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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Les Dunes écarlates [FB] Lun 28 Déc 2015 - 5:44 | |
| Soir du 15 Août, an 5 de l'âge d'Obsidienne Le calme… Étrange calme. Doux, harmonique, loin des évènements récents, loin de tout. Irréelle. Illusoire. Jamais Armanda n’avait été paisible, jamais. Chaque année, chaque secondes, un conflit quelque part rodait, attendait patiemment d’éclater, et d’entrainer dans ce même éclat la mort de la moitié du continent. La Mort des Esprits supérieur… Ce n’était pas une chose qui devait arriver dans un Univers, perdre d’un seul coup toute figure référentiel… Comme ce qui lui était arrivé, à lui et son frère. L’Alpha et le Corbeau, deux frères, deux directions totalement différentes engagées à partir d’un point commun. Deux jeunes ayant perdu leur parent, leur référent. L’un avait tout fait pour survivre, salissant ses mains de toutes les façons possibles et imaginables, tuant, pillant, volant et décimant tout sur son passage. L’autre au contraire, bien que mal pris et dans une situation de misère totale, avant gardé une voie salutaire. Bien qu’imparfait, le second avait tout fait pour aider les pauvres, les oublié, les faibles. Il avait certes volé, il s’était battu et avait fait couler du sang, mais jamais dans le but de tuer, jamais dans le but de faire le mal. Mais dans cet exemple, une chose ne devait pas être oubliée : le premier avait passé sa vie à faire en sorte que le second puisse justement jouir de cette paix, au prix de la misère du premier. Pareil aux Grands Esprits. Il y avait un guide et il y avait un protégé. C’est ainsi que le monde se basait, et c’est ainsi que le peuple devait agir à présent. Être un guide. Le Corbeau réfléchissait à tout cela, juché sur le bord de la muraille qui avait été fracassée lors de la bataille, deux semaines plus tôt. La pierre portait encore la trace de la puissance du tyran déchu. Vêtus de ses vêtements noirs classiques, son armures, armés comme toujours jusqu’aux dents, l’homme tentait de clarifier ses pensées concernant les récents évènements. Ce n’était pas quelque chose ne négligeable, de près ou de loin. Près de lui, Nox et Ergot se reposaient calmement, appréciant le vent chaud et délicat du désert. Enfin, Nox devait apprécier plus qu’Ergot, considérant que ce dernier n’était pas vivant… L’homme regardait au loin, vers les dunes encore écarlates du combat qui avait fait rage précédemment. Le coucher du soleil teignait le ciel en rose, accentuant le rouge du sable. Des silhouettes occupaient la lumière à l’horizon ci et là. Des personnes pleurant leur morts, d’Autre profitant de l’occasion pour collecter ce que le sable avait engouffré : pièce d’armure, arme, et objet de toute sorte. Et puis, il y avait là une silhouette : au sommet de la dune principale. Immobile, les vêtements s’agitant délicatement en vent. Avoir été négligeant, le Corbeau aurait ignoré cette personne, prétendant qu’elle faisait partit du lot. Cependant, quelque chose le tiraillait. Son instinct était fort, et ce dernier lui dictait que cette personne était particulière. Curieux, le chasseur décida donc d’aller voir. Marchant dans le sable, il se concentrait sur se spas, sentant ses pieds s’enfoncer mollement dans le sol, sensation encore particulière pour un homme comme lui qui avait passé ses jours en forêt, ou sur des routes de terres battues. La température commençait à baisser, au même rythme que la lumière. Beaucoup des personnes ayant investie le lieu de l’affrontement s’en retournait vers Sandur, les bras chargé de matériel, ou le visage couvert de larmes. La cible du Corbeau, elle, étai toujours présente sur les lieux. Arrivé à une trentaine de mètres, l’homme compris enfin la raison de son étrange impression. Il reconnaissait l’Armure et les vêtements porté par la personne vers qui il se dirigeait. Le visage de cette femme était encore brouillé dans son esprit. Il se rappellerait l’Armure, le rouge, les cicatrices. Il avait été convaincu que cette personne avait été encore une fois le reflet de sa folie. Mais l’elfe qui se tenait plus loin devant lui semblait amener une conclusion différente. Le mot « Douce » flottait à la surface des pensées du masqué, mais il n’arrivait pas à y attacher une référence. Seul des bribes visuelles défilaient dans sa mémoire défaillante. Son séjour en prison avait été pareil à un étrange rêve, parsemé d’incohérence et d’élément manquant. Arrivé à environs huit mètres, l’homme stoppa son avancé, campant ses pieds solidement au sol. Au même moment, Nox vint se poser sur son épaule gauche, alors qu’Ergot fit de même sur son épaule droite. Le premier laissant un faible croassement quitter sa gorge, mais ne fit rien de plus. Sans doute ce dernier reconnaissait-il la personne devant son maitre. La gemme de vivacité ancrée dans sa chair lui donnait après tout ce genre de capacité. Le Corbeau quant à lui ne disait mot. Il se contentait d’observé la femme devant lui. Sans doute que cette dernière aurait peine à le reconnaitre, si seulement elle le reconnaissait. En armure, son arc dans son dos aux côté de son épée, son capuchon sur sa tête, son masque nettoyé et repeint en noir, comme neuf… Il n’avait plus rien du déchet humain à quoi il avait ressemblé en prison. Il était droit, fier, du haut de ses deux mètres. Le Corbeau, et non pas les miettes du Corbeau. Il ne portait pas son masque buccal, il ne pouvait donc pas comprendre ce que Nox tentait de lui dire, mais il avait ainsi le bas de son visage découvert. Pareil à une colonne de chair vêtus de cuir et de tissus, il attendait patiemment que quelque chose arrive. Entretemps, il observait, et détaillait. @Orfraie Ataliel |
| | | Orfraie Ataliel Administratrice Capitaine Lame Ecarlate Garde personnelle de Luna Dragonnière
| Sujet: Re: Les Dunes écarlates [FB] Sam 2 Jan 2016 - 11:13 | |
| Le fracas de la bataille avait longuement raisonné aux portes de Sandur puis s'étaient soudainement tut. La terre avait tremblé puis s'était arrêtée, rendant au monde sa face d'autrefois. Du moins, c'était ce qu'Orfraie imaginait car le désert, lui, était en tout point semblable à ce qu'elle voyait chaque jour depuis des mois… Sauf que le sable gorgé par le sang des morts, protégés comme théocrates, n'avait pas encore dérougie.
En cette fin de journée, elle se tenait au pied de la muraille défoncée par les forces de Vraorg, observant leur œuvre d'un air absent. La princesse se posait de nombreuses question sur l'avenir proche d'Armanda, sans parvenir à trouver toutes les réponses. Elle soupira, puis son regard bleu glacier balaya les alentours avant de se poser de nouveau sur le trou béant de la muraille et, plus loin, sur les dunes écarlates. De nombreuses personnes, soldats comme civiles, parcouraient les étendues rougeâtres alors que le soleil déclinait. Le vent lui rapportait le chagrin de ceux ayant perdu un être cher dans la bataille, tandis qu'elle voyait d'autres personnes ramasser armes et pièces d'armures. Il y avait, effectivement, de quoi se refaire une panoplie complète … ou de récolter une belle somme d'or en vendant le tout.
La Rôdeuse décida soudainement de se rapprocher de ces gens, ayant elle aussi perdu quelques guerriers lors de la charge des protégés. Elle-même avait eu beaucoup de chance d'en réchapper. En effet, elle s'était foulé la cheville dans la cohue et devait donc sa vie à Aléria, qui la lui avait soignée grâce à sa magie. Si elle ne l'avait pas fait, la Générale aurait eu bien des difficultés à survivre à une telle bataille… Penser à la Cawr fit naître un léger sourire sur les lèvres de l'Elfe qui franchissait les murailles. La Baptistrelle était en vie et soignait les blessés de son mieux… Mais elle était vivante et cela comptait énormément pour l'Elfette. Celle-ci ne l'avait pas encore remercié, et comptait d'ailleurs le faire rapidement…
À mesure qu'elle approchait des dunes, le regard d'Orfraie se fit plus sombre. De nombreux corps étaient encore présents dans le sable, n'ayant pas étaient retirés… Les quelques personnes présentes sur les dunes évitaient d'ailleurs soigneusement cette zone… La Rôdeuse, pour sa part, s'arrêta un instant et prononça quelques mots en leur mémoire dans un Elfique parfait, avant de se diriger vers la plus haute montagne de sable. Elle la gravit sans grande difficulté, s'enfonçant toutefois quelque peu à chaque pas. Lorsqu'elle fut au sommet, elle ferma les yeux et laissa le soleil caresser son visage de ses derniers rayons, appréciant cette chaleur sur son visage et son corps couvert par son armure nettoyée du sable et du sang de la guerre. Les combats étaient terminés, mais il pouvait toujours subsister quelques théocrates et Orfraie préférait donc être armée en conséquence.
L'Elfe entendait les quelques personnes présentes autour d'elle s'en retourner vers Sandur. En effet, le soleil n'allait guère tarder à disparaître et l'air allait considérablement se refroidir, rendant la port d'une bonne cape fortement recommandé. Pour sa part, Orfraie portait la cape qui allait avec son armure et ne craignait donc pas le froid. L'Elfe fut tirée de ses pensées lorsqu'un sinistre croissement retentit juste derrière elle, à une dizaine de mètres. Elle n'avait pas sursauté, mais n'avait pas non plus entendu l'homme approcher, signe évidant de son manque de concentration. Lentement, la Rôdeuse se retourna, toisant l'homme de son regard aigue-marine. Sa longue chevelure lie-de-vin encadrait son visage et quelques mèches voletaient, poussées par le léger vent qui soufflait vers Sandur. L'homme qui se trouvait devant elle était bien différent de celui qu'elle avait rencontré en prison, mais elle le reconnaissait très bien. Comment aurait-il pu en être autrement ? Le Corbeau se tenait devant elle, légèrement plus grand qu'elle, tout de noir vêtu à l'instar de la Rôdeuse. Celle-ci le détaillait rapidement, les bras le long du corps… Puis prononça doucement quelques mots, dans un murmure.
" Gen suilon*, Corbeau. Je vois que vous avez été libéré, comme tel était mon souhait. "
---- * : Salut à toi |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Les Dunes écarlates [FB] Mar 5 Jan 2016 - 0:34 | |
| Était-ce réelle? Est-ce que tout ce qui était autour de lui était la réalité? Le ciel aux mille flammes teintées peu à peu d’encre? Le sable vermeille léchant ses bottes à chaque bourrasque de vent? Les corps gisant à toute part dans le sable du désert, aux visages fixé dans l’effroi et l’horreur? C’était un rêve, un cauchemar, mais le Corbeau semblait bel et bien éveillé. Il était fatigué et confus, mais pas somnolent. Il n’avait aucun envie de dormir, trop de temps avait été perdu. Ces derniers jours, ces dernières années. L’Épervier l’avait grandement aidé à reprendre du mieux, et à présent que sa tête était sienne, il avait bien l’intention d’ordonner ce monde chaotique tout autour de lui. En commençant par sa vie personnelle, bien entendu. Il s’était réconcilié avec Autone, en quelque sorte… Il avait revu Luna aussi… Mais il essayait le plus possible de laisser cette dernière de côté. Il avait le don d’être obnubiler par la gamine, et pour le bien de cette dernière, il se devait de lui laisser de l’espace pour respirer. Il allait partir de son côté le lendemain, avec une poigné d’habitant, et l’Épervier, afin de retourner à la capitale humaine. Le Nid était détruit, son ancienne cache aussi, sans doute… Il devrait donc recommencer à neuf, et cette fois, il jetterait les fondations de quelques choses qui ne seraient pas fauché par le temps. Il avait une personne sur qui veiller, et il comptait bien tout faire pour y arriver.
Sans doute était-ce le hasard qui l’eu fait rencontrer cette Elfe avant son départ… Une façon de lui dire que ces longues journées en prison n’avaient pas été illusoires, mais bien réelle, palpable… Comme l’elfe devant lui, en chair et en os. C’était encore étrange pour le Corbeau de ne plus entendre les cœurs des êtres qui l’entourait, ou la force de leur respiration. Pareil pour son flair, perdu a jamais, de la même façon que son Ancien totem avait disparu, laissant son odorat à jamais fade, pareil aux autres humains de sa race. Il était revenu un simple humain, loin de la communion qu’il avait ressenti lorsque ses sens étaient aussi vifs que le feu des dragons, mais aussi loin de ces pensées étrangères qui lui avaient minés la tête et détruit le cœur des années durant. Elle parla, d’étrange mots, et une étrange pensée. Un souhait? Un bien étrange souhait que voilà… L’homme ouvrit la bouche pour parler, mais aucun son ne sortit de sa gorge. Il déglutie, formant mentalement ce qu’il s’apprêtait à dire, de façon à ce que sa phrase fasse sens…
-… Vous êtes réelle…
…Bon, ce n’avait pas été le cas. Il pouvait toujours se rattraper plus tard… Il était simplement choqué de voir de nouveau cette femme. Sa vue évoquait dans l’esprit du Corbeau toutes les sensations ressenties alors qu’il était encore derrière les barreaux de sa geôle. Mais aussi les bonnes sensations, il se souvenait du cadeau qu’il avait fait à l’elfe, et le calme qu’il avait ainsi engendré par ce fait même.
-Il… Ne savait plus trop quoi penser en sortant des prisons, qu’est ce qui avait été un rêve, et qu’est ce qui avait été réelle… Votre existence reposait entre les deux…
Il inclina respectueusement sa tête en direction de son interlocutrice, sa main gauche poser sur l’écaille de Verith ornant sa poitrine. Retrouver cette écaille, et celle de Cynoe qui avait été arraché de sur son loup avait été un moment de pur joie dans la libération de l’homme. Une partie de lui-même lui étant retourné.
-Le Corbeau est honoré de se retrouver devant la chasseresse Ataliel. Votre réputation précède votre nom et votre visage, mademoiselle, mais tout archer qui se respecte connait la main elfique capable de percer une porte à l’aide d’une flèche sans en érafler le bois…
Cette femme était plus connue pour ses prouesses que par son rang ou ses occupations, chose qui n’était pas le cas du Corbeau. Il était connu pour les horreur qu’il avait commise, connu pour la peur qu’il inspirait à tous et chacun. Son nom faisait trembler l’imaginaire du peuple, mais seulement son image existait. Ils ne savaient jamais rien de lui, sinon qu’il était un archer, que son compagnon était un corbeau étrange au bec d’acier, et que quiconque croisait sa route terminait mort. Et très récemment, un autre nom avait été murmuré sur les lèvres, cette fois dans un respect plus notable qu’auparavant. « Le Héraut du Dragon Rouge »… Un titre que peu connaissait auparavant… L’homme avait bien vu suite au combat que son attaque suicidaire sur Vraorg n’avait pas passé inaperçu… Mais jamais il n’aurait imaginé que son titre en lien avec le dragon de l’Ire soit soudainement aussi respecté. Un mélange de peur et de respect… Le Corbeau devait avouer aimer cela… Plus qu’il ne le pensait.
-… Merci d’être venu le voir le mois dernier… Même s’il a quelque peu honte de l’état dans lequel vous l’avez vu… |
| | | Orfraie Ataliel Administratrice Capitaine Lame Ecarlate Garde personnelle de Luna Dragonnière
| Sujet: Re: Les Dunes écarlates [FB] Mar 12 Jan 2016 - 16:46 | |
| Le regard de l'Elfette était étrangement doux, alors qu'elle observait calmement le corbeau. Quelques mèches lie-de-vin vinrent toutefois gêner son regard, forçant Orfraie à lever la main pour rabattre les mèches rebelles derrière son oreille droite. Derrière elle, le soleil disparaissait derrière l'horizon, bientôt la princesse ne serait plus réchauffée par les rayons de l'astre du jour. Bientôt, le froid allait envahir les dunes.
Le Corbeau semblait avoir perdu la parole, car aucun son ne sortit de sa bouche pourtant ouverte. Un léger sourire fondit les lèvres de l'Elfette, taquine, alors que l'homme se reprenait. Orfraie parvenait aisément à comprendre son trouble, lui qui s'était maintenu entre folie et raison lors de leur rencontre. Elle se doutait, quelque part, qu'il n'est qu'un vague souvenir d'elle au point de penser avoir imaginé sa venue dans son esprit torturé. Oui, elle était réelle. L'Elfette opina du chef, lentement, puis ses lèvres s'ouvrirent pour former uns seul mort : "Oui." Si le Corbeau craignait de s'être fait mal comprendre, il n'en était rien. Orfraie comprenait. " Je comprend parfaitement que vous puissiez avoir du mal à y croire. " Ajouta alors la Rôdeuse, faisait écho aux pensées de Saemon. Ce dernier ne tarda guère, par ailleurs, à révéler avoir eu de mal à trier le vrai de l'imaginaire en sortant de prison, ce qui avait forcé l'homme à placer leur rencontre à cheval entre les deux.
L'homme s'inclina alors, posant sa main sur sa poitrine. Le regard observateur d'Orfraie ne manqua le mystérieux éclat rougeoyant qui l'ornait, son esprit se demandant aussitôt de quoi pouvait-il bien s'agir… Toutefois, ce n'était pas encore dans ses priorités. Le Corbeau reprit la parole, se disant honoré d'être devant elle. L'Elfette ne put s'empêcher d'hausser un sourcil tandis que ses joues se coloraient légèrement dans la nuit tombante. Elle avait toujours eu un peu de difficulté avec ce genre de chose, étant de nature humble.
" Vous me faites rougir. " Fit doucement Orfraie en passant la main droite dans sa chevelure. " Mais de vous à moi, je pense que nous sommes autant connu l'un que l'autre, pour nos talents d'archer. " Ajouta l'Elfette, se sentant obligé de le préciser pour ne pas créer de malaise. Le Corbeau était effectivement connu pour biens d'autres choses, des choses bien moins recommandables.
Le Corbeau avait une bien sombre réputation, mais il semblait à Orfraie que celle-ci était peu à peu supplanter par ses actes lors de la Bataille de Sandur, lorsque l'homme avait attaqué Vraorg, aidant ainsi Verith – qu'Orfraie avait pu rencontré par la suite très brièvement – à échapper à l'influence Du Blanc. Cette nouvelle réputation, en double teinte, devait plaire à l'homme, bien plus que son ancienne réputation.
" Je comprend votre sentiment, mais n'ayez crainte. L'image de l'homme qui se trouve en face de moi, aujourd'hui, supplante déjà celle de l'homme que j'ai rencontré il y a un mois. " Fit Orfraie, avec délicatesse. " Mais je n'oublierais pas ce que vous avez fait pour moi. " S'empressa telle de rajouter. C'était là la pure vérité, le Corbeau l'ayant aidé à faire son deuil. " A présent que vous êtes libre, qu'allez vous faire ? " Demanda la princesse, curieuse de connaître les plans du Corbeau. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Les Dunes écarlates [FB] Dim 17 Jan 2016 - 17:30 | |
| Il hocha doucement la tête. Elle comprenait son questionnement au sujet de l’existence de sa personne. C’était une bonne chose, cela lui sauvait ainsi de précieuses minutes où il aurait été contraint d’expliquer le sens de ses mots. Être comprit et comprendre son interlocuteur était une chose rare pour un homme comme lui possédant un type de réflexion si particulier. C’était donc… Rafraichissant… En quelque sorte. L’Elfe était modeste, mais ses paroles étaient fausses. L’homme ne savait pas trop s’il devait la rectifier ou non. Elle avait vu le pire aspect de son existence, peut-être était-ce ce pourquoi elle tentait de témoigné d’une facette plus valeureuse que ses trois ans à incarner la main de Vraorg, et à décimer tout ce qui respirait sur son passage. Mais mettre à part les « mauvais » côté de ses actions passé n’embellissait pas les « beaux », il ne faisait que les corrompre, les fausser. Le Corbeau ne pouvait omettre pareil réflexion.
-…Vous êtes modeste… Et vous savez que la réputation du Corbeau et de son arc Murmure ne sont rien face aux actions lui étant attribué lors de la Grande Guerre et de la Grande Chasse…
Il baissa les yeux, méditant un moment sur la gravité de ses actions, Il faisait toujours cela lorsqu’il faisait référence à son passée, au Mort plus particulièrement. La damnation d’Avoir une mémoire comme la sienne était de rarement oublier, et donc d’Avoir en tête tout les visages des personnes qui étaient tombé sous ses coups. Tant d’expression figée de douleur, de surprise, de peine. Quelque fois, un sourire attendu, une expression paisible, et même un merci murmuré dans un dernier souffle de douleur. Une arme ci et là, une expression rageuse lorsque le feu de sa victime brulait trop furieusement. Chaque victimes avait sa façon de contempler la mort, et beaucoup avait partagé cette action intime près de leur assaillant à l’âme ébène.
-Son présent était simple, mais il est heureux que vous ayez aimé ses ténèbres. Vous êtes la seule à les avoir vus sans avoir été la cible du Corbeau.
Il tourna sa tête vers le soleil couchant. Ou plutôt ce qu’il en restait. L’aube et le crépuscule était les deux moments de la journée où les ombres étaient les plus grande, les plus puissante. Le début et la fin de quelque chose… C’est ainsi que l’homme s’était associé à ces périodes de la journée, typique de sa situation. Il nageait toujours entre deux contrastes, deux oppositions, sans pouvoir être lumière ou ombre seulement. Il avait gouté à tout. Cela l’avait rendu incroyablement fort, mais son esprit en avait payé le prix, et le prix fort.
-Un acte de création pour un acte de destruction, afin que le cycle continue. Pour chaque mur mis à terre, un nouveau sera érigé. Pour chaque vie fauchée, deux seront épargné. Pour chaque horreur perpétrée, le Corbeau composera un miracle.
Il se retourna vers l’elfe. La lumière allait s’absenter définitivement sous peu. L’homme n’aurait plus la chance sans doute de la voir aussi clairement avant un moment. Une autre Femme au regard de Feu… Pareil à Summer en ce sens. Plus posé évidement, mais avec cette force pareillement. Il avait récité son code de vie, présent depuis sa rencontre avec le Dragon de l’Ire. Il n’avait jamais oublié ce qu’il lui avait dit cette journée-là.
-Le Corbeau suit les parole de son Salvateur, Verith de l’Ire. Il ne sait pas encore précisément ce qu’il fera de retour dans sa ville natale, mais il espère faire le bien. Il avait fondé un Nid autrefois… Peut-être va-t-il reconstruire ce dernier, qui sait…
Il n’avait sincèrement que quelques vagues idées de ses intentions futures. Il voulait en parler à l’Épervier auparavant, voir ce qu’elle avait dans l’idée, et voir jusqu’à quand cette dernière resterait à ses côtés. Il avait l’intention de s’ouvrir à elle, le rejet était donc une peur bien présente.
-Il suppose qu’une militaire tel que vous continuera son service même avec cette ère de… « Nouvelle Paix » qui s’annonce? |
| | | Orfraie Ataliel Administratrice Capitaine Lame Ecarlate Garde personnelle de Luna Dragonnière
| Sujet: Re: Les Dunes écarlates [FB] Mer 27 Jan 2016 - 19:48 | |
| A l'instar du Corbeau, Orfraie tourna la tête vers le soleil couchant, admirant ce spectacle dont elle ne se lassait pas. Toutefois, l'astre du jour tira trop rapidement sa révérence et l'obscurité tomba sur le désert. Bientôt, les températures allaient chuter et rendre le port d'une cape préférable tandis que les simples mortels peineraient à se déplacer dans l'obscurité, du moins jusqu'à ce que la lune se lève.
Saemon répondit, après un temps de silence, à l'interrogation d'Orfraie. Le regard bleu-glacier de celle-ci vint se poser sur son masque. Ainsi, l'homme avait décidé d'expier ses fautes, du mieux qu'il le pouvait. Le Corbeau ne pouvait pas ramener ceux qu'il avait tué, ceux-là étaient partis pour toujours car sans les Esprits, ils ne pourraient plus se réincarner. Désormais, il allait devoir vivre avec ce poids supplémentaire. Ses épaules devaient être bien lourdes, songea la princesse en l'observant.
Un Nid ? Ainsi l'homme avait eu des oisillons ? Orfraie était curieuse de connaître leur identité, mais elle avait encore le temps de le découvrir. Pour toute réponse, elle hocha doucement la tête, approuvant la démarche de Saemon. S'il faisait cela, la Rôdeuse saurait où chercher, si jamais elle avait besoin de lui … Même si cela était fort peu probable, songea-t-elle.
Sa question tira Orfraie de ses réflexions. Elle cligna des paupières puis tourna son regard vers Sandur. Continuerait-elle ? Pendant un instant, peu après la bataille, elle s'était posée la question. Autrefois, elle avait dispensé ses soins et avait été heureuse de faire cela, puis elle avait dirigé le peuple Elfiques en siégeant au Conseil… Aujourd'hui, elle était la Générale du corps d'Elite de l'Armée Elfique, elle était la gardienne des frontières de leur futur Royaume… un grand honneur et une grande responsabilité… une responsabilité qu'elle voulait assumer, qu'elle ne pouvait laisser à personne d'autre.
« J'ai été bien des choses dans ma longue vie, mais j'ai aujourd'hui trouvé ma voie. Effectivement, je vais continuer à servir mon peuple et à le protéger. Même si Armanda est en paix, il faudra travailler pour consolider celle-ci. De plus, je suis également une princesse… Ma tâche est double. » Explique-t-elle, les yeux dans les vagues, comme cherchant à voir l'avenir. Elle reposa ensuite son regard sur Saemon. « Nous conduirons notre peuple vers les montagnes pour y construire notre nouveau royaume. Viendrez-vous un jour ? »
-------- HRP : Un peu court, sorry éè |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Les Dunes écarlates [FB] Dim 31 Jan 2016 - 6:03 | |
| C’était paisible… Étrangement paisible. Comme si un vent de fraicheur soufflait à nouveaux sur les terres d’Armanda. Une paix s’instaurerait sur un terme plus ou moins long. Et encore, cela différait de la race. Pour les hommes, vingt ans seraient un exploit, chose qui ne serait pas le cas pour les Elfe et les Vampires. Pour eux, quelques années n’étaient rien. Pour les humains, vingt ans laissait une génération mourir, une génération oublié, et une autre débarqué, fraiche et vierge de pareil affrontement. Mais pour que la paix perdure, tous les peuples devraient s’investir à leur maximum pour cela. Et si le Corbeau avait passé sa vie à freiner la roue du système, il avait bien l‘intention de la huiler cette fois, dans ce nouveau cadre. Bien entendu, à sa manière… L’homme ne servirait aucun seigneur, humain ou autre. Aucun maitre, aucune chaine. La lumière de son guide, la présence de l’Épervier… Si cette dernière continuait de rester à ses côtés. Il comprenait le principe d’allégeance, ainsi que la loyauté dont son interlocutrice semblait lui faire part. Quelques années plus tôt, le Corbeau avait posé le genou au sol devant Korentin Kohan. Il lui avait juré fidélité. Il avait juré de porter son nom et son effigie. Cette décision lui avait couté plus cher qu’une vie… Et plus jamais l’homme ne se soumettrait devant qui que ce soit, bipède ou créatures Supérieur. Il respectait toujours profondément les dragons, mais ce n’était pas là de la soumission, seulement le plus pur et honnête des respects.
Pareil à lui, l’elfe contemplait le soleil mourant, les vastes dunes de sable, ainsi que la ville qui brillait d’une douce lumière rosé dans le dernier rayon mourant. Elle songeait sans doute aux mêmes choses que lui. À sa contré, au futur qui l’attendait, aux combats qui avaient cessé, à l’incertitude de la paix… Le Corbeau haussa un sourcil invisible sous son masque à la mention de sa royauté, mais ne dit pas mot. Il ne connaissait pas vraiment la politique elfique, ainsi que les familles lui étant rattaché. Il n’aimait pas la royauté en générale, mais ce fait ne s’appliquait visiblement pas à son interlocutrice actuelle. Il avait déjà rencontré la princesse Kohan, par deux fois, et il pouvait dire aisément que la princesse humaine n’avait rien à voir avec la guerrière qui se tenait fièrement et paisiblement devant lui.
-Le Corbeau? Au royaume elfique? Il vous rappelle que sa tête n’est toujours pas sortie du menu officielle. Il a tué beaucoup de personne, Douce… Ou devrait-il dire princesse à présent? Quoi qu’il en soit… Il ne pense pas qu’il sera le bienvenu sur les terres elfique avant le temps de sa mort, mais ne sait-on jamais…
Il baissa la tête, laissant un long et lent soupir vider ses poumons. Il se souvenait de chaque cœur encore chaud qu’il avait dévoré, en face de d’autre victime. Capturé, blessé, agonisante… Son publique avait toujours eu ce même regard horrifié en posant leurs yeux sur lui. Le visage couvert de sang, des bruits gutturaux, un plaisir pervers et viscérale… Un sentiment de puissance inouïe l’envahissant… Il se rappellerait de ces heures noirs, un mélange de confusion et de honte rôdant au-dessus de sa tête.
-Il aimerait bien vous revoir, cela est certain. Vous êtes... Intéressante… Étrangement familière aux yeux du Corbeau, il doit vous concédé cela…
Il lui laissa un sourire malicieux en guise d’accompagnement à son commentaire avant de retourner à la contemplation des environs.
-Il fera très froid sous peu... Et même une terrible Archère elfique doit être sensible au froid n’est-ce pas? L’habitude est une chose, l’occasion une autre…
Un rôdeur comme lui avait déjà sentit des froids des plus mordant, mais cela ne voulait pas dire qu’il appréciait cela pour autant. À sa rencontre avec l’ancien général vampirique, l’homme avait été magiquement glacé jusqu’aux os. Il se souviendrait toujours de cette sensation, cette prise glaciale qui lui avait écrasé le cœur. Il fit un simple signe à l’elfe afin d’inciter cette dernière à le suivre. Nox et Ergot reprirent leur vol lorsque leur maitre se mit à bouger, sans pour autant aller très loin de où le Corbeau se trouvait.
-Il vous dit cela tout bonnement, mais si jamais vos forces nécessite par moment un élément particulier, le Corbeau est toujours disponible pour une bonne partie de chasse… N’importe quelle occasion serait bonne pour décrocher quelques flèches ensemble, ne pensez-vous pas? |
| | | Orfraie Ataliel Administratrice Capitaine Lame Ecarlate Garde personnelle de Luna Dragonnière
| Sujet: Re: Les Dunes écarlates [FB] Ven 19 Fév 2016 - 0:26 | |
| La question de l'Elfette était peut-être un peu idiote. En effet, si elle avait trouvé la force de pardonner au Corbeau, ce n'était surement pas le cas de ses semblables… Orfraie fronça donc les sourcils, ayant peut-être parlé un peu trop vite… Toutefois, Saemon ne sembla pas prendre ombrage de ses paroles et prit la chose sereinement. Comme la princesse l'avait toutefois pensé, l'homme n'était pas forcément le bienvenu sur la nouvelle terre des Elfes… Alors la guerrière se contenta d'hocher doucement la tête, affichant un air navré sur ses trais délicats. Le Corbeau parvint toutefois à lui arracher un léger sourire lorsqu'il évoqua la façon dont il devait l'appeler, à présent qu'il été au courant de sa royauté. De la main droite, Orfraie balaya l'air devant elle. " Vous pouvez continuer à m'appeler "Douce", cela ne me dérange guère. A vrai dire, peu m'appelle par mon titre royal et y préfère mon grade, ou mon prénom." Expliqua la "Douce" avec un léger sourire. Saemon avait une façon de l'appeler un peu spécial qui lui plaisait. Elle avait le sentiment qu'au travers de ce surnom, l'homme évoquait bien des choses, se raccrochait à d'autres. C'était un sentiment étrange et difficile à expliquer.
Le voyant soupirer, Orfraie s'approcha de l'archer et vint doucement poser sa main sur l'épaule de l'homme. C'était la première fois qu'il y avait un contact physique entre eux et probablement la première fois depuis très longtemps qu'un elfe s'approchait de Saemon pour initier envers lui un geste de réconfort, supposa Orfraie. Quoi que, peut-être avait-il été pris en charge par un Elfe Baptistrel, à sa sortie de prison … qui sait. Quoi qu'il en soit, cela devait être rare. " Nous aurons l'occasion de nous revoir, j'en suis certaine. Cela me ferait plaisir, à moi aussi. " Répondit-elle aux aveux de l'homme. Malgré toutes les horreurs perpétrées par le Corbeau, Orfraie n'arrivait pas à le haïr. Il s'agissait sans le moindre doute de son passé en tant que Baptistrelle qui, de temps en temps, aimait refaire surface. La Rôdeuse avait tué et prendrait probablement encore de nombreuses vies – si elle ne mourrait pas dans les prochains mois – mais il lui était parfois difficile de se montrer dur envers quelqu'un qui, pourtant, le méritait. Le Corbeau le méritait, mais Orfraie avait à cœur de l'aider à se repentir. La paix commençait par ce genre de petites choses, comme une main tendue.
Par la suite, l'archère acquiesça aux mots de l'homme lorsque celui-ci évoqua le froid qui n'allait pas tarder à se faire mordant. Ni Orfraie, ni Saemon ne portaient une tenue permettant de rester dehors sans être engourdit par le froid, il était donc préférable de rentrer à Sandur. Bien entendu, la Rôdeuse – comme le Corbeau – avait déjà ressenti un froid bien pire que celui du désert … mais probablement moins glacial que ce qu'avait vécu Saemon, tout de même.
Orfraie emboîta le pas à l'homme, marchant sans difficulté à sa hauteur. Son regard aigue-marine s'était posé sur Nox et Ergot, les deux corbeaux qui volaient devant eux, mais toujours non loin de leur maître. A l'évocation d'une potentielle futur partie de chasse ensemble, les lèvres de l'Elfette s'étirèrent de nouveau en un léger sourire. Son regard glissa ensuite jusque sur le masque noir de Saemon. " Soyez certain que je m'en souviendrais, le moment venu. Un tel partenariat ne pourrait être que profitable. " assura la princesse. " Toutefois, si nous devons travailler ensemble, cela voudra sans nuls doutes signifier l'arrivée de problème. " |
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