La vie reprenait, petit à petit, son cours normal et personne ne semblait s'en plaindre. Certes, la situation dans les rues était encore tendue, mais au moins, les gens semblaient s'y habituer. Après tout, c'est l'une des qualités immanquables de l'humain; sa facilité d'adaptation. Parlant d'adaptation, de son côté, la jeune femme s'ajustait tout de même bien à sa voix, bien qu'elle ne pouvait pas se pratiquer à parler autant qu'elle l'aurait voulu. Il faut dire que Phé n'avait pas rompu sa promesse envers Merithyn, ce qui l'étonnait d'ailleurs. Dans le passé, il n'avait pas été rare pour la demoiselle de briser sa parole, n'y accordant que peu d'importance. Mais cette fois, elle y avait très attention.

Elle avait remanié son horaire, décidé de se lever très tôt, souvent avant l'aube, histoire de pouvoir réciter sans que personne ne l'entende puisque tous dormaient. C'était l'opposé de sa vie passée dans la taverne, à se coucher à l'heure de son présent réveil. C'était plaisant, elle était heureuse en fait. Chaque matin elle se tirait du lit avec une énergie comme elle n'en avait jamais avant, avide d'ouvrir son livre d'écriture afin de pratiquer à dire les syllabes. Elle avait, entre autres, pris un grand soin de s'habituer à dire quelques noms, pour le jour où elle parlerait ouvertement; Auphélie, Autone, Ombre, Luna et, évidemment, Merithyn.

Femme de routine, aujourd'hui suivit son horaire préétabli. Elle se leva, aux aurores, effectua ses exercices vocaux, se vêti -elle portait souvent des robes blanches depuis son arrivée au Nid de l'oiseau- puis descendit déjeuner avant de quitter pour le chien errant. Elle y allait de moins en moins, sa remplaçante s'étant bien habituée à son poste, mais elle y allait tout de même. Elle avait toujours vécu dans la taverne, mais dernièrement, l'endroit la répugnait. Elle n'aimait pas entrer en ces quatre murs qui renfermaient tant de mauvais souvenirs. Sauf qu'en même temps, elle ne voulait pas décevoir son paternel -à qui elle n'avait toujours pas indiqué qu'elle avait quitté son poste- et donc, elle devait faire ce qu'elle devait faire.

Elle marcha rapidement dans les rues, enrobée dans une cape mince, afin de se rendre au Chien. Les deux édifices n'étaient pas bien loin, étant dans le même quartier. Elle mit quelques minutes -environ 6- avant d'être pratiquement sur place lorsqu'elle cessa net devant une vision qui la chamboula. Devant elle, à un coin de rue, se trouvait la taverne, mais surtout, quelques Alayiens qui semblaient très agressifs envers l'établissement. Elle pouvait voir la porte qui avait été enfoncée, elle pouvait entendre les meubles se faire fracassés par les déplacements violents qu'ils subissaient, elle pouvait sentir l'hostilité dans l'air.

Elle eut une très brève pensée par la dame qui la remplaçait et qui, en ce moment, empruntait sa chambre sauf que ça ne l'empêcha pas de prendre ses jambes à son cou et de partir à courir dans la direction opposée. Elle prit même soin, dans sa course pour revenir à l'auberge, d'user des ruelles afin de croiser le moins de gens possible. Alors qu'elle se déplaçait, elle commença à se demander pourquoi elle avait fui la scène, elle avait -après tout- toujours pris soin de s'entretenir avec les suivants du Néant comme avec tout autres gens. Sauf que cette fois, ils cherchaient quelque chose, elle en était certaine. Elle ignorait ce dont il s'agissait, mais elle savait qu'elle n'avait pas les mains blanches et qu'elle avait quelque chose de grave à se reprocher.

Non seulement avait-elle hébergé quelqu'un qui, elle savait, était hautement recherché, mais elle ne s'était pas réellement pliée aux nouvelles lois. Après tout, même en ce moment, elle portait toujours son anneau de lumière. Et c'est sans compter ses vêtements magiques cachés au fond d'un tiroir dans sa chambre. Et bien qu'elle se disait que les Alayiens ne pouvaient pas être au courant de tout ça -elle avait pris soin de tout garder secret- elle sentait le besoin de fuir. Un besoin indéniable.

Elle finit donc par franchir la porte du nid, à bout de souffle. N'arrêtant pas là, sans réfléchir, elle gravit les marches et se rendit à sa chambre. Elle attrapa un sac et s'empressa de l'emplir de vêtements, sans pouvoir en mettre beaucoup vu la taille du dit sac. Lorsqu'elle eut fini, Auphélie retourna au rez-de-chaussée. Arrivée en bas, elle y vit Autone. En un instant, elle réalisa qu'elle s'était probablement emportée. Elle était là, sac en main, prête à partir alors qu'elle n'avait pas de réelles raisons d'agir ainsi. Elle devait se calmer. Sans doute.

Elle déposa le sac au sol puis fit un signe de la main à l'humaine pour la saluer. Elle prit aussi le temps d'inspirer et d'expirer afin de se calmer, son rythme cardiaque étant encore affolé par sa course de plus tôt. Elle avait été irrationnelle, ce n'était pas normal. Elle tendit sa main vers l'ardoise -située sur le comptoir d'accueil- afin de pouvoir entamer une conversation avec Autone lorsque la porte s'ouvrit violemment, sortant de ses gonds et laissant apparaître une silhouette aisément reconnaissable -en quelque sorte-. L'armure de verre noir ne laissait aucun doute quant à l'allégeance du nouveau venu, et rapidement, la nervosité et paranoïa qui l'avait pris plus tôt lui revinrent. Elle se pencha et empoigna son sac avec rapidité, regardant toujours l'inconnu, qui lui donnait une bonne impression de déjà vu. Elle l'avait déjà rencontré, elle était certaine, mais là n'était pas le temps d'entreprendre une conversation amicale autour d'un verre.

Auphélie tourna la tête, se rappelant d'Autone. Les idées se chamboulèrent dans sa tête tant qu'à quoi faire, ne sachant comment expliquer à l'autre demoiselle qu'il ne fallait pas rester là -du moins, si elle n'avait pas compris à la situation par la porte qui venait de revolver-. Sans songer, elle ouvrit la bouche.

" Autone. Fuis! ", cria-t-elle, prononça chaque syllabe avec une courte pause, mais parlant tout de même rapidement. Tant pis pour sa promesse, elle penserait aux conséquences dans le futur, si tout allait bien...



( Donc voilà, je suggère -par logique- qu'Autone poste ensuite, suivi de Chris. Bref, comme on a déjà discuté ^^" Si y'a quoi que ce soit qui vous convient pas, on se mp ♥ )

'' De toutes manières, tu n'est qu'une trainée et une catin''

Autone ne se rappelais même plus dans quel contexte son client lui avait envoyé ces insultes, ce n'était pas important, si l'on comparait au geste qu'elle avait commis par la suite. Autone avait giflé l'homme qu'elle avait laissé entrer dans sa chambre, c'était une chose...mais elle s'était surprise à se demander où elle avait rangé sa dague pour l'attraper sans qu'il s'en rende compte. La jeune femme avait évidemment reçu la pareille, l'homme imitant le geste de la prostituée. Elle s'était levée de son lit, le léger tissus qui lui restait sur le corps étant presque tombé et elle avait simplement pointé la porte d'une main, l'autre main sur sa joue. Ce n'était ni la goûte qui faisait déborder le vase, ni une remarque de trop. Elle n'acceptait tout simplement plus ça: être une catin, juste une catin. Ce qu'elle avait vu comme une solution facile pendant des années était maintenant un reflet de soi même qui la dégoutait tout simplement.
Lorsque l'homme quitta la pièce, Summer se changea pour enfiler sa robe rouge, celle du rossignol et elle descendit au ré de chaussé, sous le regard inquiet de toutes ses filles, qui se demandaient pourquoi Autone était vêtue de cette manière quand il y avait autant de clientèle. La petite Matronne ne répondit à aucun commentaire et attrapa sa cape avant de sortir de l'établissement. Malgré la chaleur qui ne prenais pas de repos, si il y avait bien une mesure de précaution qu'elle prenait lorsqu'elle marchait dans es rues de gloria et qu'il fait sombre, c'était de cacher le moindrement son visage. En quelques sortes, elle croyait qu'elle se mettait à l'abris des attaques inattendues mais avec une robe d'une couleur aussi vive sous les vêtement noir, il ne fallait pas qu'elle laisse sa cape ouverte.

La Matrone avait trainée dans les rues une demie heure avant de se diriger vers le nid de l'oiseau. C'était un nid, après tout, elle pouvait s'y réfugier si elle n'avait nulle part où se sentir bien que les rues d'une ville. Et encore, elle devait rester sur ses gardes. Elle avait passé ce qui restait de la nuit à une table reclue du nid. Les employés l'avaient reconnus, mais Saemon et Auphélie n'étaient pas là, du moins, Auphélie dormait. Autone décida donc de donner un coup de main aux employés. Le matin venu, certains employés partirent dans leur chambre, alors que d'autres se réveillaient et prenaient du service. Autone remarqua qu'Auphélie avait déjeuné avant de quitter le nid de l'oiseau. Elles n'avaient pas beaucoup échangés, Autone avait cru comprendre que la colombe était un peu pressée. La petite Matrone, profitant de la tranquillité de la matinée, s'assied sur le comptoir et invita Nox qui veillait sur la taverne à se poser sur ses cuisses. Elle caressait l'oiseau en attendant le retour de sa collègue.

Un peu plus tard, Aphélie revint au Nid et se pressa vers le deuxième étage. Peut être qu'Effectivement, elle était très pressée aujourd'hui. La jeune femme la regarda de manière sceptique quand elle la vit descendre les escalier avec un sac qui semblait très chargé et toute essoufflée, la jeune femme la salua de la main.

- Auphélie...est ce que tu va...

La Matrone se fit couper la parole par le bruit fracassant de la porte principale qui claquait. La jeune femme retourna son regard vers la jeune femme qui avait la main tendu vers l'ardoise, et son sac était tombé par terre. La jeune femme regardait la personne qui venait d'entrer d'un regard grave. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyais quelqu'un de mauvaise humeur entrer dans une taverne, mais la nervosité de la tavernière ne rassurait pas la Matrone. Quelque chose de dangereux et d'inquiétant se tramait et ce n'était pas un client difficile qui portait l'impressionnante armure en verre noir. La jeune femme remarquait que les aigles commençaient à s'agiter et à se diriger vers l'Alayen.

-Auphélie...Qu'est ce que tu ne me dis pas...

La phrase était assez idiot en y pensant bien, mais ce n'était pas le point. Autone se leva en descendant du comptoir, laissant Nox s'envoler nerveusement. La petite femme entendit des mots sortir de la bouche de sa collègue, elle ne savait pas comment elle devait réagir et surtout à quoi elle devait réagir en premier. Elle se disait que le moment était critique pour ne pas réagir rapidement mais en même temps, elle était muette! Il fallait que quelque chose d'exceptionnel ce soit passé pour qu'elle puisse retrouver la parole!

Summer fronça les sourcils et pensa silencieusement ''certainement pas sans toi''. La petite Matrone attrapa la tavernière par le poignet et courut pour ouvrir la porte du côté du nid qui menait vers l'écurie. Elle s'apprêtait à monter sur le cheval qui était le plus près d'elle. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas fait ça, elle avait voyagé à cheval quelques fois dans les dernières années sans plus. La jeune femme montait sur la monture qu'elle était en train de voler, en fait elle était toujours très légère...C'était donc plutôt facile de sauter. Summer regardait la tavernière en attendant qu'elle monte elle aussi.

Christan commençait vraiment à se dire qu'il n'avait pas vraiment les tâches les plus reluisantes à exécuter. Même si au final tout compte fait ce n'était pas vraiment grave. Weren avait entendu dire qu'un mandat d'arrêt avait était lancé contre quelques personnes, un mandat d'arrêt porter nul autre que par les autorités alayennes, c'est donc tout naturellement a vu la mission lui être confié. On lui dit bien vite que les personnes à faire arrêter se résumaient à une sorte d'homme assez mystérieux, et potentiel un bon défi, et à deux femmes. Pas vraiment des guerrières car cela se résumait à une matrone de bordel, et à une tavernière. Une tavernière qu'il se rappelait déjà avoir vu à sa description, ah oui le fidèle se rappelait avoir était son client une fois. Bah dommage pour elle sincèrement, pour une fois que l'alayen n'avait pas eu spécialement l'envie d'étriper une Armandéennes, il fallait que celle-ci fasse une très grosse erreur. A croire que les Armandéens sont vraiment au delà de tout espoir. Comme le disait feu Lyra du Néant la méthode douce n'est pas du tout utile avec les infidèles, dans tout les cas il tâcherait d'aider de son mieux à capturer les deux femmes.

Premier endroit à fouiller. Une taverne celle où Christan avait rencontré cette femme muette, Christan se porta volontaire pour défoncer la porte, qui ne résista pas longtemps après une coup de pied zélé, les alayens qui l'accompagnaient s'engouffrèrent vite dans la maison de joie sous les yeux ébahis, et terrifiés des clients, et de ce qui semblait être la gérante de la taverne en l'absence de la demoiselle. Bien entendu les alayens commencèrent à interroger ce petit monde pendant que Christan, et deux trois volontaire se mirent à tout fouiller assidûment sans oublier au passage d'un peu renverser les meubles, mais malheureusement il ne trouvèrent pas la femme qu'ils étaient venu chercher, malpeste ! Si cela se trouve cette dernière s'était enfui en catimini, il fallait vite agir... Christan laissa les siens fouiller cet établissement, et entreprit de partir en avance chercher vers une auberge où la femme avait souvent était vue. Il fit cela en compagnie de deux autre fidèles, une fois arrivé près de l'établissement, les soldats de l'unique attendirent à l'extérieur de l'établissement pendant que Christan se chargea de rentrer dans le vif du sujet. D'autres soldats étaient sans doute en train de fouiller le bordel dans l'heure qu'il est après tout. Ses infidèles ne leurs échapperaient pas! Par l'unique!

L'alayen hache de guerre en verre noire en mains donna un monumental coup de pied dans la porte en bois de sa botte de fer. La porte docile ne résista pas à don coup de pied, et sortit de ses gonds, cela se voyait bien que cette porte n'avait pas vraiment été conçu pour empêcher un homme en armure lourde de la défoncer. La porte venant de sortir de ses gonds, et de tomber au sol Christan jeta un regard vers les deux occupantes de la tarverne. Bingo ! Il reconnut la patronne de la taverne, et le portrait que l'on lui avait fait de la matrone de bordel.

« Au nom de l'unique ! Rendez-vous ! Ou sinon ! » Dit-il d’une voix autoritaire, et assez froide. même s'il se doutait bien que cela n'allait pas être aussi facile. Au moins il pourrait s'amuser un peu avec ces deux femmes...

Dans tout les cas on dirait bien que Néant souriait à Christan. Il y avait là un moyen d'attraper les deux femmes à lui tout seul, et de se faire bien voir de ses supérieur, il n'allait sûrement pas laisser passer cette chance qui lui était offerte de prouver sa valeur. Même si en y repensant il n'y avait pas vraiment la moindre gloire à triompher de deux femmes semblant aussi fragiles, et faibles... Et heureusement personne ne lui avait dit de ne pas molester les deux femmes au passage.

Les deux femmes voulaient sans doute fuir, il est vrai qu'il aurait était un peu naïf de croire que celle-ci allaient essayer de l'affronter. Elles n'avaient l'air ni courageuse, ou suicidaire. Christan n'aimait pas vraiment les courses poursuites car il risquait d'être dur de rattraper ses proies, mais il y avait un moyen de faciliter les choses pensa t-il avant que deux sortes de gros boulard tentent de s'en prendre à lui.

Christan prit en main la hachette pendant à sa ceinture avant de lancer celle-ci sur l'un des hommes qui lui faisait face, le videur reçu le projectile en plein dans son ventre. L'autre passa à l'attaque. Christan prit sa hache de guerre en main, et après deux trois moulinets que son adversaire évita, il fit un croc en jambe à ce dernier qui tomba lourdement sur le sol. Le fidèle l'acheva au sol avant par la suite de retirer la hachette plantée dans l'homme qui agonisait. L'alayen laissa ce garde du corps mourir lentement, et douloureusement pour s'intéresser ensuite aux deux femmes qui étaient ses cibles à l'origine...

« Je croyais que tu était muette ! » Dit Christan surprit, et énervé à la patronne de taverne avant d'enchaîner d'un ton froid. « Qu'importe je vais te faire regretter ces paroles ! » il ne compter sûrement pas laisser ses cibles s'échapper, de plus Christan commençait à croire qu'a leurs rencontre cette femme avait fait semblant d'être muette uniquement pour qu'il ne s’énerve pas trop, et Weren détestait vraiment qu'on se moque de lui... Ah s'il lui mettait la main dessus, à elle, et l'autre catin. Il y a des choses que Christan méprisent, et ses femmes représentent bien ce qu'il abhorre le plus, le vice, et la tromperie...

Le fidèle prit de sa main droite qu'il libéra courtement sa dague de jet accroché à sa ceinture, et lança celui-ci sur les deux femmes. Le tir rata de peu, puis il se lança à la poursuite des deux fuyardes Il fallait avouer que celle-ci étaient agiles, mais Christan se démenaient pour essayer de les talonner, s'il arrivait seulement à les rattraper ! Sur que tout se terminerait rapidement.

« Je vous aurez ! » Dit-il avec rage en déboulant en fracas dans l'écurie où les deux femmes semblaient s'être réfugiés. Des chevaux ! Il est sûr qu'elle auraient sans doute moyen de lui échapper s'il laissait faire. Il se précipita vers elle hache de guerre armée, s'il les amochés un peu personne n'irait se plaindre sans doute.

Autone empoigna rapidement Auphélie, la forçant à suivre cette dernière. Dans un élan spontané, usant de sa main qui tenait toujours son sac, elle tenta de chavirer les chaises et autres meubles légers tout en courant avec la matrone. Elle ignorait où cette dernière voulait la mener, mais elle semblait savoir quoi faire. Dans sa fuite, elle entendit l'Alayien la questionner sur sa capacité à parler.

En d'autres circonstances, la demoiselle se serait peut-être arrêtée pour lui indiquer que, suite à la magie qu'il détestait tant, elle avait pu être guérie. Elle se serait peut-être aussi même laissez emporter et aurait raconté à quel point sa vie avait changée pour le mieux depuis et à quel point elle ne regrettait rien. Sauf que la situation actuelle n'était pas propice aux discussions du genre, surtout que la jeune tavernière était encore convaincue que l'homme était à ses trousses suite à sa fameuse guérison. Elle se contenta d'y lancer un dernier regard, puis n'ayant plus rien à faire tomber dans son chemin, porta son regard vers l'avant pour avancer plus rapidement.

Son rythme cardiaque n'en descendit pas lorsqu'elle vit la dague se planter si près d'elle, mais Phé fut soulagée lorsqu'elle vit l'écurie. Autone avait effectivement eu une excellente idée, du moins, c'est ce qu'elle se dit avant de se rappeler qu'elle n'avait jamais, de toute sa vie, ne serait qu'approché de si près un animal du genre. Alors que sa compagne de fuite se hissa sans difficulté sur la bête, l'ancienne muette tentait de trouver comment accomplir la tâche.

La proximité de Christan n'aida pas la demoiselle à faire un choix éclairé, puisqu'elle réalisa qu'elle allait sous peu manquer de temps. Elle devait agir vite. C'est alors qu'elle se souvint d'un sort* dont on lui avait déjà parlé. Peut-être était-ce puisque depuis quelques semaines, elle avait tout de même fait attention à ne pas user de la magie, mais ça lui était totalement sorti de la tête. Rapidement, elle posa ses deux mains au sol et tenta d'y faire apparaître un mur de pierre entre elle et le cheval. Le temps la pressant, elle ne se contenta que d'en générer un pied de haut. Elle monta ensuite sur le début de mur afin de péniblement s'installer sur la monture, à l'arrière d'Autone.

Par reflex, et par mesure de sécurité, elle allongea instinctivement son bras droit -celui ne tenant pas son sac- et entoura la taille de son amie afin de s'aider à tenir sur l'animal qui entreprit de bouger sous les directives de la matrone. À ce point dans une situation hors de son contrôle, Auphélie tourna la tête vers Christan, réalisant que l'Alayien n'était pas près d'abandonner la poursuite puisqu'il se dirigeait vers elles, hache à la main. Espérant tout de même le mieux, la tavernière était prête à tenter de ralentir l'homme du mieux qu'elle le pourrait, et ce, avec le peu de moyens qu'elle avait; s'il le fallait, elle lui donnerait des coups avec ses pieds et son sac pour le distancer du cheval.


*[Défensif] Mur de pierre
Crée un mur de pierres, pas très long malheureusement donc peu utile dans les grands espaces et long à créer (inutile de l'utiliser pour bloquer un sort direct donc)

Geste clé : Placer les deux main sur le sol

( HJ: Un petit mot rapide pour dire que Chris, si tu veux, tu peux amocher les jambes de Phé, je t'en voudrait pas ♥ )

Autone figea sur place, l'un avait reçu une hache de lancer dans le ventre et l'autre une même arme en beaucoup plus massive plantée dans le dos. Si ces deux là n'étaient pas morts, soit ils n'en avaient pas pour très longtemps, soit ils allaient avoir très, très mal dans les prochains jours. Le pauvre Salem ...elle ne connaissait pas vraiment très bien ces employés, mais elle se sentait coupable qu'ils payent que elle et Auphélie soient recherchés. En fait, ils ne leur avaient que fait gagner quelques secondes e plus. La jeune femme sursauta et se dépêcha à se déplacer quand la dague de lancer passa très près des deux femmes. Summer tenta de se tenir très fort sur la selle lorsque son amie s'appuyait sur elle pur monter sur l'animal. Elle perdit un peu l'équilibre mais ne tomba pas en arrivant à s'accrocher au cheval. Elle voyait sa collègue créer un sort afin de pouvoir monter plus aisément.

-Accroche toi Auphélie.

La jeune matrone donnait des petits coup de pieds nerveux et les indications au cheval pour partir. La monture sortait de l'écurie en faisant quelques ravages, des bottes de foins s'éparpillaient. L'alayen était plutôt près d'eux même lorsque la monture était sur son départ mais Summer parvint, malgré quelques coups maladroits sur l'armure en verre noire contre l'animal, à être plus rapide que Christan. La petite femme réalisa qu'une monture qui filait à toute allure dans les rues de Gloria, bousculant les passants et poursuivis par un homme enragé entièrement couvert de métal...ou plutôt de verre noir...

Summer regardait droit devant elle, se concentrant uniquement sur le chemin à suivre. Où allait elle d'ailleurs? vers l'extérieur de la ville, par la grande porte. Ce qui était peut être stupide en y repensant. Est ce que des alayens guettaient la porte principale? Peut importe, elle leur échapperait comme sèmerait cet Alayen si ça devait arriver.

Elles étaient si proches! Pensa t-il avec frustration. Si proche, et pourtant elle allaient sans doute faire partir le cheval au galop, et le laissa la penaud. S'il était arrivé plus tôt Weren aurait pu mettre les deux femmes à terre, ou en compensation attraper la jambe de l'une d'entre-elle pour la faire tomber par terre. Après tout il valait mieux attraper une proie sur deux que laisser s'échapper les deux! Néanmoins il semblerait qu'aujourd'hui ce ne soit pas le jour de chance du fidèle pensa ce dernier avec colère en essayant avec toutes ses forces de s'élancer le plus vite possible vers le cheval. Il prit en main sa hache de guerre, et tenta de donner un coup. L'attaque à défaut d'avoir bien trancher dans le gras, et couper une jambe avait fait une jolie coupure sur la jambe de l'aubergiste. Christan se rappela que sa hache de guerre était enduite d'un empois de nécrose... Empois de nécrose qu'il avait acheté avec ses économies, et qui avait notamment de jolie effets sur les blessures. Au moins il aurait une petite compensation si la jeune femme lui échappait, elle s'en tirait avec un coupure, et un petit cadeau de la part du fidèle dans le pire des cas pour Christa,... Surtout qu'elle avait utilisé la magie devant lui, et donc quasiment signé son arrêt de mort par ce blasphème. Mieux valait pour elle qu'il ne l'attrape pas.

Christan tenta par la suite de détourner sa hache pour donner un coup de crosse, il ce reçut pendant ce temps quelques coups qui firent tinter désagréablement son casque. C'est qu'elles tentaient de se défendre. Weren grogna de colère, et donne un coup qui ne toucha que le vent. Le cheval était en train de s'éloigner avec ses deux cavalières. L'alayien tenta de les poursuivre à pied en beuglant après avoir rengainer sa hache de guerre.

Je vous aurai! Je vous aurai! Revenez ici immédiatement! AAAARRRR! Dit-il, il prit en main le javelot qui trônait dans son dos, et tenta de lancer celui-ci. Le projectile fendit l'air, mais rata sa cible d'un bon mètre. Par la peste! C'était pas évident de viser un cheval en plein course. Sachant bien qu'il aurait peu de chance de rattraper les deux femmes à pied il continua à lancer d'autres projectiles qui manquèrent leurs cibles avec plus, ou moins de marge. Les deux alayiens qui l'accompagnaient se joignirent à lui pour tenter de tuer la monture des deux femmes, ou par défaut l'une de leurs deux cibles... Néanmoins il semblerait que la chance ne soit pas avec les disciples de l'unique en ce jour...

Poursuivez les! Par l'Unique ne les laissez pas s'échapper! Dit-il à voix haute à l'un des tireurs à ses côtés. Il vu que l'un d'entre-eux avait un cor de guerre. Christan l'emprunta, baissa la visière de son casque, et fit résonner l'instrument pour prévenir les autres membres de l'Ordre d'Obsidienne dans les parages. Il rendit ensuite le cor au tireur après avoir remis sa visière en place, et pendant que le galop du cheval résonna non loin. Il y avait bien peu de chance que ce soit lui qui les rattrape maintenant, il regarda les alentours. Il n'y avait pas de cheval à sa disposition pour pouvoir les suivre... Ah! Que c'était frustrant! Il s'en est fallu de peu pour qu'il revienne victorieux de cette petite chasse! La prochaine fois qu'il en aurait l’occasion il les aurait!

Mais par principe il tenta de les suivre. Après tout elles se dirigeaient sans doute vers la sortie de la ville, en tout cas si elles ne sont pas trop suicidaires... Puis elle laissait un tel remue-ménage derrière elles qu'il pourrait essayer de les suivre à la trace jusqu'a la sortie de la ville, il y aurait sans doute une traque en dehors de la cité qui se lancerait contre les deux femmes plus tard, et il comptait bien y prendre part!

Dès qu'elle fut installée, la monture ne se fit pas prier et courrut à toute vitesse vers la sortie, ne manquant pas de mettre un bordel sur son chemin. Voyant les dégâts, l'aubergiste ne put s'empêcher de se demander combien cela coûterait, mais ses pensées monétaires ne durèrent pas puisqu'il y avait plus important. En effet, l'Alayien refusait de lâcher prise. C'est qu'il était plus têtu que les deux dames!

Sans y réfléchir, Auphélie agita énergiquement -et frénétiquement- ses jambes afin de tenter de ralentir l'armuré, ce qu'elle crut avoir accompli lorsqu'au final, les deux cavalières parvinrent à le distancer. Évidemment, l'humaine s'attendait -comme sa collègue- à un barrage de la part de ses gentils suivant du Néant lorsqu'elles arrivèrent près de la grande porte. Elle fut soulagée d'y voir que les soldats n'avaient pas prévu le coup, probablement puisqu'ils n'avaient pas voulu créer de commotion chez les habitants de Gloria, ou encore parce qu'ils n'avait pas prévu que les deux femmes leur échapperait. Et c'était tant mieux, elle en remerciait même le Dracos à ce point.

Sous l'adrénaline et la nervosité, l'humaine ne remarqua que plus tard sa blessure, soit lorsqu'elle et Autone furent à l'extérieur de Gloria, Billy n'ayant pas arrêté sa course si tôt. Décidément, cette journée était emplie d'émotions dont elle se serait passée, sentant son coeur se débattre sans répit, même lorsqu'elles eurent atteints un certain degré de sécurité.

La douleur la frappa comme un mur, bien que les effets du verre noir avaient commencé à l'affecter un peu avant, la fatigue entre autres. C'est comme si, sans crier gare, son cerveau lui indiquait qu'elle avait mal, très mal. Sans parler -à défaut d'y penser- et toujours en mouvement, mais encore en vue de la ville, elle pencha la tête et vit sa blessure. Elle remarqua le sang qui coulait de la plaie qui, sans être très profonde, n'était pas une petite blessure. Elle y vit l'empois, mais ne le connaissait pas et n'en réalisait pas les effets immédiatement. Probablement était-ce pour ça que, lorsque Nox s'envola vers la forêt et que la matrone dirigea l'étalon dans la même direction, elle ne réagit pas.

Ainsi donc, les deux humaines entreprirent le chemin vers le repère de Saemon, sans le savoir, bien que la destination de Phé changerait en route.


(Si vous voulez y ajouter quelque chose, je vous invite à faire un dernier message pour clôturer, mais de mon côté, c'est la fin Je crois, à son message, que Chris a aussi terminé. Donc Autone, mp moi si tu ne comptes pas répondre et j'irai ajouter à la chrono et réclamer les xp. Si tu réponds, je le ferai après )