L'obscurité, quelle douce compagne pour un vampire /Si odieuse /... comme elle était belle et étendue, comme elle était fraiche, un vrais bonheur qui apportait les meilleurs augures pour eux. Il faisait nuit depuis une heure ou deux lorsqu'il étaient sortit du royaume vampirique et à présent il se tenait, immobile et silencieux comme une statue des temps anciens dans la lueur presque irréelle que le ciel charriait malgré l'absence du soleil, le ciel bleu et profond qui semblait irradier la lumière comme un astre gigantesque / Railleur / alors même qu'en son cœur apparaissaient des dizaines de millier d'étoiles plus brillantes les unes que les autres qui les regardaient de leurs froid rayons comme des joyaux inaccessibles, le vent doux et piquant soulevait sa cape et ses cheveux, caressant la peau couleur d'os et faisant briller les yeux de saphir profonds qui vrillaient l'horizon avec impatience. Il poussa un soupire en croisant les bras, détaillant le paysage charmant / Quel enfer ! / qui s'étendait à ses pieds sans le voir, cherchant dans cette nature dangereuse quelque chose de précis sans pour autant savoir quoi, au aguets, prêt à se battre si besoin et pourtant las de devoir brandir une arme... la terre avait un échos, un écho de mémoire, quelque chose qui lui chuchotait un passé dont il n'avait pas de souvenir comme une petite voix malicieuse à son oreille, il détestait cette voix, il détestait ce paysage majestueux et détestait plus encore ca propre personne, cette chose pourrie et affamée qui portait le nom honni de vampire. Vampire... Ce simple mot avait un goût de cendre et d'acier dans sa bouche, le goût amer des regrets et du temps qui s'étire sans fin au dessus d'une morne plaine à l'herbe sèche et rase couronnée d'un soleil noir tandis que les corbeaux festoient... Il se sentait vomir chaque fois qu'il le prononçait et refusait catégoriquement de l'associer à sa personne... Lui n'était pas un de ses monstres assoiffés de sang / Tu est un corps pourrissant / lui n'était pas une créature de la nuit / Tu est un fantôme du passé / lui était...lui était... Il était Adryne Taranisaii /Tu n'est rien, rien d'autre qu'une ombre / et jamais / toujours / il ne plierait l'échine devant quoi que se soit / Tu a déjà plié, tu a plié ce jour là devant Lorenz, tu a plié devant Kriiss, tu a plié devant Elrorad / non / si / non jamais / bien sûr que si / arrête / n'y compte pas /laisse moi / je ne peut pas /ne me tourmente plus / Tu te tourmente toi même / SILENCE !

Silence, silence béni... la voix n'était plus là, elle avait disparue, il lui avait dit de se taire et elle avait obéit... Encore une fois, jusqu'à la prochaine fois où elle susurrerait à son esprit des vérités dérangeante qu'il ne voulait pas entendre. Il était Adryne Taranisaii, élève d'Achroma et allié de Lorenz, il n'avait pas à avoir de doute la dessus et pourtant, pourtant depuis son duel contre le bras droit du prince des vampires il n'arrêtait pas d'y penser, il ne cessait de se poser des questions qu'il croyait morte depuis des centaines d'années, noyées dans le sang de ses victimes... voilà exactement pourquoi il avait disparu dans les profondeurs terreuses du royaume vampirique, rodant dans le passé des sang froids, hantant les cavernes vide et les hall titanesque témoins d'un âge révolu depuis longtemps, il avait tenter d'échapper à la voix, à lui même, à cette minuscule parcelle de lui qui le reliait au monde humain, son nom... son épée, ses questions, son dégout... criant d'humanité, criant un snag qu'il n'avait plus, criant la libération après tant de tortures, tant de tourment / Tue moi par pitié ! / mais seul le vide et le silence lui servait de réponse, et de rappel... il ne pouvait attendre aucune aide et n'allait pas se laisser mourir comme un vulgaire... humain. Combien de contradiction se succédait ainsi dans sa tête ? Il n'en avait pas la moindre idée...beaucoup /trop / oui trop, beaucoup trop et leurs poids l'attachait au sol comme un gigantesque boulet. Il était prisonnier, oui, mais de lui même... et il savait qu'il risquait fort de ne jamais gagner son salut, fusse par la mort...

Il soupira de nouveau et ouvrit des yeux qu'il ne se souvenait pas d'avoir fermé, détendant ses muscles et libérant la tension qu'il avait sentit monter en lui dans son combat contre la voix, sa grande silhouette / carcasse / élancée et musclée se mit en mouvement, répondant parfaitement aux ordres des nerfs et d'un cerveau noir et emplit de fiel, il était une machine de guerre bien huilée qui n'avait plus pour but que de détruire ses ennemis sans la moindre once de pitié, sans un regard ou une pensée, sans même la dignité d'une sépulture ou de l'honneur d'un repos éternel bien mérité, non... il était tout autant une malédiction pour les autres que pour lui même. Alors pourquoi avait il décider de garder le jeune bras droit de Lorenz sous son aile ? Ça n'avait pas le moindre sens, tant en bénéfice qu'en caractère, cela ne lui ressemblait nullement d'être protecteur envers qui que ce soit. Pourtant une fois la première rencontre refroidit dans son esprit comme des braises mourantes, une fois acceptée l'irritation de son incompréhension face aux énigmes de l'ainé et la rivalité naturelle de deux chasseurs en mal de proie il devait admettre que lui et le jeune argenté avait des points commun et surtout qu'il appréciait, aussi étonnant que cela paraisse, la présence de l'autre vampire à ses cotés, contrairement à la grande majorité des dents d'ivoires qu'il regardait d'un air hautain en restant silencieux et distant. Et ce fut pour cette raison comme pour beaucoup d'autre qu'il sentit ses lèvres pâles, bleuâtres, s'étiraient en une esquisse maladroite de sourire en voyant la forme du guerrier à quelques distances de lui, à peine quelques enjambées qui semblait pourtant un gouffre infranchissable si on tenait compte de la situation, de leurs êtres profonds et de la guerre imminente, il souriait de voir combien Elrorad pouvait paraître proche tout en étant bien au delà de la portée d'Adryne, il souriait de constater leur bonne entente malgré les divergences et les accrochages, il souriait à l'idée de l'expression qu'aurait Lorenz en les voyant tous deux ainsi... sans prix /Tu te trompe /

Il rejoignit l'argenté d'une démarche tranquille qui démentait l'urgence de son regard, les léger tremblements de ses épaules et les muscles tendus de son cou exposé qui trahissaient la souffrance qu'il avait ressentit quelques minutes plus tôt, il avait apprit de nouveau comment être paisible, comment contrôler sa folie, sa force et cette énergie malsaine et dévastatrice qui le poussait en avant comme un raz de marée en noyant la raison. Il avait apprit, en partie grâce à Elrorad, en partie grâce à ses souvenirs et bien plus grâce à l'écho lointain d'Achroma dont la voix apaisante et plein de sûreté baignait son corps fatigué et froid de son étonnante douceur et de sa force, une voix dont le ton, pourtant, avait changé depuis quelques temps bien qu'il ne l'ai pas noté... Il lui fit un signe de la tête alors que ses yeux s'éclairaient d'une lueur de reconnaissance que peu pouvait se targuer d'avoir vu et sa voix monta soudain, plus forte qu'à l'ordinaire, plus droite et assurée, son ton fricatif atténué par cette nouvelle force tranquille qu'il commençait à maitriser tel un enfant jouant pour la première fois avec une épée en bois.

« L'astre tombe sur la lande rousse, les gemmes s'épanouissent telle des fleurs exotiques à la beauté incomparable et deux statues surveillent le jardin des esprits en silence, compagnons à tout jamais »

Il émit un rire léger, se raillant presque, en cet instant, de la voix menaçant de refaire surface mais aussi inoffensive qu'un cauchemar enfantin que l'on regarde de ses yeux d'adultes avertis; il se posa sur une vielle souche d'arbre en observant son compagnon avant de reprendre son discourt comme une litanie, un sortilège pour conjurer l'aspect sanglant et terrible de cette scène qui semblait de prime abord si banale.

« lorsque le métal s'embrasera l'aire de la paix rendra son dernier souffle, le monde tremblera et un nouvel ordre naitre de ses cendres qui détruira les fondations du monde »

Et comme en réponse à ses paroles le vent se mit à rugir, annonce d'une obscurité nouvelle tombant comme un voile de deuil sur la terre. Le deuil de bien des vies...

Elrorad affichait un sourire de dément tellement il était heureux. D'ici quelques heures, les vampires allait fondre sur le village de l'océane, et déclencher la guerre tant attendu. Pour cette occasion le bras droit de Lorenz avait revêtue sa toute nouvelle armure de terreur, qui le protégeait de la magie et terrifierais ses ennemis, et chevauchais un poney des ombres récemment acheté. Profitant du bonne air des nuit de l'extérieur, l'argenté regarda son armée : Une cinquantaine de guerriers vampires enragé, qui avait tous juré allégeance a Lorenz, le regardaient avec un air impatient. Ses soldats n'étaient pas très discipliné mais il avait quant meme su se faire obéir d'eux, grâce a son titre de bras droit, et a la terreur qu'il leur inspirait. Le tueur s'adressait a ses troupes en dégainant son épée, il n'était pas un chef des plus charismatique, mais il savait comment motiver une bande de vampires assoiffés de sang et les convaincre de le suivre.

- Soldat du Seigneur Lorenz ! Le temps est venu ! Ce soir, nous allons rappeler aux humains que nous sommes leurs maitres, et instaurer le règne de la nuit sur Armanda ! Transformez les tous pour la gloire de notre armée ! Pour notre maître !

Elrorad avait dis cela en brandissant sa fidele Ténèbra en l'air, de sorte a les excités d’avantages, ce qui marcha a merveille. L'armée se mis en marche et l'argenté trottina à coté d'eux. A ce rythme, ils arriveraient assez vite à leurs destinations, et auraient encore plusieurs heures de ténèbres pour accomplir leur mission. Adryne arriva ensuite prés de lui, il commençait a bien apprécier son second, meme si il aimerait qu'il parle un peu moins par énigme. L'argenté commençait cependant a de mieux en mieu le comprendre, il ne du pas réfléchir longtemps, et lui répondis assez rapidemant.

-Tu as raison Adryne. Ce soir une nouvelle ère commence. Une ère de sang et de feux ou nous, les vampires, pourront enfin régner en maitres absolus ! Mon ami, ne trouve tu pas ca magnifique ?

Le bras droit connaisait déjà la réponse, mais il aimait bien faire la discussion a son allié, tout en regardant la magnifique pleine lune. La nuit était encore fraiche et l'astre des ténèbres annonçait qu'elle sera des plus sanglantes...

Si on pouvait dire une chose de l'argenté c'était bien qu'il aimait combattre et l'ainé appréciait ce trait de caractère qu'il comprenait parfaitement, lui aussi aimait se battre, lui aussi voulait voir les vampires au pouvoir / non tu ne veut pas / lui aussi sentait l'exaltation monter chaque fois qu'il pensait à la perspective de verser le sang des hommes et des elfes, rien ne lui était plus doux que de déchirer la chair et de sentir muscles et os se rompre sous les coups de son épée / tu a peur, tu ne veut pas être tué /, c'était en partie pour cela qu'il était tomber d'accord avec le jeune vampire et lui offrait son aide, ils avaient en partie les mêmes motivations et leur accord tacite de ne pas s'opposer l'un à l'autre semblait de bon augure, il ne tenait vraiment pas à se voir attribuer la destruction de la moitié des galeries par ce qu'il aurait trop apprécié un combat, bon il exagérait peut-être un peu pour la destruction mais tout de même, et c'était aussi pour cela qu'il avait insisté pour accompagner la bande d'affamé sur laquelle Elrorad veillait comme un bon berger, il n'avait pas l'intention de rester à se tourner les pouces comme un vieillard gâteux incapable de tenir une arme correctement, il était un prédateur /proie /, sans merci /trop tendre / et doté d'un appétit sans limite /tu est le mauvais bout de la chaine alimentaire /... il aimait le sang, il aimait détruire la vie, il aimait broyer les corps frêles des humains contre le sien en écoutant la musique divine de leurs os se brisant / tes os / il aimait voir l'étincelle de la vie quitter leurs yeux révulsés de terreur tandis que leurs bouche s'ouvrait en une supplique muette qui ne viendrait jamais, il aimait la sensation des muscles se détendant dans la mort avant de durcirent de nouveau, bois humain pourrissant déjà, simple corps jeter aux mouches / c'est toi la charogne /.

Il attendait le départ avec une impatience proche de l'hystérie mais avait réussit temporairement à se calmer avec l'aide de la voix, cette chose irritante qui prenait naissance dans son cerveau pour s'enrouler autour de sa colonne vertébrale et exploser dans ses tympans comme un hurlement railleur qui le rendait fou, fou à lier, sans espoir ou douceur, une bête blessée qui se ramasse sur elle même pour frapper la main secourable tendu vers lui. Il observa la marée noire des sang froids dont les pas faisait hurler le monde sous eux, une musique aussi douce qu'un cœur battant la chamade avant le coup final, ils étaient redoutables ces vampires, Elrorad avait bien choisit, d'ailleurs l'ainé avait l'impression qu'il choisissait toujours très bien et s'en voulu d'avoir été impatient avant le départ, mais cette honte passagère ne resta pas et il sourit à son compagnon, las et désabusé, tel un spectateur ayant découvert les rouages secrets de sa pièce de théâtre favorite et ne prend plus aucun plaisir à la voir, il était ainsi, parfois aussi plein de malice qu'une boite de pandore et parfois si froid et calme qu'il paraissait presque alanguit, une face cachée que peu avait eu l'occasion de voir. Les vampires ayant eu se privilège était au nombre de trois, Achroma, Lorenz et Elrorad le dernier en date à qui il avait fait une forte impression le jour où il l'avait trouver dans son état contemplatif... il ne trouvait pourtant pas cela dérangeant et ne se forçait pas à paraître dur quand il sentait l'eau métaphysique le baigner comme un duvet frais qui lui faisait presque ressentir le froid autour de lui, le froid de son âme et de son corps mort... il finit par répondre, doucement et sans l'ironie mordante qui le caractérisait souvent, sa voix aussi douce et légère que le vent qui faisait onduler ses cheveux.

« Lorenz va régner en maitre absolu, assit sur un trône de fer et d'os tel Eonar le titan, et les ombres continuerons de courir le monde tel des rapaces affamés et privés d'ailes. Le fin du grand feu approche et je m'en réjouit si tu en est heureux, mais le souffle est la seule chose que je recherche »

Il se releva et ouvrit largement un bras pour l'inviter à reprendre leur marche à la tête des bataillons, un fin sourire triste sur ses lèvres bleus blanches et les yeux scintillants de son exitation guerrière tout autant que d'une malice bienveillante. Il allait asseoir le règne d'un tyran mais il n'en avait que faire si il pouvait se battre aux cotés de son nouveau compagnon.

Il réprima son agacement à la réplique de l'argenté, il était irrité par la foi sans faille de son ami envers un être qui ne se souciait ni de son bien être ni de sa vie, qui le sacrifierait comme une poupée usagée à la moindre blessure, Elrorad n'était pas irremplaçable, et même son fanatisme et ses capacités seraient oubliées si Lorenz ne lui trouvait plus d'utilité, il le savait, il l'avait déjà vu faire et il grinçait des dents en imaginant une scène semblable pour le jeune vampire... Elrorad était si naïf, si plein d'illusion, comment pouvait il ne pas voir la vérité, comment ne se doutait il pas de la fin inévitable, la réponse était simple bien sûr / mais tu ne veut pas la voir en face /... non il ne voulait pas, il ne voulait pas car les réactions qu'il sentait monter en lui en y pensant étaient tout simplement hors de propos / Ou peut-être trop à propos justement / Lorenz avait menti, il l'avait enjôlé, lui avait bourré la tête d'illusions, lui faisant avaler ses mensonges mielleux jusqu'à ce qu'il le corrompe et le transforme, il avait guidé l'humain exactement là où il désirait le voir aller et n'avait plus eu qu'à refermer ses griffes, il en avait conçut une rage terrible mais qu'il ne montrait pas, contrairement à ses manières habituelles celle ci était restée enfouie dans son esprit en bouillonnant comme de la lave mais aussi froide qu'une banquise /Tu ne sais pas te contrôler / Il en voulait à Lorenz, même si il ne pouvait prouver ses méfaits, il se demanda un court instant si l'affrontement serait inévitable ou si il trouverait à temps un moyen de ne pas en arriver là... / Tu est prêt à te faire tuer pour un monstre, c'est amusant /. Peu être qu'un jour il comprendrait, peut-être pas, seul le temps le dirait...

Il se porta à la tête des colonnes de vampires en les observant d'un œil hautain, de vrais animaux, affamés, haletants, stupides, ils ne valaient pas mieux que des animaux et ne vaudraient jamais mieux, il avait envie de les détruire, de les trancher en morceaux et de les bruler... ils ne provoquaient que dégout en lui, ils étaient un rappel de sa propre condition, de son propre océan de faim et de sauvagerie, ils étaient une pierre de jalon qui lui indiquait combien il leur était semblable /Non tu est bien pire / il aurait voulu vomir tant il était malade de les voir et seul la perspective de la bataille l'en empêchait, il aurait bien aimer se battre seul ou juste avec l'argenté, il n'aimait pas avoir de larbin sur les talons, on ne pouvait pas leur faire confiance, ils n'étaient que des corps poussés en avant par la faim sans faim /comme toi /...il sentait le jeune vampire l'observer, attendant une réponse de sa part, attendant de voir la réaction à ses parole, il allait être déçu encore une fois... il s'en voulait, il avait essayer de se rapprocher du jeune vampire mais celui ci semblait ce faire de fausses conclusions, il avait oublier les avertissements de son ainé dans le hall des ténèbres alors qu'ils se dirigeaient vers le haut royaume, Adryne lui avait dit qu'il n'avait pas de loyauté pour Lorenz / tu le berce d'illusion tout comme son maitre /... il finit par se tourner vers l'argenté en continuant de marcher, ses longues enjambées le plus serein possible et son visage un masque impassible tandis qu'il observait l'horizon, il restait volontairement calme et contrôler alors même que la furie rugissante menaçait de prendre pied sur ses sens, il brisa le silence lourd qui pesait sur eux, sa voix toujours basse / on dirait la mort /

« Achroma aurait put nous conduire, et je connais les idées de Lorenz... et je pensais avoir été clair sur un point, il n'y a pas de 'notre maitre' je ne suis le serviteur que d'une seule personne et cela ne changera jamais. »

Il marqua un pause et vrilla ses yeux sur Elrorad avant de reprendre, son expression plus sombre...

« C'est lui qui t'a transformé ? Pourquoi je ne m'en suis pas douté..., ça lui ressemble bien.... Je ne cherche pas la nourriture, je veut autre chose et les autres aussi même si il ne se savent pas, ils cherchent autre chose qu'à se remplir l'estomac »

Il remarqua enfin qu'il n'avait pas parler par énigmes /Tu est troublé /, la présence du jeune vampire avait parfois tendance à lui faire perdre ses habitudes et il s'exprimait alors subitement comme une personne normale, ce n'était pas une bonne chose que l'ascendant que l'argenté avait sur lui, ce n'était ni prudent ni explicable et si cela continuait ainsi il risquait de se trouver avec un dilemme de taille sur les bras, il ne voulait pas combattre Elrorad mais il y serait contraint si il devait se lever contre l'ancestral, car il n'imaginait pas une seconde que le jeune vampire, malgré leur amitié grandissante, prendrait son parti dans une telle situation./ Tu ne fait pas le poids / il fallait qu'il tente de le gagner à ses idées, il fallait qu'il... le lie à lui, qu'il détruise l'emprise de Lorenz et le remplace, ainsi il serait certain de ne pas avoir à le combattre par la suite...

/ Si fragile, tu lutte dans le courant de ce monde en essayant de te ménager... prend garde, prend donc garde à tes plans, car les autres en aurons de semblables /

Il s'arrêta de nouveau mais cette fois il considéra son compagnon avec gravité, avec sérieux et dignité, comme si il le voyait pour la première fois, l'observant, le détaillant d'un regard lourd et emplit de doutes, il cherchait sa faille, cherchait où commençait le mensonge et où finissait la curiosité innocente, se demandant quel intérêt le jeune vampire aux cheveux d'argent pouvait avoir à utiliser ces informations, s'interrogeant sur la justesse de ce qu'il demandait / il frappe au cœur sans le savoir / Elrorad semblait capable, sans s'en rendre compte de troubler les pensés de l'ainé et de mettre à jour ce qui pouvait lui faire mal, le réduire au silence et si il ne ressentait ni peine ni douleurs il se méfiait de plus en plus de cette faculté si compromettante pour lui / cette petite vermine ! Il risque de nous faire craquer avant le bon moment / il se demanda un instant si l'argenté réussirait à contenir sa curiosité si il refusait de parler mais il déclina l'idée / donnons lui ce qu'il veut et il arrêtera de nous poser problèmes / Il observa un instant les soldats vampires sans cervelles et eu une grimace de dégout profond avant de croiser les bras, ses yeux virant légèrement au céladon, vrillant son compagnon d'un regard malicieux et inquisiteur, le vent jouant avec sa chevelure et l'étoffe de sa cape de velours en lambeau, il laissa le silence s'installer et prendre ses marques avant de le couper avec la délectation d'un boucher devant un morceau de choix, posément mais avec un soupçon de lassitude paternelle /Beurk / :

« Pour chaque chose que l'on désir... il y a un prix qu'il faut payer un jour... Achroma est très sage, très indépendant, il avait tous pour être chef sauf l'ambition, il n'avait que faire de la politique et recherchait d'autres façons de faire, il était visionnaire, il voulait que les vampires soient reconnu comme une race et un peuple digne de respect, un peuple ayant un véritable place dans le monde... Lorenz et lui était d'accord sur cela même si ils voyaient cette domination sous deux angles différents et Achroma n'a jamais été quelqu'un à batailler sans des véritables arguments, il a laisser Lorenz devenir ce qu'il est et s'en est aller à travers le monde afin de trouver une réponse à ses interrogations. Il n'était pas un ancestral pourtant il était infiniment puissant et doué, il aurait égaler ton maitre si il avait été plus belliqueux mais il n'en était rien, il était fabuleux, un véritable seigneur, il aurait put maitriser les foules d'un claquement de doigts... »

Il se détendit et son expression se fit plus douce, empreinte d'une ancienne douceur, d'une compassion perdue depuis si longtemps que le souvenir n'était plus qu'une brume froide et malvenue /.../, la mémoire de son mentor avait l'effet d'un baume, elle effaçait les quelques cinq cent ans qu'il l'avait transformer en un monstre sans pareil, la voix du vampire résonnait dans ses oreilles, chaude et grave, comme une mélodie pour un enfant qui a peur du noir, murmurant des paroles de réconfort, de serment et des cajoleries auxquels il ne pouvait résister. Il se rappela d'un de ses dernier moment en compagnie du superbe vampire qu'il admirait tant, sur la plage en observant le soleil qui se couchait, lui alors jeune et encore perdu presque collé contre son ainé, grinçant des dents sous le soleil qui ne semblait pas affecté Achroma qui souriait en dessinant une esquisse sur un morceau de parchemin. Il s'était tourné vers son compagnon, avait passer la main dans ses cheveux et lui avait expliquer très calmement qu'il se devait de supporter le soleil si il ne voulait pas perdre son humanité totalement dans les limbes de la bête assoiffée de sang... c'était l'un des moments qu'il n'oublierais jamais, même par delà le temps, il ne pouvait oublier le regard las et profond de celui à qui allait sa loyauté envers et contre tout. Il reprit, presque rêveur et affichant une mine paisible...

« Il est mon maitre, le seul et l'unique personne en droit de prétendre à ce titre, il est mon maitre, le seul qui est jamais eu le droit de me donner des ordres, mon maitre... mais tellement plus, un professeur, un rival, un ami, un frère... il était tous pour moi, absolument tous, ma raison de vivre et de me battre, mon inspiration, ma passion, mon être tout entier... »

/ Tu t'emporte un peu trop... /

Il se renfrogna devant l'interpellation de la voix, elle avait raison il s'emportait, de quoi avait il l'air ainsi, peignant le portrait d'un être qui ne reviendrait jamais, il le savait, il en était certain, il ne reviendrait pas et il devait prendre soin de lui même, il ne lui aurait pas indiquer les galeries si il avait put l'éviter et tous les deux le savaient parfaitement, quelque chose avait dû avoir lieu, quelque chose qu'il n'avait pas prévu et qui l'avait pousser à envoyer son protéger dans les griffes de son rival plutôt que de le laisser seul. Lorenz était il derrière cette décision, il n'en savait rien mais aurait peut-être une indice en parlant avec le concerné, lorsque celui ci se montrerait et il n'avait pas la moindre idée de quand cela arriverait... il se fit la réflexion que ni Elrorad ni son maitre ne savaient qu'Achroma n'était pas celui qui l'avait transformé et se promit de garder cela très précieusement en réserve au cas où...

« Je ne sais pas ce que Lorenz à dit ou non, comme je te l'ai dit nous nous somme rencontré quand je cherchais mon maitre et j'ai essayer d'obtenir des renseignements de lui, c'est tout, je ne serais pas venu au royaume vampirique la première fois sans une raison telle que celle là, Achroma était tout pour moi, ma seule chance était de convaincre ton maitre de m'aider, il ne l'a pas fait... »

Il se remit en marche, refusant d'en dire plus, il avait déjà dépasser ce qu'il avait souhaitait divulguer et à présent risquait de rendre l'argenté encore plus curieux à son grand damne / Bah au moins il saura la prochaine fois qu'il vaut mieux ne pas dire que l'autre fou orgueilleux est notre maitre !/ Il ressentit soudain une vague de nostalgie et son esprit se mit à errer sur les sentier de sa jeunesse vampirique, les yeux dans le vague il se mit à avancer comme un somnambule, agitant juste une main dans la direction d'Elrorad pour lui faire signe de le suivre, il avait envie de partager ses souvenirs avec le jeune vampire mais savait l'opération dangereuse, il s'ouvrirait entièrement, offrant les clefs de son sanctuaire à un être dont le seul but était de plaire au tyran dont les crocs auraient put rayer un salle de diamants / Très mauvaise idée je te l'assure / Il secoua la tête et se concentra sur ses pas, un après l'autre, chassant l'idée que son nouvel ami découvre les facettes privées de sa personne...