suite l'escorte se remit en marche.

Pour déboucher dans le quartier riche cette fois-ci. Avec tout ce qui comptait de noblesse, et d'aristocrate de tout poils. Et les voir applaudir l'empereur, et se comporter comme le peuple pour féliciter celui-ci après le discours de ce dernier avait quelque chose de bien comique pour le Grand Trésorier, même si ce dernier était toujours d'accord avec les paroles de Fabius Kohan. Les hommes ne vivront en paix que lorsque toute menace sera écartée, pour le bien des générations futures, et du continent il fallait l'emporter, et aucun sacrifice n'était trop grand comparé au prix de l'échec...

Puis ils repartirent, et arrivèrent à leurs destinations le palais impérial, et finalement c'est devant l'entrée du palais que la délégation s'arrêta. Crissolorio descendit de cheval, et comme chacun présent attendit que l'empereur s'exprime. Quand ce dernier s'excusa tout le monde acquiesça au fait qu'il n'y avait rien à s'excuser quoi que Crissolorio le fit sans hypocrisie contrairement à certains qui auraient appréciés sans nul doute que sa majesté soit absente un peu plus longtemps si ce n'est pas définitivement...

Puis Crissolorio avec d'autres nobles se chargea d'aller réunir le conseil, conseil qui était déjà près depuis le un petit moment à vrai dire... Et ce fut une demi heure plus tard que le conseil se réunit avec sa majesté le présidant bien évidement...

[...]

Et se conseil débuta comme il le devait par une question de sa majesté toute simple, mais qui révélait d'une importance, et d'une justesse très grande. Il était lui même assis non loin de l'empereur, et comme il s'y attendait ce fut l'ancienne régente qui s'exprima. Après tout c'était cette dernière qui avait dirigé l'empire pendant quelques temps... Donc elle le plus à dire sans aucun doute.

Elle parlait très bien, et donnait son rapport à propos de l'obéissance dont elle avait fait preuve, et du fait qu'elle avait assurer sa tâche. Puis elle parla des choses qui rongeaient l'empire, ces abominations qui étaient semble-t-ils complètement contre-nature, et cela dans le plus mauvais sens du terme. A son tour il prit la parole, et dit calmement.

Comme se grâce vient de nous le dire des abominations sont soudainement apparu partout dans le royaume, si celle à Gloria a était isolée dans la salle du trône jusqu'a maintenant avec efficacité pour éviter le pire, et qu'il a était fait de même au possible dans les autres cité de l'empire il reste que le peuple a peur vôtre altesse. Ils compte sur sa majesté pour résoudre ce problème au plus vite. D'ailleurs à propos du temple si vous me le permettez... Comme vous en aviez parler tout à l'heure vôtre altesse en projetant de le démolir. Il semblerait malheureusement qu'une autre de ces choses y soit apparue, nous avons donc dû murer cet endroit pour protéger les habitants de la cité, et si je le puis le dire cela risque d'être un frein à la démolition future du temple malheureusement... Sauf si l'empereur tenait à ce que les rues de Gloria voient les tentacules de cette "chose" se déverser dans les rues, mais bon Crissolorio estimait que ce n'était pas le cas...

Puis il poursuivit calmement.

Quand à la situation économique de la nation elle se porte aussi bien qu'elle le pourrait avec les derniers événements. Je m'en suis chargé, même si malheureusement ce n'est pas parce que l'économie va que tout va. Nôtre armé est affaiblie, et la situation semble ne pas s'arranger malgré le fait que nous soyons débarrassé de nos anciens, et encombrant alliés. Quand à ces derniers... Même si ceux-ci sont en déroute il n'est pas exclu que les fuyards puissent se réorganiser à l'avenir, mais pour le moment d'après les renseignements de la couronne ces derniers sont en pleine débâcle donc ce n'est sans doute pas un problème prioritaire... Après tout l'on parlait bien d'une armée de 70000 hommes même si maintenant elle devait être bien moins nombreuse qui avait fait plier le continent sous sa botte littéralement il y a moins d'un an. Ils pourraient représenter un danger à l'avenir. Mais pour le moment il y avait plus urgent disons...

Et pour conclure je dirai qu'il reste un autre problèmes d'importance. Les informateurs de mon deuxième ministères stationnés aux alentour d'Althaïa ont rapportés que les vampires ce font en nombre, et se rassemble à nouveau à la surface, il semblerait que ces derniers fassent comme auparavant avant l'arrivée des alayiens, et que leurs armé reprenne une existence nomade. Cela ne peut-être de bon augure à mon humble avis. DIt-il calmement. Il était le ministre de l'information, et il était donc de son devoir d'être l'oreille du roi, et d'informer ce dernier de tout ce qui révélait d'une certaine importance pour le royaume. Et si les vampires ne se terraient plus avec les rebelles, c'est qu'il y avait sans doute anguille sur roche.

Le problème des alayiens semblait enfin se régler. Les nouvelles en ce sens étaient bonnes. Une grande partie avaient été défaite, le reste était en fuite ou dans les geôles de l'Empire. Fabius faisait confiance à Lorenz Wintel au moins sur une chose : celui-ci traquerait les rescapés jusqu'au dernier d'entre eux. Il n'avait clairement pas apprécié cette idée d'extermination des races magiques. Ironique pour un être qui souhait l'extinction des elfes et réduire les humains à l'esclavage. Mais le Roi ferait avec ce qu'il avait sous la main.

Une bonne chose de faite, vous organiserez le transfert de tous les prisonniers à Elena.

Il avait là-bas une prison tout prête pour ces traîtres qui avaient osés conspirer contre lui. Et quand bien même la plupart d'entre eux n'étaient probablement pas au courant des projets du Prêcheur... cela ne faisait aucune différence. Bien sûr, il aurait pu les faire tous exécuter... Mais à quoi bon ? Le sang devait avoir un but, sinon ce n'était que du gâchis. Ne sachant pas comment les choses évolueraient à l'avenir, mieux valait garder cette carte sous le coude.

Fabius écouta la suite du rapport avec attention mais sans rien ajouter. Puis ce fut au tour de Crissolorio de prendre la parole. Contrôlant les finances et l'information, celui-ci disposait d'un pouvoir à la hauteur de sa nouvelle influence dans l'Empire. Mais cela ne gênait pas le monarque, du moment qu'il faisait preuve d'efficacité. Pourvu que ses serviteurs soient compétents, et il les récompenserait au-delà de leurs rêves les plus fous. Dracos savait qu'il était suffisamment riche pour cela.

Sans compter que si jamais il ne le décevait, ou le trahissait... Alors il lui suffirait de le jeter dans un cachot quelconque et de lui confisquer sa fortune. Il n'aurait rien perdu. Connaissant le bonhomme il y aurait même des bénéfices car celui-ci avait probablement déjà fait fructifier l'argent donné par le Roi. Quoiqu'il arrive, il était gagnant. Mais le Grand-Trésorier était trop intelligent pour qu'ils en arrivent là.

Bref, celui-ci commençât aussi son rapport sur ces fichus sphères qui lui gâchaient son triomphe. S'il y avait une chose que lui avait apprit le métier de souverain, c'est bien que ses plans, aussi admirablement confectionnés soient-ils, n'obtenaient jamais le résultat escompté. Dû moins jamais totalement. A croire que les Esprits s'amusaient à mettre des grains sable un peu partout dans les rouages, histoire de voir ce qu'il en ressortirait.

Crissolorio passa ensuite à la situation économique. Laquelle restait tout à fait confortable malgré les récents événements. Une bonne nouvelle, car les prochains mois seraient décisifs, et il faudrait largement ponctionner le trésor royal pour assurer la défense de l'Empire. L'argent allait et venait. Le royaume en revanche, une fois qu'on l'avait perdu, était beaucoup plus difficile à reconquérir. Son cousin en savait quelque chose, et le Borgne n'avait aucune envie de finir comme lui. Caché dans une grotte à attendre une occasion qui ne viendrait jamais.

Les fuyards alayiens et les vampires étaient aussi des problèmes. Partie intégrante d'une équation complexe, qu'il lui faudrait résoudre pour survivre et prospérer. Quoiqu'il en soit, c'était maintenant au tour de l'Empereur de prendre la parole.

Vous avez fait du bon travail. Surtout vous Esmelda. Vous avez prouvée votre valeur en tant de crise et alors que pour berner Néant, j'avais dû taire mes projets jusqu'au tout dernier moment.

Tout cela n'ayant été possible que grâce à un artefact qu'il gardait précieusement sur lui. Mais personne n'avait besoin de savoir cela. Qu'ils pensent donc que le Roi était capable de protéger ses pensées des Esprits eux-mêmes. Cela ne ferait que renforcer la mystique autour de sa personne et donc sa réputation et son crédit auprès de ses sujets.

Pour ce qui est des sphères nous allons dans un premier temps continuer de les contenir. Pour le temple vous n'aurez qu'à démolir autour en évitant la zone infectée. Crissolorio, mettez une prime pour chacune de ces choses abattues. Je crois que les mages les ont classés selon leur puissance. Disons jusqu'à 500 pièces d'or pour les plus fortes.

Les rebelles pansent leurs plaies. Les alayiens restant sont traqués par les vampires. Mais cette situation ne durera pas. Il faut avant tout nous renforcer et surtout reconstruire l'armée impériale.

Le Roi se leva et se mit à faire les cent pas. Son molosse, qu'il avait laissé au Palais par peur de le perdre au cours de la bataille, et qui depuis ne le quittait plus, se mit à le suivre sans paraître gêné de faire des aller-retours sans queue ni tête.

Il faut faire une annonce... une proclamation dans tout l'Empire. Déjà pour l'abrogation des lois alayiennes... le retour des mages... Et donc des protections magiques. Quoi d'autre ?

Devant le silence de ses conseillers, il claqua des doigts d'un air agacé.

Des idées ! Je veux des idées !

« -Je vous remercie Altesse. Je n'ai fait que suivre vos recommandations. »

La princesse écoutait le trésorier. Elle le détaillait. Cet homme imbu de lui de sa personne, avare, proche de l'argent, le gardant et le rationnant comme par peur d'en manquer. Et en même temps cet homme avait résisté, à sa façon contre le régime alayen. Pas grand chose, mais c'était aussi ces petits détails anodins qui prouvaient son refus de de laisser dominer par une idée, une façon de penser. Rien que pour cela, il remontait un peu dans son estime, un tout petit peu. Car l'entendre parler de la situation économique de l'empire. L'empire était riche, certes. Mais cette bataille avait été financée par qui ? Le peuple. Ce peuple qui avait déjà eut à subir tant, des batailles, un nouveau gouvernement, le dérèglement de la magie. Ils n'avaient pas vraiment eu besoin d'une ponction de plus. Mais si, et ils avaient payé bon gré malgré. Donc l'empire allait bien mais à quel prix. La jeune femme prit la parole. Elle ne voulait pas. Mais elle ne put s'empêcher de souligner et de pointer du doigt ce détail. Oh oui, elle passerait encore une fois pour la princesse trop proche du peuple, mais qu'importe.

« -La situation économique de qui ?La votre ? Celles du peuple ? Ou de l'empire ? Une guerre demande des financements lourds, nos caisses ont pris un coup suite à cela, et si vous comptez sur une nouvelle levée d’impôt pour pallier ne serait-ce qu'un peu vous serez accueillit avec des fourches et des piques. Une autre bataille de ce genre, vous apporterez la contestation et nos les cris de joies et de liesse d'un retour victorieux.»

La princesse se tut et ajouta non sans ironie.

« -Même avec ce que les alayens ont laissé à la couronne. »

Dirigeant son regard et son attention vers son cousin, elle lui demanda, intriguée :

« -Quand aux vampires, avons-nous à craindre d'eux Altesse pour le moment ? Vous sembliez dire qu'ils s'attarderaient sur les alayens. »

La princesse ajouta quand à l'affaire de cette perle sombre dans la salle du trône.

« -Altesse, pour le moment, nous avons condamné la salle du trône et cette partie du palais. Des gardes s'y tiennent nuit et jour pour interdire toute entrée. Nous avons par ailleurs laissé des mages analyser et jeter un œil. Ils ont cependant à leur actuelle trouver aucune solution. J'ai envoyé des messagers à Aldaria et à Lyssa, qui subissent eux aussi de tel dédommagement, leur mages sont en liens avec les nôtres afin de trouver au plus vite une solution et endiguer ce mal. »

Et cela n'allait pas être un bien mince affaire, car cela semblait être de la magie très puissante, bien plus puissante que toutes les magies qu'elle a pu voir ou rencontrer.
L'empereur voulait des idées. La jeune femme lui en donnerait. Aimerait-il ? Oui, peut être ou bien la trouverait-il encore trop proche de son peuple.

« -Cette victoire a redonné au peuple courage et volonté, et envie d'y croire. Croire en demain. Un fête, pour honorer la victoire du peuple des Humains, victoire des Esprits. Rien de tel pour continuer à souder le peuple et valoriser l'armée, cette armée victorieuse, fière et forte. Une armée que l'on veut rejoindre. S’entraîner pour elle. Avec des formateurs dignes de ce nom. Que vous pouvez d'ailleurs récompenser. Monter en grades certains, ou bien une prime ?  Et que vos soldats pansent leur plaies. Si demain une autre guerre doit survenir, il nous faut une armée forte et pour cela vos soldats méritent une quiétude.»

Elle se tut un instant et reprit, sentant les yeux du conseil sur elle.

« -Pour l’abrogation des anciennes lois, faire annonce dans chaque ville et redonner ses lettres de noblesses à nos commerçants qui ont dû quitter leurs biens et la création de leur art par la magie. »

Elle inspira un instant pour refouler le sentiment de tristesse qui monta en elle. La mort d'Havard Svenn, qu'elle avait apprit furtivement quelques instant plus tôt n'avait encore pas vraiment l'écho et la place dans la douleur de son corps. Comme si cela ne pouvait être. Il faudrait encore accepter la perte d'un être cher. Très cher. Même si celui-ci ne voulait plus entendre parler d'elle. Qu'importe ! Le seigneur du nord gardait une place importante dans sa vie.

« -La mort du Seigneur du nord est aussi à prendre en compte. Tendre la main aux Seigneurs du nord, accueillir comme il se doit la nouvelle dirigeante de cette ville resserrait nos relations avec vos vassaux. »

Le chapitre sanglant de l'inquisition serait enfin tourner pensa Crissolorio non sans une certaine satisfaction, finit toutes ces mesures tyranniques, ces exécutions sans queue ni tête, et ce fanatisme religieux nauséabond qui était une insulte à l'homme, et à la raison! Maintenant l'empire pouvait respirer à nouveau, et se relever de cette triste épreuve comme il l'avait toujours fait.

Par la suite la princesse reprit la parole juste après son petit discours sur le fait que la situation économique se portait du mieux qu'il était possible dans ce contexte de guerre...

Et la princesse qui y connaissait sans doute bien moins que lui en économie lui fit la remarque que cela risquerait d'être très préjudiciable à la population. Au moins on voyait que cette dame ne mâchait pas ses mots, et ne cachait pas des idées ce qui était admirable. Même si à se plaindre, et enfoncer ainsi des portes ouvertes elle n’avançait personne. Tout le monde savait après tout que personne n'aime se faire prendre son argent, et quand il disait qu'il faisait en sorte que l'économie se porte aussi bien que possible c'est malgré la guerre, et cela n'incluait pas que l'imposition... Mais bon vu qu'il était d'accord avec elle autant ne pas la contrarier tout en démontrant que son point de vue à lui à se tenait. Point de vue qu'il n'avait pas expliqué pendant son rapport, et qui avait du être la cause de ce mal-entendu.

"Je crains qu'il y ait mal-entendu vôtre grâce. Je n'ai point dit qu'une nouvelle levée d'impôt était nécessaire princesse, au contraire comme vous le soulignez ceci risquerait de nous poser de nombreux problèmes à l'avenir voilà pourquoi il faut que les rentrées d'argent gardent un certain équilibre pour ne pas tomber dans la nécessité de monter les impôts brusquement, impôts qui pourront enfin baisser une fois que cette guerre sera finit car le peuple continuera à souffrir de tout ceci tant que la guerre perdurera. Les gens s'appauvriront, perdront leurs foyers, leurs familles, leurs vies, et ne croyez pas que les riches comme moi profiteront de cette situation bien au contraire. Je ne fais point dans le commerce d'arme, et je me passerai volontiers de toute cette histoire. La guerre est mauvaise que ce soit pour les finances, l'économie, ou bien les hommes, et il ne faut pas que cette situation perdure..."Sauf pour les marchands d'armes, mais Crissolorio n'en était pas du tout un.

Il dit tout cela calmement en retournant le tout à son avantage avant de conclure.

"De plus alourdir les impôts n'est jamais une solution sur le long terme comme vous le dîtes si bien, les paysans s’appauvrissent, ainsi que les marchand ce qui fait que l'économie en souffre, de plus cela mécontente le peuple. Il faut donc attendre que les choses se calment, que l'armée se reconstruise à un rythme équitable, et en cela je suis d'accord avec vous. Ceci fait je crois que tout est dit." Finit-il avec une grande maîtrise. Car ce n'est pas tout, mais bon là on se piquait le bec sans raison, après tout l'on est cessé discuter de solutions non s'entre-déchirer sans raisons...

Puis la princesse passa à quelque chose de plus utile, le rapport sur les perles du Néant. Au moins sur ce point là tout le monde était d'accord, c'était un problème qu'il fallait vite régler de préférence avant que les choses ne dégénèrent.

Ceci fait l'empereur loua aussi le bon travail de ses serviteurs, et de la princesse surtout qu'après tout c'était elle qui avait eu le plus de responsabilités à tenir pour le coup, et Crissolorio lui se demandait d'ailleurs encore comment son roi avait pu taire es projets à un esprit que l'on disait omniscient, mais au final qu'importe que cela car les résultats étaient là, il n'irait pas demander ce qui serait mal vu d'ailleurs par quel moyen sa majesté avait réussi un tel exploit que celui de tromper un esprit supérieur.

Ce sera fait vôtre majesté. Dit-il calmement à la prime sur les perles, une excellente idée qu'il aurait lui-même proposé si son altesse n'avait pas eu la jugeote de la faire avant. Sans doute que les mercenaires, et autres amateurs d'or donneraient volontiers leurs lames pour ces primes malgré le risque que cela représenterait sans aucun doute...

Puis l'on parla de la situation qui ne pouvait durer, du fait qu'il fallait reconstruire l'armée impériale, et tout le reste. Et par la suite l'empereur demanda des idées quand au fait de faire les annonces, et tout ce qu'il fallait faire pour annoncer les futurs changements dans l'empire qui ne seraient qu'un retour à l'ordre ancien, et de quoi rassurer le peuple...

Et la princesse prit en première la parole, et son idée de fête somme toute était plutôt excellente. Crissolorio comme tout le monde l'écouta, et appuya par la suite ses propos calmement.

La princesse nous énonce là une excellente idée! Je dirai même qu'il faudrait aller légèrement plus loin. Cela coûtera son prix vôtre altesse, mais au moins le peuple nous soutiendra, et de plus c'est un bon moyen de montrer que son altesse est un souverain proche des petites gens, et de ses soldats.

Des défilés, des parades, et récompenser par vous même vôtre altesse les soldats ayant faits preuves de courage, donner à des hommes issus des rangs populaires, et ayant faits leurs preuves des titres d'officier hauts placés parmi ceux que l'on a perdu pour montrer que le mérite, et le courage de vos guerrier est récompensé à juste titre, et non en fonction de leurs origines, vous pourriez même en anoblir, ou adouber quelques-uns que ce soit à titre posthume, ou non, de même la princesse aimée du peuple ainsi que vous même votre majesté qui êtes. Tout aussi populaire pourriez donnez des médailles en personne aux soldats méritants, au final cela ne peut qu'être bien accueillit. Ce qui poussera sans doute ceux en quête d'ascension sociale, de prestige, et de reconnaissance dans les rangs de l'armée impériale au passage.

Je sais que ceci paraît un tantinet exagéré pour certain ici sans aucun doute, mais ce sera une façon efficace de démontrer que nous sommes avec le peuple, et non contre lui. Le tout avec une annulation temporaire des taxes sur les boissons alcoolisés le temps des fêtes bien entendu...

Il continua ensuite d'un ton maîtrisé, et impeccable.

Nous pourrions aussi en profiter pour organiser des jeux dans l'arène légèrement différents, pour cette fête les jeux habituels, et sanglants seront mis de côtés pour laisser place à des courses de char, de chevaux, des luttes, et autres sports auxquels quelques soldats, et autres volontaires pourraient participer contre de l'argent, et de la gloire pour les vainqueur, et ce sans aucune mort. Tout ceci pour mettre en valeur les talents guerriers, et sportifs de nos soldats, et de nôtre armée, sa majesté pourrait même participer à certain de ces jeux comme la course de char je suis sûr que cela fera forte impression. Et je ne pense pas que cela nous coûtera vraiment plus cher que les habituels jeux de gladiateurs tout compte fait... Il faisait de son mieux pour cacher le léger mépris dans sa voix quand il mentionnait les jeux de gladiateurs, lui qui n'aimait pas les spectacles sanglants, c'était un loisir de barbare après tout...

Puis il reprit sur un autre sujet après avoir laissé parler la princesse.

Ce serait sans doute une idée aussi de refonder la confrérie du dragon blanc, cette guilde de mage ayant était dissoute suite aux loi hérétiques. Cela, et redonner leurs droits, et féliciter la résistance des anciens mages emprisonnés, ou ayant dû prendre leurs distances avec leurs anciennes vies sans pour autant abandonner la magie, et nos valeurs. Et faire du mécénat à titre temporaires pour les groupuscules de mages qui se reforment, et baisser les taxes sur le commerce magique le temps que tout se régularise. Ces mesures ne pourront qu'aller dans le bon sens, et permettront à l'empire de se remettre de la crise inquisitorial... Et de reprendre ces anciennes valeurs.

Puis par la suite la princesse mit en avant l'idée de fonder des liens avec Glacern qui même si elle s'était rebellés pouvait toujours redevenir un allié avec un peu de chance... Crissolorio eu même une autre idée.

Etant donné que nous sommes à nouveau indépendants par rapport aux alayiens nous pourrions aussi inviter à juste titre l'ordre baptistrel dans nôtre cité, et pendant la fête. Etant un ordre neutre cela ne serait pas une mauvaise idée ma foi, cela montrerait aussi au peuple que nous tentons d'être dans les bonnes grâces de cette ordre pacifique, et aimé de tous. Proposa t-il calmement.

Avant même qu'ils n'en viennent aux idées demandées par l'Empereur, son Grand-Trésorier et la princesse Esmelda eurent une légère altercation sous fond d'idéologie radicalement différente. Cela ne dérangeait pas outre mesure le souverain, qui préférait avoir divers points de vue pour prendre sa décision. Mais en l'occurrence, ce n'était pas nécessaire. Elle se trompait sur les intentions de Crissolorio. Celui-ci était certes cupide, mais loin d'être idiot. Il faisait avant tout preuve de pragmatisme, et savait quand il fallait s'arrêter.

Comme prévu, la réponse de vieil homme fut à la hauteur de ses espérances. Un Royaume avait toujours besoin de quelqu'un sachant exactement qui taxer, quand et à quel montant. C'était une compétence primordiale pour engranger des bénéfices tout en s'assurant que le peuple ne soit pas mécontent de son sort. Celui-ci en demandait d'ailleurs fort peu. Un maison, de quoi raisonnablement bien manger, et un meilleur avenir pour sa progéniture. Et encore, pas tout le temps, le plus souvent ils étaient déjà bien content quand celle-ci reprenait simplement l'affaire familiale.

Cette affaire est donc réglée. Je fais toute confiance au Grand-Trésorier pour s'occuper des finances de l'Empire.

La seconde question était celles des perles, triste héritage des alayiens, dû moins pouvait-on le croire. Néant avait abandonné les siens, mais visiblement pas l'idée de pourrir la vie des habitants d'Armanda. Fort heureusement, la situation n'était pas catastrophique, même si Fabius n'appréciait guère ce qu'était devenue sa salle du trône.

L'important est que le danger soit pour l'instant contenu. Mettre sur pied une opération pour détruire ces abominations est un projet à long terme qui nécessitera une bonne préparation. Inutile de se précipiter car l'échec ne sera pas toléré.

Que cela soit dit et entendu. C'était déjà assez humiliant pour le Royaume sans qu'en plus ils passent pour des incompétents. Lorsqu'ils s'attaqueraient finalement à ces choses, ce serait pour y mettre un terme de manière définitive.

Debout, observant son Conseil Impérial, le souverain des hommes écoutait les idées qu'on lui proposait. Esmelda fut la première à prendre la parole. Une fête pour les Esprits et le triomphe du Royaume. Valoriser l'armée et les soldats. Un bon moyen de recruter en vue des épreuves qui s'annonçait. Bien plus subtil et peut-être efficace qu'une conscription en bonne et due forme. Et, bien sûr, un repos bien mérité. Il hocha la tête pour ce qui était de l'abrogation mais haussa les sourcils devant la proposition suivante.

Tendre la main au Nord ? C'est audacieux, mais pensez-vous réellement qu'ils laisseront tomber la rébellion ? Havard Svenn est avant tout la victime de ses multiples trahisons, mais c'est bien de notre main qu'est venue le coup fatal.

Peu de chance que les loups l'oublient.

Crissolorio alla dans le sens de la princesse et même plus loin. Comme à l'accoutumée, ses idées étaient pleines de bon sens. Mais à la différence d'Esmelda qui croyait sincèrement en ce qu'elle disait, le trésorier était beaucoup plus cynique. Certes, pour le Borgne, qui voulait avant tout des résultats, cela ne faisait aucune différence.

Récompenser les soldats méritants était une excellente idée. Mais quelques personnes autour de la table, surtout des représentants de la noblesse, protestèrent contre cette entorse aux traditions, Fabius ne voyait cependant aucune raison de refuser. D'autant qu'Esmelda serait probablement d'accord. Il hocha donc la tête et cela suffit pour faire taire les mécontents.

L'idée suivante était toute aussi intéressante.

Oui, il est inutile de perdre des hommes dans l'arène quand on en a besoin dans l'armée. Nous ferons ainsi. Les criminels initialement envoyés s'entretuer sur le sable de l'arène seront envoyés dans des camps d'entraînements construit à cet effet précis. Une fois reconditionnés, ils emploieront leur agressivité pour de plus nobles buts. Ainsi, les arènes pourront être utilisées de la manière proposée par le Grand-Trésorier.

Fixant son œil unique sur Crissolorio, il ajouta :

Nous prendrons notre part dans les paris organisés. Les organisateurs de ce genre de chose ont plus d'argent qu'ils n'en n'ont besoin. Cela compensera les pertes dues au changement de mode de fonctionnement de l'arène et à l'arrêt des taxes sur l'alcool. Vous ferez le nécessaire pour cela.

Il était, après tout, aussi ministre de l'information, il devait bien savoir à qui s'adresser et de quelle manière les faire plier. Le sujet ensuite abordé fut celui des mages.

Oui et non. Il est vrai que les magiciens de l'Empire doivent retrouver la reconnaissance qu'ils avaient avant. Cependant, il serait dommage de gâcher pareille occasion de détruire définitivement leur indépendance. Reformer la Confrérie selon nos conditions, c'est-à-dire sous mon contrôle direct. Cela nous apportera une force non négligeable et un atout de taille pour l'Empire. Néanmoins ce sera dur à avaler pour eux. Toutes vos suggestions sont donc les bienvenues et si vous en avez d'autres... n'hésitez pas à m'en faire part.

Pour ce qui est des baptistrels, c'est une bonne idée. Mettez cela en œuvre.

Majesté, pardonnez-moi de vous interrompre, mais...

Oui, délégué ?

Il s'agissait de l'envoyé d'Aldaria la Superbe, qui siégeait ici au nom de la Duchesse.

Notre ville est toute entière tournée vers la magie, comme tout le monde le sait. Nous avons donc énormément souffert des lois alayiennes. La colère est grande là-bas...

Il n'osa pas en dire plus, mais ce n'était pas nécessaire, tous autour de cette table avait compris qu'il fallait très vite donner des gages aux aldariens pour redresser la situation.

Je vois, vous faites bien de m'en avertir. Des suggestions pour régler ce problème ?

Il était une chose que Fabius pouvait faire et avoir, c'était bien avoir confiance en ce trésorier pour que son argent dorme bien au chaud. Là dessus, Sieur Ostiz ne pouvait recevoir aucun reproche. Et même si la jeune femme le trouvait antipathique, il faisait bien son travail. Parfois trop bien, mais ce n'était pas un mal pour l'empire. Une grande qualité. Mais sa proximité avec son cousin, lui faisait le mettre dans le même genre de catégorie de personne : tout pour soit et rien pour les autres. Seul compte la personne et pas l'ensemble. Et la princesse avait du mal avec ce genre de façon de penser. Elle serait toujours bien seul au conseil à penser ainsi, mais tant qu'elle pourrait, elle se battrait pour que le peuple reçcoive un peu de sa part.

Oui, Glacern restait un point sensible. Mais Esmelda ne pouvait s'enlever l'idée qu'elle devait se rapprocher du nord. D'une façon ou d'une autre. Une façon d’expier ce sentiment de traîtrise qu'elle éprouvait encore auprès du Seigneur Svenn. Peut être. Même si elle ne le percevait pas ainsi. Refoulant ses sentiments au second plan, la jeune princesse plongea son regard ambré dans l'oeil de son cousin et un brin défiante elle déclara :

« -N'êtes-vous pas un empereur audacieux ? Le nord reste un allié de la couronne, il n'a suivi la rébellion que par la présence alayenne... »

Esmelda se retint d'ajouter que c'était plus par la traîtrise de Fabius envers le nord lors de l'ouverture des portes de Gloria, mais il serait habile pour faire passer ça pour les ordres d'Aldakin et de Néant.

« -Et il ne tient qu'à vous de retenter d'unifier l'empire au lieux de tenter de le voir peut à peu se morceler et se diviser entre le nord et le sud. L'arrivée d'un nouveau seigneur à sa tête est le moment idéal pour renouer et rebâtir de nouvelles bases solides, établissez de nouveaux accords, offrez leur un peu de largesse pour qu'ils continuent de soutenir la couronne. »

Certes la princesse avait autant envie que Glacern de soutenir Fabius, mais la réalité politique faisait parfois office de foi et faire preuve d'abnégation demandait quelques petits sacrifices. Car même si la ville du nord se dirigeait d'Aigue, pour l'heure la régence apportait une faiblesse. Esmelda ne cherchait en rien à appuyer sur celle-ci bien au contraire. Un appui du nord dans le sud serait une bénédiction à ne pas négliger. Surtout pas pour l'empire des Kohan.

«-Ils refuseront, quitte à préférer garder secret leur ordre, ce qui doit déjà être le cas, si de but en blanc vous annoncez garder un œil sur leur confrérie. Ce qui serait un tort, car maintenant plus que jamais, elle va être utile à l'empire. Pour des villes comme Aldaria, mais aussi pour toutes celles touchées par ces perles ou de lourdes pertes humaines. Et je ne parle même pas de la formation d'une nouvelle élite de mages. Nommez un mage donc vous avez la confiance, instaurer des conseils de façon régulière. Profitez de l’occasion si une délégation baptisrale vient à la capitale. Raviver l''instauration d'un échange de savoir montrerait l’intérêt pour la magie et ces différents ordres. Et pourquoi ne pas rouvrir les lieux de formations que j'avais mis en place lors de la grande épidémie. Un empire en bonne santé est un empire qui produit.»

Car c'était là une des priorités de la princesse, l'accès aux soins pour tous. Même pour les plus modestes, et connaître les bons soins, savoir les maîtriser, car souvent les moyens étaient là, notamment grâce à la magie, mais savoir l'utiliser à bon escient était parfois plus tatonneux.
Un ancien conseiller de son cousin devenu rebelle prit parole. Oui, Aldaria devait avoir bien souffert de la présence alayenne. Ville de magie par excellence, elle aurait peut être plus de mal à se relever que Gloria, ou Elena.
Esmelda réfléchit un instant avant de proposer :

« -Pourquoi ne pas proposer aussi des réjouissances à Aldaria. La victoire est celle de l'empire pas uniquement de Gloria. Certes peut être pas avec autant de jeux tels que ceux en arènes. Quoique vous avez trouvé un très bonne façon de limiter les frais de l'empire en taxant les preneurs de paris.  Proposer une aide aux commerçants et autre mages qui se sont vus déposséder de leur biens afin de reconstruire et retrouver le panache que pouvait avoir autrefois Aldaria la superbe. Et bien que pour l'heure une visite impériale est impossible, promettez une visite prochaine. L'empire a besoin aussi de voir son empereur, de se sentir soutenu pour taire les colères d'hier et se sentir proche de lui. »

La confiance de l'empereur honoré le Grand Trésorier, et montrait bien que la compétence de ce dernier était reconnu, c'était bien car il ne tirait pas qu'une maigre fierté de ses talents, et puis il aimait le pouvoir il fallait le dire. Et avoir la confiance de l'empereur, et surtout les faveurs de ce dernier démontrait qu'il avait pas réussit son coup. On pouvait presque dire que la position de Crissolorio était uniquement dû au soutien de l'empereur, ce dernier avait su reconnaître sa compétence, et sa grande utilité pour l'empire avec le pragmatisme, et les calculs digne d'un grand souverain, et ce malgré le fait qu'il soit un simple bourgeois. Cela montrait bien que Fabius Kohan savait comment agir dans le meilleur intérêt de l'empire.

Néanmoins il y avait d'autres choses en jeux que les finances de l'empire comme par exemple ces "abominations". Crissolorio pour tout avouer n'était pas un militaire, et ces perles immondes, et pleines de tentacules n'avaient pas vraiment attrait à son domaine de compétence, mais au moins il pouvait tâcher d'essayer de pourvoir à la destruction de ces dernières. Après tout il en était là du bien commun de l'empire surtout que la nation humaine avait déjà bien assez de problèmes comme cela sans en rajouter en plus par dessus. Dans tout les cas il ne doutait point quand à la destruction future de ces "choses"... Si elles pouvaient être contenue sans problèmes c'est qu'elle pouvaient être détruits avec les moyens adéquat, après il n'avait pas vraiment d'expérience militaire donc autant ne pas trop s'avancer...

Dans tout les cas il avait déjà auparavant s'il pouvait faire quelque chose pour la "chose" qui se trouvait à Aldaria. Disons que Crissolorio n'avait pas apprécié vraiment l'idée que l'une de ces monstruosités se trouve dans sa cité natale surtout que sa fille vivait là-bas. Il espérait qu'elle aille bien… Dans tout les cas cela était plus, ou moins de l'histoire ancienne maintenant...

Comme il s'y attendait sa majesté montrait quelques réticences quand à tendre la main aux Nord, et cela était fort judicieux d'une certaine manière. Les Nordistes appartenaient pleinement à la cause rebelle dorénavant, et se rapprocher d'eux au mieux serait encaisser un refus qui montrerait bien l'ampleur de l'animosité entre Gloria, et Glacern, et au pire cela serait ouvrir la porte à une horde d'espion, et d'agents rebelles...

Mais même si Crissolorio n'était pas aussi près à faire confiance à l'ennemi d'hier pour devenir un potentiel allié que la princesse il devait avouer que cette dernière avait un minimum d'audace. Il restait que Crissolorio lui n'avait pas autant foi en ce projet, après des relations lointaine oui, mais ouvrir ses portes…. Ce serait peut-être une belle façon de paraître chaleureux envers les nordistes, mais ce serait comme laissait une citadelle les portes ouvertes, et désertée par ses gardes devant les espions rebelles… Néanmoins il y avait peut-être moyen de tirer quelques chose sur le long terme des plans de la princesse.

Mais il ne jugea pas bon de prendre la parole à ce sujet, sa majesté savait sans doute déjà quoi faire, Crissolorio ne ferait donc qu'avancer des évidences, et quand on a rien d'utile à dire mieux vaut ne rien dire, mais ce n'est pas pourtant qu'il n'était pas très attentif à la discussion sur Glacern ...

Dans tout les cas comme toujours il fut satisfait de voir que ses idées étaient appréciés par sa majesté à leurs justes valeurs. Cela malgré le conservatisme irraisonné, et buté de certaines. Après tout le progrès, et le changement sont la force de l'humanité, un empire qui reste accroché à tout ce qu'il a malgré tout bon sens est destiné à s'écrouler, et à sombrer dans sa propre décadence. Surtout qu'un changement en faveur du peuple était une façon comme une autre de faire durer le pouvoir en place plus longtemps à terme car avec le soutien du peuple les empires tombent, et s'élèvent cela n'importe qui le savait. La politique est autant une affaire après tout d'intrigues que de séduction de la populace…

D'ailleurs en parlant de l'arène Crissolorio pourrait peut-être enfin regarder un spectacle à l'arène sans avoir un haut le cœur maintenant que les combats sanglants étaient indéfiniment suspendus. Ces arènes étaient peut-être une bonne façon de se débarrasser de violeur, et de meurtrier, et de divertir la populace, mais au final à ses yeux tout ceci était digne des derniers des barbares. Puis ne dit-on pas que les meilleurs soldats sont généralement les pires des meurtriers ? Au final ces gibiers de potence seront sans doute bien à leur place dans l'armée c'était peut-être cynique, mais vrai. Après tout la guerre est une affaire de tueur, et tuer n'est pas légal sauf aux sons des tambours, et au nom de la nation… Avoir donc des tueurs en tant que soldat se tenait...

« Ce sera fait vôtre majesté. » Dit-il en s'inclinant poliment comme de coutume, oui il avait bien des contacts dans la pègre de Gloria comme partout ailleurs… Et aussi avec des organes plus officiels de pari, il arriverait bien à arriver à convaincre les personnes chargés de cela de leurs coopérations de la façon la plus pacifique possible, même s'il y allait sans doute avoir besoin de faire quelques exemples, mais ça c'était la chose habituelle…

Puis sa majesté refusa de donner leurs indépendance aux magiciens de la confrérie, vrai que ce serait bon de garder cette dernière à l’œil, mais Crissolorio savait comme tout autre qu'il y aurait sans doute des contestations, que les mages allaient prendre le roi pour un tyran, et beaucoup iraient sans doute rejoindre la rébellion, voir la confrérie resterait peut-être secrète, et aurait une allégeance officieuse avec la rébellion. Néanmoins il y avait peut-être moyen de faire passer cela autrement… Heureusement que les baptistrels seraient un pas avant sans doute dans ce processus...

On aborda aussi le sujet d'Aldaria la Superbe, sujet qui intéressait bien Crissolorio en tant que natif de cette cité. Il n'aimerait vraiment pas qu'Aldaria fasse défection à l'empire surtout sachant qu'il suffirait juste de contenter la populace pour calmer tout ceci… D'ailleurs la majesté recommença à demande les conseils de son conseil ce qui était somme toute un choix très avisé… Il alla donc prendre la parole, mais finalement laissa la princesse le faire en premier donc il passa son tour.

Et la princesse avait vu juste elle aussi, la confrérie ne se laisserait pas faire, si cette dernière avait été capable de rester secrète pendant la douloureuse période où l'inquisition faisait office, alors il n'y avait aucune raison qu'elle ne fasse pas de même maintenant… Surtout qu'avec la courte alliance avec les alayiens ce n’est pas comme si l'on pouvait dire que les mages de la confrérie devaient avoir une bonne image de l'empereur...

Puis une fois que la princesse au finit de parler Crissolorio prit à son tour la parole calmement.

« En parlant d'Aldaria, et de la confrérie, voilà bien une idée fertile que de nommer un mage de confiance oui, mais un mage Aldarien à la tête de la confrérie renaissante qui plus est, et aussi instaurer le siège de la confrérie à la Superbe. Cela serait une très belle façon de mettre en avant cette cité. Quand à la fête faisons là en honneur de la magie ? Telle l'espoir renaissant pour l'empire cela mettra sans doute du baume au cœur de nombres Aldarien, et aux citoyens de l'empire dans son ensemble. Avec des spectacles, des jeux, et surtout des démonstrations artistiques à l'honneur de la magie renaissante. »

D'ailleurs une idée lui traversa la tête, et il ne tarda pas à en faire part...

« D'ailleurs vôtre altesse ? N'êtes vous pas vous même un très grand mage ? Je suis certain que la confrérie serait honoré que vous en soyez un membre même ne serait-ce qu'honorifique ... Et cela serait une façon comme une autre de démontre vôtre volonté de faire oublier les sévices que l'inquisition a fait subir.»

Après tout tout ce qui pourrait aller en faveur de la magie seraient bien vu par les Aldariens.

« Nous pourrions aussi mettre en avant la duchesse Aldarienne, je suis certain que la noble dame apprécierait beaucoup une fête en son honneur, des cadeaux de vôtre part vôtre altesse, et de recevoir davantage des honneurs dû à sa fonction. Étant aimée de son peuple nous n'aurons rien à perdre à y perdre. » Il aurait presque pu dire que le roi pourrait en profiter pour se marier, et faire un héritier pour devancer les enfants de Korentin Kohan à la succession, mais mieux valait éviter… 

Pis il acheva calmement.

« Nous pourrions même proposer aux baptistrel d'installer une partie des membres de leurs ordres à Aldaria, ou à Gloria . Avec la disparition de la forêt elfique leur ordre cherche sans doute un nouvel endroit pour s'installer, et même s'ils refusent nôtre proposition je ne doute point du fait qu'ils nous en seraient gré. »

Le Nord... Des rebelles, certes, mais cela partait surtout d'un malentendu. Leurs valeurs étaient plus proche des siennes que de celles, faiblardes et pleines de compromis, de son cousin. Sans compter qu'il était parfaitement exclu de chercher à gagner par les armes. Conquérir Glacern relevait de la gageure, même si c'était le dernier ennemi restant et qu'il devait faire face à la pleine puissance de l'Empire. Fabius ne pourrait jamais que décréter un blocus. Mais les loups étaient habitués aux privations, ils ne ploieraient pas.

Le monarque retint de justesse un soupir. Dire qu'il avait un jour trouvé en Havard un interlocuteur digne d'intérêt. Quel dommage que celui-ci n'est jamais vraiment su ce qu'il voulait faire, quel direction prendre pour son peuple. Peste soit les dirigeants indécis ! Quoiqu'il en soit, il ne servait à rien de pleurnicher sur le lait renversé. La situation étant ce qu'elle est, le Borgne devait agir en conséquence. Finalement la proposition de la princesse n'était peut-être pas aussi idiote qu'elle en avait l'air.

Très bien, je vous charge donc, Esmelda, de reprendre contact avec le nord. Il est préférable que vous soyez leur interlocutrice dans un premier temps. Nous aviserons selon vos résultats dans ce domaine, mais je suis prêt à rencontrer leur régence si besoin est.

Les loups seront probablement plus sensible à la princesse pour cette reprise de contact qu'à un Roi dont il doutait de la légitimité. De plus, c'était un excellent moyen pour tester la fidélité de sa cousine. Elle disposait maintenant d'un pouvoir et d'une influence bien réels. Restait à voir ce qu'elle allait en faire. Lui tendre un piège ? Aider les rebelles ? Ou au contraire, fortifier l'Empire ? Le développement de cette affaire serait intéressant à suivre.

Pour ce qui était des mages, il était fascinant de voir comme ce sujet se confondit bien vite avec le suivant : celui d'Aldaria. Ce n'était pas pour rien la ville de la magie.

Soit, la Confrérie gardera une certaine autonomie et indépendance. Votre idée est séduisante Crissolorio, après tout j'ai jadis été membre de cette guilde. Je nommerai aussi un mage renommé au gouvernement, avec pour fonction de superviser la relance de tout ce qui touche à ce domaine, aussi bien dans l'économie qu'ailleurs. A travers lui, nous rouvrirons les lieux de formation et nous fournirons une aide financière.

Ne faisait-il pas preuve de bonne volonté ? Néanmoins sa paranoïa l'obligerait à agir tout de même, mais de manière plus caché, plus secrète. Des hommes de confiance, ça et là, pour s'assurer que les mages aillent dans le bon sens de la marche : le sien.

Princesse, vous contacterez aussi les baptistrels pour leur faire part de notre invitation. L'idée du trésorier pour ce qui est de leur installation est bonne, mais nous en ferons part si nous les rencontrons de visu. Ce n'est pas le genre de chose que l'on fait par courrier.

Les chanteurs étaient les chantres de la vérité, nulle doute qu'ils apprécieraient Esmelda. C'était toute l'utilité d'avoir une femme honnête et pleine de charme sous ses ordres.

Crissolorio, vous organiserez les cérémonies. La première à Aldaria, ce qui apaisera les tensions. Elle aura lieu courant août. La famille impériale sera présente pour honorer ses citoyens malmenés. Le thème sera la Renaissance de la magie, ne faites donc pas dans la demi-mesure ! Nous annoncerons sur place les résolutions prises aujourd'hui pour la magie.

La seconde aura lieu à Gloria, courant septembre. Elle célébrera nos triomphes et l'anniversaire de mon règne. Je compte sur vous. La princesse vous tiendra au courant pour les baptistrels.

Bien. Si personne n'a rien à ajouter, cette session extraordinaire du Conseil Impérial est close. Nous nous reverrons bientôt pour parler plus en avant de ces perles et de ce qu'il convient de faire à leur sujet.

La princesse écouta le trésorier repasser encore une couche de cirage sur les épaules de son cousin. S'il pouvait lui lécher les pieds le ferait-il ? Indéniablement. Et si ce jour bénit arrivait, Esmelda donnerait beaucoup pour y être. Mais pour l'heure, la princesse, ancienne régente, avait encore à faire. Regagner la confiance du nord, pour la couronne, l'empire, par pour son empereur. Et à offrir un accueil aux baptisrels qui pour beaucoup travaillaient en échos auprès des rebelles. Avait-elle envie que cela change ? Égoïstement non. Là bas, ils aidaient beaucoup plus la liberté de tous. Auprès d'un peuple qui s'était senti opprimé. Mais comment ses masses de personnes réagiraient maintenant que les alayens étaient en déroute. Resteraient-ils auprès de Korentin et des rebelles ou bien retrouveraient-ils leur vies d'autrefois ?

« -Je pense que son Altesse la duchesse d'Aldaria sera ravie de recevoir son Altesse et de recevoir autant d'attention et d'honneurs. Et nous recevoir sera pour elle l’occasion de montrer l'attachement de sa ville à la couronne.»

Et de retrouver son ancien amant, avec qui les derniers échanges furent assez houleux d'après les suivantes qui faisaient sa toilettes. On négligeait bien souvent les pages, suivantes, servantes, cuisiniers et autres personnes qui travaillaient dans l'ombre du château pour le bien des seigneurs. Vu presque comme des meubles, ils étaient pourtant de véritables armes et espions, des yeux et des oreilles bien utiles, souvent amusants. Surtout pour ce genre de détail croustillant. La duchesse d'Aldaria, maîtresse de l'ombre avait été presque évincée de la cour pour reprendre la place de son mari, sans avoir son mot à dire, laissant ainsi l'empereur plus libre de son lit. Il y avait une justice quelque part. Peut être que celle-ci continuerait à se jouer des anciens amants.

Inclinant la tête, la princesse ajouta aux paroles de son cousin et empereur.

« -Très bien Altesse, je tenterai de rentrer en contact avec les Seigneurs de Glacern en envoyant des émissaires en notre noms dans la cité des glaces. »

Ou bien en demandant à Kylian d'envoyer une demande de rencontre à un des Seigneurs encore présent dans la rébellion. Tout comme pour les baptisrels. Une alliance serait nécessaire. Parfois parfaire l'illusion était bien plus facile de de foncer de front.

« -En effet, une telle proposition doit se faire lors d'une rencontre, je leur enverrai une invitation pour une audience ou bien un déplacement de ma part désirant les rencontrer. Un lieu paisible et vaste pour permettre de pratiquer leurs arts est la moindre des choses que nous pouvons faire pour eux. Malgré tout, je pense que Gloria est trop citadine. De nombreux baptisrels sont elfes, tous sont liés aux éléments de notre nature, peut être que le petit palais de Haute-Ombre, serait pour eux un bon compromis. Il se trouve très proche de la ville mais assez éloigné et en pleine foret. Ce pavillon de chasse pourra être remplacé par un autre lors de ces périodes. Même si nous pouvons leur accorder des appartements dans le palais du dragon et une place lors de certains conseils.»

Une main tendue pour l'empire et son bien être certes, mais cela n'irait pas que dans un sens. Des hôtes auquel il fallait prendre en compte la totalité de ce qu'ils étaient.

« -Pour les perles, je demanderai aussi conseil auprès des baptisrels. Même si ces perles annihilent magie et vie, leurs connaissances de la magie dépassent parfois bien les nôtres. »

Et une fois encore, ce serait à plusieurs, unis que ces perles seraient vaincus. Il y avait à faire et la princesse s'y attellerait bien vite. La princesse redonnait lors de cette réunion les pouvoirs de sa régence à son cousin, mais ce n'était pas pour autant que les rênes du pouvoir lui lâchait sous les doigts. Fabius l'attendait au tournant, elle le savait, mais il avait aussi le courage de la laisser faire. Même s'il attendait qu'elle tombe, il la laissait tomber. Un homme de paradoxe, bien dommage qu'il soit le pire des hommes.

Il ne trouvait rien à redire au fait que la princesse soit chargée d'ouvrir des relations diplomatiques avec le Nord. Bien au contraire même pour tout avouer au moins elle serait occupée, et dit-on que l’oisiveté ne peut qu'apporter que de mauvaises choses comme le pensait Crissolorio. Après la réussite, ou non de cette expérience diplomatique serait un autre sujet, mais dans le pire des cas si le Nord se montrait difficile ce ne serait rien que l'empire n'avait pas déjà prévu sans aucun doute… Et s'ils acceptent, alors ce serait entièrement au profit de l'empire.

Crissolorio était comme toujours satisfait de voir que ces propositions étaient acceptés par son altesse, au moins l'on ne pouvait pas dire qu'il était un mauvais conseiller bien au contraire. Au moins Crissolorio pouvait ainsi profiter de tout ce que la bienveillance du roi peut apporter à un homme comme lui. Rester à savoir si toute ces mesures néanmoins auront des conséquences bénéfiques pour l'empire. Car sinon on risquait de rejeter la fuite sur lui ce qu'il ne désirait aucunement...

Et puis il venait de donner quelques avantages à sa cité natale ce qui n'était aucunement pour lui déplaire. Les habitants d'Aldaria lui en seront sans doute reconnaissant.

Puis après avoir discuté du sujet des baptistrel où l'on allait sans doute dans le bon sens, l'on aborda celui des cérémonies…

Heureusement d'ailleurs pensa Crissolorio que la duchesse d'Aldaria restait à Aldaria, le vieil homme n'avait aucun envie d'avoir une intrigante aussi talentueuse, et surtout aussi belle, et populaire dans la cour impériale de Gloria. Cela aurait risquait de diminuer son succès auprès de Fabius Kohan. De toute manière il verrait bien comment les choses se passeraient, mais il préférait voir cette Valentine Kohan bien sagement enfermée dans son palais. Loin du cœur, loin de la cour, et loin de sa majesté. Car cette noble là aurait sans doute poser un nombre ahurissant de problèmes au Grand Trésorier sans aucun doute...

Néanmoins est-ce que la princesse risquait de lui poser un souci ? Peut-être pas pensa t-il en écoutant le discours de cette dernière au sujet du fait que l'on devait plutôt proposer un emplacement proche de la nature au baptistrel. Sil arrivait à s'en faire une alliée, ou du moins à ne pas se faire une nouvelle ennemie d'elle il pourrait ne pas trop avoir à se préoccuper de cela. Personnellement il n'avait rien contre-elle, et si cela pouvait être réciproque il ne dirait pas non, car avoir les défaveurs d'un Kohan même non empereur peut-être très coûteux pour un simple bourgeois même un parvenu aussi opportuniste, et compétent que Crissolorio…

« D'ailleurs il faudra que nous discutions plus avant du sujet de le perle d'Aldaria vôtre majesté, je possède quelques informations intéressantes à son sujet. » Après tout il était allé sur place il n'y a pas si longtemps...

Et le moment où l'on concertera plus avant au sujet des perles sera sans doute le moment idéal pour ceci…

Puis le roi donna ses ordres à Crissolorio, pour les fêtes, pour les cérémonies, et toutes les autres joyeusetés qui seraient mis en place pour détendre le peuple, et faire oublier à celui-ci à force de divertissement, et d'alcool son éventuel mécontentement. Une solution à la fois bien plus efficace, et humaine pour calmer les troubles que la répression aux yeux du Grand Trésorier.

Dans tout les cas cela lui faisait un programme assez chargé, en somme il ne manquerait pas de travail, toutes ces responsabilités que lui donnaient son roi n'étaient aucunement pour lui déplaire. Il se fendit d'un poli, et protocolaire.

« Il en sera fait ainsi vôtre majesté. » Avec les politesses d'usage…

Avait-il quelque chose à rajouter ? Hmm oui, mais ce serait bien triviale même si il devait bien le faire avant de devenir trop vieux … Il prit donc simplement, et calmement la parole.

« J'aurai une demande bien humble à vous faire part vôtre altesse, et à vous tous damoiseau, et damoiselle juste de patienter une vingtaine de seconde que je puisse faire une petite chose devant témoin, veuillez recevoir toutes mes excuses pour ce petit dérangement, je promet de faire au plus vite.. »

Ceci dit il sortir quelque chose d'une sacoche pendant à sa ceinture. Une sorte de fiole contenant un liquide légèrement coloré, sans plus d'explication le Grand Trésorier ouvrit le contenant, et bu le contenu, une fois ceci fais il reposa la fiole, sentit une sorte d'énergie revigorante, et plus, ou moins rajeunissante le parcourir, et changer ses traits en les rajeunissants plus, ou moins… Crissolorio ensuite dit calmement.

« Encore toutes mes excuses pour ce dérangement, je voulais juste éviter les malentendu si les changements occasionnées par cette potion étaient trop importants. »

Puis la séance fut levée…

[Hrp : C'est la conclu pour ma part, si vous voulez, ou non conclure là je ferai les demandes^^. Je vais d'ailleurs faire la demande pour le lancer de dé.]