11 Juillet

L'humain donna un coup d'épée en bois à l'adresse d'Aramis, cette dernière esquiva l'attaque avec une agilité, et une grâce assez impressionnante, elle se baissa, et en quelques pas se mit dans le dos de son adversaire, elle poussa faiblement celui-ci de la main gauche par la suite comme pour lui montrer qu'il ce serait reçu facilement un coup avec une attaque aussi imprudente. L'elfe toisa ensuite du haut de son mètre 90 l'humain qui se retourna calmement. Aramis le regardait avec un certain calme, cela faisait quelques minutes déjà qu'elle se battait contre celui-ci, enfin se battait... Disons qu'elle l'entraînait, elle avait pensé qu'entraîner ceux qui en avaient besoin ne serait pas forcément une mauvaise idée, en tant qu'ancienne championne de l'armée elfique elle avait beaucoup à enseigner, et puis cela lui permettait au moins d'un peu s'exercer elle-même…

Elle entraînait donc les volontaires, et s'exercer un peu en même temps, et visiblement il y avait beaucoup à enseigner se dit-elle en s'apercevant que c'était une bonne idée face à la maladresse de certains soldats dont celui-ci. L'humain attaqua à nouveau, tentant cette fois-ci de se montrer plus prudent, il fallait avouer qu'a sa façon il était assez habile, mais pas assez. Elle esquiva les coups de son adversaire sans grand difficulté, Elle bloqua ensuite le bras de ce dernier avec sa main gauche, alors qu'il avait laissé une ouverture maladroite s'ouvrir.

Aramis le repoussa encore légèrement, elle ne faisait qu'esquiver ses coups à vrai dire, de toute manière étant une baptistrelle elle n'avait aucunement l'intention de le blesser, mais elle aurait pu le neutraliser facilement si elle avait voulue, elle était passée maître dans l'art de vaincre quelqu'un sans le tuer, ou même le blesser. D'ailleurs c'était bien pour cette raison qu'elle avait été championne, et respectée de tout les elfes de ce fait. Elle avait toujours vaincu sans tuer, et cela faisait parti de son code guerrier.

Dans tout les cas il faudrait sans doute en finir pensa t-elle, mais pour le moment elle était surtout préoccupé par le fait de tenter d'enseigner à son adversaire des astuces, et des techniques diverses. Elle mettait bien en avant ses erreurs, elle lui donnait des conseils, et tâchait de voir ce qui n'allait pas dans son jeu, il y avait beaucoup à dire en vrai, mais après tout c'est en s'apercevant de ces erreurs, et en les corrigeant que l'on s'améliore, et Aramis était là pour l'aider à s'améliorer que ce soit en combat, ou dans d'autres domaines s'il le lui avait demandé.

Mais le moment d'achever tout ceci arriva au final, Aramis qui se battait à main nue profita habilement d'une autre attaque de son adversaire pour esquiver d'un simple pas de côté avant de lui faire un gracile croche patte. Aramis attrapa ensuite rapidement l'humain qui tombait avant que celui-ci ne heurte le sol, elle le posa ensuite doucement sur le ventre tout en maintenant une prise ferme, mais sans aucune brutalité sur lui, elle avait gagner ce combat ci sans trop de problèmes… Elle releva ensuite son adversaire calmement, son visage se détendit pour laisser place à un sourire bienveillant, et indulgent, ils se serrèrent la main, et elle lui donna encore quelques conseils avant qu'ils ne ce séparent. Cet humain était maladroit, mais de bonne foi, et souhaitait sincèrement s'améliorer, celaelle ne pouvait qu'apprécier, et encourager cela.

Ce combat-ci terminé Aramis en profita pour se rafraîchir calmement puis elle retourna sur le terrain d'entraînement, sur son dos il y avait une arme nommée « l'attrape coquin » comme disent les humains, une sorte de lance munie à son bout d'un anneau en fer qu'on utilise pour neutraliser quelqu'un sans grandes difficultés, et de façon non létale, pour cette séance d'entraînement elle ne portait pas d'armure. Elle fit encore quelques autres combats au passage où elle triompha souvent sans grande difficulté de ses adversaires qu'ils soient elfes, humains, ou vampires. Même si certains se montrèrent très coriace, mais au moins cela lui permettait de progresser elle aussi.

Au final au bout d'un moment Aramis se retrouva à nouveau seule sur le terrain d'entraînement, elle était un peu fatigué à force, une petite foule s'accumulée déjà autour d'elle, sans doute pour voir les combats, ou attendre son tour. Aramis se prononça donc calmement, sa voix telle une courant d'air frais.

« Que celui qui désire un combat loyal, ou bien apprendre quelque astuces de la part d'une ancienne championne elfique se porte volontaire. Ne retenez point vos coups, je suis là pour vous faire progresser, et entraîner tout ceux qui le désirent qu'ils soient vampire, elfe, ou humain. »

Elle lisait dans les chants noms de tout ceux présent, elle savait bien que certains étaient tentés par cela, l'un d'entre-eux en particulier qui semblait assez confiants, et compétents attira son attention.

« Si le courageux volontaire arrive à me toucher ne serait-ce qu'une fois je promet de lui offrir un verre... » Finit-elle de dire calmement, baptistrelle qu'elle était elle tiendrait sa parole, même si elle savait qu'il y avait peu de chance qu'on la touche elle voulait encourager ainsi l'éventuel volontaire pour que celui-ci se surpasse. Et en plus c'était son dernier combat donc elle pouvait se le permettre...

L’entrainement des nouvelles recrues et de ses propres soldats l’occupait de plus en plus et ce n’était pas pour lui déplaire. Petit à petit le capitaine Rebelle retrouvait les capacités qui furent siennes, pour tout dire, il ne lui manquait plus grand-chose pour reprendre le cours de sa vie après sa blessure. Il ne lui restait plus qu’à s’entrainer encore et encore, jusqu’à ce que tout ce qu’il avait perdu lui revienne et qu’il puisse, sans hésiter, reprendre la place qui était la sienne. Sur le champs de bataille et ailleurs.

Devant lui il avait une trentaine de soldat, uniquement des nouvelles recrues, et chacun d’entre eux allait être répartit par équipe avec ses autres soldats. Ces derniers étaient des vétérans de nombreuses batailles où l’étaient devenu à cause de la bataille de l’Aube Rouge, ils possédaient donc certaines compétences. Et les partager avec ses bleus serait un bon moyen de leur éviter une mort brutale à leur premier engagement. Ce serait dommage pour la rébellion de perdre des soldats avant même qu’ils ne puissent se montrer utiles. Du coup, le meilleur entrainement qu’il pouvait leur fournir était de les forcer à toucher leurs limites physiques et morales et d’aller au-delàs. Mais ce qui le préoccupait n’était pas forcément un soldat, à dire vrai il ne la connaissait pas mais elle l’énervait un peu.

Cette femme, une elfe en fait, semblait tourner au ridicule des soldats en les affrontant comme s’il ne s’agissait que de simples troufions sans la moindre expérience. A la regarder agir, Matis voyait une femme en pleine réprimande d’enfant et cela avait le don de l’agacer au plus haut point. Il laissa ses hommes tranquilles un instant et commença à se diriger vers l’attroupement qui se créait autour de la femme elfe. Il y avait là un peu de tout. Des gens qui voulaient la combattre, d’autres la remettre à sa place, certains voulaient même faire les deux, mais devant les compétences martialles de la jeune femme il fallait se rendre à l’évidence. Ils n’avaient tout simplement pas le niveau, et comme personne n’était volontaire pour se ridiculiser…

Elle était là, devant lui et tant d’autre, à proposer un nouveau combat. Cherchait elle quelqu’un dans la foule ? En tout cas elle s’était tue l’espace d’un instant. Un simple instant qui permit à Matis de se demander ce qu’il pouvait faire pour la remettre à sa place, ce qu’il pouvait faire pour la combattre et lui faire comprendre qu’il ne fallait pas se moquer des rebelles. Mais il n’était pas là pour se la raconter, et se battre uniquement sur des propositions verbales ainsi que sur des provocations n’était jamais une bonne chose. Et c’est là qu’elle ajouta qu’elle payerait à boire à la personne qui la battrait ? Même pas, c’était dans le cas où la personne la touchait, pour la citer, qu’une seule fois ? Cette femme méritait qu’on lui rabatte son caquet.

C’est peut-être pour tout cela que le jeune homme sorti du rang, arme à la main, le regard vide et déterminé. Déterminé, il l’était, mais pensait-il vraiment qu’il avait pouvoir la vaincre ? En fait il s’en fichait, tout ce qui comptait pour lui c’était de la remettre à sa place et de lui faire comprendre que, bien qu’étant humain, ils avaient largement les compétences requises pour se battre et vaincre.

Moi je vous combattrais, et cette fierté mal placé je vous la ferais ravaler Dame ?

Il sortit sa longue lame dentelée de son fourreau dorsal ainsi que son bouclier méduse. Héritage appelait une nouvelle fois à la guerre, chaque fois qu’il la sortait, elle appelait au sang, elle voulait connaitre la bataille et la confrontation.

Je suis le capitaine Matis Falkire, et pour le coup, je serais votre adversaire tant que votre proposition de bar tiens toujours bien sûr…

Finalement un homme se porta bien volontaire pensa Aramis avec un mélange de satisfaction, et de réflexion, l'homme à entendre son chant nom était plus motivé par l'idée de montrer qu'il savait se battre face à elle que de s'exercer pour s'améliorer, au moins il avait la motivation disons...

Elle arrogante ? Non pas vraiment, elle ne cherchait pas à les humilier après tout, mais à leurs enseigner son savoir, si après ils prennent la mouche de ce fait-ci eh bien elle ne peut rien y faire. Si on n'est pas de temps en temps confronter à plus fort que soi, et remis en cause dans ses talents on ne progresse pas. D'ailleurs d'une certaine façon cela les motivait au moins ce n'était point un mal en soit...

Néanmoins cet humain ci semblait déterminé, c'était une bonne chose à sa façon. Qui sait ? Le combat pourrait être bien plus intéressant que les précédents… Dans tout les cas elle était autant là pour partager quelques techniques que pour s'entraîner elle aussi. Les affaires de qui sait le mieux manier son épée, ou son lance n'étaient pas vraiment les préoccupations essentielles de la batistrelle.

« Aramis Thredë, je suis une chantebrise. Honorée de faire vôtre connaissance. » Dit-elle calmement en regardant l'humain, un certain mélange de courage, et d'agacement semblait paraître dans l'esprit de ce dernier. Oui il savait se battre sans aucun doute, mais sa fougue risquait bien de ne pas l'aider s'il en faisait trop pendant ce combat. Ce dernier semblait un peu trop motivé par l'idée de montrer sa valeur, ce n'était pas vraiment un mal, mais dans ce cas-là cela risquait de mener à quelques imprudences qui ne seraient pas forcément des plus bienvenues pensa t-elle en examinant attentivement le chant nom de l'humain.

Sur ce dernier point elle tricherait peut-être un peu sans faire exprès pensa t-elle car vu qu'elle pouvait percevoir d'une certaine façon les pensées de tout, et un chacun, et qu'elle ne pouvait pas faire taire les chants nom disons que l'humain partirait déjà avec un certain désavantage. Dommage, mais ne pas percevoir les chants nom pour un baptistrel c'était comme ne pas respirer pour un humain. Impossible donc ils devraient faire avec.

Elle prit donc en main sa paix forcée pour pouvoir se battre, après tout elle n'allait pas combattre celui-ci à main nue, et se mit en position de combat, elle miserait avant tout sur l'agilité, et sur l'éventualité d'une attaque qui mettrait immédiatement fin au combat, après tout elle était bien plus agile qu'un humain, alors autant en user. Et puis elle devait viser la gorge si elle voulait le neutraliser sans lui faire trop de mal, et donc jouer de subtilité, et de finesse. Après tout elle ne désirait aucunement le blesser, et si il allait trop loin dans ses gestes, et risquait de la, ou de se blesser gravement elle n'hésiterait aucunement à user de ses pouvoirs de baptistrelle pour mettre un terme immédiat au combat pour leur sécurité à eux deux.

« Sachant qu'étant donnée ma fonction je n'ai aucunement le droit de mentir courageux capitaine, il est certain que je ne vais point revenir sur ma parole. » Dit-elle, toujours calme. Sa voix se faisait plus posé, et concentré comme le vent qui souffle avant une tempête, et qui se préparait à rugir. Elle restait pour le moment paisible, et se mit en position défensive avant d'expliquer quelque chose à son adversaire.

« Veuillez m'en excuser Falkire, mais étant donné qu'en tant que baptistrelle je ne peux point être l'agresseur, je vous inviterai de ce fait à porter le premier coup. » Ce n'était pas vraiment gênant au final car il y avait d'autres moyens de mettre fin à une agression qu'en se battant lorsqu'elle devait venir en aide à des pauvres hères prises à parti par des alayiens, ou des bandits, ou elle pouvait tout aussi bien se mettre ente les agresseurs, et les victimes, mais dans tout les cas un baptistrel se bat pour se défendre après tout. Elle devait donc faire avec lors des combats amicales comme celui-ci.

La jeune elfe en face de lui était donc une Baptistrelle, il savait donc ce qu’il risquait à se battre contre elle. Elle n’était pas une simple Elfe, elle était bien plus que cela, et ça, c’était un sacré problème pour un duel car elle possédait un avantage certain sur le jeune homme. Mais ce n’était pas cela qui le ferait abandonner, car il avait là un exemple concret de ce que vivait son peuple à la bataille. Les humains n’avaient ni la grâce, ni l’agilité ni la force des elfes, ils n’avaient ni la férocité et la rage des vampires. Ils n’étaient qu’humain, des êtres sans force hors du commun, sans férocité phénoménale, mais ils avaient bien plus que cela. Ils avaient l’esprit d’entreprise, l’esprit de changement et la volonté de le porter. Et cette volonté allait bien au-delà de tout le reste, car pour un guerrier et un peuple, ce qui comptait le plus c’était la volonté de survivre.

Mais en plus de cela, les Hommes n’ayant aucune force particulière, ils devaient trouver un moyen d’aller au-delà avec leurs propres moyens. La magie, bien que moins puissante chez les hommes, entrait aussi en jeu, mais c’était moins important que dans les autres races. Globalement l’homme ne pouvait compter que sur lui-même et les Esprits, c’était peut-être cela qui le rendait si particulier et différent des elfes et des vampires. Eux les voyaient uniquement comme des enfants ou de la nourriture, alors qu’ils étaient l’avenir. Un avenir qu’ils ne pouvaient ni ne voulaient comprendre. Matis avait beau ne pas être pour cette idée de suprématie de la race Humaine, mais il savait que les elfes ne pouvaient ou ne voulaient pas se défaire de leur passé tandis que les vampires ne semblaient pas chercher à le comprendre. L’homme devait se réinventer chaque jour du simple fait de sa faible espérance de vie, par rapport aux deux autres races.

Le capitaine laissa là les histoires politiques et raciales pour se concentrer uniquement sur son combat et sur la personne qu’il avait en face de lui. Il ne comprenait pas totalement le pouvoir de ces gens là, mais il savait à quel point il ne devait pas le sous-estimer car il pouvait faire des ravages. Chaque pouvoir, particularité d’un combattant pouvait devenir un avantage décisif dans un engagement ou une passe d’arme. Il ne devait donc rien laisser au hasard. Alors il se canalisa, choisi d’envoyer toute sa rage dans son bras et de se vider l’esprit.

Il ne devait y rester que le combat, la lame de son adversaire et Héritage. Que sa lame pourfende l’air et le fer pour atteindre la chair n’était pas un objectif du jour mais l’entrainement se devait de rester réalise. Il devait remettre sa vie en jeu sinon il ne s’agirait pas d’un véritable entrainement, et il voulait par-dessus tout tester les capacités de l’elfe ainsi que les siennes.

Matis sourit aux propos de la jeune femme et s’inclina délicatement avant de répondre tout aussi tranquillement.

J’entends vos propos et comprend leurs implications. J’attaquerais donc, mais sachez, noble Dame, qu’à la Guerre personne ne peut rester uniquement sur la défensive. Même une Chantebrise.

Il avait dit cela avec détachement mais sans animosité, il énonçait simplement des faits. Il n’était pas question d’être un agresseur, mais il savait aussi qu’il ne pouvait pas être simplement un défenseur. Ne disait-on pas que la meilleur défense c’était l’attaque ? Pour le coup il le pensait plus que quiconque. Mais il devait se ressaisir, se vider l’esprit et mettre de côté tout ce qui pouvait occuper son esprit à autre chose que la guerre. En cet instant il ne vivait plus que pour cela, la guerre, le choc des épées et les mouvements mortels. Il ne devait y avoir rien d’autre, et il ne voulait rien d’autre.

Il laissa tranquillement glisser la garde de son épée le long de sa main et l’attrapa vigoureusement avant que la lame ne touche le sol. Héritage tourna rapidement dans sa main tandis qu’il préparait son bouclier à encaisser les premiers chocs mais il avait un petit doute. Il savait, grâce à son action précédente, qu’elle ne serait une adversaire brutale, elle serait agile… Mais terriblement destructrice s’il ne faisait pas attention.

Alors il se dirigea calmement et délicatement vers la jeune femme avec un air totalement défait. Il souriait uniquement et ses yeux restaient vides d’émotion. Arrivé à quelques pas de l’elfe il lui porta un premier coup, sans conviction et uniquement dans le but de voir sa réaction. Il savait bien qu’elle n’aurait aucun mal à contrer son attaque, mais ce qu’il voulait était de connaitre son fonctionnement de défense. Il n’était pas dupe, il savait bien qu’elle se doutait de ce qu’il voulait faire, mais il s’en fichait, il n’avait aucune envie de montrer ses capacités de combat tout de suite. Alors il enchaine quelques passes en étant clairement en dessous de son niveau habituel, uniquement dans le but de la tromper. Il gardait cependant en tête le fait qu’elle ne tomberait sans doute pas dans son piège, elle n’était pas Humaine après tout, mais il espérait que le côté hautain de sa race prenne le dessus sur ce qu’elle était devenue.

Il avait la détermination pensa t-elle, et c'était toujours bien à sa façon, elle se fichait bien qu'il soit un humain, ou un vampire au final. Même si généralement les humains se battent moins bien, il sont intéressants à leurs manière que ce soit dans le combat, ou bien dans d'autres domaines. Elle n'avait jamais considérée comme beaucoup d'elfes que les humains sont des enfants plus, ou moins idiots. Une baptistrelle de toute manière n'aurait jamais pu penser comme cela, les hommes comme les elfes, et les vampires ont leurs qualités, et leurs défauts. Il suffit juste de savoir tirer parti des premièrs, et faire avec les derniers.

Dans tout les elle réfléchit, elle n'utiliserait sans doute pas la magie pour ce petit combat, après tout elle n'avait aucun désir de blesser l'humain, et puis c'était un combat d'entraînement, pour équilibrer les choses elle s'en tiendrait donc à la lance sauf si l'humain se montrer un peu trop remuant, et téméraire. Dans tout les cas ce capitaine n'avait pas froid aux yeux, et cela était plaisant à voir, que ce soit chez un humain, un elfe, ou vampire. Bon il était moins plaisant de voir un tel courage chez les alayiens au vu de leurs exactions récente, mais l'on ne peut pas tout avoir…

Dans tout les l'humain voulait voir les talents guerriers d'Aramis, eh bien il ne serait pas du tout déçu, elle y mettrait tout son cœur dans ce combat si c'était ce qui l'amusait, quoique s'économisait au début serait sans doute un moyen efficace de donner confiance au capitaine, et de forcer celui-ci à donner le meilleur de soi pour la forcer elle-même à aller plus loin. Dans tout les cas il faudrait qu'elle s'adapte au comportement de son adversaire, après tout le combat était une danse, et pour le début elle le laisserait être le cavalier jusqu’à ce qu'elle décide de le faire danser sur une toute autre mélodie…

« Ce sont des paroles sages Falkire, mais sachez que si je vous laisse attaquer en premier ce n'est que pour pouvoir me mettre en situation de légitime défense capitaine, sinon je ne pourrai point décemment lever la main sur vous. Sans enfreindre mon serment de baptistrel du moins. » Précisa t-elle, après tout l'ordre baptistrel était un ordre pacifique, et Aramis était de même assez pacifique par nature, elle ne se battait que pour se défendre, où quand la situation l'exigeait, les entraînements étant les seules exceptions bien entendu. Elle ne tuait pas, et faisait toujours de son mieux pour ne pas blesser, la vie restait précieuse en toute chose, et elle ne soutenait pas les guerres pour le lot de souffrances qu'elles apportaient. Elle se battait pour préserver la vie, non pour la détruire...

L'humain se concentrait, Aramis fit de même, elle n'était aucunement du genre à sous-estimer qui que ce soit après tout. Elle se mit en position défensive, de façon à pouvoir esquiver les attaques en toute impunités si l'humain attaquait ce qui serait probablement le cas, elle allait de toute manière jouer sur la vitesse pour ce combat, la parade à la lance n'était pas forcément la meilleure chose qui soit surtout face à un coup d'estoc, et puis elle ne portait pas d'armure. Tandis qu'avec son agilité elle pourrait facilement tenter de décontenancé le capitaine pour ensuite profiter d'une opportunité. Quoique il serait sans doute amusant de faire un peu durer le combat pour voir de quoi il était capable...

Elle le laissa s'approcher calmement, au premier coup de Matis, et elle esquiva l'attaque d'un simple pas de côté, visiblement il n'y allait pas fort. Elle comprit au chant nom de l'humain que ce dernier la testait, enfin même sans chant nom elle aurait quand même pu aisément deviner, quand on frappe quelqu'un de cette façon c'est uniquement pour le faire réagir. Aramis entreprit donc de réagir, au deuxième coup en détournant l'attaque avec sa lance, au troisième elle fit un autre pas de côté, et au quatrième Aramis entreprit pour varier ses réactions, et contraindre le capitaine, et forcer ce dernier à réagir à son tour à l'attaque elle évita le coup en s'abaissant, et porta un coup de lance qui visait le cou de son adversaire, elle n'arriva pas à lui attraper le cou avec l'anneau, mais l'attaque eu la vertu de l'obliger à se défendre.

Elle s'éloigna ensuite avec une roulade assez rapide puis harcela l'humain avec son arme, il était plus dur avec cette arme-ci de toucher qu'avec une lance létale car il fallait viser le cou pour être efficace, et pour peu que l'adversaire se défende à ce niveau là le combat pouvait durer, mais elle ne comptait pas jouer l'endurance cette fois-ci, oh non. Aramis tenta d'ailleurs par la suite de faire un agile croche pied à Falkire en se baissant rapidement, elle donna un coup de pied tournoyant qui visait les jambes de l'humain, elle prévoyait déjà de se replier que cela ait réussit, ou non en roulant sur le côté pour ensuite se redresser avec grâce. Son objectif pour le moment était de contraindre l'humain à donner tout ce qu'il avait pour se défendre au moins. Qu'il le veuille, ou non elle était décidée à l'obliger à aller jusqu'à ses limites voir si possible à les lui les faire dépasser.

combat se voulait tranquille, en tout cas il n’était pas particulièrement compliquer à mener, pas totalement exténuant non plus. Mais ce n’était qu’une façade, car il savait pertinemment que cela ne pouvait durer éternellement, à un moment ou à un autre ils finiraient bien par s’énerver et se filer de réelles torgnoles. Heureusement pour les deux combattants ce n’était pas encore le bon moment, ni le lieu d’ailleurs.
Quoi qu’il en soit la jeune femme en face de lui faisait tout ce qu’elle pouvait pour le forcer à attaquer, à se défouler vraiment et à montrer son visage. Elle ne voulait pas d’un combattant ramolli, d’un soldat qui faisait semblant de se battre pour des convictions et qui ne cachait même pas le fait qu’il la testait. Il le comprit au moment où l’elfe lui envoya un coup de pied suivi d’une sacré pirouette qu’il aurait été bien incapable de reproduire, même sans armure. Il sauta par-dessus son attaque et se bloqua sous son bouclier pour éviter une attaque qui ne vint jamais, mais il était maintenant sûr d’une chose, la jeune femme ne voulait plus plaisanter et voulait clairement entrer dans le vif du sujet.

Il la regardait avec un sourire et déposa délicatement son épée sur son épaule. Le côté dentelée sautant tout doucement sur son épaule tendue, il ne pouvait que lui parler. L’espace d’un instant il pourrait penser à autre chose, réfléchir à la suite et essayer d’appréhender son adversaire.

Ce n’est pas votre vrai niveau n’est-ce pas ? Je pense qu’il est temps que nous cession de faire mumuse et que nous passion aux choses sérieuses non ?

Pas le temps de terminer sa phrase qu’il sauta sur son adversaire. Héritage était tirée vers l’avant et il tenta une attaque frontale, sachant pertinemment que son adversaire aurait du mal à parer une attaque de face avec une lance. Mais, elle n’aurait aucun mal à éviter l’attaque, et c’est là que le bouclier du jeune soldat entrait en jeu. D’un mouvement sec il se servit de la vitesse de son attaque pour effectuer une rotation sur lui-même. Le but de cette manœuvre était clairement « d’attraper » la jeune elfe avec son bouclier au moment même où elle tenterait d’esquiver son attaque.

Il ne savait pas si cela allait marcher, mais au moins il savait qu’il enchainerait avec une passe d’arme rapprochée pour profiter de la longueur de l’arme adversaire. Il ne pouvait pas passer à côté d’une telle opportunité n’est ce pas ? Une arme aussi longue était utile dans les combats de cavalerie là où sa puissance se prête à une charge. Mais dans un combat de fantassin, elle n’était qu’handicapant e et il allait lui faire comprendre de la pire des façons.

C’est un peu mieux non ? Toujours confiante ?Lança-il dans un défi…



Au moins il était réactif ! C'était bien pensa t'elle en obligeant l'humain à montrer qu'il n'était pas un combattant si mou que ça, elle arriverait peut-être à quelque chose avec lui ! Pensa t-elle légèrement taquine. Elle était sûr que ce Falkire était un combattant endurci, le chant nom du soldat lui-même le disait parfaitement bien, il était un guerrier expérimenté, et au qui-vive avec un solide héritage guerrier qui plus est. Il était originaire de la cité d'Elena la Robuste. Une ville humaine très militarisé ce qui montrait bien qu'elle n'avait pas affaire là à un tendre, une recrue, ou un capitaine témeraire qui voulait entrer dans la danse martiale d'une elfe en croyant pouvoir maintenir le jeu bien longtemps, mais à quelqu'un qui savait mesurer les risques, et réagir en conséquence.

Elle répondit aux paroles de l'humain par un simple sourire qui était un mélange de provocation, et d'amusement. Elle aurait bien rajouté s'il avait traînasser plus qu'il parlait beaucoup, et frapper peu, mais le capitaine sembla le deviner lui-même, et vint au contact plus sérieusement cette fois-ci.

De toute manière Aramis ne comptait aucunement parer l'attaque que le capitaine lui porta, et comme le soldat le prévoyait lu elle à son chant nom elle esquiva agilement, et de justesse son attaque pour pouvoir bénéficier d'une certaine initiative. Passons à la partie que le capitaine n'avait pas prévu...

Aramis en voyant le mouvement que fit Matis n'attendit pas de se faire toucher, et bondit sur ce dernier. Elle ne l'attaqua pas avec sa lance, mais profita des épaules généreusement offertes du capitaine pour l'utiliser comme support, et se propulsait avec les mains quelques mètres plus loin. Son visage frôlant de peu celui de l'humain. Cela lui permit d'éviter l'attaque habile de ce dernier.

Elle se réceptionna donc adroitement quelques mètres plus loin, heureusement qu'elle n'avait pas prit son armure sinon ce genre d'acrobatie aurait été bien plus compliqué à exécuter pensa t-elle… Elle se retourna pour faire face à Matis, et regarda celui-ci calmement. Tout en consultant au passage le chant nom de l'humain.

Oh, mais elle savait s'y prendre pour compenser la faiblesse d'une lance, mais là elle ne maniait pas une lance comme une autre elle maniait une « paix forcée », ou un autre « attrape coquin » pour les humains. Une arme faîte pour neutraliser les fantassins sans les tuer, et donc pour les combats à courte portée. Son but était d'attraper le capitaine à la gorge avec l'anneau d'acier de sa lance non létale puis ensuite de le maintenir au sol de sa force elfique. Le pauvre s'en tirerait sans doute sans blessure sauf s'il trouvait le moyen de se blesser lui-même. Au pire elle le soignerait de toute manière….

Mais d'abord autant le titillait encore plus pensa t-elle. Elle rangea son arme dans son dos, elle se mit en position de garde, on allait voir si cet humain aimait le pugilat...

« Un peu plus de discipline mon cher, ce n'est pas une bagarre d'auberge après tout que je sache. » Dit-elle tout aussi défiante envers l'humain. D'ailleurs la remarque qu'elle venait de lui faire en elle-même était défiante d’une certaine façon.

Elle devait avouer qu'il ne se battait pas du tout mal pour le coup, mais elle ne comptait pas se laisser avoir comme cela. Elle réfléchit rapidement à une tactique dans sa tête tout d'abord.

Puis elle s'élança prenant l'initiative à son tour pour attaquer. Elle avait décidé cette fois-ci de tenter de le désarmer à main nue puis de tenter de le maîtriser par quelques prises martial, et au pire le jetait au sol, on allait voir si ce Falkire savait se débrouiller en pugilat.

L’elfe en face de lui était une sacré garce et, par les Esprits, il appréciait par-dessus tout se battre avec pareil personnage. Que pouvait-il tirer d’une personne qui se la jouait trop moribonde ou innocente ? Ce qu’il lui fallait c’était une femme avec du répondant, une combattante aguerrie, agile, vive d’esprit et de corps… C’était sûr qu’il allait beaucoup apprendre au contact de la noble Elfe, mais pas sûr qu’il s’en sorte comme il l’espérait. Néanmoins cela n’avait que peu d’importance dans le sens où ce n’était qu’un entrainement et, même s’il prenait cela sérieusement, il ne risquait pas grand-chose. Sur ce point-là il était satisfait, sans quoi il n’aborderait pas un franc sourire en la voyant agir et esquiver son attaque.

Elle savait manier son corps aussi bien que ses armes, et ce qu’il fallait avouer c’était qu’elle avait un style particulièrement beau. Alors oui, il se répétait, mais comment pouvait-il appeler cela autrement ? Il n’y avait rien à reprocher à pareils mouvements. Et, il aurait beau passer des heures à analyser le moindre de ses gestes, il n’en comprendrait jamais réellement l’enchainement. Enfin, si, il pouvait les comprendre, les mettre en pratique c’était une autre paire de manche. Alors oui, l’elfe lui passait à quelques centimètre du visage tout en prenant appui sur son épaule. S’était là quelque chose de déstabilisant pour n’importe qui mais le capitaine sût conserver son sang-froid. Il l’observa retomber calmement et adroitement non loin de lui, un large sourire sur le visage. Un visage un brin mutin et moqueur, mais pour le coup elle pouvait l’avoir, elle l’avait bien eue. Pour cette fois néanmoins.

Elle n’était pas n’importe qui, maintenant il en avait clairement la preuve, si tant est qu’il en ai jamais douté un jour. Les niveaux étaient clairement différents, que pouvait-il faire contre elle ? Elle avait toujours une longueur d’avance comme si elle devinait le moindre de ses mouvements au moment même où il allait l’exécuter. Peut-être était-ce là la magie Elfique ? Peut-être faisait-elle en sorte de « voir » où de sentir ce qui allait se passer. Il avait du mal à la cerner, mais il savait qu’il ne devait pas la sous-estimer. Mais l’avait-il déjà fait ? Non, et c’était peut-être là sa chance… Peut-être qu’elle, elle le sous-estimait. Bien qu’il ait de sérieux doute dessus.

Elle se tenait devant lui, le titillant de nouveau avec son regard et ses propos. Qu’espérait-elle obtenir de lui ? Rien qu’il ne saurait lui laisser acquérir facilement en tout cas. Jamais il ne céderait à de pareils propos, et si cela devait être des insultes, elles étaient d’un piètre niveau. Il s’inclina délicatement en forçant la révérence de la noblesse Humaine. Peut-être verrait-elle là une simple boutade, mais au fond de lui il portait de la haine à l’égard de cette société. Et si la haine était une bonne motivation pour l’Homme, c’était bien plus qu’un moteur pour Matis.

Ceci n’est point une auberge très chère. Mais il s’agit là d’un endroit où vous me conduirez après ma victoire. Car vous avez beau vous parer de hauteur ou d’agilité, vous n’en restez pas moins qu’une noble qui joue à la guerre.

Il sourit et dans ses yeux brulaient un feu qui rien ne semblait pouvoir arrêter tant il était consumé par son combat. Il se donnerait à fond, pour ne décevoir personne, son adversaire, les spectateurs et lui-même. Personne ne pourrait jamais douter lui.

Mais venez donc à moi puisque vous êtes si sûr de vous.

L’elfe vint vers lui en courant, et cette fois ce n’était pas pour jouer à la dinette, elle venait clairement en découdre. Des poings, des genoux et des pieds, voilà les armes qu’elle voulait à présent tester et elle n’allait pas être déçue du voyage.

Il eut juste le temps de remettre héritage dans son fourreau et de ranger son bouclier que déjà la jeune femme venait sur lui. Il enchaina les attaques, affrontant ses esquives et ses parades elle n’encaissait presque rien, pour la simple et bonne raison qu’elle n’était qu’agilité. Matis était bien différent dans son fonctionnement, il encaissait, il parait et il bloquait ses attaques mais il n’en évitait aucune, ou très peu. Son style pouvait paraitre brouillon par rapport à son adversaire d’un jour, mais il avait un but. Mettre à mal la défense et la tactique de la jeune femme en l’attaquant de partout, dans n’importe qu’elle condition et via n’importe quel vecteur d’opportunité.

Peut être cela portera il ses fruits ? Il faisait tout pour en tout cas.

Ce genre de duel sans aucune magie était assez amusant à vrai dire, et contrairement à un combat contre des alayiens Aramis n'avait pas à se soucier de sa survie immédiate vu que le combat n'était pas à mort, elle était prudente, mais vu que c'était un entraînement elle pouvait se permettre un peu de mise en scène, et de titiller son adversaire. Et aussi de le tester à sa façon, ne dit-on pas après tout que la façon dont un homme se bat révèle beaucoup sur lui? Même si le chant nom pouvait faire ce travail tout aussi bien Aramis en déduisait que c'était le cas, mais vu que son chant nom lui évitait de devoir faire vraiment attention à ce genre de détail elle ne se concernait pas vraiment là-dessus, elle pouvait cerner quelqu'un à vu après tout.

Mais il fallait le style de combat de Matis était d'une certaine façon bien représentante de sa personne, agressif, mais réfléchit, et assez audacieux. Avec ses points faibles, et ses qualités.

Dans tout les cas pour le moment elle tâchait d'essayer de garder l'avantage pour mener le combat sur le terrain où elle le désirait. Elle ne trichait pas, sinon elle aurait user de la magie après tout. Un baptistrel peut facilement mettre fin à un conflit après, pareil pour un puissant mage, et ce genre d'avantage peu honorable en combat amical était donc à éviter si possible. Elle réfléchit à l'idée qu'elle aurait sans doute pu essayer de se battre à l'épée elle aussi contre le capitaine, certes elle était une elfe, mais le fait qu'il sache mieux manier cette arme qu'elle aurait pu équilibrer le combat, quoique elle savait mieux manier une lance, elle était plus en symbiose avec une arme d'hast après tout, et elle jugea qu'il aurait été insultant pour son adversaire qu'elle fasse des cadeaux de ce genre à ce dernier donc elle n'en fit rien.

Dans tout les cas elle estimait qu'un guerrier comme lui avait un solide potentiel… En espérant qu'il ne finisse pas comme beaucoup d'homme de valeurs avec une flèche dans la gorge, la guerre avait cette fâcheuse tendance après tout à mettre si facilement fin à l'existence d'homme de valeur, et de vertu…

Mais il restait qu'il avait confiance en lui c'était assez plaisant de voir cela. Au moins il ne lâcherait pas le bout comme un chiot qui désirait sa friandise pensa t-elle légèrement amusé au vu du totem de l'homme qu'elle avait en face d'elle. Les chiens étaient généralement parmi les meilleurs officiers après tout.

« Je suis d'origine bourgeoise cher Falkire, et à ce que je sache la noblesse de vôtre famille ne vous as en rien empêché de devenir un fier guerrier après tout, méfiez vous donc des apparences Matis car elles aussi peuvent souvent être trompeuses de multiples façons. » Dit-elle toujours aussi défiante.

« Ne vous inquiétez point je viens. » Acheva t-elle ensuite en se portant à son contact, déterminée à se battre un peu à main nue.

Allait-elle donc cogner comme une sourde ? Non. Car de un c'était une façon de se battre bien peu gracieuse, et puis Falkire pourrait facilement le toucher si elle faisait ainsi, et elle pourrait risquer de blesser ce dernier gravement ce qu'elle ne tenait aucunement à faire. Elle était bien plus musclée qu'elle n'en avait l'air, et elle devait donc faire preuve d'assez de finesse en combat d'entraînement. Finesse dont son adversaire pouvait se passer, sur ce point-ci il partait déjà assez avantagé.

Elle allait donc miser sur autre choses, des prises de luttes pour mettre Matis au sol, ou des coups rapides pour le déstabiliser. Il faudrait juste arriver à les placer ce qui ne serait pas forcément des plus faciles surtout si elle voulait éviter que le capitaine gagne son paris.

Elle esquiva donc les premières attaques de Matis, elle aurait pu s'amuser à parer, mais elle ne voulait pas lui laisser gagner aussi facilement son pari, et elle lui corser donc la tâche, puis elle attaqua à son tour, donnant quelques coups pour l'étourdir, il attaque à nouveau. Elle esquiva, et eu une petite idée en tête peu après avoir faillit de peu se faire toucher par le véloce humain. Elle se jeta à nouveau sur lui pour l'attraper, et le serrer fermement dans ses bras, et le jeter ainsi au sol avec elle dans ce mouvement. Ils atterrirent, et roulèrent courtement au sol en même temps puis se séparèrent peu après. Elle était très légère, et avait donc dû user de sa force pour entraîner Falkire avec elle au sol, ceci était fait plus pour surprendre ce dernier qu'autre chose. Ils se relevèrent tout les deux ensuite.

« J'espère que le contact du sol ne vous a pas fait trop mal Falkire. » Dit-elle en réajustant ses cheveux blond qui s'étaient courtement mit devant ses yeux. « Si vous désirez vous reposer un peu avant de reprendre n'hésitez pas Falkire. » Acheva t-elle toujours aussi taquine. C'était à la fois une vrai proposition car elle ne mentait pas, chose impossible, et aussi une petite provocation pour le pousser à rependre l'assaut s'il était réceptif.

Il observa la jeune elfe qui se trouvait juste devant lui, et il se demanda pour quelle raison une personne telle qu’elle se sentait obligé de le provoquer. Avait elle peur d’attaquer directement ? Certes elle se devait de respecter le crédo de son ordre, mais est ce que celui-ci l’autorisait à dire pareille chose ? Il ne s’était pas senti blessé par les propos de la jeune femme, il lui en fallait bien plus que cela, mais tout de même. Elle le considérait comme un enfant, comme une bonne partie de la population elfique quand il s’agissait des Hommes, et ça c’était dérangeant. Peut être, sans doute même, qu’ils ne pensaient que cela était dérangeant, mais pour lui c’était complexe à ne pas relever. Comme s’il n’était pas capable de faire la part des choses entre ce qu’il voyait et ce qu’il avait en face de lui.

L’elfe allait avoir une drôle de surprise car elle-même surévaluait ses propres capacités. Il pensait, sincèrement, qu’elle le sous-estimait, et il l’espérait car avoir la chance de la mettre au sol serait quelque chose d’agréable à faire et à vivre.

La noblesse de ma famille fut acquise dans le sang et la guerre noble dame. Chaque ainé de ma famille est offert à l’armée pour poursuivre le combat de nos ancêtres et la puissance de l’Empire. J’imagine qu’il en est de même pour vous n’est ce pas ? Famille de bourgeois qui se sert de l’Ordre pour élever sa condition ?

Oui il avait été peut être brutal dans sa phrase mais il n’en avait cure. Il était comme ça lui, il fonctionnait sans filtre et tout ce qu’il avait à dire il le disait. Pourquoi devait il toujours garder pour lui ce qu’il avait au fond du cœur ? Il n’y avait là aucune raison pour qu’elle ne sache pas ce qu’il pensait, fusse il un petit peu plus violent que ce qu’il pensait. En tout cas il obtint la venue de l’elfe.

Le combat reprit de plus belle et les esquives que les jeunes femmes opposaient à ses coups devenaient de plus en plus agaçant car il ne parvenait pas à la toucher. Sans doute trouvait elle cela plaisant, sans doute cela prouvait sa supériorité sur le jeune homme, mais il s’en foutait car s’il s’arrêtait à si peu il ne serait jamais devenu ce qu’il était aujourd’hui. Ce qui l’étonna ce fut quand la jeune femme se jeta sur lui et le fit tomber au sol. Certes elle n’était pas très puissante, elle avait assez d’agilité pour le maintenir au sol sous son poids plume. Il aurait pu la soulever d’un bras, mais cela n’entrait pas en compte pour le moment. Pourquoi ? Parce que c’était elle qui était au-dessus.

Au bout d’un court instant elle le relâcha et ils se relevèrent tout deux. D’autre que lui aurait été choqué par ce qu’il venait de vivre, certains auraient attaqué sans attendre plus entrainant la seule chose possible dans ce cas de figure. Ils auraient été de nouveau au sol sans autre forme de procès. Matis, et parce qu’il était un guerrier un tant soit peu expérimenté, savait qu’il n’obtiendrait rien en attaquant de front comme ça. Mais la phrase de la jeune femme le fit tiquer après tout il restait sanguin dans sa façon d’être.

J’aurais bien dit que je me battais longtemps avant que vous ne quittiez les jupons de votre mère. Mais quelque chose me dit que je me tromperais.

Quoi qu’il en soit je vous attends déjà ma bonne dame, n’est ce pas là de la fatigue que je vois sur votre visage ? Peut être la vieillesse commence à agir sur votre corps ? Après tout vous n’êtes plus toute jeune…

Fini il avec un petit sourire en coin. Provocation gratuite quand tu nous tiens.

Effectivement elle lui avait fait la leçon pensa Aramis en entrevoyant les pensées de Matis, mais non elle ne le considérait pas comme un enfant… Décidément elle se disait que des fois pouvoir lire dans les pensées des autres par le chant nom pouvait avoir un petit côté gênant. Elle se débrouiller très bien avec cela car elle y était habitué, mais tout le monde ne le prendrait pas forcément bien s'il savait qu'elle pouvait lire la moindre de ses pensées, et connaître le moindre de ses secrets. C'était donc plus les autres qu'elle même que cela pouvait gêner, mais Aramis en soit comprenait que l'on veuille son intimité, et voilà pourquoi elle ne révélait jamais à d'autres les pensées compromettantes qu'elle avait pu entrapercevoir chez quelqu'un... Tout en écoutant les paroles légèrement vindicatives du capitaine.

Et là elle allait sans doute encore faire la leçon pensa t-elle à la fois amusée, et agacé. Décidément elle n'appréciait pas forcément le ton que prenait le capitaine envers-elle. Elle n'avait rien fait pour attiser son mépris selon elle même, et surtout il semblait posséder une certaine haine en lui qui ne semblait pas forcément des plus saines.

Néanmoins elle répondit quand même calmement malgré cela.

« Dans le royaume elfique le rang social, et l'argent n'ont pas de grandes importance messire Matis, de plus les bourgeois représentent la grande majorité de nôtre peuple, et n'ont rien à voir avec leurs équivalents humains. Nous sommes aussi commun dans le royaume elfique que les membre du petit peuple chez vous. » Conclut-elle, elle n'en disait pas plus même s'il y avait là un excellent moyen de poursuivre sur une leçon sur le mode de vie elfique pour une simple raison… Elle n'allait pas l'embêter avec ça, et puis c'était un combat d'entraînement pas un long discours.

Dans tout les cas le combat se poursuivit, et Aramis arriva à jeter au sol Matis avec elle sans trop de problème, après tout elle était très forte pour une elfe malgré son poids plume, néanmoins ce n'était là qu'un moyen de faire durer le combat, il faudrait sans doute penser à l'achever… A bien y réfléchir elle se fichait bien que l'humain gagne, ou non le pari… D'une certaine manière même le laisser gagner lui permettrait de l'avoir sur la main pour discuter de deux trois choses avec lui, peut-être que discuter aimablement avec une elfe lui ferait du bien ? Dans tout les cas ce Matis était un homme intéressant à sa façon, et l'idée de l'avoir sous la main encore un peu ne lui déplaisait pas forcément. De même que celle de l'entraîner, qui sait? Avec le temps il pourrait être capable de mettre en difficulté n'importe qui en combat si les esprits le voulaient ainsi, après tout cet humain avait encore nombres d'années à vivre avant que sa carrière de guerrier ne s'achève, et il est une noble tâche de protéger les siens comme il le faisait au final.

Aramis se contenta ensuite de sourire, et de ricaner un peu en entendant les paroles de Matis. L'on pouvait dire que le capitaine avait la langue bien pendue... Dans tout les cas si l'humain voulait qu'elle vienne immédiatement lui parler avec des arguments plus sonnants qu'il en soit ainsi ! Le combat pouvait durer encore un peu pensa t-elle, s'il arrivait à la toucher tant mieux pour lui, mais si le tout allait à son avantage Aramis réfléchirait à si elle le laisserait le toucher de façon à ce qu'il croit qu'il était arrivé de lui-même pour ne pas blesser son orgueil, ou si elle expédierait la chose… Elle verrait bien, et dans tout les cas pour le moment autant continuer à s'amuser un peu…

Elle s'élança donc à nouveau vers lui, pour en découdre encore avec le capitaine.

L’elfe lui faisait la leçon. Une fois de plus il passait pour un enfant devant une femme qui avait vécu le double, le triple ou le quadruple de ce qu’il avait vécu. Avait-elle gagné en maturité ? avait elle, sur le monde, une vision de pessimisme ? Elle qui avait vécu de nombreuses années, assistés à de nombreuses guerres… Que pouvait-elle lui apprendre ? Que voulait-elle lui apprendre aussi ? Les elfes n’étaient pas connus pour leur franche sympathie à l’égard des humains, et pourtant il savait que certains d’entre eux voyaient les Hommes autrement que comme des enfants gâtés ou des brutes sans cervelle. Mais combien étaient-ils réellement ? Même aujourd’hui, alors que la rébellion les avait accueillis, ils n’en restaient pas moins méfiant à leur égard. Pourquoi ? Pensaient-ils toujours que seul le pouvoir motivait les humains ? Ou se sentaient-ils trop diminuer à rester ici ? Obligé de vivre sous terre avec des humains et quelques vampires, alors que leur terre natale était sous l’Emprise de Néant ? Il ne savait pas quoi dire, il ressentait presque la même chose.

D’un côté il avait sa patrie en pleine guerre civile entre deux membres d’une même famille qui se battait pour un trône. Des gens qui se connaissaient très bien qui envoyaient à la guerre des gens qui ne se connaissaient pas. Il y avait aussi sa propre Cité, la terre de ses ancêtres, sous le contrôle de l’Ennemi alors que croupissait en prison le légitime souverain d’Elenna. Le fait d’avoir « Libéré » Althaïa le réconfortait néanmoins, mais ce n’était pas une réelle victoire puisqu’il avait fallu un véritable massacre pour arriver à cela… La mort de centaine, voire de millier, de soldat, de civil et d’autres n’était pas une victoire, c’était même tout le contraire. La rébellion en était sortie exsangue pour la simple et bonne raison qu’ils avaient été abandonné par les vampires et que les Alayiens avaient été de sacré adversaire…

Il se secoua et reporta son attention sur le combat en cours. La jeune elfe revenait vers lui, elle chargeait et venait chercher le combat de front. A la voir ainsi, Matis sentis que quelque chose avait changé chez elle, allait elle enfin prendre des coups et se mettre en difficulté ? Ou prenait elle trop d’assurance, estimant que son adversaire n’était rien de moins qu’un enfant que l’on peut mettre à terre sans trop de difficulté. Hélas pour elle, si elle partait avec pareil sentiment elle n’irait pas bien loin, et Matis serait là pour le lui rappeler.

Il esquiva deux ou trois attaques lourdes, comme si elle ne cherchait pas vraiment à le toucher et ça le mit en colère de voir qu’elle ne cherchait pas à le mettre en difficulté. Alors il l’attaque, redoublant de violence et d’engement, bloquant quand c’était nécessaire, esquivant quand il le pouvant et frappant à chaque ouverture. Et ce qu’il fallait avouer c’était qu’elle laissait pas mal d’ouverture, bien plus que lors de leur dernier engagement. Que cherchait elle à faire ? Que voulait elle obtenir de lui ? Quoi qu’elle puisse chercher à acquérir il allait lui offrir un message, il ne fallait pas le sous-estimer malgré ce qu’il avait déjà montré.

L’attaque de l’elfe, il fallait vraiment qu’il arrête de la trouver jeune car c’était très loin d’être le cas, était frontale, et donc facilement blocable. Mais elle n’en restait pas moins une elfe, et donc elle restait physiquement plus puissante que lui. C’était quelque chose dont il avait l’habitude, rencontrer et combattre des gens dont la force et l’agilité était supérieur de fait raciaux. Il n’avait encore jamais réellement combattu d’elfe et, pour le coup, il en était content. Mais de nombreux vampires avaient déjà croisé sa route et il ne comptait plus les fois où il s’était trouvé en infériorité face à ces gens. Aujourd’hui, c’était différent, il ne devait « que » se battre pour l’entrainement, mais il n’en restait pas moins que le combat serait complexe à mener à bien.

Il bloqua une partie des attaques d’Aramis et prit part à une contre-attaque avec les moyens du bord. Il n’avait jamais été réellement très bon en combat à main nue, mais il n’était pas non plus très mauvais. Alors il se donnait à fond pour pouvoir combattre et tenter de vaincre son adversaire, ou tout du moins, arriver à la toucher. Le but premier était donc d’arriver à gagner son pari. Il frappait sans brutalité mais avec force et conviction, il bloqua une nouvelle attaque d’Aramis et arriva à s’approcher d’elle malgré la vivacité de la jeune femme. Il se doutait qu’elle ne se donnait pas à fond, peut être voulait elle le laisser gagner et en finir pour aller boire un coup… Il avait envie d’en finir aussi pour aller rapidement profiter du verre de la jeune dame… Mais ça c’était une autre histoire.

Son attaque arriva de la gauche et du bas ayant pour but de la toucher au centre même de son corps en faisant en sorte qu’elle ne puisse rien faire. Son premier bras fut bloqué par l’Elfe mais pas le second qui filait droit vers ses côtes. Il ne savait pas si elle avait fait exprès, mais son attaque arriva enfin à toucher sa cible. Et ce fut sans sourire qu’il observa son adversaire en ajoutant une petite phrase.

Touché…  On va le boire ce verre  maintenant ?

Elle ne jugeait pas l'humain, ce n'était pas son genre, en tout cas de toute manière elle ne connaissait pas vraiment assez le capitaine pour pouvoir se permettre de la juger, oui d'une certaine façon elle pouvait le connaître de fond en comble que ce soit son passé, ses pensées, ses secrets, ou sa personnalité par le chant nom, mais cela n'est que de la théorie, l'on ne peut pas décemment cerner quelqu'un uniquement pas ce genre de chose, et encore moins un humain, espèce imprévisible, et changeante parmi toute. Dans tout les cas elle ne cherchait pas tant que cela à lui faire le leçon, sans doute que le fait qu'elle était le genre à vouloir éclairer les autres de son savoir ne devait pas forcément aider à ne pas avoir l'air de donner la leçon… Après tout personne ne pouvait être parfait, et elle ne le prétendait aucunement l'être, des fois de toute manière les défauts ont le don de donner des reliefs à la personnalité de tout un chacun à leurs façons…

Dans tout les cas elle repartit à l'attaque en laissant ses pensées de côté, effectivement elle commençait à être fatigué que ce soit par ce combat où tout ceux qui l'ont précédé… Il fallait sans doute aller au plus vite elle avait envie de jouer une dernière joute si possible avec le capitaine avant de voir ce qui se passerait ensuite...

Elle laissa bien entendu quelques failles apparaître dans son jeu, non pas pour lui laisser une chance de gagner plus facilement, mais pour pousser le capitaine à être plus audacieux, de cette manière l'on verrait vite s'il serait du niveau pour arriver à gagner son pari, ou non. Et puis c'était une ruse commune de laisse un point faible apparaître pour pousser son adversaire à être plus imprudent, ou briser une attitude défensive qui pourrait faire traîner un combat … Après tout la meilleure défense peut être l'attaque, et inversement, mais une certaine sagesse guerrière dit aussi « Quand tu es faible feint la force, et quand tu es fort feins la faiblesse... », le seul défaut de cette tactique étant qu'elle pourrait risquer de se faire toucher, mais au final ce n'était pas si important...

Il avait l'air expérimenté… Pensa t-elle, non pas dans les combats contre les elfes forcément comme elle l'avait lu auparavant dans son chant nom, mais il semblait déjà avoir croisé des vampires auparavant, cela devait déjà lui avoir conférer quelques réflexes, et permit d’apprendre quelque astuces sans doute fort utiles pour survivre face à ce genre d'adversaires difficiles, en soit ce n'était pas un mal… Surtout avec la trahison des vampires fidèles à Lorenz Wintel qui avaient tournés le dos aux hommes de la rébellion, et ainsi mis à mal l'espoir d'une paix future entre les peuples d'Armanda. Espoir qui n'était néanmoins pas forcément encore mort, du moins pour l'instant pensa t-elle avec une pointe d'espoir pour le futur…

Au final le combat s'acheva assez vite, non pas qu'elle est vraiment perdu dans le sens guerrier du terme, mais elle pouvait considérait que vu qu'il l'avait touché on pouvait s'arrêter là, et ce n'était pas forcément pour lui déplaire après tout… Elle avait combattu pendant des heures, et un peu de repos ne lui ferait pas forcément de mal, de même qu'un peu de discussion...

« Bien entendu. » Dit-elle calmement après tout elle tenait toujours sa parole, d'autant plus qu'elle était baptistrelle, et aucun membre de la rhapsodie ne devait mentir sous peine de perdre ses pouvoirs, autant dire qu'elle ne les perdrait pas pour une raison aussi idiote…

« Je suppose que vous connaissez une bonne taverne dans ces grottes. Je vous laisse donc me guider capitaine Matis. » Dit-elle plus affable en invitant l'humain à lui emboîter le pas, mais tout d'abord… Aramis lui tendit calmement la main, il n'y avait pas de piège là-dedans elle lui proposait juste de se serrer la main pour se féliciter mutuellement, et par respect comme les humains le font habituellement, elle n'entreprendrait aucunement de lui briser les os du doigt pour montrer sa force, dans tout les cas il appartenait, ou non au capitaine de respecter cette politesse, et usage ci, et d'une certaine manière cela permettrait au moins de prendre l'humeur qu'allait prendre la soirée approchante.

Mais avant de repartir Aramis voulu d'abord s'assurer de quelque chose pour le capitaine vu que ce dernier pourrait risquer quelques ecchymoses, et bleu après cette rencontre.

"Permettez messire Matis." Dit-elle avant de pousser un léger chant résonnant comme la douce brise qui fais voler les feuilles des cerisiers en fleur. Lançant ainsi le sort elfique [Soin] soins, elle chantait ce chant pour soigner les quelques petites blessures du capitaine histoire qu'il ressorte sans heurt de cette histoire, puis elle conclut ensuite d'un ton plus aimable.

"Allons-y." elle lui laissait donc ouvrir la marche, s'il souhaitait discuter de quelque chose en route elle ne dirait pas non. Apprendre à connaître quelqu'un n'était après tout jamais une mauvaise idée de son point de vue. Cela permettait au moins de se faire une meilleure idée de la dît personne.

L’elfe acquiesça à sa proposition et lui tendit une main amicale qu’il saisit sans violence et qu’il serra le plus naturellement du monde. La férocité du combat retomba calmement alors que les deux combattants mettaient fin à leur échange et que les parieurs mettaient un terme à leurs tractation. Sans paraitre désobligeant, Matis se demandait si beaucoup de monde avait parié sur lui ou si, comme la logique le voulait, ils avaient majoritairement parié sur l’elfe ? Il n’en voulait à personne de ne pas le « soutenir » sur cette question, il savait à quel point les elfes pouvaient être bon et à quel point les hommes n’aiment pas perdre leur solde. Mais cela blessait un peu son amour propre tout de même… N’avait il aucune capacité martiale pour qu’aucun, ou presque, ne lui fasse confiance sur cette question ?

Il laissa en plan cette question quand Aramis chanta pour lui, mais ce n’était pas un champ comme un autre aurait pu faire. C’était quelque chose de pur et de grandiose, dire que cela n’était qu’un sort était blessant. La magie était un art, mais la magie elfique c’était bien autre chose, ça allait bien plus loin d’une simple utilisation de sortilège. C’était un chant qui vous enivrait, c’était un chant qui vous entrainait bien loin de vos soucis en réalisant son office de la meilleure des façons. La magie elfique était dangereuse pour ceux qui ne se méfiaient pas de son objectif. Mais, pour le coup, il pouvait être tranquille sur ce point là car il sentait que l’elfe en face de lui n’allait pas lui faire de mal. De toute manière il sentait déjà les effets bénéfiques de sa magie sur son corps, il n’allait donc pas pouvoir se plaindre.

Reconnaissant, il remercia la jeune femme d’apparence en face lui avant de la mener loin du tumulte de la zone d’entrainement qui reprenait sa vie après une passe d’arme qui en aura impressionné peut être plus d’un.

Merci pour cela. Je vais maintenant vous conduire là où tout bon soldat va écouler sa solde. Ce n’est sans doute pas l’une des meilleures tavernes de ma courte vie, mais c’est sans doute la mieux que nous ayons à portée de main. Circonspect, il se tourna vers l’elfe avec un petit sourire. Vous n’avez rien contre les breuvages réalisés à base de champignon mixé avec des choses plus ou moins légales ?

Sans attendre de réponse de l’elfe il rit et prit la route pour la caverne en question, là où tous se retrouveraient pour prendre un verre en pensant aux batailles, qu’elles soient passées ou futures. Certes, ils pouvaient parler d’autres choses, mais en général les gens n’arrivaient pas vraiment à mettre des barrières entre eux et la situation de la rébellion. Alors il espérait que lui-même arriverait à discuter d’autre chose avec l’elfe, mais il n’en était pas moins sûr.

Tandis qu’ils faisaient tout deux route vers la taverne, il essaya d’entamer la conversation avec sa compagne de route.

Vous vous battez plutôt bien Dame Aramis, cela fait il longtemps que vous combattez ? Même si « longtemps », pour un elfe, ne veut pas dire grand-chose. Tout est relatif pour vous n’est-ce pas ? Surtout si on le compare à nous autre pauvres êtres éphémères ?

Elle appréciait de voir que le capitaine semblait être plus paisible tout à coup, mais à vrai dire il n'y avait rien d’étonnant à cela, personnellement pour Aramis cela avait juste été un combat d'entraînement amical, il n'y avait aucune raison derrière de prendre d'une quelconque façon la mouche. Après elle était déjà tombé sur des personnes qui se fâchaient durablement d'une défaite par exemple, ou qui ne considéraient pas que ce n'était que de l'entraînement, heureusement Maris ne semblait pas en faire partie. Et pour la question des paris quand elle sentit par le chant nom la frustration de certaines personnes non loin, Aramis se dit que ce n'était là qu'un jeu, et que ça apprendrait sans doute à ces parieurs à ne pas jouer une aussi grosse somme d'argent, une bonne leçon pour eux d'une certaine manière...

Elle accepta ensuite avec un sourire les remerciements de Matis, et ils purent ensuite y aller tout les deux. Après tout il était sans doute le moment de prendre un peu de repos, dans tout les cas se battre n'avait pas été pour lui déplaire, cela lui permettait de s'exercer ce qui n'était jamais un mal, baptistrelle qu'elle était elle restait aussi ancienne championne, et elle mettait un point d'honneur à ne pas être rouiller dans ses compétences martiales, après tout bien trop d'elfes, d'hommes, et de vampires laissent leurs orgueils prendre le pas au risque d'avoir une très mauvaise surprise, elle mettait ne se permettait pas ce genre d'idiote.

« Quoi que ce soit cela vaut sans doute mieux que rien. » Dit-elle légèrement philosophe, personnellement étant une elfe voyageuse elle avait du tomber sur bien pire de toute façon, et puis étant donner l'endroit il devait sans doute y avoir un minimum d'hygiène dans le service. « On va dire que tant que ce n'est pas de la viande je ferai avec. » Rajouta t-elle elle aussi avec un petit sourire pour rentrer dans le jeu du capitaine.

Dans tout les cas boire un peu ne pourrait sûrement pas faire de mal, tant que quelqu'un ne s'amusait pas à glisser des substances narcotiques dans sa boisson, quoique si c'était le cas elle le sentirait… Dans tout les cas elle ce détourna de ces pensées légèrement futiles lorsque Matis voulu relanceer la dialogue.

« Vous aussi vous vous battez assez bien je trouve, à vrai dire pour répondre à vos question j'ai atteint l'âge assez avancé de 620 ans, et je me suis engagée dans l'armée à mes 81 ans ce qui est assez jeune chez les miens... » Elle ne préféra pas s'avancer sur les raisons de cet engagement après tout c'était assez douloureux pour elle, et c'est avoir satisfaction qu'elle détourna ses pensées sur des choses plus légères. « Je dirai que c'est une question de point de vue à propos du "longtemps". Personnellement je ne considère pas les hommes comme des créatures éphémères qui meurent avant d'atteindre leurs enfances, mon père m'avait enseigné une certaine ouverture d'esprit pour vôtre peuple, ce qui n'est pas commun chez les miens hélas. Pour tout avouer là plupart des elfes vous considèrent encore avec une certaine condescendances, mais avec le temps les choses devraient finir par changer... »

Elle rajouta ensuite calmement.

« A vrai dire je pense que les miens devraient s'inspirer de vôtre race pour ce genre de chose, vôtre réactivité, vôtre énergie. Moi-même ayant beaucoup voyager par delà ma forêt, et l'empire je dois avouer que je n'ai pu que remarquer les différences entre nos deux peuples, vôtre vie est peut-être plus court, mais à sa manière elle compense pas son intensité. Nous avons tous à apprendre les uns des autres après tout. Dans tout les cas j'ai toujours apprécier les vôtres, le seul défaut que je pourrai trouver aux hommes ce serait bien leurs faibles espérances de vie, lorsque je suis amie avec l'un d'entre-eux il est toujours douloureux de le voir partir aussi vite. » Mais bon c'était la volonté des esprits disons que cette différence entre l'espérance de vie des elfes, et des hommes sans doute....

Avant de conclure une fois rentré dans la taverne.

"Enfin sinon pour parler d'autres choses, et ne pas vous assomer de philosophie baptistrelle. Vous préférez l'absinthe, ou la bière? Personnellement je préfère l'absinthe... Et ne vous inquiétez point c'est moi qui payerai pour cette fois-ci." Acheva t-elle calmement en sortant sa bourse, après tout étant une elfe elle n'était pas des plus maniaques niveau monétaire...

Et elle s'assit ensuite avec le capitaine au comptoir pour commander à boire. Décidément elle n'aimait pas être enfermé dans un lieu clos, mais cette taverne ne l'était pas plus que toute la cité rebelle à bien y réfléchir pensa t-elle un peu lasse. Avant de rajouter calmement comme si de rien n'était.

"Dîtes moi Matis... N'avez vous jamais rêvé de voir la paix revenir un jour? Pensez que les temps d'avants étaient plus paisibles, et heureux? Veuillez m'excuser si ce questionnement pourrait vous paraître singulier, mais j'apprécierai bien de connaître vôtre point de vue à ce sujet." Dit-elle pour engager la suite de la conversation, tout en sirotant de l'absinthe.

Le capitaine écouta avec attention chacun des mots de la jeune elfe, il fallait vraiment qu’il arrête de la prendre pour ce qu’elle n’était pas. Elle n’était pas jeune, et les mots qu’elle lui offrait le prouvait clairement, en effet on ne pouvait pas dire qu’à six cent vingt ans on était encore quelqu’un de jeune. Du moins il ne le pensait pas complètement. Mais il n’était pas au fait de la culture elfique en terme d’âge, peut n’avait-elle que l’équivalent d’une trentaine ou une quarantaine d’année…Pour le coup elle-même avait intégré l’armée jeune, à quatre-vingt un ans tout de même… Lui n’avait que dix sept ans lorsqu’il intégra l’armée impériale comme son père, le père de son père et ainsi de suite. C’était une tradition de famille que d’intégrer l’armée, et il ne pouvait pas ne pas la respecter.

Matis resta silencieux durant les explications d’Aramis car elle était clairement encline à lui faire part de ce qu’elle avait au fond d’elle-même sur ce sujet. Il était rare d’avoir ce genre de discussion avec un elfe, et il était encore plus rare qu’il ne vous envoi pas paître si vous n’étiez pas un elfe. Alors il se tût et il écouta avec attention ses propos.

Elle semblait étonnement mesurée, sans doute à cause de son âge mais aussi de son éducation, et ne laissait rien transparaitre de ses véritables sentiments. Elle ne semblait pas se voir comme supérieur à l’Homme et voulait le comprendre. Elle expliqua ne pas comprendre les réflexions de certains de ses congénères par rapport à l’Humanité, elle détailla même le fait qu’il fallait s’inspirer d’eux dans certains cas. Matis n’était pas sûr s’il fallait vraiment que les elfes s’inspirent de tout ce que les hommes avaient fait, mais il était clair qu’elle n’avait pas tout à fait tords. Dans tous les cas, les hommes et les elfes devaient s’inspirer mutuellement pour pouvoir aller par delà leurs peurs de l’autre. C’est pour mettre cette belle idée en pratique qu’il y a des problèmes, mais ça c’est une autre question.

Ce n’est qu’une fois arrivé devant la taverne qu’elle expliqua ne pas vouloir l’assommer avec sa philosophie elfique, mais elle était bien loin du compte. Ce n’est pas parce qu’il est un soldat qu’il n’apprécie pas de parler philosophie avec un elfe de temps en temps, surtout quand cette dernière a de sacrée compétence dans ce domaine.

Ne vous inquiétez donc pas Aramis, je suis tout à fait disposer à parler philosophie avec vous. Certes je n’atteindrais pas le niveau d’un grand parolier mais je pense être capable de me défendre convenablement. Sans parler du fait que cela ne me dérange pas de parler d’autre chose que de la guerre avec vous.

Je comprend ce que vous me dites, je suis en partie d’accord avec tout ça même si je pense que votre peuple ne doit pas s’inspirer de tout ce que les miens ont fait. Mais il est clair qu’il faudrait que nos deux peuples collaborent plus souvent. Bon gré mal gré c’est sans doute ce qu’il se passe avec la rébellion.

Concernant votre âge, et pardon si je vous parais présomptueux, mais à quel âge humains pourrait on rapporter ces deux âges ? Six cent vingt pourrait s’approchait de la trentaine ou quarantaine humaine ? Et Quatre vingt un pourrait être proche de quel âge ? Après vous n’êtes pas obligé de répondre, je suis très curieux comme garçon.

Quand Aramis lui parla de payer la tourné il ne parut pas inquiet pour la simple et bonne raison qu’il lui faisait confiance sur ce point là. Elle voulait savoir s’il était plutôt absinthe ou bière pour le coup il haussa les épaules car il était plutôt buveur des deux même si le premier était beaucoup plus fort et sans doute dangereux que le second.

Ils s’assirent tous deux au bord du comptoir pour continuer de discuter. Et ce qu’il en sortit fut une question très précise sur un passé révolu. Ce qu’il pensait de la paix passé ? Est-ce qu’il voulait qu’elle revienne ? Bien sûr, il fallait être fou pour ne pas la vouloir revenir.

La paix ? C’est quelque chose que j’ai très peu connu vous savez… J’ai été préparé, depuis mes cinq ans, à rejoindre l’armée aussi même étant enfant je ne l’ai pas réellement connue. Mais, il n’y a rien de plus précieux sur cette terre car je sais ce qu’elle a apporté aux miens. Quand j’ai rejoint l’armée à dix-sept dix-huit ans j’avais un capitaine qui m’a toujours expliqué que c’était à nous de nous sacrifier pour maintenir la paix impériale. Alors c’est volontiers que je continu de le faire aujourd’hui.

Certes je veux la paix, mais pas à n’importe quel prix. Si cette paix est celle de Néant et de ses sbires je n’en veux pas, il en est de même de celle préparée par Fabius Kohan. Il sourit à la jeune elfe et poursuivi. Je viens d’Elenna, une citée entièrement orientée et dévouée à la guerre, mais ce n’est pas pour autant que je ne sais pas profiter des bienfaits de la paix. Et vous ? quel est votre point de vue même si je pense avoir déjà une petite idée sur la question…

Il semblait ouvert au dialogue, cela ne l'étonnait aucunement à vrai dire, mais c'était toujours plaisant à voir en quiconque. Aramis après tout rencontraient de temps en temps des blocages avec ses interlocuteurs qu'ils soient humains, ou elfiques sur ce genre de sujets, souvent de la mauvaise foi, ou bien autre chose de plus grave encore comme du mépris. Il n'y avait rien de pire que la mauvaise foi, et le mépris dans le dialogue selon elle. Savoir que Matis semblait être quelqu'un d'à peu près de bonne foi était donc agréable, en soit cela expliquait pourquoi il était rebelle aussi, après tout il fallait que dans la rébellion des humains, des vampires, et des elfes cohabitent donc une certaine tolérance devait être de mise.

« Vous m'en voyez ravis Matis. Je ne doutai aucunement de vos possibilités, après tout vous n'avez pas du tout l'air de quelqu'un qui ne pense qu'a la guerre en permanence. » Après tout Matis était un homme, et un homme devait avoir d'autres préoccupations. Et puis d'après ce qu'elle voyait de lui elle se doutée qu'il n'était pas de ces militaires se battant uniquement pour le plaisir de se battre, mais elle pensait qu'il le faisait sans doute pour quelque chose d'autre, comme beaucoup de rebelles d'ailleurs.

« Il y a effectivement du bon, et du mauvais dans chacun de nos deux peuples, l'avenir sera dans la coopération à mon humble avis, de uns car les miens n'ont plus trop le choix avec les derniers événements, et de deux car la rébellion ne peux pas se passer d'un allié comme mon peuple, en espérant que cela portera ses fruits à l'avenir, et que cette coopération mutuelle aidera nos deux peuples à se rapprocher durablement. » Ce dont elle ne doutait nullement, mais comme après tout personne ne peux prédire en avance ce qui va se passer demain elle-même ne préfère pas trop s'y risquer de préférence. Puis elle écouta ensuite les questions légèrement indiscrètes de Matis, enfin pour elle ce n'était pas particulièrement outrageant.

« Il est vrai que certains pourraient penser cela impolie. » Dit-elle calmement avant de rajouter plus aimable. « Personnellement je prend cela comme c'est, de la simple curiosité, pour vous répondre Falkire un elfe vit environ 1000 ans au mieux, à 620 ans je serai donc plus proche de la soixantaine qu'autre chose, néanmoins les miens ne commencent vraiment à montrer de signe de vieillesse que dans le dernier siècle de leurs existence ce qui explique mon apparence juvénile. Et 80 ans contrairement à ce que l'on pourrait penser ne me rapprochait pas de l'enfance, mais plutôt de l'adolescence ce qui est assez jeune encore une fois. » Au moins il avait sa réponse à sa question, après tout il n'y avait aucun mal à éclairer la lanterne de Matis. Au contraire Aramis appréciait faire ce genre de chose, pour elle le savoir était un bien, et d'une certaine manière l'ignorance un mal.

Dans tout les cas ils s'assirent tout les deux à tables par la suite, et continuèrent leurs discussions, Falkire expliqua son point de vue sur la paix ce qui se tenait d'une certaine manière. Se battre pour la paix était effectivement une juste cause, et à l'humble avis d'Aramis devait être l'une des seules raisons qui justifieraient l'existence d'une armée que celle d'assurer la sécurité d'un peuple. Et aussi de pouvoir rendre cette paix supportable comme le précisait Matis, l'on pouvait se dire que la plus injuste des paix valait mieux que la plus juste des guerres, mais cela n'est pas aussi sûr que cela à vrai dire. Juste que le ressentiment amenait forcément le conflit, et donc qu'une paix injuste se solderait forcément par une guerre juste, ou non c'était là une évidence.

« Mon point de vue ? Eh bien en tant que baptistrelle je suis pacifique, pour la paix, et si possible la non violence, mais je comprend aussi entièrement que combattre pour la paix soit une chose nécessaire. Je m'étais engagée auparavant en partie pour cette raison dans l'armée elfique, pour assurer la paix. Par la suite j'ai pensée qu'il serait mieux pour cette tâche de rejoindre la Rhapsodie, en soit je ne suis pas pour la violence, ou la guerre, mais s'il faut défendre ce qui doit être défendu je serai la première à me lever pour me battre, néanmoins ce que je ne ferai jamais c'est tuer. Car pour moi tuer en soit est un échec, mais ce n'est là que mon point de vue. » Elle comprenait totalement que Matis n'est pas le même point de vue, même si cela serait dommage à sa manière.

« Dîtes moi Matis... » Commença t-elle calmement avant de poursuivre ensuite de fil en anguille. « Avez-vous un jour envisagez ce que vous auriez pu faire si vous n'aviez pas été dans l'armée ? Pensez-vous pouvoir vous reconvertir dans autre chose que la carrière militaire s'il s'avérait qu'un jour l'on n'est plus besoin de vous. Je ne dis pas ce que cela arrivera, mais j'aimerai connaître vôtre point de vue si cela devait arriver. » Elle se permit ensuite d'ajouter toujours aussi aimable.

"J'aimerai connaître aussi vôtre avis sur autre chose, je peux affirmer sans me tromper que vous aussi avez dû été choqué par la trahison de l'armée vampirique, et malgré le fait que certains aient faits défection aux leurs pour rester à nos côtés êtes vous de ceux qui pensent que cela stoppera toute possibilité de paix future avec eux? Ou bien que cela est uniquement une faute de leur prince?" Après tout cela aussi pouvait être un excellent sujet de débat en soit.

L’elfe avait le même discours que lui sur cette question sensible de la guerre et de la paix. C’était quelque chose de rassurant, en même temps il n’aurait pu en être autrement surtout quand il voyait à qui il avait affaire. Ce n’était pas n’importe quel elfe, ce n’était pas n’importe quelle personne. Elle prônait la paix et la non-violence au point même de ne pas engager en premier le combat, même s’il s’agit d’un combat d’entrainement. Matis respectait ce genre de comportement même s’il ne pouvait pas se permettre ce genre de réflexion. Heureusement qu’il y avait des gens comme elle sur cette terre sans quoi la vie serait bien triste.

Matis écoutait ce qu’elle lui disait sur la coopération entre ces deux peuples qu’était les Elfes et les Humains. Elle n’aurait pas pu dire autre chose pour lui faire plus plaisir car c’était l’idée même qu’il essayait de véhiculer au près des siens même si ce n’était pas facile tous les jours il y avait moyen qu’il arrive à faire bouger les lignes. Heureusement pour lui il était loin d’être le seul et la participation des Elfes à la Rébellion apportait des arguments en faveur du rapprochement des deux peuples.

Je pense comme vous sur cette question, mais je sais aussi qu’il sera loin d’être facile de « forcer » nos deux peuples à partager autant. Votre participation à notre lutte pour la survie apporte des arguments à des gens comme moi qui se battent pour le rapprochement de nos deux peuples. Mais ce sera loin d’être facile et loin d’être rapide. Peut être que la longévité elfique vous permettra de voir ce jour arriver, mais j’ai peur de ne plus être de ce monde lorsqu’il n’y aura plus ou peu d’animosité entre nos deux races.

Matis écouta avec attention les propos de l’elfe sur les âges de son peuple et il était impressionné par tout ce qu’elle lui disait. 1000 ans, cela pouvait donc être la limite haute des siens, c’était quelque chose d’impressionnant. Il se demandait bien ce qu’un être pouvait vivre avec autant d’année devant lui et tout ce qu’il pouvait apprendre… C’était sans aucun doute pour cela que les elfes étaient si « sages » et plein de savoir. Ils avaient eu largement le temps de les emmagasiner…

Je vois… C’est sacrément impressionnant vous savez ? Je veux dire, pour un humain, imaginer une vie de 1000 ans c’est quasiment impossible. Si j’attends les cinquante j’en serais déjà content vu la vie que je mène. Alors vivre mille ans…. Ca me parait tout simplement impossible.

J’imagine que rejoindre l’armée si jeune ne devait pas être une habitude des vôtres n’est ce pas ? Cela me fait beaucoup penser à mon cas…

Il sourit et commença à boire la boisson qu’on lui avait apporté. Il trinqua à la santé de l’elfe avant d’ingurgiter une part non négligeable de son verre. Et l’elfe l’envoya sur l’une de ses questions. Quel pouvait bien être son point de vue sur cette question, que pouvait elle penser de la situation actuelle et de l’engagement de son peuple. Il se demandait bien ce qu’elle pouvait penser de toute cette histoire. Et il ne fut pas plus choqué que ça par sa réponse qui semblait logique.

Pour le coup il ne savait pas quoi dire de plus à ce qu’elle venait de lui dire. Il savait qu’elle avait raison mais il ne pouvait pas se permettre de faire la même chose.. Mais il avait beaucoup de respect pour elle et ses propos.

Je comprend ce que vous me dites, même si vous savez que je ne peux pas me permettre d’avoir la même pensée. Je dois me battre, je dois tuer pour ne pas être tué, mais j’ai beaucoup de respect pour vous et je suis heureux que des gens comme vous existent.

Matis sourit à la question de la jeune femme, beaucoup lui avait déjà posée celle-ci, et il avait toujours eu la même réponse.

Je suis né pour être dans l’armée, dès mes cinq ans on m’a formé à la guerre pour me préparer à devenir officier. Dans ma famille, on offre toujours le premier fils à l’armée impériale, car c’est grâce à elle et à l’Empire que ma famille s’est élevée au rang de noble même si je n’y porte aucune importance.

Je ne vois donc pas ma vie autrement qu’avec l’armée, peut être finirais je comme mon père ou le père de mon père à conseiller un noble ou à enseigner à ses enfants. Mais pour le moment cela ne s’aurait changer… Mais pourquoi pas ? Qui sait ce que l’avenir nous réserve après tout.

La dernière question de la jeune femme était quelque peu dérangeante surtout après ce qu’il avait vécu, mais il comprenait ce qu’elle disait et il savait qu’il se devait de lui répondre.

Comment dire… J’ai fais les frais des camps de prisonnier vampirique et je ne m’en suis sorti que de justesse après être passé entre les mains d’un conseiller du prince noir. Mais je savais, disons plutôt que j’avais envie de croire à un changement de leurs parts. Je voulais croire à leur envie de se joindre à nous contre un ennemi commun mais j’étais loin du compte.

Je suis content de savoir que certain on choisi de rester, mais qu’en est il des autres ? Pour le moment je me dois de combattre tous ceux qui menacent notre cause. Je pense que beaucoup de vampires ont en eux l’envie de tous nous tuer ou nous réduire en esclavage, je sais aussi que certain d’entre eux ne sont pas ainsi… A la vérité je ne sais quoi en penser… Est-ce la faute du roi ou du laquais ? Sans doute est ce la faute des deux…. Et vous ? Qu’en pensez vous ?

Il est vrai que forcer deux peuples à coopérer ensembles était sans aucun doute une solution bien piètre par rapport à une coopération de bonne foi, néanmoins si cela était nécessaire comme dans le cas présent pour le peuple elfique autant s'en réjouir plutôt que s'en inquiéter sottement pour une quelconque raison. Car après tout cette coopération en plus d'être nécessaire sera au fait de nombre de progrès pour les deux peuples, et d'un rapprochement qui sera sans aucun doute fort bénéfique pour les deux peuples, il était facile de se faire la guerre oui, mais bien plus intelligents de rester en paix avec quelqu'un, et trouver des intérêts commun, et des raisons de vivre ensemble dans une certaine harmonie en y réfléchissant bien.

« Au final ce n'est pas autant pour nous que nous nous battons cher Falkire que pour les générations futures, cet espoir qu'un monde meilleur naisse de nos efforts. Une vie meilleur pour nous, et nos enfants, à sa manière c'est l'une des choses qui nous donne envie de se lever le matin. Au final l'espoir est sans doute l'une des beauté de la vie. Je suis certaine que si vous ne serrez plus là pour assister à cela peut-être au moins vos descendants pourront en profiter, et d'une certaine manière les générations futures pourraient penser à vous ce jour là. » C'était peut-être utopique, mais bon après tout on ne savait pas de quoi serait fait le monde de demain.

« Je peux comprendre cela en fait, pour les miens le fait que vôtre vie à vous les hommes soit aussi courte nous paraît aussi assez dérangeant. Après cela ne doit qu'être une façon d'appréhender le temps, les elfes ont une une moindre grande proportions au changement que les hommes généralement, cela est peut-être dû à la durée de vie de chaque race, dans tout les cas il est certain que vue à vôtre manière les choses sont assez différentes. Mais de toute manière au final à vôtre mort vôtre âme finira bien par se réincarner, à bien y réfléchir nous sommes donc éternels chacun à nôtre façon dans le grand cycle de la vie . » Acheva t-elle calmement. Avant d'enchaîner suite aux questions de Matis.

« Pour bien situer cela dans son contexte, tout les elfes dès le jeune âge s'entraînent au maniement des armes, après rejoindre l'armée à mon âge est assez précoce comme engagement militaire oui, mais tout les miens qu'ils soient soldat, ou non sont disposés à un entraînement militaire, ceux qui n'y sont pas habilités ne sont pas contraint à le poursuivre, mais cela veut dire que beaucoup d'elfes grâce à cela sont prêt à défendre leur peuple si nécessaire. Nous sommes bien moins nombreux que les hommes, nous devons donc compenser ce fait. » Puis elle laissa à nouveau la parole au capitaine avant de poursuivre.

« Au moins vous comprenez mon raisonnement, L'on peut donc aussi dire Falkire qu'il est bon que le monde soit aussi constitué de gens comme vous, il est facile de voir que vous vous battez pour une cause en laquelle vous croyez sincèrement. Cela est en soit très admirable, et c'est une vertu hautement estimable. Continuez à vous battre pour ce qui est juste, les choses finiront bien par se dessiner sur un jour plus positif. » Après tout il fallait de tout pour faire un monde, et les rebelles se battaient bien pour cela, un monde bien plus juste à sa manière. Et elle était sûr que ce combat ne serait pas vain.

Et à bien écouter le capitaine la tradition que pratiquait la famille de Falkire était assez particulière, mais en soit assez compréhensible, même si d'une certaine façon très injuste pour l'enfant qui avait la malchance de se retrouver dans l'armée surtout si ce dernier n'avait aucun goût pour la chose militaire, mais pour ne pas froisser l'humain elle préfera ne pas donner son envie sur cette pratique familiale. « Oui personne ne peut prédire assurément de quoi demain sera fait. » Dit-elle calmement, après tout il valait mieux ne pas se faire de fausse illusion, ou bien déprimer sur le lendemain. D'une certaine façon mieux valait se concentrer sur le présent, prévoir des projets à l'avenir était une bonne idée, mais il ne fallait à aucun moment oublier l'instant présent si possible.

La façon de pensée de Matis était fort compréhensible, après tout ce dernier avait encouru beaucoup de peines à cause des vampires, mais après il restait à ne pas catégoriser, et à se montrer rationnel sans pour autant faire preuve d'une trop grande naïveté. Aramis y était bien arrivé, alors que ses deux parents étaient morts à cause d'un vampire, mais ce n'était pas quelque chose qui se faisait en claquant des doigts…

Et puis Falkire n'avait pas franchement l'air buté en quoi que ce soit dans sa manière de pensée, on voyait qu'il avait une certaine ouverture d'esprit.

« Ce que j'en pense ? Qu'une paix serait possible avec la volonté commune de vouloir faire avancer les choses, qu'avec le temps aidant les vampires pourraient finir par comprendre qu'ils dépendant pour vivre des humains, et qu'il serait donc naturel de coopérer avec eux, et non de vouloir les réduire en esclavages. Ils finiront sans doute par ouvrir les yeux à ce sujet un jour. Je pense aussi que les guerres d'avant ont instillés l'amertume, et le désir de revanche chez ce peuple, des blessures que seul le temps, et des efforts pourront combler, au final rien n'est sûr à ce sujet, mais avec les efforts nécessaire cela pourrait changer du tout au tout. »

Pensa t-elle calmement puis elle pensa à autre chose, et en fit part à Matis.

« Ne connaîtriez pas vous-même des exemples de vampire qui ce sont particulièrement bien intégrés avec les peuple humain ? Personnellement je penserai à l'ancien Achroma entre-autre, mais il n'y a pas que lui après tout. » Avant de rajouter ensuite. « Je pense d'ailleurs que les dragonniers pourraient être un espoir pour la paix… Et vous ? » Avant de conclute ensuite tout à fait sereine, mais concentré.

« Si vous me permettez aussi de le demander, quel fait d'arme a permit à vôtre famille d'intégrer la noblesse messire Matis? » Après tout cela méritait d'être su, même si par rapport aux elfes il était plus facile de devenir noble chez les hommes, ce fait restait quand même digne d'éloge, et dû à de très grand services rendu à son propre peuple. Donc en soit cela devait être intéressant à entendre.

Il écouta avec attention les propos de l’elfe qui, bien que mesuré, représentait sans doute la pensée de bien peu de gens hélas. Effectivement, si ce jour arrivait ces descendants pourraient penser à lui, ou l’avoir oublié de manière nominative tout en conservant dans leurs têtes le fait qu’il s’était battu pour cet instant. Tout était possible dans le futur, mais ce qui restait sûr c’était le fait qu’il continuerait de se battre pour que ses descendants n’aient pas à vivre ce qu’il vivait en ce moment. Cette vie meilleure qu’il rêvait pour ses enfants, s’il en avait un jour, il espérait que tout un chacun pourrait l’avoir et ce, le plus tôt possible.

Rien n’est jamais facile mais il est vrai que nous nous battons pour le futur et donc, pour nos descendants. C’est loin d’être une utopie que de vouloir à ses enfants, un monde bien meilleur que le nôtre, il faut juste se donner les moyens de parvenir à ce résultat. C’est pour ça que nous nous battons non ?

Il observa la réaction de la jeune femme mais il savait qu’elle serait d’accord avec lui, elle avait quasiment répondu à sa question durant son discours. Peut être que certain la prendrait pour une moralisatrice, une utopiste ou que savait il d’autre, mais il était un peu comme elle. Lui aussi voulait que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes même si c’était très loin d’être le cas en ce moment.

Les propos d’Aramis sur le cycle de la vie avait du sens, bien sûr que tout un chacun était éternel en tant qu’essence, mais en tant qu’individu c’était peut être différent. Matis n’avait jamais été un grand philosophe, et on ne pouvait pas dire qu’il était attaché à ce courant de pensée qui consistait à réfléchir sur la vie et son sens. Il laissa cela a d’autre.

Je crois comprendre ce que vous voulez dire. De la même manière, nous n’avons pas vraiment le choix car si nous ne changeons pas rapidement nous ne pouvons pas profiter de nos changements. Vous avez le temps de voir venir, du coup vous prenez le temps de penser à chacun de vos actes ou de vos propos. Nous n’avons pas ce luxe, et c’est sans doute à cause de cela que beaucoup d’elfes nous voient comme des barbares sans foi ni lois ou des enfants dans le meilleur des cas.

De toute manière, et comme vous le dites si bien, nous finiront tous par être réincarné, en ce sens nous sommes peut-être des immortels.

La suite du discours de l’elfe lui permit d’en savoir un peu plus sur le fonctionnement des elfes et leur lien à l’armée. Effectivement il y avait des choses qui n’étaient pas communes aux deux Races, mais il comprenait l’engagement ceux-ci. Lui-même le mettait en pratique. Il ne dit cependant rien mais hocha la tête pour lui montrer, si besoin en était, qu’il était d’accord avec ses propos. Qui ne serait pas de toute manière ? Il remercia néanmoins l’elfe des propos qu’elle tenait car ils étaient marquants pour le jeune homme. Etre reconnu par ses pairs pour son engagement était quelque chose qui lui tenait à cœur même s’il ne le recherchait pas vraiment.

Je vous remercie, mais il faut aussi beaucoup plus de gens comme vous qui, en plus de se battre pour une cause juste, ne sont pas dans l’engrenage de la guerre à outrance. Avoir plus de gens tel que vous pourrait permettre une moindre utilisation de gens tel que moi. La guerre ce n’est pas quelque chose de naturel et nous ne devrions pas l’utiliser à longueur de journée.

Les propos de l’elfe sur les vampires n’étaient pas dénués de sens, mais il savait aussi que ce serait utopiste d’espérait une résolution rapide de ce conflit larvé. Les vampires dépendaient des humains pour vivre, mais est ce que ces derniers se laisseraient « consommer » pour permettre à ces créatures de vivre ? Il savait bien que beaucoup répondrait non à cette simple question, lui-même avait faillit être consommé fut un temps… et il n’en gardait pas un bon souvenir. Mais il savait aussi qu’un jour ils n’auraient pas le choix, ils ne pouvaient pas détruire cette race tout comme ils ne pouvaient pas réduire en cendre cette terre à cause de cette guerre. Une solution devrait être trouvée.

Les dragonniers ont un devoir en plus d’être les représentants de leur propre Race. Ils doivent promouvoir la paix entre les races, être des modèles de vertus et de toutes ces choses qui font défaut par les temps qui courent…Mais rien n’est simple, si des gens comme l’Ancien Achroma peuvent et veulent changer les choses, je ne peux que les soutenir…. La paix devrait être notre objectif à tous…

Pour finir cet échange, l’elfe chercha à savoir par quel moyens sa famille c’était hissée de son rang de citoyen à celui de noble. Mais c’était une question subtile et secrète qui restait dans le secret des chefs de famille. Matis, lui-même, n’était pas au courant. Certes il savait que sa famille a rendu service aux Kohan, mais jusqu’à quel point ? Il n’en savait rien. Il ne voulait pas paraitre cachotier, mais il essaya de faire comprendre à sa compagne de boisson qu’il n’avait pas toutes les cartes en main.

Pour tout vous dire je ne sais pas précisément. Je sais que ma famille à longtemps servie les Kohan et qu’à de nombreuses reprises ils étaient là quand on avait besoin d’eux, mais la raison qui à pousser l’Empereur à anoblir notre famille n’ait connu que des chefs de famille. Et mon père ne m’a pas encore fait part de cette information. Tout ce que je sais c’est que depuis, cette épée fait partie de l’héritage.

Et il posa Héritage sur la table, la longue lame de guerre prenait de la place mais était d’une beauté cruelle. Elle n’avait rien à envier aux lames des autres nobles, elle n’était pas belle à leur manière, elle l’était pour la guerre… Et elle appelait la guerre elle-même. S’il combattait d’une manière brutale s’était aussi à cause d’elle.

Matis avait tout à fait raison, c'est pour cela qu'il se battaient, Aramis se battait pour un monde meilleur tout les jours, ainsi que ses frères baptistrels, un monde moins violent, ou tous pourraient vivre plus paisiblement, un monde moins remplies de haine, et de souffrances, en soit une utopie, mais une utopie que la rhapsodie défendait, et puis de toute façon rien n'était impossible lorsque l'on s'en donnait les moyens, pour sa part Thredë croyait sincèrement en l'avenir, et les efforts faits pour rendre celui-ci meilleur, il n'y avait aucune raison après tout que le continent s'enfonce encore plus dans les ténèbres…

« Si c'était facile ce serait déjà fait je pense, et il n'y aurait pas de mérite à ce combat, ce serait un acquis auquel nous pourrions déjà profiter, et malheureusement les choses ne sont guère aussi aisés généralement. Croyez moi Falkire, les temps sont dur, mais tant qu'il y en aura pour faire face au destin, et se battre les choses s'arrangeront, tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir. C'est bien cette espoir d'un monde, et d'une vie meilleure qui rend l’existence aussi exaltante pour une grande partie. Pour ma part je préfère regarder l'avenir que me lamenter sur le passé, il ne sert à rien de perdre son temps avec ce qui est figé, alors qu'il reste tant à faire... »

Un point de vue pas forcément partagé par tout les elfes surtout les plus radicaux qui auraient voulu depuis longtemps qu'on retourne à l'ancienne société, rien d’étonnant de la part d'un peuple faisant souvent part de conformisme, et même si cela pouvait relevait de la sagesse dans beaucoup de situation il restait que cette approche relevait plus de la méfiance injustifié que de la vraie prudence dans certains cas. Le temps avait déjà montré que l'alliance avec le peuple humain était une bonne chose, et continuerait de l'être, il n'y avait pas de raison de vouloir briser les liens avec ce dernier.

D'ailleurs le fait que les hommes soient beaucoup plus prompt au changement était tout a fait compréhensible, les humains ne vivaient guère aussi longtemps que les elfes, et d'une certaine façon il fallait bien compenser ce fait, cela expliquait pourquoi les hommes pouvaient avoir un rythme de vie qui avait des allures épuisantes pour certains elfes. Néanmoins cela permettait aussi aux hommes de pouvoir s'adapter facilement à toutes les situations, chose qui malheureusement pouvait manquer cruellement au peuple elfique.

« Il y a un certain équilibre en toute chose Matis, vôtre façon de mordre la vie à pleine temps à vous les hommes en fait partie, de même que la tempérance des elfes. Nous faisons tous partie de ce monde, tout appartient à une grande œuvre tissé par les esprits. Il ne sert à rien de vouloir rejeter une partie du monde, ou la décrier surtout quand il s'agit d'un peuple, et que ce dernier a déjà montré auparavant qu'il était un formidable allié. Vous avez autant votre place vous les hommes que nous les elfes. Il faudra juste que nos deux peuples apprennent à mieux cohabiter ensemble à l'avenir. »

Et cela en soit serait déjà une utopie qu'Aramis ne pouvait qu'espérer qu'elle se concrétise un jour. Enfin pour parler d'un autre sujet l'elfe, et l'humain partageaient à leurs manière leurs point de vue sur la guerre.

« Ce que je pense de la guerre, c'est que nos peuples prêchent que le meurtre est interdit, sauf bien entendu commis en grand nombre, et organisé. Il existe des guerres justes effectivement, mais la guerre reste la dernière solution diplomatique, et ne devrait pas être la première pour régler un souci entre deux peuples, ou factions. Avec les efforts de la Rhapsodie, et la volonté des populations les dirigeants finiront avec un peu de chance par se rendre compte de la stupidité de la chose, mais malheureusement cela prendra du temps. » Elle même ne savait pas si en une vie d'elfe elle pourrait voir cela se concrétiser un jour, c'est dire…

Enfin heureusement les dragonniers aux aussi étaient un espoir pour cette futur paix.

« Avec autant de bonnes volonté il est obligé que quelque chose de concret finisse bien par se réaliser, savoir déjà que la paix est bien préférable à la guerre est un bon début, faire ouvrir les yeux à tous, et travailler pour installer une paix durable reste la partie la plus dur de cette tâche, mais reste largement réalisable si on s'en donne le temps, et les moyens. » Pour sa part s'il le fallait elle donnerait tout son temps, et ses moyens. D'ailleurs d'une certaine façon c'est ce qu'elle faisait déjà…

Mais ils se détournèrent ensuite d'un autre sujet pour aborder la famille de Falkire, Aramis écouta attentivement la réponse de ce dernier, Aramis dit ensuit avec humour, mais aussi sérieuse en partie.

« Je dois vous dire Falkire si cela vous intéresse que mes pouvoirs de baptistrels me permettent de lire dans le chant nom de n'importe qui, et d'entrevoir son passé, et ses secrets, si vous le désirez je pourrai passer le bonjour à vôtre père, et revenir vous dire ce qu'il vous cache sasn qu'il en sache quoi que ce soit, mais bien entendu je comprendrai si vous préfériez que je n'en fasse rien . » Après tout c'était juste une proposition faite comme cela…

Enfin Aramis réfléchit par la suite calmement, et proposa juste après avoir bu son absinthe à la manière de quelqu'un qui semblait ne pas du tout boire pour la première fois de cette boisson.

« Si vous le désirez Falkire, et si vous êtes curieux… Je pourrai vous parlez de mon peuple, et de la société elfique en général, je sais que les miens généralement n'aiment pas trop parler de ce genre de choses avec les hommes, attitude que je déplore, mais si vous le désirez pour ma part je ne refuserai jamais d'apporter le savoir à quiconque. » A lui de refuser, ou d'accepter après tout ce n'était qu'une proposition faîtes sans arrière pensée de sa part.

L’elfe était d’une utopie réconfortante mais aussi dérangeante quant à certains de ses aspects. Il ne savait pas vraiment quoi en penser car, évidement qu’il était pour la paix, mais à quel prix devait il a concéder ? Rien n’était jamais facile et rien ne le serait jamais, mais il fallait quand même avouer qu’il y avait du monde pour se plaindre qu’une utopie n’arrivait jamais mais qu’il y avait peu de monde pour se bouger les fesse et la créer. Mais ça c’était une autre histoire malheureusement.

Vous enfoncez des portes ouvertes mais je suis complètement d’accord avec vous. Si c’était facile on l’aurait fait depuis longtemps, mais beaucoup sont ceux qui abandonnent aux premiers problèmes… Pourquoi ? Allez savoir, peut être sont ils faibles… Quoi qu’il en soit je vous croit quand vous dites qu’il y aura toujours des gens pour se dresser et faire face au destin, la seule question est de savoir si, à terme, ils seront assez nombreux pour faire face…

Il ne se voulait pas vraiment pessimiste mais peut être trop réaliste sur certains points. Il mit de côté cette réflexion en se concentrant sur les propos de la jeune femme concernant les elfes et les hommes en tant qu’espèce. Oui ils avaient tous deux des façons de vivre totalement différentes, mais était ce pour cela qu’ils ne pouvaient pas partager le même monde ? Il n’en savait pas grand-chose et il se demandait si quelqu’un avait le droit de poser ce genre de question. Il n’y a pas d’autre monde, il y Armanda et puis c’est tout. Les races qui y vivent doivent donc apprendre à vivre ensemble à défaut de pouvoir la quitter.

Je sais que notre façon de vivre ne plait pas à tout le monde, mais il faudra vous y faire tout comme nous devons nous habituer à votre manière de voir la vie. Nous sommes si différents qu’il est compliqué de trouver une base commune très large sur laquelle partager nos vies. Mais en cherchant bien et en y mettant du notre nous pouvons clairement arriver à trouver. Regardez nous, nous discutons calmement sans nous entre tuer n’est ce pas ? Tout est encore possible, je ne perds pas espoir en une amitié réelle entre nos deux races.

Il but un coup avant de poursuivre. Il savait bien que tout cela n’était qu’utopie enfantine lancé à l’encontre même d’une logique imposée depuis des générations tant d’un côté que de l’autre. Chacun tirait la couverture à soi en ne cherchant à protéger que les siens et sans prendre en compte le reste, les autres êtres vivant sur cette terre. Voilà trop longtemps qu’une telle façon de vivre avait court sur Armanda, il était temps de passer à autre chose. Mais comment faire changer des mentalités ancrées dans cet état d’esprit depuis des générations ?

Ça sera tout sauf facile vous savez ? Mais merci aux esprits qu’il existe des gens encore capable de se bouger pour obtenir ce qu’ils souhaitent et d’apporter la paix sur cette terre. Malheureusement ce sont ceux qui ont le pouvoir qui sont les plus long à se décider, et c’est d’eux que devrait venir le premier pas. Il reste encore pas mal de travail à faire.


Le jeune capitaine écouta avec attention les propos de l’elfe sur la question de la guerre et il ne sut quoi dire de plus, il était totalement d’accord avec les propos de sa compagne de boisson. Il savait qu’il n’aurait pu s’attendre à un autre discours de la part d’Aramis mais l’entendre lui mettait un peu de baume sur le cœur. Il savait alors qu’il existait encore des gens capable de penser de la sorte et de ne pas considérer l’arme et la guerre comme quelque chose de viable sur le long terme… Enfin une bonne nouvelle dans ce monde si triste, mais qu’elle était la proportion de gens de ce niveau là à penser de la sorte ? Sans doute trop peux hélas. Il hocha donc la tête à ses propos sans rien dire d’autre que ce qu’il pensait déjà. Il n’avait pas le temps d’en ajouter plus sur cette question car ils passèrent sur un sujet beaucoup plus léger.

Ce n’est pas quelque chose que j’ai déjà voulu faire mais pourquoi pas. Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de bizarre dans mon passé et celui de mes ancêtres. Au contraire cela me ferait bien plaisir que de savoir ce qu’il s’est passé à l’époque. Mais pas tout de suite… peut être une autre fois, en tout cas ce sera avec plaisir.

La proposition de l’elfe était intéressante mais il ne pouvait pas y penser tout de suite, il avait bien d’autre soucis en tête à résoudre avant cela. La seconde proposition d’Aramis était intéressante et il lui fit savoir immédiatement.

[color=steelblue]J’avoue que c’est là quelque chose que j’aimerais beaucoup entendre de votre part. Vous avez de l’expérience et vous saurez m’en parler avec détachement et précision. Aussi si cela ne vous dérange pas, j’aimerais que vous me parliez plus en détail de votre peuple dont je sais bien peu de chose…[ /color]

Enfoncer des portes ouvertes, sans doute, mais des fois c'est car ces portes n'étaient vraiment pas assez ouvertes qu'il n'était pas un mal de les enfoncer un peu. Beaucoup refusaient après tout de comprendre certaines évidences comme la paix était mieux que la guerre, et que la violence n'était pas une solution aux problèmes. Enfin cela finirait bien par évoluer un jour, heureusement qu'ils y avait beaucoup de personnes près à l'écoute, et que les cas désespérants étaient bien rares contrairement à ce que certains aimeraient croire. Pour sa part elle ne désespérait pas, à désespérer l'on finissait comme ceux qui abandonnaient tout espoir, et arrêtaient de se battre, c'était pile le genre de comportement à éviter.

« C'est justement pour cela qu'il ne faut pas perdre espoir, s'il n'y a pas encore assez de monde pour se battre pour cela, il serait bête qu'il y en ait encore moins, alors qu'il y en a désespérément besoin, peut-être qu'une utopie est impossible comme se plaisent à le dire certains, mais rendre le monde meilleur reste possible quoi qu'ils puissent dire, et à défaut de cela faire en sorte qu'il ne disparaisse pas par la volonté du Néant est un objectif que tout le monde comprend à mon humble avis. » Après tout ces derniers temps l'on ne pouvait pas dire que si l'on ne faisait rien pour sauver le continent, que l'avenir de ce dernier puisse paraître réjouissant…

« Les hommes, et les elfes ce sont bien alliés il y a plus d'un millénaire pour faire la guerre au vampire, ils ont pu largement en plus ne pas se faire la guerre entre-temps, nos peuples sans sont doute des candidats plus probables à une amitié prochaine que les vampires avec les hommes. Je ne perd pas espoir pour ces derniers, mais je suis encore plus optimiste au sujet de l'alliance entre les nôtres. Mais il reste effectivement que seul le temps aidera à un tel changement de mentalité. » Ce n'était pas des utopies non, mais cela nécessiterait du temps, et des efforts, chose qu'Aramis était prête à offrir si nécessaire.

« Rien de ceux pourquoi nous luttons n'est facile malheureusement, et quand à ceux qui ont le pouvoir. Je dirai que ce n'est pas le cas pour tous, mais d'une certaine manière la fermeture d'esprit des dirigeants pourraient être dû au fait qu'ils réagissent comme leurs peuple le souhaiterait, et tout d'abord à l'avantage de ce dernier, après tout il serait dur pour un empereur humain de justifier auprès de ses sujets qu'ils doivent cohabiter tout à coup du jour au lendemain avec les vampires, cela peut-être donc dû à la mentalité des dirigeants oui, mais aussi à la dure réalité politique auxquels ils sont soumis, la politique n'est pas connue après tout pour être une chose paisible, et surtout dénué de tout danger. » Elle-même qui avait souvent affaire au conseil elfique en savait quelque chose. Et le conseil était comme la majorité des elfes. Conformiste…

Aramis écouta ensuite les paroles suivante de matis, et remit au passage un peu d'absinthe dans son verre avant de la couper avec de l'eau pour rendre le tout plus buvable. Aramis but son verre tranquillement, puis répondit ensuite compatissante à l'attention de Falkire avec un sourire compréhensif.

« Je comprend, ma proposition tiendra donc toujours lorsque vous aurez changez d'avis. » Pour sa part cela ne la dérangeait aucunement de rendre service, bien au contraire.

D'ailleurs en parlant de rendre service, Falkire semblait ouvert à la proposition d'Aramis de parler du peuple elfique, cette dernière sourit donc à l'acceptation de Matis, et commença donc à parler des elfes en général, vu qu'il n'avait pour le moment fait aucune précision sur la teneur de ce qu'il voulait apprendre à leurs sujets.

« Pour commencer nous elfes avons toujours vécu en harmonie avec la nature dont nous sommes les protecteurs, rien ne nous est plus beau, et précieux que cette dernière. Nous sommes arrivés sur ces terres avant le peuple humain, mais nous ne sommes pas originaires d'Armanda, nous sommes aussi un peuple exilé, mais cela est une longue histoire. Nous sommes très attachés à la paix, et les guerres intestines entre les nôtres remontent à si longtemps qu'elles semblent n'avoir jamais existé pour ebaucoup... Pour nos valeurs, je dirai que la plus importante de toute pour la majorité des elfes est la famille, encore plus que pour les hommes la famille est tout pour un elfe, son histoire, et ses membres définissent ce que devient un elfe selon sa famille. C'est d'ailleurs la famille qui définit la place social d'un elfe, si un fils d'empereur décidé par exemple de devenir serviteur d'un noble elfique, il sera toujours traité comme un prince dans tout les cas car il vient d'une famille glorieuse, et son statut est définit par celui de sa famille. De même dans une famille elfique le plus âgé des membre de la famille a l'autorité tandis que le plus jeune n'a aucune autorité, mais doit quand même le respect aux autres membres de sa famille plus âgés, c'est l'une des nombreuses facettes de nos coutumes. Personnellement pour donner un exemple tout les membres de ma famille sont mort, mais je dois mon statut de bourgeoise, et le respect que l'on me dédie à mon nom, et à l'histoire de ma famille, à moi de faire honneur par la suite au nom de ma famille, et de m'en montrer digne même si malheureusement j'en susi actuellementla seule représentante. » Dit-elle calmement, avant de poursuive elle eu une question en tête, et en fit part à Matis pour savoir ce que ce dernier voulait entendre par la suite plus précisément.

« Voudriez vous savoir quelque chose sur un sujet plus précis à propos des miens ? Ou préférez vous que je poursuivre tout simplement sur le sujet en général...» Conclut-elle enfin, en écoutant ensuite attentivement la demande prochaine de Matis si il en faisait une. Sinon elle continuerait là où elle en était tout simplement.

Aramis avait, une fois n’était pas coutume parfaitement raison. A bien y réfléchir il fallait se dire qu’elle avait souvent raison celle-là, comme si la vie qu’elle avait menée lui avait offert la sagesse et la raison… Une chose qu’il manquait grandement au jeune homme, il était trop émotif, pas assez de sang froid fallait il croire. De toute manière il y avait entre les deux compagnons de boisson des centaines d’années d’écart alors il était logique qu’il y ait une « légère » façon de penser et de se comporter. Au final s’était là la représentation des échanges entre humain et elfe, l’un avait la vie trop courte pour comprendre la patience du second… S’il avait fallu un exemple pour présenter tout cela, cette conversion en aurait un bon exemple même si Matis restait assez ouvert d’esprit pour écouter Aramis. Il connaissait d’autre personne qui n’aurait pas eu la même patience…

De toute manière perdre espoir maintenant n’aurait aucun intérêt, nous sommes allé beaucoup trop loin dans notre combat contre Néant et Fabius pour nous abandonner maintenant. Si les Alayiens ont été défait, comment pouvons nous nous rendre ? Il reste encore beaucoup de combat à mener, beaucoup de bataille à gagner avant que la paix revienne sur ses terres mais nous ne pouvons pas faire autrement… Nous ne pouvons que gagner, nous avons tout risqué pour notre cause et il en est de même pour vous. Mais ça, vous le savez déjà n’est ce pas ?

Question rhétorique n’attendant aucune réponse, il savait parfaitement que l’elfe ne pouvait le contredire sur une chose comme cela. Il savait aussi qu’elle partageait la même pensé que lui sur cet ensemble de chose. N’était ce pas pour cela qu’ils pouvaient discuter sans s’en prendre l’un à l’autre ? Il savait parfaitement à qui il avait affaire, ou tout du moins il le croyait. On apprenait beaucoup sur une personne en la combattant, ainsi qu’en buvant un coup avec. Il ne pouvait se vanter de comprendre intégralement la mage elfe, mais il était déjà content de pouvoir percevoir les tenants et les aboutissants de sa personnalité et de sa réflexion. Le reste n’était pas très important pour le moment.

Je pense aussi que nous aurons moins de mal à nous allier à vous qu’aux vampires… Mais il reste encore tellement à faire pour qu’une véritable amitié sorte du lot, individuellement les amitiés naissent, mais il en est autrement pour les masses ou les dirigeants. Sans doute parce que, comme vous le dites, les souverains espèrent faire ce que le peuple veut ou croit vouloir. Personne, à moins d’être stupide, ne peut souhaiter la fin d’une espèce ou la soumission à une autre, et pourtant c’est ce que les gens soutenant Fabius semblent faire. Il ne leur a pas fallu beaucoup de motivation pour s’en remettre aux Alayiens…

Cette question le touchait beaucoup car son propre frère avait rejoint les rangs Alayiens, qu’en était il aujourd’hui ? Etait il seulement en vie ? Honnêtement il ne l’espérait pas. Tout cela était sans doute cruel car il était son grand frère, mais il ne pouvait pas croire tout ce qu’il avait vu. Il avait tellement changé, sa joie de vivre s’était mué en une haine sourde et violente poussant le jeune homme à combattre et à tenter de tuer son propre frère. Pour Matis, le jeune homme était mort depuis longtemps, c’était donc à lui qu’il incomber de s’occuper de la femme et de l’enfant de ce dernier quoi qu’en pense les autres. Sa famille resterait soudé dans cette histoire, sans parler du fait que seul Matis et son père sont au courant du destin du jeune homme. Pour les autres il est mort dans un de leur camp en tant que prisonnier.

Il revint un peu à lui quand Aramis lui parla plus en détail des elfes, il avait toujours voulu en savoir plus sur ce peuple. Sa défunte mère avait essayé de lui en parler et de lui enseigner un peu l’art de vie elfique. Elle avait passé quelques années avec eux et parlait leur langue de manière assez fluide, comment était elle arrivée à ce résultat ? Il ne le savait pas. Il écouta donc avec une attention marquée tout ce qu’elle lui disait, et hocha la tête à la fin de ses explications.

Ma mère avait commencé à me parler de votre peuple, elle avait vécu avec les vôtres pendant quelques années durant son enfance. Il me semble que c’est à ce moment là qu’elle a apprit votre langue. Elle a longtemps cherché à me l’enseigner mais elle n’en a jamais eu le temps.

Ce que me fait me poser quelques questions c’est votre rapport aux dragons et à la magie. Cette dernière est si différente à la notre, est ce lié à votre lien à la nature ? Et concernant les dragons, est ce vrai qu’ils vous apprécient plus que nous ? Ou n’est ce qu’une légende ?

Matis voyait juste. Pas forcément parce qu'il avait a peu près une façon proche de voir les choses, et le même point de vue sur la question, mais surtout car son raisonnement se tenait, et surtout parce qu'il croyait en ce qu'il disait, Aramis ne percevait aucun doute qui aurait pu agiter le capitaine, sentiment qui aurait était très compréhensible, mais son absence montrait bien que les convictions de l'humain étaient fermement implantés. Celui-ci savait ce qui l'attendait, il savait que l'on ne pouvait plus faire machine arrière maintenant, la vie de ces hommes, elfes, et vampires ayant rejoints la rébellion dépendra de l'avenir de cette dernière dans un monde où leurs ennemis sont nombreux. Dans tout les cas elle ne trouvait rien à redire, ou à contredire dans les propos de l'humain, et elle se contenta donc juste acquiescer légèrement aux paroles de ce dernier avec un sourire aimable, il avait bien résumé les choses après tout.

Dans tout les cas cette conversation restait fort agréable, il était satisfaisant de voir qu'ils avaient bien vite fraterniser, et ce n'était pas du tout pour lui déplaire. Matis était un de ces hommes dont l'avenir s'annonçait mouvementé, et difficile. Incertain même, mais pourtant ce qu'il faisait était noble à a manière, se battre pour une cause. Y risquer sa vie pour se battre pour ce qui est juste. Même si d'une certaine façon il devait tuer pour cela, il restait qu'il se battait pour ce en quoi il croyait . Tout le monde ne pouvait pas malheureusement se vanter de faire pareil, même si chez les rebelles beaucoup faisaient ainsi, après tout il fallait une bonne raison pour être rebelle, et il y en avait bien peu il faut le dire qui concernent autre chose que l'idéalisme, ou bien le simple désir de voir les choses changeaient, ou reprendre un cours normal.

« Les alayiens… Vaste sujet que cela, mon avis n'est pas le plus commun, mais je pense que ce peuple aussi fanatique soit-il reste tout de même un peuple humain avec une longue histoire. Nous sommes en guerre contre-eux aujourd'hui, mais l'avenir pourrait changer cela. Rappelez vous nous avions voulu nous allier aux vampires, alors que ceux-ci projetaient, et projettent encore sous les motivations de leur prince de massacrer les elfes, et réduire les hommes en esclavages. Que veulent les alayiens quand à eux ? Massacrer les elfes, et convertir les hommes, mais pas les soumettre pour les transformer en denrées comme désire le faire les vampires. Je pense qu'ils ne sont pas un cas plus désespérés que les vampires si vous voulez mon avis.. » Mais avant que l'on ne puisse mal interpréter des propos Aramis voulu clarifier.

« Néanmoins je ne dis pas qu'il faudrait s'allier avec eux, je dis qu'ils ne sont que depuis peu sur Armanda, les humains savent s'adapter, les Alayiens sont des hommes, et ils devront bien finir par prendre leurs repères, et leurs marques ici. Nous ne sommes pas en Alayia, et l'Alayia ne renaîtra jamais, Néant les as abandonnés de plus, et ils perdent ainsi un repère essentiel. Ce peuple risque d'être obligé malgré lui de devoir s'adapter à ceci. Mais il reste qu'il est encore trop tôt pour se prononcer, après tout nous parlons du peuple qui a obligé trois peuples ennemis depuis un millénaire à s'allier pour présenter un front commun. Seul l'avenir dira s'ils calment leurs mœurs fanatiques, ou s'il deviendront un problèmes à long terme. » Même si elle doutait à propos du dernier point.

Enfin dans tout les cas on revint à un sujet plus léger, et Aramis prit le temps de parler de son peuple à Falkire, enfin en partie avant de laisser ce dernier prendre la parole pour dire que sa mère avait eu une certaine expérience avec les elfes.

Quand elle comprit que Matis sous-entendait qu'il avait perdu sa mère assez jeune Aramis en conclut qu'il ne valait mieux pas raviver la plaie en remuant la sujet, visiblement avec le temps le capitaine semblait avoir accepté cette perte, ou bien il n'y pensait pas encore assez en cet instant pour vraiment en souffrir.

« Effectivement la magie elfique est basé à la fois sur la force vitale de son lanceur, mais aussi sur la nature d'où elle tire aussi sa force. C'est une magie basé sur les éléments en général bénéfique, mais qui peut aussi s'avérer dangereuse. Néanmoins elle n'est pas que l'apanage de nôtre peuple car un humain bienveillant avec de l'entraînement peut user de la magie elfique. » C'est juste qu'elle n'était pas faîte pour tous. Les vampires par exemple aussi perclus de bonnes intention que pourrait en être l'un d'entre-eux ne pourrait jamais user de la magie elfique...

« Quand au dragon cela dépend, les dragons blanc par exemple sont connus pour préféré les elfes, tandis que les dragons rouge pour leurs parts sont plus portés vers les hommes, ce n'est pas tant une question d'affinité naturel que d'impression. Mon peuple généralement est très respectueux des dragons ce qui peut contribuer à rendre à nous attirer leurs faveurs, mais un dragon peut aussi bien se mettre à haïr les elfes s'il a une raison solide, et à apprécier les hommes à l'opposé. Au final c'est comme pour les hommes, il faut plutôt regarder selon les cas individuels que se basait sur des préjugés sur le peuple en général. »

Elle se permit ensuite une interrogation.

« Dîtes moi Falkire, vu que nous abordons le sujet des dragons… Quelle a été vôtre première impression lorsque vous avez rencontré un dragon, que vous êtes vous dit ? » Demanda t-elle calmement car après tout c'était là un expérience qui était inoubliable pour tout ceux qui l'expérimentaient.

Effectivement les Alayiens étaient un vaste sujet, il ne savait même pas comment il pouvait encore en parler tout en arrivant à rester un tant soit peu calme, mais ça c’était une toute autre histoire. Alors, pour le moment, il écoutait calmement les propos D’Aramis qui prenait une tournure qui ne lui plaisait pas. Effectivement il s’était longtemps posé la question du futur des Alayiens. Au début il avait cru pouvoir les renvoyer d’où ils venaient . Par la suite il avait craint de les voir régner en maître sur Armanda… Et aujourd’hui ? Que pouvait il en penser ? Ils étaient divisés, ils étaient perdu sans leur maître, ils étaient livrés à eux même… Que pouvaient ils faire craindre à Armanda ? Certes ils avaient toujours et à jamais un pouvoir de nuisance, mais pour le reste ?

Matis secoua la tête, il comprenait ce que la jeune femme voulait dire, il comprenait parfaitement cet état d’esprit, mais il savait surtout qu’il ne pouvait se permettre ce genre de réflexion. Il ne pouvait pas se laisser aller à la compassion pour un ennemi qui ne cherchait que sa mort. Il ne pouvait pas se laisser aller à la complaisance avec un peuple dont le seul but était d’être le dominateur de tout un continent, dont l’unique objectif était la suprématie de la race humaine par la destruction de toutes les autres… Il ne pouvait pas se permettre cela pour une simple et bonne raison. Il était une arme au service de la population, une arme ne pense pas, une arme ne réfléchis pas. Elle est utilisée et c’est tout. Comme pouvait le dire certain, « Un esprit trop ouvert sur son ennemi est comme un château où les murailles n’existeraient plus ». Le jeune homme n’était pas foncièrement d’accord avec cela, mais parfois, il ne pouvait faire autrement.

Calmer les mœurs fanatiques et religieux d’un Alayien serait comme empêcher un vampire de boire du sang humain, cela me semble bien improbable même si nous ne pouvons pas nous empêcher de rêver. Les Alayiens, bien qu’étant humains, sont détruit par leur foi, et c’est quelque chose que nous n’avons encore jamais rencontré sur Armanda. Je ne sais pas si l’on pourra un jour en tirer quelque chose mais, pour le coup, il devient compliquer d’en faire autre chose. Ils sont nos ennemis, non pas par choix politique mais pour notre survie en tant que civilisation. Elfes et vampires ont beaux nous voir comme des enfants, nous ne sommes pas inconscient au point de prôner l’extermination des autres races. Eux si.

Doit ont considérer comme Humain un être qui a abandonné sa capacité de jugement pour s’en remettre à un Esprit fusse il majeur ? Doivent-ils continuer d’être considéré comme des êtres doués d’intelligence alors qu’ils se laissent mener à la baguette par quelques prêcheur un tant soit peu charismatique ? Permettez-moi d’émettre de sérieux doute. Il ne sont pas plus Humain que je suis un castor, et pourtant les esprits savent que j’adore manger du bois.

Fini il par dire avec humour.

Plus sérieusement, il viendra sans doute un jour où nous n’auront pas le choix, peut être devront nous partager cette terre avec eux. Mais s’ils restent comme ils sont actuellement, autant vous dire que ce n’est pas moi qui leur concéderais un mètre carré de terre. Ils sont venu avec l’épée, ils repartiront par l’épée ou ne repartirons pas du tout.

A dire vrai je ne sais même pas comment traiter cette question en gardant ma réflexion et mon sang froid. Autant passer à autre chose.

Matis écouta avec attention les propos d’Aramis sur la magie elfique et il se trouva subjuguer par ses explications. La magie avait toujours été quelque chose qui le faisait rêver même si cela n’allait pas dans son sens. Il n’avait jamais été réellement bon là dedans et ne possédait même pas de base académique si l’on pouvait dire. Mais, avec ce que lui avait apprit la petite Luna il avait quelque peu progressé… Même s’il n’atteignait pas le niveau de mage de haut vol ou d’un mage de guerre si l’on pouvait dire. Il avait encore du pain sur la planche à ce niveau là.

La dernière partie de la question de la jeune femme le marqua car elle touchait à quelque chose d’ancrée très profondément dans son être. Les dragons.

L’une des premières fois où j’en ai vu c’était lors de la bataille de feusacré, autant vous dire que ça n’est pas le plus beau souvenir que j’ai en moi. Mais sinon, j’en ai rencontré deux plus tard. La première était une dragonne d’émeraude si je me rappelle bien. Une dragonne qui protégeait une criminelle que je traquais et que j’ai refusé d’attaquer pour des raisons évidente. Le second était un grand dragon rouge assez violent qui n’avait pour but que de me maltraiter… Il était alors accompagné du voyageur. Un sacré personnage…

Pour le reste je ne sais quoi en penser, ce sont des créatures nobles ou viles. Elles sont intelligente ou idiote… je ne sais pas, ce qui est sûr c’est qu’elles en imposent et qu’on ne saurait les sous estimer. Je pense qu’ils sont l’avenir d’Armanda car grâce à eux nous pourrions sans doute apprendre beaucoup sur nous même…

Je laisse le reste aux gens plus instruit que moi.

« Avec le temps aidant cela pourrait changer je pense, les hommes comme nous le disons sont très propres aux changement, les alayiens sont des hommes, ils finiront bien par s'adapter à Armanda, vos ancêtres après tout n'étaient pas bien différents des alayiens il y a plus de milles ans de cela lorsqu'ils sont venu sur Armanda, et pourtant vous vous êtes adaptés, pourquoi il n'en serait pas de même pour les alayiens ? De plus vous dîtes que les hommes n'ont jamais prôner l'extermination d'une race, et les vampires ? Il y a plus de milles ans de cela elfes, et hommes n'avaient qu'une préoccupation, exterminer la menace vampirique, l'inconnu nous fais part. La violence engendre la violence de même que la haine, et même s'il ne faut pas pour autant ouvrir les bras aux alayiens, je pense qu'une paix avec eux le temps aidant pourrait faire partie des possibilités. Du moins si Néant arrêtait de les motiver à nous détruire. »

Après tout Néant, voilà bien la raison pour laquelle les alayiens étaient les ennemis de tout les Armandéens, si l'esprit du vide avait eu de bonnes intentions à l'égard d'Armanda la guerre n'aurait pas eu lieu, les alayiens vivaient pour servir le Néant, et ils faisaient tout selon le bon vouloir de cette dernière, c'était par sa volonté donc que l'alayia était entré en guerre avec les peuples de magie.

« Vous appartient-il de juger de cette manière ceux que vous ne connaissez pas vraiment ? Ces années passer à faire la guerre aux alayiens vous ont-elles laissés un instant pour réfléchir aux véritables motivations de ces derniers ? Avez vous prit du recul, et essayez de comprendre vôtre ennemi ? Ne serait-ce que pour mieux le combattre ? Dîtes moi Matis si les 7 esprits supérieurs s'incarnaient sur terre, et décidaient soudain de diriger les vampires, elfes, et humains comme Néant le fait avec les alayiens ? Doutaient vous du fait que beaucoup se prosterneront devant-eux, et obéiront à leurs volontés ? Avez vous essayez de vous mettre à la place de vos ennemis dans ce genre de situation ? Vous êtes vous dit que ceux ci ont peut-êtres étaient manipulés, ou qu'ils ne pouvaient qu'obéir devant la volonté de l'un des esprits créateurs ? » Beaucoup de question qu'elle posée qui amèneraient sans aucun doute à réflexion pour le capitaine rebelle.

« Ils ne repartiront pas, ce peuple n'a nul part où aller, si nous leurs faisons la guerre jusqu’à bout les alayiens se battrons comme une bête acculé, et vous savez bien qu'une bête acculés il n'y a rien de plus dangereux en soit. » Puis elle conclut calmement. « Mais bous avez raison, autant ne pas s'attarder sur un sujet aussi problématique si cela n'amène à rien de constructif, même si cela peut amener à réflexion. » Personnellement elle-même avait encore à réfléchir aux sujets des alayiens.

Puis Aramis écouta les propos de Matis au sujet des dragons, ces derniers en disaient long évidemment sur l'expérience du capitaine à propos de ces légendaires créatures. Une expérience aussi agréable que désagréable visiblement, mais au final il en gardait une impression assez impartiales, et pragmatique.

"C'est une façon assez sage, et impartiale de voir les choses, beaucoup après tout sont trop méfiants, ou trop naïf à l'égard des dragons, et même si ces derniers sont des créatures magnifiques, et admirables il ne faut pas oublier comme vous le dîtes qu'ils sont eux aussi capable du meilleur comme du pire comme tout un chacun." En somme elle trouvait la façon de pensée du capitaine à l'égard des dragons tout à fait valable.

"Auriez-vous d'autres question à me poser sur mon peuple, ou bien sur l'autre de la rhapsodie capitaine?" Continua t-elle ensuite en coupant au passage un peu son absinthe avec de l'eau pour la rendre moins forte.

Il écoutait avec une attention toute particulière ce qu’elle lui disait, et effectivement elle avait raison. Mais comment aurait il pu comprendre sa façon de voir le monde ? Elle avait sans doute vécu cette guerre entre Humains, Elfes et vampires, lui n’était même pas né, sa famille n’existait sans doute même pas en tant que telle. Elle était aussi là la différence entre eux deux, il y avait un écart de perception globale de l’histoire d’Armanda. Cela n’était pas dû au fait que Matis refusait la vérité, mais uniquement que pour lui tout cela tirait presque vers la légende. A contrario, Aramis avait vécu tout cela, ou tout du moins, sa famille l’avait vécu et pouvait lui en avoir parlé. La différence était claire et posait un sacré problème de compréhension au jeune homme.

Ce que vous dites n’est pas faux mais comprenez bien que tout cela n’est qu’histoire lointaine pour moi, alors que vous, vous l’avez peut être vécu. A moins que vous n’étiez pas née à l’époque mais votre famille l’a sans doute vécu, pour nous c’est totalement différent. Ma famille n’était pas existante en tant que telle… Alors avoir un retour sur ce genre d’événement c’est un peu complexe.

Matis bu de nouveau dans son pichet avant de poursuivre ses explications. Elle ne pouvait pas vraiment comprendre même si elle avait une idée de ce qu’il en pensait. C’était peut être là la limite de l’amitié entre Elfe et Humain.

C’est sans doute une faiblesse de notre part mais nous avons une très mauvaise mémoire collective voire même une très mauvaise mémoire historique. Nous ne faisons pas le poids contre vous sur ce point, sur beaucoup d’autre aussi, mais surtout sur celui là. Comment peut on aller clairement de l’avant si l’on ne maitrise pas son passé ? C’est peut être pour cela que notre mode de vie vous semble si chaotique ou confus. C’est sans doute pour cela que la guerre entre Humain semble si simple.

A contrario c’est aussi une force puisque nous ne restons pas ancré dans un passé trop encombrant. C’est une question sans fin qui trouvera une réponse différente en chacun de nous.

Matis aurait pu être agacé de la suite de la discussion mais étrangement ce ne fut pas le cas, sans doute parce qu’il n’avait pas affaire à n’importe qui et elle savait clairement ce qu’elle disait. Ses questions étaient claires et méritaient une réponse mais il était quasiment sûr que ce qu’il allait lui dire ne lui plairait pas.

Oui j’ai réfléchis, j’ai longuement réfléchis pour la simple et bonne raison que celui qui fut mon frère est un converti. Alors oui j’ai réfléchis à ce qui pouvait pousser un homme épanoui, marié et avec un enfant à naître pouvait rejoindre ces bouchers. J’ai longuement cogité sur le fanatisme qui pouvait pousser tant de gens à réduire en cendre des villages entiers uniquement parce qu’un psychopathe croyait entendre des voix dans sa tête.

Ce genre de réflexion je les gardes pour moi et je les laisse à des gens comme vous. Vous êtes instruites, vous êtes une diplomate ou tout du moins préférez la parole à l’arme et en cela vous avez raison. Moi je suis un soldat. J’ai été élevé dans le seul but de faire la guerre, je ne vais pas dire que les autres réfléchissent pour moi, mais dans certain cas mon devoir prend le dessus sur ce que je souhaite ou ce que je crois.

Je juge les Alayiens, pour moi ce sont des brutes sanguinaires sans culture autre que celui de la guerre. La faiblesse d’esprit dont ils font preuve les pousse à se soumettre totalement à un Esprit Majeur. Néanmoins ne me faite pas dire ce que je n’ai pas dit, je respecte et vénère les Esprits, mais entre les vénérer et tuer en leurs Noms vous noterez qu’il y a un léger écart n’est ce pas ?

Matis sourit calmement à Aramis, il savait pertinemment qu’elle ne serait pas trop satisfaite de ce genre de dialogue, mais pour le coup il ne voulait pas lui mentir.

Après je ne suis pas un malade non plus, s’ils arrêtent de tuer des gens au nom de Néant, je pourrais les pardonner… Mais ça ne se fera pas en une nuit. Il faut aussi avoir cela en tête, après ce qu’ils ont fait cela va être compliqué de se faire accepter parmi nous.

Le reste de la discussion était plus intéressante pour lui car il traitait des Dragons et de la Rhapsodie. Deux choses qu’il ne connaissait pas très bien…

Les dragons sont des créatures magnifiques en effet mais nous devons être respectueux tout en conservant notre réflexion à leur sujet. Ce sont des créatures capables de détruire des cités entières.

Concernant les vôtres une question se pose dans mon esprit. Qu’elles sont vos liens avec le royaume elfique ? Vous êtes des elfes mais êtes à part ? Désolé si l’on vous pose souvent cette question mais ce n’est pas clair dans mon esprit.

Elle n'avait pas faux, et Matis non plus. Et elle ne pouvait pas le contester dans le fait que son point de vue à lui était bien différent, après tout de sa vie il n'avait vécu que la guerre contre les vampires, et les alayiens. Il n'avait pas connu la première guerre contre les vampires il y a plus de milles ans de cela, elle non plus, mais la mémoire commune elfique était disons tout à fait capable de se rappeler dans un intervalle de plusieurs millénaires…

« Je le comprend, c'est encore l'une des différences entre nos deux peuples, nôtre durée de vie conditionne nôtre capacité à se mémoriser un lointain passé, et surtout la fraîcheur à nos yeux des événements du passé. Ce qui s'est passé pour moi à deux vies d'elfes doit être à une bonne trentaines de vie d'humains pour vous. » Et cela changeait beaucoup de choses notamment celle de percevoir les événements du passé…

« Je ne peux point vous donner tord là-dessus. » Acheva t-elle ensuite avec un sourire aimable à l'égard de Falkire, il n'était peut-être pas baptistrel, mais il avait au moins une façon de voir les choses assez juste, et surtout il ne semblait pas avoir des arguments bancals pour défendre sa vision du monde.

Puis Aramis hésite entre regretter le fais d'avoir aborder le sujet des alayiens avec matis, ou bien non. Car elle semblait avoir touché involontairement une corde sensible, d'habitude elle avait bien plus de tact que cela, mais bon elle avait eu envie de voir ce que Matis aurait eu à lui répondre. Oui elle ne pouvait qu'avoir du mal à contester ce qu'il disait là, après tout un frère devenu alayien… Ce n'était pas tout les jours que ça arrivait, et Thredë imaginait facilement que cela devait être à peine moins choquant que de voir son frère devenir un vampire… Elle compatissait à la peine du capitaine d'une certaine manière.

« J'ai sans doute manqué de délicatesse en abordant ce sujet-ci, veuillez m'en excuser. » Elle ne faisait pas souvent des excuses, car après tout elle était très rarement en faute, mais visiblement ici l'occasion était assez approprié.

« Le devoir, une notion universelle, mais différente pour chacun. Voilà bien quelque chose que l'on ne partage pas tous malgré le fait que l'on emploie le même mot, et que beaucoup de battent, ou agissent au nom du devoir. » Un léger égarement philosophique, mais un égarement philosophe qui était tout sauf faux.

« Un écart plus que léger, mais contrairement à Néant le sesprits supérieurs n'ont jamais demandés aux Armandéens de tuer en leurs noms. Penseriez-vous que s'ils le faisaient soudainement beaucoup d'Armandéens leurs refuseraient ceci ? » Après tout beaucoup étaient portés par leurs fois, et leurs dévouement. « Au final ce qui nous différencie des alayiens c'est peut-être uniquement le fait que ceci ont récoltés Néant, et nous ses 7 frères. » En somme cela ne tenait qu'une à une simple différence au finale… Aramis pour sa part s'estimait chanceuse d'être une Armandéenne, elle préférait la bienveillance des 7 à la tyrannie de l'unique comme s'amusent à l'appeler les alayiens.

« Comme il sera compliqué pour les vampires, et les humains de s'accepter. Surtout après la trahison de Lorenz Wintel. Pardonnez moi de la comparaison, mais je ne sais plus lequel des deux peuples entre celui du prince noir, et du prêcheur est le plus buté à force. » Et ce n'était aucunement pour la réjouir.

« Tout à fait, il restent de magnifiques créatures à la puissance terrible, il vaut mieux les avoir de nôtre côté que l'inverse. De plus sans eux la magie, et ses innombrables bienfaits ne serait pas présente sur Armanda. » Et ce constat n'était en rien souhaitable au vu du fait que la magie était à ce point au centre de la vie de chacun sur ce continent surtout chez les elfes, et vampires qui mourraient sans aucun doute si elle disparaissait.

Puis Matis posa des questions à Aramis sur l'ordre baptistrel, cette dernière qui n'était en rien mécontente à l'idée de parler des siens y répondit donc calmement.

« Eh bien nos liens avec le royaume elfiques sont particuliers, le domaine baptistrelle a toujours été indépendant du royaume elfique, nous avons des devoirs envers tout Armanda, et non uniquement envers le royaume elfique. Mais nous avons aussi un devoir politique en tant que médiateur, en plus de nôtre tâche de conservation du savoir, et de guérison entre-autres. Ce qui nous pousse souvent être sollicité aussi bien chez les elfes que chez les hommes. » Et puis elle eu un petit rire au fait que Matis disait que les baptistrels n'étaient que des elfes, pas un rire méchant, mais amusé par cette petite erreur.

« Les baptistrels ne sont pas que des elfes, il y a beaucoup d'humains parmi les miens, et ceux-ci peuvent autant devenir baptistrels que les elfes. Seul les vampires parmi les races bipèdes ne peuvent pas être baptistrels. Si vous êtes humains, ou elfes, et que vous n'avez jamais tué, et surtout mentit de vôtre vie vous pouvez facilement rejoindre les rangs des baptistrels en tant qu'apprenti, et avec la chance un jour de pouvoir peut-être devenir un jour l'un des 12 maîtres baptistrels dont j'ai l'honneur de faire partie. » En somme la rhapsodie n'était guère faîte pour tout le monde.

« La Rhapsodie est disons assez complexe capitaine, mais vous le désirez je peux vous en parlez plus en détail, cela ne me dérange en rien. » Mais si elle préferait éviter un long discours à ce sujet elle le comprendrait.

Voir même plus qu’une trentaine… Vous imaginez ? Mille ans quant on peut espéré en avoir soixante dix quatre vingt au maximum et en menant une vie saine ? C’est complètement fou pour nous… Moi en tout cas je n’arrive pas à m’imaginer tout cela.

Matis sourit en disant cela, il savait pertinemment qu’il n’arriverait pas à ce niveau là. Cela ne le dérangeait nullement tant qu’il menait la vie qu’il voulait, et c’est en restant soldat qu’il en serait ainsi. En tout cas il ne voulait pas en vivre une autre… Elle avait ses bons et ses mauvais côtés mais elle lui avait beaucoup apportée. Il revint rapidement sur les propos de l’Elfe, elle s’excusait d’avoir abordé un sujet assez sensible, mais il n’en était rien. Il ne pouvait pas rester comme cela dans la peine et le passé. Il devait aller au-delà et pour cela il ne pouvait qu’en parler, rester dans le silence sur ce genre de chose n’était jamais bon pour l’esprit et le futur.

Ne vous excusez pas Aramis, vous ne m’avez nullement blessé. Ceci fait partie de mon passé je ne peux pas et ne veut pas l’oublier. Comment pourrais je aller de l’avant si j’oublie et nie tout ce qu’il s’est passé ?

Il hocha la tête à la suite des propos de la jeune femme d’apparence, il comprenait ce qu’elle voulait dire même s’il n’était pas un féru de philosophie. Il était néanmoins heureux de savoir que certains se lancer dans ce noble art, il ne fallait jamais perdre le savoir et la sagesse lié à la réflexion. Comment construire une société uniquement sur le fait des armes et par celles-ci ? Il ne voulait pas d’une telle civilisation, il se battait justement pour que cela n’arrive jamais.

Trop sans doute, mais je ne veux pas penser à pareille chose. Si les Esprits se mettent à nous dire de nous entretuer cela signifiera que nous ne sommes pas digne d’eux, et si nous les écoutons c’est que nous ne sommes pas digne de vivre. Je n’ose imaginer un second front contre des « Alayiens », des fanatiques des Esprits. J’ose croire et espérer qu’ils resteront tel que nous les « connaissons »…

Peut être suis-je en train de me tromper mais comment le savoir ? Je ne les connais pas personnellement et suis bien peu de chose pour que l’un d’entre Eux ne s’intéresse à moi. J’ai presque envie de dire que c’est tant mieux. Ne pas attirer l’attention sur soi est quelque chose qui a ses avantages par fois.

Les propos d’Aramis l’avaient fait réfléchir car il n’avait jamais pensé à pareille chose. Comment croire qu’un jour les Esprits lui demanderait de tuer en leurs noms ? Il ne voulait même pas laisser cette idée traverser son esprit. C’était tellement improbable qu’il ne voulait pas laisser courir ses craintes sur un futur tel que celui là.

Je pense aussi qu’il est complexe de faire la différence entre Vampire et Alayien. Ils ne sont sans doute pas si différent les uns des autres même s’ils se réclames différent. Ils ont tout deux tendances à faire marcher leurs sociétés par la force et la maintenir de la même façon. Que peu on attendre de pareilles méthodes ?

Je ne sais pas quoi en penser, pour tout dire je ne suis pas objectifs sur une question pareille. J’ai une véritable haine pour les Alayiens et les vampires du prince noir. Quelque chose qu’un être tel que vous ne pourrait comprendre… C’est quelque chose qui ronge mon âme petit à petit et qui ne trouve du répit que dans la bataille.

On m’a élevé pour la guerre, il y a parfois des moments où je le regrette, mais je suis fait ainsi, il y a peu de chance qu’un jour cela change… Mais je n’abandonne pas l’espoir de voir un jour la paix revenir sur ses terres…

Le discours d’Aramis sur les siens l’avait marqué… Et pas uniquement parce qu’elle indiquait être l’un des maitres de cet ordre plus que sacré. Il lui sourit et rebut un coup dans sa chope avant de lui répondre.

Ainsi donc vous êtes une tête pensante Aramis ? Quelqu’un qui compte dans ses terres ? Je n’aurais pas cru cela pour tout vous dire, je ne sais pas si tous les vôtres sont comme vous mais vous avez une façon d’aborder les gens bien différente des dirigeants de ma race…

Il y a néanmoins quelque chose de claire dans ce que vous me dites, je ne pourrais jamais être l’un des vôtres. J’ai tué bien trop de gens tout au cours de ma vie, il est donc impossible qu’un être comme moi vous rejoigne. Et quand bien même je le pourrais, je ne le ferais pas.

Ce n’est pas contre vous, votre ordre représente sans doute la seule façon d’accéder à la paix sur cette terre désolée il ne faut pas que des gens comme moi vous rejoigne. Nous ne ferions que pervertir votre ordre.

Matis se leva tranquillement en observant la jeune femme en face de lui.

Je vous remercie pour cette discussion Aramis, malheureusement je dois vous laisser, mes obligations m’appellent encore. Puissiez-vous ne jamais changer, je serais heureux de vous assister à l’avenir et à vous aider à vous battre.

Peut-être pourrais-je un jour arriver à votre niveau de puissance et de maitrise…
Prenez grand soin de vous noble Dame.

Hrp : Fini pour moi
On va pouvoir attaquer la prison du coup 

Elle pouvait comprendre que Matis avait du mal à appréhender la chose, elfe qu'elle était elle présumait que milles ans pour lui représenterait au bas mot dix milles ans en comparaison pour elle, et il est vrai que vu de ce point là le pois du passé, et des âges était bien vertigineux à quiconque, au final devant l'éternité l'on ne pouvait pas vraiment se vanter de pouvoir ne pas se sentir tout petit…

« Le passé tendance à toujours nous guider que ce soit voulu, ou non. Il reste un poids que l'on ne peut effacé, juste vivre avec. Vous avez tout à fait raison dans le fait qu'il faut vivre avec ce passé pour pouvoir mieux aller de l'avant. » Et en tirer leçon, et enseignement pour un meilleur futur.

« Moi aussi j'espère que les esprits ne changeront pas, et je ne doute point de ce fait, ces derniers sont sages, et dignes de confiance, à tel point que le dire en est un euphémisme. Au final n'était qu'une hypothèse de ma part, ayant pour but de servir d'angle de réflexion. Enfin je ne doute point du fait que m'ayez vu venir avec cette remarque... » Après tout Matis avait tout sauf l'air stupide. Enfin cet exemple aurait pu vexer certains parmi les plus pieux, mais Falkire semblait modéré de ce point de vue là heureusement.

« Rien de bon évidemment. » Des méthodes des vampires, et des alayiens à propos des autres peuples il n'y avait pas grand-chose à tirer. Elle ne haïssait pas ces deux peuples, mais leurs façons actuelle de fonctionner n'allait aucunement dans le sens d'une future paix, et c'était la paix que recherchait les baptistrels. Elle était idéaliste comme tout membre de la rhapsodie, mais savait garder l'esprit claire, et se rendre compte d’une évidence. Lorenz Wintel ne donnait pas beaucoup de chance à lui seul à la possibilité d'une harmonie entre les peuples Armandéens…

« Je comprend vos raisons Matis, vous en avez de très bonnes. Vous n'êtes pas du tout quelqu'un qui a eu une vie facile. Et vôtre passé à forgé ce que vous êtes pour le meilleur, et pour le pire, en somme vous êtes un homme. » Et même sans lire dans son chant nom elle aurait pu facilement le deviner. Après tout Falkire avait tout l'air d'un homme endurci qui en avait vu d'autres. Et elle comprenait son point de vue même si il était en partie dur. Pour sa part elle savait que seuls de bonnes raisons pourraient lui faire changer d'avis, autant faire en sorte que ces bonnes raisons arrivent.

« Il faut de tout pour faire un monde. » Dit-elle calmement en réponse au compliment de Matis, et à la comparaison qu'il faisait envers les dirigeants de son peuple.

Je pense que vous avez à vôtre façon vôtre valeur Matis, ce n'est pas parce que vous avez choisit une autre voie que celle de la Rhapsodie que cela enlève du mérite à vos accomplissements en tant que capitaine, et rebelle. Personnellement je ne vous juge en rien pire que moi. Vous avez comme chacun vos propres vertus, et vices. Personne ne pouvait après tout se qualifier d'être tout blanc, ou tout noir...

Prenez aussi soin de vous cher Matis. Ce sera un plaisir partagé que de vois revoir, bonne continuation à vous. Dit-elle ensuite calmement, et aimablement quand la capitaine prit congé. Puisse le destin sourire à cette humain pensa t-elle avec compassion.