|
| Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE | |
| Auteur | Message |
---|
Aegnor Evanealle Modérateur Empereur des Elfes
| Sujet: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Sam 6 Déc 2014 - 15:54 | |
| ¤ Préparation pour le grand voyage ¤ An 2 d'Obsidienne, 4 JuilletLa bataille avait été rude, tant physiquement que psychologiquement. Exténuante de bataille, pour tout le monde des novices jusqu'au vétéran. Ce fut, la première bataille d'Aegnor. Il s'en souviendrait longtemps et il espérait ne pas avoir à faire subir à nouveau cela à son peuple. Cette guerre allait tuer chacun des peuples si elle continuait. Toutefois, il était fort probable que l'Aube Rouge ait mis un terme à cette dernière. Les Alayiens n'étaient plus. L'esprit du Néant avait une fois de plus abandonné ses fidèles. Ceux-ci en ayant perdu son soutien s'étaient fait massacrer. La tendance s'était inversée. Même leur allié mortel les avait abandonnés en se retirant. Comme si tout cela avait été prévu. Le départ des vampires, suivi de celui des royalistes étaient bien trop coordonnés. Les suppositions allaient bon train à ce sujet. Quand le blond aurait un moment, il s'intéresserait plus en détail à cela. Quelqu'un avait la réponse. Il lui suffirait d'aller interroger l'un des vampires qui avaient été capturés pour savoir le fin de mot de cette histoire. De toute manière ça n'avait plus d'importance, le mal avait été fait de toute manière et ceux y ayant participé recevraient tôt ou tard la punition qu'il méritait. L'Evanealle avait été très clair à cet instant. Il traquerait tous les hommes de Lorenz Wintel ayant participé à sa trahison et les exécuterait. Fort heureusement sa condition d'elfe lui donnait une longue durée de vie, cela ne serait pas de trop. Cette bataille avait été une véritable boucherie du sang, beaucoup de sang avait coulé. Trop même. Il était au courant qu’ils avaient failli perdre les trois dragons participant à la bataille. Leur perte aurait été plus grave que celle de la mort de mille hommes, elfes ou vampires. Cette bataille avait surtout été une véritable saignée pour la race elfique. Non seulement à cause des combats, mais aussi pour la barbarie et immoralité des Alayiens. Ceux-ci s’en étaient pris aux civils sans le moindre remords, sans le moindre état d’âme. Ils avaient tous été tués, du moins sauf quelques-uns, des généraux et autres chefs. Le prêcheur se trouvait dans les geôles d’Aigue. Il avait l’intention plus tard de discuter avec Korentin Kohan pour discuter de son sort, mais aussi celui des autres prisonniers. Il fallait les tuer sans attendre. Il ne comprenait pourquoi cela n’avait pas été fait sur le champ d’ailleurs. Pourquoi on avait pris la peine de les capturer ? À présent les Alayiens étaient en pleine débandade. On lui avait rapporté que lors de la bataille nombre d’entre eux s’étaient donné la mort en voyant leur tatouage, symbole de leur foi, disparaitre. Les autres avaient fui, mais on avait envoyé des hommes les traquer pour les éliminer. Certains passeraient entre les mailles du filet, mais à présent, ils n’avaient plus le moindre avenir sur Armanda. Le seul danger qui subsistait encore était le prêcheur, il pourrait les rassembler à nouveau. Il valait mieux lui trancher la tête au plus vite afin de tuer définitivement la bête. Cependant, cela l’Evanealle s’en chargerait plus tard. Sur l’heure, il y avait quelque chose de plus important dont il fallait qu’il s’occupe. Voilà quatre jours que la bataille avait eu lieu. Lors de la première journée, on était venu en aide aux blessés, on leur avait prodigué des soins. Certains encore restaient clouer au lit à se faire soigner. Le deuxième jour on était venu s’occuper des corps des soldats tombés au combat. Humain, Elfe et Vampire avaient été ramassés, puis on les avait lavés et nettoyer afin qu’ils soient présentable face à Mort quand ils le rejoindraient. Enfin le troisième jour on avait dressé des bûchers afin de les brûler. Il n’y avait pas eu de cérémonie commune, chacun s’était présenté pour ses proches. Aegnor trouvait cela dommage, c’était le bon moment pour rassembler tout le monde. Toutefois, il restait encore une personne qui attendait son tour. Le blond leva finalement son regard orangé sur le corps du défunt qui se tenait là, allongé au milieu de la salle sur un brancard. Un brancard que l’on avait bien sûr créé pour l’occasion. Fait en Amaranthe et en Santal, la douce odeur du second bois envahissait l’air en se mélangeant aux innombrables fleurs qui servaient de matelas au corps du mort. Eliwyr Meraennon reposait là, il semblait en paix. Une légère lueur de reproche furetait dans le regard du prince quand il se posait sur l’empereur défunt. Cette andouille s’était sacrifiée pour lui. Toutefois, il lui en était reconnaissant. L’Evanealle aurait simplement préféré que cela se passe … autrement. Malheureusement on n’avait pas toujours le choix. Galadrielle et ses enfants l’avaient pleuré. Voilà pourquoi il aurait préféré que cela se passe autrement. Rapidement, Aegnor avait pris les choses en main pour les funérailles d’Eliwyr. Même s’il trouvait cela dommage, son corps ne serait pas figé dans une glace éternelle comme tout les empereurs avant lui. Lorsque la forêt elfique serait débarrassée de la brume, l’Evanealle lui ferait bâtir une stèle digne de ce nom où reposeraient ces cendres. Cendres, car oui Eliwyr serait brûlé. Aegnor avait déjà fait annoncer cela dans tout Aigue. Il comptait utiliser les funérailles du Meraennon comme un évènement permettant de rassembler tous les elfes. Et lorsque cela serait fait, il réunirait le Conseil et prendrait la couronne que la mort d’Eliwyr avait laissée vacante. Il n’y avait pas de temps à perdre. Et lorsque cela serait fait, il mettrait rapidement ces réformes en place. En attendant, il devait s’assurer du bon déroulement de cet évènement qui servirait ses intérêts… même s’il avait conscience que cela était terriblement mesquin. Enfin les elfes qui préparaient le corps d’Eliwyr pour son dernier voyage venaient de finir. Lentement ils se retirèrent pour aller vaquer à la suite de leurs affaires, laissant le prince seul avec son prédécesseur. | « Merci pour ce que tu as fait Eliwyr. Nous n'avons pas toujours été d'accord sur de nombreux points, je dois même dire que je ne pouvais pas te sentir. Même ton dernier geste prouve que tu es un crétin, sauver en donnant sa vie à un être qui quelques mois plus tôt avait menacé de te tuer. Mais tu es un crétin honorable. » |
Le blond se tourna vers la table derrière lui sur laquelle reposait le drapeau elfique qui était plié. L'attrapant il le déploya avant de venir le poser sur le brancard de telle sorte que le sommet s'arrête au niveau du torse du défunt. | « Ceci est ton dernier grand voyage Eliwyr. J'espère que Mort t'accueillera comme il se doit. » |
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Mar 9 Déc 2014 - 20:14 | |
| Une cérémonie en l'honneur de Meraennon... Artaher eut préféré être sourd plutôt que d'entendre parler d'une telle absurdité, mais c'était pourtant bel et bien ce qu'avait prévu le prince héritier pour rendre hommage à son prédécesseur. Comme si ce misérable méritait le moindre égard quant au devenir de sa carcasse souillée par la trahison et la félonie ! Alors certes, on pouvait bien venir parler au général d'une mort honorable et d'un fort noble sacrifice, on ne lui ôterait pas pour autant l'idée que la dépouille du défunt usurpateur ne méritait nullement un quelconque traitement de faveur. Et non seulement cela, mais en plus le jeune Evanealle avait-il eu grand soin d'insister pour que tous les elfes encore valides soient présents pour accompagner ce qu'il nommait lui-même comme le dernier voyage d'un empereur, y compris parmi les officiers et représentants de l'armée impériale. De prime abord, le colérique général avait bien essayé de rétorquer sèchement qu'il était particulièrement préoccupé par ces rumeurs à propos de perles semblables à celles qui avaient répandus leur sinistre brume sur les forêts elfiques, mais force lui avait été de reconnaître qu'il n'y couperait pas pour autant. Dracos, il en arrivait presque à regretter ne pas avoir été plus gravement blessé. Malheureusement pour lui et quand bien même son épaule le faisait-elle encore souffrir par moments, il était encore capable de se tenir debout et de marcher.
A l'heure convenue, Artaher et sa famille se présentèrent donc devant la caverne du souvenir, correspondant à l'espace de cette sinistre cité souterraine que la rébellion avait dédiée à ses morts. Aux yeux du colosse, permettre que Meraennon y fut brûlé et sa mémoire honorée en devenait presque un parjure envers ceux dont les cendres reposaient déjà ici. D'ailleurs, sitôt la nouvelle lui avait-elle été communiquée, l'officier avait clairement fait savoir à son épouse qu'il se refusait à subir le même sort s'il devait lui arriver quelque chose : qu'on le brûle n'importe où, mais certainement pas là où avait été glorifiée la dépouille de ce... Mieux valait qu'il en reste là, cette seule pensée suffisait déjà à lui faire crisper les mâchoires. Pourtant, il comprenait l'enjeu politique que représentait cette cérémonie, c'était d'ailleurs bien la raison pour laquelle il avait accepté de consentir à cet effort, mais comprendre ne rendait pas toujours les choses plus faciles pour autant.
Ainsi, le visage dur et les traits figés dans une expression sévère bien plus qu'attristée, le colosse guida son épouse et leurs deux plus jeunes enfants vers les places qui leur avaient été réservées pour la durée de la crémation. A leur arrivée sur les lieux, son regard aux reflets d'acier intercepta brièvement celui de l'Evanealle, seul elfe déjà présent, mais ne s'y attarda pas longtemps et glissa rapidement sur la silhouette allongée qui reposait non loin du futur empereur. Comment avait-on pu le draper de l'étendard elfique ? C'était déjà une aberration que de célébrer ses funérailles, fallait-il donc en plus jeter le déshonneur sur le drapeau impérial ? D'une voix sèche et cassante, le colosse n'attendit pas d'y être invité pour commenter :
« Des elfes sont morts pour honorer ces couleurs... »
Des hommes braves et dignes, qu'Artaher connaissait bien, très bien même puisqu'il en avait entraîné la plupart à un moment où un autre de leur formation militaire. Autant dire qu'il digérait très mal le fait de voir le symbole pour lequel le sang de ses pairs avait été versé ainsi associé au misérable qu'on brûlerait aujourd'hui.
« Chacun d'eux aurait mérité que son sacrifice fut salué, bien plus que... celui-là. »
A la façon dont les deux derniers mots avaient été prononcé, il n'était pas difficile de comprendre le ressenti du colosse à propos de la mort de l'usurpateur et de la cérémonie qui lui était aujourd'hui consacrée. Pour la première, il n'avait pour seul regret que de s'être fait ravir le plaisir de lui tordre le cou de ses propres mains, quant à la seconde, elle n'avait pas même encore débuté qu'il eut préféré la voir déjà clôturée. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Jeu 11 Déc 2014 - 21:50 | |
|
Brûlé… Lorsqu'il avait entendu ça, il n'avait pas retenu une fine ligne de satisfaction de lui barrer le front. Pour une fois, Aegnor faisait preuve de bon sens sans qu'il ait besoin d'intervenir. Il commençait à désespérer, quelque peu tout de même… mais bon, il n'allait pas lui voler ce qui lui revenait, pour une fois, de droit. Cette idée-là tenait parfaitement la route. Glacer le vieil Eliwyr aurait été une bêtise et pas seulement parce que la dépouille aurait prit de la place pour rien. Enfin si, en grande partie parce que le macchabée aurait prit de la place inutilement à vrai dire… et ce, sans offenses aucunes envers ledit mort. C'était simplement qu'une dépouille mortelle, ça ne représentait, au final et de façon fort pragmatique, plus grande chose, il n'y avait donc pas à s'en embarrasser surtout lorsque la situation demandait une optimisation de l'usage de tout ce que la rébellion possédait. A l'extrême limite, il aurait pu servir pour nourrir les prisonniers alayien, ça aurait en plus était une belle ironie… mais il doutait qu'Aegnor se soit soudainement illuminé du même humour morbide que lui. Il avait bien failli glisser la proposition à son père pour lui remonter le moral, il avait été grandement tenté…. Avant de se souvenir qu'il lui tenait encore rigueur de son entêtement de bourrin compulsif. Et il avait rit tout seul de sa proposition. A présent qu'ils prenaient place pour la cérémonie, il y repensait une nouvelle fois, notant au passage que le corps n'était pas visible, ce qui n'était sans doute pas non plus une mauvaise chose. D'après ce qu'il avait entendu, les corps avaient une apparence momifiée, en raison de ce que Néant avait fait, ou quelque chose comme ça. Bon ça ne le rebutait pas, dit comme ça, au contraire il aurait bien aimé disséquer le spécimen pour voir de quoi il retournait à l'intérieur. Une fois encore, il doutait du bien fondé de la demande. Vraiment dommage tout de même, tous ces bien-pensants qui se froissaient d'un rien.
Et pourtant, il était là, silencieux et habillé des couleurs classiques du deuil, comme il seyait lors d'un événement de ce genre. Pour l'occasion, il avait prit soin de lui et apparaissait beaucoup moins négligé que d'habitude. En revanche, il lui manquait sa meilleure moitié, son frère jumeau… où était-il exactement ? Ailleurs. Il n'avait pas voulu venir, jugeant qu'il n'avait rien à faire là et s’ennuierait. Il ne pouvait le blâmer, certes, mais il aurait tout de même aimé qu'il l'accompagne pour la suite… Il tourna son regard vers la haute silhouette de son père et ses sourcils semblèrent un instant se froncer, très légèrement, de façon si imperceptible qu'il eu fallut une inspection minutieuse pour s'en apercevoir. « L'empereur représente la nation, et à ce titre, un honneur rendu à sa personne est rendu à tous. Certains de vos soldats le reconnaissait également comme leurs souverain, mais même si ce n'était pas le cas, ils sont avec Mort désormais et se fichent pas mal de ce que peuvent bien faire les vivants. Cette cérémonie est un enjeu politique et il serait préjudiciable au prince que son général et bouclier lige se montre ombrageux aujourd'hui » Le ton mat de sa voix ne portait pas, même dans la caverne, et il avait parlé juste assez fort pour que son père l'entende. Une réponse qu'il n'avait pas demandé. Néanmoins, et malgré ses affirmations, il glissa également ses pensées. « Mais tant qu'à optimiser nos ressources, j'aurais volontiers récupérer le corps pour un examen interne dans les règles… Après tout si Néant... » Il n'alla pas plus loin, même en sachant qu'il n'était pas entendu par Aegnor. D'autres elfes arrivaient et il croisa simplement les bras, droit et digne, en attendant que la petite tête blonde qui leur servait de nouveau et futur souverain décide de faire son discourt et laisse place ensuite à la cérémonie.
Alors que les autres s'installaient dans un brouhaha bien présent même si plus discret que celui des humains, il ne pu s'empêcher de reprendre, sur une idée qui venait tout juste de lui venir. « Père ? Pensez-vous qu'on se serve de ses cendres comme engrais pour les plantations de la rébellion ? Quitte à servir jusqu'au bout ce serait sans doute une fameuse idée... » Et ils pourraient toujours clamer qu'ainsi, il serait toujours présent dans son peuple. Sous forme de nutriments, mais présent.
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Ven 12 Déc 2014 - 12:20 | |
| La guerre, la mort, un cercle de vie ou bien de vie finie pour défendre les siens, ses idées, sa liberté. Leur empereur était mort au combat. Mort pour avoir lutté pour la vie de son peuple, la sienne. Celle de celui qui était aux yeux de la jeune mère, le véritable empereur. Et rien que pour cela, Lisaë se devait d'aller lui apporter un dernier hommage. Oh oui, ils n'avaient jamais été vraiment sur la même longueur d'onde. Même pas du tout, l'archiviste des grandes bibliothèques lui avait toujours reproché sa place bien mal acquise, sa passivité ou bien sa trop grande largesse d'esprit envers les humains ou même les traîtres d'autrefois. Mais n'était-ce pas dans ces moments, là où tout semble perdu, quand la Mort vient vous murmurer son ode funeste à l'oreille qu'on reconnaît la valeur des Hommes. Car dans l'adversité d'un champs de bataille. Il n'y a plus d'empereur, de général, de soldat, juste des êtres se battant pour le salut de leur âme ou bien pour protéger l'avenir et c'est ce que l'ancien empereur avait fait en cette sombre matinée. Folie, courage, seuls les esprits le savaient maintenant et l'heure était venue d'élever l’âme de leur ancien empereur auprès de ceux qui avaient vaillamment combattu durant cette bataille. Quelque soit les griefs d'hier.
Lisaë arriva accompagnée de son époux encore convalescent, de sa fille et de son jeune fils pour présenter un dernier hommage à l'empereur. La jeune mère savait que son mari préférait retourner combattre une armée d'alayens à mains nues plutôt que de se tenir là, face à cette dépouille, et pleurer un empereur perdu. Mais le devoir des elfes primaient en cet instant, tout comme le temps du recueillement, pas seulement pour l'empereur, pour l'homme mais pour ce qu'il représentait. Leur peuple meurtri, blessé et en fuite, leur empire en lambeaux. Un adieux à tant de chose, au passé, se tournant vers un avenir incertain et un futur que cette nouvelle jeunesse incarnerait.
Madame Terendul avança au bras de son époux, avançant dans cette grotte funeste en jetant un regard en coin à celui qui partageait sa vie. La seule chose qui fallait c'est que cela se passe vite, car le général ne tiendrait pas bien longtemps à contenir sa fureur contre l'ancien empereur et ce qu'il pouvait représenter aux yeux de son mari. Se dirigeant vers les places réservées à la famille Terendul durant ce dernier au revoir, ils passèrent devant le corps du défunt empereur. Ils se stoppèrent un instant.
« -Oui, et lui aussi. Et ils auront tous l'honneur qu'ils méritent. Tant que tu ne cesseras de te battre pour eux.»
Lisaë avait posé sa petite main sur le cœur de son générale d'époux quand son jeune fils prit parole. Comme à son habitude il était cinglant envers son père, mais d'une justesse. Malheureusement ses paroles ne passeront pas, malgré leur véracité. Lisaë atténua dans une nuance plus douce.
« -Laisse tes pensées sombres en dehors de cette caverne et soit juste un général un instant, l'homme de combat venant dire adieux à celui qui fut son souverain, bon ou mauvais, légitime ou non. Et montrons surtout ainsi notre soutien à notre peuple et à notre nouvel empereur. »
Puis Nomin comme à son habitude, vif et curieux, la fit sourire. Ce sourire de mère émerveillée face aux lubies d'un de ses joyaux. La curiosité. Même si le moment n'était pas à cela. Lisaë leur fit signe de s'avancer pour aller s'installer, jetant un regard inquiet vers sa fille, terriblement silencieuse pour le moment. La morts si jeune pouvait certainement impressionnée. Lisaë lâcha le bras de son mari pour venir auprès de sa fille et faire le chemin avec elle vers le lieu où ils se tiendraient durant la cérémonie.
« -Mon étoile, je ne fais pas l'affront de te demander si tu vas bien, mais sache que ton père et moi sommes là pour toi, si tu as besoin de nous, de parler.»
Lisaë lui sourit avec douceur avant de se tourner vers son fils et mari et les gratifier d'un « s'il vous plaît, pas ici » qui n'amenait pas à réponse. Non mais ! |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Mer 17 Déc 2014 - 18:30 | |
| Brûler ? Un elfe ? Quelle drôle d’idée… Enfin bon, si c’était ce qu’ils voulaient, pourquoi pas. Une fois mort, cela ne changeait pas grand-chose, à moins qu’il ne se remette à vivre pour assassiner tout le monde, ce qui serait plutôt étonnant. Après tout, Enetari venait de se rendre compte que c’était lui qui avait accepté de jouer avec elle quelques temps plus tôt, qui semblaient être devenus des années passées. Il avait été gentil, drôle et agréable. Pourquoi donc était-il si critiqué alors ? Relevant les yeux avec colère en entendant les propos de son père, elle plissa les yeux en observant d’un regard noir la foule autour d’eux. La politique, la politique, encore la politique. Elle savait que c’était important pour le bon fonctionnement de tout peuple, mais la jeune fille avait perdu un camarade de jeu, et elle ne s’attendait pas à ce que son père le comprenne. Le fait qu’il ne soit pas au courant de toutes les escapades et rencontres de sa fille ne l’excusait pas pour autant. Toujours étonnement silencieuse, la Terendul fixa, le visage lisse, son ami défunt, se demandant ce qu’il pouvait ressentir. L’idée de ne plus rien percevoir lui paraissait réellement étrange, à elle qui vivait si intensément. Il devait forcément il y avoir quelque chose. Quoi, elle n’en savait rien, et cette idée la titillait, provoquant en elle la curiosité morbide de savoir ce qu’il pouvait bien il y avoir après la vie. Elle voulait du concret, s’assurer par elle-même de ce qui l’attendrait dans quelques années… ou Dracos seul le savait, quelques années peut-être.
Suivant sa famille pour rejoindre leurs places, la jeune elfe fut rapidement rattrapée par sa mère visiblement inquiète. Allons, parce que sa fille était silencieuse, Lisaë la croyait aller mal ? Cette idée arracha un léger sourire moqueur à la plus jeune. Elle n’allait pas mal, non. Elle était simplement en colère. Profondément. Ses yeux d’ordinaire de perle étaient devenus d’un bleu pâle glacial et ses petites lèvres en bouton de rose se pinçaient en une expression de profond mépris et de déception lorsqu’elle observait son paternel et les invités autour d’elle.
-Ne vous inquiétez donc pas, mère. Je ne brûle pas tant d’envie de parler.
Elle lui fit un léger clin d’œil, changeant d’humeur comme une eau mouvante. Elle en voulait toujours à son père de grogner ainsi mais son humour avait repris le dessus, elle n’y pouvait strictement rien. D’autant que sa mère était douce et gentille, comme toujours, il était ainsi bien difficile pour sa fille de lui opposer un mur de mauvaise humeur dont elle n’était même pas la cible. De sa main délicate, Enetari pressa doucement le bras de Lisae avant de l’entrainer avec elle. Allant s’assoir toutes les deux à leurs places respectives, elles attendirent la suite de la cérémonie en écoutant les bêtises de Nómin qui, en soient, n’étaient pas si bêtes que cela. Après tout, cela permettrait non seulement d’être utile à l’ensemble des habitants d’Aigue mais aussi au corps d’Eli de revenir au sein de la nature qui l’avait vu naitre. Il donnerait son corps à la terre, du moins ce qu’il en resterait. Pas grand-chose, donc. Mais ce n’était qu’un détail
-Ce n’était pourtant pas le pire des fumiers, rétorqua-t-elle à mi-voix à la remarque de son jumeau avec une ironie mordante et un humour des plus douteux.
Fixant son père avec intérêt, elle releva la lèvre supérieure en une expression de défi, une lueur mauvaise dans le regard. Leur relation était d’ordinaire meilleure que celle qu’Artaher pouvait avoir Aranël, mais elle connaissait aussi quelques orages, comme dans toutes les familles. Sa voix se fit suave et pleine de venin tandis qu'elle se penchait vers Artaher:
-Et vous, père, que voudriez-vous pour quand votre tour viendra ? Un minimum d’hommage ou rien de plus afin de ne point importuner les possibles invités ?
Elle était franchement désagréable, elle le savait, mais après tout son géniteur ne faisait pas montre de respect envers le défunt empereur. Certes, elle connaissait les rivalités entre les familles, mais Enetari s’en moquait. La politique l’ennuyait profondément et comme tout ce qui l’ennuyait, elle la méprisait grandement. Pour sa part, elle avait connu l’empereur dans une autre dimension, celui d’un être sensible et agréable, presque paternel. Et il aurait été injuste que cela ne se reconnaisse pas, et si la Terendul pouvait se révéler changeante comme le vent, elle restait fidèle à ses amis. De plus même en omettant cela, il était général, il était important, il ne devait pas se comporter ainsi devant tout le monde. Pourquoi sa fille devait-elle être aimable quand lui ne l’était pas ?
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Mer 17 Déc 2014 - 22:39 | |
| Lahére Gwïngwën avance en somnambule dans les couloirs, lors de la bataille il a été gravement blessé en essayant de protéger le chef de la rébellion Korentin Kohen. Il est tombé dans un profond coma et c'est Dawan, qu'il voit en premier quand il reprend conscience. Dawan le quitte, en lui annonçant que les funéraille de leur Empereur Eliwyr Meraennonil va se dérouler en quelques heures, le petit Elfe a encore beaucoup de blesser à aider. Notre Elfe arrive à se lever trouve son arc et son épée courte sous sa paillasse et se traine jusqu'au quartier ou se sont réfugié ses parents. Les Elfes y on établit un atelier de fabrication de flèche. Lahére retrouve ses parents, ce secteur d'Aigue Royal, n'a pas souffère des combats, il n’était dans l'axe de progression des Alayiens. Sa famille lui donne à manger, et il peut, se laver, s’habiller proprement et se reposer, et de fatigue il s’endort. Il se réveille dans une pièce ou il est seule... Ils sont tous partie aux funérailles sans le réveiller. Il se lève prend son arc et son épée courte et trouve une flèche monté sans pointe. Il trouve du tissus et en fait un amas au niveau de la pointe. Il enduit la pointe avec de la résine de sapin, qui sert à coller les empannage et place la flèche dans un carquois. Ceci fait il avance dans les couloirs vers le lieu ou doit se passer la crémation de leurs Chef! Il a déjà vu Eliwyr, de loin à certain occasion, mais c'est son Empereur. C'est son devoir même s'il ne fait plus l'armée Elfique. Quand il arrive dans le lieu de la Cérémonie, il reconnait plusieurs personnes, Aegnor Evanealle, dans un coin qui se dirige vers une esplanade certainement pour un éloge funèbre, ailleurs il y a la Famille Terendu, Nounours le Général qui l'a destitué, Lisaë sa femme, le jeune Nomin, il y a aussi la jolie Etenarie. Le silence se fait quand Aegnor Evanealle lève ses mains. Gwïngwën voit arriver majestueusement un grand Dragon, Moëbius entend il murmurer......
|
| | |
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Sam 20 Déc 2014 - 1:14 | |
| Cette journée semblait décidément placée sous le signe du feu, avec ces deux funérailles. Deux funérailles auxquelles on lui avait fortement recommandé d'assister. Le "on" n'étant nulle autre que son Père, qui avait apparemment tenté de se renseigner au maximum sur son passé. Le millénaire ne lui avait pas tout révélé encore de ce qu'il avait appris, mais dès qu'il avait compris le désir d'Eliowir de retrouver ses souvenirs, il avait tout fait pour aider ceux-ci à revenir, ne perdant pas une occasion pour que l'ancien elfe replonge dans son passé oublié.
Passé oublié, envolé, dans les limbes de sa mémoire effacée. Une mémoire qu'Achroma faisait tout pour raviver, plutôt que de la lui livrer abruptement. Et pour tout dire, si un court instant le jeune vampire en avait ressenti une forte frustration, il devait reconnaître que lui aussi préférait les recouvrer de lui-même, s'en souvenir réellement de son propre chef, plutôt que se remémorer des mots, des récits qu'on lui conterait, telles de lointaines légendes qui ne lui appartenaient pas, plus, qui n'étaient pas de lui, plus de lui, ou plutôt d'un autre lui. Non, s'il voulait recouvrer sa mémoire, ses souvenirs, il voulait qu'ils soient à lui, qu'ils lui appartiennent de nouveau pleinement, comme un tout, un lui, en son esprit et en son âme.
Il suivait donc les conseils du millénaire, et se rendait en cet instant aux funérailles d'Eliwyr Meraennon, l'Empereur elfique récemment décédé. Il l'aurait connu dans son passé et lui aurait été très lié, même si pas toujours dans les meilleurs termes. L'Ancien ne lui avait rien dit de plus, mais cela avait été suffisant pour titiller la curiosité exacerbée du jeune vampire. Curiosité si vive et si poussée, qu'elle attisait son désir et sa soif de souvenirs, concurrençant contre toute attente, du moins pour un jeune vampire, sa soif de sang si persistante elle aussi, et sa soif du millénaire insatiable elle aussi. Soif, toujours soif, soif de tout, en tout temps, à tout instant... Voilà ce qui le rongeait depuis sa naissance à la non-vie.
Ils avaient eu du mal toutefois à faire accepter sa présence aux instances elfiques, même si le Prince Aegnor avait apparemment donné son accord personnel à cette présence. Achroma avait eu l'idée alors, pour couper court à toute récrimination à ce sujet, de nommer Eliowir comme envoyé en délégation au nom du millénaire qui ne pouvait en être et au nom de son futur ordre draconique. Et effectivement, ce simple mot, "délégation", avait ouvert finalement toutes les portes qui avaient tenté de rester closes, facilitant alors la tâche au Prince Aegnor pour le faire entrer à cette cérémonie.
C'est ainsi, après une rapide fouille de la part des gardes elfes postés à l'entrée, qui avaient semblé nullement émus par les grognements mécontents du jeune vampire, qu'Eliowir entra donc dans la Caverne du Souvenir. Frustré de ne pouvoir admirer toute la majesté qu'il pouvait ressentir dans ce lieu empreint d'une nostalgie latente. Elle suintait de tous les pores de la pierre alentour et envoutait l'air ambiant enivrant alors vos sens, envolant vos songes vers d'autres contrées lointaines. Le jeune vampire se permit un court instant de rester ainsi, sur le seuil, debout au milieu de l'allée, pour mieux goûter toutes les sensations qui soudain assaillaient ses sens exacerbés.
Sens qui goûtèrent l'odeur âcre et particulière du sang elfique alors présent en grand nombre. Sens qui reconnurent l'odeur du sang plus particulière encore d'un certain Général non loin, au devant. Sens qui entendirent murmures, certains clairement réprobateurs, horrifiés ou choqués, d'autres simplement étonnés et vivement curieux. Sens qui répercutèrent, tel en écho, le son de ses propres pas sur le sol de pierre, lui qui ne fit rien pour les étouffer, et qui dut se retenir pour ne pas prendre un malin plaisir à faire crisser la pointe de sa lance sur la terre. Il se guida ainsi, aux bruits, odeurs, et à la pointe de sa lance qu'il maintenait devant lui tel un baton de guide, sans en avoir l'air. Quelqu'un vint au devant de lui, un elfe, sans doute envoyé par le Prince Aegnor, et lui indiqua en chuchotant qu'une place lui avait été réservée à quelques pas de là, tout en le guidant prudemment en le tenant légèrement par le coude. Et le relâchant le plus rapidement possible, comme si la main l'ayant guidé avait été brûlée, dès qu'ils arrivèrent à ladite place.
Cette réaction, loin de le choquer ou de le tourmenter, le fit plutôt sourire. Sourire qu'il ne masqua nullement d'ailleurs, laissant un rictus fort moqueur s'esquisser sur ses traits balafrés. En tout cas, l'attention du Prince à son égard le toucha quelque peu, autant qu'il put être réellement touché. Et c'est ainsi, droit et fier, drapé dans son éternelle arrogance, qu'il prit place. Non loin de ce fameux général, sentit-il d'ailleurs. Et entendit-il même, alors qu'il surprit les paroles d'une jeune elfe adressées au général. Sa fille, selon ses mots. Hum... Voilà qui était intéressant. Après le fils, qu'il avait connu lors des combats, voilà donc la fille. Etait-elle aussi tigresse que ne l'était son frère ?
Il peinait encore à déterminer où exactement il se situait auprès de la petite famille, mais ils étaient réellement très proches. Très très proches. La jeune elfe lui semblait quasiment à côté de lui. Et il sentait que le général n'était guère plus loin. Pas assez loin à son goût, songea-t-il, alors que les souvenirs de la bataille lui revenait...
Il n'eut toutefois guère le temps de s’appesantir sur la question, que déjà un mouvement au devant se faisait entendre. Et pas n'importe quel bruit...
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Dim 21 Déc 2014 - 19:42 | |
| Le matin avait été des plus mouvementé pour la demoiselle. Elle savait qu'aujourd'hui se déroulait les funérailles de l'empereur elfique défunt. Elle ne lui avait jamais parlé mais Athi ne l'appréciait que moyennement après tout très peu de personne appréciait l'usurpateur qu'il était. Mais les choses allaient enfin pouvoir s'arranger pour celui qu'elle considérait depuis toujours comme le digne héritier : Aegnor Evanealle. Seulement pour que le rite soit parfaitement accompli il faudrait la participation d'un invité très spécial. Möebius ... Rien qu'à penser à lui Athillë frissonnait. Il s'agissait tout de même d'un dragon ! Heureusement celui-ci avait accepté. La femme du beau peuple avait pris beaucoup de précaution et de délicatesse pour le lui demander. Cela dit derrière ses grandes canines et ses serres bien aiguisés il avait été plutôt agréable, il lui avait simplement répondu que cela serait un honneur pour lui. Après tout il était lié à un elfe, Elrond d'après ce qu'il avait dit. Une fois ceci fait elle se devait d'être présente. Elle se hâta vers le lieu de cérémonie : Caverne du souvenir. Le fait qu'il y ai de plus en plus de monde ne l'étonnait pas du tout. Ils y en avaient peut-être qui aimaient le défunt empereur, néanmoins cette cérémonie était plus politique qu'autre chose. Aegnor en profiterait très certainement, que cela plaise ou non, dans le cas d'Athi cela lui convenait uniquement s'il s'impliquait réellement pour la cause elfique. C'était la seule raison pour laquelle elle voulait de lui en tant qu'empereur rien de plus. Les sentiments ne servaient à rien dans ce genre de situation, mais les actions oui. D'ailleurs ou était le prétendant au titre ? D'un bref coup d’œil elle l'aperçut, devait-elle aller le voir ? Probablement, mais elle savait ce qu'elle avait à faire. Sans exprimer le moindre sentiment elle s'approcha de lui d'un pas lent de souple. - Sir Evanealle, le dragon est là. Elle se hâta d'aller se positionner à ses côtés sans laisser le temps au prince elfique le temps de répondre. Athillë observa le reptile géant, et c'est vrai qu'il commençait sérieusement à être grand et dire qu'il n'avait que trois ans. La femme du beau peuple réajusta sa tenue puis avança avec lui. Accompagné d'une délégation elfique, Möebius entra avec beaucoup de précaution. Il observa la foule constituée principalement d'elfe mais pas seulement. Un peu plus tôt il lui avait confié qu'il craignait de faire une maladresse lors de cette cérémonie si importante. Loin d'être douée, la jeune elfe avait tenté de le rassurer du mieux qu'elle en était capable. Le manque de confiance se lisait dans ses yeux, ne pouvant rien faire de plus elle l'amena jusqu'à Aegnor. Une fois à proximité, Möebius fixa Aegnor droit dans les yeux sans faillir pendant plusieurs instants. Le bleuté communiqua ses paroles à Athillë et apparemment toutes les personnes ici présentes. - C'est un honneur de pouvoir participer à une telle cérémonie, puisse mes flammes l'emmener vers Mort comme vous l'avez souhaité, Sir Evanealle. Pendant ce temps Athillë s'était postée non loin d'eux avant de finalement aller rejoindre la foule. Elle s'installa parmi ses semblables pour attendre le discours du prince. Quant à Möebius il resta à proximité d'Aegnor en attendant lui aussi le monologue de l'héritier. |
| | | Aegnor Evanealle Modérateur Empereur des Elfes
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Lun 22 Déc 2014 - 20:26 | |
| ¤ Le discours d’un prince ¤ Le regard du prince elfique se posa une dernière fois sur le visage de l'empereur avant qu'il ne recouvre celui-ci du drapeau de leur nation, et finalement ne se détourne de lui pour observer les premiers elfes qui arrivaient. Derrière lui se trouvait le bûcher sur lequel la dépouille du défunt serait placée et brûlée. Mais il faudrait attendre pour cela, avant Aegnor allait devoir parler au sien, ainsi qu'aux membres des deux autres races étant venue. Ensuite, il y aurait le chant du Baptistrel et finalement embrasement par les flammes du dragon. Les yeux de l'Evaneallese posèrent sur la famille Terendul qui était la première à faire son apparition, bientôt suivirent de nombreuses autres. Le blond descendit la petite estrade qui permettait sur surplomber la salle avant de s'avancer vers eux. Il retint une petite grimace aux paroles du père, ainsi qu'un soupire à celles du fils. Arriver à leur hauteur, il les salua offrant un sourire à chacun pour finalement se tourner vers le père. | « Artaher ... je ne vous imposerais pas cette cérémonie. Je vous en ai déjà demandé beaucoup. Aussi si vous souhaitez vous éclipser pendant la cérémonie, j'ai une tâche à vous confier. Le moment est venu de récupérer ce qui est mien. La couronne est vacante et Eliwyr n'a pas désigné de successeur, néanmoins en se sacrifiant pour me sauver, je considère qu'il a fait son choix. Ne laissons pas le temps à mes opposants de relever la tête, ni à la famille Meraennon de vouloir conserver sa place si mal acquise. Rassembler ceux qui me sont fidèles et qui ne se sont pas présentés à la cérémonie, je m'occuperais ceux qui sont ici en cet instant. Après la crémation d'Eliwyr, j'ai l'intention de faire tenir une séance du conseil exceptionnelle. Elle n'est pas prévue, aussi il sera bon de faire parvenir des faire-part aux conseillers qui ne me sont pas loyaux. Préparer des soldats pour les prévenir et les conduire. Tout ce que j'espère, c'est que cela se passera dans le plus grand calme. » |
L'air d'Aegnor restait étonnamment calme, avant de tourner la tête en direction de Nómin. Le prince ne dit rien. Devait-il lui dire d'accompagner son père pour ce prochain évènement ? Il vrai que cela lui ferait grand plaisir. Malgré le caractère impossible du gamin, le blond avait réussi à l'apprécier, lui ainsi que les conseils qui lui prodiguaient. Lui qui n'hésitait pas à le contredire et à le traiter de crétin. Autant dire qu'il comptait garder le jeune Terendul proche de lui. Mais devait-il l'exposer à cela ? Et si tout ne se passait pas aussi calmement qu'il le souhaitait ? Pendant ce qui sembla un long et lourd moment à l'Evanealle, il observa de ses yeux de feu les mirettes du jeune elfe. Au final, il lui laissait ce choix. Il ne pouvait pas lui demander une telle chose. C'était à lui de choisir. Saluant à nouveau la mère des Terendul malgré leur dernière discussion houleuse, puis Enetari cette petite sauterelle, le prince prit congé pour aller saluer d'autres personnes. La salle se remplissait rapidement. Il y avait en majorité des elfes, quoi de plus normal, ainsi que des humains. Néanmoins, les vampires eux, le prince n'arrivait pas à les voir. La foule était bien grande et ils seraient sans doute si peu nombreux. Même s'il avait invité ceux n'ayant pas trahi la cause, ces derniers restaient encore très mal vus depuis les agissements de Lorenz Wintel. Sans doute préféraient-ils garder le profil bas. Un fier lion se fit sentir parmi cette foule, autant dire qu'il n'y en avait pas deux comme celui-ci. Aegnor était content qu'Eliowir soit venu, même si cela ne risquait pas de plaire à tout. Néanmoins, celui-ci ne semblait pas savoir où se mettre. Interpelant l'un des siens, il demanda qu'on s'occupe de lui. Celui qui depuis peu venait de basculer dans l'ombre de la non-vie semblait totalement perdu. Mais cela, le prince l'ignorait encore. À vrai dire, il n'espérait qu'une chose. Que lui et Artaher ne se croisent pas. Le général serait capable de lui tenir rigueur. Déjà qu'il ne devait sans doute pas grandement apprécier le fait qu'il ait invité des vampires à participer ... où qu'il rend hommage à la dépouille du Meraennon tout simplement. Le regard volcanique du prince passa sur l'assemblée, de moins en moins de monde affluait. Tout le monde devait sans doute être là. Tant mieux ils allaient pouvoir débuter. Non en fait, il manquait encore une personne. L'invité de marque de ce moment. Le dragon bleu et blanc Möebius. Lié à un elfe. Plus tôt, l'Evanealle avait confié la mission à Athillë d'aller exprimer son souhait auprès du dragon. Mais quand on parle du loup, on en voit la queue. La maitre-espion fit son apparition avec la délégation qu'il avait envoyée. Derrière suivait l'écailleux. S'approchant de Peldacielillë qui venait vers lui, il lui sourit, mais n'eut pas le temps de la remercier que celle-ci lui filait déjà d'entre les doigts tels le vent. Décidément. Il n'aurait qu'à la remercier après coup. Tourna son regard vers le dragon qui s’approchait de lui, le prince s’inclina bien bas, saluant le dragon comme l’on devait de le saluer. | « Tout l’honneur est pour moi noble Möebius. Je vous remercie d’avoir accepté d’apporter votre concours à la réalisation de cet adieu. Eliwyr a sacrifié sa vie pour sauver la mienne. C’est la moindre des choses que je pouvais faire pour lui que de demander à un dragon d’embraser sa dépouille par ces flammes. » |
Le prince se redressa, offrant un sourire au bleuté avant de lui indiquer l’endroit où se placer. Marchant brièvement à ses côtés il lui indiqua le déroulement de la cérémonie. D’abord il parlerait puis le Baptistrel chanterait et enfin, il ferait appel au dragon pour brûler le cadavre. Quittant finalement le dragon venait de prendre place à côté de l’estrade, Aegnor montant sur cette dernière pour venir faire face à la foule. Il était temps pour lui de parler. Qu’allait-il bien pouvoir dire à son peuple qui était aujourd’hui rassemblé ? Comment pouvait-il espérer les délester un maximum de la peine qui les accablait en cet instant ? Inspirant, le prince elfique usa d’un sort pour augmenter la portée de sa voix avant de se mettre à parler. | « Avant de débuter cette cérémonie, j'aimerais dire quelques mots, mais également vous remerciez chacun d'entre vous pour être venu assister à celle-ci. Nous avons tous subi de nombreuses tragédies. Tout d'abord les humains qui ont vu leur empire diviser en leur coeur par les agissements de l'usurpateur avant qu'il n'ouvre la porte aux Alayiens. Puis les vampires dont la traitrise du Prince Noir vient de gâcher les efforts incommensurables que ce peuple a faits vers la paix. Et enfin nous les elfes qui avons perdu notre terre, obliger de partir en exil. Nous qui avons été touchés en plein coeur par la mort de notre empereur sur le champ de bataille. » |
Aegnor marqua pause, lâchant un petit soupire pour rendre le tout plus dramatique. Baissant la tête il regarda sa main avant de serrer son poing. Redressant la tête il porta à nouveau son regard flamboyant sur l'auditoire. | « Ne laissons pas ce malheur nous accabler. Ne baissons pas la tête, ne baissons pas le bras. Notre peine est certes grande, mais elle sera notre force. Car c’est cette même peine qui aujourd’hui nous rassemble. Mes frères ! Mes sœurs ! Pleurons sur l’heure notre peine, avant de nous réjouir de la vie de ceux qui nous ont quittés. Nous sommes plus à plaindre qu’eux. Ils ont accompli leur devoir et peuvent donc trouver Mort le cœur léger. Mais nous, nous nous devons encore d’accomplir le nôtre ! » |
La voix de l’Evanealle résonna. Il prit une nouvelle inspiration avant de continuer. | « Depuis notre forêt, nous avons observé le monde dans sa gloire comme dans sa peine. Aujourd’hui nous avons perdu notre forêt, sur nous l’heure tombe dans son horreur et dans sa haine. À présent, rassemblons toute notre rage en prévision … De notre nouveau combat. » |
Un sourire déterminé apparut sur les lèvres du prince. | « Le temps où nous devrons rassembler notre courage en prévision de notre trépas n’est pas encore venu, non ! Nous avons une terre à reprendre des mains de néant. Nous avons une nation à rebâtir. Nous avons des alliés à aider. Ne sommes-nous pas les gardiens d’un monde en guerre ? Ne sommes-nous pas les gardiens de la magie ? Avons-nous une seule fois abandonné? Allons-nous aujourd’hui abandonner ? » |
Expirant et inspirant rapidement le prince repris. Ses questions étaient purement rhétoriques et ne réclamaient aucune réponse. | « Nous récupérerons ce qui nous a été pris. Nous ferons connaitre à notre peuple un nouvel apogée. Les elfes renaîtront ! Et que cette renaissance commence avec l'embrasement de notre peine. » |
Il y eut une ovation de la salle, tandis qu’Aegnor leva le bras quelque peu en retrait derrière lui comme pour désigner le bûcher. De chaque côté de l'estrade se trouvaient deux mages elfes qui vinrent employer leur magie, et le brancard remplit de fleur sur lequel se trouvait la dépouille d'Eliwyr, commença à s'élever. Lévitant sous la magie, celui-ci fut lentement positionné sur le bûcher. S'inclinant face à la salle comme pour les remercier de l'avoir écouté, le prince se retira de l'estrade pour laisser la place au Baptistrel, qui déjà montait. L'Evanealle rejoint la foule, venant se positionner à côté d'Athillë qui était au premier rang. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Ven 26 Déc 2014 - 17:38 | |
| Mâchoires figées, Artaher ne quitta pas la dépouille du regard tandis que son fils lui apportait discrètement son point de vue. Fidèle à ses habitudes, le jeune elfe dardait sur la situation un regard étonnamment détaché, décrivant froidement une réalité qui n'aurait pu que difficilement lui être contestée. Néanmoins, le discours que lui tint l'adolescent parvint à lui arracher un rictus suintant d'ironie : un sujet d'étude, un vulgaire bout de viande qui n'avait d'intérêt que si on le découpait, voila une façon de considérer l'usurpateur défunt qui plaisait beaucoup à son colérique détracteur. Le rictus qu'affichait ce dernier se mua même en un sourire carnassier lorsque le jeune elfe poussa le pragmatisme jusqu'à suggérer que les cendres puissent être récupérées à seules fins de fertiliser les sols. S'il n'avait craint de s'empoisonner en consommant les fruits d'une telle utilisation, Artaher aurait certainement pu encourager cette idée. Détournant les yeux du Meraennon inanimé, le général vint remercier du regard les judicieux conseils de son épouse. Heureusement qu'il pouvait compter sur elle pour connaître, comprendre et surtout apaiser la noirceur des sentiments qu'il pouvait éprouver pour celui qu'on lui demandait d'honorer. Docile, Artaher inspira profondément pour essayer de se calmer tandis qu'il ramenait son attention sur son plus jeune fils et lui répondait sur le ton de la confidence :
« Non, je ne pense pas que ses cendres trouveront une quelconque utilité. Cela vaut mieux ainsi, il n'en sera que plus facile de l'oublier... d'oublier ce qu'il a fait... »
La rancoeur du colosse n'avait pas longtemps attendu pour revenir souffler dans son esprit, et il fallut un regard sévère de son épouse pour le persuader de domestiquer le nouvel élan rageur auquel il eut été si tentant de succomber. Ce d'autant plus que sa fille ne s'était pas privée pour venir asticoter son impulsivité, s'attirant un regard particulièrement sévère de la part de la haute silhouette qu'était celle de son paternel.
« C'est une bonne question que celle que tu poses là, jeune fille. Tu ne verras donc aucune objection à réfléchir au devenir de ma carcasse, avec moi après le repas du soir, disons, pendant une semaine ? »
En dépit de la relative douceur avec laquelle le général s'était exprimé, cette question n'avait rien de ce qu'elle pouvait sembler être et Artaher ne doutait pas que sa fille eut parfaitement saisi le message qu'il avait glissé sous cette apparente docilité. Privée de sortie et couvre-feu imposé après le repas pendant une semaine, voila qui l'aiderait peut-être à se montrer plus respectueuse envers ses parents.
Le colosse n'eut cependant guère l'opportunité d'apprécier la réaction que susciterait le blâme qu'il venait de distribuer, la salle se remplissait de plus en plus rapidement maintenant et un invité en particulier venait de s'attirer toute l'attention du général elfique. Serillëiel... Étonnamment, la bouffée de rage qu'avait instinctivement fait naître la présence du banni vampirique revenu d'entres les morts, si tant est qu'une telle expression put être utilisée à propos d'un cadavre ambulant, se mua presque aussitôt en une venimeuse satisfaction. Depuis la bataille de l'Aube Rouge, au cours de laquelle le colosse avait pensé tuer la Fierté Balafré, et plus encore depuis la... frappante... discussion que le général avait pu avoir avec un certain millénaire vampirique, la haine que vouait Artaher à cet indésirable invité ne semblait plus connaître de limites. Toutefois, en cet instant et en ce lieu, la présence du vampire lui était subitement beaucoup plus tolérable et pour cause : au regard d'une majorité du peuple elfique, la présence d'une telle créature sur un lieu de recueillement relevait d'un véritable affront fait au défunt. De quoi ravir la rancœur du colosse donc, quand bien même celui-ci garderait un oeil prudent braqué sur le dentu balafré. Protégé d'un millénaire ou non, Artaher n'avait aucune intention de lui laisser l'opportunité d'approcher de sa famille, une fois lui avait amplement suffi. Prudent, le général se pencha sur son épouse et lui murmura quelques mots à l'oreille :
« J'ignore comment et pourquoi il a atterri ici, mais Serillëiel a pris place sur le même rang que nous. Garde l'oeil sur les enfants. »
Ce n'est qu'après s'être redressé que le colosse constata que le prince Evanealle avait quitté le corps du défunt pour se diriger vers eux et les saluer. Le général salua comme il se devait de le faire avant de prêter l'oreille aux consignes de son futur empereur. Quitter la cérémonie ? Voila qui n'était pas pour lui déplaire, quelques instants plus tôt, sans doute aurait-il bondit sur cette possibilité, mais à présent que son regard avait pu apercevoir les contours d'une silhouette vampirique au visage balafré, il n'était plus très assuré de vouloir laisser sa famille derrière lui. Acquiesçant silencieusement sans toutefois se prononcer quant à la décision qu'il prendrait, Artaher profita de ce que le souverain s'éloignait et accueillait le dragon venu embraser le bûcher pour tourner le regard en direction de Lisaë, seule et unique elfe qui put jamais avoir auprès du général la préséance sur un ordre de l'empereur. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Mar 30 Déc 2014 - 12:00 | |
|
Décidément, son père avait le sens du mélodrame. Même quand on lui servait des réjouissances sur un plateau, lui parvenait encore à tirer une tête de six pieds de long. Enfin non, c'était un peu la faute de sa mère pour le coup mais c'était sa mère, il ne dirait jamais de mal d'elle, donc c'était la faute de son père par défaut. Et puis s'il était réellement le patriarche de cette famille, il supporterait le blâme en silence. Comment ça il n'entendait pas les pensées de son fils ? Bah qu'est-ce que cela changeait ? Les absents avaient toujours torts. Il était absent de son esprit donc il avait tort, point barre. Ça n'allait pas plus loin. Néanmoins il avait pu tâter la profondeur de l'inimité que ressentait son père pour le défunt. Cela lui servirait certainement. L'ombre d'un rictus lui arqua les lèvres à la remarque de sa sœur et il lui décocha un regard pénétrant. Non certes ce n'était pas le pire des fumiers. En même temps, il n'aimait pas insulter le fumier en le comparant à un quelconque vermisseau à deux jambes. Le fumier, lui, avait toujours une utilité, celle de nourrir la végétation. Ce n'était pas le cas de tous le monde. Mais là, il ne visait pas, sincèrement pas, le défunt empereur. On pouvait lui reprocher beaucoup, mais il avait bien fait son travail mine de rien. Ça il ne le dirait pas évidemment…
Alors qu'il observait les invités qui s'installaient, il retint le renaclement de rire que les persiflages de sa sœur manquèrent provoquer. En même temps, dans un cas plus humble, comme celui de son général de père, ceux qui ne souhaitaient pas venir ne viendraient pas. Aujourd'hui, les choses étaient différentes, c'était une affaire politique avant tout. Et la politique, c'était souvent faire des choses que l'on appréciait pas forcément. Cela étant dit… Enetari ne devrait pas, selon lui, s'abaisser aux grognement s de son père, mais après tout, elle assumait, ce n'était pas son problème. Autant il adorait sa sœur, autant il n'était pas du genre à jouer les chevaliers en armure blanche pour elle…. Elle était plutôt le genre de vierge à vous glisser un serpent dans l'armure. S'il voulut s'interposer pour argumenter sur la décision paternelle, il n'en eut pas le temps, car d'autres invités accaparaient déjà son regard et son attention. Le vieil Eliowir d'abord, au nom imprononçable même pour un elfe… il était étrange, mais ça n'avait rien d'étonnant.
Son jumeau lui avait raconté l'épisode de la bataille et voir le vampire s'avancer vers lui lui fit froncer les sourcils délicatement. Pour autant, il ne s'alarma pas, n'étant pas extrémiste comme la majorité des elfes, la présence d'un vampire relevait plus de la politique une fois de plus. Peut-être pas le plus adroit qui soit, de prime abord, mais qui pouvait s'avérer effectivement marquant sur le long terme… On ne pourrait pas reprocher aux vampires rebelles de ne pas avoir sacrifié aux courtoisies d'usage à l'égard des autres groupes. En revanche, la présence de la maîtresse des murmures elle n'était pas adroite du tout. Il tiqua en la voyant faire, mais ne réagit pas davantage. De toute façon il n'était pas en place pour y réagir ce n'était pas le lieu et il n'avait pas encore exigé d'Aegnor ce qu'il comptait lui exiger et qui leur ferait un bien fou à tous les deux. Il s'était retenu jusqu'ici par égard pour son frère, mais aux paroles de l'autre imbécile de blondinet, il n'aurait pas dû… cette histoire allait tourner à la catastrophe, il le sentait venir.
Il profita d'ailleurs du discourt de la tête de paille pour se pencher en avant, vers son père et s'adressa à lui le plus discrètement possible. Si sa mère entendit, il n'en eut cure, ayant confiance en elle plus qu'en lui-même « Père, nous savons tous deux que les conseillers n'ont pas attendus de se faire cueillir. Aegnor cours vers le suicide politique s'il agit comme il l'entend. Ils sont plus âgés et plus subtiles que lui, mieux armés pour cette lutte… je sais que vous le souhaiteriez différemment mais vous savez autant que moi que c'est la vérité, rien n'a été fait pour préparer le terrain auparavant. Cette séance exceptionnelle sera loin d'être calme, elle risque même d'être un massacre... » Il capta leurs deux regards, tour à tour. « Permettez moi de quitter la cérémonie, le temps de sa durée, je devrais parvenir à rédiger quelques grandes lignes qui permettrons de garder une certain équilibre et de ne pas se lancer dans une guerre civile ouverte… à défaut de l'empêcher de faire ce qu'il veut, je pense pouvoir réussir à sauver les meubles »
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Mer 31 Déc 2014 - 10:03 | |
| Connaître les sentiments de sa fille était un vrai défi. Elle était changeante comme le vent, tout aussi libre. Mais il n'en demeurait pas moins, que même tapis dans l'ombre, ses sentiments les plus secrets trouveraient toujours un échos, une épaule ou une oreille pour les soulager.
« - Comme tu le désires petite étoile, mais sache que nous sommes là. La guerre apporte parfois un lot d'émotions inconnues qu'il est bon de savoir maîtriser. Tout comme la perte de personnes chères ou bien moins. »
La jeune mère passa un main douce sur les cheveux de sa fille avant de répondre à son fils.
« -Notre peuple est prompt à devoir oublier bon nombre de choses en ces heures funestes. Il semblerait qu'une de plus ou de moins. Une nouvelle page doit s'écrire. Aujourd'hui, c'est un nouveau livre. »
Dans l'espoir qu'il soit meilleur que la fin du précédent. Quoique une nouvel chance s'offrait à eux. Mais son attention se détourna de feu son empereur, sans mauvais jeu de mots, vers son mari qui se tendit en un instant. Ce n'était sûrement pas la perspective de voir son ancien dirigeant rejoindre les flammes qui devait le rendre ainsi si nerveux.
« -Artaher ? Tu vas bien ? »
Lisaë tourna ses yeux vers la cause de la tension nouvelle de son cher et tendre. Elle lui prit la main en douceur, comme pour apaiser ses craintes, à moins que ce ne soit pour les siennes. Et les mots susurrés à son oreilles ne pouvaient que trouver échos auprès de la jeune mère.
« -Mais pourquoi par tous les esprits ce traître est-il encore dans les sphères de l'empereur. Il cherche de nouveaux gages et de se faire valoir auprès du jeune empereur. Mais guerre ou pas, si lui aussi pouvait servir de cendres aux récoltes.»
Un murmure entre ses lèvres qui se mourut dans les mots juste de son fils. Il pouvait être bien jeune, il avait parfois plus de jugeote et de paroles justes qu'un bon nombre d'anciens.
« -Tu peux y aller Nomin, je pense en effet qu'il est plus sage de mettre un minimum son nez dans les affaires des conseillers. »
Et que son fils soit encore un enfant en face des vieux conseillers ne lui vint pas à l'esprit. Car de l'esprit, son fils en avait et parfois bien plus que ces vieux hiboux déplumés. Et quand il avait une idée en tête, il ne l'avait pas ailleurs. Il l'aurait sûrement fait une ou deux plus tard. Autant s'épargner des tracas, une perte de temps, et une perte bien utile pour le jeune empereur.
Lisaë se retourna vers son époux, qui semblait bien presser lui aussi de quitter les lieux. Après tout il pouvait partir. Il avait fait son devoir, rendu ses hommages par sa présence et personne n'en voudrait au général d'avoir une quantité de choses à régler entre cette mort tragique et la bataille de l'aube rouge.
« -Artaher, tu peux y aller. Je resterai pour les convenances et au nom de notre famille. Tu as à faire autant que notre fils. Pourquoi ne pas demander à Aranaël de te suivre. Ne rien faire, il n'y a rien de pire pour ressasser les mauvais souvenirs. »
Puis s'il devait suivre la voie de son père autant qu'il le suive, il n'aurait pas meilleur formateur, après tout.
« -Nous arriverons ensuite avec Enetari. Sauf si tu veux suivre ton père et ton frère ? »
La jeune mère se tourna vers sa fille pour l'interroger, après tout, elle était aussi libre de partir. Rien ne la retenait et Lisaë trouvait cela déjà bien étrange qu'elle désire venir. Sa curiosité naturelle sûrement. Reposant ses yeux sur l'elfe bannit, l'archiviste elfique prit un visage sombre et fermé. Le ton sans appel :
« -Je guette l'assassin d'enfants. »
Mais plus que tout, la jeune mère ne le laisserait pas s'approcher et s'en prendre à un de ses enfants. La guerre, la fuite des elfes avaient peut être changé l'ordre établit chez les elfes, mais un assassin restait un assassin. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Sam 10 Jan 2015 - 10:59 | |
| Privée de sortie, vraiment ? Tout cela pour lui parler en plus ! Bon, certes discuter enterrement pouvait s’avérer plutôt amusant mais de là à l’empêcher de sortir, c’était hors de question ! La jeune fille était déjà enfermée sous terre, il n’allait pas en plus la cloisonner dans sa chambre. La tête haute et le regard dédaigneux, Enetari répondit à son père par une grimace tout à fait irrespectueuse avant de se détourner, le considérant comme momentanément disparu. Le mur. Elle faisait ce qu’elle appelait le mur invisible, c’est-à-dire qu’il n’existerait plus, simplement, pendant quelques jours. Cela ne durerait pas, bien sûr, peut-être même deux ou trois jours avant qu’elle ne recommence à le titiller, d’autant qu’elle pouvait difficilement faire disparaitre définitivement son père de sa vie, et heureusement, mais en attendant il avait disparu. Dommage, elle allait devoir discuter avec un fauteuil pendant une semaine après le repas donc… Eh bien, elle n’en était plus à ça près. Et tout de suite, elle retrouva le sourire. Cela tout de suite mieux quand le problème était éliminé. Observant autour d’elle avec curiosité les visages présents, la petite elfe posa la tête contre l’épaule de son jumeau en baillant ‒C’était amusant, il était presqu’aussi immobile qu’un vrai oreiller bien que beaucoup moins moelleux‒ attendant de voir la suite des évènements.. Comme, par exemple, le vampire qui s’assit à côté d’elle et qui se trouva être…
-Eliowir ?
Relevant la tête, Enetari se pencha vers le créateur de lune et grimaça en voyant ce qu’il était devenu, s’abstenant toutefois de le toucher. Rien qu’à l’odeur elle savait ce qu’elle avait face à elle. Un vampire. Lui ? Non… Quelle honte ! Il avait paru plutôt sensé, pourtant. Quelle idée de devenir un buveur de sang ! Profondément déçue et dégoutée, la petite Terendul se renfonça dans son siège avec une moue boudeuse, d’autant plus que Nómin avait décidé de quitter les lieux et qu’elle perdait donc son coussin. Dracos… Que de déceptions.
-Je reste avec vous, mère. Nómin n’a pas besoin de moi et il faut bien quelqu’un pour vous défendre, conclut-elle d’un ton léger et taquin.
Sans compter que si son frère disait vrai, il y aurait rapidement de l’animation et il n’était pas question pour elle de rater cela. Peut-être pourrait-elle aider à faire monter les nerfs des invités ? Un doigt sur les lèvres et un éclair malicieux dans les yeux, la petite blonde réprima un léger rire avant glisser un regard sournois en direction d’Aegnor. Il était plutôt gentil, ce ne serait pas bien de lui attirer des ennuis. Non, vraiment. Mieux valait attendre de voir la suite des évènements. Peut-être que si tout se passait ennuyeusement bien, il serait temps de pimenter les choses avant de filer ? Après tout, certains devaient se demander si la mort de l’ancien empereur n’avait pas surtout arrangé celui qui présidait aujourd’hui l’assemblée et qui semblait pleurer le sacrifice d’Eliwir. Oui, il y avait des rancœurs tenaces et tant de poison dans les cœurs, non, ce n’était bon pour personne. Mieux valait que cela sorte une bonne fois pour toute, quitte à aider les possesseurs. Le tout étant, bien sûr, de ne pas laisser sa propre famille, et sa mère en premier, accusée de quoi que ce soit. Enetari avait beau avoir l’esprit espiègle, il n’en demeurait pas moins qu’elle ne prendrait nul risque qui puisse sincèrement mettre Lisaë la douce en danger. Et puis ce vampire… bon, lui, la jeune fille se demanda qu’en penser. Elle l’aimait bien quand il était elfe, ce vieillard, mais maintenant qu’il sentait si mauvais… à peine plus qu’avant, mais quand même. Un regard inquisiteur vers sa mère, et elle reporta son regard vers le concerné. Moui… elle verrait, en attendant, l’Evanealle était occupé à discourir et se faire applaudir et la jeune fille dû se rendre à l’évidence. Elle n’aurait jamais son napperon, puisqu’Eli était bel et bien mort. Il lui faudrait trouver quelqu’un d’autre pour lui en faire un ; non pas qu’elle en un quelconque usage ou besoin d’ailleurs. Mais si ce n’était pas son ami de la rivière qui le faisait, cela n’avait plus grand intérêt… Profitant d’un instant d’inattention de sa mère, la plus jeune des triplés se pencha vers Eliowir, n’y tenant plus :
-Alors, vos étoiles vous ont croqué ? demanda-t-elle dans un chuchotement à peine perceptible bien qu’empli de curiosité. N’avez-vous pas peur que d’autres le fasse ?
Après tout, perdu au milieu de tous ces elfes… Heureusement pour lui qu’il n’était pas une salade ; ce qui ne certifiait pas qu’il n’en dirait pas, des salades.
Hrp: désolée du retard, entre le retour des vacances et les partiels, difficile de se remettre à jour^^' |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Sam 10 Jan 2015 - 18:41 | |
| Le Scout Lahere Gwïngwën, est un simple Elfe, il voit, il sent dans les discours, dans les discutions de ses voisins, des tensions. Il ne fait pas de politique ou plutôt comme tout Elfe du nord du royaume, il est considéré comme un plouc. Il a apprit à être neutre, car s'engager à son niveau cela veut dire être manipule, Dans la grande muette qu'est l'Armé elfique, bien souvent on ne leur donne pas leur avis et ce sont les chefs des unités qui en cas de troubles décident pour l'ensemble de leurs hommes. Si on est pas d'accord, il ne reste plus à fuir et dans ce cas on est un déserteur, pourchassé par tout les camps. Lahére à écouter le discours de Aegnor Evanealle, et assisté à l'arrivé du corps de leur Roi Eliwyr Meraennonsur, sur le bucher funéraire, il lance ses deux bras en l'aire, salut une dernière fois son Empereure et lance le cri d'adieu, imitant en cela les Elfes autour de lui. Il aperçoit son ami Eliowir Serillëiel avec qui il a fait couler le sang Alayien. Pas loin de la Belle Athillë Peldacielillë, la Maîtresse des chuchotis apprend t'il des indiscrétions des gents autour de lui, cette personne accueille le grand dragon bleu. Il voit l'Elfe parler au grand verre, osera t'il un jour parler à ses créatures à qui le peuple Elfique doit la magie? Il y bien sur la famille Terendul, qui bouge beaucoup, il voit le jeune Nómin , mais que fait cette famille, c'est un lieu de recueillement, ils n’arrêtent pas de parler. Vu de là, cela ressemble à ce que fond les anciens de son village pour obtenir des postes? D’ailleurs en y repensant il n'a pas vu un seule Terendul au combat, pendant la bataille de l'Aube rouge...... Ils devaient êtres dans d'autre secteur. Lahére se touche la balafre sur son visage. Balafre qui devrait disparaitre dans quelques jours, lui avait dit Dawan Sywel, il ne voit pas son ami dans le belle assemble....
|
| | |
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Dim 18 Jan 2015 - 0:04 | |
| Etait-ce lui ou la famille, tribu ?, à côté de laquelle il était installé était particulièrement bavarde et bruyante ? Ou peut-être était-ce ses sens, particulièrement exacerbés pour palier celui déficient, qui étaient par trop sensibles à tel babillage ? Certes, il devait avouer que les propos de ce qui semblait être le fils de la tribu n'étaient pas dénués d'intérêt. Ou comment faire que les morts continuent de se montrer utiles au monde qu'était le leur... Mais tout de même. N'était-on pas censé se recueillir lors de funérailles ? Quand bien même, du peu qu'il comprenait, ils n'appréciaient pas le défunt. Ou les elfes étaient-ils si peu respectueux de la mort, eux qui pourtant se targuaient de respecter toute vie ? On avait beau lui dire qu'il avait été elfe (et tout son corps le lui criait aussi), il ne parvenait pas à comprendre ce peuple. Ou ne le comprenait plus... si tant qu'il l'est compris ? On lui avait dit qu'il en avait été banni pendant de longues années... Etait-ce parce qu'il n'était pas vraiment elfe au fond de lui et qu'il ne comprenait pas véritablement ce peuple qui avait pourtant été le sien ?
Mille et une questions revenaient alors le hanter, comme souvent elles aimaient tant le faire. Tant et tant de questions... et si peu de réponses. Il se sentait alors si perdu, si démuni, si impuissant. D'autant plus quand les autres semblaient tant en savoir sur lui, bien plus que lui alors. Comme cette famille qui semblait visiblement bien le connaître. Et bien peu l'apprécier. Certes, la dernière bataille lors de laquelle il avait rencontré le Général, douloureux souvenirs que ceux-là alors, bien vivaces souvenirs même, le lui avait déjà savamment montré. Les Terendul n'aimaient visiblement pas les Serillëiel. En tout cas pas celui qu'il était. Ni de son temps elfique, ni de son temps vampirique. Le père et le fils qu'il avait cotoyé sur le champ de bataille s'étaient alors montrés de dignes elfes haineux de tout vampire, même potentiellement alliés. Sans parler quand ils les prenaient pour des traitres...
Mais visiblement, aux diverses réactions que son arrivée près d'eux suscita (quelle idée avait-on eu aussi de le guider vers ce maudit général ?) parmi la petite famille, cette aversion, cette haine même, était générale et un sentiment tout Terendulien. Soit. Mieux valait qu'il en prenne définitivement bonne note, pour éviter le déplorable "incident" qui avait bien failli le faire rejoindre définitivement Mort. Et s'ils croyaient que, même chuchotant, il ne les entendrait pas... Les sens d'un vampire étaient déjà vivement acérés, alors que dire de l'ouïe d'un vampire aveugle ? Imbéciles s'ils croyaient qu'ils ne percevaient aucun de leur propos...
Etrangement toutefois cette haine le laissa de marbre. une information importante à enregistrer, mais une simple information. Et rien de bien incongru concernant des elfes envers un vampire qui plus est. Méfiance, Sens aux aguets, voilà les maitres mots qu'il se devait garder en leur présence. Voilà tout ce qu'ils leur inspiraient. Pour le reste... Il aviserait.
Quoique... la jeune elfette qui l'interpelait soudain, semblait le reconnaître, et sa voix semblait contenir dans ses accents mélodieux quelques notes d'intérêt. Quel avait été leur potentiel lien ? Sa voix ne semblait pas résonner de la même haine que celles de ses parents... était-ce seulement possible, ou n'était-ce là que le fruit de son imagination ?
Le jeune vampire se languissait alors d'interpeler à son tour la jeune elfe, mais il fut coupé dans son élan par l'arrivée du prince des elfes, un certain Aegnor Evanealle, de ce qu'on lui avait dit. Un prince qu'il avait connu et côtoyé de près lors de son temps elfique... même s'il ne s'en souvenait encore aucunement. Il ne put se retenir, même s'il savait ce comportement plutôt indiscret voire déplacé, d'écouter, tout ouïe, l'air de rien. Après tout, étant si près, il n'allait pas se boucher les oreilles pour leur bon plaisir et leur assurer un semblant de discrétion. Et quand bien même, il doutait que cela suffise pour qu'il ne puisse entendre. Ils n'avaient qu'à choisir un autre endroit pour comploter, s'ils ne voulaient être entendus.
Car oui, il s'agissait là, en quelque sorte de quelque complot. D'un complot pour s'assurer, de la prise de pouvoir, certes sans éclat et sans querelles, si ce n'est pire, du moins selon leurs dires. Mais d'un complot quand même. Certes également, il s'agissait d'assurer le trône au prince qui, en temps normal, détenait déjà les droits légitimes d'hérédité impérial, du peu qu'il avait compris de la généalogie Evanealle... mais complot il y avait bel et bien. Il ne put d'ailleurs que saluer, en son for intérieur, l'intelligence et la vivacité du fils Terendul en matière de politique. Le seul qui semblât avoir une once de ce sens si délicat, et si raffiné, qu'était ce noble art. Ce traitre art aussi. Et soudain de s'étonner lui-même du comment il détenait un tel savoir... Car oui, savoir il sentait en lui en cette matière. Sans comprendre comment il savait, il Savait. Il savait bel et bien que le seul qui avait la juste conduite en l’occurrence était pourtant le plus jeune de tous... Il lui aurait bien soufflé alors un ou deux conseils à l'oreille, une indicible envie soudain de tâter de ce savoir en lui le titillant sévèrement... mais le plus jeune était déjà parti.
Et il n'était après tout qu'un vampire qui n'avait rien affaire dans les affaires des elfes... Quand bien même cet appel-là attisait vivement sa curiosité. Plus tard, peut-être... oui plus tard. Auprès d'un certain millénaire, peut-être bien...
La voix d'une mère méfiante auprès de lui le sortit soudain de ses étranges réflexions et introspections.
« -Je guette l'assassin d'enfants. »
Eliowir ne put s'empêcher d'en sourire. Infanticide le nommait-on. Même s'il ne savait trop encore réellement pourquoi. Assassin d'enfants... Qu'une mère défende la vie de ses enfants, soit, même si lesdits enfants n'étaient pour l'heure nullement en danger. Il détestait le sang elfique et avait pris la précaution d'un copieux... hum délicieux sang. Sang humain. Bien plus savoureux. Mais qu'une elfe daigne se targuer de défendre la vie alors que quelques instants auparavant sa famille semblait se moquer de la mort ? Dire qu'il était choqué serait par trop exagéré, mais il se sentait soudain dubitatif. Perdu. Dans l'incompréhension totale.
Déplacé même presque parmi ce peuple qu'il ne comprenait pas. Plus. Qu'il n'avait peut-être jamais compris.
Et soudain, lui chuchotant presque à l'oreille, ou du moins tout près, le jeune vampire étant bien plus grand que la petite elfe...
-Alors, vos étoiles vous ont croqué ? N’avez-vous pas peur que d’autres le fasse ?
Il en aurait presque ri. Un grand sourire s'esquissa sur ses traits balafrés, qu'il tourna à demi vers la voix. Ses yeux aveugles tentant de se caler sur le visage que pourtant ils ne voyaient pas.
- Ainsi donc tu me connais jeune elfe à la douce voix ? répondit-il, chuchotant à son tour de sa voix grave et profonde, en langue elfique. Tes paroles toutefois sont plus que confuses pour moi. Vois-tu, tous mes souvenirs elfiques m'ont fuit, même si avidement je les poursuis.
Son sourire s'agrandit encore alors qu'il continuait :
- Et non, ce ne sont pas les étoiles qui m'ont croqué. Mais Une étoile, millénaire étoile, que j'ai nommé Aimé. Quant à avoir peur... Non parmi vous nulle frayeur. Ton paternel a déjà tenté de me croquer, et pourtant de m'envoyer à Mort il a échoué. Je doute que ses paires parviennent là où lui-même n'a pas réussi. A croire que, oui, certaines étoiles écartent les sombres embuches de ma nuit...
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Lun 19 Jan 2015 - 11:50 | |
| Une fois installée au premier rang, Athillë observa le bleuté discuté avec le prince. L'un comme l'autre était honoré de s'être rencontré, même si les funérailles n'étaient pas un moment idéal, Möebius semblait tout de même satisfait de pouvoir y apporter sa contribution, l'éclat dans ses yeux pouvait en témoigner. Quant à Aegnor il se tourna vers la foule pour poursuivre son discours. Athillë comme la plupart des elfes présents l'écoutèrent avec une attention telle qu'un simple toussotement aurait fait se retourner les sylvains vers le malheureux pour lui indiquer de se taire. Du moins c'est l'impression que ressenti en regardant la foule puis Aegnor. Il avait une telle aisance pour parler ! Il disait les mots qu'ils falaient et les employait avec justesse. Les elfes qui étaient venus ici le coeur meurtri à cause de tout ces événements, retrouvèrent le sourire, puis les questions de rhétoriques gonflèrent l'espoir en chacun d'eux. Oh que oui ils voulaient reprendre leur royaume. Quoi de plus normal ! Depuis l'arrivée des elfes sur le continent d'Armanda jamais ils n'avaient eu à bouger, et dans l'esprit de beaucoup d'entre eux, il était hors de question que cela change, ou alors ça ne serait que temporaire. Une fois le discours terminé, Athillë se leva pour applaudir l'Evanealle, fière d'être à son service, elle ne songeait plus qu'à une chose, reprendre le plus rapidement possible son travail pour permettre aux vœux de son prince et de tous les autres elfes de se réaliser, à présent il n'y avait cela serait sa priorité. Tandis le dragon observait les mages ainsi que la dépouilles de leur défunt empereur, la jeune femme du beau peuple, remarqua que dans sa gorge une lumière commençait à apparaître, il se tenait près à embraser le bûcher. Durant ce court laps de temps, la Peldacielillë n'avait pas remarqué qu'Aegnor s'était placé à ses côtés. De là ou ils se trouvaient l'un comme l'autre, Möebius avait une parfaite vision du prince, il patienta jusqu'à ce qu'il reçoive l'ordre de déverser ses flammes sur la dépouille d'Eliwyr. De la tristesse se lisait dans ses yeux, très certainement qu'il aurait aimé ne pas à avoir à participer à un événement aussi triste que celui-ci. - Très beau discours sir Evanealle, murmura-t-elle. La plupart ont été subjugué, vous avez su leur redonner courage. lui dit-elle avec un sourire. Je suppose que vous aurez besoin de moi à la fin de la cérémonie n'est-ce pas ? Car après un tel message d'espoir, Athi se doutait bien que parfois ses espions et elle allaient faire quelques heures supplémentaires, mais il s'agissait là d'une action pour la bonne cause, leur cause. La jeune elfe reporta son attention sur le bûcher toujours intact et ferma les yeux pour adresser une courte pensée à son père défunt. Quant à Möebius il observa la foule et étonnamment il comprenait les elfes ici présents, leur chagrin et leur envie de retrouver leur foyer. Même s'il n'avait pas connu l'empereur défunt il avait grandi parmi le beau peuple. Juste pour leur patience, il avait envie de les aider, certes il allait rendre service à son dragonnier en premier mais la foi était là. Un bref regard vers Athillë et les deux êtres virent dans les yeux de l'autre la même détermination. Oui tout n'était pas encore perdu. |
| | | Aegnor Evanealle Modérateur Empereur des Elfes
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Mar 27 Jan 2015 - 17:13 | |
| ¤ Le bûcher ¤ Les mots du prince flottaient encore çà et là dans la salle. Aegnor n'était pas aussi bon orateur qu'il le souhaitait, il avait encore des progrès à faire. Néanmoins il ne doutait pas qu'en parlant sincèrement, au regard de son coeur et de ses sentiments, ses mots puissent atteindre son auditoire. Oui il n'appréciait pas Eliwyr, mais celui-ci avait été l'empereur, le coeur des elfes. Encore plus, celui-ci s'était sacrifié pour le sauver. Il méritait qu'il lui rend hommage. Il méritait qu'il cesse de se braquer contre lui. Alors en cet instant il faisait la paix avec lui, n'en déplaise à certains. Il n'avait de toute manière plus d'intérêt à se quereller avec un mort. Il fallait penser à l'avenir comme il l'avait si bien souligné dans son discours. Il fallait aller de l'avant, le temps du deuil, des pleurs étaient finis. Les elfes auraient tout le temps de se recueillir lorsqu'ils auraient rebâti leur royaume. En attendant, il ne fallait pas gaspiller leur temps. Ils avaient presque tout perdu, il fallait maintenant tout récupérer. Le prince descendit de l'estrade, allant rejoindre Athillë. Lorsqu'il descendit les marches, il put remarquer une certaine agitation, toutefois la plus discrète possible. En effet, il s'agissait de funérailles. N'y prêtant pas plus d'attention sur l'heure, l'Evanealle se plaça au côté de la maitre espionne. Celle-ci le félicita pour son discours. Le prince lui sourit légèrement pour la remercier avant de parler. | « J'aurais effectivement besoin de vous après la cérémonie Dame Peldacielillë. J'ai l'intention de faire tenir une séance du conseil exceptionnelle. J'aurais besoin de votre aide pour rassembler les conseillers qui sont présents. Ma manoeuvre risque d'en déplaire à plus d'un, malheureusement je n'ai pas de temps à perdre. Non, les elfes n'ont plus de temps à perdre. J'ai déjà demandé à Artaher de s'occuper de ceux qui ne se sont pas présentés à cette cérémonie. » |
Le regard volcanique glissa sur le Baptistrel qui lentement s'avançait sur l'estrade. Bientôt il remplirait la salle du chant nom du défunt. | « Finalement, non. Athillë, je préférerais que vous alliez rejoindre Artaher pour lui venir en aide au rassemblement des conseillers. Artaher est un homme compétent en qui j'ai confiance et je lui ai demandé de faire appel à ses hommes pour l'aider. Malheureusement, déjà que la manoeuvre puisse paraître audacieuse, certains pourraient mal prendre la présence de soldats et penser que je tente de faire pression. J'aimerais que vous alliez adoucir les choses. Avant notre arrivée, il y a déjà eu une trahison de la part d'un humain et cet endroit a été révélé à l'ennemi. Par la suite, lors de la bataille, Lorenz Wintel nous a trahis, rien d'étonnant là-dedans, mais ses troupes se sont retirées de manière synchroniser avec celle de Fabius. Et enfin j'ai eu vent du cas d'une jeune fillette qui aurait aidé à faire entrer les Alayiens dans l'enceinte où se trouvaient les civiles. Dite leur que les soldats sont ici pour assurer leur protection et rien de plus. Après tout ils sont des membres importants, les représentants de leur famille. Et maintenant que nous n'avons plus d'empereur ... » |
Aegnor se coupa. Ils n’avaient plus d’empereur, pour le moment. L’Evanealle avait bien l’intention de prendre cette fonction lors du conseil. Gardant les lèvres closes, les yeux orangers du prince glissaient toujours sur Baptistrel qui allait bientôt entonner son chant. Il allait falloir se taire. Jetant un coup d’œil en direction de la maitre espionne, il lui fit comprendre qu’ils reprendraient leur discussion une fois le chant terminé. Ce que venait de dire le blond à la brune n'était pas faux. Il avait à coeur la protection de chacun des membres de son peuple, même s'il jugeait le conseil et certains des membres qui le composaient comme obsolètes. Aussi n'avait-il pas menti dans son désir de protéger ceux-ci. Néanmoins, il n'avait pas été honnête sur sa volonté de faire pression. Certes s'il avait voulu avoir recours à la force brute pour prendre le pouvoir, il aurait pu le faire, mais il aurait agi depuis longtemps. Non, il n'était pas dans l'intérêt du prince d'agir de manière brutale. La dernière bataille avait saigné une fois de plus le peuple elfique. Mais sa manoeuvre restait toutefois une intimidation, une provocation voilée. L'Evanealle avait la mainmise sur l'armée et ce depuis longtemps. Et l'armée protégeait les elfes dans ce monde en guerre. Rien d'autre. Cependant il n'ignorait pas que les elfes composant cette armée étaient des membres de grandes familles. Le prince pariait donc. Savoir si celle-ci lui filerait entre les doigts en se disloquant, chacun retournant auprès de son clan respectif pour défendre l'intérêt particulier de celui-ci. Ou si elle restait unie, se débarrassant de l'attache familiale pour se consacrer au royaume à l'intérêt général. À coeur la famille ? Ou à coeur le royaume ? Ce pari, le prince le faisait aussi sur les conseillers. Que choisiraient-ils ? La division ou l'unité ? Pensent-ils pouvoir continuer à fonctionner comme ils l'avaient fait pendant que la race elfique était coupée du monde ? Aegnor secoua un peu la tête pour chasser toutes ces pensées qui venaient l'assaillir. Enfin, le chant du Baptistrel s’éleva. Enfin le chant du passage vint remplir l’air, l’hymne du vent accompagné de la note Oen issue du chant nom du défunt empli l’atmosphère. L’ode à Aria et Serenne vinrent grossir le chant soulignant l’importance de l’empereur défunt. Le chant domina tous les autres sons, aucun ne vint le troubler. Le plus grand calme et respect accompagnait ce chant. Aegnor l’écouta attentivement, sans dire un mot, ne quittant pas des yeux le sommet du bûcher. Le chant dura, dura et dura encore pour finalement s’adoucir et disparaitre dans le silence le plus total. | « Je compte sur vous Athillë, comme j’ai pu compter sur vous auparavant. » |
Aegnor s’avança quelque peu, sortant du rang. Le chanteur de la Rhapsodie quittait l’estrade après avoir chanté et parlé. Il était à présent temps de mettre feu à la dépouille du Meraennon. Tournant son regard en direction de Möebius, il s’assura d’avoir son attention. Lentement il leva la main pour laisser le temps au dragon bleu de se préparer. Une fois fait, le prince baissa subitement la main. Le bûcher allait s’embraser sous le feu du dragon. | *Adieu Eliwyr. J’espère que ces funérailles ont été à ta hauteur.* |
[HRPG: désoler pour le retard ^^'] |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Dim 1 Fév 2015 - 12:44 | |
| C'étaient des instants inévitables dans la vie d'une famille. Pendant des années, la jeune génération demeurait sagement sous la protection et la bienveillance de celle qui l'avait enfantée, puis, à mesure que le monde s'ouvrait à eux, qu'ils acquéraient les armes physiques et émotionnelles qui leur permettraient d'en affronter les épreuves, ils s'éloignaient lentement, inexorablement. Les oisillons tâtonnant approchaient alors le bord du nid, guettaient avec un mélange de curiosité et d'anxiété ce qui pouvait bien les attendre à l'extérieur. Venaient ensuite les premiers battements d'ailes, hésitant d'abord, ils s'affirmaient jusqu'à ce que vienne l'instant attendu autant que redouté où le jeune oiseau se lançait dans le vide pour la première fois. Aranël avait connu ce saut de la foi lors de son baptême du feu, sa première bataille, celle dont jamais il n'oublierait la moindre seconde. A présent, même si dans un registre bien différent, c'était au second de la fratrie de se présenter devant ses parents pour réclamer le droit de mettre ses ailes à l'épreuve. L'arène dans laquelle il se proposait d'évoluer, celle de la politique, Artaher la connaissait presque aussi bien qu'il connaissait les champs de bataille, et le général savait à quel point les combats qui s'y livraient pouvaient se révéler tout aussi impitoyables. Certes, les mots remplacaient le métal des lames, mais ils n'en étaient pas moins acérés pour autant. Toutefois, il savait aussi que si Aranël semblait avoir été prédestiné au métier des armes, Nómin pour sa part l'était pour celui des mots. Ainsi plongé dans ses réflexions, le colosse laissa lourdement peser son regard clair sur les épaules du jeune elfe : était-il prêt, à l'instar de son frère, à livrer sa première bataille ? Comme souvent, comme toujours en fait, ses arguments faisaient preuve d'une justesse difficilement contestable, et Lisaë semblait prête à lui accorder sa bénédiction. Dès lors, le général avait-il une raison de s'y opposer ? Pas vraiment, après tout, comme il avait accompagné Aranël dans ses premiers émois guerriers, il serait là également pour veiller à ce que son second fils surmonte les obstacles qui se dresseraient devant lui.
« Très bien. Je vais m'occuper d'organiser la sécurité de la réunion, et il t'appartiendra d'y représenter notre famille. J'y pose une condition néanmoins : si les choses devaient dégénérer, tu te plieras à mes consignes sans les discuter, quelles qu'elles soient. J'espère que nous parviendrons à préserver la paix et à éviter que le sang n'ait à couler, cela ne veut pas dire pour autant que je ne dois pas envisager cette éventualité. Sommes nous d'accord ? »
Il ne lui laissait pas beaucoup d'autre choix à vrai dire, et ramenait d'ores et déjà son attention sur son épouse pour la gratifier d'un regard encourageant tandis qu'elle s'engageait à rester et tenir à l'oeil le banni vampirique. Celui-là même qui semblait justement particulièrement intéresser Enetari, et réciproquement. Le colosse laissa un grognement mauvais lui échapper avant de se lever, sans vraiment se préoccuper de la cérémonie en elle-même, pour se diriger vers la sortie de la grotte. Toutefois, il ne manqua pas s'interposer brièvement, posant une main sur l'épaule de sa fille qu'il repoussa tendrement mais fermement vers l'arrière, vers les places qu'ils occupaient son fils et lui un peu plus tôt : à présent, Enetari pouvait s'installer sur un siège plus proche de sa mère, et surtout plus éloigné du vampire, et Artaher avait bien l'intention de le lui faire comprendre. Son regard pourtant ne quitta pas le visage du balafré tandis qu'il affirmait, à voix basse mais non sans une parfaite inflexibilité :
« J'ignore par quel miracle j'ai pu vous rater une première fois, Serillëiel, mais soyez certain qu'il ne s'agit pas là d'une erreur que je reproduirais. Je me moque que vous soyez protégé, que ce soit par des lois ou par l'un de vos pairs : si vous approchez de ma famille, si vous menacez l'un des miens, je vous tue. »
Et ce n'était certainement pas le souvenir de son petit entretien avec le protecteur du banni qui l'en dissuaderait : ce dernier était parvenu à gagner un sursis à l'arrogant balafré, mais aucune promesse de mort ne suffirait jamais à empêcher le colosse de faire ce qu'il devait pour protéger sa femme et ses enfants. Son avertissement ainsi délivré, Artaher poursuivit son chemin et quitta le lieu de la cérémonie sans se retourner, sans accorder la moindre parcelle de son attention à la dépouille qui reposait sur le bûcher, sans formuler la moindre prière pour son repos, bien avant même la fin du discours de l'Evanealle.
HRP : conclusion pour mon perso donc ^^ |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Mer 4 Fév 2015 - 13:17 | |
|
Comme il l'avait espéré, sa mère était d'accord avec lui, ce qui le confortait encore davantage dans l'assurance qu'il avait d'être dans le vrai. Mieux valait qu'il s'occupe de cela, qui le ferait si non ? Certainement pas la gourde qui discutait avec le princelet. Sous l'urgence, son esprit galopait déjà afin de trouver les idées qu'il fallait, et les mots justes qui harmoniseraient tous le monde, plairait à tous les partis, et les laisseraient tous aussi frustré que possible. Mais c'était là ce qu'il fallait. Un bon compromis laissait tous le monde frustré de toute façon. Oui, il lui fallait réussir à tout concilier. Distraitement, il tourna le regard vers Artaher, qui s'adressait à lui. Devoir travailler avec lui ne lui faisait pas plaisir, mais il fallait reconnaître que militairement parlant, le général été utile. S'en passer aurait été stupide. Il hocha lentement la tête. « Tout ira bien, mais d'accord, je ferais ce que vous voudrez si les choses devaient aller différemment. Promettez moi en retour de ne pas me rendre la tâche plus difficile qu'elle ne va être » Comme claquer la porte une fois encore. Il se releva finalement, observa une fois de plus l'assemblée alors que le pic de la cérémonie approchait et attendit que son père cesse de jouer les ours protecteur, puis sortit avec lui. Il comprit vite, à l'extérieur, que le peu des conseillers qui n'étaient pas là avait effectivement prit la haute main, mais loin de se décourager, il fonça 'chez eux' pour chercher de quoi rédiger, l'esprit en ébullition. Une fois que ce fut fait, l'heure étant passée bien trop vite, il ressortit, à peu près satisfait de lui-même… pour découvrir que les mesures prises avaient été sauvées de justesse par Artaher, mais qu'effectivement, la chuchoteuse serait un véritable boulet dans ces négociations. Il avait cependant signé pour en se mêlant de tout cela, il irait donc jusqu'au bout…
HRP : Conclusion pour moi (et pour Lisaë qui ne veut pas reposter). A voir donc si Eli, Ene et Alda veulent poster ^^
|
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Mer 4 Fév 2015 - 20:20 | |
| Il ne ressentait rien. Leur haine, leur mépris, leurs interrogations. Il en était sourd. Était-ce la douleur ou le temps qui avait accompagné cette guérison ? Si tant est qu'on puisse nommer ainsi la surdité. Plusieurs siècles plus tôt, il aurait été touché, blessé par ceux qui le nommaient l'Indigne. Aujourd'hui, ils n'étaient qu'une foule muette qu'on a poussé hors de son abri et à qui on a tranché la tête. Tout le reste n'était que prévisible. Deux familles en quête du pouvoir, un seul trône et un roi défunt. Une aubaine pour le survivant, qu'il soit digne ou dépravé, ses actes semblaient pré-écrits, cette histoire déjà produite. Cela n'avait aucun sens, si ce n'est celui d'une trame qui se répète éternellement.
Alors Aldaron était venu. Nonobstant les elfes qui blâmeraient sa présence. Il n'avait jamais été banni des terres elfiques, il s'était exilé de lui même. Une place lui avait pourtant été offerte. Noble conseiller tel son père, à l'union d'une femme et qu'un enfant si tôt né, un rôle mal dimensionné auquel il s'était dérobé. Il aurait peut-être été aux côtés d'Aegnor à cet instant si le cours de sa vie n'avait pas dérapé autrefois. Peut-être aurait-il cru à ses idées, aurait-il eu l'espoir que cet homme dise vrai au cœur de ses mensonges. Il se moquait de ce présent qui aurait pu être mais qui était mort-né, enfant d'une ambition démesurée et d'une fugue mal gérée. S'il était ici, c'était pour rendre hommage aux peuples des elfes. Il pourrait leur jeter la pierre qu'il n'en demeurait pas moins vrai que perdre terres et roi en moins d'un année était une tragédie pour ce peuple. En cela il était présent pour se lier à leur souffrance.
Il ne ferait pas d'élan, il s'était mis dans un coin où il ne dérangerait personne. Son regard balayait l'assistance avait une froideur peinée. Il ne les aimait ni ne les haïssait pas. L'indifférence se mêlait à la compassion. Il y avait des visages plus ou moins connus. Les plus jeunes faisaient écho aux plus anciens qu'il avait connu. Il s'attarda sur un vampire, avant de contempler Athillë : l'une des rares elfes à lui adresser un sourire plutôt qu'un regard réprobateur lorsqu'il la croisait. Et puis Aegnor qui fit un discours. Un baptistrel entonna le chant nom du défunt et Moëbus offrit ses flammes. Brûlé. Étrange coutume soudain. N'était-ce pas les elfes appartenant aux familles moins importantes qui brûlaient à leur mort ? N'était-on pas censé glacer les illustres comme par exemple... Un roi ? Avait-on si peu d'amour pour ce roi-ci ? Au fond, il en avait cure.
Il ferma ses yeux émeraude et pria. Il ne priait pas que pour le roi défunt. Il priait pour tous les sacrifiés de l'Aube Rouge. Il n'avait pas encore pu le faire jusqu'ici. Il y avait beaucoup de travail pour le marché noir, en plus d'avoir à panser ses propres blessures subies durant la bataille, qu'elles soient physiques.. Ou psychologiques. Il ne pourrait jamais oublier le cri de ces femmes, ces enfants, ces vieillards réfugiés dans la caverne des songes. Il ne pleurait pas, ne faiblissait pas de manière visible, mais il ne pouvait nier que cette bataille avait brisé un petit quelque chose en lui. Fracture qui pourrait se réparer avec le temps... Et les actes. Il n'avait pas pu prier pour les morts aussi parce qu'il prévoyait des actes. Il partait pour le lac noir, comme on effectue un pèlerinage. Il comptait détruire ces horreurs qui fourmillaient sur Armanda. Il n'y avait eu qu'une victorieuse au cours de l'Aube Rouge : Néant. Il comptait bien venger les morts en détruisant ces lubies.
La cérémonie s'acheva et il quitta l'endroit sans mot, le vide dans les yeux, rage et courage dans le cœur. Dans sa prière, il avait promis aux morts ce voyage. Il partait. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE Sam 28 Fév 2015 - 17:19 | |
| Rp considéré comme terminé après 24jours sans réponse |
| | | Contenu sponsoriséMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE | |
| |
| | | | Le dernier grand voyage d’Eliwyr Meraennon TERMINE | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |