Christan arpentait les rues de cette ville qui empestait la magie comme toutes les villes Armandéennes, et d'ailleurs l'on nommait celle-ci Althaïa la Romantique. La Romantique? Encore l'un de ces grands surnom pompeux qui devait venir de la fondatrice de la ville. A la limite il n'en avait absolument rien à faire. Que cette ville s'appelle Althaïa, ou biduaï ça en revenait au même pour un alayen pur, et dur comme lui. Cette ville était outrageusement peu pieuse envers la personne de l'Aîné, même si heureusement avec l'arrivée glorieuse des serviteurs de l'unique cela avait tendance à s'arranger avec le temps...

A ce qu'il ne donnerait pas pour qu'il y ait plus de temples par ici, et pour croiser plus de personnes portant la tatouage témoignant de la vrai, et unique foi valable... Et aussi au passage pour que tout ces magiciens soient passés au fil de l'épée, que la magie soit interdite, et sa pratique punie de la seule peine valable... La mort! Au passage ils feraient bien aussi de briser toutes ces armes, et babioles magiques traînant dans les rues. D'interdire le culte des sept parjures, et plein d'autres choses qui ne convenaient pour le moment pas au vrai croyant qu'était Weren, et qui ne devrait d'ailleurs pas convenir à un fidèle digne de ce nom...

Dans tout les cas il était arrivé depuis seulement quelques heures dans cette cité impur … Ah qu'il regrettait toujours les cités de l'alaya du temps jadis. Aucune de ces cités Armandéennes ne rivalisent avec les splendides cités à la gloire de l'unique qui existaient sur alaya d'avant l'exil... En même temps à leurs décharges ces Armandéens n'ont jamais eu pour bâtir leurs cités comme inspiration un être de la splendeur de Néant. Déjà que les sept parjures ont déjà abandonnés depuis longtemps leurs créations il fallait avouer que ces derniers ne sont pas du tout inspirant...

Bon après il n'était pas vraiment venu ici pour admirer la décoration donc ce genre de remarque n'a pas lieu. Il était juste venu faire une courte halte dans les environs pour se reposer de ses voyages. Peut-être aussi se restaurer un peu ? Il ne savait pas vraiment pour tout dire, et puis de toute façon sincèrement cela lui courrait sur le haricot vu qu'il fallait bien qu'il mange à un moment, ou à un autre... Sans doute qu'il ferait cela dans une auberge quelconque même s'il ferait attention à ne pas tomber dans un endroit trop sale...

Il passa donc dans une ruelle, et bouscula quelqu'un d'encapuchonné qu'il n'avait pas vu au passage. Il ne regarda même pas qui il avait bousculé pour tout dire considérant que c'était l'autre inconnu qui était responsable. Puis bon la politesse passait clairement au dessus de quelqu'un comme Christan qui n'avait rien à faire de ces foutaises... Il continua donc son chemin imperturbable comme si de rien n'était. Il n'était peut-être pas encore l'heure de manger pour lui donc il décida surtout d'aller faire un tour dans la boutique alayenne du quartier. Après tout peut-être qu'il aurait besoin d'un autre objet plus tard en plus de son pendentif d'attirance...

Cela il ne le savait pas déjà qu'il ne se rappelait plus vraiment pourquoi il avait acheté ce pendentif... Après tout cet objet était censé servir à l'aider à se faire apprécier en conversation, et solitaire, et un peu asocial comme il l'était à vrai dire Weren n'en avait vraiment jamais conçu le moindre utilité pour sa personne... Il n'avait jamais été du genre à vouloir des amis, ou à utiliser ce genre de moyen détourné pour aider à se faire aimer des autres de plus. Même si ce moyen détourné était sans doute bien mieux que l'utilisation d'un parfum Armandéens pour lui au final...

Après tout ce pendentif est juste parfumé avec un parfum conçu par le peuple alayen... M'enfin ça lui est bien inutile... En faîte il se rappelle pourquoi il l'avait acheté! Son amie Joe (son seul ami) le lui avait offert il y a peu, et lui avait demandé de la garder sur lui... Depuis Weren ne l'avait pas retiré, ou peu... Bon après cet objet ne le gênait pas vraiment, et avait l'avantage de couvrir sa puanteur... Même si au final Christan n'a jamais était incommodé par cette odeur permanente de sueur, et autre... Ce genre de choses après tout ne sont que des détails tenant juste à cœur à certaines chochottes...

Quelques heures plus tard le fidèle entra dans une auberge nommé « L'orge doré » . Il se contenta d'y entrer sans se priver d'attirer l'attention au passage pendant quelques secondes sans faire exprès car il semblerait que les alayens ne soient pas vraiment la clientèle habituelle de ce genre d'établissement, et étrangement cela ne l'étonnait pas...

Dans tout les cas Christan se dirigea vers une table vide, mais comme il semblerait que cette auberge soit désagréablement populaire, et qu'il y a du monde à toute les tables, il alla s'asseoir à la table la moins peuplé, ou y était installé une seule personne encapuchonné... La même que tout à l'heure, ou en tout cas elle y ressemblait pensa t-il. Bon ça devait sans doute être quelqu'un d'autre, après tout quels sont les chances qu'il tombe deux fois sur la même personne dans une aussi grande ville?

Il s'assit donc à la table calmement considérant que le silence de l'autre était une autorisation à cela... Ou en tout cas pas un refus selon lui.

Assassiner pouvait aussi rimer avec voyager. Ce qui était tout à fait le cas ces derniers temps pour Livilith... Bien qu’elle n’eut jamais été du genre à arpenter Armanda, cette fois ci, elle n’avait pas rechigné à faire le voyage pour découvrir «Althaïa la Romantique», lorsqu’on lui avait assigné un contrat. Ville d’une extrême beauté, si on en croyait les dires autour d’elle. C’est donc après un peu moins d’un mois de marche, qu’elle avait enfin atteint les murs d’enceintes de la ville. Il était encore tôt, le soleil se levait tout juste.

La découverte restait à la hauteur de ses espérances, ce qui la mit de bonne humeur.

Dans un premier temps elle alla s’établir dans une auberge, décidant ainsi de son point de chute. Les bas quartiers faisaient généralement l’affaire. Et puis, ce n’est pas comme si elle n’avait jamais eue l’habitude des quartiers pauvres... Son choix s’arrêta alors sur une auberge un peu moins miteuse qu’une autre. « L'orge doré ». Se payer une chambre et s’y installer sommairement constituait un point essentiel des préparatifs, mais n’en était pas moins une tâche minutieuse. Ne rien laisser paraître était dans ses habitudes, ce qui ne lui demandait que rarement un effort, mais s’asseoir sur des acquis n’avait jamais réussit à personne...

Une fois les choses en ordre, elle se concentra sur du repérage. En profitant tout de même pour visiter les lieux. Il fallait savoir profiter des occasions, elle n’aurait de toute manière pas le temps de flâner une fois le travail achevé. L’ordre des choses voulait donc qu’elle se fasse plaisir en premier lieu. Elle avait de toute manière trois jours d’avances sur ses délais, personne n’aurait rien à redire.

C’est donc en toute discrétion qu’elle arpenta le quartier des boutiques et échoppes en tout genre, profitant de la foule pour avancer rapidement, sans paraître plus étrange qu’un autre. Il y avait bien un ou deux objets qu’elle se serait volontiers offert, mais l’or ne coulait pas à flot et si elle ne voulait pas se retrouver sur la paille prochainement, mieux valait rester raisonnable. Elle se contenta donc de lèche vitrine, tout en repérant les lieux de façon tactique. Quelle ruelle comportait un cul de sac, laquelle donnait rapidement sur une rue plus grande ou sur un coin plus animé qu’un autre...

Sa fouille l’entraîna d’ailleurs dans une ruelle plus sombre que les autres mais d’ou parvenait le bruit de trois rues en parallèles. Elle y marqua une halte. Et occupée à réajuster son capuchon, ne vit pas débouler la grosse brute Alayenne qui lui fonça dessus. La percutant pour lui faire exécuter un presque demi tour sur elle même, tant elle fut prise au dépourvu.

Le temps de réaliser et de dégainer son poignard, le guerrier en armure était déjà à plusieurs pas d’elle. Elle marqua alors un temps d’arrêt, jaugeant son «adversaire», qui n’avait même pas prit la peine de se retourner pour rouspéter. Et bientôt il disparut, la laissant seule avec son air ahurie, arme au poing... La colère lui monta rapidement aux joues, ce qui pigmenta sa peau pâlichonne d’un rose un peu rougeot... Puis forcée de constatée que l’incident était clos sans son avis, elle rangea son arme et prit un moment pour souffler. Il faut dire que les Alayens avaient toujours eus un effet dérangeant sur elle. Leur croyance y était sans doute pour quelque chose. Un peuple qui désirait soumettre les autres, éradiquer la magie et imposer leur seule croyance, ne pouvait être bénéfique, sinon tyrannique... Elle s’obligea à sortir de sa réflexion et continua son tour de ville jusqu’a ce que son estomac ne la rappel à l’ordre.

Rater un repas n’était certainement pas envisageable pour l’humaine, de plus, son humeur avait chuté de quelques étages quelques heures auparavant, mieux valait ne pas la contrarier d’avantage...

En arrivant à l’auberge, elle pu prendre place à une table, seule. La dernière de l’auberge à être libre, une chance. Le temps de commander son repas et de s’installer, quelqu’un s’invita en face d’elle. Quelle ne fut pas sa réaction en reconnaissant la brute Alayenne de ce matin. Malgré elle, un soupir de lassitude filtra de sous sa capuche. Et sans plus de cérémonie, elle convint de rabattre celle-ci pour découvrir son visage et se préparer à manger malgré tout.

Le contraste était souvent prenant. Des habits sombres et presque exclusivement noirs, dévoilaient un visage pratiquement sans défaut, à la peau laiteuse. Un regard pâle, des lèvres sanguines, et des cheveux si lumineux qu’on les aurait dit blancs à la lueur du jour, filtrant par les fenêtres. Le regard las qu’elle posa sur son invité surprise en disait long quant à ce qu’elle pouvait penser de son intrusion, cependant, elle n’en vint pas jusqu’a formuler un refus. Sûrement pour éviter d’attirer l’attention sur elle, ce n’était vraiment pas le bon endroit pour ça...

Elle commença alors à manger, sa commande étant arrivée entre temps... Mais ne pu s’empêcher entre deux bouchées, de relever d’un ton neutre et tout à fait froid, tel un constat.

- « Vous m’avez bousculé ce matin.»

Sa voix était étrangement agréable à l’oreille... Autant dire que pour impressionner quelqu’un, c’était raté... Mais cela devait rudement la démanger pour qu’elle exprime sa frustration à haute voix.

L'inconnu en capuche, ou plutôt la jeune femme vit-il en regardant plus attentivement ses traits ne trouva pas grand chose à dire au début ce qui ne le dérangeait pas vraiment. Était-elle intimidé par sa corpulence, son armure, et peut-être le fait qu'il était alayen? Non elle n'en avait pas l'air elle ne cacha d'ailleurs pas son soupir qui montrait bien qu'elle n'appréciait pas sa présence sans rien dire de plus, et resta presque indifférente à se présence. De toute façon ce n'était pas plus mal au final car il n'avait pas vraiment grand chose à faire du fait que quelqu'un puisse être intimidé, ou pas par sa personne...

Ou en tout cas il appréciait ce fait souvent, mais pas au point d'ne faire un ulcère quand quelqu'un l'ignorait. Car après tout ce ne sont que des détails qui n'ont pas vraiment grand intérêt... Et puis au moins il pourrait manger tranquille pensa t-il... D'ailleurs il commande vite son plat. Du porc aux pommes. Avec bien entendu quelque verres de liqueur à la carotte. pas qu'il tenait vraiment à s’enivrer, mais au moins boire de l'alcool avait tendance à le détendre. Puis ça avait bien meilleur goût que l'eau dans tout les cas...

Il en profita d'ailleurs pour examiner un court instant sa voisine de table. une belle femme ça il fallait le dire même si pour lui la beauté n'avait jamais vraiment était un détail important ni le fait que quelqu'un soit un homme, ou une femme au pire. Les deux sexes sont aussi bon à tuer lorsque ennemi, et aussi bon comme disciple du Néant en tant qu'allié. Il n'avait rien à faire a peu près du regard las de la jeune femme après tout c'était réciproque cela devait être évident pour eux deux... Au moins sur ce point là ils étaient déjà d'accord.

Il nota aussi les cheveux presque blanc de la jeune femme, et son regard pâle. Plus parce qu'il avait rarement vu des femmes ressemblant à cela qu'autre chose... Pour le reste ce n'était que du détail pour quelqu'un comme lui... Il entendit peu après avoir penser cela la voix de la jeune femme d'un ton par vraiment agressif. Ce qui confirma le fait que c'était bien elle qu'il avait bousculé tout à l'heure... Elle s'attendait à quoi sincèrement? Des excuses? Venant de lui? Si c'était cela elle aller être très vite déçu... D'ailleurs il hésita courtement entre plusieurs options pour lui répondre...

Juste faire un "Grumpf" sonore en guise ce qui serait une quasi marque de mépris. L'ignorer royalement ce qui en reviendrait au même, mais en plus vexant, en rajouter encore une couche? Aucune idée ne lui venait en tête de ce côté là, ou bien lui reprocher à elle cet incident mineur? Non au final il avait une autre idée en tête qui lui paraissait bien plus plaisante...

Et alors? Ce n'est pas moi qui était planté comme un piquet sur le chemin... Dit-il d'un ton sifflant à cause du casque, mais aussi grave, et froid... On ne lisait pas le mépris dans son ton, mais une sorte d'indifférence, ou de faux questionnement... En tout cas il se demandait bien où elle voulait en venir cella là...

Vous voulez quoi des excuses? Dit-il au moment, ou sa commande arrive... il prit l'un des verres de liqueur en main, et dit calmement...

Bonne chance pour en avoir héhéhé. Se contenta t-il de dire avec une sorte de sarcasme froid dans la voix pendant qu'il examinait le contenue de son verre. Non il n'y avait pas de trace de crachat, ou de quoi que ce soit d'autre. Il pouvait sans doute le boire sans rien craindre dans tout les cas... En même temps pour trouver des traces de quoi que ce soit dans une liqueur orange à la carotte il fallait vraiment y aller...

Il releva la visière de son casque en prenant de ne pas enlever ce dernier comme ça seule son interlocutrice pouvait voir son visage. il était obligé après tout de montrer sa face s'il voulait se sustenter, mais il n'avait aucune raison de montrer sa tête à tout le monde... Déjà qu'il n'aimait pas montrer son visage. Ce dernier étant en piteux état avec un nez en patate, et bardée de cicatrices, un nez tailladé, le crâne chauve visible seulement en partie pour la jeune femme, et le duvet sur le menton de son crâne arrondi... Il n'était absolument pas beau, et cela se voyait clairement...

Comment te nomme tu? Dit-il, son ton n'étant plus du tout sifflant, mais restant quand même bien grave, et froid prouvant que même si ce qu'il avait sur la tête déformé sa voix, cette dernière ne restait pas du tout agréable à entendre en plus d'être très polaire...

Il bu ensuite son premier verre de liqueur cul sec en à peine deux, trois secondes. En même temps les verres de liqueur n'étant jamais très grand ce ne fut pas très dur pour lui... Le goût était plutôt bon. Il n'adorait pas spécialement les carottes, mais l'alcool compensait bien...

Après cela il regarda un instant d'un regard assez observateur la jeune femme avant de commencer à manger son plat en commençant par le porc...

En tout cas il se demandait bien si elle allait persister celle là. Après tout si elle lui avait fait la remarque, et ne lui avait pas cacher le fait qu'il l'exaspérait c'est qu'elle devait avoir le cran de maintenir ses exigences...

Ayant rabaissée les yeux sur sa nourriture, c’est tout naturellement qu’elle les relève sur son interlocuteur lorsqu’il lui répond. Le regard qu’elle lui lance n’affiche plus de lassitude, mais bel et bien une étincelle de méchanceté... Sourcils haussé, elle l’inspecte sommairement pour marquer la surprise face à ses propos, puis répond d’un ton moqueur. Si elle voulait se retenir de parler, c’est trop tard, la machine est lancée. Et bien que les Alayens ne l’inspirent que peu, elle se laisse aller à ses réflexions, quitte à s’en mordre les doigts.

- «Le moins que l’on puisse dire, c’est que de nous deux, vous n’étiez certainement pas le piquet...»

Un fin sourire vient étirer ses lèvres sur le côté droit et elle ajoute en faisant mine de s’intéresser de nouveau à son repas. Le snobant.

- «Le terme juste que je me suis figurée en vous voyant tenait plus du...» Rompant le morceau de pain sur le bord de son assiette, elle en prend un bout et termine sa phrase en mâchant passivement. « Gros balourd... » Puis relevant de nouveau le regard, elle ne peut s’empêcher de soupirer brièvement, l’avisant d’un conseil, tout aussi empreint de condescendance. «Et si cette visière vous empêche de voir ou vous mettez vos pieds, peut être devriez vous changer de tenue? S’il advenait que vous croisiez quelqu’un d’un peu gradé, vous perdriez tout de suite cette assurance ridicule, ou vous vous retrouveriez rapidement aux portes de la ville.»

De nouveau, elle s’occupe de son assiette en ajoutant sur un ton qui se veut clairement offensant.

- « Bien évidemment, il n’est pas dit que vous compreniez tout ce que je dis, j’imagine que vous devez être limité en nombre de mot... Ou de phrases? mh? A moins que ce ne soit un concept de vie de remballer vos interlocuteurs ?»

Elle l’interroge alors du regard et c’est ainsi qu’elle découvre son faciès disgracieux. D’un air blasé, elle repousse son assiette, comme s’il venait de lui couper l’appétit, en soupirant encore. Cette fois, la lassitude marque à nouveau ses traits. Elle secoue la tête et se passe une main sur le visage en répondant à sa question. Affichant un air un peu garce, moqueuse toujours.

- «Ne vous fatiguez pas, je gage que vous n’avez aucunes envie de copiner et cela tombe à merveille, puisqu’il en va de même de mon côté...» Enfin, elle fait un geste de la main, comme si elle l’enjoignait à aller voir plus loin si elle y est... «Donnez moi donc le nom qu’il vous plaira, vous seriez tout aussi capable de déformer le mien pour peu que je veuille vous le renseigner... Je suis habituée aux hommes de votre acabit. Mais je goûte cependant peu à la plaisanterie, surtout quand on prend la peine de m’envoyer paître en se conduisant comme un malpropre. »

Elle allait se lever comme pour terminer l’entretient de façon tout à fait princière. Mais se fait bousculer par un client un peu éméché qui s’étale sur la table et donc sur son repas autant que sur celui de l’Alayen, qui se ramasse son assiette sur le plastron... ce qui aura pour seule conséquence de rendre hilare notre blondinette au verbe piquant!

Pourquoi il se montrait aussi odieux? Pourquoi pas répondrait-il? Cette femme n'était qu'une inconnu pour lui qui semblait bien trop courageuse pour son propre bien. Puis Christan cultivait une saine antipathie à l'égard de presque tout le monde au passage... Qu'il soit homme, ou femme, et puis bon même si celle-ci était belle il n'avait jamais était du genre à essayer de draguer qui que ce soit. Il se montrait juste naturel en cet instant. Se montrant désagréable, et antipathique non pas pour un but quelconque, mais seulement parce qu'il l'était au naturel surtout envers une inconnue qui n'avait pas le tatouage de la vraie foi sur elle...

Il entendit la femme commençait à lui répondre avant de faire un petit silence avant d'avoir finit se phrase sans doute qu'elle voulait faire un petit effet. Christan sans en donner l'impression l'écouta attentivement d'une oreille...

C'est qu'elle avait de la répartie cette petite! La pique de cette dernière ne le vexa pas vraiment, mais Christan voyait l’occasion de s'amuser, et c'est d'un sourire moqueur qu'il rajouta d'un ton cynique.

Hum. C'est sûr qu'en face d'une allumette comme vous dès que l'on a un peu de muscle on semble volumineux. J'aurai presque l'impression de pouvoir vous briser en deux d'une simple pichenette vu vôtre vôtre carrure de poteau. Il exagérait en disant tout cela après tout elle ne semblait pas si fragile néanmoins il n'avait pas vraiment tort à propos de la carrure de poteau. Il hésitait presque même à dire qu'elle ressemblait à une planche à pain. Peut-être qu'il devrait la garder pour plus tard celle-là...

Mes supérieurs sont de bien plus grande tailles, et de carrures bien plus importantes qu'une femme tellement fine qu'on pourrait presque voir à travers. De plus ils ne traînent généralement pas dans les quartiers mal famés d'une ville empestant la magie jusqu'a la lie... Se contenta t-il de rajouter sur le ton de l'indifférence au conseil moqueur de la jeune femme.

Il débuta ensuite son repas comme si de rien n'était pendant que l'autre présomptueuse continuait à déverser son venin comme la dernière des vipères...

Je n'ai pas besoin d'être très cultivé, ou lettré pour savoir comment remballer une petite coureuse de rempart à deux sous. Si vous tenez tant à avoir une conversation agréable mademoiselle. Dit-il d'un ton moqueur au dernier mot. Ce n'est pas avec moi que vous l'aurez les impies sont pire que la mort aux rats pourrie pour moi. Allez plutôt dans une maison de joie je suis sûr que là-bas vous serez bien accueillit, et peut-être même que quelqu'un vous payera pour vôtre compagnie si vous rester silencieuse...

Il prit un autre verre de liqueur à la carotte, et le bu plus calmement cette fois-ci même s'il ne tenu pas vraiment plus longtemps que le dernier pour tout dire. Il ignora royalement la façon qu'avait la femme de montrer qu'elle le trouve laid. Après tout au stade où il en est de la part de celle là il n'en serait absolument pas vexé... Puis il répondit ensuite d'un ton glacial à l'autre insolente qui se croyait tout permis en sa présence...

En cela au moins nous sommes d'accord... Il avait dit cela comme si de rien n'était. Dans tout les cas c'est vrai qu'il ne connaissait pas cette femme, et qu'il n'avait d'ailleurs aucune envie de la connaître au passage... Puis il ignora royalement le geste de la jeune femme, écouta cette dernière avant de rétorquer avant qu'elle ne s'en aille...

Je vois petite "Florineige"... Dans tout les cas je ne suis pas là pour plaisanter, et si vous pouviez débarrasser cette table à vrai dire vous me rendriez un grand service... Dit-il d'un ton méprisant comme pour montrer que c'était son but depuis le début... De plus de toute façon elle pouvait bien lui dire ce qu'elle voulait cela lui passait clairement au dessus.

Puis au moment où la jeune femme allait s'en aller à la grande joie du fidèle un ivrogne débarqua, et bouscula la jeune femme avant de se renverser sur le repas de Christan. Repas qui alla d'ailleurs au passage atterrir sur le plastron du fidèle...

Ce dernier peu amuser par cela rabaissa la visière de son casque avant d'attraper l’ivrogne de lui frapper la tête sur la table une fois avant de prendre l'un des verre d'eau sur la table, et de lui verser sur la tête... Puis ensuite Weren releva l’ivrogne sans aucune finesse puis lui balança un verre de liqueur à la tête. néanmoins l’ivrogne vraiment très émécher retomba tout seul avant, et le verre de liqueur termina sa couse en même temps qu'une partie de son contenu sur le visage de la petite insolente qui était encore là à rigoler...

Weren voyant cela ricana de façon vraiment méchante avant de dire d'un ton moqueur.

Je vous préfère largement avec cette coiffure, et cette couleur de cheveux finalement héhé.

Puis il repris son sérieux, et dit calmement à la petite Florineige en prenant un ton encore moins sympathique...

Je vous vois venir vous là! Vous allez me fausser compagnie uniquement pour m'obliger à payer l'addition à vôtre place...

Après tout on paye toujours après le repas dans une auberge... Il n'était peut-être pas des plus futé, mais assez pour ne pas se faire avoir par ce genre de magouille...

Observant la répartie somme toute enfantine du guerrier Alayen, Livilith semblait perplexe... Pas vexée, mais tout juste divertie par cette petite crise existentielle qu'il lui tapait. Le descriptif qu'il lui peignit de ses supérieurs la fit sourire, en bon soldat qu'il était, tout à fait formaté à répliquer quelque chose de semblable. Enfin, c'était la l'idée qu'elle se faisait de ce genre de personnage et jusque là, elle n'avait pas faux. C'est donc tout naturellement qu'elle rétorqua d'un air moqueur...

-" Et que diraient-ils de vous trouver ici? Hm?"

Qu'il était agaçant à jouter avec autant de verve. Les hommes lâchaient rarement prises en ce genre de situation, c'était toujours fatiguant que de les raisonner. Chose qu'elle ne semblait pas franchement disposée à continuer longtemps. Cela pouvait vite dégénérer, et pousser l'Alayen à bout n'était pas dans ses intentions. Il fallait l'avouer, elle subirait sans doute de lourd dégâts face à une telle brute. C'est pourquoi elle sembla vouloir se désintéresser de la chose... Mais les mots frappèrent avec un peu trop d'impact...

Des images lointaines lui revinrent et le souvenir désagréable de son enfance lui fit remonter son repas dans la gorge, avec l'envie quasi insupportable de fondre sur lui et de le vider de son sang.

Si il voulait faire mouche, c'était chose faite. Il ne devait d'ailleurs certainement pas s'attendre à ce cas de figure...

Le visage de l'humain se vida de toute expression, elle sembla presque en perdre ses couleurs, pour le peu qu'elle possédait en tout cas avant d'être aspergée. Le liquide dégoulinait à présent sur ses vêtement. Ses cheveux goutant lentement sur ses épaules. Elle prit le temps de s'essuyer le visage, puis l'observa de nouveau... Ses yeux se réduisirent à deux fentes tout juste entre ouvertes. Le regard assassin qu'elle posait à présent sur lui en disait long sur son état... Il était toujours compliqué de savoir qu'elles limites on devait s'imposer face à autrui, savoir quand s'arrêter pour ne pas atteindre le point de non retour. Ce point était juste sous ces yeux, il venait d'y mettre le doigt dessus...

Les mots résonnèrent à ses oreilles comme une gifle qu'on viendrait de lui asséner au visage. Voila qu'il lui suggérer la maison de joie... Comme c'était facile d'insinuer ce genre de chose face à une femme... Il risquait cependant de moins bien s'en tirer que s'il s'en était prit à quelqu'un dont la description collait, à celle qu'il tentait depuis le début de lui dépeindre.

Le reste de ce qu'il débita se perdit dans le vague, elle était trop crispée pour être attentive. Trop concentrée sur le fait de ne pas lui sauter à la gorge tout de suite... D'un mouvement calme, elle se déplaça lentement, stoïque, saisissant la carafe d'eau d'un geste mesuré, propre au personne dangereuse, ou en tout cas, bien plus précise dans ses gestes que jusqu'a présent... S'approchant de lui, elle lui envoya l'eau sur la visière, de quoi refroidir ses ardeurs. Puis redéposa le conteneur sur la table. Elle n'avait pas rouvert la bouche et son silence traduisait à présent le côté sérieux qu'avait prit la chose. Si en plus d'être susceptible, elle était colérique et haineuse, il venait de commander là, un cocktail explosif.

Sans le quitter des yeux et toujours de ce calme froid et assassin qui l'animait, elle daigna enfin répliquer. Sa voix empreinte d'une menace bien réelle.

- " Trouvez-vous quelqu'un d'autre pour jouer, Alayen."

Le ton employé pour ce dernier mot était tout à fait insultant, comme s'il s'agissait de la plus basse vermine que le monde ait jamais porté.

- " Vous ne méritez même pas le mépris que je semble vous inspirer."

Plongeant alors sa main dans une petite poche de son vêtement, elle en sortie quelques pièces, qu'elle lui jeta dessus. Toujours très concentrée pour ne pas se laisser aller à un geste qu'elle regretterait sans doute amèrement par la suite. Son poignard pourtant à porté de main.

"Ne pas se battre... Ne pas se battre... Ne pas se battre!"

Cela résonnait dans sa tête et pourtant l'envie croissait dangereusement.

Elle ajouta quelques mots à son geste.

- " Catin du Néant."

Elle s'écarta alors, s'éloignant vers les escaliers, sans doute pour monter se changer... Son repas à elle était bien évidemment déjà payé lors de sa réservation... Enfin ça, il ne pouvait pas le savoir...

Il ne savait pas pourquoi, mais la jeune femme semblait ne pas préférer répondre à ses premières piques. Elle faisait bien sans doute pensa t-il... Au moins il ne s'engagerait pas dans un duel de piques vicieuses qu'il risquerait de perdre, ou de terminer violemment. Après tout Christan ne tolérait jamais que quelqu'un qu'il n'appréciait pas ait le dernier mot, et il était rare qu'il laisse passer ce genre de chose sans frapper. Bon après celle là avait l'air bien faible, et Weren ne frappait que rarement les faibles en premier... Après tout il n'y avait aucune gloire à gagner facilement un combat...

Ils n'en ont rien à faire qu'un soldat comme moi traîne ici tant que je ne m’accoquine pas trop avec les autochtones... Dit-il calmement pour répondre à la réplique moqueur de cette petite insolente...

Dans tout les cas il s'amusait bien pour tout dire. Bon le connaissant il en faudrait sans doute très peu pour le vexer, mais rien de mieux qu'une conversation comme celle là pour le détendre aux dépend de quelqu'un d'autre au passage. Surtout que le snobisme de cette femme l'amusait beaucoup. Bon après elle ne s'amusait sans doute pas autant que lui intérieurement, mais il n'en avait a peu près rien à faire... Si les choses s'étaient passés comme m'avait voulu Christan sur ce continent. Il serait en ce moment en train d’assiéger cette ville pas de boire dans cette auberge en si désagréable compagnie...

Lui qui voulait la gloire, et faire couler le sang était pour le moment coincé à devoir attendre avec cette paix... Un peu d'animation de ce genre où il pouvait exprimer son mécontentement d'une certaine façon envers l'un de ceux qu'il considérait encore comme ses ennemis en partie avez au moins le don de le défouler, et c'était toujours ça de pris...

D'ailleurs il aperçut en voyant son interlocutrice que cette dernière avait été piquée par l'une de ses remarques preuve qu'il avait touché un point sensible!

Il continua à ricaner en voyant la femme tâchée par la liqueur au carotte. C'est sûr que si elle voulait se débarrasser des tâches oranges sur ses vêtements elle allait devoir frotter. Ce n'était pas directement ce qu'il voulait faire quand il avait jeté le verre, mais il n'était pas déçu du résultat comme si l'unique lui avait offert cela sur un plateau. La jeune femme le regardait avec un regard de tueur, lui se contenta de lui renvoyer un regard de pur mépris à travers les petites trous de la visière de son casque. Il osa même esquisser un sourire malsain juste pour préciser qu'il se moquait d'elle. Sans doute qu'elle ne voyait pas ce sourire, mais il n'avait pas peur d'elle en tout cas. Lui peur d'une femme? Non il se retenait même de rire à vois haute car la voir si énervée avait quelque chose de très comique pour lui...

En tout cas il aurait presque jurer qu'elle voulait se jeter sur lui. Ce regard assassin qu'elle lui décochait... Si jamais c'était le cas il dégainerait la hachette à sa ceinture, et attaquerait. Il était presque l'un des meilleurs manieur de hache alayen. un véritable maître dans cet art... Néanmoins il se dit que finalement les mains nues suffiraient sans doute pour faire le travail même s'il n'était absolument pas du genre à sous estimer ce genre d'adversaire. Cette femme était une rose, et toute rose a des piquants, à voir jusqu'a quels points ces derniers son acérés...

Mais la femme se contenta de lui envoyer de l'eau sur le casque... Weren ne bronche pas, et ne pu s'empêcher de laisser s'échapper un ricanement moqueur en voyant cela. Elle s'était vexée la petite chatte! Il était satisfait d'y être arrivé bon sang! Dans tout les cas faire ravaler sa fierté à ce genre de personne était toujours d'un réjouissant, est d'un jouissif! Effectivement de toutes les blessures celle de l'ego sont les plus douloureuses, et il savourait celle qu'il venait d'infliger à cette insolente... Dans tout les cas il resta silencieux ne prenant soin que de prendre une assiette sur la table pour essuyer l'eau sur son casque avant de dire d'un ton froid, et pensif...

Je vois comme on le dit œil pour œil, dent pour dent... Il la regarda d'un regard dur, et observateur. Analysant chacune des réactions de cette femme...

Il entendit ensuite la femme qui lui disait clairement d'aller embêter quelqu'un d'autre. Christan vit à quel point il avait du toucher un point sensible, et il en pu s'empêcher de rajouter froidement, et d'un ton défiant.

Dans ce cas-là taisez-vous, et partez. Je n'ai pas peur d'une petite dévergondée.

Il nota le fait qu'elle disait alayen comme une insulte. Encore l'une de ses femmes qui ne peuvent pas supporter le peuple de Weren. Ce dernier se contenta de rajouter avec mépris au propos suivants de la jeune femme...

Vous m'indifférez totalement. Vous me donnez envie de rire que ce soit vôtre apparence de fille à son papa, ou vôtre snobisme de fausse noble, et si vous croyez me faire peur avec vôtre air de chatte énervée vous êtes bien sotte.

Il regarda les pièces qu'elle lui jeta dessus, et il se contenta d'en attraper quelques unes au vol d'un geste de la main avant de les poser sur la table... Avant de rétorquer d'un ton cynique...

Ce sera le pourboire pour la femme de ménage... De toute façon lui même avait déjà assez d'argent de côté pour ne pas se rabaisser à jouer le mendiant. Si cette femme croyait l'insulter en faisant cela il avait juste envie de rire...

Lépreuse sans cervelle. Ce contenta t-il de répliquer à "Catin du Néant".

Il se rassit ensuite avant de rajouter calmement pour lui-même même si elle pouvait sans doute l'entendre de là...

De toute façon qu'est-ce que j'ai à faire des propos d'une commère pouilleuse?

Il se contenta ensuite de relever sa visière avant de commander un autre plat, et de s'enfiler un autre verre de liqueur au passage... Une bonne chose de faite!

La colère était étouffée, elle grimpait vers la chambre, mais le poids de sa retenue lui pesait sur le corps...

C'est qu'il fallait choisir soigneusement ses adversaires... Et encore plus ceux qu'on décidait d'ignorer. Elle n'oublierait pas de si tôt l'Alayen qu'elle venait de croiser, ce serait d'ailleurs comme une piqûre de rappel pour ses prochaines rencontres avec les serviteurs du Néant. Elle le savait après tout... Ce n'est pas comme si elle allait tomber de haut après ça. Mais d'un côté, elle se sentait déçue de ne pas avoir pu lui en mettre plein la vue... Il la sous-estimait complètement, le regard dédaigneux qu'il portait sur elle en disait long. Il ne voyait q'une femme, qu'une silhouette fine. Qu'une catin... ?

L'idée lui vrilla une seconde fois les tempes et elle faillit bien faire demi tour, poing serrés. Après deux marches redescendu, elle se raisonna pour arrêter de se torturer l'esprit avec ce rustre immonde et reprit le chemin de sa chambre. Une fois la porte refermée derrière elle, elle s'approcha de la cuve remplie d'eau à son usage personnelle, pour se débarrasser de la boisson dont elle avait été aspergée. Cela collait parfaitement à ses cheveux et la teinte orangée qu'ils avaient prit la rendait de méchante humeur. Toucher à l'apparence de Livilith c'était réellement jouer avec sa vie...

Dépitée, elle prit le temps de frotter, mèche par mèche... Les minutes passèrent sans qu'elle ne s'en préoccupe... Au moins n'aurait elle pas a recroiser l'Alayen en sortant... Enfin, le travail achevé et malgré l'odeur de savon défraichit, elle se camoufla à nouveau dans ses vêtements, prête à retourner s'occuper de son repérage...

Elle descendit les marches, deux par deux et s'immobilisa volontairement dans l'ombre, le temps de guetter, voir si le guerrier était toujours là... Manque de chance, ce fut le cas... Encore en train de boire... Discrètement, elle vint se fondre dans la masse de monde... Se dirigeant vers la porte en faisant attention de ne pas découvrir son visage.

Voila qu'elle devait éviter ce vilain bougre... Son séjour s'annonçait tout de suite beaucoup plus fade... Enfin, l'optique d’éliminer son contrat lui changerait surement les idées à long terme.

Elle disparut, sortant de l'auberge comme autant d'ombres qui allaient et venaient en ces bas quartier...