25 avril de l'an 2 de l'ère obsidienne


Autone avait réalisé en recevant le message de Crissolorio qu'il avait une conception bien à lui des personnes fréquentables...Surtout des personnes à qui on peut adresser la parole sans craindre pour sa vie. En fait, c'est probablement pour ça qu'il l'envoyait à sa place, le lâche... Il voulait qu'elle fouille un peu plus sur un homme qui venait d'arriver à Gloria. En fait, il était un Rebel, mais il serait venu au palais royal après avoir tenté d'assassiner Korentin Kohan. La jeune femme ne savait pas grand chose de cet homme mais elle ne se contenterait pas d'aller passer une nuit avec cet homme, elle allait interroger d'autres clients que le trésorier lui avait demandé d'aller voir. Elle avait pu apprendre qu'il était bourreau et qu'il n'avait jamais sorti du château depuis son arrivée. On lui avait aussi dit qu'il avait une grande cicatrice au visage, quelque chose qu'on ne peut pas manquer.

La petite femme avait eu un client la veille dans le château, elle y avait donc passé la nuit puis elle s'était endormi dans la chambre de ce premier. Summer était heureuse de trouver l'homme encore les yeux fermés lorsqu'elle s'est réveillée, elle décida de se lever discrètement pour s'habiller le plus silencieusement possible. Elle faillit le réveiller en refermant la porte derrière elle, sortant de la chambre.

Autone avait bien envie d'avoir un éventail à ce moment, comme il faisait chaud, encore! Et devoir mettre une robe comme celle là après avoir transpiré toute la nuit et toute la soirée, c'était pénible. La jeune femme encore à moitié endormie descendait distraitement les escalier, elle aurait bien aimé rester dormir aussi, mais elle craignait que son client se réveille et en redemande. Et puis ce n'était pas une température pour dormir accompagné...
La petite femme qui n'était pas concentrée sur ses pas, sentit un courant d'air dans son dos et sursauta...Pas que c'était suffisant à la faire tomber, mais c'est qu'elle était sur ses gardes par rapport au vent ces temps ci. Elle savait qu'elle n'arrêtait pas de tomber, et qu'elle avait de la difficulté à garder son équilibre avec ce nouveau poids. On comparait déjà Autone à une plume avant l'incident...Qu'est ce qu'il y a de plus léger qu'une plume? Summer, distraite et sur le coup de la nervosité manqua une marche d'escalier et trébucha avant de tomber dans les escaliers. Mais au lieu de débouler les escaliers, comme elle s'y attendait, elle tomba sur quelqu'un...Qui évidemment ne vacilla même pas qu'un peu vers l'arrière. La matrone avait fermé les yeux, puisqu'elle s'attendait à une chute douloureuse et avait pris quelques secondes avant d'ouvrir ces premiers pour voir qui avait amorti sa chute. La prostituée se dépêcha de s'éloigner un peu de l'homme pour replacer sa robe avant de voir la grande cicatrice qui faisait penser à l'homme dont on lui avait parlé.

-Par...non de...

La jeune femme réalisa qu'elle ne pouvait pas prononcer les mots ''esprits'' ni ''Dracos''... Elle détestait vraiment ces nouvelles lois. Summer se contenta de faire semblant qu'elle n'avait rien dit et se dépêcha de dire autre chose:

-Je suis vraiment désolé! Je ne voulais pas vous déranger...Monsieur...


La petite tenancière soupira et lui sourit pour ne pas alourdir l'ambiance.

-Je crois que je suis maladroite le matin...

Décidément il avait toujours du mal à s'y faire même s'il savait qu'il faisait cela pour sauver Armanda, et venir en aide à Edwyn cela lui faisait mal au cœur. Lui bourreau? Bon pour le moment on ne l'avait chargée que de deux trois exécutions, mais pour lui c'était déjà presque insupportable de faire ainsi. Tuer des hommes sans se battre, ou comme ça devant une foule, et de façon dégradante pendant que le coupable pleure, ou le supplie de l'épargner a de quoi vous faire mal au cœur. Alford avait presque l'impression d'être un monstre que ce soit avec ce qu'il avait fait contre ses anciens amis rebelles, ou la profession qu'il exerçait maintenant...

Néanmoins il tenait bon, et tentait de faire de son mieux pour donner le change car cela était nécessaire. S'il renonce maintenant tout ses efforts, et ses souffrances auront été vaines, puis il n'était pas du genre à se désister en se disant qu'Edwyn trouverait une autre bonne poire pour faire les choses à sa place. Il savait que ce ne serait pas le cas, et que c'était à lui de le faire qu'importe les sacrifices qu'ils devrait endurer jusqu'au bout. Il savait au fond qu'il faisait pour le mieux même si malheureusement à part le tarenth il était le seul à la savoir. Tout le reste le prenait soit pour un traître, un mercenaire peu fiable, ou un bourreau, et c'était cela sans doute qui le faisait souffrir le plus. Surtout qu'il n'était rien de tout cela, mais bon... Il fallait le faire, et Edwyn lui avait promis de l'aider quand ce serait fait, devoir souffrir le mépris des autres pendant un certain temps n'est sans doute qu'un moindre mal pour espérer sauver Armanda, le monde, et tout les peuples. Même si sincèrement il avait l'impression de vivre un cauchemar, tout plutôt que d'aller à une autre exécution...

Heureusement qu'aujourd'hui ce n'était pas à l'ordre du jour... Il n'avait pas si mal dormit au final, même si son sommeil avait était sans rêve dont il se souvient cela valait sans aucun doute mieux que des cauchemars. Le déjeuner ce matin n'avait pas été si mal, et il cherchait décidément quelque chose à faire si possible en subissant le regard des lames noires qui se rappelaient de sa précédente visite mouvementée au palais. Voir que ceux-ci étaient obligés de le supporter sans l'attaquer par ordre royal aurait pu paraître comique si Alford était de tempérament plus cruel, mais il était bien trop compatissant pour cela pensa t-il en monta les escaliers lors de ces vagabondages...

Il entendit soudain une jeune femme qui descendait les escaliers non loin glisser, ou tomber, et il réagit instinctivement en l'attrapant pour éviter qu'elle ne tombe, et se blesse. Il n'était peut-être que d'origine paysanne, mais il restait quelqu'un de poli, et de gentil après tout. Il laissa ensuite silencieusement la jeune femme se remettre de ses émotions, et se contenta de sourire gentiment en entendant les excuses de cette dernière. Qui disait de plus qu'elle était maladroite.

Ce n'est rien mademoiselle ce n'était après tout que la moindre des choses de vous rattraper pour vous empêcher de tomber. Vous n'avez pas à vous excuser d'une simple maladresse. Dit-il aimablement.

Il s'inclina poliment par la suite avant de dire calmement.

Je me nomme Alford Gorder noble dame, et sachez que vous ne me dérangez en rien. C'est plutôt rare pour tout dire de voir des visages souriants ces derniers temps hélas... Dit-il avec un peu de tristesse car il ce sentait bien seul ces temps-ci, mais bon autant ne pas encombrer les autres avec ses problèmes futiles... Il faudrait qu'il s'achète un chien s'il tenait à avoir de la compagnie pensa t-il car personne à part cette brave femme ne s'était montré un minimum amical avec lui par ici...

Mais bon je ne vais pas vous déranger plus que de nécessaire je suis sûr que quelqu'un comme vous a sans doute bien mieux à faire que de discuter avec moi. Sachez juste que cela a été un plaisir. Dit-il avec un sourire aimable en écoutant ensuite la demoiselle pour s'avoir si cette dernière aller lui donner congé, ou pas après tout ce serait poli de quitter brusquement la compagnie de quelqu'un sans le laisser réagir...

Alford Gorder était un étrange personnage, le paradoxe du bourreau qui avait des manières...Il n'avait pas l'air offensé du tout de s'être fait foncé dessus par une jeune femme. Cet homme avait une musculature particulièrement grande...une carrure forte, Autone avait rarement vu un homme comme celui là au par avant. Et elle en avait vu passer des gaillards, des brutes et des chasseurs...sans parler des aventuriers. Ce qui l'étonna vraiment c'était la grosseur de ses bras. À vrai dire, elle avait un peu peur, pas le fait qu'il avait déjà été rebel...mais qu'il aurait tenté d'assassiner son roi? Les loyalistes inspiraient moins la confiance d'Autone que les rebels, étrangement. C'est qu'elle savait qu'elle ne pouvait compter sur personne à la cour, alors que toutes les personnes que la couronne considérait ''mauvaise'' lui avaient au moins rendu service... La jeune femme lui sourit à nouveau quand il lui répondit que c'était la moindre des choses, un sourire doux, qui n'était pas vif mais qui au moins n'était pas faux. Elle analysait légèrement, un peu sur la défensive. Donc, un homme qui a des manières, poli et serviable...mais un assassin qui était un traitre des rebels et de la couronne...qui de plus était un bourreau. En fait, il y avait une grande antithèse autour de lui.

-Je me contenterai alors de vous remercier.

Puisqu'après tout, ça aussi, c'était la moindre des choses. La jeune matrone rit silencieusement en entendant les mots ''noble dame'' ...Elle avait entendu ''Ma dame'', ''demoiselle'' , ''Dame'' mais pas noble dame. C'était évident qu'Autone n'était pas de haute naissance, tout le démontrait, ses manières, sa maladresse, le fait qu'elle soit en présence de plusieurs nobles...Mais cet homme venait d'arriver, il ne l'avait jamais vue et ele ne l'avait jamais vu non plus. La petite femme se mit à rire, après tout, s'il voulait voir des visages souriant, pourquoi pas lui en donner.

-Je ne suis pas une noble dame. Je...je m'appelle Autone.

Et c'était suffisant, il n'avait besoin de savoir rien d'autre sur elle. Il avait l'air bien triste, cet Alford. Summer se dit que ce n'était pas tout le monde qui avait une vocation pour l'exécutions de condamnés. En fait, c'était plutôt cruel de lui donner cette fonction, comment en était il arrivé là?

-Quelqu'un comme moi vous dites? Que savez vous de quelqu'un comme moi? Vous ne me dérangez pas, c'est plutôt moi qui est tombé sur vous...

Littéralement.

-Vous dites que les gens autour de vous sont tristes?

La jeune femme faisait l'innocente, évidemment qu'elle savait que personne n'était sympathique envers les bourreau...sûrement pas les condamnés, sûrement pas les nobles. Il ne fallait pas rester au château aussi si il voulait éviter de croiser les visages de l'hypocrisie. Peut être faisait il référence aux alayiens, lui qui d'abord était rebel.

Eh bien il devait avouer qu'elle était joli cette petite dame, elle avait peut-être l'air un peu frêle, mais cela ne faisait que rajouter à son charme en lui donnant une sorte de grâce agréable à l’œil. Bon après connaissant le mercenaire ce n'était qu'une observation innocente, il ne prévoyait absolument pas le projet de coucher avec elle, ou de tenter de la séduire. Après tout il savait bien qu'il était moche, assez maladroit avec les femmes quand il s'y mettait, et puis vu sa situation actuelle mieux éviter. Mais ce n'est pas pour autant qu'il se dispensait d'être aimable, et poli. Après tout c'était dans sa nature, et puis elle était agréable avec lui pour le moment donc aucune raison de la prendre en grippe, ou quoi que ce soit d'autre. Cela faisait du bien pour une fois de voir un visage souriant depuis ces derniers jours, et quelqu'un qui prend le peine de lui parler un peu sans aucune sale idée derrière la tête. Ah il risquait durement de se faire au monde de la cour avec tout ses complots, hypocrisie, et autre. Déjà qu'il mentait comme un pied, et avait assez de mal à feindre une loyauté envers Fabius Kohan... Néanmoins il était en sécurité ici, et absolument pas en dehors du palais avec tout les assassins rebelles qui voulaient sans doute sa peau, et ces gens qui voulaient sa mort. Il était peut-être dans un nid de vipère au palais loyaliste, mais un nid de vipère dépourvues de venin pour le moment...

Il sourit en entendant la femme qui semblait jouer son petit jeu, eh bien on dirait que pour l'instant il ne se débrouillait pas trop mal. Après tout il serait bête de vexer l'une des rares personnes du palais qui ne semble pas mépriser à vue le bourreau. Après il se pourrait qu'elle ne sache pas qui il était ? C'était fort envisageable en faîte, mais pour le moment il voulait profiter de l'opportunité d'avoir un peu de compagnie . Il n'est peut-être pas le plus sociable des hommes, mais quand même il y a une limite...

« Et je me contenterai d'accepter vos remerciements humblement noble dame. »

Il sourit en entendant le petite femme rire, il ne savait pas pourquoi, mais elle avait l'air de le faire joyeusement sans doute qu'il avait fait une petite maladresse innocente. Il remarqua d'ailleurs à quelle point elle était frêle par rapport à lui, heureusement qu'il n'avait pas du forcer trop pour la rattraper car avec les événements du 10 Mars il avait du mal à contrôler se force physique, et il s'en serait voulu d'avoir blesser quelqu'un accidentellement même en essayant de l'aider. Il se contenta de rester souriant en sortant de ses pensées lorsque la petite femme lui avoua qu'elle n'était pas d'ascendance noble car après tout cela n'avait pas vraiment d'importance pour lui. Elle restait une noble dame qui ne fuyait pas à vue un bourreau car il était un bourreau. la noblesse après tout ne vient pas du sang aux yeux du mercenaire.

« Ah vous n'êtes pas une noble dame ? Eh bien veuillez m'excuser, mais je me disais qu'une aussi belle fleur dans le palais impérial ça ne peux qu'être une dame de la noblesse. Néanmoins permettez moi de vous appelez demoiselle dans ce cas-là... Excusez moi si vous prenez ce que je dit pour de la flatterie, ou si entendre des compliments vous lasse ce que je comprendrai, mais je suis sincère, et content de ma gentillesse que vous me témoignez. » Dit-il d'un ton très poli, et amical duquel n'émanait aucun véritable sous entendu . Après tout il n'était pas vraiment homme à essayer de séduire toutes les jolies femmes.

« Dans tout les cas je suis honoré de vous rencontrés demoiselle Autone. Je me nomme Alford Gorder humble fils de paysan. » Dit-il toujours aussi calmement, et d'un ton courtois.

C'était peut-être ses origines simples qui faisaient qu'il était aussi gentil ? Absolument pas les paysans peuvent être brave, mais parmi eux ils y a aussi de sacrés vicieux, le mercenaire savait qu'il était souvent un peu trop gentil, et curieux. Néanmoins il préférait être gentil, et curieux, au moins sa gentillesse compensait avec sa maladresse dans les relations sociales. Puis après tout n'est-il pas préférable de s'attirer l'amitié des gens que leurs mépris ? Pour lui il était assez étrange de vouloir se faire des ennemis, mais bon c'était ainsi, et il fallait compenser avec malheureusement.

« Ah pardonnez ma maladresse quand je voulais dire quelqu'un comme vous, je parlai d'une demoiselle rien d'autre, désolé si cela a pu vous paraître un peu mal placé. Je ne vous connais pas il est vrai je n'ai pas ce plaisir, et ne vous inquiétez pas pour la chute je suis un homme fort puis vous êtes étrangement légère je ne vois pas en quoi cela m'aurait gêné. Il vaut mieux que je perde un peu de temps à vous empêcher de tomber plutôt que de vous voir vous briser une jambe voir la nuque en bas des escaliers, et regrettez de ne pas vous avoir aider par la suite. »

Il avait le contrôle de la situation pour le moment, et une situation agréable c'était assez sympathique.

« Oh oui les gens comme moi sont mal vu par là plupart. Remarquez ça finira sans doute par ce calmer avec le temps, mais je comprendrai si vous préférez ne pas m'entendre vous exposer mes petits tracas. »

Il savait que parler de ces problèmes, et se déchargeait d'un peu de sa peine sur les autres était un bon moyen de ce soulager, mais sincèrement le mercenaire n'était pas homme à faire de ce genre de choses . Il n'avait envie de gêner, et d'embêter quiconque avec ses problèmes personnel. Après tout qui était-il pour se décharger de ces soucis sur qui que ce soit ? Les autres ont bien assez de problèmes sans qu'il vienne en rajouter en plus. Néanmoins il appréciait que la femme se montre aussi compatissante, c'était fort plaisant de sa part.

« Si cela ne vous semble pas trop indiscret damoiselle Autone . Me permettez vous de vous demander ce qu'une joli bourgeoise, ou bien membre du petit peuple comme vous fais dans les environs ? Si vous ne voulez pas répondre à cette question je comprendrai ce n'est que simple curiosité après tout. » Dit-il calmement en essayant de se démontrer le plus agréable possible même s'il est vrai qu'il manquait un peu de tact.

Cet homme avait définitivement beaucoup de manière pour un fils de paysan, pas dans le sens où il était poli mais il parlait beaucoup...Comme si il voulait s'adapter à l'environnement hypocrite, comme si il voulait impressionner quelqu'un. Et Autone n'avait pas vraiment l'impression que c'était elle qu'il voulait impressionner mais plutôt la cour. tenter de se fondre dans la masse, de dire plus de mots que le nombres de messages qu'il avait a passer. Les nobles avaient cette manie de déblatérer sur les choses futiles mais d'éviter les sujets de conversation délicats. Elle sourit à ses compliments, elle en avait vu de toutes les couleurs des manières de se faire dire qu'elle était jolie. On lui en avait même déjà voulu d'être belle, et je ne parle pas de jalousie. Certains hommes croyaient qu'une femme qui n'est pas de haute naissance devraient cacher leur beauté...certains hommes croyaient qu'aucune femme ne devraient se mettre en valeur mais ça c'était une autre histoire.

-Cessez d'être si désolé, je ne vais pas me plaindre de paroles si gentilles.

Elle rit en entendant l'homme se présenter une seconde fois. En fait, il devait être un peu étourdit...il était un peu tôt, huit heures n'est pas une heure pour rencontrer des gens en tombant sur eux.

-Oui, si honoré que vous vous assurez que je vous connaisse en vous présentant deux fois.

Elle lui souriait toujours, c'était plus ou moins sincère mais elle avait envie de sourire, pour une fois. Elle voulait aussi le mettre en confiance, qu'il arrête de parler pour rien et qu'il commence à parler sérieusement. Mais si elle voulait qu'il lui fasse confiance, elle devrait faire semblant d'avoir elle aussi un moindrement de confiance en lui.

-Je vous taquine Monsieur Gorder, je ne suis pas du tout offensée.

Il avait l'air gentil, pour un bourreau...et pour ce qu'elle avait entendu de lui aussi. Autone aimait penser que la personnalité de cet home semblait contraster avec son physique.

-Et qui sont les gens comme vous monsieur Gorder?

Summer jouait, il y avait longtemps qu'elle n'avait pas fait semblant, paru, qu'elle ne s'était pas amusé avec a conscience de client. Mais le fait d'être au palais lui permettait de se détacher d'Autone Summer, elle n'était plus la matrone, celle qui avait une maison de joie et un triple meurtre sur les épaules...Elle était juste une fille qui parlait à beaucoup de gens au palais. L'homme lui demandait ce qu'elle faisait là, à vrai dire, Autone elle même ne savait pas trop comment elle en était arrivée là... à la conclusion que c'était plus valorisant que son métier ou que celui que Saemon lui offrait. Mais il y avait là une porte à ouvrir et une occasion de gagner un peu de terrain.

-Si je vous disais que je suis...une fille qui passe par là...me croiriez vous?

La jeune femme passa une main derrière sa tête pour se gratter la nuque en baissant légèrement la tête, juste un petit mouvement pour laisser croire qu'elle était embarrassée.
-En fait, c'est gênant, mais je crois que vous n'êtes pas du genre à juger les gens facilement.
La jeune matrone rit légèrement, mais d'une manière un peu nerveuse elle déplaça sa main pour qu'elle aille tenir son autre bras. Elle baissa le ton en lui avouant:

-en fait, je suis de ces filles à qui on donne quelques pièces pour passer un bon moment... si vous voyez ce que je veux dire...

Une jolie demoiselle. Il avait vraiment beaucoup de chance d'être tombé sur elle, ou plutôt qu'elle lui soit tombée dessus pour tout dire. Après tout même si cela n'aurait été qu'une brève rencontre au pire. Cela aurait suffit à embellir sa journée, des fois une aussi agréable compagnie pouvait être aussi agréable qu'un rayon de soleil dans la noirceur qu'était devenu son existence ces temps-ci...

« Ok je comprend que cela doit être un peu lassant à force de m'entendre m'excuser héhé. »

Elle était très gentille avec lui, et polie. Cela lui réchauffait le cœur sincèrement. Un peu de compagnie ne lui était pas désagréable, et entendre le rire de la jeune femme faisait plaisir d'uen certaine façon au mercenaire.

« Deux fois ? Oups j'avais pas remarqué héhé. Veuillez m'ex... Et ça me reprend à croire que je suis incorrigible! »

Dit-il en souriant franchement tout en ricanant d'auto-dérision. Après tout il valait mieux en rire qu'en pleurer n'est-ce pas ? De plus elle souriait c'est qu'elle le prenait bien ! Alford appréciait de rendre les gens autour de lui content. Puis mieux vaut faire un peu rire que pleurer, ou vexer quelqu'un. Surtout que sa maladresse il avait finit par l'assumer à force...

« Je vois vous êtes une brave femme. C'est tout à vôtre honneur. Disons juste que j'ai pour habitude de vexer la gente féminine sans le vouloir donc excusez moi de ma prudence... »

Oui il faisait attention. Il n'avait pas du tout envie de la vexer celle là. Il espérait même en faire une amie pour tout dire même s'il avait l'impression que ce serait un peu trop naïf de penser cela. L'idée lui plaisait quand mêem.

« Les gens comme moi il y en a plein. Je ne suis qu'un mercenaire comme tant d'autre mademoiselle, je n'ai rien de particulier, ou d'exceptionnel après tout... »

Oui il n'avait rien d'exceptionnel au final. S'il avait vécu tant d'aventures malgré ses 26 ans, et maintenant détenait le sort du monde dans la conclusion de sa mission c'était sans doute plus par chance que par une quelconque manigance du destin . Il était un humain parmi tant d'autre finalement, un idéaliste, mais un humain quand même... Oui il n'avait pas forcément un ego surdimensionné pour tout dire, il refusait de se croire supérieur à quiconque, même s'il lui arrivait des fois de ressentir une certaine fierté... Tous étaient unique, et méritaient de l'attention. Comme cette gentille demoiselle qui ne lui était ni inférieur, ni supérieur. C'était une humaine comme tant d'autre à qui il espérait de vivre une existence heureuse, et avec laquelle il espérait s'entendre bien.

« Je suis prêt à croire tout ce que vous voulez. Si le sujet vous gêne je comprendrai que vous préfériez ne pas l'aborder mademoiselle. »

Alford dit cela simplement en haussant les épaules. Après tout il ne tenait pas à la gêner plus que de nécessaire . Il ne lui faisait pas subir un interrogatoire après tout.

« Nous avons tous nos bon, et nos mauvais côté mademoiselle. Je préfère voir le bon dans chacun que le mauvais, et de toute façon j'ai bien assez de défaut pour ne pas me permettre en plus de pavoiser sur ceux des autres... »

Il sourit pour donner confiance à la jeune femme. Celle-ci de toute façon lui était bien trop sympathique pour qu'il puisse penser quoi que ce soit de mauvais envers elle. Et il accueillit les paroles de la jeune femme en prenant un air un peu plus surpris, mais sans se départir de son sourire bienveillant. Après tout il était quelqu'un de très tolérant, et ouvert.

« Ah je vois . Néanmoins je ne vois pas en quoi cela change quoi que ce soit. Je vois devant moi une charmante demoiselle, et le reste n'est que détail je pense. Le mercenaire, et le bourreau que je suis de toute façon préfère éviter de juger qui que ce soit à sa profession. Tout les hommes sont égaux à mes yeux, et méritent une certaine dignité »

Il se gratta lui aussi la tête avant de dire d'un ton toujours aussi aimable.

« Dans tout les cas qu'importe qui vous être vôtre compagnie m'est agréable c'est a peu près tout ce qui me préoccupe, la noblesse comme je l'ai toujours dit ne vient ni du sang, ou de la classe sociale, mais du cœur. Et vous êtes une noble dame à vôtre façon mademoiselle si vous me le permettez. »

Il dit cela calmement avant de rajouter d'un ton tranquille, et toujours très amiable.

« Néanmoins ce n'est pas un bon endroit pour pour poursuivre cette discussion mademoiselle. Je vous proposerai bien d'aller dans les jardins pour marcher un peu, mais j'ai cru comprendre que ceux-ci étaient un peu dangereux ces temps-ci. Du coup je me demandai si vous connaissiez un autre endroit calme pour converser dans le palais? »

Puis il continua toujours aussi chaleureux .

« Enfin si vous acceptez de m'accorder un de vôtre temps bien sûr. Un peu de compagnie, aussi agréable, ce n'est pas souvent que j'ai l’occasion d'en profiter pour tout avouer. Je vous en serez très reconnaissant... En échange nous discuterons de ce que vous voudrez. » Conclut-il d'un ton conciliant.

Cet homme ne se révèlerait donc jamais, elle voulait faire semblant de ne pas savoir son métier et de l'apprendre, supposément pour le prendre mieux qu'il l'aurait cru. Tant pi, elle changerait de stratégie alors. La jeun femme fut surprise de voir la réaction de Alford quand elle lui annonça son métier, pas cette petite grimace de dégout qu'elle voyait sur les visages des bourgeoises...pas de petite moue de satisfaction, ou d'expression déçu, l'orgueil un peu blessé de voir que la femme à qui on croyait plaire en fait payée pour faire semblant. Mais Alford n'était pas comme ça, il semblait ne s'être fait aucune attente, aucune idée derrière la tête à part ce qu'il disait. Elle changea d'expression quand elle entendit les compliments du mercenaire. Autone, avoir un cœur noble...elle en avait entendu quelques touchants, beaucoup de déplacés mais pas d'aussi osés. Le mot noble lui laissait un pincement au cœur, elle ne voulait pas être comme ça, ce n'était pas elle.

-Je ne crois pas que la profession de quelqu'un le définisse.

La jeune femme continua de l'écouter, il voulait donc aller ailleurs, mais pas dans les jardins parce que c'était...dangereux...Bon, en admettant que la végétation avait développé un mécanisme de défense plutôt étrange, c'était vrai...mais aussi en pensant que les haies avaient des oreilles.

-Hé bien, c'est bien drôle a entendre, mais vous avez raison. Les plantes deviennent dangereuses

La petite matrone sourit à l'homme, il était vrai aussi qu'ils étaient en train d'entretenir une conversation au beau milieu d'un escalier, des plans pour trébucher de nouveau...

-Je ne veux pas que vous croyiez que j'ai une idée derrière la tête, mais vous savez, je ne viens ici que pour visiter des chambres. Alors, je crois que, si vous logez bel et bien ici, nous pourrions aller discuter dans vos appartements. Si vous acceptez, je vous suis, monsieur Gorder.

Et si le bourreau n'insistait pas sur autre chose que discuter, Autone ne le ferait pas non plus puisqu'elle aurait ce dont elle a besoin: des réponses à des questions et des informations. Alors qu'ils se mirent en route, la jeune femme décida de continuer la conversation en chemin:

-Et, qu'est ce qu'un ''mercenaire comme les autres'' Fait ici? dans un palais...surtout celui là.

Eh bien il était content pour le moment car il se débrouillait plutôt bien. A croire qu'il savait un peu se débrouiller maintenant avec la gente féminine à force de faire des gaffes, et de vexer les membres de cette dernière sans le vouloir. Qu'elle soit une catin, ou pas après lui importait absolument pas. Il n'était pas comme tout le monde, et ne méprisait pas quelqu'un en fonction de sa carrière, certain diraient qu'il faisait preuve de trop d'ouverture d'esprit, et de naïveté à la fois, mais bon il était comme ça. De plus elle était très agréable avec lui il n'y avait donc aucune raison d'avoir une quelconque réaction négative en son égard. Il préférait apprendre à la connaître avant de la juger, et la comprendre car après tout comment juger quelqu'un sans le comprendre? Si la jeune femme faisait ce métier aujourd'hui c'est sans doute qu'elle n'avait pas eu le choix, et cela il le respectait après tout beaucoup trop oublient que dans la lutte pour vivre il n'y a pas de notions d'honneur, et de déshonneur. Il est facile pour les nantis de juger les pauvres, et les criminels, alors qu'ils n'ont jamais eux-mêmes fait l'expérience de la faim, de la privation... Et c'était bien ce genre de jugement erroné que préférait éviter l'homme de fer.

C'est une façon très saine de voir les choses si vous voulez connaître mon avis. Répondit-il aimablement aux paroles de la jeune femme à propos du fait que quelqu'un n'est pas définit par sa carrière. Oui après tout un être humain était quelque chose de plus complexe qu'une femme de bordel, ou un mercenaire. Les gens avaient par bien trop l'habitude dans l'empire de définir quelqu'un par son métier malheureusement...

Elle était d'accord avec lui, le jardin n'était sans doute absolument pas un endroit pour discuter, de plus avec la chaleur environnante il préférait être à l'intérieur. Bien entendu il laissait le choix de la destination à la demoiselle car cette dernière devait sans doute être mieux instruit que lui sur les les meilleurs endroits possible pour discuter dans le palais.

Qui l'aurait cru! Ce n'est sans doute pas le bon moment pour offrir des fleurs à ses fiancés d'après moi. Dit-il à propos des plantes dangereuses pour rajouter un peu d'humour à la conversation même s'il ne savait pas vraiment si sa blague serait, ou non drôle pour la matrone.

Il prit un sourire amusé en entendant les paroles de la matrone. C'est qu'elle avait un petit humour plaisant, et il se contenta de répondre d'un ton toujours aussi aimable. Il n'avait absolument pas pensé un seul instant qu'elle pourrait avoir une idée derrière la tête, elle semblait bien trop gentille pour cela, ou en tout son idée ne devait pas lu porter atteinte de façon mauvaise...

Loin de moi de penser cela mademoiselle. Bien entendu que j'accepte de discuter avec vous dans mes appartements si cela vous convient, mais je vous préviens ce n'est pas le grand luxe. Néanmoins j'espère que cela vous conviendra. Finit-il avant de lui emboîter le pas vers ses dits appartement. Heureusement que pour les atteindre il fallait tout d'abord descendre les escaliers, et non les monter.

C'est une longue histoire. Disons que l'on entend beaucoup parler de moi ces temps-ci, et je ne suis pas sûr que cela soit une bonne chose. Dit-il calmement à la jeune femme avant de rajouter par la suite. Mais si cela vous intéresse vraiment je suis disposé à répondre à vos questions si c'est ce que vous souhaitez. Disons que pour commencer vous avez dû entendre parler des rumeurs à propos du nouveau bourreau de Fabius Kohan... Il ne savait pas s'il devait vraiment aborder ce sujet là, mais finalement il n'y voyait pas de mal donc pourquoi pas?

Et vous dame Autone? D'où venez-vous? Si vous n'êtes pas de la noblesse qu'est-ce qu'une belle fleur comme vous fait dans le palais impérial? Demanda t-il avec curiosité.

Ils mirent ensuite peu de temps à arriver dans les appartements d'Alford. Celui-ci se contenta d'ouvrir la porte, et de la tenir avant de laisser poliment Autone entrer en première. Il entra ensuite à son tour, et lui dit calmement.

Ce n'est pas le comble du luxe je sais. Après tout ce n'était qu'un logement de domestique. Mais je vous propose de vous asseoir sur le lit si vous voulez, quand à moi je m’assiérait sur le tabouret si vous préfériez que je ne m’assoit pas à côté de vous. Après tout il savait qu'il était assez intimidant, et puis cette femme ne devait pas forcément apprécier qu'un inconnu soit trop près d'elle...

Autone écoutait Alford lui répondre si gentiment, et surtout, il jouait à son jeu sans poser de question. Elle le sentait un peu naïf, mais elle voulait rester prudente, elle ne connaissait encore rien du tout de lui et elle ne voulait pas le sous estimer pour ensuite se retrouver dans de beaux draps. Comme elle faisait avec tout les autres dans son travail, elle souriait et riait à ses blagues. Dans ce cas ci, elle rit un peu en entendant la remarque sur les fleurs.

-Avez vous une fiancée à qui offrir...ou plutôt ne pas offrir des fleurs monsieur Gorder?

Elle gardait toujours une touche de séduction, pour capturer l'intérêt de son client et ce, même si elle ne voulais pas finir dans son lit. Summer conservait cette petite note de politesse aussi, elle ne voulait pas devenir trop proche de sa vie professionnelle. Il la prévint que sa chambre n'était pas très luxueuse et Autone pensa que de toute manière, c'était sûr et certain qu'elle avait vu pire. La jeune femme feint un air légèrement troublé lorsqu'il avoua son métier...mais intérieurement, elle criait ''Enfin! Il mord à l'hameçon! ''

-Oh, vous...vous êtes donc cette personne. Je dois avouer que j'avais entendu parler de vous, mais plutôt vaguement.

Les mensonges qui sortaient de sa bouche...Autone commençait à culpabiliser, puisqu'Alford était sympathique. Mais elle n'avait pas le choix d'agir en hypocrite, c'est la seule chose qui la protégeait dans cet endroit. La petite matrone entendit la question à laquelle Gorder n'Avait pas eu de réponse claire plus tôt. Elle imaginait bien sa réflexion, d'accord, une prostituée, mais qu'est ce qu'elle fait dans le château?

-Certains hommes n'aiment pas sortir de leur chambre, d'autres font des cadeaux à leurs amis. Il faut donc se déplacer pour distribuer les cadeaux...

La prostituée atténuait ses propos, c'était apprécié par les hommes nobles. Ce qu'elle aurait préféré dire, c'est que les gens avaient peur de sortir de leur zone de confort mais insulter les gens ici, ce n'était pas comme dans sa maison close. Elle n'était pas chez elle et l'endroit en lui appartenait pas. Summer se gênait un peu moins une fois dans la chambre de ses clients, seuls, où personne ne pouvait écouter ses taquineries et les lui reprocher dans des rumeurs.
Ils entrèrent dans la chambre du mercenaire, et Autone eut un pincement au cœur. Fabius pouvait vraiment être horrible.

- C'est votre chambre Monsieur Gorder, vous avez le droit de vous asseoir où vous voulez.

Pour le peu d'espace qu'il avait, ne pouvait il pas se le permettre? La matrone s'assied quand même sur le lit, mais elle tapota l'espace à côté d'elle en regardant l'ours.

-Et vous, comment êtes vous atterri ici, comme bourreau? Êtes vous un criminel à qui on a offert le travail de bourreau au lieu de ...d'être la victime d'un bourreau? J'ai entendu que c'Est comme ça qu'ils les engageaient.

Pour ne pas dire avoir lu, cela faisait parti de son jardin secret. La jeune femme parlait comme si il s'agissait de beau ou de mauvais temps, elle tenait pas à insulter le mercenaire.

-Comme j'ai dit plus tôt...je ne crois pas que quelqu'un est défini par son métier. Alors ne croyez pas que je vous crois dangereux...mais je crois qu'il faut m'informer un peu avant de pouvoir vous juger...Et je pourrais vous juger gentil après tout, c'est de cette manière que vous agissez avec moi jusqu'à maintenant.

Autone sourit encore à l'homme en le regardant. Il n'avait rien dit lui, sur son métier de femme de joie. Il ne savait toujours pas qu'elle était matrone, il n'avait pas non plus besoin de le savoir.

(Voilà, désolé pour le retard. Je suis encore ralentie aumoins jusqu'à jeudi mais je fais mon possible.)

Lui une fiancé? Pensa t-il perplexe en entendant la jeune femme lui demandait avec un sourire, sans doute qu'elle pensait que quelqu'un comme lui avait dû se trouver une femme qui voulait bien de lui. Pour tout avouer Alford n'avait jamais été très doué en amour, on pourrait même presque dire que les femmes avec lesquels il a couché se comptent sur les doigts d'une main. C'était triste peut-être, mais il était encore jeune, et puis il ne savait pas vraiment s'il voulait pour le moment s'enchaîner à une femme au risque de perdre son indépendance...

Une fiancée? Demanda t-il en lui rendant son sourire un tantinet triste, et amusé à la fois. Malheureusement je n'ai pas ce plaisir, et vous mademoiselle Autone avez vous trouvé l'élu de vôtre cœur? Dit-il pour penser à autre chose.

Après tout qu'on n'aille pas lui dire qu'aucun homme ne pouvait être intéressé par une fleur comme celle là, Alford trouvait la demoiselle fort belle, sans doute que de nombreux hommes avaient du être attirer par sa beauté. Bon après il avait appris qu'elle n'était pas le noblesse, mais cela n'est pas vraiment important, sans doute que la beauté de la jeune femme devait bien lui servir au palais, ou dans la vie de tout les jours. Dans tout les cas elle était charmante dans plusieurs sens, et il espérait ne pas avoir l'air trop empoté devant-elle. Ses performances avec la gente féminine n'ayant jamais été remarquables...

Vaguement? Dit-il dans un air assez perplexe, son sourire s'effaçant un peu. Pourriez vous me dire ce que vous avez entendu sur moi demoiselle Autone? Si cela ne vous dérange de me le dire bien entendu... Après tout il doutait qu'on lui ait parlé en bien de sa personne...

Puis Autone répondit étrangement à sa question sur ce qu'elle faisait ici. Il ne mit pas longtemps à deviner qu'il y avait sans doute un sous-entendu dedans. Il pensait qu'elle voulait dire que les nobles préfèrent qu'une femme de joie vienne les voir dans la palais plutôt que de faire le déplacement eux-mêmes. Effectivement cela se comprenait, et il pensa qu'il ne valait mieux pas pousser plus en avant sur ce genre de sujet. A la façon dont elle parlé il croyait que c'était un sujet de conversation gênant pour elle.

Je vois... Les nobles, et leurs petites manies vous me direz. Dans tout les cas j'espère que l'endroit vous plaît mademoiselle. Je dois moi-même avouez que cela m’impressionne assez que ce palais, mais bon à force de le fréquenter je suppose que l'on doit s'y habituer. Dit-il aimablement dans une tentative de tourner sur un sujet de conversation sans doute moins gênant pour la jeune femme.

Il est vrai que la première fois qu'il était venu dans le palais cela l'avait assez impressionné, il se rappelle que c'était pour se faire juger. Une histoire de trois jeunes nobles qui ont tentés de violer une jeune femme, et Alford avait sauver la jouvencelle en assommant les 3 gredins. Ensuite bien entendu il s'ait fait traîner en justice par les trois effrontés, mais grâce à sa bonne étoile, et à la clairvoyance de Korentin Kohan il s'en était sortit plutôt bien... Il ce sentit un peu mal en pensant à cela, le choc qu'avait du avoir le régicide en croyant qu'il avait tenté de l'assassiner, alors qu'Alford avait eu une conduite exemplaire jusque là... Mais une fois arrivé dans sa chambre les paroles de la jeune femme le détournèrent de ses sombres pensées heureusement.

Oui sans doute, mais par politesse je vous demandai. Dit-il calmement, mais bon vu qu'elle acceptait qu'il s'installe à côté d'elle sur le lit autant ne pas se gêner.

Il s'assit donc calmement à côté d'elle en prenant soin de ne pas trop bouger le lit, elle avait l'air assez frêle à côté de lui pour tout avouer... Mais aussi plus gracieuse d'une certaine façon.

Eh bien non à vrai dire. Je n'ai jamais enfreint la loi de toute ma vie. Mon arrivée à ce poste est plutôt une longue histoire... Je ne sais pas si vous avez vraiment envie que je vous embête avec cela, mais si vous voulez que je vous la raconte je suis prêt à le faire mademoiselle. Dit-il calmement à la jeune femme, il n'avait pas vraiment envie de raconter cette histoire sordide, et il savait qu'il devrait mentir à la jeune femme en partie ce qui ne lui plaisait pas, mais il le ferait...

Dans tout les cas il remarqua la curiosité de la jeune femme, et il ne pouvait pas vraiment la lui reprocher après tout. A ses heures le mercenaire lui aussi était particulièrement curieux, l'une des raisons d'ailleurs pour laquelle il était mercenaire, et non paysan...

Vous avez totalement raison sans aucun doute. Que ce soit sur le fait que le métier ne définit pas quelqu'un, et qu'il vaut mieux apprendre à connaître quelqu'un avant de le juger. Puis il sourit calmement. Et de même vous êtes très aimable mademoiselle. Même si pour tout dire il n'avait qu'un comportement normal, pour Alford il valait mieux bien s'entendre avec quelqu'un que le contraire après tout...

Puis il regarda la jeune femme, et dit calmement.

Vous saviez avant d'être bourreau j'étais mercenaire, un beau métier je dois dire, la liberté, l'indépendance, et je me battais pour la cause que je désirer de plus. Je pouvais satisfaire ma soif de voyage, j'ai toujours rêver étant petit de voyager, et d'explorer le monde. Je suis rester en partie un enfant de ce côté là je dois dire, et c'est cette raison qui a fait que j'ai quitté la ferme familiale. Et vous mademoiselle Autone? Avez-vous vous aussi un rêve qui vous fait avancer? Quelque chose qui vous aide à vous réveiller chaque matin qu'importe que les temps soit dur, ou autre? Dit-il avec une certaine curiosité.

Autone sourit doucement, une légère touche de froideur dans ses yeux. Elle, se fiancer...c'était une très bonne blague! Mais elle préférait garder le voile de mystère devant ses yeux.
-Monsieur Gorder, croyez vous que pratiquerais ce métier si j'avais trouvé?
Il avait peut être oublié qu'elle était une fille de joie avec toutes ces manières qu'elle se donnait aussi. Elle repensa à ses paroles et eut peur qu'il S'imagine qu'elle pratiquait ce métier pour se trouver un fiancé. Au contraire même, c'est ce qu'elle fuyait le plus au monde.

-Oh...En fait... on m'a dit qu'il y avait un nouveau bourreau et qu'il avait une cicatrice au visage, qu'on ne pouvait pas manquer. J'ai préféré ne pas affirmer tout de suite que c'était vous mais je m'en doutais un peu.

C'est vrai qu'Elle n'avait aucune information compromettante sur lui, elle n'avait su que son nouveau titre et Crissolorio voulait probablement savoir pourquoi il y avait un nouveau bourreau et peut être qu'il en savait un peu plus en fait. Elle écoutait l'homme parler et se souvenait de Matis. La jeune femme portait d'ailleurs le collier fétiche qu'il lui avait offert, elle le caressa quelques secondes en souriant. Autone ne trouvait rien d'impressionnant dans l'enceinte blanche, elle y trouvait surtout du dégout, tout comme Matis lui avait décrit. En fait, le mercenaire n'était qu'un peu plus naïf, et qu'un peu moins familier. La petite matrone souriait, c'était une longue histoire alors?

-Cela tombe bien parce que j'ai beaucoup de temps.

Autone voulait revenir le plus tard possible à sa maison close, tout la dégoutait de son ou plutôt ses travails, mais sa maison close beaucoup plus. Bon, l'homme la complimentait, puis il vidait son sac. La jeune femme prit quand même la peine de l'écouter et de porter attention, pas nécessairement que ça pourrait lui être utile mais elle tentait de se montrer humaine, un peu. Elle était désolé pour lui, un homme bon, si on croyait ce qu'il disait, qui n'avait jamais fait le mal autour de lui se retrouvait bourreau pour un Roi un peu tyrannique...

-Bien, Monsieur Gorder, si vous me racontez comment vous êtes atterri ici, sans mensonges ni cachoteries, je vous dit honnêtement ce qui me motive à me lever chaque matin et à vivre cette vie. Nous avons un marché?

La jeune femme souriait amicalement, comme si elle lui lançait un défi. Elle commençait à l'apprécier, ce monsieur Gorder.

En y pensant elle avait raison, et il venait sans doute de dire une énorme absurdité en s'en rendant à peine compte. Il n'aurait pas être pas du aborder ce point là ? Mieux vaut ne pas tourner le couteau dans la plaie effectivement. Il était vraiment idiot des fois quand il s'y mettait.

« Je ne sais pas, vous savez la nécessité nous pousse souvent à faire beaucoup de chose... » Dit-il calmement pour se justifier même s'il savait que c'était encore un peu plat, et maladroit...

Puis il se rappela pourquoi à son tour il ne voulait pas d'une fiancée. Il pensait que cela représentait trop de contraintes pour quelqu'un comme lui, et qu'il préférait profiter de sa vie avant. Peut-être qu'Autone pensait la même chose ? Dans tout les cas même s'il était curieux il en conclut qu'il vaudrait sans doute mieux faire preuve d'un peu de finesse pour aborder ce point là.

« Ah je vois. Eh bien je dois en conclure que c'est l'intuition féminine. » Essaya t-il de dire en souriant même si son sourire manquait franchement de conviction. L'avantage c'est qu'elle n'avait pas l'air d'avoir entendu grand chose de mauvais sur sa personne, ou d'avoir une idée mauvaise de lui, ou en tout cas pas plus que celle qu'on se fait d'un bourreau... Les seuls bourreau capable d'être heureux sont sans doute ceux qui prennent plaisir dans leurs travail, et Alford n'en fait sûrement pas partie.

Elle semblait caresser un collier à son cou. Il se demandait si c'était un souvenir qu'elle avait de quelqu'un quelle aimait, ou juste une babiole offert par un proche, puis il écarta cette pensée de sa tête. Après tout tout le monde a ses petits secrets. Plus, ou moins compromettants bien entendu. D'ailleurs il se demandait lui-même quel genre de secret compromettant il avait. A part cette histoire avec la fausse tentative d'assassinat, et la mission que lui a confié le tarenth... Oui il devait bien avoir quelque chose, mais il préférait ne pas y penser. Même si il devait sans doute moins avoir de secret que les citadins, et les hommes de la noblesse. Alford était après tout de simple origine paysanne, et sa vie de mercenaire n'avait pas été des plus obscure pour le moment...

« Je suis content de le savoir. » Dit-il avec un sourire, elle aussi devait être pousser par une certaine sorte de curiosité en y repensant... Si elle avait le temps pour cela autant essayer de le satisfaire de son mieux .

Dans tout les cas il n'était pas contre d'avoir un peu de compagnie avec quelqu'un de si agréable, disons qu'au moins ça lui faisait du bien. Elle ne semblait pas être aussi hypocrite que les nobles, et elle avait l'air bien plus gentille. Le pire c'est qu'il ne l'aurait sans doute jamais connu avec cette sale histoire, comme quoi il y avait un bon côté à tout... Enfin quelqu'un qui avait l'air de l'écouter un peu. Dans tout les cas il lui en était bien reconnaissant, à part Merithyn par grand monde semblait être parti pour tenter de le soutenir dans ses épreuves, même si malheureusement il savait qu'il ne pourrait malheureusement pas dire la vérité crue à cette Autone, et il s'en voulait un peu.

« Nous avons un marché. » Même si ce serait plutôt une escroquerie pour le coup ce qui semblait plutôt ignoble pour quelqu'un d'aussi honnête qu'Alford. Il se promit que s'il revoyait la jeune femme après cette histoire, et s'il était encore en vie il lui raconterait toute la vérité. Au moins il tiendrait en partie son marché.

Néanmoins il lui rendit son sourire amical pendant qu'il réfléchissait à ses prochaines paroles. C'est qu'il commençait à avoir l'impression qu'il s'est trouvé une amie dans cette endroit. Enfin une bonne nouvelle.

« Eh bien voilà. Comment dire, j'avais il y a peu tenté d'assassiner Korentin Kohan en poignardant ce dernier pour certaines raisons... Ma tentative d'assassinat a raté de peu, et du coup j'ai du m'enfuir en catastrophe, alors que les rebelles partaient à ma poursuite. Je suis arrivé à rejoindre Gloria, j'ai dû convaincre Fabius Kohan que je n'étais plus un rebelle ce qui était assez dur vu que j'ai participé en grande partie à l'évasion de Korentin Kohan du cachot impériale il y a moins d'un de cela, et j'ai du pour cela vendre l'emplacement de la cité rebelle souterraine d'Aigue-Royale . Fabius Kohan m'a ensuite nommé bourreau du roi, et m'a gardé sous la main pour élaborer sa prochaine attaque contre les rebelles sans doute. Voilà l'histoire d'un tourne casaque... »

Il prit la tête entre ses mains d'un air pensif. Avant de continuer calmement.

« Si vous voulez plus de détails vous n'avez qu'a poser des questions damoiselle, même moi j'ai un peu de mal à croire à cette histoire pour tout avouer. Je vous ai dit toute la vérité. » Pour le moment...

La jeune femme baissa les yeux, la nécessité...Il avait tout de suite compris et il ne montrait ni pitié, ni mépris. C'est bien comme Autone voulait qu'on la traite. Mais Autone n'ajouta rien, pour garder un peu son jardin secret, ce que l'homme semblait aussi vouloir conserver. Il faisait ce qu'Autone appelait fermer des portes, celles que la jeune femme ouvrait. Lorsqu'elle posait une question, il répondait de manière à clore le sujet et à ne pas attirer d'autres questions. Puis, il commença à raconter son histoire. Autone fronça les sourcils à la première phrase...tout bonnement, comme ça, il disait qu'il avait tenté d'assassiner Korentin Kohan. La jeune femme fut choquée, elle avait rencontré Saemon, Matis qui avaient tué...Des gens qui y prenaient plaisir, comme Yvia mais pas des gens qui voyaient cela de manière anodine.

-Donc vous avez menti...Vous avez déjà transgressé la loi, vous avez tenté d'assassiner quelqu'un et vous avez été rebelle.

Elle prétendais que ce qui la choquais le plus était le fait qu'il était rebelle, mais en fait, elle ne voulais que plaire au oreilles qui habitent les murs. Summer se demandait aussi si l'homme considérais que tenter de tuer Korentin Kohan était illégal...après tout, aux yeux de Fabius Kohan, qui représente en fait l'Empire et ses lois...c'est plutôt favorable.

-Pourquoi avez vous fait cela? Pourquoi avoir changé de camp et pourquoi...c'est impossible, on n'a pas une idée aussi radicale du jour au lendemain, même si on est fou. J'ai connu des fous, des hommes violents et des imbéciles. Mais personne qui change de camp sans raison. Vous me cachez quelque chose, Monsieur Gorder et si vous ne me dites pas la vérité, je ne peux pas faire confiance et rester près d'un homme qui dit avoir tenté d'assassiner une personne...à qui il a juré loyauté.

Il ne tînt pas à en rajouter quand elle baissa soudain les yeux. Sans doute quelle devait en avoir lourd sur le cœur. Le mercenaire devait sans s'en rendre compte lui avoir rappelé la dureté de l'existence. Lui-même qu'y était fils de paysan le savait bien même si sa vie devait avoir été moins dure que la matrone. Oui Alford a connu des privations, et des périodes de vache maigre des fois, mais que ce soit pendant sa vie à la ferme où il avait au moins la satisfaction le soir après une longue journée de travail d'avoir son assiette pleine, ou bien. Et quand il était mercenaire... Disons qu'au vu de sa carrure il n'avait pas était très dur de trouver du travail même en temps de paix, d'ailleurs la guerre contre les vampires avait bien aidé à remplir sa bourse il fallait dire... Puis il pensa à autre chose en essayant de faire de son mieux pour paraître calme même au vu de ce qu'il racontait, et la question d'Autone lui fit assez mal il fallait avouer. Voilà bien ce qu'il aurait évité, mais bon maintenant qu'il était bien plongé dans la gadoue il n'y avait plus de raison de ne pas agiter les bras pour se libérer... Il eu un grand mal à garder un ton calme au vu de ce qu'il disait, mais au final il aurait mieux valu jouer carte sur table...

Vous avez raison j'ai menti. Je mérite sans doute tout ce qui m'arrive. Tout cela est arrivé tellement vite pour tout avouer. Des fois j'aimerai m'asseoir, et tout oublier. Continua t-il. Son ton transpirait la tristesse, et la mélancolie.

Quelques larmes coulèrent de ses yeux, il serra les dents pour ne pas éclater en sanglot, disons qu'en cet instant il y avait quand même une limite. Il ne savait pas vraiment s'il était criminel, même s'il avait fait cela pour la bonne cause il ne pouvait s'empêcher de se dire que les actes en eux-mêmes étaient sales. Ah pour tout dire il regrettait vivement ce qu'il voulait dire, et aurait donné cher pour revenir en arrière dans le temps, et rattraper la gourde qu'il venait de commettre, mais bon comme ce n'était pas possible autant essayé de faire avec.

Je... Je.... Bon je vais tout vous dire... il réfléchit rapidement pour inventer une histoire cohérente, et la donna en ne s'empêchant pas de prendre un ton assez tourmenté. J'ai un ami, mon seul ami pour tout avouer... Il se nomme Jerôme, et lors de la guerre contre les alayens il a été capturé... Il a été converti par la suite, je pensai pouvoir le sauver... J'ai appris qu'il était mort de la main d'un vampire il y a peu, et plutôt salement qui plus est... Puis il y a mon père, ma mère je ne l'ai jamais connu, je n'ai pas de frère... Mon père a lui aussi été capturé par les alayens, cela fait des années que je ne l'ai pas revu. J'ai trahi pour lui sauver la vie... Juger moi si vous le voulez je le mérite sans doute... Dit-il calmement avant de prendre sa tête entre ses mains pour se lamenter. Quand il y pensait ça faisait un bail qu'il n'avait pas revu son père, et Jerôme, et ses inquiétudes à leurs sujets étaient totalement sincère.

Je suis un lâche. Acheva t-il du ton du regret. Voilà vous savez tout... acheva t-il en essayant de reprendre son calme tout en fixant son attention sur la matrone.

Faîtes comme bon il vous semble mademoiselle de toute façon je ne vous en tiendrai pas rigueur je suis bien mal placé pour juger qui que ce soit de toute façon. Acheva t-il en regardant dans le vide par la suite.

Qui sait? Il y e peut-être une justice en ce bas monde, et ce qui m'arrive n'est que mon juste châtiment. Je ne saurai dire... Je me demanderai juste pourquoi cette justice ne sait que punir les criminels, et non sortir de la misère les faibles, et les opprimés. Pourquoi cette justice ne fait qu'administrer châtiment alors que la guerre a fait tant de mort, et d'horreur...

La petite Matrone écoutait l'homme parler, plein de regrets. Elle savait qu'il lui cachait quelque chose mais qu'importe, elle découvrirait tout avec le temps les détails qu'il lui cachait. Autone savait que quand un homme racontait trop de versions différentes, c'est qu'il y avait quelque chose de louche. Et rare étaient ceux qui n'étaient pas assez
orgueilleux pour admettre un mensonge ou un tort, du moins, de l'expérience d'Autone.

-Vous savez...je crois qu'il faut arrêter de croire qu'ils interviennent, que quelqu'un quelque part va changer quelque chose...Je ne doute pas qu'ils veillent sur nous mais...il n'y a pas réellement de justice abstraite, il faut faire les choses nous même, travailler pour ce que l'on veut obtenir et ne pas espérer que ça arrive tout seul. Si vous me dites la vérité, vous avez fait la seule chose que vous pouviez faire et qui peut dire de toute manière qu'il aurait pu faire mieux...

Elle regardait le plafond, comme si elle s'adressait à quelque chose de supérieur, qui était plus haut. Mais elle savait que les esprits, même si ils ne pouvaient se trouver sur le même plan que les humains...en fait, que tout les être vivants, mais du moins, c'était des esprits, ils ne pouvaient se trouver que parmi eux...Autone gardait toujours un doute, peut être avait elle tord, mais c'était une théorie comme une autre.

- Et pour ce qui est de la mort...elle fait partie de la vie, malheureusement. Mais parlons de sujet moins morbides, vous voulez, je crois que vous n'avez pas vraiment besoin de ça actuellement.

Et elle non plus d'ailleurs, la jeune femme changea de sujet, et se mit à parler de tout et de rien avec le mercenaire, sans donner de détails sur sa vie privée, jusqu'à ce que le ciel soit assombri depuis assez longtemps. Elle prévenir donc l'homme courtoisement de son départ et quitta le monde du château, comme Fabius Kohan lui avait dit, pour rejoindre le monde de débauche qui l'attendait a sa maison close.