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| Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Dim 7 Sep 2014 - 21:29 | |
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--- Nuit du 13 au 14 mars ---
Soyeuse nuit, enfiévrée de cette accablante chaleur qui présidait à l’avènement de ce qui était rien moins que la fin du monde qu’ils connaissaient. Dans ce ciel vespéral, dépourvu d’ornements nuageux, scintillaient des étoiles à la limpide lueur, aussi froides que d’inaccessible diamants. Maîtresses de cette voûte sombre, elles assistaient, intouchables et immuables, aux tourbillons de péripéties qui secouait les environs de la capitale humaine. Témoins silencieuses d’un tableau longtemps perpétré mais qui ne perdait nullement de son poignant, à l’aune d’une vision plus élevée que celles des créatures dont les fils de destin s’emmêlaient confusément. Du moins, certains fils, certaines visions… Car là en bas, était-ce rien moins que le jeu théâtral d’une partition parfaitement huilée, parfaitement orchestrée, de telle façon qu’elle prodiguait, même au maître d’œuvre, une aspiration, une exaltation singulière et volontairement recherchée. A l’insu des traqueurs, la pantomime se poursuivait, pour le plus grand plaisir d’un vampire sinueux qui excitait les esprits de sa présence, en une mesure sans tâche, sans fausse note.
Qui était-il en cette soirée, ce vampire audacieux, si loin des grottes de la rébellion ? Beaucoup de choses, s’il en était. Gibier poursuivit par les alayiens, sans nul doute. Mais il n’était pas moins gibier qu’instigateur de cette même chasse, destinée à l’abattre, et dont il contrôlait la portée, se passant de tout tour de bas étage pour ne garder que le meilleur de cette farce… Pouvait-on douter un seul instant qu’il était seul seigneur à bord ? Pouvait-on douter qu’il s’était montré volontairement, sortant des ombres dans ce bourg de campagne rase, dans la simple idée de susciter affolement et colère ? Pouvait-on douter qu’il s’était servi du fanatisme des alayiens pour s’assurer qu’ils suivraient, dans cette débandade sauvage au sein des alentours gloriens ? Présomptueux celui qui s’y serait risqué. Et pourtant, présomptueux était exactement le terme pour qualifier les inconscients qui battaient les environs, en pleine nuit, dans l’espoir de dénicher le vampire solitaire qui les guignait depuis plusieurs heures.
Cela avait débuté au crépuscule, sous un horizon sanglant, enflammé de couleurs mourantes et nostalgiques. Cela avait débuté par un éclair d’une blancheur irisée, signe incontestable de la présence de la magnifique Silarae, dragonne de neige pour qui le qualificatif avait sans doute été inventé. Ses ailes vives l’avait conduit en un battement du cœur du monde, depuis l’antre de la rébellion jusqu’en ces lieux. Un voyage long, même pour un dragon, mais elle était fille du vent et plus rapide que tout autre. Et le désir de son dragonnier, seul comptait pour la digne flèche de glace. Achroma avait émis l’envie de s’éloigner, las de sa faim contrôlée, de sa magie indomptable et de la bêtise des jeunes elfes croyant détenir les plus absolues vérités. Prendre l’air, oui, sans nul doute, mais avant tout, ce qu’il désirait, c’était s’ôter la tension latente qui envahissait son corps comme son esprit. Quoi de mieux que cette ersatz de poursuite ? Cet écho d’un temps lointain. D’une guerre lointaine. Révolue depuis bien des cycles.
Pourtant au détour d’une pirouette, d’un entre-aperçu dans la clarté chaude d’une torche, le jeu se fit plus sérieux et la symphonie se trouva soudain affublée de discordances. Blessé ? Non, cela jamais. Mais Inquiété, un bref instant durant. Il y avait quelqu’un d’autre, là-dehors, en plus des alayiens. Un être qu’il craignait davantage, mage tout puissant qu’il fut. Soudaine occurrence qu’il n’avait pas prévu, tout maître d’œuvre qu’il fut. C’était donc d’une révérence parfaite qu’il comptait s’esquiver, se trouvant pourtant en but au refus de l’autre. Contraint par la force des choses, l’être sombre n’avait alors eut d’autre choix que de se rabattre vers le bourg, se parant des ombres comme d’autant de voiles. Et à la faveur d’une porte ouverte, se glissa à l’intérieur d’un bâtiment… Et dans l’écrin de ce lieu encore inconnu, le battement rythmé d’un cœur, l’odeur du sang. Son regard tournant à l’absinthe d’un dragon mal contrôlé, susurrant de sa voix douce au calme imperturbable, même en pareille situation. « J’ose espérer que cette entrée cavalière n’entachera pas une agréable rencontre. Je tends, en cette soirée, à priser une compagnie ayant autre chose en tête que de me voir trépassé »
Dernière édition par Achroma Seithvelj le Mer 22 Oct 2014 - 21:20, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Dim 7 Sep 2014 - 23:24 | |
| S'il fallait une raison à toute chose, Livilith serait bien en mal de pouvoir fournir celle qui expliquait ses actes... Tuer n'était pas à proprement parler quelque chose de banal pour elle. Mais une sorte de nécessité. Certains se devaient de mourir pour que d'autres avancent, s'élèvent ou trépassent... Rien n'avait jamais pu retenir son poignard de toucher sa proie. Elle était la main armée du Souffle. Elle était un assassin. Et elle exécutait à merveille son rôle, comme tout un chacun... Ce début de soirée avait commencé, pas différent d'un autre. L'attente avait été longue, surtout en cette chaleur... Porter sa tenue complète était un supplice qu'elle endurait pourtant avec pragmatisme, mais ses recherches s'étaient éternisées et sa patiente touchait à ses limites... L'avantage était qu'ainsi vêtue, sa silhouette n'était alors plus qu'une ombre. On ne distinguait que ses yeux... Deux opales happant la lumière comme pour ne refléter plus que celle-ci... Derniers scintillement de vie qui accompagnait le trépas de ses victimes... Comme une promesse de repos éternel, loin des bruits et des vivants...
Pénétrer le bâtiment n'avait rien de compliqué, les hommes étaient trop peu attentifs pour la surprendre... Voler une clé ou se faufiler ne demandait que peu d'effort à la jeune femme. Le cas échéant, elle n'en avait même pas eue besoin. Non... Le plus dur relevait sans aucun doute du caractère de sa proie. Si celle-ci s'attendait à quelque chose, alors le jeu devenait un peu plus "fou". Sinon l'office ne prenait que quelques minutes. Pénétrer les lieux, se glisser dans le dos de sa victime, l'égorger proprement. Main sur la bouche... -Elle avait été mordu une fois!- mais l'effort se devait d'être constant, un cri pouvait gâcher toute une scène... Venait ensuite le moment de récolte. Ou elle se devait de rechercher un objet quémandé, ou une preuve de la mort. Rien qu'elle n'était pas en mesure d'accomplir en somme.
Ce soir encore, elle n'avait pas été dérangée. L'affaire était close depuis peu. Elle venait tout juste d'accompagner le pauvre homme dans sa chute. L'endroit déserté n'avait pas été des plus facile à trouver, mais au moins n'avait-elle eue aucune inquiétude concernant l'entourage. La chasse était menée dehors, chacun restait chez soit pour son plus grand plaisir. Une affaire vite réglée valait toujours mieux qu'un incident fâcheux...
L'anneau qu'elle venait de subtiliser au cadavre était magnifique, de l'or et de l'argent entrelacé, elle l'aurai volontiers portée, mais les bijoux n'avaient aucunes valeurs à ses yeux. Pas plus que tout ce que les jeunes femmes de son age pouvait désirer... Elle se relevait tout juste quand un bruit vint attirer son attention... Elle se fondit contre le mur le plus proche, restant camouflée sans même s'octroyer le droit d'une inspiration. Les pas s'immobilisèrent, le cadavre n'était pas si loin de l'importun... Mais le bureau faisait office de barrière. Il y eu un instant de flottement, puis les mots sonnèrent comme une caresse à l'oreille de Livilith... C'était de loin la plus belle voix qu'il lui eue été donné d'entendre. Lorsqu'elle s'éteint, elle cru recevoir une gifle monumentale. Son cœur rata un battement et elle faillit dans un même mouvement sortir de sa cachette pour fuir... Fuir? Quelle drôle d'idée... Son corps ne réagissait pas du tout comme d'habitude depuis déjà plusieurs jour, elle peinait à maitriser son Totem et à présent c'était la peur qu'elle venait à ressentir... Comme par réflexe, de façon totalement instinctive, elle émit un ronronnement puissant... Si elle avait pu se corriger, elle se serait donnée une bonne raclée pour cette intervention minable, mais puisqu'elle ne se contrôler plus, c'était peine perdue...
S'extirpant de son pan de mur... Elle réajusta son poignard -encore sanglant- en le retournant, pour que la lame longe le bord de son poignet vers l'avant bras, garde en avant. Elle lui faisait face, sans qu'il ne puisse déterminer si homme ou femme se tenait là.
Elle s'immobilisa, se donnant le temps d'inspecter son adversaire. Bien qu'il n'incitait pas à la violence, elle se méfiait dores et déjà de lui... Comme de tout le monde certainement. Qu'elle ne fut alors pas sa réaction en découvrant l'être des ténèbres... Un vampire. UN VAMPIRE ?! Son sang ne fit qu'un tour, elle rangea son arme et releva une main en avant comme pour convenir d'accéder à sa requête. Le voir trépasser? Ça non! Elle rabaissa le tissu qui camouflait la partie basse de son visage de sa main libre, tout en gardant sa main tendu dans un geste de "non-agression". Puis elle répondit alors, de sa voix trop douce pour ce quelle représentait. Révélant sa nature par la même occasion...
- Il ne me viendrait même pas à l'idée de vous souhaiter le trépas... Croyez-moi...
L'assurance dont elle faisait preuve n'avait d'égale que sa franchise. Son corps tout entier brulait à présent d'une toute autre excitation que celle du combat. Elle se permit une question toute simpliste.
- A qui ais-je l'honneur... ? |
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Mar 9 Sep 2014 - 14:36 | |
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Homme ou femme ? Il n’aurait pu le dire, de prime abord. Un diffus amusement le prit, de constater que ce providentiel interlocuteur était plus furtif que le digne vampire qu’il était. Ombre au sein des ombres, souffle d’air discret, comme une timide mais meurtrière exhalation. Meurtrière oui, sans nul doute… l’odeur de sang était si présente, comme un délicat fumet, comme le bouquet d’un vin entêtant. Non fruité, comme pouvait l’être le sang d’un elfe, mais non moins délicieux… Du sang versé, et du sang encore niché au sein des veines tendres. Il aurait pu penser à une blessure, s’il n’y avait eu le tranchant et le froid d’une lame au sein de la symphonie olfactive se déroulant dans la pièce. Un mort plus probablement. La raison lui échappait totalement et là encore il s’en serait profondément guigné, n’eut été la faim dérangeante qui le tenaillait sans repos, griffant ses entrailles d’une pressante envie. Tel un besoin impérieux, le dragon grondait, sifflait, dans son esprit, tentant de l’enjôler et de le convaincre de se jeter sur cette proie potentielle… Et, telle la montagne sous le vent hurlant, l’ancien se refusait à ce besoin, refusant de ployer alors même qu’il se savait parfaitement sustenté. L’individu ne serait donc pas proie, ce soir. Pouvait-il se révéler un interlocuteur ? Son attitude semblait le confirmer, et son aisance, sa discrétion, dans les voies de la nuit, plaisait au prédateur qu’il était.
Vampire qu’il était, son regard creva les ténèbres pour dessiner les contours de cette silhouette anonyme. Des courbes, discrètes, pas suffisante pour écarter l’hypothèse d’un homme, les sudistes avaient une morphologie moins extrême que celle des nordistes, dont il était parent. La curiosité lui vint, chagrine un bref instant sans raison apparente et il fallut le souffle de son totem devenu paranoïaque pour lui apprendre qu’il avait, face à lui, un serval. Puissant totem. Totem d’assassin, mais n’était-ce pas là que justesse, puisque l’individu avait bien dû, effectivement, donner Mort à l’un de ses pairs humain ? Il pencha la tête, ne cillant pas, le regard luisant sourdement dans l’obscurité. Et, à sa muette interrogation, répondit le bruissement discret d’une arme que l’on glissait dans son fourreau… un bruit qui aurait été indétectable, sans doute, pour un humain. Et l’habileté du geste confirmait son soupçon, encore davantage. Il leva une main et le vampire réajusta son port de tête, bougeant avec fluidité pour se détourner pleinement de la porte qu’il venait de clore, au profit d’un face à face encore muet. Mais qui ne le serait pas longtemps, à moins que ce mystérieux autre n’ait effectivement l’intention de s’en prendre à lui.
Une hypothèse infirmée, pourtant, par le geste de trêve… et par la révélation d’un demi-visage à l’ovale agréable, délicat, gainé d’une peau nacré, bien pâle dans l’absence de lueur de la pièce, comme une tâche de lait dans un océan d’encre. De jolies lèvres pleines mais non frivoles, pour compléter cet aperçu, tendant à confirmer qu’il s’agissait d’une femme. Une femme donc, dont la voix douce résonnait parfaitement à ses oreilles affutées. Elle échapperait donc à une quelconque maltraitance, à moins qu’il ne soit si durement pressé qu’il n’ait plus d’autres échappatoires, mais le temps où l’on eut pu lui imposer pareille situation était très loin et il avait toujours répugné à faire du mal à une femme. Pas par misogynie quelconque, car n’importe quel fils du nord savait qu’une femme pouvait être aussi féroce qu’un homme. Et tout aussi capable. Jamais il n’aurait même imaginé pu décrier une femme pour son genre. Mais jamais il n’aurait manqué à la politesse la plus élémentaire pour autant. La galanterie se perdait bien trop, en ces temps soit disant modernes. Un rire lui vint, chaud, suave, amusé… Il ne lui viendrait pas à l’esprit de lui souhaiter le trépas, hein ?
« Sylath est mon prénom » répondit-il finalement, avec une aisance qui le surpris lui-même compte tenu de l’information qu’il venait de distiller. Elle ne pouvait savoir, mais lui-même s’en étonna. Voilà une franchise qu’il n’observait pas tous les jours. Et pourtant le dragon en son sein se satisfaisait de pareille réponse. « Et mon nom a aussi peu de valeur et de substance que les liens filiaux que je partage avec celui qui m’a contraint à la dissimulation en ce lieu. Mais je veux bien l’en remercier, il semblerait que je sois en bonne compagnie » Il s’interrompit en une parodie de souffle, ponctuant adroitement ses paroles avant de reprendre, de ce même ton velouté dont il avait usé précédemment. « Consentiriez-vous à la réciproque ? A me dire votre nom ? Et si cette largesse vous sied, à m’exprimer la raison d’une attitude aussi peu hostile ? Il est rare, en dehors de la rébellion, de croiser des mortels bien disposés à l’égard des miens. Et plus rare encore en ces lieux et en cette nuit. Nous sommes si proches de la… Magnifique… après tout… » Le nom lui était venu comme un ironique poison, avouant sans conditions le mépris qu’il éprouvait à l’égard de la cité, si bassement tombée. Un coup d’œil au fourreau de son arme, une inspiration, pour se gorger de l’odeur de sang alentours, et il ajoutait, glissant avant qu’elle ne prenne la parole, presque comme une remarque purement détachée. « La saignée est fraiche… »
[HRP : Voili, voilou ^^ en espérant que cela te plaise et que tu ais assez pour répondre. Si quoi que ce soit ne va pas, n'hésites pas à le dire! ]
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Mer 10 Sep 2014 - 23:16 | |
| Son cœur battait à tout rompre. Sa découverte avait apportée une dose d'ivresse avec elle. Son corps s'animait alors de cette excitation somme toute surprenante, qu'elle éprouvait à faire face à un vampire... Il n'était pas le premier qu'elle rencontrait... Mais il y avait là une nette différence avec la Dame du Souffle. Peut être parce qu'un espoir venait de jaillir, inconscient et fou. Mais bien réel...
Cependant, son interlocuteur finirait bientôt par se rendre compte de quelque chose, il fallait se maitriser mieux que ça...Elle prit le temps d'une inspiration pour se calmer, allant chercher dans les rouages de l'assassin qu'elle était, pour trouver le calme froid et rigide qu'elle se devait d'arborer dans l'espoir de ne pas finir en casse-croute... Car malgré tout, elle restait largement sur ses gardes, son arme tout juste rangée ne tarderait pas à être dégainée au moindre doute sur son "invité surprise"...
Le calme vint. Mais la contemplation demeurait, cruelle. Elle ne se souvenait pas avoir déjà rencontrer d'hommes aussi beaux... Ni même d'elfes, rien n'y personne qu'elle ai pu croiser ne possédait une telle perfection, s'en était presque criminel. Ses traits fins apparaissaient délicats, mais n'en étaient pas moins masculins. Elle pourrait passer sa nuit à les détailler sans en saisir la complexité... Ses yeux, d'une couleur indéchiffrable, savant mélange de bleu et de vert, tantôt pâle ou perçant, la figeaient sur place... L'hypnotisaient. Les siens paraissaient tout de suite bien plus ternes en comparaisons... Sa bouche la séduisait tout particulièrement, une finesse d'une justesse exaspérante qui lui fit d'ailleurs perdre ses moyens l'espace d'un instant, lorsqu'un léger rire s'en échappa... Le son produit lui fit monter le feu aux joues, sans qu'elle n'y puisse rien. Tout en cet être des ténèbres lui était agréable. Jusqu’à la forme de son visage ou même la souplesse de ses cheveux... Elle était rendue là. L'observant tel un insecte attiré par la lumière. Sauf que la sienne n'était que fictive. Derrière cette beauté irréelle pointait un être dangereux. Il pourrait la briser sans même souffrir d'un quelconque effort. Elle en était consciente.
Un frisson parcouru son échine, venant se nicher au creux de son cou... Elle expira doucement, maintenant coute que coute son calme de façade. Mais il répondit et de nouveau, elle fut subjuguée par le son de sa voix. "Sylath". Elle pouvait donc mettre un nom sur cet être splendide. Quand bien même il s'empressait d'ajouter que cela n'avait pas de valeur. Pour elle, ça en avait. La suite ne fut que réciprocité. La politesse voulait qu'elle réponde... Aussi émerveillée et intimidée qu'elle était... Elle répondit donc, dans un murmure bref... Se rendant compte un peut trop tard qu'elle était à bout de souffle...
- " Liv... "
Elle se reprit donc, gérant comme elle pouvait sa bêtise. Se sentant dépossédée de tous ses moyens tout à coup... Déjà que son totem n'aidait pas depuis quelques jours, cette fois s'en était handicapant. De toute manière, qu'elle lui dise son nom ou pas, cela importait peu. Au moins en avait il le début... Constituer une phrase fut moins aisé qu'habituellement... Elle qui jalousait la beauté d'autrui en générale, se voyait pour une fois simple spectatrice de la perfection... Les vampires... Elle les avait choisi au delà de toute logique. L'immortalité, la beauté, la force... Rien de moins que ce à quoi elle aspirait depuis tout ce temps... Expliquer tout cela à "Sylath" n'était pas possible... Elle ajusta alors sa réponse en formant cette fois des phrases, il ne fallait pas non plus passer pour une idiote.
- " Je m'appelle Liv. Et je doute cruellement qu'une explication soit une bonne idée... Vous n'oseriez me croire et je gage que l'hilarité qui vous prendrait me vexerait grandement... Quant à la saignée..."
Elle s'écarta légèrement pour lui indiquer le corps de l'homme qu'elle venait d'égorger derrière le bureau. Puis elle rabaissa sa capuche, dévoilant ainsi sa chevelure aussi platine que celle de son interlocuteur, sinon moins lumineuse. Moins belle, moins... Tout. A hauteur de ce que la beauté humaine était possible d'accomplir... Cette fois, elle parlait à visage découvert.
- " Notez simplement que je ne suis pas... Hostile, envers votre peuple. J'ai déjà assez à faire avec le mien... Les elfes et les Alayens... Mais je vous retourne la question, pourquoi ne pas simplement m'agresser? Seriez-vous déjà repu? Je ne vous conseille pas ce pauvre homme en revanche... Il est mort depuis quelques minutes déjà."
Cette fois c'est certain, il allait sans doute rire... Mais la perspective d'écouter à nouveau ce son ne fit que lui tirer un très léger sourire...
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Sam 13 Sep 2014 - 17:44 | |
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Elle l’observait, la sensation était diffuse mais bien présente. Cela se sentait toujours, lorsqu’on l’observait avec une attention particulière, quelle que soit celle-ci. Qu’on le jauge pour l’attaquer ou pour prendre sa mesure, cela donnait toujours lieu à cette singulière sensation. Quoi qu’ici, il excluait l’envie de se battre, son interlocutrice ayant clairement affirmé ne pas vouloir sa mort. Un fin sourire fit jour sur sa lippe tandis qu’il se laissait ainsi détaillé, n’en éprouvant aucune gêne particulière et s’en amusant même lorsqu’elle s’empourpra de si belle façon. La carnation plus soutenue, sur sa peau pâle, ne l’enlaidissait pas le moins du monde en vérité et il se plut à cette réaction très humaine plus qu’il ne l’aurait lui-même avoué. Mais ce n’était point-là l’attrait du dragon gisant en lui, c’était celui du millénaire un tant soit peu élevé qu’il incarnait après tant d’années. Etre encore capable d’un tel geste l’aurait séduit mais hélas c’était un vœu pieu que celui-ci… même s’il en était capable, cela ne serait jamais à l’égal de ce que pouvait être une rougeur humaine. Et sur son teint, cela risquait surtout de médire sur son état de santé… Baste, il y avait bien autre chose à penser en cet instant. Des considérations plus agréables que celle-ci. Coupable, il devait avouer qu’il appréciait être le centre de son attention, sans doute une des vicissitudes de son côté purement et cruellement vampirique, si ce n’était pas l’égard de son rang d’ancien et de tout ce que cela entraînait. « Liv… » Répéta-t-il avec douceur, goûtant la saveur de ce prénom bien court à son goût. Cela dit, il sonnait bien. Liv donc. A présent, il pouvait tout autant mettre un nom sur ce charmant minois encore partiellement dissimulé qu’elle le puisse sur son humble personne. Mais répondrait-elle pour autant à ses interrogations ? Voilà qui n’était pas certain, surtout si l’on jaugeait son manque de prolixité.
Oh certes, parler trop n’aurait pas été plus appréciable, un juste milieu, serait sans aucun doute plus profitable. Mais il ne la bousculerait pas pour autant. Des mots arrachés par la force n’auraient aucune saveur, ne serait rien qu’un chant discordant et un affront à ses oreilles. Et d’ailleurs, l’impatience si tant est qu’elle soit envisageable, n’eut pas le moins du monde liberté de croître. Elle répondait enfin. Il joua de son regard, quittant sa silhouette des yeux pour effleurer les contours du cadavre, n’ayant guère d’attention à gaspiller sur cette créature. Il était un ancien et un vampire, la faiblesse ne trouvait pas grâce à ses yeux… Il revint à elle, suivit les courbes d’une boucle platine, puis d’une autre, dériva sur l’arrondi du front et l’arête du nez… son regard trouva finalement le sien, se posant, appuyant contre ses prunelles sans chercher à l’écorcher d’une quelconque façon. Son sourire s’élargit sensiblement, sans pour autant découvrir les crocs d’ivoire reposant dans l’écrin de sa bouche. « Je suivrais donc votre conseil et ce avec reconnaissance » offrit-il gracieusement. « Mais si vous êtes sauve ce n’est nullement en raison d’une quelconque satisfaction physiologique… quoi que je me soit sustenté récemment. Je n’ai ni intérêt, ni envie de m’en prendre à votre personne, Liv » Un nouveau rire lui vint, lacé d’un poison rare, celui d’une ironie diffuse. « Il est vrai que mon peuple compte nombre de bêtes sans la moindre once d’intelligence, s’attaquant à la première créature vivante ayant le malheur de croiser leur chemin. Mais soyez assurée que je n’en fais pas parti. Et je ne suis pas venu jusqu’ici pour me repaître d’un sang quelconque… à vrai dire je suis venu pour trouver ici un peu de distraction, afin d’égayer mon quotidien qui, je l’admets, est plutôt fade ces derniers temps »
Il se déplaça enfin, avec lenteur, rejoignant la fenêtre d’où il surveilla l’extérieur, ombre pâle parmi les ombres, hors de vue d’un observateur au-delà de la surface close. « Il semble qu’ils aient perdu ma trace, c’est pour le mieux. Vous entraînez dans mes affaires n’aurait pas été seyant »
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Sam 13 Sep 2014 - 22:47 | |
| Son nom sonnait si doux dans la bouche du vampire, qu'elle dut détourner les yeux pour s'empêcher de le dévisager ou de rougir à nouveau. Il était attractif, représentant dès lors un danger pour la jeune femme, qui se serait déjà volontiers prêtée à ses crocs, si elle ne craignait pas qu'il ne la tue simplement. Il était là, à sa portée... Mais demeurait inaccessible. Elle peinait à garder son attention sur la conversation, trop perturbée par ce qu'elle voyait. S'en devenait clairement gênant... Heureusement pour elle, quelque chose la dérangea dans ce simple essai... Ce qui lui permit de faire abstraction l'espace d'un moment... Et elle ne tarda pas à mette le doigt sur son malaise. "Liv"... Seul son père l'affublait jadis de ce diminutif. Apparaissant alors contrariée... Elle attendit tout de même qu'il poursuive.
Mais le regard de son interlocuteur vint peser sur elle. Bien sur, rien de comparable à l’examen qu'elle venait de lui faire subir précédemment. Elle n'était qu'une humaine après tout, rien d'attrayant pour un vampire si ce n'est sa réserve de sang... Rien de plus qu'une silhouette parmi tant d'autre. Cependant... Il l'observait et elle pouvait le sentir... Elle se risqua à jeter un regard à nouveau. Décision fatale, puisqu'elle se fit de nouveau happée par ses deux émeraudes aux teintes changeantes... Et il sourit... Son cœur rata de nouveau un battement, avant de s'emballer précipitamment. Il répéta son prénom lors de sa prise de parole... Et le corps tendu, elle se détourna en bafouillant soudainement, perdant une fois de plus ses moyens au profit d'un petit ronronnement passé presque inaperçu...
- " Liv..ilith... "
La chose rectifiée, elle s'empourpra en se tournant vers le bureau, faisant mine de fouiller un tiroir vide pour tenter de s'occuper les mains. Elle ajusta alors son intervention.
- " Liv... Est un diminutif absurde, que je n'autorise à personne à vrai dire. Je ne sais pas pourquoi je vous l'ais dit... Livilith, c'est mon nom... Vous... " Son regard vagabonda sur la pièce et elle convint qu'il n'y avait pas grand chose d'autre à fouiller avec déception... Deux portes, une grande fenêtre... Quatre murs immenses, des poutres, une petite cheminé et un salon. Rien de bien transcendant... Elle convint de terminer alors piteusement sa phrase, en un ton légèrement plus grave. Les mots frappant étrangement par leur franchise... " Vous me rendez nerveuse... Et... Mon... Totem... Fait des siennes..."
La faute au Totem donc? Peut être que cela passerait pour plausible. Mais il fallait avouer que le vampire était bien plus fautif que le reste. Son regard revint se poser sur lui avec conviction, se donnant un brin de courage pour pouvoir grappiller quelques informations. Il venait de parler de sa soif. Comment les vampires géraient-ils cela? Était-il mourant lorsque l'envie n'était pas assouvit? Se souvenait-il de chaque humains tués pour étanchés sa soif? Quoi qu'il en soit, il ne comptait pas s'en prendre à elle... Et elle était tout à fait disposée à vouloir le croire. D'autant qu'il semblait si... Courtois... Galant? Les hommes n'étaient pas franchement représentatifs de ce type de comportement. En tout cas, personne ne l'était jamais avec elle. Voila peu être pourquoi elle était tout à coup si troublée... Mais puisqu'il cherchait à égayer son quotidien et que le sien venait de l'être par son intervention, elle ne pu retenir l'information, quand bien même elle s'en mordit la lèvre à se la faire saigner...
- " Vous égayer le mien..."
Sa langue passa lentement sur la légèrement morsure, récupérant la goutte du précieux liquide pour la faire disparaitre rapidement. Les mots étaient sortis. Chauds, sincères... Et c'est comme un poids qu'elle venait de soulager... Parce que s'en était un constat déroutant... Jamais elle ne s'était sentit de la sorte, avec personne. Et son "rêve" de vampire venait alors de débarquer dans sa petite vie d'humaine...
Elle prit place sur une banquette du coin salon. Entourant ses genoux de ses bras, pour les ramener contre son buste. Expirant doucement. Son regard vagabonda vers la fenêtre ou il se trouvait et elle sembla s'en vouloir de respecter une telle distance, sa curiosité pouvait se distinguer rien qu'a son expression... Si elle le pouvait, elle serait déjà en train de toucher sa peau pour en tester la texture. Se demandant surement si il était aussi froid qu'elle se l'imaginait. Ou si il possédait réellement de longue canine pointu... -L'idée qu'un humain et un vampire s'embrasse l'avait toujours perturbée, se demandant si l'un n'allait pas écorcher l'autre.- Mais le tableau était trop saugrenu pour qu'un jour quelqu'un ai pu répondre à son interrogation, ou qu'elle ai souhaitée poser la question. Jusqu’à ce soir. Le vampire était là. S'inquiétant de ne pas lui avoir attiré d'ennuis... Et elle était terrifiée à l'idée de le questionner ouvertement... Se passant une main dans les cheveux, elle commença simplement. Sa voix se faisant douce.
- " J’apprécie votre sollicitude..." Elle marqua une pause et reprit avec une certaine intensité. " Que puis-je faire pour vous Sylath? " Elle l'observait alors avec une certaine candeur. S'entendre prononcer son nom lui arracha un sourire furtif, à croire qu'il lui plaisait. Puis elle poursuivit dans un second temps. " Je n'ai jamais tenus de conversation avec un représentant de votre "race". Pas par choix bien évidemment, mais l'occasion ne s'était jamais présentée auparavant... Et j'avoue être aujourd'hui... Cruellement... Fascinée... "
Les derniers mots vinrent mourir dans un souffle. Elle n'ajouta rien, le feu mangeant de nouveau ses joues, si fort qu'elle en ressentit les picotements avec intensité... Regrettant presque aussitôt de faire une telle déclaration au vampire... Sa gifle mentale fut violente. Mais les choses avaient été dites... Elle n'aurait sans doute pas imaginée la rencontre de cette façon. |
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Sam 20 Sep 2014 - 9:48 | |
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Livilith. Cela sonnait moins incomplet, aucun doute là-dessus. Par jeu, il tenta de reconnaître la consonance. Elle n’était en rien Glacernoise, et l’apparence de la jeune femme qui lui faisait face démentait une quelconque appartenance, même lointaine, à la communauté du nord dont les femmes étaient tout aussi grandes et musculeuses que les hommes. Ce n’était pas Lysséen non plus, Glorien donc, ou bien Althaïen peut-être. Les sons et syllabes harmonieuses lui chuchotaient des poèmes et des allégories venues tout droit de la Romantique aux allées parfumées et aux tentures de soie ombrant les rues de marbres et de dalles de pierres blanches. Subtilement ironie, sans doute, car qui associerait donc une mortelle belle de nuit avec les dames qui croissaient, telles de délicates fleurs, entre les murs rosés ou nacrés de la ville des arts ? Il y avait de l’art, dans la prédation d’un tueur professionnel… dans sa démarche, dans sa souplesse, dans le silence de son pas de velours et l’ample mouvement d’une lame scintillant brièvement dans les ombres. Et il était bien dommage que cet art-là ne soit pas plus reconnu… à croire que peu d’individus étaient réellement capables d’apprécier pareilles démonstrations d’audace et d’adresse. Pour autant, il ne prendrait pas le risque de se réclamer être l’un de ces experts. Mais s’il n’était expert en ces danses macabres, il l’était dans l’exquise symphonie d’un cœur battant follement… Et cette douce mélodie, alliée à l’insidieuse magie du ronronnement, manqua lui faire perdre contenance et retenue. La faim sans fin, ce dragon sournois et sinueux, revint à l’attaque, lui griffant les entrailles, mais il se retint, combattant pied à pied cette indigne amante, la factice famine, d’une poigne de fer. Son corps se tendit subtilement, presque imperceptiblement aux yeux extérieurs, avant de se relâcher. La lutte avait été l’affaire d’une seconde d’éternité, à la fois brève, à la fois insupportablement longue.
Il balaya cet interlude importun sans plus une pensée, s’agréant bien davantage de ses paroles. Il la rendait nerveuse. Doux compliment, s’il en était, et qu’il savoura à sa juste valeur, le dragon à nouveau docile se satisfaisant de cet ersatz de réalisation personnelle… La faute au totem, sa faute à lui… oh il la portait sans une once de repenti alors, si cela colorait plus encore les joues à la peau douce de cette pourpre carnation qui l’ornait si bien. Elle lui allait décidément bien. Mais il se garderait de le lui dire, de crainte qu’elle ne le trouve bien audacieux, de crainte qu’elle ne décide qu’il outrepassait ses droits. Et pourquoi donc craindre pareille sottise ? Demandait le dragon, susurrant dans son esprit. La réponse, de guerre lasse, avait la teneur d’une rhétorique cent fois reformulée : l’éducation, ô cruelle barrière et doux drapé, à la fois une chance et une malédiction. Et le dragon s’en guignait, sans jamais entrevoir la moindre faille dans l’adamantine cuirasse de celui qu’il habitait et qu’il le domptait encore, même après tant d’années. L’affirmation, candidement offerte, fut accueillie d’un gracieux signe de tête, en reconnaissance de ce compliment cristallisé. Et soudain, un bref instant, il sembla que même le dragon abandonnait ses prétentions à l’idylle d’une soirée sanglante et venimeuse en sa compagnie. Il n’égayait plus le quotidien de qui que ce soit depuis longtemps. Comment, alors, pourrait-il rester de marbre face à pareille révélation ? Oh certes, il y avait Eliowir… mais son elfe était un cas bien singulier, et qu’il ne comparerait à aucun autre. Son regard pourtant, se porta vers l’extérieur, caressant la scénette nocturne avec attention. Il serait bien dommage d’être interrompu en si bon chemin, après tout. Et si cette jeune femme avait sans nul doute eu droit à son lot d’horreurs et d’adrénaline, il ne désirait pas davantage lui infliger l’obligation d’une course poursuite avec un tueur de vampire du nord.
Sa voix résonna de nouveau dans le silence, parfaitement audible à son ouïe et lui faisant à nouveau tourner la tête dans sa direction, son regard de céladon reposant une fois de plus sur sa frêle silhouette. Souriant, une fois de plus, comme si elle était le printemps nécessaire à la floraison de cette expression sur son visage d’albâtre, il répondit, non sans une certaine pointe de gaîté. « Voilà qui ressemble fort à un compliment. Et que j’accepterais avec plaisir, si vous m’y autorisez. Mais il n’est guère étonnant que vous n’ayez eut aucune conversation avec mes pairs… La majorité ne goûte guère ce genre de plaisante activité. Quand à faire quelque chose pour moi… oh allons, vous m’obligez déjà de votre présence, je ne saurais en demander davantage… » Il inclina sensiblement la tête, faisant jouer la lumière dans les mèches platinées. « Mais dites-moi… votre fascination ne serait-elle pas compagne de la curiosité ? Le lieu n’est guère propice, je le reconnais, si j’avais l’occasion d’être votre hôte en mon actuelle demeure, vous auriez eu tout loisir de me questionner et de satisfaire votre intérêt à notre égard… Cependant, je vous en prie, n’hésitez nullement à me questionner, je répondrais dans la mesure de mes moyens. Ou dans la mesure où aucun tueur de vampires ne s’invite encore en cette demeure » Approchant de son pas souple, il vint s’installer près d’elle sur la banquette, ne pliant qu’à peine son long corps. Proche et sans la lâcher des yeux, il ourla son sourire d’un éclat fugace de crocs. « Profitons des largesses du temps, tant que nous le pouvons. Je suis tout à votre écoute… et peut-être, si votre curiosité s’avère intarissable, viendrez-vous effectivement me retrouver »
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Sam 20 Sep 2014 - 19:18 | |
| Son instinct lui disait de fuir, mais elle n'avait qu'une envie et c'était bien de rester. Si les expressions qu'elle tentait de détailler sur ce visage remarquablement parfait, n'étaient pas très parlantes, au moins restait-il les mots qu'il lui adressait. L'observer était un réel combat. Elle n'avait jamais eue d'attirance pour qui que ce soit dans sa vie, trop écœurée par les hommes, qu'elle côtoyait dès sa plus tendre enfance. Trop craintive peut être... Mais cette fois, subjuguée comme elle l'était, il lui devenait presque douloureux de faire un effort pour ne pas rester bouche bée, à l'observer niaisement... Il était beau. Il était un vampire!! Elle n'en revenait toujours pas. Il était agréable, parlait plutôt bien, ne comptait pas faire d'elle son repas... C'était là presque une situation idyllique... Quelque chose allait sans doute clocher d'une seconde à l'autre, brisant ce rêve et ses espoirs de découverte avec. Cette certitude vint affadir son regard couleur pluie, tandis qu'elle continuait de l'observer calmement.
Un instant, elle cru percevoir une légère tension, mais déjà celle-ci se dissipait. Ce qui lui permit de se concentrer un petit peu plus sur la "situation". Elle l'avait complimentée et cela n'était pas passé inaperçu. Le sourire qu'il afficha la chamboula plus que de raison, elle se surprit à sourire à son tour, comme hypnotisée, voila qu'elle réagissait par mimétisme... Non vraiment, elle passait pour une idiote, c'était certain... Mais comment se comporter quand on avait "Sylath" en interlocuteur? Elle n'avait jamais supportée les discussions de jeune fille, peut être aurait-elle du au moins en suivre une pour avoir les bases.
Elle fit un effort pour lui répondre, toute penaude qu'elle était, pommettes rougies. Inclinant légèrement la tête, comme pour signifier qu'elle l'autorisait à prendre sa remarque comme un compliment. Faire plus l'aurait surement poussée à ronronner encore... Elle se maitrisait déjà tant bien que mal, sentant sa gorge se serrer par moment, avec ce sentiment de vide qui petit à petit se gorgeait du spectacle qu'offrait son interlocuteur... L'entendre parler était une merveilleuse mélodie, si agréable qu'elle sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine à chaque fin de phrase.
Il se satisfaisait de sa présence? Comment était-ce possible? Il ne l'avait pas encore tué et ne s'était nullement délecté de son sang, à quoi pouvait-elle servir d'autre... ?
Il vint mentionner la curiosité... Oh, s'il savait combien il touchait juste... Bien sur qu'elle voulait le questionner! Mais en était-elle seulement capable, là, maintenant et ici? Son cœur se calma soudainement, elle en perdit ses couleurs, retrouvant son teint de nacre... Un tueur de vampire à ses trousses? C'était donc cela... Son inquiétude pu se lire nettement sur ses traits, elle était un livre ouvert en cette soirée, chacune de ses pensées, transparaissaient en une humeur ou une émotion très distinct. Elle était incapable de faire un effort pour s'en cacher, trop perturbée. Ce qui facilitait largement le travail au vampire pour décrypter la jeune femme.
Le temps qu'elle se fasse à l'idée d'un possible chasseur, le son de la voix du vampire se fit plus proche, elle manqua de sursauter, son cœur ratant un battement, à nouveau... S'en devenait presque chose récurrente... Elle déplia légèrement ses bras et se tint un peu plus droite, gardant tout de même ses genoux contre elle. Son regard croisa celui de Sylath, elle entre-ouvrit la bouche une première fois, mais la referma sans que rien n'en sorte. Perdre ses mots était agaçant, mais l'effet était instantané... Il lui coupait le souffle. Ses joues s'empourprèrent avec une toute nouvelle vigueur. Elle détourna alors son visage du sien, presque tremblante de par cette proximité. Lui faire perdre ses moyens? C'était peu dire, il avait un effet désastreux sur la pauvre jeune femme. Elle se sentait si intimidée que partager la banquette avec lui la fit frissonner... Mais le pire était sans doute la proposition qu'il faisait. Elle pouvait le questionner. Mieux que ça, il l'invitait à le retrouver pour prolonger leur discussion s'ils s'éternisaient sur le sujet. A quel moment allait elle se réveiller de se rêve, se fantasme, qui semblait si réel...
Se réveiller? Ca non, elle n'en avait pas la moindre envie. Rassemblant ses pensées, elle se permit donc d'acquiescer. Répondant avec un sourire qui lui vint naturellement. Mais un sourire gêné, intimidé...
- " C'est une offre que je serais heureuse d'accepter, s'il vous venait l'envie de m'en dire plus sur... Comment vous retrouver après ce soir... "
Le rose de ses joues virait à nouveau dangereusement au rouge, lui picotant le visage, si bien qu'elle s'en mordit les lèvres... Camoufler son sourire était compliqué, elle n'arrivait pas à se retenir. Il venait réellement de l'inviter. Il venait réellement de prendre place a ses côtés... Il voulait entendre ses questions. Et sans doute se retenait-il de la manger... Son cœur reparti dans un délire bruyant, si bien qu'elle resserra sa prise sur ses genoux, expirant doucement pour se contrôler... Elle faisait une bien piètre assassin en cette situation. On aurait pu croire une jeune fille à l'aube de son premier flirt... Elle se sentait si bête que la gêne vint transparaitre sur son visage. Elle se mordit une nouvelle fois la lèvre, puis se déplia après une légère expiration. Elle coula ses deux opales vers lui et convint en toute franchise.
- " Quant aux questions... Je ne voudrais pas paraitre indiscrète mais... Je dois bien en avoir un millier... "
L’aveu lui arracha un doux rire, qu'elle ne calma qu'en se mordant encore une fois la lèvre. La chose semblait vouloir récidiver à chaque échange... Elle sourit finement et commença par demander :
- " Tout d'abord..." Elle avait lorgnée sur ses canines lorsqu'il avait sourit, mais elle était réellement curieuse d'en découvrir la longueur... Poser la question semblait d'un ridicule... Enfin, après tout, il l'avait incité, c'était de sa faute. " J'ai crus apercevoir vos... Mh... Vous savez... " Elle sourit découvrant ses propres canines, qu'elle lui désigna du bout de son index ganté. " Sont elles réellement... Longue? " Elle rougit violemment et se passa une main sur le visage, expirant avant de se mordre encore une fois cette satanée lèvre. Elle murmura doucement. "Navrée, je me sens réellement idiote, mes questions sont idiotes, la plupart me donne envie de me moquer de moi même tant elle vous paraitrons... " Elle secoua la tête. " Si vous ne voulez pas répondre, n'hésitez pas à me le dire, je comprendrais... "
Repoussant une mèche pâle, de son visage à l'expression embarrassée, elle reprit.
- " Êtes vous vraiment... Dénué de chaleur? Puis-je... ?" Elle retira un gant et lui présenta sa main fine et délicate, parée de légères cicatrices... Elle continua laissant son geste en suspens, lui laissant le temps de réfléchir si oui, ou non, il consentait à la laisser le toucher... " Combien de fois vous faut-il vous nourrir dans une journée? Est-ce que... Ressentez-vous des regrets lorsque vous prenez une vie? Gardez-vous le souvenir de vos victimes? Le soleil est-il réellement handicapant? Pensez-vous... " Elle rougit d'avantage, mais ne se démonta pas. " Vos canines ne sont elle pas une entrave à un baiser... ? "
Elle s'interrompit... Peut être était-elle allée trop loin. Quoi qu'il en soit, elle s'en défendrait, il avait proposé de répondre à ses interrogations... C'était un risque à prendre. Et puis, si elle ne les posait pas aujourd'hui, quand le pourrait-elle? Qui de mieux pour répondre à ses interrogations qu'un représentant de la race vampirique? Elle mordit sa lèvre et sourit d'un air clairement gênée.
- " Vous devez me trouver bien sotte..."
Malgré tout, c'est un sourire qui resta flotter sur ses lèvres, rougies à force de les avoir mordu... Elle expira profondément, calmant le bombardement que son cœur semblait vouloir déchainer dans son corps, puis conclu.
" - Je suis navrée, la curiosité me ronge depuis si longtemps... " |
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Mar 23 Sep 2014 - 22:43 | |
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Ce fut d’un silence velouté qu’il agréa à sa demande. Il lui indiquerait le plus sûr moyen de le rejoindre, une fois cette nuit achevée et un nouveau cycle astral entamé. Il guiderait ses pas vers d’autres cieux, étrangers à cette ville décadente et pourrissante dans ses âcres relents de corruptions diverses. Il n’avait aucun doute sur la discrétion dont elle ferait preuve… Son instinct le lui soufflait autant que la lueur dans ses yeux brillants et que son expression lorsqu’elle s’adressait à lui. Elle ne le trahirait pas, non aucune chance. Et pas simplement en raison de son totem. Cette jeune personne pouvait-elle vraiment être dénuée de toute velléité de félonie ? Sans doute pas totalement, mais il était pourtant épargné par ces vicissitudes. Et bien loin de lui l’idée de s’en plaindre. Il se garda pourtant d’exposer le cheminement qu’elle devrait alors accomplir, préférant réserver cela à la conclusion de leur rencontre, si tant est que celle-ci ne se pare pas de la forme d’une course-poursuite. S’il en avait l’occasion, il lui expliquerait… Si non, il la retrouverait. A présent, la symphonie de son cœur lui était connue. Il pouvait la suivre n’importe où. La trouver n’importe où, y compris aux confins les plus éloignés, les plus reclus du continent. S’il le devait, il la retrouverait, oui. Ainsi assuré, il écouta de son éternelle patience l’énonciation de ses curiosités. Curiosités tout à la fois intrusives et amusantes. Bien loin de le vexer, il se sentait l’âme d’y répondre et de l’abreuver de ces petits détails qu’elle lui quémandait avec une telle innocence, une telle sincérité. Comment aurait-il pu en être autrement, après tout, il était celui qu’il l’avait encouragé. Et son amusement se changea en gaîté malicieuse au fur et à mesure qu’elle parlait, son regard esquissant l’azure se para de mille scintillements. Et sur la conclusion gênée qu’elle lui offrit, il soupira délicatement avant de répondre, sa voix portant la plus infime trace de taquinerie affectueuse. « Je m’en voudrais cruellement de vous laisser ainsi souffrir plus longtemps, Livilith » Il lui était très étrange d’utiliser son prénom, car par son éducation il ne l’aurait pas fait à moins de la connaître bien davantage. N’ayant toutefois pas ce choix de bienséance, il usait de ces partielles connaissances avec toute la galanterie qu’il pouvait offrir. Il lui prit la main avec une infinie délicatesse, comme il eut saisit un oisillon frêle et fragile, refermant sa main sur la sienne sans pour autant lui interdire de la retirer si elle le désirait. Le contact était ferme, solide, et froid comme une pierre, froid comme le marbre. S’il le dissimulait derrière les voiles de son calme, il n’en restait pas moins que le contact l’effrayait…Le prédateur qu’il était craignait qu’un faux mouvement ne lui fasse broyer cette main délicate. « Voici votre première réponse » Pour autant, il ne s’esquiva pas de ce lien physique qui les joignait avec hésitation. Sans quitter son regard, il poursuivit paisiblement. « Un vampire doit se sustenter en fonction de ses besoins… Un jeune, un nouveau-né, aura besoin de se nourrir plus souvent qu’un ancien, une fois par jour, tous les deux jours, puis par semaine environ. Après cinq cent ans, il ne se nourrit plus qu’une fois par semaine et lorsqu’ils sont aussi vieux que je le suis, ils ne se nourrissent souvent plus qu’une fois par mois, voire une fois tous les mois et demi. Cela peut varier en fonction de notre activité magique et physique, bien entendu »
Il fit une pause, la laissant décanter cela avant de rependre pour ne pas être interrompu « Je prends rarement de vies pour mes sustentations. Mais la grande majorité des vampires ne ressentent aucuns regrets à le faire, effectivement. Il existe des singularités chez tous les peuples, mais ils sont minoritaires. Un ou deux, tout au plus. Cependant, que les regrets existent ou non, nous n’oublions jamais rien. Notre mémoire est à l’image de notre longévité. Immuable… éternelle… » Douloureusement éternelle parfois. Terriblement éternelle. « Lorsque je prends une vie, c’est que j’y suis contraint, quelle que soit la raison. Je n’ai donc aucun regret, quoi que je puisse honorer ceux qui tombent sous mes coups » A nouveau, il marqua une pause, puis reprit « Quant au soleil… Oui, il est handicapant pour la majorité des vampires. Nous sommes des créatures de la nuit, le soleil nous ôte une part de notre vitalité, de notre force. Cependant, avec le temps et un entraînement adéquat, cette faiblesse se nuance. Je ne perds rien à exposer ma personne à la lueur du soleil… J’y prends même grand plaisir » Il sourit, malicieux. « De même qu’aux baisés. Non, mes crocs ne me gênent pas, ni aucun autre vampire d’ailleurs, une fois habitué. Ils sont longs, mais pas si longs… » Il lui lâcha finalement la même « Tenez… observez » Ouvrant la bouche juste assez, il exhiba la paire de crocs ivoirins au terrible et meurtrier venin. Il la laissa observer un moment puis les dissimula de nouveau. Pour autant, il ne perdit son sourire. « Je doute que cela rassasie votre curiosité, mais c’est un honorable début, ne trouvez-vous pas ? Poursuivez, je vous en prie. J’entends les battements de cœur de mes poursuivants revenir par ici, mais ils ne sont pas encore sur nous… »
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Ven 26 Sep 2014 - 0:36 | |
| Elle était rendu là a l'observer, tandis qu'il lui offrait un sourire à lui couper le souffle... Son regard malicieux n'aidant pas à calmer les rougeurs sur ses joues... Elle le jaugeait, essayant de savoir si elle n'avait pas finit par l'agacer, mais contre toute attente, il semblait juste qu'il s'apprêtait à lui répondre.
Les premiers mots firent sursauter son cœur qui manqua d'éclater, elle rabaissa son visage pour masquer un sourire conquis... Son prénom dans la bouche du vampire lui faisait l'effet d'une caresse à chaque prononciation, elle adorait l'entendre le dire, c'était définitivement la plus belle voix qu'elle ait eue la chance d'entendre. Rien ne pourrait lui faire changer d'avis, elle se laissait d'ailleurs volontairement corrompre, Sylath dépassait ses espérances. Il était l'incarnation du fantasme qu'elle avait finit par se faire des vampires, elle se souviendrait de cette nuit, toute sa vie...
En attendant, il consentait à assouvir sa soif de connaissance, elle n'en était que plus ravie. D'autant qu'il lui saisit la main sans autre forme de procès... Elle déglutit difficilement en relevant ses deux opales sur lui, puis se laissa aller à toucher sa peau, lentement... En découvrant la texture, la surface, la fraicheur, du bout des doigts... Ce marbre pâle et parfait. Elle enleva son autre gant, mordant un doigt du cuir pour en retirer sa main, puis le déposant à ses côtés, elle vint caresser le dos de la main du vampire avec délicatesse. Si douce qu'on pourrait presque douter qu'elle le touche réellement. Mais la chaleur de sa peau ne trompait pas, si tenté que le vampire la ressente... Elle était d'ailleurs relativement brulante... Le tout fait avec une singulière innocence et une curiosité non dissimulée. Son cœur battant la chamade, violent et irrégulier... Elle sourit, d'abord timidement, puis plus simplement. Un sourire franc et radieux illuminant son visage. Elle murmura dans un souffle.
- Effectivement... C'est une réponse satisfaisante...
Il ne s'interrompit pas si tôt, ce qui lui donna contenance pour garder sa main prisonnière des siennes... L'étrangeté de la situation avait de quoi surprendre pour un œil extérieur. Mais la scène qui se déroulait là ne choquait aucunement Livilith, non elle était surement pour la première fois de sa vie captivée comme jamais par un autre être "vivant". Elle l'écoutait donc, chaque réponse étant enregistrée dans sa petite tête blonde, qu'elle hochait d'ailleurs à chaque parole de son interlocuteur. Le regard pétillant d'un mélange de gratitude et d'admiration. Elle rétorqua donc dès la première réponse.
- Serait-ce trop indiscret que de vous demander votre âge?
Elle lui sourit, intimidée de savoir qu'il avait déjà certainement plus de cinq cent ans... Cela faisait une nette différence avec elle, du haut de ses vingt cinq ans, elle n'était surement qu'une enfant à ses yeux. Elle écouta cependant la suite sans broncher, captivée par la connaissance qu'il partageait sur les membres de sa race. Elle qui voulait en faire partie, se renseigner était tout de même la base.
La partie concernant le soleil et les baisers la fit sourire largement, peut être un peu honteuse sur les baisers... Elle se mordit la lèvre comme pour éviter de terminer bouche bée devant son magnifique interlocuteur et son sourire malicieux. Elle libéra sa main lorsqu'il sembla vouloir l'extirper pour... Lui montrer ses crocs! Cette fois, elle ne pu cacher son air fascinée... Elle avança d'ailleurs une main, lui caressant la joue doucement, tandis qu'il la laissait observer... Puis enfin, il vint à nouveau à les camoufler, terminant sur les quelques mots qui finirent de la faire s'empourprer... Elle rougit cependant encore plus violemment en se rendant compte qu'elle avait osée le toucher, mais ne parvint pourtant pas à rompre le contact tétanisée sur l'instant. Trop enchanté par cette douce proximité... Après une expiration, elle fit glisser son pouce aux coins de ses lèvres... Le geste était plus qu'audacieux, elle même n'en prenait pas réellement conscience, comme ensorcelée, trop intriguée par cet être de chair, possédant la texture d'une statue. Les centimètres entre leurs visages semblèrent s'envoler et il pu croire qu'elle allait lui voler un baiser, elle n'était d'ailleurs plus qu'a quelques pauvres centimètres, Il pouvait encore la repousser... Mais la chute fut tout autre...
Alors que son cœur retentissait avec force, parvenant parfaitement au vampire tel un brouhaha enivrant, que son souffle chaud venait balayer ses lèvres, que ses mains l'encerclaient... Un battement de cœur, d'aile, un frisson... Puis l'harmonie se rompit... C'est comme si un éclair était venu frapper cette scène merveilleuse, pour tout détruire...
La blanche colombe eue un réflexe inattendu, repoussant le vampire de la banquette avec force de persuasion. Elle le fit basculer au sol en un rien de temps, la surprise étant sans doute la cause de sa réussite... Il pu cependant percevoir le bruit d'un carreau brisé, le sifflement de la flèche meurtrière... l'impacte sur la peau de la jeune femme qui venait volontairement de le protéger de son corps. Puis c'est l'odeur du sang qui surpassa le reste... Son sang... De quoi réveiller le dragon l'espace d'un instant... Elle gémit doucement, sa plainte étouffée par sa chute sur le vampire, qu'elle heurta en tombant à son tour, se jetant plus ou moins au sol pour échapper au reste de l'agression.
Le précieux liquide s’échappait alors paresseusement de la plaie, encore bien retenu par le corps étranger venu se logé entre les côtes de Livilith. Il gouttait à présent, mollement, sur les vêtements de Sylath... Elle se laissa alors tombé de côté, la mâchoire crispée par la douleur qui irradiait dans son corps. Puis d'un geste presque mécanique, vint glisser son doigt sur sa bague, la seule qu'elle ai jamais possédée... Une version d'elle même se redressa soudainement, la flèche plantée dans le corps, douce illusion au combien réelle. Elle prit la fuite par la porte de derrière... Laissant donc son autre "elle" faire ses preuve, L'humaine rabattit sa main sur la bouche de son compagnon de plancher... Ses doigts glissant sur les lèvres fraiches du vampire, tandis qu'elle murmura sans rien perdre de son sang froid. Attentive aux bruits extérieur.
- Shhhh....
Ils entendirent alors des sons étouffés, plusieurs silhouettes passèrent devant la fenêtre en courant, changeant de destination. Et bientôt le calme revint... Elle se laissa cette fois choir au sol dans une pénible plainte... Souffrant sans aucuns doute de sa blessure. Les mots se détachèrent par saccade.
- Je crains que... Notre discussion s'arrête ici... L'illusion ne les bernera pas longtemps... J'avais pourtant... Tout un tas de questions... Encore...
Elle ferma les yeux un bref instant, pas à son aise et pour cause! Mais n'ayant visiblement pas l'envie de se redresser tout de suite, elle rassemblerait son courage avant cela... Ses yeux couleurs pluies se teintèrent d'orage, elle était furieuse! Oui furieuse de ne pas avoir anticipée cela, furieuse de ce qu'elle était en train de faire juste avant, furieuse de ne pas pouvoir poser ses questions... Furieuse d'avoir été blessée... Mais elle jubilait intérieurement d'avoir évité à Sylath ce sort. Elle l'observa, se calmant pour maitriser l'emprise qu'avait la douleur sur sa réflexion... Puis d'un geste sec, brisa la flèche, enlevant de la longueur en attendant de pouvoir la retirer entièrement et prendre le temps de se soigner... Cela ne manqua pas d'extirper une autre plainte de ses lèvres mi-closes, mais elle survivrait. Elle se contenta alors de souffler, ne quittant pas le vampire du regard, de peur qu'il ne disparaisse prématurément de son champs de vision... Que n'avait-elle pas fait de se laisser aller à cette observation intrusive... L'aurait-elle réellement embrassée? Elle qui n'avait encore jamais échangée de baiser de sa vie entière? Ses opales semblaient demander pardon et encore une fois, ce fut une première... Elle murmura doucement.
- Pardonnez-moi... Sylath... Je n'aurais pas dû... |
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Mar 30 Sep 2014 - 23:20 | |
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La chaleur diffuse de la peau humaine dans la sienne persistait à se faire ressentir, comme une caresse éphémère, comme le murmure des ailes d’une douce phalène sur le marbre d’une statue ancienne et oubliée sous la végétation des ans et des croyances populaires d’une contrée baignée de magie. L’ancien laissait sa jeune compagne nocturne s’aventurer à frôler et découvrir les traits de son visage, l’observant de son regard frais, de son regard à étancher la soif… Quelle était son âge ? Voilà bien une question fatidique. Une question à la fois aisée à anticiper, dans une telle discussion, et une question particulièrement malaisée à répondre car il avait toujours beaucoup de mal à faire appréhender pleinement ce que représentait son âge, ce qu’il signifiait, au-delà de son chiffre incroyable. Parce que cela signifiait tant de choses, que d’être un être millénaire et d’être né dans ce qui était réellement, un ‘ancien monde’… Pouvait-il seulement le lui dire ? Il le pouvait sans aucun doute, ne lui avait-il pas déjà confié quelques petits secrets, bien plus qu’à de nombreuses créatures humaines ? Il fallait l’avouer, elle en apprenait bien davantage que la majorité des mortels. Les mortels n’étaient que nourriture pour bien des vampires. Alors oui, il pouvait le lui confier.
Mais il n’en eut pas l’occasion. Il la voyait se rapprocher, semblant éprise, semblant charmée. Il la voyait, les yeux brillant, remonter vers lui… Peut-être l’aurait-il repoussé, peut-être pas. Sans doute ne le saurait-il jamais, car cet intemporel instant fut soudainement fracassé de la plus odieuse des façons. Pris par surprise et tiré de la délicieuse et enivrante fascination mutuelle qui semblait les tenir sous sa coupe impérieuse et impalpable, hasardant les notes d’une étrange et dangereuse mélopée, il ne put que la laisser le repousser hors de la banquette. S’il n’avait été aussi stupéfié, sans doute l’aurait-il empêché, mais elle l’avait totalement pris de court et il tomba sur le dos, sa chevelure et les pans de son ample tunique se répendant au sol. Un bref battement de cœur, et son odorat repérait l’odeur du sang humain, chaud et si tentateur… un véritable florilège pour les sens. Et un appât si merveilleux, si désirable… Soudain, sa faim se fit de nouveau sentir, et la bête en lui ne put que gronder et siffler, cherchant à s’emparer de son esprit, cherchant sa liberté, cherchant… l’assouvissement de ce besoin viscéral et orgiaque, remplaçant toutes les jouissances du monde. Du sang. Et il avait si faim… il était affamé.
Pendant de longues secondes, il crut se jeter sur elle, et récompenser son geste désintéressé, altruiste, de la pire des façons… Pendant de longues secondes, il batailla, inflexible, contre son terrible adversaire. Immobile, les yeux assombris jusqu’à l’absinthe venimeuse, il l’observait fixement, semblant aveugle au reste du monde. En un instant, elle devenait son monde, l’objet de tous ses désirs. Pourtant, bien mal lui aurait pris de s’en satisfaire. Réveiller le prédateur n’était rien moins que tenter un destin singulièrement cruel. Un destin qu’il se refusait à lui infliger, à cette douce colombe. Une douce oiselle qui, pourtant, perdait toujours lentement, presque paresseusement son sang, tâchant le tissu immaculé de ses habits et lorsqu’elle s’affaissa, il la retint d’un bras ferme. Ses sens magiques bondirent en sentant l’énergie de l’enchantement, mais il resta parfaitement stoïque, reportant son regard vers l’être chaud et délicat qu’il retenait de son corps. Tendant l’oreille, il écouta dans le plus parfait des silences, les cœurs battant… Mais cela ne l’intéressait pas vraiment, il avait une oiselle aux plumes froissées dans les bras, après tout.
A l’entente de ses paroles, il ne put réprimer un sourire un peu canaille, les yeux pétillant à nouveau sans plus de trace de son morbide besoin de sang. Il vint caresser son délicat visage d’une main sûre, et soudain, sa voix se glissa dans la tendre intimité de son esprit vierge de toute présence, avec la délicatesse d’un souffle d’air, d’une exhalation parfumée aux nuances exotiques. * Je ne vous pardonne pas, Livilith, car il n’y a rien à pardonner… Et vous me poserez vos questions. Restez tranquille un instant… * Avec douceur, mais autorité, il vint effleurer la plaie et l’examina. Puis, usant de sa magie, il répara les chairs lésées et referma la plaie sans le moindre mal. La flèche n’était pas l’une de ces horreurs de guerres dont le simple but était de mutiler… Il lui était donc aisé de faire disparaître cette offense de la peau soyeuse de la jeune femme. Puis, assuré qu’elle ne risquait plus rien, il passa un pouce froid sur la peau humide de sang, et porta les gouttes carmines à ses lèvres, les happant avec plaisir. Le doux nectar, affolant son palais, fut pourtant une savoureuse récompense à cet effort, parant ses lippes d’une moue satisfaite…
*Sublime présent que la magie, ne trouvez-vous point ? Pourtant, elle est bien peu de chose, face à l’enchantement de ces pleures carmins versé pour moi * Il vint la soulever galamment, la relevant dans un angle aveugle de la pièce, tandis qu’il faisait de même, ajoutant dans le mouvement. *Je vous suis reconnaissant, ô ombrée féline, de m’avoir ainsi prémunit… mais votre personne m’est assez précieuse, que je préfère subir la morsure d’un si grossier trait, plutôt que de voir votre pelage soyeux ainsi souillé… * A nouveau, il sourit, malicieux. *Je vais vous offrir cette invitation, que j’ai précédemment évoqué, mais avant cela, je vais nous conduire hors de cette nasse… qu’en dites-vous, très chère ? Une danse nocturne mortelle en ma compagnie, au-devant de ces gauches créatures qui se disent nos conquérants ? * Portant sa main à ses lèvres il y déposé un baisé, les yeux scintillants comme deux étoiles muettes. Un éclat à l’extérieur, comme le chant d’un acier terrible à la morsure de Samain…. Et quelques instants plus tard, la vitre explosait, pour laisser apparaître la forme imposante et sombre de la créature qu’il redoutait.
Pourtant, il lui fit face, son sourire flottant comme un mirage presque sardonique aux yeux délavés de la chasseresse nordique. Et dans un battement de cœur, ils disparurent purement et simplement, protégés par la magie de l’ancien.
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Sam 18 Oct 2014 - 23:56 | |
| Le regard qu'il était venu poser sur elle, la mettait mal à l'aise... Qu'était-ce au juste? De la colère? Ou du dégout...? L'avait-elle mit hors de lui? Non. Il y avait la comme de.... L'envie, la faim. Elle tressaillit, n'osant plus bouger, tant cela semblait être une mauvaise idée, appréhendant la suite des évènements avec bien moins de sérénité... Elle demeura ainsi, immobile. Autant pour la douleur qu'elle ressentait, que pour ne pas troubler d'avantage le vampire. Après tout, elle l'avait poussée et venait de tâcher ses vêtements de son sang tout en attisant sa faim, s'il était du genre susceptible ou colérique, elle ne passerait certes pas la nuit... L'idée de se faire vider de son sang ne lui parut, tout à coup, pas une si bonne idée que ça... Le danger, c'était lui, tout autant que ceux qui rodaient à sa poursuite. Elle se mettait là dans de beaux draps, comme toujours... Mais comment aurait elle pu laisser les choses se dérouler autrement? Il était tout à fait exquis, exceptionnellement "fascinant". Et saigner pour lui, valait bien les brèves minutes qu'elle passait à présent dans ses bras, aussi dangereuse qu'était la situation... Et puis, l'idée que les lèvres du vampire viennent effleurer sa peau n'était franchement pas détestable...
L'idée la fit rougir, malgré la douleur... Puis la surprise de la caresse sur son visage, lui coupa le souffle dans un même temps... Si elle s'était permit un geste similaire, elle ne s'attendait pas à cela à présent. C'est alors qu'elle senti l'intrusion dans son esprit. N'opposant pas de résistance, elle accueillit les mots qui résonnèrent en elle avec douceur. Le début lui fit tout de même l'effet d'une gifle, "il ne lui pardonnait pas"! Mais le temps de s'en alarmer, que la suite apaisait déjà son agitation... Elle resta d'ailleurs tranquille lorsqu'il inspecta sa blessure et frissonna à nouveau tandis qu'il glissait son pouce sur sa peau déjà guérie... Cette fois c'est son visage tout entier qui s'empourpra. Si le geste était déjà très osé et la sensation fraiche, perturbante, le voir gouter son sang de la sorte... Était carrément obscène.
Elle ne pu s'empêcher de l'observer fixement, choquée et conquise à la fois... Sans réussir à le remercier pour son geste.
Puis les mots résonnèrent à nouveau, elle hocha lentement la tête, incapable d'ouvrir la bouche pour ne prononcer même ne serait-ce qu'un son... Son regard couleur pluie sembla vaciller pour une certaine admiration, tandis qu'il l'avait relevé -sans qu'elle ne s'en rende compte-. Debout, à ses côtés, elle finit d'écouter ses paroles, buvant chacune d'elles d'une soif qui n'aurai sans doute jamais de limite. Le baiser sur sa main lui donna le tournis, tout ceci était décidément trop intense pour elle... Et ce, depuis leur premier contact. Elle espérait qu'il ne s'en rende pas compte, essayant de se maitriser. Mais il fallait être dupe pour ne pas s'en apercevoir. Il n'y avait pas de mot pour décrire ce qu'elle ressentait en cet instant. Pas d'émotion qu'elle puisse distinguer de façon nette. Et pas d'expérience similaire déjà vécue, à laquelle se raccrocher. Non, tout ceci était réellement nouveau pour elle et cela n'avait pas réellement de sens à ses yeux. C'était une expérience pour le moins... Unique.
L'intrusion de la chasseresse fut, pour ainsi dire, la bienvenue. Livilith fut alors tirée de sa rêverie et ne tarda pas à s'enfuir avec le vampire... Cette magie était sans aucun doute bien plus pratique que son pauvre enchantement -dont elle avait usée plus tôt- et bien plus puissante. Mais Sylath avait eu l'avantage des années pour apprendre, aussi ne lui tiendrait-il surement pas rigueur de sa piètre culture en la matière. Ils fuyaient et elle ne semblait pas se soucier de leurs poursuivants, se sentant presque invincible aux côtés du vampire... Elle l'observait, lui souriant lors de leur course et finit par dire, un brin amusée par sa propre insistance, le souffle court tandis qu'elle maintenait le rythme.
- Vous ne m'avez pas répondu, Sylath... A moins qu'il s'agisse d'un secret... Quel âge avez vous?
Et visiblement, elle tenait à avoir la réponse, peut être pour savoir s'il était du genre à se nourrir peu et à se maitriser, surement pour se mettre en confiance... Ou peut être parce qu'il lui était tout à fait excitant d'apprendre qu'elle échangeait avec un vampire d'un age avancé, qui aurait énormément de secrets à partager, ce qui apporterait son lot de questions supplémentaires... Ou peut être tout simplement parce qu'elle se demandait de quel époque il était issu... ? Difficile de savoir ce qu'elle cherchait réellement par ce questionnement... Quoi qu'il en soit, ce ne fut que de courte durée...
Le sort venait tout juste de se dissiper et voici qu'ils se faisaient barrer la route par leurs poursuivants. Si la chasseresse était encore loin derrière eux, ses acolytes, eux, venaient de tomber face à face. Livilith prit le temps d'une inspiration, s'étant immobilisée en les apercevant... Puis sans plus de cérémonie dégaina l'acier, inclinant la tête vers son compagnon vampire avant de leur fondre dessus...
Et le premier fut facile, peu être un peu trop, si bien qu'elle prit gout au combat trop rapidement. Il avait laissé sa garde ouverte et cela avait suffit à la féline à s’immiscer au plus proche de son ennemi. Son ronronnement l'avait figée l'espace d'un instant, assez pour qu'elle vienne se glisser dans ses bras, comme dans ceux d'un amant. Ne cherchant pourtant pas à faire dans la douceur, son poignard vint glisser net sur la gorge du pauvre homme, quelle laissa choir et mourir sans plus de considération... Mais le second avait prit le temps de préparer son arbalète, si bien qu'elle exécuta une petite cabriole, se fondant à moitié dans les ombres, en tout cas, juste à temps. Si bien que le carreau la manqua de justesse, le couteau de lancé qu'elle lui rétorqua en revanche, vint se planter net dans l'une des cuisses de son assaillant. Il rechargea tout de même et elle esquiva l'arc de cercle qu'une épée venait de décrire sur sa droite.
Encerclée, elle prit le temps d'un regard vers le vampire, notant qu'ils étaient bien quatre ou cinq à tenter l'attaque... Quel gâchis que de ne pouvoir observer Sylath en plein combat... |
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Mar 21 Oct 2014 - 19:33 | |
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Rien n’avait de prise sur eux. Couple perdu dans les plis amples du suaire nocturne, ils fendaient l’océan aux couleurs sombres sans le moindre mal, laissant derrière eux l’oursonne qui s’assoiffait de sa chaire et de son sang. Se jouant de leurs poursuivants, s’en riant même, il retrouvait son terrain naturel, sa piste de danse. Ici, il ne craignait rien… et sa compagne d’un soir ne craignait rien non plus, car il n’aurait nullement permis qu’elle fût blessée ou inquiétée de la moindre façon. Sa question soudaine, cependant, lui tira l’ombre d’un sourire entendu. « Non, ce n’est nullement un secret » Loin de là, d’ailleurs. Son peuple tout entier savait, alors pourquoi pas elle. Et puisque la réponse semblait tant lui tenir à cœur, il la lui offrirait. Mais pas immédiatement, puisque de nouveaux adversaires se présentaient à eux. Ces adversaires-là, cependant, n’étaient en rien une menace pour lui. Ce n’étaient que des humains, comme n’importe quels autres, et desquels il n’avait pas le moindre lien de parenté, contrairement à la chasseresse. Il n’aurait pu lui faire le moindre mal, à elle. Mais eux étaient différents. Périssables. La demoiselle à ses côtés pris la tête du combat qui s’annonçait et il ne l’aurait pas souhaité autrement. Les dames d’abord, non ? Lui-même avait plus d’adversaire que satiété ne l’exigeait en cette soirée. Imbéciles d’illuminés. La présence de quelques alayiens dépenaillés les gonflait de certitudes quant à l’issue d’un tel affrontement… mais ils déchanteraient bien assez vite.
Observant la demoiselle d’un œil intéressé, lui-même se contenta de se fendre d’esquives souples et d’écarts adroits pour tenir ses ennemis en respect, n’étant absolument pas pressé de les faire passer de vie à trépas, armes de verre noir ou non. Elle se battait bien, ses mouvements fluides, ses coups portés avec justesse… Une colombe meurtrière, ou, plus certainement, une adroite chatte sauvage. Délicieuse vision que celle-ci, tandis que sa lame se teintait à nouveau de pourpre. Mais un coup d’épée un peu trop audacieux venant mordre dans sa chevelure tandis qu’il s’effaçait au dernier instant lui gâcha le spectacle. Ce fut donc d’un regard ennuyé qu’il gratifia ses propres assaillants d’un souffle putride de la mort par l’absorption de vie. Une mort particulièrement cruelle, vidant la proie de son énergie comme on aurait pressé l’eau hors d’une éponge humide, jusqu’à ce qu’elle soit aussi sèche qu’une vieille roche calcaire en plein désert. Des borborygmes et halètements de terreurs résonnèrent autours de lui alors que les corps s’affaissaient et se convulsaient dans des spasmes de souffrances et de désespoir d’une fin implacable et absolue. Peu affecté par ce sort atroce, il se contenta de s’installer sur une pierre moussue non loin et observa sa délicate mais mortelle chasseresse en terminer avec ses propres proies.
Elle était tout à fait capable de s’en sortir seule après tout, aussi attendit-il que les alentours soient de nouveau silencieux, déployant sa magie en une illusion qui dérouta ceux qui tenteraient encore de les pourchasser. Un fin sourire, comme la caresse d’une lame tendre sur la peau, vint fleurir sur ses lèvres fines. Oui, elle méritait amplement de connaître les détails qu’elle désirait tant. « Mille deux-cents deux ans, ma délicieuse amie » susurra-t-il avec douceur. Il se redressa enfin, dépliant sa longue silhouette qui semblait miroiter sous la lumière lunaire. « Et vous, vous êtes une combattante plus qu’adroite, même si je ne doute pas que vos doigts se parent d’une élégance plus raffinée encore lorsqu’il s’agit des cibles de vos contrats » Après tout, les tueurs n’étaient pas des guerriers non ? Un instant, il détourna le regard, puis repris en s’approchant d’elle. « Ecoutez-moi, car je ne pourrais rester indéfiniment. Si vous désirez me trouver, il vous faudra me rejoindre à Althaïa, la Romantique. Sous elle, dans les dédales immémoriaux de cavernes, s’active la rébellion et l’alliance. C’est là que je siège, au conseil de mon peuple, parmi les dirigeants. Car je suis l’aîné de la race vampirique, sa mémoire et son témoin »
Son sourire s’élargit et il produisit un pendentif, portant le symbole des anciens. « Prend ceci, il te protègera de mes pairs les anciens et t’ouvrira les portes de mon sanctuaire, si tu décidais de me rejoindre. Il te faudra pour cela convaincre les humains que tu veux devenir rebelle, mais avec ton intelligence, ça ne sera pas très difficile. Et si cela ne suffit pas, appel-en à moi. Dis-leur que le premier dragonnier vampirique est celui qui t’a mené jusqu’ici, qu’il te soutient et te guide » Dans ses yeux, une étrange lueur sembla s’allumer et il frôla son visage de ses longs doigts sans jamais les toucher. « Tu ferais une sublime vampiresse Livilith… » Ce fut, le lieu et place de son visage, sa main qu’il étreignit. « Vient à présent » Que fut le reste de cette nuit ? Un tourbillon de danger et de sens, tandis qu’il l’entraînait dans les plus profondes noirceurs de cette nuit royale, lui ouvrant le cœur de la nuit, comme seul un vampire pourrait la contempler, faite d’indigo et de fièvre, de sens et d’instincts. Quand enfin la tourmente pourtant enivrante se taris enfin, il la conduisit à l’écart, près d’un bras de rivière serpentant doucement. Là, il attendit de voir Silarae flamboyer dans le ciel et se tourna vers sa compagne.
« Viendras-tu, ô féline ? »
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| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Mer 22 Oct 2014 - 1:22 | |
| Voir les corps s'affaisser sans percevoir de réels mouvements de la part du vampire, la laissa d'un perplexe flirtant avec la jalousie, en tout cas au moins admirative... Il se dégageait de Sylath une prestance digne, une force tranquille, qui imposait un certain respect. L'observer était si délectable qu'elle faillit en oublier son propre combat... Son assaillant épéiste n'était pas des plus déterminé et s'il avait l'arme, Livilith ne lui aurait sans doute pas reconnue la maitrise. Il l'avait surprise en attaquant de côté, mais elle n'était clairement pas désavantagée face à lui... Ses mouvements étaient grossier, ses coups fantaisistes. Bref, rien d'insurmontable pour la féline. Elle entreprit une légère danse évitant une flèche à nouveau, jouant de son poignard avec une certaine grâce... La mort vint étreindre les deux pauvres âmes, ramenant le calme.
S’apprêtant à se détourner de ce piètre spectacle, la jeune femme prit alors conscience que le vampire l'observait... Elle resta un instant figée. Interrompu dans son mouvement... Puis reprit contenance, s’agenouillant près d'un corps pour essuyer sa lame sur le vêtement d'un des cadavres.
La chose faite, elle rejoignit le vampire en quelques enjambées, lui offrant un doux sourire. Moins timide que les précédant. A croire qu'elle commençait à se faire à sa présence.
Il avait cette facilité de la décontenancer en un regard et il était difficilement concevable qu'il en soit autrement un jour, mais après cette interlude sanglante, elle semblait légèrement plus détendue. Elle vint alors à ses côtés et l'observa tandis qu'il reprenait tout naturellement leur conversation... Elle dû afficher un air profondément choqué lorsqu'il annonça le chiffre... "Mille deux-cents deux ans". Impossible de ne pas le croire, il ne semblait pas être de ceux qui mentaient. Et l'exactitude, la précision de ce chiffre, ne l'enjoignait pas à douter. Mille deux-cents deux ans... Un vampire, somptueux, éclatant... Sublime. Royal. Un ancien, sans doute le plus vieux de sa race? Qui sait? S'en était trop pour elle, d'ailleurs son expression vira de cette douceur détendu à la profonde surprise. La bouche légèrement entre ouverte, elle ne fit aucun effort pour masquer ce que cela lui inspirait... Le respect?
S'en était si déroutant, qu'elle ne tiqua même pas lorsqu'il la qualifia de "délicieuse amie". Une appellation qui l'aurait sans doute faite rougir violemment... Et le ton de cette voix si sensuelle, si douce... Désirait-il qu'elle succombe sur le champs?
Le compliment l'aida à sortir de sa rêverie... Elle inclina légèrement la tête et consentie à répondre d'un ton ou se mêlait étrangement admiration et naïveté.
- Pardonnez-moi, je suis simplement surprise... Je n'arrive pas à m'expliquer ma chance de ce soir. Tomber sur vous... Qui êtes et de loin, l'être le plus agréable qu'il m'ait été donné de rencontrée en ces pauvres vingt-cinq années d’existence. Et il se trouve que vous avez plus de 88 fois mon âge... C'est un peu paradoxale voyez-vous?
Elle émit un léger rire, nerveuse... Puis reprit sur un ton qui se voulait plus détendu...
- Je vous remercie... Je suis effectivement plus appliquée lorsque le temps et la préparation font leur office. Mais il m'arrive de bâcler, comme beaucoup d'autre. Je ne suis pas si "élégante et raffinée" que vous semblez vouloir le croire, hélas...
Il s'approcha d'elle et contre toutes attentes, son cœur ne rata pas de battement, ne s'emballa pas. Seules ses joues prirent une teinte rosé, tandis qu'elle affichait un air qui se voulait calme... Peut être essayait elle d'apprendre à se maitriser... Surement consciente qu'il ne perdait pas une miette de son manège, il était plus que temps d'apprendre à se contenir, surtout si elle était amenée à le revoir. Chose qu'elle désirait certainement plus que tout au monde, en cet instant. Bien évidemment, elle sentait poindre le moment de la séparation et cela lui mina le morale l'espace d'une brève seconde. Elle l'écouta donc et parue boire une fois de plus ses paroles.
"Ainé de la race vampirique". Voila qui emplissait son cœur d'une excitation nouvelle... Puis cette fois, elle rougit à s'en donner mal à la tête... Que n'avait-elle pas fait de lui poser toutes ses questions ridicules? Il était le plus vieux vampire et elle avait osée demander toutes ces choses complètement idiote... Instinctivement, elle vint passer une main dans ses cheveux, les repoussant en arrière d'un geste ô combien machinal. Le rouge se calma, elle écoutait de toute manière, attentive, chacune de ses paroles. Sachant pertinemment qu'elle irait le retrouver ou qu'il puisse aller... Lorsqu'il lui offrit de prendre le pendentif qu'il venait de faire apparaitre, elle retira son gant et le récupéra au creux de sa main délicate. L'observant avec émerveillement... Oui, elle trouverait le moyen de retourner jusqu'à lui. Elle réussirait sans aucun doute à passer par les rebelles et même les autres vampires... Elle ferait tout, pour le revoir.
Enfin, il frôla son visage de ses longs doigts et elle aurait voulu qu'il la touche une nouvelle fois, comme il se l'était permit plus tôt... Son regard vacilla à nouveau et elle ne pu contenir plus longtemps l'excitation qui venait à nouveau de naitre en son sein. Son pouls s'emballa... Si le contact lui manquait, l'entendre lui dire qu'elle serait sublime en vampire, manqua de lui faire perdre pied... Puis il étreignit sa main et elle sembla se gorger de sa fraicheur, resserrant doucement l'étreinte de ses doigts sur les siens... Puis elle le suivit...
Elle parcourut la nuit comme jamais, goutant à cette découverte avec la plus grande faim qui soit. Elle le découvrait lui. Peut être que très partiellement, mais il lui était suffisant de commencer de la sorte. Les questions reviendraient plus tard, une autre fois... Dans un autre "monde" que le sien. Elle irait, elle le trouverait et sans doute aurait-elle la force de poursuivre ce qui l'animait depuis tout ce temps... Peut être finirait-il par la transformer? Elle sourit à cette idée, convaincue qu'il saurait la guider dans l'après... Mais elle voyait encore plus loin que cela et instinctivement, elle finit par prendre conscience qu'il venait de combler le vide de sa personne. Sa solitude, son manque... Tout semblait avoir été rempli, repu, complété... Et ce qu'il venait de devenir pour elle était effrayant et rassurant à la fois. Car elle n'était plus seule. Elle ne serait plus jamais vide... Il ne l'abandonnerait pas, car la mort ne viendrait pas le prendre et qu'elle ne laisserait rien se mettre en travers de sa route.
Lorsqu'ils s'arrêtèrent près d'un cours d'eau, elle releva les yeux par mimétisme et observa le ciel... Découvrant avec étonnement la dragonne... Ses opales croisèrent les yeux magnifiques de son interlocuteur et elle ne pu retenir son geste.
Doucement, presque instinctivement, elle approcha tout près de lui, plus près que les convenances ne l'autorisaient. Elle vint à sa rencontre jusqu’à ce que leurs corps se rencontrent... Ses mains glissèrent à sa taille et jusque dans son dos. Elle l'enlaça avec une douceur infini, alors même qu'elle aurait sans doute voulu l'enserrer de toutes ses forces... Laissant son visage reposer presque tendrement contre son épaule. Son cœur semblait prêt à exploser, tambourinant violemment et se répercutant contre le marbre froid qu'était Sylath. Elle l'étreignit avec cette intensité toute candide, cherchant à exprimer par ce simple geste, tout ce qu'elle aurait bien été incapable de lui dire. Un merci sincère et reconnaissant... Une promesse muette... Elle vint s'imprégner de sa personne sans gêne aucune... Ne lui laissant là qu'une impression étrange... Troublante.
Lorsqu'elle consentie à relever la tête, ses bras se retirèrent et elle le libéra lentement... Lui souriant, énigmatique pour la première fois... Elle répondit d'un ton empreint de détermination. Ses opales se rassasiant une dernière fois du spectacle qu'offrait son visage sublime, ses traits parfaits...
- Je viendrais, ô Millénaire... Je te retrouverais.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Fièvre d'une nuit d'été ? [Pv Livilith] TERMINE Mer 22 Oct 2014 - 20:57 | |
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Si l’étreinte soudaine le surpris, rien ne l’indiqua alors qu’il refermait à demi l’un de ses bras puissants autours de la frêle silhouette humaine qui s’était approchée ainsi, sa peur, jusque dans les griffes de la créature mortelle qu’il était. Si le geste lui agréa, il n’en montra pas plus les signes, se contentant de l’entourer tant qu’elle resta contre lui, puis la laissant aller sans un mot. Aucun n’aurait, de toute façon, pu convenir à cet échange. Ils étaient, pour cette fois, de bien grossières créations, sans reliefs et sans saveurs. Il ne tenait pas à la disgracier par de telles breloques. Aucun ne lui convenait à elle. L’instant passa, fugace, fragile comme le dernier souffle de l’automne que balaye les frimas de l’hiver. Il conserva les non-dits, simplement, n’ayant pas besoin de mots pour comprendre ce qui flottait dans l’air. Il recula simplement d’un pas tandis que Silarae se rapprochait, l’air vibrant de ses battements d’ailes. La détermination dans sa voix, quand elle lui répondit, lui arracha un bref sourire. Bien, voilà qui serait parfait. Il avait déjà hâte de la revoir, cette humaine. Elle lui tiendrait agréablement compagnie, dans les cavernes de la rébellion. Et qui sait, peut-être romprait-il son vœux de ne jamais mordre une femme… Aucun mot ne vint ponctuer son affirmation, laissée brute, comme le diamant de résolution qu’il était, tandis que lui-même reculait lentement jusque sur l’arrondis d’une colline légère, toute proche, où la blanche dragonne se posa le temps pour lui de remonter en selle. Depuis le dos de sa liée, il l’observa une dernière fois tandis que le soleil inondait progressivement l’horizon, et laissa la blanche décoller avec un simple sourire qui perdura par-delà la rencontre, tandis qu’ils volaient vers l’est. S’il discuta de sa nuit de chasse avec la blanche, il resta évasif sur ce qu’il ferait lorsque la féline reviendrait le voir. Peut-être parce qu’elle l’étonnait et que c’était un délice qu’il ne désirait pas ternir de sitôt. Ou peut-être attendait-il simplement de trouver moyen de la faire à nouveau ronronner….
[HRP : RP Terminé, merci à toi ^^ ]
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