Soir du 27 Avril

Le quartier marchant était plongé dans la noirceur alors que la nuit avait une fois encore repris ses droit sur le monde. Le silence s'installait lentement, pareille à un liquide englobant toute vie, étouffante chaque son, chaque trace d'existence. Seul la lumière de quelque torche troublait l'encre parfaite de la noirceur. Les ténèbres, ô douce ténèbres. Rejeté par la peur qu'elle inspire, alors qu'en réalité, elle n'apportait que calme et sérénité. On la comparait à la mort, mais ce n'est que par la paix inspiré qu'elles étaient jumelles. Et dans toute l'étendue de ce voile sombre se trouvait un bâtiment parmi tant d'autre. De quatre étages de haut, d'avantage vers les cieux qu'en largeur en tout angles, c'était une auberge de style banale. Propre, simple, illuminé par de nombreux feu et par la lumière jaillissant des très nombreuses fenêtres. Il n'y avait que peu de personne à l'intérieur, fait surprenant, considérant l'heure. Mais les gens ne fêtaient pas aussi souvent qu'ils le faisaient auparavant. Le Néant était par définition un évènement briseur de fête et de plaisir, de quoi couper court à l'envie de fêter de tous et chacun.

Outre quelque voyageur et habitué, une dizaine environs, une table était occupé par un homme inquiétant. Le visage couvert de marque horrible encadrant un masque d'acier sans attaches, comme si ce dernier tenait à même la peau de l'étrange individu. Il était vêtu d'une tunique simple noire et d'un pantalon tout aussi sombre, en plus d'une paire de solide bottes. Un collier très fin pendait à son coup, mais aucun autre bijoux n'était visible sur lui. Assit en retrait sur une table conçu pour quatre personnes, il sirotait distraitement une choppe d'hydromel de sa main droite, grattait un bout de parchemin a l'aide d'une plume de sa main gauche. Il attendait quelqu'un, voilà bien la seule raison pour laquelle il travaillerait publiquement. La Corneille faisait un travail irréprochable, et le Corbeau avait rarement de quoi se plaindre du travail de cette dernière. Mais en même temps, aidé son apprentie était tout naturelle. Bon nombre de fiche technique reposait donc devant l'assassin, attendant patiemment d'être cumulé sous un même nom, ou retranscrit au propre, en plus d'être corrigé. Ce n'était pas vraiment un boulot très différent de celui qu'il pratiquait au palais à vrai dire, mais l'homme sombre savait que ce bout de papier rapporterait de l'argent s'il était vendu au bonne personne, dans les bonnes circonstances.

Le maitre des lieux, car c'est ce qu'il était, s'était assurer que du vin soit mis au froid avant l'arrivé de son... Qu'était-il en fait? Collègue? Invité? Sujet d'analyse? Bah, peut importait, il allait simplement le considérer comme "Alford Gorder, bourreau impérial et ancien rebelle", ce serait ainsi suffisant. Un cliquetis métallique près de lui attira son attention et l'espion leva les yeux afin d'en vérifier l'origine: Nox, son corbeau domestique estropié, trainait avec détermination un couteau de table sur le cadre de la fenêtre. Sa prothèse de bec métallique entrant en contacte avec le métal de l'ustensile était d'ailleurs la source exacte du cliquetis métallique. L'homme soupira, ne sachant pas trop s'il devait rire devant l'étrangeté de la scène ou être simplement découragé par l'attitude marginale de son familier. Il cueillit l'oiseau à la jambe métallique et alla déposer un baiser sur la tête de ce dernier, attirant le regard moqueur de l'Hirondelle attitré au comptoir pour la soirée. L'assassin lui jeta un regard complice avant de lover l'oiseau contre lui. Connaissant ce geste, Nox s'assit sur les cuisse de l'homme masqué, laissant ce dernier lui jouer dans les plumes, les yeux à demi clos.

L'homme s'Adossa plus confortablement à son siège, toujours une choppe à la main, et l'Autre main occupé à jouer dans les plumes du piafs. Lentement, il se perdait dans cette nouvelle vie qu'il s'était créé. Des amis, une famille, une maison, toutes ces choses qu'il n'avait jamais réellement eu. Et puis, mis à part quelques Alayiens, l'homme n'avait pas tué depuis belle lurette. Par chance ces contrats actuels par rapport au Souffle ne visait que l'ordre noire, à croire que certain noble armandéen avait une dent contre eux, ou un désir de revanche... Il changeait lentement, mais surement. Mais dans tout ce changement une peur s,installait insidieusement: la peur de tout perdre: le nid, les oiseaux, Luna... C'était là le fléaux de bâtir: toujours risqué de tout voir s'écrouler. S'était la première fois qu'il était réellement attaché à des personnes, les perdre serait sans doute un coup de lance en plein cœur, sinon pire. Plus haute était l'ascension d'un homme, plus dure était sa chute, comme le dicton le disait si bien...

Mais le masqué ne chuterait pas, il n'était pas un homme, non...
Il était un oiseau... Et les oiseaux ne chutait pas.

Ils volaient...

Pour le coup tout allait bien, il n'avait même pas eu besoin de prendre une escorte. Alford était arrivé à obtenir de la part d'une connaissance du palais une sorte de lotion qui mettait sur l'ensemble du corps une odeur très présente sans pour autant être puante. En résumé il pouvait vagabonder pour le coup dans le quartier marchand, puis en plus il fallait le dire il y avait beaucoup de gardes, et surtout d'alayiens dans les rues ces temps-ci . Ce n'est pas comme s'il était vraiment en danger, après peut-être qu'il faisait preuve d'un peu d'imprudence, mais bon il pouvait le faire pour une fois. La chance sourit aux audacieux après tout!

Pour tout dire il n'était pas mécontent de revoir la quartier marchand de plus près, une belle ambiance somme toute. Les gens étaient occupés à leurs affaires, tandis que lui drapait dans une sorte de veste avec capuche qui cachait tout son corps paraissait être un simple voyageur inconnu qui se baladait comme ci comme ça . Il n'était pas mécontent de voir qu'il n'attirait pas les regard sur son chemin. Il manquerait plus que ça, surtout si ça alertait Veren. Pour une fois il maudissait l'entêtement de cette vampire déjà que ce sentir comme une bête que l'on traqué n'avait rien d'agréable si en plus cela empêchait de profiter de sa liberté tel une bête en cage… En espérant que cette histoire s'achève vite.

Enfin autant ne pas se pourrir la vie avec ce genre de chose pour le moment pensa Alford. Tidus lui avait dit de le retrouver à une auberge, le petit papier qu'avait reçu Alford indiquait clairement « Le nid de l'oiseau ». Trouver cette auberge au final ne fut l'affaire que de quelques dizaines de minutes, le nid de l'oiseau… Un bien joli nom il fallait le dire, en tout cas plus inspiré que le coussin ronfleur, ou que l'orge verte par exemple… L'établissement avait pas trop l'air mal famé aux yeux d'Alford. Il entra donc sans tarder dans l'établissement, remarquant au passage que la porte avait été conçu pour que des hommes de grandes tailles puisse passer sans trop de mal…

Il rentra donc à l'intérieur, une petite odeur d'alcool, et de repas chaud flatta les narines du mercenaire, il y avait pas trop de monde en plus. Il n'aurait pas pu mieux tomber à vrai dire pensa t-il en jetant un regard à chaque client pour trouver son homme…

Son regard s'arrêta vite sur un homme attablé seul à une table avec un masque qui semblait visiblement le plus ressembler à Tidus. Il alla donc à la rencontre du fonctionnaire, et demanda calmement la permission de s'asseoir avant de le faire, et d'alpaguer aimablement Tidus, enfin si c'était bien lui…

« Bonsoir Tidus, c'est moi Alford . » Il abaissa sa capuche pour révéler complètement son visage avant de prendre ses aises sur sa chaise, et de dire calmement.

« Joli établissement je dois dire. J'imagine que c'est pour cela qu'il a eu vôtre préférence. »

Il arrêta ensuite un peu de parler pour laisser à son interlocuteur le temps d'en placer une. Pour le coup rien ne pressait après tout, et si on plus on amenait de la boisson. Ils auraient sans doute tout deux beaucoup à dire…

Son regard d'ailleurs s'arrête sur quelque chose non loin. Un corbeau ? Eh bien c'était un bien joli bête pensa le mercenaire, il se demandait ce que cette dernière faisait là… Enfin après ce n'était peut-être pas ses affaires, « le nid l'oiseau ». Il commençait un peu à se demander si cela avait un rapport avec le nom du bâtiment. Il se demandait si on servait de la viande d'oiseau dans cette humble auberge d'ailleurs, que de questions futiles qu'il se posait en somme…

« Alors de quoi voulez-vous que nous discutions mon ami ? » Il préférait laisser Tidus choisir le sujet de conversation, après tout c'était ce dernier l'hôte, et le mercenaire ne connaissait pas encore assez l'homme pour deviner quels sujets affectionnaient le plus ce dernier à part la littérature, et la liberté. Pour sa part on pourrait parler de tout, et n'importe quoi que cela ne le dérangerait aucunement à vrai dire.

Un regard interrogatif de l'Hirondelle, un acquiescement simple du Corbeau et voilà que la jeune femme disparaissait dans les escalier menant au sous sol, non sans avoir prit le temps de saluer le colosse qui venait tout juste de franchir le cadre de la porte. L'Ombre avait donné la description d'Alford à son employé, et malgré sa cape à capuchon, on ne pouvait dire que le bourreau passait inaperçue avec sa grande taille et ses épaules très larges. Fait ironique, puisque les deux hommes mesurait approximativement la même taille, le cadre de la porte de l'Auberge leur convenait à tout deux. L'assassin s'était frappé plusieurs fois la tête sur la partie supérieur du cadre avant de prendre finalement la décision d’agrandir l'ouverture. Alors que son interlocuteur venait le rejoindre au fond de la pièce, l'homme continua nonchalamment de caresser la tête de son oiseau, chope à la main. Il leva cette dernière lorsque le bourreau vint le saluer, lança sur le coup :

-Gorder!… Heureux que vous… Vous ayez trouvé… L'endroit!… Je vous en pris… Prenez siège…

Il désigna de sa chope la chaise en face de lui, avant de porter le contenant à ses lèvres. Sa voix n'était plus du tout la même que celle entendu par Alford Gorder plus tôt dans la journée. Sa voix creuse, enraillé et rauque pouvait être clarifié grâce à un petit médicament simple inventé par sa personne afin de calmer le mal, mais il avait très tôt découvert qu'il ne pouvait en abuser bien longtemps. De plus, ce mélange ne durait que deux heures environs, alors l'assassin devait choisir très précisément le moment de son utilisation. Deux fois dans la même journée lui causait des mal de ventre, d'avantage, et l'abus menait à des vomissements et des maux de tête. Rien de bien joyeux… Pour la soirée à venir, l'homme au masque allait se contenté d'alcool, un peu de vin peut être, et surtout de l'hydromel, son breuvage fétiche. L'une des seules boissons alcoolisé qui ne lui laissait pas comme sensation d'avoir la gorge saisis sur une plaque à cuisson brûlante. Soupirant après sa gorgé, l'assassin décida de s'expliquer à son invité.

-Petit problème de… De gorge… Rien de bien… Grave… Je ne prends pas… Mon médicament… En dehors… Du palais…

Aussitôt que le nouvel arrivant fut assit en face de l'homme masqué, l'oiseau noir se leva et se posa sur la table en un coup d'aile. Puis, deux bond plus tard, voilà que Nox se trouvait au coté d'Alford, dévisageant sans gêne ce dernier. Quelques croassement long et sifflant en sa direction. Il faisait claquer son bec métallique en sa direction, comme s'il essayait de le provoquer.

-N'arrivez donc pas ainsi… En vous entendant… Une discutions… Prédéfinie et ennuyeuse… ET avant tout… Vous aller bien vous… Vous servir un verre?… N'est ce pas?…

Il avait aperçut l'hirondelle du coin de l’œil arriver avec deux bouteilles de vin en main, qu'elle vint déposer sur la table, lançant un clin d’œil au colosse avant de repartir chercher un verre et le déposer sur la table devant le nouvel arrivant.

-Souhaitez vous quelque chose à manger, mon bon sieur? Une bonne assiette chaude peut-être? Nous servons du sanglier auj...

-NOX!…

L'assassin s'était exclamé en voyant l'oiseau tenter de griffer le bras de son invité à l'aide de sa prothèse métallique. Le piaf semblait pertinemment savoir que sa pattes de remplacement était plus dangereuse que sa patte originelle, car autrement, la logique aurait voulu qu'il emploie la patte avec laquelle il avait plus d'aisance. L'oiseau, en reconnaissant son nom, revint en direction de son maître, cherchant à se faire pardonné de ses yeux doux, ce qui, au comble du malheur, fonctionna, au détriment d'un juron de la part de l'homme en noir. Ce dernier recueillit maladroitement les feuilles qui jonchaient la table afin de laisser la place au deux bouteilles nouvellement arrivées et à la bouteille d'hydromel alors déjà présente.

-Du sanglier aux pommes aujourd'hui comme menu principale. Faites moi signe si vous désirez quoi que se soit...

Elle quitta la table afin d'Aller continuer ses tâches derrière le comptoir. L'homme masqué laissa la pile de document à sa droite avec son encrier et sa plume. Toujours la main sur son oiseau afin de lui gratter entre les plumes, il lança à son invité :

-J'ai rarement croisé… Une personne assez… Agréable… Pour m’asseoir… Et boire avec… C'est ma deuxième fois… En trente ans… Soyez donc indulgent… Gorder… Je débute…

Il porta sa choppe à ses lèvres avant de terminer cette dernière, laissant un soupir de satisfaction glisser entre ses lèvres.

-Alors… Nous avons… De l'hydromel… Du blanc ici… Cuvé d'Estoit 1741… Et un rouge… Je sais pas… Trop… d'Où viens celui.. Là… Mais il est bon!… Une préférence… Alford?… Je peux vous appeler… Alford?...

Alford fut content de constater que l'on lui fit un bon accueil, et surtout il était satisfait de constater qu'il ne s'était pas trompé de bougre apparemment, même si la voix de Tidus lui semblait bizarre comme le témoignait un léger rictus de surprise qui apparut sur le visage du mercenaire, mais néanmoins ce dernier ne posa pas de question en sens car il jugeait cela un peu trop impoli, et même si l'indiscrétion était normalement l'un de ses grand défauts Gorder essayait comme toujours de s'améliorer que ce soit dans un sens, ou dans un autre…

Et de plus Tidus eu la prévenance de répondre lui-même à la question que le mercenaire brûlait de poser malgré le fait qu'il n'avait pas envie. Au moins sa curiosité était satisfaite, enfin pas totalement… Car maintenant il se demandait comment la voix de Tidus était devenue aussi… Comment dire ? Étrange ? Enfin il pourrait poser cette question plus tard car là c'était un peu tôt, et puis ça ne se faisait pas sans doute de commencer ce genre de rendez-vous par une question aussi gênante, les pieds dans le plats ce serait plus tard… Enfin bientôt connaissance la grande curiosité du mercenaire.

Cela, et une question à propos du corbeau qui venait de se poser à côté de lui. Quel bel, et drôle d'animal pensa Alford en voyant le patte métallique du volatile. Sûr que ce n'est pas vraiment le genre d'animal de compagnie qu'il est habitué à voir, un corbeau après tout c'est un animal connu pour être assez sinistre. Néanmoins le mercenaire n'avait aucune remarque à faire là-dessus, il eu juste un peu de mal à détacher son regard de l'animal à côté de lui, même si son strabisme faisait que l'un de ses œil avait l'air de regarder le piaf, et l'autre de regarder Tidus…

« Oh mais bien entendu, bière, hydromel, eau de vie, vin, ou tout ce que vous avez en stock je veux bien essayer. » Dit-il d'un ton aimable à la question de Tidus à propos de la boisson, après tout c'était toujours bon un bon verre d'alcool en y repensant, si on faisait attention cela permettait de se détendre, et d'oublier ne serait-ce que temporairement les tracas de la vie quotidienne.

Néanmoins il vit la jeune femme somme toute assez belle arriver, et lui faire un clin d'oeil, le mercenaire se fendit d'un sourire un brin timide, et d'un remerciement. Avant de répondre calmement à la question de la jeune femme. Enfin si l'oiseau de Tidus ne venait pas poser quelque soucis tout à coup…

Alford sursaute légèrement avant de reculer son bras pour éviter une éventuelle nouvelle attaque de l'oiseau. Le mercenaire rester calme, et immobile quelques secondes après, sans doute que si ça avait été un ivrogne le mercenaire aurait répliquer par un coup de poing, mais ce n'était là qu'un animal qui avait l'air somme toute assez possessif envers son maître. Le calme revenant Alford fit comme la femme, et répondit à celle-ci comme si de rien n'était, après tout mieux valait ne pas s'énerver pour cela...

« Le sanglier aux pommes me va parfaitement mademoiselle, merci. »

Maintenant que cela été fait, et que la dame était aller vaquer à ses occupations les deux hommes purent reprendre leurs discussions là où il en était.

Tidus était quelqu'un qui avait quelques problèmes de sociabilité ? Bah Alford était un tel lourdaud, et un tel maladroit avec les femmes qu'il ne pouvait point lui en vouloir après tout.

« Ne vous en faîte pas cela ne fait rien mon ami, vous savez moi aussi j'avais quelques problèmes à ce niveau là, et ma carrière de bourreau ne fais pas vraiment s'accroître le nombre déjà fort petit de mes amis. Mais merci pour le compliment cela est réciproque vous êtes un brave gars Tidus. Toujours agréable de connaître quelqu'un comme vous. »

Dit-il avant de prendre l'une des deux bouteille de vin, de se servir un verre, et de boire celui-ci en partie avant de répondre calmement à Tidus.

« Ma foi je n'ai pas vraiment de préférence tant que c'est bon, pour tout avouer j'aime bien expérimenter de nouvelles boissons, et de nouveaux plats si possible. Et appeler moi comme vous voulez Tidus après tout l'on n'est pas entre noble qui doivent se surnommer par des noms d'oiseaux . »

Dit-il avec un petit sourire amusé par cette petite blague avant de poursuivre à son tour.

« Dîtes moi Tidus . Cette établissement vous appartient ? A vous entendre vous en êtes le patron, ou bien l'un des employés, ma foi je dois dire que dans ce cas-là vous avez raison d'être content de cet établissement. »

Peu après il regarda ensuite à nouveau le corbeau, et dit calmement.

« C'est une bien jolie bête que vous avez là, où vous avez dénicher ce genre d'animal ? J'ai rarement vu des corbeaux domestiqué, ma foi je suis pas contre cette idée. Et cette sorte de patte en métal… Cela m'a l'air bien curieux... »

Il tendit la main pour voir si le corbeau le laisse caresser où non son plumage, et selon le résultat Alford retira sa main, ou caressa courtement le plumage du corbeau avant de poursuivre tranquillement en regardant la demoiselle qui s'affairait au comptoir puis en retournant son attention vers Tidus.

« Ils arrêtent vraiment pas de s'agiter au palais ces dernier temps Tidus. Je ne vous dit pas à quel point cela fait du bien de pouvoir être plus à tête reposé ici. Pour la peine j'ai presque envie de repartir sur les routes, la vie de mercenaire, et de voyageur me manque un peu pour tout avouer, loin de l'ambiance particulière de la cour impériale... Comment vous faîtes mon ami pour supporter tout ceci? »

Ce type était impossible à contrarier ou quoi? Pour le moment, l'assassin l'Avait vu du neutre à l'heureux, en passant par toute les nuances émotionnels situé entre les deux. On aurait dit qu'il se trouvait dans son monde, mais s'était excusable. à force de pendre des gens, l'un moyen devait sans doute se former une petite carapace émotionnelle autour de lui afin de se rendre imperméable à pareil sauvagerie.

-Et bien... Disons que vous êtes... Au mauvais endroit... Si vous ne... Ne voulez pas... Entendre de nom... D'oiseau... Tout mes... Employés... -Car oui... Vous avez bien vu... Je suis... Le propriétaire... de cette auberge... - Quoi qu'il... En soit... Mes employés et moi même... Possédons des... Noms d'oiseau... Afin de représenter... Notre poste... Je vous laisse... Deviner le... Le miens...

Avec Nox près de lui, son masque et ses vêtements noir, le choix restait très restreint pour toute personne armé de logique. Pas qu'il désirait se faire appeller Le Corbeau nécessaire par Alford, mais en même temps, tout serait mieux que "Tidus". Cela lui rappelait un peu trop le vieux, et la bibliothèque impériale en générale. Il ne pouvait pas Jon plus lui demander de l'appeler Ombre, puisqu'il poserait probablement des questions a ce sujet. L'assassin opta donc pour l'inaction, il saurait bien assez vite si son interlocuteur se laisserait de son "patronyme". L'homme avait toujours une main poser sur l'animal. Il se trouvais étrangement songeur pour un homme avec une chope d'hydromel dans le corps...

-Je vois que... Je n'ai pas à faire... A un simple d'esprit... Non pas que je... Croyais que... vous l'étiez... Mais ce n'est pas... La masse... qui en serait... Venu à... À une conclusion... Aussi rapidement...

L'assassin remplit sa choppe à l'aide de la bouteille de vin blanc. La pensée populaire conseillait de ne pas mélanger les types d'alcools sous peine d'en être malade, mais la penses populaire allait aussi aller se faire cuir un œuf pour la soirée. Sur cette gentille pensée pour la moyenne des humains, l'homme leva sa chope en l'air.

-A ce qui... Nous garde en vie! ...

Il porta le breuvage à ses lèvres avant de déposer son verre sur la table. Presque aussitôt, il vit l'oiseau s'approcher avec curiosité de ce dernier. Il n'allait pas l'empêcher d'y goûter. Il serait contre nature d'ainsi couper court à la curiosité de la bête. Elle coûterait, elle apprendrait de son expérience et n'en serait que plus savante. D'accord, cet exemple était un peu boiteux, mais prit dans un autre contexte, ces mots avaient un sens profond.

-Ne le complimentez... Pas de... De la sorte... Il aura... La grosse tête...

Le Corbeau jeta un coup d'œil à son maitre, visiblement affecter par cette soudaine conversation, comme s'il s'en savait le centre.

-Ce piaf a... A dépassé depuis... Longtemps... Le statue... De bête... Quant à moi... J'ai trouvé cet... Animal dans... La forêt elfique... Jeune et blessé... Je l'ai donc élevé... Et j'ai prit soin... De lui... Depuis ce temps...

"Un peu comme Luna..." Ce mot ne quittèrent pas sa tête, mais le simple fait d'Avoir été énoncé le rendait songeur, comme toujours. L'homme masqué fourra ses doigts dans les plumes de l'oiseau et écartas ces dernière sur sa poitrine, dévoilant une petite pierre sombre, pas plus grosse qu'une fève, camouflé dans le plumage noir a reflet bleu métallique de Nox.

-Une pierre... De vivacité... Cela lui confère... Une intelligence plus... Grande... Que le reste de sa... De sa race... Cet oiseau... Est un génie...

Il venait de tester son invité à l'instant même. LA pierre de vivacité était un artéfacts magique connu de la moyenne inférieur des gens. Des animaux savant, ca ne courraient pas les rues, alors lorsqu'une pierre faisait effet, s'était un fait su et discuté. Or, Grâce à sa personnalité et son plumage, personne ou presque ne connaissait le secret de Nox. Il lâcha sa prise et regarda très sérieusement Alford, ses yeux de couleur or devenu des phares ardents.

-Me ferez... Vous passer... À la corde... Pour ne pas... Avoir tué... Mon ami... Gorder?

Bon, techniquement, retirer la pierre ne le tuerait pas, mais ce serait pire encore: il effacerait ce qui faisait de Nox Nox, et non un autre corbeau comme il en existait des milliers, voir plus sur Armanda. Retirer cette pierre en venait à retirer la personnalité de Nox, et du même coup, symboliquement tué son partenaire de vie. L'assassin brisa ce contact rude entre lui et le nouvel arrivant et changea sa posture sur sa chaise, observant avec attention le comportement de Nox. Il avait visiblement comprit qu'Alford était la bienvenu ici, car il ne broncha pas lorsque ce dernier tenta de le caresser.

-Je ne suis pas... Un Rebelle... Je n'a rien à battre... De Korentin Kohan... Mais je ne... Désire pas... Plus voir la magie... s'Éteindre... En ce monde... Quant à votre... Autre question... Afin de ne pas... Sentir mon cerveau... Fuir par mon oreille... À la fin... D'une journée... Au palais... Je pars réguliè... Régulièrement chasser... Dans les bois... Autour de... La capitale... Ça me détends... La forêt... Le silence... Le calme...

Et l'adrénaline de la traque. Sans oublié cette satisfaction sans égale de réussir à coincé sa proie. Il était un prédateur de nature, il le savait, et l'acceptait sans mal. Il ne tuait pas pour le plaisir néanmoins, mais pour se nourrir, et subsisté. L'assassin eu la soudaine réflexion que son totem commençait à perdre du terrain sur sa vie quotidienne. Il désirait moins arracher le visage de tous et chacun et avait arrêter d'avoir des nausées pour un tout et un rien. Cependant, les odeurs l'affectait toujours particulièrement. Mais pour le moment, l'alcool dominait sur tout le reste. Le contenu de son estomac agissait comme diffuseur d'odeur interne et conservait cette odeur et ce gout léger, bloquant toute agression extérieur. De plus, le porteur du totem du loup avait depuis longtemps réalisé que les breuvages alcoolisé faisait régressé ses impulsions violentes momentanément, ce qui en sommes, était parfait sur les circonstance. L'alcool en guise de médecine, qui l'aurait crut?

Ah il s'était gouré de termes dans ce cas là, mais comment aurait-il pu le savoir ? Des noms d'oiseau ? Ah oui c'est pour ça que cela se nommait le Nid de l'oiseau… Effectivement c'était très logique, Alford aurait pu le deviner tout seul, mais vu que toute les auberges ne nomment pas leurs employés selon le nom de l'auberge cela aurait été assez compliqué. En tout cas il devait avouer que c'était assez original, pour le coup, et même que cela titillait d'autant plus sa curiosité… Et puis après tout ? Ce n'était sans doute pas une question gênante, à part que…

« Vous avez un corbeau, vous dîtes que chacun de vos employés porte un nom d'oiseau, et que c'est vôtre cas à vous aussi. Laissez moi deviner. Vous vous nommez le corbeau ? Ce n'est pas cela ? » Après tout il n'était sûr de rien, et peut-être même que Tidus avait voulu faire plus original, mais Gorder s'était dit. Ce type aime les corbeaux ! Donc peut-être qu'il a voulu lui-même se nommer le corbeau ? Dans ce cas-là il fallait avouer que cela était assez poétique selon le mercenaire. Et puis Tidus lui avait demandé de deviner cela voulait sans doute dire que c'était évident donc… Suaf s'il jouait sur cela pour lui faire la surprise ? Il n'en savait vraiment rien...

Alford sourit d'ailleurs à la remarque sur le fait qu'il n'était pas bête, après tout les paroles du corbeau pour le coup n'amenaient pas de réponses, pas que Gorder tienne spécialement à ce qu'on vante le fait qu'il soit intelligent, fort, ou doué à l'épée, en faîte tant qu'on ne le critiquait pas sans raison, et même avec raison des fois cela lui allait parfaitement, il n'aimait vraiment pas avoir l'impression d'être pris en faute à vrai dire, il avait toujours eu ce défaut. Pour cela que les paroles de Tidus lui étaient fort agréables d'ailleurs…

« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort dit-on. » Répondit Alford aux paroles du corbeau en levant en même temps que lui un gobelet remplit de vin.

Puis Alford sourit peu après lorsque le corbeau dit qu'il ne valait mieux pas complimenter son animal, tout en répondant calmement.

« Cela me rappelle un ami elfe que j'avais de la rébellion qui rougissait quand je l'appelai messire, ou le complimentait. Il faut le voir pour le croire. » Dit-il d'un ton assez jovial, sûr qu'un elfe modeste c'est au contraire des croyances populaire Mais Merithyn après tout n'était pas un elfe comme les autres...

Puis il écouta attentivement les paroles de Tidus à propos du corbeau, effectivement cela semblait être une bonne histoire. Pauvre bête pensa t-il, heureusement qu'elle avait trouvée quelqu'un pour s'occuper d'elle, par contre il se demandait de quoi parler le corbeau quand il disait que l'oiseau avait dépassé le statut de simple bête, mais avant qu'Alford puisse poser la question son interlocuteur eu la prévenance de répondre avant ce qui était somme toute assez agréable.

Puis le mercenaire regarda attentivement la pierre que lui montrait Tidus, et qui était censé décluper l'intelligence du corbeau. Ce dernier avait malgré les dernières loi conservait cette pierre ? Savait-il au moins ce qu'il risquait à faire ainsi ? Cet oiseau était peut-être plus intelligent que n'importe quelle bête, mais pour cela Tidus pourrait finir sur le bûcher… Alford resta calme lorsque Tidus le regarda ensuite avec gravité, et répondit calmement à la question de ce dernier.

« Ma foi c'est beau ce que vous faîtes pour cette brave bête. Vous risquez vôtre vie pour elle, et je trouve ça très touchant. Enfin quand à la corde je ne suis pas de ce genre là Tidus, si je pouvais éviter de vous croiser sur l'échafaud je vous en serez fort gré. Merci de vôtre confiance néanmoins. » Acheva t-il avec un sourire amical, et franc.

Puis Tidus alla plus loin dans les confessions. Alford l'écouta attentivement. Il essayait de comprendre Tidus, c'est toujours bon d'essayer de se mettre du point de vue de l'autre pour le comprendre, Alford avait toujours pensé que chacun agit selon des causes, et des conséquences. Et il voulait essayait de comprendre chacun de ses interlocuteurs pour ne pas faire de jugement idiot. Même si des fois c'était assez compliqué…

« En effet je ne peux que vous comprendre en ce point, dur de renoncer aux anciennes traditions surtout quand cela nous est imposés. Quand à la chasse j'ai pas beaucoup pratiqué, mais j'ai entendu dire que c'était un bon passe temps… Faudrait que j'essaye plus activement un jour. » Puis il pensa à quelque chose.

« Puis je vous dire quelque chose Tidus ? » Demanda t-il calmement. Avant de poursuivre ensuite.

« Je n'aime absolument pas mon métier de bourreau, j'aurai été cent fois mieux d'être nommé chevalier, ou une débilité du genre. Je ne suis pas de ceux qui aiment donner la mort par pendaison, ou en rouant de coup de bâton quelqu'un attaché à une roue, je ne suis tout simplement pas fais pour cela... Par contre protéger les faibles, essayer de faire ce qui est juste, voyager pour découvrir le monde ça me parle... »

Il poussa un petit soupir, il reprit ensuite une gorgée de vin, et reprit calmement.

« Sinon… Vu que vous m'avez donné l'un de vos petits secrets mon ami il serait sans doute juste que je fasse de même... » Acheva t-il calmement avant de glisser au corbeau à voix basse.

« Je ne respecte aucunement les loi anti-magiques, bien entendu je n'use pas de magie en publique, mais je veux dire que j'ai caché mes objets magiques pour ne pas les perdre. Et aussi une autre histoire plus gênantes si vous me le permettez... »

Puis il enchaîna calmement.

« Il y a quelques années j'étais encore un simple mercenaire qui était passé à Gloria pour se reposer un peu, j'avais eu l'idée d'aller à un bordel pas trop mal famé. En général je ne fais pas cela, le nombre de femmes avec lequel j'ai couché peux se compter sur les doigts d'une main pour tout avouer… Alors j'étais allé à ce bordel j'y ai croisé une jeune femme assez belle, brune, et tout qui se nommait Sylira d'après ce dire, je me suis laissé prendre à son petit jeu en me disant que je passerai une nuit agréable, que je tâcherai d'être un client sympathique, et doux, et qu'elle aurait sans doute une belle paye. Et pour tout avouer elle avait sortir le grand jeu, et après avoir bien pu nous sommes monter dans la chambre pour aller faire vous savez quoi… Le détail gênant de l'histoire je l'avais appris quelques années plus tard... »

Il laissa un petit silence s'installer avant de poursuivre en affichant un rictus assez gêné.

« C'était une vampire… Elle portait un médaillon lui permettant de simuler la chaleur corporelle, je l'ai revue pendant mon séjour dans la rébellion. Je dois vous dire que pour le coup ça m'a fait un choc... » Il se demandait comment allait réagir le corbeau à ces quelques paroles...

Il s'était fait tellement d'ennemi qu'il ne pouvait plus les compter et les anticiper avec aise. Il était grand temps que l'homme en noir rallie à lui quelque personne qu'il pourrait considérer "ami". Enfin, peut être était ce la un peu tôt pour employer pareil qualificatif. Mais ce dernier s'employait mieux dans une phrase qu'un équivalent euphémisme tel que "agréable personne avec qui je me plais à boire de l'alcool ". Il l'écouta ajouter un vœu au siens, puis commenter sur son « ami l'elfe ». Depuis le sommet, l'Assassin avait de la difficulté à estimer cette race, qu'il jugeait couarde et passive. Ces êtres avaient le don certain de traiter les humains comme des enfants. L'être humain était plus éphémère, voila qui était tout. Peut-être que si les Elfes s’impliquaient d'Avantage officiellement dans les problèmes du continent, ils verraient leur espérance de vie moyenne chuter drastiquement. Les hommes combattait le Néant et les vampires, certes, sa race n'était pas parfait, mais plutôt le contraire, mais si une chose pouvait être dite de positif sur cette espèce, c'était que rien de pouvait la freiner. À force de temps, de sang et de sueur, les humains arrivaient toujours au bout de leur peine, ils se relevaient toujours, quoi qu'il leur en coûtait. Le Corbeau n'était pas particulièrement fière d'appartenir à la race des humains, mais étrangement, de toutes les races imparfaites d'Armanda, en son sens, les humains étaient les moins pire.

L'assassin acquiesça simplement à la mention de l'oiseau. C'était un peu évident, mais qui sait, peut-être avait-il pensé à quelque chose de plus puissant ou intimidant, comme un aigle ou encore une grue. Le corbeau était un animal relativement petit face à ces immenses bêtes, mais il possédait quelque chose que ces deux géants ne possédaient pas : une intelligence poussé et adaptative.

-Je suis heureux... De l'entendre... Mon ami... Croyez moi…

Entendre son nouveau pote le bourreau dire qu'il n'était du genre à pendre les gens qu'il appréciait était une très bonne nouvelle pour l'assassin. Il semblait honnête dans ses dires… Il ne restait plus qu'à espérer qu'il le soit également dans ses gestes. Dût à sa gorge mal en point, l'assassin avait décidé de ménager ses mots pour la soirée, ESSAYER de ménager au moins… Le regard fixé sur sont interlocuteur, l'epsion se remémorait la soirée, similaire à celle qui se déroulait actuellement, où il avait parlé de tout et de rien avec un certain Grisejoie. Il ne l'avait jamais revu malgré les paroles de ce derniers. Les paroles n'étaient que du vent après tout, seul les actes parlaient réellement. Et cet Alford était venu de son plein gré le rencontrer ce soir. Peut-être qu'il était plus fidèle de nature que l'homme qui était supposé être son collègue de travail. L'assassin sirotait lentement son breuvage, surveillant très attentivement les gestes de son oiseau afin de prévenir un éventuel accident. Ce dernier semblait fasciné par le nouveau venu, comme si la curiosité le rongeait de part et d'autre.

-Je n'ai jamais… Renoncer… À quelque chose… Qui me tiens… À cœur… Je conserve… Ce qui me plaît… Je rejette… Ce qui me déplaît… Je chasse… Par envie… Afin de ne pas… Chasser… Par besoin… La mort donné… Au gibier… N'a pas la même… Signification… Je tue… Proprement… Afin de ne pas… Arracher la vie… Pareil à un animal...

Il l'écouta parler respectueusement, sans l'interrompre, alors que Alford témoignait de son mal de vivre dans la peau d'un tueur d'homme. Si seulement il savait… L'assassin aimait les doses d'Adrénalines promulgué par la traque, mais il n’aimait pas abattre de façon malpropre, comme il avait témoigné plus haut. C'était d'Ailleurs l'une de ses conditions afin d'adhéré au Souffle : ne pas abattre d'innocent, ou de femme. Certes, cela diminuait largement les contrats possibles à exécuté, mais en même temps, l'homme n'avait pas l'impression d'être un chien s'exécutant au doigt et à l’œil, le tout pour un steak bien saignant. Le Corbeau chassa ses étranges réflexions de son esprit afin de se concentrer sur ce que disait Gorder. C'était là des informations de premier degré. Un Loyaliste rebelle! Et bien, si l'Assassin voulait des informations juteuse, il venait d'être servis. Il n'avait pas vraiment l'intention de dévoiler a qui que se soit ce qu'il venait d’apprendre, mais savoir était la plus grande des forces, et connaître la direction où va le cœur d'un homme ouvre bien des chemins vers la source e se dernier, vers qui ce même homme était au fond de lui.

Puis l'histoire de son ami de fortune vint. Au début, il s’attendait à une histoire sale comme tant d'hommes semblaient aimer se raconter dans les tavernes. Des histoires de lits, de prouesse ambigu débordante d'une vantardise flagrante. Puis, l'Ombre put constater avec une certaine forme de surprise qu'Alford ne semblait pas être exactement ce genre de personne. D'Accords, de ce qu'il savait de lui, il aurait put parier sur ce genre de comportement. Ce n'était donc pas une surprise, mais quant même, entre une supposition et un fait, il y avait une large marge. De plus, bien qu'il ne l'avouerai sans doute jamais, Ombre savait pertinemment qu'Alford et lui partageait bon nombre de traits commun, comme une courtoisies sans bornes envers la gentes féminines, mais qui n'empêchait pas de prendre plaisir avec cette dernière. Bon, après ca, Le Corbeau était plus coincé devant une femme qu'une tête de flèche dans du chêne, mais s'était encore une fois un problème que le sombre homme préférait nier. Le silence volontaire de son interlocuteur raviva l'intérêt pourtant encore présent du patron de l'endroit.

La nouvelle le stupéfait dans un premier temps. Ainsi, une vampire patrouillait le secteur, camouflé en humain grâce à un pendentif magique masquant son manque de chaleur? D'une levée du coude, il avala la totalité du contenu de son verre, cherchant à faire passer l'Information. Gorder semblait prendre cette nouvelle presque à la légère, comme un jeune s'était fait surprendre sans pantalon avec la fille d'un fermier dans une grange. Pourtant, ce N'était pas la réaction à avoir, mais pas du tout! Une vampire! Dans Gloria! L'on disait toujours que c'était peu probable, mais l'Assassin savait que ce n'était que des foutaises impériales afin de rassurer le peuple. Elle fréquentait les bordels en plus… Bon choix, des cibles faciles… Ivre ou endormie… Un somnifère dans le pire des cas et voilà qu'un colosse se changeait en buffet à volonté. L'Ombre posa distraitement la main sur le coté de son cou, du coté gauche, où la marque de croc de la dame de fer paraissait encore et toujours.

-As...As tu… Est ce que… Cette chose… T'as mordue?…

Il ne feignait pas le moins du monde. Déjà que sa gorge l'handicapait, le voila qui bégalait à présent. L'assassin prit de façon très sèche la plume reposant dans l'encrier à sa droite et inscrit ces précieuses informations sur l'un des papier éparses qu'ils avaient mis de coté précédemment. «  Vampire connu sous le nom de Sylira. Possède un pendentif magique, illusion de chaleur corporelles. Belle de vue, brune. Sous le couvert d'une prostituée. Membre de la rébellion. » Puis, il déposa la plume dans l'encrier et s'adossa contre sa chaise. Il expirait profondément, tentant de ne pas humer l'air qui l'entourait afin de ne pas perdre les pédales. Il avait envie de courir… Son totem recommençait à faire des siennes… Son cœur battait, il ne voulait plus être là, il voulait partir, loin. Dans la forêt, courir, chasser… Le Corbeau était sous le choc d’apprendre pareil nouvelle, mais son professionnalisme et son sang froid naturel le ramenait peu à peu à l'ordre.

-Comment fais-tu... Pour parler ainsi… À la légère… D'un monstre… T'ayant trompé?… Tu disais…

L'Assassin expira, reprenant un peu de contenance. Techniquement, il n'avait pas peur des vampires, il avait peur de ce que ces derniers pouvaient faire. Depuis son séjour à Elena, la douleur le marquait profondément. Et il associait facilement douleur et vampires.

-Tu as tué… Un Vampire… et tu en… À sauté… une autre… C'est là… deux exploits… Que peu d'homme… Pourrait croire…

Il avait légèrement repris le dessus sur ses émotions, tentant de faire passé le commentaire comme une plaisanterie plus que comme une constatation mêlant trouble et incrédulité.

Il avait donc vu juste à propos de l'oiseau, c'était déjà ça! Au moins il ne s'était pas trompé sur quelque chose d'aussi évident. Néanmoins il ne savait pas si cela ne ferait pas trop familier de l'appeler par son surnom "Corbeau", alors qu'il connaissait son prénom, bon il verrait bien de toute façon...

Et il était content de voir que le Corbeau le croyait quand il lui disait qu'il n'allait pas le faire pendre. Non, mais sincèrement Alford n'allait pas en plus se mettre à balancer les gens pour les exécuter après, ce serait sale... A la limite il préférait ne pas avoir de travail pour tout dire, moins il devait exercer sa profession de bourreau mieux se portait le mercenaire. De plus il ne voyait aucune raison de faire exécuter un homme pour une raison aussi légère que ça... Bah dans tout les cas il espérait que Tidus ne se verrait pas avoir pour le coup car ce serait bête de mourir pour un oiseau aussi proche qu'il soit de l'archiviste. Surtout si cela ne sauve pas le dit oiseau...

A ce que je vois vous vous mettez activement, et personnellement dans tout ce que vous entreprenez. Vous ne faîtes pas les choses froidement, où à moitié, vous vous laissez en partie guider par vos émotions à ce que j'entend, mais sans céder à la cruauté. C'est humain j'ai envie de vous dire mon ami. Dit-il pour répondre à la petite prêche philosophique du corbeau qui disait qu'il gardait ce qui lui tenait à cœur, et faisait en sorte de ne pas faire preuve de cruauté envers les bêtes. C'était tout à fait honorable.

Puis il raconta son histoire à propos de Sylira. Bien entendu cela choqua l'archiviste plus au moins, après tout qui ne serait pas choqué par une telle histoire? En tout cas pas Alford, mais à force il s'y était fait, puis il avait appris quelques petites choses quelques mois après avoir appris la nouvelle qui le calmèrent aussitôt. D'ailleurs Tidus posa une question qui surpris un peu Alford même si elle était totalement légitime...

Absolument pas, elle ne m'a pas mordue ce qui d'ailleurs m'a un peu étonné. Après coup quelques années plus tard elle s'est justifié en disant qu'elle ne m'avait pas tué car j'avais le cœur bon. Je sais pas si c'est vraiment ça, mais je vais pas m'en plaindre sincèrement. Il prit la choppe d'hydromel à côté de lui, et bu cul sec...

Puis son ami dit qu'il disait cela avec une certaine légèreté, Alford se dit qu'effectivement il disait cela comme on parlait de son dépucelage, mais bon avec le temps il avait pu s'y faire, et puis Gorder avait toujours été d’une certaine naïveté des fois... Lui-même s'en rendait compte c'est dire.

Cela fais des mois que j'ai appris la nouvelle mon ami, j'ai eu le temps de le digérer donc. C'est un peu comme un coup de pied dans l’entrejambe, au début tu as très mal puis après la douleur passe petit à petit... En faîte cela m'a fait la même effet, tu aurais du voir ma tête à ce moment là Tidus...

Puis Alford éclata de rire en entendant Tidus lui dire qu'il avait sauté Sylira puis il répondit un peu amusé.

Pour tout avouer je croyais l'avoir sauté au début, mais après elle m'a appris que non. En faîte elle m'avait juste donné un somnifère pour que je roupille, la seule chose que je me rappelai sinon c'était que je m'étais assoupi au moment où on s'étaient déshabillés, j'étais vraiment quand ça s'était déroulé. L'exploit c'est plutôt qu'elle n'a pas voulu me tuer, par contre dans l'histoire j'ai perdu une assez conséquente quantité d'argent... J'ai payé en faîte pour coucher avec une femme, et au final j'ai juste finit complètement beurrer dans un lit...

Puis il réfléchit calmement, et conclut.

Dans tout les cas je vous fais confiance pour ne pas ébruitez cette histoire mon ami, la morale que j'ai tiré de cette histoire c'est de ne jamais boire une choppe de bière qu'une femme vous offre juste avant d'aller faire quelques affaires avec vous...

Ayant fait cette remarque fort spirituel il poursuivit calmement à l'adresse de Tidus.

Bon vu qu'on est aux confidences de ce genre mon ami, vous seriez pas contre le fait de raconter une petite histoire à vôtre tour? Si vous ne voulez pas je comprendrai, mais bon même si j'avais voulu vous cafter vous savez maintenant quelques petites choses dérangeantes sur moi donc de toute manière je ne révélerai pas les détails gênants...

Puis il jeta un regard calme aux alentours avant d'achever sur une autre note.

Sinon vous pourriez me parler de la chasse? Pour tout avouer je n'ai jamais vraiment pratiqué, mais je ne serai pas contre d'essayer un jour. Alors si je peux avoir quelques conseils de la part d'un connaisseur je ne suis pas contre...

Il n'était pas du tout d'Accords avec ce que venait de dire son interlocuteur. Il inclina toutefois la tête à la mention du compliment. Il avait beau être un assassin, il n'était pas cruel. Là dessus, personne ne pourrait un jour venir lui reprocher la violence de ces assassinats. Il tuait simplement, rapidement. C'était une beauté presque digne de l'Art. Mais l'Art était une concept de beauté et de perfection. La beauté ne pourrait jamais être associé à la mort. La paix, certes, le calmes, toujours, mais jamais la beauté. Ce qualificatif appartenait à la vie, à l'existence. Il n'y avait rien de beau dans la mort, bien au contraire. Le sang, les tripes, les hurlements, les pleurs, la terreur… Ce n'était pas un monde avec des lapins et des arc-en-ciels.

-Tu te trompes… Gorder… Je ne m’investis… Pas… À ce point… Je suis froid… Alford… Lorsque vient… Le temps… De prendre une… Une décision… Je ne fais pas… N'importe quoi… Sur un coup… De tête… C'est pourquoi… Je suis toujours… Vivant…

Il porta son verre à ses lèvres, terminant son verre du même coup.

-Mais je te… Remercie du compliment…

Il versa du vin rouge dans sa coupe. Il sentait déjà les effets de ces précédentes boissons sur son organismes, mais il n'était pas inquiet. Il était ici chez lui, et rien de mal ne lui arriverait, il en était convaincu. Autrefois, il aurait été si paranoïaque que le moindre verre n’aurait pas été seulement considérable, mais ce n'était plus le cas à présent. Grâce à Luna, Auphélie, Autone et les oiseaux, cette peur de vivre semblait graduellement s'éteindre. Il n'avait pas une relation particulièrement épanouie avec la Matrone et la Muette, mais il tenait étrangement à elles, et les voir de temps à autre suffisait à égailler ses journées.

-Je… J'ai… Enfin… J'ai un peu de… De difficulté… Avec le principe… De l'amitié… Alford… Il y a tant… D'homme ne cherchant… Qu'une occasion… D'en vendre un autre… J'ai développé cette… Cette manie d'avoir… De craindre autrui… De me méfier… De tout…

Il ajouta rapidement à cela :

-Mais je ne… Ne dit pas que… Tu ne sembles… Pas digne de… Confiance… hein!… Juste que… Tout ce qui… paraît simple… Pour les autres… Est compliqué… Pour moi…

Il écouta la suite de l'histoire avec cette « Sylira ». L'assassin se doutait bien que si elle camouflait sa réelle identité, elle devait avoir débuté avec son nom. Ce n'était donc qu'un terme relatif pour l'homme masqué, très intéressé par l'anecdote. Il eu une espèce d'expiration, une sorte d'entre deux entre un rictus et une bouffé d'air en entendant la raison que la vampire avait lancé à Alford.

-Quant à moi… Elle s'est payée… Ta gueule… Un vampire… N'a pas de cœur… C'est donc particulièrement… Impossible pour… Une Sangsue… d'avoir un cœur… « bon »…

Le Corbeau étira sa main afin de saisir son ami homonyme; l'hirondelle arrivait avec le repas précédemment commandé part son invité. L'homme en noir fit un court signe à son employée, qui s'en retourna en souhaitant la bonne appétit à Alford. C'était une bonne assiette, à l'odeur de chair bien cuite et de pomme sucré, mais l'assassin essayait de ne pas trop y penser, histoire de garde sa tête sur ses épaules. Les odeurs… Son plus grand handicapes pour le moment…

-Personnellement… Même après… Des mois… Apprendre pareil chose… Je n'en serait pas… Remit… Ainsi…

Puis son interlocuteur rie à son commentaire, ce qui laissa quelque peu l'Ombre perplexe quant au sérieux de l'histoire racontée par son interlocuteur. Il venait pourtant de répéter ce que Alford avait dit un instant plus tôt. Les précisions arrivèrent rapidement, confirmant la réflexion que l'Assassin avait eu plus tôt quant à l'usage du poison par la vampire. Il confirma cette information en l'inscrivant aux cotés des autres notes déjà prise un moment plus tôt. Plus il en saurait sur cette chose, moins il était susceptible de se faire avoir par cette dernière. Il sourit néanmoins une bonne partie du temps, trouvant réellement la scène comique, enfin, si on retirait l'élément « vampire » du tableau.

-Ne t'inquiétez… Pas… Je ne suis pas… Du genre… À trahir… Une personne… Quelque soit… Le caprice… Bon… Je ne jure… Pas de… Ne jamais… En faire… Mention… Mais personnes… Ne viendra… Te remettre cette… Cette histoire… Sur le nez… Par ma fautes… Promesse… Du Corbeau… l'ami!…

Il leva sa chope afin d'appuyer ses dires. Objectivement, les information lancé par Alford étaient très précieuse, au niveau de son allégeance et pour l'histoire de la vampire, mais subjectivement, il ne pourrait rien faire professionnellement avec pareil information, autre d'en rire en y repensant. Et puis, par respect pour son nouvel « ami », cette histoire resterait entre ces murs sauf circonstance exceptionnelle concernant Alford.

-Sinon… Dans ce genre… De Thématique… Disons… Que je suis assez… Pauvre… À moins que te… Ne considérais… Mes deux uniques… Expériences… Comme digne… D’intérêt… Autrement… J’aurai peut-être… Quelque chose… Afin de nous… Rendre… Égaux en la matière… Un secret contre… Un secret… Par contre… Vous devez me jurer… Que vous resterez… Muet… Sur ce sujet… La vie de… Certaine personnes… Pourrait en dépendre…

Il était soudainement plus sombre, plus sérieux et ce, malgré l'alcool l'enivrant peu à peu. Peu être que sobre, il n'aurait pas imaginé dévoilé pareil information, mais il se sentait assez en confiance pour lui balancer un truc ou deux à son sujet. Le problème avec le fait d'être recherché par l'Empire, c'était que tout pouvait vous vendre. Une anecdote, un commentaire, un étrange comportement, tout pouvaient alerter un officiel de la garde, par exemple. Avec la prime sur sa tronche, bien des gens n'hésiterait pas à le vendre pour une modique sommes. Mais le masqué n'avait pas l'impression que c'était le genre du bourreau.

-Si tu accepte… De garder cela… Pour toi… Crois moi… Je vais t'en parler… De la chasse… Abondamment…

Il appuya ses coudes sur la tables, confiant que la conversation qui allait se déroulé à ce moment précis resterait entre les deux hommes. Un bref coup d’œil en direction de la pièce, puis il posa de nouveau ses yeux couleurs or sur le bourreau.

-L'Archer Spectrale… Ombre… L'Ombre de Gloria… Le Corbeau… Connais tu… Les rumeurs… Qui parles… de ces hommes…?

Il s'était trompé ? Cela ne dérangeait pas vraiment Alford à vrai dire, après tout il ne connaissait pas encore vraiment Tidus, néanmoins le bourreau était content de savoir que son ami n'en prenait pas ombrage. Même s'il y aurait sans doute eu bien peu de raison de le faire au final.  Mais bon dans le passé Alford avait déjà vexé tellement de personne sans le savoir notamment des femmes, et précisément des non-humaines qu'il préférait faire attention du coup. Cela pouvait se comprendre.

« Ah. Eh bien, j'ai eu tort sans doute, mais je pense personnellement qu'avoir la tête froide quand on réfléchit ne veut pas forcément dire qu'on est au naturel froid, et sans émotion. Réfléchir froidement d'ailleurs veut peut-être même dire que l'on s'applique à ne pas faire d'erreur aussi petites soit-elles par peur des conséquences, mais bon je ne vous connais pas assez pour le moment malheureusement pour m'en faire un vrai avis tranché. »

Il bu lui aussi un coup. Puis répondit calmement à Tidus.

« De rien. »

Puis Tidus lui fit quelques autres confessions au niveau de l'amitié. Alford sourit avec indulgence à cela avant de répondre calmement.

« Vous savez il y a quelques années je n'avais qu'un seul ami que j'avais perdu de vue, et depuis l'enfance j'ai toujours eu quelques petits problèmes au niveau de la sociabilité, problème qui ce sont résolus en partie à force d'effort, pour tout dire moi aussi je me montre méfiant quand il le faut, mon métier m'y pousse. Mais il est souvent agréable aussi d'avoir de la compagnie, un homme ne peut pas vivre seul éternellement après tout. Nous avons besoin les uns des autres c'est comme ça. »

Avant de conclure.

« Si vous vous méfiez un peu cela est normal, et je ne vous en tient pas rigueur. Dans tout les cas je suis honoré d'avoir vôtre confiance. Et pour le fait que ce n'est pas aisé pour vous, disons que nous allons arranger cela j'en suis sûr, après tout il faut un début à tout héhéhé. » Dit-il en prenant juste une gorgée de vin cette fois-ci. Il fallait qu'il se calme un peu car il rougissait un peu, même si Alford était tenace au niveau de l'alcool autant ne pas vider le tonneau...

Puis Tidus donna son avis à propos de Sylira, et Alford poursuivit calmement.

« Cœur, ou pas je vais pas me plaindre d'en être sortit vivant. Et au moins je referai pas deux fois la même erreur foi d'Alford. »

Conclut-il, alors que la serveuse alla lui apporter son plat. Alford la remercia poliment avant de regarder ce qu'on lui avait servit. Visiblement cela semblait avoir assez bon goût. C'était toujours agréable un repas bien chaud après tout. Puis avant de commencer à manger ce plat offert par la maison Alford consacra à nouveau son attention à Tidus avant de prendre la parole.

« Bah c'est du passé, ce qui compte c'est l'avenir, je me dis que retourner le couteau dans la plaie ne sert à rien. Des fois il faut savoir faire table rase pour mieux avancer. » C'était une façon comme une autre de voir les choses après tout.

Puis Tidus lui dit qu'il n'allait pas raconter cette histoire aux quartes vents. Tant mieux ! Pensa le mercenaire car ce dernier n'avait pas spécialement envie que tout Gloria le sache, manquerait plus que ça pour qu'il devienne la risée du continent surtout à cause de sa récente renommée qui était déjà assez noir pour ne pas rajouter une couche de crasse par dessus.

« Heureux de te l'entendre dire mon ami. Disons que c'est assez gênant comme histoire, mais ça fait des fois du bien d'en parler. » Dit-il en prenant une part de viande pour goûter. C'était savoureux effectivement.

Puis les prochaines paroles du corbeau titillèrent Alford, et surtout sa légendaire curiosité. Quel genre de secret pouvait à ce point inquiétait Tidus ? Il n'en savait rien, et il ce sentait presque coupable d'avoir l'air aussi intéressé, mais bon ce n'est pas comme s'il comptait trahir se secret, juste qu'il était un peu indiscret pour le coup...

« Ma foi je le promet sur mon honneur mon ami. » Se contenta t-il de dire, alors que son attention était totalement rivé sur les propos du corbeau.

Cela avait un rapport avec la chasse ? Alford se demanda quel rapport cela pouvait avoir sincèrement, et aux prochaines paroles du corbeau il eu beaucoup à réfléchir.

« Oui j'en ai entendu parler surtout depuis que je suis bourreau. »

Puis Alford tilta. Cet assassin s'appelait effectivement le corbeau, Tidus s'appelait le corbeau, il disait qu'il pouvait parler abondamment de chasse, et la façon dont il parlé...

Il avait presque envie de dire « Tidus mon ami. Vous qui êtes un lecteur comme moi savez que généralement dans les livres lorsqu'un que quelqu'un parle comme cela à un ami c'est qu'il va lui révéler un secret, et suouvent qu'il est la personne qu'il mentionne de cette façon. » Après entre la fiction, et la réalité il y a un a un pas, pour cela qu'il préférait ne rien dire, mais quelques mots échappèrent de ses lèvres.

« Et alors ? » Acheva t-il perplexe.

C'était très improbable pour le mercenaire, mais il faisait naturellement le lien du coup entre le surnom de cet assassin, et celui de Tidus . Sans doute que celui-ci allait lui donner tort ? Alford le pensait, car il serait improbable que ce soit le contraire n'est-ce pas ? Enfin après Gorder était presque habitué aux choses extraordinaire depuis un certain temps.

L'homme masqué esquissa un sourire en coin devant la perplexité de son interlocuteur. Il n'avait pas vraiment l'intention de garder son identité réelle très longtemps. Il ne sentait pas qu'Alford était le genre d'homme à réagir exagérément devant une nouvelle du genre. C'était plutôt le genre de l'Ombre en fait… Surtout avec de l'alcool dans le sang.

-Laisse moi… T'expliquer quelque chose… À propos de… De cet homme... D'accord?

Il se sentait quelque peu absent de la situation actuel, mais il décida néanmoins de formuler un début de récit sans toutefois déborder sur un tierce sujet en dehors du thème de la conversation.

-Autrefois... Il était un jeune... Mercenaire... Un sot à... A son propre... Compte... Fou qu'il était... Il se croyait... Messager... Du grand Esprit... De la Mort... JE me croyais... Plus qu'un homme...

Et voila, la première partie de la révélation était fait. Mais l'Assassin continuait sans arrêt son histoire.

-Puis... comme je te... L'ai dit plus tôt... en journée... J'ai eu l'occasion... De croiser... Ce même... Grand Esprit... Mais voilà... Que ce dernier... N'a pas daigné... Poser les yeux... Sur moi... Comme si je... Je n'étais personne...

Sa voix déjà basse et enroué se brisa sur ses.dernier mots. Plus émotionnel que sa neutralité glaciale habituel, faute à l'alcool, l'assassin redevenait ce qu'il était en partie: un croyant renié par l'objet même de ses prières. Il n'avait jamais agit de la même façon après cela.

-J'ai passé... Cinq mois... A me faire... Crever la chair... Au fond d'un... Cachot Elenien... A pourrir comme... Un chien... Pestiféré!… Tout ca... PArce que j'ai... Conclu... Un marché... Avec un Kohan...

Il avait haussé la voix, en colère contre ce souvenir horrible. Il avait une difficulté réelle a ce contenir, et le breuvage alcoolisé n'aidait vraiment pas à se contenir.

-Je voulais arrêter... D'être un monstre... Je voulais arrêter... Les morts... Pour une fois... Dans ma vie... UNE FOIS!... J'ai tenté... De faire... Le bien... Je l'ai payé... De mon sang…

Lors de son exclamation, l'homme masqué avait frappé la table de son poing. Le choc et le bruit, en plus de l'intonation, avaient attirer sur la table du fond tout les regards de toutes les personnes présentes à l'auberge. L'hirondelle semblait inquiète de voir son patron dans un pareil état. L'homme masqué sentait un feu brûlant le prendre aux tripes. Techniquement, rien de ce qu'il avait dit n'avait dévoilé son identité à proprement parlé, mais l'Ombre était las de toutes ces cachotteries. Il était étrangement certain que l'homme devant lui ne le vendrait pas, alors s'il pouvait s'ouvrir le moindrement afin d'évacuer la pression et la vapeur accumulé depuis tout ce temps, il n'allait pas se gêner. Il ne devait cependant pas oublier le fait que d'Autre personnes était présentes actuellement et pouvait écouter leur conversation. L'oiseau inquiète s’approcha du Corbeau rageur, réticente. Elle serra tout d'abords légèrement le bras gauche de l'Assassin, le regardant droit dans les yeux. Puis, la main un peu tremblante, elle déposa une plume sur la table, en face de l'Ombre, avant de lancer un sourire un peu forcé en direction du bourreau. Elle retourna à son comptoir sans regarder la réaction de l'assassin. La plume était un code, un espèce de veto, une entente entre les oiseaux. Le message était simple : le geste au bras était une intimation au calme, afin de faire remarquer au Corbeau qu'il perdait inutilement son sang froid, et la plume était le droit suprême de l'hirondelle. Par respect pour elle, il devait se calmer. Elle devait probablement s,Inquiéter par rapport au information divulgué par l'homme en noir, et ainsi, elle tentait de le protéger de lui même.

C'est du moins ce qu'en conclu l'homme masqué en ramassant la plume et en la glissant de coté, près de ses papiers griffonné. Il soupirant profondément, conscient à présent de la porté inutile de son emportement. LA première fois que son employée l'avait calmé de la sorte, l'homme sombre s'était de mandé si elle employait la magie, ou si elle avait ce talent en elle naturelle. Il avait finalement conclue que cela n'avait que peu d'Importance pour lui, tant que le bien était la seule chose créée. Il leva légèrement les bras, gesticulant un très court moment avant de redéposer les bras dans un autre soupire. Il planta son regard oscillant sur Alford, soudainement découragé par ses agissements.

-Bon… Je dois ressembler… À une merde… Qui se lamente… La grande joie…

Sa voix sarcastique ne laissait aucune place à l'hésitation quant au sens de son commentaire. Son oiseau s'approcha sa hésitation de son maître qu'il voyait bien perturbé. D'un bon jumelé à un battement d'Aile, il se jucha sur l'épaule de l'homme. Il visa sans hésitation l'oreille de l'homme masqué et se mit à « mâchouiller » cette dernière délicatement afin de ne pas blesser son maître. L'oiseau connaissait le potentiel de son bec artificielle, ou du moins, il semblait ne être conscient, ça habituellement, il n'hésitait pas sur la force quand il en avait besoin. L'assassin cueillit l'oiseau et déposa un baiser sur la tête de se dernier, qui lâcha un croassement joyeux avant de s'envoler plus loin dans l'Auberge. Une longue expiration prit pour une troisième fois l'Assassin, décidé cette fois à arrêter de tourner autour du pot. Il continua de discuter, cette fois ci d'une voix plus basse.

-Je suis… Autant… Un archiviste… Sans histoire… Que tu es… Un bourreau… Loyaliste… Alford… Mais autre cela… Et mon nom… Je ne t'ai… Ai pas… Mentis… Sur quoi... Que se soit...

Il regarda son verre, soudainement écœuré par l'odeur du vin qu'il contenait. Dans une mine de dégoût, il le déposa plus loin. Il n'était pas ivre, mais disons que la marge à franchir était très mince. Il se souvenait soudainement pourquoi il avait arrêter de boire à ce point. Son coté sans inhibition… Enfin, ça et le fait qu'un vampire l’avait gratuitement torturé alors que l'Assassin était concrètement ivre. Il décida de régler l’inconfort certain qu'il venait de la façon la plus évidente selon lui : le concret. Il dit donc d'une voix mue d'une nonchalance explicite, comme s'il était très ennuyé de la situation;

-Alors… Là… LA grande question… Je dois te… Courir après… À travers… Les ruelles de… Gloria… Parce que tu… Veux… Faire ton gentil… chien Loyaliste?… A moins que… Que tu ne… tente… De m’occire… Ce qui pourrait… être intéressant… Personnellement… J’aimerais… Continuer… À discuter… Avec toi… Si tu… Le veux bien… Évidement… Je me calmerai… Sur l’Alcool… Et tout ca...

Alford se demandait bien ce qu'allait lui sortir Tidus pour le coup, déjà qu'il ne s'attendait pas à ce qu'on vire sur ce genre de sujet. Le corbeau avait bu combien de verre? Commença t-il à se demander, peut-être qu'il était ivre? Quoique non il n'en avait pas spécialement l'air, mais Gorder se demandait vraiment ce qu'on allait lui sortir tout en s'en doutant un peu. Bon sang y a vraiment que lui pour subir des situation aussi complexes, et extravagantes se mit-il à penser. L'ours qu'il était en plus n'aimait pas particulièrement perdre le contrôle de la situation même si moins que le 10 Mars il fallait le dire.

Je suis tout ouï. Dit-il calmement, mais de toute façon ce n'est pas comme s'il pouvait faire autrement.

Puis le corbeau enchaîna avec un récit, disons que maintenant le mercenaire ne pouvait que savoir qui était le fameux assassin dont Tidus parler, surtout qu'il dit "je" à la fin... Néanmoins Alford ne l'interrompit pas, il se demandait bien comment allait finir toute cette histoire....

Et Alford avait eu presque envie de rire en entendant le fait qu'il se croyait messager de l'esprit de la Mort. Mort, oui c'était un bon gars d'après ce que savait le mercenaire à l’antithèse de l'idée qu'on pouvait se faire de lui, enfin si gars bien est un terme qu'on peut employait à l'égard d'un esprit supérieur.

Mais c'était surtout la compassion qui sifflait, eh bien Tidus avait du effectivement être grandement choqué, les esprits supérieurs, et leurs certaine indifférence pour beaucoup de mortels. Alford pouvait comprendre que l'esprit n'ait pas forcément soutenu les actions du corbeau, ou n'ai pas vraiment de temps à cela, mais quand même. Un simple regard, le mercenaire se demandait des fois si le monde, ou ses créateurs pouvaient ressentir de la compassion envers les mortels. Dans tout les cas il avait pitié pour le corbeau, cela devait être une bien sale histoire, croire que l'on sert quelqu'un toute son existence, puis se faire jeter comme une vieille chaussette par lui. Il y a de quoi avoir envie de vomir...

Puis les suites des révélations arrivèrent, sale histoire effectivement, cela prouvait bien qu'il ne fallait pas faire confiance à tout les membres de la famille royale même si tous ne sont pas comme cela pensa le mercenaire, les ressentiments de Tidus s'il en avait devaient être justifiés.

Puis Tidus enchaîna encore, et dit qu'il regrettait tout cela. Est-ce qu'il venait de lui avouer qu'il était un célèbre tueur à la recherche de rédemption? Pensa Alford avec une assez grande perplexité. Étrangement il ne pouvait pas le juger de toute manière, avec les événements récents le bourreau après tout allait être responsable de milliers de morts voir bien plus... Au contraire il ressentait une certaine pitié pour Tidus. C'était un homme, et non un monstre qu'il avait en face de lui. On ne pouvait pas dire qu'il était le mal pur, ni le contraire... C'était juste un homme avec ses forces, et se faiblesses comme chacun.

Néanmoins il s'inquiéta du fait que Tidus s'énervait, s'il attirait l'attention cela ne ferait leur affaire à aucun des deux... Alford néanmoins fut soulagé de voir que le corbeau semblait se calmer un peu après une sorte de manège de son employée. Le mercenaire resta respectueusement silencieux, certain que parler à ce moment-là serait un peu une mauvaise idée. Il se contentait d'écouter pour le moment, et cela lui convenait, et au moins lui permettait de réfléchir à ce qu'il fallait faire, car pour le coup il y avait de quoi sérieusement se poser des questions.

Il se permit néanmoins de sourire de façon un peu crispée, mais indulgente à la question de Tidus. Non il n'avait pas vraiment l'air d'une merde, ou bien Alford en aurait été une lorsqu'il avait fondu en larme dans les bras de Merithyn il y a quelques jours de cela. Des fois il fallait que ça sorte, le laisser bien pourrir à l'intérieur était la meilleure façon de se faire du mal soi-même, il n'est des fois pas pire ennemi que soi-même pensa le bourreau.

Effectivement... Ils avaient tout les deux leurs petit secrets, pour le coup les deux hommes en savaient bien trop sur l'autre, mais au moins cela se compensait. De plus il ne lui avait pas menti effectivement, et bien des fois l'on pouvait dire que la vérité était à cent lieux plus délirante que le mensonge pensa le mercenaire avec un peu d'humour.

Puis l'on alla directement au vif du sujet, Alford se crispa légèrement à ces paroles emplies de gravité, mais répondit calmement, mais un brin remplit d'humour noir. Il faudrait qu'il pense peut-être à en dire plus à Tidus, mais pas tout de suite...

Si personnellement je devrai choisir entre la première, ou la deuxième solution je prendrai la deuxième. Tu n'imagine pas à quel point l’exécution prévue pour le légendaire archer spectrale est spectaculaire, mieux vaut cent fois finir la tête tranché c'est beaucoup plus indulgent comme mort que ce soit pou toi, ou moi je pense.

Puis il reprit un instant plus tard un brin plus détendu.

Mais je ne suis pas contre l'idée de continuer la discussion bien évidement. Vois-tu je doute pouvoir me considérer meilleur que toi avec ce que j'ai fais ces derniers temps... Et j'ai toujours pensé que même si la place d'un assassin est en prison, que chacun méritai une seconde chance s'il manifestait la volonté sincère de vouloir changer en bien. Je ne vous juge pas Tidus car même si je ne soutiens pas vos actes passé je ne suis vraiment pas en position de juger... Mais bon je juge que ce sujet de discussion est un poil gênant pour vous...

Il réfléchit calmement quelques secondes avant d'enchaîner.

Néanmoins pardonnez moi ma curiosité, mais qu'est-ce que quelqu'un comme vous fais dans le palais impérial sous l'identité d'archiviste? Vous tentez de recommencer une nouvelle vie sur des bases plus stable? Dit-il, il ne pensait pas vraiment que ce soit pour une autre raison après tout. L'autre avais l'air de ne pas vouloir continuer sur sa voie remplie de meurtre ce qui était louable.

Dans tout les cas il conclut avec une certaine auto-dérision.

Par mon totem j'ai l'impression de collectionner les ami un peu particulier, un baptistrel, une dragonne verte, un capitaine rebelle qui a aidé à gâcher le couronnement de Fabius Kohan, une vampire avec qui j'ai cru avoir couché auparavant, et vous maintenant un assassin tristement célèbre. Enfin qui se ressemble s'assemble dit-on. Sans doute que lui aussi devait être un sacré phénomène à sa façon...

Puis il fit un geste pour écarter un peu son verre de vin, il éjecta celui-ci de la table accidentellement laissant le vin se répandre par terre. Il dit un peu gêné.

Désolé j'ai un peu de mal à contrôler ma force depuis quelques mois...

-L'Archer Spectrale... Est déjà Mort... Pendant la bataille... des bois sombres... Quant au Corbeau... Ce n'est qu'un... Petit assassin... De plus... Croyez-vous... Sincèrement... Qu'ils feraient... Un exemple de moi?... Je ne suis... Pas... Korentin Kohan... Ou un rebelle... Je suis une pierre... sous la roue... Du char de l'empire... Une épine dans... le pied... Rien de plus...

S'imaginait il sincèrement que les Impériaux perdraient du temps avec lui? Le Continent était en guerre totale, et les humains avaient sommairement plus d'ennemis et de danger les guettant qu'ils ne pouvaient en compter. En temps de paix, l'exécution publique de dissidents servait de rappelle de la loi, de la force de l'empereur et parfois même de divertissement. Mais en temps de guerre, pareil exemple étaient inutiles. Le Corbeau savait qu'on ne perdrait pas de temps avec sa capture. S'il venait à être vaincu par les Impériaux, il serait sommairement exécuté, une lame au cœur ou une volé de projectile seulement. De toute façon, les décapitations étaient réservées aux Noble et au haut placé, afin de rendre le geste cérémonial et presque théâtral.

-Meilleur que moi... Ces temps-ci?... Pff... Tuer se résume... au geste même... Les lois des hommes... Ne change rien... Le dessus... Seul les Esprits... On un droit... Sur la vie... Un véto inconditionnel...

Il se redressa sur sa chaise, prit d'une soudaine quinte de toux. Il mit son poing devant sa bouche, empêchant la salive sanglante de quitter l'intérieur de sa cavité buccale. Il inspira profondément, tentant de faire taire la douleur lacérant qui accablait sa gorge. Nox s'approcha de son maître, sentant son mal le prendre. Il ne pût que contempler l'homme, une patte posée sur son bras, le bec entrouvert. Le masqué souffla un bon coup, agacé que sa gorge ai encore ce dysfonctionnement. Il devait se rendre à l'évidence, ce mal semblait permanent.

-Je suis... Moi-même... heureux de... de pouvoir... Parler... Je ne suis... Pas... Gêné... J'ai moins.. A me reprocher. .. Que la majorité... Des soldats... Des deux camps... Cependant... Je propose... De ne pas... Engager... Ce genre... De... De conversation...

L'assassin allait ensuite se justifier quant à ses activités au palais lorsque survint l'accident avec le verre. Le tintement du contenant résonna sourde ment dans la pièce, alors que le contenu se déversait lentement sur le bois, partiellement bu par ce dernier. Arriva hirondelle, torchon à la main. En quelque secondes, le petit accident n'était plus que du passé. L'homme masqué déglutie, non sans caché la douleur qu'apportait ce geste pourtant commun.

-Excuse-moi... Saloperie de... Gorge... Pas moyen... De parler... Plus d'une... Une heure... Sans cracher... Du sang... Quoi qu'il... En soi...

L'homme se leva et se dirigea vers le comptoir et saisie une carafe en terre cuite disposée sous ce dernier. Le Corbeau prit ensuite le verre tendu par son employée, qu'il remercia d'un sourire, et retourna aussitôt à sa table. Il versa le liquide transparent et inodore dans son verre, avant de l'avaler sans contenant. L'eau fraîche lui faisait le plus grand bien, elle apaisant le feu qui brûlait au fond de lui, l'espace d'un court moment.

-Logistique... Analyse d'information... Retranscription... De document... pertinent... Un travail d'archiviste... La seule chose... Que je fais... De plus... Que le gratte... Papier... Moyen... C'est... Du contre.... Espionnage... Enfin... ce n'est pas... Exactement... Ce que mon... Employeur... Ma demander... Mais c'est ce... Que la description... Signifiait...

Bon, il n'avait pas vendu le vieux pain, il n'avait pas divulgué d'information capitale, surtout en comparaison à la révélation de son "identité", et de plus, il avait doublement confirmé le fait qu'il était véritablement un archiviste impérial. Couverture ou non, cet emploi était officiel et rémunéré. Cela lui empêchait de prendre trop de contrat de la Guilde. C’était vrai qu’il ne voulait pas continuer de tuer comme il l’avait toujours fait, mais puisqu’il avait rejoint le Souffle afin de protéger Autone, il ne pouvait plus retourner en arrière. Il était un assassin et le resterait jusqu’à la fin de ses jours, que cela lui plaise ou non… Distraitement, il se vit jouer sans grande concentration avec la plume de corbeau qui avait été posé sur la table quelque instant plus tôt. Il se trouvait pensif. Comme à chaque fois qu’il parlait de lui, il ne pouvait s’empêcher de repenser à chaque visage, chaque personne ayant gouté à sa lame ou à ses flèches. Nox S’était envolé, probablement pour aller se faire cajoler par un autre. Cet oiseau était impossible sur ce point : un vrai pot de colle ambulant. Mais il était fidèle, intelligent, et surtout, c’était son ami. À bien y penser, maintenant qu’il a avait gouté au bonheur, l’Ombre ne voulait plus s’en départir. C’était une chose pour laquelle il tuerait sans condition : la préservation des personnes chères à son cœur. C’était peut-être ce sentiment que les pères ressentaient en sachant leur enfant en danger… Ou peut-être que l’assassin rêvait en couleur et que son projet n’était qu’éphémère… Peut-être finirait-il par redevenir le monstre qu’il avait un jour été…


('zolé encore pour le temps de réponses affreux et la réponse pauvre en relance :S)

L'archer spectrale est déjà mort ? Et le corbeau est un petit assassin ? Alford se dit que cela devait être vrai, néanmoins si jamais quelqu'un savait que le corbeau était l'assassin spectrale les choses risquaient d'être bien différentes pour lui. Dans tout les casGorder pensa qu'il y avait bien peu de chance au final que ça arrive, et il ne tenait pas vraiment à faire un débat sur ce genre de sujet à proprement parler car ce n'était pas très confortable. Même s'il se devait de préciser tout de même un petit quelque chose qui avait son importance.

« Sans doute, mais bon je ferai remarquer qu'en temps que bourreau je sais que les exécutions ne servent pas que d'exemples, mais aussi de spectacle. S'ils vous attrapent ils m'ordonneront de divertir la foule avec une exécution ingénieuse, vous ne vous doutez pas du nombre de gens qui viennent voir des exécutions, et de plus... L'empereur pense qu'il faut que je montre ma valeur en ce moment, et donc ce n'est pas vraiment le bon moment de se faire chopper car il se jettera sans doute sur cette occasion pour voir jusqu'où va ma loyauté envers lui. » Parce qu'encore s'il était en dehors de l'équation le corbeau pourrait s'attendre à une simple pendaison, mais le roi se méfiait encore d'Alford, et il prenait les dispositions qui allaient avec le fait qu'il voulait tester la fiabilité de son nouveau bourreau. En lui faisant faire des choses assez éprouvantes.

Puis le corbeau eu d'autres paroles à propos du fait de tueer, Alford ne savait pas comment le prendre car c'était somme toute assez troublant. Mais dans tout les cas il ne partageait pas vraiment la même vison que le corbeau.

Mais il préférait ne rien dire sur ce point là, et se contenta de boire un autre verre de vin. Cela détendait bien même si le mercenaire commençait déjà à rougir à force... Il n'était pas encore vraiment ivre, mais il était sur la bonne voie à ce rythme...

« Ce serait une excellente idée effectivement. » Dit Alford d'un ton diplomate en entendant le corbeau dire qu'il ne préférait pas aborder un sujet sensible. De toute façon il était sûr que cette guerre était moche à sa manière, toutes les guerres sont hideuses au final. Et Armanda n'en finissait pas depuis 5 ans avec les guerre, Gorder ne verrait absolument pas en mal une nouvelle paix. On le laissera sans doute tranquille de plus, et avec de la chance si la paix revenait on le laisserait démissionner de sa fonction de bourreau car ce n'est vraiment pas le genre de travail qu'il souhaite conserver à terme.

Puis Alford avant que l'un des deux hommes ne reprenne renversa son verre, visiblement les effets de son totem étaient encore perceptibles. Il s'excusa pour cela, et demanda s'il pouvait aider, mais il semblerait que la femme préfère se débrouiller toute seule. Gorder content que l'accident soit passé écouta à nouveau les paroles du corbeau.

« Tu es parfaitement excusé, il est vrai que tu m'a l'air de ne pas avoir du tout une gorge en bonne état... » Il ne rajouta rien après cela, il avait bien envie de demander pourquoi, mais la question lui semblait d'une telle indiscrétion qu'il dompta sa curiosité atypique pour éviter de se montrer impoli.

Le mercenaire laissa tranquillement boire son verre d'eau pendant que lui-même en profiter pour prendre quelques gorgées de son plat. Il fallait le dire c'était vraiment très bon, après ce n'était pas la meilleure nourriture qu'il avait jamais mangé, mais contrairement aux cuisines du palais cet endroit le mettait à l'aise donc cela compensait beaucoup. Des fois la nourriture après tout n'est pas la chose la plus importante dans un repas pour en tirer une bonne impression. Les lieux, et la compagnie de table étaient tout aussi importants....

Alors en plus d'être archiviste le corbeau était un contre-espion. C'était tout de même pas mal, et Alford pensait que c'était dans tout les cas bien moins grave que les assassinats, quoique un espion s'il se faisait attraper se faisait tout aussi liquider quoique. Selon l'employeur il avait entendu dire dans les ailes du palais qu'il était plus tentant de transformer un espion en agent double, ou le gaver de fausses informations que de le tuer... Somme toute il restait que Tidus semblait être familier des travail à risque...

« Dites moi est-ce que vôtre employeur vous a demandé de m'espionner ? » Demanda soudainement Alford qui venait de se rendre compte de quelque chose. Il demandait cela plus par curiosité, et inquiétude qu'autre chose, mais il restait que la question était légitime. Surtout que lui-même attirait l'attention des nobles du palais depuis un certain temps.

Puis Alford après avoir eu sa réponse dit calmement.

« Étant donné la gravité de ce que vous venez de révélez je pense pouvoir vous dire quelque chose que je garde pour moi, mais étant donné que je pense pouvoir vous faire confiance je peux vous le dire... »

Il réfléchit calmement avant de poursuivre...

« Néanmoins je vous préviens c'est assez étrange, et presque irréaliste, mais vrai. »

Avant de rajouter.

« Pour vous donnez une idée c'est la vrai raison à propos de pourquoi je traîne au palais à porter la cagoule, au lieu d'être chez les rebelles à manier mon espadon... »

Et il acheva.

« Alors cela vous intéresse t-il ? »

Mais se permettant de demander. Avant de poursuivre.

« Pour commencer, avez vous entendu la rumeur selon laquelle j'ai poignardé Korentin Kohan dans une tentative d'assassinat à son encontre ? »

Il n’avait pas aimé son commentaire sur la mort, il le voyait bien. Cependant, il n’ajouta rien. Il avait le droit de penser ce que bon lui semblait, ce n’était pas un assassin pieux qui allait lui dicter une façon particulière de penser… Il lui décrocha un regard lourd, ne sachant pas trop la raison de cette soudaine demande. Pourquoi est-ce qu’un type aux bourses garnies s’intéresserait à un bourreau Impérial et ce, malgré les rumeurs tournant autour de ce dernier? Certes, il s’en fichait pas mal des excuses de ses clients, mais habituellement la raison mentionner avant le début d’une mission d’espionnage faisait un minimum de sens. Quoi que, en terme général, savoir que son interlocuteur est un espion et que ce dernier témoigne un intérêt pour vous est des plus suspicieux. Bon, d’accords, il lui accordait cela, il était intriguant de savoir si quelqu’un nous espionnait… Ombre, avant de rencontrer Luna, se méfiait de tout, que cela fut un mendiant ou un elfe pacifiste. Tout pouvait être un ennemi aux yeux du Corbeau. La seule chose qui avait changé avec le temps, s’était son désir, son désir de faire les choses autrement, de s’ouvrir sans condition aux autres, de rattraper ses années perdues à survivre dans son coin de forêt, seul et en colère.

-Non… Personne ne… Ne m’a demandé… D’enquêter… Sur ton cas… Je te l’ai… Déjà dit… Je fus… Presque entièrement… Honnête à… La bibliothèque… Les seuls… Mensonges… Mentionné… Étaient… Là pour… Des… Des raisons… Évidentes… Si je suis… Encore assit… Ici… Avec toi… Gorder… C’est que… Je le veux… Bien…

Puis, Alford lui posa une question qui surprit le masqué. C’était évidemment certain que l’homme en noir avait entendu parler des rumeurs du coté soit disant « anciens rebelle » du nouveau bourreau, mais il n’y avait jamais porté une attention marqué. Après tout, on le payait pour en apprendre sur les nobles et sur un champ d’individus très restreint. Si l’homme masqué devait prêter l’oreille et analyser chaque rumeur en détail, il pourrait y perdre la vie sans difficulté. Des potins, il n’y avait que cela au palais.

-Tant que ce… N’est pas… Une histoire… Où tu… As… Confondu… Une elfe… Avec Un elfe… Et découvert le tout… Sur le plumard…

Un rie à sa propre blague, incertain de savoir si cela était approprié ou pas, mais tout en s’en fichant d’une façon royale. Il avait plusieurs verre dans le nez, il parlait de secret condamnable de peine capitale AVEC LE BOURREAU qui s’occuperait de délivrer pareil sanction. Il se trouvait chez lui, avec des personnes en qui il pouvait avoir confiance. Il faisait chaud, son oiseau domestique lui donnait une dose létale par seconde d’affection pure. Il ne pouvait pas être inquiet à ce moment précis. C’était inhumain d’agir comme sa nature le voudrait en ce moment précis. Un paradoxe sur sa nature profonde.

-Bon alors?... Tu vas… Me pondre… Que tu es… Un assassin… Ou quoi?...

Le ton un peu comique de l’Assassin fut étranglé instantanément, incinéré et enterré vingt pieds sous terre lorsqu’Alford mentionna la rumeur en question. Il avait déjà entendu cette histoire, si le type concerné en parlait, c’est que forcément, il allait mettre les points sur les « I » et clarifier le tout. Le sombre masqué s’accouda sur la table, approcha ses mains l’une contre l’autre et croisa ses doigts. Il venait d’attiser cette curiosité si caractéristique du mercenaire.

-Oui… J’ai entendu… Cette histoire… Les Grandes… Lignes… Alors… Je dois te… Payer… Verre… Parce que tu… As accompli… L’un de… Mes fantasmes?...

Il avait lancé cela à la blague, encore et toujours, bien qu’en vérité, poignarder Korentin devait être sans doute un acte de grande libération. Pas qu’il haïssait l’homme pour qui il avait passé cinq mois à se faire tordre les ligaments, mais c’était un peu dans le vif du sujet. Le Kohan n’était pas Directement responsable de son malheur, mais sans cette guerre à la noix, l’assassin n’aurait pas souffert à ce point, il n’aurait pas perdu son frère de vu, il n’aurait pas passé neuf mois loin de la seul personne qu’il aimait. Un craquement sourd résonna devant le visage voilé de l’homme aux facultés affaiblis alors que les os de ses doigts venaient sèchement de craquer. Ses pensées, même l’esprit ramollie par l’Alcool, étaient toujours aussi agressive, vives et sans appel face au Kohan. Une sous race au pouvoir, une blague, une insulte à la race même des hommes. Et fait incroyable, lié aux dragons, du moins, dans un cas…

-Aheh… Ma gueule… Vas-y… Tu as toute… Mon attention… Alford…

Cela promettait d’être une histoire des plus intrigantes… À moins qu’il ne se contente de dire qu’il ne l’avait pas fait. Mais quelque chose qui flottait dans l’air semblait vouloir dire le contraire…

Alors on n'avait pas demandé à Tidus de l'espionner ? Pensa Alford soulagé du coup par cette nouvelle, bon après rien ne lui disait que le corbeau ne lui mentait pas, mais bon le mercenaire pensait pouvoir lui faire confiance, surtout que généralement on ne trahit pas quelqu'un surtout quand on vient d'avouer à ce dernier qui est bourreau le fait qu'on est assassin, Alford jugeait donc que l'assassin était honnête avec lui. En tout cas il était content de pouvoir faire confiance à quelqu'un pour pouvoir lui avouer ce qu'il avait sur le cœur car cela lui faisait singulièrement du bien…

« Eh bien j'en suis rassuré mon ami. Pas que je doutai de vous, mais juste que maintenant il faut que je me montre prudent ces temps-ci. Mais le fait de pouvoir faire confiance à quelqu'un dans tout ce foutoir c'est vraiment une chance je dois te dire. Encore merci. » Dit-il sincèrement, les amis de confiance se faisaient rare après tout… Surtout depuis qu'on le prenait pour un traître malgré-lui, ce que la vie pouvait être compliqué bon sang. Pensa le mercenaire.

Puis Alford rigola en entendant la blague du corbeau, bien joué ! C'était drôle même si un peu vache, mais drôle. Alford appréciait, heureusement car il était tout de même assez susceptible par moment.

« Ah non je n'ai pas eu ce genre de surprise par contre si tu veux je peux te raconter la fois où j'ai eu une amusante expérience avec un dragon. » Il rigolait en disant cela, bien entendu il ne précisa rien là dessus d'abord pour voir si le corbeau s'imaginerait des choses, alors qu'il n'avait rien fait de particulièrement vicieux ce jour là. Car ce serait assez amusant. « Pour te rassurer c'était juste en partie une petite trempette dans un lac. » Acheva t-il pour ne pas laisser de trop gros doute planés. Et peut-être rassuré quand au contenu de ce petite récit.

Puis le corbeau enchaîna sur d'autres propos amusants.

Un assassin ? Alford fut un peu amusé par la remarque même si ce qu'il dit par la suite était plu sérieux.

« Non je ne suis pas vraiment un assassin, mais y a de l'assassinat dans l'histoire. » Pensa t-il sombrement… « Et pas forcément celui de Korentin... » Précisa t-il.

Puis Alford rigola aux prochaines paroles du corbeau, sans doute plus sous l'effet de l'alcool qu'autre chose avant de se reprendre, et de dire plus sérieusement .

« Eh bien mon ami tu as des fantasmes de haut niveau je dois dire. Mais bon au moins tu n'as pas finit dans le plumard avec une vampire… » Dit-il en prenant cela pour de l'humour, et avec un soupçon d’auto-dérision.

Puis arriva le moment de raconter l'histoire, et Alfrod dit calmement.

« En faîte c'est vraiment très compliqué, une très longue histoire qui a débutée plusieurs mois avant que le poignard finisse j'ai envie de dire « malgré moi » dans le ventre de Korentin, alors pardonne moi si j'essaye de résumer un peu les choses… Pour tout dire ça a commencé quand j'étais allé au lac noir… En tant que mercenaire rebelle j'étais aller chercher un truc là-bas pour le compte d'un client qui payait une forte somme d'argent. Et je suis tombé par mégarde dans une sorte de trou qui s'est creusé sous le sol aux alentours des berges du lac noir... »

« En faîte c'était une galerie, curieux comme toujours je décida de pousser l'exploration de cette dernière, elle continuait sous le lac noir, et au bout du chemin je suis tombé sur quelque chose d'assez étonnant... »

Il toussota avant de poursuivre du plus profond sérieux.

« Une salle circulaire, en décorations tout de Jais, et d'or. De larges dalles formant un motif complexes au sol… Lorsque je posa le pied sur ces dernières des statues de dragon en or pur perchées sur les différentes colonnes de la salle l'éclairèrent soudainement. Que de peintures, sculptures, et gravures d'une telle magnificence dans cette salle, je n'ai jamais vu rien d'aussi beau de toute ma vie. Dans cette salle située juste en dessous du lac noir il y avait des murs parfaitement polies, relatant ce qui semblait être l'histoire d'un très ancien peuple. D'après ce que j'appris peu après c'était les vestiges d'une ancienne civilisation ayant vécu avec les dragons sur Armanda, le premier peuple les « Tarenth », un peuple bénie des esprits parmi lesquels ces derniers vécurent même, un peuple qui s'est exilé d'Armanda depuis à cause d'une tragédie, et qui n'a laissé que cette salle en souvenir d'eux.. Pour tout te dire cela je l'appris grâce à une certaine raison peu après être arrivé dans cette salle.. »

Puis il laisse un court silence s'installer pour laisser au corbeau le loisir d'avaler ce qu'il venait de dire, et de se faire un avis avant de répondre un peu gêné.

« Tu comprend que si c'est ça le début de ma petite histoire il y a de quoi me prendre pour un fou, mais je te promet que c'est la stricte vérité, veux-tu donc que je poursuive ? » Acheva t-il calmement pour voir si le corbeau le prenait pour un cinglé échappé de l'asile, ou s'il croyait son histoire qui commençait déjà de façon très dur à croire.

« Trempette avec un dragon »… D’accord, s’était officiel, ce type avait une vie de fou. S’était quelque chose d’abattre un vampire déjà, alors tout le reste raconter, l’assassin commençait à trouver que ses soi-disant « exploit professionnel » ne pesaient pas beaucoup dans la balance. Il n’avait que deux vampires en personnes, qui avaient tous deux prit malin plaisir à le mener au seuil de la mort. Ces… choses étaient tous des monstres, inconditionnellement et objectivement. Alford venait même de rajouter une couche à la haine de l’assassin envers les sangsues avec son histoire de son « amie » qui l’avait trompé et empoissonner, en plus de le voler. Son expérience avec les elfes avait été assez… Relative dans un cas… Le balafré l’avait aidé à contrecœur, Nalaïa lui avait sauvé la vie et le druide de Gloria avait perdu la tête –et la vie par extension- en l’affrontant lui et son frère. Cependant, malgré cette relative estime neutre à l’encontre des Elfes, il ne pouvait pas faire autrement que les haïr pour des raisons aussi incertaines que précaire. Leur attitude hautaines qui semblaient venir de naissance; de même que cette fâcheuse habitudes de considéré un humain comme pas mieux qu’un enfant sans expérience…

Au fil de l’avancé de l’histoire l’assassin se résigna à tendre la main afin de prendre une plume, la tremper dans l’encrier, toujours à sa droite, puis commencer à noter quelque mots clé, parfois une phrase complète. Puisqu’il était gaucher et que les papiers étaient à sa droites, il avait dut tirer l’un d’en eux vers lui. La mise en note des paroles d’Alford n’avait donc rien de subtile, mais l’archiviste ne tentait pas de se montrer discret. Il profita néanmoins d’une pause dans l’histoire d’Alford afin de lancer :

-Je note… Le tout… Pour… Un intérêt… Personnel… Tu pourras… Relire… Si… Tu crains… Que je… N’abuse…

Puis il se remit à sa besogne.

Cette histoire était si invraisemblable et peu possible qu'elle ne pouvait n'être que vrai. Les Armandéens n'élevaient pas de statue ou de temples dédiés aux Grands Esprits. Si ce... sanctuaire existait belle et bien, ce n'était donc pas des humains qui l'avait érigé... Alford parlait d’une race inconnue de l’assassin. Les Tareths? L’homme masqué devrait chercher des informations sur le sujet, car il n’avait aucune idées, ne serait la plus minimes, de l’existence d’une race de bipède plus ancienne encore que la race Elfique. SI pareil créature existaient, cela voulait dire qu’elles auraient fréquenté les dragons ancestraux sur la vieille Armanda… Cela expliquait beaucoup de chose dans l’histoire du bourreau à bien y penser.

-Vous pourriez... Presque... Faire un... Livre intéressant... De votre vie... A ce que... Je... Je...

Une violente quinte de toux le coupa dans sa phrase. Il défit ses mains aux doigts entrelacé et posa son poing gauche devant sa bouche. Habituellement, comme s'était présentement le cas, de petit portillon sanglant émergeaient de sa bouche lorsqu'il toussait aussi profondément. Avec l'alcool dans le sang, sa petite crise et le sang sur son poing, il se disait que son apparence allait de mal en pire. Il ne restait plus qu'à renvoyer son repas partout et il aurait touché le fond. Il toussota afin de dégager sa gorge et éclaircir sa voix rauque. Elle était devenue sifflante en plus de tout le reste à présent. Le masqué pouvait facilement calmer cette douleur à l’aide de son médicament, mais il ne voulait pas être malade, alors il s’abstenait.

-Excuse-moi... Ahem... Bon... Continue... Ton histoire... Le temps... que je... Puisse... Respirer...

Il expira profondément en laissant une grimace fuir ses lèvres. Il termina son verre d’eau et déposa se dernier un peu brusquement sur la table

-Ah.. Ah… Merde… Ahem… Excuse-moi… Ouf… Saleté… De gorge…

Puis il se reprit presque aussitôt, réalisant qu’il venait probablement de couper Alford dans sa lancé.

-J’écoute toujours… hein!... Je vais attendre… D’entendre… Le tout… Avant de… De savoir… Si tu es… Cinglé… Ou pas… Ça envisage mal.. Pour le… Moment…

Il eut un début de rire, qui se termina en une nouvelle quinte de toux. Ok, il allait arrêter de parler un moment, histoire que cela ce calme un peu. D’un geste circulaire de la main, il incita son interlocuteur à poursuivre son histoire.

Alford n’eut aucune remarque spéciale à faire au fait que Tidus note tout cela. Bien au contraire après tout car il y avait beaucoup à dire, et Alford de plus n'était pas chaud à propos de l'éventualité de recommencer son récit, donc qu'il note au moins ceci serait fait. Et éviterait un éventuel oublie de la part de l'assassin.

Un livre intéressant de sa vie ? Alford ne savait pas si c'était vraiment une bonne idée, déjà qu'il écrivait assez mal pour ne pas dire qu'il avait une écriture de cochon. Néanmoins s'il devait faire un tel projet il vaudrait mieux attendre, genre qu'il prenne sa retraite car si cela se trouve il y a encore beaucoup de choses qui se dérouleront dans sa vie de mercenaire qui mériteraient d'être racontées.

Néanmoins il fut tiré de ses pensées triviales par la quinte de toux du corbeau, visiblement ce dernier n'allait pas du tout bien. Alford s'apprêta à demander si Tidus allez bien quand ce dernier lui dit de poursuivre le temps qu'il reprenne sa respiration.

Alford ensuite fit un petit sourire à la dernière remarque du corbeau, ce dernier au moins était toujours en état de faire de l'humeur c'était bien à constater. C'est donc calmement qu'Alford reprit pour laisser le corbeau se reposer un peu.

« Donc avant que cet homme ne vienne me voir à l'intérieur de cette salle, j'allai d'abord lire le message écrit. Sur le mur... »

Alford en disant cela sortit de sa gibecière un livre, son livre de voyage, sur lequel il avait prit la peine d'écrire tout ceci. L'écriture était dégueulasse, mais le mercenaire arrivait au moins à se relire lui-même c'était déjà ça.

« À ceux qui convoitent le pouvoir de la pierre, prenez garde.

Par le souffle des mille dragons qui l'ont bénie par amitié et par la honte des sept ruses qui ont amené les Esprits à la toucher ; elle possède pour l'éternité le pouvoir des prophéties. 
Parce que nous, bâtisseurs de la société de l'oeil du Dragon, rebelles parmi le peuple premier, nous avons voulu voir plus loin qu'il ne nous été permis de voir ; la colère des Esprits s'abattit sur nous en une douleur si terrible que notre nom y sera à jamais associé. Pour avoir berné nos protecteurs, nous les avons perdus... Ne nous reste plus à présent que la perspective de l'avenir sombre et sans espoir que nous avons vu dans la pierre. Nous l'acceptons, nous avons failli.

Nous ne détruirons pas la pierre car nous avons vu son utilité dans un futur très lointain. Elle pourrait sauver le monde et ainsi nous racheter. Elle pourrait aussi le détruire, mais nous l'acceptons. Égoïstement. La détruire et perdre tout espoir sont simplement au-dessus de nos forces... Qu'Armanda nous pardonne. »

Alford resta silencieux quelques instants avant de reprendre.

« Vois tu après avoir lu cela sur le mur je commença sérieusement à me poser des questions surtout en vertu de cette pierre qui avait soit disant d'après ce que j'ai compris de pouvoir le sauver le monde, pierre qui avait été touché par les sept esprits, et qui a été bénie par le souffle de mille dragons. Je m'apprêtait d'ailleurs à la toucher pour voir ce qui se passerait quand quelqu'un vînt me rejoindre dans la salle... »

« Cet homme après que l'on se soient salués mutuellement m'annonça que cette pierre avait déjà causée de grands malheurs par le passé. Il me dit que le danger ne résidait pas dans cette pierre, mais en celui qui la toucherait, et il m'enjoignit à l'écouter l'histoire de l'ancien peuple avant de faire ainsi donc. »

Il réfléchit courtement avant de rependre.

« Il me parla de l’œil du dragon, douze représentants de l'antique peuple, un peuple bénie des esprits ayant reçu de ceux-ci le pouvoir de lire l'avenir, mais ce pouvoir était limité, et les membres de l’œil du dragon voulaient voir plus loin, et ils décidèrent ainsi de créer un artefact qui le leur permettait. »

« Ils choisirent pour cela un objet banal, une simple pierre sur laquelle ils firent souffler milles dragons, peuple qui était très ami avec le leurs, puis par la ruse ils arrivèrent à faire toucher cette pierre par les sept esprits qui vivaient à cette époque sur Armanda, et à leurs insu ! »

Puis il se fit plus sombre, et dit calmement.

« Puis ils utilisèrent cette pierre pour voir l'avenir, un avenir qui était terrible, ils révélèrent cela à leur peuple, les esprits lorsqu'ils apprirent cette tromperie punirent les 12 membres de l’œil du dragon. Après cela cinq des sept esprits abandonnèrent Armanda, mais Mort refuse de quitter ses enfants, il était bien trop attaché à l'ancien peuple, et son frère Vie refusa de le laisser derrière lui. Ils réunirent donc le peuple tarenth pour essayer de le raisonner, mais ils n'y arrivèrent pas. »

Il resta silencieux courtement avant de poursuivre.

« Les tarenth effrayés, et furieux s'en prirent aux deux esprits , les tarenth tentèrent d'abord de leurs jeter des pierre, puis des sort vers la fin. Il fallu l'intervention des sept esprits pour que Vie, et Mort s'en sortent indemne. La fureur d'Océan faillit détruire le peuple ancien, mais ce dernier s'en sortit car les dragons plaidèrent pour la cause des tarenth avec une telle faveur que l'un des sept les pardonna. »

« Mort qui avait été le plus touché par cette agression leurs donna son pardon. C'est un esprit plein de bonté, il parvint à convaincre ses frères de simplement bannir les tarenth. C'est ainsi que ces derniers quittèrent Armanda dans la honte, et l'affliction. Ils firent en sorte de détruire toute traces de leurs passage à part cette salle que j'avais découverte, ils firent même en sorte que les dragons les oublient. L'âge d'Or des tarenth que nous appelons l'âge de Platine s'acheva ainsi. »

« Depuis ce jour Mort a été le seul esprit à guider ce peuple, aucun autre ne voulait leurs pardonner, à part peut-être Néant qui ne s'était jamais vraiment intéressé à eux de toute manière car l'esprit du néant s'intéressait surtout aux peuple des hommes contrairement à ses frères. Les tarenth aux finals débarquèrent sur des îles lointaines, et voilà comment s'acheva leurs histoires, ce peuple immortel désormais stérile, est voué à disparaître dorénavant... D'ailleurs celui qui m'avait raconté tout ceci est un tarenth qui est depuis peu revenu sur Armanda...»

Puis il resta silencieux quelques instants.

« Voilà quand à l'histoire des tarenth, avez vous bien tout noté tout cela avant que je ne reprenne ? » Demanda t-il calmement avant d'enchaîner.

« Vous en pensez quoi pour l'instant mon ami ? » Demanda t-il curieux avant de s'apprêter à bientôt reprendre son récit.

Bon, au moins, il ne semblait pas prendre mal le fait que ses paroles étaient noté, c’était déjà un bon début. L’ombre avait entendu nombre de rumeur ces temps-ci, surtout concernant un étrange type qui semblait toujours surgir ne nulle part et qui proclamait quelque ineptie un peu trop farfelue au gout de l’Assassin. Cependant, avec cette histoire, Le Corbeau commençait à douter de la fantaisie des rumeurs… Après tout, n’était-ce pas son travail de critiquer les informations circulant et les traiter selon leur importance? Quoi qu’il en soit, il aurait bien le temps de revoir ladite rumeur une autre fois, surtout que le moment présent demandait toute son attention. Alford venait de tirer un petit livre de sa besace et allait citer quelque chose, ce qui demandait automatiquement une nouvelle feuille et une plume bien trempée. Il nota rapidement le contexte de la citation et se mit à rédiger à une vitesse folle les paroles de son interlocuteur. Il ne comprenait pas tout à fait le sens des lettres qu’il traçait, mais c’était là la malédiction des rédactions dictés. En se relisant, il comprendrait mieux, mais sur le moment, il gardait son attention sur l’articulation et la mise en page de son propre exemplaire de la citation. Elle était relativement longue, mais l’ombre réussit à ne perdre que quelques pronoms, rien de bien grave. Une fois cela de fait, il repoussa le papier plus loin et reprit celui sur lequel il écrivait précédent, histoire de continuer à faire sortir les grandes lignes du récit d’Alford.

Récit qui de plus était effectivement très long. À bien y penser, n’importe quelle histoire raconter avec autant de détail prendrait du temps à raconter et seraient difficile à suivre. Mais malgré cette réflexion, l’Ombre ne pouvait s’enlever de la tête qu’Alford n’était pas le genre de type à abréger un récit. Mais bon, il était pardonné pour cette fois, puisque son aventure tirait plus de la conception du monde que d’une aventure banale avec une vampire… Non mais vraiment, ce type était… particulier… Était-ce parce que l’assassin n’avait jamais quitté Gloria que si « peu » de chose du genre lui avait tombé dessus? Probablement pas, en seconde pensée. Ce n’est très certainement pas la masse d’Armanda qui était tombé sur un lieu sacré ancien bâtit par une race ancestrale. Mais en même temps, avec son style de vie, ce genre de chose risquait possiblement de lui arriver sur l’un de ces contrats un jour, qui sait?.... Ou peut-être qu’il allait crever dans son lit cette même nuit sans plus d’artifices… Le futur était incertain, surtout pour un assassin. Le Corbeau vivait donc le plus possible le moment présent, sans pour autant oublié qu’il devait en tout temps être sur un contrat, quel qu’il soit.

L’assassin s’intéressa particulièrement, enfin, encore plus particulièrement au bout d’histoire concernant le Grand Esprit de la Mort, son guide déchu. Enfin, il n’avait jamais été son guide à bien y penser, mais sa conception de lui l’avait déchu de sur son statut particulier dans le cœur de l’assassin. Apprendre donc qu’il avait été pendant un moment de sa vie… Son existence plutôt, le gardien du peuple qui vivait sur Armanda le surpris grandement. Il l’avait si bien et spectaculairement bien ignoré lors de son apparition au sommet des chefs que Le Corbeau ne pouvait tout simplement pas croire qu’il ait un jour aimé une race de bipède, qu’elle qu’elle fut…

-J’ai pourtant… Rencontré… Les Grands… Esprits… En Personne… Enfin… EN personne… Tu comprends… Et ils… N’avaient de mot… Que pour… Les chefs… L’Esprit… De la mort… N’a même pas… Daigné… Me regarder… Moi qui l’ai… Prié… pendant tant… D’année… Mais excuse-moi… Pour cette… Cette interruption… continue…

Il toussa dans son poing puis se remit à l’écriture. Cette courte pause avait permis à ses doigts et son poignet fatigué de se poser l’espace de quelques secondes. Le reste de l’histoire écrite, il posa sa plume dans l’encrier et secoua sa main, garant cette dernière molle le temps qu’elle se détende.

-J’ai noté… Les grandes… Lignes… Ce qui… Importait… Pour se… Se rappeler… Du reste…

De sa main droite, inactive depuis un moment, il fit signe à Catherine, l’hirondelle, de venir le voir. Il lui remit la plume avec un sourire rapide, puis lui lanca :

-Va chercher… Ton frère… s’il te plait… Et va... Réveiller… Jana… J’ai quelque chose… D’important… À lui… Confier…

Dans un froncement de sourcil interrogatif, la femme quitta la table pour aller s’engager dans les escaliers menant à l’étage supérieur.

-Sinon… Pour mon avis… je vais… Faire court… Ma gorge… Tu vois… Mais bon… C’est… Intéressant… C’est certain… Historiquement… Fascinant aussi… Mais le pieu… En moi… Se questionne… Et encore là… Ca… c’est moi… Comme d’habitude… Je vais… relire le… Le tout… Et probablement… Faire des… recherche aussi… Quoi qu’il en… En soit… Termine ton his… Ton histoire… Gorder… J’ai encore… De l’encre… Pour… mille pages…

Alford avait pitié. Le corbeau semblait mettre tant de vigueur dasn ses propos, il avait été brisé dans ses illusions par l'esprit de la mort. Le mercenaire ressentait une certaine compassion envers lui, de toute manière il méritait la vérité, et il dit donc celle-ci calmement à l'assassin.

« Désolé de vous dire cela mon ami, mais d'après ce que m'avait dit Edwyn Ruddy le tarenth, l'esprit de la mort est l'esprit le plus proche des vivants ironiquement, le plus doux, et celui qui ne soutient pas les massacres, et les meurtres… Ce n'est pas en tuant, et en dédiant ses meurtres à lui que l'on attire son attention, et sa bénédiction à ce que j'ai compris… »

Puis il réfléchit calmement, pendant que Tidus parlait. Ce dernier était au moins arriver à noté l'essentiel du récit ce qui permettrait à Alford de pouvoir raconter tout d'un seul trait, et à Tidus de se rappeler de tout ceci sans avoir besoin de lui, cela les arranger tout les deux…

Il regarda ensuite calmement le corbeau qui appela le frère de la damoiselle de l'auberge, et quand celle-ci repartir Alford écouta calmement ce que voulait lui dire le corbeau.

« Ok, donc je vais reprendre... » Il réfléchit calmement, et poursuivit ensuite.

« Après m'avoir raconté cette histoire l'homme qui n'était d'autre qu'un de ces fameux tarenth m'enjoignit ensuite à poser ma main sur la dite pierre pour révéler une prophétie… Ce que je fis, et... »

Il tourna les pages de son carnet, et poursuivit en articulant bien pour que Tidus puisse tout noter facilement.

« Voici la prophétie qui apparut sur le mur de cette pièce... »

« "Un temps éloigné verra venir une ère sombre. Et au coeur même de cet ère lorsque tout espoir sera perdu et que Néant dévorera les terres Armandéenne, viendra la compagnie des marcheurs. Ceux qui longtemps auront cherché et enfin rassemblé les huit reliques sans valeur. Ceux qui en elles verront la clé.

Ils seront de toute race et tout horizon mais dans leurs rangs devra marcher le premier des peuples selon les croyances de cette époque, celui qui règna et régnera sur les cieux. Car le mur d'opale ne cède que devant ses flammes puissantes et parce qu'aucune autre magie ne vainc l'obscurité de ce lieu.

Longtemps le peuple premier marchera, mais de cette quête il ne connaîtra le terme. Le pont lui sera clôt, pour son plus grand désespoir car c'est à cet endroit précis qu'il laissera ce à quoi il tient le plus. Il fera don de ses ..." »

Il laissa un court silence s'installer avant de poursuivre.

« Mais cette prophétie était incomplète, le tarenth me donna donc la mission de prendre cette pierre avec moi, et d'aller la faire toucher à d'autres personnes qui pouvaient être potentiellement des marcheurs, ce que je fit. De ce que nous avions compris il fallait rassembler huit reliques, et pendant que je rassemblai la prophétie donc, Edwyn aller réunir ces reliques de son côté. Et alors qu'il me confirma que je pourrai peut-être l'un de ces marcheurs nous nous quittèrent… »

Il souffla un peu, et dit calmement ensuite.

« Voici la première partie de mon histoire, la deuxième parlera de cette prophétie, et la troisième des circonstances du prétendu assassinat que j'ai tenté de perpétrer sur Korentin, préparez vos papiers, si cela se trouve connaître cette prophétie pourrai vôtre utile un jour, je ne sais pas qui pourrait être un marcheur, mais cela pourrait être n'importe qui m'avait dit Edwyn, que ce soit moi, toi, ou quiconque d'autre… »

« Alors voilà par la suite je décida donc de revenir à la cité rebelles pour découvrir la prophétie, sur le chemin je tomba sur la dragonne grise Isyndar, après une discussion très agréable avec cette noble créature je la convainquit de toucher la pierre ce qui dévoila la suite de la prophétie... »

Il tourna une page de son carnet, et lu.

« "Il fera don de ses flammes alors, afin que vers eux les marcheurs reviennent et que jamais ils ne s'égarent dans les profondeurs insondables du labyrinthe de glace. Le temps leur sera long, mais le plus léger d'entre eux ne pourra lui-même affronter la gracilité de l'arche. 

Ce premier sacrifice ne sera qu'un début pour les marcheurs, ils protégeront la flamme qui les guide au péril de leur vie car aucun espoir n'est permit à qui s'aventure dans la noirceur du labyrinthe. Nulle créature de lumière n'y rode, aussi nulle menace ne pourra les atteindre tant qu'ils possèderont la lumière de leurs torches. Mais dussent-elles s'éteindre et plus aucune magie, plus aucune arme ne sauraient les protéger de la mort. Car les morts eux-mêmes résident en ce lieu, et s'y nourrissent... 

Dans la lumière protectrice, les marcheurs iront toujours en direction de la main d'honneur, jamais ils ne se détourneront de la direction de la main d'épée, ceux qui l'ont fait veillent à présent sur ce labyrinthe. A jamais..." »

Alfors s'arrêta ensuite calmement, et dit.

« Pourrai-je avoir des rafraîchissement non alcoolisés s'il vous plaît ? » Dit-il en voyant que les seuls contenants de liquide sur la table étaient remplies d'alcool. « Désolé, mais avant de poursuivre, il faut que je m'humidifie un peu la gorge... »

Le Grand Esprit de la Mort était un esprit aimant? Sérieusement? C’était… Difficile à croire honnêtement… La Mort, ce n’était pas vraiment pas un symbole d’Amour dans l’esprit collectif des bipèdes. Est-ce que cela voulait dire que l’Ombre n’avait suivis que ses interprétations et ses propres motivations? Un esprit doux qui s’opposait au meurtre? Donc, une espèce de désir de conservation de la vie, et un seul désir de s’occuper des morts naturels? Donc, l’Esprit de la Mort était bienveillant? Non, ce n’était pas vrai. Si Le Grand Esprit de la Mort tenait en la vie, il aurait manifesté ce désir, il aurait parlé aux hommes, il lui aurait dit a vérité. Il lui aurait expliqué…

Il lui aurait dit qu’il était dans l’erreur, si la vie importait à ce point.

C’était donc un point de vu, rien de plus. Une opinion était relative, et dans ce cas précis, Le Corbeau conservait la sienne. Il avait trop souffert en silence pour la laisser être détruite par un simple commentaire. Il ne pourrait croire que L’Esprit en personne, et encore là… Ce Dernier l’avait ignoré. Les gestes parlaient plus souvent qu’autrement pour celui qui les posait. Dans ce cas-ci, c’est l’absence de geste qui était reproché, et qui n’était pas pardonnable. Sans donner à ses opinions une seconde pensée, il continua de noircir le papier, inlassablement, profondément concentré. Il refit une annotation sur le côté pour la nouvelle citation. Définitivement, il allait devoir investir plusieurs jours sur l’interprétation et la compilation de donné sur le sujet. Le nez dans ses papiers, il remarqua à peine son employé passé près de lui afin de se rendre dans le sous-sol. Mathias devait travailler dans le bureau sans doute…

Puis, Alford indiqua à l’Ombre que la prophétie était partielle, et qu’il s’était vu confié la tâche de rechercher des… « Marcheurs »… De ce qu’il en comprenait, il s’agissait d’une sorte « d’élu de la prophétie » de ce Tareth. Une pierre, huit reliques, des marcheurs, une vraie histoire de fou à bien y penser. L’Ombre eu un soupire mêlé à un rictus, ne sachant pas trop comment interpréter le commentaire à propos des marcheurs. Il lança donc après une réflexion éclair :

-Ouais… Un marcheur… J’ai tellement… La tronche… D’un élu… Des Esprits…

Pendant que l’homme vêtu de noir notait la suite de la prophétie découverte grâce à la dragonne Isyndar, un homme arriva derrière l’assassin. Ses yeux cerné et sa courte barbe témoignait des jours passé à ne rien faire d’autre que travailler. Après un coup d’œil de côté, l’Assassin se redressa pour saluer son autre employé d’un signe de la tête. Il lui glissa la bourse qu’il avait à sa ceinture dans les mains du nouvel arrivant.

-On parle… Prophétie… Un peu… Partout dans… Dans Gloria… Va donc faire… Un tour… Dans… Les tavernes… Et les auberges… Et profites… En… Pour te reposer… Rapporte-moi… Tout ce… Que tu peux…

Après un court geste complice, Mathias redescendit dans le sous-sol, pour remonter quelques secondes plus tard, un sac accroché à son dos.

-Bien sur…

Le Corbeau se leva et alla se placer derrière le comptoir, sortant un nouveau verre pour son nouvel ami, enfin, en quelque sorte… Où il fit couler une bonne quantité d’eau, pour ultimement aller déposer le contenant sur la table. Il avait de plus songé à apporter la jarre d’eau sur la table, afin de pouvoir s’en servir à son tour.

-Peut-être que… Que cela… Arrive… Sous peu… Mais… Où est… Cette pierre… à présent?...

Il termina sa phrase en toussant gravement dans son point. Sur le coup, il garda ses yeux clos quelques secondes, contrôlant la douleur lacérant qui striait sa gorge. Lorsqu’il les rouvrit, il sentit le sol se dérober sous ses pieds, chose qu’il ne laissa pas paraitre. Cela venait de le surprendre, et il ne comprenait pas tout à fait pourquoi il se sentait ainsi. L’alcool commençait à se dissiper dans son corps. Cette faiblesse était étrangère, mais tout aussi familière. La fatigue sans doute, cela ainsi que ce sentiments subtiles de petitesse qu’il ne pouvait s’empêcher de ressentir.

Alford ne savait pas vraiment sur l'instant comment interpréter la réponse de Tidus, visiblement ce dernier ne semblait pas croire au fait qu'il pourrait être un marcheur, néanmoins le mercenaire fit quand même une remarquer fort spirituelle.

« Eh bien sachant que je ne sais même pas qui a la gueule d'un élu de la prophétie, il est difficile de dire comment l'un des marcheurs sera choisit, et sur quel critère, donc difficile de dire si tu en sera un, ou pas… »

Alford s'interrompit ensuite calmement pour regarder le corbeau qui semblait être assez occupé avec son employé, qui devait se reposer soit disant. Ceci fait Alford regarda avec une certain satisfaction Tidus qui lui ramenait une carafe d'eau, sur qu'a force boire de l'eau ce serait mieux que de continuer à se pinter, surtout s'il devait faire de son mieux pour se concentrer sur ses propos.

« Merci. » Dit calmement le mercenaire avant de boire un verre d'eau, oui ça faisait clairement du bien à sa façon.

La pierre ? Pensa ensuite Alford perplexe à la question de Tidus, disons que cela serait dur à expliquer, mais c'était dans la suite du récit, Alford répondit donc calmement pour faire patienter encore un peu son ami.

« Eh bien la fin de mon histoire explique ce qui est arrivé à la pierre, vous verrez c'est assez compliqué… Mais disons que maintenant que la prophétie a été totalement découverte de toute façon il n'y a plus vraiment besoin de cette pierre, et heureusement… Enfin vous verrez. Alors où j'en étais... »

Alford réfléchit, mais avant de reprendre il regarda avec une certain préoccupation son ami qui avait l'air de ne pas trop bien s'en tirer pour le moment, quand celui-ci au l'air un peu mieux il reprit son récit qui approchait mine de rien de la fin.

« Par la suite la deuxième personne à qui je fit toucher la pierre ce fut au lac de la cité rebelle, à l'origine j'y étais allé pour une toute autre raison, mais là-bas je tomba sur un gigantesque dragon rouge, le fameux aile-de-mort. Ce dernier se montra bien entendu, assez difficile d'accès, mais au final j'arriva surtout grâce au fait qu'il connaissait lui aussi le tarenth à lui faire toucher la pierre de prophétie ce qui révéla de ce fait la troisième partie de cette dernière. »

Il relit encore un autre passage de cette prophétie.

« .. Aucune prophétie ne peut dire quel sort attendra la compagnie qui s'aventurera dans le labyrinthe, mais qu'elle en sorte seulement et ce sera pour se jeter dans un torrent de feu dont chaque marcheur aura dû se prémunir au préalable. Des capes écarlates et des affinités élémentaires pourront les sauver d'une mort atroce, et leur laisser le temps de trouver les barques de pure magie qui seules peuvent voguer sur ce flot tumultueux. Ainsi continuera leur voyage, et milles périls se dresseront encore sur leur chemin mais lames affutées et magies puissantes pourront affronter ces dangers, animées de courage. 

Des cascade en cascade, ils descendront dans les profondeurs de la terre. Là où plus aucune vie n'existe et où seule la peur règne en maître. Passé la glace et le feu, ils passeront par une épreuve plus difficile encore, car rien ici ne pourra plus les protéger. Flamme et capes ne seront d'aucune utilité face à leur propre esprit, pas plus que le courage. Constance et discipline seront les deux barrières qui protégeront leurs âmes de la folie et qui méneront leurs pas plus bas, encore plus bas. Car aussi grande que soit la tentation, s'élever signifierait leur perte. 

Ici bas, au plus profond du coeur du monde, les marcheurs toucheront au but de leur quête. Huit reliques il leur faudra assembler, dans un ordre précis et sans appel. Car la porte n'admet qu'une unique combinaison et se ferme pour des siècles en cas d'erreur. Poussières et ossements témoignent ainsi des erreurs du passé, car nul retour en arrière n'est tolérable en ce lieu sans clémence... Huit artefacts, une seule clé. Et l'ordre logique de la création du monde comme combinaison. Le premier de tous étant le rien. »

Il se gratta ensuite légèrement la barbe avant de reprendre.

« Puis par la suite pour la dernière partie de la prophétie, peu après alors qu'il faisait nuit je recroisa à nouveau cette vampire dont je t'avais parlais. Sylira, après une petite conversation elle toucha à son tour la pierre de prophétie pour dévoiler la dernière partie de cette dernière. »

Et il acheva donc sa lecture, heureusement qu'il avait eu lui-même l'idée de tout noter.

« ... Ainsi s'ouvrira la porte, et milles trésors émerveilleront alors les yeux des marcheurs. Mais la déception les prendra car c'est là la seule chose que la salle aux illusions peut offrir... Mirages et fumées resteront insaisissables pour leurs mains avides.
Alors, ils avanceront encore pour les voir. Les sept ainés qui ne furent pas mortels mais qui en prirent l'enveloppe dans l'espoir de ramener parmi eux leur soeur égarée. Immobiles et majestueux pour le flot des millénaires, ils resteront impassibles devant cette visite depuis longtemps prévue et leurs sceptres brilleront à leurs mains de puissance, offerts à ceux qui oseront seulement s'en emparer.

A tort ou à raison, nul ne saurait le dire mais quoi qu'il en soit, ils continueront vers le fond de la salle et trouveront enfin celle qu'ils sont venus chercher. Belle à pleurer dans sa blancheur d'albâtre, elle reposera sous leurs regards et l'étonnement les prendra devant l'apparence de ce fragile ennemi à la poitrine déchirée. Horreur ou pitié se disputeront selon le caractère de chacun d'entre eux et ils ne pourront faire autrement que de se tourner vers le mur d'énigme qui protège le voleur. Celui qui par ruse et par cruelle traîtrise happa les espoirs de celle qu'il aurait dû vénérer et qui en vérité s'était laissée prendre à inverser les rôles. Derrière le mur il patientera comme il patiente depuis toujours et lorsque enfin l'accès s'ouvrira alors débutera la bataille. Car Vraorg le blanc ne connaît que fracas et fureur et parce que déchirer sa chair demeure à jamais l'unique moyen de rendre à Armanda sa lumière. "  »

Il ferma ensuite calmement la journal, et dit.

« Bon il me reste maintenant à raconter la fameuse tentative d'assassinat, mais cette fois-ci la vraie version que moi seul connais, Korentin lui-même n'ayant pas pu vraiment distinguer le vrai du faux au moment des faits pour tout dire... Enfin tu verra pourquoi... » Acheva t-il calmement…

Avant de rajouter néanmoins avant de poursuivre…

« D'ailleurs mon ami… Après que je t'aurai raconter tout cela… Qu'est-ce que tu compte faire de ces nouvelles connaissances ? C'est juste de la curiosité ? » Après tout la question méritait d'être posait en y réfléchissant bien.

Cette discutions avait une toute autre tournure que cette attendu de la part de l'homme masqué. Cette, il avait accomplit son objectif premier... Enfin, l'un de ses deux objectifs principaux à vrai dire, soit d'en apprendre d'avantage sur Alford Gorder, bourreau impérial, mais aussi se rincer la gueule à la liqueur forte comme s'il allait crever deux jour plus tard. Cela faisait partit de sa nouvelle politique: arrêter de craindre de recevoir un poignard dans le dos et faire ce que bon lui semblait, sans être stupide pour autant. Il m'avait rien à perdre après tout... sauf sa vie... Et encore la, que se soit objectif ou subjectif, ce n'était pas une perte tellement marquante.

-Je vois... J'attendrai... Donc... Cette partie... De l'histoire...

Il toussa encore, étouffant intérieurement un juron sous la douleur l'ayant soudainement prit en tenaille. Agacé à la limite de sa tolérance, l'Ombre sortit un petit contenant de verre contenu dans le sac accroché à sa taille. Il dévisageant le contenant, hésitant. Il en avait déjà prit plus tôt pendant la journée, mais la situation l'exigeait... Il avait besoin de parler, il allait donc prendre les mesures nécessaires... Après une réticences plus que marqué, l'Ombre porta la fiole à ses lèvres. L'odeur des herbes médicinales broyé et bouillie lui monta aussitôt au nez. La nausée le prit: ce goût acide dans sa gorge, son estomac se serrant, sa bouche devenant pâteuse... D'un mouvement vers l'arrière, il ingéra le médicament et ramena sa tête vers l'avant. Une grimace sur le visage, il empoigna son verre d'eau et bue son contenu intégralement. Il déposa le contenant sur la table dans un soupire, sentant sa gorge s'engourdir peu à peu. Son estomac se nous et une nouvelle nausée le traversa de part en part. A bien y penser, peut être que l'assassin aurait le temps de se ridiculiser ultimement avant la fin de cette rencontre. Ou peut être pas, c'est ce qu'espérait l'assassin dans tout les cas.

-Bon... D'ici quelques...

Il toussa dans son poing, interrompu par une contraction involontaire de sa trachée.

-D'ici quelques... Seconde... Je devrais mieux me sentir... Enfin... Supposément...

Une jeune femme arriva dans la scène, les yeux encore tachée par le sommeil qui venait de la quitter. Elle était vêtu d'une robe longue et simple, les cheveux attaché derrière sa tête, cherchant quelqu'un du regard. Elle croisa rapidement les yeux couleur or de son patron, puis jeta un coup d'œil interrogatif en direction d'Alford. Avisant les feuilles aux côtés du Corbeau, elle vint s'y installer, se mettant rapidement à la lecture des notes de l'homme masqué, les sourcils froncé et un air d'incompréhension sur le visage.

-Alford... Voici Jana Volpel, la corneille... La maîtresse des textes de l'endroit. Ahem...

Il toussa dans son poing une nouvelle fois, tentant d'éclaircir sa voix par la même occasion.

-Pour les informations que tu viens de me donner... Je leur réserve un.... Un travail d'archiviste: analyse, collection, compilation, comparaison, interprétation... Ce genre de chose...

Il déposa ses coudes sur la table, croisant ses mains devant lui, retenant subtilement un malaise. Il se donnait encore la moitié d'une heure, après cela, il allait sans doute devoir quitter afin d'aller renvoyer en paix dans l'allé arrière en toutes discrétion. Il ne voulait pas inquiéter ses employer pour aucune raison, ou forcer Alford à quitte précipitamment. Il allait donc faire comme il faisait souvent: toléré jusqu'à la dernière seconde possible, et ensuite regretter son choix...

-Je vais essayer de comprendre. Qui sait? Je suis peut être l'un de ces fameux "Marcheur"...

Il laissa un rire léger égayer sa remarque sarcastique. Non, il ne pensait pas sérieusement être un élu... Cette pensée erronée avait trop longtemps rodée dans son esprit et fausser son jugement. Il ne se laisserait pas se faire avoir allègrement une seconde fois. L'homme masqué ajouta une question ultime sous la forme d'un autre commentaire à la teinte moqueuse afin d'inciter Gorder à continuer son histoire.

-Alors dit moi, Alford, comment on se sent lorsqu'on poignarde un Kohan? J'ai toujours voulu savoir le degré de satisfaction... Particulièrement Korentin...

Il accueillit avec un sourire la patience de Tidus, cela l'arrangeait après tout. Déjà qu'Alford n'était pas forcément un excellent conteur, cela ne l'aiderait pas si son auditoire faisait preuve de trop d'impatience à vrai dire. Après il est vrai que l'impatience serait compréhensible au vu de la teneur de l'histoire, ce qu'il était en train de raconter à l'assassin concernait un pan entier, et il n'y a pas si longtemps inconnu de tous de l'histoire du continent après tout, tout ceci déciderait peut-être même de l'avenir d'Armanda. A sa façon cette petite discussion pouvait peut-être avoir une importance cruciale pour tout Armanda qui sait ?

Il regarda ensuite avec un air perplexe l'assassin qui semblait boire une petite lotion, sans doute pour son mal de gorge pensa t-il. Sûr que ce dernier avait l'air d'avoir bien mal. Alford le laissa faire calmement car après tout il n'y avait aucune raison que l'assassin ne prenne pas un peu de repos à ce niveau-là. Par son totem cela devait quand même être fichtrement agaçant d'avoir cela au quotidien, le mercenaire devait imaginer tout les problèmes que devait rencontrer Tidus chaque jour, s'il y pensait il demanderait à Merithyn si ce dernier ne pourrait pas faire quelque chose pour Tidus, enfin si l’occasion se présentait…

« J'espère bien pour vous. Vous avez l'air de bien déguster ma foi. » Dit le mercenaire légèrement compatissant au corbeau, si ce dernier pouvait mieux aller grâce à ce qu'il venait de boire ce ne serait aucunement un mal après tout.

Alford accueillit ensuite poliment la jeune femme qui arriva, celle-ci semblait assez fatiguée à première vue, en déduit-il. Alford écouta ensuite le corbeau qui lui présenta la jeune femme, et son nom d'oiseau littéralement, et son rôle à cette endroit. Elle s'occupait donc de tout ce qui avait un rapport avec les textes.

« Je vois. Faîtes comme bon il vous semble, personnellement il est vrai que cette prophétie m'a parue alambiquée à première vue à moi aussi. » Dit-il d'un air conciliant, personnellement il ne voyait pas de raison de ne pas laisser le corbeau faire ainsi, tant que ce dernier ne disait pas que c'était Alford qui lui avait raconté tout cela, et l'histoire d'Edwyn. Même si à vrai dire il n'y avait aucune raison que le corbeau trahisse sa confiance, surtout que Gorder était le bourreau impérial. Généralement on évite de contrarier un bourreau après tout quand on lui a annoncé la bouche en cœur que l'on est un assassin….

« On verra bien. » Ajouta t-il à la remarque sur les marcheurs, lui-même ne savait pas après tout, malgré le rire sarcastique de son ami on n'était sûr de rien...

Puis Alford sourit avec une légère amertume à la dernière remarque du corbeau avant de rajouter.

« Disons que c'est assez compliqué…. » Personnellement il n'avait éprouvé rien d'autre que de la détresse au moment où on l'avait accusé à tort d'avoir voulu tuer Korentin….

Puis il rajouta peu après pour poursuivre son histoire.

« Eh bien c'était le 10 Mars, vois tu après que quelques événements viennent rendre la journée dans la cité souterraine rebelle difficile pour les raisons que tu connais je décida de remonter à la surface pour me mettre en sécurité périodiquement. »

Il réfléchit quelques secondes pour bien se remémorer la scène puis rajouta.

« Eh bien voilà, peu après je croisa Korentin, celui-ci me salua poliment, et demanda à me parler après bien entendu qu'on m'ait fait la fouille de circonstance. Après une rapide conversation il me demanda de lui remettre la pierre de prophétie, ce que je fis, et ensuite... »

Il laissa un court silence s'installer, et poursuivit.

« Un flash de lumière apparut soudainement, il aveugla tout le monde dans les alentours que ce soit Korentin, ses gardes du corps, ou sa dragonne. Quand cela prit fin Korentin était à genoux avec un poignard planté dans le ventre, et la pierre avait disparu, ahuri je me tenais là au milieu de cette scène, et je ne pu que clamer mon innocence lorsque Korentin demanda à ses gardes du corps de s'emparer de moi. »

Il regarda courtement le contenu de son verre avant de continuer.

« C'est Edwyn qui m'a sauver à ce moment là, ce dernier me contacta par télépathie, et me dit qu'il fallait m'enfuir, il me confia la mission de retrouver le passeur Fabius Kohan avec cette fameuse dague, et d'arriver à convaincre ce dernier de poignarder une certaine personne que je ne connais pas encore avec cette dague. Il étourdit ensuite les gardes, et encore hébété je lui obéit, et en profita pour fuir, récupérant mon cheval je rejoignit donc Gloria aux quatre galops…. »

Il poussa un léger soupire, et acheva ainsi.

« Voilà donc comment je me suis retrouvé ici, et pourquoi je traîne dans le palais impérial… Maintenant tu connais le fin mot de l'histoire ! » Il regarda ensuite calmement dehors, remarquant qu'il faisait nuit il acheva.

« Dans tout les cas je risque de pas trop tarder mon ami, disons qu'il vaut mieux que je dorme au palais cette nuit. Dans tout les cas merci pour les boissons, et de m'avoir écouté ça fait du bien de pouvoir se confier à quelqu'un. » Il poussa un soupir un peu soulagé, et acheva.

« Si jamais t'as besoin de quelque chose n'hésite pas à venir me voir. »