Mauvais moment, mauvais endroit, ça fait tout une histoire. (Pv Ked)

Il n'avait pas perdu son poste d'officier depuis si longtemps, passé de général Weren à soldat Weren était assez radical, mais en soit cela ne l'affectait pas tant que cela, après tout ce n'était pas une perte de poste vraiment humiliante, juste que le seigneur Aldakkin avait reprit la place qui était sienne, et lui n'était pas depuis longtemps un officier il était évident que son manque d'expérience dans le domaine aurait été assez préjudiciable à la cause à force... Enfin de toute manière on verrait bien à l'avenir, mais celui lui permettait au moins de se concentrer sur deux trois choses comme l'entraînement par exemple, les théocrates étaient maintenant dans les plaines, et s'étant accumulés autour comme des fourmis autour d'une friandise il était évident qu'il valait mieux se tenir prêt.

Et la nervosité de tout le monde était à son comble, comme le moral, certains oubliaient la chose en se concentrant sur l'entraînement comme des possédés, pour sa part c'est bien ce qu'aurait fait Weren, mais en tant que bon alayien il était évident que prier Néant lui correspondait mieux, c'est à la limite s'il ne pourrait pas enfiler une toge, et devenir prêtre à force d'intensifier son rythme de prière. Remarque non, un métier pacifiste ce n'était pas pour lui. Et pensait au fait qu'il devrait peut-être arrêter de se battre un jour à cause de l'âge le dégoûtait...

Comme le fait qu'il n'était pas trop arrivé à dormir cette nuit, et il était donc passé rapidement faire une prière à l'autel alayien installé dans les grottes, après tout il fallait bien un endroit où prier pour ces derniers, et ensuite eh bien il avait décidé de probablement sortir dans le désert comme il ne faisait… Il ne faisait pas encore jour après tout, et au moins on avait la paix là-bas. Il allait s'y rendre de ce pas, quand on vient le déranger de façon fort peu désirable.

« Eh... toy le sans cœur... » Il se retourna en entendant cette voix pour voir trois soldats, visiblement parmi eux il y en avait deux d'humeur assez sombre, et qui semblait ivre… Hum comment ces idiots étaient arrivés à trouvé de l'alcool pour être ivre ? Peut-être des bouteilles prises d'une façon, ou d'un autre à des soldats théocrates…

« Les mecs je pense pas que ce soit une bonne idée. Vous avez trop bu pour prendre des décisions réfléchit. » Dit le seul sobre de la bande. L'un des deux autres bougres lui fit le geste de se taire, et s'adressa à Christan.

« On aurait dû… De 'te faire tuer depuis longtemps ch-fien pour ce que t'as fait aux civils d'Aigue Royale, pas t'occepter comme protégé. » Ce à quoi Christan répondit juste sèchement.

« Tu es trop ivre pour être raisonnable Armandéen, un conseil va décuver ailleurs. » Puis il entama un départ indifférent… Des ivrognes… Et puis même si l'envie de la apprendre la politesse ne lui manquait pas, ce n'était ni légal, ni une bonne idée...

Le problème c'est que la scène ne tarda guère à dégénérer par la volonté des deux îvrognes ne voulant pas en rester là, et après que l'un des assaillants ait sortit un couteau cela en finit en plusieurs écorchures pour tout le mondes, et des ennuis stupides pour Weren. Surtout que des témoins étaient arrivés pour stopper le pugilat sur le tard, et n'eurent que le temps de constater que les deux Armandéens étaient ivres, et que l'un d'entre-eux était armé d'un couteau avant de calmer les choses.. Et le plus gros problème c'est qu'on ne pouvait pas laisser ce genre de choses en suspens… Surtout une altercation Armandéne-Alayien, ce serait un coup à empirer les relations déjà difficile entre ces deux factions au protectorat, il fallait donc que quelqu'un s'occupe de cela, et vite. On alla donc chercher un officier pour s'en occuper, eh bien à cette heure là ça devait être un lève tôt pensa Christan… Enfin une belle perte de temps en somme, surtout que c'était bien la première fois qu'on l'agressait comme cela ici, à croire que certains crétins ont l'esprit bien troublé par les problèmes actuels du protectorat…

Avec de la chance il perdrait juste une heure de son temps libres, quoique il avait une mauvaise impression...

Patrouiller, patrouiller, patrouiller... Eh ! Oh ! Patrouiller aussi ! Depuis qu'il était chez les protégés, couvant les dragonnes et après avoir discuter avec les autorités militaires pour mettre les choses au point comme il se devait, Kedrildan était pour l'instant consigné au campement en attendant de voir ce qu'il pourrait faire de lui. Bon, d'un côté ce n'était pas mal du tout parce qu'il se reposait, s'entraînait, reprenait des forces, travaillait avec Trissi, n'était jamais loin de Silarae, mangeait, se reposait, etc. etc. etc. Mais d'un autre côté... Bah il s'ennuyait à mourir, tout simplement. Il n'avait plus le droit de chasser ou de participer aux patrouilles extérieurs, se contentant simplement de vérifier que tout allait bien dans le campement et de gérer les débordements sans trop de casse parce qu'il y avait déjà bien à faire avec la guerre sans forcément prendre plaisir à gérer les soucis internes par la même occasion.

Nonchalant, pressé de retrouver sa douce écailleuse, Kedrildan baguenaudait tranquillement dans les allées du campement, le regard las et fatigué alors que l'agitation commençait au même moment que la montée de l'astre solaire dans le ciel. Ce qui signifiait entre autre la possibilité de pouvoir aller faire une transe bien méritée dans sa petite tente. Bien vide d'ailleurs... Ses malles de vêtements en tout genre lui manquait un peu mais bon, il s'y faisait et puis, s'il avait besoin de quelque chose, il finirait bien par trouver moyen d'en avoir, tout simplement. Depuis leur arrivée chez les protégés, le dragonnier était sensiblement différent du passé, plus taciturne et moins sanguin, plus discret et moins stupide : écouter en faisant croire qu'on n'était pas présent rendait la découverte d'information plus intéressante. C'était donc avec une pointe de soulagement qu'il vit la fin de sa patrouille se profiler à l'horizon, ses pas le guidant lentement mais sûrement vers son petit chez lui... Jusqu'à ce qu'une main timide le retint dans son élan. Pendant une brève seconde, Kedrildan se demandait s'il ne pouvait pas arracher cette main et éviscérer son propriétaire en vol, faisant un carnage avant de poursuivre sa route comme si de rien n'était... Mais avec les Esprits incarnés et le rôle que lui-même était censé représenté, il comprit rapidement que ce ne serait pas du tout une chose intelligente à faire. Tant pis.

Une moue boudeuse aux lèvres, le roux se retourna et fixa la personne d'un air ennuyé, l'écoutant sans vraiment faire attention avant de la suivre. Bon, du peu qu'il avait fait l'effort d'imprimer dans sa tête, il semblerait qu'il y avait une grosse bagarre, entre Alayen et Armandéen. Effectivement, c'était bon pour personne que ce conflit là se règle comme ça sans réaction ou contrôle, mais de l'autre côté il rêvait de pouvoir se mettre en transe ! Il en avait marre de ce rôle passif qu'on lui avait attribué ! Groumpf ! Bref. De toute façon, il n'avait pas d'autre choix que d'attendre alors autant être un minimum efficace avant de prendre du repos et d'avoir peut-être une meilleur affectation, sait-on jamais.

Arrivant au lieu de la castagne, le roux haussa un sourcil en les voyant les coupables, les toisant en silence alors qu'il croisait les bras, son nez se pinçant alors que ça empestait l'alcool aigre et transpiré. Une horreur... Un des inconvénients quand on avait l'odorat aussi sensible que celui d'un vampire, surtout quand c'était une pestilence pareille. Et son sang devait être infâme avec la mixture qu'il avait ingéré. Tss...

« Bien. Je vois que nous débordons d'énergie alors que le soleil peine encore à quitter sa couche pour nous illuminer de sa présence. Je pense que nous pouvons la mettre au service de quelque chose de plus productif que ce que vous aviez l'intention de faire. Les ravitailleurs et les constructeurs ont besoin d'aides, pareils pour les différents fabricants. Alors je vous conseille de vous mettre à pieds d’œuvre immédiatement avant que je ne vous attache dans le désert pour vous aider à décuver. »

Le roux les toisa d'un œil noir et tranchant comme l'épée, s'en fichant de faire peur ou d'exciter leur virilité imbibé.

« Le campement n'a pas besoin de querelles idiotes, il a déjà fort à faire avec la guerre et Vraorg pour s'occuper d'une bande d'imbécile en mal d'exercice. Et s'il y en a pour protester, je les attends de pieds fermes et en plus de dessoûler et des travaux de forces, ils auront droit à un petit séjour auprès des guérisseurs. C'est comprit ? Dispersez-vous maintenant ! »

Vif, aboyant, Kedrildan les fixa jusqu'à ce que tout le monde aille s'occuper de nouveau de leurs petites affaires, surveillant particulièrement les ivrognes avant de se tourner vers le fameux Alayen en question. Tiens tiens... Quelqu'un qui lui était familier. Ah ! Il n'avait jamais la mémoire des visages ou des noms ! C'est fou ça ! Il haussa un sourcil en décroisant les bras, s'approchant légèrement.

« C'est souvent qu'ils s'en prennent à vous ? »

Alayen, Armandéen... Tous pareils pour Kedrildan. Avec Vraorg dans l'équation, ils étaient tous des outres de vins plus ou moins utiles et honorables, rien d'autres. Mais celui-là... Rien à faire, il n'arrivait pas à se souvenir de s'il l'avait vraiment croisé. Il avait juste un arrière goût de poisson dans la mémoire mais rien d'autre.

Oh non pas lui… Franchement de tout les tarés, congénitaux, sociopathes, sadiques, ou toutes les vermines peuplant ce continent empestant l'hérésie, et l'impiété il fallait qu'il tombe sur lui ? Oh oui il se souvenait de lui, Christan n'oubliait jamais un affront, ah ça il avait hérité de cette habitude depuis sa jeunesse, pour cause la première personne a avoir attiré sa rancune était son père, et vu ce qui était arrivé à ce dernier on pouvait supposer que Christan n'était pas du genre à pardonner.

Et le roux visiblement dispersa la bagarre, ah oui il était dragonnier celui-là, donc il avait des responsabilités, et là tout à coup Christan regretta courtement d'avoir perdu son statut de général suite au retour du prêcheur, car devoir être inférieur hiérarchiquement à ce Kedrildan comme Lorën l'avait informé de son prénom avait de quoi… Lui donner envie de hurler, ou de cogner, en tout cas se débarrasser de l'autre pour ne pas avoir à lui devoir quoi que ce soit.

Mais bon au moins les choses se calmaient… Il y eu néanmoins quelque chose de dangereux pour ses nerfs, l'autre s'adressa à lui. Et Christan se sentit sombre…

« Toi... » Murmura t-il d'un ton glacial… Et par pure réflexe, serrant les poings pendant quelques instants...

Son regard à travers les visières de son casque se fit un instant hostile, furieux, pas le regard qu'on adresse à quelqu'un que l'on hait, ou quelqu'un que l'on veut tuer, non c'était au dessus, c'était le genre de regard rancunier, et si noir qu'on adressait seulement aux ennemis mortels. Puis il serra le dents, baissa la tête pour la relever avec un air plus impassible, et ferme, après un effort mentale colossal. Il y a trois ans Christan aurait cracher, ou injurier, voir maugréer, mais là il avait passé trois années dans le protectorat à devoir supporter tout ces armandéens, même s'il restait quelqu'un de peu patient il contrôlait mieux ses nerfs qu'auparavant, et heureusement car pendant un certains temps il avait été général…

La première chose qu'il eu envie de rétorquer était du genre, est-ce que j'ai l'air de quelqu'un qu'on agresse ? Sérieusement ? Un guerrier en armure lourde bien bâtit… Il fallait tenir une sacré couche d'alcool pour penser attaquer quelqu'un comme ça à main nue, ou un avec un couteau… Mais il sortit heureusement une phrase bien moins provocante, et d'un ton impassible.

« Non. Jamais depuis que je suis au protectorat, mais il y a peu j'ai changé de position hiérarchique, ils ont dû présumer que ce serait moins risqué ainsi. » Et puis les poivrots étaient des crétins il le savait bien pour en avoir cogner plus d'un il y a des années, et il aurait bien cogner plus fort ces deux là, mais au protectorat il devait se retenir, soit. Encore plus de colère, et de frustration à défouler sur le premier théocrate qui passerait…

Est-ce qu'il était censé remercier l'autre ? Non Christan ne remerciait personne, ou presque, mais là remerciait ce vampire… Hum ce serait comme prendre une pince chauffé à blanc, et s'auto émasculer avec… Néant merci il n'était pas mécontent d'être officier pour cela, il ne devait plus autant supporter les foutaises des crétins de la haute hiérarchie des autres peuples… Il préféra donc dire autre chose pour esquiver cela...

« J'étais encore général il y a quelques mois… Vous êtes un dragonnier… ? Je présume que vous êtes là depuis peu de temps car je ne vous avais pas vu au conseil à l'époque... » Il eu soudain un doute, un gros doute. Est-ce que c'était bien lui ? Le psychopathe effémine qu'il avait croisé il y a 4 ans ? Disons qu'il était comment dire… Différent… En tout cas il semblait ne pas le connaître, mmh qui sait... « Puis-je savoir comment vous vous nommez officier ? » Puis-je savoir… Mmmmh rien que ses trois mots lui avaient coûté un effort assez important. A vrai dire il aurait été plus naturel pour lui de dire un : Comment vous vous nommez vous officier ? Mais cela aurait paru être un ordre, ou une exigence. Et il fallait savoir se contrôler au protectorat. Dans tout les cas il se demandait par quel moyen il pourrait déterminer si c'était bien lui le vampire d'il y a 4 ans… Car si ce n'était pas le cas il serait assez soulagé mine de rien, après tout au fond il n'avait pas de preuve que c'était la même personne, et ses quelques souvenirs n'étaient pas si claires que cela... Et ça ferait une personne qu'il voulait écorcher vif en moins à supporter après tout. Surtout que depuis qu'Alauwyr était un sale chien de traître le nombre d'amis de Weren était nul tandis que celui des personne qu'il déteste était assez impressionnant...

Alors que Kedrildan était près à partir dans sa tente pour un repos bien mérité, voilà qu'on coupa court à ses attentes. Il fallait bien sûr qu'à l'ultime minute de son service quelque chose se passe mal et retarde sa transe. De toute façon, c'était toujours au moment qu'on ne voulait pas que les catastrophes arrivaient, c'était chronique et inévitable ! Désabusé et mou des braies, le roux suivit bon gré mal gré le vivant qui avait attiré son attention pour atterrir en pleine bagarre de poivrot. Ah les vivants... Aucune dignité. Aucune réelle utilité d'ailleurs, sauf quand on avait faim, bien entendu. Encore que, pas mal de ces vivants ne méritaient pas ce si grand honneur.

Quand il réussit à disperser la foule, il guetta du regard les ivrognes jusqu'à ce qu'ils disparaissent de son champ de vision et de son champ olfactif pour ensuite se tourner vers la « victime ». Bon il était tailler comme une armoire à glace donc il n'était pas vraiment de type frêle et sans défense, mais dans le principe il restait quand même de type victime vu que les autres s'en étaient prit à lui. Ce que les vivants pouvaient être étroits d'esprits... Quoique certains morts aussi... A moins que c'était lui qui était trop ouverts d'esprit ? C'était une possibilité après tout. Il haussa les épaules et se recentra sur le fameux Alayen, haussant un sourcil en le fixant attentivement. D'ailleurs, en parlant de Alayen... Il lui semblait que celui-ci ne lui était pas inconnu... Et il semblait que c'était la même chose pour lui quand il le fusilla du regard alors qu'il avait ouvert la bouche pour lui demander si ce genre d'effusions étaient régulières. Peut-être une ancienne proie qu'il avait machouillé et laissé en vie ? Hm non ce n'était pas son genre : même affamé, Kedrildan avait tendance à choisir le même type de proie et le machin en face de lui ne correspondait aucunement à ses goûts.

Enfin bref. Ca lui reviendrait. A moins que l'autre lui dise où ils s'étaient déjà vu. En tout cas, il semblait plus calme d'un coup. Haussant un sourcil, le dragonnier l'écouta avec attention en croisant les bras.

« Ah. Je tâcherais de le noter dans mon rapport, mes collègues seront peut-être plus scrupuleux que moi. Vous connaissez leurs identités ? Ce serait plus facile pour les attraper et les punir. Remarquez, si c'est à moi de le faire, j'ai toujours leur odeur dans le nez donc ça ne sera pas difficile de les retrouver et ils le sentiront passer. »

Au souvenir de l'odeur nauséabonde qu'ils dégageaient, Kedrildan arbora un air pincé alors qu'il se pinça le nez, se le frotta pour essayer de chasser les relents fantômes.

« C'est exacte je suis dragonnier. Je suis étonné que vous le sachiez aussi vite, ce n'est pas écrit sur mon visage... Je me doute de toute manière que mon arrivée a soulevé les rumeurs et enflammé les langues. Vous avez de nouveau raison d'ailleurs, je suis arrivé début juin, il y a quelques jours à peine... »

Fronçant les sourcils, il se souvint des circonstances de leur arrivée au campement, les regards incrédules, ravis ou haineux, les commentaires et les piques, la décision des chefs... Il avait hâte qu'ils finissent de délibérer pour qu'il fasse quelque chose de plus productif et intéressant que les patrouilles.

« Je me nomme Maralawë. Kedrildan Maralawë. Et vous... Vous êtes ? Et ça fait longtemps que vous êtes ici d'ailleurs ? »

Après tout, lui aussi pouvait se montrer curieux. Peut-être même que son identité lui permettrait enfin de savoir s'il le connaît effectivement ou non... Mais il est convaincu de l'avoir déjà vu quelque part ! L'inconvénient de traverser le temps, c'est qu'on ne peut pas se souvenir de tout, surtout ces dernières années où tant de choses étaient arrivées. Mais il avait toujours cette impression de déjà vu... Et ce n'était pas ce relent de poisson qui allait l'aider dans sa recherche du souvenir.

Christan pensa une chose, supposons de un que ce vampire n'était pas la vermine qu'il avait rencontré il y a 4 ans.. Dans ce cas-là il n'y avait aucun souci, il devait le supporter comme il supportait bien les autres vampires, et en soit la chose était faisable même si ces dents pointues le dégoûtaient, disons qu'il était largement capable de faire abstraction de cela au nom de l'effort de guerre, et après si c'était lui… Comptons le nombre de personne qu'il voulait tuer avec autant d'acharnement. Moebius, Falkire, des Mangroves, Amarïe, Summer, Fabius, ect, sans compter ce sale traître d'Iskuvar ce bon sang de chien à côté de qui ce vampire valait presque cent fois mieux vu à que les traîtres étaient à ce point des moins que rien au yeux de Weren… Et si on ajoutait les personnes qu'il n'aimait où à qui il voulait filer une droite on pouvait déduire que la liste était assez vite interminable… Au final un de plus, un de moins… Mais il restait qu'il préférait savoir, histoire de s'en rappeler si les choses changeaient...

« Non, je ne fricote pas avec ce genre d'épaves... » Dit-il avec un ton assez disons méprisant à l'égard des poivrots. Ah rien de mieux que l'alcool pour transformer un homme en déchet sur pattes, enfin si le vampire désirait les punir soit… « Un peu de discipline ne fait jamais de mal, à laisser ainsi les troupes se relâcher il peut y avoir de fâcheuses conséquences. Je vous conseille de faire en sorte qu'ils ne l'oublient pas. » Formula t-il, pas tant pour aider les vampires que pour se venger, et donner une bonne leçon à ces crétins, après tout s'il ne pouvait lui-même les passer à tabac pour des raisons légales autant qu'ils apprennent la discipline par d'autres moyens, et cela dissuaderait sans doute d'autre butor de se risquer à ceci…

« J'ai entendu quelques rumeurs... » Dit-il simplement, après tout ce n'était pas très important.… Et puis tout le monde avait parlé de l'arrivé du dragonnier vampirique roux, et blablabla, que ce soit en bien, ou en mal c'était la même chose. Enfin soit, il rajouta juste impassible après tout c'était sans doute convenable de sa part de le faire remarquer. « Il aurait été dur de ne pas le remarquer, généralement les dragonniers gèrent beaucoup de troupes en plus d'être diplomate, et haut représentant. Et il vous faudra des nerfs d'acier pour ne pas avoir envie d'arracher la tête à certain officiers, et dirigeants, pour ma part je ne sais pas comment j'ai pu tenir aussi longtemps. » Dit-il un peu sombre en pensant à certains de ces personnes comme ce chien de Fabius Kohan dont il aurait bien défoncé la tête sur le mur jusqu'à colorer ce dernier en rouge… Enfin ce n'était plus ses oignons dorénavant, peut-être que ça le serait un nouveau un jour, mais pour le moment il pouvait se concentrer sur des tâches plus martiales...

Et ensuite le vampire lui demanda comment il s'appelait, soit… Après tout il était officier, et singulièrement Christan n'avait pas mieux à faire, et si l'autre était nouveau, il serait sans doute mieux qu'il l'informe de deux trois choses pour le bien de l'effort de guerre, par le Néant qu'est-ce qu'il ne serait pas prêt à faire pour punir la blasphème de ce chien de Vraorg… Enfin c'était son devoir, et Christan ne plaisantait pas avec le devoir...

« Christan Weren, ou « le sans cœur » pour beaucoup... » Dit-il impassible, après tout n'était-il pas célèbre, et haït pour avoir commandé un commando ayant fait commit un massacre dans la cité d'Aigue Royale lors de la bataille de l'Aube Rouge ? Personnellement il n'avait porté sa main sur aucun civil, mais ses hommes s'en étaient donnés à cœur joie, et on peut dire qu'ayant commandé cette unité, la responsabilité de la chose était mise essentiellement sur son dos, mais pour sa part ayant fait cela au nom du Néant il ne le regrettait pas une seule seconde. Même si en temps normal il rechignait à porter la main sur des personnes sans défense, la volonté du Néant devait passer avant l'honneur personnel après tout.

« Je suis ici depuis les débuts du protectorat, en l'absence du prêcheur j'occupais le poste de général. » Il serra un peu les dents, et rajouta, en ayant néanmoins à certain mal à le dire. « Je suppose... Qu'étant nouveau pour vôtre part... Et moi un ancien haut officier…. Il est de mon devoir de vous informer, ou de vous donner quelques conseils sur le fonctionnement du protectorat si vous en avez besoin... » Manquerait plus que ce dragonnier après tout fasse une grosse gaffe par accident. Et ce serait contrariant, et même si cela ne lui plaisait pas s'il pouvait donner un conseil, ou deux qui pourrait éviter ceci il valait mieux qu'il le fasse… Le prochain qui dirait qu'il ne faisait aucun effort pour le protectorat il ne savait pas s'il arriverait à ne pas lui faire avaler ses dents...

En parlant de contre-temps d'ailleurs il vit de loin un homme qui semblait être un messager arriver.

En même temps, « fricoter avec ce genre d'épaves », ça révélait beaucoup sur votre personnalité et sur votre manque d'importance et de luisance. En tout cas, pour le roux, ça signifiait que vous ne valiez pas grand chose. Mais, pour le coup, c'était le commentaire de l'Alayen qui le fit sourire, voire légèrement rire : il avait l'air tellement pédant et haut de gamme, du genre qui ne se prend pas pour de la bouse de dragon. C'était régulièrement ce genre de comportement qui donnait envie à Kedrildan de faire des crasses pour briser ses illusions, juste pour l'amusement.

« Je tiens à vous signaler que vous faites parti intégrante de ces troupes que vous dénigrez : vous êtes un protégé, alayen ou armandéen, ça ne compte plus dans cette guerre qui règne dehors, ne vous en déplaise. Mais si c'est le manque de discipline qui vous chagrine à ce point, vous n'aurez qu'à vérifier par vous-même qu'on va vite la retrouver... »

Le regard pétillant de malice, le dragonnier était prêt à devenir instructeur rien que pour le plaisir de lui rabattre sa chique et lui montrer que la discipline était très loin d'être tombée en désuétude. En tout cas, le dragonnier était surprit qu'il sache qu'il était lié à une dame du ciel, les rumeurs allaient bon train depuis son arrivée donc bon... Mais c'était quand même surprenant, il ne ressemblait pas à quelqu'un qui se mêlait assez avec les autres pour prendre connaissance. Bon, après, il valait mieux ne pas se fier aux apparences parce que ça nous révélait quand même beaucoup de surprises.

« Je préfère Christan Weren, je préfère moi-même décider si je vous donne un surnom affectueux ou non. »

Il haussa un sourcil en croisant les bras et lui demanda si ça faisait longtemps qu'il était ici, histoire de faire un peu la conversation.

« … Ce que vous pouvez être pédant, humain. Vous me donnez l'insigne honneur de me dispenser votre savoir ? »

Le vampire se mit à rire en le regardant avec intérêt.

« Vous manquez pas de souffle en tout cas. C'est amusant. Dites voir, on ne se serait pas déjà vu quelque part par le passé ? Votre attitude, votre tête... Ca me dit quelque chose, j'ai l'impression de vous avoir déjà rencontré quelque part mais impossible de vous remettre dans le contexte. A part une horrible odeur de poisson mais c'est tout... »

Il le fixa pensivement en se frottant le bout de son menton avant de tourner la tête vers ce qui semblait attirer l'attention de l'alayen : un humain s'approchait d'eux... Allons bon, allait-on encore retarder sa transe pour il ne savait quelle raison ? A moins qu'on voulait parler au vivant ? Ou alors c'était peut-être les dirigeants qui avaient finit par prendre une décision pour son statut et sa fonction au campement ? Si c'était le cas, il touchait du bois pour que ce soit quelque chose de valorisant, d'utile et de passionnant, autre que faire ces stupides patrouilles qui l'agaçaient plus qu'autre chose.

Sincèrement Christan pouvait réagir de deux milles façons à quelqu'un qui le titille selon son contexte, son état d'esprit, la personne qui le titillait, et cela pouvait aller du poings dans la face, de la volée d'insulte, à d'autres choses. Enfin dans tout les cas il voyait que le vampire s’amusait à ce genre de jeu, et il resta tout d'abord silencieux alors que son esprit analysait, enfin courtement car Christan allait sans doute réagir assez rapidement. Enfin soit visiblement il semblait être d'une humeur moins contraignante qu'à l'habitude surtout que franchement il n'avait aucune envie d'avoir des problèmes avec un officier, Christan ricana donc aux paroles du vampire avant de dire d'un ton assortit à la chose.

« Et moi qui aurait pu commencer à croire que vous étiez une chiffe molle… Il s'avère qu'on a des surprises agréables de temps en temps... » Dit-il, il avait plutôt bien prit la chose en somme, enfin selon ses critères… Il ne rajouta rien d'autre, qu'il n'y avait pas franchement beaucoup à dire, le vampire avait dit beaucoup de choses à lui seul, et pour sa part Weren devait avouer que cela faisait longtemps qu'on ne l'avait pas un minimum recadrer, c'était plus souvent l'inverse à vrai dire… A quel point les choses peuvent changer quand vous passez de général à soldat. Mais voir un peu de fermeté n'était pas plus mal.

Enfin dommage que l'autre soit un vampire, sérieusement. Il avait cette touche de cran qui plaisait un minimum à Christan, mais qu'elle soit chez un vampire… Bon de toute manière il valait sans doute mieux avoir des officiers qui n'avaient pas froid aux yeux.

Et il ne dit rien quand le vampire dit qu'il préférait Christan Weren, et décider de lui-même s'il lui donnait un surnom affectueux plus tard, bah. Qu'est-ce qu'il en avait à fiche franchement ? Enfin de toute manière, et quand le vampire lui dit qu'il était pédant Christan répondit.

« Il est vrai que je suis bon de vous proposer cela gratuitement, alors que mes services valent de l'or. Mais il est bien que vous vous rendriez compte de l'honneur qui vous est fait... » Dit-il en amplifiant clairement le trait. De son humour acéré.

Puis le vampire rigola, et parla ensuite, Christan l'écouta, et répondit tout de suite d'un ton plus sérieux.

« Poisson ? Je n'ai aucune idée de ce dont vous parlez… Vous me dîtes quelque chose effectivement, mais rien qui n'a un rapport avec du poisson... » Du poisson, non ça ne devait pas être ce vampire conclut Weren, bon dans ce cas-là… Et vu qu'il n'avait pas non plus envie de se taper la causette avec un vampire plus que de nécessaire... « Et vous vous ne manquez pas de répartie… Mais même si les joutes verbales m'amusent je pense que nous avons tout deux mieux à... » Puis il fut interrompu par le messager qu'il avait aperçu, et qui vient leur dire clairement.

« Oyez… Messire Kedrildan, les officiers m'ont tenu pour charge de vous dire qu'ils vous confiés une mission urgente. Que vous deviez prendre au plus vite deux-trois hommes avec vous, et vous y rendre de ce pas. Un groupe de nos soldats qui était venu escorter un ingénieur alayien à l'Ouest de la frontière pour le ramener au protectorat a disparu… Il faut enquêter sur cela sans se faire repérer, et si possible ramener l'ingénieur vivant, ils disposent d'informations qui ne doivent pas tomber au mains de l'ennemi… » Christan se rappelait bien de ces histoires de feu grégeois à la bataille des marais sanglants, sachant que le feu grégeois était alayien à l'origine, le fait que les théocrates en avaient disposé était inquiétant, et sachant que les ingénieurs alayiens connaissaient certains dispositif alayiens jalousement gardé, mieux valait que l'un d'entre-eux ne tombe pas aux mains théocrates effectivement… « Sur ce, les officiers voudriez que vous prenez un alayien avec vous pour cette mission, sur ce bonne continuation. » Acheva le messager calmement.

La poisse pensa Weren...

Ah ces humains ! Toujours à se croire meilleur qu'ils ne le sont ! Levant les yeux au ciel, Kedrildan arbora un air blasé alors qu'il écoutait l'alayen en face de lui : il pourrait lui briser les os rien qu'en éternuant, il n'avait vraiment peur de rien ce brun. Une chiffe molle... Si l'humain en face de lui ne lui avait pas apparu comme quelqu'un de ridicule à se draper dans sa fierté, le roux lui aurait bien volontiers fait cracher ses dents pour lui apprendre les bonnes manières. Il croisa les bras sans cesser de le toiser, un fin sourcil racé alors qu'il ne semblait pas saisir le sarcasme de ses propos. Il continuait de le prendre de haut, il lui manquait vraiment une case à celui-là m'enfin c'était ce qui rendait les choses amusantes après tout.

« Décidément, vous ne doutez absolument pas de vous. »

Ses yeux roula dans ses orbites avant de lui offrir un sourire carnassier.

« Ce qui peut être une bonne chose... Ou non. »

Mutin et joueur, Kedrildan l'observa simplement, les crocs pointant légèrement entre ses lèvres alors qu'il se moquait ouvertement de lui. Plus il serait imbu de lui-même, plus le dragonnier rêverait de le faire tomber de son piédestal. Plus il avait l'impression de l'avoir déjà connu quelque part... Mais il ne savait pas où. Tout ce qui résonnait en lui c'était cette histoire de poisson, une cabane de pêcheur ? Une rencontre près d'un fleuve ou d'une rivière ? Ça le turlupinait. A moins que ce ne soit avec un chasseur ou un braconnier... Dracos que ça l'agaçait de ne pas réussir à se souvenir de ce qui lui échappait. Un planton venant les retrouver le tira de ses pensées et Kedrildan se retourna pour l'observer avant de grogner de désappointement alors qu'il leur déballa son message.

Hélas il ne pourrait pas faire de transe dans l'immédiat... On ne pouvait pas le laisser souffler un instant ? Enfin façon de parler, bien entendu.

« Très bien. Je m'en occupe. Disposez. »

Allez bon, qui allait-il choisir maintenant. Perplexe, plissant le nez, le dragonnier laissa son regard se balader jusqu'à se figer sur le seigneur bout en train je pète plus haut que mon derrière. Allez ! Ça allait lui faire les pieds ! Un grand sourire jusqu'aux oreilles, Kedrildan le pointa du doigt, goguenard et très fier de sa décision.

« J'ai autorité dans ce campement. Vous m'accompagnez pour cette partie de chasse. Et vos amis les pochards aussi. J'ai encore l'odeur de leur transpiration et leur vieux vin bien aigre dans le nez. Je saurais les retrouver à la trace. Mettez vous en position, prêt à partir dans une dizaine de minute. Gare à votre peau si vous n'êtes pas dans les temps. »

Il le regarda un instant avant de partir à la poursuivre des autres idiots : voilà une partie amusante, surtout avec ses soûlards qui allaient apprendre à ne pas mettre à profit leur énergie pour des choses bien plus productives. Et puis le dragonnier avait besoin de se distraire, il s'ennuyait profondément ces derniers temps... Et puis, il valait mieux trouver quelque chose d'équitable pour rendre cette chasse intéressante alors qu'on le privait de sa transe tant attendue. Quand Kedrildan réussit à mettre la main sur les trois autres ivrognes, il les bouscula jusqu'à ce qu'ils tiennent à peu près sur leurs montures, cherchant l'alayen pour le fixer d'un air narquois.

« Alors, humain, vous et vos amis allez pouvoir travailler intelligemment pendant un bref instant. Je n'avais pas le cœur de ruiner une pareille entente entre vous, surtout pour ce qui nous attend. Êtes-vous heureux ? »

Kedrildan ricana et talonna Unleff qui caracola jusqu'à trotter à l'extérieur du campement, très fier de son coup, en particulier quand il entendit les grognements contrariés des armandéens. Et puis après tout, il avait besoin d'exercice et les autres de correction, tout le monde était gagnant dans cette mission, en particulier les autres : on ne se bat pas entre protégés sinon c'était une dérouillée à sang pour vous apprendre les bonnes manières.

Ce vampire ne devait pas être très habitué aux sarcasmes décidément pensa Christan, mais bon en même temps qui à part Alauwyr aurait pu comprendre son petit manège ? Probablement pas grand monde, et malheureusement Alauwyr avait assez mal tourné. Enfin autant ne pas essayer de voir si e vampire avait un minimum de répartie. Pour sa part il se disait qu'il valait mieux qu'il prenne la chose comme il la prenait au protectorat. Mais bon de toute manière qu'on soit officier, ou non la violence sur officier, ou soldat était synonyme d'embêtement, et ce dragonnier avait autant intérêt que Weren de ne pas cogner pour des raisons légères. D'autant plus vu sa position, un dragonnier risquait bien plus qu'un soldat à aller trop loin. Donc pour sa part Weren se contentait de penser aux sarcasmes, pour sa part il avait comprit ceux du vampire, et même appuyé dessus, mais visiblement n'avait rien compris…

Ou peut-être pas, au fond ce n'était franchement pas important, il suffisait juste qu'il ne s'emporte pas, un côté encore à travailler, mais qui s'améliorait.

« Je commence à croire que la réputation des vampires au sujet de l'humour est vraie. » Dit-il impassible au vampire. Mais bon il ne valait sans doute pas perdre davantage de temps pour des futilités...

Non, mais franchement il ferait sans doute mieux d'y aller pensa t-il, il y avait tellement de choses mieux à faire par exemple que se chamailler avec ce vampire, aller surveiller de façon inquisitoriale Alauwyr, s'entraîner aux maniements d'armes, et ce vampire avait sans doute des choses mieux à faire… Aller noyer des chats, crever la bouche ouverte derrière un buisson. En somme tout ce qui facilitait la vie aux nerfs de Christan. Enfin si la vie était bien faite...

Mais la vie était une chienne, mais pas n'importe quelle chienne, la plus sale des chiennes visiblement car il se retrouvait à devoir faire une mission sous les ordres de ce vampire. Non, mais sérieusement il pouvait pas s'empaler sur une épée ? Ce serait sans doute bien moins éprouvant… Surtout que le vampire semblait ravi, et ce n'était franchement pas pour le réjouir, m'enfin si la vie n'était pas difficile où serait le mérite de la subir ? Et on n'allait pas dire qu'un soldat comme Christan serait aller chouïner pour cela.

« J'y serai. » Dit-il calmement en se comportant comme un soldat professionnel, estimant qu'il ne valait mieux pas jouer à titiller l'officier maintenant, bon et au pire passez par dessus ceci serait peut-être une façon comme une autre de rendre la monnaie de sa pièce à ce vampire pensa Weren. Mais vraiment il n'était pas du tout enthousiasmé à l'idée que les autres déchets viennent en mission avec lui, mais il ferait avec… Il alla donc chercher sa monture.

Et il était sur sa monture menu d'un caparaçon, un guerrier en armure lourde plaques, et mailles sur un cheval en armure de plaques. Ah pour le coup la cavalerie lourde devait avoir du poids s'il fonçait sur quelqu'un, mais bon son destrier serait sans doute assez robuste, et fort pour suivre le rythme. Et il répondit aux paroles venimeuses du vampire, d'un air assez sarcastique, et vache.

« Il est presque touchant de voir que vous faîtes tant d'effort pour être sympathique. J'en viendrais presque à croire que vous avez le béguin pour moi, mais bon le plus important est la mission de toute manière, et je suis certain que si elle échoue la responsabilité de cela ne tombera sûrement pas sur celui qui est en charge de cette dernière. » Comme quoi il rappelait indirectement au vampire qu'à jouer ainsi avec le feu autant rester prudent… En tout cas ils venaient de se déclarer la guerre, soit on verrait bien lequel des deux emporterait cette bataille…

Il suivit donc le vampire en talonnant son cheval pour avancer, rester donc à aller à la frontière pour accomplir cette mission. Il talonner calmement le vampire alors que son cheval, et son armure faisant un bruit de plaques s’entrechoquant… « Pourriez vous nous faire de vôtre plan dragonnier ? » Demanda t-il professionnel, après tout n'importe qui embarquait dans une telle galère apprécierait sans commune mesure de savoir comment ils allaient devoir gérer la chose. Il devait faire un certain effort pour admettre le fait qu'il était sous les ordres de ce vampire néanmoins, la chose n'était guère agréable pour lui.

« Nous ferions mieux d'emprunter quelques tunnels pour traverser le désert, aller à cheval sur du sable n'a rien de pratique. » Dit-il pragmatique en remarquant que les cheveux peinaient un peu suite à cela… Surtout le sien, destrier ou pas se trimballer avec un caparaçon, et un homme épais en musculature avec une lourde armure sur lui dans le désert ce n'était pas facile.

Kedrildan balaya sa réplique d'un geste du bras, haussant les épaules en s'en fichant complètement: il était sûr qu'en insistant un tout petit peu, ce fichu souvenir remonterait en surface. Mais un planton le distraya et sa mémoire se vida de nouveau. Flûte. Sans compter qu'il ne pourra pas aller se reposer comme il l'avait souhaité. Grognant en le renvoyant, le roux médita à ses propos en regardant autour de lui: bon, d'un côté c'était plutôt pas mal vu qu'il s'ennuyait ferme et qu'un peu d'action ne lui ferait absolument pas du tout de mal, mais bon il aurait bien aimé faire sa transe. Autoritaire et motivé à s'amuser un peu à leurs dépends, le dragonnier décida de réunir l'alayen et les poivrots pour participer à cette expédition qui risquait d'être un vrai carnage pour son plus grand amusement: on s'amusait comme on pouvait par les temps qui couraient.

“Heureusement pour voir, je préfère les hommes moins musclés, plus fins, séduisant. D'agréables petites choses que je prends plaisir à étreindre jusqu'à l'orgasme mortel. Vous n'avez donc rien à craindre pour votre jolie petite carotide.”

Il leva les yeux au ciel devant la gaminerie du machin avant de lancer la patrouille en avant, galopant tranquillement avant de prêter de nouveau attention au seul qui semblait ne pas traîner la patte. Les trois autres blaireaux arborraient des teintes verdâtres... En même temps, galoper dans le désert tout en étant saoul jusqu'à l'os, normal qu'ils finissent par tomber malade, ce qui était bien fait pour eux, faisant jubiler le roux qui les dédaigna.

“Si je vous disais on fonce dans le tas, on tue les ennemis et on ramène le paquet jusqu'au campement pour ensuite faire la sieste... Ca vous inspire?”

Il se redressa sur sa selle pour regarder autour d'eux, essayant de se repérer alors qu'ils devaient se rendre à la frontière ouest du protectorat. Mais il semblait que l'alayen se sentait d'humeur très bavarde...

“... Etonnament, vous n'avez pas tort. Vous voyez que vous arrivez à réfléchir intelligemment quand vous le voulez.”

Enfin, en même temps le sien ressemblait moins à une barrique métallique que celui du fameux Christan Weren. Mais ce serait plus simple et plus rapide pour tout le monde: gage de rapidité pour aller se coucher et se reposer. Prenant le chemin vers les tunnels, Kedrildan s'y engouffra avec les autres, galopant en silence alors que seule résonnait la cacophonie des trois autres toujours malade et de mauvaise humeur. Ils prirent la direction de l'ouest jusqu'à déboucher à la sortie, faisant se redresser le roux qui renifla pour essayer de pister les hommes qu'ils cherchaient.

“Plus sincèrement, on va être sérieux et silencieux, rester à l'affût et guetter le moindre signe de ce que l'on recherche: on ne doit pas se rendre compte de notre présence c'est comprit? On agit vite et discrètement.”

Kedrildan les regarda avec attention avant de se figer en sentant un relent âcre de sang infectés: ça restait relativement frais, peut-être était-ce eux.

“Et en silence!!!!”

Plissant les yeux, il fusilla du regard les trois poivrots qui finirent par vomir et s'élança vers la piste, espérant que c'était la bonne dès le premier coup. Ce n'était pas le roux qui allait les ménager, ça leur apprendra à faire des bêtises.

Franchement il s'imaginait déjà dans la galère que venait de s'embarquer le vampire en entrant au protectorat, une galère pas possible surtout s'il allait devoir supporter certains officiers, mais bon. Après tout cela lui apprendrait aussi à ne pas venir enquiquiner les autres. Enfin pour sa part Christan avait beaucoup donné dans ce sens-là, il en redonnerait peut-être un jour si on voulait encore le propulser officier, mais pour le moment autant profiter du fait qu'il était soldat pour ne pas ressentir en permanence l'envie de frapper la tête des dirigeants, et officiers des autres peuples sur une table surtout que mine de rien le protectorat avait un système de loi assez laxiste.

Mais bon, comment demander au peuple Armandéen d'égaler un jour la discipline, et l'organisation presque parfaite du peuple alayien ? Après tout ce n'est pas que grâce au verre noire que l'alayia avait faillit tous les écraser, et Christan restait intimement convaincu que s'il n'y avait pas eu plusieurs circonstances malheureuses, en somme de gros coups de chances pour les Armandéens. La glorieuse civilisation alayienne l'aurait emporter, et ces histoires de magie détruisant le monde seraient finit depuis longtemps… Car la magie était ainsi, provoquant une série de cataclysmes, et l'exemple de Vraorg, et des vampires montrait bien que cette chose donnait trop de pouvoir, et de puissance à de simples mortels pour être souhaitable. Car bien plus nuisible que bénéfique comme l'avait vu Christan ces dernières années, quand les Armandéens abandonneraient-ils ce fruit corrompu ? Le jour où ils seraient détruit jusqu'aux derniers ? Probablement pensa Weren. Au final ce n'était que bien, et nécessaire de se détourner de la magie pour les hommes d'Armanda, c'était la seule voie vers le futur...

Pervers dégueulasse, et résidus de sodomite, et obscène en plus de ça… Voilà les pensées qui tournèrent ensuite dans l'esprit de Christan quand le vampire avoua son goût pour les hommes. Et pire encore sa manière de l’exploiter. Et heureusement que Christan avait son casque, car une profonde grimace de dégoût serait apparue clairement sur son visage… Et encore s'il était juste sodomite, ce juste dégoûtant, mais il n'en aurait rien à faire pensa Weren, mais il lui soupçonnait des penchants moins… Enfin mieux valait ne pas y penser, rien que là il lui donnait envie de vomir, mais sans doute que c'était normal de la part d'êtres aussi prompt à la perversion que les vampires.

Et en plus s'il était normal d'apprécier de remettre à leurs places trois poivrots, Christan soupçonnait un certain quelque chose de plus malsain à la manière dont visiblement le vampire semblait se réjouir de ce qui arrivait aux trois autres. Beurk… Christan était un véritable saint à côté de ce vampire pensa t-il. Lui au moins il faisait tout ce qu'il faisait dans un but louable, le devoir, et la pureté, l'autre devait le faire uniquement pour des buts hédonistes… Bon autant ne pas y penser pensa Weren sinon il risquait franchement de ne pas résister à l'envie de pousser le vampire dans un ravin, ou de donner un coup accidentel sur lui si l’occasion se présentait, et qu'on n'aille pas lui dire qu'il valait davantage qu'un autre car il était dragonnier… Car il était l'exemple pile de personne à qui il ne fallait surtout pas donner le moindre pouvoir, et la moindre influence…

« Vu mes protections lourdes je m'en sortirai sans doute, mais vous pensez vraiment que les trois là sont en état pour ça ? » Dit-il sceptique en désignant les trois poivrots, car bon Christan en bon soldat lourd était tout à fait à sa place dans une mêlée, voir même davantage que les soldats légers qui étaient plus du genre j'harcèle, je fuis, et j'évite de me prendre un vilain coup car je me fais avoir vampire, humain, ou elfe si je me fais prendre à partir par plusieurs soldats lors d'une bataille. Pour ça qu'on croisait surtout des guerriers comme Christan au plus fort d'une mêlée après tout… L'armure était presque vitale à la survie après tout quand un certain nombre de guerriers étaient présent pour se taper dessus… Et que les flèches zébraient l'air.

Et il se retint de faire un commentaire acerbe à la petite réflexion du vampire, il y avait moyen, mais il s'en retint. Au risque sinon d'avoir l'air vraiment outrageux envers un haut officier, déjà que l'outrage en soit était en soit pas très acceptable, enfin surtout envers les autres peuples.

Ils s'engagèrent donc dans le tunnel pour disons avancer bien plus vite que si l'on s'était cantonné à disons marcher dans le sable, et même si les chevaux n'appréciaient visiblement pas trop de devoir aller dans un tunnel on pu y arriver sans trop d'encombre… Le destrier blanc de Weren ne se montrant pas trop agaçant heureusement. Comme quoi il avait bien fait de pas prendre le destrier noir, il n'aurait sans doute pas trop apprécier d'avoir une monture avec un caractère proche du sien…

Il ne répondit ensuite pas au fait qu'il devraient restait silencieux, jetant juste un regard aux poivrots, et à lui-même… Ce vampire décidément avait un don pour choisir les talents innés en discrétion dans son équipe. Encore Christan ça passerait, même s'il faisait du bruit avec son armure, ça passerait, mais trois personnes visiblement en pleine gueule de bois… Bon aucun commentaire, et suivons le pensa Weren. Pas comme s'il avait le choix de toute manière.

Et on progressa donc en direction du chemin dans lequel s'engagea le vampire. On serait sans doute bientôt sortit du désert, et bon sang… Heureusement qu'on était partit d'un campement proche de la frontière, et pas à Sandûr sinon ça aurait prit 3 à 4 jours à se les coltiner ceux là ! En plus de la mission. Et rien que pour l'aller…

"Et d'ailleurs... Je suppose que vous n'avez aucune idée de ce à quoi peut ressembler un ingénieur/inventeur alayien? Je suppose que c'est donc moi qui vais devoir me coltiner cette tâche?" Demanda Weren très sceptique, avant d'achever en pensant au fait que les armandéens étaient pas aussi avancés que les alayiens... "Vous savez au moins ce que c'est un ingénieur?" Car il commençait à se demander pourquoi on avait obliger un alayien à accompagner ce vampire... Les Armandéens pour les humains devaient pas avoir beaucoup d'ingénieur s'ils en avaient, alors les vampires... Ah, mais en même temps des peuples rendues indolents par la magie n'avaient probablement pas pu autant bénéficier que l'alayia des prouesses de la science. Enfin autant s'assurer de ce détail car manquerait plus que le vampire trucide l'ingénieur sans faire gaffe...

Alors qu'on lui refusa la transe pour l'envoyer en mission, Kedrildan ne bouda qu'à moitié: certes, il ne pourrait pas se reposer comme il l'avait prévu, mais au moins il vivait une aventure qui le changeait de son train train quotidien. Bon, ça l'embêtait de se traîner des gens qu'il n'appréciait guère: ce n'était que des humains après tout, rien de bien digne d'intérêt. Mais la grande bouche des quatre restaient facilement fascinante, notamment dans la mesure où elle lui rappellait quelqu'un mais il était incapable de se souvenir de qui ça pouvait bien être... Bah. Ca finira bien par lui revenir à un moment où à un autre.

"Oh oui je pense. Ils seront malades à en crever mais ils vont vivre encore un peu, assez pour nous être utile dans cette mission."

Oui, le dragonnier accordait bien peu de crédit à la vie, encore moins à celle des humains, et encore moins avec les boulets qu'il se traînait. Qu'ils suivent ou ne suivent pas, l'importait d'aucune manière. De toute manière, avec la cavalcade qu'il les forçait de suivre, ils allaient rapidement décuver: ils seront encore nauséeux mais au moins opérationnel s'il y a de la baston.

Sortant du tunnel pour arriver dans la bonne partie du désert, Kedrildan essaya de repérer la piste de leurs proies, avec le bavardage de l'alayen en fond . Ce qu'il pouvait blablater celui-là... On dirait un vrai moulin à paroles.

"Pour moi, notre cible est un humain qui sera en très mauvais état comparé aux autres, qui aura l'air effrayé et soumis à l'autorité de ses ravisseurs. Pas besoin de vous pour l'identifier. Et je sais pertinamment qu'un ingénieur est quelqu'un qui invente des dispositis, alors je vous déconseille de me prendre pour plus sot que je ne le suis si vous ne voulez pas que mes petites quenottes visent votre carotide. Est-ce clair?"

Un coup d'oeil incisif, Kedrildan le toisa un moment avant de talonner sa monture pour remonter la piste des kidnappeurs, tout entier dans ses recherches alors que les trois autres semblaient avoir terminé de vider leur estomac malemené par le vampire.

"Et si, par pur hasard vous vous questionnez sur votre présence à mes côtés, c'est très simple: vous êtes arrogants et insolents, et eux sont tout simplement bourrés, vous avez besoin d'une bonne leçon. Maintenant taisez-vous ou l'on va se faire repérer. Pire qu'une femelle niveau bavardage, c'pas croyable..."

Le dragonnier le fusilla du regard en râlant avant de se taire pour continuer de les pister, ralentissant peu à peu à mesure que l'odeur et le bruit furent de plus en plus fort. En silence, il demanda à ce que tous mettent pieds à terre, le soleil se couchant lentement sur l'horizon: c'était le moment idéal pour mettre la main sur l'objet de leur quête: avec la nuit, ils perdraient leur avantage et Kedrildan allait pouvoir agir, il fallait juste qu'il baisse leur garde le temps d'une seconde.

"Vous quatre, neutralisez les sentinelles dès qu'elles sont en place, quand le campement commencera à s'endormir. Weren, évitez de faire votre bruit de casserole rouillé avec votre armure: nous devons rester discret. Ils sont une vingtaine donc nous devrions nous en sortir sans peine à condition que vous faites gaffe."

Il cessa de fixer le campement pour les regarder avec sérieux et violence maîtrisé.

"Le premier qui fiche tout en l'air, je le dépèce vivant avant de l'abandonner dans une fourmilière. C'est limpide?"

Kedrildan eut la satisfaction de voir les armandéens blanchir de terreur en hochant la tête: en même temps malade comme ils étaient, ils rêvaient que d'une chose c'était de retourner au campement. Quand le roux fut sûr que tout était clair, il dégaina ses poignards et s'engouffra lentement, en toute discrétion parmi les ennemis, ses yeux fouillant la nuit pour trouver le fameux ingénieur.

Pas une grande pertes, trois ivrognes ce ne serait certainement pas une grande perte, mais bon… En serrant bien la vis on aurait pu en faire quelque chose, surtout en pensant au fait que quand même… Le protectorat n'avait pas un million de guerrier en réserve pour pourvoir aux pertes inévitables. Et si l'on perdait trop de soldats de manières stupides il ne resterait plus grand monde pour combattre les théocrates, m'enfin si suite à cette mission les supérieurs avaient envie de tirer l'oreille à quelqu'un à cause des pertes ce ne serait certainement pas à Weren. Enfin on verrait bien de toute manière, arrivait à s'en sortir vivant serait déjà beaucoup vu la où il allaient, dans cette configuration, et dans l'objectif d'être discret.

Enfin l'avantage c'est qu'une bonne petite escarmouche avait de quoi vous remotiver, mais bon… Sans doute que logiquement il resterait un peu en arrière si l'objectif était d'être discret, quand à enlever l'armure pour l'être davantage, cela prendrait énormément de temps surtout s'il devait le faire seul, car il doutait que les poivrots puissent l'aider à l'enlever de toute manière, et n'avait pas envie qu'un vampire vienne toucher sa protection de facture alayienne, après tout l'équipement méritait bien qu'on lui offre un minimum de respect n'est-ce pas ?

Enfin il n'émit aucun commentaire, il voulait à la base voir si le plan du vampire était bancal, mais franchement qu'il le soit, ou pas on n'était pas sortit d'affaire. Et puis une bonne leçon, bonne chance… Franchement il n'avait pas besoin d'une bonne leçon d'après lui, juste qu'on évite de le mettre même temporairement sous l'autorité d'un non humain. Car l'autre serait certainement fichu de se venger de manière assez peu honorable. Quoique les trois poivrots derrière semblaient enfin dans un état plus acceptable niveau santé, bon il ne donnerait quand même pas cher d'eux en cas de confrontation…

Enfin on arriva visiblement en vue d'un camp théocrate, est-ce que c'était là qu'était l'ingénieur ? Il n'en savait fichtrement rien, mais… Il est sérieux là ? Chistan descendit de cheval, mais franchement être discret avec une cotte de maille épaisse, et une armure de plaque complète au dessus ? Bon vu qu'elle était de couleur sombre elle ne se verrait pas trop, mais elle ferait un certain bruit, donc neutraliser des sentinelles discrètement… Peut-être à l'arc, ou l'arbalète… Dommage que Weren ne sache pas manier ce genre d'arme aux mieux par contre il savait lancer des armes de jets comme des dagues, ou des haches. Pour les poivrots… Il espérait vraiment que le vampire allait assurer, en tout cas Weren sentait que ça allait dégénérer avant même que ça ait commencé.

« Toi là ! Aide moi à enlever mon armure... » Dit donc Weren à l'un des poivrot tant qu'il était encore temps… Et suite à cela il accrocha son armure de plaque, et sa cotte de maille sur son cheval… Il se contenta juste de son armure en cuir de crocodile pour cette fois-ci, il n'aimait vraiment pas l'idée d'enlever son armure de maille, et de plaque, mais même cette dernière ne l'aiderait pas si une vingtaine de sentinelle lui tombait dessus…

Suite à cela il s'approcha donc des sentinelles quand le moment fut venu, pour sa part il ne sut pas comment il arriva à faire, mais il parvint à se faufiler derrière une sentinelle, et alors qu'elle se retourna il l'attrapa à la gorge, et lui brisa le cou sèchement sans difficulté. Visiblement il n'avait pas donné l'alerte ce qui était presque un exploit sachant les talents quasiment inexistant de Weren niveau furtivité… Mais sans doute que l'unique vaillait sur lui en cette heure là...

Et il alors qu'il chercha quoi faire après que étonnamment ce ce soit bien passé, Christan pensa ensuite au fait qu'il valait sans doute mieux laisser le vampire s'infiltrer seul dans le camp au risque de déclencher d'éventuels pièges, Weren avait constater que les armandéens usaient, et abuser de la magie pour piéger leur campement par exemple, oui autant ne pas tenter l'albinos…

Quoique… Il se dit qu'en attendant que le vampire revienne… Il pourrait peut-être aller chercher le camp, et entreprendre au moment venu de démarrer un incendie histoire de faire diversion…

Mais il dû se rendre compte que cela risquait d'être difficile en voyant l'un des trois ivrognes, visiblement les deux autres avaient bien fait leur travail, mais le troisième avait trébuché alors qu'il se préparait à attaquer sa sentinelle… La sentinelle surprise s’apprêta à donner l'alerte quand Christan lui lança une hachette, malchance la sentinelle devait avoir une armure lourde car l'arme de jet ne perça que légèrement ça protection, et la déséquilibra vu la force qu'avait mit Weren dans son lancée… La sentinelle trébucha donc, et sa torche lui échapap, et tomba on ne savait où… Ce qui faisait qu'ils avaient une sentinelle étourdit sur les bras à éliminer rapidement… Et une torche qui après être atterrit au sol roula dangereusement vers une tente… Bonjour la discrétion.

Spoiler:

Après avoir fait peur aux poivrots pour qu'ils gardent bien à l'esprit qu'il fallait que la discrétion soit le maître mot de cette opération, le roux se permit de faire un commentaire sur l'habillage de l'alayen. En cas de guerre, ça pouvait passer, mais en mission discrète, à cinq contre vingt, même si c'était jouable, il valait mieux éviter les inconsciences, en particulier avec cette bande de bras cassé. Donc, il lui demanda de faire quelque chose pour son bruit de casserole rouillée. Fallait avouer quand même qu'il était un vrai orchestre à lui tout seul... Tout ce tintamarre... Dans la bataille, ça passait comme un courrier dans un nid de vampire, mais là, non. Définitivement non.

Les choses au point, Kedrildan les abandonna à leur sort pour profiter des ténèbres afin de s'infiltrer. Le silence incarné, le dragonnier fouilla parmi les tentes sans réveiller les endormis afin de dénicher le plus abîmé et pitoyable de tous, ce serait sûrement l'ingénieur recherché. Il ne lui en restait plus que quelques unes à visiter d'ailleurs quand les choses se terminèrent d'être facile... C'était bien connu de toute manière : quand c'était trop simple, ce n'était jamais amusant. Vingt ce n'était pas énorme pour un vampire et un alayen au sommet de sa forme mais bon, quand même, là ça aurait vraiment sympa que ce soit simple. Alors qu'il était sortit d'une tente pour plonger dans une autre, voilà qu'il aperçut une sentinelle trébucher avant de ramper dans le sable pour donner l'alerte, sa torche roulant, roulant, roulant... Et mettant le feu à une tente.

… Magnifique.

Blasé, levant les yeux au ciel, Kedrildan ne put qu'assister avec impuissance aux cris et aux gens courant dans tous les sens pour étouffer le feu qui s'étendait à une vitesse hallucinante, embrasant tout sur son passage. En même temps, il ne fallait pas s'étonner de ce cafouillage : les humains ne servaient décidément à rien d'autre que de servir de nourriture, et encore c'était beaucoup trop d'honneur quand on voyait le spectacle navrant de leur débilité profonde.

« J'en connais un qui rentrera pas au campement, c'est moi qui vous le dit... »

Grognant, les dents serrées, le dragonnier se mit à courir entre les ennemis qui ne les avaient pas encore remarqué pour continuer ses recherches, manquant de peu de se faire violemment agresser par une bouilloire ! Il aurait été la risée du campement si ça s'était su... Heureusement qu'il préféra avaler le sable. Se jetant à terre, crachotant les grains dorés, il fusilla l'impudent du regard avant de l'assommer vivement, mettant hors d'état de nuire cinq ou six hommes pour enfin réussir à mettre la main sur un prisonnier. Un prisonnier qui était la proie qu'ils cherchaient Dracos soit loué ! L'empoignant, il le tira à sa suite en le défendant, combattant ceux qui avaient finalement comprit qu'il y avait un petit souci avant de rejoindre ses comparses encore un peu mou.

« Dites Weren, c'était trop vous demander de gérer les boulets ou quoi ?! »

Irrité, il poussa l'ingénieur jusqu'à Hunleff qui allait le garder, prenant le temps de le caresser avant de les pousser au front : il ne valait mieux pas prendre le risque d'être poursuivit. En plus, ça ne sentait pas bon dans l'air... Une tempête de sable se préparait. C'était de mieux en mieux... On ne pouvait vraiment pas compter sur les humains pour faire un travail efficacement, il fallait toujours qu'il y ait des bavures ! Alors qu'ils continuaient de se battre, il finit par ne rester qu'une poignée d'ennemis, le vent de plus en plus intense n'arrangeant pas les choses.

Kedrildan finit par glisser à cause du vent et du sable, laissant une ouverture à son adversaire qui s'apprêtait à plonger sa lame dans son corps pour le mettre enfin à mort. La lame brillant sous la lumière de l'incendie, le dragonnier vit l'action se ralentir alors qu'il écarquillait les yeux devant ce qui l'attendait... Ça n'allait pas finir comme ça quand même ?!

Là il regrettait de ne pas avoir son armure lourde sur lui car disons que si les soldats ennemis alertés étaient en supériorité numérique Weren aurait été bien plus à l'aise sous le protection quasiment impénétrable de son armure lourde. Et là il était juste en armure de cuir de crocodile. Bon il n'était pas nu, mais ce ne serait sûrement pas cela qui lui sauverait la vie si un vampire, ou un colosse essayait de la transpercer avec une lance contrairement à l'armure de plaque… Et après on s'étonnait qu'il se sentait nu sans son armure… Mais par le Néant il devrait faire avec de toute manière…

Il se prépara donc à se battre alors qu'il achevait la sentinelle ennemi d'un coup de hache sur la gorge. Une armure sans protection à la gorge… Débutant ! Enfin sur ce il était probable que ses camarades viennent le venger, et ils étaient nombreux les bougres à être là que ce soit à cause du campement qui partait en flamme, et des cris de la sentinelle défunte. Christan fit tournoyer sa hache dès qu'un adversaire muni d'une lance, visiblement une recrue s'élança vers lui. L'autre lui avait foncer dessus comme un taureau. Weren fit donc tournoyer sa hache, coinça donc le pointe de la lance, et dans le même mouvement détourna celle-ci, et donna un coup de hache dans le flanc droit de son adversaire protégé par de la maille, protection très utile contre les épées, pas du tout contres les haches... Blessure handicapante vu la force du coup pas besoin d'en rajouter s'il voulait mettre hors de combat son ennemi. Mais malgré cela Christan prit quand même la peine de l'achever, disons qu'il avait déjà eu des mauvaises surprises avec certains humains Armandéens plus résistants que d'autres, probablement à cause de la magie…

Et c'est au moment où il se prépara à accueillir un ennemi plus malin peut-être, le vampire arriva. Christan en même temps fit tournoyer sa hache pour bloquer un coup d'épée, donne un coup de hache esquivé, et continua à faire tournoyer son arme tout en répondant au vampire d'un ton qui démontrait sa concentration, alors qu'il combattait un adversaire plutôt dégourdi.

« Je suis un soldat, pas une nounou aux dernières nouvelles. » Des paroles qui sonnaient justes pour lui en tout cas, il bloqua un autre coup d'épée, et frappa de toutes ses forces avec sa hache alors que son adversaire eu la mauvaise idée de parer le coup de hache, avec le tranchant d'une l'épée… Résultat, on avait une épée qui se fendit très rapidement, encore un ou deux coups et elle se briserait….

Enfin ils continuèrent tous à se battre car ils n'avaient pas le choix. Et Christan après avoir récolter quelques blessures légères constata que les théocrates se faisaient moins nombreux, c'est que le vampire était efficace mine de rien. Vampire qui glissa à cause du sable alors que Christan eu du mal à se maintenir debout lui aussi alors que la tempêche approchait… Enfin entraînement en armure lourde jouant il avait un certain appui sur ses jambes.

Sans réfléchir il jeta sa hache de guerre sur l'ennemi face aux vampires. Bon disons le clairement... Personne ! Personne n'use de sa hache de plus d'un mètre long comme une arme de jet normalement notamment parce que c'est hasardeux, et très dangereux pour les alliés, mais bon en y réfléchissant bien un dragonnier c'était trop important stratégiquement parlant pour ne pas essayer de l'aider, et ce même si on pensait au fond de soi que ce ne serait pas une grande perte si le théocrate lui passait une épée au travers du corps.

Et Christan n'eu pas le temps de pouvoir constater les dégâts que fit sa hache de guerre en percutant le théocrate qu'il dû dégainer sa hachette pour faire face à un ennemi. Bon sang! Voilà maintenant qu'il devait se battre avec son arme de secours, magnifique... Quoique il n'eu pas vraiment le temps, car.

Ah, et détail plaisant. la tempête était totalement sur eux maintenant. Même plus question de glisser, ou pas... Le vent était si fort qu'il devenait très compliqué de se battre... Christan abandonna, et alla récupérer sa hache de guerre... Et relever rapidement le vampire à la manière d'un rustre qui devait trimbaler un sac de patate s'il le fallait car il n'avait pas de temps à perdre. Le bruit de la tempête était assourdissant, et il n'était pas possible de voir à plus de quelques mètres, il fallait fuir! Car c'était maintenant, ou jamais.

"Repli, repli! Dit-il alors qu'il sprinta vers son cheval. Après tout une tempête de sable c'était l’occasion, ou jamais...

Et par le Néant que le vampire ne s'amuse pas à raconter cela aux quatre vents, c'est que Christan tenait à sa réputation.

Poursuivit par des ennemis alors qu'il tirait l'ingénieur à sa suite, Kedrildan le confia à son destrier avant de houspiller son comparse alayen : sérieux : il était le plus à peu près potable de ce groupe de canards boiteux, il aurait quand même pu gérer un minimum le temps de son absence !

« Ce que vous pouvez être humain... Navrant ! Fermez votre grande bouche et attaquez ! »

On ne pouvait définitivement pas confier du bon travail à ces vivants. Ça doit être justement l'état « vivant » qui empêchait une productivité vraiment efficace. Dommage qu'il n'ait pas le droit de changer la donne... A quoi ça servait d'être vivant alors que c'était vraiment formidable d'être vampire ! Plus fort, plus rapide, plus intelligent, plus parfait ! M'enfin c'était pas aux trois poivrots qu'il offrirait une chance et un honneur pareil, certainement pas. Râlant et protestant, Kedrildan s'élança de nouveau dans la bataille, mettant hors d'état de nuire et fauchant ses ennemis jusqu'à ce qu'il commit un impair... Glissant à cause du sable et du vent de la tempête, le roux ne put que s'horrifier en se rendant compte qu'il risquait de passer à trépas d'ici un millième de seconde.

Fort heureusement, il put compter sur Christan pour le tirer de ce mauvais, sautant sur ses pieds quand il le releva après avoir repoussé l'ennemi d'un coup de hache bien placé. Doué le garçon... Intéressant. Courant jusqu'à Hunleff, Kedrildan fit demi-tour et arracha les toiles de tentes encore intact pour revenir vers eux.

« METTEZ LES CHEVAUX EN CERCLE ! LA TÊTE SUR LA CROUPE DE L'AUTRE ! DEPECHEZ-VOUS ! »

Dirigeant Hunleff pour le mettre en place, il attacha les toiles de tente aux selles des chevaux, poussant les bipèdes à se mettre au centre dans ce refuge improvisé.

« FAITES LES SE COUCHER SUR LEURS MEMBRES ! LE SABLE NE DOIT PAS PASSER ENTRE LEURS JAMBES ! MAGNEZ-VOUS LE TRAIN ! »

Grognant, le roux poussa les chevaux à se mettre sur le côté, leurs corps faisant barrage aux vents et aux sables. Voyant dans les ténèbres, Kedrildan était à l'affût de tout, snobant les visages apeurés des poivrots et de l'ingénieur pour regarder l'alayen, tendant ses oreilles pour détecter le moindre bruit autre que les hurlements de la tempête. Patient, il rassura son destrier qui angoissait un peu avec tout ce bruit et cette atmosphère étouffante alors qu'ils se faisaient recouvrir par le sable. Tout se passera bien tant que personne ne panique... Et il était près à assommer le moindre fauteur de troubles, à deux ou quatre pattes.

« … Merci. »

Pas besoin de s'étendre sur le pourquoi du merci, juste merci suffisait largement. Il était déjà assez humilié comme ça, qu'un vivant lui a donné un coup de main pour rester encore en vie. Plissant le nez, il s'adossa contre son destrier qui lui donna un petit coup de tête avant de se reposer contre son collège à quatre pattes. L'inconvénient avec les tempêtes de sable était qu'on ne savait jamais pendant combien de temps elles duraient, ça pouvait être quelques heures comme quelques jours... Mais Dracos semblait être avec eux et la tempête ne s'éternisa pas. Le sifflement s'atténuant, Kedrildan se redressa et repoussa la toile de tente et le sable pour les sortir de là et éviter qu'ils ne meurent aussi misérablement.

« Allez ! La voie est libre. Venez. »

Le roux aida les chevaux à se sortir de là, époussetant Hunleff avait de grimper dessus.

« Il faut qu'on retourne au campement. Vous êtes prêt ? »

Le dragonnier les fixa avec attention, attrapant l'ingénieur pour qu'il grimpe avec lui.

Non, mais sérieusement…. Enfin mine de rien il y avait des théocrates à tuer, et Néant merci cette ces derniers ne semblaient pas être des soldats d'élites d'un niveau impressionnant sinon ça aurait été très compliqué pour eux cinq… Juste des troufions de base qui sûr de leur nombre n'était pas très prudent, et qui se concentraient d'ailleurs plus sur le vampire que les autres ce qui expliquait aussi que les trois poivrots soient encore vivant… M'enfin point positif dans tout ça Christan pouvait faire couler le sang, et cette sensation était plaisante pour un guerrier comme lui, cela lui permettait de savoir qu'il était capable de triompher, et la douleur celle d'être vivant...

Car oui sentir son sang s'écoulait, et la douleur piquante, et lancinante, la sueur, et l'adrénaline montrait bien qu'on était en vie. On ce sentait pleinement vivre au final une fois que l'on était au plus proche de la mort. L'ennui n'était plus la préoccupations de l'existence à cet instant, plus de ses questions existentielles qui tourmentent chaque être, vivre, mourir. Une simple constat, et deux choix. Rien de plus compliqué. Le combat était fascinant car au final n'était-il pas la vie ? La vie est un combat de chaque instant, à l'issue toujours fatale la mort, un combat contre l'existence, un combat contre le sort. Vivre, combattre, mourir. Au final l'adéquation était simple, et Christan l'avait compris depuis fort longtemps… Et au final à part le Néant, et rester fort ce qui importait vraiment pour lui c'était de continuer la lutte, car l'on ne stoppait cette dernière que lorsqu'on mourrait… Ironique se disait-il quelques fois que l'on veuille vivre cette existence tourmenté, plutôt que cédait au repos paisible de la mort, mais au final l'homme ne s’accomplissait que dans la difficulté…

Mais il ne fut ps plus mal que le combat cesse bientôt car il commençait à vraiment être fatigué pour sa part, mais bon il restait encore cette bon sang de tempête de sable…. Lui qui avait grandit sur un continent dépourvu de tout désert n'était absolument pas habitué à ce genre de choses… Visiblement le vampire par contre semblait s'y connaître pensa Weren qui alla donc manœuvrer rapidement son destrier, heureusement que cette bête n'était guère un cheval revêche. Il alla donc faire ceci rapidement alors que le sifflement de la tempête se faisait vraiment assourdissant.

Il hésita au passage à l'idée de devoir s'allonger sur du sable avec ses quelques blessures, car oui ça n'aurait absolument rien d'agréable, déjà que la tempête aiguisait la douleur de ces dernières avec le sable volant, et qu'il serrait les dents. Bon de toute manière ce n'était guère important, il exécuta les dernières directives du vampires, et alla se coucher dans le sable en se mordant la langue quand le sable s'infiltra dans plusieurs de ses blessures.

Ne pas respirer trop fort, et le faire à contresens du vent pour éviter de respirer du sable semblait être d'ailleurs quelque chose d'évident que Christan fit alors que la tempête rugissait, et qu'il se concentra sur cela… Merci ? Qui avait dit merci ? Pensa Weren étonné, avant de se rendre compte que c'était le vampire. Qu'était-il censé dire en faîte ? Mieux valait ne rien rajouter au final, cela ne ferait qu'écorcher leur ego à tout les deux. Un alayien qui sauve un vampire on aura tout vue franchement, et il préférait que cette nouvelle là ne se répande pas si possible, après le vol sur un dragon bleu, il préférait éviter de rajouter un autre fait étrange à son palmarès si possible…

Il resta donc silencieux le temps que la tempête s'arrêta, et sortit de la couverture lorsque celle-ci s'acheva, bien… Il est vrai qu'il était temps de partir, pour avoir été discret effectivement ils avaient été discret, mais ils avaient récupéré l'ingénieur, les trois poivrots semblaient en plus avoir bien décuvés…

« Avec la chance qu'on a mieux vaut ne pas s'attarder ici de toute manière. » Se contenta de dire Christan comme pour dire qu'il était prêt alors qu'il remonta sur son cheval. Peu de temps après il murmura aux vampires alors que les poivrots s'occupaient eux aussi de remonter sur leurs chevaux.

« Rendons nous service mutuellement entre guerrier, n'ébruitons pas ce qui vient de se passer… Je suppose que vous êtes d'accord avec moi ? » Demanda t-il, même si étrangement pour lui le fait qu'un vampire puisse ébruiter qu'un humain lui ait sauvé la vie semblait assez étrange, alors en plus que ce soit un alayien... Enfin comme on ne savait jamais… Et alors qu'ils avançaient dans le désert, et que l’adrénaline se dissipait enfin une douleur se réveilla peu à peu dans le flanc de Christan. Une douleur piquante, et aiguë qui intensifiait... une blessure qu'il n'avait pas dû sentir tout de suite après l'avoir eu... Et qui c'était peut-être aggravé après le petit tour en cheval.

Christan enleva donc son armure de cuir doucement pour regarder ce que c'était... Sur son flanc il vit une longue entaille sur la partie droite, et basse du tronc, elle devait faire une vingtaine de centimètres de long, et heureusement n'était pas trop profonde, même si légèrement... Cela voulait donc dire qu'il n'en mourrait pas forcément, enfin s'il avait eu un médecin à proximité. Car là la blessure était plutôt ouverte, et pissait le sang, peu de chance qu'il survive sans un traitement minimum... Cela nécessiterait compresse, et points de suture pour être refermé, et que ça cicatrice... Il en avait bien, mais ne pouvant pas les appliquer lui-même, et hésitant à demander aux autres il sortit donc juste une compresse imbibé pour éviter la grangrène, et essayer de réduire le saignement même si c'était franchement mal partit...

Il semblait qu'on lui fasse payer l’imbécillité des poivrots... Non seulement il ne connaisse rien à la discrétion, conduisant forcément leur escarmouche au grand jour, tout le monde se tapant les uns sur les autres jusqu'à la victoire des protégés fort heureusement ! L'ingénieur alayien bien au chaud avec eux, voilà qu'ils ne pouvaient pas savourer leur tranquillité une seule petite seconde puisqu'un tempête de sable se déclencha. Lentement, le vent se mit à siffler puis à hurler tout ce qu'il savait, poussant le sable à les noyer. Rapidement, le vampire établit un refuge provisoire et de fortune, leurs montures leur servant de remparts alors que les tentes ennemis de protection pour éviter de manger le sable. Ça crissait sous la dent et puis ça s'infiltrait partout et puis beurk, tout simplement !

Donc, recroquevillés les uns contre les autres, le vampire bénissait en silence le fait de ne pas avoir besoin de respirer, cette atmosphère lourde, étouffante et poussiéreuse épuisait les vivants, il le voyait très bien. Sauf que la fatigue engendrait la panique et c'était le meilleur moyen pour que tout le monde finisse momifier dans ce tombeau mouvant. On sous-estimait toujours le pouvoir des déserts de sables ! Ils étaient les meilleurs produits permettant de garder une jeunesse éternelle, la momification c'était le nouveau médicament miracle ! Bon pour la beauté éternelle on s'en passera mais au moins la jeunesse ! Enfin presque. Bref. Chacun ses goûts.

Quand le vent commença à perdre en puissance, Kedrildan s'agita lentement, tirant les autres de leur apathie alors qu'il avait le nez en l'air : humant et écoutant les cris de la brise, il finit par repousser entièrement les toiles de tente, aidant les chevaux à se remettre sur leurs pattes avant de grimper sur Hunleff.

« C'est clair... Essayons de ne pas contrarier davantage les Esprits avant de nous voir tomber dessus une nouvelle catastrophe. Et je ne serais pas contre un peu de repos... »

C'était clair que pour une mission d'exfiltration tout en douceur et discrétion, y'avait plus réussit ! M'enfin, ils avaient l'ingénieur et les autres avaient décuvé, et vu leurs airs résolus ils se calmeront à l'avenir... Donc dans l'ensemble, oui, c'était plus ou moins une réussite, si l'on pouvait dire. De toute façon, il ne voyait que l'opportunité d'aller se reposer dans sa tente, son esprit était déjà bien au chaud dans sa couche alors il ne faisait plus vraiment attention à ce qu'il se passait autour de lui.

« … Il ne s'est rien passé. »

Inutile de s'attarder davantage sur le sujet : un vivant l'avait sauvé et il avait secouru un vampire, un partout, la balle au centre, et ça s'arrêtait là. Chacun son orgueil et sa fierté, de toute façon c'était déjà du passé donc il n'y avait pas besoin d'en rajouter une couche ou de revenir sans cesse sur le sujet. Bref ! Il ne s'était rien passé donc personne ne saurait rien ! Point ! Et tout le monde sera heureux ! Alàlàlà... Se frottant le visage, il reprit la tête de colonne pour prendre le chemin du passage souterrain, toujours autant impatient d'arriver au campement. Il rêvait de son matelas...

Jusqu'à ce qu'une odeur métallique familière finisse par le faire sortir de ses pensées... Du sang ? Plissant le nez en humant l'air, Kedrildan regarda les autres avec curiosité, se frottant le nez par moment : si en plus de la fatigue, on lui donnait faim, il allait finir par causer une hécatombe dans ce groupe de bras cassé ! Et puis la puissance de l'odeur disait clairement que la balafre n'était pas vraiment idéal... Les mimiques de l'alayien attirèrent son attention et il comprit bien vite que c'était lui qui avait quelques petits soucis : dès qu'une catastrophe s'en allait, une autre arrivait dans la seconde. C'était peut-être pour éviter qu'ils s'ennuient après tout... M'enfin il aurait préféré un peu de temps calme quand même... Grimaçant, il ralentit pour se mettre à la hauteur de Weren et fouilla dans son sac pour lui sortir une potion de soin qu'il lui tendit sans mot dire ou sans le regarder, ses crocs lui chatouillant les lèvres.

« Dépêchez-vous avant que je vous saigne. Ça devrait vous permettre de tenir jusqu'au campement... Si besoin je peux vous cautériser la plaie mais j'suis pas sûr que le guérisseur approuve... Sauf si la potion ne fait pas effet bien évidemment... Vous sentez-vous à même de galoper jusqu'au tunnel ou l'un de nos poivrots devra vous prendre à califourchon ? »

C'était vrai qu'il avait l'ingénieur derrière lui... Le machin était tellement léger et discret qu'il avait faillit l'oublier !

Bon sang de nature mal fichue, et pas du tout maîtrisé par l'homme, voilà pourquoi Christan trouvait Armanda si barbare, les humains ne faisaient rien pour maîtriser une nature si traîtresse, et insoumises ! Ils s'en faisaient les esclaves… Enfin s'il devait râler sur à quel point il trouvait que la nature sans maître était un concept stupide pour lui il n'en aurait pas finit, après tout il venait d'un continent où les vastes étendues de forêt, et de sable étaient inexistantes, et où ne s'étendaient que des gigantesques étendues cultivés, ou des cités si grande, et immense que Gloria passait pour un simple village à côté. Et par le Néant depuis qu'il était sur Armanda il avait l'impression d'être lâcher dans la jungle, ou un continent sous développé… Elle était où la civilisation glorieuse dans tout ça ? Celle qui démontrait que l'humanité était plus forte que la nature ? Christan ne le savait pas, car il avait franchement l'impression que c'était l'inverse sur cette terre infesté de magie...

« Nous sommes donc d'accord. » Finit-il simplement quand le vampire montra son assentiment quand au fait de ne pas s'attarder ici. Bon sang de toute manière il ne valait mieux pas du tout se balader on était malheureusement en territoire théocrate dès qu'on franchissait la barrière protégeait le désert, c'était une triste réalité…

Et le vampire était d'accord pour ne rien raconter de cette histoire, bien… C'est qu'après tout tout deux avaient sans doute une réputation à tenir, et déjà celle de Weren avait déjà bien écoper depuis la fois où un certain dragon bleu l'avait fait voltigé dans les airs, non mais sérieusement… Est-ce que l'autre n'aurait pas pu se contenter de lui briser les os cette fois-là ? Christan devait probablement être le seul, et unique alayien à avoir volé sur un dragon, et franchement ce n'était pas du tout car il l'avait voulu. Enfin Néant merci qu'on ne le connaisse pas que pour cela...

Car enfin s'il devait un jour atteindra un âge vénérable il espérait qu'on retiendrait de lui ses exploits guerrier, et non les moments ridicules qu'il avait vécu. Bon en même temps un guerrier ne pouvait malheureusement guère tout le temps s'illustrer, mais cela resterait une leçon à l'avenir. Celle de ne plus se faire mener par le bout du nez car il en avait assez…

Puis le vampire lui passa une breuvage lorsque Christan dû traiter une sacré coupure, et visiblement il lui demanda plusieurs choses, notamment s'il pourrait galoper jusqu'au tunnel...

« Je pense pouvoir galoper...» Dit Christan en faisant de son mieux pour paraître en pleine forme malgré son état, après tout il avait tout de même sa fierté, et quand le vampire passa sa potion Christan hésita, mais la prit en main. Après tout ce n'était certainement pas fait avc de la magie ce bidule pensa t-il après l'avoir reniflé, enfin ça lui rappelait une décoction de son peuple qui aidait effectivement contre les hémorragies, donc il ne se posa guère de question, et but quand il conclut que ça ne devait pas être magique avant de la rendre au vampire… Sans doute que ça l'aiderait à tenir…

« Merci, je suppose... » Dit-il avec assez de mal, mais il le dit puis il fixa avec plus d'attention les alentours désertiques, et nocturnes après tout il faisait assez glacial à cette heure, mais au moins cela calmait la douleur en partie. Bon sang ! Il avait dû dire merci à un vampire, bien bien entendu il aurait pu se taire aussi, mais il aurait été déshonorant d'agir ainsi, enfin en somme une sale journée pour son ego.

Puis Christan commença grave à l’aparté du vampire. « Après cette guerre, si nous nous battons à nouveau dans des camps opposés. » Ce qui était une possibilité plutôt probable, après tout on ne savait jamais. "Faisons tout pour ne pas nous recroiser sur le champ de bataille, et nous retrouver l'un en face de l'autre. Nous avons chacun nos soucis, et je n'ai aucune envie de vous ajouter à ces derniers. Vous êtes d'accord?" Dit-il simplement. Pour quelle raison? avait-il besoin d'expliciter sa raison? Ce serait la guerre, et franchement la situation avec ce vampire commençait à devenir délicate. Donc éviter une situation qui serait probablement horriblement gênante.

Évidemment qu'il était d'accord avec l'alayen ! Tout pour quitter cet endroit et rentrer s'écrouler dans sa tente pour une longue transe ! Bon, crasseux à souhait, ce n'était pas forcément l'idéal mais il était trop épuisé et sur les rotules pour avoir la force et le courage de se faire tout beau tout propre avant de s'enfoncer dans sa méditation. Il n'aura qu'à changer les draps plus tard, tant pis.

Claquant la langue pour guider un Hunleff tout aussi épuisé que lui, Kedrildan reprit la tête de colonne, les destriers faisant tristes allures à l'identique de leurs cavaliers. Y'avait plus reluisant comme motivation, c'était sûr... Le rythme plus ou moins rapide, ils finirent par apercevoir l'endroit où le tunnel commençait, attirant un sourire fatigué sur le visage las du dragonnier : bientôt l'heure de la délivrance ! Jusqu'à ce qu'une odeur sublime se mette à chatouiller ses narines et gorger son palet d'une faim frustrée : qui était l'abruti congénital, le fils des catacombes, pour saigner fraîchement avec un vampire dans l'équipe ! C'était vraiment un groupe de bras cassés avec un karma de moule cuite... Reniflant jusqu'à trouver l'idiot du village, Kedrildan finit par chevaucher côte à côte avec... Christan Weren ! C'était vraiment une moule cuite cet humain, navrant même.

Agacé, il lui tendit une potion de soin alors que sa faim aiguisait ses crocs au point de les lui faire pointer indécemment de ses lèvres.

« Buvez ça avant que je ne vous saute à la gorge pour vous boire jusqu'à la lie. »

Sur les crocs, ce qui était le cas de le dire hum, Kedrildan était nerveux et jetait des coups d’œils envieux à sa gorge qu'il apercevait légèrement : chaude et palpitante, du sang frais ! Il claqua des dents d'énervement avant de lui demander s'il serait capable de galoper jusqu'au tunnel, levant les yeux au ciel en réprimant l'envie de lui mettre la potion dans le fondement alors qu'il semblait hésiter à s'il devait ou non boire la fiole que lui avait tendu le roux. En même temps, il avait intérêt à l'avaler fissa sinon il ne donnait pas cher de sa peau ! Malheureusement, cela avait peut-être calmer la plaie jusqu'au campement, il n'empêchait pas le tissu et son armure de s'être imprégné de ce merveilleux fluide vital, mettant les nerfs du vampire au supplice.

« … Je suis d'accord avec vous. Je tâcherais de partir dans l'autre sens si je vous vois dans la bataille. »

Grommelant sans s'éterniser sur ce sujet tout aussi agaçant que celui du sang, Kedrildan vérifia que tous entrèrent dans le tunnel pour y pénétrer le dernier, exhortant tout ce beau monde à ce dépêcher de rentrer au campement. Et puis ces idiots de gigot qui dansaient dans leur selle devant lui... Bon, avant de dormir, on va boire un peu, ça va calmer radicalement les nerfs. En même temps, avec toutes ces péripéties, ces rocambolesques désastres, il était clair et évident que le vampire finirait la mission de très mauvaise humeur, encore plus parce qu'il n'avait pas eu le temps de se reposer auparavant. La fin du tunnel en vue, le dragonnier leva les yeux au ciel de soulagement, talonnant une monture enthousiaste d'autant de repos que son cavalier avant de libérer les autres poivrots. Entravant Hunleff et le nourrissant, il le délesta de son harnachement avant de se tourner vers les deux autres.

« Allez voir un guérisseur immédiatement : ce serait dommage que cette mission ridicule se ternisse davantage avec votre mort dans le camp. Je vais au commandement confier l'ingénieur et mon rapport. »

Que dire de plus franchement ? Ajouter un mot de plus serait une offense à leur orgueil. Grommelant, il le salua avant de pousser l'ingénieur jusqu'à ses supérieurs, racontant rapidement ce qu'il s'était passé avant de prendre congé pour aller s'échouer dans sa tente, snobant sa dragonne qui voulait savoir pourquoi il était partit sans elle et sans lui avoir rien dit.

« La paix... »

Et il plongea enfin dans sa transe méritée, complètement vidé.

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{hrp: j'pense qu'on peut arrêter là non? ^^ en tout cas, merci pour ce rp ^^ on voit par mp si tu veux qu'on continue encore un peu? ^^}

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