Il se réveilla sèchement à la vue d'un monstre d'acier et de sang. Haletant sur son lit, il se redressa et s'assit sur le bord, uniquement vêtu de son pantalon et de son masque. Ses nuits étaient toujours du pareil au même. Cependant,. ces dernier temps, ses cauchemars avaient empirés de manière drastique. Bientôt, il devrait suivre un régime de potion de sommeil sans rêve, sans quoi, il allait finir ses jours insomniaque. Il se leva lentement en grognant, légèrement étourdit par son réveil brutal. Il jeta un discret coup d'œil vers le lit de la jeune et constata peu surpris que la jeune n'était plus là. La version miniature de Murmure n'étant plus là, il semblait assez évident que la gamine avait trouvé son cadeau. Maintenant, il lui restait à lui montrer comment s'en servir, et lui annoncer la nouvelle. Il ne voulait pas la décevoir, mais il ne voulait pas non plus lui mentir. Il devait être franc avec elle s'il voulait espéré un comportement similaire de sa part.
Avançant avec une brume épaisse devant les yeux, l'homme marcha lentement jusqu'au hall principale, trainant des pieds sur la surface rocheuse de la grotte. Arrivé a la table principale, il empoigna un bout de viande séché et commença à le mâcher distraitement. Une étrange réflexion lui traversa l'esprit: sa résidence, ses vêtements, l'éclairage ambiant, même la nourriture était fade... La simplicité n'était pas un problème, mais avec une personne si rayonnante en ses murs, son repère perdait des plumes. Ni dans le petit hall, ni dans la chambre, soit elle était sortie pour des raisons personnelles, soit elle était déjà en train de tester son nouveau jouet... Et au bruit sec qu'il entendait, ce son clair et si familier qu'il entendait souvent, cette mélodie a ces oreilles... Le son d'une corde qui se détend violemment.
Il alla chercher Murmure dans l'armoire de sa chambre et alla retrouver Luna dans le grand hall. Aussitôt à sa vu, l'assassin ne pût dissimuler le sourire qui se dessina sur ses lèvres un bref instant. La néophyte encochait mal, elle tirait mal et sa posture était plus que mauvaise... Cela ne fit que renforcer le coté comique de la scène, même si d'un autre coté, Ombre savait très bien qu'il était passé pas là lui aussi. Il s'était entrainé sur de vieux mannequin appartenant à la garde, alors qu'il n'était âgé que de dix ans. Il inspecta le matériel sur Luna et réalisa qu'elle avait emprunté l'un de ses vieux carquois, l'un de ses premiers. Trop petit pour lui a présent, il serait cependant de taille parfaite pour la jeune. De plus, elle employait ses flèches personnalisées, elle n'avait pas trop le choix de tout façon, il devait y avoir près de cinq tonneaux entièrement remplit de flèches comme celles-ci. Il s'approcha de la jeune, arc à la main, l'air un peu plus sérieux.
-Regarde...
Il décrocha une flèche du petit carquois et appuya son extrémité sur la corde.
-Observe attentivement mes gestes. Mon coude est haut, mon index tiens le fût de la flèche, près de la pointe, la tension est stable et forte... Et je relâche...
La flèche quitta le soutient de la corde et se figea presque instantanément au milieu de la tête de la cible humanoïde d'Ombre. C'était sa préféré, même s'il aimait bien la cible circulaire, plus classique...
-Si l'on dit de l'arme qu'elle est l'extension de ton corps, considère alors chaque flèche comme une parcelle de tes yeux. elle doit aller où tu regarde, et ce, sans détour, sa hésitation, sans remord. Chaque tir est en soit une décision définitive. Une fois la flèche en l'air, il n'y a plus de retour en arrière, le coup est tiré. Tu ne peux pas la faire dévier de sa trajectoire, pas comme une épée ou une masse. alors choisis bien vers quoi et qui tu tends cette arme...
Il soupira et s'adossa à un tonneau, songeur. il devait trouver les mots justes. un seul mauvais terme et ses intentions seraient aussitôt masqués par un semblant d'excuse ou une parfaite décision égoïste. Il avait fait un choix, le choix d'un choix, ironiquement... Il planta son regard dans les yeux de la jeune, puis il se décida.
-Si tu te souvient bien, à notre rencontre, je t'ai dit que je ne pourrais peut-être pas te garder... J'ai pris la décision de te laissé la possibilité de rester ici, mais tu devras passé un test... Si tu réussit, je te garderai aussi longtemps que tu le voudras, sans lien, mais sous le respect de mes règles. Comme je t'ai déjà dit, tu dois être capable de te défendre si tu veux survivre, et pour rester ici, il faut savoir se débrouiller. je vais te montrer à utilisé cette arme. Si dans une semaine, tu es toujours incapable de décrocher un tir convenable, tu devras partir...
Il soupira profondément, conscient de la lourdeur de ses paroles et de leur possible impacte sur la jeune.
-Je te montrerai l'archerie de jour et la lecture de soir... Si tu me montre que tu veux apprendre, si je peux voir dans tes yeux le désir du savoir, alors je n'aurai comme seule envie de te garder ici pour satisfaire cette soif de connaissance. Mais tu dois me prouver que je ne regretterai pas ce geste...Alors là et seulement là, tu seras ici chez toi, si tu le veux toujours...
Il croisa ses bras nus sur sa poitrine sans lâcher son arme, pendante à l'une de ses mains. Il espérait qu'elle comprenne, il l'espérait de tout cœur. il ne pouvait pas la garder si elle ne pouvait satisfaire ses besoin elle même. Si il avait à s'absenter deux, trois jour, voir une semaine, elle devait être capable de se nourrir et se défendre seule, malgré son jeune âge et son inexpérience. Si elle réussissait le test, Ombre lui montrerait la métallurgie, la chimie basique, l'art du camouflage, le maniement de la dague, la bienséance, l'écriture, bref, tout ce qu'il était capable de faire par lui même. Mais pour cela, elle devait réussir...
(HRP Je te propose de conclure ainsi. Tu peux terminer le sujet si tu le veux, mais le reste de l'histoire sera tacite et hors jeu.)