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| Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Dim 25 Jan 2015 - 16:38 | |
| --- Fin Mai ---
Il faisait bon, il faisait beau, tout allait fort bien dans le meilleur des mondes… enfin à quelques exceptions près tout de même ! Rien de très dramatique cela dit, une invasion alayienne, une fin du monde, son totem qui devenait complètement marteau, sa magie qui n'allait pas bien… à côté de ça, il y avait de très bons côtés aussi, les fleurs bizarroïdes qui poussaient un peu partout par exemple et qui étaient très drôle quand on avait comprit comment échapper à leurs moyens de défenses. Un autre bon côté, c'était la libido. Enfin ça, ça dépendait. Tomyn avait l'air un peu fatigué, parfois. Dommage, elle, elle pétait la forme en permanence, merci la belette ! Du coup, pour éviter de tuer son mari par un arrêt du coeur dû à une trop forte activité en duo, elle était partie se promener ( bon, ça tenait aussi du fait qu'il fallait bien qu'ils voyagent un peu aussi, même s'ils étaient libres de faire ce qu'ils voulaient, elle, elle ne voulait pas finir embrochée par un alayien mal embouché). Cela dit, elle avait peut-être prit un peu beaucoup d'avance là tout de même… elle ne savait plus du tout où son époux pouvait bien en être de sa route. Tant pis ! Elle irait le retrouver après, même si elle devait demander son chemin à toutes les fougères de la région. Elle s'amusait bien pour le moment. Et il faisait beau. Très beau même, un sacré soleil, encore particulièrement caniculaire. Mais ça, ça se réglait relativement facilement… Enfin, elle avait encore très, trop chaud, mais au moins, elle avait enlevé toutes les couches inutiles. De toute façon, elle était seule en pleine campagne.
Ou pas ? La vue soudain, d'un bosquet et d'une mince silhouette, la firent s'arrêter et se tapir dans l'herbe haute. Qu'est-ce que c'était que ça exactement ? Se faisant aussi discrète que possible, et grimpa sur un arbre de l'autre côté du bosquet, avant de se déplacer sur les branches pour observer la silhouette par le haut. Une jeune femme, pâlotte et qui semblait tenir contre elle un petit paquet. Se balaçant légèrement, Lindorië essaya de voir un peu mieux de quoi il s'agissait mais peine perdue. Sorucils froncés, elle pinça les lèvres en les mettant légèrement en avant, comme elle en avait l'habitude lorsqu'elle était contrariée. Mais c'était qu'elle voulait savoir ce qu'il y avait là-dedans elle ! Et puis c'était qui cette humaine ? Qu'est-ce qu'elle faisait là? Pourquoi elle avait l'air… impossible vraiment de le décrire, mais il y avait quelque chose dans sa façon d'être qui lui disait que ça n'allait pas fort. Pourquoi ça n'allait pas fort ? C'était une si magnifique journée pourtant ! « Ah non ça ne va pas être possible du tout ! » S'écria-t-elle soudain, outrée. Et si l'humaine releva le nez, elle pu apercevoir une elfette aux jambes coincées, qui gesticulait avec énergie vers elle en ayant vaguement l'air affolée, cheveux auburn en bataille, chaque mouvement arrachant des morceaux d'écorces mortes. « Il faut pas ! Il faut paaaaaaaaaaaaaaaaas ! » Finalement, la branche manqua se casser, la délogea et elle se rattrapa difficilement en tomba.
Se rattrapant de justesse sur ses pieds, elle battit des bras puis parvint à finir sur les fesses dans la mousse, clignant des yeux. « Aieuuuh... » Nouvelle moue « Vilain arbre caractériel, tu devrais être content qu'on te tienne compagnie au lieu de jouer des tours à des écureuils ! » Elle ôta une brindille et des feuilles de sa crinière, puis observa de nouveau la jeune humaine et l'attrapa pour la serrer dans ses bras, avec son petit paquet. « Ohlala je suis désolée ! »
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Dim 1 Fév 2015 - 14:37 | |
| Il faisait trop chaud, il faisait trop beau. Serrée contre le fameux Valen qui dormait dans ses bras, épuisé, Ambre se demanda si elle n’allait pas faire de même. Medlinya allait au pas, sage et obéissante comme toujours, suivant son propre chemin tandis que sa cavalière, frissonnante, ne voyait plus très bien, sa tête étant lourde et un filet de sueur glissant sur ses tempes. Secouant du chef, elle tenta de se défaire de la lourdeur qui l’envahissait. Elle avait un peu de fièvre, elle le savait, mais c’était en voie de guérison. Et par miracle, l’enfant n’avait rien. Resserrant les bras autour de ce dernier, la demoiselle finie par mettre pied à terre pour se servir de ses jambes plutôt que de rester sur son amie à quatre pattes. Marcher lui ferait du bien, elle n’en doutait pas. Elle alternait déjà crises d’angoisse pleines de larmes et instant de totale hébétude où plus grand-chose ne la surprenait ni ne l’inquiétait, coupé de quelques frissons paranoïaques, il fallait qu’elle sorte de ce cycle infernal qui lui pourrissait peu à peu l’esprit. Se laissant glisser à terre, elle attrapa sa gourde pour boire dedans raisonnablement, humectant les lèvres quelques peu desséchées de son paquet vivant et en versant légèrement dans sa paume à l’intention de sa jument. Il lui faudrait sans doute reconstruire ses réserves sans trop tarder, si elle ne voulait pas mourir de soif.
Passant une main dans ses cheveux, la jeune fille souffla en continuant à avancer, observant autour prudemment. Depuis qu’elle avait échappé au camp d’alayien elle était extrêmement prudente. Néanmoins ce n’était pas là le pire. C’était à peu près depuis cet instant qu’elle ne mangeait pour ainsi dire rien, et que ses nuits étaient encore davantage envahies de cauchemars, où des visages sanguinolents l’envahissaient pour l’observer avec de grands yeux de morts, murmurant quelques malédictions tandis qu’au fond, la voix de sa mère venait lui murmurer qu’elle n’était rien d’autre qu’un monstre indigne de la qualification de guérisseuse. Plus le temps passait, et plus le corps déjà mince de l’humaine s’amenuisait, laissant peu à peu apparaitre ses os et donnant l’illusion qu’un rien allait la briser. Et pourtant, si la demoiselle regrettait d’avoir ainsi provoqué la mort d’un autre être vivant, elle ne pouvait qu’être soulagée à l’idée que la vie d’un enfant avait été épargnée. C’était là toute la difficulté de la chose : avait-elle le droit de décider qui pouvait ou non vivre ? Elle qui mettait sur un plan d’égalité tous les êtres vivants, qu’ils soient souris ou humains, pouvait estimer qu’un jeune bambin avait priorité sur un alayien adulte ? Décidément, ces questions étaient sources de bien des réflexions et tournaient en boucle depuis près d’un mois dans l’esprit d’Ambre sans qu’elle ne sache quelles réponses leur donner.
Entendant brusquement un cri au-dessus d’elle, elle sursauta en levant les yeux au ciel, cherchant l’origine de cette voix. Les mains crispées sur les rennes de son amie quadrupède, prête à repartir aussi vite que possible, elle souffla de soulagement en apercevant une jeune femme qui l’observait depuis une branche d’arbre. Les yeux bleus remontèrent le long des longues jambes, sur le ventre plat avant de s’écarquiller devant le peu de protection qui retenait la jolie poitrine de la demoiselle et qui ne cachait rien de ses formes. Ne sachant tout d’abord comment réagir, Ambre fini par se détendre, étrangement rassurée. Aucun ennemi digne de ce nom ne se promènerai ainsi, et ce d’autant plus qu’à voir la magnificence des traits fins et les délicates oreilles pointues qui s’entrapercevaient lorsqu’elle bougeait, la mystérieuse interpelleuse était une elfe. Une elfe qui se cassa la figure tout à fait somptueusement. Inquiète qu’elle n’ait rien de cassé ni d’égratigné, la petite humaine se précipita vers elle, s’arrêtant toutefois en l’entendant gronder l’arbre. Un instant déboussolée, elle sourit toutefois vaguement, d’un sourire qui n’atteignit pas ses yeux, devant les bêtises de la jeune elfe avant de se laisser prendre dans ses bras, un brin crispée. Elle allait avoir un peu de mal, pendant quelques temps, à supporter le contact physique. Néanmoins, elle finit par se détendre et s’éloigner d’un petit pas.
-Mais, ne vous excusez pas. Vous ne vous… êtes point fait mal, j’espère ?
L’observant rapidement, la jeune Orétoile se rasséréna en s’apercevant que non. Après tout, elle n’était probablement pas elfe pour rien.
-Que ne faut-il pas.. faire ?
Sourcils froncés, elle jeta un regard autour d’elle, nerveuse, avant de passer Valen somnolent de l'autre côté pour soulager ses bras.
-Etes-vous seule ? Ne craignez-vous.. rien ? Surtout ainsi, on pourrait vous agresser avec de mauvaises intentions.
Comme, par une troupe ennemie qui pouvait surgir n’importe où ? La jolie jeune femme ferait un met de choix pour des adversaires à l’esprit pervers. Enfin, avait-on idée d’avoir de si jolis attributs si peu cachés ?
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Lun 2 Fév 2015 - 12:08 | |
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Elle la relâcha sans la retenir lorsque la jeune humaine décida de s'éloigner. Ce qui ne l'empêcha pas de lui dédier un sourire absolument éblouissant. Elle avait l'air tellement tristounette, pauvre enfant ! Elle avait bien besoin qu'on lui sourit ! La question, cependant, la surpris. « Oh je suis sans doute égratignée ici et là, mais ce n'est vraiment rien ! Il ne faut pas s'inquiéter pour si peu ! Un petit sort de soin, quelques herbes, et hop ! Il n'y paraîtra plus ! » Elle n'avait jamais vraiment eut peur de se faire mal. Ni qu'on lui fasse mal. En témoignait son accrochage avec Artaher avant son départ avec Tomyn des forêts elfiques. C'était sans doute pire à présent que son totem semblait prendre le dessus sur le reste. Mais elle s'en fichait, parce qu'elle parvenait toujours à s'en sortir ! Elle ôta une brindille de sa chevelure et la fit tourner entre ses doigts un instant. Vilain arbre… mais il s'était puni tout seul, en la faisant tomber, puisqu'il avait des branchages et des feuilles en moins, du coup. D'ailleurs, en y regardant bien, ce bosquet semblait étrangement libre des effets de ce que les humains semblaient prompte à appeler la fin du monde. La fin du monde ! Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre ! Mais oui, le coin était tranquille… ce n'était pas si mal, même si elle aimait bien les originalités de Végétal ! Elle avait toujours adoré cet esprit, il était d'une imagination débordante quand il s'agissait d'orner son frère Terre.
Ramenée à la réalité par la jeune humaine, elle éclata d'un rire joyeux qui ressemblait à des trilles d'oiseaux. « Non non ! Ne vous inquiétez pas pour moi ! Je ne crains rien du tout ! Les alayiens je les entend de très loin, ils font plus de bruits que des troupeaux entiers de buffles d'eau ! Et les humains n'arriveraient jamais à m'attraper ! » Ils étaient bien trop faibles pour cela ! Et il ne connaissait pas la nature comme elle ! « Mais non je ne suis pas seule, je voyage avec Tomyn, mon mari ! C'est un humain lui aussi, il est charmant ! Vous devriez le rencontrer ! Enfin il n'est pas là pour le moment, il a son propre rythme et marche souvent plus lentement que moi. Je pense qu'il doit encore être sur la route, par là-bas » Elle indiqua la direction d'où elle venait d'un geste énergique avant de reprendre « Il n'y a pas d'autres humains que vous et lui à de nombreux lieux, j'ai vérifié ! Alors je me suis dis que, puisqu'il faisait chaud, j'allais me mettre à l'aise ! Enfin même comme ça je pourrais toujours assommer n'importe quel brigand ! Je suis pugiliste après tout ! » Puis elle sembla se souvenir qu'on lui avait posé une autre question et se re centra sur elle. « Ah et oui, ce qu'il ne faut pas faire… être triste ! Vous avez l'air triste et fatiguée!ça m'a fendue le coeur en vous voyant alors j'ai paniqué et je me suis mise à gigoter… et le vilain vieux chêne n'a pas apprécié que je le réveille de sa sieste. »
Elle fit la moue et jeta un regard réprobateur à l'arbre sus-mentionné, avant de revenir à la jeune humaine. « Je n'aime pas voir quelqu'un triste. C'est terrible, d'être triste alors que le monde est si beau et si riche. Et puis vous êtes tellement jolie, avec un sourire, vous devez faire tourner bien des coeurs et apporter du bonheur, vous aussi ! Vous ne voulez pas me dire ce qui ne va pas ? Je pourrais peut-être vous aider ! »
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Mar 10 Fév 2015 - 20:01 | |
| Pas mal, pas mal… D’accord, l’elfe était franchement pas mal, mais est-ce que véritablement, elle n’avait pas mal ? C’aurait été malheureux, mais Dracos merci, elle n’était pas maladroite. Malicieuse, peut-être, son regard semblait briller de malignité pas méchante, mais ce n’était en rien malvenu. Ni malpoli. Au contraire. Bref.
Un silence passa. Lindo lui parlait, lui parlait, lui répondait et racontait. Radotait. Ah, dodooooo… Non, pas maintenant ! Prenant enfin la décision d’ouvrir la bouche, et même de parler, parce qu’ouvrir la bouche était bien beau mais regarder dedans n’avait pas grand intérêt, elle se décida à lui répondre à son tour, dans une attention tout à fait sérieuse et très louable. -D’accord. J’ai des herbes si vous le souhait…ez. Des potions. A moins que vous… ne souhaitiez les fumer.
Et Ambre éclata de rire, d’un rire hystérique qui la secoua de haut en bas. Avec ses cheveux échevelés et sa robe plus très propre, son teint pâle et ses cernes, elle semblait totalement démente. Mais non, elle démentait une telle accusation ! « Démantez-à qui vous voudrez ». Huhuhu ! Il suffisait de mettre un accent paysan à cela et… Pliée en deux de rire, son baluchon vivant la regardant un peu affolé, Ambre hoqueta en tentant de reprendre son souffle et son sérieux. Mais c’était bien difficile. Que les mots étaient drôles ! Drôôôôôle !!!!! Quelle étrange consonance ! Vraiment, d’où venait la langue ? Non non, pas celle de la bouche, mais le parler commun ? Qui donc avait eu cette idée de donner telle prononciation, telle écriture à une chose précise ou une idée ?
-Vous êtes ma…riée ? A un homme ? Bon cour..age.
Au moins, ce n’était pas un vampire. Ni un buffle d’eau. Pauvre buffle… L’imaginer devoir courir toute la journée pour se nourrir était réellement triste. Très très triste. Triste comme de songer que la si jolie, si magnifique, si somptueuse apparition elfique était mariée. Elle semblait comme… comme un soleil, brillant, étincelant mais impossible à attraper. D’un coup, cette vision s’effondrait et c’était… éclatant en sanglots, Ambre posa à terre l’enfant réveillé qui ne comprenait visiblement rien à ce qui se passait, avant de sécher ses larmes d’un revers de manche, les yeux humides et le nez rouge.
-Je suis désolée. Je crois que je… ne suis pas trop faite pour voyager.
Lui jetant un regard timide, elle serra les mains dans ses jupons, embarrassée de causer ainsi du chagrin à autrui. Et ce d’autant qu’elle était responsable de la chute de la jeune femme aux oreilles pointues puisque c’était elle qui avait attiré son attention. Elle était bien coupable, oui, bien coupable !
-Je ne veux pas que vo…tre cœur se fende ! Je ne veux plus voir de.. cœur s’éteindre.
S’enveloppant dans ses bras en froncant les sourcils, l’air affligé, elle se remit à trembler, l’esprit agité de milles et une pensées qui la torturaient. Contre elle, enfoui dans ses jupes mais observant curieusement l’inconnue, Valen était bien vivant. Oui, oui, vivant ! Vivant pour un mort… Observant le regard clair et sincère de l’elfe, la guérisseuse hésita : avait-elle le droit de mettre ainsi ses malheurs dans la conscience d’une autre ? Pouvait-elle lui ternir cette joie de vivre qu’elle exsudait ? Non, bien évidemment. Mais d’un autre côté… Elle pourrait peut-être lui donner des conseils.
-J’ai vu Valen et, une dame mo..rte au sol, j’ai voulu les aider mais leur ennem..i est mort ! C’est moi qui l’ai tué al..ors que je suis guériss..euse. Je dois sauver les autres mais je me suis montrée ind..igne de mon statut, de mes semblables ! Je ne sais plus ce que je d..ois faire. Ce que je peux faire. Ni vraime..nt qui je suis. J’ai touj..ours l’impression d’avoir sa prése..nce à côté de moi, son regard sur moi alors qu’il n’est plus. Je sais qu’il ‘ac.cuse, que j’aurai dû trouv..er autre chose. Je n’ai pas été la hauteur de… ce que mes parents m’ont toujours appris.
Elle inspira, sa voix monotone tremblante. Non d’émotion, car elle n’en avait plus, ou trop peut-être, mais de froid. Brusquement, il lui semblait que les bras d’un cadavre l’enveloppaient pour l’entrainer derrière elle. Et pourtant il faisait chaud. Elle le sentait. Mais sans en profiter.
-Pardonnez-moi, je ne me suis pas pré..sentée. Mon nom est Ambre. Ambre Orétoile.
Et elle ? Qui était-elle ? Qui donc était cette créature si pleine d’énergie, si rayonnante ? Si agréablement chaleureuse ?
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Lun 16 Fév 2015 - 19:24 | |
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Et bien au moins elle savait rire c'était déjà une très bonne chose ! Par contre qui aurait eut l'idée saugrenue de fumer la moindre herbe ? Des humains, sans doute, pour un tel manque de savoir vivre envers les plantes. Est-ce qu'ils aimeraient qu'on les fume, eux ? Les bourrer dans un embout de bois et leur mettre le feu avant d'en tirer de la fumée ? Tss tss. Il faudrait essayer un jour, mais ce ne serait pas elle qui s'y collerait. Les humains devaient avoir mauvais goût. Bref. S'intéressant donc à cette petite humaine qui avait l'air prête à mourir de rire, elle pencha la tête sur le côté, l'observant avec une curiosité non dissimulée. En y regardant de plus près, elle se demandait tout de même si c'était une bonne chose qu'elle se mette à rire comme ça. Il serait peut-être mieux de l'assommer tout simplement et de l'aider ensuite à se remettre. Ah ben voilà ! Maintenant elle pleurait ! Elle aurait dû suivre son intuition et l'assommer. Enfin maintenant elle aurait encore plus de scrupules à le faire. Elle n'avait plus toutes ses capacités apparemment. Un petit sourire mi-figue mi-raisin vint se peindre sur ses lèvres. Ah non elle n'était pas faite pour voyager, ça ça se voyait ! Elle avait l'air au bout du rouleau. Pourquoi disait-on au bout du rouleau d'ailleurs ? Quel rouleau ? Est-ce que les nerfs étaient enroulés sur un bâton ? Ça paraissait étrange tout de même. A la limite on pouvait frapper avec un bâton, mais on arrivait pas au bout.
S'asseyant, elle l'entraîna à faire de même et écouta ce qu'elle avait à dire, qu'elle l'ai suivit ou non. Au bout de son récit et lorsqu'elle lui donna son nom, Lindorië sourit doucement, puis s'approcha de nouveau, l'enveloppant dans ses bras et sa chevelure à l'odeur boisée. « Moi, je m'appelle Lindorië Valasar. Et toi petite étoile d'ambre, tu as bien besoin d'un peu de soleil » si elle avait pu en attraper un bout pour le lui donner et réchauffer cette triste frimousse, elle l'aurait fait immédiatement. A la place, elle vint cueillir une fleur en s'excusant de l'arracher ainsi à son lit de terre, et la glissa dans les cheveux de l'humaine, qui aurait bien mérité d’être lavés et peignés. Elle n'avait pas de quoi les démêler malheureusement et puis bon peut-être que cette petite Ambre n'apprécierait pas d'être transformée en figure à coiffée. En repassant ses paroles, il était facile d'en déduire qu'elle n'avait jamais tué personne avant ça. La première fois, pour une si jeune enfant, ce devait être particulièrement choquant. Elle ressemblait à une baptistrelle, à se lamenter et à porter le poids du monde sur ses épaules. Ils faisaient tous ça. Devait-elle lui donner des conseils ? Peut-être qu'elle devrait oui effectivement. Mais peut-être que cela ne lui plairait pas, enfin ce ne serait pas sa faute à elle en tout cas !
« Tu es une guérisseuse. Tu soignes la chair quand elle est outragée et tu sers la vie. Mais la vie, c'est aussi la mort. Tu ne peux aller contre les volontés de Mort. Si cet humain a rejoint Mort, c'était que son temps était venu et que l'esprit le voulait. Ce n'est pas ta faute, petite Ambre. Et s'il t'observe, sans doute te remercie-t-il. Retourner à l'esprit, c'est rejoindre la paix. Il n'y a pas de soucis, de l'autre côté, seulement l'harmonie et la paix la plus totale. Mais il est plus probable qu'il t'ai oublié tu sais. Les soucis des vivants ne sont que peu de choses pour ceux qui sont morts » Elle lui caressa la joue « Lorsqu'un anial meure, son corps se décompose, et vient nourrir la terre, qui porte de nouveaux fruits, qui nourrissent ensuite d'autres animaux…mais le dire, ce n'est pas grand-chose. Ton coeur doit guérir par lui-même, si tu t'en donnes la possibilité. Et pour cela » Elle lui releva le menton et indiqua le soleil brillant. « Il faut regarder là »
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Jeu 26 Fév 2015 - 19:28 | |
| Elle avait réussi à lui parler de ce qui la tourmentait, et cela faisait du bien. D’aucuns auraient jugé inutile de partager son fardeau et auraient conseillé de laisser le temps agir, mais pas Ambre. Elle savait qu’il s’agissait, pour certaines personnes, d’une aide bénéfique que de confier ses tourments à quelqu’un. Lorsque l’âme était blessée, il fallait la panser comme il était possible de le faire, et pour cela les individus divergeaient. La seule chose qui leur était commune, à tous, était que le corps guérissait beaucoup plus rapidement de ses plaies lorsque l’esprit était apaisé. Sans quoi l’âme continuait à se tourmenter, à s’agiter au tréfonds de l’individu, qui sans même s’en rendre compte laissait ces éléments néfastes se répercuter sur son intégrité physique. C’était ainsi, c’était inconscient, et même le plus endurci des êtres vivants ne pouvait échapper à cette loi fatale qui liait le corps et le mental. Ce n’était d’ailleurs pas pour rien que la petite humaine avait si piètre allure, avec ses joues creusées, ses larges cernes, son regard terne. Elle maigrissait non seulement parce qu’elle n’avait pas grand-chose pour se nourrir mais aussi parce qu’elle ne le voulait pas. Quant à son sommeil, il était tellement tourmenté qu’elle préférait rester éveillée à admirer le ciel étoilé tant qu’elle le pouvait, jusqu’à ce que sa chair meurtrie l’oblige à se reposer d’elle-même.
-Vous êtes.. très belle, Dame Valasar, pensa tout haut la jeune fille avec admiration et sans vraiment s’en rendre compte.
Glissant le nez dans les cheveux au doux parfum boisé, Ambre sécha ses dernières larmes et posa délicatement sa joue contre l’épaule nue et chaude de la jeune elfe, se blottissant dans ses bras comme une enfant perdue après l’avoir suivi pour s’assoir au sol. Valen était en retrait, à côté de Medlinya qui, Ambre le savait bien, défendrait le petit bout d’homme si besoin était. Le contact presque maternel de l’étrangère était apaisant et après sa petite crise de nerfs, la guérisseuse se sentait profondément fatiguée. Elle pourrait s’endormir là, tout de suite, sous l’apaisant murmure du vent et avec l’agréable compagnie de Lindorië. Toutefois, ce fut un léger sourire un peu hésitant, légèrement tremblotant, qui fit son apparition lorsque la belle dame lui glissa une fleur dans les cheveux. Un geste innocent et pourtant étrangement réconfortant dans la tendresse qu’il recelait. Un bref instant, la jeune blonde se demanda si en tant qu’elfe sa compagne n’était pas heurtée par le fait de couper ainsi une vie végétale, mais cette pensée disparue bien vite, happée par les paroles qui résonnèrent dans l’air chaud qui les entourait.
-C’est vrai mais… je ne peux m’empêcher de son..ger à son sang m’éclaboussa..nt lorsque je l’ai tué. D’ordinaire je soi..gne les plaies, je ne les provoque pas. J’ai vu des blessés, des membres écrasés, broyés, des femmes déchirées par l’acc..ouchement, des malades crachant leurs fluides vitaux, mais aucun ne m’a autant touché. J’étais… horrifiée, triste, j’espérais pour eux qu’ils guérissent mais j’ai presque fini par m’y habit..uer, même si c’est affligeant à dire. Mais lui… Je sais qu’il ne voulait que fai..re le mal, mais peut-être aurait-il pu changer…
Le soleil illumina ses yeux bleus un instant, comme pour leur redonner vie avant qu’ils replongent dans l’obscurité de ses pensées noires.
-Je me sens… salie. J’ai l’impression de ne pas avoir fait ce qu’il fall..ait, d’être la honte des miens. Et puis… Elle marqua un temps d’arrêt, hésitante et déshonorée par ce simple sentiment. En un sens, je suis… soulagée. Presqu’heureuse de savoir qu’il est mort et qu’il ne ble..ssera plus personne. Je ne suis plus sûre de où se situe la lumière.
Toujours blottie dans les bras accueillants, elle soupira avant de lever le nez, cette fois non vers l’astre solaire mais vers le visage délicat de Lindorië. Elle semblait pleine de vivacité, pleine de chaleur, pleine d’amitié à distribuer au monde entier. Et pourtant, il ne faisait aucun doute que lorsqu’elle s’était dit capable de se défendre contre n’importe quel brigand, elle était sincère ; et Ambre la croyait sans hésiter. Une femme forte à l’apparence délicate, voilà ce qu’elle aurait aimé être elle aussi un jour, mais elle se contenterait sans doute de les côtoyer et les admirer toute sa vie, sans jalousie mais avec toujours le secret espoir de leur ressembler ne serait-ce qu’un tout petit peu.
-Avez-vous déjà tué quelqu’un ? Vous souvenez-vous de son visage ? Croyez-vous que… cela s’oublie ?
Mais fallait-il seulement oublier ? Oublier que l’on avait arraché une vie à un être qui avait, peut-être, des amis et une famille pour le pleurer ? Et devait-elle le haïr, se haïr elle-même ou simplement essayer d’accepter ce fait comme tant d’autres ?
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Jeu 26 Fév 2015 - 22:52 | |
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Elle avait la peau un peu fraîche, quand elle y pensait. Ce n'était pas normal, elle aurait au moins dû être convenablement tiède… mais au vu de son état général, ce n'était qu'un détail de plus dans l'accumulation de choses chez elles qui disaient : je ne vais pas bien. Et elle, elle voulait qu'elle aille mieux ! Elle continua de la garder contre elle, en lui parlant, voulant lui communiquer sa chaleur et le réconfort qu'elle pouvait transmettre. Et elle l'écouta également lorsqu'elle lui répondit. Elle ne s'attendait pas à la voir simplement s'apaiser par ses mots, ce n'était pas envisageable, aussi ne fut-elle pas surprise de la voir poursuivre. Non c'était normal. Comme il fallait évacuer le sang d'une plaie afin de la purifier, elle devait évacuer ce qui lui venait de sa souffrance et qu'elle pouvait traduire en mots. Tout ce qu'elle lui disait n'était que normal, on ne pouvait pas vraiment lui en vouloir de tout cela. Au contraire. Toute sa vie, on lui avait dit que les humains étaient rustres et barbares, peu délicats, et peu aptes à comprendre la beauté de la vie, et son précieux. Pourtant devant elle se tenait la preuve que tout cela n'était que le fruit de la xénophobie et du méprit de son peuple envers son cadet. Et elle trouvait cela dommage, car c'était empêcher les humains de profiter de leurs expériences. N'était-ce pas ce qu'un frère aîné devait faire ? Aider son cadet à grandir ? Et le peuple des elfes était le grand frère de celui des hommes après tout.
« Oui » fit-elle, avec douceur, sans jamais la lâcher. C'était dit sans honte et sans tristesse, un simple fait, pourtant non dénué de sentiments. Mais dans l'esprit de l'elfe, se lamenter comme se réjouir de la mort était insulter ses victimes à égalité. « Et non cela ne s'oublie jamais vraiment. Il faut simplement apprendre à vivre avec cette responsabilité. Ce n'est inné pour personne, et ceux qui te diront le contraire sont des idiots. On ne se défait jamais de la vie qu'on a prise, et on a ensuite d'autant plus la responsabilité de bien user de notre propre temps » Elle lui caressa la joue « C'était il y a longtemps maintenant, pour les tiens, mais peu pour les miens. Je ne me suis pas souvent aventurée hors des bois, mais cette fois-là je suis tombée sur un homme recherché par les humains, un meurtrier. Il a voulu s'en prendre à moi. Et je ne me suis pas laissée faire. A l'époque je ne maîtrisais pas bien ma force, et je lui ai brisé le thorax.J'étais dévastée, en le voyant ainsi, comme une pauvre poupée détruite, crachant son sang... » Elle soupira « Je suis restée des mois enfermée. Puis en allant voir les baptistrels, pour parler de ce qui s'était passé, j'ai longé les terrains d'entraînement et une de mes connaissances m'a invité à un duel »
Elle eut un sourire à ce souvenir « Il était beaucoup plus fort que moi, et pourtant, en mettant tout les sentiments que je refoulais dans mes coups, j'ai finis par lui briser le poignet. Il a été vite soigné, mais ça m'a replongé dans ce que j'avais vécu et j'ai fondue en larmes. Mais lorsque je me suis calmée, j'ai enfin remarqué qu'il avait fait exprès de me laisser faire… Je l'ai confronté, et il m'a proposé de m'entraîner. Je n'ai compris que plus tard que ma façon d'honorer ma victime passait d'abord par la maîtrise de ma force. Alors j'ai fais en sorte d'apprendre à me battre sans avoir forcément besoin de tuer. Avoir prit sa vie m'a apprit à en sauver bien davantage » Toujours souriante elle se cala avec elle et expliqua « Ce n'est que ma propre expérience cependant. Mais comme moi, tu trouveras comment honorer la mort de ta victime. Qu'il fut bon ou mauvais, digne ou méprisable, cela n'a plus d'importance. En périssant, il t'a laissée en vie. Il t'a permis de continuer à avancer. Cesser de vivre à cause de sa mort serait rendre son sacrifice inutile, tu ne penses pas ? » C'était dit avec innocence, et sincérité. Très simplement. Elle ne faisait que dire son avis, sans jugement aucun ni leçon de morale.
« Mais te sentir mal fait partit du processus, on y échappe pas, la première fois. Tout ça viendra avec le temps, une fois que le choc premier sera passé. C'est comme une cicatrice de combat. La première fois que tu subis une blessure, tu es surprise, mais la fois suivante, tu ne te fera plus prendre car tu te sera améliorée. C'est un peu la même chose » Elle pointa un instant du doigt le petit paquet qui gigotait « Et puis il y a ce petit bout d'humain, n'est-ce pas ? »
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Jeu 5 Mar 2015 - 19:18 | |
| Ainsi, la douce et belle elfe était bien une guerrière. Et pourtant, qui aurait pu voir dans ces traits parfaits, dans la courbure des lèvres, dans l’éclat d’émeraude des prunelles scintillantes, dans les douces boucles auburns, le profil d’une combattante ? Tout en elle pulsait la bonté et le paisible amusement, la joie de vivre, et Ambre peinait à l’imaginer tordant le cou à quelqu’un. Pourtant, bien sûr qu’elle devait se défendre. Et elle n’avait rien de fragile. C’était d’ailleurs là tout le paradoxe de la chose. D’un côté, cette innocence et douceur qu’elle semblait posséder et que son comportement avec la jeune humaine, de l’autre, cette énergie et cette pétulance qui la désignait comme une femme forte. Un peu trop forte d’ailleurs, à entendre son récit. Lui enfoncer la cage thoracique, rien que cela ? L’image d’un homme à la poitrine enfoncée, du sang lui coulant le long de la bouche, les yeux révulsés, traversa l’esprit de la petite humaine tandis qu’elle imaginait la scène, une Lindorië traumatisée et effondrée devant le corps meurtri. Elle avait sans doute sauvé sa vie sans réfléchir à autre chose sur le coup, et il était vrai que la force des elfes était de loin plus élevée que celle des humains. La pauvre. Il était bien difficile de l’imaginer désespérée mais après tout comme chacun elle avait ses hauts et ses bas sans doute ; bien compréhensibles dans ces circonstances d’ailleurs.
Lui pressant doucement le bras pour la réconforter en l’écoutant se remémorer ses souvenirs, la guérisseuse hocha pensivement la tête, concentrée sur ses paroles. Les mots s’isolaient d’eux-mêmes pour se graver dans son esprit. Elle avait l’impression de les lire, écrits en lettres flamboyantes au fond de son cœur, tandis que rien d’autre n’importait. C’était comme si une lumière se faisait petit à petit pour chasser les ombres de son chagrin et ses remords, éloigner la brume de sa fatigue. Bien sûr, ce ne serait pas suffisant pour qu’elle retrouve le calme qui aurait dû être le sien, mais du moins cela l’aidait.
-Alors, je m’en souvi..endrais toute ma vie, comme vous ? Mais est-ce douloureux de s’en rappeler ? Vous est-il pénible de m’en… parler ? Combien de temps avant de l'accepter?
Le regard plongé dans l’horizon des plaines, Ambre se sentait s'apaiser petit à petit quoi qu'encore un peu anxieuse. Lindorië était ce genre de personne avec qui il semblait possible de parler de tout, même de ses sentiments les plus intimes, sans être gêné. Et elle ne semblait pas faire de cérémonie pour parler de ses propres ressentis, n’ayant peut-être pas la même pudeur que bien d’autres aussi bien au niveau corporel qu’émotionnel. Après tout, elle avait dit être avec un humain, Ambre n’y avait pas prêté attention de suite mais à présent ce détail l’interpellait plus que raison. Ses connaissances sur les elfes, auxquels elle vouait une fascination sans bornes, étaient suffisamment développées pour qu’elle connaisse le peu d’estime que beaucoup de cette race avaient pour les porteurs d’oreilles rondes. Une union entre deux êtres de ces races si différentes devait être difficile à accepter pour l’entourage des deux jeunes gens, mais au moins cela montrait qu’ils étaient ouverts d’esprit et acceptaient leurs différences. Après tout, c’était cela, l’amour, toutefois Ambre ne pouvait s’empêcher de se demander comment ils envisageaient la vieillesse bien plus rapide de l’humain. Cela ne pouvait que lui rappeler Lorenz et… allons, elle ne devait pas penser à lui en plus, elle avait déjà bien assez à s’occuper, d’autant que « vampire » la ramenait irrévocablement à « sang »… ce qu’elle aurait volontiers oublié.
-Oui, je ne sais ce qu’il faisait ici mais je tâcherai de veiller sur lui. Je ne suis pas cert..aine que cela rendra vraiment hommage à ma… victime ‒ c’était toujours difficile à prononcer ‒ mais j’apprendrais à me défendre afin de ne plus avoir à tuer. A le défendre aussi, il doit vi..vre aussi pour honorer les morts qui lui ont permis… de continuer à respirer. Je lui enseignerais l’amour avant la guerre, le calme avant la colère. Il me faudra chaque jour pouvoir lui expli..quer et lui montrer comment survivre sans que cela ne se répercute trop sur autrui.
C’était probablement une utopie, elle le savait, l’époque n’était pas à la paix et quand bien même l’aurait-elle été qu’elle aurait risqué de se faire agresser pour sa bourse, une rançon ou même sa vertu, bien que les risques eut été bien moins élevés. Mais après tout qui ne tentait rien n’avait rien, et il n’était pas question pour la demoiselle de reprendre une vie sans que ce soit l’ultime moyen d’en sauver d’autres. Au moins pouvait-elle se réconforter sur son premier cadavre, il n’avait probablement guère eu le temps de souffrir. Piètre réconfort s’il en était, mais c’était mieux que rien. Avec un sourire crispé, la jeune fille sur un ton plus bas, presqu’une constatation pour elle-même.
-Je ne suis pas sûre d’être capa..ble de m’occuper de moi-même, comment pourrais-je défendre un… enfant ?
Elle avait encore dans la bouche l’amer goût de la bile qu’elle vomissait quand des frissons d’horreur secouaient son corps malingre et affaibli par son esprit malade. Et pourtant, elle avait une autre vie sous sa responsabilité. Elle ne savait quelle tâche semblait la plus impossible à atteindre, récupérer sa paix intérieure ou bien prendre soin de Valen. |
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Dim 8 Mar 2015 - 13:16 | |
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Si elle s'en souviendrait indéfiniment… c'était une très bonne question. Instinctivement elle aurait dit oui, ça ne s'oubliait pas facilement même pour une race que les siens caractérisaient comme ayant la mémoire courte. C'était quelque chose de singulier après tout, alors oui elle doutait que cela s'efface. Sans doute ne se souviendrait-elle pas de chaque trait, ou détails de la scène, mais elle se souviendrait tout de même. Et puis on oubliait jamais vraiment, même les individus que l'on ne côtoyait qu'un instant. On avait simplement du mal à se souvenir. Elle hocha doucement la tête à cette première question, geste simple pour signifier l'agrément, avant de répondre par la parole à la suite. « Non, aujourd'hui ce n'est plus pénible du tout, c'est même plutôt réconfortant, car je suis fière d'avoir réussit à dompter ma force. Quand j'en parle maintenant, c'est comme si j'avais une pensée pour lui en disant : regarde, j'ai réussi ! » Elle sourit « Quand à l'accepter, cela dépend entièrement de toi. Parfois cela prend longtemps, des années, sans que tu ne t'en rende vraiment compte. La vie va continuer, et pendant un temps, tu ne seras pas totalement en paix avec ce souvenir, puis un jour tu en parlera et tu sera surprise de constater que ton coeur ne se serre plus, que tu ne souffre pas. Et alors tu auras accepté. Comme tu détourne les yeux quelques mois et quand tu regarde de nouveau la nature, celle-ci s'est débarrassé de son manteau blanc pour arborer ses premières fleurs »
Et elles avaient un parfum singulier et unique, alors. Et la petite humaine prenait la bonne façon de penser, c'était très bien. Se morfondre ne servait à rien après tout. Il fallait avancer. Il fallait continuer à briller, fort, toujours plus fort. « Tout à fait, c'est un bon état d'esprit et il saura en profiter, j'en suis certaine » Elle n'était pas trop enfants, pour sa part, mais ça ne voulait pas dire qu'elle nourrissait de mauvaises pensées à leur encontre. Ces petites choses ne restaient après tout pas des petites choses indéfiniment et une fois grandes ça allait beaucoup mieux, c'était bien plus tolérable. Pas besoin de les cuir au feu de bois donc. On pouvait toujours éviter de tuer les autres. Se dire que c'était impossible était une fausse excuse, une mauvaise blague. Pas pour autant qu'elle ne tuait pas, parfois, mais tout de même. Et puis le gosse n'était pas le seul qui grandirait au travers de tout cela… il y avait fort à parier que la demoiselle aussi. Il y avait beaucoup de chose à voir au-delà de ce qu'on voyait. Avec un sourire en coin, elle chatouilla les côtes de la jeune femme. « Tu le défendra parce que tu le dois et parce qu'il sera toujours plus simple de s'occuper d'autrui que de soi. Mais ne te trompe pas, l'avoir à ta charge va aussi te remettre sur le chemin de ta propre santé et de ton propre bien-être… si tu n'es pas bien, comment pourras-tu t'occuper de lui ? »
Elle se décolla de l'humaine à cette pensée et se releva. « D'ailleurs, commençons tout de suite ! Tu as une mine affreuse ! Il y a un affluent de la Wylorel, pas loin d'ici, tu pourrais t'y baigner et t'y rafraîchir, boire ton content. Et moi j'irais te chercher de quoi manger à ta faim et de quoi te refaire des habits si tu veux. Ce ne sera certainement pas des habits comme tu y es habituée, à moins qu'il n'y ait un village pas loin, mais ça te servira toujours ! » Elle lui fit un grand sourire « Qu'est-ce que tu aimes manger, d'habitude ? » Les humains étaient plutôt viande, dans son souvenir. Elle n'aimait pas trop chasser, mais ça ne la dérangeait pas non plus dans la situation. Là encore, c'était ôter une vie pour permettre à une autre de se poursuivre et de grandir, le cycle naturel de la vie. Cela dit, si elle préférait éviter la viande, elle pouvait lui trouver des fruits et de la verdure sans le moindre problème. Hm… et puis à bien y réfléchir, elle devrait peut-être la coiffer aussi, parce qu'avec sa tignasse… oui ça c'était une très bonne idée. « Et puis un bon moment de repos ne te ferait pas de mal aussi, même sans dormir… mais ça je m'en charge aussi, tu vas voir ! » Après tout, elle était elfe ou non ?
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Sam 14 Mar 2015 - 20:15 | |
| Fière, Ambre doutait de pouvoir l’être vis-à-vis d’elle-même après ce qu’il s’était passé. Soulagée d’avoir sauvé une vie, certes, mais elle ne pourrait jamais se congratuler d’avoir tué un alayien. Quand bien même il s’agissait, finalement, de se dépasser mentalement, un acte de courage qu’elle n’aurait jamais pu imaginer. Non, elle ne serait jamais satisfaite de quoi que ce soit qui soit sorti de cette histoire. Même dans vingt ans, elle ne ressentirait que du dégoût, c’était évidemment.
-Mais la neige d’hiver revient… toujours.
La remarque était très terre-à-terre mais tout à fait réaliste. Toutefois la métaphore utilisée était très poétique et Lindorië avait raison, aussi la petite humaine s’en voulue-t-elle de briser l’image offerte par sa nouvelle amie. Tout finissait par s’arranger, avec le temps. Si un jour quelque chose allait mal, il suffisait de songer que dix plus tard, ce ne serait qu’une vieille blessure, peut-être mal cicatrisée et parfois encore douloureuse, mais plus aussi éprouvante ; d’autres viendraient prendre sa place, hélas. A chaque jour sa mésaventure et s’il était impossible de nier les soucis qui s’accumulaient, chacun pouvait tenter de ne pas leur donner plus d’importance qu’ils n’en avaient déjà. La vie était faite de larmes mais aussi de sourires, et que ces derniers percent il fallait que les premières cessent de couler. Sans doute la belle elfe l’avait-elle comprit depuis longtemps, elle qui semblait capable de percevoir le soleil au plus profond des entrailles de la terre, mais ce n’était pas très surprenant. La guerrière paraissait non seulement courageuse mais également intelligente Sursautant au contact des chatouilles, elle s’écarta légèrement tandis qu’un fin sourire amusé se dessinait sur ses lèvres :
-Cela m’apaise de m’occu..per de quelqu’un d’autre et de veiller à… ce qu’il soit en bonne santé. J’oublie si je bien ou… non tant que c’est son intégrité que je…protège. Mais cela ne m’assure pas que j’y parviendrais.
Ambre fit la moue, pensive, avant de jeter un regard étonnée derrière elle en sentant son coussin vivant se lever. Et bien ? Que faisait-elle ? Se laver ? Oh. Ce n’était pas une mauvaise idée, cela. D’autant qu’avec Lindorië dans les parages, Ambre se sentirait moins vulnérable. Après s’être levée à son tour, un nouveau sourire vint percer son visage tandis qu’elle dévisageait la jeune femme aux oreilles pointues en silence, pensive. Celle-ci avait déjà terminé de parler depuis quelques instants, attendant visiblement une réponse, mais la jeune humaine la fixait en savourant simplement son énergie.
-Vous feriez une bonne mère, je… crois. J’aime les fruits et lé..gumes frais, ne vous embêtez pas… pour moi. Mes parents étaient guériss..eurs et ne chassaient pas et... nous n'avions pas d'argent pour nous acheter de la viande. C'est mieux... ainsi. Cela évite qu'un innocent meurt alors que la nature nous of..fre ce dont on a besoin.
Baissant les yeux sur sa robe souillée, elle secoua la tête, navrée de la voir dans cet état, avant de conclure :
-Je vais aller me… laver toute entière et vêtements compris, je crois.
Jetant un coup d’œil à Valen, elle fut surprise de le trouver bien plus propre qu’elle-même. Hum, il était vrai qu’elle ne prenait pas toujours le temps de s’occuper d’elle-même et que, lors de sa trouvaille du petit bout, il était déjà bien mieux soigné que sa propre personne. Hum, de toute facon, elle ne pouvait le laisser seul ici, il viendrait donc avec elle.
Quelques instants plus tard, vêtue d’une simple chemise blanche qu’elle gardait toujours sous ses robes, la demoiselle descendit précautionneusement dans l’eau fraiche qui l’attendait en soupirant de soulagement tandis que ses muscles crispaient se détendaient un à un. S’allongeant sur le dos, les cheveux en corolle autour du visage et sa chemise flottant autour de son corps trop maigre, elle observait le ciel ensoleillé, l’esprit vide de toute chose, profitant simplement de cet instant. Tout était calme, c’était d’un reposant… Tellement reposant qu’elle se redressa brutalement en se débattant lorsque de l’eau lui rentra dans les narines, furieuse contre elle-même d’avoir manqué s’être noyée en s’endormant dans l’eau. Heureusement que le bord n’était pas très profond. Regagnant le bord de la rive, elle essora sa longue crinière blonde en regardant avec suspicion autour, se sentant quelque démunie ; sa chemise trempée ne cachait plus grand-chose de ses formes minces puisqu’elle lui collait à la peau, l’eau avait aplati ses cheveux sur son crâne et elle paraissait encore plus petite que d’habitude. En fait, elle se sentait vraiment minuscule, en y réfléchissant, entourée de toute cette eau et de l’épaisse végétation. Secouant la tête en se morigénant intérieurement, elle attrapa tous les vêtements qu’elle avait laissé sur la berge pour commencer à les frotter, dans l’eau, avec une poignée de sable. Toutefois, elle ne tarda pas à relever la tête avec inquiétude : cela faisait un moment que Lindorië était partie, mais surtout… l’enfant n’était plus là. Et Medlinya hors du portée du regard, quoi que cette dernière avait tout simplement pu, comme elle avait l’habitude de le faire, rechercher un coin plus ombragé avec une meilleure herbe. Toutefois, pour ce qui était des deux premiers mentionnés, la situation était un peu plus angoissante. |
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Jeu 19 Mar 2015 - 14:13 | |
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Elle sourit. Ah c'était bien une humaine ça, elle ne s'arrêtait qu'à un instant, à une période. Elle était incapable de voir l'harmonie et le cycle des choses simplement parce qu'il n'était pas là sous ses yeux. Les humains voulaient tout, tout de suite. Oh cela dit elle les comprenait, elle leur ressemblait par certains aspects. Mais elle était aussi une elfe alors elle avait du mal à ne pas accepter tout cela simplement comme l'évidence même et oubliait parfois que la vision du jeune peuple était différente « Évidemment que la neige revient ! Tu imagines s'il faisait tout le temps beau et chaud ? Tu te lasserait bien vite, et la nature s’essoufflerait. Le soleil ne peut pas toujours briller, il faut aussi que le monde ait de la pénombre. Il faut aussi de la neige et de la pénombre, au moins pour vraiment apprécier les beaux jours ! Et puis la végétation qui survit à l'hiver est plus forte et vivace d'année en année » Et encore bien plus de choses. Sans hiver l'été n'existerait pas, sans pluie le beau temps ne serait pas. Sans tristesse, il n'y aurait pas de joie non plus. Tout devait être pensé, équilibré et harmonisé. Certes, ça ne réconfortait pas vraiment, de se le dire, quand on était triste, mais c'était vrai ! Il y avait toujours de beaux lendemains. Et elle était certaine que cette jeune personne aurait de beaux soleils dans sa vie, dans le futur. Il n'y avait aucun doute là-dessus.
Et la voir sourire sous les chatouilles était déjà une très bonne chose à ses yeux ! Elle continua de sourire elle-même, ses yeux verts parfaitement assurés. Mais si, elle y parviendrait ! Elle n'avait aucun doute là-dessus, croyant en elle comme si elle la connaissait depuis des années. Alors qu'elle attendait sa réponse pour un petit repas, elle se mit à se balancer légèrement sur ses pieds, un geste enfantin mais qui lui permettait de bouger un peu. Elle n'aimait pas rester trop statique et particulièrement en ce moment. Oh elle était végétarienne ? Tant mieux ! Ça c'était une bonne nouvelle ! Ravie d'avoir cela en commun avec la jeune femme, elle produisit un petit son de joie et d'excitation. « D'accord ! Alors allons y ! » Elle montra à ambre où se trouvait la rivière, puis s'en alla cueillir de quoi manger pour elles deux. Vrai qu'il faisait faim ! Fort heureusement avec l'énergie que mettait Végétal à faire pousser tout et n'importe quoi, elle n'avait presque qu'à se baisser pour ramasser de quoi grignoter. Faisant un baluchon de sa tunique, elle commença à ramasser tout ce qu'elle trouvait de comestible, sifflotant, accroupie et avançant souvent par petits bonds, tout à son ouvrage. De temps en temps, elle repoussait ses cheveux, lorsqu'ils tombaient sur ses yeux ou collaient à ses épaules nues.
Elle revint une première fois, discrètement, et déposa une première montagne de verdure. Puis, voyant l'enfant humain gigoter, elle eut un sourire et décida de le prendre avec elle. Ainsi Ambre pourrait rester tranquille sans soucis un moment encore et lui ne risquerait rien. Elle retourna donc à sa cueillette, un peu plus chargée que nécessaire. Lorsqu'elle releva enfin la tête elle se rendit compte qu'elle avait traîné plus que de raison et se dépêcha de rentrer, au trot, ne sachant pas bien combien de temps était passé. En voyant enfin Ambre se dessiner, elle poussa une trille dans sa direction et fit de grands signes de sa seule main libre en continuant de trotter vers elle, puis elle s'arrêta à sa hauteur. En la découvrant inquiète elle fit de grands yeux. « Oh je suis désolé si je t'ai inquiétée ! J'ai pris bout de chou avec moi pour que tu puisse te détendre ! » Elle déposa l'enfant dans le creux tendre et plein d'herbe qu'elle venait de dénicher et dénouer les manches de sa tunique, , qu'elle portait en baluchon autours de la taille. Une pluie de légumes sauvages se répendit qu'elle remit en tant en s’accroupissant de nouveau. En se redressant, elle l'examina attentivement. « Hmmmm » Puis, son visage s'éclairant de nouveau, elle sautilla pour passer derrière elle. « Attend laisse moi faire ! »
Elle lui fit enlever sa chemise, prit un peu d'une herbe odorante et purifiante et alla chercher un peu d'eau. Dans le creux d'une écorce, elle fit tremper les plantes pendant qu'elle lui frottait le dos. Puis elle prit les feuilles à tremper et les utilisa pour passer une seconde fois sur son dos, qu'elle massa avec application pendant un moment. « Il a aimé la balade je crois ! En tout cas je ne l'ai pas entendu pleurer » Mais après tout il faisait un temps superbe c'était tout à fait normal ! Une fois qu'elle fut satisfaite de l'état du dos de la demoiselle, elle l'entoura pour un calin, passant le museau au-dessus de son épaule et lui demanda si elle voulait qu'elle s'occupe de ses cheveux aussi.
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Ven 27 Mar 2015 - 10:26 | |
| Toujours beau et toujours chaud ? Oh non. Si Ambre aimait la chaleur, elle savait qu’il était nécessaire que les saisons s’alternent à leur rythme pour le bien être de la faune et la flore du continent. Le froid comme le chaud avaient leurs bienfaits, et sans la rigueur de l’hiver les plantes ne pourraient pas renaitre de la terre purifiée. Néanmoins Ambre n’avait voulu que lui que si les chagrins et la douleur étaient comme la neige d’hiver, alors ils revenaient chaque année, immuables. Mais peut-être était-ce le cas après tout. Tous les ans, lorsqu’arrivait la période où un évènement marquant, qui avait ouvert une profonde entaille dans l’esprit, arrivait, l’âme se contorsionnait dans les affres de sa tristesse passée. C’était ainsi, une faiblesse idiote mais irrécupérable, la vengeance de l’attachement porté à telle valeur ou tel être. Alors, comme la neige revenait aux premiers jours de froid, les larmes recommençaient à couler malgré elle, la colère gagnait en puissance, cherchant à vaincre l’impuissance ressentit en pareil moment, et chaque détail qui ne menaient pas à une parfaite satisfaction entrainait des crises disproportionnées pour les effacer, les changer. Oui, sans doute qu’elle s’en souviendrait chaque fois que viendrait ce moment. Mais chaque fois, ce serait de moins en moins en fort. Et comme le disait la belle elfe, viendrait le moment où elle n’éprouverait qu’un bref pincement au cœur, sans se rendre malade pour cela. Après tout c’était surtout du dégoût envers elle-même, cela n’avait rien à voir avec la perte d’un membre de la famille ou d’un ami.
Emerveillée devant l’entrain et le dynamisme de Lindorië, la jeune fille se dirigea volontiers vers la rivière, se décrassant avec soulagement. L’eau était un excellent remède contre la fatigue et la nervosité, elle ne le savait que trop bien, et elle avait cette vertu incroyable d’effacer en même temps que la souillure physique celle plus mentale. Et c’est bien de cela que profita la petite humaine. Toutefois, une fois relevée et satisfaite des soins prodigués par l’élément liquide, Ambre eut un pincement d’angoisse en remarquant l’absence de sa nouvelle amie mais également du petit. Inquiète, la demoiselle croisa les bras autour de la poitrine en se frottant la peau mouillée pour s’auto-rassurer, ancrant les pieds dans la terre sans se préoccuper de les salir de nouveau : l’intérêt des pieds était qu’ils servent à marcher, justement, qu’importait qu’ils ne soient propres que l’espaces de quelques minutes malgré que la sensation soit plus agréable. De toute façon, elle commencait à réellement s’angoisser pour ses deux compagnons de voyage. Les appelant à mi-voix, craintive, elle finit par relever la tête en sursaut en entendant une voix, avant d’apercevoir un bras énergique suivi de la tignasse éclatante de Lindorië, l’enfant avec elle. Soulagée, l’humaine eut un hochement de tête en entendant ses explications, émue de l’entendre expliquer pourquoi Valen était elle.
-Vous êtes adorable, Lindorië. Je vous re..mercie. Oh ! Etonnée de voir tant de plantes comestibles, Ambre s’accroupit à son tour, fronçant le nez en en portant un à ses yeux. Je ne savais pas… qu’il y avait autant de variétés ici. Je ne les… connais pas toutes.
Fascinée, la jeune fille parcouru d’un regard avide ce qui se présentait ainsi à elle, son esprit de guérisseuse immédiatement curieux de savoir quelles vertus pouvaient avoir telle ou telle espèce. Le don qu’avait la belle dame pour les trouvait provenait probablement de sa nature elfique, ainsi que d’une bonne connaissance des végétaux dans leur ensemble et un sens solide de la débrouille. Toutefois, elle n’eut pas l’occasion de davantage s’attarder sur la question que son amie avait visiblement une nouvelle idée. C’est donc ainsi qu’Ambre se retrouva nue et assise au sol, les jambes pudiquement repliées contre elle et ses cheveux humides achevant de la cacher aux yeux du non-monde. Valen n’était qu’un enfant, Lindorië était une femme, encore qu’il était plus que gênant de se trouver ainsi. Néanmoins, elle finit par se détendre en sentant les muscles de son dos habilement massés.
-Je ne l’entends pas beaucoup, à dire vrai. Je ne… sais pas ce qu’il a vu mais il est tou..jours muet, ou presque. Je ne sais plus quoi faire pour le… mettre en confiance. Je peux le comprendre mais j’ai mal pour… lui de le voir ain..si. C’est un enfant, il devrait être joyeux et heureux de vi..vre.
Secouant la tête, la demoiselle réprima un sursaut lorsque le visage de Lindo apparu contre le sien. Cette jeune femme avait quelque chose de mystérieux, dans sa façon d’être. Les elfes n’étaient-ils pas calmes, paisibles et presque sévères ? Avec la représentante ici, elle n’était plus certaine de rien. Attrapant une mèche rousse qui tombait devant son visage, Ambre la remit en place derrière l’oreille de la belle elfe avant qu’elle ne demande avec un entrain qui ne lui était plus coutumier :
-Oh ! Avec plaisir mais ils… n’obéissent pas très bien, je ne sais si vous arrive..rez à les dompter. Pourriez-vous me dire quelles sont… Elle hésita, ne voulant pas déranger la jeune femme qui lui offrait tant depuis le début, avant de se lancer : quelles sont toutes ces… plantes et comment les trou..ver ? Je pourrais peut-être m’en servir, si elles ont des proprié..tés particulières.
Dommage que son carnet à croquis et celui dans lequel elle inscrivait chaque découverte soit rangé dans ses selles. Mais elle s’en souviendrait, sans nul doute. Elle avait une très bonne mémoire quand il s’agissait de sa passion de guérisseuse. Pour le reste aussi, d’ailleurs. |
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Dim 29 Mar 2015 - 13:06 | |
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Elle avait beau ne pas trop aimer les enfants, elle était effectivement d'accord, ils devaient être joyeux et heureux de vivre. Ce n'était donc pas une bonne chose que cette petite truffe soit si silencieuse mais elle ne voyait guère comment la faire gazouiller pour le moment. Peut-être pourrait-elle utiliser un sort ? Mais bon sur une aussi petite chose ce serait dommage de lui faire du mal ou de manipuler son esprit. S'il fallait qu'il soit joyeux, ce devait être de son plein grès. Il était trop jeune pour être à même de s'expliquer ou de donner un avis, donc il valait probablement mieux attendre, tout simplement. Il fallait laisser les jeunes pousses grandir à leur rythme même si ce n'était pas confortable pour soit même, car on ratait souvent, à trop intervenir, ce qu'était la beauté d'une vie qui se forgeait d'elle-même, simplement portée par la nature et les événements. Pour le moment, il fallait déjà s'occuper de cette Ambre-là, et ça, elle pouvait le faire. Elle avait de toute façon décider de rester avec l'humaine autant que possible jusqu'à ce qu'elle aille un peu mieux.
Elle fronça le nez en une petite moue joyeuse lorsqu'Ambre glissa une mèche de ses cheveux derrière son oreille et s'illumina encore davantage en la voyant accepter qu'elle s'occupe de ses cheveux. Elle avait de très beaux cheveux, alors c'était un plaisir de pouvoir s'en occuper. La demande au sujet des plantes lui tira une trille allègre. « Bien sûr que je peux ! » Elle attrapa son écorce pleine d'eau et plusieurs plantes puis chercha quelque chose des yeux. En le trouvant enfin, elle utilisa le sort de Mutare Cellulis afin de fabriquer un petit peigne qu'elle utilisa pour peigner les cheveux de la jeune fille. Elle avait beaucoup de nœuds, ce qui expliquait qu'ils n'obéissent pas bien, mais elle entreprit de défaire chacun d'entre eux de ses doigts agiles, y prenant beaucoup de temps mais sans jamais forcer pour ne pas lui faire mal. Hey ! Les cheveux c'était douloureux parfois !
Elle aussi avait beaucoup de nœuds en règle générale, avec sa crinière sauvage, aussi savait-elle exactement ce qu'elle faisait. Lorsqu'elle parvenait à discipliner une mèche, elle la frottait un peu avec des plantes odorantes ou la mettait de côté pour la tresser ensuite avec des plantes. Et tout en travaillant, elle se mit effectivement à expliquer les plantes, comme elle le lui avait demandé. Une partie de ce qu'elle avait trouvé n'était en réalité que des formes sauvages de légumes et fruits que les humains pouvaient cultiver mais dont l'apparence et le caractère plus naturel mettaient de côté dans leurs habitudes alimentaires. Certaines autres plantes étaient en revanche des plantes complètement sauvages, que les elfes avaient l'habitude de manger et qui participaient d'une bonne santé. Pour la plupart, la jeune humaine devait les connaître si elle était guérisseuse, mais peut-être pas toutes leurs utilités évidemment.
Elle expliqua également comment trouver sa subsistance en pleine nature mais mit un bémol en disant également qu'à l'heure actuelle, avec l'enthousiasme de Végétal, les choses étaient un peu faussées et qu'elle avait eut plus de facilité à trouver tout cela. Dans le même temps, elle parvint enfin à offrir une coiffure digne de ce nom à l'humaine, en l'agrémentant de fleurs. Elle se releva et vint s’accroupir devant Ambre pour vérifier, lui ré arrangea une mèche ou deux puis lui sourit. « Et voilà ! Parfait ! Tu as vraiment de beaux cheveux tu sais ? Oh mais si tu as faim, n'hésite pas à te servir, tout est comestible comme ça sans préparation ! »
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Lun 6 Avr 2015 - 20:12 | |
| Bercée par la douce caresse du peigne dans ses cheveux, Ambre se laissa faire avec plaisir, savourant ce contact délicat. Lindorië avait des mains légères et un doigté délicat, qui parvenait sans mal démêler chaque nœud de la blonde chevelure dont elle s’occupait. Le cœur et l’esprit apaisé, au moins pour l’instant, la demoiselle se laissa envelopper dans la coquille de douceur qui l’entourait depuis sa rencontre avec la belle elfe. Elle se sentait non seulement en sécurité, mais également en confiance. Sa nouvelle amie semblait avoir un talent pour rassurer les gens, à moins que la petite humaine ne manque cruellement de contact amical. Levant légèrement les yeux vers le ciel, la demoiselle observa avec admiration les reflets d’argent dessinés par le soleil sur les feuilles de l’arbre le plus proche. C’était splendide, tout simplement, mais la nature recelait des trésors simples qui ne se découvraient que dans le silence le plus pur. Il suffisait seulement d’ouvrir son esprit à la grandeur du monde pour remarquer milles et détails qui paraient l’horizon de somptueuses couleurs. Le camaïeu de bleu d’un oiseau, la finesse du dessin d’un visage elfique, la sauvagerie d’un petit ruisseau d’apparence inoffensive. Mais en dehors de ces considérations purement physiques, il y avait d’autres choses qui rendaient la vie plus douce en les remarquant. L’énergie d’un oisillon appelant sa mère, la beauté d’un vol de papillons allant de fleurs en fleurs, et même l’étincelle de malice et d’intelligence dans le regard d’un écureuil. Il suffisait simplement de ne pas baisser la tête et d’aspirer à pleins poumons cette liberté offerte.
La voix de l’elfe la tira de ses belles songeries et Ambre cilla deux fois avant de porter son regard vers les fruits et légumes au sol. Lindorië lui avait nommé ceux que l’humaine ne connaissait pas et cette dernière, curieuse, attrapa une racine conique et grisâtre pour la porter à la bouche. Sans réel goût, il avait toutefois une petite note sucrée qui n’était mauvaise. Un Chérophylle bulbeux, d’après son enseignante improvisée. C’était… c’était étrange, la jeune fille ne pouvait le nier. Mais au moins cela se mangeait-il sans mal. Grignotant son légume, la petite humaine laissa faire son amie un moment avant de lever les yeux jusqu’à elle lorsqu’elle eut fini de lui démêler les cheveux.
-Puis-je ?
Lui prenant la main délicatement après un instant d'hésitation, elle passa deux doigts sur la paume avant de faire de petits cercles avec le pouce, libérant toutes les tensions que pouvaient retenir les muscles de la belle. Ambre ne savait que trop combien il était important de s’occuper de cette partie du corps si souvent utilisée et si rarement remerciée. Un sourire à l’égard de son amie et elle s’expliqua.
-Je vous dois bien cela, après tout. Même si je dois avou..er que j’aurais volontiers volé votre chevelure… plutôt que la mienne.
Ses yeux bleus se plissèrent d’amusement et, détendue, elle continua son massage des mains en poussant légèrement sur chaque doigt de l’elfe grâce au sien, exerçant une habile pression pour relâcher les articulations. Quel âge avait donc la propriétaire de ces membres si fins ? Ambre n’en savait rien, mais elle n’osa pas lui demander. Toutefois, elle finit par rompre le silence qui avait recommencé à les entourer, Valen sagement installé là où Lindorië l’avait déposé.
-Pardonnez-moi si cela vous impo..rtune d’une quelconque manière… que ce soit, Lindorië, et si mon indiscrét..ion vous gêne, ne prêtez pas attention à ma question. Je me demandais simplement… Il n’est pas courant de voir une el..fe et un humain mariés, n’est-ce pas ? Comment… Comment vous êtes-vous rencontrés ? N’avez-vous pas… peur ?
Que ce soit la désapprobation de leurs peuples respectifs, la vieillesse bien plus rapide de l’un par rapport à l’autre, les différences de l’éducation… Instinctivement, Ambre songeait à Lorenz. Elle l’avait repoussé pour cela, en partie. Pour cette différence qui existait entre eux deux. Une différence importante, effrayante. Pourtant, ce n’était pas vraiment le fait que l’un soit différent, qui posait problème. C’était surtout ce qui en découlerait. Mais Lindorië avait probablement dû surmonter les mêmes difficultés. D’ailleurs, n’avait-elle pas dit que son époux la suivait ? Le pauvre allait s’inquiéter. Cela ne semblait pourtant pas troubler la belle, qui rayonnait autant que l’astre solaire, là-haut, tout là-haut, perdu dans le ciel d’azur. Cette femme était réellement un mystère, mais Ambre était sincèrement soulagée de l’avoir rencontré. Elle était de ces rencontres qui ravivent la braise d’un esprit éteint. |
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Lun 13 Avr 2015 - 11:32 | |
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Elle pouvait. L'elfe la laissa faire, ornée de son éternel sourire joyeux. Le petit massage, bien appliqué, fit son effet sans le moindre soucis et elle fit jouer ses doigts un instant par amusement. Ses mains étaient des outils qu'elle appréciait grandement, non seulement dans les petits travaux et la vie de tous les jours mais également quand elle maniait son arc, les sollicitant alors énormément. Et c'était sans même compter sur ses tendances de pugiliste. Alors oui, que l'on prenne un peu soin de ses mains ne pouvait que lui plaire, et ce d'autant plus que, si elle avait quelques connaissances en terme d'herboristerie, elle n'était pas pour autant une guérisseuse, au contraire de l'humaine. Bien loin du mépris racial, elle n'était pas du genre à se vexer parce qu'une humaine en savait plus qu'elle sur un sujet. Non, elle appréciait simplement l'attention fort bienvenue.c'était à retenir, ça pouvait resservir cette petite astuce. Tomyn aussi apprécierait sans aucun doute.
Le commentaire, compliment, sur ses cheveux la fit pouffer « Merci. Je vous la céderais volontiers vous savez si je détenais un moyen de le faire, surtout par cette chaleur ! Mais hélas je n'en ai pas... et puis m'imaginer chauve ne me convient pas trop, j'aurais vraiment l'air étrange ! » Par extension elle tenta d'imaginer son époux chauve... et manqua s'étrangler de rire. Ah oui, non, ça ne lui irait absolument pas non plus, à lui. Pauvre d'eux, voilà bien un moyen de les faire se sentir gênés, sans doute. Quoi que, elle en rirait sans doute encore même ainsi. Il faudrait qu'elle partage cette image avec lui quand elle le retrouverait. Pour le moment, elle continuait de rire sous cap en se laissant masser. Ambre se débrouillait bien avec ses petits doigts ! Elle l'observait en pouffant, laissant ses doigts être manipulés un à un sans résistance autre que simplement le force naturelle.
Quand elle prit à nouveau la parole, elle pencha néanmoins la tête sur le côté, surprise et ses grands yeux s'ouvrant largement. « Peur ? Pourquoi peur ? » laissa-t-elle échapper en toute innocence et franchise, se demandant même un instant si peur il devait y avoir et pourquoi, incapable de s'associer à un tel sentiment si ce n'était la peur de perdre son humain à elle. Elle consentit tout de même à répondre, ne restant pas focalisée sur ce questionnement. « Mais cela dit, non tu ne me gêne absolument pas ! Et oui, ce n'est pas courant du tout du tout. C'est même très rare. Ce n'est déjà pas courant de voir un elfe et un humain ensemble mais mariés encore moins » Mais elle, elle l'avait voulu, donc elle l'avait eut, point final « Tomyn était messager royal, il portrait les missives de l'empereur humain et de Galadrielle. Donc il a vécu un moment dans la forêt avec nous »
Il chassa une partie de ses cheveux de son cou, tombés là quand elle avait penché la tête sur le côté et poursuivit « Je ne sais pas trop ce qu'il faisait là, le soir, mais il me regardait pendant que je me baignais, alors je l'ai attrapé et on a fait un concours de ricochets. Ah et je l'ai fais tombé dans l'eau aussi, après qu'il m'ait poussé. C'était drôle, on aurait dit un gros chat mouillé... et puis j'ai décidé que je l'aimais bien et nous nous sommes revus et finalement je lui ai dis que je voulais l'épouser après que nous ayons établit notre relation et il a dit oui. En même temps je ne lui laissais pas totalement le choix » Et elle en était très fière d'ailleurs ! « Bon ça n'a plu à personne mais ça je m'en fiche bien. Ça ne regarde personne d'autre que nous si on s'aime. On veut vivre notre vie ensemble et libres, et c'est ce qu'on fait. Je n'échangerais cela pour rien au monde »
Il lui fit un nouveau grand sourire « Mais dis moi, pourquoi me demandais-tu si j'avais peur ? Parce que ça ne plaît pas à beaucoup de monde ? Tu sais je n'ai jamais fait grand cas de ce que les autres pensaient quand ça ne touchait que mes affaires personnelles. Je ne vois pas pourquoi tout le monde se permet de nous juger et encore moins mon peuple. Ils disent qu'ils sont meilleurs que les humains par leurs mœurs, qu'ils laissent les leurs se marier par amour. Si vraiment ils plaçaient l'amour au-dessus de tout, alors ils nous auraient laissés tranquilles. Hors ce n'est pas le cas » Haussant les épaules, elle partagea son désamour de la question puis redevint malicieuse et joyeuse « Et toi ? Tu aimes quelqu'un ? »
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| Sujet: Re: Et si je tentais de mettre le soleil en bouteille ? [PV Ambre] TERMINE Ven 24 Avr 2015 - 19:23 | |
| -Oh non, je ne voudrais pas que vous soyez chauve ! Vous ne seriez plus protégée du soleil, et vous êtes tellement jolie ainsi !
Regardant avec un sourire l’objet de sa convoitise, Ambre ne parvint même à imaginer la belle elfe sans ses jolis cheveux. Ces derniers la paraient de chatoyantes couleurs et nul doute qu’elle contribuait à ce qu’elle était. La laisser pouffer de rire sans broncher, heureuse d’assister à sa joie et d’y contribuer, la jeune humaine continua à apaiser un à un les muscles de la main de Lindo, tentant de lui offrir à son tour un peu de répit… et de repos. Elle l’avait bien mérité après tout. Toutefois, si la douce dame était une source de réconfort, elle était aussi mystérieuse dans ses réactions. Elle ne semblait effectivement pas être le moins du monde dérangée par la différence de race. Non pas parce qu’Ambre était raciste ou quoi que ce soit, non. Simplement, la différence de longévité entre un humain et une elfe était non négligeable. Comment verrait-elle son époux décliner peu à peu, jusqu’à mourir de vieillesse ? La vie était déjà bien assez dangereuse ainsi, elle pouvait fort perdre son amour par maladie, accident ou dans un combat, la mortalité rapide ne pouvait qu’accentuer ce danger.
-Non, c’est simplement que… Oh, rien, oubliez.
Avec un doux sourire, elle secoua la tête. Elle ne voulait pas paraitre si pessimiste, et surtout pas risquer de mettre dans l’esprit de l’elfette quoi que ce soit qui puisse la tourmenter. La concernée était bien assez intelligente pour le savoir et avoir pris le risque en toute connaissance de cause, et son compagnon également sans aucun doute. Et, en y réfléchissant, peut-être avait-elle raison de vivre son histoire d’amour comme bon lui semblait, qu’important le reste. Son cœur ni son esprit n’oublierait l’humain, quoi qu’il arrive, et elle ne pourrait que regretter d’avoir manqué de partager la vie dudit homme pour de telles raisons.
Un jour, la mère d’Ambre avait trouvé cette dernière les larmes aux yeux. L’enfant, dans toute son innocence et son désir de bien faire, avait déplacé une plante dans un endroit davantage ensoleillé afin qu’elle fleurisse plus longtemps et qu’elle puisse se répandre aux alentours. Malheureusement, la concernée n’avait que peu apprécié ce transvasement et elle était mort rapidement, d’autant plus que le sol ne convenait pas à son espèce. « Tu dois te contenter dece que tu as autant que possible, Ambre, savourer le bonheur autant que tu le peux et contempler la joie là où elle est, sans chercher à changer ce qui ne peut l’être. Le mieux est l’ennemi du bien, ma petite princesse, et si certaines choses paraissent trop fragiles, il faut d’autant plus chérir pour ce qu’elles sont, là où elles sont, sans aller à l’encontre de ce que la Nature nous offre. ». C’était amusant, comme parfois certains souvenirs pour le moins quelconques pouvaient rester gravés dans la mémoire, parfois enjolivés pour correspondre à une situation plus présente. Quoi qu’il en soit, la jeune fille aurait dû se rappeler ces précieux conseils avant. Plutôt que de fuir ce qui ne pouvait l’être, de renier ce qui se devait d’exister, de combattre ce qui s’imposait de lui-même, elle aurait dû l’accepter et savourer ce qui lui était offert. Et pour ce qui concernait le cadavre qui, depuis, avait dû refroidir… Elle allait devoir l’accepter ou l’oublier, au choix, mais profiter de ce qu’elle pouvait veiller sur lui. Du travail, de l’angoisse, des incertitudes, mais veiller sur un enfant serait sans doute un bonheur inespéré. Elle s’était toujours imaginé en avoir, mais elle n’était pas même sûre de rester en vie encore une année. C’était un cadeau du Dracos qui lui était offert, finalement.
-Amoureuse ? Je ne sais plus. Je ne crois pas.
Avec un petit haussement d’épaules, elle laissa passer sans souhaiter s’attarder sur le sujet : quoi qu’elle ressente, il valait mieux pour elle qu’elle tire une croix définitive sur Lorenz de toute façon. Elle l’avait repoussé, à elle de l’assumer. Ce ne fut qu’en relevant la tête qu’elle aperçut la course du soleil dans le ciel, déjà bien avancée : il était temps de reprendre la route et trouver où passer la nuit. Après tout, elle pouvait repartir l'esprit en paix: elle emmenait avec elle le sourire qu'un soleil, sous les traits d'une belle elfe à la crinière rousse, lui avait offert. |
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