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Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE]

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MessageSujet: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeLun 14 Juil 2014 - 16:24

"Par ce trait de magnificence,
Le Prince à ses sujets étalait sa puissance."
Les Fables de la Fontaine, la Cour du Lion (livre VII).

La salle d’audience avait été entièrement remaniée pour l’occasion. Somptueusement décorée de pourpre et d’or, la grande pièce n’étouffait cependant pas sous le décorum. Celui-ci restait simple et modeste, dû moins au vu des normes du palais impérial. Fabius voulait un anniversaire intime, ce qui bien évidemment, était tout à fait impossible pour un homme dans sa condition. Il avait donc demandé à Crissolorio de faire le maximum pour que tout cela ne tape pas trop à l’œil.

Le résultat était satisfaisant.

Au bout de la pièce, le trône. En son milieu, s’étalant tout du long, pratiquement aussi grande que la salle, une table rectangulaire, recouverte d’une nappe blanche sur laquelle était disposé un splendide buffet. Les meilleures spécialités du continent s’y regroupaient, en compagnie des crus les plus célèbres. Le tout était servit froid. Ca et là, telle une fourmilière invisible, les serviteurs vêtus des couleurs de l’Empire, véhiculaient pour répondre aux attentes de ses invités.

Tout se déroulait parfaitement.

A l’exception, peut-être, des délégations. D’abord celle des alayiens, le prêcheur n’ayant pas daigné honorer son invitation. Heureusement que les deux autres n’avaient pas voulu le remplacer… Quoique si les rumeurs étaient fondées, les pauvres bougres n’étaient plus de ce monde. Le Néant avait probablement voulu se débarrasser de ses représentants les plus grossiers. Nul besoin de barbare sanguinaire en temps de paix. Surtout lorsque l’on voulait séduire la populace. Bref, l’Ordre d’Obsidienne était donc représenté par quelques haut-officiers..

Le Borgne mit cela sur le compte de l’excentricité d’Aldakin du Néant. Inutile de se mettre de mauvaise humeur le jour de son anniversaire.

Quant à l’autre délégation. Elle était bel et bien venue. Le souverain marchait sur des œufs en traitant avec les elfes… Mais il y tenait vraiment. Hors de question de n’être que la marionnette de ceux qui n’étaient hier encore que des envahisseurs. Il défendrait les intérêts du royaume avant tout. Et si celui-ci devait se débarrasser des vampires, les elfes, en revanche, ne lui causaient aucun tort. Pire, s’ils s’alliaient avec les sangsues, la situation pourrait redevenir dramatique.

Le tout avait été de savoir qui inviter. De ce qu’il savait de la situation politique au Royaume des Vieux Bois ; deux factions politiques s’affrontaient. Il ne fallait surtout pas s’en mêler. Les guerres civiles, c’était toujours un cauchemar et lorsque l’on y mettait un doigt… on y perdait généralement tout le bras. Ainsi, Fabius avait décidé de contacter une faction neutre, mais qui représenterait parfaitement le Beau Peuple. Après tout, ils avaient même eu l’outrecuidance de contacter tous les chefs d’état du continent comme de vulgaires serviteurs…

Ca avait eut l’air d’une excellente idée au départ. Mais maintenant qu’il voyait le chef des chanteurs, le Borgne se demandait si ce n’était pas une erreur. Cet individu était capable de connaître et de percevoir tous ses secrets… Enfin, il faudrait faire avec. Et puis l’Empereur n’avait honte de rien, et assumait tout ce qu’il avait fait. Il n’était pas un enfant de chœur certes, mais les baptistrels avaient traités avec Lorenz Wintel en personne. En comparaison, il faisait figure de charmant petit chiot inoffensif.

En parlant de chien, son molosse de guerre était assis non loin du buffet, louchant avec gourmandise sur la nourriture qui s’y trouvait. La créature avait finit par attendrir le roi des hommes. Le poil et la puanteur, ce n’était pourtant pas franchement son genre, mais il était difficile de résister aux avances d’une bête aussi loyale et joueuse. Elle avait donc eu doit à son invitation. Après tout, c’était son anniversaire, non ?

Fabius prit une tranche de viande froide et alla nourrir la malheureuse (au poids certes déjà considérable, mais comment résister à des yeux aussi tristes ?) qui attendit sagement que la nourriture soit posée devant son museau pour la gober d’un coup d’un seul. Il lui tapota sur le crâne, se redressa pour se retrouver face à Aaron, qui n’était jamais bien loin.


Eh bien, chère Ombre. Que savez-vous de notre nouvel ami ? Vous êtes... revenus ensemble si je ne m'abuse.

Il désigna d’un bref signe de tête le baptistrel sans pour autant en rajouter. Pour une lame noire, la vie et la carrière c’était la même chose. Et celle du Commandant avait été terriblement entachée par cette histoire.

Ils poursuivirent leur cheminement à travers la cohorte d’invité, et le souverain saluait et remerciait nobles, bourgeois, marchands, soldats, et même quelques membres du petit peuple qui avaient gagnés à la loterie. Puis il arriva aux côtés de Crissolorio d’Ostiz.

Très réussi, Trésorier. Vous ne me décevez pas, comme à votre habitude.

L’Empereur avait parlé suffisamment fort pour que tout le monde l’entende. Son Conseiller avait bien mérité l’influence qu’il venait tout juste de gagner auprès des puissants de l’Empire. Il était important d’avoir l’oreille du souverain et pour ce faire, ils pourraient passer par le vieil homme. Du travail en moins pour le Borgne. Même si le nouvel homme fort de son royaume devrait être surveillé. On était jamais trop prudent.

Aux cotés de l’ancien collecteur des impôts se trouvait une petite femme ma foi fort séduisante. Elle était très jeune (ou dû moins paraissait comme tel) et Fabius se demanda un instant ce qu’elle pouvait bien faire avec le vieil avare. Il ne connaissait que deux faiblesses à Crissolorio : l’argent et le tabac. Du reste, il semblait si ne c’est aimer, du moins se contenter de sa femme et de sa famille pour ce qui était de l’amour. Etonnant donc, mais le souverain se reprit bien vite et se pencha pour baiser la main de la jeune femme.


Vous m’intriguez, très chère. J’espère que vous me ferez l’honneur d’une danse un peu plus tard. Je suis Fabius Kohan, et vous êtes ?

Son attitude ne choqua personne, tant il était réputé pour son goût des femmes. Lorsqu’elle répondit, il s’inclina légèrement puis poursuivit son tour d’horizon. Reconnaissant quelques visages, il les appelait par leurs noms et leur disait quelques mots. Le lien était important pour un souverain, voilà quelque chose qu’il avait apprit de ses cousins. Aussi bien Grégorist que Korentin. Même si bien sûr, il ne l’aurait avoué pour rien au monde.

Quelques minute plus tard, il tomba sur un visage qui l’intrigua, car il semblait le reconnaitre. Lorsqu’il mit le doigt dessus, il envisagea d’abord d’aller voir ailleurs s’il y était, car c’était une partie de sa vie qui était terminée. Mais il n’avait pas envie de fuir, encore moins le jour de son anniversaire. Il s’approcha donc et la salua.

Ne serait-ce pas la fille du vieux Jacques ? En voilà une surprise ! Je le croyais partit pour Aldaria. Enchanté mademoiselle, ou madame ?

L’homme en question était une ordure, même pour les critères de Fabius. Mais lorsqu’il gérait les bas-fonds de Gloria, il avait aussi été un interlocuteur privilégié. Il se demanda brièvement s’il ne ferait pas mieux de faire disparaître son interlocutrice, histoire de clore définitivement ce chapitre de sa vie… Mais non, un bout de femme avec tant de goût pour se vêtir méritait sa chance.

Voilà qui remonte de vieux souvenirs. Si jamais vous avez besoin d’aide… eh bien, je vous présenterai tout à l’heure mon trésorier. Vous êtes bien toujours dans le commerce ?

Lorsqu’il en eut finit avec elle, il poursuivit son tour de table, qui se termina inévitablement auprès de la délégation elfique. Il avait salué brièvement celle des alayiens, exprimant ainsi son mécontentement, et comptait bien privilégier celle des elfes ce soir. Histoire de bien rappeler à tous qui détenait le pouvoir. Une fois devant le chanteur, il s’arrêta et attendit, comme pour faire comprendre qu’il ne s’estimait pas inférieur de l’être qui convoquait aussi bien des roturiers que des chefs d’Etat. Puis soudain, l’absurdité de ce qu’il faisait le rattrapa et il éclata de rire.

Pardonnez-moi. J’imagine que pour quelqu’un avec vos aptitudes, ces petits jeux doivent paraître bien vains. Soyez le bienvenu dans mon palais, Merithyn Shadowsong. Je compte sur vous pour garder mes secrets, au moins le temps que je souffle mes bougies.

Sur un dernier sourire un peu ironique, et promettant qu’il parlerait plus longuement en cours de soirée, l’Empereur se dirigea vers l’estrade sur laquelle se tenait son trône. Quand il fut dessus, son Ombre Royale à quelques pas seulement de lui, son molosse à ses pieds, il entama son petit discours.

Chers amis, sujets, rivaux, ennemis d’hier et d’aujourd’hui. Et qui sait, peut-être même de demain…

Un rire gêné embrassa la petit foule.

Merci d’être venu assister à mon anniversaire. C’est la première fois que je prends la peine de le fêter depuis bien des années, et je suis heureux que ce soit en si bonne compagnie.

Il fut surpris de constater que c’était une grande partie vrai.

Nous sommes tous affamés, c’est pourquoi je vous propose d’expédier les formalités avant d’entamer ce merveilleux buffet. J’ai hâte d’ouvrir mes cadeaux ! Que le maître de cérémonie s’avance.

Fabius s’installa confortablement sur le trône, alors qu’un homme entre deux âges montait sur l’estrade avec un parchemin. A chaque fois, il donnait le nom d’un invité, celui-ci s’approchait et offrait son cadeau au monarque.


Dernière édition par Fabius Kohan le Dim 28 Sep 2014 - 18:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeLun 14 Juil 2014 - 19:28

Le monde tournait à peu près rond à nouveau, à peu près seulement et uniquement car après tout il était difficile d'oublier totalement tout ce qui avait pu lui arriver ces derniers temps. Sa défaite contre Svenn, la capture qui en avait découlé et sa découverte des joies de la vie d'incarcéré n'en avait été que l'apothéose formidable et terriblement crispante. Il lui était arrivé bien des choses dans sa vie mais être renvoyé auprès de son roi en échange d'un quelconque tribut et devoir lui avouer honteusement que non il n'avait pas pu profiter de cette petite promenade pour localiser le quartier général des rebelles ne ferait pas parti de ses meilleurs souvenirs. Au moins était-ce du passé...

Alors oui, le monde tournait bel et bien rond de nouveau. Il avait retrouvé sa place dans l'ombre de son roi, veillant sur sa vie et sur ses intérêts. Il n'avait même absolument que faire des insistances d'un certain petit trésorier qui voulait le voir rembourser l'or qu'on avait versé pour lui. Son sens du devoir était suffisant pour qu'il ne l'oublie pas, nul besoin donc qu'on vienne chatouiller son humeur déjà fort sombre ces derniers temps. Il ruminait tout ceci en silence pendant que la salle s'agitait et se remplissait autour de lui, éveillant aussitôt son attention quasi paranoïaque qui ne sentait satisfaite que lorsque elle avait achevé de détailler sans clémence chaque personne présente afin de s'assurer qu'elle n'était pas dangereuse. Et encore ne se satisfaisait-elle alors qu'une seconde ou deux, avant qu'il ne se sente obligé de recommencer avec trois fois plus de soin. Au moins une chose qui ne changeait pas.

Il détacha avec regret le regard suspicieux qu'il avait posé sur un serviteur qu'il ne connaissait pas afin de pouvoir suivre le mouvement de l'empereur. Pas question de le quitter d'une semelle, il avait de nombreux manquements à faire effacer et on ne s'était pas privé de le lui dire fermement. Message reçu donc, ceux qui le trouvaient fanatique avant sa capture ne trouveraient sans doute plus de mots pour décrire sa nouvelle attitude. Encore une chose dont il se fichait pas mal pour tout dire, toute son attention était consacrée au roi penché sur son molosse et qui se redressait déjà pour s'adresser à lui. L'évocation de son voyage retour lui tira une grimace mais il répondit aussitôt :

"Oui majesté, nous allions au même endroit. Merithyn Shadowsong est très respecté chez les rebelles comme vous devez vous en douter. Gardien des baptistrels, dragonnier du premier-né, il est aussi mêlé de près ou de loin à tous les événements importants qui ont pu se dérouler sur le continent ces dernières années. Il n'a pas l'air comme ça, mais c'est un... Un sacré personnage."

Difficile de trouver ses mots pour décrire ce gars là, Aaron avait fait l'expérience de ce que pouvait être l'opiniâtreté du baptistrel et il devait bien reconnaître qu'elle égalait, voir même dépassait la sienne. Bien sur il n'apprenait sans doute rien à Fabius qui avait dû beaucoup se renseigner sur lui, mais un avertissement de plus n'était jamais de trop.

Ils se déplacèrent ensuite parmi les invités, les lames noires devenant plus vigilantes à chaque fois que l'empereur s'approchait d'une autre personne. Leur garde demeurait discrète néanmoins, efficace comme toujours mais aussi effacée que possible. Seul Aaron demeurait au contact de son royal protégé, la main sur le pommeau de son épée. Ses pâles prunelles croisèrent le regard du trésorier royal et il demeura impassible. Cet homme là avait énormément gagné en influence ces derniers temps, mais il n'était pas sur d'énormément l'apprécier. Il semblait accorder une telle importance à l'argent... L'exact contraire de son propre caractère donc. De là à dire qu'il pourrait trahir uniquement pour le profit ce serait aller loin, mais comment savoir ? Aaron n'était pas du genre à faire confiance.

Ils continuèrent encore un moment, la tension des gardes atteignant son paroxysme à l'instant où Fabius baisa la main d'une invitée. Les sourcils du commandant se froncèrent à cette vision, une telle proximité pour un Kohan était plus qu'un honneur pour la femme, c'était même presque indécent. Mais nul dans l'assistance n'ignorait l'attrait de l'empereur pour les jolies femmes, aussi personne ne s'en étonna-t-il. Ils arrivèrent enfin au baptistrel et sa mâchoire se crispa lorsqu'ils furent à sa hauteur. L'autre lui avait certes sauvé la vie, mais puisqu'il ne lui avait rien demandé alors il pouvait considérer qu'il ne lui devait rien. D'autant plus qu'il lui avait sacrément cassé les pieds et les oreilles pendant tout le voyage. Un être qu'il n'aimait pas en bref, et qui prenait un plaisir enjoué à le désarçonner à chaque fois qu'il en avait l'occasion. Ils s'en éloignèrent très vite, au grand soulagement de l'Ombre.

"Chers amis, sujets, rivaux, ennemis d’hier et d’aujourd’hui. Et qui sait, peut-être même de demain…"

La formule aurait pu lui tirer un haussement de sourcils mais ce n'était pas une chose qu'il se permettait quand il était en service. Il se contenta d'attendre que le roi ai fini de parler avant de faire signe à deux lames plus loin selon un code convenu. Elles s'avancèrent aussitôt, portant un lourd coffre qu'elles déposèrent au bas du trône. Sur un signe de tête d'Aaron, l'un des hommes ouvrit le coffre tandis que l'autre posait genou à terre pour prendre la parole :

"Majesté, j'ai l'honneur d'avoir été désigné par mes frères d'armes pour vous remettre notre présent. Puisse cette armure vous protéger de tout danger au même titre que nos lames et nos serments."

Un murmure admiratif secoua la salle lorsque le deuxième homme exhiba une magnifique cotte de mailles en écailles de dragon. Jusqu'où la garde royale était-elle allé chercher pour accomplir l'exploit de trouver non seulement une objet aussi rare mais de pousser le vice jusqu'à faire en sorte qu'elle ai les couleurs de l'empire ? Mystère, mais cela faisait son petit effet. A la grande satisfaction d'Aaron par ailleurs qui n'avait pas présenté l'objet lui-même puisqu'il était en service mais qui était évidemment l'instigateur de tout ceci.

Ayant accomplit leur office, les deux soldats saluèrent et s'écartèrent afin de laisser place aux suivants.
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Crissolorio Ostiz
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Régent de Gloria

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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeMar 15 Juil 2014 - 13:30


Le grand jour étant enfin arrivé! A la fois pour le roi, et pour le trésorier car cet anniversaire était aussi bien une démonstration du pouvoir royal, et aussi d'influence car le fait qu'il était invité montrer bien que Crissolorio était dans les bonnes grâces du monarque. Alors autant ne pas décevoir son altesse, ou en tout cas éviter de le faire aussi bien que le chef des lames noires qui est revenu bredouille il y a peu de son emprisonnement chez les rebelles au prix d'une lourde rançon. Pas qu'il émettait un quelconque jugement sur les compétence de ce Aaron Dessay, mais juste que en temps normal c'est aux lames noires de protéger le roi, et non l'inverse, mais trêve de détail!

La fête était sous ses meilleures auspices le conseiller était arrivé à satisfaire au mieux la demande du roi. De faire à la fois une décoration modeste, et sobre pour un empereur sans pour autant faire le radin. Il n'était peut-être pas un grand décorateur, mais il s'était arrangé pour engager plusieurs experts pour organiser cette fête, et veiller à ce que le résultat soit satisfaisant, et il ne rester plus qu'a espérer que cela convienne au roi qui était bien entendu somptueusement vêtu en ce jour.

Le conseiller lui était venu à cette anniversaire habillé de façon un peu plus modeste tout en restant conforme à l’événement d'aujourd'hui. Il était vêtu d'une tunique Diaphanum, et d'une cape de luxe, et d'apparat qui n'était pas trop clinquantes non plus. Il portait sinon des anneaux magiques presque à chacun de ses doigts à la fois pour la beauté, et la pratique, et plusieurs pendentifs, et autre bijoux magique. Il était donc en résumé mieux vêtu que d'habitude sans pour autant être haut en couleur.

Sa jeune invité Autone elle aussi était assez bien vêtu, et pour l'instant se comporter bien. Elle le suivit dans la salle, et il lui dit calmement au passage.

Nous allons voir si vous allez plaire à l'empereur mademoiselle, et à la cour impériale. Je vous fais confiance pour faire bonne impression. Et n'hésitez surtout pas à discuter si vous en avez envie. Si jamais vous faîtes une gaffe je vous l'indiquerai au pire.

Il était sinon content de voir qu'il avait bien rodé le déroulement du banquet, et que tout se passait bien pour le moment. Dans tout les cas il espère qu'Autone saura se débrouiller aujourd'hui, mais dans tout les cas il doute de fait qu'elle puisse déplaire à l'empereur connaissant ce dernier de toute façon. Et puis c'était une belle façon de la faire rentrer dans le palais après tout il allait voir aujourd'hui si la matrone n'était pas trop mal à l'aise dans le milieu de la cour impériale, et aussi voir si elle savait se tenir en présence de nobles.

D'ailleurs il regarda distraitement les alentours pour voir les délégations des autres peuples. Il vit celle des alayens, et se contenta d'aller discuter un peu avec aux après tout il était toujours de bon ton de faire bonne impression, et puis qui sait? S'il pouvait encourager les serviteurs de l'unique à développer le commerce de leurs ressources sur le continent, et faire baisser leurs prix autant en profiter après tout. Surtout que comme on le dit il n'y pas de petits profits, et bien inexpérimenté en ces domaines est celui qui met une différence entre la politique, ou le commerce.

Une fois cela fait il se contenta de chuchoter à la jeune matrone.

Avec les alayens il y a une seule façon de faire. Il vaut mieux éviter ceux qui sont trop fanatiques, et se montrer respectueux envers les croyances de ceux qui sont raisonnables, et surtout éviter le sujet des esprits, ou de la magie. Dans tout les cas évitez de mettre en doute leurs foi, et cela devrait aller je pense.

Et puis il y avait la délégation elfique à aller voir pensa t-il. Lui-même ne voyait absolument pas en mal les elfes. Il considérait surtout que c'était un peuple respectueux, et intègre. Même si un peu snob des fois. Puis bon c'était bien moins risqué de parler avec un baptistrel qu'avec un fanatique du Néant, ou un noble de la cour impériale surtout qu'il n'avait appris presque que du bien à propos de ce Merithyn Shadowsong même si hérisson qu'il était il préférait prendre ses précautions car après tout les elfes ne sont pas non plus des alliés de l'empire.

Salutations Merithyn Shadowsong. Dit-il de son ton calme habituel, mais avec une très grande politesse tout en respectant le protocole habituel. C'est un honneur de rencontrer un personnage aussi éminent du peuple elfique. Dit-il avec sincérité même s'il n'était pas non plus admiratif puis il continua calmement. J'espère que la fête d'aujourd'hui vous plaît messire, et que je ne vous importune pas moi qui ne suis qu'un humble sujet de Fabius Kohan. Il disait cela à la fois avec à la fois une vraie, et une fausse modestie car il savait bien qu'il n'était pas qu'un "simple sujet", mais il tenait aussi à ne pas paraître trop orgueilleux au baptistrel.

Il ne savait pas d'ailleurs pourquoi Fabius Kohan avait invité un baptistrel au lieu de quelque d'autre? Peut-être que c'était une bonne idée sur le papier, mais au final tout noble très renseigné sait bien ce dont son capable les chanteurs sylvestres. Bon au final lui non plus n'avait pas grand chose à caché. Les rares magouilles qu'il faisait ne lui vaudraient sûrement pas le déshonneur, et il était un homme intègre, et droit quasiment en permanence. Il n'avait cédé à presque aucun vice pendant son existence (la cupidité n'est pas un vice pour lui), et il n'avait aucun secret vraiment embarrassant à cacher.

Puis il acheva calmement. Je vais vous laisser faire vos présentations aux autres invité seigneur, et j'espère que nous pourrons nous reparler plus longuement au cours du repas. Après tout il n'y avait pas que l'empereur à la cour. Lui aussi était un homme fort de l'empire, et très influent. Il ne tenait absolument pas à faire du lèse majesté car il était trop droit pour cela, et trop respectueux envers son altesse, mais il tenait aussi à ce qu'on sache qu'il était présent, et qu'il pouvait être un allié de poids, ou un ennemi redoutable pour quiconque.

Puis il vérifia si Autone voulait dire quelque chose, ou si celle-ci préférait rester silencieuse, et il alla ensuite parler avec des marchands, et autres artisans méritants qui avaient été invités à la fête. Après tout il est toujours bon de faire cela, et avec un peu de chance il pourrait aussi peut-être trouver d'autres contact pour son fils, et son cousin... Dans tout les cas il gardera un œil sur Autone même s'il lui laissait quand même une certaine indépendance au final...

Puis pendant la discussion il jeta un regard en coin à l'ombre du roi. Celui-ci comme d'habitude était à cran... Comme tout bon fanatique de la garde noir qui se respecte, mais néanmoins une telle efficacité méritait quand même le respect il fallait l'avouer.

Dans tous les cas la discussion qu'il avait au auparavant avec Aaron Dessay n'avait pas du l'aider à se faire apprécier du chef des lames noires, mais bon au pire le Trésorier se doutait bien que ce lame noire avait d'autres chats à fouetter donc il se contentait juste d'un peu de prudence envers la garde du corps du roi.

Juste après cette observation le roi vînt le féliciter pour cette fête comme il le méritait bien car après tout il est vrai que Crissolorio s'était donné du mal pour ce grand événement, et celui-ci fut flatté de ce compliment intérieurement tout en analysant ce que cela allait lui fournir comme influence car après tout tout le monde avait vu que Fabius Kohan faisait son éloge ce qui correspondait à beaucoup dans le milieu de la cour.

Comment peut-on penser à simplement vous décevoir vôtre altesse? Après tout l'efficacité est le minimum syndicale envers pour quelqu'un qui sert sa majesté selon moi.

Acheva t-il calmement en disant ce compliment à l'empereur qui était aussi une belle façon de se mettre un peu en valeur soit-même. Il vantait son efficacité tout en complimentant le roi. Brillant, et bien plus subtile que de faire son vantard en parlant de soi en sous-entendu, ou à la première personne. Dans tous les cas il ferait en sorte que le roi ne regrette pas la confiance qu'il vient de mettre en Crissolorio car après tout la position du bourgeois dans la cour dépend en grande partie du bon vouloir de son altesse.

Il croisa ensuite pendant un court instant le regard du chef des lames noires. Il se regardaient tout deux de façon impassible. Crissolorio était assez méfiant envers cet Aaron, et il se doutait bien que le contraire était aussi valable. C'était comme cela après tout dans le milieu de la cour surtout que Dessay ne faisait que son travail après tout...

Oui le lame noir faisait son travail, et bien a ce qu'il savait. C'était un homme fiable, et Crissolorio, et lui ne s'apprécient peut-être pas, mais plus pour des raisons professionnels qu'autre chose. Après tout il n'y a rien de personnel là-dedans...

Puis il vit ensuite que la jeune femme ne laisser pas indifférent le monarque. il avait au moins raison Autone était assez charmante, et plaisait déjà à l'empereur à la première impression. En espérant juste qu'elle sache bien jouer ses cardes, et qu'elle n'envoie pas le roi dans les pâquerettes même si cela l'étonnerait fortement au final car après tout la matrone n'était pas non plus stupide... De plus au moins il voyait que l'idée d'emmener Autone ici n'était pas trop mauvaise finalement... Il se contenta d'ailleurs de glisser à cette dernière discrètement quand l'empereur s'était éloigné.

Je pense que c'est un bon présage mademoiselle. Jouer bien vôtre jeu, et je pense que vous devriez plaire à l'empereur.

En espérant qu'elle sache danser d'ailleurs car après tout ce n'est pas tout de se faire inviter pour cela, mais il fallait aussi savoir se débrouiller pour la valse. Après il se contenta de faire comme si de rien n'était, et s'assit à table puis continua à converser avec quelques personnes qui lui adressaient la parole plus pour des sujets professionnel qu'autre car après tout il avait toujours été quelqu'un d'assez fermé, et donc peu le connaissaient vraiment par ici...

Puis l'empereur démarra enfin vraiment la fête par un petit discours de bienvenue envers les invités, et un commentaire autant bienvenu.

Néanmoins il ne prit pas la peine de rire à cet remarque car il ne rit presque jamais, et encore moins pour de faux...

Néanmoins il acquiesça, et leva son verre comme tout les invités quand l'empereur fit remarquer qu'il était heureux d'être en bonne compagnie. Lui-même devait avouer qu'il étaient plutôt bien loties, et que personne ne poserait de problème avec un peu de chance...

En prenant bien sûr soin de faire en sorte que l'elfe ne croise pas trop souvent les alayens si possible...

Puis l'empereur aborda la chapitre des cadeaux bien entendu, et Crissolorio remarqua que les lames noires avaient faits fort en offrant une armure en écaille de dragon à l'empereur. Il devait avouer que cela risquait d'être le plus beau cadeaux de la cérémonie finalement... En espérant que le sien fasse l'affaire car il avait eu assez de mal à faire un choix...

Lorsque son tour vînt peu après il appela un serviteur qui lui passa un coffre fait de bois précieux, et incrustés de quelques bijoux. Le Trésorier s'avança, et offrit le cadeau à l'empereur en s'agenouillant comme il est de coutume, et il ouvrit le coffre qui révéla deux flacon de parfum de bonne tailles en verre, et décorés de faon somptueuse.

Comme son altesse peut posséder a eu près tout ce qui vient d'Armanda je me suis dit que sa majesté pourrait apprécier qu'on lui offre un objet ayant des provenances plus lointaines. Ce sont deux fioles de parfum alayens d'excellentes qualités qui iront à merveille pour compléter le déjà grande prestance de nôtre souverain! Si c'est encore possible de faire mieux bien entendu.

Il dit cela en se retirant ensuite poliment. il venait d'offrir deux parfum d'attirance aux souverain, mais il occulta ce détail là car il préférait laisser l'agréable surprise au monarque. Après tout celui-ci aurait bien pu prendre de la mauvaise façon le fait qu'on lui offre deux parfums de séduction donc autant juste dire que ce sont des parfums d'excellentes qualités car au moins personne ne pourrait mal interpréter ses propos.
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeVen 18 Juil 2014 - 23:17

C'était donc comme ça qu'on se sentait quand on a l'impression que personne ne nous ressemble. Une araignée, toute petite mais indésirable...le moins qu'on puisse dire, c'est qu'Autone ne se sentait pas à sa place...et avec raison. Ça devait bien faire rire là haut, une putain dans un château. Summer avait beau réfléchir à plus ironique que ça, elle n'y arrivait pas. La jeune femme avait dit bien des bêtises et avait prétendu ne pas se soucier des bonnes manières, mais c'était avant de se retrouver dans une cour impériale. Elle était anormalement calme, n'ayant pas vraiment envie d'attirer les problèmes...en fait, juste l'idée d'engager la conversation avec la mauvaise personne l'embêtait. Elle aurait dû refuser d'accompagner Crissolorio, il avait dit qu'il commencerait par quelque chose de facile...

Le commentaire du trésorier n'avait pas vraiment rassuré la matrone, il n'était pas très indulgent pour un homme qui invite une catin à l'anniversaire d'un roi...espérer de faire bonne impression, elle allait faire son possible, mais elle ne pouvait pas avoir sa répartie habituelle dans le contexte. Autone ne savait pas ce dont il fallait éviter de parler, elle détestait mesurer ses mots et avoir à marcher sur des œufs pour discuter avec quelqu'un. Donc, comme il disait, elle ne discuterais que si elle n'en avait envie.
Le vieillard lui n'était pas du tout gêné, il avançait dans la salle et saluait aisément tout le monde. Pour les alayens, Autone s'était contenté de sourire gentiment...Elle savait bien qu'il ne fallait pas leur parler de magie, elle en avait plusieurs qui venaient la voir régulièrement. Summer avait souvent voulu les remettre à leur place mais elle n'osait pas. Elle était un peu arrogante, mais pas suicidaire quand même. Elle se disait aussi que c'était leur problème s'ils ne voulaient pas y croire, ils ne savaient pas ce qu'ils manquaient...

Puis ce fut le tour des elfes, Autone ne savait pas quoi dire, alors elle a juste suivi le dicton...si tu n'as rien d'intelligent à dire ne dit rien. Bon, ce n'est pas vraiment comme si elle respectait la règle non écrite avec tout le monde mais elle se tenait toujours calme. Qu'est ce qui la poussait à se taire d'ailleurs? Elle n'avait certainement jamais eu peur du jugement...mais autant de personnes importantes tout d'un coup...impressionnant n'est pas le mot, intimidant serait plus approprié.

Juste avant que l'empereur aille parler au trésorier, ce premier alla saluer plusieurs personnes, dont des gens du petit peuple. On voyait des révérences, Autone ne savait pas qu'il en existait tant. Elle en profita pour s'incliner à la manière du petit peuple, quand elle vit d'autre invités le faire et se releva lorsque le Kohan se mit à parler au vieillard qu'elle accompagnait. La petite femme remarqua que l'homme qui semblait assurer la sécurité de l'empereur gardait la main sur le pommeau de son épée. Cela lui rappela les mots de Matis: ''Fabius Kohan et son toutou Aaron Dessay''. Elle regardait distraitement Crissolorio et Fabius, elle souriait, pas par politesse mais au souvenir de son ''drôle de monsieur''. Autone fut surprise de voir l'empereur lui baiser la main, mais pas pour autant flattée. Elle lui souri de toutes ses dents quand même et l'écouta se présenter. a juene femme ne put s'empêcher de rire un peu...Dans sa tête, ça sonnait un peu comme si on lui disait: ''Bonjour, moi c'est l'empereur, et vous? ''.

-Je m'appelle Autone.

Elle n'allait pas lui dire son nom de famille, de toute manière, il ne valait rien du tout alors vaut mieux ne pas embarquer dans ce petit jeu de démonstrations de pouvoir...même si c'était l'endroit et le moment idéal pour ça. La jeune femme ne dit rien d'autre, s'il voulait toujours danser plus tard, il n'aurait qu'à lui demander et elle n'avait pas vraiment le droit de dire non. Summer n'avait jamais vraiment eu l'occasion de danser, mais elle se rappelle que sa mère lui avait appris au cas où elle devrait le faire...mais très rapidement, très à l'improviste aussi. Elle se débrouillerait, on fait avec ce qu'on a et non ce qu'on veut. Les commentaires de la langue de bois commençait à fatiguer Autone. S'il lui disait ce genre de choses à chaque fois qu'il arriverait un événement plus ou moins important, elle n'était pas sortie du bois et lui allait bientôt se faire prendre. La jeune femme se rapprocha un peu du vieillard pour lui chuchoter à l'oreille:

-Pouvez vous être moins discret, s'il vous plait?

Ce n'était que quelques mots mais si l'homme n'était pas encore sénile, il comprendrait ce qu'elle voulait lui dire. Il ne lui adressait la parole qu'en chuchotant, et elle n'aimait pas vraiment discuter avec Crissolorio. C'était donc étrange de les voir ensemble.

En allant s'asseoir à table, Autone remarqua la présence d'une amie...ou plutôt une collègue. Auphélie, une très jolie fille avec qui malheureusement on ne peut pas discuter. La jeune femme croisa son regard de loin et lui adressa un petit sourire. Au fond, elle ne pouvait as vraiment poser de questions. C'était un peu méchant comme pensée mais c'est vrai que ça l'empêchait d'être gênée et permettait à Summer de lui expliquer au bon moment.

Lorsque tout le monde fut assis, l'empereur prononça quelques mots qui étaient supposés ...entamer la fête? Ennemis d'hier d'aujourd'hui et de demain...La jeune femme s'empêcha de ricaner, quel accueil! Puis l'empereur demanda presque directement ses présents, chose qui ne se faisait pas selon Autone...Mais bon, il était né dans un milieu plus que riche, c'était normal de grandir en conséquence. L'armure en écailles de dragon perturba la jeune femme, des couleurs de l'empire, c'était impressionnant mais triste. Il a forcément fallu qu'un dragon meurt dans cette histoire, Summer ne fit semblant de rien mais elle avait un opinion bien à elle. Il y a des cycles et des chaînes que la nature permettait...Mais la jeune matrone était persuadée que ça, ça n'en faisait pas partie.

Après le nom de Crissolorio, c'était celui d'Autone qui fut nommé elle se leva, et marcha jusqu'au trône pour aller donner son cadeau. Summer s'agenouilla et ouvrit le boitier pour présenter l'œil de l'esprit à l'empereur. C'était un bijou que Crissolorio lui avait donné, pour qu'il revienne à Fabius évidemment. Il était en argent, mais sa pierre était un rubis en forme d'œil inversé.

-C'est un diadème magique, il permet de savoir le niveau magique de n'importe qui.

Autone sourit poliment, mais en gardant les yeux baissés, puis elle retourna s'asseoir auprès du trésorier.


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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeSam 19 Juil 2014 - 20:19

Non. Non. Non. Non. Non. Non.

Ce fut la réaction d'Auphélie lorsque ses yeux s'entrouvrirent pour voir la lumière du jour levant. C'était l'une de ces journées qu'elle ne voulait pas affronter. Elle ne voulait pas se tirer du lit, elle ne voulait pas se vêtir, elle ne voulait pas aller au palais. Ce n'est pas que la jeune femme n'aimait pas l'idée de célébrer l'anniversaire royal, c'était simplement qu'elle ne se sentait pas "à sa place" face à l'idée. Mais soyons honnêtes, pouvait-on refuser une invitation personnalisée à un tel événement? Non.

Sachant qu'elle n'avait guère autre choix, mais souhaitant tout de même que son paternel fût encore en Gloria afin de s'en occuper à sa place, la demoiselle s'extirpa péniblement des couvertures et entreprit de manger un peu de pain avant toute chose. Elle avait déjà acheté, il y avait quelques jours, un cadeau pour le roi. La tâche n'avait pas été simple, après tout, que peut-on offrir à un homme qui peut tout avoir? Probablement rien, les cadeaux n'étaient que symboliques. Du moins, c'est ce qu'elle imaginait. Ceci dit, cela ne l'empêcha pas d'y mettre beaucoup d'efforts et de pensées afin d'offrir un quelque chose qu'elle croyait intéressant. Espérant.

Après avoir grignoté, Phé avait donc affronté les tâches à accomplir pour la journée. Entre autres, elle s'était assurée que la taverne pourrait fonctionner en son absence, puis elle s'était préparée. Pour l'occasion, elle avait pigé dans un vieux coffre afin de trouver une tenue présentable. Lorsque sa maternelle était encore de ce monde, son père -tentant de se faire des contacts- allait souvent dans des soirées en compagnie de cette dernière. Dans ledit coffre se trouvait les vielles tenues de sa génitrice, tenues qui avaient tout de même bien survécues aux ravages temps. Au final, elle avait choisi une légère robe crème accompagnée d'une large ceinture de tissus brun chocolat. Sous la ceinture de tissus (qui se voulait purement décorative), elle n'avait pas oublié d'enfiler une ceinture de cuir plus mince afin d'y attacher sa bourse à cartes. La tavernière avait clos ses préparations en brossant ses cheveux, lavés la journée d'avant, puis elle avait quitté pour le palais.

Le cadeau dans un sac qu'elle portait en bandoulière, elle avait marché jusqu'à sa destination, se demandant à chaque pas s'il était mieux pour elle de rebrousser chemin. Mais elle n'abandonna pas et fut bien rendue au lieu de festivités. C'était intimidant. Très intimidant. Tous ces gens qu'elle ne connaissait pas réellement, ces gens avec qui elle ne pouvait pas réellement communiquer. Sans compter l'agitation des servants. Auphélie, pourtant habituée à une taverne, se sentait dépassée par ce qui l'entourait, si bien que -sans s'en rendre compte- elle finit par être seule dans un coin, à observer la pièce et son bourdonnement. Elle était seule, isolée, mais elle ne détestait pas sa situation actuelle, c'était beaucoup plus confortable que les malaises lorsqu'elle devait s'exprimer.

Et d'ailleurs, parlant d'inconfort... Il était là, devant elle, il lui parlait. Le roi. Poliment, sourire enthousiaste au visage, la demoiselle effectua une révérence avec plus d'attention à ses mouvements que jamais. Il la reconnaissait, et elle en était étrangement heureuse, mais il semblait ignorer son handicap, du moins, c'est ce qu'elle en déduit basée sur ses paroles. Alors, comment lui répondre sans parler et sans avoir l'air effrontée. Après tout, c'était le roi qui lui parlait. Elle devait répondre. Instinctivement, sa main droite alla caresser doucement sa gorge alors que Phé effectuait un "non" en déplaçant sa tête de gauche à droite. Il n'était pas temps de sortir les cartes et jouer aux charades avec l'homme probablement très occupé. Elle devait faire court et espérer de tout son coeur qu'il comprenne et/ou n'y voit aucune insulte dans son refus de prononcer des paroles. Le non qu'elle avait "formulé" se voulait en réponse à la question quant à son titre, à quoi elle présenta -devant elle- ses deux mains levées afin que Fabius puisse y voir ses dix doigts dénudés de bijoux, tentant donc de confirmer que le "Mademoiselle" était bel et bien appropriée.

Très expressive en ses traits du visage, tentant de son mieux de faire transparaître son sentiment de joie face à sa courte discussion avec le monarque, la demoiselle ne pouvait s'empêcher d'être nerveuse. Son sourire grandit, par ailleurs, lorsque son interlocuteur lui proposa de lui présenter son trésorier. Son père, malgré ses nombreux défauts, lui avait bien appris qu'on ne refuse pas une opportunité de la sorte. Et donc, elle secoua énergétiquement sa tête -de haut et bas- lorsqu'il la questionna sur le commerce. Cette étrange conversation tira ensuite à sa fin et la muette ne put que s'en sentir soulagée. Enfin un retour au calme, en silence et seule dans son coin.

Ses yeux retournèrent donc à l'observation des gens présents. Elle remarqua, bien qu'elle n'alla pas la voir, Autone. Elle connaissait un peu la demoiselle et elle tenta de lui offrir un bref sourire, mais cette dernière ne sembla pas la remarquer. Qu'importait. Le cours des choses progressa donc et Fabius prit la parole avec une phrase qui sembla plutôt particulière à la demoiselle qui ne fit qu'un sourire maladroit avant de réaliser qu'il était maintenant temps de présenter les cadeaux. Elle s'installa donc à table, attendant son tour. Cette fois, Autone -qui n'était pas bien loin- sembla la remarquer et donc, Phé lui fit un discret geste de la main afin de la saluer.


Non. Non. Non. Non. Non. Non.

Mais c'était une blague? Tous les cadeaux la devançant lui semblaient hors de ce monde, en quelque sorte. Des choses qu'elle ne pouvait pas même pas imaginer se permettre. Était-il encore temps de se sauver? Non, ce n'était pas raisonnable. La gêne, que dis-je, la honte. Courageuse -n'ayant pas réellement le choix à ce point-, la jeune femme s'avança lorsqu'elle fut nommée. Arrivée assez près, elle tendit un bout de parchemin à l'homme qui l'avait appelé puis s'inclina comme tous l'avaient fait avant elle. Genou au sol, elle sortit de son sac une bouteille simple, décorée d'un ruban puis la tendit.

" Une bouteille d'un rare cru, veillie avec soin ", dit l'homme, lisant sur le papier. Après tout, elle ne pouvait pas réellement expliquer le présent dans sa situation. Et malgré la médiocrité à ses yeux de la situation, elle savait le produit de qualité. Après tout, elle avait confiance en son fournisseur. Après un gêné sourire, elle se releva puis alla s'asseoir là où elle était préalablement, de retour en situation d'observation, espérant avoir bien fait.
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeMar 22 Juil 2014 - 14:25


Il était tout sauf à son aise dans cette pièce et ce depuis l’instant où il était entré. Le premier de ses malaises, c’était le luxe… Lui, petit elfe de la bourgeoisie, n’avait pas du tout l’habitude de l’opulence humaine et de la place que l’on donnait à l’argent et aux richesses matérielles dans cette société. Bon certes il était déjà venu auparavant mais pas aussi longtemps et pas de cette manière, à faire le piquet dans la salle en attendant le déroulement de la cérémonie… C’était tout simplement trop. Même le palais elfique était plus léger en… et bien en tout apparemment. Quant à Tomingorllo, il était surchargé dans un autre style. Cela dit ça restait relativement supportable et ce n’était que la partie émergée de l’iceberg. Il pouvait y trouver son compte en étudiant l’arrangement de la salle et son esthétique, ou simplement admirer sans vraiment comprendre à quoi tout ça pouvait servir. Enfin si, il savait sur le papier, étude des humains oblige, mais en pratique… Bon, le plus important étant, il fallait supposer, que ça plaisait au principal intéressé. Et puis il aimait bien le pourpre, ça rappelait un peu la décoration du sanctuaire du feu même si dans le détail on en était à des lieux et des lieux. Fort heureusement, personne n’avait encore tenté de le faire parler sur pareil sujet. Le résultat aurait été fort comique effectivement.

La seconde raison pour laquelle il était mal à l’aise et bien… c’était l’assemblée éparse que composaient les invités et les serviteurs présents. Comme à chaque fois qu’il était fasse à une foule, il lui fallait juguler les chants noms, les informations diverses et variées et surtout, le pire avec une cour et particulièrement humaine… les mensonges et autres hypocrisies qui le torturaient littéralement à chaque instant. Fort heureusement, il avait passé assez de temps en compagnie d’un certain prince et de son armée pour parvenir à se murer contre ces agressions et à en faire abstraction quand il le fallait. Néanmoins, c’était profondément désagréable et ça n’allait pas s’arranger au fil de la soirée, il le voyait venir. Impossible également de s’éclipser, non seulement il n’aimait pas l’idée dans un château remplis d’alayien, mais en tant que délégation, il fallait bien qu’il joue son rôle jusqu’au bout qu’il soit confortable ave ou non, que ça lui plaise ou non. Il le savait depuis le moment où il avait accepté l’invitation. Surprenante invitation il devait avouer mais la manœuvre était trop diplomate, ou opportuniste ? Pour qu’il puisse se décider à ne pas accepter. Et puis il y avait plein d’avantages à ce petit voyage au pays des loyalistes. Un foisonnement d’informations, cette fois utiles, qu’il se plaisait à engranger sans trop se gêner. Fabius Kohan devait bien avoir réfléchit à ça après tout.

Il était arrivé à Gloria en compagnie d’Aaron Dessay, qu’on relâchait. Une opportunité pour lui qui ne pouvait laisser Shaynar entrer dans la ville. Sa présence devait déjà être un sujet de tensions, mais un dragon alayiennovore… il ne voulait pas pousser sa chance à ce point-là. Le dragon susmentionné étant de relative mauvaise humeur à l’idée de le laisser seul dans cet endroit. Enfin il n’était pas très loin heureusement. Quant à l’ombre du roi… et bien il ne l’aimait pas beaucoup, ça c’était certain et il le comprenait. Il avait dû se montrer casse pieds dès l’instant où les gardes l’avait alpagué pour qu’il s’occupe de lui remettre le crâne à l’endroit. Enfin il ne désespérait pas totalement de le voir revenir à de meilleurs sentiments, optimisme oblige. Ben quoi il pouvait bien l’espérer ? Il n’était pas pire que Lorenz ! Et puis il avait foi. Comme on le dit souvent, c’est beau de rêver et c’est l’espoir qui fait vivre. A ce compte-là il vivrait éternellement, l’espoir chez lui ce n’était pas ça qui manquait… quoique avec la psedo guerre civile elfique il commençait à arriver à bout d’une autre denrée qu’il avait longtemps cru inusable chez lui : la patience. Ça et le reste. Enfin… c’était censé être une fête, autant essayer de s’amuser un minimum même si il se sentait pour l’instant l’équivalent d’une fougère, dans tous les sens du terme.

Au moins ne dépareillait-il pas dans le mauvais sens pour la mise puisqu’il avait fait un effort, conseillé par Aléria pour paraître à son avantage, une chose qu’il était strictement incapable de faire tout seul. Il avait donc fière allure. Sa seule critique ? Pourquoi Dracos toujours du blanc ? Il n’était ni futur marié (gloups !) ni vierge aux dernières nouvelles… Qu’est-ce qu’on ne faisait pas pour faire plaisir. Oui effectivement…. Qu’est-ce qu’on ne faisait pas, songeait-il en observant sans même se dissimuler, le souverain faire son tour d’horizon de la salle. A se concentrer sur lui, l’homme lui tira vaguement un sourire amusé. Ça devait être une maladie chez lui de trouver les bons côtés des tyrans du continent. Il ne voyait que cela. Ou alors on l’avait frappé un peu trop fort à une ou deux occasions et son esprit ne s’en était pas remis. Avait-il été frappé aux dernières nouvelles ? Le souvenir d’une lisière d’eau lui apprit pourtant que cela datait un peu. Tant pis. Bien vite, tout cela n’eut guère d’importance puisqu’on l’abordait. Il accorda à l’homme un sourire et le salua avec toute la courtoisie légitime qu’il offrait aux autres quand ceux-ci ne se mettaient pas en tête de l’assassiner. Et même encore, parfois le faisait-il pour eux aussi, puis il salua sa compagne. « Salutation messire Ostiz » répondit-il de sa voix chantante et magique. Pétrie du ton baptistral et de la magie de vérité, elle caressait particulièrement le totem du vieil homme.

La suite cependant le fit légèrement rougir. Eminent lui ? Mais non enfin… Qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre décidément. « Vous ne m’importunez pas, je puis vous l’assurer » Il n’avait pas répondu au sujet de la fête, concession relativement diplomatique à l’option rejetée de lui avouer que ce n’était guère ses préférences que tout cela. C’était le mieux, même si le presque mensonge de l’homme lui envoya une onde douloureuse dans le corps. Pas humble non. Mais il n’allait pas lui reprocher sa formulation. « Nous nous retrouverons donc un peu plus tard messire » Autant ne pas rater une occasion de discuter, il adorait ça après tout. En l’observant s’éloigner avec sa compagne, il soupira légèrement. La jeune fille était en contact avec la rébellion au travers d’un soldat, Matis Falkir. Autant faire attention à ce qui se jouerait ici même si il se demandait ce que faisait un capitaine de la rébellion si loin de son domaine prioritaire. Cela dit, il n’eut pas le temps de vraiment s’attarder dessus. Ceux qui lui adressaient la parole recevaient la réciproque, sans qu’il puisse vraiment les éconduire. Un instant, il se trouva prit au dépourvu. Que faire quand on était soit en but à l’hostilité soit un sujet de curiosité souvent mal placée ? Et bien rien justement. Il attendit. Il attendit d’ailleurs tellement que la soudaine présence du Kohan manqua le surprendre.

Se tournant naturellement vers lui, il allait le saluer quand il remarqua son côté… figé. Allons bon, il avait un problème ? Il était coincé ? En l’étudiant sous tous les angles il apprit que, non, Fabius Kohan n’était pas coincé et sa bravade si tant est qu’un tel mot pu être utilisé, manqua le faire pouffer de rire. Profondément amusé, il attendit de même, l’observant d’un regard courtois quoi que pétillant. Heureusement, cela ne dura pas longtemps. Il n’était pas certain d’avoir pu conserver longtemps sa dignité en s’empêchant d’éclater de rire. En revanche il s’autorisa un sourire et un hochement de tête léger. « Je tâcherais » dit-il simplement, avec légèreté. Certes, les jeux de pouvoir de cour et autre lui étaient très vains, il n’y goûtait pas du tout, lui qui avait accès aux chants-noms de tous. Récemment il avait cependant décidé de prendre ce genre de choses avec un peu plus d’humour histoire de ne pas finir fou ou déprimé. Il salua également Aaron, qui suivait le couronné comme… et bien comme son ombre oui. C’était le cas de le dire. Bravo Meri, sacré sens de l’observation. Chassant ces pensées, il se concentra sur le discourt servit à l’assemblée, haussant légèrement un sourcil à ces formulations légèrement novatrices. Fortes appropriées sans doute. Voilà qui avait de quoi lui rendre sa belle humeur, alors qu’il observait la file des présents que chacun offrait à l’Empereur. Le cadeau des lames noires était magnifique, un très beau présent et bien dans la lignée de ces guerriers émérites. Celui du trésorier peut-être un peu exotique, mais tout elfe qu’il fut, ça le rendait curieux.

Il eut un sourire tendre pour la jeune fille muette qui semblait si angoissée et se promit de lui parler plus tard. Mais dans l’ensemble il resta en retrait, attendant simplement son tour avec patience. A vrai dire, il était au moins aussi assuré de lui-même que la jeune Auphélie… Cependant, alors que son tour se rapprochait fatalement, puisqu’il n’y avait plus grand monde, il cligna des yeux et fronça sensiblement les sourcils en voyant un couple de nobles poudrés s’avancer également. Sans doute étaient-ils également proches d’offrir le cadeau qu’ils avaient choisis. Le cadeau justement… Il se mit à s’y intéresser de plus près, mais fut coupé en plein élan par le maître de cérémonie qui annonçait son nom. Il cligna des yeux. Tant pis, il en savait assez ça lui suffisait amplement. Et ça le sauvait par la même occasion. Voilà bien quelque chose qui lui ressemblait davantage. Il s’avança donc face au trône et s’inclina courtoisement avant de poser les yeux directement dans ceux du souverain. « Votre altesse, je n’apporte ni glorieuse armure, ni exotique parfum. Je n’apporte pas même de bijoux, quels qu’ils soient, encore moins de vin. Un cru excellent d’ailleurs » Il était d’un seul coup beaucoup plus détendu que précédemment. « Je suis un elfe, qui a peu de connaissances des richesses matérielles de ce monde et qui n’y accorde pas vraiment d’importance. Il aurait été sot de ma part de tenter de combler un désir matériel quelconque alors que vous possédez déjà tout ou presque. Mon cadeau n’est donc pas matériel. Mon cadeau…. C’est votre vie »

Il sentait déjà les lames noires se tendre et préféra poursuivre avant qu’on ne le mette aux fers sans autre forme de procès. « Messire et dame Vertfort, de la noblesse Elanenne si je ne m’abuse, on prévu de vous offrir un hydromel noir d’une cuvée devenue légendaire pour les papilles de ceux qui la connaisse, une des dernières bouteilles existantes. Un cadeau digne d’un souverain je le suppose et qui vous aurez plu je ne peux que l’imaginer… oui certes, quand il n’est pas gâché par du poison. De l’atropine si je ne m’abuse » Derrière lui, les concernés prenaient apparemment fort mal la nouvelle et se récriaient déjà… Lui continua, imperturbable. « On l’extrait de la Belladone, de ses baies plus exactement, noires comme cet hydromel et indétectable dans un tel liquide ou presque. Elle provoque la mort en moins de deux heures, de quoi rejeter la faute sur n’importe qui dans cette assemblée si vous aviez décidé de le boire ce soir » Alors qu’il finissait, un mouvement derrière lui lui indiqua qu’en réalité, l’empoisonneur en devenir prenait encore plus mal que prévu cette interruption de son programme… et qu’il tenait à jouer la comédie jusqu’au bout, quitte à venir physiquement le secouer.
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeDim 27 Juil 2014 - 16:15

Assis sur son trône, Fabius repensa brièvement aux personnes qu'il venait de rencontrer. Aaron semblait avoir retrouvé du poil de la bête, ce qui était une bonne nouvelle, car il ne pouvait se passer de ses services. Quand bien même avait-il eu le culot de se laisser capturer vivant. Il demeurait un allié sûr, sur lequel s'appuyer, et le Borgne n'en avait pas suffisamment pour lui permettre de mourir aussi égoïstement.

Crissolorio, de son côté, allait aussi bien qu'il était possible. Son rôle de favori lui offrait tout ce qu'il pouvait désirer : de l'or, de l'influence, bref du pouvoir. Cela ne dérangeait pas Fabius outre mesure, du moment qu'il était fiable et compétent. Il savait avoir beaucoup trop de défauts pour se permettre de juger les petits vices de son acolyte. Du reste, le vieil homme l'amusait. Toujours le nez fourré dans une nouvelle intrigue.

D'ailleurs, la jeune femme qu'il venait d'amener avec lui en faisait probablement partie. Une nouvelle pièce sur l'échiquier de la cour impériale. En avait-elle conscience ? Probablement. Mais peut-être pas suffisamment pour comprendre qu'elle mettait sa vie en jeu. Elle était mignonne cela dit, quoique ce n'était pas cela qui intriguait réellement le souverain. De la beauté, il y en avait partout autour de lui. Non, elle le cachait relativement bien, mais il sentait son mépris. Envers lui, cet endroit, et tous les gens qui y vivaient.

Autone, hein ? Un nouveau jouet intéressant.

En revanche il s'en voulait de son comportement avec la jeune Rhoe. Quoique pas franchement charitable par nature, Fabius ne supportait pas (pour des raisons évidentes) qu'on se comporte mal avec quelqu'un de... diminué (cette pensée l'agaça, le faisant plisser des yeux pendant une seconde ou deux). Il faudrait qu'il se rattrape plus tard. Qu'un Borgne n'ait pas reconnu immédiatement une personne avec un problème pire encore que le sien. C'était tout de même sacrément ironique. Et pour le moins maladroit.

Il faudra qu'il demande à Aaron si certains invités s'étaient moqués d'elle. Son Ombre voyait tout. Et dans ce cas précis... Eh bien... des accidents étaient si vite arrivés.

Le baptistrel lui avait plu. Quelqu'un d'amusant, et qui devait rendre la vie intéressante, quoique d'une manière très différente que Crissolorio. Il envisagea un bref instant d'envoyer balader les alayiens pour s'allier à lui. C'était, après tout, le genre de caprice que pouvait se permettre un Empereur. Malheureusement, Aldakin lui apportait 70 000 vétérans aux armes redoutables, là où Merithyn Shadowsong n'avait qu'une poignée de chanteurs pacifistes. Stratégiquement, c'était idiot.

Dommage.

Fabius Kohan laissa là ses pensées, car déjà la remise des cadeaux commençait. Les premiers furent bien entendu les lames noires. Celles-ci lui portèrent un magnifique présent. Ils avaient dû piocher très largement dans les coffres de leur Ordre pour se permettre une telle dépense. D'abord sans voix, le suzerain applaudit des deux mains, et il fut rapidement suivit par toute la salle.


Impressionnant. Vraiment très impressionnant. On dit que la foi déplace des montagnes. Celle que vous placez en moi m'honore.

Remarquant les regards écarquillés de ses invités, il rit et les rassura.

Il s'agit du cadeau commun de la Guilde la plus puissante du Royaume. Je n'attends pas de vous que vous surpassiez cette merveille.

Voyant les représentants du petit peuple plus inquiets encore que les autres, il ajouta.

Comme le dit ma cousine, la princesse Esmelda (il savait que les petites gens l'aimaient), seule l'intention compte.

Il fit un signe au maitre de cérémonie et celui-ci poursuivit son office. Vint alors son Grand-Trésorier, qui avait semblait-il, décidé de faire dans l'exotisme. Un pari osé, il reconnaissait bien là son conseiller.

Je te remercie Crissolorio. Il est toujours bon de découvrir de nouveaux horizons.

Ce fut le tour de la jeune femme qui l'accompagnait. Il se contenta de sourire avec diplomatie devant le diadème magique. Pas besoin d'être un génie pour imaginer la tête qu'était en train de tirer la délégation alayienne.

D'autres gens se succédèrent jusqu'au tour de la jeune femme muette. Le souverain se dressa un peu sur son trône, de manière à pouvoir mieux l'observer. Elle se contenta de rendre hommage et d'un sourire gêné, tandis qu'on décrivait pour elle le cadeau. Il lui rendit son sourire.


J'apprécie toujours un bon vin, surtout en plaisante compagnie.

Une invitation à le déguster plus tard dans la soirée.

Les gens défilèrent les uns après les autres. Et tandis que les cadeaux s'entassaient devant un Borgne aux allures d'enfant émerveillé, ce fut le tour de la délégation elfique. Le préambule était pour le moins étonnant, mais l'allusion au vin ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Il fallait vraiment qu'il goûte cette bouteille. Il haussa simplement les sourcils devant la pause théâtrale que marqua son invité, levant une main pour tranquilliser les lames noires.

On l'avait trop souvent menacé au cours de sa vie pour qu'il ne fasse pas la différence. Le discours de l'elfe fit son petit effet. Les accusés réagirent si mal qu'ils auraient aussi bien pu crier leur culpabilité. Fabius s'apprêtait à les envoyer au cachot lorsque le fils et le père eurent le stupide idée de devenir violent. Tous deux sortirent une dague, ce qui agaça prodigieusement le suzerain. Tant de mesures de sécurité pour en arriver là... Le premier se jeta sur Merithyn et le second se lança vers lui.

Alors qu'il baissait les yeux, il remarqua que son molosse de guerre avait déjà mis les voiles. Passant à la manière des chasseurs d'une immobilité absolue à une vitesse folle, il intercepta l'agresseur du baptistrel, le jetant au sol. Sa mâchoire se referma sur le bras, qu'il agita jusqu'à que l'arme vole au loin. Ceci fait, le chien... Non. Inutile de décrire la scène, c'est censé être une fête d'anniversaire pas un champ de bataille.

Fabius ne se sentait pas démuni pour autant. Aaron était autrement plus redoutable que tous les canidés du continent. Il resta donc bien sagement assis sur son trône, alors que le dément criait à plein poumons tout en chargeant la dague à la main :


Mort à l'Usurpateur !

***

Une bonne demi-heure plus tard, le Borgne était face au buffet, se faisant une assiette assez équilibrée en viandes froides et crudités. Il avait pris la peine de rassurer chacun de ses invités, les uns après les autres. Des plus puissants personnages aux plus humbles pécores. Ces derniers étaient d'ailleurs atterrés, car ils pensaient la cour loin des attentats périodiques perpétrés par les rebelles. Certes, par le côté vampirique de la rébellion, mais pour la plupart des sujets du royaume, et grâce à la propagande impériale, cela voulait maintenant dire la même chose.

Un amalgame qui n'attristait pas le souverain, car il était basé sur une vérité établie par les faits : Korentin s'était bel et bien allié avec leur ennemi de toujours. Lequel ne faisait pas franchement dans la dentelle quand il s'agissait de toucher leurs intérêts stratégiques.

Ceci dit, la fête reprenait. Hors de question que des terroristes décident de son emploi du temps. Il avait envoyé Crissolorio auprès d'Auphélie, lui demandant de l'aider financièrement. Il était accompagné d'Autone. Pour sa part, Fabius, suivit par l'Ombre royale, alla retrouver Merithyn. Il n'avait même pas encore eu le temps de le remercier. Une fois auprès de lui, il afficha un bref sourire.


Aaron m'avait dit que vous étiez un "sacré personnage". J'ignorai à quel point. Et quoique je ne comprends pas pourquoi vous m'ayez sauvé la vie, je vous en remercie. C'est là un cadeau inestimable.

Piochant dans son assiette, il grignotait tout en ajoutant d'un ton pensif.

Mais peut-être n'était-ce pas innocent ? Si vous avez quelque chose à me demander, c'est le moment.

Quoiqu'il en soit, je ne cherche pas querelle aux elfes, et je ne suis pas assez idiot pour m'en prendre aux dragons. L'Ordre d'Obsidienne n'est autorisé à chasser que les vampires, lesquels nous traquent comme du bétail depuis plusieurs années maintenant. Malgré votre promiscuité avec la rébellion, je ne cherche pas à devenir votre ennemi, Merithyn Shadowsong.

Qu'il y ait sept ou huit Esprits m'indiffère, du moment que l'ordre et l'autorité sont respectés. Du reste, mes sujets peuvent bien vénérer qui ils veulent tant qu'ils ne remettent pas en cause le bien fondé de l'Empire.

Et si l'Empire est une structure politique, c'est aussi et avant tout un idéal. Celui des hommes unis sous une même bannière, celle des Kohan.

Tous les hommes, baptistrel.
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeMar 29 Juil 2014 - 22:57

Une lueur de satisfaction flirtait avec la flamme attentive et quasi paranoïaque qui brillait toujours dans les prunelles d'Aaron lorsqu'il était de garde. Le cadeau avait fait sensation évidemment, le contraire aurait été étonnant. Bien sur les lames noires allaient mettre un moment à se refaire une santé financière après cela mais ce n'était pas comme si ils manquaient de ressources. Les Kohan avaient toujours été très généreux envers ceux qui veillaient sur leur vie, l'inversion de la donne n'était que justice pour cette fois. Et ce n'était pas comme si ils avaient besoin de ces coffres bourrés d'or et autres breloques...

La suite se déroula tranquillement sous son regard attentif. Il n'accordait qu'une attention toute relative aux cadeaux offerts par chaque invité. Juste le coup d'oeil nécessaire pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'une hache d'arme qui se brandirait brutalement sous le nez de l'empereur, ou d'un poignard qui volerait à travers la salle, mais rien de tout cela. Il faudrait être sacrément suicidaire pour tenter quelque chose en ce jour, ou très rusé, pour ne pas dire retord. Un peu comme celui qui s'approchait à son tour tiens. D'autres ne seraient pas d'accords et prétendraient qu'un baptistrel ne pouvait pas être considéré comme tel mais aucune chance qu'il en démorde. Aaron n'avait déjà confiance en personne mais alors pour ce qui concernait cette personne cela battait tous les records.

C'est donc de façon toute naturelle que sa main vint se crisper sur le pommeau de son épée à mesure que l'elfe s'avançait. Non pas qu'elle s'en était vraiment éloigné d'ailleurs, et tant pis si la cible lui avait depuis un bon moment prouvé qu'elle pouvait tenir tête à n'importe quelle lame. La magie c'était vraiment le mal quand il y songeait... Son regard s'égara une seconde sur ceux de ses hommes qui étaient spécialisés dans le domaine. Pourraient-ils intervenir le cas échéant ? Avaient-ils la puissance pour ça ? Sans doute pas... Il n'y avait donc que le serment bien connu des chanteurs pour rassurer tout le monde. Cela suffisait au roi de toutes évidences puisqu'il avait accepté que Shadowsong soit présent, mais cela ne suffisait pas du tout à son ombre qui ne manqua d'ailleurs pas de le faire savoir en décochant un regard plus que réfrigérant à l'objet de sa frustration. Si celui-ci le remarqua, il n'en montra rien et ses paroles ne manquèrent pas de faire dresser l'oreille des gardes royaux. Poison... Agression, attentat !

Il n'en fallait pas plus pour déclencher l'apocalypse dans la salle. Les lames crissèrent avec un bel ensemble lorsque la garde au complet tira l'épée et adoptait presque mécaniquement une formation défensive autour de l'empereur et des Kohan présents. Aaron n'avait pour sa part pas bougé mais le maintien rigide avait laissé place à une posture souple et presque féline. Ses prunelles pâles analysaient la scène avec le calme maîtrisé d'un homme en plein dans son élément. Avant même que les premiers cris ne retentissent et rien qu'à l'afflux de sang sur leur visage, il avait identifié les coupables. Il levait déjà le doigt pour les faire appréhender lorsqu'ils décidèrent soudainement qu'ils n'avaient plus rien à perdre. Ce qui était vrai quelque part. Dans la tête du commandant, ils étaient déjà morts.

Premier visé, le baptistrel. Embêtant quand on songeait qu'il était un invité de marque... Mais Aaron n'était pas engagé pour le défendre, et tant mieux d'ailleurs. Un autre que lui décida toutefois que ce n'était décidément pas séant de laisser tuer un invité sous leur toit, qu'il soit capable ou non de se défendre d'ailleurs. Toute l'assistance poussa donc un cri d'horreur à l'instant où le molosse enfonça les crocs dans la chair tendre mais Aaron de son côté ne vit rien de tout cela. Son attention toute entière était focalisée sur l'autre cadavre en puissance, ce deuxième homme qui non content d'insulter le roi trouvait encore le moyen de se précipiter avec lui armé d'une dague. Fin de la partie pour ce monsieur. Un mouvement bref, un souffle. Et la mort vint le prendre.

L'efficacité avait toujours été le credo d'Aaron. Il ne s'embarrassait pas de gestes inutiles, ne se permettait pas le moindre écart lorsqu'il s'agissait de tuer. Car c'était bien de cela qu'il était question à cet instant. Il ne pouvait y avoir d'autre justice pour l'agresseur du roi, aucune autre porte de sortie n'était possible, il ne l'aurait pas permis. Lorsqu'il se déplaça donc, c'était avec un projet bien arrêté. Fidélité glissa avec naturel dans sa main et s'enfonça dans le même mouvement entre les cotes offertes par la charge irréfléchie, s'y frayant un chemin dans un bruissement soyeux qui ne s'acheva qu'avec deux événements. La percée du coeur encore battant, et le choc bruyant de la dague tombant par terre. La parade de l'Ombre effectuée avant son attaque avait été si rapide que l'homme s'était retrouvé désarmé et achevé dans la même seconde. Il ne fit pas un pas de plus vers le roi mais s'affaissa vers l'avant et s'écroula finalement lorsque la sombre lame se dégagea de sa chair. Voilà qui allait certainement redorer son image. On chanterait et on enflerait ce combat jusqu'à plus soif, sans prendre en compte le fait qu'il n'y avait justement pas eu de combat... Cette pensée effleura à peine Aaron, peu concerné par tout ceci. Ce qui comptait, c'était que deux assassin potentiels étaient morts. Ou presque... L'était-il le second ? Peut-être pas tout à fait... Et la scène encore en déroulement risquait fort de donner quelques cauchemars aux âmes plus ou moins pures de l'assistance. Mieux valait y mettre fin. Ce qui fut fait.

L'homme emmené ne pouvait néanmoins pas vraiment s'en réjouir. A commencer parce qu'il ne restait pas grand chose de lui et ensuite parce qu'il était assuré d'être exécuté dans les heures à venir. Quand au cadavre, on l'évacua bien vite avant qu'il ne termine de tâcher irrémédiablement le plancher. On fit parvenir à l'ombre de quoi nettoyer sa lame, et la fête pu reprendre. Pas certain que grand monde ne puisse oublier une telle scène évidemment, mais il faudrait bien donner le change, c'était ce qu'on attendait de cette assemblée. Et c'est ainsi que cela se passerait. Même si il aurait préféré que le roi choisisse un autre interlocuteur pour la suite...

Shadowsong.. Un sacré personnage oui, il l'avait dit lui-même. Mais pas forcément dans un sens positif. Il ne l'aimait pas, c'était un fait. Cet être là était bien trop éloigné de ce qu'il pouvait comprendre et apprécier pour qu'il puisse en être autrement. C'était un elfe, une créature baignée de la magie la plus pure qui lui ai été donné de voir. Et pour ne rien arranger, son caractère était encore plus incompréhensible. Quels buts poursuivait-il en réalité ? Où trouvait-il son intérêt dans tout ceci ? Aaron ne croyait pas en cette totale et innocente sollicitude, il y avait forcément autre chose que le désir d'aider les autres qui le guidait. Tant qu'il ne l'aurait pas cerné, il se sentirait mal à l'aise, et méfiant. Quoique même après avoir cerné les gens, il le restait... Mais c'était un autre sujet.

La conversation s'engagea paresseusement entre les deux hauts personnages tandis qu'il détaillait pour la mille et unième fois les traits harmonieux de l'elfe qu'il tentait de percer à jour. Le roi n'était pas beaucoup plus dupe que lui semblait-il au vu de la question posée. Là le masque impassible du garde se fendilla pour laisser place à une légère grimace mécontente. Il n'avait pas la moindre envie qu'on accorde quoi que ce soit au chanteur, et encore moins que l'empire lui reste redevable. Oh bien sur il ne pouvait que se réjouir que le poison ai été décelé, mais comment savoir si la sollicitude du baptistrel ne cachait pas un poison pire encore ? Il garda le silence, sombre silhouette vigilante qui se fit plus attentive encore à l'instant où l'interlocuteur étranger ouvrit la bouche.
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Merithyn Shadowsong
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeJeu 31 Juil 2014 - 21:40


Quel était ce proverbe humain déjà ? Il n’y a que la vérité qui fait mal ? Il n’y a que la vérité qui blesse ? Quelque chose comme ça oui, ceux-là l’illustraient parfaitement. Tellement que ça aurait pu être amusant s’il n’avait pas semblé qu’ils ne cherchent à se montrer violents. Il n’était pas particulièrement au fait des jeux de cour mais ça, ça lui semblait bien être un mauvais choix stratégique… et la suite le lui prouva assez. Il ne bougea pas d’un centimètre, prêt à faire usage de sa magie s’il le fallait pour se défendre. Ce qui ne fut pas le cas, l’individu étant intercepté par le molosse de guerre du souverain. Alors que tout se jouait autours de lui, il ne put cacher une grimace de dégoût et de malaise à la violence qui se déroulait là. La mort de l’un des attaquants le fit trembler légèrement, presque imperceptiblement et il déglutit pour combattre la nausée ressentie au moment où la flamme de vie s’éteignait définitivement. Du gâchis. Mais bon, il assumerait les conséquences de ses propres actes pour le coup… laisser Fabius se faire empoisonné n’aurait pas été une solution, si ? En fait si il aurait pu le soigner ensuite. Mais c’était moins… c’était plus… enfin voilà quoi, ça ne se faisait définitivement pas et encore moins en étant baptistrel. L’homme qui avait tenté de l’attaquer était encore en vie cependant, et il aurait voulu pouvoir le soigner, mais les lames noires ne lui en donnèrent certes pas le temps et il était un peu difficile de les faire attendre dans un moment pareil. Cependant, il se fit violence pour ne pas leur courir après. Il soupira finalement et se baissa quelque peu pour caresser le chien et le remercier. Ce n’était pas sa faute si on l’avait dressé au combat et il avait parfaitement accomplis sa tâche. Il lui caressa le pelage un instant, le remercia en eflique, puis le laissa retourner auprès de son maître. Il resta un instant pensif, repensant à ce cri de guerre puérile lancé par l’homme. Mort à l’usurpateur ? Il n’avait donc rien trouvé de mieux que d’impliquer la rébellion ? Ne pouvait-il avoir un lambeau de décence en portant au moment de sa mort ses vraies couleurs, celles d’un ambitieux égoïste qui avait mal préparé son coup et regardé trop haut ? Non semblait-il. Tant pis. Peut-être valait-il donc mieux détourner l’attention des véritables liés de la rébellion sur une bécasse pareille. Ce n’était pas dans ses habitudes de penser ainsi mais… bref.

Il reprit ses distances avec la fin de la remise des cadeaux, laissant les invités se remettre et faire comme si de rien n’était. Il n’avait franchement pas faim du tout et n’aspirait à présent qu’à retourner auprès de Shaynar. Ce n’était cependant pas encore possible. Il fallut cependant une demi-heure pour qu’on s’adresse de nouveau à lui, et ce fut nul autre que le souverain que les rebelles appelaient, certes à juste titre, usurpateur. En le voyant approcher, il se tourna pleinement et releva le regard sur lui. Un manège dont il avait l’habitude en vérité, puisqu’il avait continuellement affaire à des individus plus grands que lui. L’observant d’abord en silence, il finit par sourire brièvement. « Je doute qu’il s’agisse-là d’un compliment de la part de messire Dessay, mais je le prendrais tout de même comme tel » Il eut un signe de tête à l’intention de l’intéressé. L’homme ne l’aimait absolument pas et c’était… et bien rafraîchissant d’une certaine façon, comme avait pu l’être la rencontre avec ce mercenaire humain, Alford, qui avait vraiment l’air d’une très bonne patte. « Votre vie est aussi précieuse que celle des autres, je ne vois pas pourquoi je ne vous aurais pas aidé ce soir. En outre, et si je devais trouver une raison qui ne soit pas le simple but de mon ordre que d’aider tout un chacun, je dirais que ça aurait été particulièrement embarrassant que de vous voir mourir le jour de votre anniversaire, n’est-il pas ? » Le coin de ses lèvres frémit, comme sous un presque sourire. « Bien évidement je vous aurais aidé tout autre jour également » Qu’il n’aille, ou plus probablement que Aaron n’aille pas penser que c’était spécialement cette journée-ci ! Il en était capable. Il soupira. « Quoi qu’il en soit, non je n’ai rien à demander. Mon geste n’était absolument pas intéressé". Il l’avait fait à l’instinct et c’était parfaitement bien ainsi. Il ne voyait même pas ce qu’il aurait pu demander en fait… Un silence fit jour un bref moment, alors que l’on passait près d’eux, puis il poursuivit.

« Je sais que vous dites la vérité » Il était borgne, pas stupide. Et assez cultivé pour savoir qu’il aurait instantanément conscience de la moindre entourloupe. « Je sais également que je n’ai pas 70 000 vétérans aux armes redoutables à vous offrir, d’ailleurs je n’avais pas l’intention de prêcher pour mon parti. La politique est un jeu auquel je ne joue pas, ou uniquement par pure obligation. Je sais aussi qu’en dépit de ce que votre cousin et d’autres ont pu dire de vous, et donc fondamentalement de l’embryon de portrait que je me faisais de vous, je vous aime bien » Et comment ça il avait un goût absolument infecte en la matière ? Lorenz était parfaitement valable ! Non mais… « Je respecte l’idéal de l’empire. J’en viendrais presque à dire que prendre un peu exemple sur ce que les miens appellent le ‘jeune peuple’ ne lui ferait pas de mal… cela dit ce n’est pas le cas de tout le monde et les premiers concernés ce sont vos alliés » Il n’avait peut-être fait que rêver, mais les quelques vibrations senties de la part des hauts dignitaires Alayiens présents le faisait rire jaune. Il ne se cacha qu’à peine en les désignant d’un geste vague. Il lui jeta un regard légèrement amusé, puis indiqua un homme entre deux âges. « Messire Gedoc Valcerf truande les impôts du roi depuis... au moins dix bonnes années. Que ce soit en sel, en or ou que sais-je encore. Il estime ne rien devoir à la couronne si ce n’est l’apparence » Il désigna ensuite une femme, plutôt agréable d’apparence, aux lèvres d’un purpurin prononcé. « Arianne Forge-Loup, espionne. Pas pour la rébellion évidemment » Puis un homme du petit-peuple. «Yames Grisejoie, mercenaire et a été démarché pour être membre d’un petit groupe cherchant à se faire revendeurs d’informations, un peu à l’image du Souffle, sans camp véritable. Un bien ou un mal ? Hm, un mal je dirais pour cette fois » Puis ce fut au tour d’une femme d’un certain âge. « Berinna Fervaux. Elle tente de faire passer son mari pour un traître car elle veut s’en débarrasser. Elle a l’intention de vous faire boire un philtre d’amour après cela et de devenir impératrice… »

Le ton était léger, presque badin. Il respectait en général les secrets d’autrui, mais pour le coup il y faisait une petite entorse, et pas pour rien. S’il ne prêchait pas pour son camp, il démontrait néanmoins quelque chose, car tous ces secrets, à leurs façons, étaient des mensonges et des tromperies… Il désigna subtilement le grand trésorier et concentra sa voix, de sorte que le souverain soit le seul à l’entendre. « Il n’est pas en reste, quoi que vous trouverez probablement ses affaires de moindre importance »
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Crissolorio Ostiz
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeVen 1 Aoû 2014 - 15:01


Eh bien ce baptistrel était fort poli, et sympathique pensa Crissolorio même si celui-ci méfiant comme il était se demandait encore si ce n'était pas de la comédie. Néanmoins rien ne laissait supposer que l'elfe mentait que ce soit dans ses propos, ou en feignant d'une quelconque façon d'être de bonne humeur en compagnie du Trésorier... Non tout ce que faisait l'elfe avait l'air d'être vérité aux yeux du Trésorier inconsciemment. Eh bien dit donc cela faisait plaisir de voir quelqu'un d'agréable comme lui dans un endroit tel que celui-ci. Surtout que Merithyn l'intéressait car il avait déjà bien entendu parler des baptistrel, et c'était la première fois qu'il parlait à un maître de cet ordre aussi célèbre d'ailleurs. Une occasion rare qui ne représenterait peut-être pas de sitôt donc autant en profiter.

Dommage d'ailleurs qu'il doive remettre la conversation avec cet elfe à un peu plus tard à cause du fait qu'il ait des devoirs à accomplir pendant cette soirée, et qu'il ne pouvait pas légitimement faire cela aux dépens des autres invités, mais bon le moment viendrait bien pensa-t-il. D'ailleurs il nota le fait que l'elfe avait une voix chantante bien étrange. Comme s'il chantait au lieu de parler. C'était intéressant, et un peu particulier cela fascinait le vieil homme qui n'avait sans doute jamais entendu cela auparavant, et le trouver fort agréable étant lui même un peu amateur de musique.

Content de savoir cela messire. dit-il avec franchise même si son visage ne trahissait absolument aucune bonne humeur. Après tout il préférait rester maître de ses émotions en toutes circonstances, et il savait bien que certains risquaient de mal prendre le fait qu'il se montre trop sympathique envers un elfe. Pas que sincèrement il en avait quelque chose à faire car après tout il ne rendait des comptes qu'a Fabius Kohan en personne, mais surtout que le temps n'était pas encore venu pour faire un scandale. Il pourrait très bien le faire un peu plus tard quand la délégation alayenne sera plus activement occupée...

Avec plaisir messire Merithyn. acheva t-il avant de quitter pour le moment la compagnie de l'elfe car après tout la soirée ne faisait sans doute que débuter, et il se doutait bien que son altesse voudrait sans doute parler au baptistrel. Il aurait tout le temps un peu plus tard quand il pourrait un peu souffler car même le jour de l'anniversaire du monarque le Trésorier avait des responsabilités...

Par la suite il fut satisfait de voir que son altesse était content de son cadeau, ou du moins le feignait. Au moins il ne s'en était pas trop mal tirer pour cette fois-ci. Il se contenta donc de revenir à sa place tranquillement tout en remerciant sa majesté. Qui sait? Peut-être que ces parfums pourraient être utile à Fabius Kohan un jour? Même si il ne le dirait jamais clairement pour éviter de vexer le roi par respect pour ce dernier.

Sinon la matrone ne dépaysait pas trop par ici avec les vêtements qu'elle portait même si ce n'était pas du plus grand luxe au moins elle avait le mérite de ne pas faire tâche. Après lui même n'était vraiment pas un grand spécialiste de la mode car ce genre de choses suffisantes, et pompeuses lui passent clairement au dessus. Il ne comprendra jamais les hommes qui changent toute les semaines leurs garde robes, et qui dépensent des fortunes là-dedans. Mais bon radin qu'il était il était peut-être de mauvaise foi là-dedans, mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser que c'était aberrant de suivre la mode au point de se ruiner pour...

D'ailleurs au passage il remarqua qu'Autone ne semblait pas vraiment ce plaire à l'anniversaire. Bon Crissolorio pouvait la comprendre car après tout cette dernière ne devait sans doute pas trop ce sentir à sa place en y repensant. Néanmoins le trésorier espérait qu'elle persévérerait, et arriverait si possible à surmonter son malaise. Après tout sinon elle risquerait d'avoir du mal plus tard, et puis dans tout les cas il nota le fait qu'elle avait raison dans son petit sarcasme. Rien ne servait de se montrer aussi discret ça faisait suspect autant lui parler clairement donc, et de façon direct. La matrone ce sentirait sans doute mieux, et aurait peut-être moins l'impression de s'être embarquée dans une sale affaire qui sait? il se contenta donc de lui dire oui d'un hochement de tête. Dans tout les cas selon lui la soirée ne pouvait qu'évoluer favorablement pour eux deux. L'empereur était de bonne humeur, et il s'était fait remarqué de la bonne façon.

Lorsque le moment des cadeaux fut arrivé, et après que Crissolorio, et quelques autres invités ait donné le leurs il était soulagé de voir que l'empereur accepta de bonne grâce le diadème qui lui offrait Autone. Après tout sans doute que le roi n'espérait heureusement pas trop de la part d'un membre du bas-peuple. Au moins ce diadème coûté peut-être cher pour un roturier, mais lui n'aurait aucun mal à le remplacer sans doute. Il se contenta donc de regarder Autone arrivé avec une légère lueur d'approbation dans le regard qu'il ne dissimula pas avant de continuer à observer tranquillement le reste de la cérémonie...

Une muette d'après ce qu'il avait compris. La pauvre pensa t-il vînt ensuite peu après donner un vin à l'empereur. Lui qui n'était pas du tout du genre à boire le moindre alcool ne pouvait pas vraiment juger de la qualité du vin offert à Fabius Kohan, mais sans doute que sa majesté elle le savait mieux. Elle semblait apprécier le cadeau, ou bien faisait preuve d'indulgence envers la jeune femme. Il ne savait pas vraiment, mais il partirait plutôt sur le fait que l'empereur veuille la ramener dans son lit connaissant son altesse après tout cela ne l'étonnerait pas tout compte fait... Bon après l'empereur Fabius n'était pas qu'une coureur de jupon même si c'était la réputation qu'il se coltinait dans la cour officieusement. Celui-ci faisait sans doute en sorte de se faire bien voir du peuple en se faisant passer pour un souverain indulgent, et magnanime. Un habile politicien pensa Crissolorio. Pas étonnant que ce soit lui qui soit empereur, et non ce larbin des suceur de sang de Korentin Kohan. A choisir entre un lion, et une vipère il préférait carrément le lion même si celui était un peu plus rude...

Il regarda la jeune femme muette retourner s'asseoir calmement avant de continuer à regarder le spectacle pour voir si tout se passait à merveille comme il l'avait prévu à l'origine. Après tout ils serait fâcheux qu'un événement malvenu vienne mettre fin à l'anniversaire, ou en tout cas le rende gênant pour tout le monde. Homme méticuleux qu'il était Crissolorio préférait si possible que tout cela se passe à merveille...

Puis ensuite arriva le tour de Merithyn, et comme tout le monde pu s'en apercevoir bien vite l'elfe n'avait pas amené un cadeau comme tout le monde, et avait quand même quelque chose à offrir à sa majesté, et Crissolorio tiqua quant il entendit "C'est vôtre vie!". Le trésorier pensa un instant que l'elfe voulait s'en prendre au monarque avant de se dire que non ça ne devait pas être cela car après tout les baptistrel sont pacifiques, et ce Merithyn n'a pas la réputation d'un assassin d'après ce qu'il avait appris sur lui. Mais c'était quoi alors? Pensa le trésorier qui écouta, et observa attentivement le reste de la scène.

Alors comme ça ces deux nobles comptaient assassiner le roi! Mais quelle bande d'andouille Crissolorio avait engagé des goûteurs de toute façon pour éviter ce genre d'accident. M'enfin c'est vrai que connaissant sa majesté cette dernière aurait peu être bu à la bouteille avant de la faire examiner même si cela l'étonnerait de la part de quelqu'un de si prudent. Cela ne l'étonnait néanmoins pas de la part des deux personnes concernés les connaissant même s'il ne pensait pas que ces dernières iraient jusque là. Il savait que ces deux nobles étaient un peu trop ambitieux, mais ils ne pensait pas que ceux-ci étaient de mèches avec les rebelles...

Puis les deux nobles coupables agirent de façon stupide en conséquence vu que leurs petit manège fut révélé au grand jour par l'elfe chanteur...

Il vit brusquement le chien de guerre de l'empereur voler au secours de l'elfe, et s'occuper de l'agresseur de ce dernier. Crissolorio n'appréciant ni la violence, et ayant une certaine phobie du sang détourna légèrement les yeux pour faire semblant de vérifier si Autone allait bien. Il préférait clairement ne pas voir ce spectacle les cris de l'homme aux prises avec les chiens étaient bien suffisants à endurer pour sa personnes. Fichtre! Et voilà que la guerre venait ici. Maudits rebelles! Aller jusqu'a agresser l'empereur le jour de son anniversaire, mais n'ont-ils pas le moindre honneur? Surtout que Ostiz n'en pouvait plus à en juger les bruits il suffirait juste qu'il regarde la scène pour faire un malaise...

Puis il entendit l'autre agresseur criait "Mort à l'usurpateur.", et un bruit sec confirma à Crissolorio que cela était finit pour ce crétin... Il regarda ensuite la scène quelque instants plus tard pour voir l'agresseur encore en vie se faire amener au cachot pour attendre sans doute sa future exécution. Il se contenta donc de soupirer de soulagement en voyant que c'était enfin fini, et de demander à la jeune femme qui l'accompagnait.

Vous allez bien mademoiselle?

Après tout elle aussi avait du un peu être choqué par la scène qui vient de se dérouler devant elle ce qui était sans doute plus qu'évident... Lui même pouvait amplement le comprendre vu son aversion pour les événements sanglantes...

[...]

Lorsque le souverain était venu le rassurer sur ce qui venait de se passer Crissolorio avait feint le fait que cette scène ne l'avait pas choqué, et qu'il était resté irréprochable. Il n'est pas lâche après tout, et est capable de garder son sang-froid en situation de danger, mais la phobie ce n'est pas quelque chose que l'on combat avec du courage. Heureusement il était arrivé à peu près à dissimuler cela au yeux de tous, et personne ne s'était rendu compte qu'il avait détourné les yeux pour autre chose que voir si la jeune femme qu'il accompagnait allait bien...

Il était ensuite aller voir la jeune muette dont l'empereur lui avait parlé sans doute que cette dernière avait plu, ou ému sa majesté, ou devait être l'une de ses connaissances car le roi avait demandé au Trésorier d'essayer d'offrir une aide financière à cette jeune femme qui était aubergiste d'après ce qu'il savait. Autone l'accompagnait bien entendu, et c'est dans ce constat que Crissolorio aborda la jeune femme muette avec calme, mais courtoisie.

Salutations mademoiselle je me nomme Crissolorio Ostiz Grand Trésorier de l'Empire.

Il laissa ensuite Autone se présenter avant de continuer calmement sur un ton un peu plus sérieux.

Le roi m'a dit que vous auriez besoin d'une aide financières mademoiselle, et j'aimerai discuter de ce point là avec vois si vous n'y voyez aucun mal.

Il alla immédiatement au vif du sujet avec son interlocutrice car après tout cette dernière devait être bien contente à l'idée de recevoir un soutien financier de la part de la couronne pensa t-il...

Vous voulez une ardoise, et une craie? Dit-il au passage car il avait pensé à en prendre sachant que cette jeune femme était muette, et il tendit donc le tout à cette dernière tout naturellement.
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeDim 3 Aoû 2014 - 19:59

Auphélie avait réussi à calmer sa respiration. Malgré la situation, elle trouvait qu'elle s'en sortait bien. Il faut dire que les gens la traitait de façon sympathique, que ce soit façade ou non, ce qui facilitait la chose. Puis, la fameuse "scène" se produisit. Il fallut à la jeune femme un bon moment pour réaliser que tout ceci était vrai, que la situation qui se déroulait devant ses yeux n'était pas une mise en scène pour divertir les gens -quoi que ça aurait été un étrange divertissement-. Elle regarda à gauche, puis à droite, puis devant et derrière. Elle tournait sa tête frénétiquement, observant les actions des invités l'entourant, ignorant comment elle devait agir en de telles circonstances.

Personne ne sembla se lever, alors elle en fit de même. Les gens regardait même, ce qui étonna la jeune femme qui n'avait qu'envie de fermer les yeux. Ceci était dit, Phé ignorait si clore ses paupières étaient appropriés, peut-être les gens devaient regarder. Elle n'y connaissait rien à ces étranges soirées, mais elle savait que les incidents y étaient -en quelque sorte, fréquent. C'est pourquoi elle suivit les réactions des autres convives, elle observa les événements à contre-coeur, souhaitant la fin rapide de la situation et elle fut exhaussée. Lorsque les deux coupables eurent quittés, elle remarqua des murmures, mais de son côté, elle resta simplement assise en silence, ignorant quoi faire. Elle laisserait le temps au gens de se calmer, prenant la peine de contrôler ses inspirations et expirations. Elle n'avait pas réalisé, dans la folie du moment, mais son rythme cardiaque avait monté en flèche avec la scène et donc, elle se calmait comme les autres gens.


---------------------

Elle avait grignoté au buffet, puis s'était réinstallé à sa place. La tavernière n'avait pas très faim, bien qu'elle ignorait pourquoi, ne faisant pas le lien avec la soirée. Elle était seule, encore une fois, et profitait étrangement du fait que les gens ne l'abordent pas. Elle avait une main sur sa pochette de cartes mais n'avait pas encore eu les sortir, à sa grande joie. Elle n'avait pas envie de jouer aux devinettes ce soir. Ne cessant néamoins pas d'observer ses alentours, elle remarqua qu'Autone, accompagnée d'un homme, l'approchait. L'inconnu se présenta en premier, à quoi Phé -tout en restant assise- inclina poliment la tête. La muette, souriante, s'inclina aussi pour Autone, mais son énergie était quelque peu différente. Puisqu'elle connaissait la demoiselle, son sourire s'était fait plus présent et son regard ne l'avait pas quitté.

Alors qu'elle était pour sortir ses bouts de cartons, histoire de questionner les intentions du couple devant elle, le trésorier lui expliqua rapidement. C'était plus simple -bien plus simple- ainsi et elle hocha sa tête de haut en bas, à deux reprises, afin de confirmer qu'elle était intéressée à l'offre. Elle étira ses bras puis prit l'ardoise tendue vers elle, heureuse. Son orthographe laissait horriblement à désirer mais c'était toujours plus simple que les charades. Avant tout chose, craie dans les mains, il y gribouilla quelques premiers mots.


" Mon non es Auphélie. ", elle aurait préféré écrire des mots plus complexes, plus jolis comme, par exemple, enchantée, je me nomme Auphélie... Mais trop de mots était compliqué, alors elle garderait les écrits concis. Ça faciliterait la compréhension. Puis, lorsqu'elle remarqua que l'homme avait lu, elle effaça de sa main les lettres afin d'avoir l'espace pour répondre aux questions futures. Elle n'avait jamais dû s'occuper de l'aspect monétaire de la taverne par le passé. Elle savait qu'ils pouvaient bien user d'un peu plus d'argent, mais qu'elle était la procédure à suivre dans une telle situation? Devait-elle proposer des demandes à Crissolorio? Non. Peut-être était-ce le cas, mais si ce ne l'était pas et qu'elle faisait, ce serait probablement très mal vu. Armée de la craie, elle attendit donc que l'homme la dirige dans la démarche.
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeJeu 7 Aoû 2014 - 19:51

Des cadeaux, toutes sortes de cadeaux pour quelqu'un qui a absolument tout...Pourtant, il ne semblait pas ennuyé par les présents. Si on disait que la noblesse vivait trop bien comparé au petit peuple, au moins, ils ne se plaignaient pas de ne pas en avoir assez. Tant qu'à Autone, Fabius n'avait pas vraiment réagi à son cadeau...Dommage, ou tant mieux? On ne peux pas dire que Summer avait vraiment envie de se faire remarquer ou de plaire au Roi. C'était déjà trop compliqué de savoir comment agir, juste pour un anniversaire...

Puis vint le tour de l'elfe auquel Crissolorio avait parlé plus tôt. Il annonçait un cadeau bien étrange, qui ressemblait à une menace mais qui ne pouvait pas en être une...Ces tensions mettaient la jeune femme mal à l'aise, qui ne comprenait pas vraiment ce qui se passait parce qu'elle écoutait trop les murmures des gens et ne se concentrait pas sur le discours du baptistrels.

Du poison, c'était un moyen bien doux de tuer un roi qu'on clamait usurpateur avec une voix si forte, avec des yeux si haineux. Autone avait pitié de ces gens, mais ils avaient un peu cherchés les problèmes, ils devaient s'attendre à ce que ça arrive. L'imbécile qui avait juste, à l'improviste, chargé l'empereur avec une dague n'avait eu le temps de rien tenter contre l'ombre du Roi. Au fond, il avait payé deux fois ce qu'il n'avait pas réussi à faire. Summer n'avait jamais voulu se mêler de la politique, elle comprenait qu'elle devrait se faire un avis à un moment où un autre si, et bien si, elle continuait de travailler pour Crissolorio...Elle ne se sentait pas vraiment bien dans un château mais elle avait l'intention de lui donner une chance et d'accepter quelques contrats.

Le trésorier s'était tourné vers elle, alors qu'elle n'avait pas eu le temps de détourner les yeux avant de comprendre ce qui se passait...Il lui demandait si elle allait bien. Langue de bois avait oublié un détail, c'est qu'elle ne pouvait pas vraiment dire non. Elle hocha donc la tête, en regardant devant elle. Autone avait trouvé quelque chose à regarder devant elle. Elle tentait juste de penser à autre chose, parce que c'était un peu dégoutant...

Peu après l'incident , c'était le tour du repas de prendre place à la fête, alors que le roi avait mentionné que tout le monde était affamé un peu plus tôt, la scène de violence devait avoir un peu coupé l'appétit de l'assistance. Autone avait rarement pu goûter à un repas pareil et même si c'était l'une des parties agréables de la soirée, elle n'avait pas vraiment faim elle non plus.

Elle avait suivi la langue de bois jusqu'à Auphélie et semblait inviter Autone à se présenter après avoir flatté son égo de s'être présenté ''grand trésorier''. Il fallait qu'il précise le ''Grand''. Autone se contenta de sourire à la tavernière pour la saluer et expliqua à Crissolorio:

-Nous nous connaissons. J'ai déjà fait un peu d'affaires avec Madmoiselle.

Summer se demandait quel genre d'aide financière le trésorier pouvait donner à Auphélie. Considérait il qu'Elle était dans le besoin? Ou est ce que c'était juste une manière d'être gentil? Ce serait tout de même difficile de parler affaires avec elle... enfin, ''parler''. Autone avait bien conclu une entente avec elle, mais ça s'était fait un peu par hasard, sans s'Asseoir pour en discuter. Summer avait trouvé qu'il y avait un peu trop d'hommes mal intentionnés pour une auberge, elle lui avait donc dit de lui envoyer ces clients trop insistants pour s'en débarrasser. C'était plus ou moins délicat de sa part d'utiliser les mots ''discuter avec vous'' . En voyant la présentation d'Auphélie sur l'ardoise, Autone appris qu'elle ne savait pas vraiment écrire. La jeune femme rit un peu en voyant l'orthographe , sans vouloir se moquer de la tavernière, elle sourit gentiment.

-Sans vouloir être indiscrète Crissolorio, quel genre d'aide financière vous voulez lui offrir?

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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeSam 16 Aoû 2014 - 15:47

Fabius laissa échapper un bref sourire amusé. Nul doute que Merithyn Shadowsong avait un certain sens de l’humour, et le voir en faire aux dépens d’Aaron qui n’en possédait pas le moindre goutte rendait la situation pour le moins cocasse. Non pas qu’il prenait parti pour l’elfe plutôt que pour son Ombre car à vrai dire la méfiance de celle-ci à l’égard des baptistrels le servait parfaitement.

Cela étant dit, le commentaire suivant était pour le moins ambiguë et le Borgne ne savait si c’était du lard ou du cochon. Son interlocuteur était-il aussi sincère que merveilleusement naïf ou faisait-il preuve d’une redoutable ironie ? Peut-être était-ce là un savant mélange des deux : une vocation certaine à aider son prochain sans pour autant être dupe de la réalité du monde où il vivait.

Le monarque ne répondit pas tout de suite, laissant le chef des chanteurs poursuivre. Il prit ainsi le temps de gober quelques raisins verts, de boire une gorgée de vin puis de sourire au groupe qui passait près d’eux. Humains, serviable, accessible… Bref, le roi idéal. Que voulez-vous, la politique ne s’arrêtait jamais.

Fabius Kohan haussa brièvement un sourcil en l’entendant exprimer à voix haute une pensée qu’il avait eu un peu plus tôt. Effrayant. Vraiment effrayant. Et très excitant. Que ne ferait-il pas d’une arme pareille ? Le monde était bien fait en réservant ce don aux personnes suffisamment pures pour en user avec sagesse. Lui, n’hésiterait pas. Il y avait longtemps qu’il avait cessé d’hésiter. Depuis que son père lui avait donné une dague et ordonné de mettre à mort une autre personne.

Il décida que finalement lui aussi l’aimait bien.

Ne voulant pas s’arrêter en si bon chemin, le baptistrel le mit en garde contre les alayiens, ce qui n’avait en soi rien d’étonnant. Puis il déballa toute une suite de secrets, les dévoilant d’un ton badin comme s’il n’y avait rien de plus naturel que d’entrer dans la tête des gens. Une expérience plutôt troublante mais très originale pour un anniversaire.

Quoiqu’il en soit, il ne laissa pas passer cette occasion et nota tout dans un coin de son esprit. Puis, ils en vinrent à Crissolorio… Fabius laissa échapper un bref rire amusé.


Autant de manoeuvres pour conserver sa position nouvellement acquise, j’imagine ?

Cela étant, votre don est très impressionnant Merithyn Shadowsong. Il l’est d’autant plus que j’ai dans l’idée que vous ne faites là qu’un acte désintéressé et non une démonstration de pouvoir, comme on aurait pourtant pu s’y attendre.

Vous m’avez l’air de quelqu’un de pur, d’entier. Vous avez fait preuve de respect et d’amitié à mon égard et vous m’avez même sauvé la vie. En échange, permettez-moi de vous offrir ce modeste conseil, venant de quelqu’un qui sait de quoi il parle. Car s’il y a bien quelque chose que je connais, ce sont les gens.

Le Pur, n’est pas le Juste : il accepte le Bien comme le Mal, les bons comme les mauvais. L’Entier ne fait jamais dans la demi-mesure et agit instinctivement, même quand il ferait peut-être mieux de se poser et de réfléchir aux éventuelles conséquences de ses actes.

Mon vieux maître-mage aurait parlé d’un mélange flamboyant.

Tôt ou tard, vous ferez du tort à de très nombreuses personnes, chanteur. Ce moment venu, repensez à ce que je vous ai dit. Et ne culpabilisez pas. Personne n’est parfait en ce bas monde. On peut nous maudire, nous juger, nous condamner… au final nous sommes universellement enviés. Parce le fort prend des risques, quitte à finir plus bas que terre, là où les faibles se contenteront de suivre le mouvement.


Tapotant l’épaule du petit elfe, dans un geste plus désabusé et pensif que paternaliste ou condescendant, le monarque s’éloigna.

***

Une petite heure plus tard, la longue table avait été retirée. Le buffet était clos et l’assemblée tournoyait dans un ballet rendu chaotique par l’effet de l’alcool et la présence des roturiers. Ces derniers se mouvaient sur la piste de danse comme dans une taverne, ce qui ne manquait pas de scandaliser les nobles les plus conservateurs. Fabius, de son côté, avait beaucoup de mal à cacher son fou rire. Rien que pour assister à ce spectacle, mieux, d’en être l’artisan indirect, cela valait le coup d’être Empereur.

Le souverain avait entamé les hostilités en prenant la jeune Auphélie par la main. Le pauvre Aaron avait dû en faire une syncope, mais, grisé par le vin, le Borgne avait accordé sa première valse à la muette, avant de la laisser dans les bras du baptistrel.

La musique changea, et se rappelant de l’engagement prit plus tôt, il invita la jeune compagne de Crissolorio sur la piste. Expert et expérimenté en la matière, il menait la danse d’une main de maître et ce malgré les abus de la soirée. Entre deux mouvements, il demanda à Autone :


Vous êtes-vous habituée au Palais ? Cela n’a rien d’évident au début, de changer ainsi de monde.

Lui-même était passé, durant quelques années, des fastes du palais à une troupe de soldats, les pieds de le crottin et les prostitués pour toute compagnie. Les débuts avaient été difficiles.
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeSam 16 Aoû 2014 - 17:22


La question appela un regard entendu, ce que tout homme ferait à la place du trésorier sans doute à moins d’être un monument de droiture, ce qui n’avait pas l’air d’être le cas même si ce n’était pas non plus un mauvais bougre. Il resta silencieux alors que le souverain parlait, l’observant sans fioritures, simplement amusé de voir qu’on homme capable de tant de vilaines choses était cela dit parfaitement respectable à un endroit près. Sommes toutes, il était abonné à relativiser ce genre de cas semblait-il… fort bien, mais après tout, il le méritait tout de même, comme pouvait le mériter Lorenz. Fabius Kohan gagnait à être connu également, même si les terrains sur lesquels on marchait avec lui étaient moins bien définis qu’avec son vampire de prince. D’autant qu’apparemment l’autre l’avait fort bien cerné… Oh il y avait pensé, à faire une démonstration de pouvoir mais il n’arrivait tout simplement pas à se complaire dans ce genre de manœuvres là. Ça ne lui ressemblait franchement pas. La suite lui fit sensiblement pencher la tête, alors qu’une pointe de curiosité accompagnait l’attention soutenue qu’il lui dédiait. Des mots censés, il ne pouvait guère le nier, et une définition dans laquelle il se retrouvait sensiblement, même si la prédiction faite ne pouvait que mettre réellement mal à l’aise l’altruiste qu’il avait toujours été. Il ne voulait pas faire de tort, c’était bien la dernière chose qu’il voulait… Pourtant c’était déjà fait. Il avait fait du tort à Lorenz et à Lyroë, peut-être également à d’autres sans le savoir ? Impossible alors dans être certain. Ne pas culpabiliser ? Voilà bien une étrange demande. Il hocha la tête à la pression éphémère sur son épaule et le laissa s’en aller sans rien ajouter. Parfois, mieux valait ne rien dire, c’était bien mieux.

Il était de nouveau resté en retrait un long moment, hors des conversations. Celle qu’il désirait réellement mener s’était déroulée, et le conseiller Ostiz avait trouvé d’autres oreilles pour une discussion. Il n’aimait pas du tout danser et n’était pas à la bonne taille pour cela de toute façon, ce qui le sauvait d’une éventuelle demande… enfin jusqu’à ce que le souverain lui colle la jeune Auphélie dans les bras. Pour le coup, il n’avait pas vraiment eu le temps de formuler une réponse mais avait fini par effectivement éviter le passage sur la piste de danse en l’emmenant vers un coin tranquille, où on ne les verrait pas trop. Là, il eut un sourire et prit enfin la parole. « Pardonnez-moi demoiselle Rhoe, j’espère que quitter la piste ne vous dérange pas outre mesure, je crains d’être un bien piètre cavalier et je ne voudrais pas vous embarrasser devant le reste de l’assemblée… » Cette si charmante noblesse était déjà bien assez outrée et moqueuse, pas besoin d’en rajouter. Mais du coup, son idée d’un peu plus tôt dans la soirée lui revint et il poursuivit à l’adresse de la jeune femme. « Je sais que vous êtes muette et… Et bien je m’étais fait la réflexion que, peut-être, je pourrais vous aider, en vous rendant la parole. C’est une opération un peu délicate mais si vous le désirez alors je le puis » Cela serait peut-être une demande audacieuse de sa part et une expérience effrayante pour la jeune femme, mais il tenait tout de même à lui faire part de cette proposition. Pour faire passer l’idée et ne pas la faire s’alourdir dessus, qu’elle y pense tranquillement, il enchaîna. « Sur une autre note, vous avez très bon goût en vin… »
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeDim 17 Aoû 2014 - 18:32

La jeune femme muette se montrait poli, et respectueuse envers lui. Ce n'était pas très important non plus, mais la politesse reste toujours une qualité appréciable pour le Grand Trésorier. Une qualité qu'Autone apprendrait peut-être un jour à développer qui sait ? En tout cas Crissolorio l'espérait pour le bien de la tâche qu'il donnait à la matrone, et surtout car ce n'était pas que cela le vexait de se faire appeler langue de bois en privé seul à seul avec elle car il avait entendu bien pire auparavant, mais si elle le faisait en présence de noble, et de bourgeois ça risquait d'aggraver un peu la situation, mais bon de toute façon la jeune femme savait ce qu'elle avait à faire, et elle avait eu une conduite acceptable pendant cette soirée donc Crissolorio n'avait rien à lui redire. Elle faisait son travail, et se comportait bien pour le moment, et c’est tout ce qui lui importait finalement... D'ailleurs Crissolorio remarqua que la muette semblait plus souriante, et confiante en présence d'Autone... Comme si elle se connaissaient tout deux ? Bon de toute façon connaissant la matrone cette dernière ne se gênerait pas pour le lui faire remarquer donc autant s’abstenir de poser des questionnements bien inutiles...

La jeune femme lui confirma par un hochement de tête qu'elle était intéressée par l'offre que le Grand Trésorier allait lui faire. Sans doute que c'était un peu évident peu de personnes après tout iraient refuser de gagner un peu d'argent, et puis d'après ce qu'avait dit le monarque ce dernier devait l'avoir proposer à la jeune demoiselle quand il était aller lui parler tout à l'heure. Sans doute que soit le souverain connaissait cette femme, ou soit il avait la ferme intention de coucher avec connaissant sa majesté... Dans tout les cas Crissolorio reporta ces pensées là à plus tard, et tendit à la jeune muette une craie, et une ardoise pour qu'elle puisse écrire si elle savait le faire...

« Je vois content de vous connaître dame Auphélie. » Dit-il avec grand calme, et sa politesse habituelle. La jeune femme n'écrivait pas de façon très appliquée, mais il avait vu pire de toute façon, et puis ils ne sont pas là pour faire un concours d'orthographe donc bon…

Elle effaça ensuite ce qu'elle avait écrit sur l'ardoise comme pour indiquer au trésorier que celui-ci pouvait faire se demander, et c'est ce que ce dernier allait faire avant qu'Autone ne le coupe comme à sa grande habitude il faut dire après avoir un peu rit en voyant l'écriture d'Auphélie. Néanmoins il fit comme si de rien n'était, et répondit calmement à la matrone.

« Je vois étrangement vous avez l'air effectivement de vous connaître. »

Il ne rajouta rien car à vrai dire il se fichait bien de quel était le type d'affaires qu'avaient eu Autone, et Auphélie auparavant, et puis il n'était pas quelqu'un d'indiscret donc bon. Elle peuvent bien vivre leurs petites vies comme elle le leurs convenaient tant que cela ne vient pas lui mettre des bâtons dans les roues quand il exerce sa tâche, et puis le fait qu'une tavernière connaisse une matrone de bordel ne l'étonnait pas tant que cela...

Puis Autone sourit avant de demander à Crissolorio quel genre d'aide ce dernier voulait offrir à la jeune muette. Le Grand Trésorier réfléchit courtement avant de dire calmement, et d'un ton maîtrisé à Auphélie...

« Eh bien pour la subvention j'ai trois proposition à vous faire mademoiselle Auphélie... »

Il poursuivit ensuite quand il fut sûr que la jeune muette l'écoutait parfaitement, et comprenait ce qu'il disait.

« Première possibilités la couronne vous verse la somme de 200 pièces d'or immédiate pour vous aider à financer vôtre établissement, l'équipement, et pour vous puissiez ainsi disposer d'un confortable pécule...

Deuxième possibilité pendant un an chaque mois vous recevrez la somme de 20 pièces d'or ainsi vous pourriez faire vos préparatifs chaque mois, et aurez peut-être ainsi moins le désir de dépenser tout l’argent d'un coup, et vous assurez ainsi de pouvoir finir confortablement vos fin de mois...

Troisième possibilité pendant deux an aussi la couronne accepte de payer le salaire de l'un de vos éventuels employé le temps que vôtre établissement face assez de recettes pour envisager de garder ses employés à vos frais, ou au pire au moins vous faciliter vos affaires pendant ces deux années. »


Il laissa un court moment de silence s'installer avant de demander calmement à la jeune muette ensuite...

« Laquelle de ces trois propositions vous intéresse le plus mademoiselle ? »

[...]

Plus tard tout le monde se mit à danser. Autone avec Fabius Kohan ce qui était une bonne nouvelle, ou pas selon la façon dont la matrone le prendrait. Auphélie avec Merithyn l'elfe ce qui était... En faîte il n'en avait absolument rien à faire tant qu'ils s'amusent, et ne viennent pas l'enquiquiner il leurs donnent sa bénédiction. Tandis que lui ne dansait pas. Il n'avait pas vraiment envie de danser de toute façon à vrai dire car au moins il pouvait être en paix, et tranquille. Enfin cela ne dura qu'un instant car la danse ne promettait pas de se terminer bientôt, et il fallait bien qu'il s'occupe, et il observa l'une des rares autres personnes qui n'était pas sur la piste de danse, et se dirigea calmement vers cette dernière.

« Salutations Aaron Dessay comment allez vous ? »

Dit-il à l'ombre du roi qui comme à son habitude, et comme toute les lames était en train de fixer l'empereur des hommes comme une chien fixe un os que son maître lui tend... Personnellement cela ne faisait ni chaud ni froid au Grand Trésorier car il respectait le chef des lames noires même si professionnellement cela ne se passait pas aussi bien...

« Comment se passe vôtre retour au palais ombre du roi ? J'ose penser que son altesse, et contente de revoir son garde du corps enfin de retour ? »

Qui sait ? Il pourrait ainsi obtenir quelques renseignement sur Fabius Kohan. Après tout si ce dernier avait été en colère, ou déçu contre son ombre il y avait peut-être moyen d'exploiter cela, et dans le pire des cas cela pourrait toujours s'avérer utile...

« Ah, mais au fait... Vous ne dansez pas messire ? »

Il dit cela calmement, mais c'était une fausse question au final car il savait bien que le seul partenaire d'Aaron c'était bien le balais que ce dernier avait dans son derrière... Cet homme ne pensait qu'a son travail en permanence. Il était supérieur dans ce domaine à Crissolorio à tel point que ça en devenait du fanatisme... Pour l'ombre du roi sa vie c'était son travail, et il se demandait bien ce que ce dernier ferait une fois qu'il serait à la retraite si il y avait retraire un jour bien entendu...

« Car si quelque chose arrivez encore je pense que vous seriez plus près du roi sur la piste de danse qu'en dehors... »

Dit-il juste pour faire remarquer ce point précis...
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeJeu 21 Aoû 2014 - 7:10

Auphélie écouta attentivement le trésorier lui parler de l'aide financière qu'il pouvait lui fournir. Au questionnement quant à la relation entre elles et Autone, elle hocha de la tête en guise d'approbation. Puis, elle tendit l'oreille aux trois offres. C'était compliqué pour elle d'évaluer quelle proposition lui convenait le mieux, surtout qu'elle ne savait pas réellement compter. Elle y pensa, rapidement tout de même, tentant d'évaluer ses besoins. Les aspects financiers étaient généralement tâche pour son paternel, mais ce dernier n'était pas là. Il était bien temps qu'elle prenne une décision par elle-même, après tout, elle n'avait plus douze ans. Elle prit donc la craie et inscrivit le chiffre 3 sur l'ardoise. Après tout, il était plus simple pour elle d'y aller pour cette option. Ça lui permettrait d'avoir un peu de repos, mais surtout, ça lui évitait grands calculs. Elle sourit à l'homme, satisafaite de l'optique. Cette aide, elle l'appréciait énormément.

******

La muette observait la salle avec une certaine distance. Elle avait beau ignorer bien des choses quant à ce genre de soirée, elle savait tout de même que le temps de la danse était probablement arrivé. Elle appréciait son temps à l'écart pour la simple -et bonne- raison que ces aises en danse n'étaient pas très notables. Ainsi donc, lorsque nul autre que le roi l'approcha, elle ne savait comment réagir. Enfin, en quelque sorte. Elle savait pertinemment qu'on ne refusait pas la demande du monarque, mais elle craignait la maladresse de ses pieds. Elle suivit donc l'homme dans la première danse, s'efforçant du mieux qu'elle pouvait de ne pas lui écraser les pieds ou encore trébucher. Lorsque Fabius la laissa avec l'elfe, elle considérait s'être bien débrouillée, elle était -en fait- même fière d'elle pour le résultat obtenu. Avant que l'humain ne quitte, Phé ne manqua pas de s'incliner poliment, lui offrant l'un de ses plus grands sourires. Elle avait apprécié la danse, malgré tout.

Ignorant comment réagir, elle profita du fait que le baptistrel la dirigea. Elle fut, par ailleurs, soulagée de voir qu'ils s'éloignèrent de la piste de danse. Certes, elle s'était amusée, mais la nervosité qui accompagnait les mouvements de pieds ne l'intéressait pas plus qu'il le fallait. Elle fut soulagée d'apprendre que ses talents inexistants étaient partagés par l'homme, ce qui lui valut un court rire ainsi qu'un évident sourire. De plus, maintenant qu'elle y pensait, Auphélie réalisa qu'elle n'avait jamais vu un elfe de si près dans le passé. Il était rare que les gens de cette race se présentent dans son établissement, et même si elle en croisait dans les rues, elle n'interagissait pas souvent avec eux. Elle observait donc son interlocuteur avec attention, quelque peu intriguée. Outre sa beauté frappante pour l'humaine -qui en aurait peut-être même perdu les mots si elle avait pu parler-, elle se surprit à scruter les iris de Merithyn. Lorsqu'elle réalisa ses actions, gênée, elle descendit son regard tout en sentant ses joues rougir légèrement. Elle se trouvait impolie et espérait surtout ne pas avoir froissé l'elfe. Elle se ressaisit néanmoins, surtout à l'entente des mots qu'il prononça; je pourrais vous aider, en vous rendant la parole. Était-il sérieux? Était-ce réellement possible?!

Après tout ce temps, elle n'y croyait pas réellement. Elle était née pour vivre ainsi, n'était-ce pas sa destinée, de ne pas parler, d'être inférieure et isolée? C'est ce qu'on lui avait dit. Et si elle n'était plus handicapée, qui serait-elle, pourquoi travaillerait-elle si fort? Le monde, la vie, serait probablement plus facile, plus agréable. L'idée l'enchantait, tout en l'effrayant. N'empêche qu'elle doutait les paroles de l'elfe. Elle avait entendu parler de lui pourtant. Ou du moins, elle savait qu'il était un puissant mage. Alors évidemment, si ce qu'il clamait pouvoir faire était réalisable, il allait de soi qu'il serait le mieux placé. Mais on lui avait dit -son père lui avait dit- que c'était impossible. Il lui disait, l'elfe, que c'était délicat. Mais c'était possible. C'était réel. Parler. Son coeur s'affolait, ses yeux s'embrouillaient sous l'eau. Elle ne pleurait pas, non, mais elle en était proche. Elle refusait d'y croire, mais en même temps, elle y croyait. Le commentaire sur le vin passa d'une oreille à l'autre, elle était figée. Elle était envahie par les pensées à l'idée d'être guérie.

Elle devait répondre. Elle était incertaine et à la fois décidée. Elle se convaincue se disant que l'acte ne serait pas exécuté dans l'immédiat et que donc, elle aurait l'occasion de faire demi-tour, si jamais. La porte de sortie assurée, elle posa instinctivement -et délicatement- sa main droite sur sa gorge. Elle releva son regard vers le baptistrel, puis hocha une seule fois la tête, calmement. Dans les yeux de la muette se lisait un espoir comme jamais avant, mais aussi sa peur. Sauf qu'elle l'affronterait. Elle vaincrait sa peur, comme elle avait vaincu tous les obstacles posés devant elle par la vie. Et elle pourrait enfin dire son nom. Son propre prénom.
L'espoir de vivre.
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeJeu 28 Aoû 2014 - 4:19

Note à Autone: considérer la plus part des questions de Crissolorio comme étant rhétoriques. Lui laisser l'occasion de se présenter et le prendre d'une manière aussi snobe lorsqu'elle indique que c'est inutile...Summer appréciait de moins en moins le petit trésorier. Puis il répondit à la question d'Autone, en s'adressant plus à la muette qu'à la matrone, évidement. Ce n'est pas comme si la jeune femme s'y intéressait vraiment, leurs affaires étaient liés, mais une subvention ne devrait pas beaucoup influencer leur petit accord. À moins que cela n'attire de la clientèle, ou que sa taverne devienne un lieu moins miteux et que les poivrots pervers ne s'y rencontrent plus. en fait, c'était aussi pour aider Phé qu'elle avait parlé de la manière d'aider la tavernière financièrement. Elle avait un peu peur qu'elle ne puisse pas se débrouiller parfois, mais habituellement elle s'en sortait, pourtant...

Trois options, les deux premières étaient le même montant d'argent, mais dans le second choix, le montant était distribué à chaque mois et non une seule fois. La troisième semblait la plus avantageuse du point de vue d'Autone, un employé pendant deux ans, c'est beaucoup d'or tout de même! Et c'est une charge en moins, deux ans complets sans payer un employé, sans avoir à se demander s'il rentabilise le montant qu'on investit dans son salaire. Apparemment, la tavernière était du même opinion d'Autone. Si il aurait s'agit de sa maison de joie, la réponse aurait été différente. On ne paye pas une fille de joie comme on paye une servante.

L'inévitable dans un bal, ou un événement royal...quoi que Autone n'était pas très familière avec ce genre de réceptions. Mais il lui semblait que dans toutes les histoires de princes, il y avait de la danse et que ça avait l'air moins ennuyant dans les livres et raconté par sa mère. Auphélie avait le droit au même traitement qu'elle, mais elle y passait en premier. Elles auraient des choses à se raconter après tout ça...Enfin, Autone aurait des choses à dire, elle ne savait pas vraiment comment la muette pouvait entretenir une espèce de...dialogue unilatéral?

Puis c'était le tour de Summer, rapidement elle tentait de se rappeler des mouvements qu'elle avait rapidement appris dans la cuisine de la vielle maison. Pourquoi n'avait elle pas pensé à cette partie plus tôt? Du plus loin qu'elle se souvienne, elle n'avait jamais vraiment dansé sérieusement. Peut être une ou deux fois pour rire avec un garçon. L'empereur était plutôt douée, la matrone se débrouillait mais le contraste ne l'avantageait pas tellement.

Autone laissa un sourire en coin s'afficher sur son visage à la question du bougre. Cela faisait à peine quelques heures qu'elle était entrée dans le château pour la première fois. Elle avait quelques fois aperçu l'enceinte blanche de loin, mais n'avait jamais voulu s'y aventurer. Ce n'est pas comme si c'était possible non plus, elle ne pouvait pas vraiment juste décider d'y aller comme ça, surtout maintenant qu'elle travaillait pour Crissolorio. C'est presque juste une question de ne pas se sentir comme si elle était dans un autre pays. Comme Fabius le disait, un autre monde. Il avait deviné qu'elle n'était pas de ce monde là, mais savait il vraiment le métier qu'elle pratiquait? Peut être, peut être pas.

-J'ai l'air habituée d'après vous?
dit elle en riant, faisant référence à ses pas de dance.

C'était presque égocentrique de parler du palais comme d'un monde au complet. Au fond, ce n'était rien du tout, ce petit bâtiment dans tout armanda...physiquement du moins et il fallait se le rappeler pour ne pas trop être gêné, mais c'était un peu le cas. Il y avait le monde de la prostitution, des bars miteux, des pervers et des gens dangereux qu'on sous estime. Et il y avait le monde de la cour impériale, qui n'était pas moins dangereux.

-Je ne crois pas, mais faut il vraiment que je m'habitue? Je vais revenir chez moi ce soir, vaut mieux apprécier le confort qui nous est accessible, non?
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeLun 1 Sep 2014 - 19:26

Il ne le supportait pas ce baptistrel. Vraiment, il avait beau faire tous les efforts possibles, ce n'était pas possible justement. Il aurait dû lui être reconnaissant d'avoir évité un empoisonnement au roi mais même ça cela ne parvenait pas à effacer la rancune tenace qu'il entretenait à son égard. D'accord, il était plutôt satisfait de ne pas être mort finalement, surtout aussi bêtement, mais ce n'était pas pour autant qu'il se réjouirait d'avoir été contrarié dans ses desseins ! Et surtout pas par une fillette, qu'on se le dise. On s'en éloigna enfin pour son plus grand plaisir et la fête continua sans qu'il y prête une réelle attention, trop absorbé qu'il était par sa tâche.

Vint ensuite un moment qu'il n'appréciait que peu. La danse... Toujours un instant délicat, il était alors obligé de veiller sur le roi d'un peu plus loin afin de ne pas trop déranger les danseurs. Bien sur il adaptait alors son dispostif et tous les invités avaient été fouillés soigneusement, mais c'était tout de même un sale moment. Encore plus quand on venait le déranger comme c'était le cas à l'heure actuelle... Déjà que c'était difficile de ne pas quitter le roi des yeux, on ne lui facilitait pas la tâche ! Bourru, il décocha un regard peu amène au trésorier venu lui tenir compagnie et ne répondit que par un grognement indistinct. Si il allait bien ? Non ! On lui bouchait la vue !

Il se décala d'un pas, luttant contre l'envie soudain pressante de mordre son interlocuteur. Il se maîtrisa toutefois, sachant que ce ne serait pas forcément très bien vu lors de cette réception. Il se devait de faire un effort, aussi difficile que ce soit. Du bout des dents, il répondit :

"Sa majesté semble satisfaite. C'est tout ce qui m'importe."

Une réponse brève, certainement pas ce qu'avait espéré son interlocuteur mais il n'en avait cure. Il n'était pas là pour lui faire plaisir après tout. Il espéra une seconde que celui-ci comprendrait qu'il était indésirable et s'en irait, mais c'était peine perdue avec cette engeance là. La question suivante fut si risible qu'il se demanda une seconde si il n'avait pas mal entendu ou si l'autre ne lui sortait pas une plaisanterie idiote du genre que lui et son sens de l'humour inexistant ne pouvait absolument pas comprendre. Mais apparemment non. Il était sérieux, et il argumentait en plus ! Bon là pas moyen de faire autrement, la moutarde lui montait trop au nez ! D'un geste précis et terriblement vif pour quelqu'un de son âge (même si personne n'aurait osé le lui rappeler), il saisit le trésorier au collet avant de lui gronder au visage :

"Je n'ai absolument pas besoin de me tenir à quelques centimètres d'un homme pour lui faire la peau dans la seconde Ostiz, tenez vous le pour dit. Si on s'en prenait au roi, je serais à ses côtés dans l'instant. Les seules qui iraient plus vite que moi ce seraient les sorts et les flèches que mes hommes postés là haut sont prêts à envoyer."

Il lui avait fait basculer la tête afin de le forcer à regarder en l'air, vers les rembardes où stationnaient d'autres lames noires qui pouvaient ainsi surveiller la scène d'en haut. Cette réponse faite, l'ombre se décida à le lâcher un peu plus brutalement que ce n'était nécessaire et l'envoya bouler sans se préoccuper des regards interloqués des gens tout autour :

"Laissez moi faire mon travail à présent. Je ne suis pas là pour discuter. Au revoir trésorier."

Il l'avait déjà quasiment oublié, préférant se concentrer sur le roi fort à l'aise en danseur. Plus que lui ne l'aurait été sans doute, mais ce n'était franchement pas son domaine et encore moins sa tâche. Concentré, il plissa les yeux en observant la jeune femme qui avait l'honneur de lui servir de cavalière et ne pu réprimer un léger soupir en songeant que cette réception s'éternisait décidément beaucoup trop à son goût...
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeDim 14 Sep 2014 - 16:34

Fabius était détendu. La bonne nourriture, un peu d'alcool et la musique... autant d'éléments qui contribuaient à cet état. Surtout qu'il était dans son monde, dans son univers : celui des fastes de la cour, des intrigues de palais et des réceptions hors de prix. Il savait quand et quoi faire, sans compter qu'en tant qu'Empereur, c'était lui qui détenait encore toutes les cartes du jeu. Il fallait en profiter car rien ne durait bien longtemps.

Dansant avec la jeune femme, il ne cherchait pas spécialement à la séduire ou à l'inverse, à la dégoûter de la noblesse. Non, il restait simple, parce qu'il n'était pas nécessaire de jouer un rôle. Ce genre de chose était suffisamment rare pour lui qu'il prit la peine de l'apprécier. Sans pour autant se faire des illusions. Le "simple" Fabius n'avait pas grand intérêt et ce, pour personne. Le comédien en revanche... Qu'il soit haï ou aimé, tout le monde avait son avis sur la question.

Quel pitié en y pensant.

Il répondit à son rire par un sourire amusé.


Vous pourriez aisément le devenir, j'en suis persuadé. Tout ce qui est différent est semblable au fond. Parce que tout n'est qu'apparence. Une robe à la mode, un maintient altier, le comportement adéquat... Il ne faut pas grand-chose pour passer d'un monde à l'autre... juste un peu de détermination.

Le Borgne en savait quelque chose, puisqu'il avait passé plusieurs années dans les bas-fonds de Gloria, en compagnie des pires crapules que cette cité puisse compter.

Voilà une question autrement plus pertinente.

Le devait-elle en effet ? C'était son choix. Le monarque quant à lui, s'il appréciait toujours une belle jeune femme à l'esprit vif, en avait suffisamment à disposition pour ne pas se mêler de cette décision.

Vous pouvez faire preuve de prudence ou bien d'ambition. Mais il est difficile d'allier les deux. Car toute initiative est une prise de risque. Vous mettez en jeu tout ce que vous êtes pour un résultat incertain. A vous de voir si vous en avez le cran, ou pas.

Une petit provocation. Pas bien méchante, mais le souverain ne pouvait s'empêcher un léger sentiment de supériorité envers ceux qui n'essayaient pas. Ceux qui se contentaient de ce que la vie leur donnait. Lui avait tout pris. Ce qu'il voulait, ce qu'il désirait et bien plus encore.

Une prise de risque qu'il n'avait jamais regretté et qu'il ne regretterait jamais, peu importe si la situation tournait au cauchemar.

Ils continuèrent donc à danser, tandis que la soirée défilait. Vers l'heure de minuit-une heure du matin, l'orchestre s'arrêta. Après un baisemain de circonstance, le roi laissa la jeune fille et retourna près de son trône pour saluer ses invités.


Merci à tous d'être venu fêter mon anniversaire. A l'année prochaine, si bien sûr, nous sommes toujours là.

Il y eut quelques rires gênés, comme au début de la soirée. Puis Fabius leva un verre, suivit par tout le monde, but une gorgée et déclara qu'ils étaient tous libre de partir. Certains finiraient dans leur suite, d'autres en ville, d'autres encore iraient se coucher. Peu importait. Ses obligations remplies, le Borgne avait une vague idée de la manière dont il allait passer la nuit...
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeJeu 18 Sep 2014 - 4:22

Pourquoi est ce qu'elle voudrait s'habituer à quelque chose d'aussi superficiel que d'un monde de parures? Autone l'écoutait parler, n'étant pas vraiment d'accord, sauf qu'elle tourna sa langue quelques fois dans sa bouche avant de parler...peut être pas sept fois par contre. Il ne pouvait pas savoir que cela ne l'intéressait pas, ils ne se connaissaient pas.

-Pour avoir de la détermination, il faut déjà désirer quelque chose. Et ce que je veux, ce n'est pas changer de monde.

Summer aimait son monde, elle aimait des gens qui y habitaient et en détestait certains autres. Auphélie, Sylira, Matis, elle n'échangerait leur rencontre contre aucun contact avec n'importe quel petit méprisable de bourgeois. Et la petite tenancière n'avait jamais vraiment fait preuve de prudence, prendre des risques et connaitre un grand échec qui gâche tout...Elle l'avait déjà fait. L'important c'était d'avoir un plan et de ne pas faire n'importe quoi, d'éviter de croire n'importe qui. Ce qui serait un peu plus difficile pour Summer qui commence toujours tout à partir d'une noisette.

-Je connais le concept du double tranchant.

Autone, après la dance, était retournée auprès du ''grand'' trésorier. La petite femme se demandait s'il s’intitulait lui même ainsi parce qu'elle l'appelait le petit bourgeois, mis à part es fois où elle le surnommais la langue de bois. Le plus comique, c'est qu'il ne s'offensait même pas...mais il ne réagissais pas non plus comme si il savait que c'était juste pour rire. Le dernier mot de l'empereur fit le même effet que le premier...c'était un étrange personnage finalement. Autone ne savait pas si elle voulait en savoir plus ou si elle préférait ne pas s'en mêler et être tranquille. Mais la curiosité était l'une des raisons pour lesquelles elle exerçait ce travail, celui que le petit trésorier lui donnait.

Autone ne savait pas s'il elle serait toujours là l'année prochaine. Elle vivait au jour le jour, et C'était bien la raison pour laquelle elle se prostituait toujours. Si elle avait prévu plus tôt quelque chose à faire pour l'an d'après, elle ne serait pas à gloria et surtout pas en train de faire la décoration de Crissolorio Ostiz pour un anniversaire. Et batifoler avec des nobles pour rendre le petit bourgeois de langue de bois un peu plus populaire ne pouvait pas être dangereux au point de la tuer.
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeSam 20 Sep 2014 - 12:55

La jeune femme avait finalement choisit d'avoir un employé supplémentaire pendant quelques temps. Crissolorio ne pensa pas du tout que c'était un mauvais choix bien au contraire. Après tout c'était cette jeune muette qui savait sans doute mieux que quiconque ce dont elle avait le plus besoin, le Grand Trésorier se contenta donc juste de faire son travail après tout... Après c'était à elle d'en tirer parti, ou non de l'aide financière qu'il était tenu de lui offrir . Car après cela ne le concernait pas... Il préférait laisser les autres gérer leurs petites affaires personnellement … Sauf si bien entendu sa majesté le lui demandait, après tout il préférait ne pas se mêler aux problèmes des autres si possible, car il avait déjà assez de problème sans en rajouter en plus...

Dans tout les cas il ne s'attarda pas plus que de nécessaire sur la relation entre Autone, et cette Auphélie … Après tout la relation qu'ont ces deux femmes entre-elles ne le concernait pas, et il n'avait pas vraiment envie de les déranger dans leurs vie privés... De toute façon cela n'avait rien de choquant pour lui que deux commerçantes même de professions très différents puissent s'entendre, et elles faisaient toutes deux comme elles le désiraient pensa t-il tant que cela n'irait pas le gêner dans ses projets, et sa vie privée ce qui serait fort improbable d'ailleurs.

Je vous souhaite une bonne soirée damoiselle Auphélie. Conclut-il avant de quitter la compagnie de cette dernière...

[…]

Ce Aaron... Pensa Crissolorio. Ce dernier pouvait bien comprendre que l'ombre du roi soit de mauvais poil après les derniers événements, ou bien qu'il soit d'un naturel impatient, mais quand même... A en croire qu'Aaron Dessay ne vieillissait absolument pas bien, et était aux portes de la sénilité. Il avait connu des jeunes bien plus patient, et des gardes bien plus sage. Crissolorio n'avait vraiment pas envie de savoir d'où venait le caractère de cochon de l'ombre du roi, mais il le noterait pour plus tard... Essayait de ne jamais déranger ce dernier sauf pour des raisons particulières...

Crissolorio donc après cette scène affligeante de brutalité, où il était arrivé comme à son habitude à rester d'un calme impeccable, ne se fit pas prier pour quitter la compagnie de l'ombre du roi sans rien dire... A part juste un calme, et indifférent...

« Je vois dans cas là je ne vous dérange pas plus Dessay... N'oubliez pas de passer un coup de balais au passage après les festivités tant que vous y êtes. »

Sans doute que l'ombre du roi ne comprendrait pas pourquoi Crissolorio lui disait cela. Juste une petite référence au fait qu'il avait un balais bien enfoncé dans le postérieur à ce qu'il voyait, au sens métaphorique du terme bien entendu... Néanmoins le Grand Trésorier s'était bien éloigné assez loin d'Aaron pour éviter d'éventuels représailles, ce dernier était bien trop zélé pour quitter la compagnie du roi trop longtemps pour ce genre de broutille...

De toute façon cet incident ne semblait pas avoir alerté trop de monde à ce qu'il voyait, les principal convives étaient trop concentrés sur leurs danses, et le fait de ne pas être ridicule pour s'être attardés sur eux... Crissolorio donc se dit qu'au final il ferait mieux de rentrer sur le pas de danse... Au moins ça l'occuperait quelques minutes même s'il aurait pu s'en passer personnellement...

[…]

Puis la soirée fut terminée pensa Crissolorio, et après un rapide toast il fallait faire les préparatifs pour repartir... Bilan ? A part le petit moment gênant avec l'ombre du roi cela s'était fort bien passé... Il était arrivé à se faire remarquer en bien du roi, il était arrivé à faire entrer Autone dans la fête sans trop de mal, et il semblerait que cette dernière ne ce soit pas trop mal débrouillé... Elle était même arrivée à attirer l'attention de Fabius Kohan au point de danser avec ce dernier... Ensuite il avait un peu discuté avec quelques invités bien entendu, et avec la muette pour convenir du soutien financier qu'elle obtiendrait...

Néanmoins il n'avait pas pu discuter avec le baptistrel pensa t-il … Cela était fort dommage, mais bon il n'allait pas non plus faire durer la fête pendant une éternité pour ce genre de détail... Au pire il se rattraperait un autre jour, et en y pensant à part une agréable discussion cela n'aurait sans doute rien apporté de particulier au Grand Trésorier... Mais cela restait dommage, Crissolorio n'avait pas souvent rencontré de baptistrel auparavant, et sans doute pas un comme Merithyn... Une belle occasion qu'il venait de rater.

Mais bon il se rattraperait une autre fois conclut-il tout en réfléchissant... Qu'est-ce qu'il allait faire maintenant que la fête était terminée ? Sans doute qu'il retournerait calmement chez lui, en accompagnant la matrone sur une partie du chemin ? Sans doute qu'il ferait ainsi... Au passage il demanderai à Autone si cela lui avait semblé satisfaisant, et si elle préférait continuer le travail, ou s'arrêter là après tout le choix appartenait à cette dernière tout compte fait...
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeDim 21 Sep 2014 - 17:21


Il ne savait pas vraiment à quoi il s’attendait, en vérité. Parfois ses potentiels patients réagissaient avec violence, rejetaient l’idée pour diverses raisons… La peur étant une motivation particulièrement puissante pour la majorité des individus, sans que cela soit un sujet de honte d’ailleurs. La surprise était une autre redoutable motivation, la sensation d’être pris au dépourvu. Il aurait compris si elle avait refusé, mais ce n’était pas parce qu’elle acceptait qu’il était insatisfait. Les sentiments de la jeune femme le frappèrent directement, comme un coup dans la figure, ou un bruit fort tout près de ses oreilles… Il ne put s’empêcher de sourire, même s’il devait absorber l’agression involontaire avec douceur, se faisant l’éponge face à l’eau. Pourtant il n’était pas hostile à sa réaction. En vérité, il était touché. Une telle réaction, sincère, immédiate, innocente, avec ses contradictions, avec tout ce qui la constituait… c’était touchant oui. Une des raisons qui l’avait toujours poussé dans la direction de la guérison et de son devoir de guérisseur. Etre témoin de telles réactions était un privilège qui valait bien la souffrance qu’il côtoyait. Qui valait bien les moments de doutes ou d’intense inquiétude… Un guérisseur sur le front n’avait pas la belle vie, quoi qu’il ne se batte pas lui-même. Officier en plein champ de bataille ou subir une tension physique, nerveuse et morale pendant de longues heures, parfois des jours entiers, n’avait rien d’agréable… mais la possibilité de soulager une souffrance, d’améliorer ou d’épargner une vie, était une consécration en soi. Pas pour lui-même. Jamais pour lui-même. Mais il ne regrettait pas ses choix. Il était fait pour cela, si ce n’était pour quoi que ce soit d’autre. Alors une fois de plus, en la voyant si pleine d’espoirs et craintive à la fois, il se fit la réflexion que voir les autres heureux lui suffisait amplement et qu’il se serait bien tenu à cela s’il l’avait pu. Et en même temps, c’était cela aussi qui faisait de lui ce qu’il était aujourd’hui. Parce qu’il voulait voir les autres heureux. Yeux dans les yeux avec la jeune femme, il sourit et hocha à son tour la tête.

« D’accord, alors je le ferais. Je vais repartir après cet évènement, mais à ma prochaine visite, je viendrais vous trouver et nous vous rendrons la parole »

Voilà quelque chose que les Alayiens ne pourraient jamais faire. Seul les siens avaient assez de science magique et médicale pour effectuer une opération si délicate. Mais il était totalement assuré de son succès. S’il avait réussi à soigner une âme, il réussirait forcément à réveiller ses cordes vocales. Avec douceur, il passa les minutes suivantes à détailler un peu le processus magique, de son mieux, afin de lui donner une meilleure idée de ce qu’il ferait. Si elle décidait de changer d’avis, elle le pourrait à tout instant et dans le cas contraire, elle aurait du temps pour se préparer psychologiquement et moralement, ainsi que, potentiellement, physiquement, bien que l’opération soit totalement indolore à l’exception d’une légère sensation d’irritation qu’il lui faudrait supporter le temps que la magie opère. Il lui expliqua également qu’elle devrait probablement réapprendre à parler et écrire, afin d’habituer son esprit à faire le lien entre le son, sa prononciation et la signification, mais que cela ne lui demanderait pas plus de quelques semaines avant de pouvoir pleinement se débrouiller. La magie était après tout… magique ! Et, lorsqu’enfin la soirée toucha à sa fin, il s’inclina face à elle, l’assurant qu’il la retrouverait sans soucis et lui souhaita une bonne soirée et une vie paisible jusqu’à leur prochaine rencontre.



[HRP : Auphé et moi on s'est mis d'accord pour que je passe avant vu qu'elle enchaînait ses deux réponses sans mon retour x) ]
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MessageSujet: Re: Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. (PV) [TERMINE] Icon_minitimeMer 24 Sep 2014 - 2:43

Auphélie attendrait le retour du baptistrel avec anticipation. Elle serait patiente, elle espérait. Néanmoins, elle devait admettre qu'elle avait peur, mais elle aurait du temps pour y penser. Du moins, c'est ce qu'elle se dit. Et puis, dans le pire des cas, il lui avait confirmé qu'elle pourrait refuser, à tout moment. Sauf qu'elle ne voulait pas refuser, pas en ce moment du moins. En fait, la jeune femme alla même jusqu'à se trouver stupide de douter, mais c'était inévitable. Cette option changerait sa vie, c'était normal d'hésiter. Ce serait pour le mieux, elle le savait, mais c'était un océan d'inconnus qui l'attendraient.

La muette porta une attention particulière lorsque l'elfe lui expliqua comment le tout se déroulerait. Plus il parlait, plus elle se sentait en confiance. Que ce fût le cas ou non, Phé trouvait que l'homme semblait savoir ce qu'il faisait. Merithyn lui expliqua donc qu'elle aurait à s'adapter à la nouvelle situation, lorsque le tout serait accompli. Parler et écrire... Elle avait hâte. Après tout, la demoiselle avait toujours aimé -en quelque sorte- relever les défis qui lui étaient offerts et celui-ci n'y échapperait pas.

Elle parlerait. Qu'importe les efforts qu'elle devrait y mettre, elle parlerait. Et à cet instant, la tavernière se rappela sa matinée, sa réticence face à l'événement. Comme elle ne regrettait pas de s'être tirée du lit, forcé à se parer convenablement et déplacer jusqu'au palais. Elle ne regrettait pas les moments passés seule, incapable d'interpeller les autres convives de l'anniversaire. Elle ne regrettait rien, en fait, d'ici leur prochaine rencontre, elle savourerait -aussi étrange que cela puisse paraître- chaque moment où son handicap la ferait se sentir isolée, puisque ce serait les dernières fois.

La soirée tira à sa fin, et après avoir retourné la salutation au guérisseur, Auphélie quitta la tête haute, mais surtout, le coeur et la tête emplis d'espoir. L'espoir d'une vie normale. Quelle merveilleuse journée, malgré tout.
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