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| Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Jeu 8 Oct 2015 - 18:16 | |
| 28 Mai au Matin, Directement à la suite de la Bataille des Marais sanglant.Un animal blessé, voilà à quoi il était réduit à cet instant. Terré dans une alcôve végétale, à moitié sous le niveau du sol, entouré d’immenses arbres, majoritairement mort, Le Corbeau s’était gauchement guéris. Son aile droite taillé, la bête de pouvait plus voler. Il avait perdu beaucoup de sang. Il avait mal, encore et toujours, comme si ce sort tendait à le poursuivent tout au long de sa vie. Avoir mal a chaque fois qu’il tentait de faire le bien… Alors que lorsqu’il ne faisait que se soucier de sa propre personne, jamais il n’avait été blessé ou mit hors combat de la sorte. Comme quoi l’empathie faisait cher payer ceux qui osaient la ressentir. Bien que faible, l’homme ne pouvait se permettre de se reposer pour autant. Entouré de ses deux homologues à plumes, le Corbeau se trouvait néanmoins bien seul. Diès et Souffle manquait à l’appel… La première avait sortie de son champs de vision lorsque qu’il s’était élancer dans la tenter de Shadowsong. Souffle, quant à lui avait été sellé et préparé en vue d’une ronde prochaine, mais les Protégé avait frappé trop hâtivement pour que le chasseur puisse aller chercher sa monture et ami. Il n’avait pas tombé sur ce bosquet d’Arbre par hasards, ou choisis à tout hasard. Il y avait une rivière près de ce massif d’arbre, et près de la rivière était monté un campement de protégé… En plein jour, un tel campement ne pouvait être approché de façon conventionnelle. Le Corbeau devait donc entrer d’une autre façon, chose qui ne fut pas un réel défi. À l’aide d’Écho et de la Voix des Vents, il avait dupé un soldat passant et l’avait séparé de l’Amas d’hommes d’Arme. Incapable d’employer son arc Murmure, le chasseur avait utilisé l’une de ses flèches Noctares à la manière d’un poignard et avait neutralisé son adversaire, sans le tuer bien entendu. Le but était là : ramener un homme blessé dans le campement. Il l’avait auparavant allégé de son armure et de ses armes, afin de se facilité la tâche, puis il avait entamé son approche en direction du campement. Les regards furent inquiets lorsqu’ils croisèrent sa silhouette, mais personne ne tenta de le stopper. Un homme blessé acheminant un autre homme blessé vers les tentes de soin, quoi de plus normal suite à une bataille de cet envergure? Son bras droit et sa manche était couverts de sang séché, et l’homme en noir était seul. Sa présence était l’unique moyen qu’il avait de menacer ses opposants… Il n’était pas en état de se battre. Profitant ainsi de la confusion, il entra dans le camp et continua son chemin en direction des tentes des soigneurs. Partout, les gens s’affairait sans relâche à traiter les blessés et voyager sceaux et pansement. Le Corbeau laissa sa victime au sol, non loin d’un homme dont le visage était couvert de sang, le rendant méconnaissable. Puis le chasseur s’éclipsa subtilement, comme lui seul pouvait si bien le faire. Il devait trouver ses compagnons, ou au moins des indices de leur présence ou de leur passage. Quelque chose pour lui indiquer qu’ils étaient quelque part en ce moment, autre que les flancs baignant dans les Marais sanglant… Sa destination fut bien entendu les écuries provisoires qui avaient été érigé aux bords du campement. Les palefreniers et divers hommes s’occupaient à calmer les bêtes et les récompenser pour leurs sacrifices, de sang et de sueur. Le masqué songea un moment que les échins étaient en bien faible nombre, mais cela lui importait peu… Souffle devait être là, Diès aussi. Mais lorsqu’il balaya les écuries de vue, nuls signes de ces deux derniers… L’une ou l’autre l’aurai reconnu à vue, à l’odeur, ils auraient réagi, et l’homme aussi. Mais non… Rien… Une pile d’effets attira son attention et le grand homme s’y dirigea directement. Un amas de sac, sacoche, harnais et autre attelages, lancé en monticules, sans doute pour être trié et vidé. Sans hésitation, le Corbeau y plongea ses gants, à la recherche de ses effets. Il n’eut pas à fouiller bien longtemps… Sa petite sacoche de cuir était là. Le harnais était déchiré en partie, puis tranché net à la fin. Une couleur d'un rouge presque brun marquait le cuir pratiquement à grandeur. La boucle qui retenait le volet était détachée et une partie de son contenu avait disparue. Un scalp encore rougeoyant d’un côté, blond et doux de l’autre était collé à la sacoche par le sang séché. -Non… N…Il tomba à genoux. Il reconnaitrait cette couleur parmi mal… C’était le poil de Diès, et à en croire la quantité de chair et de sang laissé… -NON!...L’homme frappa le sol de ses deux poings, attirant l’Attention par son crie de l’un des hommes travaillants sur les chevaux non loin. -Désolé l’Ami… Y’a plein de brave bête qui y ont gouté pen…Le Corbeau se releva brusquement et saisit l’homme à la gorge, les pupilles larges, les yeux injecté de sang par les larmes qui s’y manifestait. -Ou sont les autres chevaux?? Et la Chienne! Une rapporteuse aux poils d’or?!?Il parlait fort, sèchement, durement. L’homme devant lui ne semblait pas effrayé, étrangement, seulement triste. Il retenait les mains du Corbeau fermement, et parla curieusement de manière clair et ferme malgré la poigne du grand noir. -Le chevaux ont été amené plus tôt à un fort au Nord… Je ne sais pas pour votre chienne sir… Le Corbeau le lâcha. Diès… Il l’avait perdu… Et peut-être Souffle aussi… Il sentait ses larmes rouler contre son visage, décollant un peu de la saleté qui s’était amassé sur son loup d’Acier et autour de sa bouche. Il remit prestement Écho sur son visage, réalisant que la scène qu’il venait de faire venait de le faire détonner du lot… Il avait perdu Diès... Par sa négligence, son amie n'était plus... Elle n'était plus et ne serait plus... -Tout le monde a perdu quelque chose cette nuit vous savez… Ou quelqu’un… Vous n’êtes pas le…Il stoppa net, s’étouffant presque avec sa salive. Ses yeux s’agrandirent alors qui réalisa qui se tenait devant lui. Mais il n’était pas le seul : bien rapidement, les cris se levèrent autour de lui. L’homme en noir dégaina l’épée qu’il avait ramassé sur le cadavre du vampire lors de la bataille et recula lentement, seulement pour constater qu’il était pris au piège entre la masse de sacoches et accessoires de cuir et la vingtaines d’hommes qui se tenait à présent en arche devant lui, la pluparts armé, le regardant soit avec curiosité, pour ceux qui n’avait pas encore saisit la scène, d’Autre avec haine, c’est à dire ceux qui avait reconnu son identité. Bien rapidement, le mot « Corbeau » se mit à fuser de part et d’autre de la masse attroupé. Le chasseur fut rejoint par Ergot, qui se posa sur son épaule, et Nox, juché sur la cime de l’Amas de cuir. Le Corbeau était en très mauvais posture. Il empoigna Ergot, qu’il transforma en poignard, de sa main droite, la blessée. Il savait qu’il n’allait pas faire trois pas sans être mit à terre, mais il n’allait pas mourir sans se battre… Ou montrer sa faiblesse. Noir et redoutable, même devant la mort… @Dawan Sywel@Aramis Thredë
Dernière édition par Saemon Methus le Dim 22 Nov 2015 - 22:09, édité 1 fois |
| | | Dawan Sywel Baptistrel Chanteciel
| Sujet: Re: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Jeu 8 Oct 2015 - 21:48 | |
| "- Baissez vos armes."
Un index fin de musicien, posé sur une gorge brûlante, avait porté le son, l'avait intensifié. Malgré cela, la déclaration gardait un timbre très éloigné de l'ordre, brusque, d'un ou d'une général-e. Un timbre d'enfant sage, ou de jeune femme aimante, presque un soupir. Peut-être était-ce cette différence entre les mots et la voix qui attirèrent à Dawan l'attention des "adversaires" du Corbeau. Se retournant, ils pourraient l'apercevoir. La plupart le connaissaient. Un soigneur, un apprenti baptistrel, même si son nom avait dû se perdre, n'étant pas des Douze. Il avait remis sa vièle sur son dos, pour s'encourager. Mais est-ce que cela aidait vraiment autant qu'il l'imaginait ? Son regard était vague, on aurait pu le croire aveugle tant il ne regardait rien en particulier, tant il était inerte et nullement détourné par le mouvement des humains. Un peu vide, à l'image de son âme. Ses émotions s'étaient bridés pour lui permettre d'affronter la bataille, pour lui permettre de sourire aux blessés, de ce sourire mécanique pourtant nécessaire. Il avait usé sa voix à chanter, tout au long de la bataille, tout au long de l'après-bataille. Bien vite il s'était retrouvé aux côtés d'Aléria, à l'assister comme il avait pu assister une certaine âme de feu jadis. Une partie conséquente de son énergie passait dans ses efforts pour ne pas revoir, encore et encore, le visage de marbre d'Achroma, pour ne pas s'inquiéter d'Eliowir et faire confiance à ses frères de l'Ordre, pour ne pas s'inquiéter de celui qui pouvait être de l'autre côté de la bataille, pouvait être blessé ou non. Son esprit réclamait le repos, le lâcher-prise, le droit de briser ses chaînes et hurler le contenu de son coeur, le prisonnier des événements et du rôle du petit Enwr. Mais il n'était pas encore temps, non, pas encore.
Une coquille volontairement vide, son contenu mis de côté. Il n'y avait bien que les soins pour parvenir ainsi à le faire maintenir sa concentration. Néanmoins… Cette spécificité avait ses limites, et elles menaçaient d'être bientôt atteintes. Bientôt, comme jadis, un Cawr lui ordonnerait de prendre du repos, et il prendrait le strict minimum, ne s'accordant le véritable repos qu'aux heures où nul n'aurait plus besoin de lui. Ses premiers signes de faiblesses étaient apparus: ses gestes devenaient moins précis, il oubliait régulièrement ce qu'il faisait, et son attention passait de ce qu'il faisait aux premiers sons qui se présentaient, lorsqu'il ne chantait pas, lorsqu'Aramis ne chantait pas. La Chanteciel venait tout juste de taire sa voix lorsqu'il avait reconnu celle de… Celle de la tristesse, de l'amitié si difficile à obtenir. Un fantôme de douleur pulsa dans son épaule. Alors, sans prévenir la Cawr, l'apprenti s'était levé et s'était dirigé vers l'origine de la clameur et, bientôt, des autres voix, celles des protégés qui l'entouraient. Il n'avait pas exactement pensé, de façon rationnelle, que le Corbeau pouvait être en danger. L'idée qu'il soit un théocrate dans un camp protégé n'impliquait pas d'autres éléments. Il avait juste perçu qu'il paraissait ne pas aller bien. Ne réfléchissant plus qu'en termes de nécessité de soins, ils s'étaient naturellement porté là, et ce avant même que son esprit fasse appel à l'amitié qu'il vouait audit Corbeau.
L'attention des prédateurs captée, il retira son index de sa gorge, et s'avança vers eux. Nul n'oserait porter la main sur lui, il le savait. Il ne voulait pas trop hausser la voix, à nouveau, il en avait encore besoin.
"- Enwr, cet homme est dangereux, il s'agit d… - J'ai déjà rencontré cet homme. Je ne le crains pas, et je l'estime comme mon ami."
Quelques regards échangés, des reniflements autant sceptiques que méprisants ou désapprobateurs, tandis que Dawan continuait de s'approcher du corbeau, sans véritablement le regarder. Il tendit une main vers le visage du Corbeau, mais s'arrêta assez tôt, avant de ramener sa papatte contre lui.
"- Vous êtes au moins une personne que la bataille a épargné."
Il eut une sorte de toux incomplète, ou de sursaut douloureux, qui agita ses épaules et lui fit baisser la tête. Quelques pas en arrière. Lorsqu'il re-leva les yeux, il paraissait un peu plus présent. Moins neutre, aussi. Plus peiné, malgré le sourire qu'il força sur ses lèvres.
"- Vous pouvez également ranger votre arme, Corbeau." Il lui faisait confiance. Une confiance aveugle… À moins qu'au contraire, elle perçoive ce qu'il ne percevait consciemment. Ces quelques subtiles indications dans l'attitude du Corbeau qui pouvaient laisser penser qu'en effet, il n'était pas là en ennemi, pas cette fois-ci. C'était une conviction qui pour lui n'avait pas de fondement. Mais il voulait écouter cette impression, au moins celle-là, pour l'instant. Il voulait, encore une fois, accorder au Corbeau tout l'espoir qu'il avait pour les humains. Et ce, malgré ce qu'il savait de lui. "J'ignore ce qui vous amène, à découvert en un lieu qui ne vous est pas sécuritaire, mais j'aimerais que vous restiez à mes côtés, et pacifique. Ainsi nul ne devrait s'en prendre à vous. Le pouvez-vous ? Je vous soignerais…" Il caressait l'idée que son hypothèse soit la bonne, que l'heure soit venue de cueillir les fruits qui jadis avaient été trop mûrs. Son regard de Lune s'était porté sur la main blessée du Corbeau. Derrière lui, les humains piaffaient, fulminaient, eux qui venaient de voir leurs frères massacrés par les théocrates, eux qui savaient craindre le danger pour survivre. Ainsi l'un d'eux éleva la voix, grondant comme suite à une offense:
"- Tu es complètement fou, baptistrel ! Écarte-toi ! Il est un danger pour nous !"
Mais avant que Dawan ait pu seulement protester, l'un d'eux l'écartait, non sans violence, arrachant un couinement de surprise au petit elfe, pour se jeter vers le Corbeau. |
| | | Aramis Thredë Modérateur Impératrice des Elfes Baptistrelle Chantebrise
| Sujet: Re: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Ven 9 Oct 2015 - 18:59 | |
| Cette bataille avait été... Meurtrière voilà le mot, et même si elle c'était soldé par une victoire des protégés il n'était guère étonnant que les morts, et les blessés des deux camps soient nombreux, et cela représentant autant plus de travail dont Aramis, et ses frères baptistrels devaient se charger, elle aurait aimer participer à cette bataille au fond, pour essayer de sauver des vies, mais elle était encore bien affaiblit depuis Morneflammes… Et elle avait donc dû se contenter d'assurer des soins, mais ce n'était pas une raison pour ne pas faire de son mieux, et son mieux était bien le minimum syndical que pouvait faire Aramis en cet instant pour tout ceux qui s'étaient battu jusqu'au bout.
Et il était évident que ce ne serait pas la dernière bataille, et d'ailleurs une autre se préparait, le siège de Caladon, peut-être que la fin de la guerre approchait, mais quelque chose au fond d'Aramis lui faisait penser que ce ne serait pas aussi simple… Et d'ailleurs elle n'avait plus eu de nouvelle depuis quelques temps de la part d'Aléria, et la chose l'inquiétait assez, Aramis serait bien partit aller voir où se trouvait son amie si le devoir ne la retenait pas ici… Mais il restait que cette pensée ne cessait de tourner dans sa tête. Elle ne voulait pas perdre sa sœur après tout comme elle avait pu perdre Merithyn, ou d'autres ses frères, les dernières années s'étant révélés plutôt meurtrières dans les rangs de la Rhapsodie...
Et elle ne fut interrompu de ses sombres pensées que quand une certain agitation eu lieu en dehors de la tente où elle s'occupait des soins, visiblement dans une tente non loin qui servait aussi d'écurie, Aramis finit rapidement ce qu'elle avait à faire, prit en main sa lance particulière, et sortit de la tente prestemment tout en contemplant la scène qui se tenait devant elle. Tout en analysant calmement les chants nom environnants… Et bien entendu Dawan lui aussi avait pensé de réagir à tout ceci… Et visiblement sa réaction n'avait pas forcément était des plus adéquat vu la réaction d'un humain qui ne fut stopper en plein geste que par la main d'Aramis qui le tira en arrière fermement, alors que les lèvres de cette dernière bougeait... Et après qu'elle ait formulé la note du vent instillant une trêve ne pouvait être brisé elle poursuivit...
« Laissez... » Dit-elle calmement de son ton baptistrel alors que tout le monde se tenait autour de Dawan, et du corbeau. Aramis avança d'un pas de son pas à la fois calme, et vif. Analysant du regard le fameux corbeau… Dawan le considérait comme son ami ? Elle connaissait la réputation de cet homme oui, mais au fond il semblait lui aussi faire partie de ces âmes désespérés qui avaient été asservit par Vraorg, et ses caprices, et de plus il avait quelque chose en lui qu'elle avait du mal à décrire, mais tout d'abord il fallait amorcer cette situation… Car il ne manquerait plus que cela, le sang qui coule... Alors qu'il avait déjà tant coulé...
Et Aramis poursuivit donc calmement, alors que la situation semblait déjà se calmer, peut-être aussi car sa présence assez assuré laisser penser qu'elle avait la situation bien en main...
« Laissez moi m'occuper de ceci, moi, et le jeune Enwr… La bataille est terminé, et il y a déjà eu assez de mort sans en rajouter davantage. Disposez soldat, vous vous êtes bien battu, et méritez de vous reposer. » Fit-elle assez convaincante, et visiblement la tension de la scène s'était plutôt apaisé, mais elle savait bien qu'on ne pouvait pas en rester là... Elle jeta donc un nouveau regard à Dawan, et son esprit fit une conclusion qui amena sa dernière réplique adressé à la fois au corbeau, et au jeune Enwr.
"Il vaut mieux poursuivre cette conversation un peu à l'écard du campement. Je vous prierai néanmoins de déposez vos armes... Et nous pourrons nous occuper rapidement de vos blessures" Finit-elle à l'adresse du corbeau, sans ton était devenu plus apaisant, si après tout il était venu en paix... Cela n'enlevait rien aux actes qu'il avait commit, mais tout homme avait le droit à une seconde chance surtout si les crimes qu'ils avaient commis étaient sous la contrainte du blanc... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Mer 14 Oct 2015 - 17:01 | |
| Que l’un d’en eux s’approche! Le Corbeau, même blessé, avait la ferme intention de leur faire regretter cette menace qu’ils faisaient peser sur sa vie. Il n’était pas dupe; en temps normal, il ne saurait tenir tête à autant d’ennemis au corps a corps. À présent, avec un bras blessé… Il jaugeait cinq mis à mort avant qu’on ne l’abatte… peut-être un peu plus… La scène fut brisée par une intervention inopinée et c’est dans une grande surprise que le chasseur vit apparaitre le petit elfe qu’il avait fauché quelques semaines plus tôt. Surprise de plus; il parlait et pressait en sa faveur. Atterré par la récente journée, l’homme masqué se retrouvait incapable de poussé cette réflexion. L’apprentie baptistrel semblait lui aussi avoir gouté aux récents évènements… Probablement en qualité de soigneur, puisque les Baptistrel était proscrit de meurtre. La foule pressait vers la fin du Corbeau et ce dernier gardait sa position, sa nouvelle lame retourné de façon à longer son avant-bras, Ergot fermement tenu dans sa main tremblante, de fatigue et de douleur. L’intervention de Sywel était inefficace, la peur était trop grande, la haine était trop forte. Un homme s’élança, le Corbeau fléchit ses muscles, paré à labourer le ventre de son agresseur d’une puissante tranche verticale.
Une apparition et une sommation plus tard, son ennemis avait été repoussé, repoussé par… Une elfe? C’est vrai… Ces derniers proliféraient dans le Protectorat… Normal donc d’en trouver si facilement. Ils étaient plus que rare dans la Théocratie, et outre l’inventeur, sa fille et l’intendante, le Corbeau n’avait pas croisé de membre de cette race depuis la Grande Guerre. Et voilà que deux d’entre eux se manifestaient pour lui sauver la vie… Et bien… Il aurait tout vu. Au moins, contrairement au petit elfe, la nouvelle arrivante semblait avoir un poids tangible dans la balance des pouvoirs chez les Protégé… Une Supérieur Hiérarchique dans ce cas, d’une quelconque façon que ce soit. Les soldats protégés quittaient très lentement les lieux, ne lâchant pas l’intrus des yeux, lui qui était toujours sur ses gardes malgré les demandes des Elfes. Il songeait à ses options, à savoir s’il profitait de la situation pour quitter ou non. Blessé, il ne pourrait pas aller bien loin, et encore moins retrouver Souffle… Si ce dernier n’avait pas été fauché comme… Comme elle… Atterré, nerveux et triste, il laissa Ergot choir au sol, et plaça la lame sans fourreau dans son dos, la faisant tenir dans les courroies de son carquois. Deux secondes après avoir reposé au sol, Ergot repris sa forme animal, et retourna se percher sur son propriétaire sur l’épaulette droite partiellement brisé du chasseur, silencieux comme toujours. Nox fit de même, sur l’épaule gauche de l’homme.
Dans un regard lourd de méfiance, l’homme masqué suivit la femme elfe et l’apprentie vers la section périphérique du campement. Les hommes étaient moins nombreux, ils seraient donc plus calme… Il haïssait se sentir de la sorte incapacité par son propre corps, mais il connaissait depuis longtemps ses limitations. Il se sentait amer, triste, confus, et surtout, il ne savait quoi faire. Il était un Renégat Théocrate, un ennemi des Protégés… Et avec tout cela, il était censé représenté le Grand Esprit du Vent? Il avait peine à le croire. Ce dernier l’avait choisis, Certes, mais pendant trois ans, il était resté silencieux. Il avait marqué le Corbeau pareil à un éleveur marquant ses bêtes, puis l’avait laissé à son triste sort. Il pasa son regard sur la femme, puis sur le petit elfe. Il garda son attention sur ce dernier, curieux comme à son habitude.
-Le Corbeau croyait que les Baptistrels ne pouvaient pas mentir… Pourtant, ce que vous avez dit était faux, Sywel… Le Corbeau n’est pas votre ami…
Écho projeta sa voix dans toutes les directions, voix qui trahissait sa fatigue et son amertume. Ferme, il n’en restait pas moins que sa stature en avait pris un coup. Il ne duperait personne à jouer sur la peur en ce moment. Il était un oiseau cloué au sol, et donc une proie facile, il devait ajuster son mode réflexif à cette situation contraignante. Survivre avant tout… Mais pour quoi faire? Il avait perdu ses amis lorsqu’il avait fui l’affrontement, alors que le Grand Esprit du Vent lui avait prêté le Don d’une présence impalpable momentanément. Verith de l’Ire, Cynoe l’Améthyste, Alford Gorder, Merythin même, qui avait pris un chemin différent du siens suite à la résurrection de Wintel et de la Kohan. Ironiquement, il s’Agissait là en grande partit des Marcheurs… Le Corbeau ne savait pas si ces derniers avaient été frappés eux aussi de vision, mais il se doutait qu’il ne devait pas être le seul à avoir été contacté par son Esprit Supérieur lié. Il n’avait nul lieu où aller, et personne à rejoindre. Il était seul… À nouveau…
Le chasseur trouva une vieille caisse de bois ternis par l’eau et s’y assit. Il commença à détaché la partie droite de son armure à écaille, afin de libéré son bras, chose qu’il fit. Ses oiseaux s’envolèrent, le laissant travaillé par la même occasion, même si Nox semblait ne pas vouloir quitter le chevet de son maitre blessé. Avec sa tunique tranchée, ce ne fut pas bien difficile de dénuder son bras. Douloureux, certes, mais non complexe. Il surveillait sans relâche les environs, peu envieux d’être pris de court alors qu’il était vulnérable.
-Il vous laisse le soigner, mais il n’a pas l’intention de rester ici. Venir était une erreur. Le Corbeau quittera après avoir reçu les soins que vous lui offrez.
Son bras droit, couvert de cicatrice et de peau boursoufflé, bleuté ou rougie par moment était exposé. Couvert de sang séché, la plaie sur son épaule était en partie ouverte. Du sang frais ruisselait le long de son biceps développé. La plaie s’était sans doute rouverte plus tôt. Maintenant qu’il se concentrait sur cette dernière, il réalisa qu’elle était beaucoup plus douloureuse que ce à quoi il s’attendait. Évidemment, sous son masque, sa douleur ne pouvait être perçue par ses traits tirée. |
| | | Dawan Sywel Baptistrel Chanteciel
| Sujet: Re: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Sam 17 Oct 2015 - 13:18 | |
| Pas eu le temps de réagir, la voix de la Cawr s'élevait pour plaider en leur faveur. Etrangement, elle disposait de plus d'écoute que lui. Le petit elfe avait perçu l'utilisation du ton baptistral, cette espèce d'écho que même les oreilles un peu sensibles pouvaient percevoir, cette inflexion particulière de la voix. Il doutait que son emploi eut réellement été nécessaire, la seule présence de sa haute silhouette emplie de magie et de son attitude inflexible étant largement suffisants pour imposer respect et résignation. Lui, il était tout petit, tout doux, il devait donner l'impression d'un avis tout juste suggéré, facilement balayable. Néanmoins, il ne songea pas changer pour davantage ressembler à la Cawr. Si changement il devait y avoir, il se ferait de lui-même. En attendant, pas question de se forer la main. Il était ce qu'il devait être, et Aramis de même.
Il suivit ses deux camarades, silencieux, le regard lointain. La vérité ? Avoir été ainsi bousculé sans sommation par des confrères du même camp que lui le laissait tout tourmenté. Où allaient-ils, si même en ces terres, si même entre eux, ils étaient incapable de fraternité ? Oh, que les Huit les protègent… La bouche entr'ouverte, il regardait frénétiquement autour d'eux, attiré par le moindre bruit, la moindre voix qui sortait du lot. Il n'écoutait pas vraiment les mots, ce n'était qu'une musique un peu lointaine, mais fort jolie, pour servir d'arrière-plan à son chagrin d'amour. Celle du Corbeau, toute proche, eu d'abord une réponse silencieuse. Il faisait vraiment une note très particulière, avec Echo. Eh bien, pourquoi ne l'utilisait-il pas à nouveau ? C'était le moment, là. La musique attendait sa voix. L'Enwr comprit alors que peut-être il pouvait provoquer le retour de la voix du Corbeau. Qu'avait-il dit, précédemment..? Il s'en souvint. Alors, sans que cela paraisse avoir de déclencheur tant il avait mis de temps à réagir, il se tourna vers cet humain-là, ses yeux gris levés vers son masque, qu'il pouvait enfin discerner de près. Tout calme, comme parlant de la pluie et du soleil, il expliqua alors:
"- Ne vous en faites pas, je n'ai pas trahi mes convictions. J'ai exprimé mon ressenti, une émotion qui m'est propre, et qui se désintéresse de retour de votre part." Ce qui se traduisait ainsi: "Que vous m'appréciez ou non, que vous me plantiez une flèche dans l'épaule ou non, vous restez en mon coeur comme restent les amis. Cela vous ennuie ?"
Bientôt, celui qu'il avait connu théocrate trouva un endroit où s'installer. Dawan eut un haussement de sourcil un peu surpris. Sincèrement ? S'il avait pesé le poids d'un humain, il ne se serait pas aventuré à s'assoir là. La caisse paraissait n'être pas des plus solides. Ramenant son attention vers les bruits de cuir et d'attaches de l'armure, il vit bien assez rapidement la blessure qui leur était offerte. C'était assez laid, il fallait le dire. Mais pas assez grave ou délicat à soigner pour que Dawan ne puisse s'en charger.
"- Laissez, Cawr Aramis, je m'en charge. Gardez vos forces pour des blessures qui me seront inaccessibles."
Il se rapprocha, usa silencieusement de l'inspicio pour vérifier qu'aucune lésion ne lui échapperait. Ce faisant, il voulut vérifier quelques éléments auprès du Corbeau:
"- Vos amis ils n'ont rien ? Voudrez-vous que je le vérifie ? " Il évoquait les oiseaux, principalement, ceux que lui avait pu connaître. Il n'avait pas suffisamment pris le temps de les observer pour être certain de leur état.
L'inspicio cessa assez vite, et les mouvements de main de Dawan au-dessus de la blessure laissèrent place au chant de son qui lui était si commun. |
| | | Aramis Thredë Modérateur Impératrice des Elfes Baptistrelle Chantebrise
| Sujet: Re: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Sam 17 Oct 2015 - 18:59 | |
| Cet homme était tout sauf rassuré, mais cela Aramis ne pouvait que le comprendre, ce corbeau n'était pas après tout en terrain ami, et il avait beaucoup à se reprocher, même par la faute de Vraorg, mais pour sa part elle ne lui ferait rien. Elle n'allait pas lui faire de mal, et elle n'en voyait pas l'intérêt car comme elle l'avait dit bien trop de sang avait coulé. Et elle ne comptait sûrement pas laisser cet homme, ou d'autres hommes faire encore couler le sang dans le camp. Dawan quand à lui, connaissait cet homme. Aramis avait probablement le droit de s'inquiéter de comment Daan avait pu connaître un homme comme cela, mais après plusieurs années à fréquenter le jeune Enwr, elle savait que si elle devait s'inquiéter de chaque chose sortant de l'habituel ayant un rapport avec lui elle n'en aurait pas fini. Et il ne faisait aucun doute qu'Eawyn avait dû tenir quelques mots à ce sujet au jeune Enwr. Eawyn, il faudrait qu'elle ait une longue discussion avec son frère baptistrel pensa t-elle, eux deux étaient peut-être d'un élément assez contraire, l'un attiré par la terre, l'autre par le ciel, mais cela ne les empêchaient pas de s'entendre à merveille, même si leur relation était particulière.
Pas l'ami de Dawan ? Elle écouta d'une oreille distraite leur conversation, visiblement cet homme voulait mettre les points sur les « i », mais Dawan n'avait sûrement pas menti. Et personne parmi les siens n'aurait pu mentir pour une chose aussi légère. Et le jeune Sywell ne tarda d'ailleurs pas à le confirmer. Ce dernier considérait Saemon comme un ami. Qu'après le sentiment ne soit pas réciproque, cela n'appartenait qu'au corbeau, mais après il est vrai qu'une amitié unilatéral lui paraissait assez étrange au fond à elle aussi.... Pensa t-elle alors qu'elle ressentait les doutes de l’homme par son chant nom, les sentiments de ce dernier étaient si présent qu'ils aurait été dur de toute manière de ne pas les sentir…
Et le corbeau s'assit donc pour se faire soigner en précisant qu'il ne comptait pas rester ici…
« Et que comptez vous faire par la suite ? Avez vous au moins une idée de ce qu'il faut faire ? » Demanda t-elle calmement au corbeau alors que Dawan s'occupait des soins du corbeau, et de ceux peut-être des animaux de ce dernier. Oui cet homme semblait, et pas que semblait, il était perdu. Il faisait partie de ces âmes égarés… Qu'adviendrait-il de lui ? Et aussi, elle sentait quelque chose en lui… Quelque chose d'étrange, mais qui semblait avoir un écho en elle… Elle ferait probablement mieux de ne pas juste se contenter de le faire soigner, et lui dire au revoir… Sachant qu'il allait encore mener une vie terrible, après tout quel autre choix de vie aurait un homme seul, et qui se considérait ennemi de tous par des temps pareils ?
Car elle se doutait bien de la voie qu'il suivrait, et elle ne devait pas laisser ainsi un homme dans l'erreur sans essayer de l'aider.
« Dîtes moi corbeau… Au fond n'aimeriez vous pas qu'on vous offre un espoir de repartir sur de bonnes bases ? Plutôt que de continuer ainsi, et de ne courir qu'à vôtre propre perte... » Dit-elle réaliste. Avant de se rapprocher de lui, et d'achever fermement. "Regardez dans quel état vous êtes. Pensez vous que vous aurez la chance de vous en sortir vivant à chaque fois? Avez vous sans cesse envie de vivre comme une bête traqué de tous? Et au final quelle satisfaction avez vous de vivre une telle existence? Si c'est pour que cette dernière s'achève de manière tragique, et sans aucun accomplissement. Sans joie, et sans espoir..." Dit-elle d'un ton tout à fait maîtrisé. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Mar 20 Oct 2015 - 1:50 | |
| Un avis restait un avis il fallait croire… Même aux « yeux » de la magie. C’était bon à savoir à bien y penser… Les baptistrels étaient des êtres étranges. Trois ans aux cotés de Merithyn et pourtant, il n’avait jamais totalement compris l’étendu de la puissance de ces êtres. Bon, Shadowsong avait été vampirisé et avait perdu une partie de l’essence baptistral selon l’avis du Corbeau. Autre que son ami, les seuls Baptistrel qu’il avait rencontré avait été à l’âge d’argent, lors du Sommet des Chefs, où il avait tous été là… Et plus récemment, son affrontement contre le Baptistrel de terre, ironiquement, le maitre de Dawan Sywel. À bien y penser, l visage de l’Elfe pouvait lui énoncer de vague souvenir, mais sa peine et sa rage étaient trop vive pour qu’il songe plus intensément à si il se rappelait pertinemment du visage de cette femme. Bon… Disons qu’il s’en souviendrait sans doute facilement vu la… Poitrine généreuse de l’elfe. Mais même cela ne surgissait pas en son esprit au moment présent. Il était loin dans son esprit, perdu, triste… Il n’y avait nulle place pour la luxure ou les arrières pensées. L’apprentie Baptistrel parlait de principe qui aux yeux du Corbeau n’avait ni sens ni but. Pour le chasseur, l’elfe parlait pour parler. Sa conception gênait cependant l’homme blessé, qui se retrouva incapable de laissé passer pareil réflexion.
-Oui, Cela ennui le Corbeau… Vaine conception, de quoi vous mettre dans des situations où les lames dansent, baptistrel.
Sa voix partie en tous sens comme toujours lorsque le Corbeau portait Écho sur son visage. Il jeta un coup d’œil à Nox et Ergot. Le premier, nerveux, était beaucoup trop actif pour être blessé, autrement, il se plaindrait comme il le faisait si souvent. Une petite coupure et l’oiseau réclamait de l’attention, un peu à la manière d’un chien, ou d’un jeune enfant. Quant à Ergot, l’état du métal de l’arme se reflétait sur la robe plumeuse. Impeccable, l’oiseau immobile fixait son propriétaire, attentif de ses gestes, prêt à bondir et être transformé en arme.
-Non… Ces oiseaux sont moins stupides que le Corbeau qui les possède. Ils savent se conserver.
Ses yeux restaient dans le Néant devant lui. Il songeait à Diès, et à quelle horrible destin l’avait attendu sur le champ de bataille. Elle avait été son amie longtemps, et à présent, devant ce vide, élargi par l’absence de Souffle, il se sentait de nouveau submergé par un mal violent. Il en oubliait sa propre condition physique pour ne se concentrer que sur le mal qui rongeait son esprit. Il était fatigué, affamé, blessé, mais il ne pouvait se permettre de baisser les bras… Son ami équin était encore là, quelque part sur cette terre. Elle lui parla, mais le chasseur ne réagit pas. Ce qu’il fallait faire? Elle lui demandait réellement pareil chose? C’était une simple phrase, mais le Corbeau la jugea horriblement déplacé. Il ne répondit pas à la question de la femme. Il sentait la colère reprendre le dessus sur sa peine, mais il se contenait, il le devait. Chaque mots qui suivis, sortant de la bouche de la baptistrel vint percuter l’esprit fragilisé du chasseur. Comme la morsure de millier de fourmi, chaque paroles arracha une parcelle de raison au Corbeau. Incroyablement patient de nature, cet aspect n’était pas du tout présent dans cette scène. Ce n’était pas une partie de chasse, ou l’homme prenait plaisir à prendre son temps, ou une rédaction complexe d’une histoire ancienne. Non, il s’agissait de parler du Corbeau, de ses intentions, de son futur, de ce qu’il était. Et pour cela, la patience avait disparue.
-ASSEZ!
Nox et Ergot s’envolèrent brusquement. L’ordre tonna comme un roulement de tonnerre. Ayant perdu la maitrise de lui-même, le grand homme se dressa vivement sur ses pieds à une vitesse folle et empoigna l’elfe à la gorge, serrant sèchement la trachée de cette dernière de sa main gauche ganté de cuir. Il ne forçait pas à son maximum, même sur le coup. Néanmoins, la pression de sa main devait être suffisante pour être douloureuse. Il planta sauvagement son regard dans les yeux de la chanteuse, le souffle court, le cœur battant, la rage au cœur. Une douleur vive le prit à son épaule : son bras n’était pas encore totalement guéri. Il lâcha sèchement la guérisseuse, toujours aussi furieux.
-Assez… Qui êtes-vous pour Juger le Corbeau??? Qui êtes-vous pour prétendre le connaitre?
Il respirait profondément. La colère le faisait frissonner et hérisser le poil sur tout son corps, enfin… le Poil qui lui restait sur les parties des peaux encore intacte, donc très rare. Il avait les poings serré, et sa mâchoire se serrait fermement sous son masque entre chaque intonation. Sans lui laisser le temps de répondre, il enchaîna aussitôt.
-La joie?! L'espoir?! Aider le continent est la raison pour laquelle il est coincé avec de l’acier au visage et la chair tordue! C’est la raison pour laquelle Vraorg l’a écrasé comme un insecte et soumit comme un chien! Lui et tous les Marcheurs! Aider est ce qui lui a fait perdre ses amis! C’est ce qui lui a fait perdre sa fille!
Il criait, et il s’en fichait éperdument. Il avait l’impression de se faire donner la morale, et il en avait beaucoup trop sur le cœur pour se terrer dans le silence. Sans s’en rendre compte, alors qu’il hurlait sa peine, des larmes avaient commencées à couler, s’amassant sous ses yeux dans un creux de son loup d’acier, avant de couler par le trop plein le long de l’acier placardé à même sa peau.
-Juste... Disparaitre... Quelque part... Juste... S'envoler...
Il respirait difficilement. Sa voix était devenue rocailleuse et faible sous l’effort, devenant alors encore plus étrange une fois filtré magiquement par Écho. Tremblant, il recula, perdit pied et s’écrasa contre la caisse, qui éclata en morceau sous l’impact. L’homme s’écrasa lourdement sur le dos, le souffle coupé. Les yeux embué, il fixa le ciel, sans même tenter de se relever. Il avait encore une fois tout perdu. Il avait trop mal, il était fatigué. Il souhaitait simplement que la terre l’engouffre, apaise le feu qui coulait contre son visage, le magma qui lui rongeait les tripes, la tornade qui lui tordait le cœur… Quelque chose en lui venait de briser : il se sentait vide, horriblement vide. Ses pensées résonnaient en écho dans son esprit, sans jamais se taire, sans jamais disparaitre. Triste, misérable, pitoyable, tel qu’il le fut toujours. |
| | | Aramis Thredë Modérateur Impératrice des Elfes Baptistrelle Chantebrise
| Sujet: Re: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Mar 20 Oct 2015 - 18:36 | |
| Il est vrai que pour les situations dangereuses, Dawan avait un certain talent pour s'y mettre assez fréquemment, et jusqu'au cou, mais bon. Cet homme aurait-il préféré sur l'instant qu'on le transperce au lieu d'essayer de le sauver ? Soit Dawan devrait quand même apprendre la prudence un jour cela serait salutaire, mais...
« Certes Dawan peut faire preuve d'une certaine imprudence, mais il faut néanmoins remarquer que sans son intervention à vôtre égard j'aurai été en peine de vous venir en aide, car au final Sywell vous a sauvé en prenant vôtre défense. Et m'a ainsi permit d'avoir le temps d'intervenir en vôtre faveur. » Dit-elle calme, de ce ton n'évoquant rien d'autre qu'une évidence, une vérité vraie. Son visage était placide, prenait-elle la défense de Dawan ? D'une certaine manière oui.
Et pour le souligner il était bon de savoir que les animaux n'avaient pas besoin de soins, cela voulait dire qu'ils n'étaient pas blessés au moins, elle avait vu l'autre bête morte qui visiblement était un compagnon du corbeau, et comprenait que cela puisse le peinait. La guerre était injuste pour tous.
Mais cela ne la détourna pas de son envie du moment, celle de mettre les poings sur les « i » avec cet homme, et surtout de voir la réaction de ce dernier, après tout l'on parlait d'un homme, non d'un caillou. Il avait des émotions, Aramis était consciente de toucher probablement un point sensible, mais ne valait-il pas mieux que le venin sorte, de même que la douleur ? Car c'est seulement ainsi que l'on pourrait faire quelque chose.
Et elle sentait par le chant nom en faisant un effort que l'homme commencer à s'énerver, prudente, et voyant ses réflexes de guerriers de réveiller Aramis tendit ses muscles imperceptiblement alors qu'elle parlait.
Et c'est ainsi que quand il voulu la prendre à la gorge, d'un geste naturel, fluide, sec, mais pas violent. Elle attrapa le bras de l'humain volant dans sa direction, et le bloque de son bras gauche. Un mouvement supplémentaire, et elle aurait pu faire une clé de bras pour le jeter au sol. Mais elle attendit plutôt qu'il s'apaise, près à réagir s'il poursuivait ses actions agressives. Mais visiblement il relâcha, et elle le laissa faire. Visiblement il avait finit par s'apaiser.
« Je pose les questions qui doivent être posé, je me préoccupe de vous, vous considère comme un homme, et non comme une bête à abattre. » Commença t-elle à dire encore maîtrisé, et d'un clair.
Elle comprenait néanmoins sa douleur, avoir subit l'esclavage, avoir perdu ses proches, avoir souffert. Cet homme ne méritait pas ce qu'il avait subit, ce qu'il avait subit l'avait transformé, cet homme avait souffert, et elle avait pitié de lui raison pour laquelle ses traits s'adoucirent légèrement, mais elle resta prudente. Cette homme lui inspirait d'une sincère compassion, mais restait dangereux.
« Vous ne pourrez pas continuer ainsi, c'est la vérité. Ils vous traqueront, et finiront par vous tuer. Et jusque là vous serez livré à une existence de fugitif... Je peux vous aider, vous donner une chance. Acceptez-là… Nous vous tendons la main, je ne vous dit pas que cela sera facile, mais avez vous d'autres options plus enviable ? » Demanda t-elle. Elle en doutait personnellement, elle voyait bien dans quelle situation peu enviable il était, même pas besoin de lire son chant nom, il suffisait de le regarder...
Elle se rapprocha donc calmement, mais pas trop, et ajouta en glissant une note apaisante pour que l'homme voit sa colère actuelle s'apaiser, de même que ses troubles intérieurs.
« Vous n'êtes pas un monstre, vous êtes un homme. Je veux vous aider, vous donner un espoir. Prenez le comme vous le désirez, mais vous méritez une seconde chance, il faudra faire des efforts oui, la chose ne sera pas aisé certes, mais c'est une chance qui se présente à vous. Je peux comprendre que vous ayez peur, mais je si vous acceptez je ferai tout ce qui est mon pouvoir pour vous aider… Je vous demande juste d'y réfléchir, prenez le temps qu'il vous faut si nécessaire pour peser le pour, et le contre. » Et elle laissa ensuite planer le silence, regardant Dawan pour voir s'il allait bien, et se concentrant ensuite sur le corbeau en attendant la réaction de ce dernier. |
| | | Dawan Sywel Baptistrel Chanteciel
| Sujet: Re: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Sam 24 Oct 2015 - 13:38 | |
| Il n'avait pas répondu à la remarque du Corbeau qui soulignait le manque de confiance de ce dernier envers l'amitié instinctive qu'il mettait en oeuvre. Exprimer son avis n'aurait sans doute pas servi à quoi que ce soit, et il n'avait pas spécialement l'envie de changer le point de vue de cet humain à ce sujet. Pas à ce moment, où les soins importaient plus que les opinions. D'autant qu'il craignait de brusquer un peu son patient, voire de se montrer moqueur. Parce que sérieusement… Sa conception, le mettre dans des situations où les lames dansaient ? Qui d'eux deux dansait le plus souvent au milieu des armes ? Et surtout: qui faisait danser lesdites lames ? Non seulement il se protégeait de bien des armes en les faisant ses alliées, mais de surcroit il évitait à d'autres de se retrouver face à une arme en n'en tenant pas. Si le Corbeau craignait vraiment pour lui, pour son intégrité, il aurait fallu qu'il revoie qui avait la conception du monde la plus dangereuse.
Elevant son chant, le petit elfe put songer qu'il y avait tout de même en cet Homme la bonté qu'il avait estimée en le rencontrant la première fois, si ses camarades étaient indemnes. Puis il ne songea plus, tout à la mélodie, à l'alliance des notes les unes avec les autres, à ce mélange de soutien et de guide qu'elles devaient apporter à la magie pour que cette dernière apaise la peau et les chairs du Corbeau. Une pointe de tendresse supplémentaire, et la plaie se refermait peu à peu, et le sang cessait de couler pour alimenter à nouveau cette partie de corps. Les mots de la Cawr, il les entendit vaguement, mais n'y porta pas attention. Il se doutait, néanmoins, de ce dont il était question. Des interrogations qui venaient naturellement face au Corbeau, mais qu'il n'avait pas posées par souci pour ce que son patient voulait ou non aborder. Il restait discret, muet ? Soit, il avait respecté son choix. Mais si Aramis posait tout de même la question, c'était sans nul doute qu'elle avait perçu une note qui la poussait en ce sens, et la légère bousculade devait valoir le coup. Dawan fut comme projeté en arrière par le choc entre le soudain cri du Corbeau et son chant. Bruit d'ailes qui s'échappaient… L'Enwr était tout abasourdi. Il mit un moment à stabiliser à nouveau tant son corps que son esprit. Lorsque ce fut fait… Il découvrit la Cawr, maintenant celui qui avait visiblement voulu lui porter atteinte. La colère du Corbeau était perceptible jusque dans son souffle. Le petit elfe resta immobile, frappé par les mots comme par autant de flèches comme l'histoire de son ami se dessinait peu à peu. Quel étrange sentiment que celui de l'évidence pourtant jamais explicitée, ce qui existait depuis toujours, sans être nommé. Etait-ce là la raison de l'intuition qui avait poussé Dawan vers lui la première fois ? Peut-être. Les larmes, il les perçut, tant dans la voix que sur le masque.
Il n'eut pas le temps d'agir. Et bon sang, si on l'écoutait, quand il pensait ! Il l'avait dit pourtant que cette caisse n'étai pas fiable ! Enfin, il l'avait pensé ! D'un bond, il revint vers son patient. Durant ce bref bond, il eut, un bref instant, une rétrospective d'un instant déroulé… Cinq secondes plus tôt. Il revit la chute, il entendit à nouveau les ultimes mots du Corbeau. Mais il les entendit avec une autre voix, sa voix. La voix d'un Dawan. S'agenouillant, il ignorait que dire, que penser, pour cet Homme qui avait ses mots. Il reprenait, mécaniquement, le chant de soin, pour finir son travail et apaiser la douleur qui ne devait guère aider son ami. Là, non seulement il n'entendit plus ce qui se disait, mais il ne perçut pas même le regard de la Cawr. Ils pouvaient encore parler, sans souci… La plaie acheva tôt de se refermer intégralement, il dut tout de même continuer pour les divers hématomes, pour que toute douleur quitte cet endroit au moins. Mais l'épaule apparaissait comme neuve. Quand la magie lui rendit l'écho d'un corps totalement guéri, de chaque élément à sa place, son champ changea, néanmoins. Il se mua, lentement mais sûrement, en un chant qui avait jadis apaisé son âme. Il fallait qu'il apaise celle du Corbeau. Ses mots étaient siens, leurs âmes devaient être plus semblables que ce que l'homme en noir voulait admettre. Le chant se para de mots, en langue commune. C'était un chant humain, peut-être pas très connu. C'était sa jolie Luna qui le lui avait appris. Il était doux, si doux... |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Lun 9 Nov 2015 - 18:25 | |
| Vue de l’extérieur, l’on pouvait voir une mère querellant son fils, une amie rosser son partenaire pour redresser sa conduite. Or, l’elfe n’était pas la femme du Corbeau, ni son amie, ou sa partenaire et encore moins une proche à qui il accordait de l’importance. C’était une inconnue qui reprochait à un ennemi ses actions passées. En l’Écoutant, l’homme s’était lentement redressé, d’Abords en position assise, puis sur ses genoux, maladroitement. Il fixait le sol, car lever les yeux en reviendrait au même que d’analyser la poussière gisant à même la terre. Il entendait ce que lui disait la baptistrelle, il comprenait en partie ses mots, mais aucune réalisation ne venait. Les sanctions résonnaient dans son être sans trouver cible. Ultimement, les mots ne causèrent point de changement, mais érigèrent des colonnes de doutes, ce qui était un bon début. Elle lui demandait ce qu’il prévoyait faire? Il y songeait à ce moment précis. Il avait passé son avant midi à songer à ses amis, Merithyn et Verith. Le premier avait quitté la tente de commandement suite à la résurrection de Wintel et de la Kohan, juste avant que le chasseur ne soit la cible de la vision du Grand Esprit du Vent. Sans ses amis, il se sentait faible sans eux.
Diès en moins, c’était une alliée en moins, un soutient ayant cédé, une lumière en moins dans les ténèbres. Depuis longtemps, il n’avait pas eu à choisir, à penser. Mais il ne se faisait pas d’idée à ce sujet : Vent gardait un œil sur lui, il lui avait fait clairement savoir. Ses redevances étaient dirigées vers le Grand Esprit et plus sur une créature physique. L’elfe le questionnait et le Corbeau songeait. Ses amis en moins, à quoi pouvait-il se rattaché? La réponse vint d’elle-même : le passé. Les êtres qui l’avaient peuplé plus précisément. Dans un passé rapproché : Souffle et l’Épervier. Il devait trouver le premier à tout prix… Quant à la seconde, il ne savait quoi penser… Il avait néanmoins un objectif à court terme, il ne lui manquait plus qu’une raison de vivre… Ou de mourir… « Juste » une raison. Il songeait à cela de façon froide, sérieuse, malgré son esprit bouillonnant et dérivant. La Mort serait louable… Sombre, sombre pensée…
-Il… Il ne veut pas… Il ne veut plus…
Il tremblait. Sa voix aussi. Il n’avait rien de menaçant. Une pâle copie de l’image qu’il avait présentée à Sywel la première fois. Il inspira profondément en tentant de reprendre le contrôle sur son corps qui ne lui répondait plus. Une soudaine vague d’apaisement l’envahit alors que le chant du petit elfe se levait en l’air. La magie baptitrel sans aucun doute… Le chasseur le devina sans mal, car habituellement, dans pareil situation, entendre chanter l’aurait simplement rendu violent. Qu’avait-il contre le petit elfe au juste? Comme si le Corbeau avait toujours une irrépressible de lui écraser le visage à chaque fois que ses yeux croisaient ceux de Dawan Sywel.
-Il a tout perdu… Il veut retrouver ceux qu’il a blessé… Il veut se repentir… Il veut la paix…
Sa voix avait été un souffle de plus en plus dur et concret. Un grognement à la fin. Verith avait créé jadis un bassin en lui, un réservoir d’Ire, ou plutôt, il lui avait enseigné à entreposer cette haine, cette colère, et de la catalyser en énergie, en détermination, en puissance. Le chant était pourtant d’une douceur inouïe, assez puissant pour garder le feu au port et empêcher conséquemment de dévorer l’homme en noir. Ce dernier posa une main sur l’écaille rouge qui protégeait sa poitrine, songeant à son Salvateur, reconnaissant pour ses enseignement, triste à l’idée du sort qu’il subissait à chaque instant sous le joug du Blanc. Sous une pulsion, une pensée soudaine, le chasseur exténué se dressa de toute sa taille, surpassant les environs, grande silhouette encadré de ténébreuses bêtes.
-Le Corbeau aimerait savoir ce que vous avez en tête, baptistrelle…
Il tourna son visage vers l’elfe, une expression de folie flottant sur ses pupilles.
-Il désir vengeance, rédemption… Le Corbeau ne sera pas un chien des Protégés… Mais il peut être un fléau pour les Théocrates…
Cette fois, c’était la colère pure qui avait jaillit sous forme de mots. Il avait serré les poings à faire gémir le cuir qui les recouvraient. Il sentait toujours une tension à son épaule, mais s’était normale, considérant qu’elle devait normalement être tranchée en ce moment. Le petit baptistrel avait fait du bon boulot… Ironiquement, la seule chose que le chasseur avait fait pour lui, c’était justement de lui mettre un bras en compote. Était-il désolé? Pas vraiment… Sywel aurait pu se sortir de la situation alors qu’il avait été confronté à lui. Il lui avait laissé une chance, mais l’idiot l’avait ignoré… Néanmoins…
-Le Corbeau… S’excuse pour son attaque… Sywel… Et… Ahem… Vous remercie pour les soins…
Oui, ce n’était pas quelque chose de spontané qui était sortie de sa bouche. Il avait forcé pour s’excuser, il jugeait la chose assez importante pour qu’il agisse ainsi. Essayer de changer… Essayer… |
| | | Aramis Thredë Modérateur Impératrice des Elfes Baptistrelle Chantebrise
| Sujet: Re: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Mer 11 Nov 2015 - 18:49 | |
| Aramis était satisfaite de voir que Dawan malgré ceci ne perdait pas son objectif du moment, et poursuivait avec dévouement ses soins, au moins cela fait une bonne chose de faîte, quand à la suite. Sywell entonna un chant humain, Aramis supposa que ce n'était pas le meilleur moment pour cela, mais comme les deux baptistrels à leur manières faisaient en sorte d'apaiser le corbeau. C'était tout çà fait approprié finalement… Et visiblement cet homme que l'on nommait corbeau avait grand besoin de cette chose que l'on nommait soutien, et une certaine dose de compassion. Jusqu'à où pouvait être poussé un homme quand la vie se montrait cruelle, et injuste… Cela Aramis ne le savait que trop bien, et l'homme qui se tenait devant lui était un exemple parfait de ceci… Qu’est-ce que Merithyn aurait fait s'il avait encore était là? Pensa t-elle un instant avec une certaine tristesse… La seule certitude qu'elle avait c'était qu'il aurait été moins rentre dedans qu'elle, mais pas moins efficace pour autant. Et Aléria aurait sans doute aussi user de diplomatie, quand à Eawyn… On pouvait donc dire que chaque membre de la Rhapsodie aurait eu sa manière d'agir. Et elle ferait tout pour que famille baptistrelle n'ait plus à souffrir si elle le pouvait...
Et cet homme sombrerait, et continuerait à sombrer en faisant sombrer d'autres hommes si rien n'était fait, Aramis n'avait qu'une chose à dire devant ceci. Inacceptable, une vie gâchée, et qui gâcherait tant d'autres vies dans son éventuelle, et probable chute si rien n'était fait. Le fait de devoir aider cet homme à bien y réfléchir était autant acte de compassion, que devoir de la part de la baptistrelle… Plus elle le voyait, et lui parlait, et plus elle savait qu'elle ne devait pas le laisser dans l'erreur, car cela serait intolérable, et immoral…
Et elle ne se permit guère de percevoir les pensées que l'homme inscrivait dans son chant nom, mais il ne fallait ni être baptistrel, ni devin pour se douter que cela devait soit bouillonner soit être trouble dans l'esprit de l'ancien théocrate. Et cela montrait au moins que lui-même réfléchissait, qu'il doutait, et qu'il n'était guère perdu. Qu'il n'était donc pas un de ses fanatiques de Vraorg prêt à mourir, et faire tout ce que son maître désirait. Des fanatiques qui n'avaient rien à envier aux alayiens, et qui étaient encore plus immorales que pouvaient l'être ces derniers en un sens…
Ne plus vouloir… Cet homme ne voulait plsu de tout ceci comme il le disait… Cet homme semblait si misérable en cet instant… Tremblant, et presque prêt à s'effondrer… C'était un homme après tout pas une machine froide, et sans émotion, et cet homme semblait avoir atteint son point de rupture, et Aramis n'était pas mécontente d'avoir user de son chant pour essayer de l'apaiser pour son bien. Si cela pouvait au moins lui permettre d'être provisoirement moins tourmenté ce ne serait guère un mal, bien au contraire.
Et l'homme dit donc ce qu'il désirait, retrouver les siens, retrouver la paix. Et il avait tour perdu, hélas tant d'autres hommes pouvaient tenir ce discours par les temps qui courent… Néanmoins aussi désespéré que son état puisse paraître, Thredë était certaine que cela pourrait être arrangé avec beaucoup de détermination. Et soyons franc en plus d'être têtu elle ne lâchait jamais quand elle s'engageait dans quelque chose. Et alors que l'homme lui demandait ce qu'elle avait en tête Aramis dit clairement.
« Je ne vous offrirai pas la vengeance, mais la rédemption ça je vous l'offrirait volontiers. Je veux vous offrir une chance de partir d'un nouveau pas, une chance de « vivre », et non simplement survivre. Je veux vous redonner espoir, vous donnez envie d'avancer, et de trouver ce que vous cherchez tant. Voilà ce que je veux. Et pour cela vous serait dans l'obligation de venir avec moi au protectorat pour que je puisse vous venir en aide... Reste à savoir si vous êtes prêt à l'accepter. Mais une fois au protectorat, vôtre avenir finira par vous appartenir, ce sera alors à vous de décider ce que vous en ferez. » Acheva t-elle.
Puis elle sourit calmement en voyant l'homme s'excuser devant Dawan, certes il semblait le faire avec assez de mal, mais c'était l'intention qui compte après tout… Et pusi il restait plus poli que s'il avait craché à la tête du jeune Enwr. Sur ce Aramis ajouta ensuite avec une pointe de bienveillance.
« Je ne ferai pas tout à vôtre place corbeau, mais je tâcherai de faire en sorte que vous puissiez prendre les bon choix, et construire vôtre avenir comme vous le désirez. Le reste vous appartiendra par la suite. Je vous donnerai les outils pour y arriver à vous d'en user. Cela vous convient ? » Après tout elle ne voulait pas devenir son maître, mais l'aider. L'aider à repartir d'un bon pas. Suite à cela le corbeau pourrait s'envoler pour des cieux plus cléments si tel était son désir. Ce qu'elle désirait au fond c'était surtout de lui laisser cette opportunité qu'il désirait tant de trouver la paix, et un avenir meilleur visiblement. Et ensuite ce serait à lui d'en tirer parti. Après tout, même avec la meilleure volonté du monde, on ne pouvait pas persister éternellement à aider quelqu'un contre son gré... |
| | | Dawan Sywel Baptistrel Chanteciel
| Sujet: Re: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Lun 16 Nov 2015 - 0:04 | |
| Les émotions qui émanaient du corbeau ne laissaient pas le petit elfe indemne. Ce dernier ne le réalisait pas. Son chant muait peu à peu vers un chant sans paroles. Il fut tout d'abord calme et doux, à l'image du récent sort de soin, tremblant finement quand la voix du Corbeau tremblait. Quand la voix de ce dernier se durcissait, le chant devenait plus scandé, rythmé, les notes plus détachées et sèches. Il avait entendu sans écouter le grogner de cet humain en noir qu'il venait de soigner. Il avait cru se concentrer uniquement sur sa mélodie qui variait doucement et mêlait plusieurs chansons, pour une raison qui lui était inconnue et qu'il ne questionnait pas. L'espèce de grognement émit par l'humain acheva de rendre les notes de plus en plus grave. Dawan était resté en retrait, caché derrière la haute silhouette de Saemon. Ses mains se rapprochaient doucement de son propre coeur et de son visage, comme il se courbait peu à peu. On eut dit que sa propre voix le blessait.
Ce fut le cas lorsque le Corbeau prononça le mot "fléau". Le petit elfe prit sa tête entre ses mains avec un bref et petit couinement. Les lames défilaient devant ses yeux clos, sa gorge brûlait de sa propre "colère", cette sensation qui venait avec l'injustice. Du feu, des cris, de l'agitation… Il n'aimait pas cela. Son esprit repoussa ces images honnies, ses mains glissant sur son front contre lequel elles appuyèrent fortement. Il ne voulait pas cela. Il voulait les notes paisible du début de son chant. Aramis parlait… Il profita de ce temps pour retrouver ce qu'il avait pu chanter, forcer sa voix dans un sens, purifier son coeur, et se fermer à ce qui l'entourait. Le vide, à nouveau, pour ne pas percevoir ce qu'avait été la bataille et ce qu'était la guerre. Son chant s'apaisait tout juste lorsque le Corbeau se tourna vers lui. Dawan écarta ses mains de sa tête, les ramenant vers son torse, pour mieux entendre. Il dut lever ses grands yeux gris vers le Corbeau pour vérifier son identité. Des excuses ? Mais… Pourquoi ? Il n'avait pas à s'excuser, et moins encore devant lui. De même, ces remerciements étaient inutiles. Pourtant, un tel geste touchait le petit coeur de Dawan, qui trouvait toujours étonnant et émouvant que l'on puisse lui offrir ce que lui-même offrait. Ce sentiment-là fut une véritable bouffée d'air frais au sein du petit elfe. Il l'aida à retrouver l'origine du chant de soin, à achever de calmer, lui permit de comprendre au final les mots. Il sut que c'était là le retour d'un théocrate, il sut qu'il apprenait à nouveau ce qu'il avait oublié, ce qu'il n'avait pu exprimer à leur précédente rencontre. Il sut également comment il devait agir. S'il voulait encourager et aider le Corbeau. Il transforma sa mine inquiète en mine heureuse, doux sourire et paillettes dans les yeux. Une main sur le coeur, il s'inclina devant le Corbeau, une note joyeuse s'échappant de sa gorge sans prendre la forme d'un mot.
Aramis reprit la parole. Dawan comprit assez vite qu'elle s'occupait de Saemon, qu'elle était en train de lui offrir les mots que l'on offrait aux patients après qu'ils aient été soignés pour qu'ils puissent se ménager. Il n'avait plus rien à faire ici, plus rien à offrir. Il fallait qu'il retourne à sa place. Avant cela... Il se rapprocha des deux protagonistes. À la Cawr il indiqua d'un mouvement d'un main qu'il allait auprès d'un autre blessé. Ceci fait, il se tourna vers Saemon. Une main sur le coeur, un sourire, encore. Il fallait que tous deux prennent soin de ce que le protectorat leur offrait de plus cher. Il savait que le Corbeau comprendrait. En quelques bonds il s'écarta d'eux. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Soupir dans le Vent (PV)[TERMINÉ] Dim 22 Nov 2015 - 22:08 | |
| Elle refusait d elui offrir la vengeance, mais lui offrait une chance de se racheter. Au moins… Il y avait déjà cette possibilité. Il se vengerait bien assez tôt, lorsqu’il serait d’avantage en état de se battre. Il ferait sentir à l’Armé du Blanc l’étendu de sa colère. Ses anciens confrères avaient à se préparer solidement, car ils n’auraient aucune chance face au Corbeau. Il comptait même saigner les vampires. Il savait que contre eux, il n’avait que peu de chance, mais s’était là la raison pour laquelle il s’Assurerait d’Avoir ce qu’il fallait pour les mettre à terre. Il ne serait plus un objet, un serviteur, une larve aux yeux d’un maitre quelconque. L’homme sombre savait qu’il n’était toujours pas libre de son destin, mais même Vent ne saurait l’empêcher de se venger.
Il regarda tour à tour ses deux bienfaiteurs, incertain de ce qu’il devait dire. Un choix à faire. Encore un… Il regarda le petit elfe venir près de l’autre elfe et de lui, avant de le saluer une main sur le cœur et partir en bondissant. Décidément, il n’avait pas encore vu l’intégralité de l’étrangeté de cette race… Néanmoins, il y avait quelque chose de rafraichissant dans l’innocence et la bonté dégagé par Sywel. Des sentiments qui n’étaient que rarement partagé… Seul à seul avec la baptistrelle, le chasseur songeait toujours à sa réponse, mais son choix était fait depuis un bon moment déjà. Il ne s’en était tout simplement pas aperçu auparavant. Il sortit le pendule d’opale de sa poche, le faisant doucement balancé. Il songeait à son familier et ami, perdu quelque part… Le pendule lui désignait le Nord… Il resserra l’objet et fixa son regard dans celui de la femme, plus déterminé et présent qu’il y avait quelques minutes.
-Le Corbeau doit retrouver son ami… Il vous rejoindra au Protectorat, Baptistrelle…
Sa voix était fixe, sérieuse. Il n’avait pas d’animosité dans son ton, et aucune présence d’Autorité. Il devrait passer à l’écurie temporaire reprendre ce qui était sien. Il allait retrouver Souffle, il le devait. Il avait déjà perdu Diès, c’était une mort de trop. Il ne laisserait pas d’autre de ses compagnons mourir de la sorte. Il avait une bonne idée de comment il retrouverait la ville protégé, soit en suivant son pendule en direction de l’elfe en face de lui. Elle deviendrait ainsi une balise grâce à laquelle il retrouverait son chemin… Un peu métaphorique à bien y penser…
-Le Corbeau à eu une vision des Esprits, Baptistrelle… Un grand conflit les oppose. Quelque chose de grave est sur le point de se passer… Le Grand Esprit du Vent à confier au Corbeau qu’il serait son héraut pour la misère à venir. Peut-être que le Grand Esprit a vue en la personne du Corbeau ce que vous voyez également…
Il remit Écho sur son visage. Il n’avait pas l’intention de s’Attarder indéfiniment dans le campement des Protégés. Et si ce qu’il avait vu pendant l’Affrontement était bel et bien vrai alors il y avait de forte chance que Souffle soit blessé, voire pire. Il ne savait pas cependant si le Pendule d’opale considérait la vie et la mort dans la recherche… Néanmoins, une direction s’était manifesté, il allait donc la suivre rapidement. Le chasseur n’avait pas l’intention de batifoler près de la Théocratie encore longtemps. Plus vite il se trouverait à un endroit calme et sécuritaire, mieux cela lui conviendrait. Fatigué comme il l’était, l’homme n’irait pas bien loin, il espérait seulement aller assez loin pour retrouver son ami. Il fit un simple signe de tête à l’elfe, avant de détaler un peu gauchement en direction de l’amas de selle sans porteur où il avait été acculé quelques instants plus tôt.
-Écoutez le Vent… Vous entendrez le Corbeau venir à vous…
(HRP RP terminé) |
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