Elle avait faim, elle était faible, et fatigué. Plusieurs mois de cavale suite à sa sortie de Morneflammes ne faisait pas forcément en sorte qu'elle se sente mieux bien au contraire, elle se rappelait de la prison, une chaleur ignoble couplé au fait qu'elfe qu'elle était elle avait était contraint elle elfe de manger pendant trois ans de la viande comme tout les prisonniers sans parler du fait qu'elle avait finir par découvrir la nature de cette viande, tout les prisonniers avaient pratiqués à leur insu le cannibalisme . Et en plus elle n'avait pas souvent mangé à sa faim. En somme 3 ans perpétuellement malade dans une prison où les conditions de vies étaient inimaginables.

L'on pouvait donc comprendre qu'a sa sortie de Morneflammes elle n'était guère dans un état glorieux. Et elle avait dû errer pendant plusieurs mois traqué par les théocrates elle ne devait sa survie qu'a sa chance, son expérience d'ancienne guerrière, mais aussi à sa magie pour semer ses poursuivants… Elle était au moins arrivé à ne pas se faire à nouveau attrapé, elle était traqué comme une bête, mais encore vivante… Mais avec tout cela elle avait bien peu d’occasion de se nourrir, le point positif c'est que maintenant elle mangeait autre chose que de la viande, mais elle crevait souvent de faim aussi. La nature dévasté en grande partie dans l'empire ne donnait pas forcément les moyens de se nourrir facilement...

Et en parlant de nourriture, alors qu'elle errait dans les plaines de Sombreval en plus de sentir un peu de fumée par son odorat elle sentit par ses sens magiques quelques personnes, une baptistrelle pouvait lire les chants noms, et elle était arriver à conserver ses pouvoirs malgré les trois ans passés à Morneflammes autant donc en user de son mieux. Elle fit en sorte de ne pas se faire repérer par l'humain sans trop de mal, une elfe était bien plus discrète qu'un humain après tout, et elle décida de rentrer dans la petite grotte C'était une congénère qu'elle avait entrevue par son chant nom, des quelques informations qu'elle avait grâce à ce dernier celle-ci n'était pas une théocratie. C'était tout ce qu'il lui fallait pour décider de tenter une approche. Remerciant au passage les esprits qui lui avaient fait don de la magie baptistrelle…

Néanmoins il y avait deux façons d'approcher quelqu'un qui ne savait pas qui vous étiez, et qui pouvait être sur ses gardes. La première par surprise au risque de se prendre un coup, ou bien essayait d'attirer son attention pour approcher ensuite calmement. Aramis fit donc en sorte de faire un bruit pouvait être entendu depuis la petite grotte, et rentra lorsqu'elle sentit que l'autre l'avait repéré.

Elle rentra les mains légèrement levé, par sa stature elle gardait en partie la dignité elfique, et ses traits étaient toujours splendides par rapport à ceux d'un humain, mais on voyait clairement que le séjour à Morneflammes ne lui avait pas réussi, ni la traque dont elle avait fait l'objet. Ses cheveux étaient en bataille, elle était elle-même amaigrie au point que cela soit préoccupant. Et elle paraissait très faible. Et sale, bien trop pour une elfe, elle n'avait guère eu le temps s'occuper d'elle depuis qu'elle s'était échappé de Morneflammes. Elle était l'ombre d’elle-même en cet instant...

C'est d'ailleurs pour cela qu'elle émit calmement un simple note du chant du vent baptistrel. Dia celle qui instaure une trêve qui ne peut être briser. Elle ne tenait pas à se battre, et elle ne voulait pas risquer qu'on lui tire dessus sans qu'elle ne puisse s'expliquer, c'était une simple sécurité qu'elle prenait quand elle fut en face de sa congénère, malgré son état épouvantable Aramis suite à cela se prononça calmement, malgré sa fatigue croissante suite à l'utilisation de sa magie. Et encore malgré son état elle gardait aussi son ton baptistrel qui donnait heureusement de la consistance au timbre de sa voix faiblarde au vu de son état.

« S'il vous plaît, je ne suis pas venu ici chercher conflit. » Pour montrer sa bonne foi elle posa doucement les deux lances trônant sur son dos au sol. Même si Aramis avait enlever par son chant les chances que leur rencontre se finisse en bain de sang il restait que si elle voulait de l'aide, et non se faire chasser comme une malpropre il fallait se montrer convainquant.

« Cela fait plusieurs mois qu'on me traque sans répit, s'il vous plaît laissez moi au moins une chance de m'expliquer. Je suis de toute façon bien trop faible pour représenter dans mon état un quelconque danger pour vous. » Aramis avait peut-être ses talents guerriers de championne elfique, enfin ancienne championne, mais non dans son état là elle aurait du mal à pouvoir agresser une elfe qui n'avait pas endurer l'enfer de Morneflammes. Si elle n'avait pas sa magie pour la protéger, et éviter un éventuel conflit de ce genre sa congénère aurait pu la tuer facilement d'une flèche.

« Aramis Thredë, je me nomme Aramis Thredë, chantebrise. Et vous ? » Demanda t-elle calmement pour essayer d'entamer un dialogue moins précaire avec sa congénère.

De la chance, elle avait de la chance. L'elfe sur laquelle elle était tombé n'était pas comme ces elfes théocrates qui avaient cédés à leurs mauvais penchant, et elle savait encore tendre la main à l'une des siennes. Aramis se sentit tout à coup reconnaissante envers l'inconnue qui faisait preuve d'une très grande charité, et se détendit pour sa part aussi. Elle avait finit par devenir presque paranoïaque après tout ce temps à Morneflammes, et à être traqué lorsqu'elle en était sortit, pouvoir se détendre un peu ne lui ferait aucun mal… Et elle pouvait se considérer chanceuse de voir qu'elle pouvait avoir un peu d'aide, sans doute que cela l'aiderait beaucoup.

« Cela sera déjà beaucoup vu ma situation actuelle. Merci de vôtre sollicitude. » Pour le coup même du gruau pourrie aurait un goût de miel au stade où elle en était, et pouvoir se réchauffer un peu ne lui ferait guère de mal bien au contraire…

Par politesse elle écouta les présentations de la demoiselle en face d'elle, le plaisir était partagé comme le montrer le sourire d'Aramis, et répondit calmement.

« C'est un honneur de vous rencontrer Harthea Thaidforodren fille d'Amandil, et Lindorie. Les nôtres ne sont pas fréquent par les temps qui courent au sein de cet empire, et les rares que l'on peut y croiser sont souvent aussi corrompus malheureusement que ces terres. » Là plupart des elfes de confiance étaient au protectorat, d'ailleurs il y avait peu d'elfe dans l'empire, ces derniers étaient très mal vu… « Mais heureusement l'on peut toujours trouver quelqu'un qui accepte de vous tendre la main même par les temps qui courent, et en ces lieux. » Dit-elle souriante à Harthea. Entre elfe après tout il fallait savoir petre solidaire.

Elle attendit ensuite que sa congénère s’assoit en face d'elle pendant qu'elle se réchauffait au feu, peu après elle accepta avec un sourire la gourde d'eau que lui tendit Harthea. Même si elle était assoiffé elle tâcha de boire avec un peu de dignité, et sans vider la gourde . Néanmoins cela faisait grand bien se pouvoir ainsi apaiser sa soif.

« J'étais une ancienne championne de l'armée elfique, mais aussi connue pour le fait que j'étais la bête noire du conseil elfique il y a plusieurs années de cela, lorsque mon ordre devait être représenter au conseil je montai en première ligne, et j'y allais franchement pour défendre ce qui était juste selon moi. »

Elle accepta ensuite avec reconnaissance les vêtements que lui passe Harthea, c'était très gentil de sa part. Aramis était contente de voir que l'altruisme désintéressé existait toujours en ce bas monde.

« Merci pour vôtre aide, un bon bain ne me fera guère de mal. Cela fait bien trop longtemps que je n'ai pas pu me laver, je ne pense même pas pouvoir me reconnaître dans un miroir... » Dit-elle calmement, et avant de se vêtir elle enleva d'abord ses fripes, et alla se baigner dans le bassin, la sensation de l'eau fraîche sur son corps était presque idyllique après trois ans passé dans un enfer à la température caniculaire.

« Si cela ne vous dérange point dame Harthea. Que fais une elfe de si noble cœur à errer au sein de l'empire de Vroarg le blanc ? Après tout là plupart des nôtres qui n'ont pas de sombres penchants, et qui ne sont pas esclave de Vroarg le blanc ont rejoint le cause des protégé, même si vôtre présence est salvatrice pour moi il reste qu'elle est assez surprenante. » Et oui elle ne doutait point du fait que sa congénère ait le cœur assez bon, et par les temps qui courent faire preuve d'autant d'altruisme au sein de l'empire était rare. C'était souvent la loi du plus fort qui primait.

"Vôtre aide est généreuse dame Harthea, je ne vous en suis très reconnaissante, mais je dois vous prévenir. Tout les théocrates me traque moi ainsi que ceux qui ce sont évadés de Morneflammes, je comprendrai donc si vous désirez que je parte vite suite à cela, je ne tiens pas à vous mettre en danger plus que de nécessaire. Mais je vous serai gré si malgré cela vous me permettiez de me reposer un peu ici en vôtre compagnie avant que je continue ma route." Si sa congénère acceptait de la laisser au moins se reposer un peu ici cela ne serait franchement pas de trop, et elle aurait sans doute accepter si Aramis ne lui avait pas parler de cela, mais elle ne voulait pas tromper ainsi quelqu'un. Elle voulait donc lui préciser ce détail. A dame Harthea ensuite de décider si la baptistrelle devait repartir au plus vite, ou si elle pouvait prendre un peu de temps pour se reposer ici. Autant ne pas lui faire courir un risque éventuel sans la prévenir après tout.

« Oui Morneflammes. » Dit calmement Aramis soudain d'un ton pensif, très pensif, lointain. Elle songeait à la prison tout à coup, à toute ces horreurs, à ce qui se passait maintenant… Néanmoins ces trois ans passés là-bas avaient été trois ans perdus, même pour une elfe qui vit mille ans ces trois années avaient paru être une éternité, le temps avait tendance à s'étirer après tout lorsque l'on souffrait… Elle doutait qu'il y ait beaucoup d'expérience aussi horrible que celle-ci.

Puis Harthea reprit calmement la parole. Aramis l'écouta avec attention, il était vrai que sa congénère n'avait pas fait d'actes bien glorieux, au moins connaissait-elle ses fautes, combien avaient dû montrer leurs plus ombres penchants pour survivre ? Beaucoup, certains personnes que Aramis avait connu étaient devenus presque méconnaissables. Qui sa congénère avait-elle perdu de vue ? Aramis jugea que ce n'était pas le bon moment pour se poser cette question, elle se rappelait quand elle avait perdu ses enfants toutes jeune… Sa haine, et son désir de vengeance l'avait conduit à rejoindre l'armée très tôt, le temps avait finit par l'apaiser avant qu'elle n'aille trop loin heureusement, mais elle savait aussi ce que cela faisait de perdre ses proches, de la douleur que l'on ressentait…

« J'ai vu beaucoup d'horreurs à Morneflammes, des personnes qui étaient des exemples de vertu dans les temps anciens qui n'hésitaient pas à tuer pour un simple morceau de viande… La souffrance peux pousser chacun à des extrémités qu'il ne ce serait pas permit en temps normal. » Dit-elle pensive autant pour montrer qu'elle comprenait Harthea que pour se remémorer elle-même tout ce qu'elle avait vu, pour ne pas oublier comment le monde avait évolué en trois ans…

« Les erreurs du passé ne peuvent être effacés, mais il est toujours temps de prendre son présent en main. Vous avez fauté, beaucoup, mais il n'appartient qu'a vous de vouloir vous rattraper. Il vous reste encore la vie pour cela. Et vous n'êtes pas la seule, en trois ans, car certains des plus grand exemples de vertu qui soient ont sombré dans leurs plus mauvais penchants. » Dit-elle toujours aussi pensive, regardant avec un soupçon de compassion sa congénère. Elle se rappelait de cette période d'errance après avoir perdu ses parents, elle avait mit du temps à trouver sa voie. Beaucoup de temps, mais elle avait finit par y arriver.

« La tête haute ? » Dit-elle elle aussi en ricanant amèrement avant de rajouter. « A Morneflammes il y avait des bagarres pour la nourriture, il n'y en avait jamais assez pour tout le monde, si j'ai pu survivre c'est aux détriments d'autres, de même cette nourriture. Nous ne pouvions manger que de la viande… J'ai appris que cette viande était des restes humaines, et elfiques. Pendant trois ans sans m'en rendre compte j'ai manger de la viande d'hommes, et d'elfe. Et ce n'est qu'une partie de ce que j'ai du faire pour survivre. » Elle était arrivé néanmoins à ne pas enfreindre son serment de baptistrel, ne pas tuer, et ne pas mentir. Mais avec quelle difficulté…

Puis elle regarda calmement Harthea qui finissait de dire ce qu'elle avait sur le cœur, il fallait que le venin sorte. Aramis lui sourit avec indulgence, une jeune elfe perdue, voilà à quoi lui faisait penser Harthea. Combien de personnes de toutes races étaient dans sa situation ? Beaucoup, beaucoup trop...

« Cela ne fait rien, moi aussi j'ai connu cela, différemment. La perte de proches… C'est une blessure qui a besoin de temps pour guérir, qu'est-ce que l'on ne serait pas prêt à faire pour venger, ou retrouver ces derniers alors que la perte est encore fraîche ? Je ne vous comprend que trop bien. » Cela n'enlevait pas la faute émanant des actes loin de là, mais elle comprenait. La moindre chose à faire maintenant que l'on se rendait compte de ses erreurs était d'essayer de ne pas les refaire, et de les rattraper. Et assumer leurs conséquences.

Puis Harthea lui dit qu'elle pouvait prendre le temps qui lui était nécessaire pour se reposer . Aramis la remercia poliment de ceci. La proposition d'Harthea par la suite surprit assez Aramis, cette dernière pesa le poids de ceci, et répondit calmement.

« Merci je suis honoré que vous vouliez me protéger, mais je ne peux pas accepter vôtre proposition de vouloir protéger ma vie à tout prix. Vôtre aide serait certes la bienvenue pour atteindre le désert dame Haertha, mais même si je ne suis pas dans un état glorieux je vois actuellement vôtre détresse, et ne peut que désirer vous venir en aide. »

Elle regarda Harthea, et poursuivit avec un sourire bienveillant.

« Vous ne savez pas où aller, et vous n'avez presque plus personne comme vous le dîtes. J'étais comme vous lorsque j'avais perdu mes parents, je comprend vôtre douleur, et je ne peux que vouloir vous aider. Vous aidez à trouver une raison de vivre, vous aider à vous intégrer à une cause, et à racheter vos fautes. Cette aide je veux vous l'offrir, j'ai refuser vôtre proposition non pas par dépit, ou autre, mais car je ne veux pas abuser de vôtre désespoir actuelle, non au contraire je veux vous aider à avancer. » Et puis quelqu'un qui voudrait sacrifier sa vie pour elle ? En tant que baptistrelle elle ne pouvait le concevoir.

Elle mouilla courtement ses cheveux ensuite, et poursuivit.

« Au protectorat, si nous arrivons à atteindre le désert nous y trouverons toutes les deux une voie à suivre, si nous arrivons là-bas je tâcherai donc de mon mieux de vous aider à trouver vôtre place Harthea. Et ainsi faire en sorte par les moyens à ma disposition en tant que baptistrelle que vous puissiez vous intégrer pleinement à une cause, et que vous vous y accomplissiez. »

Puis elle acheva calmement , pleine de sincérité, et de compassion.

« Actuellement je ne suis pas du tout au sommet de ma forme, mais si nous arrivons à atteindre le désert en vie je pense pouvoir faire quelque chose pour vous. Qu'en pensez-vous ? Acceptez-vous donc cette main que je vous tend dame Harthea? » Un garde du corps ? Ce n'était pas adéquat avec sa philosophie de baptistrelle pacifiste, le fait que quelqu'un puisse désirer sacrifier ainsi sa vie pour elle ne lui plaisait pas forcément, non ce n'était pas à Harthea de la défendre, elle ne risquerait jamais la vie de quelqu'un pour la sienne. Même dans son état actuel c'était à elle de protéger les autres, non l'inverse.

Décidément la situation était bien cocasse, mais bon déjà le fait qu'elle soit arrivé un jour à sortir de Morneflammes était cocasse en soit. Une elfe, ce n'était pas fréquent à trouver en plein empire, mais elle n'était pas mécontente d'être tombé sur l'une de ses congénères, bien au contraire. Mais elle se disait surtout qu'Harthea n'était pas le pire exemple concernant les personnes bonne ayant mal tourné au cours de ces trois ans, au moins elle s'était aperçue de ses erreurs, et même elle savait l'ampleur de ses fautes, beaucoup pour leurs parts les avaient oubliés, ou bien renier soit par choix, ou bien par manque de choix. Après tout même si ce n'était pas aussi bien incarné que par Morneflammes c'est bien la loi du plus fort qui régnait en pleine théocratie.

Puis après son petit discours Aramis s'aperçut que dame Harthea se mettait à rire, beaucoup auraient été peut-être vexés par cela, pour sa part Aramis se surprit elle aussi à rire avec sa congénère. Décidément ce ne serait pas aux vieux singe que l'on apprendrait à faire la grimace, elle qui était dans un état précaire se souciait encore du malheur d'autrui… Au moins elle n'avait pas perdu ses instinct bienveillant de baptistrel . Même si son son séjour à Morneflammes, et son escapade n'avait pas contribué à rendre son esprit très clair ainsi que sa fatigue. Mais oui elle pourrait venir en aide à Harthea dès qu'elles auraient traversés la frontière

« Je vois c'est donc un simple malentendu. » Mais bon pour le coup on ne pouvait pas dire que ce soit vraiment un malentendu si disproportionné que cela, vu que ces mots avaient pu aisément être tournées ainsi, mais bon il n'y avait là rien de grave. Pour sa part elle continua à sourire, laissant Harthea calmer son fou rire. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas entendu quelqu'un rire, enfin pas d'une manière aussi joyeuse. C'était presque beau de pouvoir entendre cela à nouveau, et de s'entendre rire soit-même aussi, cela faisait un certain bien à la chantebrise même.

« J'avais compris que vous vouliez défendre ma vie, et pour défendre la vie de quelqu'un il faut mettre la sienne en danger logiquement. Mais bien entendu personne n'a à vous demandé de mourir, la vie contrairement à l'or n'a pas de valeur. Une fois perdu ça ne se remplace pas contrairement à ce dernier. » Enfin dans tout les cas un petit malentendu sans aucune incidence grave, et heureusement d'ailleurs.

Pour sa part Aramis sortit ensuite du bassin, après s'être essuyé elle comptait remettre ses vêtements de voyageuse, et reprendre en main ses deux armes d'hast. Du regard elle vit que son congénère était une épéiste, bien c'était une voie à suivre assez polyvalente pour le combat, elle aurait doute de quoi se défendre plus qu'honorablement au cours de ce périlleux voyage.

« Merci. » Se contenta ensuite de murmurer Aramis quand Harthea dit qu'elle allait jeter un œil dehors, pour le coup oui le bouillon lui ferait du bien, le corps elfique n'était pas fait pour manger de la viande, c'est comme si on avait essayé de nourrir un herbivore comme une vache, ou un cerf avec un cadavre pourri au vu de la qualité de la nourriture à Morneflammes. Son corps était encore assez maladif, mais il s'en remettait peu à peu surtout depuis qu'Aramis était passé à un régime alimentaire plus sain pour l'elfe qu'elle était.

Elle s'inclina ensuite calmement à son tour, et s'assit calmement près du feu, de là où elle était elle vit sa congénère qui s'exerçait à l'épée, elle savait très bien manier sa lame, la chose était plutôt plaisante à voir même. Elle regarda calmement le spectacle avant de répondre posément à Harthea.

« L'entraînement martial permet à la fois de discipliner le corps, et l'esprit. C'est un bon moyen pour apprendre à mieux se maîtriser soi-même. » Donc oui ce genre de choses faisaient du bien, l'escrime n'était pas qu'un art visant à taillader la chair de ses ennemis, mais aussi à acquérir une certaine discipline.

« Bien. » Dit-elle après qu'Harthea ait finit son entraînement, et elle poursuivit ensuite calmement. Alors qu'elles étaient toutes d'accord pour voyager ensemble.

« Profitons de la tranquillité de cette soirée pour discuter de ce que nous ferons lors du voyage jusqu'au désert, la route sera semée d'embûche, les bandits, et les loups vampiriques traînent en nombre dans les plaines de Sombreval, mais surtout les théocrates sont activement à la recherche de tout les évadés de Morneflammes. Si nous voulons atteindre le désert vivantes il faut réfléchir à un plan. »

Elle demanda calmement à Harthea.

« L'on vous as chassés de Caladon, Harthea, mais étant donné que les théocrates ne vous ont pas jugés, et inculpés vous n'êtes pas considéré comme une criminelle eux yeux de l'empire n'est-ce pas ? » Elle devait savoir cela entre autre pour voir si cela risquait de compliquer plus, ou moins leurs plan.

« Bien, cela veut dire que pour vôtre part vous n'êtes pas traqués activement par les théocrates. C'est une bonne nouvelle. » Dit calmement Aramis qui ne semblait pas mécontente du tout de la nouvelle, cela pourrait leurs être assez utile au moins. Pour sa part Harthea ne devait pas fuir les théocrates, c'était donc Aramis qui avait un problème de ce côté-ci, un problème qu'elle devait tâcher de compenser de son mieux, mais pour cela elle ne manquait guère d'astuce utiles. Cela leurs faciliterait les choses car seule elle aurait été suspecte, mais accompagné cela passerait mieux surtout avec d'autres vêtements que ses guenilles de Morneflammes…

« Je suis prêt à faire beaucoup pour cela, de toute manière je n'ai pas le choix, et je sais ce qu'il m'arrivera si les théocrates me mettent à nouveau la main dessus... » Dit calmement Aramis. En réponse à la question d'Harthea. Le feu pendant ce temps réchauffait agréablement les deux femmes, oui elle préférait ne pas imaginer ce qui lui arriverait si on la reprenait, mais elle doute que cette fois-ci elle puisse s'échapper.

Puis elle écouta les paroles qui suivirent de sa nouvelle compagnonne de voyage, des propositions somme toutes assez perspicaces, et bien pensé.

L'idée d'Harthea était risqué, les théocrates connaissaient très bien le visage d'Aramis, et la cherchait avec une très grande application, s'ils la voyaient beaucoup n'hésiteraient pas à s'en prendre à Harthea pour mettre la main sur Aramis. Mais magie aidant il y avait une solution, Aramis avait un très bon niveau magique heureusement car sinon cela aurait compliquait les choses. Elle fit un geste clé, et...

Elfe qu'elle était elle prit tout à coup des traits moins graciles, et plus communs d'humains, ses oreilles s'arrondirent, et ses membres perdirent leurs finesse pour prendre des formes plus humaines. Elle avait maintenant les traits d'un humain. Cette illusion coûtait une certaine énergie à maintenir, mais ce n'était pas une gageure si ce n'était qu'elle qu'il fallait maintenir même dans son état actuel.

« Je suis une baptistrelle, je ne peux pas mentir. User d'un peu de magie pour me donner ainsi des traits d'humaine apaisera les méfiances à mon égard, pour le reste je pense que peu se poseront de questions quand à nôtre sujet. Mon visage en tant qu’elfe est connu dans tout l'empire, s'il me voyaient avec vous sous cette forme ils n'hésiteraient pas à vous sauter dessus pour peu qu'ils soient nombreux en plus du fait que si quelqu'un nous voyait il pourrait très bien prévenir les patrouilles pour obtenir une prime... En usant d'un peu de magie pour changer mon apparences nous passerons toutes deux pour des voyageuses lambda. Quand à la ville tâchons de l'éviter si possible. » Son serment de baptistrel était contraignant dans ce genre de situation, mais elle le suivrait jusqu'au bout, et de toute manière un peu de magie arrangeait les choses. « S'ils ne sont pas trop nombreux je peux facilement calmer les ardeurs de quelques humains, elfes, et vampires, les endormir, et les forcer à oublier le fait qu'ils nous ont vu sans grande difficulté. Je ne peux pas mentir, mais mes pouvoirs de baptistrels pourront aisément compenser ce fait. » Ce qui aiderait beaucoup.

Puis après une courte réflexion alors qu'elle se servit aussi à manger Aramis dit calmement.

« Il reste le problèmes des bandits ensuite, mais aussi, et surtout celui des loups vampiriques. »

Et il fallait employer quelques mesures surtout qu'elles devraient couper par quelques territoires sauvages, heureusement elles n'étaient plus si éloignés que cela des plaines rebelles.

« Dans quelques jours nous devrons sortir de la route quelques temps pour couper vers celle dirigeant vers les plaines de l'Est, hélas si nous voulons échapper aux loups qui rôdent en nombre nous serons obligés de nous séparer courtement, les loups vampiriques traînent en nombre sur ces terres, par mes pouvoirs je peux aisément me dissimuler à eux, mais je suis trop fatigué pour vous dissimuler vous aussi, et si nous voyageons à deux sur vôtre cheval cela risque de trop ralentir ce dernier, c'est risqué mais nécessaire, cela prendre deux trois jours seulement. Nous n'aurons qu'a nous rejoindre à un point donné. » Du 24 jusqu'au 26 si elles progressaient bien, même si voyager seul quelques jours était risqué ce serait la seule manière de ne pas se faire encercler par une meute de loup vampirique, surtout que ces derniers étaient de redoutables prédateurs... « Passer par autre part impliquerait un détour qui nous ferai perdre un temps précieux, passé cela nous pourrons voyager sans interruption ensemble jusqu'au désert. Il nous suffira de suivre la route, et de couper à travers champ, et les loups vampiriques sont bien moins nombreux vers les plaines rebelles heureusement. »

Puis alors qu'elle commençait à manger elle aussi elle dû se résoudre à tempérer l'optimisme d'Harthea, une semaine ce ne serait pas possible malheureusement… Jouer la comédie ne suffirait pas à berner les théocrates proches de la frontière surtout que ces derniers étaient encore plus nombreux suite à la grande évasion de Morneflammes. Et se doutait du fait que les évadés étaient désireux de passer la frontière.

« Nous ne pourrons pas nous rendre directement dans le désert par le frontière du côté de l'empire, même si cette possibilité est très tentantes les théocrates patrouillent constamment autour d'elle et ne laissent passer personne, si nous voulons passer par la frontière sans se faire attraper il faut faire un détour en passant par les plaines de l'Est, ce voyage prendra plus d'un mois, et demi, mais c'est la meilleure solution, passer par la frontière du côté de l'empire est impossible, tandis que rejoindre les plaines de l'Est nous prendra plusieurs semaines, et traverser la frontière quelques autres semaines. » Mais c'était la seule façon de le faire, une semaine cela aurait prit si on avait coupé directement vers la frontière, mais elles seraient tombés probablement sur plusieurs détachements militaires, et les théocrates en les voyant se diriger vers la frontière auraient devinés ce qu'elle prévoyaient de faire.

"Avez vous déjà voyager dans le désert d'Estfalia dame Harthea?" Demanda ensuite calmement Aramis, après tout le désert était une terre hostile, et même une elfe si elle ne prenait pas certaines mesure avait vite fait d'y passer. Passé par la frontière la route jusqu'au protectorat resterait parsemé d'embûches.

Si le fait de ne pas mentir par principe ne suffisait pas Aramis aurait aussi pu avancer qu'un baptistrel qui mentait perdait ses pouvoirs, pouvoirs bien plus avantageux que le fait de mentir. Elle n'était pas honnête seulement pour avoir ces derniers, mais précisait cela permettait de démontrer que ne pas mentir n'avait pas que des désavantage surtout pour un baptistrel. Comme le simple fait pour un baptistrel entendre un mensonge d'une autre bouche est douloureux, néanmoins si Harthea a besoin de mentir elle ne lui en tiendrait pas rigueur, mais pour sa part elle s'efforcerait de trouver une autre solution par principe avant tout. Mais elle ne condamnait personne si cela était nécessaire de la part de quelqu'un d'autre de mentir, mais elle le ferait par contre si ça n'avait aucune justification.

Puis elle parla des erreurs bénignes d'Harthea, après tout ce n'était pas la faute de cette dernière si Aramis n'avait pas de cheval, et de plus était traqué dans tout l'empire. C'était très gentil de la part de sa congénère de vouloir lui venir en aide malgré cela néanmoins. Et on ne pouvait de ce fait lui faire le moindre reproche. Si au passage cela pouvait aider Harthea à trouver une meilleure voie une fois arrivait au protectorat ce ne serait guère préjudiciable, et au moins Aramis ne serait pas trop gêner par le fait que pour une fois quelqu'un lui venait en aide, et non l'inverse. Elle maudissait sa faiblesse actuelle…

« Oui effectivement, je voulais juste vous montrer que je pouvais changer d'apparence si cela s’avérait nécessaire. » Dit Aramis avec un sourire à Harthea. Cette dernière avait raison il valait mieux éviter de se fatiguer, la magie avait tendance à tirer sur l'énergie de celui qui en use, et pouvait donc contribuer à accélérer l'épuisement, chose guère acceptable surtout quand on était en territoire hostile. Et encore plus si elle pouvait se mettre elle, et sa compagnonne de route en danger à cause d'une bêtise comme cela.

« Oui je vais me reposer, merci de vôtre prévenance Harthea. » Dit calmement Aramis en attrapant la couverture que lui passa Harthea, hésitant courtement Aramis remercia finalement Harthea d'un sourire, les nuits étaient froide, et même si profitait ainsi de la prévenance de quelqu'un lui était un peu gênant elle n'était pas en état de refuser. Elle revaudrait cela à Harthea plus tard de toute manière.

« Que les esprits vous gardent. » Dit-elle calmement, de toute manière elle savait dormir d'un seul œil depuis longtemps, et ses pouvoirs de baptistrelles aidaient aussi, mais une nuit de sommeil de plus de quelques maigres heures ne serait guère du refus bien au contraire.

Mais par mesure de sécurité avant d'aller dormir elle avisa l'entrée, et y déposa une simple marque d’électricité, un piège magique qui envoyait quelques décharges sonnant celui qui marchait dessus, cela faciliterait les choses si un intrus arrivait. Elle n'aurait qu'a enlever la marque le lendemain matin.

« Bonne nuit à vous deux. » Acheva t'elle enfin avant de se draper avec sa couverture pour dormir. C'était sommaire, mais bien moins précaire que la prison au moins.

[Le lendemain matin …]

Ce qui réveilla Aramis après cette nuit de sommeil fut une odeur âcre, une odeur de fumée… Cette dernière se releva calmement en sentant cela… D'un coup d’œil elle vit qu'Harthea, et que l'ami équin de cette dernière était lui aussi réveillé. Une odeur de fumée…

L'esprit d'Aramis tourna à plein régime, on était dans l'un des rares petits bois que contenait encore l'empire depuis le règne de Vroarg, les humains depuis l'avènement de ce dernier redoublaient quand au sujet de la destruction de la nature, cela pouvait donc être le fait des quelques humains dans les cent mètre environnants quelle percevait grâce à ses pouvoirs de baptistrels...

« Harthea… Il va falloir faire attention en partant d'ici, des bûcherons se trouvent dans les environs avec quelques soldats. » Et à ces mots elle revêtit son apparence d'humaine, pour le coup les bûcherons avaient très mal choisit leurs moments pour défricher. Au passage elle n'oublia pas d'enlever le piège magique qu'elle avait installé... Il fallait partir vite avant que le feu ne se répandre trop près de leur cachette, et sans trop se faire remarquer...

Elle détestait voir ainsi la nature de faire maltraiter, et détruire, elfe qu'elle était elle aimait tout ce qui vivait. Et voir ainsi l'équilibre du monde détruit ne lui faisait aucun bien, déjà que voir ce qu'était devenu Armanda en trois ans lui avait déchiré le coeur, mais bon elle ne pouvait rien y faire. Elle aurait pu essayer d'empêcher les bûcherons de faire leur travail, mais ces derniers auraient finit par revenir, et malheureusement tout ce qu'elle aurait pu réussir à faire c'est informer les théocrates de sa présence…
Mais il y avait un petit quelque chose qu'elle pouvait faire sans risque grâce à son totem, et elle attisa donc la pluie au dessus de bois grâce au pouvoir totémique de la grenouille.

La meilleure chose à faire était donc de quitter ce bois sans se retourner, et vite pour ne pas être pris dans les flammes. Harthea pendant ce temps rassemblait ses affaires de même qu'Aramis. Bon sang pensa t-elle en ramassant un livre qui avait du traîner dans sa sacoche pendant les trois ans à Morneflammes. Elle qui était atteinte d'une légère bibliomanie n'avait pas pu consulter un livre depuis trois ans… Ce serait une chose à faire que d'en lire un quand elle le pourrait, mais malheureusement elle ne pourrait pas se permettre ce luxe tant qu'elle ne serait pas en sécurité, et donc elle devait prendre sur elle.

Elle hocha calmement la tête quand Harthea dit qu'elle allait vérifier ce qui se tramait, Aramis pour sa part était soulagé de savoir qu'elle pouvait compter sur ses pouvoirs pour entrevoir au moins les personnes alentours, sinon on aurait pu avoir quelques surprises en sortant de ces bois . Pauvres bois, déjà que le fait que celui-ci soit encore debout était un exploit, il allait finalement finir comme beaucoup des bois de l'empire depuis le règne du blanc…

Et cela continuerait si le règne de Vraorg ne prenait pas fin un jour, raison de plus pour retourner au plus vite au désert pour fournir son aide aux protégés, elle et Harthea. La forêt elfique avait disparu il y a trois ans de cela, maintenant toutes les forêts disparaissaient peu à peu, la terre se mourrait, et les peuples plongeaient en plein désespoir, elle qui en tant que baptistrelle tenait à l'équilibre ne pouvait pas regarder cela se passer ainsi sans rien faire.

Elle acquiesça donc à Harthea quand cette dernière lui dit de se rendre avec sa monture bien plus loin pour l'attendre. Il ne servait à rien après tout de perdre son temps ici, et Harthea savait assez ce qu'elle faisait pour qu'Aramis n'aille pas la contester, d'autant plus qu'elle n'était pas vraiment en état de le faire. Elle se rendit donc au bosquet pour l'y attendre, si elle percevait par le chant nom qu'il y avait danger elle viendrait l'aider dans la mesure de ses moyens actuel, mais elle doutait qu'il y en ait besoin.

Elle arriva donc à ce bosquet au Sud, et y attendit calmement Harthea avec le cheval de cette dernière. Ils étaient assez loin pour que personne ne les remarque, et de toute manière Aramis surveillait calmement les environs avec ses pouvoirs. Et elle aussi remarqua qu'un tempête approchait ce qui n'était aucunement pour lui plaire, le temps aussi s'était bien dégradé en trois ans…

Mais heureusement Harthea finit par arriver, et Aramis l'accueillit calmement.

« Ce n'est rien. » De toute manière elle n'était plus à ça près. Tant que l'on ne s'attardait pas trop ici cela irait. D'ailleurs l'on reprit la route pour se rapprocher de la frontière, au passage Aramis qui était soucieuse d'en apprendre plus sur sa camarade de route demanda calmement à cette dernière.

« Harthea. Avez vous vous aussi des connaissances, et des amis se trouvant derrière la frontière ? » Après tout beaucoup d'elfes avaient rejoint le protectorat, et cela n'étonnerait guère Aramis. Dans tout les cas elles seraient bien mieux du côté de leurs que dans cette empire essentiellement composé de vampire haïssant les elfes.

« Peut-être même que certains de ceux que vous cherchez peuvent se trouver là-bas ? » Rien ne disait que c'était le cas, mais c'était une hypothèse valable, pour sa part si elle avait pu elle ne serait pas resté dans l'empire de Vraorg, les elfes y étaient très mal considéré, et de plus aucun elfe ne pouvait s'épanouir sur une terre aussi corrompue…

Et son humeur commençait à s'assombrir de même que son visage quand la tempête s'était bien approché, c'était son totem qui faisait cela, et sachant que cela serait une gêne plus qu'autre chose pour leur voyage surtout avec le tempête qui approchait. Aramis communia quelques instants avec son totem, elle se concentra, et peu à peu la tempête s'apaisa, mais la pluie resta pour au moins gêner le feu de forêt au loin. Elle agissait rarement sur le climat comme cela, mais une tempête ne serait pas pour l'arranger, et son totem pouvait au moins lui être utile, surtout sachant que son humour était en partie dépendante du climat à cause de ce dernier aussi. Et il aurait été bête d'être de mauvaise humeur maintenant à cause de la météo.

« Le temps va vite se calmer, mais restera humide. Leur petit défrichage va devoir attendre. » Acheva t-elle d'un sourire. Pour la suite elle comptait sur les quelques connaissances d'Harthea des environs pour trouver le bon chemin vers la route qui mène à Caladon, ensuite en couperait par les plaines dans quelques jours.

Voilà qui était dommage. Il serait triste après tout qu'Harthea ait perdu ainsi ses parents, Aramis qui elle-même avait goûté à ce genre de pertes ne pouvait que comprendre cette souffrance, néanmoins si Harthea ne savait pas de source sûr que les siens étaient morts, s'ils étaient encore vivant il est probable en tant qu'elfes qu'ils aient tenus à rejoindre le protectorat, sauf si Vraorg en avait fait ses pantins, un sort qui était lui aussi très probable…

Dans tout les cas Harthea avait fait une réflexion sensé, pour ses parents il était probable que soit ces derniers soient morts, soit qu'ils soient prisonniers, quand aux autres. Eh bien si Harthea pouvait les retrouver au protectorat ce serait d'une pierre deux coups. Cela démontrerait d'autant plus que le fait de rejoindre les protégés était une bonne idée. Aramis était certaine qu'Harthea si sentirait mieux que dans cet empire lugubre de toute manière, après tout aucun elfe ne peut se sentir ne serait ce qu'un peu vraiment chez lui en théocratie…

Oui, la pluie était effectivement un temps approprié à cet empire sinistre, ironiquement même si la pluie ne pouvait pas recouvrir toute la théocratie, elle laissait rarement le Sud de cette dernière, et les environs de Gloria en paix. A croire que les éléments eux mêmes montraient la souffrance du monde devant le fait d'accueillir un être tel que Vraorg en son sein.

« Vraorg les aveugle, et leurs fait croire que les forêts sont dangereuses pour eux. Il instille la crainte des esprits, et encourage son peuple à détruire la nature. » Ce qui signifiait que la nature elle aussi souffrirait autant que les peuples tant que Vraorg régnerait. A croire que ce tyran était incapable de tout acte bénéfique, et bienfaisant, ce qui est triste pour un être issue d'une espèce magnifique comme les dragons.

« C'est une chance, ce brouillard nous rendra moins visible. » Répondit-elle calmement à Harthea, cela serait sans doute assez efficace pour se cacher, après elle ne savait pas si ce serait la même chose pour des vampires, mais ça restait une façon de si dissimuler appréciable. Mais elle ne se faisait pas d'illusion, si des vampires, ou des loups vampiriques traînaient ce brouillard ne suffirait pas à les dissimuler. Heureusement ses pouvoirs lui permettaient au moins d'avoir un coup d'avance sinon la progression serait encore plus périlleuse qu'elle ne l'était déjà.

Le voyage dura donc trois heures, trois heures qui se passèrent sans heurt, ou périls, suite à cela Aramis sentit quelques vibrations dû au chant nom, oui il y avait des personnes sur le chemin. Au moment où Harthea le signala Aramis n'attendit pas pour changer d'apparence, et prendre celle d'une humaine . Pour que ces humains ne reconnaissant pas possiblement son visage.

Deux humains étaient occupés dans une conversation parlant de vampires, et de sergent. Visiblement deux soldats théocrates qui arrêtèrent de rire lorsqu'ils eurent remarquer les deux voyageuses. Ils semblèrent même hésitant à leurs parler en les voyant.

Humains qui ne percèrent pas à jour son déguisement en humaine, et l'un d'eux la héla. Aramis se dit que ce serait une bonne manière d'obtenir quelques informations qui se présentaient à elle. Ils n'étaient que deux, dans le pire des cas s'ils étaient soupçonneux elle pourrait user de ses pouvoirs.

Mais pour le moment elle se contenta d'une simple, et discrète aura rassurante pour qu'ils ne se méfient pas trop. Elle lança ensuite un calme regard à Harthea avec un sourire, descendit du cheval, et dit d'un ton amène aux deux soldats pour que ces derniers ne se braquent pas.

« Bonjours messires. Excusez ma curiosité, mais en vous voyant je me demandai ce que font de courageux guerriers comme vous par ici . » Elle ne mentait pas quand elle disait courageux, car il fallait être courageux pour ne traîner qu'a deux en un tel lieu. Et si elle posait la question c'était avant tout pour savoir ce que font les théocrates par ici. Mais aussi pour les aborder, et obtenir quelques renseignements.

« Pour tout dire nous voyageons actuellement sur la route menant vers Caladon. » Elle ne faisait encore que dire la stricte vérité car elle avait dit qu'elles voyageaient sur la route « menant vers Caladon » actuellement ce qui est vrai. Elle aurait mentit par contre si elle avait dit qu'elles allaient à Caladon, et non qu'elles voyageaient seulement actuellement sur la route y menant car elles empruntaient cette route oui, mais pas pour aller à Caladon qu'elles allaient soigneusement éviter. « Et je voulais de ce fait vous demander si actuellement la route était plus périlleuse que d'habitude messires, et si vous auriez des nouvelles des alentours de Caladon. » Elle fit ensuite un sourire charmant, misant sur l'aura rassurante qu'elle avait déployé pour endormir la méfiance des gardes, sinon elle devrait en faire plus, mais mieux valait ne pas trop se fatiguer actuellement...

Elle n'était pas mécontente de voir que cela se passait à la merveille, les deux humains au lieu de se méfier, ou autre se contentèrent de réfléchir à leurs réponses, et répondirent simplement aux questions d'Aramis, pour le coup elle n'aurait pas pu mieux faire.

Donc ces gardes étaient à le recherche d'évadé, et montaient vers Morneflammes pour aller y traquer les évadés qui traînaient encore dans les alentours proches de la prison, et allaient de plus faire quelques affaires dans les villages alentours. Il n'y avait pas eu de gardes avant à Morneflammes pendant les trois ans où Aramis y avait été enfermé car la prison était gardé par magie, mais il est probable que des théocrates y soient allés suite à l'évasion pour y traquer les évadés. Décidément elle n'était pas mécontente d'être sortit de cette prison infecte...

Quand à Caladon, de toute manière elle ne comptait pas y aller, et si possible ne pas trop s'en approcher. On y traquait les fuyards, et en plus les théocrates étaient encore plus sur leurs gardes que d'habitude évidemment. Les villes n'étaient guère des endroits sûr à l'heure actuelles…

Et au sujet des routes elle le savait déjà, si elles pouvaient montrer patte blanche elles seraient tranquilles tant qu'elles ne tomberaient pas sur des bandits, ou des loups vampiriques. En somme ce n'était pas non plus de tout repos.

Aramis se fendit donc d'un calme remerciement, et ne se fit pas prier pour laisser les humains reprendre leurs routes. Pour le coup ça c'est plutôt bien passé.

Aramis regarda donc ensuite calmement Harthea qui semblait préoccupé par ses pensées, pour sa part elle aussi était en pleine réflexion. Plus vite elle en auraient finit avec cette route mieux ce serait, décidément les plaines rebelles de l'Est seraient bien plus accueillantes que les terres théocrates. Avec de la chance sur le chemin elles pourraient trouver quelque chose qui les aideraient. Elle se demandait combien d'évadés avaient fait le même choix qu'elle à vouloir traverser les plaines ? Avant de conclure qu'elle verrait bien combien s'en étaient sortit, si possible un grand nombre, même si elle ne se faisait pas d'illusion non plus.

Au passage quand elle vit que les deux humains c'étaient assez éloignés elle arrêta de prendre ses quelques précautions. Et se remit à converser avec Harthea.

« Ils ce sont résignés, et ont perdu tout espoir de changement pour certains, ces deux hommes là en font partie. Au lieu de lutter contre le blanc, ils ce sont résignés à leurs sort, et ont décidés qu'il valait mieux s'adapter pour survivre. Après tout c'est dans la nature de certain de vouloir toujours se ranger du côté du plus fort sans se soucier d'autre chose. » Pour sa part le constat était triste, mais tellement commun maintenant.

Elles reprirent donc leur route suite à cela, le temps était toujours aussi humide, et brumeux décidément. Il est probable que tant qu'elles se dirigeraient vers le Sud cela ne s'arrangerait guère bien au contraire, mais ce n'était pas forcément un mal.

Mais des papiers ? Sans doute qu'ils en demandaient pour entrer en ville, c'était nouveau ça… Mais guère étonnant si les théocrates avaient affermis à ce point la sécurité. C'était même très malin au cas-où certains évadés se déguisaient par exemple, ou usaient de magie...

« Savez vous comment l'on peut obtenir légalement des papier dame Harthea ? Peut-être que nous pourrions au moins essayer d'en obtenir pour vous, quand à moi je trouverai bien une solution... » Proposa calmement Aramis, après tout ce serait une idée. D'ailleurs elle rajouta calmement ensuite, se doutant que ce serait difficilement si simple.

« Pour vôtre part comment vous êtes vous débrouillé tout ce temps sans ces dits papiers ? » Peut-être que la solution était bien plus simple que prévu au final… Sinon eh bien elle devrait user de ses pouvoirs si elles rencontraient une patrouille, encore qu'endormir deux trois humains ne serait pas si compliqué que cela, mais elle espérait ne pas avoir à le faire trop souvent. Un linceul des morts vivants néanmoins serait un sort très utile pour passer outre ce genre de chose. « Je pourrai aussi essayer me faire passer pour une vampire grâce à un simple sort, mais je n'ai pas souvent utilisé le dit sort avant, donc quand à parier sur son efficacité... » Mais cela nécessiterait un chant de quelques minutes pour lancer ce sort, heureusement qu'elle pouvait sentir la présence d'êtres vivants grâce au chant nom … Après ce linceul ne l'empêcherait pas d'être reconnu, il faudrait donc qu'elle couvre son visage avec la capuche du vêtement que lui avait prêter Harthea, mais cela leurs faciliterait grandement les choses.

Un laisser-passer ? Il était clair que cela serait très utile oui. Enfin pour Harthea, car pour sa part elle n'avait guère de laisser passer, et devrait compter sur son linceul pour s'en sortir à l'avenir. Après le fait qu'Harthea soit elle-même une elfe n'était guère un avantage en pleine théocratie. Et il serait sage de ne pas trop s'approcher de Caladon de toute manière surtout si sa congénère s'était elle-même fait chasser de cette cité. Caladon, dire que cette ville n'existait même pas il y a plus de trois ans de cela. Il est probable qu'elle soit apparue suite à tout les événements qui ont agités le continent dernièrement...

« Je pense qu'il serait bon de ne pas trop s'approcher des villes de toute manières. Car ce serait tout simplement aller directement dans la gueule du loup à l'heure actuelle. » Et un loup qui n'hésiterait pas à les dévorer, de plus elle préférait ne pas savoir ce qui l'attendait elle, ou encore Harthea qui avait eu la gentillesse de l'aider si elles se faisaient avoir par des théocrates…

Aramis observa calment la plaquette néanmoins avant de la rendre à Harthea. Peut-être que le statut de chasseuse de prime d'Harthea pourrait leurs êtres utile, mais il serait bon que ce ne soit pas en chose trop risqué comme essayer de rentre dans une ville, alors qu'elles devaient aller dans les plaines rebelles. Mais ironiquement Caladon était proche de la frontière avec les plaines, et contourner ses environs proches voudrait dire que l'on devrait perdre encore plus de temps pour voyager vers les plaines, ce qui serait d'autant plus stupide vu qu'il fallait les atteindre au plus vite pour ensuite aller vers le désert.

« Faîtes donc . » Se contenta de dire calmement Aramis, si Harthea voulait prendre les rênes elle ne s'y opposait guère, même pour une elfe Harthea était particulièrement proche de sa monture, c'était assez touchant à voir pense t-elle.

Et le cheval partit donc assez vite au galop, la balade n'était guère désagréable loin de là. Harthea semblait laisser libre cours à son cheval quand à la direction qu'il prenait, elle avait rarement vu quelqu'un faire ainsi de l'équitation à vrai dire. Elle-même qui était assez talentueuse dans ce domaine ne trouva rien à y redire après tout le cheval galopait dans la bonne direction sans contrainte . C'était une façon de faire très appréciable en somme.

Néanmoins Aramis pour sa part était d'autant plus vigilante pendant le galop effréné du cheval, on ne savait jamais après tout, mais elles eurent la chance de ne pas tomber sur d'éventuels opportuns. Et le petit groupe pu donc s'arrêter près d'une butte au bord de la route alors que la brume, et la pluie commençaient déjà à se lever, il ne serait guère une mauvaise idée après tout de se reposer. Surtout maintenant que le temps était plus dégagé car cela voudrait dire que n'importe qui pourrait plus facilement les voir...

« Très bonne idée. » Se contenta ensuite de dire calmement Aramis avant qu'elles n'aillent se diriger vers la petite butte rocheuse. Pour pouvoir se reposer davantage, et se nourrir. Une fois arrivé à l'ombre de la butte, et du côté opposé à la route Aramis attendit ensuite calmement qu'Harthea s'installe elle aussi, et sorte un peu de nourriture avant de dire calmement.

« Si cela n'est pas trop indiscret, avez vous déjà une idée de ce que vous pourriez faire une fois arrivé au protectorat ? Si nous avons la chance d'y arriver. » Après tout il serait bon de savoir a peu près quoi faire après ça, pour sa part elle savait déjà ce qu'elle ferait. Rejoindre les siens, et reprendre son activité en tant que baptistrelle.

« Les chevaux s'adaptent très mal au désert... » Murmura calmement Aramis. « Je pense qu'il faudra trouver une solution une fois arrivé à la frontière du désert. Les protégés pourront vous y aider je pense. » Oui Estfalia était un endroit mortel pour beaucoup, y compris les chevaux. Peut-être qu'après les protégés auront une solution. Mais il valait mieux prendre cela en compte que de risquer inutilement la vie du compagnon d'Harthea. Même avec un guide le désert n'était pas de tout repos.

Le plan d'Harthea était plutôt sage à bien y réfléchir, mieux valait peser le pour, et le contre une fois arrivé là-bas après tout. De plus il valait mieux pour elle faire selon les besoins du moment, dans tout les cas Aramis était certaine qu'elle trouverait sa place, au protectorat ils avaient probablement bien trop besoin de bras, et d'aide là-bas pour se départir de l'aide de qui que ce soit.

Après ce serait dangereux, et devenir une protégée ne se fait pas à la légère car le retour en arrière est impossible, mais quel avenir il y aurait-il sinon pour le peuple eflique, et pour tout Armanda ? Si Vraorg régnait ce serait la fin de tout, il fallait que le protectorat gagne sinon cela finirait par empirer de jour en jour déjà que c'était le cas actuellement…

« En espérant que vous aurez le temps de pleinement vous intégrer là-bas. » Après tout la situation entre le protectorat, et la théocratie devait être si tendue actuellement, et de plus ils étaient en guerre. Et Vraorg pour le moment avait l'initiative, mais qui sait comment les choses pourraient évoluer avec le temps ?

Enfin pour le moment sa préoccupation primordiale était tout bêtement de survivre, et de ne pas finir à nouveau capturer par les disciples de Vraorg si possible, ce serait pire que tout…

« Le protectorat a trop besoin de soutien, et surtout de toutes les ressources nécessaires, je pense qu'ils trouveront rapidement quelque chose à vous faire faire. Quand à attendre que le temps passe, malheureusement je pense que c'est un luxe impossible à l'heure actuelle. » Et puis de toute manière comme Harthea le disait ce serait irresponsable au vu de la situation du moment…

Enfin pour sa part elle savait que les épreuves seraient dur, et qu'il était probable qu'elle n'en sorte pas vivant comme beaucoup de monde, tant de gens étaient morts après tout à cause des caprices du blanc, l'équilibre même du monde avait été bouleversé par tout ceci, et Armanda souffrait à l'agonie suite à cela. Et c'était un être avec nul autre que la puissance d'un esprit supérieur qui était derrière ceci, un cauchemar, et une atrocité qui n'aurait jamais dû avoir lieu. Voilà tout ce qui se passait quand un être mortel désirait jouer aux jeux des créateurs…

Et Harthea disait qu'elle pourrait sans doute tirer certain enseignements du protectorat, et de leur voyage vers ce dernier, ce qui était bien. Après tout pour une baptistrelle l'enseignement est toujours un bien, et peut se faire de plusieurs manières. S'il y avait bien quelque chose qui lui manquait depuis ce temps c'était le fait de pouvoir donner des leçons aux apprenti baptistrels, une tâche qu'elle reprendrait probablement avec une très grande application une fois revenue au protectorat.

« J'espère que vous trouverez vos réponses. » Dit-elle calmement en regardant les environs, en partie aux aguets car on ne savait jamais. Sincèrement elle s'attendait à ce qu'un danger puisse arriver à tout moment, et il était d'autant plus normal de ce fait de faire attention.

« Si cela ne vous dérange pas . Accepteriez-vous d’évoquer un peu de vôtre passé avant l'avènement de Vraorg ? Ou de me donner les noms de personnes que vous cherchez ? Peut-être que j'avais pu croiser l'une d'entre-elle à Morneflammes. Après tout il y avait un tel nombre d'opposants à Vraorg se trouvaient ans cette prison... » Dit-il alors que l'amertume sifflait légèrement dans ses propos.

Puis enfin elle acheva après une courte réflexion.

« Il faudra d’ailleurs que nous trouvions un endroit sûr pour nous reposer cette nuit. » Et évidemment il était peu probable qu'elles tombent sur une grotte à chaque fois...

La vie ne pouvait être guère simple pour tout le monde, et même si le protectorat était dans de beaux draps il restait qu'il y faisait mieux vivre surtout pour des elfes qu'en plein théocratie. Au protectorat tout les peuples étaient traités également, et surtout chacun devait avoir sa tâche, son utilité, et il ne devait pas y avoir pas tant de gens qui mouraient de faim par rapport à la théocratue. Tandis que les esprits n'étaient pas des êtres cruels comme Vraorg le blanc. Ils étaient les créateurs d'Armanda contrairement à ce parvenu de Vraorg. Et Aramis les suivrait jusqu'au bout car elle respectait jusqu'au bout l'équilibre du monde qu'elle servait en tant que baptistrel.

Fille d'une diplomate, et d'un garde de l'impératrice ? Ce n'était point d'un piètre rang qu'était issu Harthea. Chose très importante pour un elfe, mais peu pour Aramis qui était assez associable dans ce sens-là, mais cela voulait dire qu'Harthea était de bonne naissance, et plus habitué aux hommes que les autres elfes, et cela expliquait aussi qu'elle ait pu vivre dans l'empire avant tout ce chamboulement à cause de Vraorg le blanc, et des catastrophes qui ont agités le continent.

Mais en somme Harthea avait beaucoup voyagé, ce qui était assez rare pour une elfe pour ne pas dire exceptionnel. C'était une cavalière, et une voyageuse elle aussi. Ce qui expliquait qu'elle était assez à l'aise dans l'empire. Et il était certain qu'elle avait de la chance d'être tombé sur la cavalière après tout, même si Aramis connaissait très bien le continent, les choses avaient tellement changés en trois ans seulement, pendant qu'elle était enfermé à Mornaflemmes… Et du coup peu d'aide ne ferait pas de mal pour ce voyage vers le désert d'Estfalia.

Enfin dans tout les cas c'était rare de tomber sur une autre elfe voyageuse, et sans doute bien plus ouvert d'esprit que là plupart des siens, à croire qu'entre rester enfermé dans sa forêt natale, et vagabonder à travers les routes le deuxième choix était bien meilleur pour l'ouverture d'esprit.

Escarmouches contre les vampires, et reconnaissance contre les alayiens, au moins Harthea avait pu s'en sortit vivante, Aramis pensait avec une certaine amertume au fait qu'une grande partie du peuple elfique avait tardé à s'engager dans la guerre contre les vampires. Les humains avaient désespérément eu besoins d'aide à l'époque, et même si Aramis n'avait rien de particulier contre les vampires il restait qu'elle n'aurait pas accepter que ceci réduisent en esclavage tout un peuple, un sort bien ignoble. Et un fait qui aurait eu des conséquences terribles pour tout Armanda au final.

Et au final aujourd'hui c'était presque cela qui était arrivé, certes le peuple humain n'avait pas été entièrement réduit en esclavage, mais les hommes, et les elfes étaient traités d'une telle manière au sein de l'empire… Au final ce n'était pas vraiment mieux, et cela restait une injustice en puissance.

Et c'est donc quand elle retourna voir sa famille qu'Harthea ne retrouva pas ces derniers, et depuis ce temps les cherche activement. Aramis comprenait mieux de ce fait ce qui tourmentait la jeune elfe. Après tout n'aurait-elle pas donné elle aussi tout ce qu'elle avait pour retrouver ses parents à l'époque si au lieu de savoir qu'ils étaient morts, juste qu'ils avaient disparus ? Au final c'est la mort de ces derniers qui a été un grand tournant dans la vie d'Aramis, et qui avait poussé celle-ci à s'engager dans l'armée elfique, armée dans laquelle elle était devenue championne car elle était arriver à remporter ses combats sans jamais tuer.

Enfin elle sortit de ces quelques pensées, et réfléchir donc à la proposition d'Harthea. Se reposer pendant une heure ? C'était sans doute une bonne idée, elle était toujours fatigué de son séjour à Morneflammes après tout, mais après elle ne savait pas si ce serait particulièrement prudent…

« Je vais essayer, mais tâchons de ne pas trop nous attarder par ici suite à cela. » Et elle ne dormit pas vraiment longtemps, et qu'un d’œil, et elle se réveilla ensuite calmement, il était l'heure du départ, après tout il ne faisait pas bon de trop s'attarder ici.

« Je me souviens qu'il y avait un chasseur qui vivait à plusieurs lieu vers là où nous nous dirigeons, il nous suffira de sortir de la route le soir, et avec de la chance nous pourrons atteindre sa modeste demeure qui était installé aux abords d'un bois qui a pu disparaître depuis le temps. Je doute qu'il occupe encore cette cabane actuellement s'il est encore vivant, mais avec de la chance la petite habitation en bois est resté, et ce sera bien mieux d'y dormir que de dormir à la belle étoile. » Avec de la chance, car il serait aussi possible que cette demeure en bois ait disparu depuis le temps, mais il était aussi probable qu'elle soit déserte actuellement. Enfin elles verraient bien car on ne savait jamais. Et au final elle se rappelait juste à l'époque d'avoir rendu service à cet homme lors de l'un de ses voyages, mais elle doutait qu'il soit encore en vie aujourd'hui après tout ce qui s'est passé...

Ce séjour périlleux dans ces plaines infestés de loups vampiriques, et de bandits était éprouvant, mais moins que Morneflammes, mais il restait néanmoins très périlleux. Dans les terres sous les jougs du tyran blanc Aramis savait bien qu'elle n'était à aucun moment en sécurité, et chaque jour Vraorg commettait d'innombrables atrocités envers ceux qui s'opposaient à lui, et il n'y avait probablement aucun équivalent sur Armanda qui ait pu commettre autant de méfaits que Vraorg le blanc.

Et les temps d'auparavant étaient passés, même la période sous le joug de l'invasion alayienne avait été plus paisible, et moins périlleux pour tous que celle sous le règne de Vraorg, ce monstre avait commis tant d'atrocités, et d'une telle manière que Armandéens, et alayiens s'étaient alliés du côté du protectorat, rien que cela suffisait à expliquer à quel point il représentait un mal absolu aux yeux de tous…

Enfin dans tout les cas un peu de repos ne lui ferait guère de mal avant de repartir, après tout il valait mieux ne pas être totalement épuisé en cas de rencontre indésirables envers des personnes peu appréciables . Déjà qu'il valait mieux éviter les villages théocrates pour la simple, et bonne raison que ces derniers étaient probablement remplies de gens qui seraient près à tout pour gagner un peu d'argent pour manger y compris à dénoncer des probables évadés. C'était triste à dire, mais on ne pouvait pas faire confiance à grande monde. A par si elles avaient la chance au cours de leurs errances de tomber sur des protégés, mais encore Aramis ne miserait pas trop dessus, après tout il valait mieux savoir se débrouiller par soi-même que de trop compter sur qui que ce soit pendant les temps qui courent.

Et pour le coup du chasseur même dans ce cas-ci elle n'aurait pas trop su si elle aurait pu compter sur cet humain, mais visiblement si d'après ce qu'elle apprit. Pauvre bougre, probablement qu'il n'avait duré guère longtemps suite à cet incident, ceux qui contestaient l'ordre imposé par Vraorg le blanc après tout ne faisaient guère de vieux os, et pourtant il était compréhensif que beaucoup tiennent à ce qu'était Armanda auparavant, sans compter ceux qui ne s'étaient pas encore pleinement habitués à tout ces changement probablement.

« Il faudra juste se montrer discrets, si nous passons donc de nuit il est probable que personne n'ira nous déranger, après tout les fermiers sont rarement dehors de nuit surtout par les temps qui courent. » Et c'était entièrement compréhensif. Voyager de nuit était plus discret, mais voyager de jour restait plus rassurant surtout pour les humains qui n'avaient pas l'acuité visuelle des elfes, et des vampires. Surtout quand on savait tout les dangers qui peuvent rôder. Enfin cela ne priverait pas pour autant du devoir qu'était celui de faire preuve d'un minimum de prudence.

Dans tout les cas Aramis attendit qu'Harthea appelle son cheval en sifflant avant de prendre sur elle ce qu'elle avait elle aussi. Juste les quelques affaires qu'elle avait pu récupérer à Morneflammes, et celles que lui avait prêté Harthea. Pas grand-chose en somme. Mais ce serait suffisant, et au moins elle avait une lance sur elle. Très utile pour dissuader un éventuel agresseur, ou se défendre.

« Allons-y donc de ce pas. » Dit-elle ensuite calmement avant de monter sur le cheval avec Harthea, autant ne perdre de temps après tout.

Elles se remirent ainsi en route, avec de la chance il n'y aurait rien d'indésirables sur le chemin même si Aramis en doutait étrangement. Et ses doutes furent confirmés en partie lorsqu'elles tombèrent toutes deux sur un spectacles bien sinistre.

Des cadavres se retrouvaient en bord de route autour de ce qui semblait être un chariot tiré normalement par des chevaux, du genre de ceux dont les marchands usent. Aramis ne sentit pas de présence vivante hostile par le chant noms dans les environs, et se dit que ce qui avait dû tué ces pauvres bougres devait être loin à l'heure qu'il est, néanmoins il restait que le spectacle était sinistre, et pas forcément de bonne augure.

Elle aurait dû probablement dire qu'il vaudrait mieux presser l'allure, mais Aramis était figé dans une sorte de silence contemplatif, quel spectacle désolé, et macabre… Et au final elle était aussi en train de vérifier avec ses pouvoirs si il n'y avait pas quelqu'un de vivant parmi ces pauvres bougres, mais tous étaient morts malheureusement… Au final elle resta attardé quelques bon instants sur la scène dans un silence des plus complets. Elle avait déjà beaucoup vu la mort, mais ce genre de spectacle continuaient à la dégoûter profondément. Ce genre de choses étaient bien trop communes à travers toute la théocratie...

Il était dur de savoir qui avaient pu tuer ces pauvres hommes, cela aurait pu être le fait tant de milicien, que de bandits, ou de loups vampiriques. Et pour en être exactement sûr il aurait fallu s'attarder plus que de nécessaire sur les cadavres. A part que dans le cas des loups ces pauvres gens seraient tous vidées de leurs sang, et à première vue cela ne semblait pas être le cas. Soit, mais il restait que la scène n'avait rien d'engageant, c'était même dur à voir. Mais visiblement ces pauvres hommes avaient été pillés donc plus des miliciens, ou des bandits. En somme un spectacle tragique, poussé soit pas la violence gratuite, ou le désespoir. Des hommes affamés pouvaient très vite se muer en prédateur, et en ces temps tourmentés beaucoup de monde avait du mal à ne serait-ce que simplement se nourrir, il était donc évident que beaucoup avaient dû se tourner vers d'autres alternatives pour survivre. Des alternatives qui engendraient ce genre de scènes...

D'ailleurs elle aussi émit une prière à voix basse aux esprits, elle émit même un court chant. Il était bien tard pour faire ainsi, mais c'était la seule chose à faire, trop tard pour ces pauvres. Il ne serait ni les premiers malheureusement, ni les derniers à mourir ainsi dans toute la théocratie.

Et suite à cela elles repartirent donc, et le voyage se passa dans un certain silence suite à cette découverte, en même temps il était bien compliqué de faire comme si de rien n'était suite à cela. Et c'est ainsi qu'elles virent le soir peu à peu arriver signe que la nuit allait bientôt tombé, et qu'elle seraient bientôt arrivés à destination.

Et elles virent assez vite cette fameuse destination. La dite cabane semblait dans un état sinistre, mais au moins toujours utilisable, il n'y avait pas âme qui vive dans les environs proche, elle aurait probablement la paix pour la nuit, si elles repartaient assez tôt le lendemain matin avant que quelqu'un ait l'idée de venir. Et si elles avaient de la chance.

« Avant d'aller dormir, je tâcherai de vérifier si je peux apprendre quelque chose sur les alentours par les murmures naturelles dame Harthea. Cela prendra un peu de temps, mais ça nous sera probablement utile. » Normalement elle ne ce le serait pas parmi avec sa fatigue, mais comme elles allaient s'installer pour la nuit autant le faire. Le sort murmure naturel nécessiterait du temps pour être efficace, mais cela permettrait d'éviter une éventuelle mauvaise surprise, et au passage elle demanda à Harthea. « Désiriez vous d'ailleurs que j'oriente mes recherches grâce à ce sort sur quelque chose de particulier en plus d'une quelconque présence hostile, ou une mauvaise surprise ? » Après tout pendant qu'Aramis serait en transe Harthea devrait être sur ses gardes, et vu qu'Aramis ne comptait pas non plus user de ce sort à répétition autant tâcher de faire le nécessaire surtout, et de ne pas oublier de détails ayant leurs importances. Elle ne pourrait pas tout savoir par ce sort, mais cela serait certainement utile pour elles si jamais cela révélait l'absence, ou la présence de théocrates dans les environs.

Spoiler:

La demeure était encore debout quoique sale bien entendu après toutes ces années, mais Aramis ne se sentait pas du tout d'humeur à faire la difficile bien au contraire, surtout après avoir vécu en perpétuelle état maladif à Morneflammes dans une hygiène plus que choquante. A côté cette cabane occupé par les toiles d'araignées, et la poussière était juste légèrement dégradé, mais rien de vraiment grave au final. C'était toujours mieux que Morneflammes, mais bon il n'y avait probablement pas grand-chose en ce monde qui puisse être pire que Morneflammes tout compte fait.

« Je tâcherai de faire ainsi. » Dit-elle en acquiesçant à la demande d'Harthea, oui vérifier la plus proche présence humaine, vampirique en dehors des villageois pourrait être une très bonne idée. On pouvait d'ailleurs percevoir, et entendre par la nature, bon ce sort ne serait pas efficace sur des distances vraiment très longues, mais aurait son utilité .

De toute manière elle aurait tout le temps de se reposer après, surtout qu'il y avait deux paillasses à disposition, et même si cela restait un confort sommaire ça restait bien mieux que de dormir sur la terre nue. Et pendant qu'Harthea s'occuper de son fidèle compagnon, et d'allumer un feu, Aramis se plongea pour sa part en pleine méditation pour percevoir les murmures naturels.

Entendre, voir, percevoir par la nature, c'était un sort complexe, et mettant dans une disposition particulière celui qui le lançait. Aramis pu donc percevoir ce qu'il y avait par l'intermédiaire des murmures naturels, en dehors des probable villageois du village bien plus loin, elle pu voir bien une patrouille théocrate qui devait être à quelques heures de routes du village, peut-être qu'elle était en route pour ce dernier, mais pour le moment les humains de la patrouille dormaient, mais il restait que cela constituait une raison supplémentaire de ne pas rester ici trop longtemps…

Et sinon, sinon elle pu percevoir autre chose. Quelque chose de plus préoccupant… Et elle sortir de sa méditation, et dit calmement à Harthea qui se trouvait non loin.

« Nous devrons partir au plus tôt après nous êtres reposés, car une patrouille théocrate arrivera au village non loin dans la matinée… Et d'ailleurs d'après ce que j'ai pu entrevoir de ce village, celui-ci semble dans un bien piètre état, on dirait qu'il a fait les frais d'une attaque récemment... » Les environs n'étaient guère de sûr, comme toute la théocratie probablement, mais là il y avait des raisons supplémentaires de ne point s'attarder aux environs d'un village qui semblait apparemment s'être fait attaquer il n'y a pas si longtemps. Peut-être pas les dits théocrates, ou des bandits ? Étrange Aramis n'avait pas perçu de présence humaine de ce genre pourtant, probablement que les dégâts causés au village devaient dater de plus de quelques jours… mais ce qui la choquait aussi c'est d'avoir pu percevoir que le dit village était désert de toute vie.

« J'ai remarqué d'ailleurs qu'il n'y avait personne dans ce village, les habitants ont dû fuir récemment à cause de cette attaque sauf s'ils sont... » Pas besoin de le préciser, elle acheva ensuite calmement. « Tâchons de ne pas trop nous attarder dans les environs le lendemain. » Car pour sa part là elle était fatigué, et elle se préparait déjà à aller dormir car elle en avait franchement besoin en cet instant. Elle faisant confiance à Harthea pour assurer la vigilance, quand au village elle pourrait bien se demander pourquoi ce dernier avait subit les frais d'une attaque, et attirait l'attention des théocrates, mais disons que ce n'était pas vraiment sa préoccupation première. Il faudrait se montrer néanmoins davantage prudent dans les prochaines jours... Car il devait se passer quelque chose de bien mauvais augure dans les environs.

Elles étaient d'accord sur ce fait, il ne fallait guère s'attardait dans les environs au risque d'avoir une mauvaise, très mauvaise surprise, et même si grâce au chant nom Aramis pouvait ressentir la présence d'être vivant dans un certain périmètre ce ne serait pas l'idéal pour éviter le danger si par exemple celui-ci prenait la forme de loup vampirique, ces prédateurs là après tout pouvaient traquer leurs proies pendant des journées entières, et voyaient leurs capacité fortement aguerries par le sang vampirique coulant dans leurs veines. De terrifiants prédateurs...

Et elle acquiesça quand Harthea lui dit de se reposer, cette dernière était si serviable, cela faisait toujours du bien de voir que l'on pouvait souvent compter sur ses frères elfiques lorsqu'on était dans le besoin. Elle prit ensuite le bol que lui tendit sa congénère, elle avait encore du mal à s'imaginer qu'elle avait mangé pendant trois ans de la viande pourrie, pire encore de la viande humaine, et elfique. Ce qui était absolument contre-nature pour un elfe, à côté de cela n'importe quelle nourriture végétal était digne d'un festin de roi. Cela mettait en avant le fait qu'on ne connaissait finalement les valeurs des choses qu'une fois privé de ces dernières au final.

Et suite à ce repas Aramis ne tarda pas à aller dormir. D'un œil comme toujours depuis Morneflammes… Et ayant un léger mal à dormir profondément, au bout de quelques heures de sommeil le chantebrise se réveilla, il faisait encore nuit noire en dehors de la cabane, et elle ne vit guère Harthea dans les environs quand elle voulut s'enquérir de son état et insister pour prendre elle-même le tour de garde pour qu'Harthea puisse se reposer. Et du coup se demandant, ou sa sœur elfique avait pu aller Aramis inquiète pour Harthea entreprit d'aller rejoindre cette dernière, en se servant du chant nom comme guide. Ce serait après tout bien moins imprudent que de se guider uniquement au juger… Et les alentours de la cabane n'étaient point de bonnes augures remarqua t-elle au passage en se mettant en route… L’atmosphère dans les alentours était même pesante d'une certaine manière… Percevant la chant nom d'Harthea elle pouvait savoir que cette dernière était en vie, mais il se pourrait qu'il lui arrive quelque chose de fâcheux, et c'est pour cela qu'Aramis préférait aller voir. De plus il ne faisait probablement pas bon d'être seul dans les environs...

Aramis n'avait pas oublié de prendre quelques mesures étant donné que le cheval d'Harthea se trouvait toujours dans la cabane, et d'ailleurs cela prouvait bien que cette dernière comptait revenir, mais il n'empêche qu'Aramis aurait bien aimé qu'on lui dise pourquoi Harthea était ainsi partit en pleine nuit sans la prévenir de plus, tout ceci sentait la cachotterie, et baptistrelle qu'elle était la cachotterie n'était guère une chose qu'elle appréciait. Et préférant être certaine de deux trois choses elle déposa donc deux trois mesures magiques près de la cabane, et alla retrouver Harthea. Harthea… Après tout si cette dernière s'était éloigné de la cabane ce n'était sûrement pas pour aller cueillir des pâquerettes.

Et elle put avoir une idée de ce qu'avait fait Harthea quand finalement elle aperçut cette dernière sur un cheval, qui n'était pas le sien… Aramis n'avait pas besoin d'être un génie pour se dire que cela cachait quelque chose de louche derrière. Et c'est don d'un air grave qu'Aramis vit Harthea arriver, et lui adresser la parole pour lui dire qu'elle aurait dû se reposer.

« Je me suis reposé un peu, puis en vous voyant absente, je suis partit vite à vôtre recherche, surtout sachant que vous ne m'aviez pas fait part de vos projets nocturnes... » Dit Aramis d'un ton empli d'une certaine gravité, alors qu'elle examinait le cheval sur lequel était perché Harthea.

Un cheval, où l'avait-elle trouvé ? Pourquoi Harthea ne lui avait pas parlé de ses projets nocturnes ? Une baptistrelle ne pouvant pas vraiment se comporter comme quelqu'un qui se fichait de tout, de ce fait Aramis devait obtenir des réponses. Elle pouvait certes consulter plus en profondeur le chant nom d'Harthea pour les avoir, mais elle préférait avoir les réponses directement de la bouche de cette dernière.

Harthea d'ailleurs voulut la faire monter sans mot dire, Aramis arrêta donc son geste, car avant de faire quoi que ce soit elle voulait surtout des explications claires, et nets, sans mensonge, de toute manière en tant que baptistrelle elle sentait douloureusement n'importe lequel de ces derniers .

« Harthea... Dîtes moi où vous avez trouvé ce cheval je vous prie. » Après tout pas besoin d'en demander, et c'était, oui c'était bien la seule question qui méritait d'être posé au final. Et puis pas besoin non plus d'en demander davantage, déjà qu'elle se montrait très directe, à croire que les vieilles habitudes ont la vie dure, Aramis n'était pas connue pour être la baptistrelle la plus subtile après tout, elle était même plutôt connue pour le contraire.

Bon on pouvait reprocher à Aramis son manque de subtilité habituelle, mais bon elle n'avait jamais été la baptistrelle la plus diplomate loin de là, et puis elle préférait franchement mettre les choses sur la table directement pour en parler crûment que de jouer le jeu des joutes verbales. La vérité était une belle chose, même quand elle était cruelle, car c'était la vérité, et Aramis appréciait la vérité, et les faits bruts, et direct. Elle n'aimait pas les jeu de jambes, et autres jeu de langues avec de multiples buts, en faîte elle avait plus des airs de soldat que de diplomate quand elle parlait souvent, peu étonnant pour une ancienne championne de l'armée elfique à bien y réfléchir.

Sérieusement que devait-elle faire ? Harthea avait volé un cheval rien que cela. Certes sans aucune violence, mais il restait que c'était un vol oui, et de plus maintenant que le cheval avait été volé depuis un petit moment le rapporter serait une prise de risque hautement suicidaire surtout si les propriétaires s'étaient rendu compte du vol, ah mais vraiment il y avait de quoi être de sale humeur, et ceci à peine tempérer par le fait que ce vol n'avait pas été commis égoïstement, et sans violence au passage, mais cela restait un vol… Oui un vol, les baptistrels n'aimaient pas les vols, et Aramis à vrai dire aurait bien envisagé de ramener le cheval, mais c'était impossible maintenant, ou pas s'en prendre des risques inconsidérés, et elle ne tenait pas à se faire avoir pour une histoire de vol... Oui il n'y avait qu'un choix envisageable malheureusemeny...

« Vous savez bien que si j'acceptais le fruit d'un larcin… Cela irait à l'encontre de mes principes. Mais il est bien trop tard malheureusement pour le rapporter sans aucun risque. » Dit-elle simplement, un baptistrel qui vole, sérieusement il n'aurait plus manquer que cela… Elle se contenta donc de prendre les rênes du cheval, et réfléchit avant de dire. « Et le libérer ici serait trop risqué pour lui avec tout les loups vampiriques traînant dans les plaines, ce serait facile, mais irresponsable de ma part… Par contre le confier à des soldats protégés lorsque nous serons arrivés au protectorat est la meilleure chose à faire. D'ici là je devrai m'occuper de lui... » Elle soupira, eh bien visiblement d'une certaine façon Harthea avait eu ce qu'elle voulait, mais Aramis refusait de s'accaparer un cheval volé, lorsqu'elle le pourrait elle le confierait à quelqu'un d'autre. Mais là tout ce qu'elle pouvait faire pour le moment s'était s'occuper du cheval pour ne pas laisser celui-ci mourir de faim, ou dévorer par les loups… Après tout cet animal ne méritait pas de souffrir pour des raisons stupides. Puis quand le moment viendrait elle le remettrait à d'autres, pour qu'il puisse servir une juste cause. Pour sa part elle doutait d'avoir vraiment besoin d'un cheval une fois au protectorat, et si elle en voulait un elle achèterait un autre genre de monture à bien y réfléchir...

Et elle suivit donc Harthea l'humeur plus morose avec ce qui venait de se passer. Une bonne raison pour être bien plus méfiante à l'avenir. Puis cela lui fit penser à la nourriture dans la prison, n'avait-elle pas après tout manger ce qui était nécessaire à la survie d'autres pour survivre? Et sous le coup de ces sinistres pensées le visage d'Aramis s'assombrit, si elle dormait à nouveau cela ne risquait pas d'être d'un sommeil des plus apaisés...

[Hrp : Désolé pour le retard TT.]

Oui survivre voilà l'important survivre, mais à n'importe quel prix ? Pour une baptistrelle il restait des limites, enfin il y avait toujours eu des limites, mais jusqu'où allaient-elles? Elle préferait ne pas avoir à y penser, il restait que la situation actuelle n'était pas très confortable pour elle, et les actions d'Harthea n'y aidaient guère…

Enfin le retour à la cabane se fit sans danger, il ne fut guère long d'enlever les quelques pièges magiques installer, et par le chant nom elle ne sentait la présence d'aucun danger potentiel immédiat, il restait maintenant à se reposer, mais Harthea aussi devait dormir, pour sa part Aramis était un peu trop troublé pour vraiment se reposer pour le moment, refusant d'oublier potentiellement ce qu'elle avait en tête. Elle passa donc cette nuit à réfléchir…

Il y avait tellement de choses à penser, à tout ce qu'elle pourrait faire, tout ce qu'elle devrait faire une fois arrivé au protectorat, tout ceux qui dépendraient d'elles. Elle pensait aussi à son ordre qui avait sans doute besoin d'elle, à tout ceux qui avaient peut-être périt parmi les siens, à ceux qui étaient absents, des questions dont elle aurait la réponse plus tard, mais qui d'une certaine façon l'angoissaient légitimement sachant qu'elle considérait la Rhapsodie comme sa famille. mais après le réveil, et un repas Harthea posa une simple question à laquelle Aramis répondit après un court moment de silence pesant.

« J'y suis bien arrivé avant de vous rencontrer, mes pouvoirs ont leurs utilités dans ce sens-là, même s'il y a peu de nourriture à trouver dans la nature je pense pouvoir trouver à nouveau manger de cette manière si cela s'avère nécessaire. » Mais il est vrai que l'on progressait bien plus vite sans devoir prendre la peine de chercher à manger tout les jours, mais des fois la survie imposait ses conditions, et il était bien entendu impossible d'en faire abstraction. Et puis en tant qu'ancienne voyageuse elle avait une certaine expérience de la chose au moins...

« Si vous voulez dire par là que je devrai aussi faire certaines choses pour survivre, je vais être clair, il y a une limite que je ne franchirai pas, mais de toute façon mes pouvoirs de baptistrels me permettront de passer par dessus facilement. Et pour en rajouter je perdrai ces dits pouvoirs si j’enfreignais ces règles. Il faut... Toujours avoir des règles, et ne pas les enfreindre ne serait-ce qu'une fois, car qu'est-ce que vous empêche de les enfreindre à nouveau après? Il n'y a pas de juste milieu, et savoir se contrôler voilà ce qui nous différencie des meurtriers, et des soldats assoiffés de sang écumants dans la théocratie, et je ne vais pas me rabaisser à ce niveau, car je n'en ai pas besoin, j'arriverai à survivre, et à respecter mes règles morales, il n'y a rien d'autre à ajouter. Je suis baptistrelle, j'ai prêté serment, je ne trahirait pas ce serment quoiqu'il m'en coûte... » Finit-elle avec un grand calme.

Pour préciser à Harthea qu'en plus de ne pas vouloir enfreindre ces quelques règles pour des raisons morales, elle n'avait de toute façon pas intérêt. De toute façon pour Aramis il y avait toujours plusieurs façons d'arriver à son but, et ses pouvoirs tout comme son intelligence pouvait l'y aider. Mais jamais elle ne trahirait la Rhapsodie... Perdre sa famille baptistrelle, voilà quelque chose qui serait pire que la mort pour elle.

« L'honnêteté ne consiste pas à dire quelque chose qu'on pense, mais dont les actes disent le contraire, l'honnêteté c'est dire, penser, et faire la vérité. Et pour les membres de la rhapsodie l'honnêteté est la plus haute vertu vu qu'elle se concilie avec vérité. » L'harmonie du monde après tout était vérité, les baptistrels étaient gardien de l'harmonie, et abhorraient le mensonge, au point qu'entende l'un d'entre-eux les faisaient souffrir, car les vibrations du monde étaient perturbés, et comme les 12 Cawr dont Aramis pouvaient percevoir ces dîtes vibrations, et donc percevaient celle des mensonge, et la douleur littéral, et non métaphorique qui allait avec, autant dire qu'un mensonge était pénible à entendre pour tout membre de la rhapsodie. L'avantage par contre c'est qu'ils détectaient immédiatement le dit mensonge par cette méthode.

Et Harthea semblait comprendre ne serait-ce qu'en partie les propos d'Aramis, et comprendre la logique derrière, et non les réprouver, car pour sa part Aramis savait que sa façon de voir les choses se faisait en dépit légèrement de la prudence, mais elle n'était guère du genre après tout à sacrifier ses plus précieux principes par simple survie.

« J'ai voyagé une grande partie de mon existence, avant même d'être membre de la rhapsodie, j'ai déjà beaucoup enduré vous pouvez me croire, et morneflammes… La magie n'y avait aucun emprise là-bas à cause de Vraorg, si j'y ai survécu c'est bien parce que je suis arrivé à me passer de la magie, vous ne savez pas ce qu'est Morneflammes… J'ai vécu plus de 600 ans, et je croyais avoir l'expérience pour me débrouiller en toute situation... Mais rien ne vous prépare à cela. » Et cela avait été pourtant si difficile dans cette prison, mais au final elle avait survécu, survécu à ce qui était probablement le pire endroit d'Armanda…

« Je comprend néanmoins vôtre logique, et aussi les justifications derrière, je comprend que pour faire le bien il faut savoir faire le mal des fois ne vous inquiétez pas… Je saurai survivre ne vous inquiétez point, et nous rejoindrons tout deux vivantes le protectorat. sans trahir ceux en quoi nous croyons... » Protectorat qui était autant un but qu'un sanctuaire face à Vraorg, et sa tyrannie…

« Nous devons y aller au plus vite, après ce vol cela ne m'étonnerait guère que les théocrates soupçonnent nôtre présence dans les environs… Tâchons de ne pas passer par la route pendant quelques temps... » Cela permettrait avec un peu de chance de ne pas tomber sur une patrouille, et puis heureusement Aramis avait à sa disposition les vibrations qu'elle percevait pour détecter une présence hostile...

"Dîtes moi Harthea, n'avez vous pas vous même une ligne de conduite qui vous guide dans vos actions, qui vous permet de savoir que ce que vous faîtes est juste? Et de ne jamais être du mauvais côté?"

Ne pas entendre le chant du monde… L'épreuve de Morneflammes avait été dur car cette mélodie qui sans cesse résonnait harmonieusement dans l'esprit d'Aramis s'était tu pendant trois ans alors qu'elle l'avait entendu pendant déjà bien plus d'un siècle. C'était comme s'être fait arraché quelque chose qui avait toujours été en soit, comme une jambe...

Puis elle sortit de ses pensées sinistres, et elle ne trouva pas vraiment grand-chose à répondre aux propos d'Harthea, celle-ci était en manque de repère… C'était à vrai dire le seule conclusion qu'on puisse faire dans l'immédiat, en manque de repère, et ce n'était pas vraiment des plus étonnants dans un monde où tant de catastrophes avaient eu lieus, où le peuple elfique avait perdu sa forêt, son foyer, avait perdu une grande partie des siens, et beaucoup de choses. Il en était de même pour les autres peuples, et Aramis ne minimisait en rien leurs souffrances, tous avaient tant subis, mais les elfes avaient probablement encore plus subis que les autres, peuple fermé au changement, ou lent à ces derniers ce qui était son plus grand défaut avait connu tant de changements catastrophiques en si peu de temps…

Mais peut-être que si au fond elle avait bien une réponse, une réponse qui pourrait paraître facile, mais qui avait son sens pour elle, et au final une réponse qui valait bien mieux que de laisser tomber.

« Nous rentrerons au protectorat, nous retrouverons les nôtres, et si nous le pouvons nous vaincrons la théocratie, et si cela arrive nôtre peuple aura tout loisir de rebâtir tout ce qu'il a perdu. Et retrouver chacun un chez soit. » Car elle ne voulait pas que le peuple elfique disparaisse elle non plus, après tant de souffrances, l'exil de son continent natal les elfes avaient déjà tout perdu, et ils vivaient à nouveau ce genre de perte, et il était temps d'y mettre un terme. Quand à Aramis elle devrait aussi se consacrer à restaurer l'ordre baptistrel comme tout les cawrs, en espérant de tout cœur que l'ordre puisse à nouveau jouer un rôle essentiel pour le bien d'Armanda.

"Dîtes moi Harthea, je comprendrai si vous ne voulez pas en parler, mais accepteriez vous de me raconter pourquoi avez vous été chassé de Caladon?" Peut-être que cela l'aiderai à mieux cerner la situation délicate dans laquelle se retrouvait Harthea. Moins délicate que la sienne, mais délicate quand même.

Alors eh bien c'était un homme qui était à l'origine de tout cela pour Harthea lorsqu'elle avait ramené un prisonnier à Caladon, bien entendu car elle avait été chasseuse de prime. Un métier qui devait être ô combien trop fréquent par les temps qui courent au sein de la théocratie. Visiblement un alayien avait fait de l'excès de zèle ce qui n'était pas vraiment étonnant au fond car les alayiens n'aimaient pas les elfes, et comme dans le théocratie les elfes étaient le peuple le plus méprisé au fond cette histoire n'était guère surprenante, mais au moins cela aura permit à Harthea d’emprunter une autre voie… Néanmoins ce comportement était bien brutal, et pour sa part Aramis n'aurait pas du tout apprécier qu'un humain se comporte ainsi envers-elle.

Au fond elle comprenait ce qu'avait ressenti Harthea, et aussi que cela ait pu la choquer, mais bien entendu c'était heureux que la chose lui ait permit d'ouvrir les yeux, sinon outre-mesure Aramis n'était embêté en rien par sa façon guerrière de raconter l'histoire, après tout elle n'était pas du genre à faire la fine bouche pour ce genre de chose.

« Pathétique, je ne pense pas… Tellement ont perdu leurs voies ces trois dernières années, tellement ont souffert, et nôtre peuple n'a jamais été très prompt au changement, et tout cela a été si soudain, je ne pense pas que vous soyez la seule elfe qui ait totalement perdu ses repères. Pour ma part j'ai encore un peu de mal avec tout cela, mais bon… Nous n'avons pas le choix, quand à ce que vous devrez faire… Je sais que vous ferez de vôtre mieux pour ne pas faire plus de mal que nécessaire... » Et même s'il elle n'approuvait pas, elle ne pourrait pas décemment exiger de quelqu'un qu'il ne défense pas sa vie face à l'ennemi par exemple par souci de pacifisme, ce serait stupide.

"Harthea... Je perçois une présence assez loin, mais elle ne se me semble guère amicale, et ce ne sont pas des théocrates..." Dit-elle simplement. Elle feraient mieux de presse l'allure. Le problème c'est que la menace ne venait pas de derrière.

Malheureusement ce n'était bien que des mots qu'Aramis avait à offrir pour le moment, et à son grand dam. Enfin c'était déjà mieux que rien, et elle se disait qu'Harthea avait dû passer pas loin de trois éloignés des siens qu'ils soient elfiques, ou membres de sa famille, et quand on savait que pour un elfe la famille est tout l'on pouvait largement comprendre la détresse de la cavalière.

Enfin dans tout les cas Aramis n'eut pas vraiment le temps de dire autre chose, ou bien de réfléchir que quelque chose semblait arriver, et ça ne semblait pas vraiment habituel, enfin de toute manière elle savait bien qu'étant en pleine fuite vers le protectorat il valait mieux être prudent. L'avantage de pouvoir percevoir le chant nom étant qu'on pouvait aussi facilement apercevoir les intentions hostiles de quelqu'un . Cela permettait d'éviter certaines mauvaises surprises. 2 elfes néanmoins restaient des adversaires redoutables pour n'importe qui même si l'une d'entre-elle était affaiblie, mais cela ne dispensait pas d'une certaine prudence salutaire.

« Je comprend... » Dit-elle suite aux propos d'Harthea, oui elle avait envie d'aider Harthea, mais elle se rendit en grande partie compte qu'elle risquait plus d'être un poids qu'autre chose pour Harthea si la situation dégainerait, donc autant accepter finalement. « Ne vous faîtes pas prendre vous non plus. Que les sept veillent sur vous Harthea. » Dit Aramis avant de faire partir sa monture au galop.

Enfin elle ne savait pas vraiment dans combien de temps elle risquait de revoir Harthea, ce qu'elle avait compris c'est qu'elle devait partir au plus vite, elle adressa donc une prière silencieuse à l'égard des esprits pour le bien de la cavalière, et fila donc vraiment à travers champ, maintenant il restait à savoir de quoi l'avenir, et de quel péril serait-il fait sur le chemin vers le protectorat, et la frontière.

Le chemin vers sa famille, et aussi vers son retour, oui la Rhapsodie, elle pensait à tout ce, et ceux qu'elle avait perdue de vue depuis qu'elle était emprisonné à Morneflammes, si Harthea n'était pas arrivé au protectorat avant elle, il serait sans doute une idée de chercher ceux qui avait une parenté avec elle, après tout il serait bon de s'assurer que ces derniers étaient bien vivant quand la cavalière viendrait dans la perspective souhaitable qu'elle arrive elle aussi au protectorat.

[Hrp : je te propose du coup qu'on chemine vers une conclusion, le rp a bien duré, et on pourra ainsi s'orienter vers la période au protectorat tout deux. Encore merci pour le rp .]