10 Août de l'an 5 de l'Âge D'obsidienne.

Cela faisait un mois a peu près que Vraorg était tombé, est Sandur était en pleine effervescence, les discussion de paix étaient à leurs apogées. La paix ? La paix pour qui ? Maintenant la victoire était, et Vraorg avait périt, mais maintenant que restait-il à Weren ? Néant n'était plus, et son peuple était, mais ne pourrait survivre qu'on se dissolvant dans le peuple humain Armandéen… Et lui ferait sans doute de même, et devrait rejoindre la cause de l'un de ces rois dont il ne se sentait pas vraiment le sujet… A se demander presque pourquoi il n'était pas mot lors de la bataille, le repos du trépas aurait presque semblait tranquillisant à côté de cet avenir incertain…

Incertain oui, mais tout était encore à bâtir pour Weren, comme pour Iskuvar pensa t-il… Il était encore assez gêné envers ce dernier car vu ce qui s'était passé après la bataille, il ne s'attendait pas à ce que quiconque lui dise ceci, et Alauwyr encore moins. Mais surtout c'était pensé à ce qui s'était passé auparavant avec son frère d'arme qui le gênait. Le temps guérirait peut-être les plaies pensa t-il, et certainement qu'il n'allait pas lâcher cheveux blanc sur l'instant. Leur rivalité l'aidait comme toujours à rester fort, et déterminé face à l'avenir. Après tout un homme avait besoin de but à sa manière, néanmoins il allait sans doute encore ce sentir gêné pendant quelques mois… Il s'en voulait pour avoir traiter cheveux blanc si durement ? Peut-être qui sait… Mais qu'il s'attende pas à avoir d'excuse de sa part, ou pas tant qu'il serait en vie après tout on avait tous nôtre fierté...

Mais en cet instant il avait surtout besoin d'un peu de solitude, et de calme. Tout le monde s'activait dans tout les sens, sauf les les guerriers comme lui qui étaient encore aux repos des suites de la bataille. Ils parlaient de paix, et de ce genre de choses. Et franchement pour sa part il se demandait bien quoi faire s'il y avait effectivement paix, lui qui avait consacré sa vie à la guerre, et dont l'honneur empêcherait d'être bandit, ou de se battre sans cause pour laquelle se battre. Il n'avait jamais vraiment connu la paix la vrai, et l'idée de cette dernière lui paraissait étrange, presque angoissante. Et à vrai dire il craignait surtout de n'avoir plus rien à faire, plus aucun but en ce monde… Plus de Néant, bientôt plus de peuple alayien uni, en somme plus grand-chose...

Il faisait nuit, et il était là à attendre sur cette dune, à attendre non… Il se posait des questions, ils n'avaient plus d'esprits, ils étaient tous morts jusqu'au dernier, et maintenant il n'y avait que les hommes, et les autres races, alors comme cela l'avenir leur appartenait ? Étonnamment Christan ne sentait pas que cela se passerait bien, non sans guide à la sagesse sans limite cela ne pourrait bien se passer, Néant n'était plus il le savait… Et elle ne serait plus, et ses 7 frères étaient morts, Vraorg lui aussi était mort heureusement, mais voilà… Avant la vie était simple à bien y réfléchir, se dire qu'en servant la volonté du Néant on servait une grande cause, et dédiait sa vie à un but suprême avait été réconfortant… maintenant il n'avait plus ce réconfort, ni ce but suprême auquel consacré sa vie…

Et il recommença donc à marcher parmi les nombreux cadavres gisant sur les dunes, ces derniers n'ayant pas encore été recouvert vers le sable, ce qui ne saurait guère tarder, la mort régnait en ce lieux… Christan était habitué à son odeur, et la voilà… La bataille à laquelle il aurait probablement dû mourir, mais pendant laquelle il n'est pas mort était terminé depuis longtemps. La vie continuait s'imposant à nouveau plus terrible que la mort elle-même...

Et il marchait ainsi parmi les cadavres qui n'étaient pas encore recouvert par le sable du désert… Autant protégés que théocrates, mais au final ils avaient tous ce point commun, c'était de la chair froide… Une fois la force de vie, et la rage envolait après tout il ne restait rien de la vie… Et alors qu'il sentait l'odeur du sang une seule chose lui vint à l'esprit, quand serait la prochaine fois ? Car au fond de lui-même il le savait, une paix n'était jamais promis à durer éternellement, ce n'était pas sagesse, ni bon sens qui lui disait cela, mais son instinct de guerrier…

Tout comme il entendit un vent fort, ou quelque chose de ce genre qui attira son attention… Et d'instinct il mit la main sur sa hache sans même réfléchir… Alors que sa nouvelle armure quasiment identique à l'ancienne crisser du bruit du métal neuf à chacun de ses pas... Pas que ce soit forcément un danger, mais il préférait se méfier surtout en un tel lieu...

Une immense ombre cacha les étoiles le temps de survoler le promeneur nocturne et de se poser une dune plus loin. Les ailes déployées se replièrent dans un doux bruissement de cuir léger, et on commençait à discerner pour un oeil attentif et patient, les contours d'une haute stature reptilienne. L'être s'était assis, regardant à travers les ténèbres de la nuit qui ne le dérangeaient absolument pas l'individu bien solitaire au milieu des cadavres qui n'avaient pas encore été regroupés en bûcher pour avoir une dernière sépulture....

Aussi sombre que la nuit, il n'y avait pas des dizaines de dragons qui pouvaient se fondre aussi sur le fond obscur de cette nuit. Dans le silence du désert, on entendait clairement le souffle lent et puissant du grand saurien. L'Améthyste n'avait rien d'agressif, même s'il reconnaissait l'homme qui se tenait debout non loin de lui. Un dragon n'oubliait jamais ses rencontres. Mais l'Alayien était du côté de sa liée désormais, et avait participé à la dernière bataille contre Vraorg. Pourquoi Christan cherchait-il des griefs contre lui ? En même temps, certains bipèdes étaient assez revanchards. Restait à voir comment celui ci se comporterait en reconnaissant l'Améthyste

''Ta hache n'aura aucune conséquence sur moi... Ce serait dommage de l'ébrécher alors que tu pourrais en avoir besoin dans les prochaines semaines à venir...*

Car Vraorg tombé, il restait encore toute l'Armanda à délivrer des Théocrates restés accrochés à leurs convictions destructrices.

°Je sens la fatigue et la peine en toi.... Pourquoi au lieu de te reposer tu te promènes sur ces dunes emplies de morts ? A croire que tu sembles rechercher quelque chose dans cette solitude bien étrange...°

L'odeur de la mort régnait encore dans l'air, même si les cadavres avaient mille fois eu le temps de sécher et d'être moins....odorants. D'ordinaire, les bipèdes n'aimaient guère se balader à côté de leurs congénères morts... même de parfaits inconnus. Une attitude qui avait donc bien entendu attirer l'attention du saurien, que Christan ne manquera pas de reconnaître par sa voix mentale qui résonnait dans sa tête

En vrai il ne cherchait pas spécialement de grief, il n'avait pas vraiment l'esprit à cela en faîte… Même si tomber sur l'autre dragon ne lui faisait pas vraiment plaisir, surtout qu'il n'avait certainement pas oublier ce dernier, car après tout même si sa rancune envers ce dragon n'était pas spécialement grande par rapport à d'autres il n'oubliait pas qu'on il avait été ne serait-ce qu'un peu énervé par quelqu'un… Enfin comme dit plutôt il n'avait pas vraiment l'esprit à ce genre de choses à l'instant.

« Le destin est vraiment d'une très grande ironie… » Dit-il juste après les paroles du dragon en rabaissant sa hache, car de toute manière il n'était pas vraiment d'humeur à se battre à mort sur l'instant… Et il n'en avait aucun intérêt en faîte, aucune raison ne l'y poussait clairement en faîte.

Par contre il ce sentit mine de rien agacé d'entendre que l'autre sentait ce qu'il ressentait. A ce qu'il détestait l'impression qu'on lui faisait une intrusion dans son esprit. Par sa hache les dragons, et les baptistrels avaient un problème pour autant s'amuser à tripoter l'esprit de tout un chacun ? Ne pouvait-il pas juste se contenter du leur bon sang ?

Mais ce n'est pas d'agacement que fut teinté sa voix, mais une voix plutôt fatigué.

« Je pourrai te retourner la question dragon, quand à ce que je cherche ici. Je serai bien incapable de te répondre. » Un constat assez simple, et vrai en fait. Que cherchait-il vraiment ? Il ne saurait vraiment le dire...

« Ils parlent de paix à l'heure actuelle, à les entendre cette dernière sera éternelle, et stable... Ces discours sonnent vraiment niais à mes oreilles. Et je me suis battu bien trop longtemps pour croire que la guerre n'est pas une chose naturelle, et inévitable. » Il désigna de la main les environs, et dit d'une voix claire.

« Vois dragon. Vois tout ces hommes morts. Vois cette guerre qui s'achève, vois les dieux qui sont mort. Que ce soit vos 7 esprits, ou Néant... » Son ton devenait amère à ce dernier nom, il serra les dents, et acheva. « Peux tu m'affirmer avec certitude qu'ils ne sont pas mort en vains ? Que la guerre ne reviendra pas, que la paix sera éternelle ? Sait-tu si des peuples qui voulaient se massacrer peuvent s'enlever cette idée de la tête juste parce qu'ils ce sont battu 3 ans du même côté par obligation ? Si en un tel monde on doit continuer à se battre, et si on peut espérer autre chose que survivre sur le long terme ? Pour ma part j'aimerai bien des réponses absolue à ces questions tiens. La seule certitude possible étant que l'existence est une lutte qu'il faut mener jusqu'au bout finalement. » Acheva t-il avant de finir par se murer dans un certains silence pour le coup… Néanmoins déterminer dans ses derniers mots, après tout la mort était une option trop facile, et trop simple, indigne de lui. Il était encore dans le doute, mais il ne lâcherait pas ce combat qu'était l'existence, quand à savoir ce qu'il en ferait, il lui faudrait du temps pour le déterminer...

L'humain devrait se rappeler qu'un dragon -pour le nombre qu'il avait affronté et surtout pour l'exploit d'avoir survécu à chacune de ses rencontres reptiliennes- était capable de ressentir et sentir beaucoup de choses. Et de plus, la logique voulait qu'il était curieux de voir un homme en arme se balader tout seul dans les dunes où se trouvaient encore des cadavres. Cynoë fut quand même soulagé de voir le bipède ranger sa hache. Il était venu ici non pas pour chercher le conflit. Quand bien même Christan aurait voulu l'affronter pour se défouler, le dragon n'aurait pas suivi. Un coup d'aile puissant aurait suffi pour l'inonder de sables pour le ''calmer''

L'Améthyste ne fut guère surpris de la réponse de l'humain. Il avait déjà observé quelques bipèdes se balader sans en savoir la raison précise, comme si de laisser leur esprit vagabonder servait à trouver des réponses à des questions qui peinaient à en avoir. Pourtant, Alayien qu'il était, Cynoë aurait été en droit d'être étonné. Ce peuple fier et très prononcé pour sa foi envers Néant aurait pu avoir une approche différente de l'après bataille... Et pourtant, l'humain était là... comme n'importe qui aurait pu s'y trouver.

°je ne cherchai rien de précis, hormis de voler pour regarder ce que nous laissons derrière nous... pour que chaque parcelle de ce que je verrai soit ancrée dans son esprit pour que cela ne s'oublie pas...°

Qui sait comment cela se transmettait si un jour il permettait à sa lignée de se perpétuer. des souvenirs d'une époque encore jeune, qui aura connu des années de lutte et bien des pertes de vie, qu'elles soient bipèdes ou autre. Ces souvenirs s'associeront à la souffrance qu'Armanda, ses propres terres, ses nombreuses formes de vie, avaient subi. Puis le saurien écouta les mots prononcés par le guerrier alayien. Il n'avait pas tout à fait tort sur certains pays, de ce qui était en train de se jouer pour l'avenir d'Armanda. La lutte contre Vraorg avait causé bien des dégâts, mais avait permis à certains peuples de s'unir pour la même cause. Maintenant que cette cause n'avait plus lieu d'être.... restait à voir comment la suite se produirait... D'où la certaine inquiétude qu'évoquait les mots de Christan

°Je vois la mort dans ces sables en effet. De tous ces êtres qui ont donné leur vie pour que vienne la chute et la disparition de Vraorg. La mort des Esprits restera un évènement qui ébranlera longtemps les coeurs des hommes, des vampires et des elfes. Car pour la première fois, ce seront à eux de trouver la voie....°

Il n'évoquait pas les dragons. Concernant son espèce, c'était là une discussion qui ne pourrait pas être à la compréhension des mortels. Ou peut-être qu'il ne se sentait pas prêt d'aborder ce sujet perturbant. Car d'avoir appris la disparition des Esprits avaient été comme un choc...Et bien plus encore

°Je ne puis porter la parole pour Armanda toute entière. Nous vivons tous un départ nouveau, parfaitement inconnu. Il ne tient plus qu'aux peuples d'Armanda de se rappeler tout le parcours qui a été fait pour ne plus commettre les mêmes erreurs. Rien n'est éternel dans ce monde, que ce soit vivant ou non. Matériel ou immatériel. De ce que j'ai et appris, la paix est malheureusement comme la marée... elle passe et repasse, avec entretemps, des tensions, des conflits. Ce sera inévitable. Mais est-ce pour autant qu'on doit penser à des combats par les armes, le sang et la mort ? A chacun d'empêcher que ce qui nous entoure se reproduise. Il y a se battre et se battre.... se battre par les armes et se battre pour et contre notre conscience... N'es-tu pas toi dans dans un genre de combat ? Là sur l'instant ? °

On comprenait là que Cynoë faisait référence à la perte de Néant, ce qui remettait bien des points en question chez un Alayien. Alors imaginez pour un homme comme Christan...

Donc le dragon était juste venu contempler ceci ? Qu'il y avait-il d'exceptionnel à cela ? Pensa Christan…. C'était peut-être une bataille qui avait été gigantesque, quoique des batailles gigantesques Weren en avait vu beaucoup… Néanmoins le schéma restait le même, sang, mort cadavre, souffrances. Et ce tas de cadavre qui s'étendait sur la sable du désert n'était pas vraiment inhabituel pour Christan. On pourrait presque dire que c'était même dans le cycle des choses… De toute manière il s'y faisait, pour lui le fait même de rêver de la paix était naïf, la guerre était dans le cycle des choses, et une paix vraiment stable devait être armé car le plus fort veut toujours abuser du plus faible, c'est dans le cycle même des choses… L'armée serait garante de la paix pour Weren, pas les diplomates, l'armée car elle était force, et intimidation, donc bon. Christan savait qu'au moins les soldats auraient toujours une raison d'exister, et de toute manière il restait encore beaucoup à purger avant que ce soit finit… Donc la guerre n'était pas terminée pour lui… Était-ce une bonne chose ? Surtout s'il ne pouvait plus le faire au nom du Néant ? Cela il ne le savait pas vraiment, mais vivre comme un civil bien peu pour lui…

« Comme une meute de chien que l'on relâche dans la nature, et qui quelques années plus tard soit mourront de faim, ou bien deviendront des bêtes sauvages, et cruelles. » Dit-il pensif quand au fait que maintenant les mortels devaient décider par eux-mêmes de la voie à suivre. Pour lui l'homme restait un loup à se manière, et agirait avant tout dans ses intérêts, de plus la tentation d'abuser de sa force était trop tentante pour réellement pouvoir y résister.

Et le dragon parla tout cela, oui un départ nouveau peut-être… Sans doute, et vers un inconnu plus, ou moins inquiétant… Et le dragon dit que c'était aux peuples de se rendre compte de leurs erreurs, et que rien n'était éternel, y compris la paix. Enfin quelqu'un qui parlait avec un certain sens. Au moins ils ne se faisaient pas d’illusion c'était déjà cela, pour sa part Christan ne s'en faisait aucunement de faux espoirs, contemplant le monde dans toute sa dureté il tâcherait de s'y tailler une place comme un mineur fend la roche de sa pioche… Car la vie été ainsi, il ne fallait jamais cesser de lutter !

Néanmoins… « Le monde est un gigantesque rapport de forces dragon, ta race elle-même vit certainement par ce rapport de forces, comme toutes les races, aller par delà ceci voudrait dire que chaque peuple doit aller à l’encontre de son instinct d'exercer sa force, la guerre est un moyen comme un autre au plus fort d'imposer sa force au plus faible après tout… Comme un prédateur impose sa volonté à une proie plus faible. » Dit-il pensif avant de rajouter.

« Je suis dans un combat oui… Mais par delà ce combat je ne me fait pas d'illusion, ce dont ils discutent me semble vain jusqu'à preuve du contraire. Il est peut-être beau de rêver de paix, mais je sais qu'en tout temps il faut se préparer à la guerre, et rester fort au risque de devenir faible... » Dit-il en serrant les poings avant d'achever inflexible. « Il vaut sans doute mieux imposer la paix que la proposer pour qu'elle soit réalité, mater ceux qui vont en son encontre que l'inverse pour qu'elle puisse durer. Au final la paix est en quelque sorte une guerre en elle-même pour la conserver, que pense tu de cela ? N'est-ce pas hypocrite ? Au final la force régnera toujours. Si les peuples veulent que la paix dure il faudra que le sang coule pour cela car un main tendue, et des mots doux ne vaudront jamais gorge tranchée, et os broyés. » Dit-il en se demandant bien si l'autre allait répondre à cela par le traditionnel discours baptistrel comme quoi un jour les haines pourraient se taire, et blablabla. Que des mots ! La haine faisait autant partit du monde que le reste des sentiments, et en cela elle existerait toujours, penser que cela disparaîtra en un claquement de doigt paraissait absurde à Weren…. La force il n'y avait que cela de vrai au final ! Lui-même avait à de nombreuses reprises pu douloureusement l'apprendre.

Le dragon écoutait pensivement l’Alayien. Il ne pouvait nier que celui-ci avait mûri depuis leur dernière rencontre. Peut-être que la chute de Vraorg ou le fait d’être désormais dans le même camp arrondissait les bords.

°Toute espèce vivante naît en ce monde dénué d’idées de violence gratuites. Les bipèdes ont appris avec le temps à apprendre cette violence, pour l’appliquer à des besoins non primaires comme la vengeance, la recherche de trésor ou de pouvoir. Pour voler un territoire ou acquérir des ressources…Il n’y a que les bipèdes pour imposer leurs forces aux faibles… Le prédateur s’impose à sa proie car cela dans l’ordre des choses… Lui n’aura pas d’autres choses là où les bipèdes l’ont… La guerre n’est pas forcément une solution à tous les problèmes. °

Une fois que les négociations seront terminées, le dragon en parlera avec sa liée. Avec elle, il aura tous les détails nécessaires pour mieux comprendre les choses avaient tourné. Car nul doute qu’il y aura des insatisfaits ; il y en avait toujours quoiqu’il arrivait.

°Mon espèce vit sur les rapports que tu évoques, mais elle l’applique différemment des bipèdes…La preuve en était à notre dernière rencontre… tu voulais te battre et au final, là où tu aurais peut-être espéré une mort glorieuse en me battant, tu te retrouves en vie. Des fois, chez les tiens, la finalité devrait se terminer par la mort…. Il y a toujours d’autres issues possibles. Cela s’applique à la force que tu sembles vénérer au-dessus de tout…. Presque°

Il étendit un instant ses ailes pour les détendre avant de les replier le long de son long corps serpentin

°Qui veut la paix prépare la guerre comme disait un vieux philosophe armandéen. Mais est-ce une raison d’appliquer cela à la lettre ? Se préparer militairement pour se protéger contre toute possible agression amène crainte et méfiance. Cela devient un cercle vicieux où finit par exploser la violence et la guerre à cause de cette montée militaire. Je ne dis pas qu’on doit totalement que les bipèdes doivent se vider de toutes les forces armées. Il faut en maintenir en place pour maintenir l’ordre, car il y aura toujours des protestations à ce qui sera en place. La paix est une forme de guerre en effet, mais pas comme celle de la guerre qui implique mort et sang°

Puis il garda sciemment le silence, laissant le temps à Christan de digérer ses propros vant d’entrer dans le sérieux de l’échange.

°Si tout le monde part sur la certitude que la paix ne durera pas, alors elle ne durera pas. Pourquoi il serait ainsi de suivre toujours la même voie ? Pourquoi ne pas tirer profit de ce qui s’offre à nous pour imposer une nouvelle vision des choses, de penser enfin différemment ? Si on reste cloitré dans les mêmes habitudes, on n’évolue plus et on finit par régresser. Toi qui est un combattant et qui le restera jusqu’à ton dernier souffle, peut-être que tu ne peux concevoir une autre façon de voir l’avenir, que parce que tu as évoqué justement. Une crainte instinctive peut très bien couler en toi, à l’idée de rengainer à jamais ton épée. Que pourrais-tu bien faire d’autres, hormis servir par les armes ? J’ai remarqué que bon nombre de bipèdes craignaient les changements… °

Christan à vrai dire était sceptique quand au fait que soit disant la violence inutile n'appartenait qu'aux êtres humains… Quand au fait que les êtres soient bon de nature, comment pourraient-ils donc être devenu mauvais s'ils sont bon à la base ? Si la violence sans raison n'existe pas il n'y aurait aucune raison qu'elle se propage après tout….

« Je ne crois pas dans le fait que les êtres naissent bon, le monde est ce qu'il est, et non de la philosophie vague. Le monde se fiche bien de ce qu'on pense de lui, ou de ce qu'on en dit… Le seul moyen en cette terre de ne pas dominer c'est d'être plus fort, et tant qu'il y aura cette notion de fort, et de faible il y aura toujours des êtres plus fort qui voudront abuser des plus faibles… » Dit Christan avec certitude avant d'ajouter. « Chacun animal, ou homme agit pour ses propres intérêts surtout maintenant qu'il n'y a plus de dieux pour lequel se battre. Et même le soit disant altruisme cache des intentions intéressés, pour moi la bonté est un mensonge ! Pire une hypocrisie... » Dit-il en serrant le poing. Voilà en quoi la vie était une lutte car chacun devait vivre en usant de force, et au dépend des autres à sa manière. Cela Christan l'avait apprit depuis bien longtemps, pour cela qu'il était souvent allergique à la « gentillesse » d'ailleurs…

Oui il ne croyait pas en la bonté, ou le fait que tout le monde allait se sacrifier à la paix, surtout s'ils n'étaient pas contraints à cela… Le dragon abordait des points justes par ses paroles, mais pour Christan c'était trop propre, alors que sa longue vie de militaire lui avait apprit qu'au contraire la vie était très sale…

« Tu était fort, et tu avais le choix dragon, tu aurai pu décider de me tuer, cette liberté t'était offerte ! Et c'est toi qui n'a pas décider d'en profiter, mais nous en restons au même schéma le fort fait ce qu'il veut du faible. Sache que je ne vénère pas la force dragon... » Dit-il en regardant les alentours d'un vif tour de tête avant de reporter son attention sur Cynoe. « Je suis juste réaliste, et ne me fait pas d'illusion. La force prime, quelle que soit sa nature, il n'y aucun bien, ou mal à être fort. L'on est fort c'est tout, et cette force donne la liberté de soumettre les autres à ses envies. Quand au bien, et au mal maintenant qu'il n'y a plus rien pour clairement les définir, ce sont des notions inexistantes… Il faut juste être fort, et si on ne l'est pas on souffre à cause de sa faiblesse. » Dit-il amère, mais résigné car cela était le monde, et il s'y était fait. Et même adapté...

Et la mort du Néant, et des esprits n'arrangeait pas ce constat car maintenant les mortels étaient libérés de tout carcan, ou de tout règlement divin, maintenant la loi du plus fort que ce soit par la force physique, ou le pouvoir politique pouvait pleinement s'appliquer… Mais il ne comptait pas perdre à ce petit jeu, ça non… Et des fois l'on était plus fort à deux que seul.

« Et alors l'empire qui avait la sottise de se désarmer en grande partie se fit envahir par celui qui a garder toute son armée. Car quand on présente un flanc vulnérable il ne faut pas s'étonner si quelqu'un en profite pour y planter une dague. Se montrer fort attire peur-être la méfiance, mais se montrer faible attire la convoitise… » Dit-il simplement, avait-il besoin de rajouter quelque chose ? Il ne savait pas, mais il exposait ses idées, ce que lui faisait penser le dragon c'était juste que de toute manière le constat restait le même, il y avait lutte de force dans un cas comme dans l'autre.

Puis le dragon aborda une partie plus dure, et énonça des propos intéressants… Puis Christan exposa aussi son avis toujours aussi implacable, et dur sur l'existence.

« De toute manière les hommes comme moi auront toujours leurs places, que j'ai peur, ou non du changement… Et le changement s'impose comme actuellement, il se fiche bien de nôtre consentement. » Dit-il en regardant un cadavre non loin avec une épée planté dans le corps avant de rajouter ensuite interrogateur. « Explique donc moi dragon comment tu peux garder espoir ? Ou cela est parce que tu n'as pas encore assez vécu pour pour te rendre compte de ce qu'est vraiment le monde ? » Et mine de rien assez douteux car pour sa part il avait du mal à imaginer qu'on puisse décemment rester optimiste sur l'avenir.

Le dragon se dandinait tranquillement sur ses antérieurs. A se demander pourquoi tous les hommes n'étaient pas capables d'un profond raisonnement. Mais comment en demander énormément à un homme qui n'avait appris qu'à se battre et mettre en application ce qu'il avait appris ? Ce n'était pas en étripant ses adversaires qu'on apprenait la philosophie.

°Les animaux ne se battent entre eux pour le plaisir de tuer ou pour rechercher des intérêts tels que le pouvoir, l'argent ou la conquête éradiquant tout un monde....Un bébé bipède ne vient pas au monde en disant déjà à sa première respiration ce qu'il fera.... Ce n'est qu'en grandissant et par ses expériences et apprentissage qu'il choisit la voie à prendre... Au contraire des animaux qui agissent d'instinct...°

A continuer d'écouter l'Alayien, le dragon se demandait si celui-ci aurait la portée de l'esprit de sa liée ou encore d'un humain plus vieux qu'il avait croisé quelques années à savoir un certain Crissolorio. La vie pouvait être certes abrupte et rude, mais pas au point d'être bestiale. Hors dans la bouche de ce guerrier là, elle apparaissait comme telle. Il ne put s'empêcher de se remémorer le passage aquatique qu'il avait imposé à Christan, à leur première rencontre. Etonnant qu'il en parle d'ailleurs. Sa fierté en avait pris un coup ce jour là pourtant.

°La force physique est une chose, bipède... Mais je n'en ai guère usé pour te vaincre. Le reste a fait son office une fois sous l'eau. Par le poids de ton armure et donc de ta propre arrogance à te croire protégé, tu as manqué de mourir sottement. Je t'ai juste et doucement rappeler que la force ne faisait pas tout. Il faut être fort oui, mais pas uniquement fort par le physique. L'esprit compte aussi....°

Si Christan avait été doté d'un esprit fort, peut être qu'il n'aurait pas eu la déraison de s'attaquer à lui fervent servant de Néant qu'il était à ce moment là. Poussé par sa foi, il pensait tellement soulevé des montagnes. Il avait eu droit à un bon bain accompagné d'une joli leçon. Visiblement, il avait compris mais qu'à moitié. Bon, ce n'était mieux que rien

°Seul le temps parlera pour ce qui sera de réduire les forces. Nous ne pouvons guère deviner comment les choses progresseront. Après tout, l'avenir est toujours un élément imprévisible à savoir. Concernant ta place, peut être que tu as raison, comme tu peux avoir tort. Mais chose certaine est que tu ne pourras y rester indéfiniment ; hormis en mourant au combat. Le temps te marquera et finira par te peser. Ses affres te rendront moins solides et mons agiles. Penses tu rester guerrier avec des vieilles articulations douloureuses ? Tu ne pourras échapper au temps °

Il songeait à sa liée, qui verrait les siens qui resteraient mortels subir eux aussi le passage du temps et mourir. Qui sait comment elle supportera cela. Il était encore bien trop tôt pour le dire et se poser la question en profondeur .

°Je n'ai peut être pas le nombre de tes années bipèdes, mais la mémoire de mes ancêtres coulent en moi. Je garde l'espoir, car même dans les ténèbres, il restera toujours une flamme qui sert de fanal pour guider nos pas vers un renouveau. Cela s'est passé autrefois, cela est et cela sera encore.... Ainsi mes aieux ont pu voir le monde. Le monde est ainsi, à nous douce de le forger pour que les ténèbres soient les plus lointaines possibles...°

Le dragon n'avait pas vraiment accès à toute cette mémoire, seulement à des fragments, mais de ce qu'il avait appris de lui même suffisait à sortir cette ultime réplique à l'égard de Christan

La philosophie n'avait jamais été le point fort de Christan, et ce dernier n'était pas vraiment du genre à penser que la vie était une chose bien complexe, au contraire pour lui l'existence était au final bien simple dans tout ses aspects, que ce soit ce qu'il nous arrive, ou ce que l'on peut y faire. Et beaucoup d'être selon Weren se compliquaient vraiment l'existence sans raison, et pour sa part cette dite existence était bien assez dur tout seul sans en plus en rajouter en voulant la rendre complexe, car non tout était simple finalement. D'une simplicité cruelle...

« C'est bien beau de croire connaître les causes de ceci, mais que cela apporte t-il si cela ne te permet pas de changer quoi que ce soit ? Lorsque mon ennemi se dresse face à moi je ne m'intéresse pas de savoir s'il a eu une enfance malheureuse, et je serait étonné que quiconque s'intéresse à mon passé en me faisant face. Ce que je sais juste c'est que c'est lui, ou moi. » Dit-il pratique avant d'ajouter. « D'ailleurs si comme les animaux nôtre but était de prospérer cela coulerait de source de commencer à massacrer dragon, elfe, et vampire pour faire de la place, et avoir de quoi manger vu que la population augmente, au nom de la simple survie. Car voilà ce qu'est la nature dragon ! La domination des faibles par la force ! La survie des forts uniquement ! La bestialité, et la sauvagerie sans contrôle ! Et ne va pas croire que les animaux s'enquiquinent à chercher des solutions complexes au problème. Ils prennent les solutions simples comme moi quand je me bat. C'est lui, ou c'est moi ! La vie est ainsi, et le sera toujours. Pourquoi elle changerait ? » Dit-il impitoyable, après tout il était alayien. Il riait bien sur ces stupidités Armandéennes comme quoi la nature était un idéal qu'il fallait atteindre, que des âneries ! La nature était autant corrompu qu'une grande partie de ce monde.

Enfin de toute manière il pensait ainsi, et était reconnaissant envers Néant pour avoir élevé l'humanité à un nouveau rang à sa manière, mais maintenant elle avait disparu… C'était cela le pire, mais l'homme devait faire avec, et Christan ne comptait sûrement pas perdre l'héritage qui lui avait transmit l'unique à sa manière…

« Je n'ai pas dit que l'esprit ne comptait pas, j'ai dit que tu avait été plus fort, à savoir comment tu as démontré ta force le résultat est le même. » Dit-il presque agacé qu'on lui rappelle cette ancienne défaite, mais au final il s'en fichait, cette humiliation du dragon avait été bien tolérable par rapport à bien d'autres défaites qu'il avait encaissé, même si il ne l'avait pas apprécié le moins du monde… « Je pense surtout que cela doit bien être utile de naître avec des écailles, et des ailes alors que d'autres naissent tout autrement. J'aimerai bien savoir d'ailleurs ce qu'il y a de digne de fierté à être né elfe, et non humain, ou être né riche, et non pauvre par exemple car je ne vois pas de raison de pouvoir se vanter de ce jeu de hasard stupide, c'est comme si je me vantai de couler un bronze mieux que mon voisin… Ce sont les actes qui comptent ! Et visiblement beaucoup de butor l'oublient. Ce sont les actes qui font un grand peuple. Prend l'exemple des elfes à toujours se reposer sur leurs acquis, et vois où ils en sont ! » Dit-il tout à fait franc sur ce point. Qu'il avait horreur des oisifs, et de ceux qui se vantaient sans rien avoir accomplit lui qui avait tant fait de labeur pour en arriver où il était. La souffrance, voilà ce qui forgeait un homme…

Et aux paroles du dragon Christan resta silencieux quelques instants avant de poursuivre.

« Ha ! La mort, et le temps voilà deux ennemis invincibles devant lesquels tous doivent périr ... » Dit Christan d'un ton solennel avant d'ajouter. « Mais ce ne sera pas sans une lutte acharné. De toute manière au final tout à une fin dragon. Toi, moi, cette paix, ce monde. Je pensai juste que Néant était éternelle, mais elle aussi ne l'était pas... » Dit-il en fulminant, et en serrant les poings avant de rajouter…

« Tout ce que nous bâtissons au final est voué à disparaître, tout ce que nous possédons est éphémère. Rien n'est promis à durer éternellement, est-ce vraiment un monde où l'existence avait quoi que ce soit ? Savoir que rien ne restera, et que nôtre passage n'aura été que de courte durée. Les esprits sont peut-être mort, mais cela n'enlève rien à une chose que nous partageons tous quel que ce soit nôtre race… Nôtre insignifiance face à l'éternité. » Dit-il cynique. Comme s'il crachait cette funeste vérité.

« Mais la vie est un combat dragon, et un combat reste un combat, et je refuse d'abandonner ainsi la lutte. » Dit-il ensuite sur un ton plutôt décidé avant de rajouter en regardant fermement le dragon.

« Tes paroles ont un certain sens dragon, un monde à forger. Je dirai plutôt une destinée à soumettre, mais cela à le même sens. La vie est un combat, et on ne doit pas renoncer à un combat, mais le mener jusqu'au bout. » Ces paroles là résonnaient bien pour un guerrier comme Weren cela il ne pouvait pas le nier, puis il acheva. « Alors dragon, dit moi pourquoi tu te bat pour ta part? »

Le dragon aurait été un humain, il aurait sans doute soupiré devant une telle étroitesse d'esprit. Il commençait à peine à connaître les Hommes, mais il les savait capable de fermeture, d'yeux barrés d'œillères et ne rester fixés sur leurs acquis.... Mais Cynoë avait la patience avec lui ; tant qu'on ne cherchait pas à le rabaisser ou à donner des mots humiliants à son égard ou celle de sa liée.

°On ne pourrait guère te reprocher la façon dont on t'a inculqué la vie, bipède. Les tiens t'ont apporté une façon de vivre et tu continues de t'y calquer. Tu penses que c'est la seule possible, car on ne t'a appris qu'il y en avait d'autres. La force, encore la force. Penses tu que certaines espèces raisonnent comme toi ? C'est lui ou moi ? N'as tu jamais observé une meute de loups ? Bien que ce soit de redoutables prédateurs, ce sont des animaux très sociaux, formant même une hiérarchie. Etonnant n'est ce pas ce que je t'apprends.... Les loups jugent ensemble ce qui est bon ou néfaste pour eux et s'ils jugent que le danger est trop présent, ils préféreront changer de proies que de prendre le risque de perdre la vie d'un de leurs membres. Inutilement. Les Alayiens ont eu l'avantage du nombre pour compenser les pertes et donc peu importe les solutions, puisque la force se retrouve seule maîtresse... Dis moi, tout seul face à une forteresse, que ferais-tu donc pour y pénétrer à défaut d'avoir une armée ? °

Il guettait déjà la réponse avec une certaine avidité. La plupart des bipèdes n'étaient pas des flèches de la Pensée. Alors pour Christan l'Alayien qui était très borné à cause de son éducation martiale et très endoctrinée, qui sait ce qu'il répondrait. Le dragon en restait très intéressé malgré tout.

°Naître avec des écailles ou sans ne change pas ce que nous sommes en chacun de nous sais tu bipèdes. Et si j'avais réellement usé de ma force, dans sa totalité, je ne crois pas que tu serais encore là à converser en face de moi.... Pour les Elfes, ils ont connu et connaissent encore des tourments. Mais qui n'en connaît pas ? Ai-je besoin de te rappeler ce que ton peuple traverse et traverse encore ? L'adversité pousser à évoluer, à se renforcer. Aux dernières nouvelles, les Elfes sont encore bien là....°

Cynoë gardait ensuite le silence, le temps de réfléchir sur la suite à apporter. Au moins l'humain avait le mérite de comprendre que rien n'était éternel. Même la montagne aec le temps finissait par s'éroder. Mais il épargnerait le bipède de cette image. Autant de revenir sur le sujet. Enfin presque.

°Rien n'est éternel en effet. Ainsi vont les choses depuis que le monde est monde. Mais je pense que tu en as saisi la surface de cette essence de compréhension. Mais le combat n'est pas forcément celui que tu crois être...°

L'Alayien n'allait-il pas mener un combat différent maintenant que Néant n'existait plus ? Celui de plus avoir d'Esprit à honorer ? A glorifier par ses actes personnels ? Son combat serait déjà de retrouver un nouveau chemin de vie. Ca, l'humain l'avait déjà compris.

°Pourquoi je me bats ? Parce que je crois à l'amélioration des choses, même si elles perdent des fois de leur force. Je crois en la vie, je crois en Armanda... °

C'était bien un dragon tient, à donner toujours des leçons, et penser détenir la vérité sur tout les sujets. Pile le genre d'arrogance bien pensante que Christan n'appréciait guère, à ces êtres qui faisaient des discours sur la tolérance, et l'égalité, de gros naïf qui faisaient davantage penser à des philosophes ne faisant rien de productif, plutôt qu'à des êtres changeant les choses. Christan pour sa part se fichait bien de cela, sa manière de penser c'était révélé vraies pendant tout ce temps, et après tout on ne change pas une équipe qui gagne, même s'il était obligé de s'adapter en partie.

« Cela s'applique aussi au loup, car ils attaquent effectivement des proies plus faibles qu'eux, c'est encore une histoire de rapport de force. » Dit-il simplement, et c'était la stricte vérité, ou ce dragon avait peut-être compris ce qu'il voulait dire d'une autre manière que ce que Christan voulait vraiment dire, comme quoi dur pour un Armandéen de comprendre un alayien, et ce quel que soit sa race.

De plus il était alayien, et les loups étaient une espèce très détesté parmi le genre humain donc beaucoup d'hommes avaient leurs avis dessus. Et Christan n'avait aucunement un avis bienveillant envers cet race de prédateur fourbe, quand à leur fonctionnement social il s'en fichait un peu, il voyait juste les choses comme elles lui semblaient être par rapport à sa vision des choses. Cet exemple n'était donc pas vraiment le mieux choisit.

« Est-ce que tu comprend ce que je veux dire par force ? Ou est-ce que tu suppose que quand je parle de force je parle uniquement de puissance musculaire ? » Demanda ensuite Christan d'un ton sceptique aux paroles du dragon, car en revenait au cas où le dragon disait qu'il n'y avait pas que la force ! Mais Christan n'avait jamais dit que la force musculaire seule comptait, la force ça pouvait être la magie, ça pouvait être l'intelligence, l'agilité. Par force il voulait dire atout physique, ou mentale qu'il soit, ou non légitime. Un riche par exemple était plus fort qu'un pauvre parce qu'il était riche, la richesse était une force ! Voilà la force dont parle Christan.

« Quand je parle de force je ne parle pas uniquement de force physique, car la force peut aussi être l'intelligence, ou la ruse, la richesse aussi. Tout ce qui peut-être un atout en somme. Qu'ils soient, ou non honorables. » Ou bien le dragon le prenait pour plus idiot qu'il ne l'était, bah dragon, ou pas ça restait un Armandéen. Avec sa tendance à ne jamais vouloir essayer de réfléchir aux choses de manière alayienne. « Quand à la forteresse je ne m'y attaquerai pas seul. Il faut une armée derrière soit, et des engins de siège pour mettre à genoux une telle fortification. » Dit-il logique, il était alayien il avait déjà vu beaucoup de sièges, et savait a peu près comment ça marchait. Il était capable après c'est vrai d'attaquer seul un dragon… Donc il n'avait pas trop de leçon à faire côté prudence.

« On verra bien si les elfes sont toujours là à l'avenir quand au reste de toute manière... Rien n'est gagné, et surtout il ne faut pas s'attendre à ce que tout te tombe dans la main sans rien faire, à toi comme à moi. Quand à m'avoir épargné cela aurait pu s'avérer une erreur de ta part, même si je ne suis pas ton ennemi aujourd'hui, j'aurai pu être un danger pour toi, ou ta lié. Et tu ferai mieux à l'avenir de te montrer plus prudent. » Ce n'était pas une menace comme il le précisait, mais une remarque quand au fait que la pitié pouvait être une faiblesse. Lui-même n'en faisait que très rarement preuve, Alauwyr étant une exception à cela. Mais était-ce vraiment de la pitié ? Il est plus dur soit disant de pardonner à un ami qu'à un ennemi, mais il n'aurait sûrement pas fait preuve d'un soupçon de clémence envers un ennemi.

« Qu'il change, ou non un combat doit être mené jusqu'au bout. » Il ne comptait pas renoncer comme il l'avait dit à Alauwyr, et par le Néant il ne renoncerait pas, Néant avait été un symbole pour lui, l'alayia une fierté. Il ne comptait faire honte à aucun des deux. Il était Christan Weren, il était le sans cœur, il ne mettait pas le genoux à terre, et ne renonçait pas. Et s'il devait mourir ce serait avec fierté, et non avec honte.

« La seule chose que partagent beaucoup d'êtres c'est finalement le fanal autour duquel tourne leurs existence, vivre sans but est impossible, et intolérable. Celui qui ne sait même pas vers où il avance finira par sombrer dans sa propre insignifiance. » Dit-il en se rappelant quelques sermons du Néant… Oui il fallait une raison de vivre, pour différencier l'homme de l'animal, quelque chose pour lequel se battre, et mourir. Pour lui qui avait consacré sa vie à l'alayia, et au Néant c'était tout à fait logique. Les êtres sans but au final n'allaient nul part...

« Nous sommes venus vous massacrer à l'origine dragon, peut-être que ce n'est plus nôtre but actuellement, mais encore beaucoup d'elfes, et de vampires haïssent les alayiens, sans parler des dragons, et tu es bien l'un des rares qui pourrait affirmer le contraire. Plus que croire à l'avenir que tu professe, est-ce que tu sais au moins comment la réaliser? » Voilà bien une question légitime… Car au final lui parler de belles choses ne servait à rien si on ne les réalisent pas...

Deux esprits contraires

Le dragon pourrait très longuement soupiré. Cet homme décidément avait plus que des oeillères. Il aurait été en compagnie de Crissolorio, la conversation aurait eu une portée bien plus large et plus approfondie. Mais tous les bipèdes n'avaient pas la même approche de la vie et de sa profondeur. Il était certain que Christan était vraiment aux antipodes des songes du saurien. L'expérience de vie personnelle devait y jouer. Mais de là à rester obtus dans ses convictions, sans ouvertures possibles déconcertaient toujours le saurien

°Les loups s'attaqueront toujours au plus faible, car déjà il faut bien qu'ils vivent en se nourrissant du fruits de leur chasse et cela permet un équilibre à la nature en préservant leurs proies de la dégénération. L'Homme va au delà de cet équilibre des choses... Le rapport de force employé par les loups aura une conséquence plus bénéfique que celui des bipèdes...°

Il tendit un peu plus sa tête en direction de l'humain, réduisant la distance qui les séparait. Il semblerait que l'Alayien cherchait à faire comprendre au dragon qu'il voyait très bien de quoi le saurien évoquait quand à la force, mais il doutait de ses sens. Un semblant d'incompréhension était donc apparu dans leur échange. Guère étonnant de la part d'un bipède en son genre pourrait-on penser

°Quand tu t'exprimes, oui... on pense que tu restes accroché à l'aspect strictement physique de la force et pas de ce qui peut s'y lier. Il suffit de voir comment tu évoques l'exemple sur les loups que j'ai usé. Tu ne pourras de toute façon pas nier que ta race a plus privilégié la force physique que la force du commerce, de la négociation ou d'une assimilation.... moins destructive. Je ne pourrai totalement te reprocher d'avoir suivi les tiens dans la mesure où tu as été éduqué dans cet univers. Mais si tu es encore en vie aujourd'hui et face à moi sans vouloir me foncer dessus pour m'occire me confirme que tu as... mûri. Peut-être pour survivre, mais peut être que ta fierté t'interdira pour le moment de vraiment répondre avec une profonde franchise°

Il redressa sa tête en soufflant bruyamment. La fierté des bipèdes était parfois aussi forte que les dragons. Leur faire arracher une certaine modestie tenait parfois de l'exploit

°Donc tu penses la forteresse imprenable ? Je n'ai pas dit que tu l'assiégeais. Pourquoi ne pas y pénétrer par ruse ? Ou en simple être pacifique ? °

Il était vrai que le dragon n'avait pas détaillé pour cette question. Christan avait immédiatement pensé en soldat. Naturelle attitude que voilà pour lui

°Pour les Elfes, tu ne pourras de toute façon pas le savoir quand ta vie s'éteindra un jour... Et je ne vois pas en quoi t'épargner aurait pu être une erreur. Peut être le prix se réclamera de lui-même, mais tu ne sais pas encore sous quelle forme... en attendant, tu es encore en vie et je pense que tu n'en es pas mécontent. N'est ce pas ? [i]°

Là Christan ne pourrait nier la vérité de tels propos à la fin du discours de l'Améthyste

[i]°Un combat se mène jusqu'au bout, mais on ne sait jamais sous quelle forme, n'est ce pas ? Bien des êtres avancent sans insignifiance.... Mais est ce que cela compte s'ils ne s'en rendent même pas compte ? Le fait d'en être conscient change beaucoup la donne et encore, faut-il ne pas se tromper de chemin. Toute chose a un but, qu'on le sache ou non.... Sais-tu ton but bipède ? Le sais-tu ? °

Même Cynoë ne pourrait pas répondre à cette questions. Il y avait bien des objectifs qu'il devait atteindre, mais le but ultime de la raison de son existence était encore loin d'être découverte.

Les vampires et les elfes pour détestent aussi les Armandéens, pour certains parmi ces deux peuples. Des dragons haïssent les bipèdes pour ce qu'ils ont commis et commettent encore. La haine est ancré dans les esprits à l'intelligence développée. Pour ce qui est de développer l'avenir, il y a diverses façons de le faire, comme à la guerre : par des actions précises. Le temps sera à prendre en compte et surtout... Accepter que les choses n'avancent pas comme on le souhaiterait...et d'accepter des échecs pour mieux rebondir dessus et avancer°

C'était une réflexion très draconique qui se prononçait là

Ah ça, Armanda comptait aussi des hommes du genre de Christan qui ne devaient être égalés niveau entêtement que par des dragons comme Verith le rouge par exemple, étonnamment Weren après avoir rencontré ce dernier dragon n'avait aucunement supporté ce dernier. Enfin supporter un dragon, le mot était fort… Et celui qui était en face de lui faisait vraiment penser à cette dragonne donneuse de leçon, et grise… La version masculine, et un poil supportable de cette dragonne, mais tout de même Weren pensait à elle en cet instant. Franchement par le Néant qu'elle ne revienne pas lui donner des leçons celle-là, autant repasser un mois sur une civière ce sera plus confortable à la longue…

« Est-ce que tu es déterminé à me donner un cours sur la zoologie dragon ? Car si c'est le cas il faut le dire… De quoi parlerons nous après ? De la reproduction des tortues, et de la façon ô combien maternelles dont elles veillent sur leurs enfants ? Parce que là tu es en train de me passer en revue tout le règne animale. Est-ce que tu appréciera pour ta part que je te compare à un lézard ? En te disant que le lézard se comporte mieux que les tiens ? Car ce serait l'équivalent de ce que tu fais là. » Dit-il agacé par le fait qu'on parlait d'animaux depuis tout à l'heure, et cela l'agaçait franchement de comparer la race humaine, son espèce bien supérieure, et de loin à ces bêtes sauvages de loup, et qu'on s'amuse à les comparer de manière péjorative pour le genre humain…

Et il regarda la dragon qui se rapprochait de lui, par le Néant… Un pacifiste à écaille, non un philosophe dragon tiens… Tss ce qu'il détestait les donneurs de leçons, blablabla. Faîtes ceci, faîtes mieux ! Pas gentil de faire comme ça ! Mais bon sang la place de ce dragon n'était pas sur un champ de bataille, mais dans un bon sang d'université à radoter au sujet de la sens de la vie, et de la morale pendant que les vrais pragmatiques agissaient… Oui oui la manière de pensée de Weren volait très haut, en même temps il était sûr par contre que ce dragon se serait bien amusé à discutailler avec Iskuvar...

« Un dragon qui parle de commerce, et de négociation… En quoi sait tu que ces puissances sont moins destructives ? Sait tu que le commerce à lui seul peut-être un prétexte de guerre ? A t'entendre parler la guerre est forcément une chose mauvaise, je dirai qu'au contraire elle peut aussi faire le ménage… Une sorte d'hygiène du monde qui permet de se débarrasser des éléments indésirables, avoue-le toi même. Sans ces « guerres » cette paix entre les peuples que vous vouliez tant n'aurait pas été possible. Elle a permit notamment de se débarrasser de ceux nocifs à ces changements. Vraorg, Lorenz Wintel, l'ancien empereur elfique, et j'en passe. » Dit-il en exposant une analyse de la chose bien plus martiale, et non entaché d'idéalisme pacifiste comme quoi le guerre serait une chose forcément mauvaise.

« Si c'est une forteresse ennemi, y aller pacifiquement équivaut à se rendre, et un guerrier se bat jusqu'au bout. Quand à la prendre par la ruse, aucun homme ne peut faire cela tout seul. Après cela dépend de la taille de la forteresse, si c'est un petit castel de 30 gardes il y a peut-être moyen, mais pas une forteresse de 5000 soldats. » Dit-il tout simplement. L'intelligence était peut-être une force, mais un seul homme ne pouvait pas triompher de 5000 guerriers uniquement par ruse…

« Et toi je suppose que tu es content de ne plus être le caniche de Vraorg le blanc ? » Dit Christan agacé car le dragon titiller sa fierté de manière fort énervante. Alors lui aussi il s'amusait à le faire, après tout il avait bien le droit. Non, mais dragon, ou pas. De toute manière à ses yeux d'alayiens un dragon n'avait rien de sacré, il n'avait pas à lui parler ainsi et à ne pas s'attendre à ce qu'on lui réponde sèchement en retour. Le contraire serait une conduite d'hypocrite, et de présomptueux.

« Il m'importe pour le moment d'honorer la mémoire de Néant qui plaçait ses espoirs en la race humaine, et qui a toujours veillé sur ce peuple qu'elle ait été libre, ou esclave. Quand au but que je vais me fixer… J'aurai le temps d'en chercher un avec cette paix si elle venait à durer... » Dit-il pensif, vrai que Néant avait toujours préféré la race humaine, et autre, quand elle était encore libre c'était sans doute par désir de les guider, et ayant succombé à la colère c'était par désir de faire de son peuple la seule race maîtresse du monde. Plus qu'on ne pourrait le croire donc, l'être humaine gardait en lui la mémoire du Néant, et sa volonté. Les hommes ne seraient pas ce qu'ils sont sans elle, et cela ne devait pas être oublié. Ni son désir de grandeur pour la race humaine entaché.

« La force du genre humain est de ne pas renoncer dragon, en tant qu'alayien je sais bien cela. Là plupart de nos grandes réalisations ce sont fait par cela d'ailleurs, nous n'avons pas une manière de fonctionner compatible avec le mode de vie des autres peuples car leurs modes de vie leurs conviennent bien à eux, mais sûrement pas à nous. Si un homme veut passer un mur gigantesque il ne se dira pas qu'il n'y arrivera pas, et passera à quelque chose de moins difficile, non il cherchera une solution. S'il le peut il le contournera, ou il le défoncera, l'escaladera, voir tout autre chose. Tu prenais l'exemple de la forteresse ? Eh bien sache que si c'était une forteresse ennemi, à défaut de pouvoir la prendre toute seule je reviendrai tôt, ou tard avec des renforts, ou de l'aide, et je m'entêterai à tenter de la faire ployer jusqu'à ce qu'elle ploie, et elle ploiera, demain, dans un an, dix ans peut-être, mais elle ploiera cela tu peux en être certain. Car je ne refuserai pas de lâcher le morceau jusqu'à atteindre mon but. » Acheva t-il de dire.

Le dragon laissa le bipède s'énerver tout seul dans son coin. Il pourrait se sentir agacé et stopper là et net la conversation avec Christan, mais cet homme avait besoin d'entendre la voie de la raison. A le voir maugréer et à prétexter que le saurien lui dispensait des cours de zoologie.... Pourtant, il devrait observer la nature. Il y avait tellement à apprendre dessus.

°Ton espèce est tout autant animal que n'importe quelle autre qui foule cette terre. Qu'est ce qui rend les tiens si différents, hormis d'être capable de s’entretuer pour des futilités ? Les animaux ont inventés la guerre avant toi bipède.... certes pour survivre en rapport avec les lois de la nature. Ne crois pas que ton espèce est meilleure qu'une autre en ne se reconnaissant plus comme animal. L'oublier est une erreur...°

Après tout, un être humain servait de proie pour les prédateurs des plus affamés. Un dragon pourrait s'en repaître s'il le désirait.... mais pour Cynoë, qui répondait à bon nombre d'idéaux, ce serait presque... bestial de manger des êtres pensants comme les humains, ou les Elfes. En plus, ils ne devaient pas avoir aussi bons goût qu'un cerf ou un daim. Il se retint de soupirer devant la nouvelle argumentation

°Tu penses autant en guerrier que tu portes cette armure pour te battre. Tu ramènes tout à la guerre, là où je vois des possibilités pacifiques quand on prend le temps de les accomplir comme il se doit. °

Il se retint de faire une allusion à la nature, puis-qu’imager dans ce sens n'aidait pas à faire comprendre sa vision des choses à ce bipède qui devenait de plus en plus renfrogné à ses dires.

°Je sais bien plus de choses que tu ne pourrais le penser. Tu me vois comme une bête, incapable de raisonner comme un être de ton espèce. Détrompe-toi sur les capacités d'un dragon, et prends en garde. Un jour, cela te fera une bien drôle de surprise. Quand à la guerre, en quoi assénir des êtres vils apportent un bienfait ? Combien d'innocents ont dû le payer de leur vie pour accomplir ce que tu pourrais comparer à une purge ? °

Pour le coup de la forteresse, il roula presque des yeux. La stratégie brute était efficace, mais pas celle rattachée à la subtilité....

°On ne peut pas t'en vouloir de point bien connaître les forteresses...Quelque soit la taille d'un ouvrage, quand on arrive à contaminer les points d'eau, stockage ou citerne...rendre malade des hommes quand il n'y a pas de sources comme une rivière souterraine, aide grandement.... °

Un grondement sourd retentit dans l'air sec du désert, face à la réplique à la limite blessante lâchée par l'Alayien.

°Si j'avais été le caniche comme tu l'affirmes de cette immondice, tu ne serais plus là pour en parler bipède. Et toi, qu'as-tu ressenti quand tu as appris que Vraorg le Vil avait pris le coeur de l'Esprit que tu honorais tant que cela et que les conséquences ont été celles qui ont mené ton peuple à se battre pour des raisons qui n'étaient que finalement souillure de l'âme de Néant par la perte de son coeur ? °

Autant jouer comme l'humain, pour toucher des points sensibles. Christan devait se féliciter d'être encore en vie, car si l'Améthyste avait suivi les ordres de Vraorg comme un parfait esclave, il n'aurait pas laissé Christan en vie à leur première rencontre. Puis quand à la réplique de Christan, il se contenta de hocher de la tête, dans un signe assez positif.

°Garder sa détermination est une bonne vertu, mais savoir renoncer pour mieux revenir sur ce qu'on délaisse en est une aussi. Tu le sais toi-même d'expériences et tu le nuances avec tes mots pour l'exemple de la forteresse. Croire que ton peuple ne pourra jamais s'adapter à la vie armandéenne est une détermination mais que je qualifierai d'obstination....Savoir s'adapter c'est accepté d'évoluer, c'est le refuser, donc régresser et finalement disparaître. Je ne crois pas que tu souhaites voir ton peuple s'éteindre n'est ce pas ? °

Il ne s'énervait pas vraiment, Christan s'agaçait mais ne s'énervait guère aussi aisément qu'auparavant sinon il aurait éclater de rage, juste que voir un dragon qui croyait avoir raison sur tout essayer d'inculquer son point de vue avait de quoi l'agacer. Christan n'était pas un Armandéen de naissance, et Cynoe ne pouvait pas appréhender le fait que fondamentalement un alayien a une manière de pensée différente de l'humain Armandéen car il ne s'était pas vraiment intéresser au peuple alayien jusqu'à maintenant probablement. Sinon il n'aurait pas choisit l'exemple de l'animal, car la nature n'était pas un concept qui parlait vraiment à un alayien après tout, à part quelques exceptions.

« Néant a choisit la race humaine, et a vu sa valeur, Vraorg l'a manipulé, mais jusqu'au bout elle a désiré guider l'humanité, te prétend tu donc supérieur à un esprit pour proférer l'idiotie de celle qui était à l'origine de tout ? Je ne comprend pas quelle satisfaction tu éprouve à dire que les hommes sont des animaux, mais pour ma part ça ne changera rien du tout. Ce qui fait la supériorité de l'homme par rapport à l'animal ? Pense ce tu tu veux dragon à ce sujet, pour ma part je n'ai rien à te prouver ni moi ni ma race. » Dit-il froid, au final il ne désirait pas convaincre le dragon de ses idées car c'était un dragon, pas un humain. Ils n'étaient pas de le même espèce.

Oui il était alayien, et donc admettre en quoi que ce soit que l'homme était un animal est hors de question. C'est l'homme qui dompte la nature, l'humanité l'avenir de ce monde, et de ce continent. Étant alayien pour lui prétendre que l'animal cet être méprisable dénué de raison était égal à l'être humain était d'une stupidité sans nom. Pour un alayien la nature n'existait que pour servir l'humanité, non pas pour diriger cette dernière, ainsi seulement la race humaine pourrait connaître sa vraie grandeur.

« Est-ce que les vampires ont cherché une solution pacifiste à leurs problèmes ? Est-ce que Vraorg le blanc a imposé pacifiquement son règne ? Est-ce que nous avons triomphé pacifiquement de lui ? La guerre n'est pas toujours évitable dragon, même s'il existe des êtres de bonne foi voulant la paix, si quelqu'un désire la guerre il faudra faire comme lui, ou devoir plier le genou. Si tu veux la paix il faut te préparer à la guerre. Que tu ne veuille pas faire couler le sang est à ton honneur, mais soit prêt à te défendre face à ceux qui veulent faire couler le tiens, ou celui de ceux auxquels du tiens. » Dit-il avec réflexion, après tout on faisait aussi la guerre pour protéger ses acquis, et sa vie…

« Tu as raison nous aurions dû ne pas nous défendre face à Vraorg le blanc, le laisser prendre le pouvoir en restant pacifique jusqu'au bout, nul doute qu'il aurait été quelqu'un de très bienveillant ne penser tu pas ? » Dit-il ensuite acerbe aux paroles du dragon avant d'ajouter. « La guerre nous as permit de tuer ce tyran. Là où il n'aurait pas entendu raison, nous avons débarrasser le monde du danger qu'il représentait, et nous ne pouvons vivre en paix que parce que nous lui avons fait la guerre. Cette paix aussi durable soit-elle a été construit sur le cadavre de Vraorg le blanc, et de ses serviteurs. » Et le peuple de Christan avait dû tant lutté pour survivre, les siens eux-mêmes avaient tentés de massacrer les derniers fidèles, comment pouvait-il concevoir un monde en paix ? Non la paix n'était guère possible, et si un homme voulait vivre, et protéger les siens de la mort, ou de la servitude il devait être capable de porter les armes au clairs...

Puis au sujet des forteresses il répondit en bon vétéran.

« Visiblement c'est aussi toi qui ne connais pas bien les forteresses, car logiquement quand l'ennemi est un peu malin il défend les points d'eau ce qui fait qu'un guerrier seul ne peut les empoisonner, et même si je connais pas beaucoup la magie je pense qu'avec ils arriveront sans doute à guérir certains soldats donc cela compense, quand à les affamer il faut des hommes pour empêcher le ravitaillement de parvenir à eux. » Répondit-il, après tout on ne prenait pas une forteresse tout seul comme ça, sauf si l'homme en charge de la forteresse était un âne, et ses soldats des incompétents...

Puis il y eu un peu de tension dans l'air, et une réponse du dragon bien acide à laquelle Weren répondit froidement.

« De la colère, de la haine, et le désir de me venger pour cela. Et vengeance a été faîte, malheureusement Néant ne peut pas être ressuscité, voit tu dragon nous nous sommes tous fait bernés par ce chien, à plus, ou moins grand degré. Tu sais à quel dragon me fait penser celui-là ? Un cette bête aux écailles rouges, est-ce que pour toi c'est un dragon honorable ? Est-ce que vous les dragons avait cette notion de paria parmi vous ? » Demanda t-il sincèrement intéressé de voir si l'améthyste cautionner ce qu'était, et faisait Verith de l'ire.

« Mon peuple ne disparaîtra pas, nous allons devoir nous adapter effectivement, mais nous ne perdrons pas ce qui fait nôtre essence. L'alayia survivra à travers nous de même que l'héritage du Néant. Vraorg est mort, Néant aussi, mais nous n'oublierons pas tout ce qu'elle a fait pour nous, et ce qu'elle désirait pour nous. Mais cette voie ce n'est pas aux autre peuples de la décider à nôtre place, c'est nôtre choix en tant qu'alayien. De même toi dragon, pourquoi as tu choisit de rester sur ce continents où les tiens sont peu nombreux alors que par delà l'océan des hordes de dragons vivent sur une terre sauvage ? Écouterait tu l'un de ces dragons s'il venait te dire d'abandonner tout ce que tu chérit ici pour venir vivre chez lui à sa manière ? Ou préférerait tu rester maître de ton destin, et de tes choix ? » Acheva t-il clair dans son ton.

Le dragon se contenta de pousser un léger grondement. Comment pouvait-il se montrer aussi aveugle sur ce qu'avait été Néant ? A cause de Vraorg elle avait endoctriné un peuple entier à haïr la magie, comme elle-même en avait appris à haïr après le vol de son coeur par le vil Blanc. La fierté alayienne étouffait vraiment ce bipède

°Ne t'es-tu jamais demandé pourquoi elle avait choisi les tiens justement ? Loin d'Armanda, elle a pu vous modeler selon ses volontés coincés dans sa rancoeur et sa haine, le tout engendré par Vraorg. Elle a guidé une branche de l'Humanité, pas l'Humanité entière. Je ne suis pas supérieur ni l'égal des Esprits, et encore moins de Néant, mais j'ose imaginer ce qu'elle a pu ressentir à cause de Vraorg. Si Vraorg ne lui avait pas arraché ce coeur, qui sait comment les choses auraient pu aboutir°

Il abordait un sujet glissant et il le savait. Mais il ne pouvait reculer. Même si Néant avait rendu son dernier soupir, elle restait l'Esprit Unique pour les Alayiens. Et plus encore pour Christan. On percevait sa ferveur à travers ses mots.

°Tu devrais garder en mémoire l'image de Néant mais sans omettre des tourments que lui a provoqué Vraorg et que c'est à cause de lui que bien des choses se sont produits.... Pour ce qui est de l'aspect animal, non en effet, tu n'as rien à me prouver. Tu ne fais que fuir ce que nous sommes tous : des êtres vivants. Animaux qu'on divise en diverses catégories.... Que je sois dragon ou toi bipède, nous respirons, mangeons et dormons.... Tu n'as pas besoin de me prouver ces bases là...°

Inutile de continuer sur cette voie de conversation. Déjà que l'Alayien était dépourvu de toute capacité philosophique, cela ne servait à rien de continuer à évoquer la nature animale de l'homme. Cela en était vraiment désespérant. Puis il planta ses griffes dans le sol avant de déployer toutes grandes ouvertes ses ailes membraneuses. La guerre, toujours la guerre. Il ne visait que par cela. Il se bornait à ne pas entrevoir d'autres solutions.

°A vouloir toujours la guerre, on l'engendre encore et toujours. On ne fait que l'entretenir. Si un être désire la guerre, il ne tient qu'à nous de tirer leçons du passé et de l'empêcher à déclarer ses envies de massacre. Maintenant qu'il n'y a plus Vraorg, qui bénéficiait d'une toute puissance volée, qu'est ce qui empêche désormais de mettre en avant une meilleure destinée ? Il n'y a plus d'être capable de garder une paix durable entre nos peuples...°

Autant demander à une souris de voler avec la grâce d'une grue quand à évoquer une paix plus que durable avec ce bipède buté.

°Ton sarcasme arrive un peu tard bipède... La paix est comme la vie, elle nait des cendres d'un passé tumultueux. Est ce une excuse pour entretenir le désir de voir des guerres persister sous prétexte que c'est inéluctable ? Si guerre il doit y avoir, que ce soit pour faire front d'un commun effort, pas pour s’entre-déchirer. Mais c'est peut être là un concept très nouveau pour toi encore....°

En effet, les Alayiens devaient encore s'adapter maintenant qu'ils avaient ''aidé'' à se battre contre Vraorg ; pour ceux qui avaient rejoint les forces protégés. Et si tous étaient comme Christan, le chemin de l'adaptation allait être très très long. Puis il se permit de lâcher un petit gloussement très reptilien.

°Quel manque d'imagination. C'est cela qui fait que tu te retrouves confronté à la difficulté d'un problème où tu vois obligatoirement l'emploi de la multitude. Quand à considérer Verith le Rouge à Vraorg, c'est mal choisir la comparaison. Verith est ce qu'il est mais jamais il n'aurait asservi un monde entier pour sa simple soif de vengeance....Il a d'autres ambitions qui te dépassent...°

Il préféra ne rien dire de plus. L'humain ne pourrait pas comprendre

°Nous connaissons la notion de paria, mais nous savons nous élever au-delà....A t'entendre, tu l'as déjà croisé n'est ce pas ? Il a du non pas se montrer honorable, mais charitable de te laisser en vie....Quand à ce que tu viens de dire, n'oublie pas que ton peuple finira par se mélanger aux autres. Il devra veiller à garder forte son histoire pour ne pas qu'elle se perde dans celles des autres.... Les générations humaines passent vite. Quand à mes choix, je suis seul maître de mes décisions. Si un dragon revient d'au-delà l'horizon pour me proposer une vie totalement libre et sauvage, je refuserai. Car ma place est ici. Et nulle part ailleurs...°

Pour Christan il était clair que Néant avait toujours privilégié l'humanité, que ce soit avant, ou après Vraorg, après tout pourquoi aurait-elle choisi la race humaine plus qu'une autre sinon ? Et puis Néant était l'anti-magie, aucun autre peuple n'aurait pu mieux la représenter, encore moins des peuples de magie… Et de plus pour Christan ce dragon ne connaissait rien à Néant, et il tentait effectivement d'aborder les choses sur un angles qui en plus d'être maladroit, était fort mal approprié quand on parlait à un ancien fanatique pur, et dur.

« Bien sûr que si ! Néant a apporté beaucoup de bienfaits à la race humaine, mais celle-ci l'avait oublié, et rejeté. Car ils préféraient plutôt vénérer des esprits qui nous dédaignaient que nôtre véritable protectrice... La différence entre les alayiens, et le reste de l'humanité c'est que nous ne l'avons pas refusé, ou oublier. Néanmoins Vraorg l'a perverti, et manipulé… Vraorg le dragon blanc qui a voulu être doté des pouvoir d'un esprit. Effectivement les choses auraient été bien différentes s'ils n'avait pas fait cela, peut-être que je serait toujours sur l'alayia à l'heure actuelle pour ma part, et que je n'aurai jamais eu à fouler de ma botte cette terre. Mais ce n'est pas ainsi que les choses ce sont passés. » Dit-il dur comme l'acier.

Mais Christan était comme ça, mais peut-être n'avait-il pas tant tort que cela. Après tout qui pouvait vraiment savoir si Néant avait préféré l'humanité aux autres races ? Après tout de ce qu'il savaient avant leurs arrivés les elfes, et les vampires faisaient mention des esprits, mais ne parlent ô combien jamais de Néant… Les humains d'Armanda quand à eux auraient pu l'avoir oublié, ce qui était autant de justifications supplémentaires qui consolider le point de vue de Christan, ce qu'il ait raison, ou tort. Et un ancien fanatique était doué pour rester accrochés à ses convictions jusqu'au bout…

« Tu te prétend donc être un animal ? Tiens… Tu aurai dû commencer par dire aussi que ta race était l'équivalent d'animaux pour toi. » Ajouta t-il direct, après tout si le dragon avait pu avoir l'air de dire que les hommes sont des animaux, mais pas les dragons aussi il est normal que Christan n'accepte pas cela. Mais bon il décida donc de suivre le chemin que venait de lui dégager le dragon... « Nous sommes des êtres vivants, mais si tu prétend que l'homme est un animal, tu suppose dans ce cas-là aussi que les tiens aussi sont des animaux ? Et qu'ils ne sont pas supérieurs aux autres races animales aussi si l'on suit ta philosophie. Après tout puisque l'humanité n'est pas supérieurs aux animaux parce qu'elle prétend l'être, pourquoi les dragons le seraient ? Montre moi donc ta bonne foi, et dit moi en face que les dragons aussi sont des animaux au même titre que les humains, et qu'ils ne valent pas mieux que des animaux eux aussi. » Après tout ce serait le minimum pour prouver à Weren que le dragon lui-même n'était pas encouragé dans ses propos par une quelconque fierté raciale lui aussi. Et l'inverse serait une preuve de mauvaise foi du dragon pour Weren ce qui conforterait ce dernier dans sa manière de pensée d'autant plus.

« Cela dragon je ne saurai le dire, et toi non plus ne peut l'affirmer avant de voir quelle réponse donnera le futur. J'ai mon jugement quand au futur de cette paix, mais seul le temps viendra confirmer lequel de nous deux a raison. Et il m'appartient si jamais cela devait dégénérer de faire en sorte de ne pas devenir le perdant de l'histoire. Il est beau de vouloir suivre un idéal jusqu'au bout, mais la vie m'a bien apprit une chose c'est que les idéal sont beau, mais que la réalité est dur. Qui veut la paix prépara la guerre. » Acheva t-il, après tout si quelqu'un allait déclarait une guerre plus tard il y avait peu de chance que ce soit lui, mais si cela devait arriver au moins Weren serait préparer car un homme comme lui qui avait tant connu la guerre. Ce n'était pas qu'il était têtu, c'est qu'après une vie de bataille on ne pouvait pas aisément baisser sa vigilance, l'habitude de la mort constante forge les hommes, et leurs comportements. Consciemment, ou non.

« C'était une alliance poussé par la nécessité dragon, avoue le toi-même, s'il n'y avait pas eu un plus grand péril comme mon peuple, puis Vraorg ils ne ce seraient jamais alliés. Tu prétend déjà prédire le futur dragon, mais pourquoi celui-ci serait-il tant différent du passé ? Pense tu que tes ancêtres, et les ancêtres des autres peuples étaient tant différents de ceux qui vivent actuellement ? La violence, et la haine font partie du monde, penser pouvoir les supprimer est présomptueux surtout aussi tôt, si tu veux faire durer cette paix il faudra l'accepter, et composer avec. »

Le monde était violent après tout, et qu'on n'aille pas dire que les animaux étaient innocents dans le tas, certes le lion avait besoin de tuer la gazelle pour manger, mais était-ce une raison pour laisser cette dernière agoniser des heures ? Il y avait de la violence en chaque être, ou chose. Cela Weren le savait, et même Cynoe était violent en cet instant sans s'en rendre compte. Mais cette violence n'était pas tant physique que verbale, ou morale. Au final la violence était partout à sa manière, et sous diverses formes…

Mais de toute manière Christan eu beaucoup de mal se retenir d'éclater de rire, et y arriva de peu quand il entendit Cynoe parler de Verith comme si ce dernier était un sommet d'intelligence, car il ne donnait pas du tout cette impression à Weren, bien au contraire ce dragon rouge était tout simplement une bête sauvage voilà le bon terme pour le désigner. « Tiens, tiens. Intéressant de t'entendre cela de ta part dragon.... » Dit-il juste cynique, après tout Weren n'avait pas besoin de dire le fond de sa pensée pour qu'on devine ce qu'il pensa des propos du dragon, et de la soit disant moralité que ce dernier essayait de donner au dragon rouge visiblement.

« Charitable ? Étrange oui j'avais les os en miettes au moment où je me suis évanouie face à lui, et à mon réveil j'étais intacte. Et je n'arrive pas à comprendre pourquoi cet aile de mort a agit ainsi. » Dit-il sceptique, la charité tss… Des fois les dragons agissaient d'une manière que Christan ne comprenait nullement en faîte.

« Si les glacernois en sont capables je ne vois pas pourquoi mon peuple n'en serait pas capable. Quand à ta décision c'est ton choix effectivement, mais serait-tu prêt à te battre pour cela si ce dragon te forçait ? S'il menaçait de te tuer carrément ? » Voilà une question bien intéressante, et que Cynoe n'aille pas rétorquer qu'aucun dragon ne ferait cela car Christan n'y croirait pas une seule seconde, il n'était pas du tout homme à placer ces lézards pensants sur un piédestal après tout.

Le dragon déploya ses ailes pour les battre une ou deux fois, soufflant ainsi de l'air pour l'imposer à Christan. Ce bipède buté pourrait peut être reculé d'un pas sous la force aérienne provoqué par le saurien. Pourquoi ce mouvement d'humeur ? Parce que l'Améthyste le désirait, et ainsi il rappelait d'une manière silencieuse que sa patience commençait à atteindre ses limites. Non pas que le dragon se sentait supérieur sur les autres vies intelligentes, il y avait des choses dont il ne fallait pas abuser face à lui. Il restait dragon, même s'il comprenait une part de la mentalité des bipèdes.

°Ton esprit est si étroit que je me demande commet tu fais presque pour rester en vie... Ne pas voir au delà de tes propres convictions serait presque à pleurer. Tu ne comprends et n'exprime ce qui t'arrange. Un trait propre à ta race je présume...°

Quand il évoquait la race, il faisait référence bien entendu au côté alayien de cet humain

°Est ce apporté du bien à l'Humanité que de conditionner des esprits à repousser la nature ? A détruire toute vie parce qu'elle ne correspondait pas à votre vision ? Que Néant ait été pervertie obligeait à occire toute forme végétale et animale ? Si c'était pour le bien de l'humanité bipède, dis moi ce que tu as ressenti quand tu as découvert l'immensité de nos plaines, la grandeur de nos forêts ? Les dragons sont comme les bipèdes, ils sont des êtres vivants. Si tu ne comprends pas la largeur de la définition du terme animal, alors ce ne serait que perte de temps pour l'énoncer. Déjà note ceci, la différence entre les humains et les dragons est que nous ne tuons ni ne détruisons par simple effet de contradiction, que cela nous déplaît....Un arbre t'empêcherait de passer, tu le détruirais au lieu de le contourner°

Les pensées énoncées étaient assez abruptes, mais peut être que de cette manière, cet homme comprendrait les choses... Après tout, un être voué à la violence et d'un autre côté à la bêtise ne pouvait pas comprendre la portée des songes du dragon...Contraint donc de se mettre un peu à son bas niveau de compréhension....quelle déchéance temporaire !

°Que sais-tu de ce qui aurait pu se produire sans l'envahissement alayien et l'arrivée de Vraorg ? Tu ne parles que sur des fonds que tes oreilles ont pu entendre. C'est différent de l'avoir vécu. Donc tu ne peux te baser sur ce que tu as appris. Pour ce qui est de voir l'avenir de cette paix, je serai à même de le voir plus en avant que toi.... N'omets pas que tu n'es qu'un mortel....Et pour toi, la violence est obligée de faire partie des choses.... Jamais tu ne peux concevoir que pour une fois, cela pourrait être la voie de la première fois...°

Demander à voir différemment les choses pour un individu à deux pattes qui avait toujours été préparé à la guerre et qui ne voyait que cela.... oui, c'était trop lui en demander.

°Cette aile de mort comme tu le nommes.... a peut-être voulu de laisser en vie pour t'humilier. Un guerrier se voue au combat et à périr au combat. Lui interdire une mort digne peut être un affront... étonnant que tu ne l'aies pas vu comme cela...°

Il se retint de glousser et battit encore une fois avec puissance ses ailes pour jeter de l'air à l'humain.

°Le peuple que tu cites a su vivre sans véritablement s'attacher aux Esprits durant des générations... Contrairement au tien. Pour ta dernière question, je t'ai déjà dit que tu n'es pas dans la portée des songes des dragons pour comprendre. Alors pourquoi insistes-tu ? Il y a des choses que ton espèce ne peut pas comprendre. D'ailleurs, te rappelles-tu pourquoi tu es venu sur le reliquat de la bataille ? °

Étrangement Christan ressentit une plutôt grande satisfaction à voir la patience du saurien ainsi être poussé à bout, ah non il ne recula pas vraiment face au vent souffler par le dragon, déjà que son armure l'empêchait de sentir à part par la fente de son casque la moindre parcelle de vent. Et Christan manqua presque d'ailleurs d'éclater de rire devant la réaction du dragon, tiens. Monsieur semblait en plus d'essayer d'être intimidant, voulait jouer aux moqueries visiblement ? C'était bien un dragon là, un dragon qui était arrogant, et voulait démontrait tout le temps sa supériorité en plus de penser que ce qu'il pensait était la vérité absolue, alors que Christan pour sa part n'avait commit aucun geste agressif pour le moment. Si Cynoe avait voulu se décrédibiliser devant Weren il n'aurait pas pu faire mieux selon ce dernier… Et aussi à cause en partie de la mauvaise foi de Christan, mais ce dernier n'allait sûrement pas l'avouer surtout devant un dragon qui ne prenait vraiment aucun gant. De plus il commençait à en avoir marre de déblatérer avec ce reptile, surtout que pour une fois que Christan ne montrait aucune signe de grossièreté, et donnait juste son avis par contre le dragon n'hésitait pas. Et c'était ça l'espèce sage, et digne d'admiration pour les Armandéens?!

« Tu ne peux pas comprendre. » Répondit-il simplement en faisant un immense effort pour garder un ton neutre, et ne pas dire quelque chose de moqueur devant les paroles du dragon car milles idées de piques acérées étaient venu en tête de Weren, mais il se retint de les envoyer. Mais il n'empêche que si le dragon visait à énerver Christan il s'y prenait très mal, car là c'était plutôt ce dernier qui avait envie de s'écrouler de rire. Tellement ce dragon lui paraissait sur l'instant correspondre au cliché du dragon arrogant rendu stupide, et suffisant par sa propre arrogance. En tout cas c'est la manière de le percevoir qui plaisait à Christan.

Il ne dit rien ensuite en faisant encore un effort pour avoir l'air neutre, car il était déjà bien loin en faîte là, où ? En tout cas trop loin pour vraiment prendre en compte les leçons de ce donneur de leçons à écailles. Disons qu'essayait d'inculquer, ou de faire réfléchir Weren de la manière dont le dragon essayait de faire lui faisait tellement penser à un certain elfe pédant qu'il avait dû supporter auparavant... Christan se dit que peut-être qu'un jour ce dragon apprendrait à ne pas prendre tout le monde de haut quand il parlait, et surtout à ne pas espérer faire changer l'avis de quelqu'un surtout après avoir autant critiquer ce dernier, et son mode de vie. Mais cela serait vraiment étonnant... « Rien ne s'approchant de l'admiration, ou de l'envie. » Dit-il néanmoins quand le dragon lui demanda s'il avait ressentit quelque chose pour ces plaines, et immenses forêts. Pourquoi ? Il y avait des plaines en alayia, cultivés et entretenus au moins, pas des cloaques gigantesques indomptés, et refuges idéales pour des bandits, quand aux forêts c'était juste un gros tas d'arbre répandu sur une plus, ou moins grande distance, il ne voyait aucunement ce que ça avait de beau. Et il ne put s'empêcher de pousser un soupir sarcastique quand le dragon acheva en vantant encore une fois la supériorité de siens, ah mais quelle blague ! Si Christan ne devait pas faire autant d'efforts pour retenir un fou rire certainement qu'il serait en train de s'étouffer dans son hilarité à cet instant… Toujours à ce croire parfait, et sans défauts ces lézards, même après avoir constater que Verith, et Vraorg étaient des leurs... Méprisable, et ridicule.

Et la manière abruptes dont le dragon lui énonçait ses pensées en rajoutait encore une couche ! Christan était déjà un peu habitué à ce que les dragons lui parlent ainsi donc son esprit le supportait plutôt bien au moins. Ah par le Néant ! Décidément rien que pour cela il en regrettait pas d'avoir supporter la présence de ce donneur de leçons à écaille, par le Néant, dire que Moëbius lui semblait bien plus sensé...

Blablablabla, est-ce que ce dragon aimait autant s'entendre parler, et s'auto-lécher les pattes ? Par le Néant si Christan avait l'air arrogant pour certains, au moins lui ne se vantait pas sans cesse, voir se vantait même assez rarement en comparaison. Mais qu'est-ce que les armandéens trouvaient de nobles aux dragons ? C'est que Weren leur donnerait presque des allures comiques tiens, Cynoe le donneur de leçon moraliste, Trissi la capricieuse sans légitimité, Verith le psychopathe sans jugeote… Un charmant tableau ! « Si tu le dit. » Dit-il néanmoins en gardant tant bien que mal son ton neutre, après tout si le dragon aimait parler autant l'écouter, c'est que Weren commençait vraiment à trouver ceci amusant que de l'entendre parler…

Et il n'arriva même pas à se vexer des paroles du dragon sur aile de mort pour la bonne raison qu'il n'y avait eu aucune déshonneur en vrai, le déshonneur était seulement dû à une faute pour Christan, pas aux caprices d'un dragon stupide. A l'époque il voyait les choses autrement, mais maintenant pour Weren le déshonneur ne pouvait venir que d'une chose soit-même, et non des autres. Et sûrement pas d'un dragon rouge sans honneur devenu l'esclave de Vraorg le blanc, et donc sans aucune valeur qui pouvait faire qu'on aurait envie de lui donner la moindre légitimité... Ce dragon n'avait pas triomphé de Weren en combat après tout avait constaté ce dernier bien après, mais en trichant, ce qui enlevait toute valeur au dit combat de ce fait.

Lui aussi d'ailleurs se retînt d'éclater de rire en entendant ce genre de moquerie de la part d'un être soit disant aussi supérieur qu'un dragon ! Quoique il profita du battement d'ailes de dragon pour pousser un soupir, et se mordre la langue pour se retenir de rire au passage… Ah ce Cynoe se pensait tellement spirituel ! Pour Weren le dragon était au moins autant ridicule que ce dernier devait penser Christan ridicule. Même pas capable d'être aussi drôle qu'Iskuvar en plus.

« Cela n'a pas tellement d'importance maintenant. » Dit-il ensuite en bandant les muscles légèrement comme pour accompagner son effort, c'est que les dernières paroles du dragon avaient presque était un coup de grâce à son self-contrôle là. Christan était passer à deux doigts d'éclater furieusement de rire devant le dragon, mais par miracle presque il ne le fit pas. Car disons que le léchage de pompe des glacernois sans vraiment connaître ni le peuple de glacern ni celui d'alayia, et son nouvel auto léchage de pattes ça ça avait sa place dans une farce populaire tiens… M'enfin la raison sembla guider Weren pour ses prochaines paroles.

« Sur ce je vais prendre congé dragon, c'était très... Instructif. » Dit-il ensuite en faisant encore un grand effort pour rester neutre, car sinon il ne savait pas comment ses nerfs allaient céder que ce soit de colères, ou d'hilarité, mais pour leur bien, et ne pas devoir subir davantage les leçons de morale de ce dragon Weren préférait partir avant de ne plus arriver à se retenir. Et effectivement oui ça avait été très instructif, sur la nature dragonique pour Weren car franchement plus ce dernier entendait parler les dragons moins il comprenait pourquoi les Armandéens les portaient aux nues visiblement. Cela resterait sans doute un grand mystère pour lui… Mais cela au moins avait suffit à le sortir de son humeur morose que cette constatation. l'humanité paraissait bien moins misérable encore à ses yeux tout à coup, après tout cette dernière au moins était capable de faire preuve d'auto-dérision.

Non l'humain ne pouvait pas comprendre. Mais cela le dragon se retint de lui jeter à la figure. Cela ne serait que perte de temps. C'étaient les bipèdes qui ne pouvaient pas comprendre. Pourtant le saurien violine avait déjà croisé des esprits bipèdes capable d'appréhender bien plus de choses encore qu'en était capable cet homme là. Et à écouter les phrases courtes qu'il lui jetait en retour, il n'y avait plus aucun doute quand à la suite de conversation : le soldat ne voulait plus discuter. En même temps, le dragon arrivait aussi à saturation. Il le démontrait par des actions physiques.

Ses narines vrombirent pourtant un instant.

°Rien ne valant l'admiration ou l'envie... Pourtant tu exprimes l'envie de te battre, de rester ce que tu es.... tu te mens à toi-même et en vieillissant, tu découvriras des sentiments que tu ne connais pas jusqu'ici ou que tu refuses pour le moment d'admettre... Le regret, le remords.....tu as beau essayer de te faire passer pour un membre fort de ton espèce, bipède, tu n'en restes pas moins un homme....°

Un homme qui comprendra que trop tard ce qu'il avait toujours refusé d'admettre. Puis doucement, il déploya ses ailes. Il prendra bientôt son essor dans ces cieux nocturnes. Il n'omettait pas que Christan n'avait pas vraiment réputé à son ultime question.

°Cela a plus d'importance que tu ne veux l'admettre... Sinon tu ne serais pas venu ici seul en plein milieu de la nuit... A moins que tu aimes à contempler la mort sous ses différentes formes cadavériques. Mais comme aucune satisfaction ne sort de tes pores.... Te voir ici est déjà bien assez instructif de la sorte. °

Cette fois, il battit ses ailes avec puissance. Tout en s'arrachant à la gravité terrestre, il éparpilla des milliers de grain de sable par le brassement de l'air qu’il provoquait.

°Peut-être que tu comprendras bien plus de choses si tu joues moins les coeurs soit disant endurcis... Même la montagne finit par se fendre un jour où l'autre...°

Il s'élança dans les cieux pour laisser Christan seul dans ce qui était plus qu'un charnier que les restes d'un champ de bataille....