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| Où le calme ne règne pas (Pv Matis) | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Où le calme ne règne pas (Pv Matis) Mar 10 Déc 2013 - 6:11 | |
| Si seulement la vérité pouvait éclater au grand jour. Cendre était une femme d'exception et d'une grande beauté qui égalait presque celle des vampires même si elle était humaine. La jeune femme était couchée sur le dos alors que ses pensées vagabondaient vers son passé. Elle se demandait surtout comment cela se faisait que sa mère avait réussi à manipuler un homme comme son père durant tant d'années. Caleb était un homme fort et indépendant. Il était fort physiquement, mais aussi mentalement. Il semblait savoir chausser chaque situation comme si ce n'était que des souliers à mettre tous les jours. Roulant sur le côté, Nausicäa observait maintenant le mur qui se trouvait en face d'elle. Ses pensées vagabondaient toujours librement. Elle revoyait cette scène lorsqu'elle était jeune. Celle qui l'avait tant marqué. C'était la seule fois où la jeune fille avait pu voir son père colère. Jamais au grand jamais cet homme ne s'était remis en colère.
Debout derrière la fenêtre, les yeux verts de la jeune fille ne cessaient de fixer la scène avec intérêt. Et aussi avec horreur. Cendre regardait Caleb de ses magnifiques yeux menthe. Cette sublime femme essayait encore de le manipuler, usant de phrases que plusieurs hommes auraient avalées. Toutefois, le guerrier refusait de la croire malgré sa beauté. Ses paroles n'étaient que venin à ses oreilles, crachées à son visage avec mépris. Une violente dispute avait alors éclaté. Sachant qu'elle avait perdu le combat afin de regagner le cœur de l'homme qu'elle utilisait depuis de nombreuses années, Cendre gagnait la porte. Lentement, elle ouvrait celle-ci. Sa longue crinière d'un brun foncé fit le tour de sa tête alors que son corps effectuait une volteface. Ses yeux s'accrochèrent à ceux de son ancien époux pour la dernière fois et la femme cruelle s'évadait enfin de cette maison qui lui servait de prison. Les barreaux de fer étaient maintenant chose du passé. La belle enfourcha une jument et s'était cramponnée pour partir au galop. Nausicäa l'avait regardé partir sans un mot, le cœur brisé que sa mère l'avait ainsi abandonné sans même demander ce qu'il allât se passer avec elle. La jeune fille avait alors su, dès ce jour, que sa mère se fichait totalement d'elle et de son père. Toutefois... Une question persistait dans l'esprit de la demoiselle. Si elle revoyait un jour, sa mère, que se passerait-il ? Elle savait sa mère cruelle et possédait un cœur de pierre. Toutefois, saura-t-elle lever une lame contre sa propre fille ? Là était tout de même la question.
La muse noire finit enfin par sortir de sa torpeur et de se redresser debout. Lentement, la belle s'étira. Ses articulations s'étaient mises à craquer l'une après les autres, même si parfois le son laissait à croire qu'elles craquaient simultanément. Nausicäa posa le pied en dehors de son atelier. Ce nouvel atelier qu'elle possédait depuis peu. Elle avait déménagé ici afin d'être plus proche de la ville, mais aussi afin de devenir conseillère. Avec son talent à apprendre rapidement, la jeune femme avait fait ce qu'il fallait faire afin de grimper les marches d'une certaine hiérarchie. Elle se fit de la camomille chaude comme à son habitude lorsqu'elle se réveillait où qu'elle n'arrivât pas à dormir. La jeune femme se tenait en dehors de son atelier, la tasse à la main. La fumée s'élevait doucement dans les airs, emportant avec elle de doux effluves sucrés. Nausicäa finit sa boisson chaude avant de rentrer afin de la déposer sur sa table et elle décida de quitter l'emplacement. La belle demoiselle se mit alors en quête de déambuler dans les rues et de voir si elle allait pouvoir faire quelque chose durant sa journée. Elle était, en quelque sorte, libre aujourd'hui. Elle devait donc trouver quelque chose à faire.
Nausicäa s'arrêta alors. Elle était rendue dans les quartiers pauvres. Ses pensées, encore une fois, l'avait complètement distraite. La jeune femme fit volteface pour s'en aller quand, soudain, quelque chose de froid se déposa contre sa gorge. Ses yeux verts s'élevaient pour croiser un regard mesquin, farouche et mauvais. Un homme à l'haleine fétide se tenait proche d'elle alors qu'un autre la retenait prisonnière. Si elle avait été une femme plus forte physiquement, la belle tatouée aurait pu s'en sortir facilement, mais elle était complètement démunie du côté de sa force physique. Elle était intelligente, voilà sa seule force. Contre deux adversaires et plus, cela était plutôt difficile de faire quelque chose. Contre un seul, voilà que les chances étaient nettement meilleures. L'homme à la dague dévia tranquillement cet objet froid, ce métal coupant, contre sa peau. Lentement, une manche de son chandail avait été brutalement coupée et elle essaya de se défaire de leur emprise quand, soudain, l'homme avec l'haleine horrible attrapa son menton entre l'une de ses mains crasseuses et souffla « - ne bouge pas. Ou sinon, je me ferais une joie de découper ton joli petit corps en morceau. Mais c'est moins amusant si après tu ne bouge plus... » Seule chance de survie : que quelqu'un les découvre ou sinon, c'est certainement la mort pour elle en ce moment même. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Où le calme ne règne pas (Pv Matis) Mar 10 Déc 2013 - 13:30 | |
| L'aube pointait le bout de son nez et le jour commençait à peine à se lever. Tout doucement le soldat reprit le temps de contempler la beauté de ce lever de soleil. Ces derniers jours, rares avaient les moments de repos et de calme, alors quand l'un d'entre eux se présentait à lui il le prenait et en profitait pleinement. Sur le mur extérieur les soldats étaient là depuis des jours et des nuits, dormant quand ils le pouvaient et surtout quand ils le pouvaient. Et le soldat ne pouvait s’empêcher de penser à leurs commandants qui étaient au chaud quelque part dans le palais impérial et il n'y avait pas de mal à le penser. En ce moment les choses étaient quelque peu étrange, le militaire ne savait pas trop quoi en dire ou en penser alors il restait sur ses gardes.
Dehors se trouvait l'ennemi, infatigable et volant de victoire en victoire et à l'intérieur de la cité se trouvait des traites, des opportunistes ou les esprits savaient quoi encore. Devoir se battre contre un ennemi mortel avec la crainte de se voir planter une dague dans le dos avait quelque chose de dérangeant. Et de foutrement dangereux qui plus est. Mais pour l'heure tout ce dont il avait envie c'était de son lit, qu'importe que ce ne soit qu'une toile de tissu tendue sur deux trépieds de bois. Cela lui permettrait au moins de dormir. Chose qu'il était impossible sur le mur extérieur par les temps qui courraient, entre les attaques des alayens et les réparations à effectuer il n'avait pas le temps de se reposer. Et après 72 heures à errer d'un bout à l'autre de la partie du mur qui lui avait été attribué, à dormir dix minutes par ci et trente minutes par là, le soldat avait les nerfs à vif et les traits marqués par la fatigue.
Heureusement pour lui, sa commandante lui avait envoyé la relève et lui avait offert une journée de repos avant de retourner sur le mur. Encore beaucoup de travail en perspective, mais au moins il pourrait se retirer dans quelques minutes. Et peut être, arriverait il à trouver le sommeil, un sommeil sans cauchemars si cela lui était possible. Hélas, et depuis plusieurs années, rares étaient les nuits calmes.
Une quarantaine de minute plus tard, Matis, accompagné d'une trentaine de ses hommes, quittait le mur d'enceinte pour s'enfoncer dans le quartier pauvre et remonter à leur casernement. Le quartier était toujours un peu plus ravagé par le siège mais les gens habitaient toujours. Certes il n'était plus autant sûr qu'avant, mais la vie y était possible semblait il. Matis avait déjà du faire des patrouilles dans le quartier, ne serrait que pour permettre au ravitaillement d'arriver jusqu'au mur ainsi que pour en analyser les accès et son taux de défense. Et en ce qu'il en était retourné était que les alayens auraient du mal à traverser ce quartier indemne. Là devra être livré une bataille dans chaque rue, dans chaque quartier, pour la moindre maison et la plus petite pièce. Si le mur ne brisait pas les reins de l'ennemie ce serait à Matis et à d'autre de le faire dans ce quartier.
En observant les ruelles sombres et obscures il se demandait s'il passait près de son futur lieu de combat, voire peut être même de mort. Il n'avait plus vraiment d'espoir pour lui, son métier étant la guerre il avait fait don de sa vie à l'Empire. Une fois qu'il avait fait cela tout lui était devenu possible. La peur était présente mais jamais plus elle ne prit la main sur lui, il avait choisi de combattre la peur par la rage.
Matis sortis de son esprit quand il entendit des bruits étranges dans une ruelle obscure, il arrêta sa colonne et s'approcha tout doucement. Deux hommes tenaient une jeune femme. Une fois de plus il se devait d'intervenir, la fatigue était bien présente, mais il ne pouvait pas laisser faire des soûlards pareil. Le petit groupe se trouvait à une cinquantaine de mètre et , n'étant pas discret, Matis se mit à courir vers les deux hommes.
Alors qu'il courait, et qu'il sentait les 72 dernières heures peser sur ses épaules, il observait les deux hommes. Ils semblaient bien batît et armés d'une dague. Rien de bien méchant donc. Ils menaçaient une jeune femme, pour obtenir quoi d'elle ? L'officier en avait une petit idée, et rien que d'imaginer cela décupla sa rage. Une fois de plus il allait pouvoir se défouler sur deux pauvres imbéciles s'en prenant à la mauvaise personne au mauvais endroit. Toute la rage qu'il avait accumulé à combattre les alayens ces derniers temps étaient en train de monter.
Matis s’arrêta à un pas du malfaisant armé de la dague et lui assena un coup qui, au bruit, lui explosa littéralement la mâchoire en l'envoyant voler contre un mur. Le second, à peine conscient de ce qu'il passait et alors qu'il avait vu arriver le capitaine tenta de fuir, mais ce dernier ne lui en laissa nullement le temps. Sortant son arme pour lui coller sous le nez il calme rapidement ses ardeurs.
La longue lame en acier était sortie du côté déchirant. La cinquantaine de dent qu'elle comportait allaient faire un véritable carnage dans le cas où l'homme se rebellerait. L'esprit de Matis, embrumé par la haine et la fatigue, n'attendait qu'un seul faux mouvement de l'autre pour entrer en action. Mais rien ne vint.
Le jeune capitaine n'avait pas besoin de dire quoi que ce soit pour lui faire comprendre ce qu'il attendait de lui. Sifflant un coup il fit venir à lui ses soldats qui désarmèrent la première des brutes avant de mettre la main sur les deux hommes et de les conduire une fois de plus à la garde. Soupirant en observant cette scène, car s'aurait dû être à la garde de faire le ménage dans ce quartier. La prochaine fois Matis irait pousser une gueulante ou leur enverrait le prochain malfaiteur avec trente centimètres d'acier dans le corps.
L'homme se retournant en rangeant son arme et tendit une main amicale à la jeune femme qui avait sans doute échappée au pire. Lui souriant il lui dit quelque mots.
Il ne fait pas bon de se promener dans tel quartier madame. J'espère que ces brutes ne vous on pas fait de mal, sinon je retournerais m'occuperais d'eux. Mais je suis malpoli, je m'appelle Matis Falkire. Et vous madame ? Quel joli nom irait avec une femme aussi charmante que vous ?
Peut être qu'un peu de charme apaiserait la jeune femme... Bien qu'après ce qu'elle ait vécu il ne pensait pas que cela aiderait beaucoup. Mais qui ne tentait rien n'avait rien. |
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