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Le début de la fin [Ambre] TERMINE

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MessageSujet: Le début de la fin [Ambre] TERMINE Le début de la fin [Ambre] TERMINE Icon_minitimeDim 3 Aoû 2014 - 18:01

Un fracas dans la nuit. Enfin il paraîtrait que c'était la nuit. Norwen avait un peu perdu la notion de temps et de jour et nuit depuis les quelques jours à rester cloîtrée dans cette prison de pierre. La nouvelle armée toute fraîche du prince vampirique n'avait guère besoin d'elle, ces capitaines faisant le sale travail. Elle restait donc auprès de son prince, à s’entraîner et à veiller sur la volaille ou bien les vieux os décharnés des vampires millénaires du conseil. Bref à ronger son frein dans une fourmilière grouillant de nourriture sur pattes impossible à toucher. Autant dire un vrai supplice et Norwen avait beau être une femme à la patience certaine, en ces heures, elle se sentait prête à exploser.

Mais ce ne fut pas elle qui le fit en premier. La terre semblait tout comme elle prompt à la colère. La générale se trouvait dans ce qui servait de quartier vampirique quand tout se mit à trembler. Les tables de bois massif, les cartes étalées dessus, indiquant les dernières positions alayennes dans les environs, les chaises, les quelques rares tentures et objets en tout genre disposés dans les quelques meubles qui composait la pièce principale. Et eux!! Immobiles il n'y avait rien à faire à part attendre et tenter de ne pas tomber au sol. Dans un fracas une armoire tomba et se fracassa, puis un bruit sourd et assommant, comme si la pierre allait se briser comme un verre au sol. Puis plus rien. Quelques cris au loin, des échanges de regards avec ses hommes près d'elle.

« -Allez voir ce qui se passe. »

Ordonna-t-elle à un capitaine.

Norwen roula les cartes et les confia à un autre homme.

« -Rangez ça en lieu sûr et prenez quelques hommes pour voir si tout le monde est encore debout chez nous et faites moi un rapport pour les pertes des autres. »

Ses derniers mots furent plus aiguës, comme une sorte de mutation de la voix. Mais la générale ne fit guère plus attention. Les variations de voix pouvaient avoir lieux quand on tonnait un ordre. Puis la crainte que le ciel, du moins leur plafond, ne leur tombe sur la tête était toujours dans un coin de sa tête. La vampire ne cessait d'ailleurs de le regarder en coin.

L'homme rompit le pas en appelant deux hommes à venir avec lui et sortit de la pièce. Norwen quand à elle se dirigea vers ce qui servait de chambres du moins, vers les salles de repos, de méditations, de songes des vampires afin de s'assurer que personne n'avait besoin de son aide. En sortant, elle n'observa aucune agitation, elle croisa un des membres du conseil qui lui demanda ce qui s'était passé. Comme si elle savait. Un tremblement de terre. Ce gros dragon rouge qui a eu un gaz ou bien qui s'est appuyé contre une paroi, avec ces bestioles dans les galeries fallait que cela arrive. En tout cas, l'homme se mit à se plaindre de maux de tête. Assez étrange pour un vampire, mais Norwen n'était pas mage alors elle ne s'en inquiéta pas plus. Après tout, elle, elle n'avait pas mal à la tête. Quoique cela viendrait si elle restait à proximité de l'homme.

Mais son regard fut attiré par l'outre sur patte de son Maître et Seigneur. Celle qu'il appelait sa compagne. Une humaine. Une honte. Une colère sourde et une incompréhension chez certains vampires, pour les autres, ba leur prince pouvait bien s'amuser comme il voulait. Pour Norwen, c'était le début de la fin. Cette jeune femme à l'allure douce et gentille. Prête à tendre l'autre joue si on la frappe ne pouvait que cacher quelque chose. Et y'a rien de pire qu'un humain fourbe. Sauf une humaine. La jeune blonde semblait ne pas oser sortir de sa chambre, craintif quand à ce qu'il venait de se passer. Comme si le plafond allait lui tomber dessus. Cela faisait quelques minutes que plus rien ne bougeait, elle pouvait sortir sans crainte. Norwen soupire face à la bêtise de l'humaine et s'approcha d'elle. Le Prince n'était pas dans les logement vampirique, mais serait fort fâché si son repas sur pattes avaient quelconques blessures. Ce qui risquait fortement d'arriver, car en ouvrant plus grandement la porte, des pierres à cheval sur l’embrasure de la porte cherchait à rejoindre le sol en passant par la case tête d'Ambre. Norwen cria, un cri fort peu agréable. Bien plus strident qu'à son habitude. Surtout qu'elle ne cherchait pas à faire peur à son adversaire. Juste la prévenir.
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MessageSujet: Re: Le début de la fin [Ambre] TERMINE Le début de la fin [Ambre] TERMINE Icon_minitimeLun 11 Aoû 2014 - 16:29

Difficile de dormir quand l’on vit avec des vampires. Et pourtant, l’habitude avait forcé Ambre a apprendre à fermer les yeux et se reposer au milieu des sangs-froids. D’autant que maintenant plus encore qu’autrefois, elle savait que Lorenz la protégerait. Ne lui avait-il pas déjà sauvé la vie ? Lors de leur première rencontre, mais aussi pendant leur expédition pour retrouver la pierre enterrée et qu’elle s’était blessée, ou toutes les fois où il l’avait défendu. Elle n’était plus simple esclave, qu’elle le veuille ou non, mais savait pertinemment que le rôle que lui avait imposé d’office le Prince Noir ‒à savoir sa compagne‒ faisait nombre d’âmes furieuses parmi le peuple des dents pointues. C’était fort regrettable, car en rien la demoiselle n’avait voulu s’attirer les foudres de personnes qu’elle ne connaissait même pas, et elle-même, en plus de ne pas avoir l’envie de devenir ce qui lui avait été imposé, ne s’en estimé pas digne.

Mais cette nuit plus particulièrement, la jeune demoiselle se réveilla en sursaut bien plus tôt que d’ordinaire. Elle n’avait pas pour coutume de dormir longtemps, mais cela faisait quelques heures à peine qu’elle s’était couchée. La jeune fille ferma un instant les yeux, se sentant mal. Elle avait le furieux besoin de voir sa jument. Comme si elle était en manque. En manque de présence chaleureuse et amicale, et pour cela, elle savait que seuls les animaux pouvaient lui en donner. Elle se leva donc en vitesse, s’habillant rapidement avant de remettre d’un geste rapide sa longue chevelure en place. Peu importait ses vêtements après tout. La seule chose à laquelle elle pensait actuellement était son besoin pressant de retrouver son amie à quatre pattes et de s’éloigner de sa solitude. Elle s’approcha de l’entrée de la chambre avant de manquer chuter en sentant le sol trembler. Un tremblement de terre ? C’était une plaisanterie ! Comment était-il possible qu’ici, la terre se mette à gronder ? Ambre se figea sur le pas de la porte, à la fois effrayée et surprise, tandis que ses oreilles percevaient vaguement des bruits de cris, de bousculades et d’objets qui chutaient. Par le Dracos… La jeune guérisseuse sentit son cœur se serrer. Si l’une des cavernes s’était effondrée, le nombre de blessés ou de morts devait être important. La ville souterraine abritait la plus grosse partie des rebelles et toutes ses parties étaient importantes. Et si les écuries étaient touchées… Elle préférait ne pas y penser. Imaginer Medlinya blessée ou pire était hors de son imagination. Maintenant plus que jamais, elle avait l’impression que la belle équidée comptait plus que tout pour elle.

La scène qui se déroulait devant elle était assez étrange, les quelques vampires qu’elle voyait passer ayant des comportements assez étranges. A l’exception de… Norwen. La générale vampire du prince, qui la détestait. Anxieuse, Ambre pinça les lèvres et se fit toute petite, hésitant à sortir. Elle ne souhaitait pas s’attirer davantage l’animosité de la vampiresse, qu’elle craignait d’ailleurs, et l’envie de s’enquérir des blessés et de l’état des chevaux luttait contre la crainte de la guerrière et d’un nouveau tremblement de terre. Si le plafond s’écroulait, elle ne pourrait rien faire pour aider les blessés si elle-même en faisait partie. Mais après tout, ce n’était pas en restant ici que cela allait changer et le mal qui la rongeait depuis qu’elle s’était réveillée continuait à se faire sentir. Ici, il n’y avait rien ni personne pour la soulager, alors que l’envie irrépressible de fuir la compagnie vampire, humaine ou elfe se faisait sentir. Les muscles délicats de la petite humaine se crispèrent alors qu’elle avancait d’un pas, quand un cri perçant et tout à fait désagréable la fit sursauter la fit lâcher la poignée et devant le regard alarmé de la vampiresse, leva les yeux en même temps qu’un grondement se faisait entendre au-dessus de sa tête. Le plafond. De toute évidence, le tremblement l’avait fragilisé et ouvrir la porte avait fini de l’attirer vers le sol. Sans réfléchir et instinctivement, la demoiselle bondit en avant tandis qu’un mélange de terre et de pierre s’écroulait derrière elle. Un petit bout lui chuta sur l’épaule et le bras et elle grimaça tandis que la douleur se propageait dans son corps... avant de relever la tête et de croiser le regard inquisiteur de la générale. Cette dernière l’avait sauvé, finalement. Elle ne la détestait pas autant qu’il n’y paraissait alors, et avait fait montre d’une gentillesse à laquelle la jeune fille ne s’attentait pas.
Se frottant l’épaule ensanglantée au milieu de la manche de tissu déchirée, la guérisseuse réprima son mal-être avant d’oser adresser la parole à l’impressionnante vampire.

- … Merci…

C’était la première fois qu’elles se parlaient ; enfin, plus ou moins. Il semblait à la jeune fille que les mots peinaient à sortir, comme si elle avait oublié comment parler. Il lui fallait une intense concentration pour formuler les syllabes et les mots tournoyaient dans sa mémoire sans qu’elle n’arrive à les attraper. C’était la première fois qu’elle ressentait une telle chose, mais après tout peut-être était-ce dû simplement au choc ou à la peur.

- Med…linya ? Pas… elle s’arrêta un instant, fermant ses yeux cernés pour retrouver ses mots. Par les esprits, qu’il était difficile de parler. Cassée ?

Pas sûr que Norwen comprenne, mais dans l’état actuel des choses, Ambre était incapable de faire beaucoup plus. Et puis il s’agissait des bons mots ou presque, lui semblait-il. D’ailleurs le mal qu’elle ressentait actuellement n’était pas pour aider. Tout le monde connaissait sa jument, après tout, non ? Non ? Il fallait espérer que si.

Hrp: en espérant que cela te convienne, si souci n'hésites pas à me le dire Smile
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MessageSujet: Re: Le début de la fin [Ambre] TERMINE Le début de la fin [Ambre] TERMINE Icon_minitimeDim 17 Aoû 2014 - 21:12

« -Mais de rien !! Vous êtes bien plus précieuse et utile en vie. »

Oui ba Lorenz lui avait dit de la garder en vie, de tout faire pour qu'elle respire, de la voir comme sa compagne pas d'être polie. Si cela impliquait cela aussi ?? Tant pis. Norwen devait déjà accepter la présence de l'humaine fallait pas non plus trop lui en demander. C'était un effort considérable. Surtout que là, il pourrait être aisé de la tuer et de faire passer cela pour un accident. Un simple accident. Et les voilà débarrasser de celle qui les mènera à leur perte. Un mal pour un bien. La vampire hésita fortement un instant. Il fallait savoir se sacrifier parfois pour le bien de tous. Mais la tournure des événements actuellement parviendrait bien vite à faire le sale travail à sa place. Il fallait juste prier les esprits que ça aille relativement vite. Ou bien que l'attaque envers les alayens se fasse vite. Allez tenir une armée vampirique qui n'attend que de se mettre quelque chose sous les dents et on sait ce que ça donne quand ils attendent trop. Et la présence et la nouvelle fonction de l'esclave et humaine agitait pas mal les esprits. Malgré la façon qu'avait le prince de faire taire les plus bavards, il n'y avait rien de pire qu'un grondement sourd tût dans la violence et la mort. Un jour il ne serait plus sourd. Et Norwen le craignait. Tout ça pour quoi ? Une blondinette aussi sotte que ses pieds qui avait dû l'ensorceler avec sa magie d'impie. Presque de quoi la faire devenir alayenne pour le coup. Norwen ne comprenait vraiment pas son prince. Risqué sa place, son armée, son peuple, sa vie pour une si petite et insignifiante personne. Lui qui pouvait tout avoir, tout obtenir, aller plus loin que n'importe quel vampire. Et non, il s'entichait d'une humaine, leur nourriture, leur ennemi juré. Ceux qu'ils allaient réduire au silence. Il montrait le contraire de ses dires. Et la réponse que le seigneur fait ce qu'il veut ne calmerait plus très longtemps les conspirations.

Mais pour l'instant, Norwen devait être bergère du mouton égarée et bêlait des inepties, pour changer.

« -Pardon ? Cassée quoi ? Vous vous êtes cassée quelque chose. Ba vous êtes guérisseuse non ? Allez-y tenter un de vos tours de passe passe. »

C'était pas elle qui allait la soigner. Même si elle pouvait la générale ne le ferait pas. Il ne fallait pas abuser. On la disait bonne soigneuse qu'elle le prouve enfin en temps utile au lieu de babiller comme un enfant. La voix de Norwen passait par différent stade durant ses quelques mots. Parfois normale elle devenait bien plus aiguë presque criante à certains mots. Mais ses oreilles habituées à son cri n'en souffrait guère.

Norwen allait ajouter un mot de plus, mais derrière elles un cri leur fendit les oreilles et le cœur de la jeune femme au vue des battements de son cœur. Un des vampires présents non loin d'elle venait de tenter ce qui devait être un sort de soin sur son bras. Oui, il ne devait plus avoir mal au niveau de sa blessure au doigt. Sa main gisait au sol dans un amas de sang noir. Mais qu'importe Norwen n'allait pas s'en occuper en plus. Elle n'était pas soigneuse elle.
Norwen se retourna le regard joueur vers la petite humaine, l'air de lui demander si elle allait tenter de se soigner. Serait-elle joueuse et courageuse ?

« -A vous de voir ma lady ! »

On sentait l'ironie de cette appellation dans sa voix, mais ce n'est pas pour autant que la générale ne prit pas soin. Soupirant comprenant qu'elle ne ferait rien, elle lui fit de la tête de la suivre.

« -Ne restons pas ici pour le moment. Les lieux ne sont pas sûr et je ne préfère pas mourir écraser. »

Dans l'attente d'en savoir plus, il ne valait mieux pas traîner dans le coin. Puis Norwen n'avait pas que ça à faire, jouer les nourrices. Elle avait une armée et des soldats à regrouper. La générale passa devant la jeune femme et dégagea quelques pierres au sol de ses pieds pour faire place nette. Le reste du couloir était relativement libre et les deux femmes n'eurent pas de mal à quitter le noyaux de ce qui était les appartements des vampires. Elles se retrouvaient dans une galerie qui ouvrait sur de nombreuses artères débouchant sur les noyaux centraux d'Aigue. Mais où aller pour mettre en sécurité la pimbêche et ensuite faire son travail ? Il était où son prince, c'était pas à lui de la garder ?
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MessageSujet: Re: Le début de la fin [Ambre] TERMINE Le début de la fin [Ambre] TERMINE Icon_minitimeSam 23 Aoû 2014 - 15:34

Précieuse, oh non, Ambre n’avait pas l’impression de l’être du tout, que ce soit en vie ou morte. Elle n’aurait d’ailleurs jamais accepté que l’on se sacrifie pour elle, et la mort de son oncle restait encore cachée dans son cœur. Parce que c’était de sa faute, parce qu’elle en était responsable. Et qu’elle refusait de voir qui que ce soit d’autre mourir pour elle ou à cause d’elle. Elle avait vu trop de mort et trop de souffrance. Alors, même si un vampire bien plus résistant qu’un humain venait à se mettre en danger par sa faute à elle, jeune et fragile humaine, elle s’en voudrait. Quant à l’utile… Là, elle acceptait la situation et le qualificatif. Elle était utile à nourrir son prince, utile à préserver des humains. Tant qu’elle vivait, tant qu’elle demeurait auprès de Lorenz, elle savait qu’il ne toucherait pas d’autres humains pour se nourrir. Oh, il l’aurait pu sans mal, même s’il avait annoncé comme compagne elle n’en demeurait pas moins d’un rang inférieur à lui ‒et pour cela il aurait fallu qu’elle se considère comme telle‒ mais il y avait entre eux cette promesse implicite qui faisait que, puisse qu’elle acceptait de bon gré de lui offrir son sang, il ne se tournait pas vers d’autres proies. Lorenz aussi savait faire preuve de gentillesse, n’en déplaise à certains, et il savait à quel point la guérisseuse qu’il avait capturé estimait la vie des autres.

La demoiselle leva un regard inquiet sur la vampiresse qui la regardait, se demandant à quoi celle-ci songeait. Elle l’avait toujours cru distante parce qu’elle ne l’aimait pas, mais en réalité elle se trompait. Norwen semblait, malgré un regard sombre, se préoccuper de son sort à elle, Ambre. Mais à présent qu’elle avait la vie sauve, la jeune fille pensait à sa jument, à son amie. Elle avait besoin d’elle. Et l’image d’un tas de chevaux sous les décombres d’un plafond effondré lui faisait froid dans le dos. Il n’était pas question qu’elle l’abandonne, quoi qu’il arrive. Mais avant cela, elle devait avoir la confirmation de la bonne santé de Medlinya. Péniblement, elle tenta de formuler ses mots à l’adresse de la générale vampire, qui ne comprit visiblement rien du tout et répondu à côté de la plaque. Encore que pas si loin que cela malgré tout puisqu’à en juger par la douleur qui commençait à pulser dans son épaule, Ambre s’était méchamment fait mal. Elle s’en occuperait toutefois plus tard, un petit soin magique pourrait probablement aider en attendant plus et… et le hurlement qu’elle entendit failli de nouveau décrocher son pauvre cœur de mortelle. Dracos, un jour, elle n’y survivrait pas. Son sang pulsant dans ses veines à un rythme extrêmement rapide, elle pivota légèrement sur elle-même pour voir le bras gisant au sol et son propriétaire effondré et hébété plié en deux. Aussitôt, elle comprit. Magie. Elle ne savait pas exactement ce qu’avait voulu faire cet homme, ou plutôt ce vampire, mais le résultat était là : le sort qu’il avait tenté d’employer n’avait pas fonctionné comme il l’aurait dû. Et il en subissait à présent la triste conséquence. Sans doute Ambre aurait-elle eu la même chose ou un équivalent si elle l’avait fait quelques instants plus tôt. Ou s’était trouvée plus éloignée, sans possibilité de voir cette scène. Un frisson la secoua, tandis qu’elle se rendait compte à quoi elle avait échappé. Elle avait mal pour cet homme, qui voulait simplement se faciliter la vie sans doute. La voix si étrangement désagréable de la vampiresse se fit entendre et la guérisseuse redirigea son regard vers elle. Oh non, elle n’essayerait pas. Rien ne valait un bon bandage, quand elle pourrait le faire. Elle hocha la tête en entendant la proposition de se mettre à l’abri et répéta sa demande.

- Medlinya ? … écuries.

Bon, peut-être qu’elle comprendrait maintenant ? L’humaine attrapa doucement la vampiresse par la manche, levant les yeux vers elle avec une étincelle dans le regard qui montrait sa détermination et son inquiétude.

- Y aller… Je dois… Ecuries.

Elle parvenait plus facilement à trouver ses mots, mais c’était fatiguant. Comme si réfléchir au langage relevait d’un casse-tête complexe qui exigeait toute sa concentration. Puis toujours doucement, elle commença à se diriger vers les écuries, Norwen sur ses talons. La partie difficile allait commencer, à savoir se tailler un chemin parmi la foule qui se profilait.

- Où… le Prince ?

Peut-être la générale le savait-elle... Et Ambre ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter plus ou moins pour le grand vampire, même sachant qu’il était tout à fait apte à se défendre. Mais contre un tremeblement de terre, difficile de lutter véritablement.
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MessageSujet: Re: Le début de la fin [Ambre] TERMINE Le début de la fin [Ambre] TERMINE Icon_minitimeMar 26 Aoû 2014 - 22:53

« -Ahh ? Vous voulez vous rendre aux écuries ??? Mais pour y faire quoi ? Ce ne sera pas l'endroit le plus sûr. Il est à l'autre bout des galeries en plus. Et sortir de là est exclu pour le moment tant que nous ne savons pas ce qui se passe en dehors. »

Norwen fit quelques marges pas pour se poster devant l'humaine qui semblait prendre la direction des écuries sans attendre son reste. Et puis quoi encore. Norwen allait la porter aussi jusqu’à là bas cette petite princesse qui se croyait tout permis parce que son prince lui avait donné un titre pompeux juste pour satisfaire ses instincts de mâle.

De son regard clair et perçant, Norwen lui fit comprendre de se stopper et ne faire un pas de plus. De sa voix toujours déraillante et crispante sur certains mots, la générale tonna.

« -Non, vous ne devez pas. Le plus important est de vous soigner et mettre en sécurité. Le reste attendra. »

Et surtout aller aux écuries. Pour y faire quoi ? Il n'y avait rien à part ces maudits chevaux, destriers ou autres moyens de transport à quatre pattes et qui hennissant. A quoi bon aller les voir, le plus important était leur vie ou non-vie, pas celle d'animaux. Décidément cette humaine en faisait qu'à sa tête et ne gardait pas sa place d'esclave, ou de compagne du prince, bref de jeune fille bien docile à écouter et qu'on pose où on lui dit de se poser.
Puis elle en posait des questions : le prince avait des choses bien plus importantes à faire que s'occuper d'une humaine. Il avait un peuple à diriger, un peu qui entre la guerre, l'attente et la présence trop imposante de cette petite capricieuse amoureuse des animaux, il devait se recentrer sur ce qu'il désirait réellement : voir son peuple dominer le monde. Et Norwen serait là à veiller sur ce projet.

« -Notre prince avait un détail à régler. Il est parti plus tôt dans la soirée. J'ai envoyé des hommes à sa recherche. »

Des hommes de confiance et de valeur si le prince avait besoin d'une précieuse aide de n'importe quelle nature. Mais en rien quelque chose qui la regarde, elle se prenait pour qui, une vampire peut être, ou celle qui avait toute attention d'un homme qui avait mieux à faire que jouer à la nounou. Et la générale ne permettrait pas que quiconque humaine ou vampire, même esprit, non personne ne se mettrait sur la route de son prince et de leurs rêves de gloire. Personne pas même si cela devait lui apporter les foudres de son prince, il comprendrait une fois qu'il cessera de se comporter comme un jeune humain.

Norwen lui saisit avec force mais sans mal le bras de la jeune femme pour qu'elle la suive dans une autre galerie. D'un pas ferme et déterminée, Norwen l'y amena.

« -Maintenant suivez-moi, je dois trouver mes hommes pour savoir ce qu'il se passe, et je ne vous laisse pas de ces roches pas sûres et les vampires qui se vident de leur sang. Vous serez pire qu'une vulgaire proie, compagne du Prince ou pas. »

Il fallait qu'elle comprenne que là pas le temps de tergiverser ni de discuter et encore moins de blablater. Il fallait aussi qu'elle apprenne à respecter sa place et les ordres.
D'un ton toujours aussi ferme mais sans aucune violence, plutôt un brin agacée, Norwen ordonna avant de s'étonner en haussant les yeux.

« -Donc on va où je vous dis et soyez sage Mademoiselle. Mais depuis toujours vous parler comme ça ?? Le prince ne m'a jamais dit que vous aviez un défaut de langage. »

Ca expliquerait de nombreuses choses à la finale. Moins de soucis, moins de blabla dans ses oreilles, et pas de conversations stériles à faire. Ou bien une envie se voir gentil sur une proie si faible. Un peu de charité ne devait pas faire de mal aux yeux des esprits pour réussir sa quête.

Norwen continuait de la diriger vers une artère un peu plus imposante, mais une grosse roche bouchait le passage. La vampire leva sa main afin d'effectuer un geste clé pour dégager la pierre sans penser un instant que la magie était entrain de faillir, ou plus justement de jaillir. La main trancher du vampire n'était pour elle qu'un acte de stupidité et de non maîtrise de cet imbécile. Et l'arroseur se fit arroser à son tour quand la pierre ne roula pas mais explosa en mille morceaux dont une bonne partie sur elles dans un effet de boulet de canon. La réaction de la vampire fut de lancer un sort du bouclier qui détonna en les faisant exploser en une fine vague de poussière de roche qui se déversa sur les deux femmes dans une fumée épaisse.
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MessageSujet: Re: Le début de la fin [Ambre] TERMINE Le début de la fin [Ambre] TERMINE Icon_minitimeDim 31 Aoû 2014 - 16:44

Mais mais mais… mais si ! Elle voulait y aller, aux écuries ! Ambre n’était pas en danger, sa vie n’allait pas s’achever suite à sa blessure à l’épaule et elle avait plus le sentiment que le mal qui la rongeait de l’intérieur ‒à savoir cette douleur diffuse qu’elle ressentait loin des animaux‒ risquait de lui être fatal qu’un possible risque de plafond s’effondrant, même si elle en avait eu la preuve. Ce n’était seulement qu’elle voulait y aller, mais elle en avait besoin. C’était quelque chose qu’elle sentait au tréfonds de son âme et dans son cœur et qu’elle n’aurait pu expliquer à la générale vampire qui s’était mise en tête de la protéger. Oh, elle lui en était reconnaissante, beaucoup plus qu’elle n’aurait pu l’exprimer ; après tout, cette femme, cette soldat aurait facilement pu s’éloigner sans un regard en arrière et la laisser mourir, mais elle faisait preuve d’une bonté à l’égard de la jeune guérisseuse qui touchait cette dernière. Et, plus que le besoin de rejoindre Medlinya, la petite humaine souhaitait laisser Norwen retrouver sa solitude afin de ne point ni la gêner ni l’encombrer. Se soigner et se mettre en sécurité.. Non, ce n’était pas le plus important. Il y avait d’autres êtres qui avaient plus besoin de secours.
Réprimant un soupir, elle accepta toutefois de suivre la vampire sans broncher, inquiète malgré tout pour son Prince.

- Il… va bien ?

Chaque mot sortait de sa bouche à une vitesse hallucinante de lenteur, mais qu’importait, pendant ce temps les deux femmes avançaient sans ralentir, évitant les roches aux sols et les fines pluies de gravats tombant du plafond. Rien de cela n’était très rassurant mais au moins cela donnait-il envie de continuer sans s’arrêter ; car s’installer dans un coin sans bouger, c’était augmenter ses chances de mourir. Et aucune des deux n’en avait très envie.

- Merci. Vous… gentille.

Elle se préoccupait non seulement de la protéger contre les éléments de la nature, mais aussi contre les siens. Elle, une vampire, qui défendait une humaine contre les autres sang-froids. Et il était surprenant que cette femme à l’allure si effrayant soit-en réalité douée de plus de sensibilité que de nombreux regards faussement innocents. Mais après tout ce n’était pas la première dont l’apparence pouvait être trompeuse.
La vampiresse l’interrogea sur ses problèmes de diction et la guérisseuse piqua un fard en lui répondant, souhaitant rentrer sous terre en l’entendant ; chose qu’elle avait d’ailleurs bien faire quelques plus tôt, littéralement.

- Non.

Non, en réalité cela ne faisait que depuis qu’elle s’était levée que son langage semblait être partiellement volatilisé. Et bien sûr, la pauvre vampiresse arrivait juste à cet instant.

- Juste… une nuit. Sais pas… pourquoi.

C’était fatiguant, ne pas réussir à s’exprimer comme elle le voulait. De bloquer les autres en leur prenant du temps pour qu’ils comprennent. Elle se sentait gênée de la mettre face à cela mais elle avait beau se concentrer autant qu’elle le pouvait, rien n’y faisait. Puis curieuse, un peu timide aussi et craignant que la concernée ne s’en offusque, elle la questionna à son tour.

- Votre voix.. étrange.

Etrange était un euphémisme, en réalité elle était pénible et douloureuse à entendre, mais Ambre ne souhaitait pas vexer ou peiner la gentille vampire et nouvelle protectrice. C’était aussi pour cela qu’elle la suivait calmement mais rapidement, attentive à son environnement mais évitant de parler autant qu’elle le pouvait ; d’abord parce que cela couvrait les bruits des risques potentiels, ensuite parce qu’elle risquait davantage d’importuner la vampiresse que de la mettre à l’aise. Elle vit donc très nettement la roche bloquant le passage mais, hélas, n’eut pas le temps de prévenir Norwen de ne pas user de magie que celle-ci l’utilisait déjà. Le resultat fut explosif et les deux femmes ressortir du nuage de poussière indemnes mais hébétées. Inquiète, Ambre posa une main sur le bras de sa guide.

- Va ?

Il semblait que oui, mais elle préférait s’en assurer. La magie ne devait pas être utilisée, Norwen devait l’avoir compris à présent. Avec grandes précautions, elles passèrent là où quelques instants plus tôt une énorme roches les bloquaient et poursuivirent leur route. Pas longtemps hélas, car le petit morceau de plafond qui avait blessé Ambre n’avait pas été le seul à tomber ; quelques plus loin, les deux femmes croisèrent un vampire coincé sous une pierre, incapable de se dégager seul. Sa force ne lui suffisait pas et sa vie, ou plutôt sa non-vie, commençait à s’éclipser doucement. D’un bond, la compagne du prince se précipita vers le blessé pour tenter de l’aider avant de lever un regard affolé vers Norwen.

- Je ne peux.

Sous-entendu, venez m’aider je vous prie.
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MessageSujet: Re: Le début de la fin [Ambre] TERMINE Le début de la fin [Ambre] TERMINE Icon_minitimeMer 3 Sep 2014 - 10:51

« -Bien sûr qu'il va bien. Il est notre prince, ce n'est pas un tremblement de terre qui va ébranler un tel vampire. Et on pourra le constater au plus vite si vous vous donnez enfin la peine de me suivre. »

Mais pour cela fallait que la petite humaine qui commençait à lui courir sur les canines se donne la peine de mettre un pied devant l'autre et cesse de parler et de poser des questions à tout va. Par le Dracos si le prince aimait les bavardes, Norwen allait le devenir.

« -Gentille ? Moi ? »

Norwen souffla du nez un air dont elle n'avait nul besoin. Tout comme les paroles doucereuses et fausses de la jeune humaine. Gentille elle ? Et pour qui ?? Une bécasse juste bonne à être rôti pour le dîner ? Non, derrière la moindre de ses gentillesses envers Ambre ou quiconque se cachait l’intérêt de suivre et d'honorer son prince, rien de plus. Et la générale s'en cachait à peine. Le mensonge était une perte de temps et le pire moyen de se perdre. Mais aller l'expliquer à une race qui prend toujours tout mal et de travers, et encore plus à une femme. Et ajouter à cela que cette soit disant merveille des hommes a un intérêt pour son Seigneur, Norwen n'avait guère le choix de radoucir le ton mais plus encore ses gestes pour ne pas la casser plus que de raison. Et ce n'était pas l'envie ni les occasions qui lui manquaient.

Mais soit, en attendant la petite humaine piaillait comme un bébé qui apprenait à parler et la patience de la vampiresse était mise à rude épreuve. Elle devait tendre l'oreille et chercher à comprendre dans les bribes de mots qui semblaient avoir du mal à franchir sa bouche. Eh bien, espérons que ce défaut de langage soit permanent et étendu à tous les humains, ça faciliterait grandement la tâche.
Et en plus de son langage, ses oreilles semblaient pâtir aussi. Comment ça sa voix allait mal ? Non Norwen se sentait plus que bien, merci pour elle de quoi elle se mêle celle là. Sa voix n'était pas plus étrange que la sienne. Et elle au moins elle arrivait à parler à la différence de mademoiselle je m'occupe de tout. Et puis quoi, elle allait demander à diriger les vampires bientôt. Autant mettre un elfe sur le trône tant qu'à faire. Et l'attitude encore compatissante et bienveillante de l'outre sur patte lui donnait envie de vomir.

Mais pour l'heure, la nouvelle chute de pierre due à la précarité des parois et semble-t-il à sa magie bien trop puissante et non ordonnée les mena face à un de ses con-citoyen coincés sous une roche. La jeune humaine semblait vouloir l'aider. Et pourquoi ? Il pouvait bien se débrouiller seul non ? Norwen avait un prince à retrouver. Mais c'était sans compter sur la pauvre humaine qui avait encore tout compris de travers et qui chercha à aider cet abruti pas assez malin pour éviter une pierre.
Et les derniers mots de la soit disante compagne de son prince lui irrita les oreilles et Norwen leva les yeux au ciel se retenant de ne pas se fracasser le crane sur une roche. Bien sûr qu'elle ne pouvait pas, si un simple vampire n'y parvenait pas comment une humaine le ferait. A trop vivre avec les vampires, elle commençait à se prendre pour un. D'ici peu elle boira du sang dans une coupe.

Norwen s'approcha de l'homme presque épuiser et sortit sa dague pour lui trancher la gorge d'un geste sec, laissant des gouttes gicler sur ses bottes et la tenue de l'humaine. Sans un regard pour l'homme ni l'humaine, la générale rangea son arme et reprit la marche en poussant un peu la captive.

« -Un vampire affaiblit, blessé, amoindri ne peut vivre dans notre armée. Venez, on doit vous mettre en lieu sûr et trouver le Prince. »


Sans un regard de plus, Norwen s'avança dans les galeries. Et après ça, elle était toujours gentille ???
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MessageSujet: Re: Le début de la fin [Ambre] TERMINE Le début de la fin [Ambre] TERMINE Icon_minitimeMer 10 Sep 2014 - 18:46

Mais oui, elle la suivait, aussi rapidement qu’il était possible de le faire même. Tout en regardant autour d’elle, Ambre, une main tenant sa robe légèrement relevée pour ne pas trébucher dessus, tentait d’aller à la même allure que la vampiresse qui la guidait. Difficile de suivre le rythme rapide imposé par Norwen d’autant que si cette dernière savait parfaitement où elle allait, ce n’était pas le cas de sa suiveuse, mais la guérisseuse faisait comme elle pouvait pour ne pas se laisser distancer. Les vampires marchaient plus vite que les humains, même habitués, d’autant qu’il y avait à l’heure actuelle un sentiment d’urgence qui obligeait la jeune fille à presque trottiner pour rester à hauteur de la vampiresse et de ses rapides enjambées. Elles furent toutefois rapidement stoppées dans leur élan par l’effondrement d’une pierre et la générale, sans laisser le temps à sa protégée provisoire de la mettre en garde contre la magie et les dégâts que celle-ci semblait causer, lança un sort faisant hélas plus de dommages qu’autre chose. Le prix de son arrogance, en somme. Au moins le passage était-il déblayé, mais la petite humaine manqua se tordre la cheville plusieurs fois en glissant sur les gravats qui encombraient le sol. Dracos merci, les bottes qu’elle portait sous sa robe simple avaient des semelles suffisamment épaisses pour ne pas l’abandonner en cours de route.

Elles passèrent toutes deux sans encombre la galerie tout juste débouchée, pour croiser la route quelques instants plus tard d’un vampire fort mal en point. Celui-là, Ambre ne le connaissait pas, ne l’avait jamais vu, ce ne devait donc pas être un proche de son Prince. Les cheveux clairs, entre roux et blonds, les yeux bruns, il avait dans le regard une expression effrayante, celle d’une volonté farouche de vivre et de se battre. Se précipitant vers lui, la guérisseuse tenta de l’aider, sans percevoir la lueur de mépris brillant dans les prunelles posées sur elle, et n’y parvenant pas choisit de se tourner vers Norwen. Elle l’avait aidé elle, protégée d’une mort douloureuse ou du moins d’un accident potentiellement mortel, elle sauverait bien l’un des siens, non ? Ambre savait parfaitement que parmi le peuple dans lequel elle vivait aujourd’hui, sans pour autant y être véritablement acceptée, les membres la sous-estimaient et la méprisait de par sa race. Et bien qu’entre eux ils ne soient pas toujours d’une douceur extrême, elle avait l’illusion qu’ils se respectaient encore suffisamment pour s’entraider dans pareille situation. Ah, douce candeur ! Naïveté touchante ! La générale se chargea rapidement de lui faire perdre ses espoirs.

Le sang gicla brusquement, noir et poisseux, éclaboussant la robe bleu pâle de l’ancienne esclave. Stupéfaite et horrifiée, cette dernière porta la main sur l’une des gouttes, observant sa couleur sombre, comme pour s’assurer qu’elle n’était pas victime d’une illusion. Non, c’était bien réel comme l’était l’éclat froid de la lame du poignard qui scintillait faiblement dans la lumière bleutée des grottes. Un frisson la secoua tandis que la meurtrière s’éloignait et, après un dernier regard désolé au cadavre, Ambre lui emboita le pas tête basse. Comme s’il n’y avait pas eu assez de morts. Un de plus dont elle se souviendrait du visage, un de plus pour venir hanter ses nuits et peupler ses rêves. Les vampires ne changeraient jamais, semblait-il, et ladite Norwen n’était pas si gentille qu’Ambre l’avait cru en la voyant venir l’aider. Après quelques secondes d’hésitation, elle se porta à sa hauteur pour s’adresser à elle.

-Où.. aller ?

Où l’emmenait-elle ? C’était vers Medlinya qu’elle avait le plus besoin d’aller, mais pour ne pas contrarier la vampire la jeune fille n’en reparla pas. Elle irait la voir une fois seule, c’était décidé. Son regard se porta sur une silhouette qui s’agitait en venant vers eux, et en s’approchant la jeune fille nota le visage angoissé d’un vampire.

-Général ! Que doit-on faire ? Savez-vous où est le Prince ? Il est introuvable, mais difficile de réperer qui que ce soit avec ce bazar.

D’accord, visiblement, il n’était pas seulement angoissé, juste complétement paniqué et dépassé par les évènements. Il secoua la tête en soupirant, sans accorder un regard à Ambre qui, patiemment, attendait la réaction de sa compagne à sang-froid.
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MessageSujet: Re: Le début de la fin [Ambre] TERMINE Le début de la fin [Ambre] TERMINE Icon_minitimeSam 13 Sep 2014 - 11:56

« -Où aller ? Bonne question. Je vais vous amener en lieu sûr, là où il y a moins de galeries. Celui où mange les humains, y'a de quoi en entasser là dedans, c'est vaste et vous serez à l'abri. »

Mais voilà qu'arriva à leur hauteur un de ses soldats, un peu déboussolé, cherchant quoi faire pour oublier ce qu'il venait de se passer, à moins qu'il ne cherche à prendre un peu les choses en mains en abordant ainsi la générale. Norwen lui parla d'un ton sec, la voix déraillant et devenant bien désagréable sur certains mots ou portions de phrases. Le vampire ne bougea pas de peur de mettre en colère son supérieur mais son visage grimaça parfois quand cela devenait insupportable.

« -Le prince avait une mission urgente et personnelle à régler. »

Et qui ne regardait personne d'autres que lui. Norwen rageait un peu qu'il ne lui ait rien dit, pas même la mention du lieu. Juste de rester là. Il n'avait besoin de personne.

« -Prenez juste quelques hommes et regroupez-vous tous dans l'un des espaces de la caverne des héros. Faites passer le mot, de là attendez mes instructions ou celles du prince. J'ai déjà envoyé un groupe d'hommes faire le tour des effectifs. »

Agacée par l'attitude en panique d'un soldat de l'armée vampirique, Norwen n'en dit guère plus et conclut par un :

« -Moi, je mène l'humaine dans un autre lieu. »

Loin des vampires, pour le moment. Il ne valait mieux pas mettre une humaine même immunisée, au cœur d'un regroupement de vampires déboussolés, blessés pour certains, et encore moins avec la magie qui semblait un peu déboussolée. Il ne fallait pas être bien intelligent pour savoir ce qu'il se passerait. Et pour la jeune femme et pour eux par la suite. Et même si cela répugnait la vampiresse de laisser la jeune femme en cet endroit, elle serait à l'abri et eux aussi. Du moins d'une autre catastrophe.

« -Venez ma Lady... »

Le ton remplie d'une amertume ironie.

« -Et toi, fait ce que je te dis, et calme toi un peu, on dirait que le plafond va te tomber sur la tête ! »

Norwen attrapa le bras valide de la jeune femme et elles reprirent leur route vers un lieu plus sûr pour la babilleuse en chef. Au détour des galeries et au fur et à mesure qu'elles avançaient vers les quartiers plus humains, Norwen sentait non seulement la chair fraîche et le sang qui coulaient précieusement à l'intérieur, mais aussi la panique des humains. Pire qu'une vampire rentrant affamée dans cette fourmilière. Pouvait-elle en profiter ? Un mort de plus, suffit de bien le cacher sous une roche par la suite. Norwen espérait que son prince comprenne et voit les bien grands efforts qu'elle faisait pour lui, car elle continua à avancer avec l'humaine, pour la caler dans un lieu sûre et ensuite s'occuper de son armée, de son travail. Fini la garde des enfants.
Une galerie de plus et un bruit de mouvement de foule qui s'activait se fit entendre. Norwen le suivit en attrapant toujours la jeune fugueuse qui voulait aller on ne sait où jouer encore les accablées et les bonnes grâces de tous. A la vue d'un humain, Norwen lui fonça dessus, l'homme en eut presque un arrêt aux battements de son cœur. Voir ainsi une créature de la nuit fondre sur lui tel un rapace sur une souris. Il en avait eut pour son compte ce soir là.

« -Toi, humain, occupe toi d'elle pour l'instant. Qu'elle reste près de toi, si j'apprends qu'il en a été autre, bague ou pas, alliance ou pas, je fais de toi mon repas. »

L'homme hocha la tête dans un mouvement rapide, blanc comme la mort.

« -Rester là, je viendrai vous reprendre et vous mener au Prince quand nos quartiers seront sûrs pour une humains. »

Ou la compagne de son Prince, qu'importe, pour la blonde. Sans autre forme de salut, Norwen partit avec hâte gérer une armée parsemée et sûrement en proie bien plus à la panique lié à la magie qu'à une chute de pierre dans des galeries.
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MessageSujet: Re: Le début de la fin [Ambre] TERMINE Le début de la fin [Ambre] TERMINE Icon_minitimeSam 20 Sep 2014 - 15:01

Moui, en effet, Ambre préférait largement aller là où mangeaient les humains que là où le faisaient les vampires. Aussi l’idée de Norwen lui convenait-elle totalement, elle pourrait ainsi voir comment les siens se portaient et leur venir en aide si possible. Les vampires n’avaient nullement besoin d’une humaine guérisseuse, et le cadavre quelques pas en arrière laissé par la générale le prouvait bien, leur façon de se « soigner » et de s’entraider était quelque peu particulière… et propre à leur peuple. Manière de faire que désapprouvait (et c’était un euphémisme) totalement la jeune demoiselle, qui prônait la douceur et la gentillesse plutôt que la violence sans pitié. Mais là encore, elle aurait beaucoup à faire si elle voulait changer ces mœurs catastrophiques.
Interceptées par l’un des soldats, les deux jeunes femmes pilèrent net devant lui et, tandis que la commandante à longues dents s’occupait de lui répondre, Ambre tacha de se faire toute petite. Pas besoin d’être devin pour comprendre qu’en dehors du temps où il l’ignorait, le guerrier lui jetait des regards noirs et mauvais, vraisemblablement furieux de voir une humaine accaparer ainsi sa chef au moment où ils en avaient besoin en plus de le faire avec le Prince le reste du temps. Il ne l’aimait pas, du tout même, mais il n’était pas le seul, loin de là, et la concernée avait appris à faire avec ce dédain, cette colère et cette haine permanents venant du peuple dans laquelle elle vivait maintenant. Elle attendit donc patiemment qu’il s’éloigne avant de suivre sa guide sans broncher, ne cherchant pas à la contrarier ou la déranger d’une quelconque façon que ce soit. Sans doute avait-elle bien assez à penser pour que l’humaine se permette en plus de la gêner. Toutefois elle ne pouvait s’empêcher de jeter des petits regards au plafond, craignant de le voir faire des siennes de nouveau. Entre la magie défaillante, les tremblements de terre et les comportements étranges, il était tout à fait normal qu’elle s’inquiète, pour elle et pour tous ceux qui se trouvaient dans la ville. L’idéal aurait sans doute été de faire évacuer la ville, mais pour aller où ? La question demeurait sans réponse et de par cette inconnue à l’équation, impossible d’agir autrement qu’en aidant ceux blessés et en essayant de prévenir ceux qui pouvaient l’être, d’une façon ou d’une autre. Toutefois l’anxiété de l’ancienne esclave était visiblement perceptible par la vampire qui l’accompagnait puisque celle-ci, sèchement, lui fit comprendre d’arrêter ce petit manège anxieux. Plus facile à dire qu’à faire, mais après une large inspiration, la concernée prit sur elle pour paraitre tout à fait calme et confiante en… en quoi d’ailleurs ? Peu importait, le tout était qu’elle ne s’agite plus, Norwen se moquait sans doute pas mal de ce qu’elle pensait. Au moins l’emmenait-elle toutefois en sécurité, et malgré les doutes qui animaient Ambre, cette dernière ne pouvait qu’être reconnaissante de l’attention qui lui était ainsi portée.

Elles arrivèrent rapidement, du moins aussi vite qu’il était possible de le faire, vers le rassemblement humain recherché, et Ambre écarquilla les yeux en voyant et entendant agir Norwen. La générale semblait avoir trouvé la parade pour s’assurer que la jeune fille ne ferait pas demi-tour, et cette dernière se trouvait dans une bien embarrassante situation. Malgré l’envie qu’elle avait de se précipiter aux écuries, elle ne pourrait pas s’éloigner de la caverne des songes tant que Norwen ne serait pas venue la chercher, sans quoi le vieil homme ‒peut-être n’était-il pas si âgé que cela, mais l’anxiété le vieillissait inutilement‒ payerai pour elle le prit de sa témérité. Un éclair de colère dans le regard, la jeune blonde observa la vampiresse s’éloigner sans même avoir le temps de la remercier pour son geste secourable. Elle soupira, sourit au vieil homme affolé qui la regardait avec de grands yeux apeurés, ne comprenant visiblement pas tout ce qu’il se passait et pourquoi une vampire lui demandait de veiller sur une humaine, et se faufila parmi les gens affairés afin de s’assurer que nul n’avait besoin d’aide. Son épaule la lançait, elle allait devoir soigner cela avant que la plaie ne s’infecte.
Le regard de celui que la vampire avait menacé sur elle, elle s’éloigna en direction d’un endroit tranquille où faire ses bandages, après avoir indiqué d’un geste rapide de la main qu’elle restait dans les parages ; inutile de lui faire de fausses frayeurs.
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