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Quelque part dans les plaines...[Terminé]

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MessageSujet: Quelque part dans les plaines...[Terminé] Quelque part dans les plaines...[Terminé] Icon_minitimeMar 2 Juin 2015 - 9:12

4 Février de l'an V

L'aube approchait. Les nuages qui avaient couvert le ciel durant toute la nuit dominaient encore le ciel. Ce qui changeait, si on ne prenait pas en compte leur déplacement paresseux en altitude, était la nuance de gris. Ils passaient doucement d'un gris obscur à un gris de plus en plus clair. Cette matinée sera loin d'être ensoleillé et on ne pourra pas savourer les couleurs chatoyantes du soleil levant. Point d'or, de rouge éclatant ou d'orange chaleureux à contempler. Juste du gris et rien que du gris. Après de la chance, peut-être qu'une trouée dans les nuages permettra d'avoir un morceau de spectacle... Mais qui ici, dans ces lieux réputés dangereux depuis l'avènement de Vraorg prendrait le temps de fixer l'horizon à la lumière naissante pour soupirer de plaisir devant un lever de soleil ? Personne. Peut-être une longue silhouette reptilienne qui planait sans effort dans l'air frais de ce matin.

Cynoë avait décidé d'aller chasser, mais en veillant à rester dans les zones théocrates Il aurait pu étendre son rayon d'action pour loin encore pour se rapprocher du fleuve qui faisait presque une frontière naturelle entre la théocratie et la zone des protégés, mais la forte tension provoquée par l'évasion de prisonniers à Morneflamme l'avait sérieusement invité à rester prudent et à ne pas tendre un prétexte pour être contrait de participer aux recherches des prisonniers. Pour le moment. Là, il avait faim et espérait tomber sur une biche perdue dans les environs... Le gibier se faisait rare et il se cachait bien...

Il battit plus fortement ses ailes, pris d'un petit désir de voir le soleil. Il franchit la barrière nuageuse et morne pour étendre ses ailes dans un ciel bariolé des couleurs de l'aube. Là il se sentit bien, loin des pressions du monde des bipèdes, des jours qui passaient et se ressemblaient dans leur morosité et la mélancolie qu'ils provoquaient. Soudain ses naseaux frémirent quand il perçut l'odeur d'un équidé. Un cheval dans ces contrées ? Peut-être un en fuite après une embuscade menée contre son cavalier... Une autre odeur s'y mêlait, qu'il reconnut sans peine. Adieu le repas. Une chance même, car Cynoë n'était guère friand de viande équine domestique....

Il vira sur l'aile et repassa les nuages pour revoir l'étendue des plaines de Sombreval. Non loin de là, il repéra la monture et son cavalier : Ombre. Le coeur du dragon se serra. La dernière fois qu'il avait vu l'assassin était après une paix plus ou moins instauré après les Lamentations. L'homme avait changé, obéissant aveuglément à Vraorg. Il était devenu un instrument déterminant pour le Blanc, tuant ses cibles, chassant les Protégés dès que l'occasion se présentait et prenant des habitudes sanglantes et écoeurantes, qui lui faisait perdre toute la dignité qui avait été la sienne quand le dragon l'avait rencontré la première fois dans la Bibliothèque. Mais comme tout être bipède qui était tombé sous la domination de Vraorg, certains choix avaient été imposés, contraignants à suivre. Qui sait même si une certaine forme de perversion n'avait pas envahi l'esprit de Saemon depuis, bien qu'il avait été bien atteint à leur dernière rencontre.

L'Améthyste entama un large virage pour se faire voir de loin. La couleur de ses écailles lui permettait d'être facilement reconnaissable et il ne voulait pas effrayer le cheval du bipède. Il aurait se contenter de partir dans une autre direction, laissant là Ombre à son chemin. Sauf que Cynoë n'oubliait pas ce qu'il avait ''vu'' au plus profond de Saemon. Naïvement on pourrait dire, il ne le croyait pas perdu, mais qu'il subissait une corruption sans nom de la volonté de Vraorg. Oh il savait que Saemon avait changé de voie religieuse, devenant un fanatique à Vraorg. Vraorg n'avait-il pas réussi à tenir tête aux autres Esprits ? Les Esprits qui n'avaient pas su empêcher Vraorg de prendre possession d'Armanda.

Non Cynoë n'avait pas totalement perdu espoir quand à l'âme de Saemon. Mais sur le temps présent, il ne pouvait rien faire...

Il se posa à une bonne distance, toujours dans le but de pas effrayer la monture de l'assassin


Dernière édition par Cynoë le Sam 1 Aoû 2015 - 11:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quelque part dans les plaines...[Terminé] Quelque part dans les plaines...[Terminé] Icon_minitimeJeu 11 Juin 2015 - 20:50

Morneflammes, le Corbeau avait enfin vu cette prison qu’il avait abreuvée de sang et de chairs pendant ces trois dernières années. De retour de cette expédition où il avait sillonnés le Nord du continent, l’homme s’était posé à Caladon afin de se préparer à faire une longue expédition sur la frontière. Il avait passé le mot à Gloria à son départ afin que Souffle, son cheval, et Diès, sa chienne de chasse, soient livré à la ville à la prochaine expédition marchande. Il avait donc eu le réconfort de trouvé ses deux bêtes dans l’une des grandes écuries de la ville. Certes, ils étaient des animaux, mais excepté Merithyn et Alford, ils étaient aussi ses seuls amis, les seules présences qui toléraient son existence à long terme. Nox n’avait pas à être oublié non plus, puisque de tous il était celui qui résidait toujours à ses côtés, dans le sang et la misère comme dans les jours plus clairs. Ergot quant à « lui » ne pouvait pas vraiment être considéré comme un allié, puisqu’il n’était pas tout à fait vivant. Animé et modelé par magie, le corbeau était en fait sa lame, Ergot. Il avait fait remanier sa seconde arme fétiche, la même qui avait percé le ventre de son père et égorgé nombre de gorges. Cette arme était, tout comme Murmure, membre de son sombre passé depuis que ce dernier était. C’était chez l’ancien assassin un paradoxe assez particulier : il cherchait toujours à balayer son passé alors que tout ce qu’il était et possédait rappelait ce dernier. Il était prisonnier de sa propre tête, de son propre esprit tordu. Il devait subir le poids de ses actions un jour ou l’autre, mais pour le moment, il ne faisait que supporter en silence.

Il avait, avant tout chose, profité de son arrivé en ville pour manger. Manger comme une armé à lui seule, appétiez monstre qui était le siens depuis près d’un an ou deux maintenant. Cadeau de son nouveau Gardien. Un véritable fléau dans ses expédition, puisque ses réserves descendaient deux fois plus rapidement… Au moins, grâce à Souffle, il pouvait dorénavant porter une quantité beaucoup plus importante de vivre sur le terrain, ce qui était bien. Une fois son équipement examiné, ses sacoches remplient et les lieux examinés brièvement, Le Corbeau avait décidé qu’il était grand temps de dégourdir les pattes de Souffle. Il se mettrait sous peu à la poursuite des prisonniers protégés, mais d’ici là, il avait quelques jours de prévus afin de se mettre à niveau, c’est-à-dire d’inspecter les environs, interroger les autorités théocrates et faire les poussières sur les rumeurs des environs. Les fugitifs n’avaient de très peu de choix de cachette : le Nord était trop froid, les plaines gouvernaient l’Empire, encore plus suite au ravages de la guerre et la moitié d’Armanda prêtait allégeance au Seigneur Blanc. Mais les prisonniers en fuites ne verraient pas seulement des ennemis dans le Nouveau peuple… Les anciennes connaissances, les partenaires d’Affaire ou de crime… Tant d’âme au cœur trop délicat pour respecter leur loyauté véritable. Le Corbeau n’avait pas l’intention de son arme de main de sitôt. Le dragon tout puissant savait tout, toujours… Le chasseur de Têtes tenait à la sienne, par conséquent, il n’y avait pas de place pour l’hésitation et le regret dans son esprit. Ces sordides sentiments teintés d’absurdité n’avaient pas leur place dans le cœur de l’oiseau noir.

Puis, au loin, un roulement de tambours dérangea son galop tranquille, alors que sa monture semblait soudainement plus agitée qu’à son habitude. Quelques choses d’énormes étaient en approches, et sur le continent des Dragons, Aucune créature n’avait une taille similaire à celle des seigneurs du ciel. Un dragon en approche… Son cœur résonant dans ses oreilles surhumaines comme un roulement sourd de tambours, comme le tonnerre roulant dans le ciel. L’homme en noir avait un vain espoir de revoir son Salvateur, revenu dans le secteur pour une quelconque raison que ce soit, Merithyn sur le dos. Mais le chasseur n’était pas dupe, les probabilités étaient simplement inexistantes. Les paupières plissées, Le Corbeau tenta donc d’Apercevoir la teinte et la silhouette du lézard colossal. Ses deux se révélèrent bien vite aux yeux de l’homme, qui ne put qu’être surpris de voir ainsi Cynoë venir se poser près de lui de la sorte. Souffle était nerveux, mais dociles malgré tout. Nox n’avait pas fait un son, contrairement à Dies, peu habitué de voir pareil créature devant elle. La voix de l’homme, filtré par son masque Écho en forme de bec renvoyant le timbre de sa voix sous la forme d’une marée de ses propres paroles, su faire terre la bête par un simple mot. Le dragon violet se posa plus loin devant lui, conservant une distance certaine avec l’humain. Curieux, il mit le pied à terre et se dirigea vers celui qu’il avait vu grandir, de loin, passant par moment dans le ciel. Accompagné par ses deux oiseaux, posé sur chacune de ses épaules et de sa chienne, avançant par réticence, l’homme en noir alla se planté à une dizaine de mètres du dragon filiforme.

-Cynoë…

Le nom parvint aux oreilles du dragon par mille fois, et tout autant de direction différente. Sa voix était grave, profonde et vide d’émotion. Oh! Mais il souriait sous son masque, et son cœur battait agréablement dans sa poitrine à la vue du membre de cette race qui le passionnait tant… Sa voix était simplement devenue vide avec le temps, les années, la douleur. Les globes de couleur or de l’homme allèrent d’abords se poser sur la marque incrustée sur le poitrail de la bête, avant de se lever. Il regardait la créature dans les yeux en silence. C’était après tout la seule partie de son corps qui était exposé à la vue de l’écailleux, mais le Corbeau savait inutile la dissimulation avec pareil créature. Elle avait accès à son cœur comme bon lui semblait, et pouvait à tout moment mettre fin à ses jours. Son masque et ses habits n’étaient à leur place que par habitudes, ou obligation.
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MessageSujet: Re: Quelque part dans les plaines...[Terminé] Quelque part dans les plaines...[Terminé] Icon_minitimeJeu 18 Juin 2015 - 18:13

Le grand dragon venait juste de replier ses ailes le long de son corps écailleux quand Saemon mit pied à terre pour se diriger d'un pas serein vers lui. la nervosité emplissait l'air mais il n'était pas de source humaine. L'Améthyste posa un bref instant son attention sur les compagnons de l'humain. Il avait toujours été étonné de voir des bipèdes s'attacher à des animaux plus inférieurs qu'eux. Mais chaque animal domestiqué par l'espèce à deux jambes avait un rôle bien précis. Un chien avait un flair plus aiguisé que les hommes, les oiseaux pouvaient voler et voir des choses qu'un être humain ne pouvait pas voir. Avec un minimum de dressage, l'animal pouvait répondre à quelques signes pour apporter ce qu'il avait pu observer. Mais les compagnons à plumes et à poil de Saemon n'étaient pas son intérêt premier. Cynoë veilla à ne pas leur jeter un regard de travers, pour éviter autant de les effrayer que de les courroucer. Autant que cette rencontre soit la plus paisible possible.

L'Améthyste fronça à peine de ses sourcils épais et écailleux en captant les paroles d'Ombre, comme s'il était assailli dans tous les sens. Même si cela le surprenait un peu, il n'en laissa rien paraître. L'artifice était sans doute magique et sa nature déstabilisante devait avoir son utilité pour des proies à deux pattes en fuite. Pauvres d'elles de se savoir déjà traquées et que dès que le prédateur se tenait prêt à leur tomber dessus, elles devaient paniquer à l'extrême sans être capable de le repérer. En somme, aucune chance ne leur était accordée pour lui échapper.

Même si la voix artificielle d'ombre était vide d'émotion et n'était que néant glacial, le dragon perçut malgré la distance le coeur qui bondissait juste un peu en sa présence. Même si cela ne se percevait guère autrement en raison de son masque qui dissimulait tout hormis ses yeux, Ombre était ravi de revoir Cynoë. Bien du sable avait coulé dans le sablier du temps. Chaque jour, chaque semaine et chaque mois passant rajoutait de la distance entre le premier jour où Cynoë avait rencontré Ombre dans la bibliothèque à aujourd'hui. Mais qu'est ce que le temps pour un dragon. Il avait bien grandi, gagné en puissance et en splendeur, mais il restait Cynoë. Une fois qu'Ombre eut fixé la marque visible sur son poitrail, leurs regards se croisèrent mutuellement. Un léger clignement de paupières épaisses brisa une fraction de seconde cet échange invisible.

Que le destin était cruel avec les êtres vivants songea le jeune dragon adulte. Pourquoi n'épargnait-il jamais les âmes qui le méritaient ? Combien devrait-il voir l'avidité de Vraorg en briser ? Ombre n'avait pas échappé à cela, par choix ou par obligation, qui sait ce qu'il avait réellement choisi. Seul Ombre avait la réponse. Le dragon ne le demandera point celle-ci.

Doucement, il inclina la tête en un bref salut

°Ombre...°

Malgré la position de l'assassin, il était ravi de revoir un visage connu. Il chassa de son esprit que le sang avait coulé dans le creux de ses paumes depuis l'avènement de Vraorg. Ombre restait à ses plus lointains souvenirs cet homme qui était venu dans ce petit local fermé, tombant nez à nez avec un dragonnet trop curieux.

°Je suis ravi de recroiser ta route Ombre, même si bien du temps s'est écoulé depuis notre dernière rencontre....Je ne pensais aucunement te croiser dans ces plaines perdues....°

Oh il savait pourquoi Saemon était ici. Il était en chasse. Qui ne savait pas que des prisonniers avaient réussi à s'évader de la tristement célèbre Morneflamme.

°J'espère que je n'entrave pas ta chevauchée... je m'en voudrai si tu venais à subir le courroux du Blanc par ma simple présence...°
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MessageSujet: Re: Quelque part dans les plaines...[Terminé] Quelque part dans les plaines...[Terminé] Icon_minitimeSam 4 Juil 2015 - 19:29

Il était magnifique, comme toute créature de cette race. Le dragon constituait un ensemble harmonique de forme et de courbe, une perfection mathématique, aérodynamique et plus résistant que la plus épaisse des murailles. Une créature parfaite, dans un certain sens… Les yeux dorés du Corbeau détaillaient chaque parcelle du corps de la créature devant lui. Pareil à un enfant devant son héros, ou comme un fidèle devant l’objet de sa vénération, comme toujours. Mais si un jour Le Corbeau aurait donné sa vie pour n’importe quel dragon d’Armanda, ou encore sous la demande du Grand Esprit de la Mort, ce n’était plus le cas depuis longtemps. Les Grands Esprits avaient définitivement prouvé qu’ils se fichaient éperdument de l’existence des humanoïdes sur le continent. Ils ne réagissaient uniquement en ce moment car leur existence était menacée par une créature mortelle qui avait réussi à s’élever au-dessus de sa condition pour devenir aussi puissant que les huit Créateurs combinés. Vraorg était peut-être un monstre sur bien des aspects, mais le Corbeau partageait son ultime objectif : faire disparaitre les Créateurs.

Le temps avait passé comme Cynoë le disait si bien. Trois ans avait passé, et il avait grandi. Il n’était peut-être pas aussi imposant que Verith, mais son apparence était marquante et intimait au respect, particulièrement pour les créatures peu habitué de côtoyer pareil être. Le Corbeau dans son cas n’était pas « habituer », mais il voyait souvent des dragons, devenu bêtes de guerre pour le compte du Seigneur Blanc.

-Trop de temps à passer, en effet…

Il regarda autour de lui. La plaine triste aux cicatrices de guerre informes. Tant de corps avaient été semé ici… Arrosé de sang, illuminé de flamme… Il ne restait plus qu’à attendre de voir ce qui pousserait à cet endroit, et récolté ultimement les gains de la guerre…

-Mais le temps ne fait que son travail… Et il le fait bien… Regardez-vous, après tout… Vous êtes magnifique, Cynoë.

Bien qu’intentionnellement, il avait voulu dire cette phrase avec une certaine joie, il n’avait pas réussi. Sa voix était restée sur un timbre mat et sans couleur. Revoir le dragon rappelait de lointain souvenir au chasseur, et ironiquement, des souvenir où l’homme avait été pour un bref moment plus près de ses émotions que jamais auparavant. Cela devait donc être des plus étrange pour le dragon de revoir un homme qui avait été auparavant plein d’espoir et de vie, maintenant sombre et sans étincelle de joie détectable. Du blanc au noir en fait… Pratiquement littéralement. Mais la signature de son esprit et son odeur de musc animal n’avait pas changé en trois ans, ou as assez pour que cela empêche la bête à écaille de le reconnaitre des cieux. Le Corbeau se demandait bien les raison qui poussaient son interlocuteur à s’être arrêté devant lui pour lui parler. Ils avaient certes partagé la même fin aux mains de Vraorg, en plus d’avoir « conversé sympathiquement » dans la bibliothèque du palais impériale, mais sans plus. Il n’était pas endetté à ce dragon d’une quelconque façon, de même pour Cynoë. Et après trois ans de passé, plus aucune excuse ne semblaient avoir de sens quant à cette rencontre imprévu. L’homme était donc… Curieux… Curieux et incertain.

-Le Corbeau agit comme il l’entend. Il n’hésite pas par crainte du Maitre. Si le Seigneur Blanc est mécontent de ses actions, le Corbeau en sera informé.

Le principe de ne pas craindre le bâton par préhension. Les chiens craignaient le bâton par préhension, pas lui. S’il commençait à douter sur chacune de ses actions, il serait inutile en tant que chasseur de prime. Un humain incertain est un humain faible et incapable de poser un geste significatif. Et le Grand seigneur n’avait pas besoin d’humain inutiles, il y en avait assez dans les pattes sur l’heure.

-La Grande Chasse débutera bientôt, mais il n’est pas encore en Traque… Cette balade est… Un loisir… En quelque sorte.

Il sortit nonchalamment une pièce de viande séché de son sac accroché à sa ceinture. De son autre main, il retira Écho de son visage et fit pendre le filtre buccal à sa taille. Le Corbeau prit une bouché de sa ration, ne lâchant pas le Marcheur draconnique des yeux. Depuis que son nouveau Gardien s’était manifesté, le chasseur mangeait constamment. Un problème dans certaine circonstance, surtout en traque. Mais il savait se préparer, heureusement.

-Le Corbeau avoue être surpris de vous voir. Les Dragon ne perdent pas leur temps avec les humains habituellement. Sauf dans le cas de votre lié bien entendu.

Aucun sous entendu, intonation particulière ou de geste s'Associa à sa remarque précédente. Il avait simplement passé un commentaire, une remarque qui lui avait filé entre les deux oreilles l'espace d'un instant. Il passa sa main sur son oiseau, caressant avec une délicatesse extrême les plumes de Nox. Il ne savait pas vraiment comment aborder la créature devant lui. Il n’avait rien à dire, rien de réellement significatif. Ce dernier avait passé trois ans sans ne serait-ce que croisé son regard… Cela voulait dire beaucoup sur la place qu’avec le chasseur dans l’esprit de l’améthyste. Le Corbeau n’avait pas cessé de penser à Cynoë… Ainsi qu’à tous les marcheurs, en plus de Verith bien entendu. Cet épisode marquant de sa vie à la fin traumatisantes était après tout le début de sa nouvelle vie. Les Marcheurs avaient été ses complices, ses camarades d’infortune l’espace d’une folie. Maintenant séparé à tout vent, les marcheurs n’étaient plus que des souvenirs, marqués par les Esprits, une honte selon le Corbeau.

-Si vous parlez ainsi du Maitre, c’est donc que vous n’êtes pas envoyez officiellement. Vous parlez au Corbeau par désir… Ce dernier ne comprend pas cela…
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MessageSujet: Re: Quelque part dans les plaines...[Terminé] Quelque part dans les plaines...[Terminé] Icon_minitimeSam 11 Juil 2015 - 17:42

Trop de temps passait aux yeux d'un homme. Trop de temps s'était écoulé et qui changeait les coeurs et les esprits. Même Saemon n'avait pas pu échapper à ce temps, malmené par la présence de Vraorg depuis que les Marcheurs avaient face à face avec lui. Hormis et Kylian, Ombre était l'un des rares êtres humains qu'il recroisait depuis que les Marcheurs avaient du faire un choix ; un choix sans aucune marche de manoeuvre. Trois longues années à voir ce temps apporter son lot de malheur, à subir es dépravations du Blanc. Armanda n'avait plus le même visage aujourd'hui. Comme Ombre.

Même si les paroles de l'assassin se voulurent flatteuses, le timbre de sa voix artificielle n'était que froideur et tintement métallique. Le dragon ne s'en offusqua, ayant parfaitement connaissance de ce qui était désormais placé sur le visage de cet homme au coeur éteint. Donc malgré cette réponse un peu étrange mais non perturbante pour l'Améthyste, se sentant complimenté, il ne put retenir sa longue queue sinueuse remuer souplement entre terre et air, lui donnant une prestance de souplesse féline supplémentaire bien que dresser sur des puissantes membres antérieurs et postérieurs. Même s'il était bien plus posé que certains dragons, il ne pouvait échapper à quelques traits propres à son espèce. Mais il la jugulait assez pour ne pas être pompeux. En signe de remerciement pour le compliment, il adressa un long signe de la tête à l'égard d'Ombre. Puis d'une oreille des plus attentifs, il écouta les paroles sobres et toujours aussi froid de l'assassin.

°Tu crois agir de ton propre chef mon ami. Mais tu agis sur la base d'un ordre. Tu as en efeft toute liberté d'agir pour aller attraper la cible qu'on te désignera. A t'entendre, peu importe si tu échoues ou tu réussis....°

Ombre avait tellement changé.... Vraorg n'épargnait décidément personne. Comme bon nombre d'êtres à deux pattes, bien que dragon lui-même, Cynoë connaissait la réputation de l'assassin et de tout ce qui se traitait autour. Tout cela peinait le coeur du saurien ailé. Mais il y avait des choses sur lesquelles il ne pouvait se permettre de s'attrister. Un dragon n'était pas un bipède. Et il devait se montrer fort pour sa liée. Sa liée était plus primordiale. Mais tout de même, pour Ombre, il y avait quand même au fond de ce dragon agile et aux couleurs de la pierre d'améthyste un très pincement au coeur.

°Aujourd'hui, je sais que tu ne redoutes plus grand chose....Je suis heureux néanmoins que tu prennes le temps de prendre... l'air si on peut évoquer ta sortie comme tel. Elle s'avère j'espère appréciable et le hasard a permis de nous revoir. Un bien heureux hasard. A l'heure d'aujourd'hui, il est difficile de revoir des visages familiers, qu'on a su apprécier et respecter. °

Il le laissa prendre de quoi se restaurer, ne pouvant empêcher son esprit curieux d'étudier le dispositif d'Ombre, quand celui-ci retira ce qui ressemblait à un filtre. Cela apporta une légère variation dans le timbre de la voix de l'humain. Et malgré ce ton monocorde, le dragon n'en fut toujours pas offusqué. Même sur cette bizarrerie de gazouiller à la troisième personne.

°Les dragons ont d'autres préoccupations en effet, surtout par les temps qui courent. Mais chaque dragon reste unique. Il suffit de te rappeler pourquoi pour ma personne. °

Ce jour là dans la bibliothèque avait été un moment étrange et intense pour Ombre. Seul le dragon et l'homme connaissaient la tournure. Par respect pour lui, il avait toujours veillé à garder ce souvenir en lui. Même sa liée n'en avait pas connaissance. Qui sait si Ombre fouillerait dans son esprit désormais conditionné pour se replonger dans ces souvenirs là.

°Oui, par simple désir. Vraorg le Blanc aurait trouvé un messager plus rapide que moi s'il avait un message à te transmettre où alors il se serait manifester d'une toute autre façon. °

Il ne put s'empêcher par contre d'émettre une vague surprise en entendant les derniers mots du Corbeau. Il ne comprenait pas pourquoi le dragons serait venu à lui par simple désir. La réponse vint presque d'elle-même dans l'esprit du jeune Améthyste. Confronté à n'être qu'une bête qui tue sans vergogne, n'être que l'un des bras armés et tueurs de Vraorg, une bonne partie émotionnelle d'Ombre n'existait plus. Ou s'était enfoncée si profondément qu'elle était inaccessible, verrouillée en lui avec une clé perdue à jamais. Le dragon s'était pourtant fait à cette idée, mais l'entendre de la bouche même de cet homme avait de quoi être perplexe malgré tout. Le Corbeau qui était en face de lui était très à l'opposé de l'Ombre qu'il avait rencontré dans l'annexe de la Bibliothèque.

Cynoë prit le temps de s'asseoir dignement.

°Peut-être parce qu'il y a des choses qui ne s'expliquent pas, cher Ombre. Peut-être qu'il y a des choses que tu ne comprends pas, mais en fait que tu ne comprends plus. Peut-être que tu t'es compartimenté de telles façons que tu n'éprouves plus bien des ressentis, pour accomplir ceux pourquoi tu es désormais destiné sous la Bannière de Vraorg. Je comprends qu'avec lui, l'efficacité soit de mise...°

Même si cela impliquait d'être ignoble, immonde... insensible. Pour le saurien, quelque chose avait poussé Ombre à être ce qu'il était maintenant. Une fracture déjà présente s'était agrandie. Mais il lui faudra du temps peut-être pour vraiment savoir de quoi il en retournait.

°Mais tu as raison. Le désir est devenu une émotion bien inaccessible. Même ma liée subit ce genre de revers... tiens, dis moi Ombre... Si Vraorg venait à t'ordonner de donner la Chasse à ma liée... Que ferais-tu ? °

Une question pas si anodine que cela à bien y regarder....
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MessageSujet: Re: Quelque part dans les plaines...[Terminé] Quelque part dans les plaines...[Terminé] Icon_minitimeJeu 16 Juil 2015 - 18:32

Croire qu’il était libre? Non… Le Corbeau ne se croyait pas libre… pas dans le sens propre du terme. Il n’était pas libre comme il l’avait un jour été, indépendant de tous et chacun, marginal de la société des hommes, à l’écart de son coté, en pleine forêt, vivant de ses moyens et de son ingéniosité… Non… Depuis ses premiers assassinats, il avait été un homme recherché par l’Empire, ce qui lui avait retiré tous les « droit » et « liberté » conféré par les hypocrites au pouvoir. Il avait été recherché une bonne partit de sa vie, ce qui avait toujours contraint ses choix, du moment où ces dernier concernait une agglomération d’humain sous le régime des Kohan. Il avait toujours le choix d’abattre un cerf en pleine forêt, mais pour le reste, jamais il n’avait eu l’ombre d’une liberté individuelle quant à ses choix et désir face à ses homologues raciaux. Pour le reste du monde il avait toujours été un assassin sombre, mystérieux, un monstre dans certain cas, un fou dans d’autre… Sa vie avait été régit par les lois des hommes, la puissance des vampires, l’élitisme des Elfes et les lois naturelles régit au commencement du monde par les Frère Créateurs. Mais à présent… Plus rien de cela n’importait. Il était agent du Seigneur Blanc, Corbeau redoutable, craint et respecté, surpassant les humains par ses sens inhumain et ses capacités de chasse extraordinaire. Il était en quelque sorte un surhomme, bien qu’il fût du même coup un bien triste oiseau au plumage sans couleur.

Effectivement, comme le dragon l’avait mentionné, le Corbeau ne craignait plus vraiment quoi que se soit. La mort, la douleur, la désolation, la violence… Tout était habituelle, commun, familiers même. Une partit de lui en quelque sorte. Laide et tordue, mais indispensable à sa futile existence… car concrètement, l’homme savait ce qu’il était pour son Maitre : un outil. Un outil utile valait la peine qu’on l’entretienne, mais un outil inutile n’était qu’un encombrement juste bon à être disposé ou oublié. Il était un surhomme, certes, mais il était un sous vampire, en quelque sorte, leur sens et leur désir, sans leur pouvoir, leur attraction aux ombres sans la vue sachant percer cette dernière. Passif, l’homme en noir écoutait le dragon, silencieux et attentif. Il caressait toujours le plumage de son oiseau, jetant un coup d’œil à sa chienne, piteuse, qui avançait tremblante vers son maitre, largement intimidé par le dragon violet. Oui, l’humain était heureux de revoir son « ami », ou en fait, une rencontre agréable qu’il avait fait auparavant. Mais le monde avait changé, le Corbeau ne pouvait plus se permettre de se laisser gouverner par ses émotions.

-Le Maitre ne communique pas directement avec le Corbeau. Le seigneur parle à ses lieutenants, l’oiseau noir est pour le maitre bien moins qu’un lieutenant… Il est un outil… Rien d’autre.

Il baissa la tête, regardant le sol. Il sentait un tremblement le prendre. Son regard devint fou, il se sentait étrange, aliéné de son état initiale. Son cœur avait raté un battement, ce n’était pas normale, quelque chose devait se passer… Cynoë parlait avec des mots qui ne faisaient point sens aux oreilles de l’ancien assassin et pourtant, ce dernier réagissait à ses propos, comme si ces derniers prenaient fondement en une réalité proche du chasseur de tête. Quelque chose de dérangeant, mais que le Corbeau ne pouvait admettre comme étant la vérité. Il était un chasseur, le reste importait peu. Il importait peu.

La question du Dragon fini de tétaniser l’humain, le laissant dans une position qu’il n’appréciait guère. Une question qui n’avait pas de bonne réponse, une question qui n’avait comme seul but de le jauger. Tester ses convictions, constater son dénouement, surligner ses faiblesses et pointer explicitement les illogismes de son comportement. Quoi répondre? La question était claire, simple… un piège exquis à l’apparence flagrante. Le Corbeau ne voulait pas répondre à cette question, mais il savait que le dragon trouverait réponse à ses questions par lui-même autrement, il l’humain n’aimerait pas cette extraction. Hésitant, il regarda le dragon, la voix moins assuré que précédemment, mais tout aussi froide.

-Si le Seigneur ordonne, le Corbeau… doit obéir.

Il fixa plus intensément encore les yeux de la créature à écaille, sachant pertinemment sa place face à lui. Mais il n’allait pas mentir. Il n’avait pas peur de Cynoë, mais il savait ce qui pouvait recevoir en échange des mots qu’il s’apprêtait à prononcer.

-… Le Corbeau chasserait donc votre lié, si le Maitre tonne le nom d’Esmelda Kohan en son esprit. Il obéira. Et sera abattu par votre fureur, réduit en cendre, purifié par un dragon…

Il rebaisa sa tête n’aimant pas les mots qui sortaient de sa bouche. Mais il n’y pouvait rien, tel était celui qui se trouvait à être le Corbeau dans ce moment présent.

-Réduit à néant… Peut être serait-ce encore là une mort trop honorable pour un oiseau acerbe…
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MessageSujet: Re: Quelque part dans les plaines...[Terminé] Quelque part dans les plaines...[Terminé] Icon_minitimeDim 19 Juil 2015 - 18:28

La question pose porta presque ses fruits. Elle perturbait Ombre. A l'observer poindre la tête vers le sol, quelque chose réagissait au fond de lui. Et avait-il émis un léger tremblement, lui, le tueur à la sinistre réputation de tueur implacable, qui agissait directement sous les ordres du Blanc ? Cynoë crut le voir, mais n'en fera pas mention. En tout cas, ses paroles mentales avaient frôlé quelque chose en lui, qu'il n'arrivait pas totalement à contrôler. Cela s'entendit quand le Corbeau reprit la parole, d'une voix plus hésitante malgré son timbre inchangé et glacial. Lui qui se disait un outil et rien qu'un outil, il hésitait. Un assassin, un arracheur de vie ne pouvait pas hésiter. Ca Cynoë l'avait parfaitement cerné. Un outil était totalement dépourvu d'émotions, ne se raccordait plus du tout à sa vie d'autan. Une parfaite machine. Mais à le voir réagir à cette simple question, cela prouvait bien aux yeux du saurien ce qu'il songeait pour Ombre.

Cela se confirma plus encore quand malgré la réponse qu'il apporta. Et pour ce faire, il avait relevé son regard vers le saurien, toujours en proie à une étrange hésitation. La réponse était claire et précise. Il ne pourrait qu'agir et il apporta une conclusion, qui laissait entrevoir une fin possible de son existence... Il imaginait que l'Améthyste le ferait périr par le feu. Il fut presque étrange d'entendre le terme purifier. Ombre se sentait-il souillé de ce qu'il était devenu ? Ou savait-il qu'il était devenu un être abjecte, une abomination indigne de vivre ? En tout cas, il baissa la tête en terminant sa réponse. Une mort encore trop honorable pour l'être qu'il était... un outil, une âme vide ne pouvait pas répondre ainsi. Impossible. Le coeur du saurin battit un peu plus fort à la fin de ses derniers mots.

Il se disait outil, et rien d'autres. Le Corbeau se croyait sans doute plus capable de ressentir. Il se mentait alors là à lui-même pas le petit piège interrogatif du dragon. Peut-être que la présence du saurien en face de lui le perturbait. En même temps, il y avait de quoi, quand on replongeait dans le souvenir de ces deux êtres, quand un dragonnet était monté sur les genoux de l'assassin pour aller lui-même au contact de sa main...

Pour l'instant, il ne répondit pas immédiatement à Ombre, prenant le temps d'étendre ses antérieurs avec la souplesse et la douceur d'un puissant félidé. peut-être que de se mouvoir inquiéterait les compagnons animaliers du bipède, mais il n'y prenait guère d'attention. Il s'allongea sur le sol, gardant ses ailes repliées contre lui. Puis il tendit sa tête vers Ombre, pour la mettre à la hauteur de l'assassin.

°Regarde moi...°

La voix mentale n'avait rien de réprobatrice. Même après ce qu'avait énoncé le Corbeau. et une fois que l'humain aura plongé ses yeux dans la limpidité ambrée de ceux de l'Améthyste, n'y trouvant qu'une étrange sérénité dans leur éclat, peut-être que le Corbeau sera encore plus perturbé. Cynoë ne l'espérait guère cette fois ci. Le jeune dragon avait parfaitement conscience en tout cas qu'Ombre ne pourra pas se dérober à l'ordre donnée de s'en prendre à sa liée. Mais de là à l'abattre...La situation n'existait pas encore ; et il fallait espérer qu'elle ne verrait jamais le jour, tout dépendrait de comment cela tournerait. Mais ce jour n'était pas encore là. Et Cynoë songea de tout coeur qu'elle n'aurait jamais lieu. Jamais

°Il faudrait déjà que Vraorg décide de te donner cet ordre et ensuite... qui te dit que je te tuerai dans le courroux de mes flammes ? Qui te dit que je penserai pas à un moyen pour t'épargner ? °

Il cligna une fois ses paupières masquant brièvement la lueur orangeâtre nimbée d'or de son regard.

°Tu te disais être qu'un outil. Hors de ce que tu as évoqué... tous ces mots... Même la mort que tu t'imagines déjà si le Blanc t'en donne l'ordre... Un outil ne conçoit pas à la mort, pas même celle qu'il apporte de sa main. Un outil ne songe à rien, il ne ressent rien. Le Corbeau se dit outil, mais dans le coeur froid et vide du Corbeau, il y a toujours Ombre. Même le Seigneur ne peut réduire à néant ce qui se casse au plus profond de ton être...°

Il ravala l'envie de rajouter qu'il n'apprécierait pas de le tuer. Et il ne rappela pas qu'il y a longtemps, il avait sauvé bien malgré lui sa liée, bien avant qu'il vienne au monde. Une forme de dette que le dragon espérait un jour lui rendre. Pour le moment, ce n'était guère possible, mais le temps pouvait encore changer son cours, comme le ferait une rivière pour trouver une nouvelle voie vers la mer, vers l'infinité de ses eaux.

°Je n'en veux pas pour tes paroles Ombre. Quand Vraorg te donne un ordre, tu ne peux qu'obéir, même contre des êtres comme moi. Je ne pourrais malheureusement pas changer cet état de fait. Ainsi en a voulu le destin. Mais je puis t'offrir quelque chose...°

Le dragon tourna légèrement sa tête et tendit sa main griffue de son antérieur. Il trouva ce qu'il voulait non loin de sa cuirasse de poitrail, là où prenait naissance l'épaule de son aile. Entre deux griffes, il l'attrapa et tiqua à peine quand il la retira. Avec une délicatesse étonnant, il tendit le présent vers le bipède : il s'agissait d'une écaille à la parfaite couleur améthyste et le lustre reflétait la lueur du soleil comme le ferait un miroir à peine polie. Ovale et fine, elle se terminait en pointe à la limite acérée. Elle tiendrait parfaitement dans le creux de la main de Corbeau.

°Prends la. Qui sait, peut-être qu'elle te sera utile un jour, à sa manière. Te connaissant, tu dois déjà songer à refuser. Prends la et garde la. °

Un étrange présent, mais qui permettra à Ombre de se rappeler de qui elle venait. Et bien plus encore....

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MessageSujet: Re: Quelque part dans les plaines...[Terminé] Quelque part dans les plaines...[Terminé] Icon_minitimeMer 29 Juil 2015 - 6:09

Un outil... Il n'y avait absolument rien de gratifian à se qualifier de la sorte en temps normal. Un maillet était un outil, une épée était une arme, mais aussi par déffinition un outil. Qu'est ce qui faisait en sorte que l'humain était plus Outil qu'Homme? Le choix. La pasivité. L'inaction. Un humain libre avait toujours un choix, un outil n'en avait pas, il servait son utilité jusqu.à ce qu'il brise ou soit remplacé. Dans le cas du Corbeau, ces deux option planaient sans relâche au dessus de sa tête. Ou bien un jour un protégé causerait sa parte, ou le chasseur faillirait à sa tâche et en payerait le prix fort. Cela n'avait plus d'importance en fait. Vivre ou mourir... Cela faisait des lustres que le choix ne lui appartenait plus. Il regardait le dragon s'allonger les pattes et descendre sa posture plus près de sol. Un gémissement plaintif en direction de Diès lui indiqua que la chienne n'avait pas aimé le geste. Elle avait décampé de plusieurs mètre en direction de la monture du Corbeau, hésitante à quitter ou rester sur les lieux. L'homme lui ne scilla pas, impassible à la menace potentiel que constituait le dragon. Si ce dernier avait voulu l'abbattre, il l'aurait fait au moment où le Corbeau aurait concu l'idée de sa réponse en son esprit. Il était toujours vivant, debout et intacte, ce qui en disait long sur les intentions de son interlocuteur à écailles. Ce dernier approcha sa tête de l'humain et l'intima à le regarder. Sans même hésiter, l'ombre de l'homme leva vivement les yeux et plongea son or dans les océans ambrés de Cynoë.

L'homme souffrait. Pas à ce moment particulier, mais plutôt en tout temps. Comme la corruption pris dans une plait, dévorait la vie en cette dernière jusqu'à ce que la Mort viennes cueillir son dût. Il soutenait la présence soudainement opressante du dragon sans se plaindre. Inconfortable, mais pas impossible. Bien que surprit par la réplique du dragon, il ne laissa rien d'autre qu'un bref froncement de ses sourcils invisibles sous son masque d'acier trahir cette même surprise. Il tenterait de l'épargner? Non... Cela ne le sauverait pas. Peu importe ce que chercherait Cynoë en terme de solution, seule sa possible mort constituait une réponse possible et probable au danger qu'il serait pour Esmelda à ce moment théorique. Advenant cette situation, en tenant compte les informations actuelles, seule sa mort sembait logique... A moins que le caprice du Seigneur Blanc ne fasse pencher la balance.

Toujours silentieux, il baissa lentement les yeux, puis la tête, incofortable devant le dragon. Sa réaction tirait d'avantage du réflexe que de sa conscience, et le malaise qui le prit ne fit que rajouter une couche sur cette situation déplaisante pour l'homme. Il ne cessait de le nommer "Ombre", sachant pertinement que l'homme associer à ce nom n'avait plus rien en commun avec celui qui il conversait. Le dragon semblait accroché à l'ancien tueur, celui qui regrettait et espérait... Rien a voir avec ce que le Corbeau était à présent. Mais si le grand améthyste avait raison? Si une partie de son humanité persistait bel et bien toujours au fond de lui, immortelle, faible, pareil à une chandelle dans le vent... Alors il mentait. Il se mentait à lui même d'être un outil. Il se mentait à lui même en se disant sans remords. Mais ce n'était là que supposition! L'opinion d'un jeune dragon espérant le mieux alors que le monde ne faisait que sombrer. Les années passées de l'ancien assassin avait rendu ce dernier amer, incapable d'espéré par crainte de voir ses espoirs volé en éclat.


-... Le maître ordonne... Et le reste du monde se plie...

Il avait a peine murmuré ces mots, sentant ses tripes pincé. C'était une erreure que d'Avoir entammé une conversation avec ce dragon... Il remettait en doute ce qu'l était! Et si l'homme doutait d elui même, il perdrait de son efficacité... Et si ce dernier perdait de son efficcité, il deviendrait inutile pour le Seigneur. Un outils inutile. Il regarda la créature arracher l'une de ses écailles et reculla aussi sans quitter Cynoë des yeux. Instinctivement, il avait porté sa main à sa poitrine, près de son coeur, là où une écaille couleur grenat était fermement accroché à son armure. Il se savait incapable de refuser pareil présent, mais il ne voulait pas l'accepter. Prendre ce cadeau en revenait à remettre ses croyances en cause, encore une fois. Il n'allait pas refuser une occasion aussi singulière que celle de se voir donner une écaille de dragon. Profiteur depuis un certain temps, le Corbeau ne ratait jamais une occasion qui l'avantageait. Et refuser le présent d'un dragon... C.était sot de croire qu'il pourrait le faire. Avec hésitation, à la suite de l'incitation de son interlocuteur, l'homme avança en sa direction. De sa main gauche, il saisit avec précaution le petit fragment de dragon offert par son possesseur. Il la fixa, incertain du message qu'il devait en tirer. Car il y avait un message dans ce geste, un lourd message. L'archer se demandait déjà où cette écaille serait porté. À la vu de tous sans doute, mais à savoir où précisément... Il ferma sa main sur le petit objet, ses yeux se plantant à nouveau dans ceux du dragon. Son regard était toujours froid, mais quelque part, très profondément enfui dans le cœur de l'Ancien assassin, une gerbe de lumière avait scintillé l'espace de quelques secondes.

-Merci, Dragon Améthyste... Il... Le Corbeau... Vous avez sa gratitude la plus franche...

Oui... Une gerbe de lumière parmi les ténèbres, pareil à l'espoir d'un soldat à la guerre. Faible, mais tenace.
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MessageSujet: Re: Quelque part dans les plaines...[Terminé] Quelque part dans les plaines...[Terminé] Icon_minitimeSam 1 Aoû 2015 - 11:13

L'Améthyste percevait parfaitement le trouble de l'humain. Converser à nouveau avec lui lui avait noué les entrailles, l'avait mis dans le doute. Cette confusion démontrait presque à l'esprit du saurien qu'Ombre, bien qu'il était devenu le Corbeau, n'était pas totalement perdu. Mais qui sait ce qui serait à briser et à repousser pour atteindre ce qui avait palpité l'ombre d'un instant en fond de son être devenu froid, implacable et sans scrupules. Il était là devant lui, un homme vidé de toutes ses émotions, n'étant plus que l'extension de la volonté de Vraorg. Mais pas totalement une coquille vide. Non, c'était là, aux tréfonds de cet individu. Si la situation actuelle avait été différente, peut-être que Cynoë aurait osé creuser d'avantage encore. Malheureusement, il ne pouvait rien faire de plus. Il avait déjà fait beaucoup et à voir comment avait réagi le Corbeau lui avait apporté beaucoup apporté.

Il avait donc gardé le silence, observant le geste précautionneux de l'assassin quand il prit l'écaille offerte. Comme si elle était de verre, ou comme s'il redoutait de la voir s'envoler hors d'un rêve qu'il serait en train de faire. Est-ce que seulement le Blanc permettait à Ombre de rêver ? La question était tentante à poser, mais le saurien opta de ne pas en rajouter. Le bipède était bien assez malmené déjà par sa simple présence et la petite conversation qu'ils avaient échangée tous deux. Ce serait le faire souffrir davantage.

Ses yeux ambrés croisèrent à nouveau ceux vides et froids d'Ombre. Son remerciement troublé prouvait encore au Dragon que son geste n'était pas anodin. Même si une écaille aussi petite que celle là n'était pas grand chose, pour l'humain, c'était déjà énorme. La portée de ce qu'elle lui apporterait se déclarera un jour à lui. Cynoë l'espérait de tout coeur. Il se contenta de hocher doucement la tête en signe de réponse à ses remerciements et se redressa dans la même lenteur et douceur.

°Que les cieux s'ouvrent à toi et te soient favorables, Ombre. Même si j'aurai souhaité te croiser dans de meilleures circonstances, mon coeur a été ravi de te revoir. Malgré ce que tu es, prends garde à toi....°

Doucement, comme toujours, pour ne pas apporter trop de frayeur aux compagnons animaux du Corbeau, le dragon recula de quelques bonnes enjambées et une fois à bonne distance, déploya ses ailes. Tel un félin, il bondit dans les airs. Tel un serpent, son corps ondula presque dans les airs, avant que les ailes ne se mettent à battre pour le propulser vers les voies célestes. Une fois à bonne hauteur, il plana en cercle une dernière fois autour d'Ombre, laissant sa silhouette jeter une ombre sur le sol, comme pour lui accorder un dernier salut. Puis il obliqua son corps dans une toute autre direction, pour rejoindre sa belle liée.

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