Avril an II

"Oui si vous me ramenez des fourrures de castor, de la taille trois, je vous les achète, cinq pièces d’or non abîmé et une pièce d’or si elle ne sont pas trop esquintées, mais il me les faut dans dix huit jours...." C’était ce qui lui avait dit le fourreur de la rue du Renard d’Argent dans la rue Montmorillonite à Altaïa, il y avait six jours,. Tobold est partie aussitôt de la grande ville pour établir un campement dans une vallée à trois jours. La vallée est giboyeuse et au fond coule une rivière. Notre homme a repéré des barrages et un nid de castors, de quoi remplir son sac, mais il a trouvé aussi et c’est très préoccupant des traces de sabots, et ces traces montrent que les clous sont des clous Allayens. Il en avait déjà vu avec Mademoiselle Marie Lys à Aldéria il y a quelques temps. La prudence fait que Tobold camoufle son campement, et se met à sillonner la vallée à la recherche de l’activité des ce qu’il croit être des Alayens. Notre homme fini en soirée par sentir de la fumée. Il y a un campement pas très loin. Discrètement et en ayant pris soin de rajouté des fougères à ses vêtements, De Mangroves se rapprochent de l’origine de l’odeur. Il distingue un garde, il pourrais se rapprocher, mais l’obscurité doit l’empêcher de voir et de comprendre ce que font ces hommes dans cette endroit. Il rebrousse chemin, et gagne son campement, pour se reposer.
En ce début d’avril le temps est beau. Il aurait pu consacrer son temps à la chasse mais préfère par prudence voir ce que fond les Allayens. Il prépare sa gibecière, avec un peu d’eau, de nourriture, de la garcette, sa couverture, un petit miroir, sa dague en obsidienne, son briquet amadou, et  sa cuillère en bois. Il commence son travail d’approche évitant les patrouilles et les gardes. Il finit pour mieux voir par grimper sur un haut peuplier. Camouflé de cette position, il peut voir que des hommes ont creusé un grand trou, ils ont fabriqué à coté une sorte d’armature en bois sur laquelle ils ont fixé des peaux de bêtes. La structure est faite pour glisser et recouvrir le troue. Mais pourquoi tout ce travail ? Tobold maintenant est sur que ce sont des Allayens, il distingue leurs armes si particulières. Vers seize heures il a compté et il est sur qu’ils sont sept hommes, dans cet endroit, et il n’a toujours pas compris le pourquoi du comment, et aussi pourquoi capturer des sangliers et les mettre dans ce trou.

Avril, déjà… que le temps passait vite. Et qu’il faisait chaud pour la saison. Et dire que le printemps venait seulement de faire son apparition… On avait davantage l’impression d’être en été qu’en hiver. Stupide canicule. Silarae monta encore, laissant ses idées se disperser parmi les nuages qu’elle traversait. Il s’était passé de bien nombreuses choses en quelques temps seulement. Il semblait que leur arrivée à Aigue datait de quelques jours à peine, et pourtant Dracos savait que le temps là-bas lui avait parfois paru terriblement long. Aigue… Cette ville n’était pas faite pour les dragons, tout simplement, aussi n’était-il pas compliqué de comprendre la raison du peu d’enthousiasme de Silarae à son égard. Si construire une ville dans le ciel avait été possible, nul doute qu’elle l’aurait fait dès qu’elle s’en serait rendu compte. Achroma en permanence auprès d’elle, un endroit om dormir là où elle était souveraine, que demander de mieux ? Mais au lieu de cela, ils s’enterraient sous terre comme de vulgaires taupes myopes et gauches, fuyant les alayiens comme ces espionnes souterraines échappent au soleil. Ici, en plein air, elle se sentait bien, comme toujours. Ne manquait qu’Achroma resté à terre, mais si la dragonne appréciait sa présence, elle ne souffrait pas non plus de son absence. Ils étaient liés quoi qu’il arrive, cela était certain, et cette douce pensée leur laissait à chacun la liberté de leurs mouvements sans qu’ils n’aient lieu de s’inquiéter de quoi que ce soit.
Penser à son dragonnier lui rappela leur conversation de mars, presqu’un mois plus tôt. La caste des dragonniers, mais surtout les futurs œufs. Elle avait hâte de voir naitre des petits dragons. De quitter le continent pour veiller à leur sécurité, sur l’Ile du Flocon. De voir une nouvelle génération pleine de promesses prendre sa place dans l’Histoire. Mais cela n’était pas pour tout de suite, hélas. Ils avaient encore de longues choses à faire… Comme rassembler les dragonniers.

Se laissant quelques peu redescendre, elle reprit son chemin retour en direction d’Aigue. Elle savait parfaitement que voler ainsi en pleine journée n’était guère une bonne idée, mais les plaines semblaient désertes, et elle volait trop haut pour qu’on puisse la distinguer sans y prêter une réelle attention. Juste une petite étoile filante sous le soleil brûlant, scintillante et magnifique de blancheur…Elle, toutefois, y voyait mieux. Suffisamment pour chercher ses proies, et Dracos savait qu’elle avait faim. Un bon repas, et elle serait satisfaite pour… oh, quelques heures, songea-t-elle avec une étrange satisfaction intérieure à cette idée. Mais encore fallait-il le trouver, ce fameux repas… Ses yeux d’or se portèrent sur un petit tas de verdure un peu plus épais que les autres, et elle se souvint de ce même jour avec son lié où ils avaient été victimes d’une attaque végétale de plantes folles. Cette fois, le bois où elle dirigeait son attention semblait un peu plus sûr…
Décelant du mouvement, elle perdit encore davantage d’altitude avant de se fixer sur quelques silhouettes humanoïdes. Des alayiens ? Elle n’en savait rien mais ils n’étaient que très peu nombreux, elle ne risquait pas grand-chose à les affronter… Dommage qu’ils soient au milieu de la végétation, mais avec un peu de chance ils viendraient l’affronter en espérant obtenir une quelconque gloire. Ils étaient tellement bêtes… Enfin un peu de bataille… Rapidement, la dragonne les dénombra. Cinq. Non, sept, deux restants un peu en retrait. A présent, regardaient dans sa direction, attendant sans doute qu’elle se pose pour se faire massacrer comme les larves qu’ils étaient. Eh bien, si ce n’était que ça… La dragonne allait se faire un plaisir de les satisfaire. Prête à atterrir, elle fut toutefois gênée par un éclat brillant dans des branchages, attirant son attention ailleurs. Par le Dracos, qu’est-ce que cela ?

D’où il était caché, sur son peuplier, notre homme avait une vue d’ensemble de ce que faisait les Allayens. Cela devait faire plusieurs jours qu’ils étaient là, Ils avaient camouflé dans des éboulis leurs chevaux et une charrette et y installer leurs tentes. Il y avait toujours un garde sur une hauteur à surveiller la campagne et aussi le ciel. Ce n’est qu’au bout d’un long moment que notre homme distingue prés du trou quelque chose de camouflé, le vent bouge de temps un bout de couverture couleurs vert marron. Notre homme aimerait bien savoir ce qu’il y a dessous. Vers midi, un sanglier est descendu dans la fosse, mais pour quelles raisons, et soudain il entend un bruit ; C’est celui du cor du garde….. C’est l’affolement dans le camp des Allayens, comme si une personne donne un coup de pied dans une fourmilière…Mais pour quel raison? De Mangroves voit un Allayen pointé un doigt dans une région du ciel, et notre homme regarde alors dans cette direction…Il y a quelque chose de flou mais de blanc qui se rapproche en volant……. En bas deux Allayens se dirigent puis passent sous la couverture, ils portent chacun un gros carreau d’arbalète mais vraiment un très gros carreau, comme pour une baliste ? Tobold regarde maintenant ce qui se rapproche, il voit des ailes battre…. un Dragon.. De Mangroves connaît un Dragon, une amie, Ashy ! La Dragonne D’Emeraude n’aimait les Allayens, car ces personnes sont contre la magie donc contre les Dragons……C’est alors que notre homme comprend le plant des Allayens, faire prisonnier un dragon dans un Piège à Rat et de le tuer à coup de carreaux de baliste à bout portant. Mais le plan peut ne semble pas fonctionner comme prevus pour les Allayens, mais l’engin de guerre peut être dangereux pour le Dragon. Il faut l'aider, mais mais mais … avec quoi ? Le soleil ! Tobold cherche le petit miroir dans sa basasse, il le trouve et positionne l’ petit objet afin de prévenir le Dragon Blanc du danger dans le quelle il va tomber, en l’éblouissant.
Notre homme voit à se moment que les deux hommes, qui manipulent la baliste, la position pour pouvoir tirer un carreau sous le ventre du splendide animale…… Ils sont toujours cachés sous la couverture et le dragon blanc ne les a pas vu….
Tobold, se laisse glisser sans précaution du peuplier, son objectif couper la corde de la baliste.

L’éclat blanc aveuglant semblait viser son ventre avant de remonter vers la tête et, éblouie, Silarae bifurqua au dernier moment pour atterrir un peu plus loin, furieuse que l’on s’amuse ainsi à lui jouer des tours, alors même qu’un sifflement sonore faisait vibrer l’air déjà malmené par ses ailes puissances, passant sous ses pattes et disparaissant plus loin. C’était d’une impudence ! Toutefois elle changea vite d’avis en apercevant le carreau qui gisait plus loin et, dans l’ombre des arbres, plusieurs bipèdes qui attendaient visiblement avec crainte et espoir la suite des évènements. Certains semblaient avoir l’idée étrange de prendre leurs jambes à leur cou tandis que d’autres la fixait, les yeux hargneux. Et un peu plus haut, au-dessus de leur tête, la Blanche croisa le regard d’un humain, un miroir à la main. Voilà un bien étrange moment pour jouer au singe. Mais surtout, la belle créature nota le piège grossier qui lui était destiné. Ils avaient donc vraiment cru pouvoir la capturer ? Nul doute que le carreau avait été lancé davantage par crainte de la voir s’enfuir que par prévision véritable. Eh bien, ils apprendraient à viser la proch… ah non, ils seraient morts. Dommage pour eux.
Rugissant sa fureur, la dragonne donna un puissant coup de patte dans leur machine étrange en bois, la démolissant sans le moindre remord tandis que les armatures mal fixées se défaisaient une à une pour ne laisser qu’un tas informe, bientôt rejoint par le cadavre d’un bipède à portée de crocs. Ils étaient surpris, visiblement, et certains avaient commencé à diriger leur attention vers le deux-pattes dans l’arbre, croyant peut-être qu’en se détournant de l’écailleuse celle-ci les laisseraient en paix ; à moins qu’ils ne fassent outrageusement confiance à leurs camarades pour la vaincre. Quelle que soit la réponse, ils étaient dans leurs torts. Et ils allaient bien vite s’en rendre compte. Evitant sans mal les armes, elle avança d’un pas, faisant trembler le sol sous ses pattes, et sa queue balaya sans douceur aucune les plantes derrière elle tandis qu’elle fixait avec une colère noire les objets de sa haine. Une flèche ricocha sur ses écailles, et la dragonne souffla mentalement ; ils étaient d’un pathétique…

Quelques minutes plus tard, plusieurs cadavres gisaient sur le sol tandis que l’un d’entre eux, visiblement plus malin, avait escaladé un arbre en espérant disparaitre dedans. De toute évidence, celui-ci n’était pas un fanatique, à moins qu’il ait simplement la bonne idée de suivre sa peur. Mais cela ne changerait rien, il l’avait attaquée, maintenant il devrait répondre de cet acte. Tournant paresseusement son regard vers le sang-chaud plus sympathique, elle pénétra sans mal mais sans brutalité son esprit pour s’adresser à lui.

* Je te remercie, petit bipède. Je te dois probablement de m’avoir évité quelques blessures agaçantes. Je te laisse donc l’honneur de tuer celui qui se cache. *

Elle gronda sourdement afin d’effrayer encore davantage sa cible, se sentant comme un chat jouant avec sa souris. Il était si bon de sentir la peur de l’autre, et de percevoir sa propre puissance battant dans son corps à elle. Toutefois elle se méfiait du trou au sol, prenant garde à ne pas trop s’en approcher. Rester bloquée dedans serait profondément humiliant, et elle en serait quitte pour appeler Achroma à venir l’aider. Au vu de la taille de l’ouverture, elle n’aurait pas la place pour s’envoler. Quoi qu’elle n’aurait peut-être pas celle de rentrer complétement dedans non plus…

* Ou laisses le dans ce piège à rat que ces erreurs sur pattes ont eu l’audace de creuser à mon intention. *

Après, elle pourrait toujours lui demander de recouvrir l’ouverture. Du moment qu’il disparaissait définitivement… et si le contrôleur de miroir s’y refusait, elle se ferait un plaisir de laisser ses griffes s’occuper de leur ennemi.

Tobold fonce sur la machine de guerre, les deux soldats se retournent prenant leurs armes étranges et noir….. Et boume, le Dragon blanc s’invite au bal, écrase de sa présence, le petit monde de la balise comme si ce n’était que du carton......

Le museau, visage, gueule de l’immense dragon blanc se tourne lentement vers notre homme, et comme pour la seconde fois il entend un dragon parler dans sa tête, il n'est pas surpris. La voix n’est pas hostile mais plus imposante et plus calme que celle de son amie le Dragon d'Emeraude Ashy. Ah! le Dragon Blanc comme la neige lui fait l’honneur de supprimer l’Allayen qui c’est réfugié dans l’arbre immense…….

Sans dire un mot De mangroves se position au pied de l’immense arbre solitaire… Il rassemble vite fait, avec ses pieds, du petits bois sec et des feuilles morts, verse un peu de son précieux alcool de Myrtille, et il sort de sa gibecière son briquet amadou. Bientôt, l’arbre est en feux, l’Allayen cherchant désespérément à échapper aux flammes monte le plus haut possible. Quand il tombe du faite de l’arbre en feux dans un hurlement désespéré, il ne reste plus grand-chose de vivant dans cet homme une fois aplatie à terre.

Ceci fait Tobold revient vers la magnifique créature qui semble s'amuser de la façon dont notre homme c'est débarrassé de l'envahisseur. De Mangroves montre ses deux mains ouvertes et se met au parler dans sa tête d'une façon maladroite, comme il l'avait déjà fait avec Ashy...."Bonjour grand Dragon blanc pour m’avoir fait l’honneur de me permettre d’achever cette mauvaise engeance. Je ne suis pas votre ennemie. Depuis quelque temps la région fourmilles d’Allayens qui descendent vers le sud, pour le moment on dirait des éclaireurs, mais cela ressemble à une invasion, pensez vous qu’ils sont la pour prendre la ville d’Altaïa , de la même façon qu'il voulait pénétrer à Gloria il y a quelques temps ?"

Patiemment, Silarae laissa l’humain se débarrasser de l’alayien, prête à intervenir et à croquer ce dernier s’il faisait mine de s’échapper. A dire vrai, elle était curieuse de voir comment le deux-pattes armandéen allait s’en sortir, et s’attendait presque à devoir régler le souci elle-même. Mais non, il ne se montra pas lâche et apeuré comme elle le croyait et au contraire s’empressa, sitôt qu’elle l’invita à agir, de montrer son ingéniosité et son efficacité. Amusée, la dragonne l’observa bricoler avant qu’un feu ne naisse sous l’arbre dans lequel était réfugié l’alayien. Du feu ? Vraiment ? Décidément, elle l’appréciait, ce petit ! Un éclat approbateur dans le regard, la Blanche regarda le feu grimper lentement jusqu’à leur jouet, qui commençant autant à suffoquer qu’à paniquer vraiment continuer de grimper jusqu’à… CRAC ! S’effondrant au sol, le crâne fracassé par la pierre que sa tête avait heurté, il n’était pas très beau à voir. Décidément, c’était bien fragile pour pas grand-chose. Et c’était cette vermine qui voulait la capturer, en plus d’envahir le continent ? Parasites de fosses communes. D’un coup de queue, la dragonne fit chuter l’arbre enflammé au sol, le laissant s’effondrer sur l’herbe pour calmer les flammes. Inutile de mettre à feu toute la plaine, ce n’était pas pour rien qu’elle n’avait pas usé du brasier que lui fournissait son corps… Elle aurait embrasé tout le bosquet. Surtout au vu de la canicule qui régnait sur le continent.

Une fois cela fini, l’humain se tourna vers elle, et la Blanche manqua avaler sa langue en entendant la voix résonner dans son esprit. Comment ?! Comment osait-il ? Comment pouvait-il se permettre une telle… une telle entorse aux bonnes mœurs ? Etait-il totalement suicidaire de l’insulter en s’adressant à elle de cette façon ? Seul Achroma en possédait le droit, il était son dragonnier ! Et l’autre qui continuait son petit discours ! Prête à le réduire en charpie, elle s’arrêta toutefois en songeant qu’il lui avait permis de découvrir plus rapidement qu’elle était la cible d’alayiens. Nul doute qu’elle s’en serait aperçu et se serait évadée, même sans cela, mais elle ne pouvait pas négliger cette attention qu’il lui avait porté ni même les paroles pleines de déférences à son égard. Ignorait-il donc qu’il ne pouvait s’adresser ainsi à elle ? Dans un élan de miséricorde, Silarae la Blanche, Reine des Cieux, se décida à laisser Tobold des Mangroves vivre. Et à lui apprendre. Ainsi, nulle dette ne ressortirait de leur rencontre. Sa voix mentale se fit sévère mais elle était débarrassée de sa colère quand elle lui répondit.

* Ne me parles jamais de cette façon, humain. Seul mon dragonnier en a le droit. Si tu t’adresses à moi, uses de ta langue plutôt que de ton esprit. Et souviens toi de cette règle ou tu périras sous les griffes de l’un des miens. *

Ceci fait, elle se redressa pour réfléchir à ses paroles. Ce qu’il disait n’était pas dénué pas de sens. Les alayiens savaient que les rebelles avaient un refuge, et sans doute le cherchaient-ils. Il fallait espérer qu’ils ne le trouveraient pas trop rapidement…

* Je l’ignore, petit homme. Sans doute cherchent-ils les rebelles ; les envahisseurs pullulent partout sur Armanda, il est logique qu’ils couvrent de plus en plus de territoire pour l’explorer. *

Ses yeux d’or ne le regardaient pas, surveillant les horizons, néanmoins elle ne perdait pas son interlocuteur de vue. Rien ne garantissait qu’il n’était pas simplement un ennemi tentant de gagner sa confiance pour trouver le refuge des véritables armandéens. A moins que la paranoïa de son lié ne déteigne sur elle ?

* Je suis Silarae la Blanche, quel est ton nom, bipède ? Et que fais-tu ici ? *

Les yeux de Tobold pétillent de bonheur, il voit un grand vert blanc. Un autre Dradon, après Ashy qu’il considère comme son amie. D’une voix claire et forte Tobold se met à parler.

"Excusez-moi de vous avoir offensé noble créature du ciel qui se confond avec les nuages. La Dragounette Ashy, mon amie, avait l’habitude de me parler de cette façon quand nous travaillons pour Dame Murmure à la recherche de la Volute, qui sert pour soigner les blessures contres les armes Alayennes. Mais mon histoire vas être longue, alors je vous propose de vous reposer, pendant que je prépare les trois sangliers que nous ont laissé nos ennemis, cela sera à la fortune du pot. Je vais vous faire du sanglier rôtie à la moutard, tout en vous racontant mon odyssée. Nous allons faire du feux, et quand les allayens reviendrons ici, ils verrons qu’ils ne sont pas les bien venus, nous allons nous servir de leurs camps, pour nous sustenter. Ceci n’est qu’un échantillon de ce qui les attend…."

Tout en parlants, notre homme fait repartie le feu et l’active. Il jette les corps des allayiens dans leur fosse et les recouvrent d’un peu de terre en ayant pris soin de prélever leurs bourses et quelques affaires. Il y a trois sangliers qu’il saigne, vide, prépare et les remplit de feuilles de moutarde sauvage. Le feu devins de braise, notre homme les posent dessus en les retournant fréquemment, De Mangroves, parle, parle…..Il raconte sa naissance dans une ferme d’élevage d’esclaves en batterie, son évasion, son errance, son arriver dans les Mangroves, Son vieux Maïtre Katfïel, Sa vie dans les Mangroves seul enfant, puis c’est son aventure avec Yvia qui précipite tout, son Maitre lui demande de quitter pour son bien les Mangroves et c’est le naufrage dans la région d’Aldéria, les quelques aventures, avant de ramener ici, à Althaïa une belle inconnue. Les sangliers commencent à être près, encore quelques minutes d’attentes. Il raconte son long séjour pendant les graves événements de fin du monde dans le désert puis son retour dans la grande ville. Il a bien entendu des rumeurs sur une armée Alayienne qui arrive, mais là, il a la preuve, sous les yeux. Une grand bataille s’annonce et lui Tobold des Mangroves n’a que, deux solutions….

"Soit je fuits, soit je combats….mais si je combats avec qui ? Allons maintenant les sangliers sont prêt, il est temps de manger Dragonne Silarae la Blanche !"

Oh, il comprenait vite ce petit. Un deux pattes humain qui lui manifestait un grand respect et rien que pour cela Silarae s’estimait satisfaite de sa grandeur d’âme. Hum, il avait eu bien de la chance de tomber sur elle. Le sauvage rouge l’aurait réduit en bouillie sans doute. Il l’aurait de toute façon probablement fait sans même lui laisser le temps de descendre de son arbre et malgré l’aide apporté. Ce dragon était une honte à ses congénères et le resterait.

* Ainsi donc, tu connais Ashy, deux-pattes ? Soit, je t’écoute. *

Cette créature se révélait décidément surprenante. Mais « noble créature du ciel » était une dénomination qui convenait tout à fait à la concernée, dû-t-elle manger un sanglier à la… moutarde. Voilà une drôle d’idée. Déjà n’était-elle pas spécialement adepte des sangliers, ces bestioles avaient un coup trop brut, trop âcre pour ses délicates papilles. Non, elle préférait les biches, les moutons, les mets plus délicats mais puisqu’il n’y avait rien d’autre… Après tout elle devait bien reconnaitre que l’idée de manger ne lui déplaisait pas du tout, elle était affamée depuis plus d’un mois désormais, manger ne la comblant que quelques heures. Et puis ce deux-pattes-à-la-chevelure-grise l’amusait, il avait beau avoir outrageusement passé ses droits en lui parlant mentalement il s’en était excusé et avait rattrapé son comportement grossier. Au moins elle avait confirmation qu’elle avait bien fait de l’épargner. Et tandis qu’il préparait son étrange repas, il se mit à parler, parler, parler. La tête appuyée sur les pattes avant, la Blanche écoutait l’étrange bipède en observant le feu, cet élément si merveilleux. Si Achroma apprenait dans quelle situation elle se trouvait, sans doute la taquinerait-il sur cet étrange repas autour d’un cochon sauvage cuit et farci.

Le repas prêt, la dragonne l’engloutie avec curiosité, se demandant quel gout pouvait bien avoir cette chose dénaturée. La réponse ne la surprit pas : décevant. Cela n’avait rien de comparable avec un bon mouton bien saignant, quelle idée de vouloir gâcher ainsi le gout des aliments ? La viande se mangeait telle qu’elle était, pourquoi Dracos vouloir l’aromatiser ? Les sans-écailles étaient bien curieux mais cette constatation, ce n’était pas la première fois que l’écailleuse se la faisait.

* Pourquoi se poser la question, deux-pattes, alors que la réponse est si claire ? Comptes-tu te cacher toute ton éphémère vie jusqu’à ce que tes erreurs te rattrapent et tes ennemis te terrassent ? N’as-tu donc pas d’honneur ? Tu ne sembles pourtant pas en manquer, non plus de courage, aussi n’hésites pas. Tu as déjà tué ce parasite, aidé une rebelle, crois-tu réellement douter de quel côté va ton allégeance ? *

Ah, ces êtres étaient aussi faibles mentalement que physiquement. Leur vie était trop brève pour qu’ils réflechissent autant à leur futur, ils devaient apprendre à se fier à leur instinct, aussi mauvais soit-il. Leur corps n’avait rien pour les protéger et leurs esprits étaient tout autant sans défense, c’était à se demander comment ils avaient pu proliférer si vite. Un dragon n’aurait pas ainsi eu crainte de combattre.

* Tu ne m’as toujours pas dit comment les tiens t’appelaient, humain. Tu as rencontré l’une de mes sœurs d’écailles… Ta route n’a-t-elle croisée aucun autre de mes semblables ? *

"Je m'appelle Tobold et je viens des Mangroves, les mangroves sont une longue presqu’île au sud est d'Armanda. Je suis sur les chemins par mont et par vaux parcourant Armanda, a la découverte du monde, il y a tant de chose à voir, à manger, à observer. Et vous les inestimables pourfendeurs de l'aire, vous n’êtes pas des moindres des merveilles.
Si j’ai croisé la route d’autre merveilleuse créature des cieux ? A part la gentille Ashy et vous, non! J’en ai vu planer parfois au dessus des toits, à Alderia, quelques secondes, ma vu alors étais mauvaise et je n'ai pu voir grand chose. Mais je suis resté avec le Dragon Émeraude une semaine, et on c’est bien amusée, les Alayiens doivent encore nous maudire, Ashy est très courageuse.
Personnellement Alayen ou humain je ne devrais faire de différences, je suis un ancien esclave, donc j’ai du ressentiment pour le royaume tant que cette injustice perdure, mais j’utilise la magie et j ne suis qu’un petit magicien, mais je vis avec la magie donc entres le Royaume et les Alayiens mon cœur va donc à ceux qui sont pour la magie. Ho ! Vous ne semblez pas apprécier le sanglier farci ?........ "
Tobold n’arrête pas de parler tous en regardant les expressions du grand Dragon blanc, avec un peux d'expérience, on pourrait comprendre leurs sentiment, mais peuvent ils lire dans mes pensées en même temps que je parle??? Dangereux tous cela. Méfiance. D’un coup de patte elle pourrait m’écraser, ne la brusquons pas.
"Mais si j’analyse vos paroles, immaculée apparition, il semble que dans vos paroles, je d’une certaine façons venir en aide à ceux qui luttent contres les perfides Allayen. Si on regarde ce qui se passe, il apparaît que les forces antagoniste se regroupe et qu'une gigantesque bataille se prépare, dans cette région du continent. Tout ces es cadavres autour de nousen sont un autre signe. Je ne suis qu'un faible homme, mais je peux aider à combattre l'ennemie de mes petits moyen..... Auriez vous une proposition à me faire, Silarae des Nuages"

Très amusant, ce bipède, vraiment. Il n’était plus très jeune, si elle s’en référait aux notions d’âge des oreilles-rondes-au-sang-chaud, mais il possédait une certaine fougue qui n’était pas pour déplaire à la Blanche. Il était courageux et malgré sa bêtise précédente, elle était satisfaite de ne pas l’avoir écrasé plus tôt. Et il était un ami d’Ashy, la petite d’émeraude, liée à un autre humain. Où donc était-elle, cette petite ? Quoi qu’il en soit, elle avait avant Silarae décelé chez ce deux-pattes quelque chose de particulier. L’instinct dragon ne trompait pas. Ce Tobold faisait partie des rares bipèdes que la dragonne pouvait estimer, mais peut-être était-ce aussi parce qu’en dépit du peu de temps passé ensemble, elle connaissait déjà toute son histoire dans les grandes lignes. Il lui avait fait confiance sans douter de rien et elle appréciait cette réaction. Il pourrait sûrement faire un bon dragonnier.

*Les Hommes t’ont enchainé, Tobold des Mangroves, car ils n’ont aucun respect envers la vie, que ce soit celle des leurs ou d’autrui. Mais tu ne battras pas que pour cela, petit homme. Tu nous défendras aussi, nous dragons, en luttant contre ces envahisseurs. Tu protégeras la magie, ta liberté et ta terre. Les alayiens n’auront aucun scrupule à te renvoyer dans l’état où était avant de devenir libre, et tu devras te soumettre à la tyrannie de Néant. A sa malveillance.*

Elle n’allait pas laisser un des rares humains convenables rejoindre les forces ennemies. Il périrait avant cela. Mais les alayiens de l’accepteraient pas quoi qu’il fasse. Il avait tué des leurs, il n’avait plus le choix. Et le combat qui s’annonçait concernait tout le monde, lui compris. S’il voulait vivre comme bon lui semblait, il allait devoir s’allier comme nombreux d’autres aux races telles qu’elfes et vampires. Sa rancune était compréhensible, mais il n’y avait pas que le sort de ceux qui avaient été ses geôliers qui était en jeu. Il y avait bien plus et c’était à lui de le comprendre.

*Il y aura forcément une bataille, nous ne pouvons tolérer éternellement que l’on nous vole ainsi nos terres, surtout par des êtres comme eux. Connais-tu la rébellion, Tobold des Mangroves ?*

Prudente, elle préféra s’abstenir de lui parler plus amplement d’Aigue-Royal, se méfiant d’un possible espion. Il n’en avait pas l’air mais les apparences étaient trompeuses, bien qu’elle avait toute confiance en son flair draconien. Lentement, son esprit s’infiltra vers celui de l’humain, cherchant à mesurer sa fiabilité. Il était sincère, visiblement. C’était déjà un bon point.

*Tu as aidé deux dragonnes, bipède, cela n’est pas rien. Les rebelles t’en seraient probablement reconnaissants. Vos faibles moyens peuvent être utiles à notre défense, quoi que vous en pensiez.*

Patiente pour une fois, elle le laissa réfléchir à ce qu’elle lui avait dit, suivant discrètement et de loin les fils de ses pensées, sans jamais outrepasser ce que la bienséance imposait. Elle aurait pu forcer ses barrières mentales, nul doute là-dessus, mais elle n’en avait guère envie, pas avec lui.

Excuses moi du retard, j'étais persuadée d'y avoir déjà répondu ^^" en espérant que ca te conviendra =)

"Je suis un esclave en fuite, mais dans ma tête les chaines se sont brisées depuis longtemps, Mais la marque d’infamie est toujours inscrite dans ma chaire, nous vivons une période de grand changement, peut être vivrai je le jour de l’abrogation de l’esclavage sur Armanda. La marque au fer rouge est maintenant inconnue car la famille qui m’avait marqué au fer rouge à disparue depuis longtemps et ce signe ne dit plus rien et passe pour un simple tatouage."

Je me répète, je ne suis qu'un faible magicien mais la magie m'est nécessaire, comme elle est vitale pour tous les êtres d'Armanda.
Tobold lève sa main et il apparait au bout de ses doigts des petites flammèches, il sait que se simple sort démontre qu'il n'est pas un Alayien, car les envahisseurs n'utilise pas la magie?

"Rebelle? je ne sais pas si je le suis, mais résistant oui, et je veux bien mettre mes faible moyens au service de la liberté. Si une guerre se prépare je peux aider. Je peux aider comme simple brancardier, à aider les blesser en leurs donnant à manger, à changer leur pansements, ou à rester présent pour leurs derniers instant.. Rébellion vous dite, alors rebelle je suis, si on a besoin de mes deux mains, je les mes à votre service. Il faut mieux etre avec vous les dragons que contre vous." Dit Tobold en riant....

"Une guerre est toujours terrible, il y aura des morts des deux cotés. Si besoin est, je participerais à la bataille, mais là je serais une gêne, plutôt qu'autre choses, Je peux donner la mort à nos ennemie, cela ne sera pas avec une épée à la main, mais plutôt en leurs tendant un piège. Tuer les envahisseurs ne me fait pas peur, je l'ai déjà fait, mais je les tuerais à ma façon. Comme mon Maître Katfaïel nous l'a appris dans les Mangroves.

Je serais votre allier, grand Dragon incolore."

Bien évidemment, la dragonne ignorait ce que pouvait ressentir le deux pattes qui occupait momentanément son attention à l’égard de ses semblables. Esclave, ce ne devait pas être pas être très prisé… C’était tout à fait une conception bipède, que de traiter ainsi les membres de sa propre race. Aucun dragon n’était esclave d’un autre, aucun n’aurait ainsi supporté d’être privé de sa liberté. Et pourtant, les dragons sauvages les considéraient plus ou moins comme domestiques, eux les liés. Or rien n’était plus faux. Le lien qu’ils avaient avec leurs dragonniers n’était rien d’autre qu’une merveilleuse source de partage. Mais nul ne pouvait réellement comprendre ce qu’il en était sans en être.

* Tout faible magicien est le bienvenu pour lutter contre les envahisseurs. Ta chair a connu le prix de la douleur et de la privation de liberté, Tobold des Mangroves, laisses la donc s’exprimer pour combattre à nos côtés ceux qui souhaiteraient se déclarer maîtres de ce territoire. *

Les seuls maitres d’Armanda étaient les dragons, mais cette idée resta au chaud dans l’esprit de Silarae. Elle savait faire preuve de tact, parfois. De diplomatie. Amusée par les flammèches de l’humain, elle remarqua sans peine qu’elle n’était pas la seule à prendre ses précautions. Il cherchait à lui plaire, à jouer ainsi avec le feu, et ce dans le sens le plus strict du terme. A moins que ce ne soit inconscient, mais quoi qu’il en soit, il avait réussi. N’avait été le petit écart plus tôt, il était l’un des rares deux-pattes qui soit réellement interessant. Et bien sûr, cela n’avait rien à voir avec le fait qu’il semblait beaucoup apprécier le feu. Pas du tout même.

* Ton aide trouvera sa place, n’aie crainte. Tu seras l’allié des dragons, n’est-ce pas un titre prestigieux ? reprit-elle mi-sérieuse mi-amusée. Tu ne seras point une gêne, je puis te l’assurer. Le travail est partout et toute âme est utile dans une bataille. *

Restait à présent à lui parler d’Aigue Royal. Elle prendrait elle-même la responsabilité de le mener dans la cachette rebelle. Mais elle avait confiance en son propre jugement. Celui-ci n’était pas un danger, il était honnête et serait utile. Elle en était certaine. Ne restait qu’une solution. Elle ne l’appréciait guère car non seulement elle estimait que seul Achroma devait avoir le privilège de monter et voler avec elle, mais en plus elle n’avait pas sa selle. Le bipède risquait de souffrir des jambes quelques jours…

* Soit. Alors grimpes sur mon dos et agrippes toi correctement, petit deux-pattes, je te conduirais chez les rebelles afin que tu y trouves ta place. *

A condition d’abord qu’il réussisse à lui monter dessus. Se baissant, elle attendit patiemment qu’il se décide à venir, le suivant de son regard d’or avec attention. En le conduisant directement sans l’informer auparavant de leur destination, elle était certaine qu’il ne s’échappe pas en sachant où se situait le cœur de la rébellion. Confiante, mais pas stupide.

Tobold écoute attentivement, le grand Dragon Blanc lui propose de rentrer dans la Rébellion, et la Rébellion lutte contre les Alayiens, mais la Rébellion est dirigé par des gens de la famille régnante, famille qui n'a jamais abroger l'esclavage..... Cornélien!
Mais les Alayiens sont contre la magie... En face de lui pour la deuxième un dragon lui propose de monter sur son dos et de voler. Notre homme repense à Ashy qui était alors toute jeune et la traversé de la Wylorel aurait été dangereux, heureusement il y avait eut l'intervention des Elfes. Le Dragon blanc est beaucoup plus fort et transporter notre homme ne doit rien représenter pour elle.
Alors Tobold prend sa décision. Il ne vas pas se détourner de son devoir et rentrer de plein pied dans l'histoire d'Armada, par la grande porte. La présence des Alayiens ici montre une nouvelle progression de la prise de contrôle du continent.
"Noble Créature qui plane entre les nuages, je viens avec vous, dans la Rébellion participer à la bataille qui se prépare. Je ne serais pas très utile dans une bataille rangée, mais j'ai des bras et je peux transporter des blesser. Je viens avec vous Silarae des neiges. Attendez-moi cinq minutes, je ne serais pas long."
Tobold va chercher son sac et récupérer sur un cheval mort, une selle Alayienne. Autant voyager confortablement. Notre homme tiens à préserver ses fesses et ses jambes tant que faire se peux.
"Je suis prêt, Silarae l’immaculé. Si vous êtes toujours d’accord, Les Dragons seules, sont faibles, les Elfes seules sont faibles, les Humains seules malgré leurs nombre sont faibles, mais ensemble nous serons forts. Utilisons nos forces ensembles, et ensembles nous arrêterons les envahisseurs. C'est un honneurs de vous connaitre"
Tobold regarde les yeux du Dragon, et ils brillent plus que les étoiles. Et cela veux dire que, cela veux..... qu'il ..... va.... Voler.....Ouaiiiiiiiiii!

Qu’il lui soit reconnaissant, qu’elle l’invite ainsi à voler en son auguste compagnie. Rares étaient les bipèdes qui pouvaient se targuer d’avoir partagé la compagnie d’un dragon en vol sans en être le dragonnier. D’ailleurs Tobold en était peut-être conscient, car Silarae sentait nettement l’enthousiasme de son esprit à cette proposition. L’attendant comme il le lui avait demandé, elle l’observa récupérer ses affaires en babillant, amusée par la différence notable de cette créature avec son Achroma. Mais les deux n’étaient tout simplement pas comparable, et la dragonne effleura doucement l’esprit de son frère d’âme pour s’assurer qu’il allait bien. Il était occupé dans son coin, comme elle l’était, mais il n’y avait rien à signaler. Satisfaite, l’écailleuse reporta son attention sur le deux-pattes face à elle, fin prêt. Avec une… une selle de cheval ? Il croyait vraiment qu’elle pouvait utiliser ces protections de fessiers que l’on posait sur le dos des stupides équins ? Voilà une idée des plus grotesques…

* Laisses donc ta selle ici, Ami-d’Ashy, elle ne te sera d’aucune utilité sur mon dos, je suis bien plus large que ces faibles créatures. Aggripes toi bien et prends garde à la fragile peau qui te recouvre.*

Ce serait tellement plus facile, s’ils avaient des écailles… pas besoin de se compliquer avec les selles, ils leur suffiraient de grimper sans se soucier de rien. Du reste ils n’auraient pas usage des lambeaux de tissus dont ils aimaient tant se parer. Mais la Nature les avaient fait délicats et avortons, telle était son choix. Et dire qu’ils n’avaient même pas d’ailes pour compenser…

* Viendrais-tu de dire des miens que nous sommes faibles, Humain Tobold ? le taquina-t-elle avec amusement. N’as-tu donc pas conscience que je pourrais t’écraser ou me débarrasser de toi en quelques instants ?*

Mais il ne s’agissait que de plaisanterie et de piques amusées, la dragonne s’était entichée de cette petite créature qui savait si bien la flatter tout en enchainant les bêtises. Il était son nouvel humain, un des rares dont elle puisse accepter la présence. Et elle savait d’ailleurs pertinemment qu’il avait raison. Seule, aucune race ne pouvait faire quoi que ce soit. Aussi frustrant soit-il pour les uns comme pour les autres, ils devaient s’allier et se supporter pour se débarrasser des envahisseurs. Et même les dragons seuls n’étaient pas suffisants.

Sur cette désagréable pensée, la dragonne s’envola, provoquant une large bourrasque, et fila rapidement vers l’abri des nuages. Le vent qui sifflait sur ses ailes ne la gênait nullement et elle continua son voyage en direction d’Aigue, prenant soin que Tobold ne puisse réellement se repérer. Elle l’emmenait mais elle ne voulait pas pour autant emmener un danger dans la ville souterraine, d’autant plus que ce serait prendre le risque d’être vu par des yeux curieux et malveillants.

* Alors, deux-pattes, le voyage t’est-il agréable ? Les envahisseurs pourront toujours chercher ce qu’ils voudront, aucun n’aura jamais le privilège que tu viens de recevoir que de parcourir les cieux avec l’un des maitres de ceux-ci… Aucun ne connaitra la satisfaction de la véritable liberté. Et toi, ancien esclave, la ressens-tu? La goûtes-tu?*

Plus que bien d'autres il devait en être conscient. Il devait la reconnaître. "Je te nomme Liberté", ainsi le disait le poète.

'' - Ha? vous êtes sur pour la selle ? je pensais que cela était une bonne idée……c’était pour protéger le fondement de ma propre personne, Généreuse Créature qui l’envoi planer dans le firmament. N’ayez crainte je m’agripperais à votre dos vigoureux, nous ne sommes pas comme ces petits êtres fragiles qu’un seule battement de votre cœur ferait évanouir dans l’infinie."

Il passe par la tête de notre homme d’étrange mot, etange, incongrue…comme, « Liste de préparations, , route, vitesse, altitude, tube de Pitot, pression atmosphérique, pédalier, manche à ballet, altimètre, tout un tât de mots bizarre qui ne veule rien dire…….. » En hésitant, très ému notre homme monte sur le dragon en ayant pris soin de bien se couvrir le cou. Il se positionne de façon à ne pas déraper……sur le dos de la gigantesque créature des cieux..

C'est le grand moment, Silarae décolle en un magnifique battement d'ailes, notre homme hurle…..
" - Ouaiiiii…. houppy.........."
En quelques mouvement gracieux, la magnifique créature parvient dans les nuages, les yeux de De mangrove S'accomode et dans les nuages, il aperçoit le magnifique spectre du soleil dans l’infrarouge, en bas il distingue la longue bande verte de la Wylorel…à cause de la différence de température entre la terre et l'eau. Il sait ou il est.....Plein sud, ils se dirigent vers la ville d’Althaïa.
" - Yahooooooooooooooooooo...."
Notre homme cri de joie, car le voyage est magnifique, il se demande si Silarea pourrait faire des loopings, des boucles, des tonneaux, des immelmanns, des renversements, des déclenchés, des virages sur le dos, il voit toute ces figures, se dessiner. Il imagine une machine pouvant dégager de la fumé coloré, cela serait jolie dans le ciel.....
Ashy lui avait proposer de voler, mais la dragounette était jeune, et il y avait un risque que l'aventure finisse dans la Wylorel.
"Silarae la blanche, tous ensemble les envahisseurs n'ont aucune chance, la magie sera la plus forte....Ouaiiiiii...."

*Je n’en doute pas, humain des Mangroves, mais quel que soit ton désir de protéger ton fondement, tu ne parviendras pas à me mettre cette selle de vulgaire cheval. Mais voyager en mon illustre compagnie ne vaut-il pas quelques menues souffrances ? Accroches toi bien, protèges toi comme il t’est possible de le faire*

Elle avait pris soin de décoller en douceur, chose qu’elle ne faisait pas toujours. Achroma avait dû apprendre à faire avec une dragonne qui laissait parfois de côté la douceur ; très souvent même. Amusée par la joie évidente de son cavalier momentané, la Blanche entreprit de planer doucement pour ne pas l’effrayer, laisser son esprit frôler le sien sans pour autant s’immiscer de force dans ses pensées. Elle percevait, ainsi, quelques bribes de pensées, et une envie de… de loopings ? Il voulait des acrobaties aériennes ? Hésitante un instant, l’écailleuse finit par se rassurer : s’il se tenait bien, il ne devrait pas avoir de problème, et elle pourrait toujours aller le chercher s’il chutait. Elle se savait largement capable de le rattraper et ses propres capacités la rassuraient.

*Prends gardes à ne pas chuter, Tobold des Mangroves.*

Pivotant sur elle-même, elle monta en flèche en direction du ciel, cherchant à atteindre les astres qu’il recelait avant de les fuir en redescendant en piquet, prenant toutefois garde à ne pas faire de mouvement trop brusques. La vitesse, oui, l’adrénaline également, mais finir écrasé à terre n’était pas ses projets concernant l’humain. Tournoyant sur elle-même, elle finit par regagner les hauteurs protectrices qui la dissimulait aux yeux des bipèdes à terre en reprenant un vol stable et habituel, cherchant les courants qui la porteraient jusqu’à se destination.

*Je l’espère aussi, que nous pourrons vaincre sans mal les envahisseurs. Mais que serait une victoire sans prix à payer pour rendre cette réussite plus prestigieuse ?*

Du sang versé et des vies offertes à Mort. C’était certes une vision qui ne plaisait pas forcément à beaucoup des autres êtres pensants mais Silarae avait une conception parfois très poussée de l’honneur et du prestige. Sans sacrifice, tout succès se trouvait amoindri. Certes le résultat était le plus important mais ce n’était pas pour cela qu’il fallait occulter tout le reste. Car une fois mort, seule la gloire restait pour honorer le nom et le prestige des êtres tombés. Sans elle, il n’y avait pas de souvenir restant gravés dans les esprits.

Il vole et c'est, c'est, extraordinaire. En bas la campagne, ou se dessine une variété de verts et de bruns, on distingue les lignes des courts d’eau, au loin la Wylorel se profile en un long ruban argenté. Ils passent dans des nuages, et ils sortent par le dessus découvrant de nouveau le soleil et une immense plaine chaotique blanche et mouvante. Pour lui faire plaisirs, au bout d'un moment Sliarae se mais à faire des figures, et notre homme rie, rie, il sait que ce qu'il fait accentuelle jamais il n'aurait pus l'imaginer dans ces rêves les plus fous, et peut être il ne le referait plus jamais.......Alors il goute se moment extraordinaire en riant a gorge déployé......" - Ha! Ha! Ha! Merci Silarae la blanche, encore; encore un looping Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha!....." Peut à peut le vole du Dragon blanc devient normale, tranquille et elle lui parle de la guerre. Tobold pense à se qui disait son vieux Maître et par ses lèvres il récite à la merveilleusement créature ce que racontait le veille homme............
" - La guerre est une chose facile à commencer, on sait que l'on a raison, et que les autres on tord, que l'on est les plus forts. Alors on élaborer un plan, le plan A qui permet de vaincre, d’écraser, d’annihiler, de pulvériser, notre adversaire. Notre adversaire, que l'on doit faire disparaitre. Mais en face l'ennemie, veux aussi gagner ou au moins survivre et il fait tout pour nous, contrer, désarçonner, nous battre, et le plan A s’écroule de lui même par une multitude de petit fait que l'on avait pas prévus. Alors on passe au plan B, ou C, plan que l’on fait en vitesse, en catastrophe, un plan pas parfais, pleins de risque, plein de peur, plein de sueur, plein de sang, plein de larme et plein de mort. On gagne avec des plans B. En laissant plein de choses en suspend. Et qui nous dit que l’adversaire n’est pas dans son droit. La guerre est une chose terrible, Belle Silarae, il y a plein de mort, de blessé, on en ressort jamais intacte. Il est très difficile d’arrêter une guerre, on a gagné une guerre, quand on l’a battue un ennemie? Quand on l’a vaincu ? Quand on l’a rejeté à l’eau, quand on a tué le dernier ennemie, la dernière femme le dernier enfant, la dernière idée de ce que représente cette ennemie ? La guerre est une chose horrible. C’est un mal nécessaire si on veut survivre, Belle Silarae…Rester libre… La peur au ventre."

Encore un looping ? Décidément, cet humain n’avait pas peur de grand-chose. Il était fort, pour un bipède, et Silarae éprouva une grande bienveillance pour lui. Dracos savait que ce n’était pas souvent le cas pourtant, mais celui-ci avait quelque chose de spécial, et nul doute qu’il aurait sans doute fait un excellent dragonnier. Il n’était pas trop tard, sans doute, mais les Esprits seuls savaient quand viendrait un nouveau membre de la race draconienne. Hum… Les dragons avaient d’œufs, ils étaient trop peu nombreux. Mais les évènements en cours n’y étaient guère propices. Tirée de sa méditation par les propos de son compagnon de voyage, elle gronda intérieurement, comprenant ses propos tout en les rejetant en partie.

*La guerre forme le monde, petit bipède. Elle peut apporter l’amour comme le retirer, être à l’origine de villes comme de carnages, embraser le pays ou le réconcilier. Mais surtout elle laisse apparaitre la Gloire et la Force de certains et la fourberie d’autres. La puissance, l’ardeur, la férocité ! Elle permet de forger l’Histoire et amène également bien des choses bénéfiques. Ne la rejettes donc pas totalement, oreilles-rondes, elle amènera peut-être une paix durable avec elle. N’est-ce pas ce que ton cœur désire ardemment ? Et sans la guerre, comment apprécierais-tu la paix ? *

Non, Silarae n’était pas vraiment d’accord avec les paroles du sans-écailles. Et elle ne se privait nullement de lui faire part de ses arguments. Certes des êtres mourraient, mais ils le feraient un jour ou un autre dans tous les cas. Nul n’était invincible ni éternel. Nul ne pouvait tout du long de sa vie échapper aux accidents, maladies, agressions diverses. La guerre n’était qu’une façon comme une autre de périr. Une façon aussi pour que les dragons dévoilent leur redoutable puissance.

*Elle se gagne quand l’ennemi est trop faible pour continuer à poursuivre son but. Si ton adversaire est un enfant, alors oui, sa mort, sa captivité ou son enchainement sera la fin. Lorsque plus personne ne viendra chercher celui qui te fait face pour le défendre et que lui-même sera trop piteux pour encore s’opposer à toi. Il n’est pas besoin de tuer chaque être constituant le camp adverse pour gagner. Il suffit de le briser, mais il est bon aussi de savoir faire preuve de sagesse en épargnant les vies qui peuvent l’être. Mais ce n’est pas toujours le cas. La guerre comme bien d’autres choses est une affaire de raison pour savoir quand elle doit commencer et quand elle s’achève.*

Toutefois, dans le cas présent, elle doutait que faire preuve de la moindre pitié soit une bonne solution. Les envahisseurs n’avaient que Néant en tête, ils avaient été formés pour être ses serviteurs. Ils ne l’abandonneraient pas aisément, et voir tuer leurs semblables ne pouvait qu’attiser leur désir de vengeance. Non, mieux valait se débarrasser de chacun d’entre eux, enfoncer dans leurs crânes vils les dents d’ivoires draconiques. Et rien qu’à cette idée, le feu des entrailles de La Blanche bouillonnait en elle, appelant au combat. Se sortant de ses envies d’extermination de l’ennemi, l’écailleuse laissa passer un silence avant de reprendre.

*Mais n’as-tu donc pas de compagnons avec lesquels voyager ? Des amis, une famille, une femelle qui partagerait ta vie ? Pourquoi tes voyages semblent-ils si solitaires ? Ne désires-tu pas avoir une progéniture ?*

Certes sa race n’avait pas besoin d’être perpétuée, mais c’était l’instinct de survie qui soufflait cela en bien des âmes. Pourquoi l’humain qu’elle transportait ne semblait-il pas en être atteint ?

Moui, forcément, cela n’aidait pas beaucoup à se trouver une compagne de vie et d’aventure, mais sans doute aller en ville modifierait-il les choses. Après tout, les bipèdes femelles étaient nombreuses, et la guerre se permettrait sans doute de les rendre esseulées, veillant sur leur potentielle progéniture en pleurant leurs mâles partis combattre. Mais une femelle seule ne pouvait avoir de petits, quoi qu’il arrive. Peut-être, dans cette peine, le deux-pattes que Silarae transportait trouverait-il un cœur à aimer. Elle le lui souhaitait, à condition que lui-même survive à la guerre qui viendrait sans aucun les étreindre de ses bras mortels.

*L’agneau qui vient de naitre, tout innocent semble-t-il, n’en finit pas moins croqué pour autant. Après tout, son goût est excellent. Tu as eu bien de la chance de ne pas finir comme lui.*

Le ton amusé de sa voix mental résonna dans l’esprit de son cavalier momentané avant qu’elle n’accède à sa demande. Ils arrivaient à proximité de la ville mais la dragonne s’éloigna un petit peu, préférant voir s’écraser son nouveau protégé dans la Wylorel plutôt qu’au beau milieu d’Althaïa. Grand bien lui prit, car lorsqu’elle effectuant pour une ultime fois un joli looping pour le plus grand plaisir, visiblement, de Tobold, ce dernier ne trouva rien de mieux à faire que de tomber. Probablement sans le vouloir, d’autant que le flair de la dragonne capta des effluves de sang tandis qu’elle plongeait à son tour en direction de l’eau pour le récupérer : il avait dû s’entailler à une écaille et lâcher prise lorsqu’elle s’était retournée.
Descendant en piquet en chute libre, la belle blanche attrapa sans mal l’ancien esclave avant d’étendre ses ailes à quelques centimètres de la surface luisante de l’eau, remontant vers le ciel sans perdre de temps. Le temps n’était pas à la baignade, elle devait auparavant ramener l’humain à la ville.

Sans mal, ses larges ailes la portèrent jusqu’à l’entrée d’Aigue Royale où, se posant, elle laissa Tobold auprès d’un garde avec ses quelques mots : *Ce bipède a sa place parmi nous, moi, Silarae la Blanche, me porte garante de lui. Si quelqu’un trouve à redire, qu’il se présente à portée de crocs. Trouvez lui un anneau.* Son interlocuteur hocha la tête en déglutissant à l’écoute de cette voix qui n’acceptait pas de discussion, sachant pourtant que Silarae ne prendrait nul risque de blesser qui que ce soit dans la ville sans une véritable raison. Enfin… théoriquement.
Tournant sa large tête vers Tobold, ses yeux d’or le fixant avec calme, elle l’effleura de son esprit avec douceur tandis que ses mots résonnaient dans son esprit, pour une dernière fois :

*C’est ici que nos chemins s’éloignent, petit homme. Peut-être se croiseront-ils de nouveau à l’avenir, qui sait ; si un jour tu as besoin de moi, viens me trouver, j’écouterai ta requête. Que la tempête t’épargne, Tobold des Mangroves, puisses-tu être protégé des dangers à venir.*

Sur ces dernières paroles, elle disparue à l’intérieur d’Aigue après s’être assurée qu’il serait pris en charge par les soldats bipèdes. Direction : les cuisines. Tout cela lui avait donné faim.

Tobold est presque dans la Wylorel, quand le grand Dragon blanc le rattrape avec ses ailes. Il est hilare. Il n’arrête pas de dire "Encore, encore.....". Notre homme repense à la fois ou il avait sauvez Ashy prit dans un filet, puis après il a été assommé et c'est le Dragon d’émeraude qui l'avait sauvé.
Il voit dans l’attitude du grand Dragon que la fête est finie. Elle l’emmène dans la base des rebelles Aigue Royal... Il y a quelques heures il n'était pas au courant de l’existence de ces gents et maintenant il faisait partie de ces gents.
Ce dernier passage se fait en silence, notre homme remarque quelques points de repère, la situation d'Aigue Royal par rapport à Altaïa est relativement facile quand on les vois. Ils Armandarissent. Là, Silarae s’arrête devant un garde, elle lui annonce que lui le "bipède" fait partie de la rébellion, et qu'il lui faut un anneau? Alors ceci dit la merveilleuse créature fait ces adieux ... Tobold prend la parole. "Je vous remercie pour tous, il va se passer des événements importants, une bataille, et moi Tobold des Mangroves et vous Silarae des Nuages, nous ne pouvons refuser le combat qui se profile. Et dans un combat il y a toujours des pertes amis. Je sais en vous voyant que j'ai des allier puissants et nous avons une cause à défendre. La liberté et la magie. Vous avez en moi un admirateur, je vous remercie pour ce que vous m'avez fait découvrir. Qu'Armenda est belle vue de haut. Que les aires vous portent longtemps dans le ciel, Amie Silarae."
De Mangroves voit le Dragon partir en direction des cuisines, pendants que les soldats l’emmène pour certaine formalités.

Il donne son nom, et reçoit le fameux anneau. On lui pose des questions, et après un long moment on lui indique l'endroit ou il pourra aller dormir et manger et il reçoit l'ordre de rejoindre le lendemain un poste de secoure ou il sera brancardier. .....

Il part en direction de la cantine, il ne connait personne ici, il devrait y avoir Ashy, peut être la belle Inconnue? Il a du monde dans les couloirs. Mais ou ce trouve le réfectoire? Il aborde deux belles jeunes filles...... " - Bonjour, Mesdemoiselles, je viens d'arriver à Aigue Royal, je m'appelle Tobold et je cherche un endroit ou nous pourrions manger............"