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| Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Mer 30 Avr 2014 - 4:57 | |
| An 2 d'obsidienne, début marsIl ne faisait pas beau aujourd'hui. Le soleil avait été caché toute la journée et les animaux errants dans les rues avaient trahis les jours à venir; il pleuverait. Probablement toute une averse aussi. Auphélie soupira, regardant son établissement vide. Il n'était pas encore assez tard pour que ces clients habituels soient là. Elle savait qu'ils viendraient, surtout avec la température. Les gens étaient souvent déprimés par la météo et soyons honnêtes, le genre d'entreprise de la demoiselle profitait de ces sentiments.
Ainsi donc, l'humaine s'attendait à un début de soirée calme, considérant qu'il devait être 18h30 environ. Elle avait donc quelques heures, deux ou trois, devant elle avant que les saoulons envahissent les lieux. Et c'était bien, du temps de solitude, surtout après sa journée. Elle s'était levée très tôt le matin même, tirée de son sommeil par une chicane de couple avoisinant. Puis, après avoir enfilé sa blouse favorite, elle avait réalisé que cette dernière était trouée. Elle avait dû la mettre de côté pour la réparer dans le futur. Néanmoins, pour le moment, elle devait donc se contenter de sa blouse beige pour aller avec sa jupe rouge vin, ce qui la froissa un peu. Une femme est une femme après tout, et l'agencement des vêtements est donc très important. Mais ce n'était pas tout, loin de là. Elle avait ensuite était faire un tour à l'extérieur pour s'acheter quelques denrées, histoire de se cuisiner un repas, et avait malencontreusement renversé un étalage, causant une scène avec le propriétaire.
Elle appréhendait donc le soir lorsqu'elle tourna sa pancarte de bois dans la fenêtre de la porte de la taverne. Une journée si mal commencée finissait normalement tout aussi mal. Elle profita du calme pour passer le balais, les sols étant poussiéreux. Elle aimait bien faire le ménage de la place, ça lui vidait la tête et la laissait penser. Quoi que dernièrement, elle n'avait pas grand à penser. Il y avait beaucoup qui se passait, des mots étaient souvent dit en ces murs que même avec voix elle ne répéterait pas, mais Auphélie n'avait guère d'opinion, ni d'intérêt, en cette politique. N'empêche qu'elle se tenait informé. Sauf qu'aujourd'hui, elle ne pouvait penser qu'à sa blouse. Ah. Sa blouse. C'était toujours les meilleurs morceaux qui brisent en premier non? Mais c'est parce qu'on les porte plus que les autres. Lorsqu'elle l'aurait réparée, il faudrait qu'elle y fasse plus attention. Qu'importe. La demoiselle, passant toujours le balais ici et là, fut tirée de ses pensées vestimentaires par la clochette indiquant l'ouverture de la porte. Silencieuse, non pas par choix, elle lui fit un signe de la main, l'invitant à se diriger là où il voudrait. Elle appuya ensuite le balais contre le mur derrière elle, sortant ses cartes dont elle aurait besoin. Ses clients habituels connaissaient son mutisme, mais l'inconnu était justement un inconnu, elle devrait donc prendre la routine longue.- Description de la taverne:
( Cliquez ici pour une "maquette" rustique du Chien Errant )En entrant, vous remarquez d'abord le plancher de bois franc qui couine sous vos pas. Il est évident qu'il n'a pas été changer depuis l'ouverture de l'établissement, il y a plus de vingt-cinq ans. Ça explique les quelques lattes pourries, ici et là, grossièrement recouvertes d'un haillon de tapis. Lorsque vous lèverai vos yeux du sol, vous remarquerez que l'endroit est tout de même sombre. Il n'y a que deux chandeliers, dispersé le plus logiquement possible. Vous avez donc peine à voir les murs tâchés par le temps, faits de bois pâle. Puis, vous pourrez voir que l'espace a été maximisé. Beaucoup de tables et chaises sont installées près de l'entrée, offrant le plus de places assises possibles. Même les coins sont occupés, par des tables plus petites. Les tables, comme les chaises, vous semblent clairement les meubles d'origines, omis quelques uns ayant été remplacés. Ceci dit, si vous êtes chanceux et qu'elle est libre, dans le coin près du bar se trouve une seule table avec deux chaises. C'est la seule qui est isolée du reste. Ce n'est pas que Jacques, le propriétaire, a voulu qu'il en soit ainsi, c'est simplement qu'il fallait garder un certain espace dégagé pour se déplacer dans la taverne. Pour ce qui est du comptoir bar, il est ageancé de plusieurs tabourets hauts. À l'arrière se trouve barils et étagères, bref, tout ce dont la tenancière a besoin pour vous servir. Le comptoir en soi comporte lui aussi des tablettes, afin de profiter de l'espace au maximum.
À l'opposé de la porte d'entrée se trouve la porte de sortie. Cette dernière n'est que rarement usée pour infiltrer l'établissement. Elle donne dans une ruelle sombre et est surtout utile pour Auphélie. Après tout, à l'extérieur mais juste à côté de cette porte, se trouve deux escaliers superposés. L'un descend vers le sous-sol (où est entreposé l'alcool) et l'autre monte vers des chambres. Il y a, entre autre, la demeure de Phé. Il s'agit d'un petit appartement miteux comportant surtout une chambre et une pièce faisant office de salle de repos. De plus, il y a quatre autres logements, constitués d'une chambre, que la demoiselle peut louer à ses clients, normalement pour une nuit.
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Mer 30 Avr 2014 - 5:44 | |
| Le ciel semblait décidément avoir cordialement décidé de pourrir l'existence du rôdeur. Il lui fallait près d'une demi journée de marche pour atteindre la ville de Gloria, un peu plus vu la condition météologique. Mais toute malchance s'arrêtait un jour. Personne ne dévisageait un homme encapuchonné lorsqu'un lac tombe du ciel. Il pouvait donc se balader librement sans attirer des regards indiscrets, choses qui était plutôt rare habituellement. Son repère était presque remit en état. Il avait travaillé des jours durant afin que la grotte retrouve un semblant de confort. Il avait fait tout ce qu'il avait pu, mais certaine chose n'avait pas pu être sauvé du temps et de la moisissure. Après tout, il avait quitté sa demeure des mois auparavant... Et il ne savait pas depuis quand sa seule résidente avait levé le camps...
Luna... Il ne pensait qu'à elle. Il souhaitait de tout son cœur la retrouver saine et sauve... Mais dans une conflit aussi monstrueux que celui qui dévorait doucement Armanda, les chances qu'elle s'en soit sortie était mince. Il secoua vivement sa tête à cette pensée noire, arrachant un petit crie à la créature qu'il portait en bandoulière sur son flanc gauche. C'était devenu un habitude, vu la pluie abondante et l'absence de patte droite de Nox. Non... Il ne pouvait se résoudre à penser qu'elle était morte. Il lui avait enseigné tout ce qu'il savait. Certe, il ne l'avait éduqué que trois mois, mais trois mois intensifs où ses progrès avaient été fulgurant. Elle savait se cacher, elle savait se battre, elle savait survivre et était magiquement plus puissantes que lui. Non... Elle était vivante, le contraire était impossible.
Un grondement l'arracha de ses réflexions alors qu'une douleur fusait de son ventre. Il avait faim. Rectification: il était affamé. Il n'avait rien mangé depuis une journée, d'où la raison de sa présence. Trouver de la nourriture, quelque morceau de vêtement, un peu d'acier... Quelques petites gâteries ci et là et l'Assassin s'en retournerait sans demander son reste à sa tanière pour ne plus en sortir. Sa tunique à capuchon était écrasé sur sa tête et collais à sa peau, tout comme ses pantalons. il avait l'impression de marcher sans chaussures tant ses bottes de cuirs étaient imbibées d'eau. Il devait trouver un endroit où se sécher et manger. Une vieille enseigne ballottait au vent à une vingtaine de mètres devant lui. Il y avait de la lumière à l'intérieur. Faisant l'addition sommaire, l'Assassin entra.
La cloche le fit sursauté. Il n'aimait pas les surprises, surtout les surprises bruyante comme une sonnet qui lui explose les tympans. Il avait l'ouïe aussi aiguisée qu'était son flair. D'ailleurs, aussitôt à l'abris de la pluie abondante, Ombre fut assaillit par mille et une odeurs. Le pain, la viande, la bière et le vin. Il était belle et bien dans une taverne. Il détailla rapidement les lieux et choisis sans surprises la table la plus éloignée de la porte d'entrée. Plus il serait loin de cette clochette infernal, mieux cela valait. Ce n'était là qu'une excuse simplette, car même si la clochette était énervante, c'était d'avantage sa prévention paranoïaque qui lui interdisait d'être dos à l'entré, où n'importe qui pourrait entrer et abattre facilement... Trop facilement.
Il était venu armé, bien évidement, mais il ne tentait pas de mettre en évidence son arc et son carquois. Il les déposa donc discrètement sous la table, sachant pertinemment qu'ils resteraient à porté de main... Au cas où. Il avait également son poignard dans sa botte, mais s'il était chanceux, cette lame resterait dans son fourreau pour la soirée. En voyant la tavernière s'approcher, il hésita à rabattre son capuchon. Cependant, il était plus indiscret de garder un capuchon mouillé plutôt que d'exposer un visage masqué. Ce dernier, peint en noir, lui couvrait l'entièreté du front et descendait jusqu'aux milieu de ses joues. Soudé à son visage par ses geôliers, la peau qui auréolait le métal du masque était gonflé, légèrement rougeâtre.
Il prit le corbeau et le déposa sur la table, à sa gauche. La créature unijambiste chancela un moment sur son unique patte, avant de décider de s'assoir sur cette dernière, poussant un petit cri geignard, comme à son habitude. L'assassin caressa doucement la tête de l'oiseau, lui arrachant ce qui ressemblait à un roucoulement. Puis il reporta son attention sur la fille aux cheveux fantomatique. Instinctivement, il pensa à Luna. Il chassa ces images beaucoup trop tristes de sa tête et fixa de ses yeux doré celle qui allait le servir. Sans attendre une question de sa part, il dit d'une voix caverneuse et rauque:
-Je prendrais une soupe... Chaude, pour commencé je vous prie... Si vous en avez mademoiselle...
Manger chaud, un luxe auquel il aspirait en cette soirée glaciale. Il avait mangé assez de ration pour s'en dégouter pour le mois à venir. En ce début de soiré, il avait décidé de se gâter. |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Jeu 1 Mai 2014 - 17:43 | |
| ( Tu m'as fait réaliser que sur ma maquette étrange, j'ai totalement oublié la cheminée et le foyer en soit ^^" ) La demoiselle laissa son client entrer, remarquant qu'il alla instinctivement vers la table la plus éloignée de la salle. Elle n'y vit pas de problèmes ou anormalités, c'était même assez fréquent chez les nouveaux venus. Après tout, les autres places assises étaient très entassées. Bref, elle suivit donc ce dernier jusqu'à la chaise qu'il avait choisit, s'apprêtant à faire des simagrées mais ce ne fut pas nécessaire. Elle prit donc note mentale de la commande, jetant un coup d'oeil très rapide sur le nouveau venu.
Phé remarqua, en premier, le corbeau sur la table. Ce n'était pas pratique courante d'apporter un tel animal dans son établissement. D'un autre côté, il n'y avait pas présentement d'autres consommateurs que la bête dérangerait. Il ne lui restait qu'à se demander à elle-même si l'oiseau l'importunait, chose à laquelle elle se répondit: *Tant que le client paie, il peut bien apporter ce qu'il veut dans la taverne*. Ceci dit, voulant être bonne hôte, elle commença immédiatement à se demander si l'animal voudrait quelque chose à grignoter, ignorant la diète des corbeaux. Incertaine, elle trancha qu'elle opterai pour du pain, qu'elle avait en quantités. Qu'importait, elle avait déjà assez fait attendre son client. Elle tourna donc les talons, au sens figuré évidemment puisqu'elle était nu pied, puis se dirigea à son comptoir tout près.
Elle passa sa main sur une étagère pour y ramasser un bol de bois, ayant préalablement rangé ses cartes. Puis, elle se tourna et plongea ses doigts dans un panier en osier situé sur la tablette dans son dos. Elle y prit une petite miche de pain. En temps normal, elle aurait divisé le tout en deux, mais elle se dit qu'elle la laisserai entière pour l'étrange homme. Finalement, dans un sceau sur une tablette un peu plus basse, elle prit une serviette de table, tâchée mais propre, ainsi qu'une cuillère à soupe. La jeune femme retourna donc à la table de l'inconnu puis y posa en premier la serviette, puis (dessus) le pain et l'ustensile. Par après, elle leva dans les airs son index droit, lui indiquant d'attendre un petit instant, ne manquant pas de sourire à son client.
Elle se dirigea un peu plus à gauche de Saemon, près de où les escaliers sont situés à l'extérieur, au foyer. Sur le feu de ce dernier, retenu par des broches, se trouvait deux chaudrons de fontes, couverts. L'un était un ragoût et l'autre une soupe. Les plats changeaient de jour en jour mais la composition du menu restait toujours similaire. Armée d'un chiffon pour ne pas se brûler, elle souleva le lourd couvercle puis le posa sur le sol, afin d'avoir ses deux mains de libre. Elle emplit le bol d'une bonne louche et demie puis referma le tout avant de retourner à la table, où elle déposa la nourriture. À ce point, elle sorti à nouveau ses cartes.
En premier, elle tira du paquet une carte très simple. Il y avait des lèvres puis un grand X sur le dessus, signifiant qu'elle ne pouvait pas parler. Afin que le tout soit clair, la tavernière pris même soin de se pointer en montrant le bout de papier à Saemon. Puis, elle pointa la soupe et sorti plusieurs cartes qu'elle posa, faute de toutes pouvoir les tenir, l'une après l'autre sur la table. Une avec un poulet, l'autre avec des carrotes et une dernière avec du céleri. Toutes ses images n'étaient que quelques lignes, simples, dessinées avec soin. Le but était qu'elles soient claires et concises. En lui montrant les trois cartes, la demoiselle voulait évidemment lui expliquer qu'il avait devant lui une soupe au poulet.
Pour finir, elle sortie deux dernière cartes de sa pochette, qui semblait être très remplie. La première était une choppe et la seconde un point d'interrogation. Elle aurait pu usé d'autres forme de verres, comme une coupe par exemple, n'ayant pas que des bières dans la taverne, mais c'était le breuvage le plus consommé et donc, celui qu'elle avait décidé d'illustrer. Sur ce, elle attendit une réponse de son client, ne pouvant s'empêcher d'observer d'un oeil le corbeau. Pour elle, il était étrange de voir un être masqué, mais elle trouvait encore plus intrigant de voir un animal.- Les cartes:
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Ven 2 Mai 2014 - 1:22 | |
| La voyant faire, Saemon compris que la réponse à sa questions était "oui". Enfin... Quelque chose à manger... Il pensa un instant au sac de matériel qui l'attendait à l'entrée des égouts, dissimulé sous un drap de jute. Normalement, personne ne trouverait ses effets personnelles à cet endroit, mais il suffisait d'une simple malchance pour que ses efforts soient vain. La tavernière revint avec le couvert et une miche de pain, qu'elle laissa devant l'assassin. Sans attendre, le corbeau tenta de briser la croute du pain avec son bec endommagé, mais à défaut d'avoir une pointe, il n'y parvint pas. Il regarda donc l'homme de ses petits yeux doux, laissant une petite plainte sortir de son bec. Ombre brisa la miche en deux et arracha un morceau de mie, qu'il tendit à l'oiseau. Ce dernier le dévora avidement, sans prendre le temps de déchirer le morceau en morceaux plus petits. Il allait vraiment devoir réparer le membre de l'oiseau, en plus de sa jambe, s'il voulait un jour avoir la paix et cesser de materné le volatile.
Mais pour l'instant, il allait profiter du plat que la jeune femme avait déposé devant lui. À l'odeur, du poulet, des légumes, dans un bouillit de poulet, surement la même bête... Légèrement salée, elle promettait d'être délicieuse. La jeune femme, se révélant sans surprise être muette, confirma l'analyse du nez de l'assassin. Il avait pour protecteur le loup, esprit du chasseur, son nez était donc une arme de choix, une arme affutée. Il plongea son doigt et son index dans le bouillon et en ressortie un petit morceau de carotte bouillit, qu'il brisa en le pressant. Il tendit ce qu'il restait du légume à Nox, qui l'avala sans broncher. Leur régime avaient été riche en viande ces dernier temps, un peu de verdure ne leurs feraient pas de mal, l'oiseau et lui. La jeune femme exposa deux nouvelles cartes et l'assassin retourna son regard vers elle afin de les analyser.
Il balança doucement la tête de gauche à droite devant la question silencieuse de son interlocutrice. Il n'aimait pas la bière... Déjà qu'il n'aimait pas beaucoup boire de l'alcool, la dernière expérience avec sa rencontre... Involontaire l'avait poussé à ne plus jamais toucher une goute d'alcool. Non pas qu'un général vampirique allait débarquer sans prévenir à chaque fois, mais il préférait garder tout ses sens alertes lorsqu'il était à l'extérieur de son repaire... Et encore... Il racla sa gorge, avant de parler de nouveau avec sa voix rauque et profonde.
- Non merci pour la bière... Je prendrais de l'eau... froide si possible. Avez vous un choix de menu?... Ou le repas est fixe?...
Sans attendre d'avantage, il avala une cuiller de souper, fermant les yeux de contentement. Il sentait la chaleur se répandre en lui. Il avait vécu un véritable calvaire pendant près de six mois. Une simple soupe paraissait être un rêve, alors retrouver Luna était un espoir inatteignable... Il devait trouver une piste... N'importe quelle... Avec la guerre, les rumeurs devaient courir, et vite. il était dans une taverne, il suffisait donc de demander. Mais avant, il allait reprendre des forces. Après une autre sapé, il entreprit de retirer ses bottes gorgées d'eau. Chose faite, il les laissa près du feu, avant d'aller se rassoir et continué son plat. Nox en avait profité pour dévorer un peu de pain et avait la quasi totalité de son visage plonger dans la soupe. Il recula à l'arrivé de l'homme, un morceau de poulet dans le bec. C'était presque du cannibalisme quand l'assassin y pensait. Un oiseau qui mange un oiseau... Mais non, le corbeau était omnivore et opportuniste, tout comme les humains.
Il commençait à peine à sécher. Maintenant que l'eau ne coulait plus abondamment sur lui, la chaleur produite par son corps, couplé à celle produite du feu, avaient débuté une évaporation décente. Ses cheveux presque noir, court, étaient toujours humide, mais l'eau ne ruisselait plus devant ses yeux. Même le corbeau semblait être profité de l'air sec du bâtiment. Ses plumes avaient beau être imperméable, il n'en restait pas moins que la pluie avait réussit à s'infiltrer entre son plumage. L'homme soupira et s'adossa à sa chaise un moment. Il en profita pour observer les lieux, désert. Il était seul avec cette jeune femme... Elle semblait bien peu peureuse d'ainsi tenir un antre à saoulon sans protection. Un homme saoul est un être tellement imprévisible... Peut-être y avait-il occasion de faire de la protection... Mais le temps n'était pas au travail. Après sa remise en état et après avoir découvert ce qui était arrivé à Luna, il pourrait considérer la chose. d'ici là, il avait beaucoup à penser. Il avait déjà fait un travail de protection pour un bordel glorien, il y avait une dizaine d'année de cela. Trois hommes en étaient mort... |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Lun 5 Mai 2014 - 0:08 | |
| ( Désolée, j'étais trop fatiguée finalement hier soir, alors j'ai été me coucher ^^" )
Ses yeux étaient toujours concentrés sur le corbeau. La relation qui semblait unir l'homme et la bête était étrange pour la demoiselle, surtout lorsque l'humain prit le temps de nourrir l'animal. Une part d'elle trouvait un peu ridicule d'en faire autant pour l'oiseau, mais d'un autre côté, Auphélie compatissait avec l'unijambiste. Après tout, il était défectueux comme elle. La seule différence c'est que la jeune tavernière ignorait si la condition de l'animal était nouvelle ou de naissance. Elle fut tiré de ses pensées par une réponse de son client. L'humaine fut, avec ne serait-ce que quelques secondes de recul, surprise de constater qu'elle avait tant pensé au corbeau. Elle avait plus important à faire, son travail par exemple.
De retour donc à ses moutons, Phé commença d'abord par ramener son regard où il aurait dû être dès le début; sur l'inconnu. Elle lui sourit, tentant de trouver la réponse à sa question dans ses cartes. Le tout aurait été facile si la question avait été clairement séparée en deux, la tavernière aurait pu hocher de la tête tout bonnement, ayant de l'eau, mais elle devait aussi lui indiquer qu'elle avait un repas assez fixe. L'eau... La carte de l'eau... Elle prenait ses bouts de papiers, les feuilletant rapidement, ne trouvant pas le dessin d'un puit, comme prévu. Où était-il? Avait-elle égarée la carte? Ce n'était pas le temps de telles sottises, maugréa-t-elle intérieurement.
Qu'importe, elle avait déjà fait assez attendre l'homme. Ainsi donc, la demoiselle leva poliment son index, comme plus tôt, afin de lui indiquer d'attendre un instant. Elle tourna donc les talons pour retourner à son comptoir. Elle y prit un verre, ressemblant plus à une choppe en fait, puis l'emplit d'eau. Le breuvage était dans un pichet qu'elle gardait sur l'une des étages les plus basses, afin de le garder le plus frais possible. Ceci dit, ce n'était pas forcément froid. Elle en profita pour prendre rapidement un petit panier, puis revient à la table. Elle posa l'eau, comme elle avait fait avec la soupe plus tôt, mais n'y posa pas le panier. À la place, elle l'inclina légèrement afin d'en dévoiler le contenu à son client.
Il s'agissait de divers saucissons et viandes séchées. Après tout, elle n'avait pas réellement beaucoup de clients qui venaient pour le repas. Elle n'avait donc pas souvent à expliquer qu'elle n'avait pas de menu. Il lui était difficile de s'exprimer sans ses cartes, étant particulièrement habituée de s'y fier et donc, elle espérait être claire. D'un autre côté, dans le pire des cas, l'homme n'aurait qu'à lui poser une autre question puis elle répondrait d'un signe positif ou négatif. Rien de plus compliqué.
Puis, lorsque Saemon lui eut répondit quant à la charcuterie, elle porta de nouveau son attention sur l'oiseau. Curieuse, elle pointa donc Nox puis, avec son autre main, elle frappa doucement sur sa cuisse de la jambe correspondante à celle manquante chez le corbeau. Elle clôtura son manège en posant son regard interrogateur sur l'homme, souhaitant qu'il ait comprit sa question. La taverne était vide et Auphélie s'était donc dit que, tant qu'à rien faire, elle pourrait faire la "conversation" avec le nouveau venu, rien de plus normal non? |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Lun 5 Mai 2014 - 5:53 | |
| Nouvelle attente. C'était presque thérapeutique pour l'homme. Attendre au chaud, mangeant un repas chaud, avec son étrange ami à plume... Il ne manquait qu'une personne pour que ce moment soit parfais... Il serra les dents, se faisant violence afin de ne pas penser à Luna. Il allait la retrouver, qu'il en perde la vie dans ce processus, il n'en avait rien à faire. Il désserra la mâchoire et prit une cuiller de soupe. Du coin de l'oeil, il voyait la jeune femme revenir, verre en main. Le silence de l'endroit était surnaturel. Lorsqu'il ne mangeait pas, il pouvait presque "entendre" le silence planer sur les lieux. Ce n'était pas une auberge aux abords des grandes portes de Gloria, mais une petite taverne en plein milieu du quartier marchant. Avec le déluge, il était normal que l'endroit soit vide, du moins, en théorie.
Il jeta un coup d'oeil dans le panier. Des saucissons? Ça ferait l'affaire. Avec la soupe et le pain, il avait déjà moins faim, un petit repas était donc le bienvenu.
-Cela fera l'affaire... Merci.
Il se racla la gorge et toussa un seul coup afin de libérer sa gorge. Il avait très peu parlé depuis son évasion, c'était mieux pour ses cordes vocales meurtrie. L'assassin jeta un coup d'œil au foyer, espérant que ses bottes sèches rapidement. Son attention retourna sur la Tavernière. Elle se débrouillait admirablement bien pour se faire comprendre malgré son handicap. Comment Nox avait-il perdu sa jambe? L'homme esquissa un sourire en voyant le corbeau se rapprocher sur le bord de la table où ce trouvait Auphélie. Elle le pointait, et l'oiseau curieux se demandait bien pourquoi. Il croassa doucement en dévisageant celle qui lui apportait de la nourriture. L'homme tendit la main et caressa le cou de l'oiseau, lui arrachant un petit cri.
-Je crois qu'il est né sans patte droite... Son moignon n'a pas de cicatrice... Il est juste comme ça je crois...
Il l'avait trouvé par hasard et n'avais passé que deux jours avec lui et pourtant, l'oiseau et lui s'était retrouvé plusieurs mous plus tard comme deux frères qui se retrouveraient après plusieurs années.
-Les Alayiens ont mis le feu à la forêt elfique... L'oiseau y vivait... Il a percuté un arbre en fuyant l'incendie... De là l'état de son bec... Je l'ai trouvé là... Comme ça.
Il termina sa soupe et pris le pain à moitié entamée dans lequel Box plongeait avidement son restant de bec. L'assassin avait connu en prison une jeune femme sourde et muette. Cette expérience n'était donc pas sa première, mais il était heureux qu'à défaut d'Espérance, la Tavernière l'entendait. Cela facilitait beaucoup la communication. Il pointa la jeune femme d'un léger coup de menton et lui demanda:
-Et vous?... Mademoiselle... êtes vous née ainsi? Je ne vous demanderez pas toutes l'histoire... n'ayez crainte...
Il rit légèrement, chose qui étai très rare dans son cas. Il se sentait bien, malgré son inquiétude et tout ce qui l'oppressait. Tout doucement, les derniers mois d'horreur allaient céder leur place à de nouveau jour, à de nouvelle rencontre. Seul ses songes seraient encore hantés par le bruit du fouet et la brulures de l'acier sur sa peau. Il jeta un coup d'œil à ses bottes. Son regard avisé ne voyait que le fourreau vide attaché à ces dernières. Il avait dissimulé son poignard dans son dos, toujours en guise de précaution, mais faisait très attention à ce que la jeune Tavernière ne le vois pas. Il savait que le nom de L'Archer Spectral était célèbre dans l'empire, encore plus à Gloria, alors il tentait de garder son profil le plus bas possible et de ne pas attirer l'attention sur son arsenal. Mais si la soirée continuait aussi doucement qu'elle avait commencé, il passerait pour un client marginal, mais un client inoffensif tout de même. |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Jeu 8 Mai 2014 - 20:13 | |
| Auphélie posa le panier de saucissons sur la table. Elle laisserait Saemon en manger tant qu'il voudrait puis, à la fin, lui chargerait la quantité ingurgitée. C'était plus simple pour elle que d'en mettre une partie dans un plat pour le client. Au merci de l'inconnu, la tavernière sourit de plus belle, afin de lui indiquer que ça lui faisait plaisir. Évidemment que ça lui faisait plaisir, après tout. il allait payer et donc, plus il commandait, mieux c'était. Mais qu'importait. Phé était tout autant intéressée par le corbeau que la monnaie. L'étrange petite bête qui avait, donc, survécu là où plusieurs avaient péris.
La fameuse guerre avec les Alayiens était un sujet de discussion qui revenait souvent ces temps-ci. C'était triste, certes, bien que la jeune femme ne s'y sentait pas particulièrement attachée. Elle n'avait pas perdu de proches ou n'avait pas été directement confronté au conflit. Ceci dit, c'était plaisant de voir, pour une fois, une histoire plus sympathique sortir des événements. À la façon dont son interlocuteur avait nourrit l'oiseau plus tôt, Auphélie voyait bien que l'homme et l'animal était assez proche. Puis, bien qu'elle avait habitude, la question fut portée à son mutisme.
Comme par un reflex déplaisant, elle posa doucement sa main -qu'elle trouva un peu froide au contact de sa peau- sur son cou, entourant de ses doigts l'emplacement de ses cordes vocales. Son sourire, qui s'était voulu charmeur plus tôt, s'attendrit. C'était un sujet à la fois délicat et non. Auphélie savait très bien qu'elle était muette, elle savait très bien aussi qu'elle n'avait pas le choix. Elle avait appris à vivre avec, en fait, c'était même quelque chose qui la définissait. Elle était muette, oui, mais c'était son handicap qui l'avait forcée à faire plus, à se démarquer et à travailler d'arrache-pied pour en être où elle était. C'était une part entière d'elle, bien qu'elle le laissait probablement trop la définir. Ceci dit, elle devait maintenant répondre à la question du client, ce qu'elle fit dans un mouvement fluide et calme. De sa main droite, celle qui était autour de son cou préalablement, elle pointa de nouveau le corbeau. * Comme lui *, voulait-elle dire, née ainsi.
Puis, rapidement, elle tourna la tête pour jeter un coup d'oeil par les fenêtres. Il pleuvait, encore et toujours. Elle soupira doucement, que pouvait-elle faire de plus. Si l'eau continuait de tomber du ciel aussi abondamment, c'était à se demander si elle aurait d'autre clients, autre que l'étrange homme au corbeau. L'étrange homme au corbeau était, par ailleurs, le nom que lui avait donné Phé. Elle associait les gens à des petites choses, ça aidait sa mémoire à s'en rappeler. Qu'importait. Elle reposa donc ses yeux sur son unique revenu du moment, s'apprêtant à tenter de continuer la "conversation" lorsque la clochette se fit entendre.
Un être entra et s'assied. Il choisit une des grandes tables, dans la partie à gauche de l'entrée. À l'aisance dont il s'était déplacé, s'il n'était pas un habitué de l'endroit, il y venait souvent. Le tout se confirma lorsque, en le remarquant, la tavernière alla directement au bar au lieu d'aller à sa rencontre. Elle entreprit donc de lui remplir une choppe, sachant que le nouveau venu en prenait toujours une.( Je te laisse décider si c'est un client tranquille, qui ne fera que boire et manger en "background" ou bien, si tu veux plus de confrontation Dans un tel cas, libre à toi de le contrôler, ne te gênes surtout pas ^^ ) |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Ven 9 Mai 2014 - 19:59 | |
| Elle lui laissa de ces saucissons séchés à manger et alla servir l'homme qui venait d'entrer dans le bâtiment. Entre-temps, comme réponse à son interrogation, elle avait désigné Nox, qui était visiblement heureux de recevoir autant d'attention à son égard. Cet oiseau comprenait certain mot clé et aussi les indications simples. Ce n'était pas un savant, mais son intelligence rappelait celle d'un jeune enfant humain. Curieux du nouveau contenant de nourriture mis à sa disposition. L'Ombre ne toucha pas tout de suite à son repas. Il tentait de comprendre ce que la jeune Tavernière avait essayé de lui dire en désignant son familier. Le corbeau, membre manquait... Blessé... Comme le Corbeau peut être? Cela n'était toujours pas clair, car Nox avait une patte en moins dut à sa naissance et un bec blessé à cause d'un accident. De plus, la seule muette qu'il avait connu l'était devenu par accident, alors sa réponse restait assez vague. Saemon laissa son interrogation de côté et entama son assiette.
Tout en mangeant, il dévisagea rapidement le nouvel arrivant. Homme d'age moyenne, des vêtements simples, une voix simple. Un individu tout à fait banale. Mis à part pour son odeur. Une odeur de fer, d'acier, de cuir, mêlée à la bière, la transpiration, l'humidité, la nourriture... La même odeur que celle de son défunt père. Cet homme était un garde, possiblement ayant terminé sa journée de travail et venant relaxer dans un coin perdu du quartier marchant. Avec un peu de chance, l'Ombre resterait une ombre... Il le vit lui jeter un coup d'œil, avant de retourné à ses propres réflexions. Pour le moment, l'homme semblait avoir une bonne journée de travail et ne semblait pas plus enclins que l'assassin à venir jouer la carte social.
La jeune femme semblait occuper une partie de l'attention de l'homme. Bien évidement, l'assassin comprenait l'engouement de son genre pour le sexe opposé... Il y avait gouté une fois... Mais il ne pouvait se permettre de répéter ce genre d'action... De plus, bien qu'il n'était pas un vieillard sec et impuissant, son visage blessé n'était vraiment pas le plus attrayant dans le royaume. Il avait toujours vécu en solitaire, jusqu'à ce qu'il rencontre Luna. C'était une relation hasardeuse, mais l'homme s'était vraiment attaché à son élève. Pas comme un homme pour une autre femme, mais comme un père pour sa fille. Il n'était pas aussi froid qu'il voulait le faire croire, mais il ne pouvait se montrer faible devant ses ennemis. Il était un assassin et devait agir ainsi...
Il balaya les lieux du regard et remarqua les escaliers. Ses yeux restèrent un instant accroché aux fenêtres malmenée par la pluie puis allèrent se poser sur la tavernière. L'addition s'était fait dans sa tête; il ne pourrait pas quitter Gloria cette nuit. Les canalisations de la ville devaient être complétement inondées et la pluie avait empirée depuis son départ de sa tanière. S'il se trompait et que le bâtiment de louait pas, il irait chercher un toit ailleurs, quitte à dormir dans une écurie. Il fit donc signe à la tavernière de venir le voir et attendit tranquillement qu'elle eue terminée de faire ce qu'elle faisait. Une fois près de lui, l'assassin lui demanda:
-Excusez moi si je me trompe... Mais vous louez bien des chambres... N'est ce pas?... Combien est ce, pour le repas et la nuit?
Une nuit passé au chaud et au sec lui permettrait de se préparer à combattre la pluie de la journée qui allait suivre, si pluie il y avait. Beaucoup de travail l'attendait à sa tanière, mais il n'avait pas le cœur à y retourner tout de suite. Trop de mauvais souvenir hantait les lieux. Ses cris poussé dans ses nombreux cauchemars avaient peint la pierre de visage angoissant. L'odeur de renfermé pesait sur les lieux et oppressait son nez fin. Il avait besoin de changer d'air, littéralement, ne serait-ce que pour une nuit. Il y avait entre les murs désolés ce cette taverne tout ce qu'il avait besoin pour se reposer. La chaleur, un lit, des vêtements bientôt sec et ses odeurs préférés, soit celle de la nourriture, du bois, du métal, et l'odeur délicat d'une femme. Il pourrait presque se sentir comme à ses cinq ans, pendant l'une des dernière journée d'existence de sa mère. Au chaud dans une maison avec son père et un frère en chemin vers la vie. Il ne lui restait rien de tout cela. Il était seul... Un corbeau au bras. |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Mer 14 Mai 2014 - 4:22 | |
| ( Je m'excuse si les montants ne sont pas appropriés; j'admets que j'ai réalisé que j'ai aucune idée des prix ^^" Alors j'ai inventé. À ne pas prendre au sérieux donc. )
" Auphélie, des saucissons aussi! ", s'exclama le nouveau venu en direction de la jeune femme, alors que celle-ci terminait de remplir la choppe. Ainsi donc, prenant un autre de ses petits paniers d'osier, il y posa quelques morceaux de charcuterie et une demi-miche de pain. Le résultat ressemblait un peu à ce qu'elle avait fait pour Saemon. Après tout, c'était une taverne; côté nourriture, le choix était maigre. Armée d'un sourire enjoué, Phé posa sur la table le breuvage et le panier, retournant ensuite à son autre client, n'ayant pas perdu intérêt pour le fameux corbeau.
À la question de l'homme, la tavernière hocha positivement la tête. Les chambres qu'elle louait étaient... pittoresques disons. Mais elle en louait. Fidèle à l'habitude qu'elle avait prise plus tôt, elle leva encore son index devant elle, indiquant à son client qu'elle revenait. Se dirigeant à son comptoir, elle y amassa une clé, une craie blanche et une petite ardoise. Elle revient à la table, posant sur le bois la clé. Cette dernière était rattachée à une plaquette d'érable -en piteux état- qui semblait, comme bien des choses, pas très jeune. Par dessus un griboullis effacé se trouvait, peint en noir, le chiffre 2. Les coups de pinceaux rappelait la main d'Auphélie, puisque c'est elle qui l'avait inscrit. Par ailleurs, lorsqu'il en serait rendu à aller se coucher, Saemon trouverait une plaquette similaire sur la porte correspondante.
Ceci étant fait, elle posa ensuite la planche d'ardoise sur la table puis prit place sur la chaise libre. Il était beaucoup plus facile pour l'humaine de dessiner sur une surface stable. Grossièrement, elle usa de la craie et forma des pictogrammes. Un premier ressemblant à un bol accompagné d'une miche, à côté duquel elle forma une barre. Un second signifiant les saucissons, à côté duquel elle fit aussi une barre. Puis un troisième et dernier, indiquant un lit. À côté de ce dernier, elle effectua un total d'onze barres. Ces dernières étaient regroupées, à tous les quatre, elle posait la cinquième horizontalement puis, commençait un autre groupe. Finalement, elle retranscrit -sous forme de groupes- le total des barres. Treize.
Elle déposa le bout de craie sur la table puis plongea sa main dans sa poche pour en sortir une pièce d'or, qu'elle montra à l'inconnu, avant de pointer les treize traits sur l'ardoise. Treize pièces d'or était le coût total de la "facture" de l'assassin. Par la suite, elle glissa la craie -qu'elle reprit- et la piécette dans sa jupe.
Maintenant assise, sachant que son autre client l'interpellerait s'il en avait le besoin, elle reporta son attention sur l'oiseau. Ignorant en fait si elle devait le demandé à l'homme, elle prit la décision de tenter de le flatter. Sans vouloir effrayer la bête, Auphélie tendit simplement -et délicatement- sa main vers l'animal. Elle la laissa suspendue dans les airs, espérant que Nox s'y approche et s'y frotte. Son regard, et son attention, était rivé sur le corbeau; ses intentions étaient assez claires. Elle était curieuse en fait, elle se demandait quel était le sentiment de toucher des plûmes. Ceci dit, elle espéra ne pas froissé le propriétaire du compagnon par ses actes. |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Mer 14 Mai 2014 - 17:21 | |
| Il fouilla dans son sac et en sortie le montant indiqué, qu'il déposa devant la jeune femme. Le prix était raisonnable, considérant qu'il avait mangé et qu'il avait un toit sur la tête pour la nuit évidement. L'homme interpella la dite Auphélie comme l'habitué qu'il était visiblement. Il jeta de nouveau un coup d'oeil au garde, toujours perdu dans ses pensées. L'assassin se demandait bien ce qu'un homme "ordinaire" pouvait bien avoir comme tracas. Était ce l'argent? La guerre? Sa famille? Un deuil? Tout cela jumelée en une tournure existentielle exécrable? Ça, il pouvait le comprendre. Il s'était surpris à rêver d'être sur une petite ferme, enseignant à des modèles réduit de lui même les rudiments de l'arc, l'art des lettres, l'histoire et toutes ces choses qui le passionnaient... un peu comme il avait fait pour Luna. Il avait rêvé à une femme sans visage le consolant, l'aimant, le faisant sourire à pleine dent. Il avait vu les dragons par dizaines voler dans le ciel. Il avait rêvé d'une vie impossible, loin de la guerre, loin de la réalité. Un cauchemar donc, cruel illusions.
En silence, il observa le manège de la jeune femme. Elle semblait vraiment intrigué par son petit compagnon de route. Pourtant, c'était un oiseau de mauvais augure. Avec ses cries résonnait la mort. Il était laid, difforme et pourtant, la femme semblait vouloir le caresser, plus que tout au monde. L'oiseau s'avança d'un bon en avant, détaillant la main de la femme de tout les angles. Il regarda l'assassin, qui lui fit un petit geste du menton. Aillant reçu la bénédiction de son Maître, Nox alla se placer sous la main de la tavernière. D'un petit coup de tête, il frotta ses plumes contre la peau de la paume de la tavernière. L'assassin esquissa un petit sourire. Même défiguré, l'oiseau attirait les soins des gens. C'était ironiquement, une métaphore à interpréter.
Le bruit de la sonnette retentit de nouveau et une vague de futurs clients avait déferlé dans le petit commerce. Les hommes semblaient connaître le premier arrivant. Il commençait à se faire tard et possiblement que l'assassin se trouvait en présence d'un détachement complet de garde. Il garda donc son profil le plus bas possible, se fondant dans le coin mal éclairé de la taverne. Les hommes parlaient fort, ils tonnaient plus souvent qu'autrement à vrai dire. Le bruit de l'eau avait été rapidement remplacé par celui de la voix des hommes, de leur rire et de leur jurons. L'endroit n'avait plus rien de paisible, mais Ombre allait en profiter pour "tâter l'opinion" des gardes, c'est à dire se renseigner sur l'actualité sans même poser une seule question. Il suffisait d'être patient, de bien écouter et de ne pas se joindre à la conversation.
Une heure passa ainsi. L'Ombre en était venu à noter à l'aide d'un parchemin et d'un fusain les informations qu'il jugeait intéressantes. Les hommes parlaient de moins en moins sérieusement, leurs sens étant affaiblit par les nombreuses bières consommées. Décidant qu'il en avait assez vu pour le moment, l'homme rangea la totalité de son matériel et revêtit ses habits. Il passa ensuite au comptoir derrière lequel la jeune femme se trouvait. Il déposa deux pièces d'or sur le comptoir, discrètement, le regard planté dans le siens.
-Je vais monter dans ma chambre... vous semblez aimer Nox... Le corbeau... Je vous le laisse... Pour l'instant... Si le Néant débarque... Envoyez moi Nox... Je reviendrai plus tard...
Sur ces mots, il tourna les talons et entama les escaliers qui allaient le conduire à sa chambre. Une fois sur les lieux, il fit rapidement le tour de la petite pièce. Rassuré, il déballa ses nouveaux écrits et entama une nouvelle feuille. Il allait mettre un peu d'ordre et de logique dans ce brouillon d'information, le plaisir attendrait... Comme toujours... Au bout d'une demi heure à peine, sans s'en apercevoir, l'assassin s'était endormie sur la chaise, le visage appuyer sur la table. Comme à son habitude, il se mit à cauchemarder.
Lorsqu'il se réveilla, le corps trempé de sueur, haletant, la nuit était tombé sur la ville des Hommes. L'assassin reprit lentement conscience de ce qui l'entourait et remarqua presque aussitôt que Nox était absent. Soupirant contre son envie de se coucher de nouveau et se leva mollement de sa chaise. Flottant toujours dans la brume du sommeil, il entama la descente vers le rez-de-chaussé mais stoppa à la première marche. Il entendait du mouvement au rez-de-chaussée. Prudemment, il sortie sa lame de sa botte et la masqua dans sa manche. Il descendit le reste des marches comme si de rien n'était, sur ses gardes, comme toujours. Préférant de loin être paranoïaque plutôt que mort. |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Lun 19 Mai 2014 - 5:22 | |
| La jeune femme prit donc les pièces posées, les comptant rapidement. Elle les estima plus qu'autre chose en fait. Auphélie se dit qu'elle compterai le tout plus précisément plus tard, la quantité de monnaie semblant couvrir la somme demandée. Il faut dire que la jeune femme n'était pas très douée en additions et mathématiques, elle ne voulait donc pas le faire savoir. Bref, elle glissa l'argent dans ses poches puis reporta son attention sur le corbeau.
Maintenant qu'il s'était approché, la tavernière pouvait le flatter mais elle se retient. Elle ne désirait pas effrayer le corbeau, elle le laisserait donc se mettre en confiance. La demoiselle n'était pas réellement habituée de cotoyer les animaux en général, ayant toujours été en Gloria, mais elle avait rencontré quelques bêtes et on lui avait indiqué que ce comportement était approprié. Elle fut récompensée lorsque l'oiseau se frotta de lui même contre sa paume. Le sentiment des plumes fut étrange, évidemment. Lorsque vous n'êtes pas habitué, c'est très différent de la fourrure. Curieuse, et ça se lisait dans son visage, elle laissa ses doigts descendre le long du dos de l'animal, recommençant le manège à plusieurs reprises. Elle fut surprise de réaliser qu'elle aimait même assez le toucher.
Puis, de fil en aiguille, les clients commencèrent à arriver. Avec les vas et viens entre les tables et le comptoir, Auphélie n'eut pas réellement le temps de retourner à son client mystérieux, mais l'homme n'en sembla pas dérangé. Elle fut, par ailleurs, surprise du nombre de gens qui se présentèrent, ayant cru que la soirée serait plutôt tranquille. D'un autre côté, quel commerçant se plains d'avoir du travail? Aucun et surtout pas elle.
Au bout d'un moment, l'homme au corbeau finit par venir la voir, posant des pièces sur son comptoir. Pensant qu'il voudrait une information ou autre produits/services, elle posa sa main sur sa pochette de carte mais il ne demanda rien, du moins, pas réellement. Lorsqu'il lui indiqua qu'il lui laisserait Nox, elle sourit de plus belle, hochant de la tête pour indiquer qu'elle appréciait l'oiseau. Phé fut néanmoins heureuse qu'il précise pour l'instant, ne voulant pas réellement d'un animal de compagnie à temps plein. Si c'était plaisant occasionnellement, elle n'avait guère le temps et l'envie de s'occuper d'autrui aussi longtemps. Elle avait toujours été plus solitaire.
Par contre, lorsque Saemon lui parla du néant, une légère incompréhension transparut rapidement sur son visage. Que voulait-il dire par cela? Les Alayiens? Était-il en terme particulier avec ses derniers? Qu'importait, elle se dit qu'elle ferait ce qui lui était demandé, après tout, ce n'était pas sa place de questionner une telle demande. Elle hocha donc de la tête afin de signifier à l'homme qu'elle le ferait. Lorsqu'il quitta, la jeune femme reprit sa routine, jusqu'à ce que tous aient quittés, allant flatter le corbeau lorsqu'elle le pouvait.
Le temps venu, lorsqu'il fut environ quatre heures du matin, elle fit payé ses clients restants et les invita à quitter. C'était une tâche moyennement aisée puisque ses habitués s'assuraient normalement de passer le message. Elle prévoyait donc nettoyer un peu puis aller porter l'oiseau à son propriétaire avant d'aller se coucher à son tour. Il faut dire qu'elle était fatiguée de sa journée mais surtout, un peu intoxiquée par les consommations qu'elle avait prise avec certains de ses clients. Assez qu'elle avait maintenant les joues plutôt rosées et disons que sa démarche avait connu des jours plus droits. Mais c'était habitude pour la tavernière. Ce qui était moins habituel par contre, était un humain -dans un état notablement avancé d'ébriété- qui était encore sur place. Il s'était étendu, il y a probablement un bon moment, sur le sol et maintenant qu'elle tentait de balayer le sol, Auphélie l'avait vu. Après l'avoir secoué pour qu'il s'éveille, elle lui tendit la main -s'appuyant sur son balais pour plus de support- et tenta de le relever. Ce qu'elle réussit à faire péniblement. Voulant maintenant l'accompagner vers la sortie, elle laissa l'inconnu poser son bras sur ses épaules et à deux, ils vascillèrent vers la sortie.
Rendus à mi-chemin, après des pas péniblement accomplis, l'humain tenta de baisser sa main sur la tavernière, qui la remonta simplement. En temps normal, elle l'aurait peut-être même laissé faire, voir enchaîné. Il n'était pas rare qu'elle monte à sa chambre avec des clients, quand l'envie lui prenait, mais pas aujourd'hui. Ce n'était pas le manque d'alcool dans son sang, mais surtout le fait qu'elle avait l'oiseau à rapporter à son propriétaire. Et puis, l'homme était pas très joli, mais surtout, trop saoul pour monter les marches. Ce n'était pas elle qui allait le tirer. Bref, elle tira un trait sur l'idée, mais son nouveau compagnon n'en fit pas de même. Il tenta encore, et l'humaine fut confrontée à un problème qu'elle connaissait trop bien; l'incapacité de dire clairement non. Après avoir repoussé à maintes reprises les avances de l'inconnu, toujours en tentant de le diriger à la porte, elle finit par en avoir assez.
Fâchée et insultée qu'il ne comprenne pas, elle poussa délibérément l'homme au sol, ce qui fit un bon vacarme. Son visage très expressif quant à son mécontentement, elle lui pointa froidement la porte, mais il ne se releva pas pour quitter. À la place, il commença à se plaindre et à crier.
" Ce n'est pas un bon *hic* service! ", commença-t-il, ses mots peu prononcé dû sa bouche engourdie, " Voyons *hic* ma p'tite dame *hic*, vous m'semblez pourtant chaleureuse.", ajouta-t-il, ce qui ne manqua pas de froisser encore plus la demoiselle. Si elle aurait pu, elle lui aurait balancer un "dehors" ou un "oust" très fort, mais elle ne pouvait que le dévisager plus.
" J'ai une idée... ", finit-il par avancer, tentant de se relever. " Si vous ne dites pas non, vous venez chez moi. ", clôtura l'homme, croyant avoir été frappé d'un coup de génie. Après tout, il était bien au courant de l'handicap de la jeune femme. Ne recevant aucune réponse, il parvint à se mettre sur pied et tenta d'agripper le poignet d'Auphélie, qui le poussa à nouveau sur le sol. Ce n'était pas le premier à s'essayer, mais cette fois, réellement énervée par le client, elle sorti sa dague et la pointa en sa direction. De sa main libre, elle ne cessa pas de lui montrer la porte. À ce point, elle se demandait combien de temps le manège durerait. |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Ven 23 Mai 2014 - 0:36 | |
| Bien que son Maître était absent, Nox n'avait aucune autre pensée que celle de se faire cajoler. Son maître s'occupait bien de lui, mais la douceur de la dame rivalisait facilement celle de son protecteur. Et puisque ce dernier n'était pas la, il en profitait au maximum. Cependant, au comble de son malheur, un gros humain malodorant vint briser le calme momentané dans la vie du corbeau. Sensible à son environnement, l'oiseau réagit aussitôt à la situation, croissant vivement en direction de l'homme qui s'attaquait à celle qui s'occupait de lui. L'homme ne lâchait pas la femme, alors l'oiseau s'envola, tentant de griffer maladroitement le visage de l'homme saoul de son unique patte.
Un bruit sec interrompit la scène à la tension grandissante. Un poignard était logé dans la porte du bâtiment, à quelque centimètre du visage de l'homme saoul. La lame chantait encore sous le choc. Le lancé avait été franc, sec et fort: l'arme était enfoncé jusqu'au deuxième tiers de sa lame. Le client tourna son visage vers le fond de la pièce pour y apercevoir la silhouette de l'assassin. Ce dernier avança sans bruit vers les deux autre personnes. À son approche, Nox s'envola pour aller se poser sur l'épaule de son Maître. L'Ombre retira sèchement la lame de la porte, dévisageant agressivement le client.
-Non!...
Il jeta un bref coup d'œil à la jeune femme, avisant le poignard, puis son visage. Une autre colombe attaqué par un vautour... Ni la prestance du coq, ou la puissance de l'aigle... Et encore moins l'intelligence du corbeau. Cet homme était pitoyable, dans un état pitoyable. Une honte pour le genre humain... Encore une autre...
-Excusez moi... Je vous ai raté... Cela n'arrivera plus... Je vous le jure...
La menace avait fusée entre ses dents comme le venin d'un crochet. Il avait tué pour moins que ça. Et il avait souvent tué pour une raison similaire. Agression, vengeance, jalousie, voilà les raisons principaux de ses clients. Si ce n'était pas ça, c'était pour des raisons d'argent. C'était tout aussi stupide, mais infondé, non pas comme le fléaux de la haine de la chair. Il avait beau prétendre qu'il se foutait du monde, il avait tout de même en lui une petite flamme chevaleresque qui le poussait à s'imposer devant pareil spectacle. Et il avait juré de ne jamais blesser une femme...Et laisser un vieil homme profiter d'une jeune femme contre son gré était presque aussi condamnable que s'il l'avait fait lui même.
L'homme dévisagea l'assassin, avant de quitter les lieux dans un dernier hoquet, aussitôt trempé jusqu'à la moelle par le déluge toujours présent à l'extérieur. Ombre rengaina son poignard dans sa bottes et se tourna vers la tavernière. Il était incertain quant à la bonne chose à dire à la femme. Devait il s'excuser d'avoir fait filer un poignard non loin de son visage? Il savait viser et il avait employer l'arme de façon non létale pour dissuader le saoulons. Il ne s'excuserait donc pas. Si il avait abattu son client, il se serai excusé, mais une chance pour tous, en cette nuit pluvieuse, personne n'avait eu la peau percé. Il s'inclina donc respectueusement devant la demoiselle et se redressa de toute sa taille. Nox vint aussitôt se poser sur son épaule, croassant doucement.
-Est ce une situation à laquelle vous faites souvent face?...
Il laissa la jeune femme répondre, avisant l'arme de la tavernière du même coup. Il lui fit un léger signe pour désigner l'arme, l'air grave.
-Vous savez vous en servir au moins?... Si vous n'êtes pas prête à tuer quelqu'un... Ne sortez pas une lame... Cela rend les gens... Agressif...
L'assassin n'attendait pas une réponse, son commentaire était d'avantage un conseil qu'une question. Il alla jeter un coup d'œil à la fenêtre et vis une silhouette avancer de façon chancelante au loin dans la rue. Une autre âme perdue, encore une...
-Est ce que ce genre d'incident arrive souvent?...
Plusieurs fois dans le passé, il avait croisé ce genre d'homme. Des hommes comme son père, de pauvre et sombre idiots. Des pères de familles incapables, des saoulons à temps partiel, parfois à temps plein. De jour, des gardes féroces, des marchands implacables, des artistes grandioses, des mages puissants. La nuit, ils étaient tous les même: des épaves gavés d'alcool, des hommes brisés, illusionné, longeant la ligne entre la raison et la démence. Tout les hommes avaient un moment similaire dans leur vie. Mais pas Saemon. Avec lui, la ligne avait déjà été franchis. Il était un fou, un assassin, et bien qu'il espérait mieux, il s'assumait totalement.
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Mer 28 Mai 2014 - 1:10 | |
| Alors que Auphélie se "chamaillait" avec son client tenace, la scène fut interrompue par un son lourd; un poignard s'enfonçant dans la porte. La réaction initiale de la jeune tavernière fut d'observer, abasourdie, la lame qui s'était enfoncée. Elle en comprit rapidement la provenance lorsqu'une voix s'éleva, prononçant clairement le mot Non. Elle reconnut évidemment la voix, ayant une bonne mémoire auditive, bien que sa mémoire visuelle était meilleure. Ainsi donc, tout en tenant toujours sa propre dague vers le client déplacé, elle tourna la tête pour voir l'homme masqué, avec son corbeau.
La demoiselle laissa échapper un soupir soulagé, quoi qu'un peu étonnée à la réaction de Saemon. Ceci dit, le fait qu'elle ne sursauta pas trahis le fait que de tels événement -accrochages et violence- n'étaient pas inhabituel pour Phé. L'important, néanmoins, fut le résultat; l'homme quitta. À ce point, l'humaine se demanda ce qu'elle devait faire. Devait-elle s'excuser à l'inconnu, son client, pour lui avoir fait assister à une telle scène? Non, ce n'était pas réellement de sa faute. Elle devrait donc le remercier. Évidemment. Mais l'homme agit avant elle, s'inclinant puis la questionnant.
Elle commença d'un hochement de tête à la première question, oui, c'était le genre de chose qui arrivait souvent. La taverne n'était pas des plus pauvres, mais sa clientèle n'était pas non plus noble. Qui plus est, Auphélie avait apprise très jeune qu'un peu trop de verre et le pire des gens ressort. Non pas que ça la dérangeait réellement, elle était habituée et non en position de parler. Après tout, elle n'était pas mieux. Elle ne chancelait pas réellement aujourd'hui, mais cela n'enlevait pas qu'elle avait bu de bonnes quantités d'alcool.
Puis, Saemon lui fit remarquer qu'elle avait encore en main son arme. Elle fut surprise sur le coup, ce qui paru dans son expression faciale, n'ayant pas réalisé de tout qu'elle n'avait pas encore camouflé sa dague. Rapidement, elle dissimula donc cette dernière, les mots de l'homme la marquant. Si elle n'était pas prête à tuer? Il allait de soi qu'elle n'avait pas l'intention de tuer! Elle avait voulu effrayer son client, ça marchait normalement. Son couteau était, par ailleurs, tellement émousser qu'elle n'aurait pas pu -même si elle aurait voulu- tuer quoi que ce soit.
Elle chassa la sombre idée de sa tête, marchant pour se rendre aux côtés de l'assassin. Elle posa sa main sur son épaule, pour lui indiquer qu'elle était à sa gauche, puis jeta elle aussi un coup d'oeil à l'extérieur. Il y avait quelque chose de paisible avec la nuit à cette heure. Auphélie n'aimait pas réellement la vie en Gloria, mais c'était tout ce qu'elle connaissait. C'était trop bruyant, trop agité. Elle aimait donc cet instant, où la ville dormait pratiquement. Qu'importait, elle ne pouvait rien y changer.
Après avoir hoché la tête afin de confirmer que ce genre d'incident était fréquent, la demoiselle sera l'assassin dans ses bras, brièvement. Elle avait encore a le remercier et elle considéra qu'il s'agissait de la méthode la plus simple pour lui démontrer sa gratitude. Et puis, pour elle, ce genre de contact physique n'était anormal. Après le court câlin, elle fit un pas maladroit vers l'arrière -histoire de retourner à une distance normale de l'homme- puis flatta doucement le corbeau. Après tout, il avait aussi tenté d'aider, il méritait aussi une "récompense".
Elle finit le tout en s'étirant, baillant même légèrement. Il se faisait tard. Très tard. Étant donc à côté de la porte, elle vérouilla la dernière, s'apprêtant à aller se coucher. Elle ne lui restait plus qu'à informer son client. Pour se faire, elle se pointant elle-même puis, elle inclina sa tête sur la droite, usant de ses mains -collées l'une contre l'autre- pour imiter un oreiller. Finalement, elle étira son bras en direction de la porte arrière, pour inviter l'homme à la suivre à l'étage. ( Je ne te relance pas beaucoup, désolée, mais c'est que j'ignore si tu veux qu'on termine le topic ici ou non. Dans tous les cas, Auphélie va se coucher, alors libre à toi de choisir si on clôture ou si on continu, mais le lendemain ) |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Sam 31 Mai 2014 - 6:04 | |
| Oui, oui et oui. Les embrouilles arrivaient souvent dans cette auberge. Comme dans des centaines d'autre. L'alcool faisait sortie le pire côté des hommes. Toujours. C'était une boisson perditieuse, car elle était tentante, bon marché, abondante et parfois savoureuse. Elle faisait oublier la douleur, le chagrin, le désespoir. Trop d'humain y perdait leur or, leur jour et leur vie... Beaucoup trop. Il n'était pas l'un d'eux et ne le deviendrai jamais. Jamais il ne... Ses pensées figèrent alors que la femme l'enlaça un instant dans une courte étreinte. Un câlin de remerciement, voilà qui était peu commun. Habituellement, c'était de l'Argent, un bijou, une information utile, une arme, un passe droit... Mais jamais un câlin... Il la suivit du regard alors qu'elle montait à l'étage, lui faisant signe de monter lui aussi. L'incitait-elle à la suivre spécifiquement? Ou lui conseillait-elle d'aller dormir? Bien évidement, homme en premier lieux, l'Ombre imagina la première option et sentit presque aussitôt son cœur accélérer. Il devait s'en aller, il le devait.
-Non... Je... J'ai à faire... Malgré cette heure... Je reviendrai plus tard... Ne loué pas la chambre... Je la reprendrai...
Il quitta l'établissement à ses derniers mots, s'exposant au torrent glacé qui le perça de par en par. Restez dans cette auberge était pareil à baigner dans la chaleur et la douceur. Il ne devait pas s'exposer ainsi. Il ne devait pas se faire remarquer. Il ne devait pas s'attacher à qui que se soit. Il ne devait pas se poser où que se soit... Il était un sombre oiseau condamné à voler dans le ciel, à l'Ombre des grands rapaces, mais supplantant les plus petits oiseaux de ses grandes ailes d'ébènes. La seule chair à sa porté était celle de moineau infortunés et d'homologues négligents. Jamais la douceur, jamais la chaleur, jamais la paix, jamais le calme. Jamais la vie, toujours cette guerre déchirante qui le tiraillait dans tout les sens. Il voulait cessé tout cela, arrêter de souffrir, arrêter de cauchemarder, mais pour cela, il devait faire la paix en son cœur. Sans amour, s'était impossible.
Il se concentra sur son objectif primaire, celui de trouver des indices sur les déplacements possibles de Luna... Des endroits où on aurai pu l'apercevoir, des endroits où elle aurait pu voler, voir tuer. Qui sait de quoi cette jeune fille était capable... Sur son épaule, l'oiseau se plaignait. Il n’aimait pas que son maître s'énerve autant, qu'il cour autant, qu'il jure comme jamais. Il ne comprenait pas tout les mots humains, loin de là, mais il sentait l'émotion dernière ses paroles. La colère abritait l'assassin. Une vieille et féroce rage le consumant de l'intérieur. Il passa ainsi sa journée à parcourir la ville, faisant escale à chaque commerces. Achetant, troquant, discutant, personnes avaient la moindre idées de l'existence de la gamine... Rien de bien extraordinaire... Elle n'existait pas, tout comme lui n'existait pas. Il était un fantôme pour l’humanité, un vague spectre dans les songes des Hommes.
_____________________________________________________________________________________________
La nuit tombante, l'assassin refit son apparition dans la taverne. Il ne pleuvait plus, et ses vêtements avaient eu le temps de sécher depuis la dernière averse, vers midi. Pendant sa petite "balade" censé lui changer les esprits, l'homme eu une étrange idée. Cette même idée s'était ensuite transformé en constatation, puis en interrogation, pour finalement occuper toute l'espace dans le crâne du rôdeur. Il payait pour des informations, on lui demandait de tuer certaine personnes car ces dernière en savaient trop... Alors est ce que posséder une immense banque d'information serait une idée lucrative, ou suicidaire? Sans mettre de coté son "métier" actuel, il se devait de se trouver une source de revenu plus fiable que de simple contrats, qui pouvaient parfois se trouver à être assez rare. Enfin, surtout les contrats intéressants. L'homme sentait qu'il y avait une zone à exploité dans se domaine. Même si la couronne et les autres peuples possédaient surement déjà leur armé espions, ces derniers n'étaient pas en service libre. Or, savoir en échange d'or était une formule que beaucoup trouveraient tentante, il en était certain.
MAIS! Pour ce faire, il aurait besoin de beaucoup de petites choses. Et dans ce point de vu, Ombre avait pensé à Auphélie. Il ne connaissait que peu de gens qui semblaient fiables et minimalement digne de confiance. Il n'allait pas déballer son idées vivement en entrant dans la taverne. Il se devait de tâter le terrain avant, histoire de savoir s'il perdait son temps, ou pas. La tavernière faisait partie de la structure principale de son plan, il espérait donc qu'elle accepte, autrement, soit renonçait, ou bien il s'engageait à trouver une autre personne qui lui inspirait confiance, chose qui serait long et pénible possiblement. Il hocha la tête en guise de salutation quand ses yeux doré rencontrèrent ceux de la jeune femme. Comme s'il fut un habitué, il alla s’installer dans le fond de l'établissement, alors que Nox avait déjà quitter son épaule pour aller rejoindre la demoiselle. Nox lui faisait lui aussi confiance... L'assassin fut donc satisfait de sa décision. Patiemment, il attendit que la jeune femme vienne à lui. Il était patient, très patient. |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Mer 4 Juin 2014 - 0:13 | |
| Auphélie, après une bonne mais courte nuit de sommeil, s'était tirée du lit sans trop de peine. Elle n'avait rien contre les matins, si ce n'est qu'ils venaient souvent trop vite considérant les heures de travail qu'elle accomplissait. Mais c'était sa vie et elle y était habituée. La demoiselle avait donc quitté le lit confortable pour attaquer sa journée. Elle était "chanceuse" dans la mesure où, aujourd'hui, elle n'avait pas besoin d'aller faire un tour au marché. Il lui restait assez de viande salé et légumes pour préparer un repas chaud pour la soirée, sans compter qu'elle avait encore bien du pain. Elle se dit donc qu'elle en profiterait pour se concentrer sur ses "études".
Visant une tenue décontractée pour commencer la journée, elle avait enfilée une robe qui ressemblait plus à une tunique qu'autre chose. Les manches étaient courtes et la jupe cessait au milieu de ses tibias. On pouvait donc aisément voir ses pieds, nus, mais Phé prévoyait se changer avec le service du soir. Elle fignola son "look" d'une ceinture de cuir brune, en piteux état, qui s'ageança parfaitement au beige taché du lin. Puis, après s'être grossièrement brossé la tignasse, elle avait prit ses livres et s'était dirigé au rez-de-chaussé. Elle n'avait pas réellement de bureau dans sa chambre et donc, s'installait souvent au bar de la taverne pour ses lectures.
Après avoir posé ses livres, elle prépara le potage du jour, qui était à mi-chemin entre la soupe et le ragoût. Elle le composa de pommes de terres, carottes, oignons et saucissons tranchés. Lorsque le tout fut mis au feu, il devait être environ quatorze heure. Il faut dire qu'elle avait traîné les pieds, se perdant souvent dans ses pensées lorsque son regard croisait la fenêtre. Par ailleurs, histoire de permettre à l'endroit de s'aérer, elle avait ouverte la porte d'arrière. Il pleuvait et donc, l'air était frais et plaisant. Qu'importait, voilà maintenant qu'elle était prête à s'exercer à la lecture.
Un verre à la main, elle tourna l'épaisse couverture de son immense livre, puis feuilleta les pages jusqu'à ce qu'elle trouve son signet. Le livre en question était normalement destiné aux enfants. Chacune des pages n'étaient qu'illustrations, avec un titre approprié, toutes triées de façon alphabétique. Par exemple, on y trouvait carotes, ou encore chat. Vous voyez le genre. Après tout, lorsqu'on s'enseigne soi-même à lire, le plus simple est idéal. Et sa méthode était simple. Le libraire, duquel elle avait acheté le dit livre hautement usagé, lui avait verbalement appris chaque son des lettres. C'était donc sa base. Lorsqu'elle était confrontée à un mot, elle usait donc de sa base pour déchiffré les syllabes.
Par exemple, prenons le mot Lapin. Elle commencerait par prononcer le son de chacune des lettres. L. A. P. I. N. Puis, elle réaliserait que la section "lap" sonne effectivement normal mais que le i et le n, ça accroche. Sachant comment est normalement prononcé lapin, elle encerclerait -à l'aide de sa plume- les lettres, pour se rappeler le son de la combinaison. Puis, elle tournerait la page à un autre mot, trouvant les lettres qui forme des syllabes à son différents; en, ai, oi, ou, etc.
Elle tourna les pages pendant un bon moment, étant très méticuleuse dans ses études, ne remarquant pas vraiment le temps passé. Rendu à la lettre p, au mot poire, elle prit une pause pour griffonner. Elle aimait beaucoup dessiner et, en descendant son nécessaire de lecture, elle avait apporté ses fusains et des feuilles de parchemin vierges. Elle entra dans sa bulle, absorbée par son sujet, lorsque Saemon entra dans l'établissement. Il faut dire que la sonnette fonctionnait très bien. Relevant les yeux de son oeuvre pratiquement terminée, elle fit un signe de la main à son client qui alla rapidement s'asseoir.
Elle eut un sourire attendrit lorsque Nox vint la voir, et prenant le corbeau dans sa main gauche, elle leva son parchemin de la droite, pour que l'oiseau voit. Elle avait fait un croquis de Nox. Évidemment, vu sa bonne mémoire visuelle et le temps qu'elle avait passé à flatter la bête, elle avait réussi a y mettre plusieurs détails. Finalement, pour y donner un titre, elle avait inscrit quelques mots au bas de la feuille. Si ses traits de fusains étaient beaux et que sa calligraphie était soignée, son orthographe laissait hautement à désirer; " L'oizau qi n'a q'une seul jembe ". Tout de même très fière de ce qu'elle avait accompli, le dessin plus qu'autre chose, elle se leva de son tabouret afin d'aller accueillir l'assassin. Elle avait toujours le corbeau dans une main et le parchemin dans l'autre.
Arrivée à la table, elle posa la feuille sur la table. Son sourire et son regard ne laissait aucun doute quant aux intentions de la jeune femme; Auphélie voulait l'avis de Sae quant à son art. |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Ven 6 Juin 2014 - 20:36 | |
| Comment aborder le sujet? être direct et simple? Amener tranquillement le sujet avant de lui exposer les détails? Tâter le terrain avant de lui demander afin de savoir si cela valait la peine? Il verrait probablement en temps et lieu. Enfin, il venait de rencontrer Auphélie, mais quelque chose lui disait qu'elle serait parfaite pour le rôle qu'il lui avait imaginé. Après tout, qu'est ce qui la retenait dans cette minuscule taverne? L'assassin se doutait bien que établissement ne lui appartenait pas, mais elle devait tout de même avoir une certaine marge de manœuvre sur ses décision... Et puis, l'assassin se savait très convaincant quand il voulait vraiment quelque chose. L'art de la parole ne servait pas uniquement à intimider son interlocuteur. Parfois, cela servait uniquement à faire réaliser des chose que son opposant n'avait pas remarquer, ou daigner constater.
Il voulait lui offrir une meilleure vie, gratuitement, sans encombre. Il avait besoin d'un lieu où se poser lors de ses visites à Gloria, un moyen de faire de l'argent sans qu'il n'ai de sang sur les pièces et qui ne ferait pas en sorte qu'il soit sans cesse pourchassé par la garde. De plus, il devait trouver des personnes de confiance avec qui s'associer afin que son projet prenne forme. Au minimum, il lui fallait un tenancier ou une tenancière, un combattant en tête de la garde ainsi que quelqu'un s'occupant de la gestion des informations recueillit. Chaque personnes s'occuperaient de son domaine, ainsi, les innocents ne seraient pas mis en danger. Il avait tout un plan en tête, mais il demandait encore d'être concrétisé. Il renvoya le signe de main à Auphélie et se releva aussitôt. Il détala au deuxième étage et revint quelque secondes à peine plus tard avec ses écrits de la veille et le reste de son matériel. Il allait mettre ses idées sur papier afin de ne rien oublier.
Enfin, il l'aurait fait si Auphélie ne s'était pas approché de lui afin de lui montrer ce qu'elle avait fait. Il sourit en regardant l'oeuvre de la tavernière. Nox était très bien représenté. La texture des plumes avait été travaillé par le fusain et l'assassin pouvait même remarquer certain petit détail, comme les plume pèle-mêle du corbeau à la base de ses... Sa patte. Enfin, non pas qu'il n'avait pas deux jambes, mais sa jambe droite consistait à un moignon de deux centimètres de long... Rien de très pratique. En soit, le portrait était très bien réalisé. Il se demanda même si la jeune femme serait capable de faire un portrait humain. C'était une chose qu'il lui demanderait certainement plus tard. Il prit l'un de ses propre fusain et retranscrit lisiblement sur le dessin les quelques mots corrigé, tout en les lisant au fur et à mesure qu'il les écrivait.
-Nox... L'oiseau qui... N'a qu'une seule... patte...
Il déposa son fusain et décomposa une nouvelle fois le dessin de ses yeux.
-Votre dessin est... très impressionnant.. Auphélie... Vous avez un don... Avec l'Art du dessin...
Une éclaire possiblement géniale lui passa en tête et il prit l'une de ses propres feuilles. Rapidement, il dessina un bâtiment de quatre étages, comportant en moyenne une douzaine de fenêtre par étage. Il dessina ensuite une petite affiche avec la silhouette d'un corbeau dessinée dessus. Il ajouta quelque détails, comme de la fumé sortant de la cheminé, une clôture de pierre et de fer et quelques plantes à l'avant. Finalement, il se dessina sur le dessin, devant le bâtiment, Nox sur son épaule, la femme près de lui. Le dessin n'était pas très beau, c'était certain, mais ce qui comptait pour l'assassin, c'était le résultat finale qu'il avait obtenu. Pendant qu'il dessinait, il avait parlé à la tavernière à chacune de ses étapes.
-Je voudrais savoir... Est ce que... Vous aimeriez posséder... Un grand bâtiment... Comme celui... Sur ce dessin... Avec des... Des personnes vous... Aidant dans vos tâches... À vos ordres... Avec des clients... Plus courtois que... L'idiot d'hier... Ou plutôt de... ce matin... Vous ne seriez... Pas riche... Mais vous vivriez... Bien... Je vous aiderais... À garder l’endroit... Sécuritaire et bien... Famé... En retour... Je pourrai amasser... Autant d'information... Que je le voudrais... sur les lieux... Je serais un... Un genre de gestionnaire... Et je vous promets... Que si vous êtes intéressé... Vous n'aurez... Pas lieux de.. regretter... Je suis honnête... Là dessus...
Il leva ses yeux du dessin, un léger sourire aux lèvres. Il venait d'être directe et subtile en même temps. Cette tavernière semblait être de bonne nature, mais rien ne lui garantissait qu'elle accepterait son offre. Beaucoup de personnes se méfiaient des offres qui semblaient trop belle pour être vrai. Ces même personnes avaient peur de perdre le peu qu'ils possédaient. Mais dans le présent cas, l'Ombre n'envisageait pas une seconde abuser des service de cette femme. Il avait besoin d'aide et aidait en même temps. Son plan était une Utopie ou beaucoup de malheur pouvait arrivé, mais toujours moins que de bonheur. Il avait en sa possession le titre de ce même bâtiment. Ce dernier était en plus piteux était que ce que le dessin laissait croire. Une partie de ce qui était une ancienne résidence commune avait brûlé pendant l'attaque Alayienne, et plutôt que de rénover l'endroit, le propriétaire avait simplement jeté à la rue ses occupants et mit le bâtiment à vendre pour un modeste prix. En fait, le prix avait été loin d'être modeste, mais un petit tour de magie, des paroles bien placé et une dague tout aussi bien placé avait convaincu l’ancien propriétaire de vendre le bâtiment à un prix ridicule... Et de déménager à Elena pour toujours. L’assassin avait même entendus dire que ce même homme avait vendu le reste de ses avoirs pour ne plus avoir à revenir. Certe, ce soir là, le marchant s'était uriné dessus, mais jamais Ombre n'avait pensé qu'il réagirait si intensément... |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Mar 10 Juin 2014 - 3:41 | |
| Auphélie observait l'homme corriger ses erreurs avec grande attention. Si certains auraient été offusqué d'être ainsi reprit, la jeune tavernière en était ravie. Après tout, s'enseignant elle même quelque chose d'aussi compliqué que l'écriture, il n'y avait pas de doute que l'aide occasionnelle était appréciée. Il faut aussi dire que le langage s'avérait plutôt compliqué, beaucoup plus ardu qu'elle avait anticipé. Tout les sons à l'orthographe varié, les homophones aussi, sans compter les accords de genre, nombre et verbe. Mais, selon elle, elle se débrouillait tout de même bien. Et puis, elle avait été chanceuse côté mémoire, elle savait donc qu'avec le temps, ça irait pour le mieux.
Puis, l'assassin la complimenta sur son dessin, ce qui la frappa comme un choc. Il était vrai que la demoiselle ne montrait pratiquement jamais ses oeuvres aux autres, il était donc rare qu'elle en reçoivent des commentaires. Il était aussi vrai qu'elle était fière de son art, de son talent, mais il ignorait si c'était exceptionnel ou autre; elle ignorait les capacités usuelles pour une personne. Ceci dit, outre que pour son apparence, on ne la complimentait pas. Pas de félicitation sur sa gérance de l'établissement, ou encore sur sa cuisine -qui n'était pas mauvaise, sans plus-, rien.
Souriante, flattée donc par la réaction de Saemon à son portrait mais aussi puisque elle venait d'apprendre que l'oiseau se nommait Nox, elle observa avec attention le dessin que commença l'ombre. Ne jugeant pas les traits de l'homme, Phé pu rapidement constater que ce dernier n'avait pas l'aisance qu'elle avait naturellement. C'était d'ailleurs probablement pourquoi il avait parlé d'un don. Mais qu'importait, elle se concentra plutôt sur le message qu'il voulait lui transmettre.
La raison première de ce besoin de concentration était le manque de compréhension à court terme chez la jeune femme. Que voulait-il dire, où allait-il avec cette idée? Un bâtiment, des gens à son service, des clients et un revenu. Lui proposait-il d'abandonner sa taverne? Lui proposait-il un "emploi"? Pourquoi? Pourquoi elle? Qu'avait-elle fait pour qu'il cherche à lui demander une telle chose? Elle ne croyait pas s'être démarqué, si quelque chose en fait, elle était même certaine que beaucoup d'autres femmes ou hommes seraient mieux qualifiés qu'elle pour ce poste. En silence, lorsque Saemon eut fini son "discours", elle se leva de la chaise où elle s'était installée. Son expression faciale était plus que transparente; Auphélie était pensive. Très pensive.
D'un pas calme, elle se dirigea au comptoir. Contrairement à la veille, elle ne signala pas de la main son intention. Elle était prise dans ses pensées, dans sa réflexion confuse. Armée d'une choppe qui était sienne, elle se servit un bien grand verre. Elle avait mit la main, il y avait quelques jours déjà, sur un baril de rhum brun dont elle appréciait beaucoup le parfum. C'était une chose rare pour elle, son budget ne lui permettait pas souvent ce genre de choses. Mais le vendeur lui avait fait un très bon prix. Lorsque sa choppe fut pleine, elle retourna s'asseoir. C'était une bonne quantité d'alcool, surtout considérant qu'il s'agissait d'un spiritueux, mais elle savait que ça l'aiderait à penser, ironiquement.
En silence, toujours sans un signe ni sortir ses cartes, elle reprit place. Une gorgée, puis elle posa délicatement sa choppe sur la table. Pourquoi elle donc? L'homme ne pouvait que savoir, après la journée précédente, qu'elle était infirme, brisée. Cela ne lui dérangeait-il pas, qu'elle soit ainsi non-fonctionnelle? Ne voyait-il pas les murs que son mutisme érigeait? Était-il naïf ou stupide? Probablement aucun des deux. La demoiselle l'avait bien vu, la soirée d'avant. Il n'avait rien d'un sot ni d'un innocent. Son choix ne pouvait donc qu'être éclairé. Une gorgée.
Il était vrai que, plusieurs fois, on lui avait admit lui confier une information ou deux pour cause de son handicap. Les gens avaient tendance à lui porter une confiance plus aisée dû à son incapacité à parler. Alors effectivement, si c'était des informations qu'il voulait, elle pourrait probablement en avoir. Après tout, elle le savait aussi très bien, la langue d'un homme peut aisément être dénouée avec une femme et à boire. Néanmoins, la tavernière avait beau rationaliser la décision de l'assassin, le premier détail qui avait accroché la chicotait toujours. Pourquoi elle, malgré tout? Elle laissa échapper un long soupir. Le temps passait et la muette ne faisait toujours pas signe à Sae quant à sa décision. Un client entra même pour s'asseoir, mais elle l'ignora. En ce moment, peu lui importait. Une autre gorgée.
De retour à nos moutons, pourquoi. Peut-être était-ce parce qu'il comprenait? Après tout, bien qu'elle ait plutôt concentré son attention sur Nox la soirée d'avant, Auphélie avait bien vu que l'homme se cachait sous des vêtements et sous un masque. Était-il "défectueux" lui aussi? Peut-être. Probablement, c'était la seule raison logique. Si elle s'arrêtait donc, qu'à ce détail, oui, elle prendrait l'emploi. Après tout, elle se savait capable. Ne gérait-elle pas l'entreprise de son père depuis maintenant quelques années? Elle parvenait même à faire un petit profit, selon les dires de son paternel -ne sachant pas comment compter les recettes elle-même-. Une gorgée. Elle n'était pas une incapable. Elle était forte, débrouillarde et déterminée. Mais elle n'était pas assez bonne. Pas encore.
Une gorgée. Elle s'était jurée qu'elle rendrait son paternel fier. Elle voulait à tout prix que ce dernier, avec qui elle n'avait pas parlé depuis quelques mois, la félicite. S'excuse même. Lui dise qu'elle faisait bien, qu'elle était aussi bonne qu'une autre, qu'il était satisfait d'elle. Et ce jour n'était pas arrivé. Le fait est, arriverait-il? C'est une question qu'elle se posait depuis maintenant un bon moment, un an je dirai. Une gorgée par ailleurs. Elle avait combattu corps et âme pour sa reconnaissance, sans même avoir le plus banal des merci. Elle travaillait d'arrache-pied, nuit et jour, sans même qu'il daigne l'appeler par son nom. Elle n'était pour lui que "petite", malgré ses 24 années. Que voulait-il d'elle? Que devait-elle faire? Pouvait-elle seulement accomplir ce qu'il voulait d'elle ou ne serait-il jamais heureux d'avoir engendré Phé?
Une gorgée. C'était probablement peine perdue, elle le savait. Cela ne l'empêchait pas d'espérer. D'un autre côté, cet inconnu la fascinait. Il arrivait dans sa vie, la complimentait sur son trait de fusain et lui offrait un emploi. Il lui démontrait qu'il reconnaissait ses efforts, ses aptitudes et capacités, et ce, un jour après sa rencontre. Était-il donc une erreur pour elle de poursuivre la voie qu'elle avait choisie? Était-il temps pour elle de changer son fusil d'épaule, de laisser derrière son géniteur et le Chien errant?.. Une gorgée.
Mais maintenant qu'elle y pensait, Saemon n'avait jamais confirmé qu'elle devrait "abandonner" la taverne. Elle n'était même pas certaine de ce qu'il lui proposait. Elle devait donc le questionner, découvrir les informations manquantes à sa compréhension. Une gorgée. Elle remarqua, par ailleurs, que son client quitta les lieux, maugréant à voix basse mais n'y porta pas plus attention. Qu'il parte, c'était le dernier de ses soucis en ce moment. Elle était maintenant prête, après une bonne vingtaine de minutes, à relancer son interlocuteur. Cette fois, surtout puisque le matériel était sur la table, elle ne sorti pas ses cartes. À la place, Phé prit un fusain et commença à griffonner. Des mots et des images, une sorte de charade au final.
Elle écrivit "Le" suivit d'une silhouette de chien. Puis, elle fit un grand "X" sur le tout, suivit d'un point d'interrogation. Elle semblait, à la fluidité de ses mouvements, en contrôle lorsque elle dessinait. Par ailleurs, si vous n'avez pas compris, elle voulait ainsi demander à l'Ombre si elle devait faire une croix sur le Chien errant. Sur la taverne de son père. Elle attendit la réponse de l'homme, réponse qui influencerait hautement sa décision et qui confirmerait si oui ou non, elle avait bien compris son offre. Une autre gorgée traversant ses lèvres. Son visage, normalement souriant, était très neutre. Peu de sentiment y transparaissait, ce qui était très rare. Elle était songeuse, c'était probablement la seule et unique certitude. |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Sam 14 Juin 2014 - 20:58 | |
| Elle semblait aspiré par ses pensées. Elle devait jauger le pour et le contre, les dépenses associés ainsi que l’intérêt général de la chose. Après tout, si les affaires allaient bien au Chien Errant, elle n'avait aucune raison d'Accepter son offre. Elle devait même penser à refuser catégoriquement. Il s'y attendait. Ce n'était pas comme s'il lui avait demandé de lui servir un verre d'eau. Il venait de lui demander de se joindre à une nouvelle organisation dont elle ne connaissait rien. En fait, c'était un homme qu'elle ne connaissait pas qui lui faisait une offre intéressante, elle avait tout pour se méfier de lui. D'accord, ils s'étaient "parlés" la veille, mais l'assassin savait qu'il n'avait pas la confiance de la tavernière. Le contraire l'étonnerait grandement. Après tout, la confiance était une chose très rare dans ces temps de guerre, encore plus qu'en générale. Mais l'Ombre se devait de trouver des personnes à qui il pourrait accorder sa confiance, des personnes qui auraient tout à gagner à se joindre à lui, à l'aider, sans penser lui enfoncer une dague dans le dos. Il ne pouvait le nier, c'était l'une des choses qu'il redoutait le plus. Ce serait très ironique si le terrible assassin mourrait des mains d'une tavernière, tout cela pour une question de profits et d'intérêt commercial. Il aurait vécu une vie de paranoïa pour finalement se faire avoir une fois son arme baissé.... Mais il se fiait à son instinct, et son instinct lui disait de croire en cette jeune tavernière, de lui accorder le bénéfice du doute, de l'aider et de tout faire pour lui faire rejoindre les rangs de l'ordre qu'il aimerait fonder.
Elle négligeait un client, elle buvait, elle avait perdu son sourire et semblait totalement déconnecté du reste du monde. Il fini par la voir redescendre sur terre et venir gribouiller une question des plus rudimentaires. Un chien? Pourquoi parlait-elle de chien? À moins que... Oui, la taverne, Le Chien Errant... Nom grotesque... Avec un "x" dessus? La question parlait en elle même.
-Je ne veux... Pas vous brusquez... Mais Si.... Si mon projet se lance... Et garde... Le cap... Il est évident... Que j'aurais besoin... D'employé fidèle... Surtout que vous... Vous seriez en.... En charge de la.... La gestion de l'auberge... Et des cuisines... Ainsi que des.... Serveuses...
Il toussa dans son poing, essayant de clarifier sa gorge meurtrie.
-Vous pourriez... Garder les clés... De votre.... Votre commerce... Et essayer... Mon offre... Si le travaille ne.... Vous plait pas... Vous n'aurez qu'à... Revenir ici...
Il poussa son dessin plus loin sur la table et entreprit de dessiner un autre exemple, un schéma cette fois, sans mots. D’abords, au centre, il dessina de façon rudimentaire un oiseau noir, puis fit quatre flèches vers les quatre coins du papier. Au bout de chacune de ces flèches, il dessina un bouclier, une harpe, une maison et un œil.
-Je m'occuperais de... La gestion... Paperasse... Salaire... Administration... Ce genre de choses... Il me faudrait trois... Au mieux quatre... Personnes pour m'Aider... Avec la gestion... Il me faut... Un chef à la... Tête de la garde... Pour la protection... Une personne en charge... Des divertissements... Ménestrel... Troubadour... Ensuite.... Si possible... Il me faudrait... Quelqu'un pour... gérer les informateurs... Et enfin...
Il posa le doigt sur la maison et regarda la jeune femme dans les yeux.
-Une personne... Qui se chargerait... De l'ordre et... De la production... De l'auberge... Vous... si vous acceptez...
Il toussa encore une fois et dut garder le silence quelques secondes. Il venait de tousser du sang contre sa manche. Peu, mais assez pour qu'il le remarque. Il frotta subtilement le bout de tissus afin de faire disparaître les résidus d'hémoglobine, question de ne pas effrayer ou dégoûter la jeune femme.
-Vous voyez... Des taverniers... Des aubergistes... Il n'y a que... Ça partout dans... L'Empire... Mais vous... Vous détonnez du lot... Auphélie... Et je ne dis... Pas cela pour... Attirer votre faveur...
Il se leva, arrachant un petit cri à Nox, qui vint aussitôt le rejoindre en se perchant sur son épaule. Ce dernier entreprit aussitôt de frotter vigoureusement son bec usé contre le capuchon de l'assassin. Amusé, le rôdeur descendit son capuchon, exposant son visage masqué à la lumière des bougie et des quelques rayons du soleil encore présent. Le cadre de son masque était cerner par de la peau légèrement boursouflé, mais cela ne dérangeait pas l'oiseau. Il aimait jouer avec les drôles d'amas de chair qui dépassait de la tête de son maître, de chaque coté. Chose que l'Ombre n'aimait pas trop. Après tout, un bec dans une oreille n'était pas le meilleur moyen de restez crédible et concentré lors d'une conversation d'affaire... Il écarta doucement l'oiseau du bout des doigts et reporta son attention sur la tavernière.
-Ce que je veux... Je veux dire... C'est que pour... Une femme muette... Seule avec un... Commerce sur les bras... Vous vous débrouillez... Plus que bien... Bien que vous... N'aviez pas semblé... Enclin à faire la... Peau à l'idiot de... De ce matin... Vous n'avez pas hésité à vous imposer... J'aime cette attitude... Vous semblez forte... Et capable de... Gérer ce genre... De commerce... J'ai besoin de... Personne compétente... Et forte... |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Ven 20 Juin 2014 - 22:32 | |
| C'était donc bel et bien un emploi que l'homme lui offrait. Un emploi qui, à long terme, lui demandait de mettre de côté "l'empire" de son père. Intérêt ou non pour le projet, la jeune femme aurait besoin d'un temps pour y penser. Phé fut donc soulager qu'il lui confirme qu'elle pourrait prendre ce délai, indirectement. Une gorgée. Et puis, il semblait lui dire qu'elle serait néanmoins épaulée dans le projet. Après tout, la tavernière n'avait pas les complètes capacités requises pour gérer seule un établissement. Comme dit plus tôt, elle ne savait pas -entre autres- compter des sommes d'argents importantes.
D'un autre côté, apprendre n'était pas un problème pour elle. Elle écoutait donc l'ombre d'un oreille, songeait aux étapes nécessaires dans l'éventualité où elle accepterai la proposition. Auphélie n'abandonnerait pas le chien errant. Surtout pas sans être certaine de convenir pour l'emploi. Mais l'inconnu lui avait bien dit qu'elle pouvait revenir, si elle le désirait. N'empêche qu'elle se refusait de fermer l'établissement sans en parler à son paternel, elle en conclut donc qu'une remplaçante temporaire serait la solution à son problème. Elle aurait le temps de jugé et son père n'aurait pas à savoir que ce n'était pas elle derrière le comptoir.
Qui plus est, elle connaissait une habituée -amie en quelque sorte- qui la dépannait occasionnellement. Cette dame pourrait donc faire office de remplaçante, connaissant déjà les tâches et l'endroit. Une gorgée. Le délai entre ses gorgées avaient hautement allongé; elle buvait moins, elle songeait un peu moins. Son idée était faite, mais elle voulait plus de temps pour y penser, pour être certaine de sa décision. Lunatique un peu, elle ne porta pas attention au sang que toussa Saemon, mais le cri de Nox sembla l'attirer. Son regard se posa instinctivement sur l'oiseau. Son sourire sembla revenir, peu à peu. Elle pensait trop non? Elle posa donc sa choppe, observant la scène devant elle.
Cet homme cachait définitivement quelque chose, physiquement parlant, mais ça lui semblait plus lié à un accident qu'à la naissance. N'empêche qu'elle eut une de ses réponses; le poste lui était offert en partie grâce à son mutisme. Il semblerait que les efforts accomplis par la jeune femme avaient été remarqués, étonnement. Après tout, quand le monde entier vous dit que vous ne pouvez rien faire, vous redoublez d'efforts pour leur prouver le contraire, et c'était ainsi que Phé s'était forgé le caractère. Maintenant, il était grand temps d'informer l'assassin de sa décision.
Elle prit le bout de papier, le même que celui sur lequel elle avait griffonné plus tôt, puis y dessina rapidement deux lunes. Elle fit même quelques cratères et des étoiles -rapidement- afin d'aider l'homme à comprendre qu'elle indiquait l'astre et non un étrange cercle. Elle devait maintenant trouver le moyen de lui faire comprendre qu'elle lui répondrait dans deux nuits. Une gorgée, posant sa choppe maintenant vidée à moitié. La demoiselle étira les doigts puis saisit l'image de la bâtisse qu'avait dessiné Sae, une idée en tête. Elle ajouta un point d'interrogation après le dessin de l'assassin, puis mis la feuille avant celle des lunes.
Elle se pointa, puis la feuille de la bâtisse. Elle désirait qu'il comprenne qu'elle parlait de la question; de l'offre d'emploi. Puis, elle pointa les lunes, tentant de lui indiquer qu'elle demandait un délai de deux nuits. Elle attendit de voir s'il acquiescerait, refuserait ou encore, ne comprendrait pas. |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Dim 22 Juin 2014 - 9:16 | |
| L'Assassin la regardait faire, sans mots dire. Elle dessinait bien, cela était évident, mais le message pouvait malgré tout être mal interprété. Par exemple, en expression populaire, une lune pouvait représenter la nuit comme un mois. Dire à un homme qu'il repasserait dans une lune signifiait qu'il allait revenir dans un moins. De ce fait, l'Ombre fut un peu surpris par la réponse de la jeune femme. Il avait effectivement mal interprété les lunes et l’enchaînement des images. Il retournait la phrase représenté mentalement dans tout les sens, cherchant un autre message que "Je serai disponible pour votre offre dans deux mois", mais rien ne venait. Logiquement, le rôdeur en conclue donc que c'est ce qu'elle tentait de dire... À moins qu'il ne se trompe?... C'était une possibilité à ne pas négligé. Après tout, la confusion était de mise lorsque le dialogue passait par des pictogrammes et des symboles simpliste. Si jamais elle travaillait pour lui, l'Assassin se jura intérieurement de lui apprendre à lire et à écrire. Au moins, ainsi, il n'y aurait pas raison de ne pas comprendre ce que la tavernière essayait de dire.
En fait, à bien y penser, l'origine d'un pareil handicape était vraiment quelque chose d'intriguant. Tant de question pouvait être posé sur le sujet. Était-elle née ainsi? Était-ce douloureux? Était-ce soignable?... C'était assez particulier pour le rôdeur... Penser à quelqu'un d'autre que lui. Il l'avait fait pour Luna, car cela le concernait au premier degré, mais cette femme? Elle n'allait peut-être même pas accepter son offre. Peut-être devait-il attendre avant de se poser des question sur son état de santé? D'un autre coté, si il l'employait, il devait être certain que cela ne nuirait pas à son travail. Mais encore une fois, étrangement, l'assassin lui faisait confiance. Peut-être à tord, mais il sentait une certaine force émaner de la tavernière. Il s'accouda sur la table et expira doucement, question de préparer sa gorge.
-Je comprends... Deux Lunes... Avant que... Vous soyez... Disponible... Est ce... Deux nuits?... Ou deux mois?... Le bâtiment... sera prêt... dans dix jours... Environs... Si vous... Parlez de jours... Je vous... En laisse... Plus... Si vous... parlez.. de mois... Alors je... Verrai si... Je peux ... Vous garder une... Une place...
Il toussa doucement et réussit à ne pas cracher. Lorsque les préparations seraient terminées, il se jura de se reposer trois jours sans dire mots, histoire de laisser une chance à ses cordes vocales de guérir un peu. Il avait l'argent, les documents, il lui fallait impérativement des employés d'ici dix jours. Même s'il n'obtenait pas une réponse optimal et qu'il ne réussissait pas à combler tout les postes, une moyenne de cinquante pour cent était nécessaire afin que le commerce fonctionne et débute son existence. Il espérait surtout combler les postes les plus importants, soit ceux cité précédemment. Une fois l'organisation en place, chaque meneur pourraient entamer ses propres recherches afin de trouver des employé à leur gout. Les rues de Gloria étaient parsemé de gens dans la misères, de mendiant et d'orphelin. Avec le siège Alayien, cette situation c'était même empiré. Le rôdeur noir était donc confiant quant aux possibilités d'embauches potentiels. Si ses "lieutenants" se montraient assez compétent et loyal, le reste emboîterait le pas facilement. Mais il ne voulait pas se faire des alliés par la tromperie et le mensonge. Si quelqu'un voulait se joindre à son groupe, cela devait être de son plein gré, en pleine possession de ses moyens. Pas de tueurs, de fou ou d'alcoolique. L'assassin avait déjà vu ce genre de personnes et il ne souhaitait pas s'entourer de pareil individu. Il voulait des guerriers loyal et honorable, des serveurs et serveuses honnête et énergique... Pas des épaves ou des cadavres ambulants, attendant les vautours.
Il écrivit le mot "Lune" au dessus de l'objet en question sur le papier, puis il dessina le chiffre "2" et écrivit "deux" à coté, tout en lisant les mots à voix haute lors de leur rédactions. Il écrivit ensuite "nuit", puis "jour", il rajouta par la suite les mots "semaines", "mois" et "année", toujours en les dictant.
-Vous savez... Mademoiselle... Auphélie... Si cela vous... Vous intéresse... Je pourrais... Vous donner... Des cours... Je ne vous... Chargerai... Rien... N'ayez crainte... Faite moi... Confiance... je vous... l'ai... l'ai déjà dit... Je suis une... Personne honnête...
Il lui décrocha un petit sourire, interrompue par Nox, encore une fois. Il prit doucement l'oiseau et le déposa sur la table. Ce dernier se coucha et l'assassin en profita pour lui masser délicatement le dos de sa main droite. Il voulait simplement avoir une femme compétente pour gérer son commerce, mais deux mois étaient trop pour lui en terme d'attente. Les choses allaient allez d'eux même une fois l'ouverture officialisée, il ne pouvait pas se permettre de manquer de l'un des piliers les plus important de la structure de son groupe. |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Jeu 26 Juin 2014 - 22:46 | |
| Il n’avait pas bien compris… Évidemment, la vie aurait été si simple si chaque fois que la jeune femme s’exprimait, les gens comprenaient. Il faut dire qu’elle s’en attendait. Par ailleurs, elle cherchait maintenant une nouvelle façon d’indiquer à l’homme ses pensées, ce délai qu’elle désirait. Exprimer une journée n’était pas tâche facile et l’homme parla trop vite pour que la tavernière puisse lui indiquer clairement ce qu’elle signifiait. Une gorgée.
Mais Saemon, bien qu’il avait indirectement causé son trouble, vint à sa rescousse en inscrivant –et dictant- les mots qu’elle aurait de besoin pour lui expliquer sa situation. Attentive, bien qu’elle commençait à être engourdie par son breuvage, elle observa chacune des lettres, chacun des mots. Il était réellement plus efficace d’apprendre à écrire de cette façon, la langue comportant plusieurs étranges choses. Par exemple, pourquoi deux prenait un X, de même pour le T de nuit, mais ce qui la dérangeait le plus, c’était le mot Année. Pourquoi deux n et surtout, le e à la fin ? Qu’importait. Elle apprendrait en mémorisant si la logique ne s’appliquait pas.
Elle répondit donc au sourire de l’homme par un sourire aussi. Puis, la demoiselle tendit sa main pour saisir dans ses doigts la plume qu’avait usée l’assassin. Si elle aurait pu simplement encercler les mots correspondant à son dessin qu’elle avait fait plus tôt, elle préférait l’idée de retranscrire. Les nouveaux mots se graveraient avec plus d’aisance dans sa mémoire ainsi.
Deux nuits.
Écrivit-elle donc, prenant bien son temps afin de ne pas faire de fautes. Une gorgée. Deux nuits… Elle ne put s’empêcher de se demander si elle faisait réellement la bonne chose. Il n’y avait pas de doute que, d’ici l’échéance de sa réflexion, la taverne occuperait tout son esprit. Mais elle en avait envie. Une grande part d’elle désirait relever ce défi, un défi pour elle, choisie PAR elle. Une occasion unique, une occasion rêvée… Mais son père… Comme une balle de ping pong qui passe sans cesse d’un côté à l’autre de l’écran, le point d’Auphélie sur la décision passait sans cesse d’une idée à l’autre ; quitter ou rester. Deux jours ne seraient peut-être pas assez. Mais qu’importait. Plus le délai serait long, plus sa réponse serait procrastinée. À ce point, nul ne servait de repousser. Deux jours seraient suffisants, elle n’avait pas le choix.
Finalement, elle regarda sa choppe et constata que son contenu tirant à sa fin. Elle ne la remplirait pas, pas tout de suite du moins, sachant qu’elle avait encore une soirée l’attendant et qu’il n’était pas le temps pour elle d’être dans les vapeurs si tôt. La jeune femme releva donc son regard vers son interlocuteur. Une pensée lui traversa la tête ; que ferait-il pour ses deux nuits ? Rapidement, ses doigts dénouèrent le cordon qui tenait sa pochette de cartes fermées puis elle en sortit 3 cartes. La première représentait la clé de la chambre. C’était tout de même assez clair puisque le haut de la clé était identique, les détails et tout. Puis, la seconde était quelques –environ 5- pièces de monnaie. Finalement, la dernière était un X ; une négation. Elle devait maintenant jouer à la charade. Elle posa, en premier lieu, les trois cartes sur la table, dans l’ordre nommé ci-haut.
Phé pointa Sae, puis les mots –qu’elle avait caligraphiés- deux nuits. Ensuite, elle point la clé, suivie de la monnaie. Finalement, elle souleva la carte du X et la posa par-dessus les pièces.
La demoiselle voulait indiquer à l’assassin qu’il pouvait, durant ces nuits, rester dans sa chambre, sans frais. Elle se doutait que plus de précisions seraient à apporter, le message étant complexe. Ceci dit, rien ne l’empêchait d’espérer qu’il saisisse du premier coup. |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Ven 27 Juin 2014 - 21:57 | |
| Deux nuits, voilà qui était plus claire. Dans un pareil cas, l'assassin ne voyait pas ou était le problème. Elle avait besoin de deux jours pour organiser son remplacement, probablement. L'Ombre lui en laissait dix, ce qui était plus que suffisant. Elle aurait amplement le temps de se préparer, avertir le propriétaire, car il se doutait que ce n'était pas la tavernière qui possédait les lieux, et même d'aller voir les progrès du bâtiment et se familiariser avec la structure. Lorsque l'assassin avait vu le bâtiment la première fois, ce dernier était déjà en rénovation. Bien que radin et sans cœur, l'ancien propriétaire n'était pas stupide. Un bâtiment en ruine se vendait beaucoup moins bien qu'un autre en bon état. Et puis, il fallait mentionner que les ouvriers étaient déjà payé, ce qui était une bonne chose. L'auberge, les meubles, la nourritures, l'alcool, l'avancement des employés, tout cela finissait pas coûter très cher. Heureusement, il avait trouver ce contrat payant à long terme, en plus de quelques vols et de son coussin, il avait été en mesure de tout acheter. Il lui restait peu, mais assez pour le dépanner en cas de besoin.
-Vous pouvez... Prendre le temps... Que vous... Voulez... Je viendrai vous quérir... Dans une dizaine... de jour... Autrement... Nox le fera...
Il regarda ensuite le manège de la jeune tavernière, tentant une fois encore de déchiffrer le langage pictographique d'Auphélie. Deux nuits, une clé, des pièces d'or, un X... une autre énigme à résoudre. L'assassin prononça les mots à voix haut en espérant que cela aide son cas.
-Les deux... Nuits... La clé de... La chambre de... de l'auberge... Ne coute... Pas d'or...
Il s'ecouta parler et tenta de faire du sens dans ses paroles. En les retournant dans tout les sens, il fini par comprendre le message de la tavernière.
-Vous m'offrez... L'hébergement... Gratuit pour... deux nuits?...
Vu l'état de la taverne, l'Ombre se doutait bien que la femme n'avait pas nécessairement les moyens de nourrir et loger quelqu'un pendant plusieurs jours. De plus, Il avait beaucoup à faire, beaucoup.... Il appréciait néanmoins l'offre.
-Je vous remercie.... Pour l'offre... mais je...
Une violente quinte de toux le prit soudainement. Il cracha une nouvelle fois un petit amas de matière rougeâtre. Un petit caillot de sang bien inquiétant siégeait sur la table, reluisant sous la lueur des bougies. Rapidement, l'homme prit un pan de sa cape et balaya le bout du meuble afin de retirer ce morceau de lui de la vu de la jeune femme. Il soupira, la gorge en feu. Plus il parlait, plus cela devenait difficile et douloureux. Il devait impérativement trouver une médecine afin de remédier à son problème, ou tout simplement arrêter de parler. Mais il devait se justifier à la femme. L'ombre ne voulait pas qu'elle pense qu'il était agonisant. Sa vœux n'était plus qu'un murmure rauque et à peine audible.
-Excusez... Moi... Ma... Gorge... Est... Douloureuse...
Une blessure qui n'était jamais partie, un souvenir inoubliable de ses cinq mois de détention. Il prit un moment pour respirer profondément, sentant à chaque fois la lacération du vent sur ses cordes vocale. Il devait ressembler à une épave en ce moment, cela en devenait honteux. Un simple organe modulable en moins et il perdait aussitôt la moindre once de charisme qu'il pouvait bien posséder. Il n'imaginait pas l'enfance de la femme près de lui avec un pareil handicape. Si ce dernier n'avait pas été causé par un accident récent, cela voulait dire qu'elle avait grandit ainsi. Ne pas pouvoir parler était un handicape sérieux, considérant que l'humain était fait pour communiquer avec un homologue. À présent, il se trouvait muselé aux cotés d'une muette, comme si le don d ela parole avait décidé de partir au loin quelque temps... |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Ven 4 Juil 2014 - 4:18 | |
| Une dizaine de jours, c'était évidemment trop mais mieux valait plus de temps que pas assez. Avec un tel délai, la tavernière pourrait non seulement contacter son habituée, Callie de son prénom, mais elle aurait bien le temps de s'assurer d'aimer sa décision. Et puis, si le courage la piquait, elle pourrait même aller aussi loin que de contacter son paternel et lui annoncer son songe. Il n'accepterai pas, elle le savait; elle ne voulait pas croire que son père approuverait sa décision, mais au moins, il le saurait. N'empêche qu'elle n'était pas certaine de vouloir faire un si grand pas. Elle y penserait, néanmoins.
Lorsque l'homme parvint à déchiffrer l'énigme qu'Auphélie lui avait posé, elle hocha la tête positivement pour lui confirmer le tout. Évidemment, maintenant que le délai s'était allongé drastiquement, la jeune femme y voyait un plus grand stress sur son porte-monnaie qu'anticipé, mais si l'assassin acceptait, elle respecterai son offre. Phé, comme bien des humains, avait ses vices et mauvais plis, mais elle ne revenait pas sur une parole/entente. Ceci étant dit, une part d'elle fut soulagée lorsque son interlocuteur déclina l'idée.
Puis la toux de l'humain revint. La demoiselle avait bien remarqué qu'il ne devait pas être au sommet de sa forme, aujourd'hui et hier. Peut-être était-ce relié à ses blessures cachés, peut-être était-ce simplement un rhume; elle souhaitait surtout que ce ne soit pas une maladie contagieuse, dans un tel cas, la tournure des événements ne serait pas sympathique. D'un autre côté, la dernière hypothèse lui semblait peu probable; on infecte pas sa future employée, ça nuit aux affaires non?
Parlant d'affaires, le flot de clients se faisait grandissant et malgré son attitude distante de plus tôt, la demoiselle savait très bien qu'elle devait, éventuellement, vaquer à ses occupations. D'autant plus qu'aux dires de Saemon -dont elle ignorait toujours le nom, par ailleurs-, ce dernier avait la gorge endolorie. Comme un étrange reflex, ses doigts vinrent caresser délicatement sa propre gorge. Elle ne se sentait pas triste, ni jalouse, elle était même assez calme. Elle se disait, tout bonnement, que cette région était sensible et que donc, l'homme devait souffrir. Qui plus est, le pauvre ne cessait pas de s'efforcer de parler, il devait se reposer.
Son index gauche alors se dresser devant ses lèvres, quittant par le fait même ses cordes vocales, afin d'indiquer à l'homme au corbeau de se taire. Elle lui sourit, simplement. Ils s'étaient tout dit -au du moins, communiqué- et il était donc grand temps à l'homme de se donner un moment de répit. Se relevant, ignorant quoi faire à ce point, elle tendit simplement sa main droite à Sae, afin de clôturer leur entente; il reviendrait dans 10 jours, et elle aurait sa réponse. S'il restait en Gloria, peut-être le recroiserait-elle. S'il revenait au Chien Errant, il serait le bienvenue, mais le temps était venu -pour ce soir- d'en finir.
La jeune femme quitta donc la table afin d'aller voir ses clients, les servir et les divertir. Son manège habituel, sa routine sécurisante. Une seule question ne lui restait de sa soirée, question qu'elle tentait de taire un peu; était-elle réellement prête pour un si grand changement, un si grand saut?( J'imagine que tu désires aussi y apporter ton dernier mot, alors je te laisse le faire Quand tu aura fini, je t'invites à faire la demande d'Xp, siouplait et michi ) |
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| Sujet: Re: Un corbeau chez le chien (PV Saemon Methus) TERMINE Mar 8 Juil 2014 - 2:13 | |
| Voilà, c'était conclu. D'ici dix jours, il aurait une personne sur qui se reposer. De toutes les bases de son idées encore un peu brumeuse, cette tavernière était la pierre angulaire. C'est elle qui allait tenir le fort en son absence. C'est elle qui allait former ses employés. C'est son visage qui serait associé au bâtiment et au service qu'on y offrirait... Enfin... Ce qui concerne l'auberge en soit, et non ce qu'elle dissimulerait. L'assassin devait faire en sorte qu'il puisse lui faire totalement confiance, et réciproquement. Il ne voulait pas l'embaucher en lui promettant des arc en ciel et des papillon. Il y allait y avoir du travail, de longue nuit, de dure journée, mais au bout du compte, L'Ombre allait s'Assurer qu'elle gagne toujours plus que ce qu'elle perdrait. Il allait s'occuper du rendement, de la gestion des emplois, de la protection et de l'approvisionnements. Il allait faire beaucoup pour cette femme, si cette dernière remplissait les exigences du rôle qu'elle allait endosser. L'assassin voulait stabiliser sa vie, mais il n'allait pas la perdre pour des inconnues passives et désintéressées.
Il la regarda lui faire signe de se taire, avant de quitter sa table pour aller s'occuper des autres clients. Toujours assis et calme, l'assassin étira son bras et glissa son index dans le bec de Nox, jusqu'à ce que ce dernier morde délicatement son doigt.
-Auphélie... Nox... Auphélie...
Tel fut ses derniers mots prononcé en cette auberges pour la journée. C'était un code que le rôdeur avait inventé pour son corbeau. Un nom et un geste associé. Ainsi, si jamais il montrait son index à Nox, ce dernier viendrait voir Auphélie. Si, pendant que Nox volait dans les environs, Auphélie décidait de l'appeler et de lui demander de contacter son maitre, le corbeau retrouverait l'assassin et lui mordrait l'index. Ainsi, l'Ombre saurait que la tavernière requière sa présence. C'était un système simple, mais efficace. De plus en plus, l'Assassin apprenait à tirer profit des capacités extraordinaires de son familier. Qui sait? Avec un peu de magie, peut-être arriverait-il à transformer cet oiseau estropié en féroce guerrier? Et en parlant de féroce guerrier...
Il jeta un coup d'œil vers la jeune femme, se courant de gauche à droite afin de satisfaire la demande de ses clients. Même si elle n'allait être qu'une gérantes d'auberges, le rôdeur voyait le besoin crucial de la former. La former en quoi? AU conditionnement physique, à l'archerie, au maniement du poignard et de l'épée, à l'art de la dissimulation... Tout ce qui pourrait intéresser la tavernière et qui pourrait l'aider à se défendre en cas de besoin. Armanda était une terre hostile, et même une jeune femme au milieu de la capitale n'était pas à l'abris du chaos de la guerre et de ses perversions. En plus du physique, l'homme avait l'intention de lui montrer à lire, à écrire et à compter, le minimum, quant à lui. Ainsi, elle deviendrait une jeune femme parfaitement capable de remplir toutes les taches qui lui serait imposée, en plus de l'aider au niveau de son problème de communication. Pour tout les clients qui sauront lire, ce sera un immense gain de temps, pour les analphabètes, une autre serveuse n'Aura qu'à s'occuper de son cas, de là l'avantage de travailler en équipe.
Ayant terminé ce qu'il avait à faire dans cette auberge pour le moment, il décida de quitter les lieux, non sans avoir salué silencieusement sa future complice. Il allait continuer ses achats et sa recherche, tout en essayant de ménager sa gorge. Il avait l'étrange impression que ce ne serait pas tâches facile... |
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