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Mort et remords (PV)

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MessageSujet: Mort et remords (PV) Mort et remords (PV) Icon_minitimeJeu 29 Oct 2015 - 4:19

13 Juillet, tard le Soir

Sandur… Brûlante de jour, glacé de nuit. Le vent soufflait, surtout le long des routes ensablées. Il était enfin sorti de prison, chose qu’il appréciait qu’en partie. Beaucoup de chose avait été dite entre ces murs… Il essayait de ne pas y penser, surtout, ne pas penser à elle… Sur le moment, il devait ce pour quoi il avait voulu aller dans cet enfer bipolaire. Bien entendu, il avait réglé plusieurs petites choses en quittant les geôles : Retrouver Souffle, alors confiné aux écuries de la prison. Il avait également vidé une partie de sa bourse en matériel, sous les regards inquisiteurs des vendeurs protégés. Beaucoup de ses fonds s’étaient sublimé sous forme de nourriture. Par ce fait, il se sentait rassasié, chose qu’il ne lui était pas arrivé depuis beaucoup trop longtemps. Son équipement remit à neuf, en plus de quelque extra, il était fin prêt à affronter l’une des choses les plus terrifiante qu’il pouvait concevoir à ce jour : faire face à ses actions, et par extension, retrouver Summer. Cette dernière chose n’avait été bien difficile dans cette ville, surtout grâce à son pendule d’opale. Néanmoins, il souhaitait aborder la femme seul à seul, afin de lui permettre de parler sans que la garde ne prenne cette tentative pour une agression. Maitre de son art, il avait donc surveillé Autone une partie de la journée, guettant l’occasion idéale pour l’aborder.

Physiquement, il ne ressemblait plus vraiment à un chasseur Théocrate cannibale ou un assassin impitoyable. C’était en partit dût au fait qu’il ne portait pas son équipement conventionnel, mais plutôt ce qui était devenu son équipement contre le sable brulant du désert. Il avait vêtu les vêtements qu’il avait achetés il y a un moment déjà, avant l’arrivée de Vraorg. Une tunique blanche, un pantalon blanc, légèrement salit à sa base, ainsi qu’une cape à capuchon immaculée d’un tissu de qualité. Son ancien uniforme d’Archiviste, celui d’Alexandre Tidus. Ainsi vêtu, il pouvait marcher sans perdre intégralement l’eau de son corps. Bien que Nox et Ergot trahissait un peu sa nouvelle apparence, l’absence de son armure et de ses vêtements noires rendait les protégé moins craintif à la base. Son visage toujours masqué avait beau repoussé les gens, il n’était pas tout de suite reconnu habituellement. Le mot selon laquelle le Corbeau avait été capturé avait circulé en ville, mais l’homme ignorait à quel point cette nouvelle avait frappé le peuple. Peut-être que les marchants étaient mieux informé que les soldats moyens qui sait?

Néanmoins, malgré les risques, Le Corbeau n’était que faiblement armé. Il n’allait pas se battre et ne comptait pas affronter qui que ce soit, sinon ses propres réflexions, les remords qui le dévorait depuis longtemps, et le regard sans doute haineux de son ancienne amie. Cette dernière venait d’emprunté un chemin désert. Non pas une ruelle, mais une rue moins fréquenté, le long d’une palissade séparant le désert et les habitations. Un rare moment où il pourrait apparaitre en toute tranquillité. Il se demandait bien comment il ferait sans effrayer la femme pour autant. Habituellement, il n’apparaissait pas, il restait dans l’ombre, frappait, puis quittait, invisible et létale. Là… C’était différent. Il devait se dévoilé sans pour autant recevoir une éclaire en plein visage, chose qui allait sans doute être d’une difficulté légendaire, sinon impossible. Il s’était équipé pour contrer cette… « Éventualité », mais s’il pouvait éviter les foudres littéraires de la femme, il le ferait.

Il se lança donc dans cette entreprise suicidaire. Il s’engagea à son tour dans la rue déserte, où seul des caisses et des barils pourraient assister à la suite des évènements. Préparer pour cette rencontre, l’homme écarta très légèrement ses bras de chaque côté de son corps et enclencha le sort d’Aura apaisante.* Il ne savait pas à quelle point cela serait utile contre Summer, mais il voulait mettre toutes les chances de son côté. Ses bras restaient voilés sous sa grande cape, enveloppant alors ses épaules en entiers. Ses épaules étaient ornementées d’Ergot et de Nox, et l’homme se tenait bien droit au centre de la route, le cœur palpitant, tremblant de partout comme un bambin face à un dragon déchainé. L’anticipation était une rude étape après tout.

-Autone…

Sa voix était claire, bien que tremblante et incertaine. Il hésitait, il prévoyait aisément le réflexe qu'aurait la concernée en sa présence.

-Il... Il aimerait te parler...


*Permet d'émettre une aura rassurante invisible mais aux effets bien réels. Très efficace sur les animaux, efficace sur les bipèdes (et dragons) uniquement si leur force mentale est inférieure à celle du lanceur.

Geste clé : écarter légèrement les mains l'une de l'autre, ce geste clé peut se faire de manière très discrète
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MessageSujet: Re: Mort et remords (PV) Mort et remords (PV) Icon_minitimeJeu 5 Nov 2015 - 17:08

Elle ne savait que trop bien qu’il était là, que ce n’était pas récent, mais elle refusait catégoriquement de penser à lui. Se convainquant qu’elle avait mieux à faire, qu’il était le dernier de ses soucis et qu’elle se foutait complètement de ce qu’il adviendrait de lui à présent, que c’était hors de son contrôle. Elle aurait pourtant pu essayer de se plaindre pour agression, mais Aramis n’aurait certainement pas apprécié cela. La petite femme ne savait plus quoi penser de la baptistrelle, elle avait certainement beaucoup d’affection pour elle, s’était attaché par survie probablement, accrochée comme une corde qui s’effritait jour après jour. Mais Summer avait prononcé tellement de mensonges et sans ceux-ci, elle ne serait pas vivante à présent. Elle n’aurait probablement pas non plus rencontré Saemon au bord de ce village peu connu. La jeune femme avait culpabilisé chaque fois qu’elle avait vu Aramis, par peur de la décevoir, probablement.

Le rossignol s’était habituée à rester éveillée lorsque l’obscurité emmenait la fraicheur, elle n’était pas fatiguée, mais elle avait hâte de rentrer chez elle et de retrouver l’homme qui partageait ses appartements. La petite femme n’avait pas tout de suite senti qu’on la suivait, elle fit semblant d’ignorer la présence derrière elle, une main prête à saisir sa lame si ça devenait nécessaire. Ce n’est qu’arrivant dans une rue exempte de signe de vie, sinon la sienne, qu’elle dégaina, au son de la voix de celui qui avait jadis été son ami.

Sous la poigne de la jeune femme, les fleurs de la dague restaient immobiles, elle n’arrivait pas à se résoudre à l’attaquer, encore une fois, elle ne voulait pas se battre avec lui et n’avait jamais voulu ce combat au départ. Printemps étrange reprit rapidement sa location habituelle, alors qu’Autone ne savait que baisser la tête, immobile. Il la tutoyait encore…l’appelait par son prénom. Où était passé son timide ‘’Demoiselle Autone’’ ? Au fond, elle se fichait qu’il se permettre d’être familier ou non avec elle, mais elle cherchait des insultes, des manières de l’attaquer. Tout était une bonne raison pour le détester, autant son attitude que les blessures dont elle ne s’était jamais moquée.

Elle se retourna enfin, dans un élan d’adrénaline, son cœur battait de rage. La petite femme ne s’était même pas rendu compte de ses pas, comme si ses pieds avaient avancés plus vite que sa réflexion. Il avait le cran de se procurer un bouclier après ce qu’il avait fait, c’était lui qui l’avait attaqué, elle s’était défendue et s’était même excusée. La main d’Autone retrouva la joue du corbeau dans un claquement. Elle ne lui aurait probablement même pas fait mal en tentant de le frapper, mais ce n’était pas son but. Elle avait envie de se défouler sur lui, de lui déverser la colère qu’il avait causé, parce que ces sentiments revenaient aux corbeaux et pas à elle, ni à ses proches, où à la mélancolie qu’ils causaient. Il n’avait pas le droit de la blesser, c’était lui qui devait payer le prix de cet affrontement.

-Et qu’est-ce que tu vas dire? Que tu es désolé? Attends tu vraiment que je te pardonne?
Tu n’as pas le droit de faire ça…Tu n’avais pas le droit…

Si ce n’était de son orgueil, elle aurait probablement pleuré, mais lui donner ça était trop.

-S’il te restait un peu d’humanité, je ne peux plus dire que c’est faux qu’il est trop tard. Tu n’avais pas le droit, après morneflamme, tu n’avais pas le droit d’occuper ainsi mes pensées, de me faire mal…J’ai trouvé quelque chose à laquelle m’accrocher et je me suis battue pour vivre et pour vouloir vivre, tu n’as pas le droit de venir dans ma vie et de détruire ce que bon te semble parce que tu culpabilise.
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MessageSujet: Re: Mort et remords (PV) Mort et remords (PV) Icon_minitimeVen 20 Nov 2015 - 5:53

Elle… Elle ne l’attaqua pas? Pas de boule de feu? Pas d’éclaire? Pas de rayon magique d’une quelconque nature… Il avait acheté un bouclier simple pour cette seule probabilité… Que lui prenait-il? Il avait connu cette femme orageuse. Il l’avait par la suite agressé ouvertement en tant qu’ennemi. Il l’avait même blessée... Il se rappelait de la blessure, du sang, et de l’horrible déchirement qui avait vibré dans ses tympans lors de son attaque, l’incitant contre tout espoir d’attaquer la petite femme. Mais à présent, c’est cette dernière qui semblait être sur le pied de guerre. Elle avançait rapidement vers lui. Il craignait un poignard, ou une dague. Une attaque fourbe d’une quelconque façon, question qu’elle se venge de son attitude glaciale et ses gestes horribles. Il aurait pu bloquer l’attaque de la femme s’il l’avait voulu, s’il avait pris le temps de bien observer ses gestes. Cependant, il était las, fatigué par son séjour en prison, brisé par la douleur si longtemps accumulé dans son esprit fragmenté. Il la laissa donc la châtier. Il sentit le choc le percuter violemment sur le côté du visage. La moitié de la petite main de la femme avait atteint son visage couvert, et l’autre non. Sur le coup, il fut choqué. Son visage tourna d’un côté, ses oiseaux s’étaient envolés en braillant bruyamment. Il ne retourna pas son visage, mais il baissa les yeux, honteux.

Il sentait que l’une de ses boursoufflures sur son visage avait cédé. Il les avait percés plusieurs fois en prison afin de les nettoyer, et ces dernières n’avaient pas eu totalement le temps de guérir. Il sentit donc un mince filet de sang caresser sa joue. Il écoutait avait la mort au cœur la femme le déchiqueter verbalement. Les yeux de l’homme s’étaient fous. Il ne savait où regarder. Il les sentait s’humidifier et il était incapable de freiner le processus. Il avait honte, par tous les Esprit, ce qu’il avait HONTE! Cette amertume qui le dégoutait profondément. Elle était bien sienne, cette horreur. L’attaque verbale continuait, et le chasseur se concentrait vivement sur son objectif, sur la raison pour laquelle il s’était présenté, sans quoi son esprit défaillirait une fois encore.

-… Il… Il ne veut pas revenir dans ta vie… Il n’a pas le droit…

Il avait lancé ces mots sans énergie, soufflé comme si ses poumons avaient été vidés de tout air. Il ne la regardait toujours pas, il en était incapable. Néanmoins, il laisse le bouclier tomber lourdement et avec fracas à côté de lui. Nox revint sur l’épaule de son mètre, curieux de la scène, et méfiant envers la femme qui avait blessé son protecteur. Ce dernier tremblait, mais il devait continuer ce qu’il avait commencé, il devait se concentrer sur ses intentions initiales. Il inspira profondément, puis tourna son visage vers Summer. Un éclair lui traversa la poitrine à la vue des flammes brulante qui dévorait les yeux d’Autone.

-… Il avait presque oublié le feu dans vos yeux, mademoiselle…

Il semblait éberluer un instant, médusé par le visage de son ancienne amie. Il voulait agir autrement, mais même sa sortie de prison n’avait pas suffi à lui rendre toute sa raison. Le surplus de ses larmes coula des rebords de son loup d’Acier. Le sang sur le côté de son visage s’égouttait au sol, ses larmes également. Certaine chose ne changeait jamais, le chasseur l’avait presque oublié.

-Il sait que vous… Tu, ne lui pardonnera pas… Il le sait… Mais il tenait à ce que Tu sache qu’il a honte… Il a… Honte…

Sa voix était brisée et il étouffait un sanglot. Un tremblement saccadé qui compressait sa respiration. La honte… La honte était forte, violente, agressive et suffocante. Il secouait doucement sa tête de gauche à droite délicatement, comme s’il faisait un signe de négation. Ses doigts s’écartaient soudainement, seulement pour se resserrer fortement. Il répéta inconsciemment ces gestes, se battant contre ses émotions. Il repensait au moment où il avait tiré en direction de Summer avec une volé de Noctare. Elle l’avait évité son attaque, chose que très, très peu de personnes pouvait se vanter d’Avoir accompli. Elle avait vu son attaque, elle l’avait lu, prédit ses mouvements. Il avait repensé à cela auparavant, et étrangement, il avait senti une certaine fierté à l’idée qu’Autone s’était endurcit depuis le temps. Ce qui le troublait, c’était la suite de cette scène, où Autone l’avait terrassé, puis l’avait ultimement mit hors de combat. Il avait grandement perdu le contrôle de lui-même à ce moment-là, par la faute de la Marque en lui. La fin de l’affrontement aurait pu être beaucoup plus grotesque que ce qu’elle avait été.

-Suite à l’affrontement… Pourquoi Le Rossignol n’a pas tué le Corbeau? Pourquoi?...
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MessageSujet: Re: Mort et remords (PV) Mort et remords (PV) Icon_minitimeLun 23 Nov 2015 - 5:15

Elle sentit le bout de ses doigts mouillés, nul besoin de vérifier qu’est ce qui était tombé sur sa main, elle pouvait le voir sur le visage de l’homme. Elle avait ouvert une plaie, une brûlure pour dire plus juste. La petite femme, dégoutée, fronça les sourcils. Elle savait les larmes sur le point de déborder, c’est elle-même l’eau sur le bord du nœud dans sa gorge qui s’indignait de voir les larmes de Saemon. Pourquoi était-ce lui qui pleurait? La voix d’Autone se tût lorsque les larmes coulèrent sur ses joues, pas de gémissement, ni de hurlement, pas de coups, ni de cris, qu’une respiration saccadée qui refusait de se taire. Le rossignol ne pouvait s’empêcher de le haïr, elle voulait prendre toute la colère qu’elle avait amassée et le déverser sur lui. Elle était en colère, elle lui en voulait de ne plus être là pour elle, de ne plus être l’ami qu’il avait été, elle lui en voulait de l’avoir perdu. Le corbeau avait honte, mais il ne parlait que de lui, aucune excuses, il n’était centré que sur sa culpabilité, ses propres sentiments qu’il cherchait à apaiser. Et elle qui avait pensé à lui après cet affrontement, qui avait bouillonné de colère autant qu’elle était triste d’avoir été séparé de lui par une chose qu’elle n’aurait jamais cru la séparer d’une personne chère …La politique.

Elle était touchée par ce qu’il disait, il lui rappelait son amitié, le temps où Crissolorio était réellement un problème et pas le dernier de leurs soucis. Mais les sanglots ne s’arrêtaient pas, même s’ils restaient dans le même silence et le même calme. Au fond ce n’était pas que lui qui causait ces larmes, c’était morneflamme, c’était tout ce temps sans Matis, c’était la vie qu’elle avait espéré plus joyeuse, elle avait cru à autre chose qu’un cauchemar. Elle n’arriva pas à parler, la voix au creux du ventre, incapable de prononcer un mot, elle criait du plus profond d’elle-même, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Autone recula et s’assied contre la paroi d’un bâtiment, au sol, elle reprit doucement son souffle. Un long silence s’installa, elle espéra qu’il ne parte pas, elle ne voulait pas qu’il s’en aille, elle voulait lui parler…lui expliquer.

-Je suis désolé…J’ai…j’ai perdu mon sang froid…

La petite femme prit une grande respiration en ramenant ses genoux contre elle, les yeux au sol.

Trois ans ne m’ont pas enlevé l’affection que je ressens pour toi…Je tenais beaucoup à toi, je ne veux pas que tu meurs…Je ne veux pas tuer…
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MessageSujet: Re: Mort et remords (PV) Mort et remords (PV) Icon_minitimeLun 23 Nov 2015 - 15:58

Il la regardait pleurer en silence. Il la regardait choir au sol contre le mur. Il ne pouvait faire que cela, la regarder. Le Corbeau aurait aimé avoir une phrase magique, quelque chose qui lui permettrait de rassurer Autone, de lui donner le sourire, de faire cesser ses larmes. Mais non, rien. Rien ne lui venait à l’esprit. Juste le silence environnant, les bruits distant, la chaleur omniprésente, quoi que la ruelle était plus fraiche, à l’ombre. Il regarda derrière lui, curieux de voir si quelqu’un débarquerait sur une scène du genre, mais non, rien. Il alla donc se planter aux coté Summer, avant de de laisser tomber au sol, le dos contre le mur. Il avait gardé une certaine distance afin de ne pas envahir l’espace personnelle de la femme. Ses jambes étaient repliées contre lui, positionné en tailleur. Nox et Ergot revirent bien assez vite vers le chasseur. Nox investie le genou droit de l’homme, le coté le plus près d’Autone, alors qu’Ergot restait au sol, près de la main gauche du chasseur. Sa nature était une arme, il faisait donc toujours tout en sorte pour rester « à porter de main », que la situation soit calme ou mouvementé.

Son malaise brûlant dans sa poitrine, les yeux brulant, l’homme fixant le mur devant lui, incapable de dire quoi que ce soit. Il supportait mal le silence dans cette situation. À moins que ce ne soit le résultat de son séjour en prison? Fixer un mur et se sentir mal et sale, n’avait-il pas fait cela une semaine durant? C’était comme si sa pénitence ne faisait que débuter. L’archer savait qu’il ne se ferait pas pardonner de la sorte, et surtout aussi rapidement, mais il avait bien l’intention de se rattraper. Ses pleurs se calmèrent peu à peu. Le Corbeau tentait de songer au bon moment qu’il avait passé avec la petite femme, histoire d’illuminer un peu son triste état. Ses souvenirs concernés étaient loin, mais il se souvenait. Leur nuit intime, la soirée sur le toit, la nuit de la chambre Écarlate… Bon, cela n’avait pas été d’une quelconque façon des expériences calme ou conventionnel, mais pareil folie avait forgé un lien solide entrer Summer et lui, enfin, selon le Corbeau.

Le silence fut brisé par Autone, qui parla après un long moment de silence. Elle disait toujours tenir à lui, chose qui surprit l’homme. Il s’attendait à la réticence de la mise à mort de son ancienne amie, mais il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui dise pareil chose.

-Il… Il ne voulait pas non plus te tuer… Il a lutté contre Vraorg… Comme tous les chasseurs du Blanc, le Corbeau avait son âme marqué. Les cibles du Blanc résonnaient avec cette marque.

Il tourna légèrement la tête vers Autone, l’Air grave et las sur le visage.

-Ta présence était similaire aux cris de millier d’oiseau dans l’esprit du Corbeau. Une pure cacophonie d’une douleur hallucinante… Et cette excitation perverse… Une espèce de satisfaction animale… Ce n’était pas le Corbeau…

Il soupira profondément, sentant que ses paroles ressemblaient plus à des excuses qu’autre chose.

-Il… a souvent repensé à ce qui s’est passé dans ces fichues galeries… Il avait été inquiet de te voir blesser de la sorte, mais il était en même temps heureux que tu quittes pour être en sureté… C’est pour cela que le Corbeau avait répondu à l’Appel à la base… Pour faire en sorte que tu sois en sécurité… Luna aussi… Il n’a jamais pensé à mal… Il… Il s’excuse…

Son ventre le brulait vivement, sa gorge se serrait encore une fois dans un sanglot étouffé. Il s’excusait de tant de chose qu’il était inutile de spécifier exactement ce pourquoi il s’excusait. Il avait son existence complète à se reprocher, son excuse pouvait tout aussi bien être pour lui faire pardonner d’exister autant que de l’excuser d’Avoir été aussi naïf et gorgé d’espoir. Il avait été dupe et par sa lâcheté, il était devenu un jouet pour le seigneur Blanc, une arme sans âme.
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MessageSujet: Re: Mort et remords (PV) Mort et remords (PV) Icon_minitimeDim 29 Nov 2015 - 5:02

Elle n’aurait probablement pas toléré qu’il prononce un mot de plus pendant que ce flot de rage se déversait sur ses joues, débordant des années trop longues à rester silencieuse. Il était trop maladroit pour allumer quoi que ce soit d’autre que le feu la dévorant déjà, elle savait se détruire seule, comme si en elle grandissait un vent ravageur qui détruisait tout sur son passage. La petite femme ne savait pas être équilibrée, malgré ses nombreuses tentatives. Saemon était un combustible, il ne savait pas éteindre le feu, il ne savait pas le contrôler, tout ce qui aurait sorti de sa bouche aurait été nuisible à ce moment. Elle ne réalisa pas tout de suite où l’homme était, où il s’était assis, concentrée sur sa propre respiration, l’air qui heurtait sa poitrine comme si on lui avait coupé le souffle d’un coup de poing au ventre…Ou plusieurs coups, en fait. À morneflame, être entre quatre murs était une chose qu’on pouvait remercier, c’était l’air étouffant et les corps empilés, presque morts, presque vivants, qui revenaient derrière les prunelles d’Autone.

Si Saemon avait eu un peu de regrets, Autone avait du mal à y croire. Il avait proposé de ne pas se battre, mais comment avait-il pu parler comme s’il ignorait que la mort, ou pire que la mort l’attendait si elle s’était rendue. Si aucune tristesse, aucune mélancolie ne s’était sentie dans sa voix, ce devait être parce qu’il savait et que cela le rendait indifférent. Elle comprit, lorsqu’il parla de sa marque. Aldaron Triade lui avait expliqué, tentant de la rassurer, ou peut-être au contraire de faire en sorte qu’elle le déteste encore plus.

-Comment puis-je seulement te croire? Comment est-ce que je pourrais faire confiance maintenant…

se demanda-t-elle à elle même

Après avoir vécu dans cet endroit où seule la loi du plus fort régnait, aucune justice, aucune honnêteté, que les coups bas, le prix de la nourriture, du sang et de la force.

-Tu semblais sans regrets…Tu as simplement procédé à une arrestation comme il t’était ordonné…Lorsque nous serons à nouveau opposés par nos vies, tu me trahiras à nouveau…Je croyais avoir un ami, mais tu étais en vérité un allié lorsque c’était possible et profitable pour toi.



La petite souris baissa la tête, se retrouvant rapidement recroquevillée contre elle-même. Peut-être était-ce la raison de son amour pour Matis, il choisirait toujours ce qu’il croyait bon, ignorant parfois ses propres chances de survie…Il n’hésiterait jamais entre ses proches et son confort politique.

- Pourquoi parles-tu de toi comme s’il s’agissait d’un autre? C’est ridicule…


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MessageSujet: Re: Mort et remords (PV) Mort et remords (PV) Icon_minitimeLun 7 Déc 2015 - 5:28

-Il ne te demande pas de le croire…. Il sait que tu ne pourras pas… Pas tout de suite du moins.

Il savait que cette question n’avait pas été dirigée vers lui, mais il avait senti le besoin de s’exprimer. Il ne voulait plus le silence. Il était fatigué du silence, il y avait déjà trop gouté contre son propre gré. Il avait beaucoup trop de ressentiment dans son cœur pour se laisser bercer par le silence. L’homme masqué devait parler, c’était une question de stabilité mentale. Une fois l’harmonie rétablit, il pourrait se permettre de nouveau à écouter le silence, comme il l’avait montré à la Douce dans sa prison sale. L’important du silence dans la vie des êtres vivants, aussi indispensable que le contact humain, chose que l’ancien assassin n’avait pas eue réellement depuis longtemps. Il avait parlé en prison, oui, mais ce n’était pas ce à quoi il songeait. Il avait besoin de faire ce qu’il désirait. Les oiseaux avaient le besoin de voler, et c’est ainsi, libre, que le chasseur aimerait s’ouvrir aux autres. Une prison n’était pas un lieu convenable pour une créature qui ratissait le ciel et la terre.

Ce que dit Autone le saisit directement au cœur. Le remords, le remords était un ennemi tenace, violent et agressif. Et comment s’en débarrasser? Chaque mention de ses agissements étaient suivis par une douleur cinglante à la poitrine. Des flashs indésirables passaient devants des yeux. Une saccade s’installait dans son rythme respiratoire. Honte et remords ensemble étaient ensemble plus fort encore, et les malaises engendré suivait également cette même direction. Autone n’aidait certainement pas à la chose, mais le Corbeau ne pouvait pas réellement lui en vouloir. Il s’était comporter comme un parfait monstre, il méritait donc cette douleur. Tant qu’il apprenait de cette dernière.

-Il est allé dans ces galeries tant pour Toi que pour Luna! Ou pour n’importe quel oiseau!... Il… Il n’avait rien à foutre de cette prophétie! Rien à faire! Mais s’il devait mourir pour que vous soyez en paix, il était prêt à le faire… Le destin en a voulue autrement, et Le Corbeau devint ce que vous avez croisé… Il a honte…

Il la vit du coin de l’œil se recroquevillé sur elle-même d’avantage. Tout comme lui, elle était songeuse. Rien de plus normal considérant la situation. Ce à quoi elle songeait ne regardait qu’elle, mais l’homme ne pouvait que se demander l’orientation de la pensée de son ancienne amie. De toute façon, même si le silence retombait, il finirait par être brisé une fois encore, ce n’était qu’une question de temps. Tout était toujours une question de temps. Et dans ce cas-ci, le silence fut bref. Une étrange question le frappa. Étrangement, bien que courte, cette question nécessitait des explications beaucoup trop complexes pour la capacité cérébrale d’un être humain. Spontanément, le masqué aurait répondu simplement « parce que » ou « il ne sait pas », chose qui était vrai. Cependant, une réponse vide ne satisferait pas le Rossignole. Il se devait d’étoffer quelque peu, d’expliquer, voir excuser sa conduite. Mais il ne savait pas pourquoi.

-C’est… C’est ce qui est… Tout bonnement… Au début… Il s’agissait du personnage qu’il voulait employer, comme il l’avait fait auparavant avec « L’Archer Spectral ». Un truc pour effrayer les autres… Et puis de fil en aiguille, Le Corbeau est resté…

Il marqua une pause, tentant de collecter ses souvenirs sur l’évolution du phénomène.

-C’était forcé à la base, il jouait la comédie uniquement en présence des ennemis que lui désignait le Mait… Vraorg le Blanc, mais maintenant, il n’arrive plus à dire « je » sans trouver ce mot étrangement vide.

Il serra les poings, mécontent de sa réponse. Il espérait mieux. Quelque chose de significatif, de fort et de simple. Une réponse, voilà ce que ses paroles n’avait pas été. Parce qu’il ignorait lui-même la vérité.

-Il aimerait avoir une réponse à cette question lui aussi… Le Corbeau l’a dévoré, et il ne sait plus qui il est… Ce qu’il est…
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MessageSujet: Re: Mort et remords (PV) Mort et remords (PV) Icon_minitimeVen 11 Déc 2015 - 6:23

Elle ne pourrait plus jamais vivre simplement et légèrement, faire confiance au monde, à ses proches. Elle n’avait plus envie de blesser le corbeau, elle l’avait déjà frappé, ses mots avaient heurtés là où le mal est insupportable, elle connaissait ce sentiment : Honte, culpabilité, elle le savait affaibli, elle avait tellement eu envie de le détruire, de lui rendre ce qu’il lui avait fait. Elle aurait tellement voulu que rien ne se passe comme ça, elle refusait les dernières années, elle n’accepterait jamais ce qui c’était passé. Elle aurait voulu que sa vie soit plus douce, moins difficile, moins enrageante…

L’aurait-il livrée à la mort, sans hésitation, s’il avait réussi à la capturer?

-Tu te foutais de cette prophétie et c’est ce qui est arrivé à cause d’elle. J’ai croupi dans une prison, trois ans. Si tu crois avoir vécu l’enfer parce que tu as été enfermé quelques jours dans une cellule protégée… Nous étions beaucoup plus, de jours en jour, il y avait beaucoup trop d’humains …et les vampires…Ils représentaient un danger, même s’ils étaient séparés de notre bâtiment. Nous étouffions, dans la chaleur, on ne s’habitue pas…j’ai des brûlures et des cicatrices innombrables sous mes pieds.


Elle avait relevé la tête, regardant droit devant elle, arborant ce regard puissant, fort, déterminée, amère… Elle avait survécu.

-Les morts représentaient un peu plus d’espace pour respirer. Cent millions d’hommes et de femmes déjà morts, abattus, des chiens errant, ils n’étaient plus rien que leur corps décharné habillé de haillons déchirés et leurs cheveux tombaient sur leur tête, seule chose les distinguant…presque…

Les malheureux qui tentaient de s’échapper fondaient sur la pierre chaude, la chair des morts nous était servie cuite, seulement si tous priaient pour le blanc, une heure durant. J’aurais tué celui qui aurait refusé de prier, rien que pour une bouchée de pain…Nous avions tellement faim…

La tête de la jeune femme retomba, elle aurait voulu se recroqueviller contre elle-même, laissé son visage disparaître entre ses bras, se bercer et oublier, tout, si seulement elle pouvait être amnésique, faire page blanche de ces années…Les effacer, supprimer leur existence. Elle voulait revenir à cette chambre d’auberge, faire l’amour avec Matis sans se soucier de la guerre. Elle voulait ressentir autre chose que cette rage incessante, bouillante.

-Tu as perdu ton ombre… Tes paroles ne répareront pas ce que tu as fait, peut-importe à quel point tu voulais nous protéger en venant dans ces galeries…Il n’y a que le futur qui te permettra de te racheter. Je ne sais pas si j’arriverai à retrouver ma confiance en toi…Peux-tu seulement me dire que tu ne me trahiras pas à nouveau?

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MessageSujet: Re: Mort et remords (PV) Mort et remords (PV) Icon_minitimeMar 22 Déc 2015 - 2:02

Il serra les poings, étouffant une indignation. Il s’était soudainement vu envahir par la colère. Non pas dirigé vers Autone, vers les mots qu’elle avait choisis. « Quelques jours dans une cellule protégé… ». Comme si un mal pouvait en effacer un autre… Comme si sa réelle punition avait été cette dizaine de jours à moisir comme un gueux à se faire affamer. Non. Il avait passé lui aussi trois ans dans une prison horrible. Une prison sans barreau, la pire d’entre toute. Une prison duquel il était impossible de s’échapper, où chaque jour, malgré la nourriture, le repos et le confort, le prisonnier se trouvait amoindrit, plus faible, plus brisé. Outre la grande guerre au début du règne de Vraorg, et ses défaites face au Baptistrel de la Terre et face à Autone, il n’avait été que peu blessé au point de vu physique. Il avait toujours faim, certes, mais il ne s’Agissait là qu’une petite torture permanente. Il avait senti pire, bien pire… Psychologiquement, la pierre fondu du cœur d’un volcan aurai été une caresse face à la torture dont il avait fait face entre ses deux oreilles. Summer ne pouvait pas comprendre. Elle avait vu le Corbeau résigné, faible, à terre. Rien à voir avec le commencement de son calvaire. Il avait mis un genou au sol face à Vraorg sous le coup de la colère. Sa rage contre le marcheur, contre les Esprits qui l’avaient encore une fois abandonné, face à son impuissance face à un être de la teneur des Grand Esprits. Il n’aurait pu imaginer voir son âme être marqué au fer rouge par la volonté du Blanc. Ses idées être tordues sans regards de sa personne. Ses désirs pervertis en des réflexions animales.

Il fixait lui aussi le mur devant lui. Ce dernier se serait écroulé ou aurait été transpercé de mille parts si les émotions des deux humains émanaient physiquement de leurs yeux. Mains non, ils étaient deux corps marqué à l’esprit lourd, deux âmes en peine à leur manière. Le Corbeau expira lentement. Il écoutait ce que son ancienne amie avait à lui dire, mais il ne pouvait se contenter d’écouter sans réfléchir, sans se souvenir de cet endroit immonde où il avait mis les pieds avec Merithyn et Verith. Tant d’âmes avaient souffert… Malgré son esprit alors déjà faible, le Corbeau n’avait pu s’empêcher de se sentir profondément indigné. Perturbé par la vision qui s’était offert à lui, il avait châtié ces images le plus loin qu’il avait pu, mais elles revenaient sans cesse. Alors il expirait. Il expirait pour évacuer cette chaleur qui montait en lui. Son cœur fou qui battait dans sa poitrine, les images horribles qui dansaient comme le plus parfait des balais. La rage qui montait dans sa gorge. Pareil à son mentor, il expirait sa colère par le souffle. Un silence tomba lorsqu’Autone posa sa question au Corbeau. Il s’y attendait, il avait vu arrivé cette question à des lieux déjà, et il se retrouvait pourtant désarçonné par cette interrogation. Il se connaissait, il savait pertinent la réponse à cette question, mais le simple fait de l’entendre était déconcertant.

Dans une inspiration cette fois, l’homme donna un petit coup contre le mur à l’aide de son dos et s’aida de cet élan pour se relevé habilement. L’expression sur son visage s’était adoucie, et pourtant, était encore très ferme. La colère ne l’avait pas quitté, pas une seule seconde. Il songeait à Vraorg, il songeait aux Marcheurs, à tout ce que ses homologues avaient enduré eux aussi sous le règne du Blanc. Ses poings étaient si crispés que ses mains lui faisaient mal. Il se demanda une seconde s’il n’allait pas soudainement cracher du feu à la manière du Salvateur, dévorantes, chaudes et dévastatrices. Il tourna ses pieds, puis le reste de son corps en direction de la femme recroquevillée au sol contre le mur. C’était comme lors de leur seconde rencontre. Elle était terrorisée par un agent de la Mort, ou par la mort elle-même. Mais ce n’était pas une tierce personne cette fois qui était impliqué, c’était lui. Lui et lui seul. Encore une fois, un pincement le prit aux tripes.

-Il a été faible, et il fut dominé. C’est par sa faute si ses gestes n’était plus les siens, si sa volonté lui était étrangère…

Il relâcha légèrement ses mains, sentant le sang irrigué de nouveaux ses muscles endolories.

-Pour que le Blanc domine le Corbeau… Le Corbeau s’est soumis. Par peur.

Il regarda vers le ciel, puis redéposa les yeux sur Autone. Son expression était une fois encore adoucie, mais la détermination minait les yeux du chasseur. Sa voix était ferme, sans aucune lacune de ses émotions d’un instant.

-Il mourra avant de remettre un genou au sol… Il mourra avant de se laisser dominer encore une fois… Il s’ouvrira lui-même les veines s’il le faut, mais jamais plus le Corbeau n’aura à trahir sa parole… Jamais plus…

Ses deux derniers furent un soupir, lourd en émotion, en ressentiment, en pure haine. Le contenu complet du cœur du Corbeau, en un souffle de rage.
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MessageSujet: Re: Mort et remords (PV) Mort et remords (PV) Icon_minitimeMer 30 Déc 2015 - 5:47

Elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, personne ne pouvait se lever devant vraorg…Et elle l’avait fait, avec Matis, elle avait résisté et n’avait pas plié genoux. Elle avait conservé le plus d’humanité possible, épargnant comme une monnaie le feu en elle, l’humanité que lui coûtait chaque morceau de pain. Elle avait fait des choses qu’elle ne se pardonnerait jamais, mais elle aurait probablement fait pire en théocratie et n’en aurait jamais guéri sa conscience. Elle était fière et lui en voulait, même si elle n’avait pas le droit, d’avoir plié devant le blanc. Étais-ce ce qui la séparait du corbeau? Le courage, la spontanéité. Il avait agi stratégiquement, elle avait été aveugle. Lorsqu’on a déjà tué, est-ce vraiment dramatique de perdre son humanité…Saemon était un assassin, Autone l’oubliait maintes fois. Doucement, son corps se détendit, elle se calmait, bien que sa respirations passait par des mouvements saccadés, secoués de sanglots qu’elle s’efforçait de retenir. Ses ongles s’enfonçaient dans le sable, ses doigts ne pouvaient que s’emmêler dans le sable, se crisper contre eux même sans trouver une terre dure sur laquelle frapper. Elle était en colère, et elle était trop aveuglée encore pour arriver à énumérer le nombre de choses qui l’enrageaient. Elle ne pourrait probablement même pas prononcer leur nom, sa rage avait eu raison d’elle et elle n’avait qu’envie de l’expulser. Un cri, un coup ou des paroles sèches seraient suffisantes à satisfaire son agressivité pour l’instant, mais elle n’était pas sotte, elle savait que les cauchemars et les terreurs nocturnes venaient de quelque part, qu’elle ne pouvait pas retenir le flot d’émotions. Il lui semblait que plus elle tentait de se souvenir, plus les images s’effaçaient. Les prisonniers n’étaient plus que des visages pâles, plus ou moins identiques. Elle se souvenait de la chaleur, des odeurs nauséabondes, des déjections, du souffle qui se coupait entre les corps étouffant. Elle se souvenait de ce qu’elle avait ressenti, du mal précis qui l’avait percé, frappé et affamé. Mais les images s’effaçaient entre les cris étouffés.

-Je me souvenais, lorsque tu parlais du feu…J’y ai cru, j’ai persisté à me dire que je devais garder cela, que je ne serais pas réellement abattue ni soumise s’il me le restait. On m’a dit que mes yeux partaient souvent…ailleurs…J’ai peur de ne devenir qu’une enveloppe vide, d’être réellement morte à l’intérieur. Je préfère ressentir cette rage et même l’humiliation que de ne plus être qu’un corps, morte sans l’être vraiment…

Bientôt, son corps ne fut plus renfermé sur lui-même, elle se leva en refusant de quitter le mur qui soutenait son dos. Ses bras, ramenés contre elle, croisés, elle avait peur, elle était bien plus blessée qu’elle aurait voulu le prétendre.

-Mourir est pire que se soumettre. J’ai failli me laisser mourir et cesser de manger. Un elfe m’avait dit… Ne soyez pas l'animal qu'il a terrorisé… Mais résister, c’est inévitablement risquer sa vie.


La jeune femme écouta les mots du corbeau en baissant la tête, comme à l’habitude, elle lui faisait confiance, bien qu’elle sache que ce n’était pas une bonne idée. Mais Saemon lui était venu en aide plus d’une fois. Elle lui devait beaucoup, dont la fois où il l’avait sorti de la galère qu’Yvia Neriwen avait causé. Une folie avait résulté de cette soirée, une instabilité, mais quelque chose qui la gardait en vie, sachant qu’une personne, même assassin, l’avait aidé, ne l’avait pas laissé seule dans sa catastrophe.

-Je ne veux pas que tu meurs. Et puisque tu es ici, tu n’es pas soumis au blanc…
Je suis désolé…


Sur ses trois derniers mots, elle s’avança et étreint le corbeau.
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MessageSujet: Re: Mort et remords (PV) Mort et remords (PV) Icon_minitimeDim 3 Jan 2016 - 18:25

Le Feu? Il en avait parlé longuement de ce dernier. Parce qu’il était réelle… Cette flamme dansante dans la prunelle des yeux des Femmes, des femmes fortes, imperméable aux malheurs du mondes, chacune à sa façon. La rage et l’humiliation aussi étaient des notions que le Corbeau comprenait. Le Rossignole et le sombre oiseau avaient vécu la même chose, sous le joug de la même créature, mais dans des contextes différents. Ils avaient souffert séparément, mais en harmonie. Leur chair avait été brûlé par écho, leur esprits avaient été tiraillé à l’unisson, la folie avait veillé sur eux comme une mère veille sur ses enfants. Chacun à sa façon étaient sortie vivant de ce calvaire. Fou, changé, mais bien vivant. Le Corbeau était resté avec la même expression au visage alors qu’il regardait la femme devant lui. Un oiseau tentant de voler de nouveau, malgré une aile déplumée, malgré le vent contraire, malgré la tempête en approche. Elle volerait, le chasseur le savait, car le plus violent de vent ne pouvait qu’alimenter le feu contenu dans les yeux et le cœur de la demoiselle.

Il « fronça les sourcils lorsque Autone dit que la Mort était pire que la soumission. Là-dessus, leur opinion divergeait totalement. LA Mort, douce, était une libération, une fin calme. Il ne fallait pas confondre la mort avec la douleur qui la précédait, lorsque cette dernière était amenée agressivement. Une mise à mort dans les règles de l’Art était une libération, sans autre apparat. Alors que de se soumettre… Il l’avait fait par peur, mais surtout par colère contre les Esprits qui n’avaient rien fait pour sauver les Marcheurs. À présent, outre le regret, rien ne restait de ce piètre choix. Comme toujours, au niveau des relations humaines, le Corbeau pouvait prétendre sans mal être un incapable de première classe. Parler clairement à une personne, lui faire part de ses sentiments… Toutes ses petites actions qu’un humain moyen arrivait à réaliser sans grande misère, contrairement au cas de l’homme au masque d’Acier. Il reçut donc le câlin de la demoiselle comme un soldat reçoit un trait de baliste enflammé : avec surprise. Bon, ce n’était surement pas aussi douloureux, mais le choc était là. Et si l’homme n’aurait pas su comment réagir quelque année plus tôt, à présent, il n’hésita pas à refermer ses bras son Summer, et l’étreignit doucement à son tour.

-Il ne mourra pas… Pas comme ça… Il n’aura pas à le faire, car il tiendra sa parole.


Il resserra un peu son étreinte sur la demoiselle, la faisant quitter aisément le sol. Ce n’était pas un réel exploit au su du poids d’Autone et de la différence de taille entre les deux humains. Il avait risqué de fauché cette demoiselle, cette même femme qu’il tenait entre ses bras. Cette penser le blessait comme peu de chose pouvait le faire, mais cela animait également sa rage. C’était pour de bref moment comme celui qui se déroulait actuellement que le Corbeau vivait, et vivrait. Mais pour cela, le Blanc devait tomber. Pour cela, comme le dragon de l’Ire lui avait si clairement annoncé, les Maîtres du ciel et de la terre allaient sombrer, et avec eux, cet ancien monde aux frontières écarlates.


RP terminé
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