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| [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] | |
| Auteur | Message |
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Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Mar 9 Fév 2016 - 18:26 | |
| début Novembre de l'An 6 Ténébreuse et glaciale. Voilà à quoi se résumait ce milieu de nuitée automnale qui avait plus des températures d'un début hivernal. Un homme tout vêtu de cape et de noir se maudissait de pas s'être revêtu plus chaudement. Pour une fois qu'il avait pris la décision de ramener quelque chose à manger autre que leurs écoeurantes rations, il fallait qu'il se croit capable d'endurer la froideur de la nuit. S'il y avait bien une chose qu'il jugeait mal était d'estimer les conditions de températures. En Alayia, il ne se rappelait pas que les sombres saisons pouvaient être aussi froides... Ou alors il était plus fatigué qu'il ne le pensait. Mais peu importait. Il n'allait pas reculer alors qu'il avait pris quelques hommes avec lui pour aller chasser. Chasser alors qu'il ne maniait pas l'arc... voilà qui aurait de quoi faire sourire voir faire rire des archers ou des arbalétriers. Et pourtant, il misait sur la chance et la présence de ceux qui l'accompagnait. Des traces avaient été relevés depuis le début de leur traque (ou plutôt vaine recherche de quelque chose de mangeable à base de gibier) : une petite harde de daim s'était aventurée hors de son bosquet protecteur pour chercher de jeunes pousses mousseuses dans la prairie engourdie par l'automne. Alauwyr s'était embusqué dans des fourrés assez épais pour profiter de l'ombre que ce dernier offrait. Sa sombre armure terminait de le camoufler par sa capacité à se fondre dans les ombres. Capuche relevée sur sa tête pour éviter que la couleur grisée de ses cheveux ne se voit, son foulard qui se fondait dans l'obscurité de sa tenue, il était tel un assassin attendant le bon moment pour frapper sa victime. Sa main posée sur la poignée de sa dague, il se félicitait d'être sous le vent. Il suffisait maintenant de patienter pour que le gibier revienne vers lui. Il est vrai qu'il aurait pu opter pour un archer dans son groupe, mais il tenait personnellement à se défouler un peu dans une partie de chasse. Il ne se débrouillait pas trop mal au lancer de sa fine lame. Plus qu'à attendre donc. Et il n'eut pas à attendre longtemps. Ses compagnons avides d'avoir un bon cuissot cuit au feu avaient accompli ce qu'il fallait accomplir : rabattre la petite harde vers l'Alayien. Doucement, Alauwyr sortit sa lame de sa ceinture, cherchant déjà une cible. Il la trouva rapidement. Un jeune daim, à peine sorti de sa toute fraîche jeunesse, conviendra parfaitement. Si Alauwyr ne loupait pas son tir, ils mangeront bien en fin de soir. Toujours avec lenteur, il prépara son bras et plissa les yeux pour viser. Sa cible était idéalement placé en extérieur des siens, pendant qu'ils bondissaient doucement ici et là. Ils ne se doutaient pas du danger qui allaient fondre sur eux. Soudainement, Alauwyr jeta sa dague, qui fit mouche...Et brutalement, une masse immense fit vibrer le sol en se posant sur le sol, le faisant trembler de sa masse impressionnante. Si ce n'était pas titanesque. Des griffes avaient déjà perforées le corps de deux daims. Alauwyr, les yeux écarquillés, était les fesses dans sa cachette végétale, aussi surpris que stupéfait de ce qui venait de se passer.... |
| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Jeu 11 Fév 2016 - 18:07 | |
| ¤ Brochette de daim ¤ Les larges ailes du dragon rouge étaient déployées. Le vent, doucement, sous elle soufflait. Soulevant le dragon auquel elles appartenaient, le faisait planer dans les airs. Les membranes battaient de temps à autre l'atmosphère afin de conserver une certaine altitude. Les ténèbres entouraient le dragon rouge, enchantement d'un vestige de la dernière guerre finie dont le rouge était incapable de se défaire. Une large ombre s'étendait sur le sol sur le passage de ce nuage noir annonciateur de mauvais présages. Mais le colérique n'était pas ici pour ravager les terres des bipèdes, même si l'envie de brûler quelques récoltes, fermes, ou villages çà et là le titillait. Rendre la vie plus dure pour les bipèdes, les exterminer et les faire quitter ce continent où ils n'avaient aucun droit était l'une des grandes occupations de l'enfant de l'orage. Mais ce labeur devrait être remis à plus tard. Celui qui avait terrorisé les campagnes humaines au point d'être surnommé par les hommes, ailes de mort, était en chasse. Il faut dire que sa mission première lui demandait beaucoup de temps et de concentration tant et si bien qu'il jeûnait parfois plusieurs jours. Sa mission quelle était-elle ? Et bien surveiller l'ouest du continent, surveiller la forêt de l'ombre, ancien domaine où les elfes s'étaient établis. Un mal régnait en ce lieu, un mal que le rouge connaissait et qu'il … craignait ? Du moins en quelque sorte. Et puisque personne n'observait cette partie du continent et le danger qui y régnait, il fallait bien quelqu'un pour se dévouer à cette tâche. Mais Verith ne faisait pas cela pour les bipèdes, loin de là. C'était pour un tout autre intérêt qu'il s'était fait gardien de cette partie d'Armanda. Les chimères étaient un ennemi redoutable que le rouge voulait voir disparaitre. Cependant, elles étaient aussi une menace pour les siens demeurant sur le continent sauvage, dans l'ignorance totale du danger ici présent. Car comme il l'avait vu dans sa vision avec Edwyn, les chimères souhaitaient s'étendre sur le monde. Et cela le colérique ne le permettrait pas. C’est donc lorsque la faim c’était fait trop forte au point d’en diminuer la concentration du dragon, que le concerner décida de quitter son poste pour quelques heures le temps de trouver de la nourriture. Prenant soin de son régime alimentaire, ayant compris très tôt lors de son enfance que ça pouvait influencer sur son métabolisme. Le descendant de la lignée de l’orage avait commencé par vandaliser une exploitation fermière, dévorant les fruits et légumes se trouvant dans les granges, tuant les bipèdes qui avaient le malheur de s’en plaindre. Mais le régime alimentaire d’un dragon ne pouvait se borner aux seuls fruits de la terre. De la viande, du gibier, il lui fallait sa dose de sang. Et de bonne qualité bien entendu. Dévorer des bipèdes ne lui apporterait pas ce dont il avait besoin. Car un autre défaut pouvait être reproché aux bipèdes, ils faisaient des proies de très mauvaise qualité. Cette quête de chair l’amena à parcourir les cieux en recherche de troupeaux, sauvage de préférence. Porcs, cervidés ou même équidés feraient l’affaire, en quantité suffisante de préférence. L’enfant de l’orage venait de passer la barre des deux cents ans et sa croissance avait repris. Il avait hérité de la corpulence de ses deux parents tous deux particulièrement colossale et Verith escomptait bien dépasser la taille de sa génitrice lorsqu’il aurait eu l’âge de sa mort. Quoi qu’il en soit, après un bon moment à voler dans les cieux, le rouge remarqua un bosquet. Il y étendit son esprit, ressentant la présence d’une harde de daims, mais également de bipèdes. Sans doute devaient-ils chasser eux aussi. Le colérique s’en moquait bien. Il prévalait sur eux, et s’ils se plaignaient, alors il n’aurait qu’à les tuer. Commençant à descendre, le rouge perdit de l’altitude, repérant certains équidés. Il retint un grondement, stupides bipèdes, ils les avaient dispersés. Le rouge aurait pu tous les avoir d’un seul coup d’un simple jet de flammes. Quoi qu’il en soit, Verith repéra la position idéale où atterrir et être en mesure de se saisir d’une petite partie de la harde. Sans attendre, le rouge donna un petit coup de battement d’ailes pour accélérer son atterrissage. Avec fracas, faisant trembler le sol, le rouge se posa dans la prairie quelque peu boisée. Sur sa zone un jeune daim était passé, le rouge l'avait saisi en l'empalant du bout d'une de ses griffes d'ébènes. N'ayant pas encore vu qu'une dague avait atteint en premier ledit mammifère. Ne prêtant guère plus d'attention à sa première cible atteinte, le dragon leva le museau et sa gueule se chargea de flammes. Il cracha deux boules de feu sur sa gauche, obligeant une partie de la harde qui s'enfuyait à effectuer un détour le rapprochant un peu du prédateur rouge. Dressant sa queue qui se fit lance, l'appendice du colérique fendit l'air tel un fouet, venant embrocher successivement quatre de ces pauvres créatures. Le reste du troupeau prit rapidement la fuite, s'éloignant du colosse de flammes. Le concerner ne les poursuivit pas, estimant qu'il avait assez dans l'immédiat. Il ramena sa brochette vers lui avant d'agiter doucement sa queue et faire tomber au sol les cadavres sans vie du gibier. Des bipèdes surgirent soudainement. | « Alauwyr, on a senti la terre trembler que c’est-il passé tu l’as eu et … Who ! » |
Le chasseur s’arrêta soudainement lorsque ses yeux se posèrent non pas sur le bipède qu’il espérait trouver, mais un titan d’écaille. Posant sa main sur son arme, le bipède, bientôt suivit d’autres, se mit sur la défensive. | « Votre pitoyable chasse est infructueuse, bipède. » |
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| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Dim 14 Fév 2016 - 14:04 | |
| Rien de de voir un colosse d'écailles devant eux, à la place de de voir leur congénère humain, de contempler leur chasse prometteuse d'un bon repas festif réduit en sang entre les serres de ce même monstre, n'encouragea pas les hommes venus rejoindre la zone à rester courageux bien longtemps. En effet, même si un avait tiré sa lame hors de son fourreau, il était évident qu'ils ne pourraient rien faire devant telle créature. Immense, effrayante et menaçante, la seule chose intelligente à faire pour des humains fut de prendre la fuite, sans demander leur reste. Que pouvait-on faire devant un tel être, capable de les balayer d'un coup de queue pour les tuer d'un coup ? Un hurla même sa peur qui s'était mue dans sa gorge dès que ses yeux s'étaient posés sur le saurien ailé.
Alauwyr, tout à l'opposé, entendit le hurlement et crut sur l'instant que le dragon venu des cieux avait décidé de se rajouter un en-cas d'hommes bien vifs à son menu de cervidés. Mais le reptile aux ailes membraneuses n'avait provoqué aucun mouvement agressif ; seulement de remuer son long et puissant appendice caudale, tout en laissant tomber à terre le cadavre des daims qui lui serviront très prochement de repas. Adieu la chasse. Bon et maintenant, que faire ? L'Alayien pourrait rester dans son fourré, attendre que le dragon décide de partir...Mais un dragon n'était pas n'importe quel animal. Un dragon pensait, raisonnait et combinait ses formidables capacités à des sens de dangereux prédateurs. Peut-être que le reptile ne l'avait pas aperçu, mais il pouvait l'avoir déjà senti...
Malgré la peur qui l'étreignait, car il sentait bien qu'il frissonnait, l'humain décida de sortir de sa cachette. Il était désormais seul face à cet être écailleux. ses yeux s'écarquillaient en contemplant la grandeur et la puissance que représentait ce seul être draconique. Il avait vu un dragon durant la bataille de sandur, un immense rouge. Mais voir un dragon aussi proche de lui n'apportait pas les mêmes impression. Il y avait de quoi se sentir ridicule et minuscule en comparaison. Un simple coup de patte ou de queue et sa vie serait réduite à rien.
La peur, mais le respect que représentait l'animal se mêlait dans son esprit. La tête levée vers l'épaisse encolure cuirassé, Alauwyr contournait pas à pas, le plus prudemment qu'il pouvait. Le moindre faux pas pourrait lui coûter la vie. Et comme il ne tenait pas à mourir carbonisé ou écrasé... Ses mains étaient loin de sa ceinture qui soutenait son épée rangée au fourreau. La sortir serait un signe agressif, une provocation. On lui avait décrit les dragons comme tempétueux, imprévisibles, fiers de ce qu'ils étaient et de leur supériorité inégalée sur toute créature vivante. Un homme ne représentait rien pour eux. A peine une brindille.
L'humain jeta un bref regard aux daims tués par le dragon. Il ne put s'empêcher de déglutir. Même s'il avait déjà vu le sang et le massacre qu'engendrait une rude bataille entre deux armées, le massacre perpétré par le saurien était incomparable et démontrait de la force que possédait celui-ci. Puis il contempla encore le dragon... Ne l'avait-il pas déjà vu une fois ? |
| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Mer 17 Fév 2016 - 22:18 | |
| ¤ Ca me dit quelque chose ¤ D'un simple mouvement, Verith de l'ire était venu faucher quatre cervidés, les embrochant à l'aide de sa queue, la maniant tel un fouet et telle une lance. Un appendice que peu de dragons savaient manier à leur juste valeur, mais qui s'avérait d'une terrible efficacité. Autant pour chasser que pour combattre. Cependant, encore fallait-il savoir s'en servir et surtout avoir l'idée de s'en servir. La dressant, pointant l'extrémité vers le bas. Les écailles hérissées du rouge vinrent se plaquer et les cadavres de daims glissèrent sous leur poids et le sang, venant tomber lourdement au sol, rejoignant une cinquième créature qui avait été fauché par l'une des griffes d'ébènes du colérique. Bientôt des bipèdes se présentèrent à lui, appelant un autre bipède qui se trouvait non loin, dissimulé dans un fourré. L'un d'entre eux posa sa main sur son pommeau, dégainant son arme par réflexe face au danger. Mais il ne tarda pas à prendre les jambes à son cou comme les autres de ses compagnons après que le colosse de flammes se soit adressé à eux. Le rouge considèrerait-il qu'ils étaient des lâches ? Non, des êtres doués d'une certaine raison tout au plus ou simplement d'un instinct de survie très aiguisé tout au moins. Il aurait en revanche bien rie d'un bipède qui serait resté là. Un fou à n'en pas douter. Un inconscient qui sans doute se vanterait de ne pas avoir peur de la mort … ou pire encore, de n'avoir rien à craindre de l'enfant de l'orage. Il y avait effectivement un bipède qui n’avait pas pris les jambes à son cou. Verith sentait son odeur. Mais surtout il ressentait sa présence et précisément l’endroit où il se trouvait en raison de son esprit. Avoir été aveugle pendant de longues années avait grandement profité au dragon qui avait alors développé son esprit, apprenant à voir et ressentir par lui. Autant dire que le prendre par surprise était … impossible. Ou plutôt presque impossible, puisque la certitude n’existait jamais et qu’il y avait des créatures plus fortes de Verith doter de pouvoirs particuliers. Cependant, le dragon libre n’y prêta pas plus attention. Ce dernier était encore immobile. Sans doute pensait-il être dissimulé. Sans doute espérait-il avoir échappé à la vigilance du colérique. Restant caché, attendant que le danger s’éloigne. L’instinct de survie une fois encore. Soit, le rouge jouerait le jeu et se contenterait de lui donner la frayeur de sa vie une fois qu’il aurait fini de se repaitre du fruit de sa chasse. Toutefois … Verith semblait avoir parlé trop vite puisque le bipède quitta bientôt sa cachette, venant contourner le dragon. La fureur vermeille ne le regardait pas. Il n’avait pas besoin. Son esprit était déjà au côté du bipède, invisible, indécelable. Observant ses faits et gestes. La queue du rouge vint s'enrouler autour d'un cervidé et il le jeta en l'air. Levant le museau, le géant d'écailles vint cracher ses flammes sur la carcasse volante qui retombait rapidement en direction du sol, bien cuite. D'un mouvement bref, le saurien vint le happer dans sa chute. Sa gueule géante se referma sur lui, ses crocs acérés s'entrechoquant. Il avala sa proie d'une seule bouchée. Le bipède, lui, était toujours là. Il se contentait de le regarder. Quel idiot. Pourquoi ne profitait pas de sa fausse inattention du dragon pour le contourner et prendre la fuite. À moins qu'il se sache déjà observé. À moins qu'il ne soit paralysé par la peur, par la pression … ou peut-être l'admiration. À vrai dire, Verith s'en moquait bien. Il ne demandait rien en dehors du respect. Voyant que le bipède ne bougeait ni ne parlait, le rouge décida de sauter le pas. | « Fou est celui qui espère dérober le repas d’un dragon. N’espère pas que je partage avec toi le fruit de ma chasse. » |
Doucement, Verith tourna sa tête massive pour pointer son museau en direction du concerner. | « Comptes-tu me regarder avec ces yeux d’ahuri pendant longtemps ? » |
L’esprit du colérique vint doucement enserrer celui du bipède, faisant naitre une sensation de malaise chez lui. Mais il s’arrêta néanmoins en chemin. | « Cet esprit ne m’est pas inconnu … t’aurais-je déjà menacé ? » |
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| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Ven 19 Fév 2016 - 20:12 | |
| Que le dragon l'observait ou non, il y avait de quoi se figer quand on apercevait la première carcasse s'envoler dans les airs par l'intermédiaire de la queue. Il était déjà incroyable de découvrir une telle agilité avec cette appendice écailleuse qu'Alauwyr ne croyait utile qu'à l'équilibre du gigantesque saurien, mais là... Ce qui le figea sur place dans sa tentative de contourner le dragon fut de voir l'immense flambée qui illumina brièvement les cieux. Le craquement sec du monstre le fit frémir. S'il arrivait à gober un daim d'une seule bouchée, qu'est ce que cela serait avec un homme comme lui...
Mais les flammes s'étaient ancrées dans son esprit. Malgré la distance qui le séparait de la créature volante, il avait perçu contre sa peau la chaleur du feu craché. Ce qui démontrait de toute la force du souffle draconique. Figé dans l'apparition de l'intensité lumineuse et calorifique du feu exhalé par Verith.... figé dans cette crainte qui le marquait depuis un incendie dans l'écurie où il s'était retrouvé coincé. De l'admiration, il en ressentait aussi, devant toute la puissance incarnée sous l'aspect de la bête écailleuse qui se dressait en face de lui. Les paroles mentales qui s'imposèrent à lui l'arrachèrent de sa contemplation comme de sa frayeur inconsciente.
En même temps, la tête du reptile ailé se tourna vers lui, pour le fixer de l'intensité de ses immenses orbes oculaires. Et avant même que l'Alayien ne puisse répondre quoique ce soit, il sentit une impression de mal-être l'envahir, manquant de le faire reculer. Oh il recula, d'un pas, toujours son regard sombre dardé dans celui plus intense du dragon uqi le regardait toujours. La question suivante le perturba un peu....Son esprit n'était pas inconnu du sien ? Alauwyr ne se rappelait pas d'avoir été menacé par quelconque dragon....Un bref éclat de souvenir lui revint et il revoyait encore à l'instant le propre souffle ardent du dragon repoussant les ténèbres, illuminait brièvement la splendeur sanglante de sa cuirasse....Le dragon écarlate de Sandur....
Les dents serrés, il ne sut quoi répondre immédiatement. Quand on croise d'aussi près un dragon, pour la première fois de sa vie, on jouait moins le fier. Et là, il n'y avait pas l'intensité du combat comme à la bataille de Sandur pour oser converser mentalement avec un dragon. Là, celui-ci n'était pas occupé à se battre contre les forces théocrates... Il était en face de lui !
''Non, point menacé, souverain des airs... mais nous nous sommes croisés à la bataille de Sandur...Contre Vraorg''
Parler normalement était la seule chose qui lui venait. Toujours figé devant l'Ecarlate, il n'osait bougé un seul membre. Et le dragon exigeait des réponses....
''Je ne tenais pas à t'exaspérer en te regardant.... je tenais juste à m'éclipser pour ne pas te déranger dans votre repas. Et pour ce qui est de partager quoi que ce soit, je n'ai aucun droit de réclamer ne serait-ce qu'une proie. Qui arrive en premier gagne son dû....''
Contester une part de chasse avec un dragon était suicidaire d'emblée et comme Alauwyr ne tenait pas à finir en repas pour le saurien rouge...
''Par contre... Ma dague est figée dans l'un des cervidés. Je ne voudrais pas qu'il y ait de malentendu si tu venais à l'avaler....Je ne vise aucune nuisance envers toi....''
Facile à dire et aisé à être compris pour un autre humain, mais un dragon, dont l'esprit et la réflexion se portait plus haut et plus dans la fierté que n'importe quel être vivant sur ces terres.... comment allait-il le prendre ? Alauwyr se tenait prêt à décamper au moindre signe néfaste que lui offrirait le dragon... même si c'était déjà peine perdue...
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| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Dim 28 Fév 2016 - 12:39 | |
| ¤ La force ¤ Verith ne reconnaissait pas le bipède face à lui. Déjà que pour lui tous les bipèdes se ressemblaient, de par leur faciès hideux, mais le fait qu'il ait été aveugle ces dernières années aidait encore moins. Il avait rencontré de nombreux bipèdes, étant malheureusement forcé de cohabiter avec eux en raison de Vraorg, et ne pouvait donc poser un visage sur eux. Tout ce que le rouge pouvait faire c'était se rappeler de leur esprit, mais les esprits des bipèdes sont faibles et insignifiants. Pourquoi se rappeler de quelque chose d'insignifiant ? Toutefois, ce bipède, l'esprit de celui-ci … lui disait quelque chose. Il n'en était pas certain, mais s'il pensait se souvenir de lui c'est que d'une manière ou d'une autre il l'avait rencontré et ce dernier l'avait marqué … suffisamment pour qu'il ait un doute. C'est donc presque machinalement que Verith lui demanda s'il ne l'avait pas déjà menacé. Le rouge n'hésitait pas à avoir recours à ce genre de méthode pour obtenir ce qu'il souhaitait, ou simplement faire peser sur quelqu'un la promesse d'une terrible vengeance. Bien que la malédiction de Vie et son « don » de l’empathie n’aient quitté le colérique, l’esprit de Verith c’était renforcé et façonné autour de cette dernière. Ayant été en quelque sorte imprégné par cette dernière, aussi parvenait-il facilement à déchiffrer ce qui émanait des bipèdes. Dans le cas présent, peur et admiration. L’humain semblait hésitant, faisant patienter le grenat. Il n’était guère conseillé de faire attendre un dragon lorsque ce dernier posait une question. En particulier l’enfant de l’orage. Il s’apprêta à lâcher un grondement quand l’Alayien se décida enfin à rouvrir la bouche. | « Non, point menacé, souverain des airs... mais nous nous sommes croisés à la bataille de Sandur...Contre Vraorg » |
La bataille contre Vraorg … cela n’aidait pas vraiment Verith. Il y avait eu beaucoup de bipèdes à ce moment. Beaucoup trop d’ailleurs. Et le rouge n’y avait pas vraiment prêté attention, hormis à ses protégés. Étant bien trop concentré à faire face au Blanc et à déchainer la puissance de ses flammes. Et après à assister à la fin des misérables Esprits. Puis, un éclair de clairvoyance traversa le cerveau du colosse. Oui, il se souvenait avoir prêté de l’attention à un autre bipède que ses protégés. Un avorton qui lui était venu en aide face à son combat mental contre le Tyran, lorsqu’il avait puisé dans sa malédiction pour utiliser les émotions comme renfort. Il se souvenait même avoir puisé dans sa magie pour le soigner. C’était donc ce bipède-là … Au final, ça n’avait pas d’importance. Le rouge n’était pas un ingrat, mais il ne lui avait rien demandé. Et puis, il l’avait déjà rétribué en utilisant sa magie pour raviver ses forces dans la bataille. Le rouge redressa son museau, laissant le bipède continuer de parler. Il verrait bien s’il lui demandait quelque chose, mais dans ce cas-là, il l’enverrait balade. Puis, l’Alayien fit une erreur. Un grondement fit vibrer le poitrail du descendant de la lignée de l’orage tout en tournant à nouveau son museau et son esprit vers Alauwyr. Les orbes dorés lui servant d’yeux portant sur lui un regard sévère. Il lâcha ensuite sèchement. | « Vous. Je ne me rappelle pas t’avoir autorisé ou t’avoir reconnu le droit de pouvoir me tutoyer. » |
Verith quitta du regard le bipède pour revenir vers les daims, remarqua alors qu’une dague était plantée dans la jambe de l’un d’eux. Celui qu’il avait perforé avec l’une de ses griffes d’ébènes. | « En faisant l’impasse sur l’impolitesse, propre aux bipèdes, j’apprécie ta manière de raisonner. Premier arrivé, premier servi. Mais … ce n’est pas totalement vrai. Si le second, le troisième, ou même le dernier est en mesure de renverser le premier, ainsi que tous les autres, pourquoi se priverait-il de le faire pour s’emparer de la prise ? » |
Délicatement, le rouge vint avec le bout d’une de ses griffes, trancher la patte qui avait été atteinte par la dague de jet. | « La force seule compte. C’est elle qui permet de s’emparer de ce que l’on souhaite posséder. Mais également de protéger ce que l’on souhaite conserver. De détruire ce qui nous menace. De préserver ce qui nous tient à cœur. » |
Verith donna une pichenette à l’aide de l’une de ses griffes sur le cuissot du daim, le projetant au pied du bipède. Saisissant ensuite le daim dont il avait coupé la patte il le projeta dans les airs et expulsa ses flammes dessus afin de le faire cuire, avant de le happer à l’aide de sa gueule et de l’engloutir. |
| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Dim 28 Fév 2016 - 21:17 | |
| L'Alayien réussit à ne pas faire un nouveau pas en arrière sous le grondement réprobateur du grand saurien ailé. Dans la crainte de se faire dévorer par le puissant être, il en avait oublier la forte arrogance qui était l'apanage de son espèce. Il avait omis qu'il ne représentait rien pour se dragon, le considérant d'emblée comme un être intelligent et presque à égale de la conscience humaine. Mais les dragons étaient supérieurs... et le faisaient rapidement comprendre. Au moins, ce ne fut que regard courroucé et paroles claquantes qui le rappelaient à l'ordre.
''Pardonnez ma maladresse... Je n'avais aucune attention de vous manquer de respect....''
Quand on se retrouve face à un dragon aussi imposant que Verith, même si on avait une volonté forgée par des années de combat, on n'en menait pas large devant pareille créature. Plus encore avec une rencontre aussi proche que celle-là. Proche... Le dragon aurait au choix l'usage de sa longue queue écailleuse ou de son souffle ardent pour se défaire de l'importun. Et ce qui donna sans doute une rallonge sur son espérance de vie était le fait qu'il ne cherchait pas à vouloir réclamer son dû. Fallait-il être fou que de réclamer sa proie à un dragon ! En tout cas, les pensées du saurien semblait confirmer qu'il ne tuerait pas de suite Alauwyr... Du moins pas encore.
L'humain resta sur ses gardes malgré tout, même aux dires très sensées énoncées par le grand Ecarlate. Il était tout à faire d'accord sur l'emploi de la force, mais à condition de savoir en user convenablement... La force était dans un des préceptes de l'Alayien, mais face à un prédateur de crocs, d'écailles et de griffes...
Il recula vivement d'un pas quand le cuisseau du daim arriva à ses pieds, projeté par le seul doigté reptilien. La dague brillait à peine dans la cuisse découpée de ce qui avait été un daim. Celui-ci passa de cru à cuit en peu de temps qu'il n'en fallut pour se faire gober ensuite. Alauwyr sentit une langue de sueur lui couler le long de ses omoplates en revoyant le feu sortir de la gueule draconienne.
''Vos paroles sont des plus justes, Seigneur des Airs. La force est là pour être utilisé et dans ce que vous avez énoncé... J'en use moi-même, mais il faut savoir reconnaître ses limites face à plus puissants que soi. Je pourrai prétendre à protéger le fruit complet de ma chasse, mais ce ne serait qu’imbécilité suicidaire que de me prétendre plus fort que vous... ''
Il prit le risque de détourner son regard du grand rouge pour récupérer sa dague et la ranger à sa place, c'est à dire à sa ceinture, après avoir essuyer le sang.
''Mais en vous voyant, je doute que quiconque pourrait vous menacer...Quand à ce cuissot, je ne sais si je mérite pareille générosité. L'essentiel était que ma dague ne venait pas à se retrouver coincer en vous...Comme vous le dites, la force est de préserver ce qui nous tient à coeur...''
Il ne parlait pas de la dague, qui n'était qu'un simple objet, mais il évoquait la préservation de sa propre vie. Si le dragon avait eu la malchance de gober cette dague, nulle échappatoire n'aurait été possible. Et maintenant que cette viande était à ses pieds...Il se baissa et posa une main sur un endroit de la fourrure encore tiède et non tâchée de sang de ce membre découpé....
''Si jamais, après avoir fini le reste de votre repas, votre estomac crie encore famine, cette viande est vôtre. La force, c'est aussi de faire comprendre à ceux qui nous font face qu'ils doivent respect immédiat. Rien que par la prestance ou la présence... Ce qui est vôtre cas, Seigneur Aérien... vous êtes que force...''
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| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Jeu 10 Mar 2016 - 21:12 | |
| ¤ La force II ¤ Le respect, une chose à laquelle Verith était particulièrement attaché. Une chose qu’il ne reconnaissait qu’à certaines personnes, généralement en raison de leur caractéristique, de leurs actions, mais très rarement de leur nature. Les bipèdes eux ne connaissaient, au sens du dragon rouge, pas le respect. Cette notion, s’ils l’avaient connu un jour, n’était plus présente dans leur esprit. C’est une raison pour laquelle ils étaient aussi décadents, aussi pitoyable aux yeux du colérique. Une absence de respect qui les a conduits à commettre des actes impardonnables. Une absence de respect qui transpire encore chez eux. Il suffisait de voir l’être face à lui. Le tutoyer, lui, un dragon ? Non mais pour qui se prenait-il ? Qu’avait-il fait pour obtenir le droit de lui parler aussi familièrement ? Il n’était même pas un dragon, donc de par sa nature il n’avait même pas ce droit-là. Et s’il conversait avec lui, c’est uniquement parce que le rouge l’autorisait. Un grondement s’échappa de l’enfant de l’orage. Ces bipèdes, ils étaient irrécupérables, impardonnables. Juste vouer à disparaitre sous ses griffes et ses flammes. Mais quoi qu’il en soit. En dépit de cette tare liée à son origine. L’humain maniait les mots avec une certaine précaution, conscient du danger qui se tenait face à lui. Un attribut naturel que chaque créature possédait, mais que bien souvent l’arrogance des bipèdes voilait. Ce simple instinct égayait le dragon dont la médiocrité chez les bipèdes commençait à devenir une habitude. À moins que cela ne soit son repas qui l’adoucisse ? Toute son énergie allant dans la digestion plutôt que sa colère ? | « Pardonnez ma maladresse... Je n'avais aucune attention de vous manquer de respect.... » |
L’humain se rattrapa bien vite après la brimade du dragon rouge. Verith commençait à se demander jusqu’où ce dernier capable d’apprendre. S’il pouvait lui inculquer autre chose que le simple fait de ne pas tutoyer un dragon, ou s’il montrerait rapidement les limites de son intellect de bipède. Il fallait bien s’occuper et s’amuser comme on le pouvait. Et le faire aux dépens des bipèdes était une source de distraction particulière. Même si les jeux de Verith se finissaient souvent mal … pour eux. Lentement le regard du descendant de l’orage se reposa sur l’humain qui venait déloger la dague du cuissot. Attends qu’il finisse de parler, le colosse de flammes reprit à sa suite. | « Mange donc. Refuser la générosité faite par un dragon ce serait courir le risque de l’offusquer. Quant à ma panse … si elle crie famine, ne crois pas qu’un simple cuissot suffira. Je te dévorerais toi aussi. » |
Prendre des risques avec Verith et l’offusquer étaient deux choses fortement déconseillées. Sans doute plus avec lui qu’avec n’importe quels autres dragons. Sur ce continent en tout cas. Puis, tout de suite à cela, le rouge répéta l’opération avec un troisième daim. L’envoyant en l’air, le brulant un jet de flamme avant de l’engloutir d’un seul coup de mâchoire. Il vient par la suite faire résonner dans son esprit et celui d’Alauwyr les paroles que ce dernier venait de prononcer il y a peu. | « La force, c'est aussi de faire comprendre à ceux qui nous font face qu'ils doivent respect immédiat. Rien que par la prestance ou la présence... » |
| « Toutes les forces ne se valent pas, bipède. Même si la force d’un autre dragon est équivalente à la mienne, ce n’est pas pour autant que je vais la reconnaitre, la respecter, ou le respecter lui. Car sa force peut être d’une nature différente. D’une nature méprisable, par exemple. Mais cela n’empêche pas de la craindre, car fou est celui qui se pense intouchable, comme Vraorg. » |
À nouveau, Verith fit résonner les paroles qu’il avait entendues d’Alauwyr dans leurs deux esprits. | « La force est là pour être utilisé et dans ce que vous avez énoncé... J'en use moi-même, mais il faut savoir reconnaître ses limites face à plus puissants que soi. » |
| « Je ne connais pas ce terme … limite. Ce n’est parce qu’un être est plus puissant que moi que je vais pour autant me plier à lui, même si je le respect. Je me contenterais d’essayer de le surpasser, même si l’écart est grand. » |
Le dragon rouge leva sa patte droite, il la tourna légèrement, montrant une partie de cette dernière qui était totalement recouverte d’une couche grisâtre, semblable à des écailles fondues. En suivant la traînée laisser par cette dernière, on voyait qu’elle prenait son origine dans l’armure qui était collée aux écailles du colérique. | « Sous la partie de cet abominable héritage de la domination de Vraorg sur mon esprit, recouvrant ma patte, se trouve une ancienne blessure. Je l’ai reçu après avoir défié l’esprit du Feu. J’ai également défié l’esprit de la Vie, le conflit était bien différent de celui avec Feu, j’ai eu mon lot de souffrance, mais j’ai tout de même gagné. Je n’ai pu cerner avec exactitude leur force, aussi je ne peux dire que j’avais du respect pour elle. Cependant je la craignais. Et même si leur force dépassait la mienne, ils sont morts aujourd’hui. » |
Y avait-il une morale à cette histoire ? Si oui laquelle ? Ne jamais renoncer même si l’ennemi est plus fort ? Ne jamais renoncer à ses convictions ? Ne jamais renoncer à sa liberté ? Il y a toujours un moyen d’atteindre la victoire ? Sans doute. Il n’existait pas une, mais plusieurs morales à cette aventure. | « Tout ça pour dire qu’il ne faut jamais se limiter. Vraorg, même s’il était un être méprisable et une honte pour ma race, en est la preuve. Il est parvenu à s’élever au niveau des Esprits jusqu’à pouvoir rivaliser avec. Mais sa force, la ruse, je suis bien obligé de la condamnée au vu de sa méthode pour arriver à ses fins. Le rendant dès lors méprisable. Heureusement qu’il était autant arrogant, en abandonnant son honneur il a également oublié que sa force était la ruse et non les pouvoirs subtiliser à Väsà, sans quoi il aurait gagné cette guerre. Mais je m’égare … Ces concepts sont trop difficiles à comprendre pour un bipède. Ce qui importe est de ne pas se limiter, et bien sûr d’assumer les conséquences de l’affront que l’on fait à l’être plus fort que soi. Un peu comme la blessure que j’ai reçue de feu … ou de la haine et la colère que je voue aux bipèdes pour ce que les vôtres ont fait aux miens. » |
[hrpg: désoler pour avoir tarder à répondre, pas mal de boulot en ce moment] |
| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Sam 26 Mar 2016 - 13:29 | |
| Alauwyr n'eut pas le temps de répondre que déjà le saurien lança un autre daim dans les airs, répétant le même mode de cuisson. Même si on pouvait dire que l'humain était rôdé à la manière du dragon de convenir d'un meilleur goût pour son ''repas'', revoir le feu sortir d'entre ses crocs lui laissa encore une suée froide entre les omoplates. Qu'il était stupide en effet de croire qu'un gigot suffirait pour une créature de la taille de Verith. A le voir gober sans peine le daim cuit, nul doute qu'un humain aurait le même apport dînatoire dans son estomac. Il fallait maintenant espérer que le reptile volant soit comblé sur le plan appétit.
''Mes paroles ne sont que bêtises. Un bout de patte ne peut suffire. Par contre, quand à me manger, je crois que je n'aurai pas la tendresse et le goût délicat du gibier que vous dévorez. Je commence à me faire vieux et je ne crois pas que de la chair raide et carnée, même cuite à point, conviendrait à votre palais. ''
Il ne doutait pas un seul instant que Verith ait déjà mangé des humains ou des elfes. Un dragon restait un super prédateur. Tout ne devait paraître que nourriture à ses yeux. Chose certaine était que ses mots paraîtront bien futile aux oreilles du grand écailleux incarnate. Doucement, il chercha à prendre une fine cordelette dans le but d'attacher le bout de cuissot dans le but de l'emmener. Pour sûr qu'il allait emporter ce bout de viande si le dragon le lui laissait si généreusement. Et avant même qu'il n'ait pu exprimer quelque chose à l'égarde de la générosité de Verith, celui lui fit résonner dans son esprit les mots prononcés par l'humain même. Etrange cacophonie que voilà, tel un écho qui se répercutait contre des murs invisibles. L'Alayien ne put s'empêcher de grimacer devant ces sensations.
Verith apporta sa propre notion sur la force, de comment lui la percevait. D'une certaine forme, elle n'était pas si différente de ce qu'un humain pouvait en penser. Le dragon n'évoqua qu'une chose qui avait été supérieure à lui : les Esprits. Même s'il ne le clarifiait pas vraiment, le dragon s'était retrouvé confronté à plus fort que lui, la preuve était la blessure qui lui restait sur l'arrière de son antérieur droit. Puis il fit par de son avis quand à Vraorg. Et sa petite conclusion manqua de faire sourciller l'Alayien. le dragon rouge exprimait clairement sa haine envers les bipèdes. Il nota de pas revenir dessus.
]b]''Limite est plus un terme pour des mortels tels que moi...Je pense comprendre ce que vous cherchez à me faire comprendre. Un dragon de votre puissance possédera toujours la capacité à repousser cette frontière. Vous le dites vous mêmes et vous en avez tiré victoires et vous en tirerez encore. Quand à mes limites, je les repousse par l'expérience et l'entraînement de ce que je sais. rien n'est acquis et doit être entretenu. Je sais aussi qu'il faut savoir tenir les rênes de l'arrogance et de la trop confiance en soi et en ses capacités. Bon nombre d'hommes emplissent les cimetières en oubliant, comme vous l'avez si bien décrit, d'assumer les conséquences de se croire plus fort qu'ils n'étaient. Repousser toujours plus ses limites, oui.. Mais un jour, j'en serai incapable. Un jour je devrai assumer le délabrement du temps sur ma propre personne, chose que vous, Puissant Seigneur des Cieux, ne subissez pas. C'est une limite que je ne pourrai jamais repoussé en étant qu'un simple mortel''[/b]
Pour le moment, même s'il commençait par moment à ressentir les affres de ce temps immuable sur son propre corps, il était encore capable de tenir sa lame et de se battre. Mais comment raisonnerait-il le jour où il en serait incapable ? Sera-t-il capable de rengainer définitivement son épée au fourreau ?
''Il faut aussi savoir assumer ses propres limites face à ce qu'on a devant soi. Je parle pour moi. Face à vous, même en repoussant toutes mes limites, je sais très bien que je n'aurai jamais la victoire honorable. Ce ne serait que se croire plus fort que je ne suis en vous défiant, me poussant d'emblée dans les bras du trépas. Je suis certain que bien des hommes ont déjà cru être capable de vous terrasser d'un coup de lame...Quelle imbécillité de croire cela alors qu'un dragon apparait comme la perfection de la nature, autant sur terre que dans les airs...''
S'il y avait bien une seule chose qu'avait admiré et non haï en poussant pour la toute première fois les pieds sur Armanda, c'étaient bien les dragons. |
| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Dim 27 Mar 2016 - 22:06 | |
| ¤ Maître de soi ¤ Pourquoi Verith prenait-il la peine de parler à un bipède ? C'était-il ramolli ces dernières années en raison de sa proximité forcée avec les bipèdes ? Sa fréquentation avec Saemon, Alford et Kälyna avait-elle eut une mauvaise influence ? À moins qu'il ne veuille simplement un peu de distraction pendant son repas ? Ses longs moments de solitude à rester poster devant la forêt noire comme un chien de faïence lui pesaient-ils ? À moins qu'il ne souhaite tout simplement récompenser la bravoure, ou plutôt la folie, de cet humain pour ne pas avoir pris ses jambes à son cou comme avait pu le faire les autres. Le colérique ne savait quelle réponse donner et à vrai dire, il s'en moquait bien. Ça n'avait pas tellement d'importance en l'espèce. C'était simplement un caprice, un caprice de dragon, un caprice d'une des plus puissantes créatures en ce monde. | « Tu as bien raison, vous les bipèdes êtes bien moins goutus que le gibier. Les vampires, cette chair froide est infecte. Les elfes et leur régime alimentaire me donnent des aigreurs d’estomac. Vous, les humains, vous tenez bien au-dessus d’eux. Mais vous n’arrivez pas à la cheville d’un cervidé. Cependant, ce qui n’a pas de goût n’est pas forcément moins nourrissant. » |
Et Verith en savait quelque chose. Petit il s’était forcé à manger certains fruits infects, mais qui l’avait pourtant aidé dans sa croissance et à devenir ce qu’il était aujourd’hui. Balayant le dragonnet chétif qu’il avait pu être. Aussi, même si les bipèdes ne possédaient pas un goût agréable, ils n’en restaient pas moins nourrissants. Moins que d’autres aliments bien sûr. Mais suffisamment pour combler un dragon comme le colérique. | « Vie vous a extrêmement mal fait. C’est un fait. Tu ne peux t’en prendre qu’à lui et à ta nature inférieure. Tu peux t’apitoyer dessus. Tu peux t’y résoudre. Ou tu peux aussi décider de la combattre et de trouver une solution pour t’en défaire. Car il existe toujours une solution à tout. Rien n’est écrit à l’avance pour ceux étant maîtres d’eux-mêmes. » |
C’est ce qu’il avait dit à Edwyn. Rien n’était jamais écrit. Peu importe que ce dernier pouvait voir l’avenir, peu importe qu’il pouvait le prédire. Le rouge lui avait très clairement dit qu’il n’y croyait pas. Le Tarenth ne pouvait voir que des possibilités. Verith était maître de son destin et il pouvait, s’il le désirait, influencer le monde et faire changer drastiquement les choses, comme il l’avait fait avec la dague du passeur. Rien, hormis lui-même et sa propre faiblesse, ne pouvait l’empêcher de faire ce qu’il souhaitait. Et s’il vainquait sa faiblesse, alors il était le seul à pouvoir restreindre sa liberté. | « Avoir conscience de ses limites permet de battre en retraite et revenir une fois prêt. Mais encore faut-il être capable de l’être. En avoir les moyens, mais aussi et surtout, s’en donner les moyens. Des humains ont en effet essayé de me combattre, des Alayiens. Et aujourd'hui tous sont morts, ou presque. » |
Le regard intense tel un brasier, bouillonnant de la colère propre au rouge, se posa à nouveau sur le bipède. Ce dernier attachait le bout de gibier à une corde pour le transporter. Les paupières du géant de flammes se plissèrent légèrement. | « Tu manies bien la flatterie bipède. À moins que tu ne tiennes les dragons en haute estime ? » |
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| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Lun 28 Mar 2016 - 21:10 | |
| Il fut étonné d'entendre le dragon être d'accord sur la qualité de saveur d'un humain. Le saurien évoquait en même temps la comparaison avec les Elfes et les Vampires. Donc... il en avait déjà mangé. Détail important à noter pour l'Alayien. Le dragon ne faisait donc aucune distinction des bipèdes.... Sauf pour le côté nourrissant comme il l'avait si bien précisément dans ses paroles télépathiques. Alauwyr haussa malgré tout un sourcil. Il se retint de demander si le dragon agissait qu'en dernier recours, si jamais il venait à ne plus rien trouver sous sa dent pour répondre à sa grande faim. Une créature de sa taille, capable d'engloutir un troupeau de daim à lui tout seul, pourrait très bien faire disparaître un village entier pour se rassasier.... Non mauvaise idée que de poser cette question là. Après tout, n'importe quel être vivant qui demandait qu'à survivre pourrait très bien manger ses semblables... le combattant préféreraient encore mourir de faim que d'en arriver là....
''M'étonnes guère de la pitoyable saveur qu'ont les Elfes et les Vampires. Les elfes mangent que du végétal et les vampires ne sont que des cadavres marchand et causant....''
Heureusement que le Grand Rouge avait jeté son dévolu carnassier sur ces daims....
''Si les Esprits avaient été perfection, jamais vous n'auriez eu à vous battre contre eux et jamais Vraorg n'aurait pris le pouvoir sur le monde... Ce qu'a bien pu faire Vie est fait. Je ne me plains peu de ma condition. Je l'accepte telle quelle pour l'instant... Il est vrai qu'il existe des moyens de remédier à ce défaut....''
Il retint une grimace. Pour lui, simple humain serait de devenir un vampire. Il n'était pas résolu à perdre son identité. Peut-être qu'il entendrait parler d'un autre moyen, quand il se sentira guère prêt à ranger son arme définitivement à cause de la vieillesse. S'il survivait à tous les virages que lui offrirait le destin pour lui pimenter la vie. Un coup d'épée pourrait être très bien la fin de son existence.
Par contre, quand il posa un genou dans l'herbe tendre pour attacher sa cordelette à la patte tranchée du daim, il ne put s'empêcher de se crisper à l'évocation d'Alayiens qui avaient cherché à nuire l'Ecarlate, le tout accompagné d'un regard intense et flamboyant posé sur lui. Comme si le dragon devenait soupçonneux. Et il y avait de quoi.... Alauwyr n'était pas un vulgaire soldat parti chasser. Il savait manier les mots, juste assez pour avoir des conversations suffisamment intelligentes avec certains types de personnes.
''Point de flatterie...S'il y a bien une chose que j'ai su apprécier est la beauté chez les membres de votre espèce, Seigneur Aérien. Au premier jour que j'ai débarqué sur cette terre, c'était bien la seule chose qu'on n'ait jamais pu me faire haïr. Un dragon réunit le meilleur de ce que la nature ait eu à offrir. Le feu de votre souffle, la résistance du roc par votre cuirasse indestructible, la domination des cieux par votre seule volonté et votre capacité à les sillonner en toute liberté. Combiné à une intelligence que même une nation entière réunie ne pourra jamais rivalisé. ''
Bref instant de silence... car il ne savait pas quelle serait la réaction de l'immense dragon devant sa franchise.
''Bien stupides sont les hommes à croire qu'on peut anéantir un dragon. Je ne vais pas vous cacher que je suis un Alayien, malgré ce que les miens ont tenté de faire contre vous. Je serai bien fou de tenter ce que d'autres ont tenté de commettre et cela ira contre mes propres pensées que je peux éprouver face à un dragon....''
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| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Jeu 31 Mar 2016 - 21:35 | |
| ¤ Question ! ¤ | « Tu manies bien la flatterie bipède. À moins que tu ne tiennes les dragons en haute estime ? » |
La réponse à cette question, le dragon rouge aurait tout aussi bien pu aller la chercher de lui-même dans l’esprit de cette pitoyable créature avec laquelle il conversait. Mais il avait pris la peine de la poser. Quel était l’intérêt de jeu si tout était trop facile. Et puis, cela permettait de jauger un peu plus l’individu. Mentirait-il ? Ou à l’inverse ne mentirait-il pas ? Cela pouvait être amusant ou fâcheux. Voire même très lourd de conséquences pour le bipède. Le problème lorsqu’un être supérieur s’amuse avec une créature inférieure, c’est le jeu pouvait à tout moment se terminer mal dépend de la partie la plus faible. Il suffisait que le caprice du premier cesse, ou change tout simplement. Venant saisir le dernier daim qu’il lui restait le colérique le lança en l’air, le lançant plus fort que précédemment, en ayant entendu l’humain dire qu’il avait « débarqué », le petit moment d’inattention l’ayant fait envoyer sa victuaille plus haut dans le ciel, elle mettrait donc plus de temps à tomber. Mais le dragon ne portait déjà plus d’attention sur son repas. Dans ses orbites géantes, une nouvelle lueur luisait, braquer à l’encontre du bipède. L’homme finit sa phrase tandis que le rouge gardait le silence. Le daim venait enfin de cesser de grimper dans les cieux et commençait à présent à chuter, gagnant progressivement de la vitesse. | « Bien stupides sont les hommes à croire qu'on peut anéantir un dragon. Je ne vais pas vous cacher que je suis un Alayien, malgré ce que les miens ont tenté de faire contre vous. Je serai bien fou de tenter ce que d'autres ont tenté de commettre et cela ira contre mes propres pensées que je peux éprouver face à un dragon... » |
SPLAAATCH !!! C’est le bruit terrible que fit le daim en s’écrasant au sol. S’explosant littéralement, son sang giclant, ses boyaux étant expulsé et ses os se brisant comme un tas de petites brindilles. Toute l’attention du rouge était braquée sur l’humain que son œil gauche fixait avec une intensité dangereuse. C’étant mit de profil par rapport aux bipèdes pour jeter le daim. Doucement, le rouge entrouvrit sa gueule, dévoilant ses crocs encore en partie maculés de sang de son repas. Le rouge se tourna, sa patte venant écraser les restes de la carcasse explosée du cervidé qui n’était désormais que bouillie. Le sang venant se fissurer sous l’impact de son membre. Verith dévisageant à présent l’humain qui se tenait face à lui, son esprit s’étendant dans l’atmosphère en emportant on aura de colère. | « Courage ou folie. Je ne sais pas lequel de ses mots employés pour définir ce que tu viens de me dire. Peut-être est-ce de la folie, en raison de l’arrogance et impertinence des bipèdes. Ou peut-être du courage. Avouer à un représentant de la race des créatures pour qui tu éprouves tant de respect que tu appartiens à ces sauvages qui souhaitaient voir mourir la magie, toutes les créatures magiques y compris les dragons. » |
L’enfant de l’orage fit un pas en avant, faisant trembler le sol autour de lui, un grondement s’échappant de sa gorge. | « Et qui ont contribué aux meurtres de ma sœur Estelen. » |
Verith cracha quelques flammèches par ses naseaux tout en fusillant du regard l’Alayien qui lui faisait face. | « À moins que tu ne cherches à mourir de la griffe d’un dragon ? » |
L’esprit du colérique vint doucement entourer celui d’Alauwyr, exerçant une pression grandissante autour de lui, comme pour le broyer. Fixant l’humain, les yeux du rouge se mirent à briller. | « De tes réponses va peut-être dépendre ta survie, Alayien. Je suis à la recherche de deux individus. » |
Brutalement, Verith fit traverser deux images dans la tête d’Alauwyr. Celle du prêcheur, Aldakin Kohan. Et celle d’un homme entièrement couvert d’une armure, Christan Weren. | « Où est le prêcheur ? Où est l’autre homme ? » |
- Spoiler:
[Conscient]Regard de braise Le dragon envoûte une personne par le regard, elle ne pourra pas lui mentir.
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| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Dim 3 Avr 2016 - 18:17 | |
| La réaction du Grand Ecarlate ne se fit pas attendre. Quasi instantanément, le regard de braise était déjà braqué sur l'humain. Le dernier daim avait terminé sa chute dans un dernier éclat sanglant, ne pouvant plus être consommé avec plaisir sur la forme qui était sienne désormais. Une bouillis de chair, d'os et de poils, qui fera le bonheur des petits charognards opportunistes...On voyait mal le dragon revenir sur le reste de son dernier morceau de repas...
Alauwyr au début ne savait pas du tout comment le grand saurien réagirait face à lui. Il aurait du mieux y réfléchir et se douter de comment les choses allaient se produire. A voir la scène à demi macabre se passer à ses puissantes pattes, à contempler l'immensité de ses crocs aiguisés dévoilés d'un retroussement de lèvres, il était clair que Verith, malgré la vérité énoncée, prenait déjà une voie déterminante quand à la survie du bipède qu'il dominait de son oeil et de sa stature. L'Alayien n'avait pu s'empêcher de reculer d'un pas devant le changement d'attitude du dragon qui exprimait sa colère.
Courage ou folie... peut-être un peu des deux en fait. Alauwyr avait toujours été borné dans son existence et se plaisait des fois à jouer dangereusement, sans mesurer les conséquences de certaines de ses paroles ou de ses actes. Là il comprenait ; trop tard bien entendu, qu'il aurait du mesurer ses paroles. Mais il avait toujours suivi ses convictions, toujours suivi ce qu'il était. Il était homme à agir comme il l'entendait. Et malgré les déboires que cela avait provoqué sur le fil de son existence, il était toujours là, encore en vie. Mais maintenant, devant un dragon qui devenait un volcan à la limite de la rutpture explosive, tout en apprenant que son peuple avait tué la soeur de ce saurien ailé là, allait-il le rester longtemps ? D'un souffle ardent, il deviendrait cendre. La frayeur lui tordait bien entendu les entrailles et lui comprimait un coeur doublement battant, mais pas une seule fois il ne songea à fuir. Futilité que ce genre de tentative devant une créature capable de voler comme de le rattraper d'un seul bond de son corps gigantesque.
L'humain ne quitta pas du regard celui embrasé du saurien en colère. Le sol avait tremblé à son pas avancé vers lui et quelques flammèches s'étaient envolés par ses naseaux frémissants. Rien qu'une telle vision infernale aurait fait décamper un homme moins téméraire que l'Alayien. Courage et folie mélangées...Au moment où il allait répondre quand à la question de chercher à mourir de la serre vengeresse du saurien, Alauwyr sentit la présence mentale du dragon enserrer la sienne doucement, mais avec une fermeté grandissante, lui imposant une pression de plus en plus forte. Déjà qu'il était étrange comme désagréable de sentir les pensées d'un dragon dans son esprit, mais là... le summum qui en devenait plus qu'oppressant, à la limite de la douleur même. L'humain luttait pour ne pas tomber à genoux sous cette pression mentale. Puis les orbes enflammés de Verith se mirent à luire...
Deux images s'imposèrent à son esprit d'humain. Deux hommes qu'il connaissait. De ses réponses dépendaient sa survie..... Alauwyr grimaça, sentant au plus profond de lui qu'il n'avait pas d'autres choix que de répondre sans détournement à l'interrogatoire du dragon. Il s'imposait à lui ! Par sa magie ! Avait-il vraiment le choix de toute façon ? Après tout, à lui d'assumer la vérité énoncée de son appartenance au peuple alayien.
''Le Prêcheur... Je ne l'ai pas revu depuis qu'il a réussi à fuir Morneflamme. Il a rejoint les Protégés mais après je ne sais ce qu'il est devenu depuis....''
Quand à l'autre homme, il savait par la forme de son armure qu'il s'agissait de Christan. Qu'est ce bougre avait encore commis comme bévue pour s'attirer les foudres d'un dragon tel que Verith ? Avait-il contribué à la mort de cette autre dragonne, celle que Verith avait nommé soeur ? Pour Aldakin, il pouvait en évoquer... Mais pour Christan Weren, il garda le silence..... |
| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Sam 9 Avr 2016 - 21:16 | |
| ¤ Griffes d’agonies ¤ Le regard du géant de flamme brillait. Son orbite blanche et son iris d'or déchiré par pupille reptilienne étaient recouvertes d'un voile de lumière blanche, tirant sur le jaune. La magie irradiait des yeux du colérique captant le regard du bipède qui se tenait face à lui, venant le contraindre par cette puissance ancestrale à ne pouvoir lui mentir. Le rouge n'était pas du genre à utiliser se sort, généralement, s'il souhaitait quelque chose il pouvait directement aller le prendre dans l'esprit d'une personne. Même s'il s'agissait d'une opération violente et quelque peu complexe. L'autre personne en souffrait, mais Verith s'en moquait bien. Or, il venait d'user du regard de braise sur ce bipède. Sans doute souhaitait-il lui laisser l'occasion de parler de son plein gré et ainsi sauver sa vie. Il lui avait jusqu'ici donné une bonne impression, se serait que de ne pas le récompenser pour cela en lui laissant une chance de rester en vie. La question du rouge s'imposa dans l'esprit de l'Alayien et l'enfant de l'orage attendait une réponse à chacune d'entre elles. La première ne tarda pas. | « Le Prêcheur... Je ne l'ai pas revu depuis qu'il a réussi à fuir Morneflamme. Il a rejoint les Protégés, mais après je ne sais ce qu'il est devenu depuis.... » |
Ainsi il ne savait pas où se trouvait le prêcheur, voilà qui était fâcheux. Ce dernier avait disparu de la surface d’Armanda depuis la chute de Vraorg. Mais l’humain face à lui ne savait pas où il se trouvait. | « Sans doute se cache-t-il dans un trou comme un lâche, attendant que la mort le prenne avant mes flammes. » |
Verith pensa cela tout haut, toujours en communication avec le bipède, ses mots se déversant dans l'esprit de l'humain. Oh oui, l'héritier de l'orage apprécierait grandement pouvoir réduire cet individu en morceaux. Edwyn l'en avait malheureusement empêché la dernière fois. Conséquence de quoi sa sœur était morte. Les crocs du dragon se pressèrent les uns contre les autres sous l'effet de la contraction de la mâchoire du colosse de flammes. Le Tarenth aussi, il aimerait le ramener la vie simplement pour avoir le plaisir de la lui ôter lui-même, en perforant son corps de ses griffes une à une jusqu'à ce que la vie le quitte. Ce dernier méritait une mort lente et douloureuse et non brève et sans douleur comme avait pu lui offrir Vraorg. Maudite créature. L'attention de Verith se reconcentra sur l'humain face à lui. | « Il me semble avoir posé deux questions. » |
La pression que le rouge exerçait sur l’esprit du bipède s’affaiblit, bien que toujours présente. Comme si, avec son esprit, le colérique tenait d’une patte celui de l’Alayien et de l’autre … tandis que de l’autre, doucement, il vint le transpercer. Lui offrant l’impression qu’une pique ou qu’une griffe venait lentement s’enfoncer dans son cerveau, bien qu’il soit encore en vie. | « Tu m’as donné une bonne impression jusqu’ici, ne gâches pas tout. » |
Lentement, le dragon libre continua de transpercer l’esprit d’Alauwyr à l’aide du sien, déplaçant cette griffe spirituelle d’agonie. Avant de commencer à fouiller lui-même dans les pensées de ce dernier, captant rapidement celle en surface. | « Si tu ne parles pas, il n’en résultera que souffrance. Oh … Christan, c’est ainsi que se nomme ce bipède dans cette coquille de métal. » |
Verith continua d’agiter cette griffe faite de son esprit dans la psyché du bipède, tout farfouillant dans les pensées de ce dernier. Venant y déverser au passage des images de mort des d’agonies. Des images de mort et de souffrance d’Alayien qu’il a lui-même tué. Les écrasants au sol, en les éjectant, en les déchirant avec ses crocs, ou en les transperçant avec sa queue comme il avait pu le faire avec les daims. | « Je sens une forte loyauté en toi, humain. Jusqu’à quand tiendra-t-elle ? Elle ne m’empêchera pas de prendre ce que je veux, tu le sais bien. » |
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| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Dim 10 Avr 2016 - 20:44 | |
| Peut-être que l'humain sentirait toute la haine éprouvée par Verith à l'égard de l'ancien Prêcheur à travers l'esprit communiquant du dragon. Ou peut-être pas... Chose certaine était que le silence qu'il s'imposait pour ne pas parler de Christan n'échappa pas au redoutable saurien quand à la seconde question qu'il lui avait posée. La pression se relâcha quelque peu, annonciatrice d'un retour bien plus douloureux. Alauwyr le découvrit à ses dépens. Le dragon était toujours présent dans son esprit, mais il agissait par une autre voie, usant un nouveau chemin pour faire plier à sa volonté cet obstiné de bipède qui préférait se taire que d'énoncer où se trouvait l'homme à la lourde cuirasse. Sentir cette griffe mentale le pénétrer de façon insidieuse et lente fut bien plus douloureux que la pression précédente.
L'Alayien eut beau tenter de résister avec la meilleure volonté du monde, il ne pouvait rien faire contre cette présence de souffrance, qui s'enfonçait petit à petit dans son esprit ; une douleur qui dépassait toutes celles physique qu'il avait pu connaître. Il en tomba même à genoux, se prenant la tête entre ses mains ; geste bien inutile. Rien ne pouvait contrer la volonté enflammé d'un dragon tel que Verith. Pourtant Alauwyr tenait à pas trahir Weren. Il l'avait déjà fait une fois. Et une fois lui avait suffi. Et en entendant dans le flot de cette serre malmenante le nom même de Christan, Alauwyr comprit parfaitement que rien n'échapperait au saurien. Se taire au final n'était qu'une perte de temps, alors pourquoi souffrir autant ? Non, tout mais pas la trahison !
La sensation déchirante de cette griffe psychique s'amplifia, finissant par le faire gémir. Il se recroquevillait plus encore, tentant d'échapper vainement à cette torture. Et comble de malchance, comprenant que l'humain ne semblait pas céder aussi vite qu'espérer, Verith l'inonda d'images sordides. Morts, cris d'agonies, massacre... tout ce que le dragon avait commis envers des membres du peuple alayien qu'il avait eu l'occasion d'occire pour assouvir sa soif de vengeance et de destruction. ''Voir'' comment le grand Ecarlate était au delà du summun de l'écoeurement, du supportable. L'humain avait beau fermé les yeux pendant qu'il souffrait de plus en plus, il n'échappait pas à ces visions d'horreur. Pourtant, lui-même avait tué sur les champs de bataillé, coupant, étripant et tuant des vies humaines... Mais le dragon massacrait d'une façon plus... animale, plus viscérale
Le dragon le taquinait presque avec ses dernières paroles pensées. Est ce que sa loyauté envers Christan fallait-elle vraiment la peine d'une certaine façon ? La griffe mentale l'entaillait de plus en plus profondément. Il avait l'impression d'être broyé de l'intérieur. Son corps commença à trembler sous la décharge de cette souffrance imposée. A quoi bon lutter au final, si le dragon était capable de trouver sa réponse ? Mais de ce fait, il l'aurait déjà trouvé, à moins qu'il ne le punissait pour sa bravade de témérité... rien n'était moins sûr et avec ce mal intérieur qui pénétrait toujours plus vilement au coeur de son esprit, l'Alayien n'arrivait plus à réfléchir...
Où était le second homme, à savoir Christan que voulait savoir le grand saurien. Où il était... Il le revoyait encore quand les Protégés sortaient enfin du désert après la chute de Vraorg, pour partir combattre les dernières poches de résistances théocrates... Mais cela remontait à plus qu'une semaine de temps. Bien plus...
Se griffant presque les tempes devant quelque chose qu'il ne pouvait affronter, Alauwyr finit par hurler de tout ce supplice, plus qu'il ne pouvait en supporter. La vision des atrocités commises par le dragon rouge, amplifiées par sa présence télépathique griffante et déchirante... C'était de trop. L'Alayien ne put s'empêcher de se raidir pendant qu'il s'effondrait sur le sol herbeux. La torture continuait encore d'être présente, intensément présente quand il perdit connaissance... |
| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Lun 11 Avr 2016 - 14:54 | |
| ¤ Vaine détermination ¤ La détermination du bipède était forte. C'était en somme, assez plaisant à voir. Mais en même temps c'était irritant. Après tout, les puissants n'aimaient pas que la vermine leur résiste. Aussi, autant le rouge saluait cette détermination qui lui faisait penser à la sienne, autant il la condamnait. Verith, un être complexe remplit de contradiction. Un peu tout a chacun en quelque sorte. Cependant, quant à savoir ce qui primerait. Cette reconnaissance de l'entêtement du bipède, ou sa rébellion pitoyable. Rien n'était encore décidé. Le rouge le ferait sans doute au dernier moment. Pesant le pour et le contre lorsque sa griffe serait au-dessus de l'Alayien, prêt à le transpercer et lui ôter la vie … ou au contraire l'épargner dans le but de jouer à nouveau avec lui plus tard. Mais pendant ce temps, l'enfant de l'orage labourait l'esprit d'Alauwyr au moyen d'une griffe spirituelle, l'insinuant en lui comme s'il l'aurait planté dans son cerveau et creuserait un sillon. Bientôt, l'humain tomba au sol, sur les genoux, laissant échapper vocalement sa douleur, tout en se tenant la tête. Mais ce n'est pas cela qui allait l'aider à s'en sortir. Sournoisement, le colérique s'insinuant dans la psyché de l'humain, suivant un flot de pensées intéressants, le tout le conduisant à l'information qu'il convoitait. Peu importe à quel point ce dernier pouvait ou voulait résister, son esprit était bien trop faible pour empêcher le rouge d'atteindre son but. Certes il n'avait pas donné de lui-même l'information demander, mais il avait échoué à la conserver. Et cet échec était tout ce qui comptait. La question de Verith avait fait remonter à surface, au travers des flots de pensées les renseignements sur ce Christan, bipède enferraillé. Plus l'Alayien souhaitait les protéger, plus il y pensait et plus ils les mettaient à portée du dragon libre. Bientôt, il sut ce qu'il voulait et sentit l'humain défaillir. Tombant face à cette déchirure mentale, à ce flot d'images traumatisantes et à cette volonté draconique inébranlable. Alauwyr perdit connaissance et tombant au sol tête la première. Verith retira alors sa griffe spirituelle et commença à éloigner son esprit. | « Tu as lutté, férocement, mais en vain. » |
L’héritier de l’orage retira entièrement son esprit de celui du bipède qui était devenu entièrement noir sous l’effet de l’inconscience. Doucement le rouge vint le saisir de sa patte avant droite, l’observant toujours, ses yeux cessant d’être luminescents. La question qui se posait à présent était : allait-il le tuer, ou non ? Ne serait-ce pas plus amusant de le laisser vivre avec cette défaite qu’il venait de lui infliger ? Après tout, il avait fait la même à ce Christan, bien qu’il n’ait pas eu d’autre choix. Seulement, se souviendrait-il seulement d’avoir perdu ? Où en se réveillant il serait devenu amnésique ? Ou peut-être fou qui sait. Bah, il pouvait bien essayer. Cependant, il ne pouvait pas simplement le laisser comme ça et s’en aller. Il fallait corser un peu plus la chose. Bien qu’elle le soit déjà du fait de l’assaut spirituel qu’il lui avait fait subir. Non, Verith pensait à quelque chose d’un peu plus physique. Lentement, le rouge regarda autour de lui avant de poser son regard sur la bouillie de cervidé qui était un peu plus concentré à un endroit. Et voilà, il suffisait de demander. Doucement, le rouge posa l’Alayien dans cette purée de boyaux, d’os et de sang, avant de le pousser un peu avec sa griffe pour le faire rouler dedans et s’assurer qu’il en soit bien couvert. Une fois fait, le colérique se laissa là et s’apprêta à s’éloigner quand il s’arrêta soudainement. | « Oh, j’ai failli oublier quelque chose. » |
Une des griffes du rouge vint se planter sur le cuissot qu’il avait daigné laisser à l’humain un peu plus tôt. Il le nimba de flamme avant de l’avaler. Il ne pouvait décemment pas laisser cela un à Alayien. Déployant par la suite ses ailes, le dragon libre s’envola. [hrpg: Se sera une conclu pour moi, merci pour ce rp =D ] |
| | | Alauwyr Iskuvar Modératrice Vagabond
| Sujet: Re: [FB]A l'Ouest, rien de nouveau...ou presque [Pv Verith] Lun 11 Avr 2016 - 19:29 | |
| L'esprit de l'humain n'était plus qu'obscurité. Rien ne se percevait, hormis les ténèbres et le silence. Les paroles du Grand Rouge résonnèrent presque en écho dans ce monde où toute pensée était absente. Et quand Verith le saisit entre ses griffes, l'humain n'était plus qu'une poupée de chair vivante totalement molle. Là il était réellement à la merci de la volonté du grand saurien écarlate, qui pouvait disposé de lui comme il l'entendait. Et visiblement, de ses orbes dominateurs, qui perdirent peu à peu leur éclat embrasé au retrait du sort de vérité désormais inutile, il observait cette potentielle proie. Son sort se déterminait sur l'instant. Verith trouva quoi faire de ce bipède. Que de mieux que de s'amuser à lui jouer un vrai sale tour, dans tous les sens du terme quand le déposant dans ce qui restait de sanguinolent des pauvres cervidés dont il s'en était fait un véritable festin. Pour parfaire le tout, que de mieux que de faire rouler l'être inconscient dedans pour qu'il s'imprègne bien de sang, de chair broyé et de débris d'os....Et que de mieux que de prendre le cuissot si généreusement offert tout à l'heure pour s'offrir un petit dernier digestif bien cuit avant de prendre majestueusement son envol. Il ne restait donc plus qu'un homme évanoui en lien milieu d'un reliquat de massacre de daims. Combien de temps resta-t-il plongé dans le néant ? Assez pour que cela finisse par attirer quelques charognard et un ou deux loups solidaires attirés par l'odeur alléchante d'un reste de repas bien copieux qui promettait d'avoir laissé de beaux restes. La nuit avait avancé et le temps s'était quelques peu dégradé. Une chance pour l'Alayien qui sentait plus la charogne que l'être humain. Une fine bruine commença à tomber, avant que les gouttes ne deviennent plus grosses et lavent suffisamment les restes poisseux qui le couvraient pour que que les canidés sauvages sentent l'homme et décidèrent de se sauver. Ils repasseront plus tard. Alauwyr finit par reprendre conscience, le corps envahi de tremblement. Le choc psychique reprenait place dans son esprit en même temps qu'il revenait à lui. Hagard, il lui fallu du temps pour se redresser plus ou moins. Ignorant la pluie qui le détrempait, il fixait ses mains gantés couverts d'immondices sanguinolentes et d'éclats d'os. Il manqua de défaillir quand son esprit déstabilisé revit les images imposées par l'Ecarlate, quand ce dernier avait dévoilé sa façon sordide de tuer des Alayiens. Il finit par s'affaler sur le sol jonché des restes de cervidés et resta là pendant un moment, désorienté. Il n'arrivait pas à raisonner, à penser. Comme si un gouffre irrégulier lui avait brisé les frontières de ses pensées. Pourtant, au fond de lui, il savait qu'il ne pouvait pas rester là.... Qu'il devait bouger. Il réussit à se remettre debout, quoique vacillant sur ses pieds. ce fut presque machinalement qu'il prit la direction du campement des soldats alayiens, marchant telle une marionnette que seul l'instinct guidait les fils pour le mener là où il devait se trouver.... [HRP : merci pour ce rp ] |
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