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| Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) | |
| Auteur | Message |
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Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Mar 6 Sep 2016 - 10:41 | |
| Début Mai
Il avait entendu dire il y a très peu de temps de cela qu'un baptistrel, un cawr venait d'arriver en ville. Bien entendu cette information en temps normal il s'en ficherait, mais il apprit que c'était bien un certain cawr qui venait d'arriver à Aldaria. Un cawr qu'il connaissait pour avoir eu des démêlés avec lui dans la forêt elfique, et pour l'avoir recroiser à Sandur lors de l'époque du protectorat. Un elfe bizarre entre tous, mais qui était supportable de ce qu'il savait car il n'était ni arrogant, ni hautain. Néanmoins il restait étrange, car il se comportait trop gentiment à son goût. A croire qu'il n'avait aucune conscience de la réalité, mais à la bonne heure…
Il avait besoin de réponses à certaines questions. Il avait pu s'apercevoir il y a peu de temps après tout qu'il avait des capacités étranges, notamment celle de pouvoir charger à une vitesse stupéfiante, et avec une force impressionnante comme une sorte de taureau. Et si en effet cela avait été utile en certaines occasions il restait qu'il s'inquiétait du fait que ces capacités soient rester depuis un certain événement comme si c'était en lui… Car malgré le temps passant Weren n'était toujours pas le moins confiant du monde avec la magie. Et ne pas savoir véritablement ce qui lui arrivait n'était pas du tout pour le satisfaire. Et ce cawr ainsi pourrait sans doute répondre à ses questions, et ce sans trop l'agacer. Après tout il n'avait aucune envie d'aller voir un elfe, ou un humain qui allait l'énerver. Ainsi il se mit donc à la recherche d'Amaury Ataliel...
Et il trouva ce dernier à la place centrale Aldarienne, à faire il ne savait quoi, mais dans tout les cas Weren fit bien remarquer à ce dernier qu'il arrivait en s’avançant devant lui, histoire que l'elfe ne soit pas surpris. Ce avant de dire d'une voix grave.
« Amaury, cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vu. Et j'aurai à te demander quelqu'un chose si tu n'as pas mieux à faire. » Pas de bonjour, ni de comment ça va. Weren n'était pas quelqu'un de chaleureux dans les faits, mais Amaury pouvait sans doute sentir qu'il faisait un effort pour ne pas être spécialement désagréable. Il ne parlait pas d'un ton spécialement sec, ou froid, ce qui était déjà pas mal connaissant l'homme. Le même qui avait tenté quelques années plus tôt de tuer l'elfe lors de l'invasion, et pourtant ce spécimen étrange du peuple elfique en plus de ne pas lui en vouloir serait peut-être même content de sa présence... Vraiment quelqu'un d'étrange oui... Et il attendait donc de voir comment l'elfe allait réagir à la manière dont il l'avait aborder. Mais sentant que ce ne serait sûrement pas de manière négative connaissant le spécimen. |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Sam 17 Sep 2016 - 2:10 | |
| Y avait-il une quelconque explication dans les errances qui l'agitaient parfois, le poussaient à quitter le Désert ou tout autre lieu pour traverser à pied la moitié du mode, qu'importe le temps qu'il lui fallait pour cela ? Le Baptistrel aurait simplement rétorqué qu'il suivait les vibrations du monde, cette voie dans laquelle il s'était embarqué depuis des siècles maintenant et qu'il ne quittait plus, quoi qu'il arrive, quelles qu'en soient les difficultés et les douleurs. Ainsi, il n'y avait rien pour inquiéter l'elfe lorsqu'il passa les portes d'Aldaria. Peut-être aurait-il l'occasion d'y rencontrer quelques personnalités, comme la nouvelle régente du royaume, Luna Duruisseau ? Peut-être se contenterait-il d'aider quelques pauvres gens et qu'il reprendrait sa route, destiné à accomplir de nouvelles choses ailleurs, semant sa bienveillance partout sur son passage, un sourire lumineux étirant toujours ses lèvres. Il s'amusait de ces questions sans jamais chercher à y répondre. Confiant, calme et silencieux, il allait doucement parmi la foule, prenant garde de ne bousculer personne, écoutant sans cesse les vibrations résonnant autour de lui et qui, comme un chuchotement incessant, lui donnaient de bien nombreuses indications sur son entourage. Il n'avait pas tant besoin de voir avec des yeux ce qui s'agitait autour de lui, il voyait tout autrement, avec son cœur, si sensible et alerte qu'en prononçant le serment, il avait développé cette fabuleuse capacité qu'ont les Cawr Baptistrels. Cela pouvait être un terrible fardeau, mais il l'acceptait presque avec plaisir. Il n'avait peut-être pas totalement guéri de ses plaies d'antan et pourtant, il s'en sortait plutôt bien, s'efforçant de rester plus optimiste que jamais. Malgré les quelques nouvelles qui avaient ébranlé leur monde, ce n'était rien face à ce qu'ils avaient pu traverser autrefois et il ne pouvait qu'être heureux, que s'émerveiller de voir tant de paix et d'amour tout autour de lui. Face à la douleur cinglante de ces années de guerre, du chaos, de l'horreur tout simplement, il se sentait presque rassuré par ces petits conflits qui naissaient de-ci de-là, et qui se résolvaient aussi vite qu'ils étaient apparus. Ses pas finirent par le mener jusqu'à cette grande place où se tenait toujours un formidable marché. Il y aimait l'ambiance folle qui y régnait, écoutant les gens s'agiter en tous sens autour de lui, tandis qu'il restait muré dans un calme total, se délectant de tant de vie. L'elfe pâle avait simplement sorti sa petite flûte de bois, dans laquelle il soufflait un air des plus doux, attirant sur son chemin des enfants qui voulaient jouer. Il s'arrêtait parfois, se baissant pour leur donner quelques gâteaux, des provisions qu'il avait prises pour sa route et dont il n'avait plus vraiment besoin aujourd'hui. On s'attardait peut-être sur son regard vide, mais son sourire faisait rayonner l'atmosphère et son attitude presque étrange, pour la plupart des humains sans doute, leur faisait comprendre qu'il était tout autre chose qu'un simple voyageur arrivé ici par hasard. Une présence s'imposa pourtant à lui et l'interrompit dans ses activités anodines. Il connaissait cette aura, sentait s'abattre sur lui la froideur de ces années de combat, sentait couler le sang qu'il avait versé tout autour de lui, entendait tous les cris qui avaient résonné avant de se taire à jamais. Il ne put s'empêcher d'en trembler, ça n'avait rien à voir avec de la peur, c'était simplement une réaction des plus naturelles pour un être de son genre qui s'opposait à lui en presque tout. Il lui sourit cependant, percevant qu'il n'avait pas usé de ces dernières années pour faire davantage de victimes, mais qu'il s'était affairé à l'armée, pour la rendre plus efficace sans doute, l'adaptant à cette nouvelle période pleine d'un nouveau pacifisme. Joignant ses mains pour effectuer le salut elfique, il s'inclina légèrement, dans une infinie douceur. « Christan Weren ! Cela faisait bien longtemps en effet et je suis heureux que ce jour marque nos retrouvailles. » Ravi autant dans ses mots que dans ses gestes, il lui adressa un sourire chaleureux, simplement tourné dans sa direction sans que son regard d'une extrême pâleur ne soit capable de l'atteindre. D'un bref geste, il l'invita à marcher à ses côtés pour s'éloigner légèrement de la foule, cherchant un endroit où ils pourraient discuter un peu plus confortablement. « Je vois que tu t'es plutôt bien adapté à cette nouvelle ère de paix et tu as sans doute de nombreuses choses à me raconter » Commença-t-il sans vouloir aller trop loin, sachant très bien que les êtres vivants n'aimaient pas tant qu'on puisse tout déduire de leur vie sans qu'ils l'aient véritablement autorisé. Il ne se formalisait pas de son aspect froid, si militaire, si Alayien finalement et il se contentait d'être rayonnant pour deux. Mais il sentait bien que quelques inquiétudes le traversaient et s'il souhaitait lui demander immédiatement quelque chose, il n'allait pas le faire attendre davantage. « Eh bien, je suis bien occupé à converser avec cet Alayien qui se trouve à mes côtés, mais je devrais bien pouvoir trouver un peu de temps pour répondre à tes questions ! » Rétorqua-t-il en plaisantant, laissant échapper un rire cristallin d'entre ses lèvres. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Sam 17 Sep 2016 - 16:47 | |
| Quand même cela devait être le seul elfe aveugle à sa connaissance pensa t-il, il se demandait d'ailleurs si la magie des armandéens ne pouvait pas guérir de cela ? Il n'en savait rien, mais il se doutait que ce n'était pas la cataracte qui devait affliger cet elfe, sinon n'importe quel médecin alayien aurait sans doute pu s'en occuper par exemple. Néanmoins il se demandait bien comment l'autre avait pu ainsi finir aveugle, mais il n'avait jamais penser à poser la question. Ce pour plusieurs raisons, notamment que même lui était capable de ne pas faire preuve d'une telle indélicatesse.
Et l'elfe la salua donc de manière tout à fait… Elfique ? En somme polie supposa t-il, vraiment il n'arriverait pas à comprendre comme un baptistrel pouvait penser, mais au moins cela rendait Amaury plus que supportable supposait-il. Et il répondit donc calmement. « Il faudra vraiment que tu m'explique un jour pourquoi tu es aussi content de me voir Ataliel. » Non sérieusement ce serait sans doute intéressant à savoir, sauf si c'était l'habituelle excuse baptistrelle que tout le monde méritait une certaine bienveillance, et considération. En faîte ça ne l'étonnerait pas que ce soit cela, et il supposait qu'il fallait s'y attendre avec l'un de ces mages pacifistes.
« La vie est une question d'adaptation Ataliel, mais je dois avouer que cela paraît étrange après autant de temps à faire la guerre de pouvoir constater ce que peut-être la paix. » Comme s'il avait presque oublié ce que cela voulait dire réellement de ne pas avoir sur l'instant précis un ennemi clair à combattre, et à anéantir. Il avait l'impression même que cela rendait les choses plus complexes…
Et il marcha dans tout les cas aux côtés d'Ataliel pendant qu'ils cherchaient un endroit moins assaillit par la foule, alors qu'il ajouta. « Sinon oui je suppose pouvoir te raconter des choses, qu'est-ce que tu aimerait donc savoir Ataliel ? Je suppose que tu préfère que j'évite d'aborder ce qui a attrait à l'armée n'est-ce pas ? » Ce avec un ton neutre ce qui montrait bien qu'il faisait un effort pour ne pas être désagréable avec l'elfe. Ce qui était déjà beaucoup de sa part. Néanmoins on pouvait sentir qu'il lançait un regard légèrement perplexe, il savait après tout que les baptistrels pouvaient percevoir le passé de quelqu'un d'une certaine manière… Et il n'aimait pas du tout cette idée.
Néanmoins cet elfe ne semblait pas dans l'optique de lui balancer cela, mais acceptait plutôt de répondre à sa possible demande à laquelle Christan répondit avec sérieux malgré le ton plaisantin de l'elfe.
« C'est très sérieux Ataliel, j'ai l'impression que quelque chose d'étrange, de magique agit sur moi depuis quelques temps. Lorsque je charge… Je le fait avec une vitesse, et une force stupéfiante, et bien au-delà de mes capacités naturelles. Et cela perdure depuis quelques temps, et ce n'est en lien avec aucun objet magique, ou sort quelconque. » Dit-il du ton de l'homme qui avait un mauvais pressentiment à ce sujet, ce avant de reprendre à l'adresse de l'elfe.
« Et je comptai donc sur toi pour découvrir ce qui m'arrive car je n'y comprend rien. Aurais-tu donc une idée de ce qui se passe toi qui est baptistrel ? » Acheva t-il donc d'une voix grave en attendant une réponse de l'elfe, car bon sang ! Il voulait savoir ce qui lui arriver, et si c'était quelque chose de grave, ou non. Comme par exemple une sorte de maladie qu'il faudrait guérir avant que ça ne dégénère. Ni connaissant pas grand-chose en magie après tout, on pouvait comprendre de ce fait que Weren n'était guère à l'aise avec tout ceci. Et prenait aisément plus la magie pour une menace qu'une bénédiction sur certains aspects, et c'est pour cela qu'il ne semblait pas forcément réjouit de ses nouvelles facultés pour le moment. |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Mar 27 Sep 2016 - 17:24 | |
| Si le fait que l'Alayien soit venu le voir n'était pas tout à fait choquant, l'idée qu'il le fasse sans la moindre volonté belliqueuse l'était beaucoup plus et il n'était pas au bout de ses surprises puisque Christan fut bien loin de manquer de mots pour s'adresser à lui. Patient, comme toujours, il l'écouta avec attention sans chercher à l'interrompre, souriant pourtant de plus en plus au fil de la conversation. Lorsqu'il eut terminé, il rit à nouveau, amusé, mais sans la moindre once de moquerie. Aurait-il été capable de ce genre de chose de toute façon ? « Eh bien, je ne t'ai pas toujours connu aussi bavard, mais je ne peux qu'en être ravi. Je vais essayer de répondre à toutes tes interrogations. » Maintenant qu'ils s'étaient écartés de la foule et du brouhaha, il leur était bien plus facile de converser et, puisqu'il n'en ferait pas usage pour le moment, il rangea sa flûte dans les pans de ses vêtements. « Tu ne devrais pas être si étonné de me voir réjoui par notre rencontre. Pour faire court, disons que cela me permet de constater à quel point tu as grandi, changé depuis ces dernières années. Te souviens-tu de notre rencontre ? Aujourd'hui je ne te sens pas hostile tout comme je sens toute la bonté qu'il peut y avoir en toi, même si tu t'efforces parfois de la cacher derrière cette armure imposante. Aujourd'hui, tu es bien loin de l'être sanguinaire que tu fus autrefois et tu te places désormais comme un gardien de cette paix pour laquelle nous avons tous ardemment travaillé. N'est-ce pas pour un baptistrel une chose merveilleuse ? » Comme l'aveugle qu'il était, ses yeux inutiles ne cherchaient pas à retrouver le visage qui lui était absent, mais il restait tourné dans sa direction et il lui adressait un sourire d'une grande douceur, communiquant avec plaisir son propre bonheur face à la constatation qu'il semblait devoir lui dévoiler avec des mots. Dans son cœur, tout lui paraissait si simple qu'il lui était amusant de devoir l'expliquer. « Cela fait un moment déjà que tu es devenu un véritable Armandéen, quand bien même cela n'empêche pas que tu restes un Alayien, avec tes propres valeurs et tes propres convictions. Après tout ce qu'il s'est passé, je suis soulagé de voir que le temps a eu un effet bénéfique sur toi. Je mentirais si je te disais que je ne me suis pas inquiété pour toi. » L'elfe laissa planer un léger silence pour lui laisser le temps de réfléchir un peu à toutes ces choses qu'il essayait de lui faire comprendre, mais pas trop long non plus, car il se souciait bien sûr de répondre à ses inquiétudes. « Quant à ce qu'il t'arrive, eh bien, comme je l'ai dit, tu es devenu un véritable Armandéen. » Son sourire se révélait plus amusé cette fois, mais il enchaîna, ne le laissant pas plus longtemps dans l'obscurité. « Tu connais bien entendu les Esprits qui ont régi notre monde et qui nous ont quitté après la guerre pour nous laisser faire nos propres choix, mais t'es tu intéressé aux esprits totems ? Ce sont des esprits animaux, que l'on nomme aussi esprits inférieurs, bien plus nombreux que les esprits supérieurs, ils bénissent chacun d'entre nous à leur manière. Ainsi, l'un d'entre eux t'a choisi pour t'accorder un don bien particulier. C'est le cas pour chaque Armandéen, qu'il soit humain, elfe ou vampire. C'est... de la magie, mais elle ne te fera en aucun cas le moindre mal. Est-ce que cela t'effraye ? » Depuis qu'il était arrivé sur leur continent, Christan avait bien dû s'accommoder à la magie, cette chose que son peuple avait pendant si longtemps ignoré, puis cherché à exterminer, mais qui était irrémédiablement présente ici. Amaury savait que ça n'avait pas été facile, ça ne l'était sans doute pas aujourd'hui non plus, mais il était prêt à passer le temps qu'il faudrait pour l'aider à ce sujet. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Sam 1 Oct 2016 - 19:44 | |
| Le sourire de cet elfe était vraiment perturbant, il n'allait pas dire gênant car il s'y était un peu habitué. Mais perturbant car il devait bien être la seule personne à sourire ainsi en sa présence. Et encore plus à rire de manière amusée sans aucune moquerie dans ses propos. Une telle gentillesse, et bienveillance en devenait étrange, et ce n'était en rien ce à quoi Weren était habitué en temps normal… Néanmoins ce dernier essaya de se dire que cela était normal de la part de ce baptistrel, et de ne pas trop se poser de question sinon il n'allait pas en finir de sitôt… Surtout que l'elfe lui donnait envie de soupirer à dire qu'il n'était pas habitué à ce qu'il soit aussi bavard, par Néant est-ce qu'il devait autant en rajouter ?! Bon autant faire comme s'il n'avait rien dit.
Quoique les propos qui suivirent de la part d'Amaury au sujet du fait que ce dernier ne soit pas mécontent de le revoir eurent vite fait d'accroître un certain malaise pour Christan. Qu'est-ce qu'il venait de dire là ?! Même Dawan Sywel ne lui avait pas fait ce coup-là, et pourtant Weren savait bien que l'autre était déjà extrême dans sa bizarrerie… Ce dernier ne manqua donc pas de pousser un soupir assez fatigué avant de répondre à l'elfe d'une voix grave.
« Es-ce qu'il t'arrive seulement d'être en colère des fois Ataliel ? J'ai l'impression à t'entendre parler qu'il est impossible de te contrarier, ou de te mettre de mauvaise humeur. Mais franchement comment pense tu vraiment qu'en un tel monde ce que tu qualifie de bonté est censée ? Moi bon ? Je suis juste raisonnable, et n'arrache pas la tête à tout ceux qui m'irritent, mais je ne les aime pas quand même. Je ne suis pas bon, et ne fais pas part de cette naïveté que tu nomme gentillesse. Non l'homme est un loup pour l'homme, et la vie est une lutte pas un doux rêve de pacifiste. » Dit-il donc franchement.
Oui la vie n'avait rien de doux, elle était dure, et cruelle. Et surtout impitoyable, il n'était pas bon et ne voulait donc pas le devenir. Car les gentils, et les naïfs se faisaient écraser ou voyaient leurs illusions se brisaient tout simplement. Et car en ce monde la force était une vertu, de même que le fait d'avoir l'esprit clair. Et il savait mieux que quiconque qu'être trop doux apportait beaucoup de malheur…
« Le temps a eu un effet bénéfique sur moi ? Peut-être, mais je dirai plus que c'est le fait de devenir officier, et d'avoir vu clair dans les manigances de Vraorg le blanc qui a joué Ataliel. Quand au fait que je sois armandéen maintenant je ne peux malheureusement pas te donner tort, mais à travers moi vivra toujours mon alayia natale. »
Dit-il donc sans cacher sa fierté d'alayien qui ne comptait pas laisser ce continent de magie le dompter sans garder ce qui faisait de lui autre chose qu'un armandéen. Car non il n'était pas né sur Armanda, et même s'il vivait dessus maintenant il n'oublierait pas pour autant sa douce alayia natale… Quand aux réponses de l'elfe… Elle n'eut pas du tout le don de le rassurer, néanmoins elle éclaircissait certaines choses même si Weren avait l'impression en partie d'être habité maintenant par une présence étrangère qu'il n'avait pas du tout invité dans son corps…
« Tu es en train de dire que l'un de ces esprits animaux m'a choisit, ou vit en moi ? En somme qu'une entité de magie s'est immiscé dans mon corps sans mon consentement ? » Cela il le dit d'un air grave, et sérieux. Avant de reprendre ensuite alors qu'il semblait réfléchir à quelque chose, sans doute aux sujets de ces esprits totems.
« Si cela m'effraye ? Cela me semble surtout étrange, et franchement qu'est-ce que cela implique d'être choisit par un de ces esprits totems ? Est-ce que cela donne juste des pouvoirs où il y a autre chose ? Quelles sont les conséquences ? Et est-ce que cela veut dire que je suis un armandéen dans le sens que je peux user de la magie ? » Cela d'un ton sceptique, et surtout pas forcément très heureux de toutes ces probabilités. Ses paroles ne dégoulaient pas de haine, et de mépris mais on bon alayien il était aisé de deviner que cette idée d'être sensible à la magie ne l'enchantait pas forcément. C'est comme si cette dernière s'immisçait dans son corps, et qu'il avait encore la crainte que cela le souille.
Enfin en somme Weren semblait très concerné par cette discussion, et visiblement attendait la réponse de l'elfe avec une certaine impatience. Mais cela était entièrement compréhensible bien entendu, après tout c'était la première fois que l'alayien qu'il était se retrouvait personnellement concerné par ces histoires de totems... |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Dim 9 Oct 2016 - 20:49 | |
| C'était plutôt étrange d'entendre les réactions de Christan. Pour lui, c'était parfaitement évident qu'il le mettait mal à l'aise, il le ressentait par le biais des vibrations mais ça ne l'empêchait pas d'avoir un peu de mal à comprendre ses réactions. Était-ce à cause de son mode de vie ? De son passé si difficile ? Il semblait avoir terriblement du mal à ce que l'on se comporte gentiment avec lui et qu'on se soucie de ses sentiments. Si du temps où ils étaient en quelque sorte ennemis, il aurait pu facilement l'expliquer, il avait un peu plus de mal aujourd'hui. Ne savait-il pas qu'il ne lui ferait aucun mal ? Quand bien même il voudrait essayer, il ne doutait pas qu'il puisse mettre fin à cela avant même qu'il ne l'atteigne ! Peut-être préférait-il vivre ainsi ou se sentait-il plus rassuré lorsqu'il fallait affronter les autres par la force, par le combat, plutôt que de se montrer gentil et prévenant avec les autres. Mais il allait devoir s'y faire ! C'était même une sorte de défi pour lui, lui faire accepter toutes ces choses-là et l'aider à mieux vivre. Ainsi, il était vraiment heureux qu'il soit venu le trouver pour ses interrogations. « Impossible ? Non... Après tout, nous avons tous nos faiblesses et nos points sensibles. Il existe même des personnes que je refuse encore de revoir et des lieux dont je n'ose m'approcher. » Avoua-t-il un peu tristement. Ce n'était là que l'écho d'un passé des plus douloureux et malgré les siècles, il avait toujours autant du mal à en parler, ne serait-ce qu'un peu. Mais il n'allait pas lui mentir et s'il devait lui en parler un jour, si cela lui permettait de l'aider, alors il le ferait certainement sans hésiter. « Mais cela fait des siècles que je médite sur tous ces sentiments qui nous brisent ou qui nous transportent. J'essaye de rester aussi calme que l'eau immobile au fond d'un lac, tout simplement, ainsi je ne blesse personne et les autres sont moins enclins à le faire en général. » Il souriait doucement. Bien sûr, cela n'empêchait pas certaines personnes de lui vouloir du mal, mais il n'était pas non plus sans défense et sa gentillesse ne faisait pas de lui une victime. « Tu sais, la bonté, la gentillesse ne sont pas forcément synonyme de naïveté et ce n'est pas non plus de la folie. Ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse, voilà un proverbe qu'il me plaît de suivre. Même si tu vois les choses ainsi, toute la vie ne se résume pas à un éternel combat. » Et puis il prit un air un peu plus songeur, repensant lui aussi à sa forêt natale ravagée. Plus jamais il n'en reverrait les véritables aspects et il ne pourrait retrouver ceux-ci que dans ses si lointains souvenirs. « Tu as bien raison, même si nous avons tous deux perdu notre terre bien aimée, cela ne nous empêche pas de nous en souvenir et de la chérir. Mais heureusement, puisque j'ai choisi le désert pour demeure, une quelconque destruction ne devrait pas beaucoup l'affecter. » Plaisanta-t-il légèrement. Peu importait, il aimait cette zone aride, dépourvue de toutes choses, confrontant toujours les êtres vivants à l'extrême. C'était ce qui l'avait sauvé d'un désespoir absolu et à chaque fois qu'il se trouvait là-bas, il s'y sentait infiniment bien, au milieu du silence apaisant, bien loin du chaos des vivants. « Eh ben, dis-toi que c'est comme une sorte de don. Même si tu n'en as pas choisi la nature, libre à toi de t'en servir ou non. Cela n'implique rien de plus et ça ne t'apportera jamais rien de mal. Tu sembles déjà en avoir découvert les aspects, une charge avec une vitesse et une force supérieure à la normale... hum... Ah ! C'est cela ! Ce doit être le totem du buffle. » S'exclama-t-il après un instant de réflexion. « Pour toi qui est un grand guerrier, cela t'accorde un très bon avantage. C'est le propre d'un totem, il correspond toujours à ta nature, ton caractère, ta façon d'être. En ce qui me concerne, je bénéficie du totem de l'hermine, ce qui me permet d'éviter à ceux qui se trouvent à côté de moi de vouloir m'attaquer ou d'avoir envie de le faire. » L'elfe se tut à nouveau pour réfléchir à sa dernière question. C'était en effet quelque chose qui n'était pas insensé. Les Alayiens avaient toujours été impuissants puisque Néant les privait de magie, mais maintenant que l'esprit n'était plus là et qu'ils vivaient depuis plusieurs années sur Armanda qui elle, regorgeait de magie, il ne voyait pas ce qui pourrait empêcher cela. « C'est possible que tu puisses faire usage de la magie en effet, après tout, les personnes impuissantes en magie sont extrêmement rares et il n'y a pas de raisons pour que tous les Alayiens se trouvent ainsi. Si tu en éprouves l'envie, je pourrai t'aider à vérifier cela. » Amaury lui sourit davantage. Bien évidemment, il ne voulait pas le pousser à faire quelque chose qui lui déplairait, mais lui-même avait très envie d'essayer cette petite expérience. Ce ne serait peut-être pas maintenant, il doutait bien que ce genre de nouvelle devait être très déroutante et qu'elle était loin de plaire à un Alayien. Comment aurait-il réagi, lui, s'il se trouvait soudainement privé de magie ? Il n'aurait su le dire. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Mer 12 Oct 2016 - 19:19 | |
| Intéressant, ainsi l'elfe avouait avoir du mal avec certaines personnes, et certains lieux ? Cela prouvait donc bien que tout ne se déroulait pas forcément parfaitement bien pour lui, ou bien que le monde entier n'était pas un ensemble merveilleux à ses yeux. Il lui répondit donc d'un ton impassible « Le monde est quelque chose de compliqué au final. Ce quoique l'on en dise Ataliel. Et en vérité la seule manière de vivre nôtre vie comme nous le souhaitons c'est de tenir debout malgré les difficultés que nous offre l'existence. » En somme continuer à vivre malgré le fait que ce soit ne soit pas toujours facile, une façon de voir les choses très ancrée chez Weren d'ailleurs.
Et ensuite Amaury lui fit part de sa philosophie bien pensante typique des baptistrels… Enfin au moins il ne le faisait pas avec le détestable orgueil stupide de beaucoup d'elfes, Weren tâcha donc d'y réfléchir et finit par dire d'un ton qui était d'une certaine façon pensive.
« Typique d'un rhapsodien je suppose, il faudra d'ailleurs que tu m'explique un jour le but de vôtre ordre car jusqu'à présent ce dernier me semble assez vague. » Après tout l'ordre baptistrel était toujours un mystère pour lui, surtout quand à leurs motivations véritables. Après tout il avait du mal à concevoir que les baptistrels soient vraiment désintéressés dans les faits, Weren ne croyait pas vraiment après tout en la bonté à l'état pur, ou au pur altruisme.
Et par le Néant qu'est-ce qu'il devait répondre aux paroles de l'elfe souriant !? Qu'importe pensa t-il, il se contenta de lui répondre d'une voix grave la première chose qui lui était passé en tête.
« J'applique cette logique de ne pas faire aux autres ce que je n'aimerai pas qu'on me fasse, mais dans les deux sens Ataliel. Celui qui ose me faire quoi que ce soit doit s'attendre à ce que je lui renvoie la pareil après tout, et s'il ne me fait rien il n'a rien à craindre de moi. Je ne me laisserai pas faire par quiconque, mais ceux qui ne cherchent pas des problèmes avec moi n'auront pas à s'inquiéter de ma colère. » Quand à la part de sa terre natale Christan se contenta de regarder sur le côté et de soupirer amèrement, ce avant de reprendre d'une voix qui n'était pas forcément d'humeur aussi plaisantins que celle du baptistrel.
« Je passerai peut-être quelques temps dans le désert un jour, mais sûrement pas pour y vivre pour ma part, non… Cette terre est dure, et meurtrière, donc parfaitement le genre d'endroit où un homme peut s'endurcir en y vivant quelques temps. Une terre qui forge le caractère, et le corps sans doute. »
Quand au sujet du totem… Il n'était pas étonnant que Weren ne soit pas à l'aise avec, mais ce dernier tâcha tout de même de prendre sur lui, et de ne pas s'énerver, ou s'agacer. Ainsi… Un être de magie lui offrait des pouvoirs, et ce sans aucune contrepartie ? Et il aurait ainsi été choisit par le totem du buffle ? Il ne savait pas quoi en penser, peut-être que cela n'était qu'à son avantage d'après ce que disait Amaury, mais ça restait de la magie qui s’incrustait ainsi en lui sans son autorisation… Cela restait étrange d'une certaine manière.
« Je vois ce que c'est… Et tu dit qu'en plus ça n'implique vraiment rien de négatif en soit ? En somme ce totem m'a choisit d'après mon propre caractère, et n'est purement qu'à mon bénéfice... » Christan avait presque envie de ruminer car pour le coup si Iskuvar avait entendu tout cela il aurait sans doute dit que ça ne l'étonnait pas que ce soit ce totem du buffle qui a choisit Weren... Déjà que le concept lui semblait malsain...
« Je peux donc user de magie ? » Là par contre il semblait vraiment choquer à cette nouvelle, enfin d'après le ton de sa voix. Déjà qu'il n'était pas à l'aise avec cette idée de totem, en plus de savoir qu'il pouvait être un mage… Néanmoins Weren arriva à prendre sur lui, et dire du ton d'une personne assez sceptique. « Oui aide moi à vérifier. » Après tout cela était peut-être faux ? Probablement pensa t-il, il ne pouvait pas être capable d'user de magie tout de même ? Non il devait s'assurer que c'était le cas ou non pensa t-il… Il avait besoin de réponse à ce sujet-ci. Et ça ne pouvait pas attendre ! Ainsi seulement il pourrait faire le point sur ce qui se passait. |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Ven 11 Nov 2016 - 17:33 | |
| Curieusement, même si une grande partie des vibrations qui émanaient de Christan lui renvoyait constamment quelque chose de douloureux, tous ces cris, toutes ces souffrances, le Chantebrise appréciait sa compagnie. Il avait su faire quelque chose de toute son expérience et il émanait de lui une sagesse sur la vie qui en avait finalement fait un homme droit et juste. Lui aussi avait trop vécu, trop connu de douleurs ou de guerres pour être convaincu que le monde était une chose merveilleuse. Il essayait simplement d'en atténuer les effets et de corriger les choses à sa manière, sans chercher à se révolter contre les aléas de la vie. Amaury ne pouvait donc qu'aimer cette idée, tenir debout, c'était ce qu'il essayait de faire à chaque drame qui secouait sa vie, le continent tout entier parfois. N'était-ce pas la seule manière de s'en sortir ? Malgré les déchirures de son cœur, il n'avait plus envie aujourd'hui de rester immobile ou de pleurer toutes les larmes de son corps et il essayait de donner un peu de sens à son existence en se dévouant aux autres. Ce n'était pas complètement naïf puisqu'il y puisait son propre bonheur. « Le but de notre ordre ? Eh bien... Je pense que c'est avant tout un but personnel, ce que nous sommes, ce n'est certainement pas ce que recherchent la plupart des gens, mais pour nous Baptistrels, c'est presque une nécessité pour vivre. Chacun d'entre nous est libre de faire ce qui lui plaît tant que cela respecte les principes de l'ordre, mais nous tendons tous vers cet envie d'aider les autres et de maintenir la paix, je pense. C'est sans doute pour cela que ça te paraît aussi vague. » Il lui sourit de nouveau, espérant avoir apporté plus d'explications que d'incertitudes. Chacun d'entre eux suivait son propre chemin, ainsi chaque Baptistrel devait être différent et gérer les choses à sa manière. Amaury, lui, suivait principalement son instinct sans se poser plus de questions que ça. Il se sentait dans sa Voie et il n'avait pas besoin de grand-chose de plus pour avancer. Mais, il finissait toujours par se heurter à quelque chose en Christan et il se rendait alors compte que sa façon de penser restait bien éloignée de la sienne. « Œil pour œil, dent pour dent... » Murmura-t-il. C'était certainement un de ces sujets où il ne pouvait pas être d'accord. Comment pouvait-on accepter d'infliger aux autres ce qui nous avait fait tant souffrir ? Malgré la haine, la rancœur, le chagrin, même s'il n'arrivait pas toujours à pardonner, jamais, pour rien au monde, il ne lui serait venu à l'idée d'en faire de même. Ça l'aurait déchiré, tout simplement. « Je ne suis pas d'accord. » Répondit-il simplement. Inutile d'en débattre sans doute, il sentait bien qu'il était ancré dans cette idée. Peut-être pourrait-il lui permettre de changer un peu, mais c'était un peu trop tôt pour ça. « Mais si tu vas dans le Désert, je serais ravi de t'y accueillir. Je suis certain que ça pourrait être un bon entraînement pour toi, même si tu auras sans doute moins de peine que moi à t'y habituer. » Amaury n'avait jamais connu la rigueur jusqu'à ce qu'il arrive là-bas. Son âme avait été déchirée, on l'avait contraint dans une vie qu'il détestait, mais physiquement, il n'avait jamais eu vraiment de soucis. Là-bas, c'était ce qui l'avait sauvé des cauchemars qui hantaient son âme. Si cela ne s'avérait pas aussi difficile pour Christan, c'était une meilleure chose, il était bien placé pour savoir qu'il avait lui aussi eu une vie des plus dures. Mais il laissa cette pensée de côté pour se préoccuper de quelque chose de plus important. Il était un peu surpris d'ailleurs, il ne savait pas vraiment si Christan allait vouloir se confronter à la magie ou non, mais après tout, il n'était pas non plus du genre à s'enfuir. « Je vais t'apprendre un sort plutôt facile, ainsi on devrait pouvoir savoir si tu es capable de faire de la magie ou non. Observe bien mes mouvements. » Lentement, Amaury amena sa main en face de son visage sans trop l'approcher et écarta ses doigts. Des flammèches apparurent immédiatement au bout, lui procurant un peu de chaleur, puis il descendit sa main pour lui montrer plus clairement l'effet de son sort avant de faire disparaître le feu. « Voici le geste qu'il faut faire pour lancer le sort. Tu dois rester bien calme et essayer de visualiser des flammes sortant de tes doigts. En effectuant ce geste et avec un peu d'entraînement, tu devrais pouvoir le faire s'il y a de la magie en toi. Tu es prêt ? » |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Dim 13 Nov 2016 - 21:13 | |
| Weren savait qu'existence et adversités ne faisaient qu'un, que la vie était un combat sans fin qui devait être mené jusqu'au bout. Qu'il ne fallait pas trop compter sur les autres pour s'en sortir, et qu'au final rien n'était véritablement éternel si on ne faisait pas le nécessaire pour le faire perdurer. Au final Christan ne croyait d'ailleurs pas vraiment à certains notions telles que le bonheur par exemple, qui pour lui était une chose que recherchent certains sans jamais la trouver, ou difficile à obtenir en un monde où il fallait survivre. Non il ne croyait pas au bonheur, ni à autre chose de ce genre dans les faits…
Mais quel sens avait donc la vie pour lui ? Difficile à dire, mais en tout cas selon-lui l'homme n'existait pas pour vivre dans la débauche, ou la luxure. Non il devait accomplir quelque chose de son existence, participer à un grand projet bien au dessus de sa modeste personne. La civlisation pouvait d'ailleurs d'une certaine manière être l'incarnation de combat, celle de l'homme voulant dépasser sa condition d'animal selon-lui, pour vraiment devenir maître de son destin…
« Et quels sont ces principes ? Quels sont les moyens dont veut user ton ordre pour maintenir cette paix par exemple ? » Demanda t-il pragmatique quand l'elfe lui parla des motivations de la rhapsodie, avant d'ajouter ensuite avec sérieux. « Jusqu'où serait-tu donc prêt à aller au nom de la paix, ou pour venir en aider aux autres ? » Une question légitime après tout, Weren voulait après tout avoir une idée concrète des convictions de l'elfe, et sachant qu'un rhapsodien ne pouvait mentir, cette question restait censée...
Quand au reste, visiblement l'elfe n'était pas d'accord avec lui sur sa logique revancharde quand quelqu'un venait à lui faire du mal, ce qui n'étonna pas vraiment Weren après tout. Et ce dernier ne rajouta rien à ce sujet tout simplement, après tout il n'avait pas envie d'en débattre avec un baptistrel qui lui aussi devait être solidement accroché à ses convictions. Surtout que c'était là encore un questionnement moral, et donc sensible. Weren étant convaincu que c'était juste, et que le mal méritait un châtiment, de même que les mécréants pour que ce soit sain, et souhaitable ne soit pas menacé, ou corrompu. Là où l'elfe pensait que faire du mal était mal en soit.
Et c'était comme cela que la vie avait forgée Weren, pour être un homme fort, un guerrier implacable qui ne devait pas renoncer à se battre pour espérer survivre. Il n'avait pas été élevé dans l'amour, et la compassion. Son enfance n'avait pas été heureuse, et sa vie avait été rude, très rude. Quel genre d'hommes peut sortir de ce genre de vie ? Soit un homme brisé, ou bien quelqu'un forger par les rigueurs de l'existence, aussi dur que le meilleur des aciers…
« J'irai un jour dans le désert, et un autre dans une contrée glacée aux vents implacables où ceux qui y vivent y sont forgés comme l'acier de la meilleure qualité sous le marteau du forgeron. » Dit-il sérieux au sujet du fait qu'il irait possiblement dans le désert un jour pour s'entraîner, après tout Weren était un homme avec une constitution hors-normes, et il désirait bien améliorer ce talent naturel qu'il avait. Celui de résister aux rigueurs de l'existence…
« Je suppose que pour ta part tu vit dans le désert pour pouvoir profiter d'une certaine solitude, et être à l'écart de la civilisation ? » Demanda t-il ensuite du ton du constat, après tout l'elfe n'avait pas vraiment la même façon de pensée que lui. Quand à devoir le croiser dans le désert, Weren ne saurait dire si ce serait une bonne ou mauvaise chose… Bon au moins cet Amaury était loin d'être insupportable comme certaines oreilles pointues, de plus il serait intéressé par le fait de mieux cerné ce rhapsodien d'une certaine manière. Après tout cet Amaury était une énigme pour lui…
De plus cela l'évitait de trop penser au fait qu'il y avait peut-être de la magie en lui. Possibilité étrange qui mêlait beaucoup de sentiments au sein de Weren… Mais qu'il décida de vérifier ne serait-ce que pour avoir une idée claire, et ainsi ne pas lourdement douter…
« Je vais vérifier si je peux faire ça. » Dit-il donc pas très enthousiaste, mais surtout perplexe quand l'elfe lui montra comment lancer un sort qui devait être très basique. Ce que fit donc Weren en se disant au fond de lui que ça ne marcherait pas.
Ce qui fut vrai pour les premiers essais, mais dans une dernière tentative des flammèches finirent par apparaître au bout des doigts de Christan, très faiblardes mais réellement quand même. Ce qui confirma un fait il y avait bien de la magie en Weren, et il pouvait devenir un mage, et…
Devant ce constat il sembla silencieux alors qu'il observait fixement ces flammèches, comme s'il ne savait pas quoi dire, ou faire suite à sa révélation. Il lança un regard à l'elfe, et au flammèche et ne dit rien quand ces dernières finirent par disparaître… Il resta silencieux alors qu'il réfléchissait aux implications de tout ceci, ne sachant quoi dire ou faire alors qu'une de ses certitudes venait ainsi d'être violemment ébranlée... |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Sam 3 Déc 2016 - 16:50 | |
| Christan s'était-il toujours autant intéressé à l'Ordre Baptistral ? Dans ses souvenirs, il lui avait plutôt semblé qu'il l'avait dédaigné et qu'il le pensait inutile. Ses sentiments vis à vis de celui-ci avaient-ils changé au point qu'il cherche à en savoir davantage ? Amaury ne l'avait jamais vraiment embêté avec ses convictions, il ne le faisait avec personne, sachant bien que tout le monde ne pouvait pas adhérer à ses principes et que ce n'était pas en insistant sans cesse qu'il ferait changer les mentalités. Pourtant, il avait pu constater bien des progrès au cours de ces dernières années, la paix avait adouci le cœur des gens et ils avaient moins peur. Le monde tout entier lui avait alors paru moins étouffant, moins pesant aussi. « Nos principes sont plutôt simples, être pacifiste, altruiste, ne jamais mentir, ne jamais tuer sont certainement les plus importants et aussi les plus connus. Nous venons en aide à tous ceux qui sont dans le besoin quelles que soient les circonstances et nous ne considérons personne comme nos ennemis. Personne ne mérite d'être rejeté ou abandonné, personne ne mérite de mourir cruellement non plus. » Répondit-il calmement, sérieux. L'Alayien allait-il encore considérer toutes ces choses comme ridicules, inutiles ? Lui aussi d'une certaine manière était là pour instaurer et faire perdurer la paix, même si leurs moyens et leur façon de faire étaient bien différentes, complètement opposées parfois aussi. Jusqu'où était-il prêt à aller ? Quels étaient leurs moyens ? C'était de bonnes questions. « Nous mettons toutes nos compétences à disposition pour la paix. Nous ne sommes pas des combattants, il n'y a aucune arme que nous levons contre qui que ce soit, cela ne veut pas dire que nous ne savons pas lutter. Il y a nos voix, il y a la magie. Lorsque les temps allaient mal et que nous étions si proches du désespoir, nous avons réunis les dirigeants des royaumes qui se déchiraient pour instaurer une trêve, nous étions là pour accueillir, aider, protéger du temps de Vraorg. Il n'y a jamais eu un seul moment dans notre monde troublé où les Baptistrels sont restés cloîtrés dans leur domaine, nous avons toujours agis et nous n'avons jamais abandonné. Je ne sais pas si je pourrais donner des moyens en général, tout dépend des situations, mais ce qui est certain, c'est que nous ne restons jamais les bras croisés.
Pour aider les autres et pour la paix, j'ai toujours donné tout ce que j'avais. Bien évidemment, ça n'implique pas de tuer ou de blesser qui que ce soit, mais je préférerais certainement être le bouclier d'un innocent plutôt que de le sentir mourir à mes côtés. Néanmoins, je sais bien que ce ne serait pas suffisant de me placer au milieu de deux armées pour les arrêter, alors dans ces moments-là, je suis toujours resté en arrière pour soigner les blessés, pour soutenir le moral de tous ces êtres vivants qui luttent eux aussi à leur manière pour protéger ceux qu'ils aiment, pour suivre leurs propres convictions. Je sais bien que nous ne pouvons pas faire de miracles et que nous ne pouvons pas toujours empêcher les hommes de se battre, nous n'avions pas la force suffisante pour éviter les guerres que nous avons traversées, mais chacun de nous a agi pour éviter d'en accroître les impacts comme tu as pu le faire à ta manière. » Le Chantebrise avait essayé d'expliquer davantage leur manière d'agir, sans partir dans des discours fantaisistes, sans avoir la naïveté de croire que leur Ordre était parfait et qu'il était l'unique exemple à suivre. Il avait toujours été réaliste et il ne croyait pas que les conflits pouvaient disparaître si facilement, qu'il n'y en aurait plus jamais. C'était un beau rêve, mais comment pouvaient-ils concilier autant de différences, autant de richesses sans qu'il n'y ait d'étincelles ? Il aimerait posséder cette réponse, mais en attendant, il cherchait simplement à ce que les choses se passent pour le mieux ; même si certains ne faisaient pas d'efforts, il donnait tout ce qu'il avait, pour que leur avenir à tous soit meilleur. N'y étaient-ils pas parvenus aujourd'hui ? La paix était quelque chose de fragile, de précieux et c'était la raison pour laquelle il ne se relâchait pas et continuait de lutter encore. Toutes ces choses-là avaient une grande importance dans son existence et il aurait pu en parler pendant des heures, mais il ne voulait pas assommer son compagnon d'un discours qu'il ne pouvait peut-être pas encore totalement accepter. Et puis, il préférait largement écouter les autres plutôt que de parler de lui ou de ses convictions, il n'avait pas besoin de se donner de l'importance, il aimait être cette chose minuscule, cette poussière au milieu du monde qui agissait avec sa taille et sa force pour faire bouger les choses. « Ceux qui nous considèrent simplement comme des idéalistes un peu fous qui vivent dans leur propre univers se trompent. Bien évidemment, nous avons beaucoup d'espoirs et de rêves, mais nous ne nous contentons pas de notre imagination, nous agissons aussi, même si nos moyens ne peuvent pas toujours atteindre la hauteur de nos espérances, cela ne nous empêche jamais d'avancer et… oh ! » S'interrompit-il, alors qu'un sourire vient immédiatement illuminer son visage. Les premières tentatives de Christan n'avaient rien donné du tout, mais il avait pu le sentir immédiatement. La magie latente qui sommeillait en lui semblait s'être éveillée d'un seul coup et même s'il ne pouvait pas les voir, elles étaient bien là, ces flammes qui s'agitaient faiblement au bout de ses doigts. Un instant de silence planait entre eux. Visiblement cela avait laissé le guerrier sans voix. C'était normal après tout, pour lui qui n'avait pas connu la magie, qui avait vécu sans jusqu'à ce qu'il arrive sur leur continent, voilà maintenant qu'il pouvait la maîtriser à son tour. Ce devait être un sacré changement. « Félicitations, mon ami ! Il semblerait qu'aujourd'hui tu n'aies pas seulement hérité d'un totem, mais aussi de quelques capacités en plus. » C'était pour lui une fabuleuse découverte. Néant n'était plus et elle avait perdu toute emprise sur ses sujets et maintenant, le monde rétablissait lentement les choses à sa manière. C'était la preuve que les Alayiens avaient seulement été privés de magie et non qu'ils n'en avaient jamais eue. « La magie est quelque chose d'extraordinaire, on peut en faire toutes sortes d'usages et j'espère qu'en la maîtrisant maintenant, cela te permettra de le comprendre un peu mieux. Essaye d'éteindre les flammes et de les faire apparaître à nouveau. Maintenant que tu as fait le premier pas, cela devrait te paraître plus facile, plus évident. » Il était difficile de savoir s'il pourrait un jour maîtriser de puissants sorts, mais ce simple accomplissement lui ouvrait aujourd'hui une nouvelle voie et ce n'était pas rien. « Quel effet ça te fait ? » Demanda-t-il par curiosité. « J'ai toujours vécu avec la magie, contrairement aux humains, nous en avons besoin pour vivre et si elle disparaissait, elle nous emporterait avec elle. La vie n'est-elle pas beaucoup plus difficile sans celle-ci ? » |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Sam 10 Déc 2016 - 16:52 | |
| La raison pour laquelle Weren s'intéressait aux rhapsodien en vérité pouvait se résumer dans le fait qu'il considérait lui aussi que le savoir était le pouvoir d'une certaine manière. Enfin cela il le considérait depuis qu'il était devenu à nouveau officier il y a quelques temps, et après qu'ils ait appris de ses anciennes erreurs en tant que commandant alayiens. Avoir perdu son poste à cette époque pour cause d'incompétence avait après tout eu de quoi assez frustrer Weren pour que celui-ci change de tout au tout sa manière de faire en tant qu'officier.
De plus vu qu'il devait vivre sur ce nouveau continent, autant en savoir le plus possible sur ce dernier, et surtout sur ce qui pourrait avoir un quelconque intérêt. Enfin en somme il y avait aussi des raisons purement pratiques derrière l'intérêt qu'il manifestait pour l'ordre de l'elfe.
Et il fallait le dire, il aurait pu considérer les idéaux de l'elfes comme bien pensant s'ils ne lui avaient pas l'air difficiles à appliquer en général. Néanmoins il n'était pas homme à se dire que quoi que ce soit était impossible, juste que les baptistrels formaient une sorte de caste bien spéciale avec leurs idéaux pacifistes et bienveillants en tout temps. Dans un monde idéal cela aurait sans doute été parfait pour eux après tout, mais pas dans le monde actuel. Mais il fallait le dire, au moins leurs manières de faire devait faire en sorte qu'ils n'aient pas trop d'ennemis.
Les baptistrels, voilà bien un ordre qu'il lui semblait inutile d'attaquer en toute circonstances qui que l'on soit, après tout pourquoi s'en prendre à un tel ordre ? Uniquement pour encourager la guerre ? Cela était stupide, les mages guérisseurs avaient des moyens à leurs façons de gêner leurs agresseurs, et il valait mieux s'intéresser à autre chose dans ce cas. En tout cas pas dans une guerre conventionnelle…
« Vous êtes des éminences grises en somme. Vous ne prenez pas forcément les armes pour vous battre au nom de la paix que vous désirez, mais tentez d'influencer les choses, de guider les autres pour qu'ils agissent en vôtre sens. Ou du moins d'une manière qui correspond à vôtre idéal. » Dit l'alayien pensif en réfléchissant à ce que disait l'elfe. En somme ça sonnait presque politicien tout cela, mais ça ne l'étonnait pas finalement, il avait pu constater après tout au cours des dernières années que les rhapsodiens avaient une certaine influence au niveau politique après tout… Mais ce n'était pas des guerriers en effet pensa Weren. Il ne pourrait donc jamais véritablement les comprendre tout compte fait, et inversement bien entendu.
« Nous n'appartenons pas au même univers Ataliel, mais tu as ta manière de faire je suppose. » Dit-il ensuite d'un ton étonnamment neutre tout à coup, il ne savait pas après tout ce que c'était de sauver une vie d'une certaine manière. Lui qui avait tant tuer était plutôt dans le cas inverse, il avait presque l'impression de se retrouver en faîte en face de quelqu'un qui faisait exactement l'inverse de ce que lui était censé faire, et sur ce il ajouta donc pragmatique. « Je ne juge pas de toute façon quelqu'un qui se bat à sa manière au nom de ce qu'il croit. » Non Weren n'avait pas le jugement tendre certes, mais il ne jugeait pas ce genre de choses. Non pour lui se battre au nom d'un idéal restait quelque chose de respectable, quel que soit la façon de faire.
Néanmoins devoir fréquenter quelqu'un qui ne tuait pas et soigner rendait Weren perplexe. Est-ce que lui-même aurait pu sauver des vies à une époque ? D'une certaine manière il en avait sauver en se battant, mais il se disait qu'au final l'on était plus reconnaissant souvent au guérisseur qui vous sauve directement qu'au militaire qui se bat indirectement pour protéger vôtre famille, ou vôtre pays. Mais au fond il s'en fichait un peu, Weren n'avait jamais cherché à être aimé de toute manière, et il savait qu'il aurait du mal à se passer de ce dans quoi il avait toujours vécu. La guerre, et le sang changeaient les hommes cela était un fait, mais personne en dehors d'un militaire ne pouvait comprendre à quels point ces changements pouvaient être forts et profonds.
Et en vérité de toute manière les paroles de l'elfe passèrent tout de suite au second plan quand il se rendit compte qu'il pouvait user de magie tout à coup. La nouvelle choquant aussi sûrement Weren qu'il était possible de le faire, car cela indiquait qu'il y avait une trace de magie dans le corps de l'alayien aussi faible soit-elle… Et pour le coup il n'avait plus l'impression d'être le même, lui qui avait tant combattu contre la magie que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons pouvait maintenant en user…
« Je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle... » Répondit l'alayien pensif et de sa voix grave lorsque l'elfe le félicita pour l'invocation de ces quelques flammèches que Weren essaya de dissiper, ce qui prit tout de même quelques instants…
Qu'est-ce que cela changeait pour lui ? Essayait-il de se demander alors qu'une certaine angoisse commençait à le peser… Il faudrait qu'il y réfléchisse en tout cas dès que ce serait possible, car bien entendu pour lui il était inconcevable dorénavant de faire comme si de rien n'était…
Et il tâcha de faire comme l'elfe le lui demandait quand ce dernier lui dit de refaire le sort et d'éteindre les flammes. Se disant peut-être qu'il avait mal vu après tout, mais ce n'était pas du tout le cas. Et il arriva donc à relancer ce sort sans trop de mal… Et Weren ne put que faire face à ce constat alors que l'aveugle reprenait la parole.
« Je suis habitué à vivre sans la magie, et mon peuple avait parfaitement su s'en passer pour bâtir une grande civilisation. La magie n'a jamais été nécessaire pour vivre dans des conditions convenables pour moi et je ne compte pas en être dépendant. » Répondit ensuite l'alayien d'un ton assez froid aux paroles de l'elfes, comme si le fait que ce dernier glissait que la vie était plus difficile sans la magie ne lui plaisait pas forcément. Avant de reprendre ensuite plus neutre. « Quand à ce que ça me fait ? Je ne saurai le dire, mais je ne vais pas pour autant oublier mon héritage. » Après tout sans la magie les alayiens avaient accomplit de grandes choses… Et il ne comptait pas dépendre de cette même magie pour tout et n'importe quoi comme tant d'armandéens.
« Je vais devoir te demander de garder cela pour toi. Je ne tiens pas à ce que cela s'ébruite » Finit-il par dire après un instant de silence avant d'ajouter après avoir finit de réfléchir. "Est-ce que je suis censé savoir autre chose au sujet de la magie?" |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Jeu 22 Déc 2016 - 6:17 | |
| Bien évidemment, comme il pouvait s'y attendre, la réaction de l'Alayien n'était pas aussi joyeuse que la sienne, il sentait même qu'elle ne l'était pas vraiment pour le moment. C'était compréhensible, il était encore sous le choc de cette découverte et ce n'était pas rien pour lui, bien au contraire. Amaury savait qu'il lui faudrait du temps pour s'y habituer, pour en apprécier les effets peut-être, pour accepter toutes ces choses-là finalement. Mais il n'avait pu s'empêcher de révéler sa propre joie, même s'il le fit de manière un peu maladroite. Il s'empressa donc de se corriger à ce sujet. « Oh, excuse-moi, ce n'était pas ce que je voulais dire ! Je ne doute pas de la grandeur de ta civilisation, même si cela ne nous a pas apporté que des bonnes choses, j'ai pu étudier quelques-unes de vos créations et entendu de nombreux récits sur votre ancienne vie. Je dois même avouer que je pensais qu'il devait être bien difficile de vivre sans magie, d'autant plus qu'elle est nécessaire pour la survie de mon peuple, mais étrangement ça ne semble pas vous avoir gêné le moins du monde dans votre prospérité. Je sais bien que tu n'as pas besoin de la magie et c'est sans doute superflu pour toi, je me réjouis simplement que tu puisses la découvrir à ton tour et en faire ta propre expérience. » Expliqua-t-il d'une voix douce, avec un sourire bienveillant. Les Alayiens, les humains, c'était une race bien plus fugace que la sienne, mais cela semblait leur avoir permis de s'adapter constamment et de s'accommoder à tous les bouleversements de la vie. Son peuple à lui avait probablement bien plus souffert des changements qui avaient eu lieu et ils peinaient encore à s'y adapter. Lui-même trouvait cela difficile, il n'aimait pas prendre de décisions hâtives, préférait y méditer pendant plusieurs décennies pour trouver la meilleure solution et il avait parfois du mal à vivre hors du passé. Aux côtés des humains, cela n'était pas toujours un mode de vie qu'ils pouvaient se permettre. Les Alayiens avaient eux aussi perdu leur lieu de vie, ils avaient dû s'exiler encore plus loin, tout comme les elfes l'avaient fait il y a très longtemps, mais en quelques années à peine, ils semblaient s'être intégrés et vivre à leur manière. C'était quelque chose qui l'impressionnerait toujours. « Prends ton temps mon ami, même si vous les humains faites toujours les choses à toute vitesse, il est parfois nécessaire de laisser les années passer pour tirer les meilleurs intérêts d'un changement. Ta magie se développera à l'allure que tu lui donneras et tu n'es pas obligé de l'utiliser si tu n'en as pas envie. » Il ne voulait pas le brusquer davantage. Ce serait à lui de décider de ce qu'il en ferait et s'il souhaitait poursuivre son apprentissage, il n'aurait plus qu'à gravir les marches, maintenant qu'il avait acquis les premières bases. « Bien sûr, si tu ne souhaites pas l'évoquer dans ton entourage, je n'en parlerai pas. Je pense que de toute façon, c'est à toi de le faire, si un jour tu en as l'envie. » Répondit-il pour le rassurer par rapport à cela. Christan semblait plutôt bien recevoir cette nouvelle tout de même. Il ne s'était pas énervé, il y réfléchissait calmement et ne rejetait pas a priori toutes ces choses-là. Était-ce parce qu'il était en sa compagnie ou faisait-il preuve d'un grand calme intérieur ? Dans tous les cas, il comprenait que cela puisse déranger et qu'il ne veuille pas que les autres en entendent parler pour le moment, surtout auprès des autres Alayiens sans doute. « Quant à la magie, il y a un tas de choses à savoir et nous pourrions en parler pendant des heures. Qu'est-ce que la magie ? Comment peut-on la maîtriser ? D'où vient-elle ? Quels sont les différents types de magie ? Et puis, quels sorts peut-on maîtriser ? Je peux répondre à toutes ces questions, mais le mieux serait peut-être que tu me dises ce qui t'intéresse, je suppose que tu n'as pas envie de m'écouter parler jusqu'à la nuit tombée. » Le Chantebrise laissa échapper un léger rire, certain que Christan finirait par perdre patience à force d'entendre autant parler de la magie, cette chose qu'il détestait et qu'il voulait détruire quelques années plus tôt. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Lun 26 Déc 2016 - 9:15 | |
| Tiens, l'elfe revenait sur ce qu'il avait dit ! Soit, Christan ne pouvait que se satisfaire de cela vu que ce n'est pas souvent qu'un armandéen reconnaissait les accomplisements de son peuple, cela était au moins une marque d'intelligence. Mais surtout ça empêcher Christan de vraiment pouvoir continuer à pester au fond, car oui il avait de la fierté en tant qu'alayien, mais dès que l'on ménageait cette fierté il ne se sentait pas obligé d'aller continuer à l'affirmer. Après tout les vaches sont bien gardés de chaque côté, et une marque de modestie de la part d'un elfe était assez rare, même si évidemment moins dans le cas de cet excentrique d'Amaury.
« Et moi je me demandais comment on pouvait vivre sans Néant, et dans des grandes forêts, s'il faut faire la liste de ce que je ne comprend pas chez ton peuple, et ce que tu ne comprend pas sur le miens je pense que l'on en aura pas finit. » Dit-il donc le plus sérieusement du monde, avant de reprendre de sa voix grave. « Nous avons trouvé des moyens de vivre sans magie, l'espèce humaine est ingénieuse, lorsqu’elle voit un obstacle devant soit elle cherche comment le franchir, et n'abandonne pas jusqu'à ce qu'elle y arrive. Ne pas avoir de magie à disposition d'une certaine manière nous a je pense encourager à trouver des solutions différentes à nos problèmes. » Et à la manière dont il le disait il semblait fier de l'inventivité des siens…
Et oui il pensait bien que si les humains pouvaient se vanter de quelque chose c'était de cela, l'inventivité et la capacité de s'adapter aux changements en tout temps. Au final les humains finissaient toujours par prospérer et étaient toujours la plus puissante race une fois unie. Cela démontrait bien eux yeux de Weren que la manière de faire humaine était la bonne, et surtout lui donnait tout à fait des raisons d'être fier d'être humain. Surtout qu'il se vantait d'être un survivant à sa manière…
« Le problème avec le fait de prendre son temps Ataliel, c'est que si un problème arrive, et qu'il s'avère que celui-ci aurait été plus facile à résoudre si l'on n'avait pas prit son temps… Tu comprendra que l'on ce sent bien idiot. Il ne faut certes pas se précipiter, mais lambiner est tout aussi nuisible que se presser au final. Les autres n'attendent pas forcément que tu soit à leurs niveaux pour avancer de leurs côtés après tout, et le monde change en permanence pour sa part. Tout cela pour te dire que je prendrai mon temps oui, mais pas trop. » Ainsi était sa manière de pensée, celle de quelqu'un qui savait bien que trop attendre n'était pas forcément une bonne chose.
« Bien, mais de toute manière je suppose que je pouvais compter sur toi pour cela Ataliel. » Dit-il ensuite d'un ton qui soulignait qu'il disait une évidence, oui l'elfe était du genre à tenir sa parole, du moins à ne pas enquiquiner sans raison. Certes ce dernier était peut-être un peu trop tendre selon Weren, mais au moins il n'avait pas le défaut d'être traître ou mesquin, et à vrai dire déjà cela pouvait être considéré comme une qualité à ses yeux.
Quand au reste Weren ne s'énerva pas car il avait apprit ces derniers années à faire preuve de tempérance, maintenant ses colères étaient froides et ses réactions davantage réfléchit ou glaciales. Certes il n'était pas ravi d'apprendre que la magie était en lui, mais il essayait d'encaisser cela avec vigueur, et s'il désirait vraiment pester il le ferait plus tard quand il serait seul. Non pas devant Amaury…
Et il fallait le dire, intérieurement l'alayien avoua être toujours mal à l'aise du calme et de la joie permanente de l'elfe, comme si cela était aussi facile d'être joyeux ou heureux que ce dernier… Par le Néant il ne le comprendrait sans doute jamais, mais cela valait sans doute cent fois mieux que l'arrogance hautaine de beaucoup d'elfes.
« Vu que je peux avoir sans doute les réponses à la plupart de ces questions partout ailleurs, j'aimerai en savoir davantage sur la magie baptistrelle, notamment ce dont elle est capable… Et ce qui vous rend soit disant si particuliers… » Pourquoi des questions sur l'ordre baptistrel ? Parce que Weren était pragmatique, il savait que les questions générale sur le magie pouvaient trouver leurs réponses chez des mages lambda probablement, tandis que seul un baptistrel comme Ataliel pourraient répondre à celle sous son ordre. Surtout que les baptistrels étaient au final une énigme que Weren ferait sans doute mieux de résoudre vu la fréquence à laquelle il se retrouver confronter à eux. Même si cette confrontation n'avait rien de martial depuis la paix… Surtout qu'au final même lui ne pouvait nier l'influence de ces mages guérisseurs, et il devrait donc les prendre en compte à l'avenir en tant qu'officier selon ce qui se passerait, ou bien dans le cas où il monterait en grade par exemple. |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Lun 2 Jan 2017 - 10:19 | |
| Contre toute attente, elfes et Alayiens avaient fini par trouver une sorte d'entente et leurs relations s'étaient améliorées. Il en était de même avec les autres peuples et les enfants de Néant semblaient s'être assez bien adaptés dans ce monde de magie, si différent du leur. Amaury était content de voir que les choses se passaient plutôt bien et, même si ce n'était pas le cas pour tous, en ce qui concernait Christan, celui-ci avait l'air de bien s'accommoder à cette nouvelle vie. C'était normal sans doute pour des soldats, probablement plus habitués aux conditions difficiles et aux changements. « Nos peuples sont très différents, totalement opposés même, mais nous avons aujourd'hui la chance d'être en paix. Je suis certain que nous avons beaucoup à apprendre de chacun et je compte bien sur la fierté des Alayiens pour perpétuer leur mémoire et leur savoir. » Ajouta-t-il d'un ton légèrement malicieux. Il le taquinait, mais son sourire était doux. Il pensait sincèrement ce qu'il disait tout autant qu'il faisait parfaitement confiance à Christan pour transmettre toutes ces choses-là. Les Alayiens avaient sans doute bien des choses à partager en terme de construction et de fabrication, même si les matériaux d'Armanda devaient être différents de ce qu'ils connaissaient. « Bien évidemment, je ne parle pas de lambiner, mais il ne faut pas être trop pressé non plus, pour accepter certaines choses comme pour en guérir, il n'y a rien d'autre que le temps. » Et il parlait en connaissance de cause. Il aurait bien eu des choses à dire à ce sujet, mais il savait pertinemment qu'il n'apprendrait rien à Christan là-dessus. Lui aussi devait en avoir fait l'expérience, même si naturellement, toute chose passait plus vite pour les humains, du fait de leur si courte longévité. De plus, les interrogations de son ami ne pouvaient que le passionner. Qu'y avait-il de mieux qu'un maître barde pour parler de magie baptistrale ? Qui pouvait être plus passionné que l'un d'entre eux ? Amaury était naturellement ravi du choix de la conversation. « Ah la magie baptistrale ! » S'exclama-t-il. « C'est une magie bien particulière qui ne répond pas à grand-chose de ce qui régit les autres magies, peut-être est-ce pour cela qu'elle n'est pas toujours bien comprise. La magie telle que tu peux l'utiliser, qu'elle soit humaine, elfique ou vampirique est liée à la trame armandéenne, alimentée par les dragons qui sont une source fabuleuse de magie et dans laquelle nous puisons tous pour lancer des sorts, mais aussi en ce qui concerne les elfes pour vivre tout simplement.
La magie baptistrale dépend beaucoup moins de cette énergie et a donc été moins influencée par le départ des dragons. Elle est intimement liée aux vibrations du monde, une chose que seul un maître baptistrel est capable d'écouter et de ressentir pleinement. Pour pouvoir user de cette magie et entendre les vibrations, un baptistrel doit prêter le serment de vérité, nous ne pouvons alors ni mentir, ni tuer, sous peine de perdre notre pouvoir. Contrairement aux autres types de magie, nous n'avons pas à exécuter de geste clé pour en user, elle se canalise à travers des chants qui ont chacun leur effet. Chaque chant est composé d'une ou plusieurs notes majeures ainsi que de notes mineures. Les chants permettent parfois de faire des choses plus puissantes qu'avec de simples sorts ou tout simplement différentes, mais ils sont aussi très souvent liés à nos idéaux, comme la vérité ou la paix.
C'est une magie très rare puisque nous ne pouvons qu'être douze maîtres à l'employer, connus sous le nom de Rhapsodie. De plus, chacun d'entre nous est lié à un élément particulier : l'eau, l'air, le feu, la terre et les étoiles. Pour ma part, je suis Chantebrise donc lié à l'air.
Aimerais-tu que je te fasse une démonstration de la magie baptistrale ? » Demanda-t-il finalement, alors qu'il se rendait compte qu'il avait déjà beaucoup parlé et qu'il l'ennuyait peut-être avec toutes ses explications ; mais il y avait tant de choses à dire ! |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Mar 3 Jan 2017 - 16:48 | |
| Les alayiens étaient surtout arrivés à s'entendre avec les humains, pour les elfes et les vampires c'était compliqué. Pas parce que les alayiens étaient là pour semer le trouble même si une certaine rancœur existait, mais les races non humaines étaient toutes deux à juste titre connues pour leurs caractère rancunier. Mais pour sa part Christan faisait avec. Il n'était pas spécialement ami avec les non humains, mais il arrivait à les supporter assez pour être un minimum cordial. Tant qu'on ne lui cherchait pas des poux en tout cas, et pourtant… Il était étonnant de voir que des fois il paraissait pourtant plus diplomate que certains armandéens…
« Mon peuple veillera à conserver son savoir oui. » Se contenta t-il donc de répondre grave à l'elfe, même si en vérité il aurait pu ajouter que les alayiens allaient probablement autant faire attention à préserver leurs savoirs que les elfes le leurs. Ah ça, les enfants du néant ne comptaient sûrement pas vendre leurs secrets au rabais, et encore même dans ce cas ils tâcheraient probablement de garder une certaine avance, comme les elfes le faisaient avec leurs magies.
Après tout Weren se doutait que le savoir alayien était source de convoitise, et que ce n'était pas les non humains qui pourraient les égaler dans les domaines scientifiques tellement ils étaient empêtrés dans leurs magie. En somme les alayiens avaient un avantage qu'il vaudrait sans doute mieux préserver, ne serait-ce que par sécurité bien entendu. Les alayiens transmettraient donc des choses, mais à un rythme mesuré et pas gratuitement, ne serait-ce que par prudence.
Quand aux propos de l'elfe sur le fait qu'il fallait savoir prendre son temps sans lambiner, Christan ne rajouta rien. Après tout visiblement ils avaient trouvés un point d'entente à son sujet, même si pour sa part il était fier de l'inventivité humaine. La courte durée de vie de cette race ayant visiblement beaucoup aider à ce que cette dernière soit capable d'évoluer et de changer rapidement. Voir même d'innover rapidement, ce qui correspondait bien aux alayiens d'ailleurs.
Par contre par le Néant… L'elfe n'était vraiment pas avare en informations au sujet de son ordre pensa t-il presque surpris de la facilité qu'avait Amaury à déballer tout un blabla à ce sujet. Forçant ainsi Christan à écoute attentivement pour ne pas perdre le fil, et pour savoir aussi où s'en tenir. Néanmoins il apprit ainsi beaucoup de choses que ce soit sur la magie baptistrelle, ou celle visiblement générique accessible aux non baptistrels… Bon cela ne ferait sûrement pas de lui un spécialiste de la magie, mais déjà il savait davantage où s'en tenir au moins.
Alors comme cela il y avait une histoire de vibrations du monde, et de serment de vérité pour les pouvoirs baptistrels… Ce n'était donc pas de la magie ordinaire ? Tiens, intéressant… Pensa Weren, cela pourrait sans doute expliquer beaucoup de choses supposa t-il, mais lui faisait aussi se demander combien il devait y avoir de magie différentes… Peut-être pas tant que cela supposa t-il, en tout cas visiblement le pouvoir des baptistrels reposait sur le fait qu'il ne pouvait pas tuer.
Ce qui était assez particulier, en somme ces derniers étaient assez limités dans leurs actions pensa Weren, mais bon. Au fond il n'allait pas s'en plaindre, après tout les rhapsodiens n'étaient point du genre à venir troubler sa tranquilité, et tant que cela ne changeait pas ça lui conviendrait parfaitement au final….
Par contre l'elfe lui demanda ensuite s'il voulait une démonstration de cette magie… A cela Christan sembla hésiter un instant avant de répondre de sa voix grave en se disant que ce serait sans doute une bonne idée. Pour le coup l'elfe ayant été tout sauf revêche à l'idée de lui enseigner ceci.
« Oui, mais quel genre de démonstration ? » Finit-il néanmoins par demander, après tout il pouvait bien se demander ce que l'elfe avait en tête, surtout qu'il avait compris que cette magie était assez spéciale. Dans tout les cas l'alayien observa ensuite attentivement ce que l'elfe faisait pour lancer son sort, et les conséquences de cela. Ne serait-ce que pour avoir ainsi une idée plus précise du champ de possibilités de cette magie soit disant particulière comme l'avait énoncé Ataliel. Comme si la magie en soit n'était pas déjà particulière… L'alayien ferait d'ailleurs probablement mieux de s'y intéresser davantage à l'avenir pensa t-il, ne serait-ce que pour mieux se défendre contre cette dernière par exemple. |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Mer 11 Jan 2017 - 1:31 | |
| C'était passionnant de pouvoir parler de tout cela. Amaury n'était pas vraiment un érudit, il ne risquait pas de rester plongé dans les livres et il n'aurait pas non plus passé ses journées à débattre, il avait ses propres moments de silence, de solitude aussi, mais il savait très bien apprécier ces instants. Il était ravi surtout de discuter de magie avec Christan qui, il y a peu, abhorrait tant cette chose, qui avait considéré qu'elle devait disparaître et qui aujourd'hui en avait appris les premières bases. L'elfe se demandait à quel point il pourrait progresser d'ici quelques années. Ça allait sûrement l'aider, à mieux vivre ici, à mieux comprendre Armanda, mais aussi les races magiques, il l'espérait en tout cas. Ça le touchait qu'il soit venu le voir et qu'il ait abordé ce sujet avec lui, tout comme sa volonté d'essayer de pratiquer et d'en savoir plus à ce sujet. Il avait bien senti qu'il ne faisait pas cela pour lui faire plaisir, ce n'était pas du tout son genre de toute façon et il l'avait écouté calmement, tentant de comprendre et de réfléchir au sujet de la magie. Il formait pour lui un bel exemple d'à quel point un homme pouvait progresser et il ne regrettait pas d'avoir croisé son chemin, peu après la Bataille des Bois Sombres. À ce moment, qui aurait pu lui dire qu'ils pourraient discuter pacifiquement et si bien s'entendre ? Le Chantebrise était heureux que les choses aient évolué ainsi, même si un avenir différent ne l'aurait jamais empêché de lui tendre la main et de continuer à le faire, encore et encore. S'il avait pu l'aider, ne serait-ce qu'un tout petit peu, dans ces différentes épreuves de la vie, alors il en serait plus que fier et heureux. Dans le silence qui s'installa entre eux, Amaury le gratifia d'un doux sourire. Il hésitait face à sa proposition, il le sentait bien, mais il ne voulait pas l'influencer à ce sujet. C'était normal après tout, il semblait ne pas trop savoir de quoi les baptistrels étaient réellement capables et la magie continuait quand même à le rendre mal à l'aise. Christan était un guerrier, il lui était parfois nécessaire de se confronter à l'inconnu, mais il restait méfiant, toujours prêt à se défendre ou à se battre. La vie n'était pour lui qu'un éternel combat. Lui, de son côté, était comme le vent, il flottait, traversait inlassablement de longues distances, avait appris à glisser autour des choses sans jamais s'arrêter. Son compagnon finit par accepter, mais il restait toujours hésitant à cette idée. Amaury sourit de plus belle, se voulant encourageant. Il le connaissait assez maintenant, il devait savoir qu'il ne ferait jamais quoi que ce soit pour le blesser et qu'il ne voulait pas non plus le mettre mal à l'aise. Si jamais cela devait arriver un jour, ce ne serait jamais de manière brutale et certainement parce qu'il jugeait cela nécessaire pour qu'il puisse continuer d'avancer sur la bonne voie. Il y avait souvent d'autres manières, bien plus douces, alors il s'y risquait rarement. « Ne t'en fais pas, ça n'a rien de néfaste. Avec la magie baptistrale, je pourrais très bien lancer des bourrasques ou faire tomber la pluie, mais ce n'est pas pour moi le plus important. C'est avant tout un moyen de véhiculer des messages, de s'adresser aux gens d'une manière plus intérieure et d'atteindre leur cœur, toujours de manière bénéfique, bien évidemment. » Les chants, tels qu'ils existaient, étaient puissants, mais ils ne pouvaient être employés pour manipuler ou tromper, ils restaient toujours purs, apaisaient les âmes et permettaient de dissiper la corruption qui cherchait sans cesse à s'étendre sur le monde. Leur utilisation était souvent bien particulière, parfois destinée à des moments qui n'arrivaient que rarement, mais il était convaincu qu'il existait un chant pour chaque circonstance. « Laisse-toi simplement porter. » Ajouta-t-il. Il n'allait pas lui expliquer ce qu'il allait faire, ni les effets qui auraient lieu. Après tout, c'était propre à chaque personne et l'on pouvait y voir beaucoup de choses tout comme on pouvait aussi ne pas ressentir grand-chose. Sans un mot de plus, le Chantebrise chercha avec ses mains un endroit où il pourrait s'asseoir, puis, une fois installé, il déballa sa harpe de voyage et la posa sur ses genoux. Il ferma les yeux, prenant quelques secondes pour s'immerger tout entier dans les vibrations. Tout naturellement, ses doigts se mirent à parcourir les cordes, faisant sonner les premières notes d'une mélodie toute particulière. Sa voix vint bientôt se mêler à la musique, tandis qu'il entonnait à l'unisson les notes qui composaient son chant baptistral. Totalement dévoué à son art, il y mettait autant son cœur que son âme, à la fois assuré et parfaitement calme, plongé dans cette sérénité qu'il aimait tant. - Chant utilisé:
L'ode D'Aria Il s'agit d'un chant adressé à l'étoile guide désignée pour un être, elle lui montre la voie à suivre, éclaire ses ténèbres et l'affranchit de la peur et du doute, elle est un signe de bienveillance. Perdre son Aria signifie que l'on a perdu le sens de sa vie.
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| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Dim 15 Jan 2017 - 19:25 | |
| Weren n'avait pas peur du rhapsodien, c'est juste qu'il n'était pas un fin connaisseur de cette magie qu'était celle des baptistrels, une magie qu'il ne connaissait pas dans les faits et qui était étrange en soit. Une magie qui de ce qu'il comprenait ne pouvait pas tuer d'ailleurs, ou du moins pas délibérément. Dans les faits cela faisait donc de cette magie une piètre arme sans pour autant la rendre inutile. Weren de ce fait se posait sérieusement des questions quand à l'utilité concrète de cette magie, et ses applications, surtout dans l'optique qu'il devrait probablement composer avec à l'avenir.
« Qu'entend-tu par là ? » Finit tout de même par demander Weren quand le baptistrel dit que la magie des siens était fort utile pour adresser des messages, et s'intéresser à l'intériorité des gens. Weren étant une véritable bernicle dans les faits on pouvait comprendre que l'idée ne lui plaisait pas forcément. Bénéfique, ou non il préférait qu'on ne se même pas de son intériorité. Qu'on ne tende pas d'abaisser même temporairement les fortifications de son âme, et de son cœur. Ces mêmes murailles qui depuis toujours lui avaient permit de tenir face à l'adversité.
Néanmoins Weren avait accepter que le baptistrel use de son sort, il se contenta donc de laisser faire ce dernier tout en restant vigilant. Une vigilance qui néanmoins était tempérée par le fait qu'il savait que cet elfe là ne cherchait pas délibérément à aller contre sa volonté, ce même si l'alayien avait aussi du mal à comprendre ce même elfe. Il restait qu'une chose était certaine, l'alayien n'était pas à l'aise avec l'usage de magie, surtout quand il avait l'impression que cela le concernait plus ou moins directement.
Par contre à bien observer l'elfe, il était clair que le sort dont il usait quel qui soit ne devait pas être pratique en combat s'il nécessitait autant de préparatifs. Est-ce que toute leurs magie nécessitait qu'ils jouent de la harpe en étant assit en tailleur ? Peut-être pas, mais ce n'est pas le genre de condition que jugerait acceptable pour l'usage d'un sort en situation d'urgence s'il avait été magicien. Après pour le peu qu'il y connaissait en magie il était bien difficile pour lui de vraiment se prononcer définitivement à ce sujet.
Et sinon Weren n'appréhendait pas vraiment les conséquences du sort en soit même s'il perçut assez vite l'effet de celui-ci. Il eut ainsi soudainement envie de lever les yeux vers le ciel, vers un certain point précis mais il ne saurait dire lequel et quand il fit cela il entrevit quelques visions étranges…
Il se voyait debout au milieu de ses troupes, en train de haranguer ces dernières alors qu'il affrontait un terrible ennemi qu'il ne voyait pas, il se voyait fier officier qui recevait les louanges de la population pour un haut fait glorieux qu'il ne connaissait pas. Il voyait une femme dont il ne distinguait pas le visage au ventre arrondit à cause d'un enfant qu'elle portait… Tout cela il le voyait de manière vague, mais lui donnait l'impression de voir ce qu'il pourrait accomplir s'il le désirait, et le sentiment absolu qu'il était capable de tout cela, et bien plus. Et sortant de ces quelques visions qu'il venait d'avoir il regarda l'elfe, et finit par dire au bout de quelques instants de silence de sa voix grave.
« Qu'est-ce que c'était que ça ? » Il n'y avait spécialement d'irritation dans sa voix, plutôt une étrange sérénité comme s'il était tout à coup confiant dans son avenir, mais aussi un doute quand à ce qu'il venait de vivre… Il ne venait pas de voir l'avenir non, mais ce qu'il était capable de faire et ce qui correspondait au sens de sa vie. Mais cela Weren ne le savait pas vraiment, il se posait surtout des questions au sujet de ce qu'il avait vu. Notamment au sujet de la femme concernée… Car tout cela était étrange, et l'elfe venait de soulever des questions qui se devaient de trouver une réponse, et au final Weren ne savait pas encore ce qu'il devait en penser vu à quel point tout ceci était inattendu. |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Dim 22 Jan 2017 - 21:00 | |
| Jouer une mélodie avait toujours un effet extrêmement relaxant sur lui et le Chantebrise se sentait parfaitement serein, concentré dans l'exécution de son chant pour ne se tromper sur aucune note et les faire chacune sonner toutes aussi bien. Il aurait aimé pouvoir toujours user de ses dons de maître baptistrel pour calmer les gens, les guider, les empêcher en toutes circonstances de corrompre les vibrations et de faire naître la guerre et le chaos sur le continent. Alors, dans chacun de ces instants, il en profitait, donnant tout ce qu'il avait pour les autres. Ce chant donc avait été choisi en particulier pour Christan. En ce jour où il avait découvert la magie et où son avenir lui paraissait peut-être parfois incertain, il avait eu envie de le guider, de lui montrer ce qu'il pourrait réaliser et vers quel destin prometteur il pouvait se tourner. Amaury pouvait sentir qu'il se passait quelque chose au travers des vibrations. Son chant permettait de les manipuler et de communiquer à travers elles un message qu'il ne contrôlait pas, mais qui ferait certainement sens dans l'esprit de l'Alayien. Quelles étaient les choses qui lui importaient, ces inquiétudes qu'il fallait rassurer, ces rêves qu'il voulait voir s'accomplir ? Il aurait pu le savoir en analysant les vibrations, mais il préférait les laisser s'échapper loin de son cœur pour qu'elles n'arrivent qu'à leur destinataire, sans qu'il n'ait à en découvrir les plus intimes secrets. Il ne considérait pas son pouvoir comme quelque chose dont il devait toujours faire usage et sonder trop les autres lui apparaissait comme un abus, non, il n'en effleurait la plupart du temps que la surface pour se guider, pour comprendre les autres et si jamais ils se sentaient en confiance ou qu'ils en avaient l'envie, rien ne les empêchaient alors de partager plus de choses avec lui. Tandis que sa voix se portait dans les airs, ses doigts filaient sur les cordes de la harpe, formant une harmonieuse symbiose entre les sons qui se dégageaient. La mélodie dura plusieurs minutes et il s'était laissé simplement porter, les yeux fermés, par ce que lui dictait son cœur. Certain qu'aucun danger ne les guettait, les ondes du monde l'auraient prévenu, il avait oublié tout de ce qui les entourait et il n'éveilla sa conscience à l'extérieur qu'une fois qu'il eut fait cesser le son de sa dernière note, celle qui avait vibré sur l'une de ses cordes. L'elfe ouvrit à nouveau les yeux, bien que cela ne lui permettait pas d'éclaircir son horizon. Entre les deux hommes, un silence léger s'était installé et il ne dit rien, ne bougeant même pas, il ne voulait pas le briser, ce serait à Christan de le faire. Autour d'eux, quelques personnes s'étaient arrêtées pour écouter la musique, mais ils n'avaient perçu que des notes, puisqu'il avait destiné le sens profond de ce chant uniquement à son interlocuteur. Finalement, l'Alayien reprit la parole, l'interrogeant sur ce qu'il s'était passé. Il le sentait légèrement différent, comme s'il avait pu apaiser quelque chose au fond de lui et qu'il l'avait détaché pour un temps de la réalité, le rendant un peu plus rêveur. Le sourire doux d'Amaury était revenu dès qu'il avait cessé de chanter et il s'agrandit encore en cet instant, lumineux. « L'Ode d'Aria. C'est un chant qui guide, qui ouvre la voie et montre de quoi l'avenir pourrait être fait. Ce n'est pas le futur, peut-être que les choses seront autrement, mais ce que tu as vu représente ce que tu pourrais être, ce que tu pourrais avoir. Garde précieusement ces visions dans tes souvenirs, elles te seront d'une grande aide lorsque tu seras à nouveau en proie au doute ou à l'incertitude et surtout, elles t'aideront à mieux savoir vers quoi tu veux aller. » Tranquillement, il se leva pour se mettre à sa hauteur, lui adressant un visage bienveillant. Il espérait avoir pu le convaincre ne serait-ce qu'un peu que la magie n'était pas quelque chose de néfaste et qu'elle pouvait prendre bien des formes. Maintenant qu'il était devenu un Armandéen, bien de nouvelles portes s'ouvraient à lui et il voulait contribuer à tracer l'avenir brillant qui serait le sien. « J'ai pensé que ce chant pourrait te plaire et qu'il pourrait t'aider aussi. Tu as encore tout l'avenir devant toi et je te sens destiné à accomplir de grandes choses. » Il se tut à nouveau. Le militaire avait-il d'autres questions à propos de ce qu'il s'était passé ? Voulait-il savoir encore d'autres choses sur les baptistrels ? |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Mer 25 Jan 2017 - 21:10 | |
| Weren aurait préféré que du monde n'assiste pas à ce qui venait de se passer, mais bon au final ce n'était pas un véritable problème. Ses soldats savaient par exemple parfaitement que leurs chefs s'intéressait à la magie dans l'optique de pouvoir se confronter à elle. Certes les alayiens se méfiaient encore beaucoup de la magie, mais l'on pouvait comprendre cette façon de pensée. Celle de ne pas vouloir rester à la traîne, et d'être fort en tout temps. C'était la force après tout et rien d'autre qui avait permit au peuple de Weren de survive.
« Je n'ai jamais vu de magie fonctionnant ainsi. » Se contenta de rajouter Weren pensif lorsque l'elfe lui expliqua en quoi consistait le sort qu'il avait utilisé, est-ce que c'était de la magie d'ailleurs ? Il avait comprit que ça ne fonctionnait pas comme la magie habituelle des armandéens entre autre, mais provenait de l'énergie de ce monde…
« En effet cela était intéressant. » Répondit-il ensuite pensif au sujet du fait que ce sort aurait dû lui plaire selon l'elfe… Plaire n'était peut-être pas le mot, mais en effet ça ne lui avait pas semblé spécialement désagréable, étrange par contre serait un bon terme. Sur ce il reprit donc de sa voix grave. « J'accomplirai de grandes choses, ce continent n'a pas finit d'entendre parler de moi… La vie est une perpétuelle lutte contre la mort que je compte mener jusqu'au bout. » Cela il le dit d'un mortel sérieux avec la détermination de roc qui était sienne. La même qui lui avait permit de survivre jusqu'à aujourd'hui sans jamais renoncer…
« Je ne suis pas homme à douter Ataliel, j'ai toujours avancer droit devant quoiqu'il se passait et me relevait quand la vie me mettait à terre. » Précisa t-il d'ailleurs de sa voix grave lorsque l'elfe lui avait dit que ce qu'il avait vu lui permettrait probablement d'écarter un possible doute de son esprit. Car oui Weren n'était pas homme à douter, cela faisait sans doute à la fois sa force et sa faiblesse mais c'était un constituant important de sa personne. Quand il adhérait à une cause ou avait un devoir à accomplir. Alors il luttait jusqu'au bout au nom de cette cause, et du devoir. Après tout quel but aurait l'existence si ce n'était pas de se battre pour quelque chose de plus grand que soit-même ? A ses yeux par exemple il n'était que médiocrité de vivre pour seulement forniquer et se reproduire, c'était à peine digne d'un animal… Mais sur ce fait il reprit donc sérieusement.
« Continue à me parler autant que tu veux de ton ordre, j'écouterai. Que ce soit de comment vous les baptistrels obtenez vos pouvoirs, ou la nature élémentaire de vos pouvoirs de ce que j'ai entendu. Tout ce dont tu as envie de disserter. J'ai le temps... » Cela étonnerait peut-être l'elfe qui serait heureux de pouvoir parler tant et plus, mais l'alayien avait finit avec le temps par se dire que le savoir était le pouvoir, ainsi accumuler du savoir de ce genre n'était pas une mauvaise chose et lui permettrait en plus de mieux connaître ce continent sur lequel il devait vivre. De plus sachant que personne ne s'attendrait à ce qu'un alayien sache tout cela, ça représenterait un atout intéressant pour ce dit alayien. Oui le savoir était le pouvoir, et Weren comptait bien être autant fracassant d'esprit que de corps pour quiconque ferait de lui son ennemi. Même si cela incluait d'apprendre des connaissances qui n'avaient pas tout de suite d'intérêts pratiques directs pour lui… Car dans les faits elles auraient peut-être une utilité plus tard. De ce fait rien ne méritait qu'on le néglige... |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Dim 12 Mar 2017 - 0:43 | |
| Les paroles de son ami Alayien le firent sourire, il se sentait plutôt amusé par ses propos. C'était fascinant comme il rapportait tout au combat, c'était sa façon de voir les choses, son essence et il trouvait dans l'adversité, dans la lutte toutes les ressources dont il avait besoin pour évoluer, pour avancer coûte que coûte sur le chemin de la vie. C'était une vision bien différente de la sienne, pour lui qui n'avait jamais vraiment cherché à se battre, bien au contraire. Il avait plutôt tendance à se laisser porter par le cours de sa propre existence, prenant les coups, tombant, se perdant jusqu'à ce qu'il accepte tout et qu'il puisse à nouveau avancer, jusqu'à ce que la haine, la colère, la douleur et la tristesse s'apaisent, jusqu'à ce que tous les sentiments négatifs qui s'agitent en tourbillon tempétueux se muent en une brise légère, aussi douce qu'inoffensive. Aussi différents qu'ils puissent être, ils se tenaient là tous les deux, l'un en face de l'autre et ils parvenaient à s'entendre, à partager des choses et à s'aider mutuellement. Amaury trouvait cela plus beau que bien d'autres choses. Naturellement, la force d'esprit de Christan n'était plus à prouver. Sa volonté, plus solide qu'un roc ou même que n'importe quel métal, le poussait constamment à regarder devant lui sans s'attacher aux difficultés qui auraient pu le freiner. Amaury se demandait s'il lui arrivait d'être triste ou de souffrir de quoi que ce soit. Bien sûr, il était nostalgique de son ancienne terre et il n'éprouvait pas de joie à massacrer d'autres hommes, mais y avait-il quelque chose qui soit capable de le frapper, de le briser tout comme un simple coup avait pu le faire voler en éclats si facilement ? Il espérait que non, il espérait que ce ne soit le cas de personne d'autre, qu'aucun être vivant n'ait un jour à vivre ce qu'il avait traversé pendant si longtemps et dont il se pensait à peine remis. Toutes ces choses avaient poussé le Chantebrise à forger sa propre force d'esprit et même s'il n'était pas inébranlable à la manière de Christan, il savait se protéger de cette empathie et de cet amour constant pour les autres lorsqu'ils étaient sur le point de le faire souffrir. De son côté, était-ce un talent inné ou s'était-il renforcé avec le poids des années ? Tant de vécu l'arme à la main avait dû créer bien des épreuves pour lui, mais il semblait s'en sortir toujours bien, s'adaptant constamment quand d'autres finissaient pas s'effondrer. Amaury ne pouvait pas cacher l'admiration qu'il avait pour cet homme, même si cela avait pu être contre nature, même si la plupart des elfes en voulaient certainement encore beaucoup aux Alayiens pour tout le mal qu'ils avaient pu leur faire. « Je ne doute pas de ta grande force mentale, même en proie à l'inconnu, tu ne sembles jamais trembler. Je me demande d'où te vient tout ce courage. » Répondit-il en riant légèrement. Ça n'avait rien d'une moquerie, c'était une simple constatation qu'il trouvait amusante et dont il lui faisait part, tout simplement. Puis il se mit à réfléchir un instant, soucieux de répondre une nouvelle fois à ses interrogations. Dire qu'autrefois tout cela le rebutait au point qu'il ne veuille rien savoir, on pouvait dire qu'il avait fait un beau progrès. « Ce sera avec plaisir que je répondrai à toutes tes interrogations, mais avant cela, il va falloir que tu répondes aussi aux miennes ! » S'exclama-t-il, un brin espiègle. La conversation ne pouvait pas moins lui plaire et puisque Christan s'était lancé sur le sujet des connaissances, il avait lui aussi envie d'en profiter un peu pour approfondir les siennes. « J'aimerais que tu me parles un peu plus de ton ancien monde et des tiens, il y a encore tant de choses que j'ignore à ce sujet, de ce talent pour la technologie jusqu'à votre façon de penser ! J'aimerais pouvoir vous connaître mieux pour vous comprendre davantage. » Tout le savoir qu'accumulait Christan se tournait sans doute vers la guerre, le combat, l'affrontement, pas pour provoquer des conflits, bien évidemment, mais pour y répondre si les choses venaient à mal tourner. De son côté, il cherchait à en apprendre plus pour mener les choses vers la paix, persuadé qu'avec la compréhension, il était bien plus facile d'accepter certaines choses et de faire des concessions. « Bien sûr, je ne te demande pas de me livrer des secrets qui ne sauraient être partagés, parle-moi simplement de ce dont tu as envie, de ce qui te semble important. » |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Mar 14 Mar 2017 - 13:46 | |
| Quiconque connaissait le passé de Weren pourrait se douter de la raison pour laquelle ce dernier considérait l'existence comme une lutte. Car la sienne d'existence en avait été une à tous les égards. Une lutte contre son infâme paternel et aussi une lutte contre une alayia qui se faisait mourante. Contre les infidèles qui avaient tenté de massacrer son peuple et les éléments qui s'étaient déchaîné contre-eux. Une lutte pour la survie de son peuple et la grandeur de ce dernier. Christan avait lutté depuis toujours en quelque sorte et il avait l'impression qu'il était tout à fait normal de devoir toujours lutter pour se faire une place de choix dans la bataille sans pitié de l'existence.
La vie n'avait jamais été tendre avec lui et elle ne le serait sans doute jamais. Il n'était ni né sur un continent qui avait été destiné à survivre, ni avec une cuillère en or dans la bouche. Il ne pouvait compter que sur sa force, ses talents martiaux et ses compétences en tant qu'officier pour s'illustrer. Voilà probablement pourquoi à ses yeux la force avait une telle importance. La force de faire face à l'adversité et celle de rester debout malgré toutes les épreuves auxquelles il pouvait faire face.
La vie qu'avait mené Weren n'avait jamais laissé place à la faiblesse, sinon il serait mort tout simplement. Elle l'avait forgé comme un forgeron impitoyable forge une épée en l’assommant de coup de marteaux rudes et appliqués. Ce n'était pas un homme optimiste et croyant à la bonté de tout un chacun qui avait pu être forgé par une telle vie, mais il était déjà très bien que ce soit un homme qui vive encore et tienne bon.
De plus… La perte de sa mère avait laissés à une lointaine époque un grand vide dans le cœur de l'alayien, de même que la perte de Néant. Il avait éprouvé l'envie de renoncer et de se dire qu'au final, sa vie n'avait plus eu de but, puis il s'était dit que l'esprit du Néant désirait que ses enfants prospèrent et que ces derniers ne renoncent pas, il avait donc décidé de ne pas renoncer… Il était un alayien, fils d'un peuple fier, héritier d'une grande civilisation. Il avait le devoir d'être digne de cet héritage, d'être digne de ce don du Néant et de son peuple.
Et il comptait bien se faire une bonne place sur ce continent. À défaut de l'avoir fait ployer par la force des armes, chose qui n'était plus vraiment souhaitable de toute manière, il le ferait ployer par la force de sa détermination. Christan était après tout de ceux qui considéraient que quiconque ayant la volonté de le faire pouvait accomplir n'importe quoi. Peut-être pas exactement n'importe quoi, mais la volonté était la condition première pour qu'un être s’accomplisse et survive. La volonté de vivre, la volonté de prospérer propre à chaque être humain. Cette volonté qui était la véritable force de son peuple, cette volonté qui était force de progrès et mère de la science.
« D'où cela vient ? Du fait que je serais mort depuis longtemps si je n'étais pas capable de tenir bon face à de douloureuses épreuves. Quand l'existence ne te laisse pas le choix, soit tu périt soit tu t'adaptes pour tenir bon. » Répondit-il ensuite avec sérieux quand l'elfe lui dit qu'il se demandait d'où venait la force d'esprit de l'alayien.
La même force d'esprit qui le poussait à écarter un temps ses mauvais sentiments à l'égard de la magie pour accepter d'en apprendre plus sur celle des baptistrelles. Après tout, l'alayien se disait qu'un tel savoir pourrait lui être utile en tant qu'officier.
Par contre, l'alayien se demanda ce qu'allait lui sortir l'elfe lorsque ce dernier lui dit que lui aussi allait devoir répondre à quelques-unes de ses questions. L'alayien se dit qu'il était sans doute normal de faire vu que c'était donnant et écouta donc calmement les questions qu'avait à lui offrir Amaury.
Cela l'étonna que l'elfe veuille en savoir plus sur l'alayia d'antan ou peut-être pas tant que cela au final… L'alayien accepta donc d'y répondre et le fit de sa voix grave.
« La terre natale de mon peuple ? C'était une terre remplie de cités gigantesques et de terres domestiquées par la main de l'homme. Oublie les gigantesques forêts qui peuvent perdurer sur Armanda ou les paysages naturels où tu ne vois que quelques voyageurs les parcourant de temps en temps. L'alayia était une terre entièrement régentée par la volonté de l'homme et celle du Néant. Nos villes étaient si grandes que les vôtres passent pour des villages à côtés. Notre architecture était magnifique et imposante, tous les efforts de l'humanité étaient tournés vers la grandeur de la civilisation et du Néant. Une terre dédiée à la grandeur du Néant. » Une certaine fierté semblait transparaître dans sa voix alors qu'il parlait de ceci.
« Tout cela n'était non pas le fruit d'une quelconque magie, mais de la simple ingéniosité alayienne. Avec cette même ingéniosité, nous avons plié les règles de la nature à notre volonté et avons tentés de comprendre le monde pour mieux en tirer parti. Notre civilisation en a tiré sa force... » Une pointe d'amertume pouvait être notée dans sa voix, comme s'il regrettait ces temps passés. Après tout, il faisait partie des alayiens qui avaient vécu à l'époque où leur peuple vivait encore en Alayia. Son regard sembla pendant quelques instants perdu sur l'horizon alors qu'il regardait la ville les entourant. Comme s'il se souvenait d'un lointain passé et comme s'il ne savait plus vraiment quoi dire. Il avait l'impression aujourd'hui que tout cela était si loin… Cela faisait plus de 23 ans qu'il n'avait pas revu son alayia natale... Et aujourd'hui il avait presque l'impression de vivre une autre vie. Un étrange sentiment d'irréalité l’assaillait l'espace de quelques instants. |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Mar 18 Avr 2017 - 23:58 | |
| L'Alayien ne refusa pas la requête de son ami et il commença à lui décrire à sa manière ce qui caractérisait en particulier son ancien monde et sa civilisation. Cela rejoignait une partie de ce qu'il connaissait déjà, mais c'était toujours intéressant d'écouter ce qu'il disait. De plus, les vibrations qui accompagnaient ses paroles lui apportaient bien plus que des mots, mais aussi une sensation, des souvenirs de cet ancien continent que rien d'autre n'aurait pu exprimer de cette manière. Cela lui donnait en partie l'impression de voyager et son imagination venait enrichir ce qu'il lui apportait par sa présence et par ses mots. En effet, Alayia semblait être bien différente de ce qu'il avait toujours connu, totalement contraire même, puisque pour les elfes le respect de la nature, la capacité à vivre en harmonie avec elle était un principe absolu. Ça ne lui paraissait pas si étonnant pourtant que les humains aient fait quelque chose de totalement opposé. Ce n'était pas des êtres de magie et ils se montraient très ingénieux, capable d'élaborer des constructions qui reflétaient leur propre nature. Les elfes eux non plus ne se contentaient pas de vivre avec ce que leur donnait le monde, ils transformaient un tas de choses, mais dans son esprit, cela restait tout de même assez différent. Était-ce pour autant pour le mieux ? Amaury avait appris à vivre dans le respect des êtres vivants, plus que ça même, il avait toujours été ainsi. Les Alayiens de leur côté avaient cherché à écraser toute trace de vie pour ne laisser de place qu'à la leur et lorsqu'ils étaient arrivés ici, cela avait mené à bien des guerres. Un juste équilibre devait bien pouvoir exister... Il était convaincu que tout ce qu'avait fait ce peuple n'était pas mauvais en soi, qu'il y avait toutes sortes d'utilisations pour lesquelles ils pouvaient apporter plus de bien que de mal. Il n'aimait pas vraiment se dire qu'il fallait plier la nature à toutes sortes de règles, la dresser, la dompter, car elle était dotée de sa propre énergie et qu'il fallait aussi savoir la laisser faire ; mais il appréciait ce désir de comprendre, d'analyser les choses pour en faire une force. « Je ne pense pas qu'il y ait de civilisation qui ait son pareil en terme d'ingénierie, c'est une connaissance qui est née d'un désir précieux et qui ne saurait exister chez d'autres peuples. Même si je suis un être de magie, je suis heureux de savoir que l'on puisse se débrouiller et bien vivre sans celle-ci. Qui peut dire ce qu'il adviendra de notre monde, de notre magie, après tout, elle a bien failli disparaître une fois... » Amaury ne voulait pas vraiment qu'ils se laissent tous les deux aller à la nostalgie, mais c'était presque inévitable lorsque l'on évoquait des souvenirs. Son air devenu rêveur laissa finalement place à un nouveau sourire chaleureux. « Quelles sont les choses que tu préférais à Alayia ? Ces immenses cités qui s'étendaient à perte de vue ? Est-ce qu'il y a des choses de chez toi que tu voudrais apporter à Aldaria aujourd'hui ? » Demanda-t-il, laissant libre cours à sa curiosité. Le Chantebrise était persuadé que les Alayiens pourraient contribuer à améliorer beaucoup de choses dans Armanda s'ils en montraient l'envie et il avait envie de l'encourager à le faire puisqu'il acceptait de mieux en mieux sa vie ici. Tous ces changements ne l'obligeaient pas à renoncer à son passé et le guerrier en était bien conscient, mais avait-il une idée de tout ce qu'il pourrait faire maintenant qu'il était bien intégré et qu'il commençait à avoir une bonne position dans la hiérarchie ? « Pourrais-tu me parler de ces créations qui savent si bien remplacer la magie, dans la vie courante notamment ? Tout le monde n'est pas mage, tous ne sont pas capables d'user de sorts puissants et cela les rends parfois dépendants des experts ou des fortunés. Ne penses-tu pas que ce soit parfois une mauvaise chose ? » |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Jeu 20 Avr 2017 - 21:15 | |
| Weren était fier, fier de son peuple et des accomplissements de ce dernier, il était fier de la grandeur qu'avait pu atteindre l'humanité dans son alayia natale et il était certain que le genre humaine était une espèce glorieuse et forte qui n'avait pas le moins du monde à rougir par rapport à tout ces êtres de magie. L'espèce humaine était après tout aller loin sur Armanda et encore plus loin en alayia et à ses yeux… L'avenir était prometteur et surtout il serait en bonne partie fédéré par l'humanité. C'était une telle évidence que personne selon lui ne pouvait vraiment le contester. Mais aurait-il pu en être autrement ? Après tout l'humanité n'avait-elle pas été la race préférée de l'esprit du Néant ? N'avaient-ils pas été capables de créer des merveilles en alayia malgré l'absence de magie ? L'ingéniosité humaine était selon lui bien plus capables de merveilles que la magie à terme. Certes, cette dernière pour l'instant dominait, mais un jour… Il était certain qu'un humain pourrait tout à fait s'en passer sans la moindre gêne, c'était cela le progrès à ses yeux.
Au final, Weren ne comprenait d'ailleurs pas les elfes et leur désir fréquent que les choses ne changent pas ou peu alors que l’accroissement de la force et l'amélioration des choses venait du changement au final. Enfin, plutôt du progrès que du changement en général. De toute manière, le monde n'était pas quelque chose de figé qui resterait éternellement pareil, car fatalement il y aurait du changement… Et il valait mieux à ses yeux savoir embrasser celui-ci et en tirer parti que de vouloir rester trop longtemps sur ses acquis.
« Cela me fait penser à quelque chose, j'avais entendu dire que les elfes venaient d'une autre terre avant de venir ici, soit disant que vous en auriez été chassés par les vampires et que vous vous en êtes enfuis pour survivre. Étant donné qu'avec le temps ces derniers doivent avoir tous péri de faim à force. Pourquoi ne pas y retourner un jour ? C'est ce que vous pourriez en faire en tout cas si la magie venait à disparaître. » Ajouta-t-il ensuite avec sérieux, c'était en tout cas ce qu'il s'était demandé quand on lui avait raconté cela. Soit disant qu'Armanda serait la terre originale des dragons et que les elfes et vampires y seraient arrivés en même temps. Weren supposait que ça devait venir probablement du fait que les elfes avaient trouvé le fait de voyager vers une autre terre périlleuse ou bien qu'il s'étaient attaché à Armanda. Pour sa part en tout cas, il se disait que cette race affaiblie par les dernières guerres auraient pu trouver là un moyen de survie acceptable si jamais l'avenir venait à s'assombrir. Pourquoi après tout devoir supporter éternellement la présence des vampires et des ennemis potentiels ? Surtout lorsque l'on pourrait en cas de réelles difficultés retourner à un chez-soi où il n'y aurait aucun rival ? Surtout que connaissant les elfes ils y resteraient pour beaucoup résolument enfermés et n'iraient enquiquiner personne en dehors probablement…
« Ce que j'aimerais apporter ? Je préférais l'architecture de mon peuple dans les faits, je trouve celle d'Armanda peu ambitieuse à côtés. Mais si je devais vraiment énoncer quelque chose qui manque à Aldaria aujourd'hui, c'est le fait que le rang social et la position au sein de la socité soit plus dû aux mérites qu'à l'étiquette ou au sang. Là d'où je viens, c'était la foi et les accomplissements qui primaient, ici pour devenir noble en étant du petit peuple il faut soit avoir énormément de chances, être riche et manœuvrer politiquement pour se tailler une place, soit faire une glorieuse carrière dans l'armée et prier pour avoir la reconnaissance du souverain. » En somme, il trouvait la société Aldarienne peu méritocratique, même si ce n'était pas non plus impossible de s'y élever socialement, juste plus difficile et hasardeux… D'ailleurs il ne put s'empêcher de penser à une chose en remarquant comme toujours l'attitude chaleureuse du rhapsodien
Mais comment cet elfe faisait ? Pensa Christan. Oui, comment il faisait pour paraître si détaché des conflits d'intérêts qu'il y avait entre les peuples et pour lui parler chaleureusement à lui un alayien comme si c'était un armandéen lambda ? Il ne saurait le dire, mais il supposa que c'était peut-être pour cela qu'il le supportait mieux que les autres oreilles pointues. Il n'avait après tout pas ce côté arrogant qui rendaient beaucoup d'elfes si vains et prétentieux, donc pas vraiment beaucoup de raisons à offrir à Christan pour que celui-ci ait envie de le fustiger.
« Ces créations ? Il y a par exemple la médecine et la chirurgie, nous ne disposions pas de magie pour guérir les maladies ou les troubles physiques graves. Les miens ont donc appris à faire différemment, par exemple il s'avère qu'ouvrir le corps pour le trafiquer avec certains instruments peut apaiser ou faire disparaître certains troubles. Que certaines manières de changer son mode de vie peuvent aussi apporter des changements bénéfiques sur le corps à long terme ou même certaines méthodes comme la suture peuvent faciliter les cicatrisations. Les Armandéens trouvent ça assez barbare ironiquement. » Conclut-il avec sarcasme, ce avant d'ajouter quant au fait que tout le monde ne disposait pas du même potentiel magique.
« C'est l'une de choses que je n'aime pas par rapport à la magie. Le fait qu'elle dépend grandement du hasard quant à la maîtrise de chacun de celle-ci. Cela créé forcément des privilégiés à ce sujet et empêche de manière fixe ceux qui ne sont pas chanceux de pouvoir se hisser à leur niveau. Devenir un grand savant n'est peut-être pas aisé, mais c'est bien plus abordable quand on est pauvre que de devenir le plus grand mage d'Armanda lorsque l'on ne né pas chanceux à ce sujet. À mes yeux ce genre de choses pour être justes devraient plus êtres affaire de mérites personnels que de chances. » Il sembla sombre et ajouta avec amertume. « J'ai vu d'ailleurs que certains armandéens aimaient bien se moquer de ceux qui naissent sans aucun potentiel magique. Comme si c'était digne de mépris de naître aussi indisposé à ce sujet, comme si c'était la faute de ceux naissant ainsi et qu'ils méritaient qu'on les raille pour cela. Qu'est-ce que tu penses de cela pour ta part ? » Pour sa part, son opinion à ce sujet était évidemment assez claire. |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Jeu 27 Avr 2017 - 0:20 | |
| Amaury posait des questions, mais il était aussi heureux de répondre à ses interrogations. C'était là une vraie conversation telle qu'il les aimait où chacun échangeait des idées, apprenait des choses à l'autre pour qu'ils puissent se comprendre un peu plus et tirer le meilleur de tout cela. Ni l'un ni l'autre ne semblait avoir envie de se lancer dans ces débats qui font hausser la voix et où chacun, trop tranché dans son avis, reste campé sur ses positions. Visiblement, Christan avait étudié un peu l'histoire des elfes et il savait donc qu'eux non plus n'étaient pas originaires d'Armanda, mais bien d'un autre continent. Y avait-il d'autres peuples dans ce monde qu'ils n'avaient pas encore rencontrés ? Cela pourrait être intéressant de découvrir de nouvelles espèces, de nouvelles cultures, même s'il y avait toujours cette crainte que les choses se passent mal et que cela déclenche une nouvelle guerre. « Oui, la venue des elfes et des vampires ici n'est pas très différente de celle des Alayiens. Nos ancêtres vivaient en paix bien loin d'ici et notre nation était prospère, jusqu'à ce que tout bascule et que les vampires apparaissent, décimant une bonne partie de notre civilisation. Les terres n'ont pas été détruites et nous pourrions retourner là-bas en effet, mais... pour quoi faire ? Même pour les elfes, cela fait bien longtemps que ce temps est révolu. Une deuxième fois nous avons perdu notre territoire et aujourd'hui nous sommes toujours en train de construire. Je ne peux pas parler au nom de tous les elfes bien sûr, mais en ce qui me concerne, je préfère aller où il y a la vie et je me plais bien en Armanda. Ce continent est assez grand et riche en toutes choses pour qu'il me faille plus d'une vie pour le découvrir. » Son rire s'envola léger dans les airs. Oui, malgré toutes les douleurs, toutes les atrocités, toutes les peines, il ne pouvait pas détester cette terre, c'était son chez lui, même s'il ne possédait aucune maison et qu'il était toujours sur la route. Une ville seule était peut-être trop étroite pour le garder enfermée, mais un continent... c'était une toute autre dimension. Il l'écouta ensuite répondre à ses différentes questions. Quand il s'agissait de parler de l'Alayia ou de son peuple, le Chantebrise avait remarqué que Christan se montrait bien plus bavard qu'il ne pouvait l'être pour d'autres choses. Cela le faisait sourire et ça lui plaisait, même s'il y avait toujours une peine qui pesait au fond de son cœur. Il ne pourrait plus jamais revoir cette terre, tout était différent maintenant. Heureusement, son peuple était loin d'être au bord de l'extinction et ils avaient pu s'intégrer à leur manière. Il ne tenait qu'à eux de rendre Armanda un peu plus à leur image, sans que cela ne se fasse par la violence ou l'oppression bien sûr. « J'espère alors que les architectes et les artisans Alayiens sauront apporter un peu de votre splendeur passée à Armanda. Qui sait ? Peut-être que d'ici quelques décennies, les villes pourront s'étendre et l'architecture se faire plus raffinée ! » Il ne pouvait cependant pas vraiment se prononcer à ce sujet. Tout cela ne lui parlait plus, il avait renoncé à la vue depuis trop longtemps et il avait essayé de ne garder que les souvenirs qui lui étaient précieux. Le reste n'aurait plus fait que lui montrer un monde hideux et il ne voulait pas percevoir les choses de cette manière. « Cela nous apparaît naturellement barbare puisque nous n'avons pas à utiliser de telles pratiques pour soigner. C'est plutôt heureux d'un certain côté, puisque la magie se montre plus efficace et qu'elle n'amène pas avec elle des souffrances physiques. Cependant, approfondir ce savoir pourrait être utile, car tu as raison, les mages ne sont pas toujours là et certains sont bien trop égoïstes pour aider les autres sans retour, simplement pour sauver une vie ou apaiser la souffrance... Heureusement, ce n'est pas le cas de tous et les baptistrels autant que les généreux s'efforcent de corriger cela. » Il espérait qu'un jour le monde puisse oublier les vices, que chacun puisse être capable de s'entraider, de s'aimer, mais il n'était pas naïf. Le monde était tel qu'il était et les choses semblaient être difficiles à changer, suivant un cycle qui apportait bien et mal à tour de rôle. « Naturellement, je ne suis pas pour les privilèges, j'aimerais que tous puissent être égaux et que chacun ait le droit à sa chance, quelle que soit sa situation, quel que soit son passé. Tu sais, ce genre d'idée est plus ancré chez les elfes où la hiérarchie, la naissance, la puissance des familles est extrêmement importante. Et même au sommet, nous ne sommes pas vraiment libre de faire nos propres choix... Alors autant que je le peux, je lutte contre cela, pour que nous puissions tous suivre nos propres rêves et en faire une réalité. » Il soupira, visiblement chagriné par toutes ces choses. Elles avaient brisé bien des vies, elles le feraient encore. « Nous ne naissons pas tous avec les mêmes dispositions, nous avons tous nos forces et nos faiblesses, mais je ne vois pas là de raisons de se moquer des autres... Bien au contraire, cela devrait nous pousser à nous entraider et à faire meilleur encore, mais c'est sans compter l'individualisme de bien des gens. Lorsque je vois ce genre de choses, j'essaye de faire comprendre aux gens qu'ils suivent le mauvais chemin et souvent il faut simplement trouver la bonne manière de s'adresser à eux pour faire passer ce message. » C'était un travail difficile, long, fastidieux, interminable, mais en tant que maître baptistrel, il ne se laissait jamais aller au découragement, fervemment convaincu que chaque petit pas aidait et qu'il valait mieux faire quelque chose de minuscule plutôt que de rester là sans agir, en simple spectateur. « En tout cas, si tu veux changer les choses, sache que je suis de tout cœur avec toi et si jamais je peux t'aider dans cette entreprise, je le ferai avec grand plaisir ! » S'exclama-t-il, ayant retrouvé une partie de son sourire. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Sam 29 Avr 2017 - 17:26 | |
| Christan acquiesça légèrement aux paroles d'Amaury concernant le fait qu'il était inenvisageable selon ce dernier de revenir sur l'ancienne terre des elfes, soit. Weren supposait que les elfes devaient au final être autant attachés à Armanda maintenant que Christan l'avait été à son alayia natale, il ne pouvait donc pas vraiment critiquer, ce même s'il en avait envie en disant que cela était quand même une preuve d'un manque flagrant de pragmatisme… Et dire maintenant que son peuple à lui devait composer avec ce continent de magie et les non-humains qui y vivaient... Weren avait tout de même l'impression d'être en partie entourés d'ennemis, car ce n'est probablement pas tous les elfes qui avaient mis de côtés leur ressentiment que ce soit envers les vampires et les alayiens, de même pour les vampires. Néanmoins, tant qu'on ne venait pas énerver Christan, ce dernier allait tâcher de royalement l'ignorer tout simplement, après tout ce n'est pas comme si on croisait de ces êtres tous les jours à n'importe quel coin de rue et il préférait franchement tomber sur un type de non-humain supportable comme ce rhapsodien que sur ceux à l'arrogance frivole.
« Le plus important, ce n'est pas tant de construire que de bien construire, de construire pour que cela dure et défie le passage des siècles et des millénaires. De laisser sa marque sur le monde et surtout le symbole associé à cela. » Ajouta ensuite l'alayien avec sérieux quant à l'architecture. Mais en même temps il devait sans doute avoir une perception des villes bien à lui, une perception qui n'était probablement pas trop partagée par les oreilles pointues étant donné que ces dernières étaient très attachées à la nature. Et non au désir que la civilisation montre son prestige et sa gloire, mais surtout sa capacité à dominer la nature.
Ce non pas que pour dominer la nature en soit, mais aussi pour montrer la force du peuple et de la nation à l'origine de ces constructions, comme un symbole d'unité nationale. C'est comme cela en tout cas que Weren voyait l'architecture de son continent natal, comme un éloge à l'éternité du Néant et au génie humain. Comme une preuve que l'homme par sa volonté peut accomplir de grandes choses, mais aussi plier le monde à sa volonté et non devoir se soumettre à lui. Il ne voyait pas l'humanité comme une esclave de la nature, il la voyait triomphante et non soumise à tous les caprices du destin.
« Je trouve que la magie facilite trop les choses, je peux comprendre qu'on en use pour soigner des blessures trop graves, mais à trop faciliter la guérison naturelle du corps en soignant les petites plaies ou celles supportables, on n'apprend pas à quelqu'un à supporter la douleur ou à l'organisme à se soigner de lui-même avec le temps. C'est en ayant mal qu'on apprendre à supporter d'avoir mal, c'est en souffrant que l'on apprend à supporter la souffrance. Le guerrier qui ne sait pas supporter la douleur, pourrait mourir à cause de celle-ci là où celui endurcit car il sait la supporter tient bon. » Son point de vue à ce sujet était assez dur, mais Weren était typiquement le genre d'homme à penser que c'est en se faisant taper dessus que l'on apprend à supporter ceci. À ses yeux, il ne fallait donc pas forcément fuir la douleur à tout prix, il fallait apprendre à faire avec.
« Ton peuple n'a pas la mentalité de mon peuple, les elfes me donnent l'impression d'êtres aisément du genre à vouloir que les choses restent comme elles sont tant qu'elles leur paraissent convenables. Une attitude sans doute efficace pour vivre tranquillement sa vie quand il n'y aucun autre peuple avec qui interagir ou bien aucun ennemi, mais le monde est changeant et il va falloir que les elfes s'y fassent. Les vampires et les humains ne sont très probablement pas aussi conservateurs qu'eux et il va falloir s'y faire. » Dit-il ensuite avec franchise à ce sujet, en tâchant de dire ce qu'il pense sans se montrer trop péjoratif. Son impression que les elfes étaient lents au changement et pour se décider.
« Moi changer les choses ? » Dit ensuite l'alayien pensif quand l'elfe lui parla de ceci après avoir dit que pour sa part les inégalités le peinaient et qu'il n'aimait pas voir les gens se moquer des autres. « Je ne sais pas si au final c'est purement une mauvaise chose qu'il y en ait qui se moquent des autres. Car ceux qui supportent ces moqueries s'endurcissent ainsi et deviennent plus fort. La vie n'est pas tendre et il vaut peut-être mieux pour certains qu'ils l’apprennent ainsi que lors d'une guerre ou d'un moment plus grave. Cela est méprisable bien entendu de se moquer de ce genre de choses, mais d'un autre côté, cela forge le caractère de celui dont on se moque. » Il y avait-il du vécu dans ses paroles ? Peut-être, dans tous les cas il ajouta ensuite de sa voix grave.
« On verra bien si je change les choses à l'avenir, tout d'abord pour cela, il faudrait sans doute que je monte encore un peu dans la hiérarchie ou que je devienne un meilleur officier, je suis peut-être doué, mais pas assez à mon goût. » Autant être franc à ce sujet, de toute manière, il ne pouvait pas mentir à un de ces rhapsodien et sur ce il conclut en disant. « J'aimerais savoir une chose en dehors de ça, j'avais entendue dire que l'on trouvait de tout dans la bibliothèque du domaine baptistrel, cela implique-t-il aussi des livres sur l'art de la guerre ? » Pourquoi demandait-il cela ? Peut-être car il envisageait de s'y rendre un jour pour consulter ce genre d'ouvrages ? Et sans doute que l'elfe s'en réjouirait beaucoup si c'était le cas.
[Hrp : C'est pour te demander si tu penses que ce serait une bonne idée de bientôt conclure ce rp pour en lancer un autre par exemple o/?] |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Sam 6 Mai 2017 - 16:07 | |
| Comme toujours, Christan faisait part d'une opinion assez tranchée sur bien des choses et lorsqu'on s'adressait à lui, il ne fallait oublier en aucun cas qu'il s'agissait d'un guerrier, plus que ça, d'un homme tourné entièrement vers le combat et l'adversité. De son côté, Amaury ne pouvait pas nier qu'il avait ses propres opinions, il essayait simplement d'analyser les choses et de prendre le temps de voir ce qui valait le mieux, celui aussi d'être sûr de se fixer sur quelque chose et cela l'amenait parfois à avoir un avis assez changeant, qui s'adaptait selon les situations, les circonstances. Cette capacité à prendre des décisions lentement lui venait indéniablement de son côté elfe et contrairement à son ami, il ne voyait pas cela systématiquement d'un mauvais œil. Bien sûr, parfois les événements ne leur laissaient pas ce luxe, mais lorsque c'était le cas, pourquoi se précipiter sur un avis, se jeter sur la première décision qui semblait valable ? C'était aussi ce genre de chose qui avait poussé le continent vers des crises graves et la vivacité des humains s'avérait parfois bien destructrice. Chacun avait ses forces et ses faiblesses et son objectif principal visait à équilibrer la balance pour que tout puisse se passer le mieux possible. C'était difficile, cela nécessitait parfois un certain détachement, mais il n'abandonnerait jamais cette voie. « Bien sûr, cela peut-être une bonne chose de s'endurcir, de développer la force qui nous permet de traverser les épreuves de la vie, mais cela ne doit pas être une excuse pour tout, Christan. Bien des maux, bien des moqueries ou des méchancetés sont faites de manière purement gratuite et je ne pourrai jamais cautionner cela. » Dans ses mots et le ton de sa voix, le Chantebrise était devenu beaucoup plus sérieux, désireux de lui faire comprendre qu'il ne fallait pas toujours considérer les choses comme de bonnes choses. Un optimisme trop poussé voudrait trouver des excuses et des explications pour tout, ce n'était pas la pire manière d'aborder les choses, mais Amaury considérait qu'il y en avait bon nombre à corriger et que tout accepter n'était pas vraiment une solution. Cela marchait peut-être pour certains, mais pas pour tous. Les plus forts se mettaient alors à écraser les plus faibles, il ne voulait pas d'un monde comme celui-ci. « Ne penses-tu pas trop comme un guerrier, un militaire ? La vie n'a pas à être une suite de blessures et de combats sans fin. Je ne suis pas idéaliste au point de penser qu'un monde de paix, sans conflits, puisse exister si facilement, peut-être est-ce même totalement impossible face à la diversité des caractères, des peuples, des volontés, mais ce n'est pas une raison pour avoir constamment à se battre, constamment à frapper les autres, que ce soit avec des mots ou l'arme à la main. Si les choses fonctionnent bien telles qu'elles le sont, alors non, en effet, les elfes ne cherchent pas à le changer. Tout ne doit pas être une course vers quelque chose de nouveau, de différent, on peut aussi arriver dans un état de bien-être, tu sais. Tu sembles voir la vie comme une éternelle insatisfaction et malheureusement, c'est loin d'être le chemin vers le bonheur. » Il laissa échapper un léger soupir, lui sourit doucement. « Je vois que tu as parfois une bien piètre opinion de mon peuple. Je ne peux pas te le reprocher, il m'est arrivé d'avoir de telles pensées dans d'autres contextes. C'est vrai, nous prenons du temps pour les décisions et nous aimons réfléchir longuement à ce qui serait le mieux tandis que nous vous voyons toujours courir, courir, vous agiter, vous essouffler. Les humains sont parfois si vifs et turbulents qu'il arrive que cela me donne le tournis. Nous sommes très différents sur cette façon d'être, mais ne va pas croire que les elfes ne l'ont pas compris ni qu'ils ne s'y sont pas adaptés. Lorsque vient une période où il n'est pas possible de prendre le temps, nous savons aussi prendre des décisions rapides, mais ça, les humains sont trop jeunes, leurs existences trop fugaces pour qu'ils puissent véritablement s'en rendre compte. Au cours d'une vie d'humain, un elfe a tout juste le temps de grandir, d'être à peine un jeune adulte, cela implique forcément une perception extrêmement différente. Cela ne nous empêche pourtant pas de cohabiter ensemble et de bien s'entendre. Ces dernières années, chaque peuple a essayé de faire des efforts de ce côté-là. Tu dis que les elfes doivent se faire à toutes ces choses, mais les humains n'ont pas à s'imposer sur les autres, eux aussi se doivent de respecter les autres peuples et de s'adapter à leur tour à leur manière d'être. » Amaury ne voulait pas vraiment se montrer dur dans ses propos, mais il ne pouvait cacher qu'il n'aimait pas sa façon de mettre en avant un peuple, le sien, sans chercher plus que cela à mettre les autres sur le même pied d'égalité. Est-ce qu'il cherchait à les comprendre, à se renseigner à leur sujet dans le simple but d'établir une suprématie sur eux ou celui de pouvoir mieux riposter si jamais les choses tournaient mal ? Pour un baptistrel qui cherchait à être dans la mesure, dans l'acceptation, dans la paix et le bonheur, c'était plutôt décevant. « Oui, il y a bien une grande bibliothèque dans le domaine baptistrel, mais renonces-y si la seule raison que tu trouves d'y aller est pour te renseigner sur ce sujet. Ne crois-tu pas qu'il puisse être parfois agréable de penser à autre chose qu'à la guerre ? Tu sais, tout cela représente une véritable douleur physique pour les êtres comme moi. » Ajouta-t-il, plus attristé et déçu que véritablement contrarié. |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Lun 8 Mai 2017 - 17:49 | |
| « Je ne dit pas qu'il faut cautionner cela, mais je pense qu'il faut savoir tirer parti des épreuves que la vie nous impose malgré nous pour surmonter ces dernières et devenir plus fort. » Répondit Weren avec sérieux à ce sujet, il ne se disait pas en effet que les moqueries purement gratuites et méchantes étaient forcément désirables, mais il est vrai que c'est une vertu à ses yeux de savoir devenir plus fort malgré tout ceci. Il ne faisait pas preuve d’optimisme, il parlait surtout d'expérience.
Par contre, aux paroles qui suivirent de l'elfe, Weren resta silencieux et se demanda bien quelle mouche piquait le baptistrel, pas que les paroles de ce dernier étaient inattendus, juste qu'il faisait preuve en partie des travers qu'il était en train de parler, celui de faire des généralités sur un peuple et de ne pas le comprendre.
Certes, Weren n'était toujours pas un excellent orateur, mais il y avait de quoi se poser des questions, d'ailleurs il ne manqua pas de répondre gravement. « Tu me soulignes ma piètre opinion sur le peuple elfique et les généralités que je fais parfois sur les tiens soit disant parce que je ne pourrais pas comprendre selon toi. Mais toi-même tu en fais au passage sur la nature humaine, ce alors qu'à ce que je vois tu la connais presque aussi peu que moi je connais les tiens. » Ce avant de reprendre gravement après quelques instants de silence.
« Tu me donnes l'impression de juger aussi vite que tu sous-entends que je juge, il y a une différence entre ne pas comprendre et approuver. Penses-tu que la manière dont tu parles des humains en disant qu'ils ne sont pas capables de comprendre cela est vraiment digne de quelqu'un qui est soit disant pour l'ouverture est l'égalité des peuples ? Ne fais-tu pas preuve du même travers que tu peux me reprocher au fond de toi même si différemment ? En supposant sans vraiment comprendre la nature humaine que ce n'est pas dans la capacité de ces derniers de comprendre certaines choses ou même de prendre le temps suffisant de réfléchir avant d'agir ? Ne me prends-tu pas d'ailleurs de haut ne serait-ce qu'involontairement en parlant ainsi ? Moi ou le genre humain ? Ne serait-ce pas toi au final qui n'arrive pas à me comprendre ? » Weren était assez doué mine de rien quand il s'agissait de renvoyer les paroles de quelqu'un à ce dernier pour souligner certaines choses. Il reprit d'ailleurs avec sérieux.
« De même, tu soulignes même si sans rancune ce qui te semble être des travers ou des défauts d'un point de vue elfique alors que c'est un point de vue je suppose aussi subjectif que le mien n'est-ce pas ? Mais j'ai envie de dire, penses-tu vraiment que tous les humains se comportent comme tu le décrit ? Penses-tu vraiment assez nous connaître pour faire un tel jugement sur tous les membres de ma race sans exception ? Ne fais-tu pas en partie preuve des "travers" que tu me reproches sans doute au fond de toi ? » Sa voix devint légèrement perplexe et il ajouta. « Au lieu donc de dire que je ne suis pas capable de m'en rendre compte parce que je suis humain en me prenant de haut, même sans en avoir conscience, est-ce qu'un baptistrel comme toi ne serait pas plutôt censé m'expliquer les choses ? Ne fais-tu pas preuve sinon au contraire des travers que je reproche aux tiens ? »
Dans les faits Weren savait que son opinion sur les elfes même si elle était assez vraie à ses yeux, n'était pas la vérité absolue et était forgée par son expérience, mais il était tout à fait du genre à vouloir déceler ce qui lui semblait être des erreurs dans le discours de ceux qui lui reprochaient son point de vue assez arrêté. Après tout, quand on fait des leçons à quelqu'un, mieux vaut soit même être exemplaire en ce domaine. C'est cela qui le poussait sans doute à avoir un tel discours, pour mettre à l'épreuve celui du chantebrise et entendre ce que ce dernier pourrait lui répondre.
« Alors certes, admettons que je n'ai pas vraiment raison sur toute la ligne au sujet des elfes, mais ose me dire que pour ta part tu n'as pas de préjugés sur les miens et que tu arrives totalement à sortir des préjugés elfiques à l'égard des miens qui ne sont normalement pas plus fondés à tes yeux sauf si tu fais un jugement de valeur raciale. » Tout était dit, à voir ce que l'autre y répondrait.
Sur ce, l'alayien reprit toujours aussi sérieux quant au sujet de la guerre.
« Sais-tu vraiment ce que pense ou a vécu un guerrier ou un militaire comme moi pour dire que je pense trop ainsi ? Sais-tu ce que c'est vraiment de ne pas avoir le choix et de devoir se battre aussi bien pour sa survie que celle de son peuple ou de son mode de vie ? Il est facile de penser différemment quand la vie ne t'as pas forcément imposer de devoir prendre les armes pour survivre, je ne dis pas que tu n'as pas vécu de dures épreuves toi aussi, mais tu n'as pas eu la même vie que moi. » Il point du doigt l'elfe pour donner du sérieux à ses paroles, avant de reprendre.
« Qui te dit d'ailleurs qu'un homme qui a vécu ainsi peut seulement envisager de vivre autrement ? Que lorsque l'on a connu que le sang et la mort l'on peut tranquillement devenir un civil et passer à autre chose ? Cela fait longtemps que tuer un être vivant ne m'affecte plus vraiment, mais crois-tu que c'est parce que j'avais décidé ainsi ? Pour ma part,j'ai un esprit solide et ait été renforcé par cette vie existence rude, mais certains ont été brisés par elle. Toi qui n'a jamais levé une arme contre un ennemi ou pour défendre ce qui t'es cher, sait tu vraiment ce que c'est de prendre sa première vie, mais surtout de vivre comme un guerrier ? Sais-tu ce que c'est d'exister en se disant que si tu faillis ou faiblit tu mourras ou que ce qui t'es cher sera perdu ? » Le peuple alayien avait beaucoup souffert, sans doute plus que les peuples Armandéens sur les milles dernières années selon lui, Weren visiblement ne semblait pas apprécier qu'on juge sa manière d'être sans le comprendre.
« Crois-tu que j'ai vécu entouré d'êtres qui me chérissaient ou d'amis ? Je peux supposer pour ta part que tu as eu des malheurs, on va même dire des malheurs familiaux graves ou que tu es orphelin, mais sait tu ce que c'est d'être seul depuis la naissance presque ? De n'avoir aucun réel soutien et ce jusqu'à il y a encore quelques années seulement et donc d'avoir vécu presque toute sa vie ainsi ? Si je suis encore en vie, c'est parce qu'au lieu de rester à terre je me suis relevé et ait étrangler cette chienne d'existence. Pendant presque toute ma vie les personnes que je pouvais estimer se comptaient sur une main amputée de deux doigts et toutes sont mortes presque ou ne pouvaient pas vraiment me venir en aide aux pires moments jusqu'à récemment. Je ne vis pas pour le bonheur, car je ne me fais pas d’illusions à ce sujet, je vis car la mort est une défaite et car je veux faire quelque chose mon existence, voilà ce qui donne réellement un sens à ma vie. » Il ouvrit le poing et le referma brusquement avant de reprendre.
« A ce que je sache, où étaient les bien-pensants comme toi lorsque moi et d'autres n'ont connus que la souffrance et ont dû tenir bon toute leur vie ou presque par eux-mêmes sans avoir le moindre soutien ? Penses-tu vraiment qu'il est juste d'avoir un tel jugement à mon égard ? Ce sont les hommes comme moi qui se sont battus et sont morts pour que les baptistrels et bien d'autres puissent vivent libres et non sous l'esclavage de Vraorg le blanc. C'est parce que malgré de terribles blessures j'ai porté l'épée astrale à Fabius Kohan que ton peuple se porte aussi bien. Au final, j'ai autant participé à cette paix que toi. » Il resta silencieux, puis conclut fermement.
« Je vais te dire ce que je pense, je n'ai certes pas une grande estime des autres peuples, mais je n'irais pas les enquiquiner tant qu'ils ne viennent pas m'enquiquiner. Si je veux consulter ces ouvrages militaires, c'est pour me préparer si une nouvelle menace comme Vraorg le blanc devait surgir. Après tout, il faudra bien que quelqu'un soit prêt si un tel cas de figure devait à nouveau survenir. Parce qu'il faut bien qu'il y en aient comme moi qui soient prêt à se battre et à mourir pour que certains autres n'aient pas à le faire. » Tout cela dit avec une certaine amertume tout de même. Même si au final, il avait passé l'éponge sur tout ceci et que l'assumer au final était devenu à ses yeux une marque de force et non de faiblesse… Pourquoi lui disait-il cela d'ailleurs alors qu'il ne l'aurait probablement pas dit à grand monde ? Parce qu'il lui semblait que cet elfe ci était peut-être capable d'écouter et d'apprendre, peut-même de comprendre, qui sait ? |
| | | Amaury Ataliel Baptistrel Chantebrise
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Lun 3 Juil 2017 - 22:17 | |
| Les mots pouvaient parfois s'abattre avec autant de violence que des lames. C'était qu'il leur accordait une importance toute particulière, c'était qu'il était né avec une sensibilité bien trop forte, c'était parce qu'il ne levait jamais de défenses pour se protéger. De rien ni de personne. Aussi dure soit la réalité, il avait souhaité s'y confronter. Il se savait rêveur, il se savait indolent, parfois même inconscient. Tout aurait été si simple s'il avait choisi de se fermer comme il avait pu le faire autrefois. Fermer les yeux, fermer ses oreilles, fermer la porte de son âme, refuser et ne vivre qu'avec ses propres idéaux, ses chimères. Il avait raison et cela le fit sourire. Il ne s'était jamais senti bon dans l'art du débat. Il n'avait pas aiguisé ses mots pour cela, avait même refusé d'y former son intelligence. Il n'était pas tant fait pour diriger et encore moins pour juger. Il n'avait jamais aimé poser d'opinion sur les autres, il n'aimait pas non plus donner de leçon. Et qu'avait-il fait là ? Dans quelle direction était-il parti sans plus réfléchir ? Il n'aimait qu'accepter, tendre la main, accueillir. Il aimait simplement sourire, insuffler chez les autres ne serait-ce qu'une toute petite étincelle de bonheur. Il voulait redonner espoir et non abattre sur les autres des reproches qui n'avaient finalement pas le moindre sens. Patient et calme, le Chantebrise attendit que son ami finisse de s'exprimer. Il sentait bien à quel point il l'avait touché, à quel point il avait des choses à exprimer et c'en était presque déstabilisant, amusant de l'entendre être désormais si bavard. Qu'était donc devenu le guerrier taciturne et impitoyable qu'il avait rencontré dans les bois sombres ? Il pouvait être fier de tout ce qu'il était aujourd'hui, il avait tant changé, tant évolué. D'un simple geste, il posa sa main sur son épaule. « Tu as raison mon ami, tout cela ne me ressemble même pas. Tu sais... je suis baptistrel, mais je suis bien loin d'être parfait. J'essaye de... de faire au mieux et finalement, parfois je ne suis même pas sûr de changer quoi que ce soit. Le monde est-il meilleur qu'auparavant ? Il me semble qu'il ne fait que suivre un drôle d'équilibre qui nécessite toujours de la violence, du sang et de la douleur. Je connais bien des chants, mais... il n'y a pas de formule secrète. » Il laissa échapper un léger soupir, mais son sourire doux revint aussitôt. Son regard vide toujours perdu dans le lointain lui donnait un air rêveur dont il ne pouvait se détacher. Tous les deux avaient au moins ce point commun : ils n'étaient pas naïfs, pas idéalistes non plus, mais ça ne les empêchait pas d'aspirer à quelque chose de meilleur. « C'est vrai, je n'ai jamais su ce que cela faisait de tuer quelqu'un, mais je ne suis pas aussi fort que toi ; je ne l'aurais jamais supporté, je n'aurais pas pu vivre avec cela. Ma... connaissance de la souffrance n'est peut-être pas la même que la tienne, mais mon expérience n'est pas si différente. J'ai vu la personne qui m'était la plus chère mourir sous mes yeux, je l'ai sentie partir dans mes bras. Perdre la vue n'a pas suffi à effacer ce souvenir qui a brisé mon âme. J'ai connu l'amour d'une famille, mais un amour si intéressé qu'il n'a jamais été qu'un fardeau trop lourd pour mes propres épaules. Ils ont fini par me renier. Il n'y aura pas un tourment dont ils m'auront épargné. Aujourd'hui, je ne sais toujours pas leur pardonner. Et maintenant... depuis que je suis Cawr, chaque vie détruite en ma présence semble emporter avec elle une partie de mon âme. La douleur et les émotions négatives sont comme d'effroyables tremblements, d'atroces grincements qui viennent m'ébranler et me hanter. C'est la voie que j'ai choisie tout comme tu as décidé de prendre les armes. Nous survivons tous à notre manière, n'est-ce pas ? » Au fil de ses mots, il avait fini par se tourner dans la même direction que lui, lui offrant la vue de son dos, de ses cheveux incolores qui couraient le long de son dos et que la brise venait agiter. Ses poings s'étaient serrés et ses larmes avaient coulé sur ses joues, encore une fois, seule réponse possible à tout ce qui se muait inexorablement en douleur. « Parfois je me demande si ma longévité est un cadeau ou une malédiction. Elle m'a permis de me relever, mais à chaque année qui passe, les ombres me semblent plus denses, le poids plus lourd encore. J'avance, je vais chercher la meilleure lumière qui soit, celle des cœurs, mais je me demande toujours, pourquoi toutes ces années me paraissent si sombres, si effrayantes ? Les premiers siècles n'étaient que de l'innocence, mais ensuite... » Il se tut un bref instant, comme perdu dans d'étranges pensées, dans les fantômes de son propre passé. « Mais nous ne sommes pas là pour compter les points, je sais bien que toi et moi ne voulons que le meilleur pour ce monde. Je te demande pardon mon ami, je ne voulais ni te blesser, ni me laisser emporter par des vents aussi impétueux. » Amaury s'était à nouveau tourné pour lui faire face. « Je suis vraiment très heureux de pouvoir te compter parmi mes amis, tu sais. Puisse le vent t'être toujours favorable. » |
| | | Christan Weren Modérateur Commandant de l'armée
| Sujet: Re: Un militaire, et un pacifiste (Pv Amaury) Jeu 6 Juil 2017 - 17:03 | |
| Weren resta silencieux devant le geste et les paroles de l'elfe, se demandant à quoi il devait s'attendre et au final il se rendit compte que son coup d'éclat était visiblement destiné à faire long feu.
« La perfection n'est pas de ce monde, réussir ce que l'on entreprend n'est pas systématique ou bien certain, mais ne pas renoncer est ce qu'il y a de mieux à faire. Continuer à avancer et ne jamais rester à terre lorsque l'on tombe, voilà ce que nous pouvons faire et ce qui nous donne le plus de chance d'accomplir nos buts. Il n'y a certes pas de formules secrètes, mais ceux qui baissent les bras ne peuvent rien accomplir. » Se contenta t-il de répondre sérieux.
Que sous-entendait-il par là ? Que si l'elfe aspirait à la paix et à se faire défenseur de cette dernière. C'était son droit et son devoir de lutter de son mieux pour cela, car personne n'accomplirait mieux sa volonté que lui sans doute. Tel était ce monde en tout cas, un monde que si l'on désirait changer, il fallait se munir de la volonté de le faire.
« La force est une notion vague qui au final peut encadrer nombre de domaines. Je suis fort en tant que guerrier, pas en tant que politicien. Je ne suis pas là pour te lécher les bottes, mais demande toi en quel domaine tu es plus forts que moi et en quoi cette force peut servir tes buts à l'avenir. Tu n'as certes jamais tuer et tu ne le supporterais pas et même si je ne comprend pas ton mode de vie, il reste que c'est ta vie et que c'est à toi de décider comment tu veux la mener. » Il resta silencieux, puis ajouta plus amer.
« Ton passé t'a forgé comme il m'a forgé. Mais au lieu de prendre les armes pour te battre tu as décidé de mener ta vie d'une autre manière. Je ne dirais pas que c'est une façon moins honorable de faire même si ce n'est pas celle que j'aurais choisit, mais que si tu penses pouvoir faire au mieux ainsi, tout ce que tu as à faire c'est te munir de volonté et continuer à avancer. Il y a toujours un moment où la vie nous met à terre, au final la seule façon de supporter cela et de malgré tout se relever… C'est ce que j'ai fais sinon je serais, c'est que tu as fait sinon tu ne serais plus. Peut-être arriveras tu à obtenir ainsi quelque chose qui te fera dire que chaque seconde de ton propre combat n'aura pas été vain ? » Pourquoi parlait-il ainsi ? Peut-être faisait-il preuve d'un peu d'empathie ? Peut-être. Weren n'était pas un monstre après tout, juste très renfermé par nature.
« La vie est indifférente par nature Ataliel, je sais que je ne t'apprend rien en disant cela, mais l'existence ne me semble pas avoir pour but fondamental d'être heureuse ou malheureuse. C'est au final nous en tant qu'individus maintenant qu'il n'y a plus les esprits qui devons lui donner un but et surtout une moralité. Ce monde n'a pas donc de sens autre que celui qu'on lui donne. » Depuis que Néant n'était plus, il avait finit par se dire cela, c'est ce qui lui permettait d'avancer en tout cas.
« Ainsi tu t'excuses ? Tu n'as pas à t'excuser, moi-même je ne m'excuse jamais, sauf quand cela sert des intérêts supérieurs. Je ne suis pas en porcelaine et ne suis pas du genre à me focaliser longuement sur ce qui n'est au final que des simples mots. Tu as dit ce que tu pensais et j'ai dit ce que j'ai pensé, fin du débat. Ce qui est inacceptable aurait été l'hypocrisie. » Il resta silencieux puis conclut quand l'elfe dit qu'ils étaient amis.
« Ami ? Peut-être en effet, je ne saurais dire, tu es différent. Je pense que nous serons amenés à nous revoir et n'oublie jamais ce que j'ai dit. Il ne faut jamais baisser les bras, car c'est uniquement lorsque tu renonces que tu es sûr et certain d'avoir échoué pour de bon. » L'existence était très simple après tout à ce sujet, peut-être trop même... |
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