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Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE]

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MessageSujet: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeJeu 2 Jan 2014 - 1:27

Hiver, fin de l'an 1749 de l'âge d'argent -
Empire humain, extrême orient


*****************

Comme bien souvent, c'est par une nuit bien froide qu'un galop sinistre fit vibrer les terres de l'Est. De gros nuages cotonneux volaient le large disque pâle qui aurait pu démasquer l'ombre filant sous le couvert des hauts taillis. Althaïa laissait libre cours à ses pensées tandis que les sabots d'ébènes martelaient le sol à un rythme soutenu vers les vallons lointain de l'empire. Les tambours de la guerre étaient proches, mais les humains n'en savaient rien.
Dès qu'elles eurent dépasser les premières fermes isolés, les deux chimères noires ralentirent l'allure, se glissant en silence sous les courbes larges des arbres des bosquets, esquivant furtivement les routes au pavage irrégulier. Tiahanloth, naseaux grands ouverts, oreilles dressées, analysait son environnement avec attention. Combien de corps chauds et palpitants sommeillaient paisiblement au creux de ces chaumières ? Tout à son objectif, la Dame avait repoussé au loin la soif primaire et ses envies de meurtre. Une tâche toute autre l'attendait, en vérité bien différente de son habitude ces derniers mois.
Tout autre espion aurait pu accomplir ce tour de passe-passe sans difficulté aucune. Mais elle n'était ni voleuse ni espionne, et si elle pouvait être discrète à s'en fondre dans le décors, sa subtilité se mêlait des mots, des plans et de magie. Pas de dagues ou de serrures. Mais enfin.
On avait hésité à envoyer un escadron d'éclaireur exécuter cette tâche. Pour une raison qu'elle avait tu de prime abord, Althaïa s'était portée volontaire pour cet exercice. Les détails de cet étrange arrangement furent avalé par les pans des tentes.

Au sommet d'un mamelon verdoyant, adossé à une saillie rocheuse, une bourgade des plus plaisantes à voir s'était endormie dans les bras de l'insouciance. Une petite muraille aux créneaux larges faisait office de défense, et un château à la rusticité touchante surmontait les pâtés de maisons enchevêtrées sur le bout de colline, là où coulait docilement un ruisseau.

Dalvaret, l'un des derniers bourgs dignes de ce nom avant le désert de civilisation qu'étaient les grandes plaines. Pas une place forte, mais plutôt comme un fer de lance bien placé pour loger des troupes. Il y avait en ce lieu un passage vers les profondeurs qui n'était connu que d'une poignée de vampires. Aucun humains cependant, et là était tout le piment de la situation.

Althaïa dirigea sa monture vers l'imposant amas rocheux. Le petit cours d'eau prenait sa source en hauteur, à l'abri de quelques arbres ayant poussé de façon impromptue. La jument serpenta un moment sur les rocs irréguliers, montant à mi-hauteur, jusqu'à ce que la cavalière aperçoive les torches des gardes le long du chemin de ronde. Là, la vampire décida de mettre pied à terre, jaugeant avec précision le chemin restant à parcourir. Elle noua la bride autour d'un tronc, laissant là son alliée à quatre jambes pour continuer l'escalade jusqu'au dos de la muraille où le motif d'une meurtrière se dessinait dans la roche brute.
Beau piège pour ceux qui auraient pensé prendre la ville par ce côté.
Mais sa stratégie était tout autre. S'entourant de la brume des morts, la Dame de Fer fila comme un songe le long de l'épais mur de pierre jusqu'à se trouver au-dessous d'une étroite tour de garde. Cinq mètres la séparait du chemin de ronde. Encombrée de ses atours d'acier, Althaïa restait vampire. Et une habituée de l'escalade en terrain rocheux.
Les griffes fichées entre deux pierres, elle entama sa courte ascension, veillant à placer ses pieds de telle façon à assurer sa prise. Les yeux au niveau du haut des remparts, elle laissa passer un garde aux cernes prononcées, avant de se couler dans son dos, ombre difforme et menaçante.
L'autre eut un vague frisson.

Se retourne.
« Elliot ? C'est toi ? »
Rien. Ni à droite, ni à gauche.
L'humain se frotte le visage.
« Boarf...J'ai du rêver. »
Sa main cherche la poignée de la porte. Entrebâillée.
« ...Dracos, j'aurais juré qu'elle était fermée... »
Rien. Ni à l'intérieur, ni à l'extérieur.
« Un problème ?
- Hein ? Non capitaine, aucun. 
»

La vampire y voit clair dans l'obscurité étouffante de l'escalier en colimaçon, descendant vers l'intérieur d'une forteresse bien plus étendue qu'elle n'y paraît de l'extérieur. Son esprit est clair. Son but est proche. Arrivée en bas, deux couloirs se présentent. À gauche, sous la colline. L'air est humide. À droite, sec, des effluves de vie humaine.

Althaïa savait situer l'entrée du souterrain condamné sous la ville. Mais la possibilité de ramener plus d'informations que prévue était tentant. Au pire, il ne resterait aucun cadavre derrière elle. Il n'est pas commun de voir un conseiller vampirique déambuler au cœur d'un bastion humain, et il serait fort à parier que le premier soldat à la démasquer serait le premier à mourir. Althaïa n'aimait pas les jeux sournois. N'aimait pas repartir sans un quelconque acquis personnel. N'aimait pas ne pas pouvoir jouer de magie pour laisser les sorts les plus noirs ronger la moitié de la ville trépasser à petit feu.
Le problème, sans doute, était que la notion même d'aimer lui était étrangère.
Des pas. Althaïa, sans ralentir sa marche, croisa lentement les bras sur sa poitrine, laissant la magie l'envelopper tout à fait. Et glisser entre deux mondes. La troupe en arme arriva à sa hauteur. Un souffle les caressa sans qu'aucun ne dévie de sa marche au rythme martial. Une porte. Verrouillée. Althaïa n'entendait pas avoir autant de tact envers le mobilier humain, mais sa réussite dépendait de sa discrétion. Sa main ganté s'empara d'un trousseau étrange à l'éclat irisé. La clef de quatre émit un léger cliquetis et la serrure s'effaça.
L'atmosphère au sein du lieu avait quelque chose de malsain. La vampire se laissa quelques secondes de repos avant de choisir une voie : une trappe au sol un peu plus loin.

Au moment où sa main allait s'en saisir, un duo loquace fit son entrée dans la pièce. Un soldat à l'armure trop rutilante pour être d'une réelle efficacité, et cheminant à ses côtés, un homme à l'allure bourgeoise, un chapeau emplumé sur la tête, visiblement de fort mauvaise humeur.
Toujours invisible, la mante se pencha pour goûter à ce morceau choisi de vacuité humaine.

« Je vous avais pourtant bien spécifié que je ne voulais recevoir personne ce soir, Nerius. Personne. J'ai suffisamment à faire avec cette histoire de pont-levis pour ne pas être embêter avec des citadins coincés !
-Sire, vous savez fort bien que s'il était de mon ressort de vous épargnez cela, je l'aurais fait ! Mais il s'agit là d'un représentant de l'état, je ne peux m'interposer... Vous seul êtes à même de renvoyer cette fâcheuse personne. Je n'en ai pas le pouvoir...
-Ah ! Peste ! J'ai compris ! Eh bien, faites-le patienter, le temps au moins que j'aille en cuisine. Ah, et au passage, allez-dire au capitaine que je souhaite m'entretenir avec lui demain matin. Je dois envoyer une missive au duc à propos du contingent impérial qui sera envoyé sous peu.
-Bien sûr, Sire, ce sera fait. »

Sire ? Ses crocs s'affichèrent un instant sous son masque. Ainsi l'occasion était donné de frapper à la tête. L'immense carcasse sombre leur emboîta le pas, drapée dans les limbes noires de la magie vampirique. Elle suivit le petit homme rond, même lorsque celui-ci l'éloigna de son objectif principal. Elle avait tout son temps et cet humain là tomberait sous ses crocs. Et les stratèges humains auraient de quoi passer quelques nuits blanches quand les siens lanceraient les premiers assauts.
Ils passèrent par les cuisines, puis par diverses pièces richement décorées avant de redescendre dans une bibliothèque sombre et mal aérée. Au bout de la longue allée centrale, un demi-étage gardé par deux hommes portant chacun épée et hallebarde, était le siège d'une arrivée houleuse. Attenant à la grande pièce, un petit bureau où l'homme rubicond s'enferma d'un air las, emmenant sa propre fin avec lui en toute quiétude.
Althaïa attendit qu'il dépose la clef et son ridicule chapeau, avant de laisser retomber sa magie comme une cape trop lourde. Sa tête touchait presque les dorures du plafond et l'endroit était trop exigu à son goût, mais l'espace bien suffisant pour un tête à tête...
La Dame se rapprocha du dos de l'humain en exécutant les gestes clef d'une bulle de silence.



« Q-Qui êtes-vous ? Comment êtes-vous... entré ici ?! Parlez ou j'appelle la garde...!! »

Althaïa pencha la tête sur le côté, songeuse. Allons, les humains étaient-ils toujours aussi effrontés ? Aucun d'entre eux n'était lucide ?

Ses doigts interminables s'approchèrent du visage, voraces. Il s'était décidé, à la faveur d'un rayon de lune, à perdre toute couleur. Sa bouche s'était tordu en une horrible grimace de peur, et la seule chose qu'il put tenter pour allonger encore sa vie fut un :

« AU MEUTRE ! AU SECOURS ! »

En vain.


Dernière édition par Althaïa Actaaë le Dim 26 Jan 2014 - 16:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeJeu 2 Jan 2014 - 13:09

C'est par un début d'une nuit qui s'annonce calme, et sereine que l'inspecteur arriva encadré d'une escorte de dix soldats en armure, et sans entraîné a utilisé les armes qu'ils affichent. Ce cortège discipliner se remarquer à des centaines de mètre alentours. Crissolorio était à la tête de cette escorte qui était là pour accompagner l'inspecteur lors de ses missions dans des contrées reculés. L'on n'était jamais trop prudent comme il le disait, et l'on avait doublé son escorte depuis que les activités vampiriques s'étaient amplifiés ces derniers temps. L'inspecteur était très prudent, et sa requête pour avoir un renfort de soldats pour l'accompagner avait été vite satisfaite.
La destination du groupe se voyait à l'horizon. Une petite bourgade connue sous le nom de Dalvaret. Elle était encore assez éloigné, mais il devrait y arriver avant que la nuit soit pleinement tombée, et que les terres alentours s’obscurcissent un peu trop à son goût. Le groupe silencieux arriva à la prote du bourg, et bien entendu les gardes demandèrent ce qu'ils étaient venu faire ici.

Je suis venu pour affaire d'état.
Quoi exactement?
C'est une affaire d'état, ça ne vous concerne pas...

Le garde qui avait posé les questions semblait fortement hésité, il voulut faire une objection, mais sans doute à la vue de l'escouade armée il devina que ce n'était vraiment pas ses affaires au final, et renonça.

Ok. Ouvrez les portes!

Lorsqu'il eu dit cela les autres gardes s’exécutèrent, et commencèrent à ouvrir la large porte en bois renforcer de fer, sans doute le genre de porte qui pouvait tenir à des coups de béliers pendant des heures, mais facile à enflammer malheureusement. Lorsque la porte fut bien ouverte en grand le cortège s'engouffra sans attendre d'invitation à l'intérieur de la cité. Bien des regards se tournèrent dans leurs direction : était-ce des renforts, ou était-il venu pour autre chose? Ils auraient la réponse bien assez vite au yeux de l'inspecteur.

Le groupe bien entendu se reposa environ une heure à une taverne locale, Crissolorio tenait a ce que ses hommes soit en pleine forme pour qu'ils puissent l'aider dans ses fonctions. Ils avaient marchés depuis des jours sans s'arrêter un sel instant presque sauf pour dormir, pendant que lui avait été à cheval tout au long de ce voyage. Cheval donc il avait chargé l'un de ses gardes du corps d'aller mettre aux écurie. Les soldats malgré le fait qu'ils se détendaient restaient quand même assez professionnels, Crissolorio leurs avait fait bien comprendre qu'ils étaient ici en mission, non pour aller visite les bordels locaux, pour cela ils devraient attendre leurs retours à Aldaria, ou que Crissolorio les y autorise ce qui arrive rarement...

Aldaria... Dire qu'il y a des années Crissolorio était impatient pendant ses voyages professionnels de retourner dans la superbe, avec la joie de bientôt retrouver sa femme en surtout. Mais depuis presque un an celle-ci l'avait quitté, et ses enfants étaient partis de la maison pour prendre leurs avenirs en main. Depuis ses retours à le Superbe étaient de moins en moins fréquent même si il était collecteur d'impôts là-bas. Sa tâche d'inspecteur passait d'abord, et de toute façon il n'était dorénavant plus vraiment rattaché à Aldaria, sauf pour sa demeure, et son premier travail. De toute façon il y retournerait bien assez tôt, alors pourquoi s'en faire?

Pendant qu'il était plongé dans ses pensées l'un de ses hommes était venu le voir, un certain Hogi avec lequel il travaillait depuis plusieurs années déjà, et celui-ci connaisait les méthodes de Crissolorio.

Monsieur je sais que vous avez sans doute envie d'être tranquille, mais j'aimerais vous poser une question.

Crissolorio ne pu que lui répondre avec son calme habituel.

Oui Hogi?

Le jeune soldat tourné ses doigts, puis lui répondu après une courte réflexion, sans doute cherchait-il les mots à dire.

Nous sommes venu faire quoi ici?

Vous le savez bien, des affaires d'Etat.

Oui, mais avec vous c'est jamais la même chose. Je pourrais parler de la fois, ou l'on a foutu en prison un comte pour détournement de fonds publics pour acheter de la drogue et la revendre, le capitaine corrompue qui faisait entrer de la contrebande à Elena, et là-fois ou quelqu'un a tenté de vous assassiner car vous aviez mis son frère en taule pour tentative de corruption d'un agent de l'Etat. Désolé mais a force de travailler avec vous on sent quand les ennuis vont arriver. Et pour l'instant vous ne nous assez pas fait part du but de cette mission, alors sa nous inquiète.

Crissolorio lui répondit calmement avec un petit sourire qu'il n'affiche que rarement.

Sans doute. Tu fais bien d'être prudent comme cela, continue, et tu pourrais mériter une petite augmentation. Je ne peux pas te dire ce que je fais ici, mais dit a tes camarades de se tenir près, et surtout d'accomplir leurs tâches avant de commencer à picoler ce serait mieux je pense.

Le jeune homme soupira sans doute car il avait l'habitude que l'inspecteur lui donne des réponses évasives à ses questions, mais il n'insista pas, et alla rejoindre les autres.

Quelques heures après il faisait nuit noire dehors, et c'est à ce moment que Crissolorio décida d'agir. Il laissa son escorte à la taverne prétextant qu'il allait faire un tour dehors. Ceux-ci acceptèrent, même si au fond ils n'étaient pas dupe. Ils connaissaient l’inspecteur depuis le temps, toujours à fourrer son nez là ou on ne l'attend pas, et il préférait le faire seul, et puis que risquerait t-il dans ce château?.

Il se dirigea donc vers le château empruntant les ruelles qui étaient désertes depuis un bon moments sans doute. Cette bourgade devait être bien plus fréquenter au cours de la journée. Quelques instants après il arriva au château, et avant qu'il n'entre un garde en armure de cérémonie sans doute l'intercepta.

Holà visiteur, pourquoi êtes vous venu ici?
Je suis un agent mandaté par l'état, et je suis venu requérir une entrevue privée avec le sire Stenrolf!
Je vais aller le prévenir, attendez moi ici.

L'inspecteur attendit donc quelques instants, et l'homme revint ensuite.

Il vous recevra bientôt je vous conseille d'aller l'attendre dans le salon ou il reçoit ses invités. Demandez à l'un des serviteurs si vous ne trouvez pas l'endroit.
D'accord...

Une fois rentré dans le château il était aller voir un serviteur isolé, mais ne lui avait pas demandé où était le salon, mais le bureau. Bien entendu il a agrémenter sa demande de quelques pièces pour convaincre le servant. Juste après il se dirigea tranquillement vers le bureau prenant garde à ne pas attirer l'attention des gardes. Finalement il arriva près de la porte, il allait pouvoir vers une petite surprise à ce sire Stenrolf. Il s'approcha de la porte, et écouta si il avait du bruit, c'était silencieux aucun bruit n'émaner de la pièce. Sans doute l'homme dormait un peu... L'effet de surprise n'en serait que plus divertissant.

Crissolorio ouvrit donc lentement la porte du bureau, tout en disant avec un ton neutre.

Messire Stenrolf! Je suis l'inspecteur d'état Crissolorio d'Ostiz, et je suis venu vous mettre aux arrêts pour...

Il s'arrêta ce qu'il disait quand il vu le cadavre du l'homme un peu grassouillet. Il était mort l'on voyait une trace de morsure sur le cou de laquelle quelques de sang perle, Crissolorio par réflexe ferma la porte, et prit un air de dégoût profond. Il se précipita sur un drap pour en envelopper le corps pour ne plus voir ce macchabée.

J'ai horreur du sang par le dracos!

IL se ressaisit rapidement ensuite car son hémophobie s'apaisa lorsqu'il ne vit plus le sang, et il analysa ensuite la situation rapidement. Une morsure au cou, du sang, un homme mort... Un vampire c'était un vampire, et il était encore dans cette pièce. L'inspecteur comprit vite qu'il était dans un mauvais pas. Néanmoins il savait se contrôler, et avec son calme habituel, il se retourna vers la direction ou il avait senti une présence. Il faisait confiance à son instinct car celui-ci n'a jamais eu faux pour l'instant. Il parla alors d'une voix neutre, et calme qui ne trahissait aucune émotion, sa façon de parler naturelle en gros.

Je sais que vous êtes là, et ce que vous êtes. Veuillez vous montrer je vous en prie... Je ne suis qu'un vieil homme après tout, que pourrais-je vous faire? J'aimerai juste voir celui qui risque fort de m'ôter la vie, ou qui m'a juste soulagé d'un long procès sans le vouloir...

Il attendit alors avec calme un éventuel mouvement, ou une réponse. Il faudrait mieux qu'il n'ait pas à combattre, c'était un mauvais combattant, et non plus qu'il ait besoin d'aide, car il soupçonne cette pièce d'avoir été soumise à un sortilège de silence sinon les gardes ce seraient rameutés en vitesse. Si il voulait s'en sortir il faudrait qu'il utilise la seule arme qu'il dispose sa voix qui l'avait déjà sortit des pires situations son charisme naturel avait déjà convaincu bien des bornés...
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MessageSujet: Re: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeJeu 2 Jan 2014 - 19:56

Sa voix mourut dans les plis de son gosier sous la poigne de fer qui s'en saisit. Les doigts de l'homme se refermèrent vivement sur les siens, agrippant désespérément l'étau mortel. De sa main gauche, il chercha à tâtons quelque chose sur le bureau, alors qu'Althaïa se penchait lentement vers lui. Le dignitaire réussit à s'emparer d'un encrier et se mit à frapper le bras de la vampire de toutes ses forces à l'aide de l'objet en verre. Au bout du cinquième impact, l'encrier se fracassa contre l'acier, laissant son liquide noir et épais dégouliner sur l'armure. Écarlate, il continua malgré tout de se débattre furieusement jusqu'à ce que les dents acérées lui transpercent proprement la carotide. Les pupilles pâles se dilatèrent de soulagement quand le nectar de vie se répandit sans entrave. Un instant, la Dame reprit conscience de la Soif, du carême imposé depuis des semaines et, finalement, du délice que représentait cet acte morbide. Ses forces revinrent au galop, et avec elles une lucidité égale au plongeon dans les eaux glaciales.
La main folle de l'homme retomba mollement contre le bois dans un bruit mat. Althaïa enserra dans ses griffes le petit corps rebondi, les lèvres encore rouges de son repas.
Repas à peine entamé. Il fallait maintenant s'atteler à une autre tâche, et faire disparaître une preuve accablante.
Mais à peine avait elle commencé que son ouïe l'informa de l'arrivée imminente d'une autre pièce sur l'échiquier.

Des pas de l'autre côté de la porte. La poignée s'abaisse.

Althaïa ne prit pas la peine de se déplacer, croisant de nouveau les bras devant elle et laissant la magie réclamer son du.
« Messire Stenrolf! Je suis l'inspecteur d'état Crissolorio d'Ostiz, et je suis venu vous mettre aux arrêts pour... »
La vampire regarda d'un œil morne un homme grisonnant s'enfermer dans la pièce, le regard rivé sur le cadavre. Il s'était avancé avec un air des plus révulsés, s'empressant d'offrir au malheureux un semblant de linceul. Un instant pendant lequel Althaïa s'était glissée dans son dos. Elle réapparut le temps d'un soupir, laissant filer sa main sur la serrure et la scella d'un geste vif. Puis elle se fondit de nouveau avec l'air ambiant, tournoyant dans la pièce en silence.

Il était si frêle, presque sec, et ses traits respiraient l'austérité.
Elle le dévisageait à la manière d'un chat jouant avec un oisillon encore vif. Comme le poisson dans son bocal. Le dit Crissolorio avait lui-même jeté la clef de son salut, ne pouvait désormais que tourner en rond en se cognant à la vitre. Ce qu'il faisait fort bien au demeurant.
Son totem s'éveilla, laissant affluer ce subtil mélange de sauvagerie et de haine froide. L'homme prit un air solennel, entrant de nouveau dans sa fonction, et à la façon dont il lui adressa la parole, Althaïa leva un sourcil.
Qu'elle se montre ? S'il tenait à mourir d'une crise cardiaque, après tout. Mais il paraissait hésiter. Sous l'infaillible assurance de l'homme de loi, quelque chose vacillait. La vampire, à travers les éons vécus, ne put que poser un regard las sur le triste sieur qui tentait sous cape de jouer la carte de l'apitoiement. La pitié était une notion floue et peu attirante, Althaïa ne s'en était jamais embarrassé.
De sa voix traînante aux accents désincarnés, la vampire ricana :
« Tu sais ce que je suis, sang-chaud ? M'en voilà ravie. »

Nul n'était jamais inoffensif, et en prédateur des profondeurs, la Dame de Fer n'en avait que trop souvent fait l'expérience. Sous ses airs avachis, l'humain savait certainement moult choses.
Sans qu'elle ne parvienne à en identifier formellement la cause, cet humain l'intéressait follement. Ils allaient passer un long moment ensemble.
Un très long moment.

« Tu m'as l'air d'être un beau parleur à la langue bien pendue, siffla-t-elle en s'enroulant voracement autour de lui dans un courant d'air, montre-moi donc ô combien tu sais chanter. »
Et dans l'ombre du bureau calfeutré, Althaïa se matérialisa juste derrière lui, les ongles effilés au niveau des tempes. Ses doigts se refermèrent brièvement, juste le temps que l'Oeil du Dragon envahisse le corps nerveux du contrôleur. Elle leva aussitôt le sort.

D'un souffle glacial sur la nuque elle gronda :
« Donne-moi une seule bonne raison de te laisser la vie, humain. »
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MessageSujet: Re: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeVen 3 Jan 2014 - 10:17

Depuis il ne sait où une voix lui répondit. Il dissimula parfaitement sa surprise en gardant son air calme, et sévère. Au moins il avait une réponse, c'était bien un vampire, et elle ricana. De toute façon il n'avait pas besoin de cela pour savoir que c'était elle qui avait l'avantage. Bon au moins cela veut dire qu'elle n'était pas disposer à le tuer de suite de moins, et cela lui laissait une faible chance. Il pourrait peut-être gagner du temps jusqu’à ce que quelqu'un vienne, même si cette solution était sans doute un peu trop optimiste, ou facile. Il allait sans doute avoir plus de mal pour arriver à sortir de cette pièce vivant. Il répondit courtement à la réponse qui lui était venu de la part du vampire encore introuvable.

Donc j'avais vu juste encore une fois.

Après quelques instants de patience qui semblaient presque interminable là voix s'exprima à nouveau. Elle lui parla de ses talents d'orateur, même si il était sûr que c'était de l'ironie, ou des moqueries. Il sentit quelque chose un instant puis il comprit ce qu'elle voulait dire par lui montrer comment il savait chanter.

Il sentit la douleur abominable dans tout son corps, mais il se retient et aucun mot ne sortit de se lèvres qui se serraient légèrement, même si il ne put pas empêcher son corps de convulser sous la douleur car il était moins fort mentalement, mais faible physiquement et cela ne l'aidait pas. De la torture! Heureusement cela s'arrêta au bout de quelques secondes, mais il n'eu pas le temps de profiter de cet instant de soulagement. La vampire était juste derrière lui, et lui fit ce qui était une menace assez grave. Il réfléchit quelques instants, pourquoi lui dirait-il quel intérêt il avait pour elle?

Il était sur qu'elle voulait juste l'entendre supplier avant de l'achever comme un prédateur lorsqu'il vient de capturer une malheureuses proie. Mieux valait ne pas lui faire ce plaisir, cela par contre était risqué, et soit il gagnait du temps, soit il finissait égorgé, mais cela valait mieux que potentiellement devenir un esclave, ou mourir en ayant perdu toute dignité. Il se prononça donc avec son ton toujours calme qu'il maintenait alors que d'autre auraient déjà commençait à supplier de terreur, mais bon lui avait de la volonté contrairement à beaucoup d'autres, et il savait faire preuve de calme, et de patience même avec une dague sous la gorge. Il n'était pas à sa première situation délicate, même si c'est la première fois que c'est un vampire qui le met dans l'embarras.

Quel raison auriez vous de me laisser la vie sauve? Laissez moi deviner. Vous voulez que je vous supplie? Que j'implore vôtre pitié donc vous ignorer sans doute tout? Ou vous voulez que je fasse des choses pitoyables uniquement pour espérer vivre quelques instants de plus? Laissez moi réfléchir un instant...

Bien entendu il était complètement ironique quand il disait qu'il allait réfléchir à cela. Il était sûr que le cadavre dans la même pièce avait du implorer sa pitié, mais que cela n'avait pas marcher. Autant essayer autre choses, ou ne pas mourir de manière pitoyable au moins...

Si c'est cela que vous voulez que je fasse? Je n'ai qu'une chose à dire. Finissez-en! Au moins cela sera finit rapidement. Car je ne vais pas céder à vos désirs uniquement pour quelques instants de plus, je préfère largement me résigner à mon sort que mourir de manière aussi pitoyable...

Il resta silencieux un instants pour laisser son interlocutrice réfléchir, puis il continua de plus belle.

De toute façon si vous aviez vraiment besoin de moi... Vous n'auriez pas trouvé utile de me le demander. Vous sauriez déjà ce que vous voulez à près tout ne me dîtes pas que non. Je devine que vous n'êtes pas dupe, et que vous n'êtes pas non plus venu ici, pour seulement goûter au sang du dirigeant de ce bourg. Car ci c'est pour cela uniquement, je n'en voie pas trop l'intérêt. Cet homme gênait plus L'état qu'autre chose, et je m'apprêtai à le mettre en prison à l'instant, si il était encore en vie du moins..

Il ne savait pas où il allait aller en disant cela, mais il comptait bien tirer le fin de mot de cette histoire, et il osa légèrement regarder derrière lui pour mieux voir qui était en train de lui mener la vie dur.

Vous ne m'avez pas l'air d'un simple larbin... Je me demande ce que vous venez faire ici exactement? Qui êtes vous d'ailleurs?

Pendant qu'il posait ces questions il posa un léger coup d’œil sur le bureau. Il y avait-il quelques chose ici qui la contrariait. Il semblerait que le récent mort ici commençait a rédiger ce qui semblait être une lettre. Qu'est-ce que c'était un avis de renfort pour la cité, ou autre chose? Mais il ne regarda cela qu'un instant, car il avait un autre problème sur le dos pour l'instant. Il s'attendait d'ailleurs à tout comme réaction de la part de son interlocutrice.
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MessageSujet: Re: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeVen 3 Jan 2014 - 18:07

Elle avait vu juste : le tirage au sort lui avait donné un sacré moulin à paroles, d'un sérieux qui aurait fait éclater de rire n'importe quelle sentinelle vampirique ayant voulu s'amuser en ces temps moroses. Ce que l'autre ignorait en revanche, c'est que lui, n'avait pas tiré le bon numéro.

« Quel raison auriez vous de me laisser la vie sauve? Laissez moi deviner. Vous voulez que je vous supplie, que j'implore vôtre pitié donc vous ignorer sans doute tout ? Ou vous voulez que je fasse des choses pitoyables uniquement pour espérer vivre quelques instants de plus? Laissez moi réfléchir un instant... »
Althaïa siffla. Peut-être l'avait-elle un peu surestimé...
« Si c'est cela que vous voulez que je fasse? Je n'ai qu'une chose à dire. Finissez-en! Au moins cela sera finit rapidement. Car je ne vais pas céder à vos désirs uniquement pour quelques instants de plus, je préfère largement me résigner à mon sort que mourir de manière aussi pitoyable... »

Idée plausible, et parmi les milliers de branches qui se dessinaient dans l'éther sur l'arbre des possibles, la vampire avisa la feuille « terminer le dialogue à l'instant ». Et la repoussa mentalement d'un revers de main. Elle n'était pas parmi les plus loquaces de son espèce, loin s'en fallait. Les occasions de discuter à l'amiable étaient rares et n'avait concerné qu'une poignée de vampires au cours du temps.
Mais un humain ! Un... mâle ! L'esprit de la mante religieuse s'agita, crissant de colère dans un coin de son esprit, ses pattes puissantes bardées d'instruments ignobles peignant par centaines les promesses de mort lentes et raffinées. Mais l'eau froide et calme de sa conscience, renforcée par le récent breuvage, noyait en arabesques concentriques l'instinct brûlant de l'insecte meurtrier. Rien n'est hasard. Si la lune était haute et claire, que l'un de ses rayons diaphane perçait l'obscurité presque pâteuse de la pièce confinée, ce n'était que pour mieux faire luire le carcan métallique qui lui tenait lieu de peau. Si ses pieds reposaient sur les motifs complexes du tapis précieux taché de sang noirâtre, et qu'à ses côtés battait encore un cœur affolé sautant dans sa cage calcaire, ce n'était ni fortune, ni roue céleste, mais bien l'arrivée à terme d'un chemin emprunté volontairement, certes secondaire, mais néanmoins partie intégrante des volutes infinies du motif universel.
Toutes les occasions étaient bonnes à prendre, celle-ci tout autant que les autres. Et si lui était pressé de la quitter et d'oublier bien vite cette histoire, elle, avait bien toute l'éternité pour obtenir ce qu'elle voulait. Il allait l'y aider, sans le savoir, sans le vouloir, mais aussi sûrement que les dragons ne sont pas végétariens.

« Pitoyable ? Seras-tu moins pitoyable sous forme de pantin désarticulé ? Choieras-tu avec plus de grâce sur ce sol que ton prédécesseur ? Auras-tu soudain cette auréole solaire du héros tombé avec fougue, que ceux de ta race convoite tant, lorsque j'aurais désolidarisé les vertèbres de ta nuque ? »

Le son rauque aux échos métalliques se fit plus cassant, avant de retomber dans l'atonie pour noter, comme en aparté :

« Il n'est que les âmes futiles et celles gouvernées par leur affect pour apprécier les jérémiades interminables des vivants aux abois. »

Elle laissa glisser le fil de sa griffe sur les contours soulignés de sa gorge. Elle pencha légèrement la tête pour détailler la crispassion de sa mâchoire, fruit des efforts qu'il faisait pour rester digne et garder son calme. Étrange à quel point les humains se fanaient vite. Quel âge pouvait bien avoir celui-ci ? Il paraissait déjà usé, alors qu'elle même n'avait plus à souffrir les affres du temps bien qu'elle ait sans doute plus de dix fois son âge...
D'un ton égal, elle murmura :
« Te tuer reviendrais à lever un doigt. Rapide, en effet. Mais dis-moi, qu'en retirais-je ? Serais-je plus avancée ? Mon peuple y gagnera-il ? La face du monde en serait-elle changée ? Cela règlerait-il un quelconque problème ? Peut-être après tout. Chaque pièce a son importance. D'après tes propres dires, Crissolorio Ostiz, la main de la justice humaine se verrait amputée par ta disparition. Du moins... le temps que l'on trouve... un remplaçant. »

Comme toujours. Elle avait beau ne pas mener d'études anthropologiques, les mystères du gouvernement humain lui étant opaques, certaines fonctions vampiriques étaient similaires aux leurs.

« Un homme... d'Etat ? Un statut important peut-être ? Ou un rouage parmi la multitude, non moins essentiel ? »

Fabuleuse opportunité que voilà ! Les voies du Dracos étaient impénétrables, mais parfois d'une surprenante bienfaisance à l'égard des esprits les plus tordus. Aurait-elle voulu s'emparer d'une telle proie qu'elle aurait pu fouiller les contrées armandéennes des années durant sans en trouver. Et le voilà, le fonctionnaire grisonnant, sérieux comme un pape, serrant les dents à s'en décoller les gencives pour conserver le précieux espoir de sortir indemne de cette pièce et de s'en retourner au creux des draps rassurants d'une vie paisible. Althaïa continuait à réfléchir tout en sirotant sa détermination comme un thé au gingembre. Elle avait bien meilleur goût que les gémissements pleurnichards ou les cris d'orfraies.
La Dame avait longtemps cru ce comportement ubuesque réservé aux chasseurs de vampires, qui se vantaient à qui voulait l'entendre de tenir tête sans sourciller aux pires créatures que comptait le continent.

"De toute façon si vous aviez vraiment besoin de moi... Vous n'auriez pas trouvé utile de me le demander. Vous sauriez déjà ce que vous voulez à près tout ne me dîtes pas que non. Je devine que vous n'êtes pas dupe, et que vous n'êtes pas non plus venu ici, pour seulement goûter au sang du dirigeant de ce bourg. Car ci c'est pour cela uniquement, je n'en voie pas trop l'intérêt. Cet homme gênait plus L'état qu'autre chose, et je m'apprêtai à le mettre en prison à l'instant, si il était encore en vie du moins..."

Besoin ? Non, ce qui venait de se passer n'était pas vraiment prévu, mais en bonne stratège, Althaïa avait l'habitude de l'imprévu et jouait des portes qui s'ouvraient et se fermaient à un rythme soutenu alors que l'horloge tournait. Le seul besoin qu'elle eut de façon certaine était déjà comblé quelques minutes auparavant. Il était curieux. Bien trop curieux, comme beaucoup des siens.

« Tu fais le calcul simpliste qui consiste à prendre en considération une solution binaire : mourir sur-le-champ ou survivre. Les choses ne sont pas si simples. »

L'air se saturait un peu plus à chaque seconde de l'odeur du mort et du parfum entêtant du métal forgé. On dansait avec les secondes, on en arrivait presque à peser les tics et les tacs, et Althaïa plongeait avec délice dans cet parenthèse hors du monde.

« Te croire sorti parce que tu respires encore est très hasardeux. Tu penses savoir, mais sais-tu vraiment ? »

Il y eut une seconde de silence pendant laquelle l'autre tourna la tête de quelques degrés, coulant un regard incertain au-dessus de son épaule gauche. Au travers des fentes du masque, son regard fut cueilli par deux iris blanches à l'éclat diamantin.

"Vous ne m'avez pas l'air d'un simple larbin... Je me demande ce que vous venez faire ici exactement? Qui êtes vous d'ailleurs ?"

Sa voix, toujours vêtue d'un accent grave, avait une note légère de nervosité. Se lassait-il déjà de ce petit jeu ? La tête de la Dame bascula légèrement en arrière, relevant le menton de façon intimidante sans pour autant le quitter des yeux.
La question lui sembla si incongrue... Qui était-elle ? Par les ancêtres d'Ygg-Chall ! Que pouvait-il bien en avoir à faire ? Même les siens n'en savait pas grand chose. Elle pouvait bien lui répondre ce qui lui chantait, le vieil amuseur n'en ferait rien. Une vague traversa son esprit. Trop curieux. Eh, ne l'était-elle pas autrement plus que lui à ses heures perdues ?
D'autres bien plus orgueilleux qu'elle aurait répliqué de façon sanglante. Elle s'en abstint. Être comparé à un larbin n'avait rien de flatteur, mais qu'est-ce que la flatterie sinon un perfide mensonge imbibé d'hypocrisie ? Qu'il pense donc ce qu'il veuille, lui qui n'entendait rien à son peuple autrement qu'à travers les rumeurs et les ouvrages approximatifs.

« Penses-tu réellement que cela te regarde, diurne asséché ? Qu'espères-tu de ma part sinon que je t'abandonne à ton sort au pas de cette porte avec la langue en moins ? »

C'était une perspective tentante. Aucune trace d'ironie dans son oratoire glacial qui prit les accents dangereux d'une impérieuse fermeté. Son doigt glissa contre sa peau en même temps qu'elle tournait autour de lui pour se placer dans son champ de vision, laissant la faible lumière ambiante révéler les formes ésotériques de son armure imposante.

« Tu avances tes hypothèses, tu pourrais même te risquer au jeu de la déduction. Cela te sera-t-il d'une quelconque utilité ? Seras-tu promu parmi les tiens pour un rapport détaillé sur l'activité nocturne d'un vampire ? Que feras-tu sinon gagner du temps, ce qui ne peut se faire sans mon entière coopération ? »

Oh non, elle n'était pas dupe. Ni de son ton détaché, ni de sa mine sereine fabriquée de toute pièce, avec une habileté surprenante pour un humain. Car il y avait bel et bien une autre issue que la mort. Néanmoins, il n'était pas sûr que de son point de vue à lui, elle lui soit préférable.

« Ce verrou que tu lorgnes sans en avoir l'air, penses-tu qu'il te sauveras ? Imaginons une seconde qu'il s'ouvre... »

Elle se déplaçait très lentement, passant successivement sous la lumière, puis se fondant à moitié dans l'ombre.

« Que verra-t-on, sinon un homme souillé, debout aux côtés d'un mort défiguré par des coups cinglants ? Un homme venu pourtant régler... une sale histoire ? »

Découper les traces de morsure était une affaire de seconde, et le morceau de viande froide à ses pieds ne serait déjà plus qu'un sac d'os s'il ne l'avait interrompue.

« Et que se passerait-il, s'il advenait, par mégarde ou par maladresse, que la morsure infligée à tes chairs ne soit pas mortelle ? »

Elle laissa planer un doute horrible, avant de revenir, vive comme un serpent, en face de lui, l'un de ses doigts tranchants planté entre ses deux yeux, le forçant à reculer d'un pas pour ne pas s'empaler.

"Maintenant, je vais te poser une question, sang-chaud, une chance de me prouver que j'ai réellement raison de te consacrer de mon temps sans t'avoir écorché vif, et que tu as encore envie de voir l'astre du jour se lever.
Mais... dans le cas contraire...
"

Elle tendit brièvement les doigts vers le paquet enveloppé par terre, et les restes sanglants du noble roulèrent au devant du tapis. Sa voix ne fut plus qu'un souffle.

« Je réitère la prestation. »

Elle s'immobilisa, attendant sa réponse avant de décider si, oui ou non, ce vieillard avait les moyens allant avec ses prétentions.
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MessageSujet: Re: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeSam 4 Jan 2014 - 11:14

Il n'aimait vraiment pas parler autant, mais il n'avait vraiment pas le choix pour le moment, surtout si il ne voulait pas finir avec 2 dents pointus lui traversant la gorge, et lui aspirant son sang. Surtout qu'il n'aimait pas cette perspective de mourir comme cela... Il écouta donc la réponse du vampire a laquelle il ne s'attendait pas vraiment, mais n'en fut pas entièrement soulagé quand même car cela voulait dire qu'il n'était toujours pas tirer d'affaires même si ces chances de sortir d'ici entier, et vivant augmentaient. Il attendit quelle finisse de parler pour répondre avec réflexion, et sincérité.

« Pitoyable ? Seras-tu moins pitoyable sous forme de pantin désarticulé ? Choieras-tu avec plus de grâce sur ce sol que ton prédécesseur ? Auras-tu soudain cette auréole solaire du héros tombé avec fougue, que ceux de ta race convoite tant, lorsque j'aurais désolidarisé les vertèbres de ta nuque ? »

Cela soulève un bon point. Je n'en serai pas moins à plaindre si vous me tuer, que si je vous supplier de m'épargner pour espérer savoir la vie sauve, même si le dernier cas de figure blesserait fortement mon amour-propre, même si au final ce genre de considération est puérile quand on a sa vie en jeu. Mais de toute façon si vous décidiez de me tuer cela ne changerait pas le résultat si je vous implorai à genoux, alors bon autant ne pas faire ce qui ne servirait à rien de toute façon...

Effectivement il y avait du vrai dans ce qu'elle venait de dire. Même si il s'attendait à ce genre de réponse réponse, qu'il avait presque souhaiter d'ailleurs car cela voulait dire qu'elle n'avait pas encore décider dans finir avec lui, mais aussi qu'elle avait un intérêt à le laisser en vie. Il n'était pas idiot il savait que certain vampires savaient se montrer comploteur, presque autant que certains nobliaux qu'il avait rencontrer. Néanmoins elle ne savait pas a qui elle avait affaire si elle comptait l'utiliser même indirectement pour servir ses plans. Il était bien meilleure pour mettre des bâtons dans les roues de tout le monde après tout, que pour faire tourner celle-ci à plein régime. Il n'était pas non plus aveugle pour ne pas deviner quand quelqu'un compter l'utiliser pour arriver à ses buts

Néanmoins ne voulait pas du tout finir comme l'autre cadavre si il pouvait l'éviter. Surtout plus par peur d'une mort violente que de son éventuelle décès. La violence faisait partit des concept qu'il abhorrait par dessus-tout, et il n'avait pas vraiment envie de mourir aussi brutalement par un simple caprice du destin, il préférait largement avoir encore quelques dizaines d'années de marge avant son éventuelle trépas. Il avait encore quelques choses qui lui appartenait ne serait-ce que ses enfants, et sa carrière bien lancée qui ne demandait qu'a être mieux lancés au vu de ses talents, et il avait encore sans doute un avenir prometteur devant lui dans la fonction publique alors autant qu'il vive pour cela, et qu'il joue le jeu de cette dame de fer tant que cela était acceptable.

La buveuse de sang ensuite mentionna l'idiotie de préférer mourir uniquement pour s'attirer les faveurs de la populace. Il ne put que répondre a cette remarque un peu prévisibles, mais bien dans le contexte avec tranquillité. De toute façon il avait une réponse toute faite qu'il avait déjà décidé avant même qu'elle ne finisse sa phrase.

« Il n'est que les âmes futiles et celles gouvernées par leur affect pour apprécier les jérémiades interminables des vivants aux abois. »

Si j'avais voulu que l'on parle en bien de moi je n'aurai pas choisi ma profession actuelle, je me serai contenté d'être simplement scribe, et serai rester dans mon bureau au lieu de me retrouver ici de l'autre côté de L'empire dans cette faucheuse situation.

Il fit un peu plus d'effort pour rester tranquille pendant que la vampire faisait parcourir sa griffe sur sa gorge. Néanmoins il y arriva parfaitement bien même si sa mâchoire était plus crispée qu'a l'accoutumé. Il avait peur qu'elle fasse perler une goutte de sang même par accident, il ne supporte pas la vue du sang, et cela était sans doute la seule chose qui pouvait lui faire perdre son calme, surtout qu'il suffirait d'en mouvement de son doigt pour qu'il soit égorgé, même si il écarta facilement cette pensées sinistre de son esprit...
Il écouta la voie de son interlocutrice, et réfléchit avant de répondre avec un ton assez austère, et honnête.

« Te tuer reviendrais à lever un doigt. Rapide, en effet. Mais dis-moi, qu'en retirais-je ? Serais-je plus avancée ? Mon peuple y gagnera-il ? La face du monde en serait-elle changée ? Cela règlerait-il un quelconque problème ? Peut-être après tout. Chaque pièce a son importance. D'après tes propres dires, Crissolorio Ostiz, la main de la justice humaine se verrait amputée par ta disparition. Du moins... le temps que l'on trouve... un remplaçant. »

Je ne pense pas effectivement que vous auriez personnellement quoi que ce soit à gagner à me donner la mort, a par satisfaire vôtre soif de sang éventuellement. Vôtre peuple n'aurait pas grand chose a y gagner à court terme non plus. Cela ne changera pas vraiment la face du monde au point de changer le futur de tous, mais comme vous le dîtes cela pourrait changer beaucoup de choses, même si ce n'est pas de grande importance, tout est lié sur ce monde quand on y réfléchit, rien n'est le fait de la simple coïncidence, et même la mort d'un seul affecte légèrement le tout. Et oui bien sûr ils me trouveront vite un remplaçant, mais que celui-ci se montre à la hauteur de sa tâche est une autre histoire après...

Il était absolument sûr de ce dernier point. Il ne connaissait aucun inspecteur aussi compétent que lui pour l'instant. Là plupart était soit corrompu, soit trop mou, ou encore pas assez expérimenté pour bien accomplir leurs tâches. Sans doute que cela nuirait au fonctionnement de l'état, et des institutions de son ensemble si il venait à trépasser. Il n'était peut-être pas le plus important rouage, mais il restait essentiel, et il était assez bien placé pour savoir que cela fonctionnerait moins bien sans lui...

Puis ensuite la buveuse de sang semblait s'intéressait légèrement plus à sa personne. Sans doute a cause de son statut. Il était bien obligé de répondre à ses questions, et puis au pire qu'avait-il à perdre en répondant à cela?

« Un homme... d'Etat ? Un statut important peut-être ? Ou un rouage parmi la multitude, non moins essentiel ? »

Collecteur d'impôt un statut sans doute essentiel pour faire tourner la machine administratives, mais qui n'ait pas non plus de si grande importance que cela, et inspecteur des finances qui est déjà plus important car il se doit s'assurer du bon fonctionnement de L'Etat dans le secteur ô bien complexe qu'est son administration.

Oui c'était vraiment un métier d'importance qu'inspecteur, il n'en avait eu que trop souvent la preuve. Que ce soit la corruption, les trahison, ou l'incompétence. Beaucoup de choses pouvaient freiner la machine administratives, et nuire à son efficacité dans tous les domaines. C'était par contre un métier dur, et il nécessitait des compétences très développés, et un professionnalisme important. Sinon il était vite tentant de céder aux sirène de la corruption, et des abus de position ce qui était plus fréquent qu'on veut bien le croire malheureusement.


« Tu fais le calcul simpliste qui consiste à prendre en considération une solution binaire : mourir sur-le-champ ou survivre. Les choses ne sont pas si simples. »


Elles ne le sont jamais de toute façon, sinon la vie serait bien trop ennuyeuse pour être vécu si tous les problèmes se résolvaient en un simple claquement de doigt...

Il y avait vraiment du vrai dans ce que les deux viennent de dire. Que le fait que les choses ne soit pas aussi simples, car il ne tenait pas qu'a en sortir en vie, mais aussi indemne si possible. Et son goût à résoudre les problèmes sans doute l'une des raisons qui l'a poussé à choisir ses deux professions. Décidément il était vraiment un aimant à ennui quand il s'y mettait, même sans faire exprès comme le témoignait la situation présente. Heureusement il était aussi pas mal doué pour en sortir sans rien y perdre.

« Te croire sorti parce que tu respires encore est très hasardeux. Tu penses savoir, mais sais-tu vraiment ? »

Je me suis peut-être trompé. Mais en tout cas je sais que je ne suis pas encore sorti d'affaire ne vous inquiétez pas pour cela... dit-il avec un peu ironie qu'il eu de mal à dissimuler.

Ensuite il était sûr d'avoir vexé malencontreusement la vampire avec sa remarque, mais bon celle-ci réagit mieux qu'il pensait, et il n'eut aucun mal à ne pas être vraiment intimidé lorsqu'elle fit une menace assez claire, même si il fit légèrement semblant pour ne pas plus envenimer la situation qu'elle ne l'était déjà.

« Penses-tu réellement que cela te regarde, diurne asséché ? Qu'espères-tu de ma part sinon que je t'abandonne à ton sort au pas de cette porte avec la langue en moins ? »

Diurne asséché? De la part d'un vampire cette insulte ne valait pas grand chose à ses yeux, et puis il en avait entendu des biens pires lors de sa longue carrière. Néanmoins il répondit avec calme, et prudence à la grave menace, pendant qu'elle faisait balader son doigt sur son corps, et tournait autour de lui pour lui montrer sa cuirasse de fer imposante sans doute pour l'intimidait, même si cela l'intéressait plutôt de voir cette cuirasse. L'armure était assez bien conçu, et esthétiquement bien faîte, même si un peu sinistre à son goût.

Cela ne me regarde sans doute pas, curiosité naturelle, et malvenue de ma part sans doute... Veuillez m'en excuser.

Néanmoins la vampire bardée de fer reprit la parole bien vite.

« Tu avances tes hypothèses, tu pourrais même te risquer au jeu de la déduction. Cela te sera-t-il d'une quelconque utilité ? Seras-tu promu parmi les tiens pour un rapport détaillé sur l'activité nocturne d'un vampire ? Que feras-tu sinon gagner du temps, ce qui ne peut se faire sans mon entière coopération ? »

Des déductions il en faisait si il le voulait, après tout c'était dans sa nature... Il serait sans doute bien facile de devinait ce qu'elle venait faire ici si il bénéficiait d'un moment de calme pour le faire sereinement. Mais là ce n'était pas vraiment le moment, alors il laissa ses hypothèses, et ses futures déductions pour plus tard.

Effectivement cela ne me mènerait à rien, mais je n'aime pas garder des questions sans réponses. A ce que je vois vous avez sans doute deviner un peu mon idée de garder du temps, mais néanmoins cela était certain que vous le saviez-déjà. Ce n'est pas comme si j'avais essayé de le dissimuler non plus...

Ensuite la vampire parla du verrou qui le tentait bien effectivement, mais il n'était pas bête cela serait une issue bien enquiquinante pour lui, et il le savait déjà d'avance, on lui avait déjà fait un coup en fourbe comme celui-là.

« Ce verrou que tu lorgnes sans en avoir l'air, penses-tu qu'il te sauveras ? Imaginons une seconde qu'il s'ouvre... »


« Que verra-t-on, sinon un homme souillé, debout aux côtés d'un mort défiguré par des coups cinglants ? Un homme venu pourtant régler... une sale histoire ? »

Laissez moi deviné, vous disparaîtrez en un instant, et me laisserai dans l'embarras avec un mort sur les bras. Eh bien dis donc c'est effectivement très rusé, mais bon je n'en serais pas à mon premier coup d'essais.

« Et que se passerait-il, s'il advenait, par mégarde ou par maladresse, que la morsure infligée à tes chairs ne soit pas mortelle ? »


Elle envisageait de le mordre. Son visage ne trahissait rien mais cette idée lui faisait horreur que ce soit de risquer de se faire boire le sang à vif. En plus si elle le mordait il risquait d'être prit pour un vampire, ou un futur buveur de sang en tout cas. Néanmoins il ne lui serait juste qu'un peu plus dur de sortir de ce mauvais pas pour le procès, mais il ne voulait pas devenir un vampire bon sang, mais bon au pire il mettrait fin à sa vie dans ce cas-là, et il balaya donc vite cette pensée effrayante de sa tête pour se concentrer sur l'instant présent.

Ensuite brusquement elle revint vers lui, en lui plantant un doigt entre les yeux ce qui l’obligea à reculer d'un pas, même si il en profita de son recul pour s'asseoir sur le bureau un peu plus loin derrière lui, pour au moins avoir cela.


"Maintenant, je vais te poser une question, sang-chaud, une chance de me prouver que j'ai réellement raison de te consacrer de mon temps sans t'avoir écorché vif, et que tu as encore envie de voir l'astre du jour se lever.
Mais... dans le cas contraire..."


Une question quelle question? Sont intérêt avait était titillé. De sa réponse dépendrait sa survie sans doute, mais quel genre de question était-ce. Une simple interrogations innocente, ou une question beaucoup ignominieuse qui l'énerverait. En tout cas son calme fut moins dur a conserver malgré la tentative de surprendre de la vampire il y a quelque instants. Mais peu efficace il n'avait pas été surpris par cela, on ne peut pas surprendre un hérisson, même si il a feint la surprise pour donner plus l'impression à son interlocutrice qu'il était à sa merci, et ne pensait à rien d'autre que sa survie en ce moment. Lorsqu'elle désigna de doigt le cadavre recouvert d'un doigt il le regarda, puis recentra son attention sur elle.

« Je réitère la prestation. »

Je suis tout ouïe.

Il attendait maintenant la question fatidique avec grande attention.
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MessageSujet: Re: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeMer 8 Jan 2014 - 1:02

**

Un jeune soldat, près de la porte du mur opposé à celui du bureau, se risqua à lancer un regard à la porte verrouillée au-travers des étalages de livre qui la dissimulait.
« Dites, cela fait bien trois heures que cet homme s'est enfermé avec le Sieur Stenrolf, non ? Glissa-t-il à son collègue de droite, un vieux bougon avec vingt ans de service,
-Et ? Où est le problème ? grommela ce dernier, raide comme un barreau de herse,
-Non, bafouilla le jeune, c'est juste... drôlement long, je veux dire, il avait l'air assez pressé...
-Ecoute mon garçon, tu es payé pour garder cette porte et obéir aux ordres, pas pour te mêler d'affaires privées, hum ?
-Hem... b... euh, oui, bien sûr. Bien sûr.
-Le dernier qui s'est risqué à prendre une initiative du genre a fini écartelé. Il avait surpris une scène qui ne le regardait absolument pas. »
Murmurée avec une pointe de sadisme, la remarque eut l'effet d'une douche glacée sur la jeune recrue, qui se retourna avec une légère grimace. Pourquoi s'était-il engagé dans la garde déjà ?
...
Ah oui, pour le salaire...
Il se redressa contre le mur en tentant d'imiter la mimique patibulaire de son collègue, sans grand succès.

**

"Je suis tout ouïe. "

Tout ouïe ? Althaïa avisa l'oreille droite d'un air pensif.
Forte tête ? Peu probable, plutôt un être d'un pragmatisme à faire faner les jardins des princes. Un bien triste personnage pour qui souhaitait une compagnie agréable. Curiosité que cela.
En quelques gestes, en ce ton et cet air, Althaïa avait reconnu la catégorie à laquelle l'humain appartenait. Rien de ces guerriers chasseurs ou mercenaires qui hantaient parfois les plaines et qui, de temps à autre, offraient un providentiel pique-nique aux vampires voyageurs. Celui-ci était un manipulateur de chiffres et de têtes, une langue habile et travaillée, que l'on ne trouvait que dans ou aux abords des cités. Des manges-papiers, rats de bibliothèques ou de bureaux décorés, qui n'aimaient ni les voyages en carriole au fin fond des montagnes ni s'enfoncer dans les bourbiers d'automne.
Genre d'humain qu'il n'était pas si aisé de se procurer.
Bien plus habitué aux gros bras et fines lames, les vampires en oubliaient que les mots étaient aussi dangereux que les plus terribles poisons. Elle avait beau l'avoir à sa merci, elle tenait avant tout à lui faire sortir ses armes, ses griffes verbales et traitresses qu'elle avait combattu des siècles durant au sein du conseil, invisibles et pourtant bien là. Le pousser dans ses retranchements, lui faire ronger son frein jusqu'à la corde, le plaquer au mur jusqu'à l'asphixie pour voir si derrière le sac d'os gagné par l'arthrite, l'intellect froid et serein pouvait se tenir à cette limite subtile, ou s'il franchirait le pas qui signerait sa perte.

Il ne se laissait pas faire, se risquait à montrer une assurance subtilement moqueuse, mais ce n'était là que partie remise, il savait qu'il ne pouvait rien faire d'autre que jouer le jeu en avalant les secondes, en faisant défiler les étoiles au-dessus de leurs têtes. Depuis combien de temps étaient-ils là, coupés du monde, à s'épier, à se tourner autour, à jouer au chat et à la souris ? Aucun moyen de le savoir. Althaïa avait trouvé son laboratoire. Et une proie qui, forte d'un sang-froid à faire rougir les Lames Noires, ou d'une inconscience teintée d'indifférence, affrontait la mort comme on mange ses épinards. En d'autres temps, certainement, se serait-elle lassé de ces faux-semblants et la faiblesse de son interlocuteur n'aurait fait que servir d'exutoire à la sauvagerie de son totem. Mais à cette heure, sa mécanique psychique avait conclu une trêve avec la mante, laissant le songe et l'observation prendre le dessus, si bien qu'elle se sentait bien de le lier à la table et le laisser flétrir sur place en l'arasant nuit et jour jusqu'à laisser son être exsangue.

Si sa vie ne valait pas son amour propre au point qu'il perde sa dignité, s'il pouvait défier l'inconnu et l'horreur avec autant de désinvolture, il ne se risquait pas à franchir les limites de l'effronterie. Preuve d'expérience des situations délicates, mais à qui pouvait-il bien avoir eu affaire sinon quelques coupes gorges de sa race ? Qui n'en voulait à rien d'autre qu'à sa bourse ou après quelque substantielle récompense pour sa tête ? Althaïa voyait là un merveilleux spécimen d'expérience, l'une de ces pièces rares et chères qui font avancer les grands travaux. Le mettre sous cloche, verrouillé sous sort de protection, néanmoins cela ne l'empêcherait pas de se flétrir comme tout être vivant. Le prince aurait-il quelque usage de celui-ci ? Sauf s'il s'agissait d'un immunisé, il finirait sans doute en collation princière. Nul besoin de se donner cette peine, l'autre avait au moins l'avantage de ne pas paraître des plus appétissant, comparé aux chairs tendres et vives des jeunes guerriers battant la campagne. L'attirance faisant bien fi des apparences lorsque seuls les mécanismes les plus retords animent l'esprit. Droit comme un i ? Tordons-le un peu criait l'insecte rageur. Laissons-le sévir, sifflait conscience, tout vient à point à qui sait attendre. Et il attendait ? Peut-être oui, peut-être non.

"Venu porter jugement fait en haut lieu par ses pairs à qui de droit, l'oiseau de mauvaise augure s'en revient non moins dépité de ne pas avoir à se salir le bec. Tu dis être contrôleur, que sais-je, maître chanteur peut-être bien, juge, greffier, commerçant de morale ou simple colporteur de règlements. Les titres et les fonctions des sangs-chauds sont chansons elfiques à mes oreilles, je ne retiendrais que les notions qui s'y relient. "

Il disait donc venir appliquer un jugement à l'amas de chair encore bouillonnante. Celle-ci devait avoir commis quelques actes répréhensibles selon leurs lois. Fort bien, qu'en avait-elle à faire ? La mort irait lui dire ses quatre vérité. En revanche, qu'il vienne lui, fort de ses parchemins sibyllins, pour annoncer qu'elle l'avait soulager d'une tâche était de ces remarques incroyables de sous-entendus. La finance ? Les mortels avaient cette manie de mêler l'espèce sonnante et trébuchante à tout, y compris aux lois. Mauvais ménage.
Son silence dura un certain temps, durant lequel elle n'avait pas bougé d'un cil, véritable statue de laquelle rien de vivant n'émanait plus. Puis, émergeant de sa torpeur, elle le fixa à nouveau de son regard vide et examina rapidement son expression.
Envisageait-il de se défiler ? Il ne faisait que peser le pour et le contre, équilibrer au mieux sa balance pour activer la bonne serrure ? Une lueur faible dansait dans ses yeux. Les issues se succédaient-elles, profil incertain d'un horizon mangé par la brume ? Elle s'y plongerait, et si elle enchaînait toujours plus fort la folle ire viscérale qui irradiait au travers de son pacte avec l'esprit inférieur, elle laissait cependant fluctuer ses assauts contre le mur de sa volonté, juste pour s'emparer d'idées macabres propres à ceux de son espèce. Il répondrait.
Elle lui tiendrait la langue hors de la bouche s'il le fallait, bien qu'elle doutât de ne pas la lui arracher séant. S'il s'en tenait à sa précédente parole néanmoins, cela ne serait pas nécessaire. Nécessaire ?

"Pourquoi sers-tu l'Empire ? En quoi ton rôle ici bas satisfait-il l'empereur des hommes ? "

Qu'il y ait certainement des milliers d'humains plus ou moins semblables à celui-ci quelque part était assez curieux au demeurant. Mais derrière sa nonchalance dardait une attention de tout instant, le ton interrogatif en guise de clef de Damoclès pour le contrôleur en quête de retraite.
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MessageSujet: Re: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeJeu 9 Jan 2014 - 18:24

A la taverne bien plus loin...

Cela fait 3 heures que Crissolorio est partit, mais qu'est-ce qui se passe? Je croyais que cea allait être vite régler!
Qui sait il doit mettre plus de temps que prévu pour boucler cette affaire, ne t'inquiète pas pour si peu...

Hogi, et les gardes de l'escorte étaient assez inquiets naturellement de l'absence de l'inspecteur, mais vu que ce n'était pas la première fois qu'il prenait son temps il ne savaient pas comment réagir, surtout que l'affaire normalement aurait du se régler vite a ce qu'ils savaient...

Je pense que nous devrions attendre encore jusqu'au 10 heure du matin, ensuite nous commencerons notre petite enquête. Cela fait 5 ans que je travaille avec l'inspecteur, et ce n'ait pas la première fois qu'il fait le coup, même si généralement la tâche qu'il devait accomplir a ces moments là était bien plus longues.

Faisons cela, si il ne reviens pas nous partirons à sa recherche.

Néanmoins Hogi avait quelque doute, et les partagea avec un ton inquiet.

Cela ne fait peut-être pas longtemps que je suis dans cette escouade, mais je commence à savoir comment marche l'inspecteur, et bizarrement j'ai un mauvais pressentiment. Bon nous ferons comme vous l'avez dit, mais j'espère sincèrement qu'l ne va rien lui arriver...

Ses inquiétudes étaient très persistantes, mais il oublia cela pour le moment, après tout s'il avait tort, et qu'il intervenait quand Crissolorio était au beau milieu d'une affaire sensible il risquait tout les deux de ne pas aimaient cela. Généralement c'est pour cette raison que l'inspecteur ne demande pas a son escorte de l'accompagner lorsqu'il va régler ses affaires subtilement. Après tout la lame elle même incite à la violence selon la logique de criss a ce que penser Hogi. Autant ne pas le contrarier pour des broutilles, ou un mal-entendu idiot, surtout que l'inspecteur avait une bonne image de lui, autant que ça dure...

Dans le bureau

Il ne savait pas vraiment quoi penser, la vampire bardée de fer le regardait comme on regarde un rat de laboratoire. Elle semblait l'étudier, et observer ses réactions, et s'il tenait et sur ce point là il ne la décevait pas. Il tiendrait il n'était pas connu pour laisser transparaître ses émotions quand il en avait, et il ne lui était pas difficile de montrer un air stoïque, renfermé, et serein même dans cette situation délicate. Au contraire sa survie dépend sans doute de cela d'ailleurs... Qui était cette vampire d'ailleurs? Il pouvait se permettre un petit moment de réflexion pendant les instants de répits qu'elle lui laissait. Il fit néanmoins semblant pendant ce temps d'avoir son attention rivée vers elle alors qu'elle semblait réfléchir à ses propos précédents.

Elle semblait être un membre important de sa race quand on y réfléchissait, elle était bardée d'une armure de fer, et semblait vraiment redoutable ce qui est un bon point a ce qu'il a entendu pour se hisser dans la société vampirique. Elle devait aussi savoir faire preuve d'esprit au vu de ses propos réfléchies, mais elle n'avait pas l'air bien loquace. Pourquoi s'intéressait-elle à lui d'ailleurs? Quel intérêt pourrait t-il avoir pour elle? Si il le savait peut-être qu'il pourrait sortir de ce bourbier dans lequel il venait de se tremper jusqu'aux genoux... En tout cas pour l'instant cette ignorance n'était que de mauvaises augure, mais bon si il restait mettre de lui-même, et maîtrisait ses mots. Nul doute qu'il finirait par avoir ce qu'il désire, il lui suffirait juste de se montrer patient, et la patience était une de ses vertus donc il était passé maître depuis longtemps...

D'ailleurs que se passait t-il pour son escorte, est-ce que ceux-ci s’inquiétaient du temps qu'il mettait à résoudre cette histoire qui aurait du se résoudre rapidement, presque simplement... En fait généralement il prenait souvent son temps,e t ses gardes du corps le savait, ils étaient bien habitués au méthodes de Crissolorio. Il lanceront sans doute des recherches dans un long moment... Si seulement il avait été accompagné de l'un d'entre-eux. Non cela aurait été bien moins discret, et on lui aurait peut-être refuser l'accès du château, et puis ce n'est pas vraiment très subtile ce genre de méthode aux yeux de l'inspecteur qui préférait le maniement de la plume, a celui de la lame.

Il se retrouvait du coup seul à devoir gérer ce problème, comme d'habitude aurait t-il envie de penser ironiquement. En même temps c'était surtout sa faute il aimait régler ses affaires personnellement, et n'appelait que rarement à l'aide, surtout car ce genre de méthode démontrait qu'il avait fait une erreur, et il n'aimait pas réparer ses maladresses de manière expéditives... Non il y a des moyens plus subtiles l'on peut aller très loin avec de simples paroles, bien plus loin souvent qu'avec une épée. Après tout quand on se hisse sur une montagne de cadavre on ne faisait généralement pas long feu, tandis que gravir les échelons par la ruse, les subtilités, et le charisme permettait de se maintenir une position stable, et une certaine sécurité... Nul doute que si il avait eu l'air plus dangereux son interlocutrice ne se serait pas gêné de l'étudier un peu, et aurait écourté la conversation de manière brutale...

Tandis que là il était peut-être en position de faiblesse, voir dominer, mais au moins cela lui assurait une certaine sécurité même minime... La dame de fer ne devait pas craindre grand chose de sa part, et cela donner sans doute au vampire un sentiment de supériorité, ou de puissance qu'il pourrait certainement exploitait le moment venu. Il faudrait juste savoir en profité le moment venu...

Il écouta les paroles de la vampire, et comprit facilement que celle-ci ne devait pas s'y connaître en politique humaine. Peut-être serait-ce un avantage donc il pourrait tirer partit... Ou peut-être pas, cela dépendait de la suite de la conversation. Il se contenta de répondre avec son regard vide habituelle en plus d'un ton un peu plus détaché ce qui nuançait légèrement avec le calme de sa voix.

Oui les notions sont utiles, mais ce genre de choses ne s'apparentent pas à des connaissances élémentaires comme vous devez vous en douter. Cela est souvent complexe même pour ceux étant habitué à ses termes. il m'a fallut des années pour m'acclimater à ces complexités, et je suis encore étonné de voir que certains tout aussi expérimenté semble s'y perdre. La bureaucratie est une chose soit inutilement compliqué, soit un mystère aussi indissoluble que le sens de la vie pour certains...

L'avantage à cette complexité était surtout que y interférer était plus dur, et surtout qu'éliminait une personne même bien placé au pire ne ferait ralentir la machine. Le désavantage était que ces excentricités goûte cher à entretenir, mais ce système administratifs était l'un des meilleurs pour le long terme. Compliqué, et cher, mais efficace et résistant.

Ensuite la dame de fer après un silence posa sa question fatidique, celle qui devrait décider de sa survie selon sa réponse, et bizarrement elle fut assez simple. Il s'attendait à pire, il ne put s'empêcher d'arborer un petit sourire en entendant la question posé par la vampire, et après une courte réflexion il répondit.

Pourquoi je sers L'empire? Ma réponse à cette question ne peut être courte, mais je tâcherais de simplifier... Je sers L'empire car ma famille est devenu riche grâce à la société impériale. Je sers L'empire car je voulais donner un but à ma vie, et je me suis engagé dans l'administration pour échapper à l'armée, et la violence qui en est le grand fléau qui l'accompagne. Certain appelleront sa lâcheté, j’appelle cela pacifisme. J'ai choisit ce rôle en particulier car je suis d'un grand talent pour cela, je dirai même que je suis même fait pour ce métier. Je ne sers pas L'empire en maniant la lame, mais en manipulant la plume qui est la plus forte des deux à mes yeux. Et je me suis surtout engagé pour lutter à mes manières contre les fléaux que sont la corruption, la traîtrise, et il criminalité en un certain degré qui rongent de partout L'empire. Je ne parlerai pas des autres raisons qui m'ont motivés, elles sont purement personnelles, et inintéressantes pour vous...

Et si l'empereur est satisfait de ma tâche ici-bas? Disons que je ne suis pas l'empereur, et je ne sais pas ce qu'il pense. Mais ce que je sais c'est que je suis dans les petits papiers de mes supérieurs, et nombre de portes sont ouvertes pour moi, il me suffira juste d'emprunter la bonne le moment venu... Mais je pense que l'on ne m'aurait pas donner autant de pouvoir, et de responsabilités si je n'était pas quelqu'un qui en était capable, a part si j'avais utilisé un passe-droit. Mais ce genre de tactique est tout a fait pitoyable, et est réservée aux enfants gâtées de famille nobles peu scrupuleuses...
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MessageSujet: Re: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeMer 15 Jan 2014 - 23:48

L'autre souriait. Il souriait oui, comme l'on sourit lorsque l'on tient le bout de la canne qui pêche un saumon ! Elle l'avala de ses yeux blancs avec une voracité toute mécanique et sans l'once d'une lueur amusée. Soit l'humain se jouait d'elle d'une façon grotesque, soit il s'y prenait fort mal. Au demeurant, de ce qu'elle en avait compris il n'était pas nécessaire d'être bon psychologue pour exercer telle fonction obscure que la sienne. Ainsi ce travail que beaucoup aurait jugé ingrat, fastidieux et redondant donnait un sens à sa vie. L'expression laissa la vampire pensive une fraction de seconde. Pour échapper à la violence ? Althaïa laissa onduler son échine. Qui peut se targuer d'échapper à la violence en ce monde ? Elle est l'essence de la vie et de la mort, elle naît du mouvement et de la rencontre entre les âmes qui s'entrechoquent.
Ses doigts s'agitèrent dans le vide. Voilà bien une pensée typique des sang-chaud. Au fond, celui-ci finissait par ressembler aux autres plus qu'il ne le croyait.
Ne cherchait-il pas à lui échapper, à elle ? L'assaut de l'esprit redoubla de violence. Finissons-en, il ne nous est plus utile. La glace de son esprit caparaçonna sa volonté pour éviter un mouvement trop vif aux conséquences désastreuses. Non, pas encore.
Un instant, elle se détourna de lui, alors que la fin de sa phrase tombait dans le silence. Il s'était tu. Il s'était tu et elle ne parlait pas. Ses pas silencieux se dirigèrent lentement vers une vitrine où était entreposée une magnifique épée d'apparat. D'un coup de poing, la vampire fracassa le verre protecteur et s'empara de l'arme. Légère comme un fétu de paille entre ses longs doigts effilés, elle joua avec tout en se déplaçant dans la pièce, le regard vide.
« Je te trouves bien avisé, pour savoir ce qui m'intéresse ou non, diurne. »
La lame dansait gracieusement autour de son bras, alors qu'elle en détaillait machinalement la courbure, l'équilibre et la robustesse. Travail d'amateur. Ne couperait pas une planche de bois. La chair, en revanche...
« Te voilà avec un avis bien tranché. Ainsi, ta position te paraît enviable, au point que rien ne fut plus important à tes yeux que de la conserver. Tu juges les plus puissants que toi pleins de vices, et les plus faibles juste incapables de se propulser à ton niveau. Du pouvoir ? Quel pouvoir as-tu sinon celui que te donne la loi ? Et quelle loi ne saurait être issue des dires de l'un des tiens ?
Balaye donc la loi par la force, et qu'en reste-t-il ? Des cendres.
»
Avec son dernier mot, une flamme naquit au creux de sa paume, discrète lumière qui grandit à vue d'œil, et qu'elle jeta presque négligemment sur les lourds rideaux de velours qui tapissaient le mur près de la petite meurtrière. Le feu s'accrocha avidement au tissu, ses ongles voraces arrachant lentement le rebord brodé.
« Le vent renverse les empires comme les châteaux de cartes. »
L'épée fit un tour complet autour de son poignet. Elle fit de nouveau face à l'humain, se baissant presque pour lui murmurer :
« Tu t'emmêles dans ta verbe, Crissolorio-qui-ne-cille-pas, tu t'embrumes l'esprit d'une volonté qui te dépasse, car du haut de la main qui est tienne et que tu abats consciencieusement sur les cibles de ta volonté, tu ne cherches ni ne trouves. Tu tournes en rond, petit rat en cage, et tu finiras par te mordre la queue. »
Ce qu'elle voyait, en l'instant, n'était plus que la silhouette décharnée et triste d'une proie qui somme toute n'avait qu'à offrir que le morne spectacle d'une vie sans grand intérêt. Sauf s'il ne lui avait pas tout dit.
« Tu as répondu à ma question, soit. Tu vivras jusqu'à terme. Mais as-tu bien répondu ? As-tu seulement envisagé qu'une question n'en soit pas une ? »
Le feu, loin derrière, commençait à s'étendre, et avec lui se fissurait sa patience. La folie noire des ondes ténébreuses des tréfonds mentaux, nés du chaos, lubrifiait soigneusement les rouages de son esprit. Allons, croyait-il sincèrement qu'une si pauvre stratégie lui donnerait champ libre ? Non. Et en guise de punition pour sa défaillance, elle le propulsa au-dessus du bureau massif d'un geste clef.
« Relève-toi. »
L'absence d'agressivité dans sa voix était une menace bien plus grande encore qu'une vocifération hystérique. L'empereur avait besoin de son brillant serviteur ? Tant mieux, il n'en serait que plus navré.
Elle le fixa du regard avant de continuer ses rondes sur le tapis, l'épée tournant toujours.
« Tu es au fait des affaires monétaires ? Les chiffres sont tes alliés, aimes-tu les côtoyer, expliques-tu les courants magiques, les marées et les vents par des comptes détaillés ? Tu ne devrais donc pas avoir beaucoup de mal à répondre. »
Une tapisserie au mur se trouva coupée en quatre, un vase alla s'écraser sur un argentier qui vit son contenu dégringoler dans un bruit épouvantable. Althaïa bondissait dans ce joyeux fatras, piétinant allègrement les restes de bois précieux, d'or et d'argent.
« En prenant en compte les paramètres socio-économiques de ta nation en son état actuel, humain... »
Son geste vif embrassa les étagères au mur, et d'un mouvement ample du bras, les objets de valeurs et babioles alignées s'écroulèrent les unes sur les autres en un magnifique ballet. Des flammes chaudes et rondes s'élevaient à présent de plusieurs endroits. Sans quitter le contrôleur des yeux, elle infligea plusieurs coups à la surface immaculée du bureau massif.
« … le cours du blé, de la chaux, du son et de la soie... »
Puis elle se figea, balançant d'un geste sec le morceau de métal doré qui se ficha dans une toile.
« à combien estimes-tu... »

Avec une infinie délicatesse, elle traça une légère ligne sombre à côté de son oreille droite et y cueilli une goutte purpurine sur la pointe de son ongle. Elle la lui présenta sous le nez, prenant bien soin de l'immobiliser contre le mur de son autre main.

« Le prix du sang ? »
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MessageSujet: Re: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeSam 18 Jan 2014 - 17:47

Étrangement il s'attendait à ce genre de réaction, et cela ne l'avait pas surpris de la part de la part de la vampire cette acte soudain de violence, même si cela faisait un peu mal il n'en était pas à sa près... Oh Dracos il n'avait pas peur en cet instant il commençait juste à trouver que cette situation tourner de plus en plus en rond, et en sa défaveur en plus de devenir lassante au final... Après avoir fait un effort olympien pour ignorer la goutte de sang, et réussir à garder son calme malgré cela... Il n'était pas le moment de se laisser aller... Sa réponse à la question de la vampire qui semblait menaçante ne pouvait qu'être

Tout le monde sait que prix du sang est celui qu'on veut bien lui donner... Reste à savoir après qui veut bien se prononcer sur son prix de manière non intéressé...

Il ne resta immobile que quelque instant puis ne se gêna pas beaucoup pour se libérer doucement de l'étreinte en faisant un pas de côté prudent puis en retournant près du bureau pour y poser une main pendant qu'il continuait à regarder son interlocutrice pour lui parler de façon appliqué.

Que je vous raconte vérité, ou exagération des faits vous me prenez au mot, ou vous appuyer vos intimidations qui sont censés me délier la langue alors qu'elles m'encouragent à faire le contraire pour ne pas précipiter les choses. Vous vous êtes sans doute aperçu que je ne me laisser pas entraîner dans vôtre petit jeu facilement... Petit jeu qui hélas dure peut-être trop à vos yeux.

Il retira sa main du bureau et se retourna pour aller près du mur à l'opposé du buveur de sang, et y faire les 2 pas pendant qu'il réfléchissait puis il continua aussi sec.

Pour vous je ne peux sortir ou gagner de temps que selon vôtre bon vouloir, oui sans doute... Néanmoins pourquoi dans ce cas-là vous obstiner vous à tenter de trouver un intérêt pour vos objectifs à un vieillard qui n'est sans doute pas aussi important que ce qu'il disait précédemment... Le fait que même si vôtre question n'en était pas une ma réponse n'était soit pas complète soit maquiller prouve que je ne vous donnerai rien de valable sous la contrainte...

Il posa sa main droite en dessous de son menton un instant étant concentrer sur ses pensées puis continua.

Mais après tout qui sait? Vous devez vous dire que je dois faire cela pour gagner du temps, pour essayer de m'enfuir... Oui, et non en partie oui car il serait bête de mourir ici pour un raison aussi futile alors que j'ai des ambitions pour plus tard donc mon métier servira en partie de tremplin... Non car je n'ai jamais que rarement un vampire de près pour tout dire... Curiosité idiote, ou imprudence? Sans doute. Mais je suis bien trop vieux pour m'énerver ou m’agacer, et trop calculateur pour laisser mes sentiments prendre le dessus sur ma logique surtout dans ce genre de situation...

Il se rapprocha à nouveau de la dame de fer la regarda dans les yeux quelques instants, puis revint au bureau derrière y posa ses deux mains tout en restant debout, et continua son discourt avec son calme parfait.

Voilà des heures que nous sommes dans cette salle, des heures que vous me tourner autour à la recherche d'un quelconque intérêt à ma personne. Ou juste que cela doit vous amuser de tenter de me briser mentalement avant de me tuer... Peu importe au final...

Il enleva ses mains, et se remit en face d'elle se tient droit, et la regarde de manière impassible pendant qu'il continuer de parler.

Vous me tester je ne sais pas dans quel but d'ailleurs. Pendant ce temps moi je me contente d'observer avec intérêt, et pratique la situation. Je n'ai pas fait inspecteur vraiment pour les raisons que j'ai évoqué précédemment, mais pour pouvoir tirer profit de mon ambition, et avoir un peu d'influence...

Il se retourna, et fit quelques pas avant de porter un regard court au macchabée au sol. Avant de porter son regard sur le bureau juste devant lui.

Je vais parler sans détour, ou petite cachotterie... Vous pensez vraiment que ma mort va affaiblir L'empire? Sans doute qu'elle va le troubler un peu car même si j'en ai exagérer l'importance de ma fonction, elle en a une notable tout de même, néanmoins les hommes comme moi prennent soin de prendre milles précautions dans tout ce qu'ils font... User de sa position pour s'attirer le soutien de quelques personnes importantes, pistonner les personnes qui semblent prometteuses, et plein d'autres petites ficelles qu'on apprend à manipuler à force de côtoyer l'univers complexe de l'administration, et de vouloir frôler un jour celui plus subtile et fourbe de la politique...

Il détourna un peu le regard vers la gauche d'un air distrait et après une courte réflexion il continue tranquillement.

Amusez-vous à décapiter la mauvaise tête de l'hydre une autre repoussera plus vive, et résistante. Se débarrasser de quelqu'un comme moi reviendrez à donner un coup dans l'eau cela en troublera la surface certes, mais au final tout reviendra vite à la normale... Mais après vous devez penser. Que je dit peut-être ça pour sauver ma peau de manière désespérée? Impossible d'en être sûr.

Il laissa ce doute en suspense de quelques secondes puis reprit toujours calmement de plus belle.

Pourquoi faite vous tout cela? Pour vous je ne suis visiblement qu'un vieillard borné, et têtu comme une mule qui s'évertue à défier un vampire sans aucune marque de prudence... Je ne vois pas en quoi je pourrai vous être d'une quelconque utilité vu que je m'échinerai sans doute à ne pas me laisser faire... Est-ce un jeu? Ou voulez-vous tenter de récolter des renseignements sans il n'y ait aucune assurance que je dise la vérité? Ou juste tuer un serviteur influent de L'empire qui au final n'est vraisemblablement pas aussi important qu'il le disait il y a peu? Juste un peu trop ambitieux peut-être...

Il réfléchit un instant puis reprit.

Ce petit jeu auquel nous jouons depuis déjà un bout de temps n'a pas aboutit à grand chose pour le moment. Je ne céderai sûrement pas à vos tentatives pour tenter de m'intimider ou de me faire délier la langue sur un quelconque secret, et je voie que vous aussi cela commence à légèrement vous agacer de tourner en rond depuis des heures sans avoir de résultats valables autre que de vous en prendre à un faible vieillard qui ne vous a rien fait, et ne peut pas vous échapper...

Il se contenta ensuite de se rapprocher d'elle de très près tout en se contentant de la fixer, puis il se contenta de dire le plus naturellement du monde même si il y avait un peu de froideur dans sa voix.

Maintenant que voulez vous faire? Continuez ce manège, ou passer à autre chose...

Il s'attendait à un peut prêt tout a ce moment là, et observa calmement la situation.
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MessageSujet: Re: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeJeu 23 Jan 2014 - 20:59

Une fois n'était pas coutume, la pirouette avait lassé la question en suspend. Allons, lui qui était si habile pour ménager ses efforts mettait les pieds dans le plat avec une rare inélégance. Que se passait-il ? Son calme souverain ne le préservait-il pas de l'impatience ? Il était vrai que les sang-chaud n'avait pas du tout la même notion du temps que les éternels , qui eux en avaient toujours assez, voire pour certain, beaucoup trop. Elle aurait pu le broyer en cet instant, entre ses doigts d'acier et de mithril. Faire exploser ses artères d'une pression bien appliquée, et il n'aurait résulté de son discours qu'un gargouillis inintelligible.

Mais enfin, tout cela pour en arriver là, c'était se donner beaucoup de peine pour rien. Quitte à s'en débarrasser, au moins le faire avec subtilité et élégance. Avec un geste presque timide, il chercha à se dégager de son étreinte, un air sévère lui affirma théâtralement que la suite de son oratoire était assurément fort importante. Elle déplia les doigts un à un, lui laissant le plaisir de savourer une liberté toute factice. Qui tenait qui ? Lui tenait sa vie, elle tenait sa promesse de ne point lui trouer la peau. Cependant, s'il ne devait pas mourir pour ne pas la faire mentir, il pouvait encore souffrir. Quelle utilité à cela ? L'esprit d'Althaïa ne s'encombrait pas de satisfaction sadique. Indifférente aux concepts de sentiment ou même d'empathie, sa seule préoccupation était l'alimentation d'un mécanisme d'une voracité extrême, qui exigeait en permanence une quantité astronomique de faits et de paramètres divers à analyser pour se voir satisfait.
En cet instant, la franchise et l'assurance de son humain de captivité avaient atteint leur paroxysme. À tel point qu'il n'hésitait plus à l'imiter, se plantant à ses côtés comme si elle n'avait été au final qu'une vieille amie venue régler des comptes dans un coin sombre d'auberge. Althaïa n'avait pas bougé, et rien en elle ne pouvait plus être témoin qu'une quelconque conscience puisse habiter cette étrange statue venue d'un autre âge.
Le silence dura longtemps. Très long temps. Tant et si bien que lorsque ses lèvres s'agitèrent à nouveau, le son atroce de sa voix semblait tout droit sorti d'un rêve.

« Qui te dis que ce que je te demande est réellement ce que je souhaite obtenir ? »

Lui aimait parvenir à ses fins, et elle aimait qu'il aime croire parvenir à ses fins. Et qu'il affirmait qu'il ne croyait pas parvenir à ses fins quand elle lui donnait à croire qu'elle croyait qu'il croyait pouvoir donner à croire qu'il pensait ce qu'il ne pensait pas vraiment, du moins s'il savait encore réellement ce qu'il devait penser de cette scène qui s'éternisait. Cette mise en abîme sans fin occupait beaucoup son esprit d'habitude si vorace, laissant cette abominable Faim de côté un temps. Pour mieux revenir à la charge. La chance qu'il s'en tire avec un seul sort de sommeil sans rêve avait été mince, elle était dorénavant bannie. Il affirmait avoir vécu ? À voir avec quelle assurance il se dressait comme un animal apprivoisé n'ayant jamais eu peur, il limitait ses connaissances aux récits et aux tourments du cœur. Avait-il déjà seulement approché les gouffres insondables de la magie ?

« Tu cours après ton ombre, humain. Je ne fais qu'exploiter tes propres armes contre toi. Rien de plus. »

Et avant qu'il n'ait pu esquisser le moindre geste, elle l'avait pris dans sa toile. Ses longs bras avaient pris ses côtes, et les doigts aux aiguilles effilées couraient le long de son corps en une courbe gracieuse et glacée, jusqu'à son visage. Alors, ils se refermèrent simplement en une cage rigide que rien ne pouvait plus faire céder. Aucune violence. Aucune brusquerie. Uniquement une implacable fermeté.
Bien loin de son détachement habituel, Althaïa Actaaë prit les accents tonnants de l'impériosité. Effectivement, ils allaient passer à autre chose et c'était presque bénédiction que l'autre ait précipité sa décision de passer à la phase suivante.
Dès lors, sa voix trainante et neutre laissa place à un ton sans appel et sa force mentale se dressa tel les murailles de Gloria sur les rives du Wylorel. Si elle n'était nullement agacée ou ennuyée, l'humain semblait avoir oublier un léger détail dans sa volonté d'affirmation : la déférence envers les aînés. Bien qu'il n'en sache rien, elle avait sans nul doute bien dix fois son âge, et son manque de courtoisie marquait l'amorce d'une remise en place franche et sans détour. Vieux ou pas, noble ou paysan, farouche ou non, un humain restait un humain.

« Tu es subtil, d'aucun te qualifierait sans doute de brave, mais tenir tête à un nocturne n'apporte rien de bon, quelque soit notre niveau de tolérance. Tu as gardé ta dignité, ton amour-propre est sauf. Tu en es fier ? T'estimes-tu gagnant ? Qui pourrais te le reprocher ? Tu peux l'être. Mais au final, le temps est pour moi, chaque seconde qui traverse ton corps m'appartient entièrement et je n'en lâche aucune. Tu peux diverger, tu peux t'amuser à me répondre aux choix ce qui te passe par l'esprit ou les faits les plus véridiques. L'un dans l'autre, tu seras toujours bien loin des jeux pervers dont sont capables les sombres. Peu me chaut que tu te plaises à voir en moi un stéréotype de ma race. Tu es loin du compte. Le peu de solstices qu'il te reste à vivre te verront peut-être confronté à bien d'autres. Alors tes œillères tomberont et tu comprendras. Pour l'heure, je vais t'offrir ce que les siècles m'ont appris. »

Elle en était quelque peu dérangée, l'humain s'avérait plus suffisant qu'elle ne l'avait espéré de prime abord. Mais il lui offrait également un alibi monumental. Elle avait décidé de ne pas le balayer lorsqu'il était entré, elle n'avait pas mis fin à leur échange et quoi qu'il puisse en penser, il lui avait déjà beaucoup, beaucoup donné. Néanmoins, il n'avait pas tort sur le fait qu'elle avait bien d'autres choses à faire que de s'occuper d'un sang-chaud qui, au demeurant, n'était ni mage ni monarque. Mais les mystères d'Althaïa étaient la raison pour laquelle certains des siens la croyaient folle. Au fond, finirait-elle un jour par réellement le devenir, à moins que ce ne soit déjà le cas ?

Il n'y avait que les rustres et les inculques pour user de la douleur comme on manie le pilon. La torture était à ses yeux un art au moins aussi subtil et fin que la magie ou la dentelle. Et c'est avec une précision chirurgicale qu'elle ouvrit deux petites fentes juste au-dessous des zygomatiques du vieil homme, frayant lentement et sûrement un chemin aux aiguilles qui lui tenaient lieu d'ongles, parallèlement à l'os. Elle ne mit pas longtemps à trouver ce qu'elle y cherchait. Un ligament.
Ainsi sectionné, les muscles des joues dont les creux se dessinaient ne purent plus s'activer correctement. Althaïa retira tout aussi délicatement ses ongles, ne laissant perler qu'une infime goutte des plaies profondes.

« Tu abhorres la violence, le sang, la souffrance. Mais sais-tu réellement de quoi tu parles, humain ? Tu affirmes que tout le monde connaît le prix du sang ? Mais tu ne t'y risque pas. Un prix, un prix, tu dois savoir mieux que moi de quoi il retourne. Alors, combien vaut le tien, Crissolorio-l'ambitieux ? Plus que le mien sans doute, aux yeux de tes semblables ? Une famille qui l'achèterait volontiers... à n'importe quel prix d'ailleurs... Dans quelques années, lorsque tu seras au sommet de ta gloire et au crépuscule de ta vie de mortel, vaudra-t-il plus ou moins ? Mais allons, je ne vais pas me répéter. Tu sais déjà qu'il n'y a rien à gagner par ici, et pourtant tu persévères. Ou alors n'as-tu pas bien saisi ? Si, voyons, bien sûr que si. »
La prochaine étape lui permettrait d'une part d'expérimenter un aspect de son art sur un nouveau spécimen, d'autre part, de remettre les barrières là où elles étaient.
La vampire appela à elle les flux immatériels qui se ruèrent au travers de son corps jusque dans ses mains. La caresse d'acier s'accompagna d'un murmure à peine audible, et laissa les noirs lacets envahir chaque recoin de la chair ainsi emprisonnée dans une étreinte de pur sadisme.
[sort vampirique : Caresse des tourments]

« Maintenant, humain qui se vente d'avoir vécu, tu pourras tenir tête à tes pairs, et te targuer de connaître la souffrance. Ressent-la et comprend-la. »

Relâchant un instant son sort, elle lança l'Oeil du Dragon, maniant la magie comme le fil et l'aiguille, tissant avec exactitude et rapidité une toile immense du châtiment qui marquerait ici la fin de sa tolérance et le début d'une révélation.

« Voici mon don, et ma promesse : ta vie ne m'appartient plus. Mais tâche de ne jamais te mettre au travers de ma route, car il n'est nul serment qui ne tienne en dehors des termes qui le définissent. »

Cette fois, elle ne brida nullement sa magie. Peut-être son corps âgé risquait-il d'en pâtir, mais toute la compétence d'un grand mage est de savoir s'arrêter juste au bon moment...Jusqu'au seuil des brumes opaques de l'inconscience.

**
Le garde arpentait nonchalamment le chemin de ronde, sa lance sur l'épaule. Certainement aurait-il fini par marcher les yeux fermés, si une odeur particulièrement âcre n'avait empli ses narines. Humant bruyamment l'air alentour, il se retourna vers son collègue.
« Dis, tu trouves pas que ça sent bizarre ?
Comment ça, bizarre ?
-Ben, je sais pas, ça sent...
»
Un éclair de lucidité illumina son regard une fraction de seconde.
« La fumée ! Oui ! Ça sent le brûlé !
-Le brûlé, tu es sûr ?
»
Tous les deux levèrent la tête vers la tour du donjon, et la cause de l'effet leur paru alors évidente.
« Par le Dracos ! Le donjon brûle !! »
Un cri retentit dans la nuit au-dessus des toits.
« AU FEU !!! »

**
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MessageSujet: Re: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeSam 25 Jan 2014 - 19:49

Il avait bien percer à jour cette vampire, et au final il avait finit par deviner quelle tiendrait sa promesse de lui laisser la vie sauve, alors autant ne pas continuer à jouer le petit jeu du vieillard faiblard qui ne savait pas ce qui se passait vraiment. Elle ne savait sans doute pas vraiment ce qu'il pensait au fond de lui tandis qu'elle il l'avait bien cernée au final. Il n'avait peut-être pas gagnait cette fois-ci, mais ce n'était que partie remise pour l'instant... Crissolorio maîtrisait des armes bien plus sournoise que de simples mots, et même si il ne les as pas en sa possession en ce moment précis, nul doute maintenant qu'il saura a quoi s'en tenir si il vient à la recroiser un jour. Mais a la limite pour l'inspecteur cette vampire ne représentait que le douloureux objet de curiosité d'un soir une fois le danger passé. Il n'allait sans doute pas ressortir d'ici sans quelque dons désagréable laissées par elle sans doute pour tenter de le remettre à sa place. Mais il connaissait déjà sa place, et un vampire n'avait absolument rien à voir avec ses ambitions futures, mais qui sait peut-être qu'a son tour il pourra apprendre une bonne leçon à cette dame de fer qui pour l'instant mène d'un point, un jour sans doute la situation s'inversera...

Ce que vous voulez ne me préoccupe guère vu que de toute façon nous ne sommes tous les deux qu'un obstacles sur la route de l'autre en cet instant même.

La buveuse de sang était sans doute en train de réfléchir à ses paroles d'auparavant, et lui réfléchissait a ce qu'elle pouvait bien vouloir obtenir ici sans le formuler clairement. En fait cela n'avait pas d'importance quand il y pensait, car il le saurait le moment venu, car tout vient à point a qui sait attendre... Et il était patient très patient contrairement a ce que la fausse impatience qu'il avait feinté auparavant pouvait laisser paraître. Il savait quand maniait le masque d'un faux sentiment pour tel un acteur de théâtre mimait un rôle qui n'était pas le sien, ou faire semblant d'être quelqu'un qu'il n'était pas vraiment, ou juste partiellement. Il parviendrait à ses fins, et ce ne sera pas une vampire engoncé dans une armure de fer, ou quelques politiciens véreux plus tard qui l'empêcheront d'atteindre son but... Il n'était pas aussi vieux qu'on pouvait le penser au premier regard c'était un vieillard oui... Mais ses traits, et ride le vieillisse de 10 ans au moins... Donc il lui reste encore du temps pour satisfaire ses ambitions, après tout qui se méfie d'un vieux fonctionnaire comme lui? Ses buts ne sont pas mauvais, et il ne compte pas se salir les mains pour les atteindre, mais il y arrivera il ne peut en être autrement...

Le meurtre de ce Stenrolf de la main de cette vampire servira ces intérêts même si il venait a être soupçonné pour cela. Il avait des bon alibis après tout, et il lui est facile de convaincre un tribunal avec quelques bon arguments que ce soit pour des affaires, ou autre... Il savait déjà qu'un autre homme plus compétent serait nommé à la place de Stenrolf, et que cet homme sera reconnaissant envers l'inspecteur, et après tout un appui ne fait jamais de mal pour un homme ayant des projets pour l'avenir... Quel projets vous demander vous? Vous le saurez peut-être un jour...

Alors comme cela elle exploite ses propres armes contre lui? Oui peut-être, mais il n'a jouer que quelques unes de ses cartes, après tout il n'a aucune utilité à utiliser ses autres atouts pour le moment, mais autant la conforter sans ses prétentions après tout, car il ne valait mieux pas avoir encore l'air de se jouer d'elle comme ce qu'il faisait à la fois délibérément, et beaucoup subtilement depuis quelques heures déjà...

Si vous le pensez! J'en conclus que vous êtes sur que je ne fais pas la même chose de mon côté? Mais bon au final ça n'a pas d'importance...

Ensuite elle l'enferma dans une sorte d'étreinte ferme, et rude il n'y avait aucune surprise sur visage, car il avait deviné la réaction de son interlocutrice, et il resta impassible encore une fois pendant qu'elle parcourait son corps avec ses griffes comme un boucher tâte la viande avant de la découper... Il savait qu'elle essayait de se faire dominante a cette instant pour tenter de le soumettre.

Il savait déjà ce qu'elle comptait faire, et cela empester le torture bien entendu, et elle allait sans doute utilisait la magie pour accentuer la douleur? Pourquoi ferait-elle ça? Juste pour le remettre à sa place dans une tentative vaine, car son totem, et son caractère bien trempé lui permettrait facilement de supporter la douleur, même si son corps n'est malheureusement pas aussi fort que son esprit... Elle savait déjà qu'il ne cédera pas, alors elle le ferait sans doute pour lui inculquer un minimum de respect. Quel respect? Elle n'en méritait pas autant qu'elle le pensait, car elle était peut-être âgée bien plus que lui, mais cela est facile quand on est immortelle en âge elle était peut-être l'aînée, mais cela est plus que sot de le prendre pour un enfant, après tout même si les hommes ne vivent qu'un siècle... Les elfes, et les vampires oublient une chosent. La flamme de la vie humain s'éteint plus vite peut-être, mais elle brûle bien plus intensément, et c'est cela la force des hommes.

Subtile, ou brave faite vous vôtre propre opinion, car ce que vous pensez de moi m'indiffère totalement. Je ne suis pas particulièrement fier d'avoir garder mon calme, car il n'y avait aucune difficulté à cela! Croyez-vous vraiment que j'ai vraiment jouer? Les jeux des vampires ne me semblent pas aussi opaque que vous le laisser entendre, et je ne suis pas assez stupide pour faire des stéréotypes je n'aurai pas parler de cette façon en face d'un autre vampire...

Il savait bien ce qu'elle allait faire, et il se contenta de la fixer dans les yeux de manière totalement indifférente, et son regard était vide comme celui de tous les gens travaillant dans la finance. Il se doutait bien qu'elle n’allait pas en rester là. Elle allait l'épargner, mais pas sans lui infliger quelques sévices auparavant... Il n'aima pas la violence, mais il est tout a fait capable de supporter la douleur sans flancher.

Elle introduit l'un de ses ongles sous sa peau, et il ne flancha pas quand elle fit cela se contentant d'ignorer la faible douleur qui s'insinuait vicieusement... Il sentit quel coupa quelque chose, et il ne pouvait plus bouger correctement ses lèvres. Elle l'avait presque réduit au silence... Quelle sale vicieuse! C'était un moyen bien fourbe de lui couper le sifflet, mais vu qu'il ne pouvait pas faire autrement. Il se contenta d'écouter ce qu'elle avait à dire, et n'essaya même pas de répondre car son silence en disait bien assez. Le prix de son sang était déjà fixé à ses yeux, et il se moquer bien du fait qu'elle doutait qu'il est autant de valeur.

Il sentit ensuite un flot de sensation contradictoire une pur étincelle de souffrance pur se mêlait ensuite avec une poussée de plaisir extrême, et il comprit tout de suite la nature de ce sort qui était sans doute de le déstabiliser en lui offrant des sensations contradictoires pour qu'il soit désorienté. Il se contenta de durcir le regard, et de le renvoyer encore plus farouche a celui de la dame de fer. Qu'elle essaye encore il pouvait tenir des heures a ce rythme là! Il ne cédera pas devant-elle ni qui que ce soit...

Ce qui suivit ensuite, après les paroles de la vampire fut plus consistant la douleur était brûlante presque insupportable, mais il ne résista pendant les interminables moments de pur souffrance qu'il subissait. Il renvoyât un regard toujours aussi calme a la vampire qu'il maintenait avec un grand stoïcisme, mais son corps était faible, et il ne laissait pas paraître sa souffrance tant et si bien qu'au moment ou elle relâcha son maléfice il sombra un instant plus tard inconscient au sol. Il n'avait pas donner à cette buveuse de sang le moindre cris, ou soupir de douleur il était tomber dans les pommes bien avant. Au moins il avait la satisfaction de ne pas avoir céder a ses soins sadiques....

Plus tard :

Il sentait des mouvements quand il émergea de son inconscience, et il ouvrit les yeux eu bouts de quelques instants, et il vit alors Hogi qui le tenait par l'épaule et semblait l'emmener vers l'auberge. L'intéressé lui dît avec un regard inquiet sans doute a cause de l'état de l'inspecteur, et des événements plus que récents.

Qu'est-ce qui s'est passé sire Crissolorio? On vous as retrouver inconscient près du donjon en feu il y a peine une heure. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais heureusement que vous-êtes sain, et sauf!.

Sa n'a aucune importance avez vous des nouvelles de Stenrolf? Dit-il avec assez de peine a cause du traitement qu'il avait subit. Il savait que l'homme concerné était mort, mais il s'inquiétait de savoir si l'on avait retrouver son cadavre avec des preuves l'incriminant.

Non il a mystérieusement disparu, y êtes-vous pour quelque chose? Dit-il avec un regard qui semblait un peu soupçonneux, mais pas vraiment accusateur. Crissolorio lui répondit juste calmement

Crois tu vraiment a ce que tu es en train d'insinuer?

Non désolé, je vous juste être sûr! Dit-il avec un air rassuré de cette bonne nouvelle, même si il devait encore avoir quelques petits doutes...

Sa ne fait rien contentons-nous de partir d'ici j'en ai déjà assez de cet endroit! Je vous le raconterai plus tard.

D'accord! Après avoir dit ces dernières paroles les hommes allèrent à l'auberge se préparait à leur départ très prochain avec le reste de l'escorte...

Hrp: Je pense que l'on peut conclure là, tu me mp si tu veux que je le ferme sinon j'attendrai ta conclusion^^ pour ajouter à la chrono, et réclamer les xp^^.
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MessageSujet: Re: Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Le prix du sang [Flashback Crissolorio] [TERMINE] Icon_minitimeDim 26 Jan 2014 - 16:41

La ville brûlait. La ville brûlait et la mort ricanante dansait comme mille dragons dans les flammes.

Qu'il soit maudit
Le jour qui ronge
Le jour qui songe
Qu'il soit maudit
Quand reviendra la nuit
Ô reine d'obsidienne
Dans ta robe éclatante
Fait que l'orbe brûlante
Plus jamais ne revienne
Danseront les ombres
Chanteront les Sombres
Dans le noir éternel
Danseront les Sombres
Chanteront les ombres
Cet air sempiternel

Au sommet d'une tour, fondue dans la nuit absolue, une statue de fer contemplait le spectacle, le balais incessant des soldats se passant désespérément les seaux pour faire mourir les flammes voraces qui dévoraient les charpentes et les planchers. Doucement, sans un bruit, le fantôme argenté descendit de son piédestal provisoire, et en quelques bonds, s'était laissé tomber derrière la garde, redescendant dans les profondeurs pour achever sa quête.

Jusqu'à l'aube naissante, les humains s'agitèrent, fourmilière en émois grouillante de toute part. Enfin, après de longues heures de bataille acharnée, l'incendie fut maîtrisé. On retira les poutres et les gravats, des charrettes entières de débris et les artisans se mettaient déjà à l'œuvre pour réparer les dégâts.

Mais son regard d'aigle, à peine amenuisé par les pâles rayons solaires de ce jour morose, se fixa loin en contre bas.
Deux silhouettes humaines, un jeune costaud maintenant debout son camarade titubant encore.

La vampire siffla légèrement, sa machinerie intérieure ronronnant doucement, satisfaite.
Le rat était lâché dans le labyrinthe. À lui maintenant de ronger les bonnes cordes. Aujourd'hui, elle n'en avait plus besoin. Quant au reste, plus intelligent il se montrerait, mieux cela serait.
Et s'il réussissait à ne pas se faire tuer d'ici là, l'humain audacieux pourrait bien les mener loin. Le conseil aurait une nouvelle à se mettre sous la dent, et les espions et autres maîtres chanteur se la disputeraient sans doute. Elle, avait fait sa part.
Mais de l'air presque satisfait qui avait décoré le visage aux yeux révulsés lors de son évanouissement, elle en avait conclu que le vieil esprit alambiqué avait finalement réussi à joindre ses deux bouts. Grand bien lui en face, elle avait ce qu'elle voulait.
Elle le regarda partir vers l'inconnu, lui qui déjà se défaisait du passé comme on tire un trait sur une ligne ratée. L'insecte terrible avait laissé s'échapper la proie. Oui, et le totem furieux ruminait sa mauvaise humeur. Althaïa, elle, comptait indifférente, le potentiel de ce qu'elle avait appris des manigances de cet humain tordu, et d'une main habile, traça le chemin qu'il empruntait. [sort vampirique Chemin du cœur]
Une sonde comme celle-ci valait certainement de l'or dans un autre pays.


Quelques jours plus tard, une ombre à quatre jambes traversaient les champs en sens inverse, laissant la ville loin derrière, et les plaines infinies droit devant.
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