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| Tout feu, tout flamme. [Elrond] | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Tout feu, tout flamme. [Elrond] Dim 15 Déc 2013 - 17:22 | |
| Paisiblement étendu dans la chambre de son lié, Atalos profitait de l'occasion qui lui était donnée de prendre un peu de repos, bercé par la respiration légère d'Amyelenor. Profondément endormie, la jeune lame noire récupérait de l'intervention de Merithyn, l'elfe chanteur qui avait rendu son oeil au dragonnier. Le silence des lieux, à peine troublé par les chants d'oiseaux venus de l'extérieur, laissa brutalement place à un puissant gargouillis sonore. Les paupières d'or du dragon s'ouvrirent en même temps qu'il relevait la tête, ouvrant largement la gueule pour laisser échapper un bâillement fatigué. Les puissants muscles de ses pattes se contractèrent alors pour lever sa masse au dessus du sol tandis que retentissait une nouvelle complainte de son estomac affamé. Un coup d'oeil pour s'assurer que le dragonnier dormait encore à poings fermés et la massive carcasse écailleuse s'éloigna vers la grande arche qui lui servait de porte d'entrée ou, en l'occurrence, de sortie.
Au dehors, le soleil commençait à décliner sur l'horizon, teintant le ciel de vives couleurs orangées. Le dragon d'or releva un encore un peu plus la tête, dressant le museau vers le haut pour inspirer profondément, laissant les multitudes de molécules odorantes en suspension dans l'air le renseigner sur la direction à suivre pour dénicher un peu, voire si possible beaucoup, de nourriture. Guidé par son flair, Atalos s'éloigna du sanctuaire qui les accueillait, la délégation humaine et lui, non sans régulièrement effleurer le lien qui l'unissait à son dragonnier endormi pour s'assurer que tout allait bien. Non pas qu'il ait eu des raisons particulières de craindre une quelconque agression, le serment elfique auquel tous avaient été soumis, y compris les dragons, devant garantir leur sécurité, mais depuis l'intrusion des vampires dans la salle du trésor, le dragon d'or préférait relativiser les promesses de sécurité et ce d'autant plus quand il se savait à proximité de vampires.
En ce début de soirée, le domaine baptistral s'enrobait d'une atmosphère paisible et invitait au repos de ses occupants, ce qui ne faisait toutefois pas vraiment les affaires de l'écailleux affamé : les trop rares elfes ou humains qu'il croisait demeuraient bien incapables de lui indiquer le lieu ou la personne à même de lui procurer de quoi faire taire la complainte de ses intestins. Atalos commençait même à entrevoir la possibilité de se satisfaire en croquant l'un de ces arrogants petits mangeurs de salades mais écarta l'idée bien rapidement, cela aurait certainement causé quelque soucis à Amyelenor et aussi agaçants qu'ils pouvaient l'être, les elfes ne figuraient pas encore à son menu. Tout à ses recherches, une odeur connue vint soudain lui titiller les naseaux. Une odeur qu'il n'avait plus reniflée depuis longtemps, mais qui demeurait ancrée dans la mémoire de sa jeunesse. L'écailleux suivit la piste, oubliant même l'espace d'un moment la faim qui lui tenaillait l'estomac, jusqu'à ce que l'odeur se mue en une silhouette sur laquelle se posèrent ses yeux d'or liquide. Approchant son esprit de celui de l'elfe blondinet, il n'attendit pas d'y être invité pour interpeller la ''vieille connaissance'' , interrompant sans vraiment y prêter attention ce à quoi le dragonnier elfique pouvait bien occuper sa soirée :
* Elrond, lié du dragon bleu. *
Dressant fièrement son poitrail pour dominer de sa hauteur la silhouette élancée du sylvain, il poursuivit :
* Je commençais à croire que les Alayiens étaient parvenus à vous abattre, ton lié et toi. Je ne me souviens pas vous avoir vu sur un champs de bataille depuis Feusacré... *
Le ton était légèrement réprobateur et c'est avec un orgueil certain que le dragon d'or considérait les courageux combats qu'ils avaient menés, son dragonnier et lui, depuis le débarquement et la menace d'invasion qui rongeait désormais le continent :
* A quoi donc avez vous consacré votre temps, ces derniers mois ? *
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| Sujet: Re: Tout feu, tout flamme. [Elrond] Lun 23 Déc 2013 - 16:16 | |
| [hrpg: Désoler pour l'attente --' je pensais avoir poster le rp alors qu'il était encore dans mes documents] ¤ Une agréable rencontre ¤ La soirée pointait le bout de son nez. Le ciel lentement disparaissait dans l’horizon, l’obscurité enveloppant lentement de son voile noir l’atmosphère. Les dernières lueurs du soleil éclataient, nappant d’un orange crépusculaire l’horizon dans lequel l’astre disparaissait. Où pouvait-il bien aller comme cela ? S’en allait il dans un autre monde ou au contraire, restait il dans le leur, mais s’en allait il tout bonnement d’accomplir sa tâche d’éclairer la terre d’un autre continent ? Tout en se posant ses questions, l’elfe dragonnier leva les yeux, il n’était pas encore assez tard pour voir les étoiles. Leurs faibles lumières restant encore masquer par le dernier souffle de celles de l’astre divin. L’air commençait à se rafraichir, ce n’était pas pour déplaire à l’Amarië. Ce froid qui s’installait permettrait peut-être de geler la tension existante en ces lieux due à la présence des trois races. Soupirant légèrement l’esprit d’Elrond était bien loin de tout cela. Loin des préoccupations actuelles, n’ayant cure de cette réunion. Dans les jardins du domaine de Rhapsodie, lieu qu'il avait appris à apprivoiser. Calme et sérénité y régnaient. En plus de mille et une odeurs des plantes y poussant. C'était déstabilisant dans un premier temps, une vague d'innombrables effluves s'emparant de votre nez, si bien qu'il était impossible de savoir réellement d'où provenaient les odeurs. Mais lentement, à force de fréquentation, l'elfe rouge avait fini par apprendre à chacune le distinguer, aussi lorsqu'une nouvelle exhalaison faisait son apparition, celle-ci ne lui était pas dissimulée. Elrond ainsi, flânant des cet espace vert, se laissant imprégner de la magie régnant en ses lieux. Celle-ci s'était considérablement renforcée depuis les débuts des négociations, presque tous les dragons du continent s'y étant regroupés. La laissant traverser son être, lui aussi de magie, l'elfe se demandait si une telle concentration aurait un quelconque effet sur les elfes en présence. D'interrogation en interrogation, l'archer se demanda s'il avait fait le bon choix quant à son avenir, s'il avait su correctement interpréter les signes qui c'étaient présentés à lui. Devenir Baptistrel, ce n'était pas n'importe quoi tout de même. Quel effet sera aurait il sur son lien avec Möebius ? Le renforcerait-il ? L'affaiblirait-il ? Ou au contraire cela donnerait naissance à quelque chose de nouveau ? Ici encore l'Amarië s'interrogeait, serait quelque chose de bénéfique ou au contraire une abomination. Soupirant lentement, le dragonnier redescendit sur terre. Joignant ses mains il ferma les yeux. Son esprit se tourna alors vers Océan à qui il adressa une prière ainsi que ses questions. Voilà maintenant quelques petites minutes que le blond faisait son oraison, quand soudainement, il sentit une présence. Plus précisément, ses mains se mirent à chauffer, lui rappelant une sensation désagréable qu'il avait ressentie par le passé. | « Elrond, lié du dragon bleu » |
Le rouge sursauta légèrement, surpris il s’attendait à des paroles verbales et non mentales. La voix d’un dragon résonnait alors dans son esprit. Il ne s’agissait pas de Möebius. Ses mains furent parcourues d’une sensation de brûlure, oui cela ne faisait aucun doute. Se retournant lentement, l’Amarië sourit au dragon d’or qui venait de faire son apparition. | « Atalos, le salvateur céleste. » |
Elrond était content de le voir, il avait déjà ressenti sa présence lors de son arrivée, mais jusqu’à présent il n’avait su trouver un moment pour venir saluer le couple d’or et d’argent. Eux aussi semblant bien occuper. C’était une aubaine de pouvoir parler à l’un d’entre eux. Surtout qu’ils ne s’étaient pas revus depuis ce jour tragique. | * Je commençais à croire que les Alayiens étaient parvenus à vous abattre, ton lié et toi. Je ne me souviens pas vous avoir vu sur un champ de bataille depuis Feusacré... * |
Le dragonnier elfique rit légèrement avant de dire ironiquement tout en regardant le dragon d'or. | « Et moi je pensais que vous aviez pris du repos de l'armée suite à cette bataille. » |
Les souvenirs de leur rencontre refirent surface, le moment où il avait failli blesser Amyelenor dans un accident de chasse, suivi de leur repas. D'autre firent ensuite surface, celui du corps du doré allongé au sol, le flanc ouvert par un coup d'épée, des écailles d'or répandues au sol et du sang coulant de celui-ci. Il se renvoyait au-dessus, les mains posées sur sa blessure à incanter afin que par la magie la blessure se résorbe. Rien qu'à cette pensée, ses mains qui furent recouvertes du sang brûlant d'Atalos le refirent souffrir. | * À quoi donc avez-vous consacré votre temps, ces derniers mois ? * |
| « J’ai reconsidéré ma place en ce monde et appris à pardonner à un être que je croyais être mon ennemi. Je fus également très occupé avec l’histoire de mes fiançailles avec la princesse Esmelda. » |
Elrond soupira légèrement à la fin de sa phrase, ce mariage arranger par les hautes instances avait pesé lourd sur son esprit. Mais rapidement, un sourire s’afficha nouveau sur les lèvres du rouge qui fit un pas vers le dragon d’or. | « Et vous ? Vous vous êtes employé à combattre les Alayiens, je suppose. J’espère que vous avez fait attention à ne pas prendre de risque inconsidéré. Sinon, comment se porte votre blessure ? J’espère qu’elle n’est plus qu’un mauvais souvenir. » |
L’Amarië grimaça légèrement alors que ses mains le faisaient souffrir. Il s’employa à les baigner de magie afin de calmer la douleur. |
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| Sujet: Re: Tout feu, tout flamme. [Elrond] Lun 6 Jan 2014 - 21:21 | |
| HRP : à mon tour de m'excuser pour le retard, entre les fêtes et les vacances, pas évident de tenir le rythme mais ça devrait ne plus se reproduire ^^'
Le dragon d'or laissa échapper un grognement discret accompagné de volutes de fumée devant la réponse amusée du dragonnier sylvain à l'évocation de l'engagement de Feusacré. Il était vrai que cette bataille n'avait pas été l'éclatante victoire qu'elle aurait dû être, quand bien même le grimoire avait finalement pu être récupéré. Mais de longs mois s'étaient écoulés depuis, Atalos avait considérablement grandi, gagnant en poids et en puissance, et contrairement au repos que l'elfe venait de suggérer avec amusement, les épreuves que le doré et son dragonnier avaient traversées depuis lors les avaient rendus beaucoup plus forts qu'à cette époque lointaine. Pourtant, s'il n'en avait lui même conservé aucun souvenir autre que le voile de ténèbres qui l'avait enveloppé tandis que son corps d'écailles s'était affalé dans la boue et la neige du champs de bataille, le dragon n'était pas sans ignorer que, en l'absence de celui qui se tenait devant lui à cet instant, il ne se serait probablement jamais réveillé de cet éternel sommeil que les bipèdes appelaient la Mort.
La tête massive de l'écailleux s'inclina sur le côté lorsque le dragonnier elfique répondit à ses interrogations. Reconsidérer sa place dans le monde, pardonner à un ennemi et organiser des fiançailles ? Plutôt surprenant car il n'y avait là, aux yeux du dragon d'or, rien de très palpitant, et comme pour mieux souligner son désappointement, le dragon leva l'une de ses deux larges pattes antérieures pour venir gratter l'arrière de son propre crâne, à la base du cou, singeant ainsi une habitude humaine qu'il avait souvent pu observer, à Gloria ou pendant ses campagnes militaires. Il aurait préféré entendre les récits de combats menés par le couple rouge et bleu pour lutter contre l'envahisseur Alayien : oublieraient-ils que le continent, la magie et les dragons étaient menacés de destruction ? L'heure n'était pas vraiment à philosopher, pardonner ou même ... Comment les bipèdes appelaient-ils cela déjà ? Ah oui : se marier. Bien étrange coutume que celle-là, d'ailleurs. De ce qu'on lui avait expliqué, Atalos avait surtout retenu qu'un mariage n'était jamais qu'un énième de ces multiples serments dont ces petites créatures semblaient si friandes, pour son plus grand malheur. Un grondement ébranla la masse d'écailles tandis qu'il repensait à l'épisode Idrysil, mais à cette différence près que, dans le cas d'un mariage, il s'agissait généralement de lier deux êtres de même race pour les faire vivre ensembles jusqu'à ce que la mort les sépare. Tentative désespérée d'égaler le lien qu'un dragon tissait avec son dragonnier ? Peut-être. Toujours est-il que le dragon se rappelait fort bien qu'Amyelenor avait été très affecté par le départ de la princesse Esmelda au royaume elfique, notamment parce que ses obligations militaires lui interdisaient de la suivre, et la jeune Lame Noire n'avait d'ailleurs pas caché sa joie de la retrouver à leur arrivée sur le domaine baptistral.
Finalement, la gueule du doré s'entrouvrit sur ses rangées de crocs effilés tandis que son flamboyant regard d'or liquide englobait la silhouette de l'Amarië.
* Tu supposes bien, dragonnier. Amyelenor et moi avons participé à plusieurs combats, nombreux sont ceux qui ont péris sous nos coups... *
D'accord, Elrond lui avait sauvé la vie, et c'était bien pour cela qu'Atalos daigna accepter que l'autre se permette de juger des risques que son lié et lui prenaient, mais il ne fallait tout de même pas oublier que c'étaient ces mêmes risques qui avaient fait du petit dragonnet insignifiant qu'il était un dragon fort et massif.
* ... malheureusement, plus nombreux encore étaient ceux qui venaient remplacer nos victimes. *
A l'impossible nul n'est tenu disaient les Hommes, et il semblait bien que pas même un dragon ne pouvait espérer échapper à cet adage. Le résultat ne s'était du reste pas fait attendre et aujourd'hui, voilà qu'ils se retrouvaient à devoir négocier avec les vampires. Pas vraiment le chapitre le plus glorieux de son histoire, mais en dépit de ses protestations, Amyelenor lui avait bien fait comprendre qu'aucune autre solution ne pouvait être envisagée. Pour l'instant...
Silencieux, le dragon laissa son regard peser quelques secondes sur l'archer elfique, puis, avec un ample mouvement de la tête, ses yeux parcoururent les alentours pour s'assurer qu'ils étaient bien seuls. Cette certitude acquise, Atalos inclina son corps pour laisser apparaître au regard du sylvain son flanc avant de pointer le bout de son museau vers la multitude d'écailles étincelantes et désigner une très fine cicatrice, imperceptible balafre irrégulière courant sur le bord d'une écaille d'or.
* C'est la seule trace qui demeure encore, tu as fais du bon travail. *
Nouveau regard aux alentours avant que le dragon n'incline un peu plus la tête pour venir se placer à hauteur du sylvain, approchant son esprit de celui du dragonnier pour y lâcher un mot aussi succinct que discret.
* Merci. *
Aussitôt, il redressa le torse et tendit le cou, dominant de sa carcasse dorée la frêle silhouette de son interlocuteur en une attitude transpirant la puissance et la majesté propres à ceux de sa race. Il ne manquerait plus qu'on le croit faible... |
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| Sujet: Re: Tout feu, tout flamme. [Elrond] Ven 10 Jan 2014 - 15:05 | |
| ¤ Surveillance ¤ Elrond s'amusait des réactions du dragon d'or. Masquant bien évidemment son amusement en son for intérieur, ne laissant transparaitre qu'un léger sourire. Oui, il avait appris à se contenir depuis sa rencontre avec Shaynar, ce dragon de l'ombre qui avait pris la mouche aux paroles franches de l'elfe rouge. Par ailleurs, l'elfe avait tenté de le chercher, mais sans résultat, peut être lui tomberait-il dessus au moment où il s'y attendrait le moins. Regardant le dragon d'or, l'Amarië mesurait la mesure selon laquelle il pouvait se montrer avec lui. Après tout il l'avait rencontré étant tout petit, et soigner d'une blessure particulièrement grave, cela lui donnait un peu de crédit. Tout en parlant, il observa les mimiques du géant d'or, celui-ci ne comprenait pas réellement, ou du moins laissait paraitre une pointe de déception. Il est vrai que l'écailleux avait dû être habitué à mieux ces derniers temps, le blond voyait à quel point le comportement des hommes l'avait éclaboussé pour s'imprégner dans son caractère. Si seulement il en avait été de même pour Möebius, que son bleuté devienne moins têtu et borné pour apprendre à se relâcher. Soupirant intérieurement il se dit que cela viendrait avec le temps... Ou empirerait. L'elfe aurait bien voulu expliquer au lié d'or l'étendue de ce mariage, mais il doutait fortement que celui-ci comprenne ou même n'en ait cure. Celui-ci n'était néanmoins pas sans conséquence sur l'entourage de chacun. De toute manière, d'ici peu, celui-ci en serait débarrassé. Finalement, Atalos répondit à sa question, en effet, le jeune dragon d'or avait employé son temps à combattre les armées Alayiennes. Le rouge fut légèrement peiner face à la mort de tant d'humains, soupirant légèrement il rétorqua. | « Ah j'aurais bien aimé me joindre à vous pour repousser ces fanatiques, mais malheureusement le combat n'est pas du goût de Möebius. Et puis j'aurais apprécié que les elfes se joignent aux hommes pour repousser ces étrangers hors de notre continent... Peut-être que cela aurait permis que nous n'en arrivions pas à cette risible situation aujourd'hui. Mais, les elfes restent les elfes, je ne pense pas qu'ils changeront sans grand bouleversement de ce monde. » |
Finalement vint la réponse à la blessure du doré, l'évocation de celle-ci provoquait toujours de vives sensations de brûlure dans les paumes du jeune dragonnier, qui aurait pensé que le sang d'un dragon était aussi bouillant. Du moins, cette brûlure n'était pas un mal, elle permettait à l'Amarië ne de pas rire du comportement du dragon, qui l'aurait cru, Atalos avait autant de fierté qu'un combattant humain. Qui sait avec le temps il ne verrait plus cette cicatrice comme une marque honteuse, mais comme une fierté, cette blessure qu'il avait reçue pour empêcher le seigneur noir des vampires de s'emparer du grimoire. Regardant la marque, s'assurant que celle-ci avait été bien traiter par la suite par le magicien des hommes, l'archer sourit de satisfaction. | « Mais de rien Atalos, c'est normal, et puis ne vous avais-je pas prévenu le jour de notre première rencontre ? Que je serais derrière vous pour vous surveiller... Même si je regrette ne pas avoir pu faire plus. » |
Le blond ria légèrement. Cessant de rire, il vit le dragon d'or prendre une posture haute et dominante pour laisser transparaitre sa puissance. Peut importe la taille du dragon à présent, l'elfe ne voyait qu'encore le petit dragon d'or qu'il avait rencontré, suivant son dragonnier comme son ombre et engloutir les morceaux de biche qu'il venait de chasser pour son lié. | « Sinon, comment se porte Amyelenor, je n'ai malheureusement pas eu le temps de venir vous voir plus tôt, et lorsque je le pouvais, vous n'étiez malheureusement pas libre. J'espère qu'il a profité de la présence des Baptistrels pour faire soigner son oeil. » |
Levant un moment son regard vers le ciel, l'ombre de la nuit approchait à mesure que l'orange crépusculaire disparaissait à l'horizon, tandis qu'à l'est là où le voile de la nuit se faisait le plus sombre, la lumière des étoiles perçait les cieux. Soupirant légèrement l'elfe reprit la parole. | « Finalement, mon choix de devenir Baptistrel se confirme de plus en plus. Avec des casses cous dans votre genre, qui sait quelles prochaines blessures viendra orner votre corps. » |
Le blond dit cela avec humour avant de reposer son regard azuré sur le dragon d'or qui se tenait face à lui. | « Je suppose que ça doit être difficile à supporter de voir les vampires rôder non loin de toi sans pouvoir le croquer. En particulier Lorenz Wintel. J'ai moi-même hâte que tout cela se termine. » |
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| Sujet: Re: Tout feu, tout flamme. [Elrond] Ven 17 Jan 2014 - 18:12 | |
| Beaucoup d'espoirs, bien peu d'actes. C'était sans doute là la meilleure façon dont le dragon d'or pouvait résumer ce qu'il entendait. En tout cas, le dragonnier du Beau Peuple savait certainement trouver les mots justes pour qualifier ses semblables aux oreilles de l'écailleux : depuis le début de la guerre contre les vampires, les elfes avaient essentiellement brillé par leur absence. Quelques-uns d'entre eux, à l'instar de l'Amarië, s'étaient bien révoltés contre la passivité des leurs et s'étaient joins aux armées humaines, mais une poignées mercenaires n'auraient pu faire la différence, il ne fallait pas être versé dans les arts de la stratégie militaire pour le comprendre. Quant au grand bouleversement dont le sylvain parlait, Atalos peinait à y croire. Les elfes n'avaient pas davantage réagi face au débarquement Alayien : là encore, c'étaient les Hommes qui étaient allé mourir sur le champs de bataille pendant que les végétariens bipèdes s'en restaient cloîtrés dans leurs forêts... Jusqu'à ce que quelques chanteurs ne se décident finalement à proposer trêve et alliance avec les vampires. Risible situation s'il en était, comme l'avait fort justement qualifiée le dragonnier elfique.
Atalos laissa encore échapper un grognement. Ainsi donc, le dragon bleu ne trouvait pas le combat à son goût ? Formidable. Armanda était plongée dans la guerre depuis bien avant leurs éclosions respectives, avec les vampires d'abord, avec les Alayiens aujourd'hui, et voila qu'un de ses frères d'écailles se révélait objecteur de conscience. Dracos leur vienne en aide, ils avaient bien besoin de ce genre de caprice en des temps si troublés. Le dragon aux écailles d'or hésita un instant à exiger du sylvain qu'il le mena vers son lié pour s'entretenir avec lui mais s'en abstint finalement : leur première, et unique, rencontre n'avait pas vraiment annoncé des plus cordiales relations entre les deux créatures draconniques, sans doute valait-il mieux en rester là pour l'instant. Ecartant pour l'instant le sujet du dragon bleu, le doré répondit avec entrain aux questions concernant son dragonnier :
* Amy se porte bien. Il a traversé de rudes épreuves, lui aussi, mais en est ressorti plus fort encore. Et le Gardien des chanteurs a en effet soigné son oeil, il ne reste pas la moindre trace de sa blessure. *
Une étincelle de satisfaction traversa le regard d'or liquide à cette annonce, au moins une chose qui faisait remonter ces arrogantes créatures dans l'estime du dragon. Allégresse bien éphémère toutefois, car voila que l'archer rouge lui répliquait vouloir devenir baptistrel lui aussi. Les sourcils écailleux du colosse se froncèrent tandis qu'il approchait sa tête massive de la silhouette du sylvain, sa gueule légèrement entrouverte laissant échapper son souffle aux relents de souffre. Inconsciemment, le souvenir de l'épisode Idrisyl se raviva à sa mémoire et la pression de l'esprit draconnique sur celui du bipède s'accentua sensiblement lorsqu'il interrogea avec un mélange de sévérité et de stupeur.
* Baptistrel ? Toi ? *
Le dragon secoua la tête, comme s'il avait du mal à comprendre ce qu'il venait d'entendre, avant de poursuivre :
* Ce sont des êtres orgueilleux, ils poussent leur arrogance jusqu'à se croire dignes d'imposer des serments de bipèdes à ceux-là même qui les bénissent de la magie qui font d'eux ce qu'ils sont. *
Et cette décision semblait d'autant plus irraisonnable qu'il était un fait connu du dragon d'or que l'ordre des chanteurs se posait en partisans de la neutralité et justifiaient ainsi d'une passivité digne de celles des elfes. Etait-ce vraiment ce à quoi aspirait le dragonnier qui, quelques instants plus tôt encore, clamait ses regrets pour son absence sur le champs de bataille ?
* Je n'aime pas les Baptistrels, ils prétendent dicter aux autres leur conduite mais ne sont que beaux-parleurs oisifs. Pourquoi vouloir leur ressembler ? *
Quant aux vampires... Mieux valait sans doute éviter d'en parler : moins il pensait à eux, moins il ressentait cette irrépressible envie de les déchiqueter entre ses griffes. D'ailleurs, rien que le fait de les évoquer lui fit gratter le sol avec colère, ses larges griffes d'ivoire immaculé traçant de profonds sillons dans la terre de la plaine ainsi fraîchement labourée.
* Vois, ou plutôt entends : tu ne parles pas comme l'un de ces chanteurs qui accordent leur protection au meurtrier d'un dragon. Tu vaux mieux que ça. Retrouve ton lié et aide le à comprendre que l'heure n'est pas aux scrupules, nous avons besoin de dragons et de dragonniers forts pour renvoyer à la mer l'envahisseur qui veut notre destruction. Si vous fuyez vos responsabilités aujourd'hui, vous serez détruits demain. * |
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| Sujet: Re: Tout feu, tout flamme. [Elrond] Dim 19 Jan 2014 - 16:27 | |
| ¤ Notre place sur l’échiquier ¤ Le dragon d'or et l'elfe rouge conversaient dans les jardins du domaine des Baptistrels. Ils semblaient posés bien qu'ils évoquaient tous deux des sujets forts fâcheux, tels la passivité des elfes qu'il regrettait ou encore le manque d'enthousiasme de son bleuté lié face au combat. Cependant, bien qu'il puisse en vouloir aux elfes, il ne pouvait blâmer Möebius. Le blond aimait se battre, mais il aimait rivaliser. La guerre était quelque chose de disgracieux, de brouillon, bordélique. C'était un pandémonium dans lequel il aimerait pouvoir instaurer un certain ordre. Mais cela est malheureusement impossible. Bien qu'Elrond fût en mesure de comprendre la non-volonté d'agir des elfes face aux menaces qui les menaçaient, il ne pouvait le supporter. Cette paresse les mènerait à la destruction. Néanmoins, il ne pouvait s'empêcher de penser que s'il était demeuré toute sa vie auprès des elfes au lieu de fréquenter les hommes, il serait probablement comme eux. Chassant cette pensée de son esprit, il reporta son attention sur le dragon face à lui. Le dragon d'or était tel un livre ouvert, chacun des propos de l'elfe entraînait une réaction de sa part, ce qui trahissait son humeur et sa pensée. Aussi en l'entendant grogner quant à la passivité de son lié, l'elfe ce surpris à penser qu'il devrait peut-être l'envoyer apprendre l'art de combattre et d'aimer le combat auprès du doré. Mais rapidement il s'en moqua d'un rire intérieur. Comme si son têtu de Möebius se serait laissé prêter au jeu. Finalement vint la réponse de salvateur quant à l'état d'Amyelenor. La réponse le fit sourire. Ainsi il se portait bien, et son oeil venait d'être soigné. L'envie d'aller saluer le dragonnier humain se fit plus grande dans l'esprit du blond. Bon, il aurait bien l'occasion de le voir, un durant ces négociations, se dit-il. Bien que les deux créatures conversent avec calme, voilà que la tempête se mit à ce profiler entre les deux individus. Peut-être que le dragonnier elfique aurait dû éviter ce sujet. Mais comment aurait-il pu savoir que le simple fait de mention son souhait de devenir dragonnier provoquerait une telle réaction chez le doré. La colère, c'est ce qui transpirait d'Atalos. Sourcils froncés, sa tête massive s'approchant de lui alors qu'au même moment sa gueule s'ouvrait laissant des effluves de souffres s'échapper comme si son feu intérieur bouillonnait. Elrond semblait avoir déconcerté le jeune dragon, comme s’il ne s’attendait pas à ça de la part de l’elfe. En même temps, l’Amarië non plus ne s’y était pas attendu. S’emportant, le doré se mit à exprimer son point de vue. Rapidement l’archer comprit que l’attachement au serment des Baptistrels avait heurté la fierté d’Atalos, le braquant. Elrond ne pouvait être qu’en désaccord avec lui, ce serment était d’une grande utilité et pourrait sans nul doute s’avérer être un outil des plus efficace. | * Vois, ou plutôt entends : tu ne parles pas comme l'un de ces chanteurs qui accordent leur protection au meurtrier d'un dragon. Tu vaux mieux que ça. Retrouve ton lié et aide-le à comprendre que l'heure n'est pas aux scrupules, nous avons besoin de dragons et de dragonniers forts pour renvoyer à la mer l'envahisseur qui veut notre destruction. Si vous fuyez vos responsabilités aujourd'hui, vous serez détruits demain. * |
Le blond aurait pu se braquer et se mettre à défier le dragon comme il l’avait fait avec Shaynar, mais les sentiments du jeune dragonnier le firent rester calme. | « Atalos, je comprends ce que tu ressens, néanmoins, tu tires des conclusions hâtives. La magie des dragons n’interfère pas dans celle des Baptistrels, la leur provient des esprits qu’ils servent. Mais quand bien même leur arrogance peut être réelle, elle ne provient ni plus ni moins de leur éducation elfique. C’est elle qui nous pousse d’ailleurs à agir aussi sottement et rester cloîtrer dans cette forêt. » |
Soupirant légèrement, le dragonnier du beau peuple fit trois pas en arrière pour mettre un peu plus d’espaces entre eux deux. | « J’ai dit que je souhaitais devenir Baptistrels, jamais que je souhaitais leur ressembler. Par ailleurs, devenir Baptistrel n’est pas de mon fait Atalos, mais cela serait trop long à expliquer, disons seulement que j’ai un contrat à honorer envers une personne sans qui je ne serais pas là aujourd’hui. Mutare Cellulis » |
L’elfe commença à entonner un léger chant alors qu’entre les deux êtres une stalagmite sortie du sol, et au-dessus de celui un plateau se forma. Par la suite, des pièces d’échec prirent forme. Il tendit la main pour venir prendre un pion. | « Tu as parfaitement raison Atalos, je ne parle pas comme eux, je ne suis pas comme eux. L’heure est en effet au combat. Mais il n’y a aucun scrupule dans mes actions. » |
Elrond prit une autre pièce, se saisissant du roi noir, qu’il plaça du côté d’Atalos. Il prit par la suite un air grave et sérieux, faisant tourner le pion pris précédemment entre ses doigts. | « Le monde est comme un vaste jeu d’échecs, la partie qui est jouée en ce moment même, est Armanda contre Alaya. Mais la partie précédente n’est pas terminée, je parle bien sûr, des elfes & humains contre le seigneur Wintel. Bien que celle-ci soit mise en suspend il ne faudrait pas l’oublier. Durant cette partie-là, certains d’entre nous n’étaient que de simples pions. Amyelenor était un pion, toi avant d’éclore tu étais un pion, Möebius et moi également. » |
Tout en parlant, l’Amarië inter changea les pièces représentant Amyelenor et Atalos par un cavalier. | « Lors de votre rencontre tous deux vous êtes venu à former un cavalier. Mais le sais-tu, il est impossible de prendre un roi avec ne serait-ce qu'un ou même deux cavaliers. Möebius et moi n'avons pas encore choisi la forme que nous prendrions. Aussi si nous choisissons de devenir un cavalier comme toi et Amy, tous autant que nous sommes nous perdrions. » |
Elrond balança les cavaliers par terre qui se brisèrent en tombant. | « La mort, voilà ce qui nous attend, quel que soit l'adversaire, si nous nous précipitons. Jamais je ne fuirais mes responsabilités, Möebius et moi ne formons qu'un nous sommes un pilier de la magie d'Armanda, mais qui bénéficiera de cette magie s'il n'y a plus d'Armandéen ? Cela j'en ai bien conscience, c'est pour cela que nous ne serons pas détruits par notre inaction. Cependant notre empressement nous mènera également à la destruction. C'est pour cela que je vais devenir un Baptistrel, ainsi il sera possible de prendre le roi adverse, que cela soit contre la partie des Alayiens, ou celle du seigneur noir. » |
L’Amarië retira les pions le symbolisant lui et Möebius avant de poser à la place un fou. | « Tu l’as bien dit, je ne suis pas comme eux, c’est pourquoi je n’agirais pas comme eux. Les Baptistrels sont liés par un serment qui les empêche de blesser quiconque sous peine de perdre leur pouvoir. Mais moi j’affronterais ce serment. Je deviendrais un soutien pour les armées des hommes afin qu’ainsi ils ne puissent tomber. » |
L’elfe rouge soupira légèrement, il ne pouvait s’empêcher de se sentir un peu idiot à balancer de telles choses. Atalos les comprendrait-il au moins ? Peut-être devrait-il tout bonnement simplifier les choses ? | « Les esprits m’ont donné ce corps qui est taillé pour le combat, mais ils m’ont également donné une forte magie. Möebius n’a pas un corps comme le tien Atalos, il est certes un dragon, mais il est clair que l’affrontement physique n’est pas ce qui lui correspond. C’est pour cette raison que je me dois d’utiliser son second don qui s’accordera avec la puissance magique de mon lié. Et la magie Baptistral est sans aucun doute la plus forte qui existe sur ce continent. » |
Ce n’était pas du tout l’état d’esprit de l’Amarië, mais c’était sans aucun doute l’explication qui justifierait au mieux on choix auprès du dragon d’or. Après tout la mentalité de celui-ci était comme celle d’un combattant humain, la puissance était la principale voie qu’il comprenait. |
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| Sujet: Re: Tout feu, tout flamme. [Elrond] Sam 25 Jan 2014 - 14:43 | |
| Un grondement sourd ébranla la massive carcasse d'écailles d'or lorsque vint la réponse du dragonnier qui voulait se faire chanteur. Ainsi donc, la magie des baptistrels serait issue des Esprits eux-mêmes ? Une lueur méfiante fit étinceler son regard aux reflets dorés, il peinait sincèrement à le croire mais cela pourrait expliquer bien des choses cependant. A commencer par l'arrogance outrageante qui caractérisait cet ordre de mages si particulier : s'ils se croyaient sincèrement bénis des esprits au point de puiser leur pouvoir directement auprès d'eux, il n'était finalement pas surprenant de les voir se considérer comme les égaux des dragons eux-mêmes. Restait à déterminer de quelle manière le doré allait bien pouvoir considérer la nouvelle, car dans l'hypothèse invraisemblable selon laquelle le dragonnier elfique disait vrai, il y aurait très certainement une explication à ce que des bipèdes se virent un jour octroyer pareil honneur. L'esprit du dragon s'égara quelques instants dans les méandres de sa mémoire ancestrale, véritable bibliothèque mentale qui renfermait tout le savoir du monde. Précieusement rangés dans des rayons tous plus chargés les uns que les autres, les souvenirs, savoirs et connaissances de milliers de dragons qui avaient vécus avant lui et qui, au moment de rendre leur âme à l'Esprit de la Mort, avaient alimentés cette mémoire draconnique commune. Quantités de ces rayons lui demeuraient encore inaccessibles toutefois, et bien que son corps fut adulte, en cette puissante et massive créature de muscles, d'écailles et de crocs qu'il incarnait, son esprit demeurait encore jeune, très jeune. Trop jeune en vérité que pour lui permettre de naviguer avec aisance dans cette infinité spirituelle et l'information qu'il recherchait demeura introuvable pour lui. Elle était là, pourtant, quelque part, mais il lui manquait encore trop de clés que pour la découvrir. Un jour, peut-être. Certainement même. Mais pas aujourd'hui.
A regrets, le doré rangea cet épisode dans un recoin de son esprit avec la promesse d'y revenir prochainement puis ramena son attention sur le monde physique, juste à temps pour voir émerger du sol l'échiquier magique que venait de créer le dragonnier. Les échecs. Un jeu que le dragon connaissait bien pour l'avoir longuement pratiqué depuis son plus jeune âge. En fait, depuis qu'il s'était découvert une passion pour les questions de la stratégie guerrière, nombreux avaient été les officiers de Gloria à s'être présenté face au dragon pour disputer l'une ou l'autre partie, sans oublier bien entendu Amyelenor. Atalos ne pouvait certes manier lui-même les minuscules pièces de pierre ou de bois, mais il lui suffisait de faire passer ses consignes mentalement à son partenaire de jeu pour que celui-ci manipula les petits personnages à sa place. Quant à celui qui espérait pouvoir ''se tromper'' en exécutant un coup du dragon, un grognement sourd suffisait le plus souvent à refouler ces viles tentations. Un vague sentiment de nostalgie étreignit l'écailleux devant l'apparition du plateau de jeu : à quand remontait la dernière partie qu'il avait disputée ? Trop longtemps, assurément. Cela faisait malheureusement de longs mois maintenant que les pièces de bois avaient laissés la place à des hommes de chair et d'os, d'épées et de boucliers, de sang et de métal. Le damier de l'échiquier avait été remplacé par les champs de bataille, lorsqu'une pièce s'avançait, c'étaient les milliers de soldats d'une division qui s'en allait affronter la mort pour défendre leurs familles, et lorsqu'une pièce tombait, c'était autant de vies écourtées par l'acier.
Quoiqu'il en soit, l'image que cherchait à lui montrer le dragonnier trouva écho dans l'esprit draconnique, et s'il n'approuvait certainement pas pour autant le choix du sylvain, au moins commençait-il à entrevoir les motivations qui se dissimulaient derrière cette décision.
* Je comprends ce que tu essaies de me dire, mais je n'en pense pas moins que tu fais erreur en cherchant la puissance chez les baptistrels.
Tu l'as dis, deux cavaliers ne peuvent prendre un roi, mais là n'est pas leur rôle non plus. Ce sont des pièces mobiles, insaisissables et capables de bien des prouesses pour qui sait s'en servir adroitement, car rien n'arrête leur course, elles sont les seules pièces du jeu à survoler les autres. Les dragons et leurs liés ne remporteront pas la victoire à eux seuls, mais notre soutien demeure plus que précieux pour les autres pièces de notre camps.
Le fou, à l'inverse est limité et prévisible, il a son utilité mais ne peut que trop facilement être contré. C'est une place que d'autres peuvent occuper, es-tu certain que cette voie soit vraiment la meilleure pour ton lié et toi ? Quand tu auras... prêté serment, il ne te sera plus possible de revenir en arrière. *
Le dragon avait définitivement un problème avec le mot serment mais c'était encore une fois bien de cela qu'il s'agissait.
* Moëbius manque d'entraînement, tout simplement. Il a passé trop de temps à l'abri des elfes mais le sang qui coule dans ses veines est bien le même que le mien, celui des dragons. Il est une arme qui s'ignore, ton rôle est de l'éveiller et ce n'est pas avec des chants que tu y parviendras. *
Le ton du dragon s'était adouci, conscient qu'il était ni plus ni moins en train de critiquer l'éducation qu'avait donnée le sylvain à son lié. |
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| Sujet: Re: Tout feu, tout flamme. [Elrond] Sam 25 Jan 2014 - 16:01 | |
| ¤ Le fou ¤ L'annonce de son désir de devenir Baptistrel au dragon d'or le laissait passablement dubitatif et courroucer. C'était à présent à lui de présenter la chose à Atalos de manière à ce qu'il le comprenne. Non Elrond ne voulait pas obligatoirement faire adhérer le doré à son projet, en même temps il s'en moquait bien, c'était bien par pure amitié qu'il prenait le temps de discuter de son choix. Non, l'Amarië ne désirait qu'une chose, lui faire comprendre son point de vue, le faire entendre. Qu'il l'accepte ou non après ne ferait aucune différence, car tôt ou tard, il n'aurait d'autre choix que de reconnaitre l'efficacité d'une telle combinaison. Le combat comme le voyait Atalos, n'était pas le seul existant en ce bas monde. Tranquillement alors, l'elfe rouge commença son explication, l'illustrant à l'aide du jeu d'échec, ce qui lui paraissait l'exemple le plus parlant. Il n'espérait qu'une chose, que le dragon connaisse ce jeu, mais après tout, son lié, Amyelenor, était versé dans l'art militaire et stratégique, il ne pouvait donc ignorer cela. Certes, le couple dragon-dragonnier était au mieux défini par le cavalier, mais ce n'était pas pour autant qu'il était la seule pièce pouvant leur correspondre. Ainsi Elrond définit Amy et Atalos comme un cavalier, alors qu'il alla définir Möebius et lui-même comme un fou. Si le cavalier avait la possibilité de sauter par-dessus ses ennemis, les déplacements de cette pièce ne convenaient pas à l'esprit de dragonnier elfique. En effet malgré cette faculté unique, il les trouvait trop limités, trop faciles à prévoir. Alors que le fou avec ses déplacements diagonaux ne connaissait que pour seule limite les obstacles sur sa route. Cette pièce était celle se rapprochant le plus la reine, la seconde pièce la plus puissante dans ce jeu et dans ce monde. La première étant le pion grâce à sa faculté d'évolution, pour devenir la pièce qu'il désirait. | * Je comprends ce que tu essaies de me dire, mais je n'en pense pas moins que tu fais erreur en cherchant la puissance chez les Baptistrels.
Tu l'as dis, deux cavaliers ne peuvent prendre un roi, mais là n'est pas leur rôle non plus. Ce sont des pièces mobiles, insaisissables et capables de bien des prouesses pour qui sait s'en servir adroitement, car rien n'arrête leur course, elles sont les seules pièces du jeu à survoler les autres. Les dragons et leurs liés ne remporteront pas la victoire à eux seuls, mais notre soutien demeure plus que précieux pour les autres pièces de notre camp.
Le fou, à l'inverse est limité et prévisible, il a son utilité, mais ne peut que trop facilement être contré. C'est une place que d'autres peuvent occuper, es-tu certain que cette voie soit vraiment la meilleure pour ton lié et toi ? Quand tu auras... prêté serment, il ne te sera plus possible de revenir en arrière. * |
Le dragon comprenait, l’elfe soupira intérieurement, s’il avait déjà réussi cela, ce n’était pas mal. Néanmoins, Atalos se trompait, ou du moins à moitié. Les cavaliers sur le plan du monde avaient le pouvoir de faire un roi et de défaire ce propre roi. Le soutien des dragonniers pouvait créer des rois, et s’ils choisissaient de retirer ce soutien, le roi ainsi créer tombait. Même s’il n’avait pas la capacité de faire tomber un roi adverse, leur influence sur la partie était plus de décisifs. | « Je ne cherche pas à te convaincre Atalos, car seul le temps pourra me dire si j’ai eu raison ou tort. Je ne cherche qu’à te faire comprendre mon point de vue afin que tu puisses le considérer.
Tu as raison, le fou est limité, si l’on considère le fou comme les Baptistrels, cette limite n’est nulle autre que leurs serments. Mais leurs actions ne peuvent être aussi facilement prédites que tu le penses. Contrairement à toi, même si je reconnais la force des cavaliers je les trouve bien trop limités. Leur faculté de survoler les ennemis est un atout, mais ils sont bien trop prévisibles. Ni toi ni moi n’avons tort, nous n’avons pas la même manière de pensée, voilà tout. Et ce pour la bonne raison que nous n’utilisons pas les mêmes armes.
Pourquoi deux cavaliers ne peuvent-ils prendre un roi ? Parce qu’ils sont ici pour frayer un chemin aux autres pièces. Pourquoi deux fous ne peuvent prendre un roi, que lorsque celui-ci n’a pas de garde ? Car ils ne le font pas tomber de la même manière que les autres… » |
Oui si les autres pièces tuaient le roi après avoir fait tomber toute son armée, les fous eux préservaient la vie et ne retiraient aux rois ni sa garde ni sa vie, mais uniquement sa couronne et son droit à gouverner. | « J’ai conscience qu’il n’y aura pas de machine arrière possible, mais Möebius et moi-même sommes déterminés. Le serment n’est pas ce qui m’interpelle en premier, un dragonnier Baptistrel n’a jamais été vu et nul ne sait ce que cela pourrait engendrer. La seule chose qu’on peut espérer c’est que ça ne donne pas naissance à une aberration. » |
Elrond vint lentement poser un doigt entre ses sourcils, se frottant lentement sa peau, retirant son froncement afin de ne pas laisser apparaitre plus tard de rides à cet endroit-là. Le serment n’était pas ce qui l’inquiétait le plus. | « Tu as raison Atalos, mon lié manque peut être d’entrainement pour un affrontement physique, mais je ne pense pas que là soit sa place. Vous n’êtes pas seulement des colosses d’écailles dragon d’or, vous êtes aussi des sources de magie. La différence physique entre toi et Möebius est clairement visible, c’est pour cette raison qu’il exploitera son don magique. Si tu es une épée Atalos, Möebius sera un arc. Nous tiendrons la place de soutien. » |
Un léger sourire vint apparaitre sur les lèvres de l’elfe. |
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| Sujet: Re: Tout feu, tout flamme. [Elrond] Ven 31 Jan 2014 - 18:20 | |
| Apparemment, l'aspirant baptistrel n'avait pas vraiment l'intention de se laisser convaincre de renoncer à son projet. Soit, au moins était-il déterminé et avait-il mûrement réfléchi son choix, restait comme le sous-entendait assez clairement le dragonnier elfique à espérer que ce choix serait le bon. Ou à défaut d'être bon, qu'il ne soit pas trop mauvais, mais si le temps seul leur apporterait la réponse, peut-être ne fallait-il pas pour autant se lancer à l'aveuglette. Lentement, le dragon déploya ses ailes pour les étendre sur toute leur envergure et en étirer les muscles, avant d'emprunter un ton mi-amusé, mi-angoissé pour répondre au sylvain :
* Souhaitons que tu ais raison alors... *
Un détail pourtant continuait de troubler le dragon aux écailles d'or : quel était le point de vue du dragon bleu sur la décision de son dragonnier ? Atalos lui-même n'était pas dans le cas, son propre lié ne lui avait pas fait part de pareil désir et ne considèrerait probablement jamais idée aussi saugrenue, la jeune lame noire était autrement plus portée sur l'épée que sur la magie et cela convenait d'ailleurs fort bien au colosse légendaire. Aussi ne pouvait-il qu'imaginer ce que pouvait ressentir un dragon qui voyait son lié faire vœux de pacifisme, et ce qu'il entrevoyait n'était pas vraiment réjouissant. Le simple fait qu'Amyelenor ait été contraint, tout comme lui, de se soumettre au serment temporaire dont les baptistrels s'étaient enorgueillis lui avait hérissé les écailles comme rarement auparavant. Alors considérer qu'un de ses frères d'écailles put tolérer voir son lié prêter un serment illimité dans le temps sans protester lui apparaissait comme... une aberration.
Inclinant légèrement sa tête massive sur le côté, le doré teinta ses paroles de sonorités inquisitrices pour interroger le dragonnier elfique :
* Tu es parvenu à me convaincre de ta propre détermination, dragonnier, mais j'ai un peu de mal à croire que ton lié ait pu accueillir cette nouvelle avec enthousiasme. Je comprends qu'il te soutienne dans ton choix, néanmoins, car j'en ferais autant pour Amyelenor, mais qu'a-t-il pensé de ton projet ? *
Même sans apprécier l'exaltation du combat, le bleuté ne pouvait tout de même pas totalement ignorer une telle... muselière. Rien que d'y penser, Atalos pouvait distinctement ressentir un grondement de réprobation lui secouer les écailles.
* Comprendre le lien qui unit le dragon à son dragonnier n'est pas chose aisée, Elrond. Tu es l'un des rares bipèdes à pouvoir prétendre accéder à ce savoir un jour, mais en dépit de tes siècles d'existence, tu es encore jeune. *
Il y avait assurément quelque chose de risible d'entendre une créature née depuis à peine plus d'un an venir rappeler sa jeunesse à un elfe plusieurs fois centenaires, mais Atalos ne s'embarrasserait pas de menues considérations de ce genre. N'avait-il pas pour lui le prestige d'une race ancestrale ?
* Aussi je préfère m'assurer que tu ais bien envisagé toutes les possibilités : qu'adviendra-t-il si le serment baptistral que tu souhaites prononcer devait avoir des répercussions néfastes sur ton dragon ? *
Et il ne parlait alors pas seulement du simple serment de non-agression auxquels étaient soumis les représentants de cet ordre de chanteurs si particulier, car le dragonnier l'avait lui-même énoncé : cela ne s'était jamais fait et personne ne pouvait raisonnablement prédire ce qu'il adviendrait alors. En des temps troublés, alors même que la magie tout juste renaissante était menacée d'extinction définitive par un envahisseur au service de l'esprit du Néant, était-il vraiment raisonnable de jouer les apprentis sorciers avec un dragon, pilier de magie ?
* Si Moëbius devait perdre ses pouvoirs, la perte serait terrible non seulement pour Armanda, mais pour vous également. Tu l'as dis toi-même, la véritable force de ton lié réside dans sa magie, cela vaut-il vraiment le risque de la voir lui être enlevée ? * |
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| Sujet: Re: Tout feu, tout flamme. [Elrond] Ven 7 Fév 2014 - 18:22 | |
| [HRPG : Voilà en espérant que cela t’inspire ^^ tu peux conclure si tu le souhaites. ] ¤ Promesse ¤ | * Souhaitons que tu aies raison alors... * |
Oui, Elrond aussi espérait qu'il avait raison, raison de faire ce choix, d'avoir placé sa confiance dans l'esprit de l'eau, de s'être réconcilié avec lui, d'avoir fait une croix sur sa rancoeur, sur sa colère. Malgré tout cela, malgré ses doutes, il y avait bien une personne en qui il pouvait avoir confiance, une personne qui avait toujours veillé sur lui, une personne qui ne lui veut que du bien, une personne qui s'est sacrifiée pour lui donner la vie. Oui, il pouvait avoir confiance en la personne qu'était sa mère, elle qui lui était apparue en rêve pour l'éclaire alors qu'il était dans le brouillard. Elle qui était devenue une lanterne, une lumière pour le guider à travers l'opaque brume qui s'était emparée de son esprit. L'elfe dragonnier soupira légèrement « Souhaitons que tu aies raison alors... », cette phrase se répétait en boucle dans l'esprit du sylvain. Le rouge restait partager, malgré tous les êtres qui lui avaient apporté du support il ne pouvait empêcher le doute de s'étendre dans son esprit. L'équilibre de la balance était limite. Malgré la lumière tout ce qui se trouvait dans son dos et éclairait quelque peu les ténèbres face à lui, l'horizon restait sombre et incertain. Il allait se lancer dans une aventure, une aventure qui deviendrait plus un défi. Oui l'horizon était voilé d'obscurité, ses yeux perçants d'elfe ne pouvaient distinguer le sol, l'Amarië avançait à tâtons, si piège ou crevasse il y avait devant lui, il ne pourrait les éviter. Le blond ne pouvait donc que faire confiance aux personnes qui le soutenaient, un peu dur pour les liés du lynx qui sont enclin à la paranoïa. | * Tu es parvenu à me convaincre de ta propre détermination, dragonnier, mais j'ai un peu de mal à croire que ton lié ait pu accueillir cette nouvelle avec enthousiasme. Je comprends qu'il te soutienne dans ton choix, néanmoins, car j'en ferais autant pour Amyelenor, mais qu'a-t-il pensé de ton projet ? * |
| « Möebius est un être bien différent de toi Atalos, il n’a pas la même perception des choses. Cette discussion m’a permis d’en apprendre un peu plus sur les dragons. Mon lié est animé par la curiosité, un désir d’apprendre, si cela attrait à la magie ce désir n’en est que décupler. Un simple soutien, je ne dirais pas cela. Möebius a confiance en moi, il ne peut s’empêcher d’être un peu nerveux, car devenir Baptistrel va s’apparenter à un pas dans une obscurité la plus totale. Mais notre chemin ne pourra pas être éternellement semblable à un long fleuve illuminé et tranquille. » |
Elrond sourit légèrement à la fin de sa phrase, il est vrai que sa vie, son futur, le chemin qu'il arpenterait seraient un jour ou l'autre semés d'embûches. Depuis qu'il est devenu dragonnier, le tracé de son existence avait considérablement été bouleversé. Bon nombre d'épreuves l'attendaient, il en avait conscience et il ne pourrait les éviter. Peut-être que s'initier à l'art Baptistrel en faisait partie ? Déjà les paroles du dragon d'or résonnèrent dans son esprit, il ne put s'empêcher de lâcher un petit rire interne. Reculer à cause du doute, reculer à cause de l'incertitude plus il pensait, plus cette idée lui paraissait grotesque. Le dragonnier elfique mis un moment avant de répondre. Cherchait-il ses mots ? Cherchait-il à se persuader de sa réponse avant de la révéler au salvateur céleste ? | « Ce que je ferais ? Cela vaut-il la eine d'en prendre le risque ? Atalos, lorsque tu vas sur le champ de bataille, lorsque tu es allé sur le champ de bataille pour combattre les Alayiens. Tu prends toi aussi un risque, le risque de tomber sous leurs armes. Idem pour Amyelenor, si l'un de vous tombait, il entraînerait la mort de l'autre et votre perte serait tout aussi grande pour Armanda. Si tu veux mon avis Atalos, le risque n'est pas bien différent quant bien même on en ignore les effets que cela pourrait produire, ils seront les mêmes que celui où vous viendriez toi et Amyelenor à tomber au combat. Je suis loin de prendre cela à la légère, mais de toute manière, nous dragon et dragonnier, chacune de nos décisions revient à prendre un risque non négligeable. Cependant, tu veux savoir ce que je ferais si le serment devait avoir des répercussions néfastes ? Je ferai tout pour remettre les choses telles qu'elles étaient avant, même si pour cela je dois me hisser jusqu'aux esprits, même si je dois les combattre. Möebius a placé sa confiance en moi, il connait les risques, il sait pertinemment que le chemin que l'on empruntera est incertain, mais si à cause de moi il doit pâtir d'un quelconque mal, alors je mettrais tout en oeuvre pour le faire cesser. » |
Elrond soupira légèrement avant de lever la main et pointer Atalos du doigt. | « Et si jamais j’échoue ou je ne tiens pas parole, je t’autoriserais à me manger comme punition. » |
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| Sujet: Re: Tout feu, tout flamme. [Elrond] Sam 15 Fév 2014 - 14:46 | |
| HRP : un peu court m'enfin ça conclut ^^"
Le dragon d'or pouvait aisément comprendre la curiosité qu'évoquait le dragonnier elfique pour qualifier l'accueil qu'avait réservé son frère bleuté à pareil projet. Deux dragons, deux dragonniers, deux façons radicalement différentes d'appréhender l'inconnu d'un avenir qui les concernait pourtant tous autant qu'ils étaient. Le départ des dragons, l'effondrement puis le renouveau de la magie, la guerre avec les vampires et aujourd'hui, avec les Alayiens, autant d'évènements qui par certains aspects appelaient certainement à ce que les jeunes générations imposent leur empreinte sur le monde. Les uns par la puissance de leurs muscles et leurs talents de combattants, les autres par l'originalité et la singularité de leurs décisions. Les uns affronteraient le sang et l'acier, les autres s'aventureraient à percer les ténèbres de l'inconnu. Pourquoi pas, après tout ? Si Atalos pouvait écraser ses ennemis sous ses pattes et broyer leurs corps entre ses crocs, il n'avait pas la moindre idée de la façon dont on pouvait vaincre un esprit supérieur tel que celui qui commandait aux armées de l'envahisseur. Il appartenait donc à d'autres que lui de trouver une solution pendant que lui se concentrerait sur ce qui faisait ce qu'il était, la guerre et la bataille. Alors, peut-être bien l'union de la magie ancestrale à la magie baptistrale pourrait-elle aboutir à une découverte essentielle. D'autres armes, un autre champs de bataille, une autre façon de combattre, mais une même guerre et un même objectif. Peut-être.
Immobile, dardant son regard flamboyant sur la fine silhouette du sylvain qui se tenait face à lui, le dragon d'or accueillit ses paroles avec un grognement amusé avant de baisser le museau pour en porter l'extrémité à hauteur du représentant elfique et lui répondre avec un subtil mélange d'humour et de sérieux :
* Je prends bonne note des paroles que tu viens de prononcer, Elrond lié de Moëbius, et répondrais à ton appel. *
Non pas qu'il se soit particulièrement inquiété de bénéficier de l'autorisation d'un bipède elfique pour dévorer quiconque méritait de subir semblable châtiment, mais il n'aurait pas voulu décevoir les attentes du dragonnier. Se redressant, il précisa néanmoins :
* Cela étant, la viande d'elfe n'est pas des plus digestes et j'apprécierais donc que tu m'épargnes d'avoir à te croquer. *
Pieu mensonge que celui-là, puisqu'au contraire de ce qu'il laissait entendre, il n'avait encore jamais goûté à la saveur des représentants du peuple des forêts... jusqu'à présent du moins. Sous ces dehors menaçant toutefois, Atalos ne doutait pas que les encouragements sous-jacents à son message seraient compris : il valait bien mieux pour tout le monde que les liés rouge et bleu n'échouent pas dans leurs nouvelles ambitions.
* Si cela devait mal tourner, sois toutefois assuré qu'Amyelenor et moi répondrons présents pour vous apporter notre aide. *
S'il en avait été capable, sans doute le dragon d'or aurait-il imité une vieille habitude humaine en croisant les doigts de ses pattes pour souhaiter succès et prospérité à l'entreprise du blondinet, car à n'en pas douter, les épreuves qui jalonnaient la voie que le sylvain se préparait à emprunter seraient nombreuses. |
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