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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
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Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE

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MessageSujet: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeLun 22 Sep 2014 - 19:08

An 2 de l'âge d'obsidienne – Début avril


C'était un repli stratégique, voila tout. Pas une défaite, pas un abandon, et certainement pas non plus une déroute. Juste un pas en arrière, certes cruel, mais nécessaire pour repartir de l'avant. C'était en tout cas ce dont espérait se convaincre le général elfique depuis que la décision d'abandonner les forêts du royaume en faveur de terres plus accueillantes avait été prise et communiquée à la population. Piètre consolation, sa position lui avait permis de participer activement à l'élaboration du plan d'évacuation et il ne lui avait pas été difficile de demeurer auprès de sa famille pour ce qui s'annonçait déjà comme un périple sans précédent. Imaginez plutôt, des milliers d'elfes lancés en petits groupes sur les routes d'un Empire qui leur était désormais hostile, avec pour destination une lointaine cité rebelle enfouie profondément sous terre. Cela n'aurait rien d'une promenade de santé, l'expérience autant que la plus élémentaire clairvoyance suffisait à en convaincre le gradé qui, s'il s'efforçait de n'en rien laisser paraître afin de renvoyer une image confiante et rassurante, savait parfaitement que tous ceux qui entreprendraient le voyage n'en verraient pas nécessairement la destination. Certains groupes seraient découverts, pourchassés, arrêtés et finalement, on ne le savait que trop bien, exécutés par les Alayiens. C'était inévitable, et la responsabilité de minimiser ces victimes autant qu'il était possible de le faire reposait en grande partie sur ses épaules. Pour la première fois depuis longtemps, Artaher en avait perdu le sommeil, assaillis qu'il était par ces sombres perspectives. Il s'efforçait de faire de son mieux, et plus encore, pour assurer à tout un chacun des conditions de sécurité optimales, mais il n'en demeurait pas moins que les visages des elfes qui s'élançaient sur les routes chaque jour demeuraient profondément ancrés dans sa mémoire. Et il savait pertinemment que ces visages ne le laisseraient pas en paix aussi longtemps qu'il ne les aurait pas revu sains et saufs à Aigue-Royale.

Les jours s'écoulèrent ainsi, rythmés par les départs successifs des familles du peuple des forêts, jusqu'à ce que se profile celui qui verrait les Terendul abandonner à leur tour la demeure familiale. Pour l'occasion, les enfants s'étaient chacun vus octroyer un destrier personnel et n'avaient d'ailleurs pas manqué profiter de ces derniers jours pour exercer leurs talents de cavaliers. Ils étaient correctement préparés à ce qui les attendait, et à présent que le départ était imminent, le patriarche de la famille avait réuni les trois adolescents devant la maison, en selle, afin de vérifier par lui-même la solidité des attaches de leurs montures respectives. Satisfait, il se détourna et regagna la maison, n'accordant guère plus d'un rapide regard à la porte d'entrée dont la poignée pendait lamentablement dans le reste de ce qui fut son logement. En dépit de ses précautions, Artaher n'avait pas manqué briser au moins une fois chaque porte de la maison, celles des placards compris, mais finalement, quelle importance cela avait-il encore ? Ils n'étaient plus chez eux ici désormais.

Ses pas le conduisirent à travers le salon, inhabituellement silencieux et dépourvu de vie, puis à l'étage, où il savait pouvoir trouver son épouse. Il s'approcha lentement de l'encadrement d'une porte s'ouvrant sur la pièce qui tenait lieu tout à la fois de bibliothèque et de salle de lecture. Pari gagné, son regard put y caresser la silhouette éblouissante, dans tous les sens du terme, de Lisaë. La jeune archiviste était assise dans un fauteuil et semblait plongée dans ses pensées, détendue quand bien même les traits fatigués de son visage permettaient de deviner sans difficulté son inquiétude et sa peine. Elle ne semblait pas avoir remarqué sa présence, et pendant un moment, Artaher hésita à la déranger. Il savait l'importance qu'elle accordait aux livres et à la préservation de la connaissance en général, devoir abandonner ses précieux ouvrages n'avait pu être qu'un crève-cœur pour elle. Le colosse inspira doucement, comme pour se donner du courage, et laissa filer entre ses lèvres un soupir discret. Il vint ensuite frapper quelques timides coups du revers de la main contre le bois de la porte, pour signaler sa présence avant de prendre la parole. Sa voix se fit douce, bien différente de celle qu'il avait lorsqu'il s'adressait à toute autre personne :

« Les enfants sont prêts, ils nous attendent à l'extérieur... »

Son regard parcourut distraitement les rangées de livres soigneusement alignées sur les étagères alors qu'il poursuivait :

« ... mais rien ne presse, nous avons encore un peu de temps. »

Il n'était pas utile de la brusquer, Artaher avait justement pris soin de planifier précisément l'horaire de cette journée de sorte à ce qu'il ne leur soit pas nécessaire de précipiter le départ. Avoir un membre de la famille rompu à la stricte discipline d'une armée de métier n'avait pas que des inconvénients, finalement. Il s'avança de quelques pas dans la pièce, et vint délicatement poser la main sur le dossier du siège qu'occupait son épouse, jetant un rapide coup d'oeil au livre qu'elle tenait alors à la main pour préciser :

« Je crois qu'il me reste encore un peu de place dans mon paquetage, en tassant un peu, on pourra certainement encore y faire entrer un livre ou deux. »

Si tant était qu'elle fut capable de choisir lesquels conserver et lesquels sacrifier, le général n'était pas sans ignorer que les baptistrels déménageraient leurs propres archives, les livres qui garnissaient cette bibliothèque avaient une valeur sentimentale qui n'appartiendrait à aucun autre.

« Est-ce que... ça ira ? »


Dernière édition par Artaher Terendul le Dim 9 Nov 2014 - 15:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeJeu 25 Sep 2014 - 22:36

Le grand jour était enfin arrivé. Trop vite à son goût. Bien trop vite. Mais il était temps. Temps de sauver leurs vies, à tous. Depuis que cette chose monstrueuse grandissait dans leur belle et noble foret. Mais la crainte la plus grandissante était le après. Partir, au delà de la frontière. Un voyage ô combien dangereux, la crainte de voir les alayens face à ses enfants, la crainte de ne plus revoir sa famille déjà partie. Mais surtout de vivre et côtoyer les autres races dans un espace réduit mais aussi vaste et moins protecteurs que les arbres de la foret. La magie y serait moindre, même si actuellement elle pourrissait en son noyau.

Lisaë état dans son bureau, pièce où elle avait passé de nombreuses heures depuis qu'elle et son époux s'étaient installé dans cette charmante maison il y a quelques années maintenant. Années écoulées bien trop vite. La jeune mère regardait chaque détail du bureau comme pour imprimer et ne pas oublier chaque recoin. Au loin des pas lui firent fermer les yeux. Le départ était imminent.


« -J'arrive. »

Artaher n'était que bonté, et il le prouvait encore une fois. Il n'avait pas seulement aidé à l'organisation du départ des elfes, mais aussi de la maisonnée. Lisaë avait apporté quand à elle sa présence auprès de ses parents. Il avait été bien difficile de les voir quitter leur maison. Voir son père devoir se séparer de ses créations avait été un véritable crève-cœur. Le vieil elfe avait versé de nombreuses larmes et il ne devait pas être le seul. Combien de vieux elfes comme lui devait quitter une terre tant aimé. La jeune archiviste avait bien conscience qu'il serait bien plus difficile pour leur parents, pour cette génération plus âgée de quitter leur royaume. Les racines bien plus ancrées dans la foret aux hautes cimes.

« -Non, garde cette place pour prendre un des livres de sort d'Enetari. Ici, je ne saurai lequel prendre. »

Elle avait trop à choisir entre ses belles œuvres, tant de souvenirs, tant d'histoire d'un passé qui mourrait sous ses yeux sans qu'elle ne puisse agir. Et ce sentiment d'impuissance la rendait malade. Mais ils devaient partir, et quitter ce lieux, la maison qui avait vu leur enfants grandir, vivre, leur premier amour, la vie d'une famille.

« -Non, ça n'ira pas. Artaher qu'allons-nous devenir ? Dehors, là bas, mélanger tous ensemble comme des mal propres. Qu'allons-nous devenir loin de nos vies, de notre terre, de notre chez nous. C'est ici que nous avons vu grandir nos enfants. Aranael a fait ses premiers pas en venant vers ce fauteuil. Nomin a appris à écrire sur cette table. Enetari a appris à lire par la curiosité de ces livres. Tout ça sera perdu. »


Lisaë se tut regardant dans le vague de la pièce avant d'avouer à son époux, son sentiment le plus profond, même s'il devait s'en douter. Il la connaissait plus que quiconque. L'angoisse se lisait sir son visage et la peur dans son frêle souffle. Assisse au bord de son fauteuil, elle passa une main sur son visage blanc.

« -J'ai peur Artaher, pas pour nous, mais pour nos enfants. Que vont-ils devenir? »

Lisaë releva ses yeux clairs brillant de larmes qui restaient perler. Oui qu'allaient-ils devenir ? Tous autant qu'ils étaient, sans plus rien que leur peine et leur chagrin.
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MessageSujet: Re: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeMar 30 Sep 2014 - 18:17

Artaher savait à quel point il serait difficile pour sa famille de tirer un trait sur leur vie passée, et pour sa femme en particulier. Heureusement, les enfants étaient encore adolescents, ils avaient l'âge auquel on rêvait de liberté et d'aventures : la tristesse et les regrets s'effaceraient rapidement de leurs esprits pour laisser la place à l'excitation du changement et de la découverte d'un monde nouveau. Mais pour Lisaë et lui, les choses étaient différentes. La demeure qu'ils se préparaient à abandonner avait été leur seul et unique foyer depuis qu'ils s'étaient dit oui, le nid au sein duquel ils s'étaient aimé, la maison qui avait accueillis leur petite famille. Chaque meuble était chargé d'une multitude de souvenirs heureux, comme le souligna d'ailleurs rapidement la jeune femme en évoquant quelques-uns seulement de ces derniers. Cela représentait beaucoup pour eux, et si le général pouvait compter sur son entraînement et son expérience militaire pour aborder ce genre de situation, tel n'était pas le cas de son épouse. La jeune archiviste n'avait en effet jamais quitté les frontières du royaume sylvain jusqu'à présent et ne connaissait du reste du monde que ce qu'elle avait pu en lire ou ce qu'on avait pu lui en raconter. C'était donc un continent inconnu vers lequel elle se retrouvait poussée aujourd'hui, et il appartenait à son époux de lui donner confiance en un avenir qu'ils savaient tous deux incertain.

Lorsqu'elle releva vers lui son visage aux yeux chargés de larmes, le coeur du général bourru et autoritaire se mit à battre plus fort au creux de son massif poitrail. Il souffrait terriblement de la voir dans cet état et n'en ressentait que plus de colère encore à l'égard de cet esprit méprisable entre tous qu'était celui du Néant, mais l'amour inconditionnel qu'il vouait à son épouse écarta bien vite son courroux. La haute stature du guerrier elfique s'accroupit tandis qu'il posait le genou à terre pour se porter à hauteur de la mère de ses enfants. A cause de son totem, il ne pouvait pas la prendre dans ses bras quand bien même il en débordait d'envie, il ne pouvait pas plus lui serrer la main pour la réconforter, mais Dracos soit remercié, il pouvait encore lui caresser la joue du revers de la main et passer délicatement ses doigts dans la longue chevelure aux reflets d'argent.

« Ne sois pas inquiète pour les enfants, du moins pas plus qu'il n'est nécessaire de l'être. Je n'étais pas beaucoup plus âgé qu'ils ne le sont quand je suis parti explorer les terres de l'empire humain, et tu as fais un travail formidable en les élevant comme tu l'as fais : ils ont l'esprit vif et alerte, ils sont curieux, débrouillards, indépendants, courageux, ... ils ont toutes les qualités requises pour aborder au mieux ce périple, parole de général. Tu verras que pour eux, ce voyage sera une grande aventure. »

La main du colosse glissa du visage vers l'épaule de la jeune elfe, puis laissa courir une caresse tout le long de son bras, s'immobilisant sur le revers de sa main qu'il effleura tendrement du bout des doigts, comme il le faisait timidement à l'époque où ils n'étaient encore que fiancés.

« Et par dessus tout, ils sont ensemble. Nous sommes ensemble, Lis, et c'est ce qui importe vraiment. Aussi longtemps qu'il me restera un souffle de vie, je ne permettrais pas qu'il puisse leur arriver quoi que ce soit, tout comme je ne laisserais rien t'arriver. »

Il s'efforça de lui sourire avec confiance, puis poursuivit :

« Que vont-ils devenir ? De fiers jeunes elfes, aguerris par l'expérience et chevronnés dans leurs entreprises, des battants qui porteront hauts les valeurs de notre peuple et de notre famille. Voila ce qu'ils deviendront. Quant à nous... »

Il s'interrompit brièvement, le temps de se redresser souplement, puis entraîna avec précaution son épouse à l'imiter. Il la fit se lever et l'amena près de lui, debout l'un en face de l'autre, l'un contre l'autre, son visage à quelques centimètres seulement du sien tandis que son regard plongeait dans celui de la belle.

« Nous continuerons de veiller sur eux, comme nous l'avons toujours fait, et nous apprendrons aux fidèles du Néant ce qu'il en coûte de s'attaquer à notre famille. »

Dracos pouvait lui en être témoin, esprit supérieur ou non, le général elfique avait la ferme intention de lui faire payer cet affront au centuple, et ce même si son esprit de militaire l'encourageait vivement à considérer les autres possibilités comme par exemple celle qu'ils puissent ne jamais revenir ici. Que deviendraient-ils alors ? Il ne le savait pas, et probablement ne voulait-il pas le savoir car deux écoles se disputaient son esprit alors, celle du stratège prévoyant, soucieux d'avoir un plan adapté à toutes les situations possibles et imaginables, et celle du guerrier confiant, prêt à aborder la bataille avec la victoire pour seul objectif. Prudence ou audace ? L'avenir seul dicterait son choix.

A regret, il détourna son attention du visage de son épouse pour la diriger sur les étagères chargées de livres qui s'étendaient le long des murs de la pièce.

« Enetari a déjà plus de livres de sorts qu'il ne lui en faut, et je suis sûr que tu as déjà consacré la moitié de ton paquetage aux affaires des enfants alors laisse moi te réserver une partie du mien. »

Et puisqu'il était trop difficile pour elle de choisir quelques-uns seulement de ses précieux ouvrages, alors il choisirait à sa place. En deux pas, le colosse déporta sa carcasse en direction de la bibliothèque et se mit à parcourir attentivement les rayonnages, s'arrêtant sur un livre dont il désigna la reliure du bout de l'index :

« Pourquoi pas les contes d'Heradraliel ? Si ma mémoire est bonne, c'est avec l'un de ses récits que tu t'es accaparée toute mon attention lors de notre première rencontre. »

Il ne risquait pas d'oublier cette soirée, donnée par l'impératrice à l'occasion de la fête des esprits et au cours de laquelle il avait pu profiter des talents de conteuse d'une jeune et jolie archiviste.
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MessageSujet: Re: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeJeu 2 Oct 2014 - 20:31

Comme à son habitude, Artaher cherchait à la réconforter du mieux qu'il pouvait. Par sa tendresse et sa douceur, mais cette fois-ci sa crainte était tellement profondément ancré en elle. La crainte de perdre ses enfants en avançant dans ce futur incertain. Non, cette fois-ci toute la tendresse et la force de son époux ne ferait rien face à la pire crainte d'une mère. Lisaë posa sa joue contre ma main de son cher et tendre, en laissant parler son cœur.

« -A cette époque, il n'y avait pas une guerre aux confins de l'empire humain, il n'y avait pas des alayens en proie à une violence folle envers notre peuple, avec cette force et un esprit derrière eux à les soutenir. Et hélas, même leur intelligence, leur vivacité d'esprit ne pourront rien contre cela. Et j'ai justement peur de cela. Je sais qu'ils ont changé, cette chose les a fait grandir, mais trop. Ils sont passés de ce monde enfantin à la violence de la guerre et la destruction. Ils ne verront pas cela comme une aventure... mais un pas en avant vers la volonté de mettre un terme à cette guerre. »

La marche à franchir avait été bien trop haute. Oh non, Lisaë ne doutait pas de la force de ses enfants et surtout pas celle de leur caractère. Ils s'en sortiraient, bien, mais à quel prix. Celui de leur innocence de leur jeunesse. Et cela était une torture sans nom pour la jeune femme. Ils auraient dû grandir encore quelques années auprès d'eux avant de vouloir les quitter pour vivre leur propre expérience. Mais pas encore. Ils avaient encore besoin de la protection d'un foyer.

« -Je le sais Honey, mais que savons-nous de ce qui se trouvera sur notre chemin ? Où nous allons, que savons-nous de ce lieu, de ces gens ? Leur influence sur nos enfants. Nous sommes ensemble, mais pour combien de temps ? »

L'inconnu l'effrayait comme prendre ce chemin vers un empire, des coutumes un peuple qu'elle arborait. Avec des mœurs dissolues et une façon de vivre à l'encontre de tout bon entendement. Même les animaux étaient moins rustres. Mais surtout comme donner un univers sain et sûr à ses enfants dans ce départ.

« -Comment apprendre tout ceci quand on se doit de quitter sa terre, déraciner et plonger dans le chaos, dans la violence, la guerre, un lieu de bataille et de mépris. Je ne veux pas et ne peux pas les empêcher de se battre pour leur liberté. Mais ce ne sont que des enfants. Quel avenir leur offrons nous ? Quel exemple pour leur futur ? La violence, la destruction, obtenir justice par l'épée. Artaher, tu sais aussi bien que moi que ce n'est pas la solution ni ce qu'il y a de mieux pour des enfants encore influençables. »

Mais la jeune femme se doutait bien qu'entre le père et le général, il tiendrait deux discours différents. Et elle ne lui en voudrait pas. Même si pour le moment, elle avait besoin du père, du chef de famille, pas du militaire. Elle releva des yeux inquiets vers lui.

« -Mais resteras-tu près de nous ? Tu n'es pas que père de famille et je sais que tu ne resteras pas. Et ce nouveau départ m'angoisse tout autant. Et je ne pourrai t'en empêcher. »

Comme il ne pourrait pas empêcher la jeune mère de s'inquiéter.
Artaher se leva cherchant quel livre prendre et amener pour sa femme. Quelle touchante attention, mais surtout une preuve que son général la connaissait bien.

« -Tu me connais bien. Ah bon ? Je ne savais pas que mes lectures avaient eu le don de te charmer. Je pensais que c'était ma façon de te proposer maladroitement de danser avec moi. »


Lisaë se souvint de ce fameux soir. Même si bien avant, la petite archiviste avait déjà croisé le regard insondable du militaire et trouver ses yeux bleus des plus charmants. Mais la magie de cette festivité avait aidé la jeune femme à avancer d'un pas vers son rêve. Elle lui sourit repensant à ses doux souvenirs. Et un sentiment beaucoup plus nostalgique.

« -Crois-tu qu'un jour tu pourras de nouveau me prendre dans tes bras pour danser ? Que la magie ne restera pas ainsi instable ? Car il m'est insoutenable de ne profiter de la force dans tes bras en ce moment de doute. »

demanda-t-elle dans une supplique avant de se lever vers lui, de prendre le livre des mains de son époux, le poser sur la table et se blottir dans ses bras.

« -La magie redeviendra-t-elle notre allié ? »
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MessageSujet: Re: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeDim 5 Oct 2014 - 15:17

Artaher n'avait pu s'empêcher de se raidir lorsque son épouse était venue se reposer contre lui. Il manqua d'ailleurs frissonner sous la délicate caresse que la chevelure de celle qui partageait sa vie laissa glisser contre la peau de son cou, voulut s'enivrer du parfum entêtant qu'elle dégageait et dut même se faire violence pour réfréner le désir qu'elle lui inspirait. Car il aurait souhaité lui apporter le réconfort qu'elle lui réclamait et répondre à son étreinte, plus que tout, mais il ne le pouvait pas. La plus élémentaire marque d'affection lui était rendue impossible par la défaillance de son totem : sa force légendaire dont il tirait jadis une telle fierté lui était désormais un fardeau, depuis cette nuit qui avait vu le destin du monde basculer et la magie devenir folie. Les gestes les plus anodins devenaient chez lui les plus dangereux, ses mains ne lui évoquaient plus que les deux outils d'une destruction aveugle tandis que ses bras, eux, s'étaient mué en un piège mortel pour quiconque eut la folie de s'y aventurer, et en particulier pour la jeune elfe passionnée qui n'attendait qu'une opportunité pour s'y jeter. Le colosse inspira nerveusement, tenté par l'idée qu'il pouvait certainement refermer lentement le bras sur la frêle silhouette blottie contre lui avec suffisamment de douceur que pour ne pas la blesser, ne serait-ce qu'un instant, quelques secondes tout au plus, le temps d'une étreinte. Mais au même instant revenait jaillir dans son esprit le souvenir d'un cri déchirant, celui d'un amour devenu douleur, celui d'une caresse devenue souffrance, et ce même cri chassa l'idée tentatrice aussi sûrement que le jour chassait la nuit.
Lentement, Artaher vint effleurer du bout des doigts l'épaule de son épouse, en un geste dont la douceur n'avait d'égale que la désolation que cela lui inspirait. La figure masculine d'assurance et de puissance qu'il représentait habituellement se fit craintive et embarrassée, alors qu'il repoussait doucement la jeune elfe source de son conflit intérieur. Sa voix se fit pour sa part un murmure implorant tandis qu'il se justifiait :

« Lis... Je ne veux pas te blesser, ne me rends pas la tâche plus difficile qu'elle ne l'est déjà. »

Maudit soit-il, cet esprit par la faute duquel un mari ne pouvait plus serrer sa femme dans ses bras. En guise d'excuses, le regard clair du général vint baigner l'archiviste d'un amour infini et il poursuivit bientôt, toujours sur le ton de la confidence :

« Je ne fais pas que le croire, je l'espère de tout coeur. J'espère que nous parviendrons à retrouver le contrôle de la magie : lorsque notre famille sera en sûreté, je n'aurais de cesse d'oeuvrer en ce sens. »

Il approcha son visage du sien pour venir délicatement poser son front contre celui de son épouse à la peau luminescente, plongeant ses yeux dans les siens :

« Et nous danserons alors autant que tu le souhaiteras, jusqu'à l'épuisement des musiciens et plus longtemps encore, le sol lui-même deviendra brûlant sous nos pas. »

Joignant le geste à la parole, il s'écarta pour venir glisser la main de l'archiviste dans le creux de la sienne, sans toutefois refermer les doigts pour ne pas risquer la lui briser dans leur étau. Puis, d'un geste lent et mesuré, il incita la belle à pivoter sur elle-même, comme elle aurait pu le faire en dansant au ralenti. Un sourire vint alors étirer les lèvres du général, juste avant qu'il ne précise :

« J'étais tombé sous ton charme bien avant que tu ne m'invites à danser. »

Son sourire se perdit toutefois rapidement, alors que cet instant fugace n'était déjà plus qu'un souvenir appartenant au passé et qu'il ramenait son attention sur un sujet plus sérieux, plus sombre, plus grave.

« Je passerais avec vous autant de temps qu'il me sera possible de vous en accorder, je te le promets : les enfants et toi resterez toujours ma première priorité. Je sais que tu as peur, j'ai peur moi aussi, mais il ne faut pas se laisser aller au désespoir car le premier pas sur le chemin de la victoire, c'est bien de croire en elle. Et les enfants ont besoin que leur mère ait foi en leur avenir, qu'elle porte avec eux l'espoir d'un lendemain meilleur. Oui, la guerre les a fait grandir trop vite, oui, les alayiens leur ont prix des années d'une douce innocence, mais il n'y a rien que nous puissions faire pour changer cela. Il faut l'accepter pour les accompagner dans cette nouvelle réalité, et le plus tôt sera le mieux. »

Il se détourna alors pour revenir vers la bibliothèque et reprendre ses recherches d'un second livre que son épouse put vouloir emmener avec elle, lui laissant quelques instants pour assimiler ce qu'il venait de dire avant de poursuivre sur un ton qu'il voulait détaché mais qui se révéla un peu inquiet néanmoins :

« J'ai réfléchi à la possibilité de confier leurs premières armes aux enfants, juste... Tu sais... Au cas où ils seraient amenés à devoir se défendre. »

Ce n'était pas un sujet des plus simples à aborder, la seule idée que ses fils ou sa fille aient à se battre pour leurs vies le terrifiait déjà lui, alors il n'osait pas même imaginer ce que cette vision pouvait inspirer à la mère de ces même enfants.
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MessageSujet: Re: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeSam 11 Oct 2014 - 16:52

Oui tant qu'il serait là et que Lisaë pourrait voir briller ses yeux quand il la regardait, elle pourrait avancer sans craindre de tomber. Sa seule présence l'aiderait à accepter, même le pire. Elle se laissa bercer par la douce danse du moment, en souriant, illuminant la pièce d'un doux rayon, avant de le laisser s'enfuir plus loin d'elle, toujours dans la crainte de la briser de nouveau.

« -Tu ne me feras jamais de mal mon aimé, je le sais. Laisse moi juste alors me blottir dans tes bras. Juste... J'ai besoin de ta force et ta tendresse. »

La jeune femme se dirigea à son tour vers la bibliothèque et écarta d'une main douce les mains de son époux pour venir s'y blottir.

« -Oh oui nous danserons, et tu me serras fort tout contre toi pour oublier cette absence. »

Lisaë se blottit un instant contre son général d'époux et resta quelques secondes sans parler. Car il lui fallait sentir la présence d'Artaher, sa force avant de pouvoir continuer.

« - Je sais Artaher, je sais qu'il faut leur montrer qu'il faut avoir encore foi en l'avenir, qu'il faut se battre pour qu'ils puissent encore profiter d'un avenir florissant, mais. Mais j'ai tellement peur. Peur de les perdre, peur de ce qu'il y a dehors, peur de te perdre. Je sais que là bas tu seras aussi un général, tu dois tenir ton rôle. Mais je serai quoi là bas ? Et disons que la guerre, se battre, comment pourrais-je aider ? Une archiviste que peut-elle apporter ? Faire ? Et là bas, comment est-ce ? Car il y a aussi la question de la sécurité des enfants. Il est dit qu'il y a des vampires. Une telle monstruosité... j'ai déjà peur des alayens, mais s'il y a des vampires en plus.»

Lisaë en trembla presque. Accepter de partir à cause de la folie de Néant, aller vivre sous terre avec des humains, mais en plus des vampires. Là c'était trop, trop pour son cœur elfique. Et cela allait être quoi ensuite ? Faire un dîner de réconciliation au coins du feu ?
Mais avant d’accepter cela, elle devait aussi prendre en compte un fait, une réalité et une demande de ses enfants : se battre, du moins se défendre, ne pas se laisser faire. Et cela passait par les armes. La jeune mère l'avait compris quand Nomin lui parla de cette peur, de ce qui l'avait touché au plus profond de son âme, qu'il n'y surmonterait qu'en agissant. Alors elle devait se laisser aller à l'idée qu'il le puisse. Lui et son frère et sa sœur.

« -Je sais. J'en ai déjà plus ou moins parler avec les garçons. Et même si cette idée m’effraie je la pense tout aussi indispensable. Il vaut mieux qu'ils apprennent avec toi le maniement des armes, nous aurons la certitude qu'ils savent se défendre. Que de garder le risque qu'un malheur leur arrive. Mais promet moi de veiller à qu'ils sachent bien ce que cela implique et comment parvenir à bien manier l'arme de leur choix. »

Avec un maître enseignant comme leur père, les triplés Terendul avaient l'assurance de rester en vie, mais surtout d'avoir les armes et les outils pour s'en servie. Artaher serait sûrement rude avec eux, cela provoquerait peut être des éclats mais qu'importe... si éclats il y avait c'est qu'ils étaient en vie.

« -Par tous les esprits, devoir parler de cela maintenant, ils n'ont que quatre-vingt un ans. Même Nomin veut se battre et prendre une arme. Je ne peux que les comprendre. Mais je ne peux que craindre une fois de plus l'escalade d'un cercle vicieux dans lequel ils tomberont. Mais avec l'assurance que leur père veille sur eux. Tu n'étais guère plus vieux quand tu as commencé ta formation... et tu as commencé avec Aranael. J'espère juste que cela ne sera pas vu comme un jeu, comme un amusement de plus. Je sais qu'ils ont tous changé depuis peu, j'ai juste encore du mal à l’accepter. »

Lisaë baissa des yeux remplis de tristesse et de désarroi. C'était beaucoup lui demander d’accepter que ses enfants se batte, que son mari aille sur le champ de bataille. Elle devrait se faire à cette idée, en plus de celle de quitter ses terres, la terre de ses ancêtres. Il y avait bien trop de changement. Certes elle n'avait guère le choix, mais il lui faudrait du temps, beaucoup de temps pour s'y faire.
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MessageSujet: Re: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeDim 12 Oct 2014 - 17:30

Aussi loin qu'il put s'en souvenir, elle avait toujours eu le don de le faire fondre. Dès le premier regard échangé, dès le premier sourire complice, dès les premiers mots qu'elle avait prononcé, le fier et robuste général qu'était Artaher avait fléchi. Sa carapace de militaire s'était ouverte pour laisser à son coeur la liberté de s'exprimer et le lié de l'ours avait succombé aux charmes d'une jeune elfe dont il ne pouvait plus se passer désormais. Il l'avait épousée, lui avait donné des enfants et ensemble, ils avaient vécu le bonheur d'une vie de famille heureuse, l'un avec l'autre, l'un pour l'autre. Et maintenant que ce bonheur semblait devoir le leur être enlevé, elle avait plus que jamais besoin de sentir que son époux était avec elle, qu'il était pour elle. Alors qu'il en prenait conscience, Artaher céda une fois encore devant la douceur du regard et la tendresse des mots : en dépit de ses craintes, il consentit à laisser son épouse se blottir contre lui. Parce que c'était ce dont elle avait besoin, parce qu'ils s'étaient promis de toujours être là, parce qu'il l'aimait passionnément et ne supportait pas l'idée de se détourner d'elle, fut-ce pour la protéger. Il lui sourit tendrement et ouvrit le bras pour lui offrir une place confortable contre lui, sans pour autant prendre le risque de le refermer sur elle, tandis qu'il venait sensuellement lui murmurer au creux de l'oreille :

« C'est promis, nous rattraperons tout ce temps qui nous est enlevé. »

Ils restèrent ainsi quelques instants, profitant l'un de l'autre en silence comme pour mieux écouter les battements mêlés de leurs deux coeurs, jusqu'à ce que la jeune archiviste se fut suffisamment rassurée pour exprimer ses doutes à son mari. La peur que ses enfants, que son époux ne rentrent pas à la maison, ou plutôt à la grotte qui leur servirait bientôt de maison. La peur d'être inutile, de se révéler un poids mort, de ne pas trouver sa place dans le monde qui serait bientôt le leur. La peur de l'inconnu, également, de ne pas savoir de quoi demain serait fait, de perdre la stabilité qu'ils étaient parvenus à gagner. Enfin, et non la moindre, la peur de toute mère devant l'idée que ses enfants aient à prendre les armes et à se battre pour gagner le simple droit d'exister.

Les larges épaules du général se relâchèrent tandis qu'il baissait la tête pour venir poser la joue contre la chevelure aux reflets argentés de son épouse, s'approchant au plus près d'elle comme s'il avait voulu pouvoir l'enrober d'un cocon protecteur et ne faire qu'un avec elle. Il lui répondit avec douceur et confiance, insufflant dans ses mots tout le courage qu'elle lui inspirait :

« Tu seras ce que tu as toujours été, pourquoi le fait de partir devrait-il te changer ? Nous aurons plus que jamais besoin de nos archivistes, pour protéger notre culture et nos moeurs loin de nos terres, et nous aurons besoins de nos historiens pour transmettre aux générations futures l'épopée qui nous attend. C'est un évènement sans commune mesure dans notre passé, ce périple sera déterminant dans ce que deviendront les elfes après la guerre, il ne faut pas que cette expérience se perde dans l'oubli. »

Son regard bifurqua quelques instants sur les rangées de livres qui couvraient le mur opposé tandis qu'il proposait :

« Pourquoi ne pourrions nous pas un jour voir sur nos bibliothèques des ouvrages signés du nom de Lisaë Terendul ? Je suis sûr que tu ferais une écrivaine formidable. »

Se redressant, Artaher vint ceinturer d'un bras la taille de la jeune elfe, en douceur pour ne pas risquer l'écraser contre lui, avant de reprendre d'une voix raffermie :

« Quant aux vampires, tu n'as pas à t'en inquiéter car je n'ai pas l'intention de laisser ne serait-ce qu'un seul d'entre eux bafouer les accords de l'alliance. Le premier qui aura l'audace de vous regarder de travers, les enfants ou toi, aura à en répondre devant moi. »

Finalement, le colosse se détacha de la silhouette de son épouse pour se laisser retomber dans l'un des fauteuils qui occupait le petit salon de lecture qu'affectionnait tant l'archiviste, l'entraînant avec lui pour la faire asseoir sur ses genoux et lui caresser le bras du revers de la main.

« C'est entendu donc, lorsque nous serons arrivés à Aigue-Royale, j'entraînerais les enfants au maniement de l'arme qu'ils auront choisie. Mais je t'avertis, je ne leur accorderais aucun traitement de faveur : ils devront mériter de la porter à la sueur de leur front et inutile d'espérer ma clémence car j'ai bien l'intention de les épuiser. Le mot fatigue prendra une toute nouvelle connotation chez eux... »

Le ton enjoué sur lequel il s'était exprimé n'enlevait rien au sérieux de son discours. Il était réputé un maître d'armes exigeant et ne s'en montrerait que plus dur avec ceux qui portaient son propre nom, mais c'était à ce prix et à ce prix seulement que son épouse et lui pourraient acquérir la conviction que les triplés seraient en mesure de se défendre face à leurs ennemis. Le grand général se tut alors pour inspirer lentement, le regard perdu dans le bleu des yeux de sa petite archiviste jusqu'à ce que, n'y tenant plus, il lui passa un bras sous l'épaule pour la soulever comme il eut soulevé une plume. Il l'attira finalement tout contre lui tandis que ses lèvres venaient trouver les zébrures luminescentes étrillaient la peau du cou délicat qu'il gratifia bientôt de baisers ardents. Son souffle la caressait encore lorsqu'il ajouta :

« J'aime te voir briller ainsi. La lumière te va si bien, elle sublime l'éclat et le pétillant de tes yeux. Je crois que ce sera la seule chose que je regretterais vraiment lorsque nous retrouverons la maîtrise de nos totems. »
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MessageSujet: Re: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeJeu 16 Oct 2014 - 21:25

Dans cet écrin de tendresse, Lisaë reprenait force. Celle là même que son époux lui insufflait par sa simple présence. La jeune archiviste se sentait bien plus forte mais surtout capable d'y arriver. Cependant, elle avait encore besoin d'être rassurée par celui de la famille qui connaissait la vie en dehors de leur foret. Cela l'aidait, elle, à se positionner par la suite.

« -Oui, peut être. Je t'avoue que je n'arrive pas à me représenter ce monde vers lequel on va. Y aura-t-il ce dont on a besoin ? Besoin d'archivistes pour rédiger nos vies, nos légendes, cela donne aussi l'impression de poser un point final à notre peuple, notre vie dans nos forets. Et ça je ne peux m'y résoudre. »

Pour la jeune mère, la vie en dehors des forets n'avaient rien à voir avec leurs vies ici. Dans un environnement hostiles, avec des humains pire que des animaux, rustres et sans aucunes manières, vivant dans des villes sombres et non en harmonie avec la nature. Et c 'était sans parler des vampires.

« -Oui, c'est un événement qui mérite d'être connu, de rentrer dans l'histoire de notre peuple. Mais il est plus facile de conter et écrire et retranscrire de vieux textes dont on connaît la fin que d'écrire le récit d'une bien sombre histoire dont j'ai peu que la fin ne soit pas écrire faute de conteur. »


Un brin de tristesse dans sa voix, de crainte. Mais l'archiviste l'écrirait, oui, qu'une trace de leur passage et vie reste sur cette terre.

« -Merci de ta confiance quand à ma plume. »

Elle lui sourit avec douceur avant de perdre ses yeux sur ses ouvrages. Elle pourra commencer par retranscrire certains de leurs ouvrages. Sa mémoire ne lui ferait pas défaut. Et elle les avait suffisamment lu pour les réécrire.

« -Je me doute qu'ils ne seront pas tes enfants face à toi mais des recrus. Je sais que cela va me faire mal, mais il le faut, ils comprendront aussi ainsi l'importance de ce qu'est le maniement des armes. Pas une simple lubie et envie de jeune. Mais je leur fait confiance. Je sais que là, ils comprendront. Ils râleront, mais ils comprendront. »

Enfin ils râleront de nombreuses fois avant de comprendre que la rudesse et l'exigence de leur père ne sera que le fruit de l'inquiétude qu'il aura pour eux.

« -Cependant, ce ne sont pas des militaires. Juste des être désireux de d'apporter leur aide et survivre. Ils ne seront pas les seuls dans ce cas. A vouloir prendre les armes pour se battre. »

Oui bien d'autres voudront sûrement apporter leur pierre à l'édifice afin d'aider et soutenir leur peuple. Se battre pour défendre sa vie et celle des siens. Même elle avait envie de prendre une arme. Mais elle ne s'en sentait pas capable. Mais elle enleva bien vite cette sombre idée pour revenir sur sa fierté. Vraiment ses enfants avaient de quoi le rendre fière. Même si cela n'enlevait pas l’inquiétude et la peur viscérale de les perdre. Et qu'elle aurait du mal à accepter de cette idée, mais l'échange avec ses fils lui avait prouver qu'ils pouvaient avoir toute la confiance de leurs parents.

« -Mais je suis fière, angoissée, mais fière de mes enfants. De les voir prendre un chemin qui est le leur, rude, difficile, pénible, totalement impensable pour une mère. Mais pour l'elfe que je suis est fière de ces jeunes pousses. »

La jeune femme se rapprocha de son époux en marchant vers son fauteuil. Assisse dans laquelle elle avait conté tant d'histoires à ses enfants le soir avant qu'ils se laissent aller à la douceur et tendresse d'une nuit réparatrice. Artaher dans un geste souple et ample, rempli de force et de tendresse, la ramena à lui. La douceur de ses lèvres vinrent caresser sa peau qui n'attendait que lui. Son murmure chaud la fit frisonner. Lisaë quand à elle n'attendait que cela cesse, que son mari puisse enfin la serrer dans ses bras sans la casser en deux. Souriante, elle releva d'un doigt le menton du général elfique.

« -Je ne regretterai pas ta force si puissante prête à me briser par contre. Que tu puisses bien vite me serrer contre toi. Mais je pourrai toujours illuminer tes yeux de biens des façons. Mais à ta différence j'espère que cela cessera et vite, car cela n'est pas toujours des plus aisés. »
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MessageSujet: Re: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeSam 18 Oct 2014 - 18:58

Il ne savait plus quoi faire, quoi dire pour apaiser les craintes de celle qui, du bout du doigt, relevait son visage vers le sien. Etait-ce seulement possible ? Probablement pas, en vérité, et le sentiment d'impuissance qui s'empara de son esprit face à cette constatation se révéla une véritable pointe au coeur du général elfique. Elle avait peur, peur d'un avenir que son mari aussi fort soit-il n'était pas en mesure de lui garantir, et pourtant elle trouvait encore la force de sourire. De ce sourire irrésistible devant lequel le puissant guerrier se retrouvait aussi désarmé que l'enfant qui venait de naître.

« C'est une page qui se tourne, mais le chapitre suivant est encore à écrire et rien ne justifie de penser qu'il sera le dernier. Chacune des pages qui s'est tournée dans ma vie s'est ouverte sur une page plus belle encore, comme lorsque je t'ai demandé ta main, comme lorsque tu m'as annoncé être enceinte, je refuse qu'il en soit autrement cette fois. J'étais un soldat endurci, je suis devenu un époux. J'étais un mari, je suis devenu un père. Je suis un père... et bien que cela plaise ou non à Néant, je deviendrais grand-père ! »

Son ton se voulait jovial, confiant, et comme pour mieux insister encore sur le caractère encourageant de ses mots, le colosse elfique se redressa, portant à la force d'un seul bras la frêle silhouette de son épouse qu'il tint assise sur son avant-bras pour que leur visage demeure l'un en face de l'autre. Le regard enflammé du général ne quitta pas celui de son épouse tandis qu'il précisait avec une moue taquine :

« Mais peut-être pas trop vite non plus, j'ai trop de travail que pour avoir le temps de malmener comme il se doit l'audacieux inconscient qui prétendrait courtiser ma fille. »

Quant à ses fils, c'était à eux de prendre l'initiative d'aller affronter les pères de ces demoiselles, lui se chargerait de veiller sur la petite perle qu'était la sienne et mieux valait que le prétendant eut du courage à revendre, car le général n'était pas précisément de ceux qui lui faciliteraient la tâche.
Cette précision apportée, Artaher laissa glisser le corps de sa femme contre le sien tandis qu'il la reposait à terre, non sans lui voler un baiser attendri avant de tendre la main en direction du coffre dans lequel la jeune archiviste avait entreposé les affaires qu'elle emporterait avec elle pour le voyage. Il souleva la malle sans effort apparent mais avec précaution pour ne pas risquer la voir lui exploser dans les bras, puis la chargea sur son épaule.

« Il va nous falloir y aller, les enfants vont finir par trouver le temps long et je ne voudrais pas risquer les voir partir sans nous. »

Mais avant de rejoindre les trois fruits de leur amour, le couple s'accorda un dernier tour du propriétaire, revisitant chaque pièce de la maison comme ils l'avaient fait lorsqu'ils avaient acquis cette maison pour en faire leur foyer. Ils passèrent d'abord dans les chambres des enfants, échangeant anecdote sur anecdote non sans qu'une pointe de nostalgie ne se faufila dans le timbre de leurs voix, puis dans la chambre conjugale au sein de laquelle ces mêmes anecdotes prirent une tournure plus personnelle. Enfin, ils descendirent au rez-de-chaussée et déambulèrent au travers de la cuisine, la salle à manger et le salon principal au milieu duquel ils s'immobilisèrent quelques instants.

« Quand nous étions là-haut, tu as dis ne pas réussir à te représenter le monde dans lequel nous allions évoluer désormais, et je me suis rendu compte que je ne t'avais jamais vraiment parlé de mon voyage au travers de l'Empire. »

Non pas qu'il y eut quoi que ce soit à cacher, mais cela remontait à de longues années, bien avant que le couple ne se soit rencontré, et le général n'avait jusqu'à présent éprouvé le besoin d'aborder le sujet du monde des hommes ou même de celui des vampires avec sa famille. Jusqu'à présent.

« Je ne peux te garantir que mes connaissances soient encore de première fraîcheur, mais si je peux apporter un peu de lumière à ton esprit, cela me donnera au moins une fois l'occasion d'inverser les rôles. »
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MessageSujet: Re: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeSam 25 Oct 2014 - 14:54

« -Je l'espère que tu le deviendras, que nous le deviendrions, mais pas trop vite. Ils sont encore bien jeunes. Mais oui, j'aimerai les voir tenter de s'en sortir en courant après leurs bambins, à s'inquiéter car ils ne rentrent pas à l'heure. Et nous à leur dire : vous voyez. Ce serait un autre beau chapitre à écrire. Un aussi beau que notre rencontre, que leur naissance. »

Mais pour le moment, ils avaient bien autre chose à faire. Comme arriver en vie dans leur nouveau lieu de vie ? Non, lieu de cohabitation avec ces gens. Brrr Lisaë en frissonna un instant.

« -Je peux t'assurer que les filles qui raviront le cœur le cœur de mes fils devront aussi montrer pattes blanches. Je peux te l'assurer. Mais ne l'amène pas trop celui qui aura de l'importance à ses yeux. Qu'aurais-tu fais si mon père avait été intransigeant à ton égard ?»

Oh oui, elle aussi se donnerait un malin plaisir à s'assurer que les jeunes filles venant lui voler ses deux bébés ne soient pas en reste et soient bien digne de ses trésors. Mais une chance pour le moment ni l'un ni l'autre ne semblait s'y intéresser.

« -Non, ils ne le feraient pas. Cette fois-ci, ça sera nous cinq. »

Oui, cette fois c'était bien différent. Et même si parfois les choses étaient tendues entre le père et les garçons, là, le temps d'un voyage les choses changeraient. Ils étaient une famille unie dans ce tragique départ. Lisaë suivit son époux, pour un dernier adieu à ce qui fut leur demeure. Chaque pièce quittée fut un déchirement. Mais ils ne se devaient plus de regarder en arrière. Leur nouvelle vie était ailleurs.

« -Je ne t'ai jamais vraiment interrogé et questionné non plus. Pour moi, cela concernait bien plus ta formation militaire. Et je ne pensais pas aussi à avoir un jour quitter notre vie. Maintenant, cela est bien différent. Tu as toujours à m'apprendre Artaher. Mais que tu me contes ta vie d'avant, ta vie avant nous et au delà des frontières m'intéresse, car tout de toi me passionne. »


La jeune mère ne lui avait rien demandé. Bien plus parce que à ses yeux cela concernait le militaire et pas son futur époux. Puis un tel dépaysement avait pu être traumatisant. Et cela était sa vie bien avant leur rencontre.

« -De plus malgré les nombreux écrits de nos archives, pour moi ce qui se cache derrière nos arbres est un mystère. Les terres sont dit-on dépourvues d'arbres sur des longues distances ? Les humains vivent dans des maisons de pierres et regroupés en villes où règnent le bruit et la puanteur. Qu'ils sont grossiers et rustres et ne connaissent pas le raffinement et encore moins le cycle de la nature et les bienfaits de celle-ci ? Que le chant d'un oiseau pour eux n'est rien d'autre qu'un bruit parmi les leur et non une ode à la vie. »

L'image véhiculée des humains par les elfes devaient avoir un fond de vérité, et même si quelques humains n'étaient pas de rustres ignares comme une des dames de compagnie de la princesse humaine qui avait demandé conseil de lecture auprès du gardien des savoirs de la bibliothèque. Lisaë l'avait observée de loin, comme si elle était une bête curieuse. Cette humaine était déjà élégante et parlait avec un phrasé délicat et semblait intéressée par ce qu'elle voyait et vivait autour d'elle, alliant discrétion et élégance. Elle aurait pu se fondre dans le peuple elfique sans aucun soucis. A moins que ne soit impressionnée qu'elle s'était exprimée ainsi.
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MessageSujet: Re: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeJeu 30 Oct 2014 - 18:23

Bien sûr qu'il ne secouerait pas trop celui qui parviendrait à gagner le coeur de sa fille, ne serait-ce que parce que la principale concernée ne manquerait pas le lui reprocher s'il s'y essayait, mais également parce qu'il avait confiance en elle que pour ne pas aller s'éprendre du premier imbécile venu. Néanmoins, elle était et resterait sa fille, quoi de plus normal dès lors à ce qu'il se montre méfiant quant au pedigree de celui qui envisagerait de la lui emprunter ? De plus, le lien particulier qui opposait un père au prétendant de sa fille avait une saveur particulière, tant pour l'un que pour l'autre d'ailleurs. Le premier pouvait ainsi juger de la détermination du soupirant, de son sérieux et de son implication vis-à-vis des sentiments que pouvait éprouver la demoiselle : après tout, si le prétendant aimait vraiment, affronter le regard d'acier et la grosse voix d'un général rompu à commander des régiments entiers au doigt et à l'oeil ne représenterait guère plus qu'une formalité, non ? Quant au second, il gagnait l'opportunité de se prouver au regard de sa belle, et cela seul devait se suffire à lui-même. L'ombre d'un nouveau sourire complice vint alors étirer les lèvres d'Artaher tandis qu'il laissait son visage effleurer la chevelure aux reflets argentés de son épouse, lui confiant sur un ton qui se voulait volontairement taquin et évasif :

« Mais qui te dit qu'il ne l'a pas été ? Si tu savais la teneur du discours qu'il m'a tenu d'homme à homme à l'occasion du premier repas que j'ai partagé avec ta famille, tu aurais une toute autre opinion sur le sujet. Je crois même que ton père est le seul elfe qui put jamais se vanter de m'avoir fait peur, et ce n'est pas là un mince exploit. Il t'aime énormément, autant que moi en vérité, et il me l'a bien fais comprendre. »

Mais il aurait fallu bien plus que la mise à l'épreuve d'un futur beau-père aimant pour faire reculer le général elfique après que la jeune archiviste lui eut volé son coeur, et il ne doutait pas qu'il en serait de même pour celui qui ferait soupirer le coeur de sa fille. Néanmoins, tout cela appartenait désormais au passé, ou à un futur plus ou moins lointain pour ce qui concernait les amours de leurs enfants, et s'il était réconfortant de se laisser enlacer par la nostalgie ou au contraire de se rassurer avec des projets d'avenir, cela n'en rendait pas le moment présent moins important. Et le présent de la petite famille rimait pour l'instant avec déracinement et bouleversement.

« Les terres des Hommes sont assez tristes, il est vrai, mais c'est leur manie de tout vouloir maîtriser qui est la plus agaçante. Les vastes plaines herbeuses ne sont pas nécessairement désagréables à chevaucher, mais là où les elfes tracent de discret sentiers à travers bois, les humains marquent le sol de leurs larges routes qui sont autant de cicatrices dans la terre. Là où notre peuple cultive sa nourriture avec patience et minutie, les humains étirent leurs champs et les prés de leur bétail à perte de vue pour produire plus que leurs estomacs ne peuvent en avaler à seule fin de revendre l'excédent et remplir leurs bourses. Ils sont un peuple qui a beaucoup à apprendre mais qui cultive l'illusion de savoir, c'est là leur véritable faiblesse.»

Ce n'était certes pas un tableau des plus reluisant qu'il dressait alors, mais il n'y avait là que la stricte vérité finalement, et mieux valait pour son épouse qu'elle sache ce qui les attendait réellement au cours de leur périple.

« De toute façon, il ne serait pas prudent de nous faire remarquer, que ce soit par des Alayiens ou non, c'est pourquoi nous resterons aussi loin que possible de leur présence pendant le voyage. Même s'il est de plus en plus difficile de trouver des endroits qu'ils n'aient pas souillé, je connais quelques recoins de leur territoire qu'ils n'ont pas encore découverts... du moins, ils ne les avaient pas encore découvert au siècle dernier, mais ces parasites se répandent si vite qu'on ne peut plus être sûr de rien. »

Quant à Aigue-Royale proprement dite, le général n'en connaissait que ce qu'on lui en avait rapporté : il s'agirait d'un ancien réseau souterrain situé sous l'une des plus grandes villes de l'empire Kohan, tout en galeries et en grottes, où les rebelles humains avaient trouvé refuge pour échapper aux Alayiens. On la disait sûre et capable d'accueillir les réfugiés elfiques, certes pas dans les meilleures conditions de vie qui fussent, en particulier pour des représentants du peuple des bois, mais au moins pourraient-ils y préparer la reconquête des terres qu'ils évacuaient aujourd'hui. Au moins pourraient-ils y travailler à assurer un avenir à leurs enfants, à leurs petits-enfants, et à bien d'autres générations d'elfes encore.
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MessageSujet: Re: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitimeSam 1 Nov 2014 - 19:16

Un brin amusée en s'imaginant la situation, Lisaë minauda un peu en se rapprochant de son époux.

« -Pourtant il n'a cesser de tarir d'éloge sur ce choix que j'ai eu de te choisir comme moitié pour parcourir ma vie. Mais j'ai du mal à imaginer qu'il puisse te faire peur.»

Lui ou quelque chose. Pour Lisaë rien ne pouvait faire peur à l'homme face à elle. Mais cela la toucha profondément en repensant à son père. Elle espérait le retrouver bien vite. Et cette touchante pensée laissa vite place à l'incompréhension face aux paroles de son époux. Mais les humains n'avaient donc aucune compassion, sens de la logique et du raisonnement. La jeune mère posa une main effarée sur sa bouche.

« -Mais que fait l'esprit même de la nature ou bien de la vie pour lutter contre ces plaies horribles. Et dire que nous allons devoir vivre là, avec ces meurtriers en puissance, ses destructeurs. Pourquoi faut-il que les esprits laissent le néant engloutir ce qu'il y a de plus beau sur cette terre. »

Lisaë était dépitée et ne comprendrait décidément pas ce peuple de sauvage.

« -Crois-tu qu'il est possible de leur enseigner quelque chose ? »

Peut-être pourraient-ils tenter de les raisonner et leur apprendre à faire les choses de façon logique et saine.

« -J'espère qu'ils se sont cantonnés à leur connaissances ne cherchant à épandre leur crime dans ces lieux. Mais plus je serai loin d'eux mieux je serai, tout comme nos enfants. Tout parasite a sa faiblesse, s'il est possible de les élever un peu vers la connaissance et le respect des choses, peut être pourrons-nous mieux vivre cet exil. »


Après tout si on les élevait comme il fallait avec les connaissances qu'eux elfes avaient peut être ne seraient-ils plus des bêtes cherchant plus au lieu de la qualité. Mais Lisaë n'eut put continuer son raisonnement. Un « vous faites » quoi se fit entendre à la porte par son aîné qui devait s'impatienter de les attendre. Lisaë sourit à son époux et inspira en lenteur. Cette fois il fallait y aller. Définitivement.

« -Allons-y, ils doivent s'impatienter. Pour eux, l'aventure commence. »

Même si elle savait que la tristesse était présente dans leur cœur. Mais la gestion de ce départ se faisait bien autrement. Sûrement l'innocence de la jeunesse, même si elle les avait un peu quitter. Mais tant qu'ils étaient ensemble.

« -Adieux jolie maison. Tu me manqueras. »

Un dernier coup d’œil et Lisaë suivit son mari en posant sa frêle main dans celle du général pour trouver la force de sortir.
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MessageSujet: Re: Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Avant, c'était chez nous... mais ça, c'était avant. [PV Lisaë] TERMINE Icon_minitime

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