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Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE

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MessageSujet: Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Icon_minitimeSam 2 Aoû 2014 - 16:58

An 2 de l'âge d'obsidienne - 10 mars


Au dessus du royaume elfique, la position qu'occupait alors la lune dans le ciel hivernal laissait facilement deviner que la nuit était déjà bien avancée, et de fait, l'obscurité avait recouvert la forêt de son voile ténébreux depuis plusieurs heures déjà. Ainsi en était-il également de la demeure des Terendul : les enfants étaient profondément endormis dans leurs lits respectifs et le plus grand silence régnait dans l'habitation elfique. Une nuit calme et paisible pour la petite famille, une nuit que rien ne différenciait de toutes celles qui l'avaient précédée, une nuit que rien n'aurait dû différencier des autres. A l'étage, dans l'intimité et la tranquillité de la chambre conjugale, Lisaë et Artaher profitaient de l'occasion qui leur était donnée de se retrouver enlacés l'un à l'autre pour échanger un moment de tendresse. L'archiviste de la grande bibliothèque et épouse du général elfique était la seule elfe qui put jamais témoigner de la douceur aimante que dissimulait son mari derrière son caractère bourru et sa rudesse de militaire, comme à cet instant où, les yeux dans les yeux, peau contre peau et main dans la main, leurs doigts s'entremêlaient avec plus ou moins d'ardeur au rythme de leurs étreintes. Une fine pellicule de sueur scintillante affleurait à la surface de leur peau, comme pour mieux souligner le contraste qui existait alors entre la chaleur de leurs corps et la fraîcheur nocturne. Leurs bouches se cherchaient constamment, se trouvant le temps d'un baiser avant de repartir glisser dans le cou, le long du bras ou en travers du torse de l'autre, pour invariablement finir par revenir l'une vers l'autre et repartir en un cycle que l'on pensait sans fin. Enfin, l'air qui les entourait vibrait sous les assauts de leurs respirations saccadées dont le rythme ne cessait d'accélérer à mesure qu'approchait le dénouement de leurs ébats amoureux.

Artaher venait de raffermir son étreinte sur son épouse pour l'amener au plus près de lui, et ses doigts glissaient entre les mèches argentées qui parsemaient la chevelure de celle à laquelle il avait lié sa vie lorsque la belle s'illumina soudain, comme si la magie de son totem s'était déversée dans chacun des pores de sa peau pour la faire briller de milles feux et éclairer la pièce mieux que n'auraient pu le faire des centaines de bougies. Sous l'effet de la surprise, le général s'immobilisa une brève seconde : c'était bien la première fois qu'il obtenait un tel résultat au cours d'un câlin complice, mais la stupeur laissa bien vite la place à la fierté typiquement masculine du mâle parvenu à combler sa partenaire au point de lui faire perdre jusqu'aux réactions de son propre corps. L'étau de ses bras se resserra un peu plus vigoureusement sur la silhouette de son épouse à cette idée, mais alors même qu'il aurait pu jurer avoir maîtrisé sa force pour faire preuve de délicatesse, le cri douloureux qui s'échappa des lèvres tant aimées eut sur lui l'effet d'une décharge électrique. Le général elfique écarta immédiatement les bras pour libérer son épouse dont il s'éloigna aussitôt pour se rejeter de son côté du lit. Un peu trop précipitamment d'ailleurs, puisque sous l'effet de la panique, il s'était laissé rouler jusqu'au rebord du-dit lit et acheva sa course en s'écrasant lourdement sur le plancher de la chambre. Il n'eut guère le loisir de se donner le temps de recouvrer ses esprits toutefois et se releva précipitamment pour porter son regard inquiet en direction de sa lumineuse épouse, dont le gémissement plaintif venait assaillir ses tympans.

« Lisaë, est-ce que ça va ? »

Bien sûr que non, ça n'allait pas, il l'avait su bien avant de poser la question mais il s'agissait de l'une de ces questions réflexes que l'on posait sans vraiment savoir pourquoi. Devant lui, sa femme luminescente se tenait douloureusement l'épaule, vraisemblablement déboîtée par l'étreinte un peu trop virulente de son colosse de mari. C'était la première fois que semblable situation se produisait, jusqu'à présent, Artaher avait toujours su contrôler sa force de sorte que ses caresses demeurent des caresses justement. Et c'était la première fois aussi qu'il voyait son épouse clignoter au rythme des variations de luminosité de sa peau : à son grand regret, il se devait bien de reconnaître que ses efforts n'étaient pas précisément ce qui avait valu à la jeune archiviste de se mettre à briller de la sorte.

« Ne bouge pas, je vais t'aider. »

Il avait déjà fait deux pas pour s'emparer d'une robe de chambre dont il se drapa rapidement avant de contourner le lit dans l'intention évidente de venir prendre son épouse dans ses bras. Il suspendit toutefois son geste lorsqu'il croisa le regard endolori de la belle, et fit un pas en arrière pour rectifier :

« Enfin, je vais plutôt aller te chercher de quoi te soigner, il doit rester un flacon de Moltodolor dans l'armoire de la salle de bain, je vais te remettre cette épaule en place. »

Aussitôt dit, aussitôt fait, et sa lourde carcasse se rua précipitamment vers la porte dont la poignée lui resta dans la main lorsqu'il l'ouvrit, brisée net par son geste. Ruminant son agacement entre ses lèvres, il s'engagea dans le couloir et gagna la salle de bain de la maison, dont la porte eut à subir un sort moins enviable encore que celle la chambre puisque ce furent cette fois les charnières qui cédèrent sous la poigne du gradé elfique dont les injures se montraient de plus en plus fleuries à mesure que son courroux allait croissant. Est-il encore besoin de préciser que l'armoire se brisa à son tour, en dépit des efforts qu'avait déployé Artaher pour faire preuve de délicatesse ? Et l'agacement qui le gagnait devant cette situation n'était pas vraiment une aide, c'était comme si le moindre geste de sa part se devait de conduire à un résultat destructeur. Son regard clair se posa sur le flacon de potion qu'il était venu chercher là, et il hésita franchement à s'en saisir. Il aurait pu mettre sa main à couper que la flasque lui exploserait entre les doigts sitôt qu'il l'effleurerait, mais Lisaë avait besoin de cette potion...
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MessageSujet: Re: Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Icon_minitimeVen 8 Aoû 2014 - 21:19

Le regard rêveur, les pieds dans le vide, Enetari profitait de l’air frais de la nuit, écoutant avec attention les bruits de la nuit. Oiseaux, rongeurs, félins… Il y avait de la vie et de l’animation dans le silence nocturne. Et du froid. On était au mois de mars, et cela se sentait dans l’air. Malgré cela il était extrêmement agréable de profiter de ce calme trompeur, et d’observer le royaume elfique doucement endormi sous la clarté lunaire. Non pas que de jour, il ne soit pas beau, oh non ; mais il avait, avec ce petit scintillement donné par les étoiles, quelque chose de beaucoup plus reposant, et paraissait bien plus vaste. Du rebord de sa fenêtre où elle était assise, la jeune elfe se sentait empli de pouvoirs, comme s’il était en son pouvoir de faire ce que bon lui semblait de ce qu’elle avait sous les yeux. Etait-ce le cas ? Le pouvait-elle ? Car après tout, quand bien même changerait-elle quelque chose qu’il y avait de fortes chances pour qu’il récupère sa forme initiale plus tard, que le temps pour cela soit long ou court. Rien n’était immuable et pourtant… il semblait que faire évoluer, vraiment, jusqu’au bout et sans retour possible, quelque chose était extrêmement difficile. Non seulement pour la personne qui le souhaitait mais aussi pour que tous ceux qui l’entouraient l’accepte. D’ailleurs, pourquoi changer ce refuge des elfes ? La jeune blonde l’aimait entièrement, magnifique comme il l’était. Elle souhaitait voyager pour voir d’autres choses, mais si ce qu’elle connaissait n’était plus, alors elle n’aurait plus rien sur lequel se baser. Ici, elle vivait, survivait, riait, souffrait, s’amusait. Aussi lente et monotone soit sa vie, ce qu’il lui fallait vraiment était repousser les limites de ce qu’elle connaissait pour explorer davantage Armanda. Et plus même peut-être. Un jour, qui sait, elle pourrait peut-être voler. Partir à la découverte non seulement des terres, mais aussi des airs et des océans qu’elle survolerait. C’était un joli que d’aucuns auraient qualifié d’irréalisables, de naïfs, d’utopiques, d’enfantins mêmes. Mais à cela, Enetari aurait ri au nez, car elle croyait dur comme fer que le vouloir faisait le pouvoir. Et puis, n’était-elle pas une simple adolescente après tout ? Libre à elle de rêver comme bon lui semblait. La nuit était le refuge des songes et la protectrice des désirs secrets. Il n’y avait personne pour juger, personne non plus pour tenter de professer conseils et remarques sur un ton barbant et rébarbatif. Ici, si loin de la terre ferme semblait-il, la petite elfe se sentait tout à fait libre, comme elle l’avait rarement été. Elle aimait le rire, mais elle appréciait aussi le silence nocturne.

Un bruit attira son attention, en même temps qu’une lumière s’éclairait dans l’une des habitations un peu plus loin. Que se passait-il donc ? Surprise et curieuse, la jeune fille se redressa, tentant de savoir la cause de cela. Ce n’était d’ailleurs pas la seule, puisqu’une deuxième, puis une troisième maison laissèrent filtrer un peu de lumière derrière les volets et portes. En même temps, divers cris et bruits d'animaux se faisaient entendre, tandis qu'il lui semblait que des... des végétaux, si si, bougeaient. Voilà qui n’était pas normal, pas plus que le bruit soudain qui résonna dans la pièce un peu plus loin de la maison Terendul. Des pas, des claquements, des jurons. La voix de son père, elle l’aurait reconnu entre mille. Avec un froncement de sourcils, elle rentra dans sa chambre, cilla pour tenter de s’habituer à la soudaine noirceur et, d’un geste, invoqua un lux…qui explosa dans la chambre. Aucun dégât matériel, mais la lumière jaillit à pleines forces et sans contrôle, illuminant toute la pièce et lui abîmant les yeux. Elle retint de justesse un cri de surprise, s’empressa de fermer les yeux et d’arrêter le sort, peina à le faire, et soupira de soulagement lorsque la pièce replongea dans le noir. Que se passait-il ? C’était la première fois que quelque chose comme ça lui arrivait. Le problème venait-il d’elle ou était-ce lié à ce qu’elle avait vu, à toutes ces lumières dans les maisons alentours ?

La porte s’ouvrit sans bruit entre ses mains claires et Enetari sortit de la pièce les yeux pleins de questions, les cheveux en bataille et le nez froncé. La salle de bain était ouverte, et la silhouette de son père se dessinait en ombre sur le sol. Il semblait agité, mais restait bloqué devant un mystérieux objet.

-Père ? Que se passe-t-il ?

La jeune fille s’arrêta derrière lui, en attente. Il se tourna vers elle et elle discerna les flacons devant lui. Pourquoi n’osait-il pas les prendre ?

-Que cherches-tu ?

Effarée, elle observa les débris de poignées qui trainaient au sol, et les trous béants dans les portes. Il fallait une force incroyable pour faire une telle chose. Son père ne pouvait en être responsable, aussi musclé soit-il.

-Euh…. C’est toi qui as fait ça ? Tu voulais à ce point changer la salle de bain ?

Elle secoua la tête, laissant tomber le sujet. D’un mouvement, il lui indiqua ce qu’il voulait, et elle récupéra la fiole avant de la tendre à son père, lui offrant de la prendre. Ou pas. Ce ne fut quà cette instant qu’elle remarqua de quoi elle s’agissait.

-Quelqu’un s’est fait mal ?

Hrp: en espérant que cela convienne.
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MessageSujet: Re: Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Icon_minitimeDim 10 Aoû 2014 - 18:38

Une nuit confidente enrobait de son halo de lumière la chambre des époux Terendul. Seul le silence des caresses des deux corps brisait la paix tranquille de la maison. Les triplés dormaient profondément, rêvant sûrement d'une nouvelle bataille, l'invention d'une nouvelle création, ou l'apprentissage d'un sortilège résistant. La mère cessait de l'être un instant pour n'être que la femme aimante dans les bras de son époux, oubliant un instant son rôle de général. L'enveloppant de sa douceur, Lisaë profitait de n'avoir qu'à elle son mari, son amant, son ami, qu'il enlève ce masque qu'il arborait chaque jour pour n'être que tendresse et douceur.
Dans un jeu de caresses des plus douces et sensuelles, le couple s'était lancé dans une partie sans fin, quand à savoir qui succomberait sous la dernière tentation de l'autre, cherchant toujours à apporter plus, à donner plus, revenant sans cesse comme une vague battant le sable vers un baiser langoureux. Leur cœur battant à l'unisson tout comme leur respiration, Lisaë sombrait de plus en plus vers une abîme de plaisir, se laissant aller contre le corps chaud de son époux, bercer par les mouvements de leur corps. Alors que le désir montait de plus en plus contre son cœur, Lisaë se mit à briller. Toute sa peau se mit à scintiller illuminant la pièce comme si la lumière des bougies venaient de se rallumer. Jamais son corps n'avait brillé. La lumière qu'elle créait n'était que pure création magique, une boule vive dans ses mains, sans sortilège, sans autre magie que son totem. Mais là chaque pore de son être scintillait vivement. Lisaë se raidit par la surprise et la crainte. Artaher lui aussi semblait un instant surpris mais ce n'est que quelques secondes plus tard quand dans un cri de douleur fendit le calme de la nuit que l'homme desserra enfin son étreinte. La jeune mère des triplés se tenait l'épaule qui lui envoyait une forte douleur lancinante. Le dernier étau amoureux de son époux lui avait déboîté sa délicate épaule. La force du générale était connue mais il n'avait toujours été que douceur et délicatesse quand il prenait dans ses bras son épouse, comme s'il tenait entre ses mains un joyau fragile. L'archiviste se recula contre les oreillers en se tenant son épaule, grimaçant de douleur et gémissant. Devant elle gesticulait un mari ne sachant que faire ou comment mieux faire pour vite réparer son épouse cassée.

La jeune femme eut envie de balancer tout ce qui se trouvait sur la table de chevet non loin d'elle quand son mari lui demanda si elle allait bien. A merveille !!! Elle échangeait s'il voulait. Mais ce fut un regard noir et sombre qu'il eut comme toute réponse. Pas besoin de mot.

L'envie d'aide de son époux fut stoppé par un

« -Noonn, ne m'aide pas ! »

Assez virulent. La jeune mère de famille recula encore plus en arrière de son lit, prête à s'intégrer dans le mur, pourvu qu'il ne l'aide pas à faire encore plus de mal que de bien. Artaher en avait suffisamment fait pour la soirée.
Tandis que des perles de larmes de douleur luisaient dans ses yeux, son totem repris le dessus pour de nouveau illuminer la pièce. Son mari compris et préféra se rabattre sur une potion : sage décision. Ce qui le fut moins c'est son empressement à y aller et à détruire la porte de leur chambre. Quelle poigne ce soir, que lui arrivait-il donc ? Et à elle aussi, sa luminosité avait cesser, avant de reprendre sans qu'elle ne cherche à vouloir éclairer quoique se soit. Elle entendit ensuite des fracas venant de la salle de bain. Avait-il encore cassé quelque chose ? Cela avait l'air mais les bruits des battements de son cœur tambourinaient ses oreilles. Au bout d'un instant, l'impatience et la douleur la faisant parler, Lisaë cria :

« -Artaher !! Qu'est-ce que tu fais ? Ce n'est pas le moment de s'admirer dans le miroir. »

Mais elle n'eut guère le loisir d'entendre une réponse, sur le côté droit, la fenêtre ouverte laissait entrer un singe qui sauta sur le sol et se dirigea vers la jeune mère en montrant ses petits dents pointus. Depuis quand les singes entraient chez les gens en se montrant particulièrement à l'aise et peu farouche. L'animal lui cria dessus comme pour signifier à la femme de se taire et qu'elle n'avait rien à faire ici. Lisaë lui fit signe de partir avec la main valide. Mais sans succès.
L'animal sauta sur le lit et se mit à faire des bonds sur place.

« -Iaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa. Va-t-en !! Sort !! Oust !! »


Cria-t-elle dans un désespoir vain. Mais même cela ne fit guère peur à la bestiole. Par contre Lisaë sentit l'inquiétude grandir en elle. Que se passait-il ce soir ?
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MessageSujet: Re: Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Icon_minitimeVen 15 Aoû 2014 - 12:18

Toute son attention était focalisée sur le flacon guérisseur, reposant tranquillement sur l'étagère de bois finement travaillée, mais alors que sa main s'en approchait, il remarqua que ses doigts tremblaient. Le comble, voilà que le grand Artaher Terendul, connu et reconnu pour la poigne de fer avec laquelle il menait ses troupes, redouté pour son habileté à manier l'épée, tremblait à l'idée de se saisir d'une simple flasque. Une petite bouteille de verre aux formes simples mais harmonieuses, fruit de l'artisanat elfique, dont le contenu soulagerait la douleur de son épouse blessée. Une petite bouteille fragile qu'il se devait de prendre entre ses doigts avec délicatesse, ce alors même que son regard glissait encore sur les charnières abimées de l'armoire dont il avait involontairement arraché la porte, ce alors même qu'il entendait encore le cri douloureux d'une elfe aimante dont il avait déboîté l'épaule d'une douce étreinte. Peut-être pouvait-il pousser délicatement le flacon pour le faire tomber dans la paume de sa main sans qu'il lui soit nécessaire de ...

-Père ? Que se passe-t-il ?

La voix de sa fille venue se glisser dans son dos lui arracha un sursaut nerveux : tout à son problème de flacon, il ne l'avait pas entendue approcher et avait été passablement surpris de l'entendre soudain lui parler. Dracos merci, il n'était pas encore assez âgé que pour avoir à souffrir de difficultés cardiaques. On avait pas idée de surgir ainsi sans s'annoncer. D'un geste vif, il se retourna dans sa direction pour balbutier :

« Enetari ! Que fais-tu encore debout à cette heure, tu devrais ... »

Il s'interrompit sitôt qu'il constata que la demoiselle était plus intéressée par l'état déplorable dans lequel se trouvait leur salle de bain que par le sermon de son paternel. Les lèvres de ce dernier laissèrent s'échapper un soupir, il n'était pas vraiment en position de refuser un coup de main et en particulier celui d'une main qui ne risquerait pas de détruire tout ce qu'elle touchait. Il fit un pas sur le côté et désigna le flacon de Moltodolor qui avait retenu son attention jusqu'alors, expliquant à la jeune fille qui s'en emparait gracieusement :

« Je suis effectivement le responsable de ces dégâts, mais non, je ne prétendais pas refaire la décoration. Je ne sais pas pourquoi tout semble devoir se briser entre mes mains ce soir. »

Y compris Lisaë d'ailleurs. Tout en parlant, le général avait baissé le regard vers ses mains, comme s'il espérait trouver au creux de ses paumes ne serait-ce que le début d'une explication. En vain. Lorsqu'il releva les yeux, Enetari lui présentait la flasque et l'invitait à s'en saisir. La réaction du colosse fut toute autre, puisqu'il préféra au contraire reculer d'un pas prudent tandis qu'il expliquait, non sans un certain embarras :

« Il vaudrait mieux que tu la gardes. J'ai ... peut-être ... légèrement ... déboîté l'épaule de ta mère. »

Au grand soulagement du général, la voix impérieuse de son épouse endolorie vint résonner depuis l'extrémité du couloir pour s'enquérir de ce qui pouvait le retenir de la sorte et lui offrit par la même occasion la possibilité de détourner la conversation. Une opportunité qu'Artaher ne se ferait pas prier de saisir, s'empressant de poursuivre :

« Assez de questions maintenant, elle nous attend. Viens avec moi, tu pourras nous aider, je ... »

Il s'interrompit sitôt que retentit le cri paniqué de sa femme et bondit hors de la salle de bain pour se ruer en direction de la pièce où il avait laissée un peu plus tôt. Pas même un buffle n'eut renié la charge du général qui parcourut les mètres qui le séparaient de l'embrasure de la porte de la chambre conjugale en un temps record, bousculant au passage un meuble qui se renversa sous l'impact. Arrivé à destination, son regard clair trouva d'abord celui de son épouse effrayée avant de se porter sur la boule de poils bondissante et vociférante que l'archiviste elfique s'efforçait vainement de chasser. Sans raison apparente, le singe montrait les crocs et affichait une hostilité des plus déroutantes : cette espèce n'était pourtant pas connue pour son agressivité, et moins encore à l'égard des représentants du peuple des forêts. L'animal s'immobilisa une brève seconde pour tourner son visage en direction de ce nouvel intrus, puis s'élança du lit vers une commode sur laquelle reposaient quelques décorations qu'il s'empressa de renverser avant de comprendre qu'elles feraient également de merveilleux projectiles.

« Tu parles d'une soirée. »

Les mots lui avaient échappé alors même qu'il s'avançait vers le singe, les bras levés devant son visage pour se protéger du bombardement dont il était la cible. Les munitions s'épuisèrent toutefois rapidement et l'animal laissa bientôt entendre un grognement désappointé devant cette même constatation. Visiblement, il n'appréciait pas beaucoup voir son adversaire encore debout, et moins encore de le voir se jeter vers lui dans l'espoir de s'en saisir. Toutefois, si Artaher n'avait pas à rougir de sa souplesse et de son agilité, il n'en égalait pas encore le primate qui bondit adroitement hors de portée de l'imposante carcasse du général, lequel ne manqua pas pour autant venir s'écraser dans le meuble, agrémentant la scène d'un juron elfique bien connu. Comme tout elfe digne de ce nom, le général se voulait l'ami des animaux mais lorsque cette amitié n'était décidément pas réciproque, les choses se compliquaient quelque peu. Un bref instant pour reprendre ses esprits et déjà, le général se retournait, juste à temps pour apercevoir Enetari qui venait de se présenter à son tour dans l'encadrement de la porte et barrait bien malgré elle la fuite du petit poilu, lequel commençait maintenant à s'agacer sérieusement.


HRP : j'ai hésité entre régler le cas du singe et refiler la patate chaude à Ene, j'ai finalement opté pour la seconde option mais si ça ne te convient pas, je peux éditer pour préciser que je le chasse en lui balançant ma pantoufle au visage x')
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MessageSujet: Re: Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Icon_minitimeVen 22 Aoû 2014 - 20:58

D’accord, son père avait peur d’une bouteille et pour se défendre contre elle, il avait saccagé la salle de bain. Oui, c’était surement cela, mais plutôt que de le reconnaitre, il commença par lui reprocher d’être debout. Elle avait tout de même le droit de ne pas réussir à dormir pourtant, de même que celui de ne pas vouloir. Sans plus y prêter d’attention, elle poursuivit son examen de la pièce, soupirant devant la poignée brisée. Enetari trouvait navrant de voir ce joli meuble qu’elle appréciait finir ainsi, mais sans doute cela serait-il bon de le changer aussi. Après tout, ils l’avaient depuis longtemps maintenant. Elle se contenta donc de récupérer la fiole désignée en haussant un sourcil en voyant de quoi il s’agissait, avant de la tendre à son père, s’attendant à ce qu’il la prenne. Au lieu de quoi il se contenta de reculer en bredouillant quelque chose et la demoiselle sentit un fou rire commencer à naitre devant l’air coupable que son paternel arborait.

-Légèrement déboîté l’épaule ? Seulement à moitié alors ? Elle t’a fâché à ce point ?

Diantre, pour une fois qu’elle voyait le grand général presque rouge de honte, elle n’allait pas laisser passer cela. Autant continuer à le voir faire cette petite mimique montrant son embarras. Sa mère en décida visiblement autrement malheureusement, et son cri résonna jusque dans la salle de bain. Bon, si ses frères n’étaient pas réveillés, soit ils avaient un sommeil de plomb soit ils étaient morts. Au moins Artaher ne serait-il plus surpris de voir ses enfants levés s’il en croisait un… enfin, une fois qu’il aurait fini de détruire la maison. Et tout cela pour… un singe ? Mais enfin, est-ce qu’ils devenaient fous ? Sa mère avait peur d’un singe maintenant… Lisaë, la douce archiviste, effrayé par l’un des amis des elfes. On avait tout vu.

-Père ! Vous êtes en train de tout casser !

Il ne pouvait pas faire attention, plutôt que de jouer à l’hippopotame constipé ? Un peu de délicatesse enfin ! Et dire que cette chose était son père. La demoiselle en avait presque honte. S’il avait conscience de son ridicule, à jouer la boule au milieu des quilles ‒encore que boulet aurait peut-être mieux convenu‒ nul doute qu’il serait rentré dans le sol. Au propre comme au figuré d’ailleurs. Et, cette fois, Enetari ne put se retenir en voyant son père bombardé par le petit animal poilu ayant fait intrusion dans la chambre ; elle se mit à rire à gorge déployée, écroulée de le voir tenter d’esquiver les projectiles comme si sa vie en dépendait. Ce qui, d’ailleurs, était peut-être le cas. La demoiselle, pas folle, était restée en dehors de la pièce, se contentant d’observer de loin les évènements, mais devant la panique de sa mère et les malheurs de son père, elle finit par s’avancer dans l’encadrement de la porte, croisant un regard de singe furieux qui s’avançait à toute vitesse vers elle pour piler net en la voyant. Bon, elle avait dérangé le petit poilu, tant pis pour lui. Reflexe oblige, elle attrapa la magie qui pulsa en elle, lança un sort de glissade en direction du petit singe… et toute la chambre se trouva recouverte d’une épaisse couche d’huile. Ce qui n’était pas tout à fait prévu, mais au moins le singe était-il hors d’action. Il tentait désespérément de se relever, cherchant un appui stable contre lequel s’appuyer. Restait à savoir qu’en faire. La magie avait décidée de jouer les capricieuses, mais restait la manière simple. Ses parents étaient en train de patauger dans l’étrange liquide, du moins son père puisque Lisaë se trouvait près du lit, et ne pouvaient donc pas vraiment l’aider. Un instant, la demoiselle réfléchit vraiment à l’idée d’assommer le singe, mais que son instinct elfe hurle à cette idée. Elle se tourna donc vers autre chose et, montrant les dents à son tour, attrapa des débris de meubles et de portes pour les envoyer vers l’animal bloqué au sol. La partie dura un petit moment jusqu’à ce que le singe, fatigué sans doute de ne pas pouvoir se défendre correctement, réussisse péniblement à regagner la fenêtre et disparaisse dedans non sans pousser de nombreux et perçants cris. Il était furieux. Dommage. Tout comme l’était le fait que la pièce soit presqu’entièrement dévastée.

-Papa ? Tu veux une luge peut-être ?

Narquoise, Enetari observa quelques instants son père tenter de récupérer sa dignité, posant sur lui le regard d’une araignée sur un moucheron prit dans sa toile : satisfaction et, avouons-le, un brin de cruauté. Cela lui rappelait d’ailleurs une chanson qu’elle avait entendu et qu’elle se mit à chantonner gaiement, s’asseyant en tailleur à l’entrée de la pièce, prenant soin de ne pas laisser ses pieds toucher le liquide huileux.

- Vilain petit moucheron, pourquoi es-tu grognon ?
Dans la toile emprisonné, bientôt tu seras mangé...
*

Cela n’avait pas l’air de plaire au concerné, c’était bien dommage…. La jeune fille perdit toutefois rapidement son sourire en voyant une chose piquante et vivante qui rampait sournoisement par l’un des coins de la fenêtre toujours ouverte. Les quelques secondes de calme avaient été bien rapides…

-Euh, mère ? C’est normal qu’il y ait une branche qui veuille s’ajouter à la famille ?

Juste derrière elle… En espérant qu’elle ne hurle pas cette fois.

*chanson tirée du Seigneur des anneaux, le retour du roi
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MessageSujet: Re: Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Icon_minitimeDim 24 Aoû 2014 - 17:45

Mais c'est que ce singe ne semblait pas avoir peur et en plus il se montrait agressif. Mais que se passait-il donc ce soir. Les animaux de la foret, les singes comme les autres, étaient plutôt discrets dans leurs logis et ils étaient rares de les voir s'introduire chez les bipèdes préférant le calme de la foret endormie. Et bien pas ce soir. Le même soir où son général de mari lui déboîte l'épaule et où elle brille comme la lune pleine la nuit. Et Lisaë n'était pas du genre à croire aux coïncidences de ce genre. Il y avait quelque chose dans l'air qui rendait les animaux fous, des esprits aux vivants.

Son cri eut pour effet de faire revenir son mari, qui semblait aux bruits, s’empêtrer dans la salle de bain. Sur son passage le peu qui lui faisait obstacle paraissait ancien soucis et surtout ne pas lui résister. En autre temps, la jeune elfe aurait peut être trouvé ça un brin ardent mais là il y avait de quoi paniquer. Rien ne résistait aux mains d'Artaher, la maison n'y résisterait pas longtemps. Sur ses pas arriva sa douce enfant. Et même l'arrivée de deux humains de plus ne sembla pas effrayer l'animal sauvage, bien au contraire, cela l'agaça. Il se mit à attaquer son époux et sa fille en prenant tout ce qui se trouvait sur sa table de nuit : livres, chandelles, dessins de Nomin, parchemins, et sa boite à bijoux ainsi que la broche du père de famille et son sifflet de destrier. Lisaë restait prostrée le long de la tête de lit avec comme seul bouclier un des oreillers.

« -On s'occupera des loisirs de la neige un peu plus tard. Artaher fait sortir ce singe te vient me soigner. »

Enetari réagit face à l'attitude du primate en faisant la même chose, ce qui sembla un instant être une bataille sans fin, hormis celle de leur chambre, agaça l'animal au bout d'un temps. Une chance. Elle allait enfin pouvoir être soignée et cesser de sentir cette lancinante boule de douleur dans son épaule.
Mais sa fille lui posa une question somme toute pertinente qui retarderait encore les soins pour son épaule.

« -Normal qu'il y est... mais non !!!!! »

Quand elle comprit le pourquoi de sa question Lisaë se tourna vers la fenêtre pour voir une longue tige ramper telle un serpent vers elle, longeant le sol, puis le lit...

« - Mais que se passe-t-il ici ??? »

Pour finir de se diriger vers elle, dans un silence feuillus et l'immobilité de tous, entre stupeur et incompréhension. Lisaë tenta de se reculer mais le mur contre lequel elle était la bloquait et bouger avec son bras en moins s'avérait plus difficile que prévu. La plante arriva vers son pied cherchant à s'enrouler autour de celui-ci, tandis qu'une seconde tige venait aussi assister au spectacle et se dirigeait vers le père ou la fille.

« -Non, mais lâche moi...AHHHHHHHHHHH !! »

La tige ne semblait pas vouloir obéir et Lisaë semblait être un bon point d'accroche solide. Au même instant son totem se remit à la faire briller comme un éclat de lumière, éblouissant la pièce le temps de quelques secondes. Secondes profitable à la flore pour s'en prendre aux autres membres de la pièce. Ne voyant plus rien et cherchant de sa main valide à se dégager, la mère hurla à son époux.

« -Sortez, sort avec Enetari. Sort vite avec les enfants. »
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MessageSujet: Re: Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Icon_minitimeJeu 28 Aoû 2014 - 18:56

Cette fois, la plaisanterie commençait à bien faire et Dracos le pardonne d'emprunter une expression humaine, mais comme le disaient fort bien ces petits parasites, les blagues les plus courtes étaient souvent les meilleures. Alors ce ne serait certainement pas un primate qui imposerait sa loi au sein même de la chambre à coucher d'un elfe, et moins encore lorsque cet elfe se nommait Artaher Terendul. Grognant son agacement à qui voulait l'entendre, le général elfique se redressa et s'efforça de chasser de son esprit les rires de sa fille. Le plus souvent, il appréciait les entendre et ce même lorsqu'ils résonnaient à ses dépends, mais ce soir, il n'était définitivement pas d'humeur à rire. D'abord une Lisaë plus lumineuse que jamais, puis sa propre force qui ne semblait plus connaître de limites, et maintenant un singe qui se montrait effrontément agressif envers eux, il y avait là certainement de quoi inquiéter son elfe, plus encore un père de famille.

D'un geste, Artaher s'empara du seul projectile dont il disposait à cet instant, l'une des bottes qu'il avait soigneusement rangées à proximité du meuble auprès duquel il se tenait, avec la ferme intention d'assommer ce petit monstre poilu une bonne fois pour toute. Sa fille sembla cependant en décider autrement et offrit de participer à l'effort de guerre d'un sort certes bien placé, mais au demeurant fort mal dosé. Ainsi le plancher de la chambre se vit-il noyé sous une couche d'huile glissante qui ne manqua pas transformer la pièce en une véritable patinoire. La surprise aidant, ce qui devait arriver arriva : le pied d'Artaher glissa, et le général ne parvint à éviter une nouvelle chute que par la célérité de ses réflexes de combattant. Au moins le singe se retrouvait-il aussi embêté que lui, et tandis que le colosse elfique luttait pour regagner une certaine forme d'équilibre, le petit importun se vit finalement mit en déroute par l'intervention d'Enetari. Le bref moment de répit qui s'ensuivit fut plus que bienvenu pour permettre à tout un chacun, et Artaher en particulier, de se recentrer sur la situation. Le regard de glace du général coupa net la chansonnette de la jeune fille : au cas où elle ne l'avait pas remarqué jusqu'alors, le peu de patience qu'il possédait s'était rapidement effrité tandis qu'il constatait l'état dans lequel se trouvait sa chambre à coucher.

« Quand tu auras fini de chanter des bêtises, tu pourras peut-être nettoyer le désordre que ton sort a provoqué et donner à ta mère de quoi soulager sa douleur ? »

Il se voyait en effet très mal continuer à glisser, patiner, déraper et ainsi de suite plus longtemps.

« Et comptes sur moi pour adresser deux mots à tes maîtres de magie, tu sembles avoir besoin de leçons supplémentaires et ... Tu m'écoutes quand je te parle ? »

Apparemment pas, mais la lueur de stupeur et de frayeur mêlées qui traversa le regard de sa fille l'intrigua plus encore que le simple dédain qu'elle put manifester pour son sermon. Jusqu'à preuve du contraire, la jeune insolente n'avait jamais été à ce point réticente à l'idée de suivre des cours de magie. Le regard clair du général suivit celui de sa fille pour venir trouver la silhouette de son épouse encore alitée et pourtant fort occupée à repousser les avances d'une plante grimpante qui semblait s'être entichée d'elle. Artaher était assurément le mieux placé pour concéder que Lisaë était une elfe très séduisante et tout autant captivante, mais tout de même, s'attirer les étreintes d'un végétal ne manquait pas d'originalité.
L'instant suivant, une vive lueur venait lui brûler les rétines et le contraignait à fermer les yeux, ne lui laissant pour seul repère que son ouïe et la voix paniquée de sa femme l'exhortant à quitter la maison avec les enfants.

« Et t'abandonner ? Tu n'y songes pas, je ne laisserais pas une fougère nous chasser de notre demeure ! »

Une seconde d'hésitation, avant d'ajouter avec véhémence :

« Et oui, Enetari, je sais que ce n'est pas une fougère !»

C'est qu'il la connaissait, sa fille : toujours à l'affût d'un bon mot ou d'une rectification autant amusante qu'agaçante, et ce même lorsque la situation ne s'y prêtait pas forcément. Une façon qu'elle avait pour détendre l'atmosphère en toutes circonstances, mais en l'occurrence, Artaher n'aspirait absolument pas à se détendre, que du contraire d'ailleurs, et la liane qui venait s'enrouler autour de sa cheville en fut la première victime. A peine eut-il ressenti le contact végétal sur sa peau que le général venait refermer ses mains sur la plante et ainsi l'enserrer dans un étau d'acier. Il cassait tout ce qu'il touchait ce soir ? Fort bien, cela lui serait utile au moins pour cette fois et de fait, la liane se déchira sans résistance aucune sous l'effet de torsion qu'était venu lui appliquer le colosse. L'instant suivant, il se laissait glisser sur le plancher, certes moins gracieusement que les jeunes elfes qui s'aventuraient sur les lacs gelés par la rigueur du froid hivernal, mais suffisamment bien néanmoins que pour atteindre le lit sans fracas. D'autant plus hésitants qu'ils étaient aveugles, ses gestes trouvèrent la jambe de son épouse, dont il effleura la peau du bout des doigts, tant pour la rassurer par sa présence que pour le laisser se guider vers la liane qui s'enroulait inexorablement autour d'elle. Il trouva rapidement sa cible et parvint à glisser les doigts entre la peau délicate et le végétal, mais la plante était fermement accrochée et le général doutait que son épouse apprécia le voir risquer lui arracher la jambe. Se protégeant les yeux du revers de la main, Artaher risqua un difficile coup d'oeil pour évaluer la situation avant d'informer son épouse :

« Je sais comment lui régler son compte, je reviens, ne t'en fais pas. »

Aussitôt dis, aussitôt fait, le général elfique abandonna de nouveau le lit sur lequel reposait son épouse et se dirigea vers la fenêtre par laquelle s'était invitée la liane grimpante. Là, il empoigna férocement la tige et toutes les feuilles qu'il pouvait apercevoir, puis tira aussi fort que ses bras le lui permirent pour déraciner purement et simplement son adversaire. Privé de son lien à la terre nourricière, celui-ci perdit totalement son inhabituelle vigueur et s'affaissa mollement entre ses doigts, lui tirant un soupir de soulagement. Derrière lui, Lisaë semblait se calmer et son totem avec elle, laissant la pièce retomber dans l'obscurité relative d'une froide nuit d'hiver. Encore que le fond de l'air était beaucoup plus doux et agréable que l'on aurait pu le penser à cette période de l'année. Artaher se passa une main lasse sur le visage, laissant ses doigts lui masser les paupières, avant de revenir vers le lit et de laisser retomber sur le plancher la tige inanimée qu'il tenait encore de l'autre main. Son premier regard fut pour Enetari, puis, lorsqu'il fut assuré que la jeune fille se portait bien, le second fut pour son épouse endolorie auprès de laquelle il vint s'asseoir, l'aidant du bout des doigts à dégager les restes de la liane. Il manqua de peu la prendre dans ses bras pour la réconforter, avant de se souvenir de l'état dans lequel il avait laissé l'épaule de l'archiviste et de s'abstenir. Il inspira profondément avant de reprendre la parole :

« Je ne comprends absolument pas ce qui se passe ce soir, mais profitons que le calme soit revenu pour te soigner, on s'interrogera plus tard. »

D'un geste, il fit signe à sa fille d'approcher et l'invita à administrer la potion à son épouse, avant de préciser :

« Il faut lui remettre l'épaule en place, ce n'est pas très difficile et la potion lui évitera d'en souffrir, mais... je ne peux pas le faire moi-même. Et pas de magie, jeune fille. »

Avec toute la rigueur du militaire qu'il était, Artaher donna ses consignes à la jeune fille, guidant par la voix les gestes qui rendraient à l'épaule blessée la place qui était la sienne.
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MessageSujet: Re: Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Icon_minitimeLun 1 Sep 2014 - 18:13

D’accord, ses parents n’avaient pas aimé. Ils étaient tellement sérieux ! Eli avait eu raison, ils étaient ennuyeux. Enetari appréciait de se détendre alors que plus rien ne suivait de chemin logique, mais Artaher et Lisae, eux, restaient dans leur triste et sombre réalité. Pourtant leur jeune fille, l’humour était primordial. Il était toujours là, inébranlable, quel qu’il puisse arriver, et si elle savait que les êtres vivants n’avaient rien qui l’assure de leur soutien continu, en revanche cette invention de l’esprit la rassurait à tout instant ; et le jour où elle disparaitrait, alors oui, Enetari perdrait l’esprit.
Aussi, ce que son père appelait des bêtises, elle les considérait comme les seules choses normales à l’instant présent. Tout était détraqué, sauf elle. Et la mauvaise humeur de son père, égal à lui-même. Mais cela, c’était comme ses plaisanteries, quand viendrait l’instant où Artaher se débarrasserait de son sérieux légendaire, Armanda aurait du souci à se faire, et les Terendul plus encore. Par moments, Enetari se demandait d’ailleurs comment sa mère avait pu épouser un homme aussi rébarbatif, mais elle se souvenait rapidement qu’aussi douce soit la jeune luciole, elle n’en restait pas moins tout aussi sérieuse. Oh, cela ne l’empêchait pas pour autant de les aimer, ses deux géniteurs. Même quand, comme à l’instant, ils râlaient. Bon, le sort n’avait pas fonctionné comme prévu, mais alors pas du tout, mais ce n’était pas de sa faute ! Elle n’avait certainement pas besoin de leçons de magie supplémentaires et Merithyn, qui était de toute façon parti à présent, savait parfaitement bien lui expliquer comme se servir de sa puissance magique. Elle était d’ailleurs certaine d’avoir dosé correctement sa force mentale en lançant son sort, comme on lui avait appris à le faire ; elle n’avait eu aucun désir d’inonder la chambre. A moins bien sûr que son inconscient ne veuille noyer son père, ce dont elle ne lui en voudrait pas, mais la boule lumineuse qui avait échappé à son contrôle quelques instants plus tôt, associé à ces problèmes qu’elle avait vu au dehors, la faisait plutôt pencher sur un problème magique et dont elle n’était nullement responsable. Mais quoi ? Elle n’en avait pour l’instant aucune idée.

-Il y a des gens qui diraient merci, grommela-t-elle avant de poser son regard gris, légèrement bleuté par la colère, sur sa mère blessée, s’apprêtant à s’avancer vers elle avant qu’elle ne remarque quelque chose de très peu rassurant.

Son père, qu’il reste à grogner dans son coin, elle ne l’écoutait plus, concentrée sur la plante qui rampait doucement en faisant les branches douces à Lisae, pour le plus grand déplaisir de celle-ci, de son époux et… de son totem, qui décida de s’illuminer de toutes ses forces en martyrisant les yeux des présents. Enetari fronça le nez, appréciant peu, pour la deuxième fois de la soirée, d’abimer ses jolis yeux, mais elle ne bougea pas et observa plutôt son père jouer à la patinoire. Un fabuleux spectacle que de voir le général elfe dans une si improbable situation… Le laissant s’amuser, la jeune fille en profita pour s’avancer lentement jusqu’au couple au prise avec les lianes, faisant attention de ne pas tomber. Elle n’avait pas envie de se salir. Ses pieds nus la guidèrent sans mal jusqu’au lit, peu avant que son père ne se débarrasse de la liane, et qu’il ne l’appelle en renfort. Prenant son temps, elle ferma auparavant la fenêtre, pas folle, et avec un sérieux qui ne lui ressemblait guère, s’assit aux côtés de sa mère.

-Je sais, père, acquiesça-t-elle sans la moindre trace d’humour. La magie est défaillante, je crois. Par deux fois elle m’a totalement échappée, et je ne crois pas que nous soyons les seuls.

Posant une main sur le bras blessé de sa mère, elle lui administra la potion puis, écoutant son géniteur, remit l’épaule en place en retenant une grimace lorsqu’un léger craquement se fit entendre. Au moins sa mère pourrait-elle utiliser son bras à présent. Ceci fait, la petite blonde se releva et observa la chambre avec intérêt, haussant un sourcil en ramassant des débris de vase décoratif au sol.

-Vous savez, si vous vouliez tant vous débarrasser de ce vase sans qu’Ileriane ne le sache puisque c’est elle qui vous l’a offert, vous auriez pu trouver une meilleure excuse. Celle-ci parait un peu… compliquée.

Oh, après ils faisaient comme bon leur semblait, mais Enetari n’avait aucune de continuer à être impliquer là-dedans. Cela dit, au moins cette soirée avait-elle été distrayante. En plus de de sa journée, qu’elle avait passé dehors comme à son habitude. Dehors… Voilà un problème qu’elle n’allait pas du tout apprécier.

-Comment-va-t-on faire si l’on veut sortir de la maison ?

D’autres bruits se faisaient de l’extérieur de la maison, signe évident que si un calme relatif régnait à présent dans la pièce, ce n’était pas le cas partout... et peut-être pas pour longtemps.
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MessageSujet: Re: Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Icon_minitimeSam 6 Sep 2014 - 11:36

« -Je ne m'en fais pas. Tu es là, rien ne peut m'arriver. Mais il y a de quoi se questionner.»

Et pour preuve, son mari réussit à arracher une plante fixement ancrée dans le sol depuis des années comme s'il arrachait une mauvaise herbe du jardin. Elle ne remettait pas en cause la force de son mari, mais de là à casser tout ce qui lui tombe sous la main, il y avait un bien large fossé.

La luciole prit le remède et sentit assez rapidement les effets. Et même si elle se sentait un peu angoissée de laisser son épaule à ses soigneurs non confirmés, elle dut admettre que sa fille avait fait un travail fort exemplaire pour son jeune âge. Et son père qui râlait sur les enseignements baptisrels. Au moins, elle connaissait et écoutait les premiers gestes d'une main bien secourable.

« -Merci mon étoile. »

Lisaë se sentit bien mieux et reprit des couleurs et un peu de luminosité durant quelques secondes. La jeune mère bougea son bras en douceur pour s'assurer d'avoir récupéré toutes ses facultés de mouvement avant de regarder les dégâts de leur chambre.

« -On s'occupera du vase de notre cousine plus tard, pour le moment, il faut comprendre ce qu'il arrive. La magie détraquée ? Sûrement. Mon totem devenant lumineux, ta force quasi illimitée et les sorts d'Enetari qui lui échappent. »

Et quoi d'autres encore. Un singe agressif et une plante trop curieuse cela devait être un sacré coup sur la tête. La jeune mère cherchait dans sa mémoire si une telle chose pouvait s'être déjà produit dans le passé. Trop de questions se chamboulaient dans son esprit vif.

« -Quand à savoir pourquoi la nature est aussi touchée, je ne vois pas, hormis une sacrée faille dans la trame, mais par qui ? Les alayens ? Comment ? »

Lisaë se releva et quitta son lit pour remettre en ordre quelques objets en ordre, de façon un peu vaine.

« -Nous devons sortir et aller voir si d'autres n'ont pas eu de soucis et chercher à comprendre. Même si sortir semble tout aussi dangereux. Un singe agressif et une plante audacieuse ne doivent être que les prémices de bien pire. Je ne sais pas ce qui se passera dehors. Artaher, mon amour prend ton épée. Je vais prendre mon bâton pour Enetari, si tu as une autre arme, je la prendrai. Il vaut mieux avoir de quoi se défendre.»

Lisaë se dirigea vers ce qui lui servait de penderie pour y saisir son bâton, puis le confia Enetari. Bien qu'elle fut une sorte de bâton à elle seule, Lisaë voulait pouvoir assurer la sécurité de sa fille au cas où.
Sortant de la chambre parentale, le trio descendit les escaliers de bois brut pour se rendre au salon. D'une voix inquiète la jeune mère parla presque plus pour elle que son mari et sa fille.

« -Il nous faut aller chercher Nomin et Aranael avant toute chose. J'espère...j'espère que tout va bien pour eux.»

La jeune mère se dirigeait vers la porte qui menait du salon vers une sortie libératrice, vers ses deux autres enfants. Et bien loin de cette maison qui devenait folle, du moins qui attirait les ennuis en tout genre.
Mais en cherchant à abaisser la poignée, le geste de l'elfe fut bloquée dans son élan.

« -Artaher. Aide moi ! La porte est bloquée et ahhhhhhhhhhhhhhh !! Mais qu'est-ce que... Baisse toi Ene. »

Dans une des fenêtres entrouvertes du salon une nuée de volatiles piaillant s’engouffrèrent, cherchant une sortie à cette entrée fracassante. Perdue, ils exécutèrent une sorte de danse paniquante au dessus de leur tête, oscillant, se cognant parfois contre les murs, mais criant de façon fortement désagréable. Une seule solution, sortir. Oui bien les faire sortir, mais aller ouvrir une autre fenêtre en cet instant semblait bien plus compliquer qu'il n'y paraissait. Les oiseaux semblaient perdus. Eux aussi semblaient avoir les sens perturbés par ce changement de situation magique.
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MessageSujet: Re: Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Panique à la maison [PV Lisaë, Enetari] TERMINE Icon_minitimeJeu 11 Sep 2014 - 21:28

Un trouble de la trame magique, voila typiquement le genre de bassesse qu'il était facile d'associer aux Alayiens et leur idolâtrie du Néant. Après tout, ce peuple de fanatiques avait déjà accompli l'exploit de faire céder les défenses du domaine baptistral et l'ancestrale barrière de protection qui le protégeait, alors pouvait-il vraiment être si difficile de concevoir qu'ils aient pu s'attaquer à la trame elle-même ? Considérant qu'ils bénéficiaient des interventions directes d'un Esprit Supérieur, il n'y avait aucune raison de croire qu'ils n'en aient pas été capables, et si la première question qui avait surgis dans l'esprit de son érudite d'épouse était le comment, celle qui interpellait le pragmatisme froidement militaire du général elfique était toute autre :

« Les vampires ont autant besoin de la magie que nous, je ne les vois pas s'attaquer à la trame. C'est plus que vraisemblablement l'oeuvre des Alayiens, mais ce n'est pas tant le comment qui m'inquiète, plutôt le pourquoi. »

Ou plutôt aurait-il été plus avisé de sa part de parler des pourquoi, car si le but ultime des envahisseurs n'avait jamais été un secret, il importait de savoir précisément ce que leurs agresseurs avaient à l'esprit en adoptant une telle stratégie. Pourquoi ce soir ? Avaient-ils préparés un nouvel assaut sur les forêts elfiques ? Depuis que le nouvel empereur des Kohan s'était allié à eux, les relations humano-elfiques officielles, c'est à dire qui ne concernaient pas la rébellion de l'alliance des trois peuples, étaient demeurées froidement désintéressées mais Artaher plus qu'aucun autre elfe savait qu'il convenait de se méfier du caractère changeant des humains, qu'ils soient armandéens ou non d'ailleurs. Tout à ses préoccupations, le général s'était dirigé vers une commode et ouvrit un tiroir à l'intérieur duquel étaient rangés plusieurs uniformes soigneusement pliés. D'un signe, il intima à sa fille l'ordre de détourner le regard pendant qu'il troquait sa robe de chambre en tissu léger pour un vêtement plus résistant. Ces gestes maintes fois répétés étaient depuis longtemps devenu des automatismes pour l'officier qui se changea en quelques instants, sans pour autant détourner son attention des paroles de son épouse. Elle voulait sortir ? L'idée ne lui plaisait pas beaucoup : il n'en avait rien dis jusqu'à présent pour ne pas effrayer inutilement sa petite famille, mais la perspective que le royaume soit envahis par l'armée alayienne dans les heures à venir se faisait de plus en plus oppressante. D'un autre côté, si cela devait arriver, les deux jeunes elfes ne seraient nulle part plus en sécurité qu'auprès de lui. Sa main se referma machinalement sur la garde de l'imposante double-lame qu'il appréciait manier à l'instant précis où sa femme l'invitait à le faire. L'épée répondit à la volonté de son porteur et se scinda en deux lames jumelles, dont l'une fut bientôt présentée à l'éblouissante luciole non sans que le général ne profita de l'occasion pour glisser une taquinerie :

« Tu m'interdis de ramener du travail à la maison, je n'ai pas d'autre arme ici que mon épée personnelle. »

Une règle qui lui convenait d'ailleurs parfaitement en temps normal. D'une part, cela permettait à l'officier de clairement délimiter le temps qu'il consacrait à son travail et celui qu'il réservait à sa famille, mais plus encore, l'absence d'épées supplémentaires sous le toit de la demeure familiale était une tentation de moins pour leur belliqueux aîné. D'ailleurs, puisqu'il abordait le sujet de ses fils, Lisaë venait de leur faire part de ses propres inquiétudes sur le sujet, auxquelles le général répondit d'une voix rassurante :

« Nous allons aller les chercher mais ne te tracasse pas inutilement. Ils sont débrouillards, et je ne doute pas qu'Anöriand veillera sur eux comme sur son propre fils jusqu'à ce que nous les retrouvions. »

Du moins, si Lisaë parvenait à convaincre la porte de leur propre demeure de les laisser sortir, ce qui semblait alors lui poser quelque problème.

« Tu es certaine de l'avoir déverrouillée ? Je risque de la briser si j'essaie de ... »

Une série de piaillements auréolée d'une nouvelle exclamation stupéfaite de son épouse vint l'interrompre, à l'instant même où le salon principal de la maison se voyait envahi par une armée ailées certes moins menaçante qu'une troupe d'alayiens, mais non moins agaçante. Le général laissa échapper l'un ou l'autre juron tandis qu'il agitait un bras pour essayer de maintenir les volatiles à distance, avec fort peu de succès toutefois. Tout bien réfléchi, il aurait presque préféré se trouver confronté à un débarquement d'alayiens, car dans ce dernier cas, au moins aurait-il su comment réagir. Sous l'assaut mêlé des oiseaux autant que des larges bras du général elfiques, plusieurs vases finirent leur existence brisés en d'innombrables morceaux et une bibliothèque ébranlée par un coup de coude inopportun déversa son contenu sur le sol, mais Artaher parvint finalement à atteindre la plus grande fenêtre de la pièce et l'ouvrit d'un geste sec. Comme les précédentes, la poignée se brisa entre ses doigts mais ce sacrifice offrit une échappatoire à la nuée à plumes qui abandonna les lieux aussi brutalement qu'elle s'y était introduite. Désormais plus qu'agacé, le colosse se dirigea sans ajouter un mot vers la porte d'entrée coincée qu'il débloqua à sa manière, c'est à dire avec un solide coup de pied dans la serrure. Il constata rapidement les racines arrachées qui étaient venu entraver le mouvement normal de la porte avant de se tourner vers les deux demoiselles :

« La faune d'abord, la flore ensuite... Cette fois la preuve est faite, la forêt nous est hostile. Nous allons récupérer Aranël et Nómin, alors seulement nous prendrons nos dispositions : je ne sais pas encore vers quoi nous allons, mais il semble évident que l'empereur devra secouer sérieusement le conseil. »
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