Le jour, les gens portes leur masque, font leur salutation hypocrite, travail comme des fous et dépense le tout le soir venu. La nuit, les masques tombent, le chaos prenait place. Calme, doux, à chaque nuit, la plus délicate des apocalypses. L'humain n'était plus humain, mais chien, mais bœuf, créatures inférieur mené par plus puissant que lui, les mieux nantis, dans le cas des humains. Le jour, tout était beau, bien, propre. Tout étaient caché, masqué, voilé aux yeux des autres. Et la nuit, ce concentrée de mal être, ce bouillon de folie surgissait. Le monde était fou, Gloria était l'exemple parfait de la dégéneration de l'esprit humain. Les humains tuaient pour tout et rien. Lui, il était du genre à tuer pour tout.

Ce n'était pas les rues les plus recommandable de la ville et c'est pour cela que l'assassin y était. Au cœur de sa carrière, il avait accumulé des services que plusieurs personnes lui devait. Gît, argent, information, ce genre de chose. Il y avait à peu près dix ans de cela, dans ses débuts, l'Ombre avait remplit une missions de protection, sa première. Trois mercenaires incommodaient fréquemment les "employée" d'un bordel. L'assassin avait passé une semaine à surveiller les lieux Et quand finalement les hommes étaient revenus, il les avait tué. La propriétaire lui avait offert, en plus du montant dût, de passer une nuit en compagnie de ses travailleuses les plus... Dévouée. L'homme, contre toute attentes, avait refusé. La matronne lui avait garantie qu'il pourrait revenir quand bon lui semblerait et qu'elle était toujours en dette. Cette nuit, l'homme avait décidé d'aller effacer cette dette. Mais ce n'était pas une dette de chair qu'il se ferai rembourser...

Sa cape à capuchon volait derrière lui. Son arc, Murmure, et son carquois étaient bien visible dans son dos. C'était un avertissement pour qui oserait se mettre en travers de sa route. On le connaissait dans le quartier pauvre de Gloria. Personnes ne savaient qui il était, mais tout le monde savait qu'il s'agissait du genre d'homme qu'il ne fallait pas énervé. Pourtant, il n'était que peu protégé. Une armure d'écaille en cuir, des gantelets de cuir et son étrange loup en acier étaient ses seules protections. D'ailleurs, personne n'avait jamais vu le visage sous ce même loup, personne n'avait essayer non plus... Complètement de couleur noir, son équipement de mentait pas sur la profession de l'assassin, et c'était tant mieux. Il ne se cachait pas. Il pouvait passer pour un mercenaire ou un voyageur, chaque personne qui croisait sa route pouvait se faire une idée de sa personne. Ce qui ne changeait jamais, c'était la peur qu'il inspirait à la plupart des gens. La peur de l'inconnu.

Sur son épaule gauche, un oiseau assez singulier était posé. Nox de son prénom, il se trouvait à être un membre de la grande famille des corbeau. Seulement, Nox n'était pas un corbeau com ne les autres. Il lui manquait sa patte droite. Son bec supérieur était partiellement manquant et il témoignait d'une grande intelligence. Cette même intelligence provenait de la pierre de vivacité ancrée dans la chair de sa poitrine. Il était curieux, vif, et loyal, le parfait familier. Il croassa doucement t alors que son Maître ouvrit la porte du bordel dans lequel il avait à faire. L'étrange duo fit donc irruption dans l'entrée, attirant aussitôt le regard des personnes présentes. Peu de personne présente. Sans plus de cérémonie, il se dirigea vers la femme qui semblait responsable de l'accueil des clients. Il faisait de gros effort pour oublier les informations que son nom lui transmettait. L'odeur des fluides de la luxure, la transpiration, le parfum, une odeur de fleur, d'argent. Ces odeurs lui montaient à la tête et lui faisait perdre sa fermeté d'esprit. Il évitait ce genre de lieux habituellement, car cela l'obligeait à résister à la plus dangereuse créature qui ai existé, la femme. Sa voix caverneuse et rauque se leva dans ces lieux de débouche comme une lame tranchant la soie.

-Bonsoir... Demoiselle... J'aimerais parler à la... La Matronne des lieux... S'il vous plait...

La nuit était tombée, ainsi que tout les lapins qui étaient satisfait de leur fausse escapades de la soirée. Notre Autone avait eu le temps de s'occuper de deux clients ce soir là, ce qui était plutôt rare. Pourtant, elle pouvait aller jusqu'à cinq ou six quand elle avait 14 ans, dans ses débuts. Mais maintenant qu'elle avait perdu une partie de sa naïveté, elle préférait passer plus de temps à gérer les lieux qu'aux hommes qui venaient visiter la maison de joie. Il faisait obscur, quelques bougie brûlaient encore, Autone décida donc d'allumer la flamme des mèches qui s'étaient éteintes. Aviver le feu: cette pensée faisait sourire la petite femme, ça sonnait dangereux et fort à ses oreilles. Elle n'était pas forte et dangereuse, même si elle voudrait pouvoir protéger ses proches et tout les gens qui habitaient sa demeure. Après avoir passé un balais, Summer se permit de souffler un peu et se posa devant de bar. Elle avait juste envie de ne rien faire, mais elle savait que quelqu'un allait peut être entrer et demander ses services. Elle prit donc le tems qu'elle pouvait prendre pour marcher au ré-de-chausser et laisser son esprit se balader.

La tenancière eut quelques quinze minutes pour se détendre puis elle entendit la porte d'entrée grincer et se refermer. Elle se dirigea tranquillement vers l'homme qui était entré dans la maison de joie. elle ne pouvait pas vraiment distinguer son apparence puisque ses vêtements cachaient son visage. L'homme lui demanda si il pouvait s'adresser à la matrone du bâtiment. Summer sourit et s'approcha de lui, elle s'aventura à glisser sa main sur sa joue et son menton. Sa main effleura un métal froid, puis elle remarqua le corbeau handicapé sur l'épaule de l'homme. Elle se contenta de sourire en faisant un pas vers l'arrière, même si elle avait envie de ricaner.

-Oui, oui, vous voulez lui ''parler'' .

Autone avait déjà joué avec deux hommes ce soir, elle se sentait donc assez joueuse pour continuer son manège avec les prochains venus. Il semblait gêné et cela plaisait à la jeune tenancière. Habituellement, les timides n'étaient pas violents et elle aimait bien les taquiner, observer leur réactions. À moins qu'il soit vraiment venu pour discuter, dans ce cas, la situation avait tout de délicate. Comme à l'habitude, Summer était presque nue. C'était à peine si le corset léger et ses sous vêtements sous sa robe de chambre en dentelle noire cachaient son corps. Elle se retourna et se dirigea vers le bar.

-Je vous sers quelque chose? Je m'appelle Autone, c'est à moi qu'appartiens cette charmante maison de joie.

La jeune femme n'avait pas envie d'embêter son client, ni de le taquiner, étrangement. C'était peut être juste la fatigue.

-Dites moi, qu'est ce qui emmène monsieur...? dans un endroit pareil?

Il sentit tous ses muscles se tendent lorsque la femme passa sa main sur son visage. Il sentait un frisson lui parcourir tout le corps. L'assassin n'était pas habitué à se qu'on le touche, autrement que pour lui faire du mal. Avec ses dernières rencontres, il commençait à croire que le monde ne lui voulait pas forcément du mal. Mais l'on ne défait pas vingt ans de misère en trois jours... Elle vit Nox, elle sourit, elle recula. Elle avait la même réaction que toutes les personnes qui l’avait approché dans le passé. Haine, dégoût, peur, amusement, il n'avait jamais vu une flamme s'allumé à sa vue. Il n'inspirait pas la joie et l'amour, mais ça, il le savait. Néanmoins, et étrangement, il aurait voulu qu'un jour, on sourit sincèrement en le voyant... Comme Luna l'avait fait auparavant... Ce n'était pas le même genre d'amour, mais c'était tout de même de l'amour. Cela lui réchauffait le cœur, cela le faisait sourire, juste d'y penser. Mais ces pensées ne restèrent pas. L'ambiance était trop forte pour que l'image innocente de la jeune fille reste à son esprit.

Non... en ce moment, devant lui, se tenait une jeune femme, jeune était le mot... Elle devait avoir quelque années de plus que Luna... À peu près l'âge de la tavernière qu'il avait rencontré trois jours plus tôt... Cette même femme portait... disons... Une quantité insuffisante de tissus pour masqué ses jeunes courbes et tout ses attraits parfaitement féminin. Il avait déjà vu une femme nu... Il avait déjà eu une relation avec une jeune femme nue... Mais cela faisait dix ans de cela, dix ans loin du corps d'une femme, à tuer et prier, s’abstenant de toute "distraction" qui l'éloignait de ce qu'il avait longtemps considéré comme une mission sacré. Puis, Nalaïa avait secoué ses conviction, Ethan aussi, le dragon d'or aussi, Luna aussi... Chaque rencontre qu'il avait fait l'avait poussé à se questionner sur son rôle, sur ses actes. Il avait fini par se voir tel qu'il était, un fou. Et en ce moment, un fou qui baignait, corps et âme, dans le monde de la luxure. Il n'y touchait pas, mais il la voyait, il la sentait, s'était de peu qu'il goûtait la peau salée par la sueur et qu'il entendait les gémissements de plaisir pilonné sur ses tympans. Ses sens étaient trop développé pour qu'il se permette de rester dans cet établissement. Il avança vers le bar et prit siège. Pas qu'il voulait s’asseoir, mais il n'avait plus le choix. Il se sentait faible. Ses jambes tremblantes avaient peine à le soutenir.

"Je vous sers quelque chose? Je m'appelle Autone, c'est à moi qu'appartiens cette charmante maison de joie."

-Hydromel au miel... Si vous en avez... Autrement... Rien...

Il la dévisagea un moment. Il ne manquait plus que ça... L'ancienne propriétaire était maintenant... L'ancienne propriétaire. Cette "Autone" ne devait pas connaitre la dette sur laquelle se basait la visite de l'assassin. Il soupira profondément, pendant que le corbeau entamait sa décente sur le comptoir. Sautillant sur ce dernier, il entreprit d'inspecter les objets hétéroclite qui étaient posés sur la surface.

"Dites moi, qu'est ce qui emmène monsieur...? dans un endroit pareil?"

-Pas de "Monsieur"... S'il vous plait... Demoiselle...Autone...

Il soupira de nouveau, tentant de chasser les images explicites de sa tête, images qui impliquaient la nouvelle Matrone, mais pas ses vêtements.

-Je venais voir... L'ancienne propriétaire... Au sujet d'une dette... Qu'elle me devait... Visiblement... Je vais passer mon... Mon tour... Pour cette fois... Je n'oserai pas... vous obliger à une de... dette qui n'est pas vôtre...

Il la dévisagea encore une fois. Son nez travaillait contre son gré. Pour une fois, il aurait souhaité le plus violent des rhumes. Avoir un nez dysfonctionnel, bouché, inutile. De quoi l'empêcher de faire fondre son cerveau a coup d'érotisme flagrant. Il racla sa gorge, tentant d'ajuster sa position sur sa chaise. Il se sentait idiot dans beaucoup trop de sens en ce moment. C'était évident qu'une femme d'âge mure n'aurait pas conservé ce genre de travail encore dix ans passé la quarantaine. Comme de fait, il se trouvait devant un premier obstacle: une jeune femme un peu trop chaleureuse qui refuserait certainement de le laisser interroger ses travailleuses et elle même. Il avait un projet, il avait des acteurs potentiels dans ce même projet, et voila que l'une des actrices principales venait de disparaître dans la brume. Est ce que l'assassin pourrait tirer profit de cette situation fâcheuse? Vu son état, surement pas. Il se savait charismatique, mais son apparence disgracieuse et son état actuel n’influençaient pas en sa faveur en ce moment pour le rendre convaincant et intéressant.

La jeune femme se pencha pour sortir une bouteille d'hydromel qu'elle avait rangé sous le comptoir et versais le contenu dans une coupe qu'elle posais sur le comptoir, devant l'inconnu. Visiblement, il n'était pas du tout extrovertie: il bégayait et la regardait longuement. Même si son visage était couvert, elle le savait, c'était le genre de choses qu'Autone était capable de voir à la longue. L'ambiance était aussi lourde qu'érotique, .d'où venait ce malaise ? Elle n'était pourtant pas si taquine ou aguicheuse, comparé à d'habitude. elle lui avait seulement caresser le visage, elle aurait pu caresser des endroits qui auraient pu susciter des réactions bien plus intenses. La jeune femme déduit qu'elle devrait y aller doucement, avec celui là. C'était presque à croire qu'il avait fait vœux de chasteté.

C'est seulement lorsque l'homme l'appela ''Demoiselle '' pour une deuxième fois qu'elle ne se retint pas de rire. Autone n'avait rien d'une demoiselle, elle avait peut être un soupçon de manière mais elle était effrontée et n'était pas du tout une femme soumise. La preuve, c'est que la seule chose qu'elle aimait à servir des hommes brugeois, c'était de les voir soumis sous leur propre plaisir. Summer se pencha légèrement par l'avant, elle était un peu plus près du visage de l'inconnu. En souriant légèrement, elle chuchotait:

-Je ne suis pas une demoiselle, je suis une putain.

La matrone appris que l'ancienne tenancière de l'établissement avait une dette envers l'homme qui était venu discuter avec notre petite Autone. Pas de chances, il fallait passer trois ans plus tôt, revenez nous dans dix ans? Ça ne tenait pas la route, il cherchait simplement à fuir la maison de joie, fuir le désir? Ou bien fuir la joie?
-Sauf que je viens de vous servir un verre et ce serait du gaspillage de donner ça à un ivrogne qui en a déjà bu sept. Allez, vous êtes là et j'ai du temps à perdre alors expliquez moi et je verrai ce que je pourrai faire pour rembourser ce que mon ancienne patronne vous devais.

Était elle encore vivante, d'ailleurs? Summer se rappelait d'elle comme une femme forte, dans la quarantaine la dernière fois qu'elle l'avait vu. Elle était impressionnante, on avait pas envie de lui dire non ou de l'embêter. Elle faisait toujours semblant d'être compatissante. Quelque chose qui manquait à Autone: l'avarice. Parfois, elle avait peur de devoir fermer sa maison, au fond, si cette femme était aussi exigeante c'était pour continuer de loger toutes ces petites fausses demoiselles.

Elle s'assit sur le comptoir, puis se retourna sur celui ci afin d'être face à son timide. Elle glissa à nouveau sa main sur sa mâchoire, mais descendit jusqu'à son cou et au haut de son torse, du bout de ses doigts, cette fois.

-Nous pourrions aussi régler ça autrement...

Elle leva les yeux vers le corbeau, puis vers les yeux de l'homme mais elle ne les apercevaient pas vraiment. Elle pouvait seulement voir des reflets métalliques, mais elle ne se creusait pas vraiment la tête à savoir pourquoi. Autone se retourna un peu avant de descendre du comptoir pour aller se servir une coupe à elle aussi.

-D'ailleurs, à qui ai-je l'honneur? Monsieur.

Et la voilà qui commençait son petit jeu, elle se sentait un peu coupable puisqu'elle avait remarqué qu'il était très sensible. Elle s'assit donc sur le tabouret derrière le comptoir pour lui donner une petite pause.

Il devait se ressaisir. Il avait apprit des plus grands charlatant l'art de la conversation, les astuces des tournures de phrases, l'harmonie et la force des mots. Il avait constaté la puissance d'une argumentation impeccable, si violente qu'elle poussait parfois les gens à dégainé à la simple mention de leur impuissance morale. Il avait fait poser le genou à terre à de terrible guerrier par la force de la parole, mais à présent, sa voix n'était plus. Pire, en franchissant le seuil de cet établissement, il avait perdu tout ses moyens comme s'il aurait été le plus simple des débutants, un bleu n'aillant jamais vu le sang couler. Il n'était pas ici pour écraser la jeune femme à coup d'argument, ou pour la menacer, physiquement ou psychologiquement. Il était venu pour obtenir des informations. Si elle se trouvait réceptive, il avait une autre requête, une offre d'Affaire assez alléchante. Il ne savait simplement pas comment la Matrone allait réagir. Il avait déjà prouvé sa valeur à l'ancienne propriétaire, il ne pensait pas devoir se répéter une seconde fois cette nuit.

Mais tout cela importait peu pour le moment. L'assassin essayait simplement de ne pas devenir fou. La Matrone était habitué avec les hommes, il pouvait déjà en témoigner. Il ne doutait pas qu'elle s'était penché devant lui de façon totalement volontaire afin de dévoilé ce qui était si peux voilé. Une jeune poitrine ferme... Crispé... L'Ombre était crispé, un arbre aurait été plus souple que l'homme actuellement. Droit sur sa chaise, il tentait de penser à d'autre chose, mais rien n'y faisait. La femme refusa tout d’abords la formule de politesse de l'assassin, mais se montra réceptive quand à une future explication de la dette. Il prit une gorgée de son verre, maugréant contre la découverte de ce liquide qu'il trouvait si exquis. Le corbeau, le voyant faire, se rapprocha aussitôt en sautillant, braillant faiblement, faisant ses yeux doux habituel. L'homme soupira, avant d'incliner le verre en direction de l'oiseau. Un corbeau qui aime l'alcool, il aurait tout vu.

-Une gorgé... pas plus... Sale manipulateur...

Il avait sourie en passant le commentaire. Il aimait cet animal, malgré ses défauts typiquement humain. À croire que le corbeau avait réellement une personnalité... Il reporta son attention vers la jeune femme, formulant d'avance l'explication qu'il allait fournir. Cela faisait beaucoup de mot en peu de temps... Il aurait besoin d'un support, sans quoi sa gorge allait flancher. Il porta ses mains à son visage et posa ses index sur chaque coté de son nez. [Soin] Vitalité de l'air. Sentant l'air circuler de façon plus fluide dans sa gorge, il entama son explication d'une voix plus claire et plus forte.

-J'ai protégé cet établissement contre certain hommes aux attentions malsaines... En plus du paiement promit, la matrone m'a permit.... De choisir les femmes de mon choix pour une nuit... J'ai décliné l'offre... L'ancienne matrone m'a juré que tant qu'elle serait là, elle serait... En dette envers moi...

Il prit une autre gorgée de l'hydromel, soupirant doucement après avoir bue.

-Et je vous appelle Demoiselle non pas à... À cause de votre métier, mais plutôt par respect... Je respecte les femmes, je reste donc polie... Or, je ne mérite pas de titre respectueux... Un fou n'a pas à être respecté, ma demoiselle.

Oui, il avait fait exprès de l’appeler ainsi une autre fois. Il était toujours gêné, toujours nerveux, mais le fait de se concentrer à parler l'Aidait à oublier les odeurs envoûtantes et les images aguichantes. Or, malgré ses progrès temporaires, ils furent réduit à néant lorsque la jeune dame posa sa main sur son torse. Son cœur battait à la chamade. Il se sentait comme un animal traqué, près à fuir à tout instant. Habituellement, il état le loup, pas le cerf, c'était.... Une sensation plus qu'étrange. Régler ça autrement? Si l'offre avait été sincère, il était plus que probable qu'il se serait laissé tenté, mais une chose le retenait: une odeur sur cette femme. Une odeur de musc. Une odeur masculine. C'était son travail, et il ne souhaitait pas être ce genre de client. Il ne voulait pas que cette femme le satisfasse par devoir, mais bien par envie. Cette seule pensée était sa barrière entre le stoïcisme et la débauche. Elle était mince, perméable et malléable; elle ne tiendrait pas très longtemps face au assauts répété qu’il essuyait sans cesse. Il sera les dents lorsqu'il entendit de nouveau le mot "monsieur". Il était un homme, une créature faible, fragile, pas comme une femme. Il ne méritait aucun respect à la base, mais pour se calmer, l'assassin se disait qu'il s'agissait là d'une formule de routine. Alors qu'il s'apprêtait à parler, il constata que son sort s'était déjà dissipé, faute de concentration et de puissance magique. La voix caverneuse au souffle court revint donc dans la bouche de l'Ombre.

-On m’appelle Ombre... Ou le corbeau... Je vous laisse... deviner pourquoi... Autrement... Lorsque l'on parle... De moi dans une... Une taverne... On m’appelle... L'Archer Spectrale... Enchanté... Soit dit en passant...

Il termina son verre à ses mots, sous un nouveau cri plaignard de son oiseau. Voilà, il venait de se vendre. Ce nom était célèbre dans le royaume humain. C'était peu plausible qu'Autone ne l'ai jamais entendu. Si après cette révélation, elle n'avait pas déjà crier à l'aide, alors les vraies affaires commencerait. Elle côtoyait tout les genres d'hommes dans le cadre de son travail, il était évident qu'elle avait entendu des rumeurs intéressantes, voir des secrets bien gardés, révélés par l'alcool et le corps de ses travailleuses.

Autone regardait le liquide doré, voir transparent et eut une envie de le boire tout d'un coup, mais elle n'écouta pas ses pulsion et s'arrêta à une gorgée. Le corbeau avait clairement ignoré ses avances et cela l'insultait, mais juste un peu. Elle n'était peut être pas son genre de femme? Évidemment qu'elle ne le désirait pas vraiment, mais quand elle avait une proie il était fâcheux de la voir fuir. Summer était certaine de pouvoir le faire succomber à son corps mais elle ne savait pas trop si elle avait envie de passer cette frontière. La jeune matrone se rapprocha de la nouvelle connaissance et s'accota sur le comptoir. L'espace était court entre les deux fous, si on considérais le malaise de l'homme.

Il utilisa un geste clef de magie humaine, un geste qu'Autone avait déjà vu, qu'elle avait déjà appris. Pourquoi étais-ce un effort supplémentaire de parler? L'ancienne tenancière avait donc une dette envers l'homme, mais il avait précisé qu'elle lui devrait quelque chose tant qu'elle serait là et... elle n'était plus là. Summer n'avait aucunement l'obligation d'acquitter cette dette mais elle n'allait pas chasser son nouvel inconnu.

-Alors dites moi...qu'est ce que je peux faire pour vous? Ça ne me dérange pas de vous aider...

Entre le vrai corbeau qui réclamait de l'hydromel et l'autre corbeau qui était à bout de souffle, Ombre expliqua le surnom ''demoiselle'' par une marque de respect, ce qui fit sourciller tristement la petite tenancière. Le respect...il y avait longtemps qu'elle n'en avait pas témoigné, à part de ses demoiselles à elle, et encore...Il y avait longtemps qu'elle avait aussi oublié de se respecter, c'était bien plus facile comme ça. Rien est grave et donc tout était plus supportable. Autone n'avait plus vraiment envie de rester éveillé, elle voulait boire à flacon brut la bouteille d'hydromel et arrêter d'exister, l'instant d'une nuit. Et chaque minute perdue lui rappelait que le lever du soleil allait la réveiller avant que son corps ne soit reposé. Mais elle devait rester éveillée de toute manière, elle n'avait pas le choix puisqu'elle ne pouvait pas laisser sa maison close sans surveillance. Et tout les esprits savaient que tout les hommes n'ont pas les meilleures intentions envers des prostituées.

L'Ombre s'était présenté, péniblement et difficilement. C'est ce qui sortit la matrone de sa torpeur: Depuis quelques secondes elle fixait le sol et pensait à autre chose. Mais encore, elle se convainquait que ce n'était que la fatigue qui commençait à la semer. Elle se mit à sourire

-Ce serait un peu ironique...que je vous rende service alors que techniquement je ne vous dois rien. Ce serait alors vous qui me devrai quelque chose, dit elle en ricanant.

Évidemment elle blaguait, elle n'allait pas commencer à penser à dans quelles circonstances elle lui devait vraiment quelque chose: si il avait protégé la maison close, en tant que tenancière elle voulait lui rendre la monnaie de sa pièce. Après tout, elle aurait probablement tombé sur ces clients toute jeune si personne n'avait rien fait. Autone n'avait pas le souvenir de clients extrêmement violent dans ses débuts, peut être qu'elle lui devait à ce ''Ombre''. Était-ce il y a très longtemps? Autone n'avait aucun souvenir de cette homme, mais encore, il était caché sous ses vêtements et sa voix semblait usée. Il était peut être malade et elle n'aurait pas vraiment pu l'associer à quelqu'un, même si elle l'avait connu.

Summer s'approcha un peu plus du corbeau de manière à être derrière lui, faisant face à son dos. Elle se penchait en posant les mains sur chaque côtés du dossier de la chaise, faisant attention de ne pas lui toucher, pour l'instant. Elle approchait doucement ses lèvres de son oreille. Ses doigts sont restés sur la chaise et sa bouche à quelques centimètres de son visage. Finalement, elle n'avait même pas eu le tems de choisir si elle allait continuer son attraction: Le manège avait décidé pour elle.

-Je veux bien acquitter la dette de ma maîtresse...Mais quel est le souci avec ce genre de remboursement? Je ne suis pas à votre goût, c'est ça?

Ses doigts commencèrent à descendre sur les épaules de l'homme, puis glissèrent sur la largeur de celles ci. Autone ne voulait même pas tenter d'imaginer sa réaction: Cela la faisait sourire autant que ça lui faisait peur. Elle caressait le torse de l'homme du bout des doigts puis remontait tranquillement pour aller descendre ses mains jusque dans son dos.

-Si c'est ça le problème, ça peut s'arranger...avec quelques verres et...si je ne vous plait vraiment pas...Eh bien c'est triste, conclus-t-elle en riant presque dans un murmure.

Voulait-elle réellement qu'il accomplisse une nouvelle mission pour qu'ils soient quitte? Allait-elle vraiment passer l'éponge sur cette dette et faire comme si rien ne s'était passé? Non, elle semblait vouloir le garder dans son établissement. S'arrangeait-elle pour gagner du temps? L'avoir à l'usure...

"Je veux bien acquitter la dette de ma maîtresse...Mais quel est le souci avec ce genre de remboursement? Je ne suis pas à votre goût, c'est ça?"

Était elle sérieuse, ou faisait elle ce pourquoi elle était payée? Sa tête ne pouvait analyser convenablement la situation à cause de toute les... Distractions ambiantes. Il sentait son cœur battre encore plus rapidement alors que les mains de la femme passait délicatement sur sa peau marquée. Il oscillait entre le frisson et la bouffé de chaleur. Cette femme avait une telle emprise sur lui, c'était inconcevable! Comme dernier recours, une idée lui traversa l'esprit. Il tourna légèrement la tête et huma délicatement les cheveux et le visage de la femme. C'est ce qu'il pensait...

"Si c'est ça le problème, ça peut s'arranger...avec quelques verres et...si je ne vous plait vraiment pas...Eh bien c'est triste."

-Vous faites erreur... J'ai envie de vous... J'ai aussi envie... de vous... Que vous... vous n'avez pas... envie de moi...

Il lui décrocha un regard du coin de l'œil et se leva en défaisant l'emprise de la femme sur lui, laissant son verre et l'oiseau sur le comptoir.

-Vous êtes séduisante... Votre voix est langoureuse... Votre regard est... invitant... La vue de votre peau... me rend fou... Mais ne jouer pas... Avec moi... Vous n’émettez... aucune phéromones... rien... Je ne vous excite... pas... Vous vous... jouez de moi...

Il tâta son nez du bout de son index en expliquant le tout à la femme. Il était un homme, Il était un assassin, mais il était aussi une bête, un prédateur à l'odorat fin. La moindre parcelle de phéromones aurait suffit à le faire perdre sa contenance, même si la femme aurait été voilé de la tête aux pieds. Il avait tout de même envie de la femme, mais ainsi, il savait au moins qu'elle se jouait de lui. Cela lui donnait une arme de plus pour lutter dans cette bataille dont il se savait perdant. Mais il n'allait pas abandonner aussi facilement. Doucement, il se rapprocha de la femme, face à face. Il passa délicatement sa main ganté dans ses cheveux. Insatisfaits, il le retira brusquement et passa de nouveau sa main. Ses cheveux étaient doux, et sa voix, malgré sa tonalité rocailleuse, le fut presque autant.

-Quand est ce... que vous avez... embrassé un homme... par envie et non... par devoir?.. Est ce... Non seulement... arrivé une fois?... N'êtes vous pas... lasse de servir... de défouloir... À des cons... de tout genre?...

Il tira délicatement sur son capuchon et dévoila sa tête. Ses cheveux d'un brun presque noir frôlaient son front. Il les portait long habituellement, mais son séjour en prison avait écourté leur longueur. Il approcha d'avantage son visage masqué et métallique du visage aux trait fin de la femme. Il était venu pour des informations, mais visiblement, il ne les obtiendrait pas. Néanmoins, la matrone pouvait toujours être très utile... S'il réussissait à lui faire entendre l'offre avant que la matrone ne lui fasse perdre l'usage de la parole.

-Vous savez... Je pourrais vous... Vous offrir un emploi... Où vos vêtement... resteraient sur vous... sauf si... vous avez envie... du contraire... Un travail qui... n'implique pas ouvrir... vos cuisses... a des étrangers... Sauf si... vous en avez envie... Un travail décent... Sans coup bas...

Sa bouche était maintenant beaucoup trop près du visage de la femme. L'assassin voyait les cheveux de la femme se balancer sous son souffle. Il avait envie... Vraiment envie de retiré les trois bouts de tissus qui cachait la peau si tendre de la jeune femme. Il se savait d'une nature extraordinairement patiente, forgé par des années à attendre le bon instant avant de relâcher la tension de son arc ou bondir dans le dos de sa cible. Mais cette attentes n'avait rien de mathématique, de calculé... Non, c'était encore plus primal que la mort... C'était instinctif, projeté... Inévitable.

Elle a déposé un baiser sur ses lèvres, un court baiser, l'instant de quelques secondes. Pourquoi? Elle avait vu l'occasion, son visage était si près du sien et elle a écouté son impulsivité. C'était sa petite vengeance, pour tout ce qu'il avait dit qui lui avait rappelé des mauvais souvenirs. Ça n'avait rien de sexuel, et à peine d'affectif. Enfin, du point de vue d'Autone, qui après toutes ces années auprès des hommes, était toujours assez innocente pour penser que certaines choses n'ont aucune importance ou répercussions.

-Que savez vous de l'envie?

Autone avait jeté ces paroles comme si elle avait laissé tomber un fardeau, elle avait tant de mal à garder le sourire: ces mots lui ont permis de le réprimander intérieurement sans crier, à pleins poumons, qu'il ne savait rien du tout de ce que c'était d'être un défouloir ou de servir d'objet. La tête baissée, elle n'avait plus ce sourire taquin au visage, Summer avait envie de le gifler pour lui avoir enlevé ce sourire. Elle avait apprécié ses compliments, elle avait même presque rougis, évidemment ce n'était pas la première fois qu'on lui disait une chose pareille, mais il était rare qu'on s'adresse à elle avec tant de respect. Autone était silencieuse, elle n'avait pas dit un mot de tout son discours aussi difficile soit il. En fait, ce qui la dérangeait, c'est qu'il avait raison. Elle avait espéré quelqu'un qui la comprenne, qui ne pense pas que depuis qu'elle était toute petite elle rêvait de devenir une prostituée. Et maintenant qu'il était devant elle, elle enrageait de devoir s'affronter.
-Bien sûr que j'en ai assez, on ne s'habitue pas au mal, on s'engourdit. Je ne peux pas vous désirer, j'aimerais pouvoir ressentir ça à nouveau mais je n'y arrive plus. Et même si je pouvais...

Elle remarqua la peau brûlée, boursoufflée autour de son masque et comprit qu'il revenait de loin. Summer approcha sa main de son visage et ne put s'empêcher de toucher le masque métallique. Elle n'avait pas envie de lui expliquer ou de parler de ses sentiments, elle n'avait pas envie de lui faire la morale. Autone comprit qu'il savait pertinemment ce qu'elle pouvait endurer. Elle soupira en baissant le bras, lâchant donc le masque. Elle ne s'était pas éloignée de son visage, elle n'en avait pas vraiment pris conscience à vrai dire.

-Je ne me joue pas de vous, j'ai envie de vous faire plaisir, parce que vous n'êtes pas un gros pervers qui a envie de se sentir supérieur, parce que votre regard est doux, parce que vous ne vous adressez pas à moi comme on parle à une traînée.

Summer osa poser une main sur son épaule et l'autre sur son torse afin de pouvoir se lever sur la pointe des pieds, atteignant la hauteur d'Ombre. Une fois de plus, elle s'approcha de son visage, pour lui murmurer à l'oreille:

-Même si vous savez que je ne peux pas vous vouloir, vous avez quand même envie de moi, je le sais. Alors pourquoi ne pas aller discuter de ça dans ma chambre.

La colère d'un millier de dragon... Une volé de flèches de l'armé elfique... Dix million de poignard des ombres lancé au même instant... Le ciel et la terre s'inversant spontanément... Chacune de ces choses l'aurait laissé avec plus de contenance et de ressource, de chance de survie que le simple baisé déposé sur sa lèvre par la petite femme. Il ne s'y attendait pas, il aurait dut s'y attendre. Un coup droit au plexus, ignorant l'armure et son agilité. Un choc fort, violent, puissant. Matériellement, c'était anodin. Leur lèvre s'était touché une fraction de seconde, mais considérant que l'assassin n'avait pas embrasser une femme en dix ans, la sensation était aussi déboussollante que stupéfiante. Puis, le venin avait fusé sous la forme d'une phrase dure et sec. il avait touché un point sensible, il le savait. Il s'Attendait à recevoir un coup, mais ce dernier ne vint pas. Après tout, il était déjà a terre, a quoi bon continuer de le frapper. Ses lèvres avaient fait le travail d'une armée. Mais encore une fois, ses ancres le maintenait sur terre. Sous la forme de raison, de logique, elles l'aidaient à ne pas dérivé, la tête dans les nuages, loin de la réalité. Il avait devant lui une femme blessé, et n'écouter que son instinct en viendrait à la blesser d'avantage, à tourner le couteau dans la plaie. Que valait quelques minutes de plaisir face aux semaines de réflexion qu'allait lui apporter de commettre pareil acte avec une femme qui ne veut pas de lui?

Elle tenta de s'Expliqué et ses yeux croisèrent les siennes. Il la vit examiné son visage meurtrie, puis il la sentie sur sa peau, sur le métal qu'était son visage. Il se sentait laid, repoussant, mais il ne voulait pas fuir du regard. Il était ce qu'il était, sans possibilité de changer. Maintenant, son apparence reflétait au moins ce qu'il était à l'intérieur. Un fou, un homme blessé, un assassin vagabond, un rôdeur sans terre, un archer sans cible. Il avait perdue son élève, son frère, son monde... Mais il ne pouvait se laisser abattre ainsi. Il devait tout reconstruire, s'élever dans les cieux au milieu des cendres du monde tel le plus puissant dragon. Comment cette femme faisait pour faire jaillir autant de pensée ne lui en faisant si peu? Était ce elle, non seulement, ou lui? Elle avait aimé la façon qu'il la traitait, et pour cela, il était heureux. Il ne pouvait peut-être pas réparer des années de souffrances en une soirée, mais il allait tout de même tout faire pour qu'elle se sente bien au mieux de ses connaissances, au mieux de son cœur.

"Même si vous savez que je ne peux pas vous vouloir, vous avez quand même envie de moi, je le sais. Alors pourquoi ne pas aller discuter de ça dans ma chambre. "

Nouveau choc. L'Ombre avait presque oublier qu'elle avait déjà percée sa carapace, et que chaque gestes, chaque mots allait directement sur sa cible, droit au but. Elle semblait se transformé en fluide, en sable, en vent. Elle s'infiltrait facilement dans les fentes de son armure, entre sa tunique et sa peau, dans sa tête, dans ses veines. Il se sentait saturé de partout. Étouffé dans une envoûtante étreinte qu'il ne pouvait se défaire. Le corbeau lâcha un braillement en direction de son maître, mais ce dernier ne lui répondit pas... Il n'allait pas avoir réponse à ses questions... Il s'était présenté comme un loup et finissait en agneau... Il aurait le temps de l'interroger plus tard... longuement... Il approcha son visage juste asse pour que l'arrête de métal sur son nez frôle le bout du nez d'Autone. Dans les yeux de l'assassin, on pouvait y lire le chaos, les flammes dévorantes consumant son esprit. Il soufflait fort, son cœur battait tout aussi fort, ses muscles tremblait, sa peau suintait.

-Allons... discuter... Tranquillement... Je vous... intéresserai... peut-être... Du moins... Je l'espère...

Il n'avait pas l'intention de laissé sa passion aveuglé les faits. Il ne voulait pas la négliger, mais il savait qu'il ne pouvait résister d'avantage... Il était faible en sa présence... Il le savait. Mais il n'allait pas être un monstre pour elle et elle, elle n'Allait pas être un défouloir pour lui. Il ne connaissait rien a rien en la matière, sinon ce qu'il avait vu, entendue, lu et ce qu'il ressentait en ce moment. Il connaissait la mécanique, mais pas le procédé. Sa première et seule nuit d'Amour n'avait pas été des plus concluante en matière d'expérience, et depuis, rien. Délicatement, il déposa ses mains sur ses hanches et les laissa doucement glisser le long de la robe de chambre de la matrone. Puis, il tourna doucement ses poignets et la leva de terre en prenant appuie sur ses cuisses. Il fut si surpris par sa légèreté qu'il passa près de l’échappé dans son élan. Comment faisait-elle pour être si légère? Il avait l'impression de tenir un enfant dans ses bras. Bon d'Accord, avec le genre de pensées qu'il avait actuellement et le fait qu'il n'avait jamais levé d'enfant dans ses bras, c'était inapproprié... Mais son poids n'était pas naturel. Pas qu'il s'en plaignait. Il se trouvait simplement déconcerté par ce fait particulier. Il transféra habilement la jeune femme au poids de plume sur son bras droit et raffermie l'étreinte autour des cuisses de la femme en tenant son propre bras

-Je vous... laisse... Me guider... Mademoiselle Autone...

Elle ne le trouvait pas laid, au contraire, elle le trouvait impressionnant. Un homme parfait, élancé, sans blessures et sans vécu ce n'était pas un homme, c'était un enfant gâté. Non, la jalousie ne guidait pas sa colère envers ce genre de personnes, elle se foutait bien du nombre de pièces d'or, d'amantes hypocrites, de châteaux qu'ils avaient et qu'elle n'avait pas. Elle aurait détesté une vie trop facile, elle ne pouvait pas dire qu'elle avait quelque chose de mieux. Elle avait ça une fois de temps en temps, la douceur qu'il lui accordait, mais elle n'était jamais traitée avec ce respect là, cette manie d'avoir peur de toucher même si on a le droit. Les hommes ne se gênent pas, mais lui oui, et rien que pour ça Ombre avait gagné son respect. Mais ça ne voulait pas dire qu'elle ne se moquerait plus de lui, avec ses plaisanteries habituelles et ce regard taquin qu'elle prenait toujours pour ne pas avoir l'air fâchée. Elle allait juste arrêter pour cette nuit.

Autone était aussi étonnée que l'homme du fait qu'elle tienne sur seulement un de ses bras. Elle avait toujours su qu'elle était très légère, mais elle ne s'en rappelait plus. Ca lui avait quelques fois servi, mais à peine que pour satisfaire d'autres porcs. Elle s'accrocha au cou d'Ombre en entourant celui ci de ses bras. Juste pour faire comme si de rien était. Lui même n'avait pas posé de questions, ce n'était donc pas important, surtout dans le contexte actuel. Elle souriait, parce que la situation l'amusait et qu' encore, la manière dont il la traitait lui plaisait. Même avant de s'enfuir, avant d'être fiancée elle n'était pas tellement plus respectée que ça. Elle ne savait même pas si elle aurait été moins traitée comme un objet à se marier.

-C'est à l'étage, la dernière chambre au fond.

Summer avait chuchoté, pour ne pas casser l'ambiance, puis c'est seulement lorsqu'elle arriva dans sa chambre qu'elle décida de se défaire de son étreinte. Silencieusement, elle le libéra se sa cape puis elle commença à retirer son armure de cuir et l'un des deux gants qu'il lui restait. Elle ne lui demandait pas vraiment la permission, elle ne se doutait pas qu'il puisse le prendre mal, elle ne portait même pas ses dagues sur elle en ce moment. Elle avait évidemment toujours une dague cachée dans le tiroir de sa commode, mais c'était en cas d'urgence.
Et toujours dans un silence et d'une manière aussi douce que son regard, elle le guidait vers son lit pour qu'il s'asseye sur celui ci. Elle alla allumer ses chandelles, qui tenaient à même le bureau grâce à la cire fondue qui coulaient jusque sur le bois. Puis elle retourna son attention vers Ombre et lui adressa la parole pour la première fois depuis qu'ils étaient entrées dans la chambre.

-J'ai déjà voulu faire autre chose...la raison pour laquelle je n'arrête pas, même si je pourrais, c'est que je ne veux pas les laisser tomber.

''Les'' représentant les quelques prostituées que Summer hébergeait. Jamais elle ne les laisserait à un autre, même si elle pouvait lui faire confiance, l'or change les gens et c'est plutôt facile pour une personne qui manque de compassion de devenir riche en exploitant des jeunes femmes. Elle s'étais promis de ne laisser personne leur faire plus de mal qu'elles n'en avaient déjà et elle allait faire tout ce qu'elle pouvait.

-Alors si j'accepte votre offre, je veux quand même continuer à gérer cette maison de joie.

Elle s'approcha de lui à nouveau pour s'asseoir sur ses cuisses, à genoux sur le lit mais une jambe de chaque côté d'Ombre. Elle se demandait si son masque lui faisait toujours mal, mais elle s'abstenait, pas peur de le rendre de mauvaise humeur. Autone posa une main sur on épaule et l'autre au travers de ses cheveux, sur sa nuque et elle redressa un peu la tête pour poser ses lèvres sur le cou du corbeau. Elle répéta ces baisers jusqu'à son torse, doucement, elle l'apprivoisait. Summer n'était pas sotte, elle l'avait observé et savait que même les plus petites choses qu'elle faisait lui provoquait des grosses réactions, presque violentes envers lui même. Elle glissait ses mains sur son torse, sur ses épaules, sur son dos et dans ses cheveux et ses doigts finirent leur escapade sous sa chemise, qu'elle défaisait plus que lentement. Ses lèvres elles ne se promenaient plus mais juste pour le déstabiliser encore plus, elle les posa de nouveau sur les lèvres d'Ombre.

"Les"... Elle parlait de ses employés, c'était le seul choix possible et logique. Elle ne voulait pas les laisser à la rue. Ce devait être encore pire que de travailler dans un bordel... Même si ce genre d'emploi avait son lot de mauvais côté, au moins, il permettait de gagner de quoi manger et un toit où s'abriter. À moins qu'elle ne référait à un autre "Les", mais il en doutait fortement. Ce genre de réaction en disait long sur cette Autone. Elle était prête à vivre une vie de misère juste pour ne pas mettre à la rue des filles et des femmes qui, tout comme elle, ne souhaitent que vivre en paix. L'Ombre comprenait jusqu'à un certain point ce genre d'empathie. Au début, il n'y avait que lui qui comptait, les autres importaient peu, sinon pas. Puis, il avait rencontré Luna, et tout avait changé... Cette dernière semaine, après le déclenchement et la mise en marche du début de son projet, il avait parcouru les quartiers pauvres afin d'y employer de futur travailleur. Il ne les engageait pas pour leur compétence, puisque certain n'en avait pas vraiment, ou pas les bonnes. Non... Il essayait d'aider certain jeunes à ne plus mendier, et parfois de petite famille entière... Au totale, une quinzaine de personnes tout au plus... Le groupe se construisait peu à peu...

-Qu'elle... Se joignent... A vous... Alors... Que vous... vous joignez... A moi... Aucune d'elle... Ne sera... sujette... à de... Mauvais traitement...

Il ne disait pas cela uniquement pour convaincre la matrone de se joindre à lui, Il le disait car il le pensait. Objectivement, avoir plus d'employé allait l'aider à être plus productif. Si Autone travaillait avec ses employés actuelle dans son établissement, elle se sentirait naturellement mieux. C'était d'Avantage un travail de serveuse et d'entretient qui attendait les filles d'Autone. Travail simple, mais respectueux et honnête. Si un seul hommes envisageait d'en toucher ne serait ce qu'une, l'assassin s'occuperait personnellement de son cas, quitte a perdre un client... Indéfiniment. Il avait vu trop de femme au prise avec le fardeau d'être un objet, et même si pour certain, c'était normal, ce ne l'était pas pour le rôdeur. C'était le plus gros avantage qu'un patron d'établissement pouvait avoir: celui de dicter ses lois dans son commerce. Sans devenir tyran, l'assassin allait être assez catégorique sur plusieurs point, le respect entre autre. Mais pour l'instant, tout cela allait attendre... Mais vraiment attendre...

-Je ne... serai pas... votre patron... Vous vous occuperai... De vos filles... Vous...

Il arrêta de parler. Il n'en était tous simplement plus capable. Les mots coinçaient dans sa gorge. Il y avait certain moment dans la vie d'un homme où la parole n'avait pas sa place, entre autre quand une jolie demoiselle en déshabillé le déshabillait... Ou s'approchait de lui de manière sensuelle. Elle s'était installé sur lui, sur ses genoux. Ils s'étaient dit ce qu'ils avaient à ce dire. En silence, entrecoupé de soupir, l'assassin laissa la jeune femme s'occuper de lui. Il sentait ses mains parcourir son corps, retirer lentement la tunique qui masquait le corps de l'assassin. Il ne lui restait comme seul vêtement que son pantalon, ses bottes et son indétrônable masque. Quand à la femme, elle avait encore sur elle que ses trois même bout de tissus qui bloquait la vue de l'assassin sur le reste de son jeune corps. Partout sur son torse et ses bras, on pouvait voir de petite marques rouges, des bandes verticales dans le dos, des marques de brûlures presque disparues sur sa peau. De plus, sur sa main droite, deux cicatrices marquaient l'intérieur de sa main, alors que de l'autre coté, seule l'une d'entre elle paraissait. Cadeau du général vampirique... À la base de son cou, à gauche, deux point noir témoignaient de son autre rencontre avec un vampire, à l'age de neuf ans. Son corps était un pays en guerre, marqué par les affrontements à jamais, enlisé dans sa peau comme dans la terre humide d'un champs pilonné au trébuchet et à la catapulte. Ses muscles étaient ces murs de pierre tailladé par les flèches et les carreaux. Il était une forteresse de dix mille ans, à vingt neuf ans d'existence...

Pour la seconde fois de sa vie, quelqu'un tentait de mettre un baume sur ce genre de blessure. Autone, par ses baisées, refermait ci et là les entailles sur sa palissade en piètre état. Il avait l'impression que ses nerfs ne comprenaient pas qu'ils pouvaient ressentir quelque chose de bien... Encore... Mais elle donnait, et il recevait... Il ne voulait pas uniquement recevoir... Mais il avait peur que ses présent soient bien piteux aux coté de la délicatesse envoûtante de la jeune matrone. Elle posa de nouveau ses lèvres sur celle de l'homme, arrachant encore une fois une parcelle de son esprit. Une effluve lui vint au nez, un doux parfum, plus délicat et agréable que tout ce que les humains pouvaient imiter en eau de toilette. Comme une aura entourant la petite femme au poids de plume. Le voulait-elle enfin? Non... Oui... Il ne saurait dire... Il ne pouvait réfléchir, juger, corréler les faits. La logique était morte, les mathématiques aussi. Le passé qui n'existait plus, le futur qui n'était qu'une idée. Le présent, palpable sous ses mains sous la forme d'une peau douce. Des lèvres enflammé... Il se releva, tenant la femme par les hanches, et la renversa aussi délicatement sur le lit que si elle fut fait de verre. Il continuait de l'embrasser, puis ses lèvres descendirent le long de son corps, ses mains parcourait son corps.

Homme se sentait Bête.
Souffle court.
Soupire.
Extase de la chair nue sous ses envies vagabondes.

Ça n'avait pas pris un mois après sa première fois qu'Autone n'avait plus rien ressenti. Du plus loin dont elle se souvenait, la dernière chose qu'elle avait ressenti dans les bras d'un homme les six dernières années était la douleur. Et ça ne lui dérangeait même pas d'avoir mal, puisque cela lui permettait de savoir qu'elle ressentait encore quelque chose, que sa sexualité ou le mot amour n'était pas encore des concepts morts. Et ça ne lui dérangeait pas de sentir leur coups, impatients, impulsifs, insouciants au fond d'elle, au bout de son ventre parce que c'était tout ce qui lui restait. En fait non, c'était tout ce qu'elle n'avait jamais connu. Autone n'avait jamais aimé un homme, elle avait perdu ces sentiments là avant même de les connaître, avant d'y penser ou d'en rêver. Elle avait vu le désir la narguer quelques fois, lui laisser profiter de certains instants avec des hommes qui étaient beaux, mais le mieux qu'elle ait retiré de tout ça était une séance qui n'était pas pénible. Est ce qu'une seule fois, elle ne s'est pas sentie dégradée? Si oui, elle ne s'en rappelait plus.

Il ne la traitais pas comme si il pouvait faire ce qu'il voulait d'elle, que ce que elle, elle voulait ce n'était pas important. Peut être étais-ce parce qu'il n'avait pas payé? Il n'avait donc pas l'impression de simplement se soulager? Elle savait bien, qu'il attendait ça depuis longtemps, ça paraissait. Elle n'osa pas lui demander si il était puceau, même si habituellement elle se donnait un plaisir malin à le faire si elle le remarquait. Elle avait envie de le respecter autant que lui la respectait. Et elle ne voulait pas qu'il oublie cette nuit là, elle voulait qu'il y pense jour et nuit pendant les prochains jours, elle voulait qu'il revienne la voir. Et elle refusait de le laisser mener la danse toute leur nuit. Elle allait lui donner autant qu'il lui en donnerait et le laisser lui en donner.

Elle gémissait et échappait des soupirs étouffés par la chaleur de la pièce. Oui, elle faisait semblant, rien de tout ça n'était vrai. Mais sans vouloir se l'avouer, elle voulait ressentir ce que lui ressentait, elle voulait savoir ce que ça faisait, elle voulait comprendre ce qui rendait les hommes aussi fous, elle voulait que ce soit vrai. Elle avait toujours pensé que ça ne devait être bien que pour les hommes, on lui avait dit que c'était fait pour plaire aux hommes. Mais elle ne pouvait pas croire que cette douceur, celle que Ombre lui accordait, ne pouvait que faire du mal à une femme. Elle enrageait de ne pas aimer ça, elle en voulait à tout les hommes pour le premier qui l'a touché. Autone savait qu'après ça, elle aurait encore plus de difficulté à faire son travail qu'avant.
Toute leur nuit, elle avait tout fait pour essayer de ressentir ce que lui ressentait mais aucun de ses gémissements n'a été vrai, même si elle était devenue assez douée pour ne pas exagérer et faire croire à ses clients qu'ils étaient vraiment spéciaux, qu'elle aimait les choses qu'ils lui faisait, même si ils ne lui faisaient presque rien du tout.
Puis peu après qu'il fut satisfait, elle s'endormit, lui faisant assez confiance pour croire qu'il ne lui ferait pas de mal et lui donnait non verbalement l'autorisation de dormir dans son lit.

Le rêve, encore une fois... Sentir un corps féminin entre ses bras, soupirer à en gronder... Sentir l'enivrante tempête dans son bassin, dans son cerveau, devant ses yeux. Une ivresse incomparable. Un sentiment de béatitude impossible à imiter de quel que façon, ou drogue, que se soit. Une fois que l'homme n' eu plus assez de force pour porter son propre corps, Il laissa ce dernier, suintant de sueur, tomber aux côtés de la jeune femme. Son cœur battait à la chamade et son souffle était court. Il sentait doucement son corps fondre dans les draps qu'il avait souillé. Sa tête ascendait vers les nuages, les rêves, alors que son corps resterait sur terre, pareil à une ancre. Il avait vécu seul si longtemps, seul à en perdre la raison. Il avait compris à l'arrivée de Luna qu'un homme n'était pas fait pour vivre seul. Il avait besoin d'amour, d'amitié, d'une famille, d'une femme pour prendre soin de lui. Cette nuit concrétisait la pensé de l'assassin. Il se devait d'arrêter d'être une Ombre pour ceux qu'il estime et commencer à vivre. Sans mot dire, il s'endormit doucement aux côté de la matrone.

Trois heures à peine plus tard, il se réveilla en sursaut, cherchant instinctivement son poignard sous son oreiller. Il n'y était pas. Dans un moment de panique, il se redressa et inspecta la pièce plongée dans l'obscurité. En tandem avec la vitesse de son cœur, son esprit bouillonnant ralentie peu à peu sa vitesse. Il se souvenait de où il était. Et en jetant un coup d'œil du côté de celle avec qui il partageait le lit, il se souvint également de la raison de sa présence en ce même lieu. Il soupira en dévisageant le visage paisible d'Autone. Il n'y avait pas de sentiment à y avoir. Tout cela n'avait été que du sexe, rien de plus. Lentement, il sortie du lit en prenant bien soin de ne pas réveillé sa compagne du moment. C'est une fois debout que le silence fut rompu, non pas par l'assassin, expert en discrétion, mais par le petit amas de plumes qui s'était logé dans l'un des plis de la couverture. Le corbeau avait trouvé un moyen d'entrer dans la pièce alors qu'il dormait et de se loger contre son maître. Sa débrouillardise ne cessait d'étonner le rôdeur. Intimant la bête au silence d'un petit geste, il s'assura que la matrone dormait toujours. En fait, il se demandait si elle dormait vraiment ou si elle faisait semblant. Après tout, l'Ombre n'avait pas dormi une nuit en quinze ans sans cauchemarder intensément. Peut être que cette nuit, il magnifique peu crié, qui sait...

Il inspira profondément, encore un peu endormi. Sa réflexion précédente et son soupir venait de lui rappeler quelque chose. Elle avait crié pendant presque tout l'acte. Étourdis par ses sens, l'assassin n'y avait pas prêté attention plus qu'il ne le faut, concentré sur... autre chose. Mais après coup, humant l'air, il s'aperçut d'une chose qui l'accabla sérieusement. Aucun résidus de phéromones, rien. La pièce empestait sa propre transpiration, beaucoup plus odorante que celle de la jeune femme, ainsi que l'odeur de plusieurs autre fluides nés de l'union de leur corps. Mais pas de phéromones. Elle lui avait donc mentir, elle avait feint son plaisir... Mais pourquoi? Et pourquoi ne l'avait il pas remarqué plus tôt? Comme il s'en était douté la veille, ou plutôt quelque heures plus tôt, il s'en voulait. Cette femme n'avait pas eu envie, elle n'aimait pas partager le lit d'un homme, et lui, comme un imbécile, venait d'imiter ses homologues masculins. Il tendis la main vers Nox et ce dernier vint s'y poser de son unique pattes. Il embrassa doucement la tête de l'oiseau, lui arrachant un croassement étouffé ressemblant d'avantage à un espèce de gargouillis.

-Garde l'endroit... Reste ici... Reste avec... La femme... Je reviendrai...

Sa voix n'avait été qu'un murmure brisé, mais joint à ses gestes démonstratif, l'oiseau semblait avoir compris. Il s'envola et alla se poser dans le lit, sur l'oreiller où la tête de l'assassin reposait quelque minutes plus tôt. L'Ombre entreprit par la suite de se vêtir et récupéra ses armes. Il n'avait remit que sa tunique, son pantalon, ses bottes et son arc, ainsi que ses munitions. Il avait laissé sur le coin de la pièce sa cuirasse et ses gantelet, ainsi que sa cape. Il ne serait partit que quelque minutes, ses armes n'étaient que précaution. Une fois la pièce inspecté pour une ixième fois, l'assassin sortie calmement par la porte principale.

Il devait être non loin de cinq ou six heure du matin. La ville commençait à peine à se réveillé. Heureusement pour lui, il ne pleuvait plus, mais le fond de l'air était froid. Il entreprit sa petite marches jusqu'à ce qu'il atteigne un petit commerce près de l'une des voies principales de Gloria. Une modeste boulangerie tenu par une petite famille, assez pauvre comme le reste des Gloriens. Après tout, ce nom n'était qu'ironie... L'odeur de la mie et des épices emplissait toute la petite partie du quartier pauvre où l'assassin se trouvait. Après avoir fait étalage de l'inventaire de la petite entreprise, il finit par choisir un pain sucré au miel. Il se sentait enclin à la douceur aujourd'hui, et il ne fallait pas chercher bien loin pour comprendre pourquoi... Après avoir payé la commerçante, une dame dans la trentaine à vu d’œil dont les cernes trahissait la fatigue, il rebroussa chemin en direction du bordel. Il nota dans un coin de sa tête de repasser à ce même commerce... Question de voir si des affaires pouvaient y être conclue. Vérifiant comme à son habitude ses arrières plus que ses devants, il fini par arriver à destination. Le bâtiment faisait encore plus pitié vu de jour...

L'assassin repassa une à une les informations qu'il avait collecté sur les lieux et sur la propriétaire. Il espérait vraiment de la convaincre, car ce pouvoir qu'elle semblait posséder sur les hommes lui serait d'un grand secours. Peut-être que d'autre femme étaient tout aussi habile, voir plus, mais le destin avait décidé que ce serait Autone qui croiserait la route du rôdeur. Il entra silencieusement dans le bâtiment et refit le trajet jusqu'à là chambre où il avait laissé la femme, son corbeau et son équipement. En poussant la porte, il trouva la femme éveillé et son animal perché sur le pied du lit. Il esquissa un petit sourire et entra dans la chambre. Il déchira la pâte du pain qu'il venait d'acheter et tendis la moitié à la matrone.

-Il est frais... de ce matin... Je viens de l'acheter...

Sans plus de détour, il s'assit sur une partie du lit et avala un morceau, pour le plus grand bonheur de sa gorge endolorie. Nox vint aussitôt le rejoindre dans un petit crie de joie et l'Assassin lui retourna sa salutation en lui tendant un petit bout de mie, que l'animal goba aussitôt.

-Nous n'avions... Pas terminé... Notre conversation... d'hier... Si je ne... M'abuse...

Il prit une nouvelle bouchée, profitant du gout sucré qu'il avait rarement eu l'occasion de sentir dans sa jeune vie.

-Comme j'avais... Commencé hier... Je vous proposerais... Une petite ententes... Pour Vous... ET... Pour vos employées... J'ai besoin de personnes... Compétentes et séduisantes... Pour ma petite entreprise... Vous n'aurez pas... À coucher avec... Qui que se soit... Vous filles non plus... Vous aurez un toit... De quoi manger... De la protection... Et le dernier mots... Sur tout ce qui... Ce qui concerne... Vos employées... Le seul... changement est que... Je collecterais certaines informations... Sur les clients... Pendant leur... Séjours dans mon établissement... Vous serriez là... pour divertir les yeux... Et discuter... Avec la clientèles... Vous vous occuperiez... De l'alcool.. Et des troubadours... Danseurs... Ce genre de choses...

Un service d'escorte en bref. Rien de sexuel, uniquement de la parure et de la beauté, de quoi rendre la soirée d'un homme agréable, sans rendre celle de la femme tout aussi désagréable.

Au milieu de la nuit, elle avait entendu des bruits, des respirations troublées et le son des draps qui se frottaient les un contre les autres: Ombre était réveillé, ainsi que Summer. Mais elle avait appris que les hommes n'appréciaient pas quand une femme lui faisait remarquer qu'il avait dérangé son sommeil, et ce, avant même de dormir avec des hommes. Parce que malgré les cris de sa mère, Autone avait toujours dû faire semblant qu'elle n'avait rien remarqué. Elle avait compris que si elle leur disait d'arrêter, elle y passerait aussi. Alors elle n'avait pas bougé d'un cil et avait gardé les yeux fermés. Il avait ordonné à son oiseau de veiller sur la jeune femme, juste avant de partir, ce qui amusa Autone, comment un oiseau pouvait elle la protéger?

Lorsqu'elle entendit la porte se fermé, elle ouvra un oeil, pour vérifier qu'Ombre avait bien quitté la pièce puis l'autre en souriant. La première vue l'amusa, l'oiseau de mauvaise augure remplaçait l'homme avec lequel elle avait passé la nuit dans le lit.

-Tu es très comique, je t'assure, c'est très drôle.

Elle souriait en baissant les yeux pour regarder la pierre incrustée dans l'oiseau. Elle y toucha, du bout de son index, instinctivement. Comment est ce que ça s'était retrouvé là? Elle ne s'était pas demandé la veille, en fait elle avait eu d'autre préoccupations et priorités. D'ailleurs, elle se demanda ce qui lui avait pris d'offrir la nuit à cet homme, pour rien comme ça. Et surtout, pourquoi avait elle autant insisté, alors qu'il avait des allures de puceau. Elle ne savait pas pourquoi elle ressentait le besoin de le voir ans tout ses états et elle ne le saura probablement jamais.

Elle décida d'aller mettre des vêtements décents, question de punir Ombre d'être sorti de son lit à une heure si matinale. Même si la cape, les gants et la cuirasse au coin de la pièce lui disaient qu'il allait revenir, elle aurait voulu le garder avec lui. Elle ordonna au corbeau de ne pas la regarder lorsqu'elle s'habillait. Autone ne savait pas s'il comprenait, mais il s'était posé au pied du lit, regardant la porte, il l'avait donc écouté. Elle enfila une jupe longue qui commençait à sa taille, juste après avoir attaché son corset, ce qui ne fut pas une tâche courte à accomplir toute seule. Lorsque l'autre corbeau entra dans la pièce, Autone était en train d'enfiler des bas et n'avait pas encore mis de chemise, celle ci encore sur le lit.

Tant pi, elle avait de la nourriture sucrée dans les mains, les vêtements iraient donc à plus tard. Ce n'est pas non plus comme si elle avait quelque chose à cacher, il avait eu amplement le temps de regarder ça la dernière nuit.

-Merci, c'est gentil.

Elle lui adressa un joli sourire et gouta à la pâtisserie qui ne lui était pas si familière. Pourquoi avait il pris la peine d'aller acheter quelque chose? Ce n'est pas comme si les armoires étaient vides, elle était capable de se nourrir. Peu importe, il ne s'agissait pas d'une mauvaise attention, Summer ne pouvait pas vraiment se sentir insultée. elle commenta quand même, elle avait beau vouloir le respecter plus que les bourgeois qui pointaient leur nez comme s'ils avaient tout les droits, elle ne pouvait pas changer sa nature.

-Vous savez, ça ne m'aurais pas dérangée de vous préparer quelque chose si vous me l'aviez demandé.
Le sujet changea soudainement vers la proposition qu'il avait l'intention de lui faire avant que les choses ne dérapent vers la luxure. Évidemment, il avait fait l'effort de rester quelques heures avec elle mais il ne pouvait pas juste se détendre, non, il fallait qu'il commence à parler tout de suite de son offre. Autone poussa un soupir, comme d'habitude, c'était comme si rien ne s'était passé. Il l'avait pris, poussant plus de soupirs qu'Autone n'en avait jamais entendus, et elle avait fait ça gratuitement, sans réelle preuve qu'elle lui devait quelque chose et sans poser plus de questions sur le sujet. Mais il se rhabillait, il sortait, il allait chercher à manger et il parlait comme si ils avaient joués aux cartes. Pas de ''Merci pour cette nuit'' rien qu'un bout de pain, en gage de quoi? Elle roula les yeux et sourit en s'approchant du corbeau pour s'asseoir à côté de lui.

-Ce n'est pas de ma faute, tu aurais préféré continuer de discuter?

Un peu de yeux doux et un grand sourire au visage, jusqu'à ce qu'il prononce les mots ''Compétentes et séduisantes'' . Elle n'en avait que trop marre de servir à ça, à être jolie et assez potable pour intéresser des clients. Ce qu'il lui proposait était soit dix fois pire de ce qu'elle vivait actuellement ou dix fois moins pire. Elle se devait de considérer son offre, elle ne pouvait pas l'ignorer même si ça sonnait affreusement mal à ses oreilles. Ça impliquait d'être hypocrite, de plaire à des hommes qu'elle détesterait peut être, de discuter avec eux et d'endurer leur remarques désobligeantes ou déplacés. Mais elle ne les verrais pas sous la ceinture et elle ne se ferait pas ridiculiser et soumettre. Sauf que certains vont insister pour aller plus loin avec elle, ça arrivait tout le temps. Elle serait probablement un peu moins aisée qu'elle l'Est actuellement aussi. Mais est ce que c'était vraiment important, considérant qu'elle n'aurait plus ou presque plus à écarter es cuisses.

Autone regardait un peu partout autour d'elle, sans bouger la tête, elle ne savait pas du tout quoi répondre. Toutes sortes d'idées tournaient dans sa tête: qu'arriverait- il de la maison close? Où est ce que les filles qui ont été jeté du haut de la falaise par la vie allaient aller maintenant? Elles allaient être sous l'emprise d'un homme qui gère une autre maison close et qui allait les exploiter et gâcher leurs vies. Et ses filles, elles ne voudront pas toutes devenir des servantes, tout ce qu'elles connaissent est la prostitution, elles ne voudront pas nécessairement suivre un inconnu qui leur promet de meilleurs jours. Comme si elles n'avaient pas déjà été déçues par des promesses de pacotilles.

-C'est...c'est tellement plus compliqué que vous ne pouvez l'imaginer!

Cette décision serait déchirante, Autone se leva et s'approcha de son miroir, comme si le reflet de son physique pouvait lui dire quoi faire. Divertir les yeux, elle n'était donc vouée à rien de mieux pour le reste de sa vie? Elle devait prendre une décision stratégique, elle devait choisir entre un peu plus de bien être ou la seule chose qu'elle avait pu accompli de toute sa petite vie: Gérer une maison de joie. Quel exploit, quand elle y pensait et qu'elle pensait à tout les rêves qu'elle avait avant de...commencer son travail.
-Mes filles ne vous connaissent pas, pour la plus part, elles sont ici à cause de belles promesses comme les vôtres, elles ne peuvent pas vous faire confiance...Elles ne voudront pas vous faire confiance. D'ailleurs, comment je peux vous faire confiance? Escorter, ce n'est pas nécessairement moins pire, il faut encore faire semblant de croire leur histoires de chasse et il faut les écouter, surtout ne pas se plaindre si ils se comportent comme des ...

Summer ne prononça pas ce dernier mot, elle n'avait même pas de mot pour résumer tout ça: imbécile, irrespectueux, dégoûtant, cynique...

-Comme des hommes!

Oui, c'était bien ça, ils étaient tous comme ça parce qu'elle n'en avait connu que des comme ça. Summer n'avait jamais vraiment pensé à cette colère qu'elle avait pour les hommes, elle ne devait pas y penser, elle ne pouvait pas se le permettre. La jeune femme se sentait ridicule, elle n'avait pas envie d'étaler ses pensées comme ça, mais la demande qu'il lui avait fait l'avait juste bousculée. Elle revint s'asseoir sur le lit, près de son compagnon de la dernière nuit et le regarda dans les yeux, un peu honteuse de ce qu'elle avait dit.

-Je suis désolé...vous êtes...un peu différent de le majorité.

Un peu, elle n'avait pas envie d’exagérer, ni de lui lancer les belles paroles que les catins disaient à leur client, pour les rassurer, les convaincre, qu'elles aimaient vraiment ça avec eux.

La femme n'avait pas grand chose de plus sur le corps que la veille. Un corset, une jupe, rien de très ample... Mais bon, il n'allait pas commencer à critiquer les vêtements de la matrone, il avait beaucoup mieux à faire. Comme il s'y était attendu, Autone n'était pas très chaude à l'idée de le rejoindre dans son projet. Mais elle ne semblait pas avoir bien comprit le sous entendu qu’impliquait l'offre d’emploi offert par l'assassin. Elle craignait qu'ils n'abuse de ces services, à elle et ses employées. Il ne pouvait lui en vouloir d'être méfiante, lui qui poussait la méfiance à la paranoïa. Il devait se justifier, et vu la condition de sa gorge, il ne pourrait pas le faire facilement. Il répéta donc le même manège que la veille. Il positionna ses doigts de chaque coté de son nez et activa le pouvoir [Soin] Vitalité de l'air. Aussitôt, sa gorge et son nez furent submergé par l'air ambiant. Sa gorge brûlait comme un foyer alimenté par le vent. Néanmoins, il tenta de se justifier.

-Puisque vous ne semblez pas apprécier la couverture de mon offre... Je serai directe et franc... Je cherche des personnes possédant des capacités particulière... Certain en technique d'arme... D'autre en gestion... D'autre en manipulation et en séduction... L'emploi que je propose n'est pas de la "gérance de besoin masculin aux profits de connard"... Mais plutôt Maître espionne...

Il se releva, laissant ce qui restait du pain sur le lit, en pâture au terrible oiseau de garde qu'il affectionnait tant. Il fit quelque pas dans la pièce, profitant de l'effet bienfaisant du sort afin de s'exprimer clairement, pour un bref instant encore.

-Ce qui est intéressant chez vous... c'est que vous êtes très jeune pour une matrone et pourtant... Vous gérez ce bordel par vous même... Sans protection... Sans aide... Vos employée compte sur vous et vous font confiance je n'en doute pas une seconde... Car vous êtes bien plus forte que vous ne le semblez... Et vous mentez avec aise... Comme lors de notre ébat... Je vous en veux d'ailleurs assez pour cela...

Il lui décrocha un regard plutôt dur. Il n’aimait pas qu'on lui mente, mais dans cette situation bien précise, c'était différent. C'était pire. Il s'en voulait de n'avoir pas remarquer le petit jeu de la matrone. Cette nuit, il avait été aussi brutal, imbécile et irrespectueux que la moyenne des hommes. Il ne pouvait en vouloir à la femme de ne pas le considéré à part des autres hommes. Il aurait espéré mieux... Il aurait voulu qu’elle ai du plaisir, mais son nez ne lui mentait pas, et sa logique attestait les fait. Ses clients devaient lui avoir coupé toute envie, et pourtant, elle s'était offerte à lui, c'était incompréhensible. Il empoigna son armure au coin de la chambre et commença à sangler cette dernière.

-Je vous propose... sans connaissance de cause le travail de divertissement... Si vous souhaitez autre chose... Je suis ouvert... au proposition... Je peux faire entrer vos... employées dans le corps de ma... future garde.... Ou au cuisine... Je peux leur montrer... à forger ou apprendre les bases... le l'herboristerie... Si elles savent lire et écrivent, elle peuvent travailler dans la rédaction... des informations acquises... Je vous offrais un travail dans un... domaine ressemblant à celui que vous exercer actuellement... Mais si c'est l'archerie... La chasse ou le maniement... d'arme qui vous attire... je peux régler ce cas... Même si je doute de votre intérêt en la matière.

Sa voix avait recommencé à chuter, il allait de nouveau retrouver sa voix rocailleuse et creuse. L'assassin devait vraiment trouver un moyen permanent de soigner sa gorge... Mais pas sur le moment. Il termina d'ajuster son armure et s'approcha de nouveau de la matrone, un air dur et froid dans ses yeux pourtant chaud. Il n'était pas en colère, mais plutôt contrarié. Il n'aimait pas être comparé aux autre hommes. En fait, il haïssait cela au plus haut point. Il était un monstre, certe, mais les hommes étaient des horreurs bien pire que tout ce qu'il pourra être un jour ou un autre. Mais pour une nuit, il avait été lui aussi une horreur...

-Je m'excuse... Pour cette nuit... J'aurais voulu... Vous plaire... Vous m'avez séduit... Et j'ai agit... Comme un homme... Un homme irréfléchi... Je paierai... Si vous... Le demandez...

L'assassin était ainsi: il prônait la logique et s'excusait d'exister. Il se sentait mal et ne savait pas comment exprimer clairement ses pensées. Alors il formulait ce genre d'excuse maladroite et ridicule, sans trop savoir quoi faire. Il était un guerrier face au monde, mais un enfant sans expérience avec les femmes, de quoi le rendre honteux de n'être ainsi pas à la hauteur de ce que la vie lui réservait comme inconnu. Il était armé jusqu'aux dents contre le pire, mais était démunie face au mieux.

-Je ne vous oblige pas à me suivre... Je ne veux... Pas que vous abandonniez... Vos employées... Bien au contraire... Mais si vous... Ne voulez qu'essayez... Vous ne perdriez pas... Votre temps... Et si... Vous n'aimez pas... Ce que je vous... Offre... Vous serez toujours libre... De partir.... Et vous n'entendrez... plus jamais... Parler de moi...

Oh pitié! Le spectacle était ridicule, il ne faisait qu'alimenter la haine et elle avait envie de le frapper, mais elle savait qu'elle serait rapidement maîtrisée si elle osait. Il voulait la rassurer, en fait il ne créait pas un établissement pour faire de l'argent et il n'avait pas l'intention de faire d'elle un des revenus parmi les autres. Les mots ''Gérance de besoin masculin aux profits de connards, la firent rire malgré elle, c'était vraiment un bon résumé de son travail, elle n'avait jamais trouvé les mots aussi tranchants et comiques pour décrire ça. Et pourtant, Autone avait assez de répartie pour donner ce genre de nom à chaque chose qu'elle détestait. Est ce que ça donnait de la légèreté au sujet? non, cela avait même l'effet contraire. C'était le seul moyen qu'elle avait de se défouler et de se venger contre sa souffrance, et les gens en riaient la plus part du temps.
L'envie de le gifler était réellement arrivée dans sa tête quand il l'avait traité de menteuse. Mais elle ne s'était pas écoutée, à la place elle avait mis sa chemise, comme si de rien était et lui avait continué de parler. Juste après un compliment, c'était une dague qu'il lui avait planté dans le dos, c'était mesquin. Elle se promit de ne pas oublier ça, ne serais-ce que pour éviter de refaire une erreur. Il parla de toutes sortes de domaines, qui pourraient intéresser Autone plus qu'il ne pouvait le penser, mais pas assez pour en faire un métier. Pendant qu'il parlait, elle se brossais les cheveux, mais elle l'écoutait quand même, elle n'avait juste pas envie de garder cette allure matinale trop misérable. Puis il s'excusa, de la nuit qu'il lui avait faire passé et proposa de la payer comme il devrait avoir payé si ça n'avait pas été gratuit. Il lui faisait pitié, c'était juste horrible comment il n'estimait ni lui, ni elle.

- Par tout les esprits Ombre, écoute toi parler un peu. Il n'est pas question que je n'entende plus parler de vous, ce n'est pas parce que je n'arrive pas à choisir entre deux parties de moi que je ...que je ne veux plus jamais vous voir de ma vie..

Effectivement, qu'Est ce que c'était que ce raisonnement? Il s'en voulait trop pour rien, même si elle voulait changer ça, elle doutait de pouvoir.

-Et non, je ne veux pas que vous me payez, je vous ai offert cette nuit et je ne le regrette pas, je n'ai pas envie de revenir là dessus. D'ailleurs...

Il était trop dur, elle sentait juste la haine en lui, pas la douceur dont elle lui avait fait cadeau, il ne respirait que la colère. Comment allait elle formuler ses mots, pour ne pas le blesser ou le fâcher encore plus, elle n'avait pas l'habitude de réfléchir avant de parler, elle voulait tout dire tout de suite, lui cracher sa colère au visage. Elle se fichait bien qu'il n'ait pas agi avec la plus grande des délicatesses, mais la blâmer pour la nuit qu'il avait passé avec elle...franchement, si il n'en voulait pas il n'avait qu'à le dire. C'était le premier homme qu'elle avait vu qui se plaignait d'avoir eu du sexe, très honnêtement, elle n'en revenait pas.

-Je ne suis pas une menteuse. Si j'avais menti, je t'aurais dit que tu est l'exception à toutes les règles, qu'avec toi c'est différent, c'est bon, que tu m'excite, que j'apprécie tout les moments passés avec toi plus qu'avec n'importe qui. Mais j'ai décidé de ne as te lancer ce baratin qu'on dit à presque tout ceux qui se font des illusions, qui voudraient qu'on les aiment, qu'on les veulent et qui finissent pas le croire, à force de l'entendre. Ah, si tu parle de la manière dont je me suis occupée de toi, il fallait le dire si tu aurais préféré que je fasse l'étoile. Mais je pense avoir compris que je m'y connais un peu plus en la matière, et crois moi, tu n'aurais pas aimé ça.

Elle avait regretté chaque mot prononcés, juste après qu'ils aient été dits. Elle regarda le sol expirant misérablement, elle était fâchée, il avait réussi à la rendre en colère. Comment avait il fait D'ailleurs? C'était probablement tout ce qu'il avait dit, surtout s'excuser alors qu'elle n'avait jamais autant fait l'effort de vouloir un homme. Ce n'était pas sa faute, mais il la blâmait quand même.

- Je t'ai clairement dit avant de t'attirer dans mon lit que je n'avais pas envie de toi, et tu m'as suivi. Je pensais que tu comprendrais...À quoi est ce que tu t'attendais? Ne viens pas me redire que je suis une menteuse, surtout si tu as l'intention d'en tirer profit.

Sa proposition, oui elle s'était fâchée mais ce n'était pas pour autant qu'elle ne voulait plus faire affaire avec lui.
-Je vais avoir besoin de temps pour y penser. Vous pouvez revenir lorsque vous aurez quelques minutes de libres.

Il garda le silence alors qu'elle déversait un flot de raison sur son illogisme clair. Il avait tort, et Autone avait raison. Il n'échappait aucun mots sortant de sa bouche et surtout pas le changement entre son vouvoiement et son tutoiement. Malgré la nuit intime qu'ils avaient passé, il était tout simplement incapable de la tutoyer. Il m'avait tout simplement pas l'habitude de le faire. Loin d'être un blocage, il se voulait uniquement respectueux. Malgré le fait que chaque mots prononcé par la matrone devenaient une pierre sur ses épaules, il ne bronche pas, la laissant calmement terminer ce qu'elle avait à dire. Il ne comprenait pas ses intentions, encore moins ses intérêts, comment pouvait il espérer la comprendre tout simplement? Elle avait passé une nuit dans ses bras pour lui faire plaisir, alors qu'elle devait haïr s'offrir à un homme. Elle ne voulait pas le faire payer, même si techniquement, c'était le genre de service qu'elle offrait. Et il n'avait été qu'un homme parmi mille... Il en avait honte, voilà la vrai raison de sa colère. Il le savait, et il savait aussi qu'il n'avait pas le droit de faire subir son mécontentement à la matrone, alors qu'elle n'y était pour rien.

Il soupira longuement et passa ses main sur son visage masqué. Il se trouvait con, irréfléchie, faible. La question était bonne. "Pourquoi avait il agit ainsi en connaissance de cause?". Simplement parce qu'il en avait eu envie. Et maintenant il le regrettait. L'assassin se sentait mal dans une degré qu'il ne connaissait pas. Il ne savait rien aux femmes, les livres n'étaient limité qu'au connaissance, et passait outre l'expérience. Il se savait charismatique, mais il n'était pas un séducteur. Ô non, il était bien que trop maladroit et inexpérimentés pour être nommé ainsi. Il s'assit doucement sur le lit, aux cotés de la femme, appuyant ses bras sur ses jambes, regardant devant lui. Le corbeau se posa sur le sol, devant le regard de son Maître, cherchant son attention, et la raison du comportement étrange de l'homme. Ce dernier commença à parler d'une voix qu'il voulait douce et posé, considérant l'état de sa gorge.

-Je m'excuse... Je suis navré... Je suis... Ridicule et... Immature... Je suis en... Colère contre... Moi même... Vous n'avez pas... A subir cela... Je suis désolé... Je... Je...

Il expira bruyamment. L'assassin était de nature posé, logique et mathématique. Confronté ainsi au émotion d'autrui, il comprenait mieux pourquoi il avait passé plus de la moitié de sa vie seul. Il avait souvent de la difficulté à comprendre ses propres émotions, alors celle d'une femme contrarié, c'était beaucoup pour un débutant comme lui dans l'art d'être un humain.

-Je... J'ai perdu... le contrôle... De mes émotions... Hier... Je venais pour... Des informations... Concernant... Ma pupille... Ma petite Luna... Et je suis... En colère contre... Moi même.... Comme je viens... de dire... Car je m'étais... dit que... Que pour une... Fois... Un homme... Allait vous... Considérez... Comme une... Femme... Et non une... Une putain... En acceptant.... Votre cadeau... Je vous ai... Manqué de... respect... Encore une... Fois... Je m'excuse... Demoiselle Autone...

Il toussa sèchement dans son coude et plia instinctivement son bras lorsqu'il goûta une fois encore le goût ferreux de son propre sang dans sa bouche. Sa gorge meurtrie protestait contre sa parole, comme elle l'avait fait à l'auberge du Chien Errant. En serrant le coude, l'assassin espérait avoir caché le sang à temps. La dernière chose qu'il avait besoin, c'était de faire encore plus pitié. Nox croassa une fois encore, conscient de l'état fragile de son maître. L'Ombre donna deux petite tape sec sur sa cuisse afin d'inviter l'oiseau à grimper sur sa jambe, chose qu'il fit aussitôt. Une fois poser sur son unique jambe, il chercha à fourrer son bec dans les plis de sa tunique, au niveau de son bras gauche. Cela ne réussit qu'à tirer un maigre sourire sur le visage ravagé du rôdeur. Il aimait vraiment cette bête, malgré ces caprices et ses défauts. Peut-être était-il temps de passer au niveau suivant et de savoir être conciliant et aimant envers d'autre humain? Peut-être en serait-il capable...

-Pour... mon... offre... Je vous... Laisserez... Le temps... de réfléchir... Ne vous... Pressez pas...

S'il avait semblez si catégorique, c'est qu'il ne voyait pas pourquoi la jeune femme aimerait revoir un homme, tout ce qu'il y a de plus banale, plus qu'un autre. Elle devait avoir son lot de testostérone ;à chaque jour, voila pourquoi l'assassin ne comprenait pas pourquoi elle aimerait le revoir. Il était un monstre devenant souris aux cotés d'une femme, mais tout de même un monstre. Il perdait peut-être tout ses moyens sous le touché soyeux d'une femme, mais cela ne changeait pas sa nature profonde. Il était un assassin, il avait tué, tuerait, et tuera. C'est ainsi que le chemin de sa vie s'était dessiné, et il ne savait pas comment changer cette voie obscures qu'il avait un jour emprunté.

Il s'excusait, réaction complètement habituelle et Autone se sentait mal, elle culpabilisait. C'était un peu de la manipulation, mais elle n'avait pas pu savoir qu'il était si maladroit et qu'il lui donnerait complètement raison, juste comme ça. Elle le voyait comme un petit garçon en matière de femmes, oui, un petit garçon, cette pensée l'amusa. Comme lui l'avait fait pour elle, Summer le laissa parler, qu'est ce qu'il y avait à protester de toute manière? Autone lui avait offert quelque chose, et elle l'avait prévenu que son cadeau n'était pas en or, même si il pouvait en avoir des allures et lui avait accepté, espérant mériter ce cadeau, alors qu'en fait il voulait autre chose. Il voulait quelque chose qu'Autone n'avait pas et qu'elle ne pouvait pas lui donner. Elle ne connaissais pas de fille qui s'appelle Luna, de toute manière, et lui il s'excusait d'avoir accepté ce qu'elle avait voulu et ce qu'elle avait pu lui offrir.

La jeune femme le regarda, il toussait et cachait quelque chose, visiblement. Elle n'avait pas songé à toutes ces cicatrices qu'elle avait touché et qu'elle avait pu voir. Autone n'avait pas voulu lui poser de questions, par peur de l'offenser. Il semblait aussi avoir de la difficulté à parler, c'est seulement à ce moment que la jeune femme se demanda silencieusement: Qui est ce qui lui a fait ça?

Il était déjà assis près d'elle, elle posa sa main sur son bras, demandant silencieusement ce qu'il cachait, son regard en disait déjà beaucoup, mais elle ne regardait que son bras, et non ses yeux. La jeune femme ne voulait pas qu'il continue de parler, elle voyait bien que ça lui faisait mal. Gardant sa main sur le bras plié, elle approcha son visage de l'oreille d'Ombre, calmement.

-Je vous ai fait un cadeau...on appelle ça donner son trésor, ici. Au lieu de vous excuser...et de me dire que vous n'en auriez pas voulu...vous pourriez dire merci...non?

Voilà, elle n'était plus fâchée et c'était sa manière de lui montrer. Parce qu'Autone était un peu orgueilleuse, elle n'allait pas étaler ses sentiments plus qu'elle ne l'avait déjà fait. Et puis, même si il était malhabile, il finirait bien par s'habituer. C'est surtout que Summer n'était pas une fille au tempérament des plus calme. Peut être est ce qu'il s'attendait à une nuit moins mouvementée? Comme certains hommes les aiment, qui dure à peine quelques minutes et qui leur permettaient de se soulager rapidement. Vite fait et bien fait, comme Summer disait dans son jargon.

- Si ça vous inquiète vraiment, vous êtes pardonné. Je ne vous en veux pas de ne pas être assez différent, je vous en veux de me traiter de menteuse.

Elle le lâcha et recula son visage pour lui laisser un peu d'air et par la même occasion lui adresser un sourire. Pour le rassurer? Oui, mais aussi pour qu'il arrête de montrer autant de remords, cela lui faisait pitié autant que ça l'énervait. Lui faire sentir comme ça qu'il aurait préféré qu'elle ne lui offre pas son corps, ce n'était pas très gentil. Il ne pouvait pas juste considérer cette nuit là comme un bon souvenir et apprécier le lendemain? Non, il fallait qu'il commence par la blâmer puis qu'il s'excuse un millier de fois.

Pourquoi elle refusait de se faire payer? Ça, c'était une bonne question. Elle avait déjà répondu à ça, elle ne voulait pas revenir sur ses actions. Autone lui avait offert son trésor et elle ne voulait pas revenir sur sa parole, il n'avait pas prévu de payer et elle avait beaucoup trop insisté, ce serait de la manipulation de lui demander de payer alors qu'au départ il ne voulait même pas écouter ses pulsions. Et pourquoi elle voulait le revoir? Et bien ce n'est pas très compliqué, c'était simplement un client potentiel, et peut être régulier. Et il était moins pire que beaucoup d'autres, elle était certaine de ne pas se faire frapper. Et surtout, c'était un autre contact qui rendait cette maison de joie moins difficile à gérer.

-Je peux vous écrire, si jamais je change d'idée? Ou bien passerez vous souvent dans le quartier?

Pas assez différent des autres hommes... C'était là un dure jugement, mais peut-être avait-elle raison. Après otut, depuis les deux dernières années, l'on n'avait eu cesse de rectifier ses dires et ses pensées. Un vampire, une elfe, son frère, un dragon, il avait gouté à toutes les version possible, mais jamais en tant qu'amant. Après tout, cette nuit là n'avait peut-être jamais eu lieux, le Rêve n'avait peut être jamais existé... Mais il avait eu cette étrange impression que non, elle avait été réelle... Enfin... Cette nuit avait été plus que concrète, et malgré sa colère contre lui même, il avait eu du plaisir, pour une rare, très rare fois dans sa vie, malheureusement, au détriment d'une autre.

-Je...

Il se tut un instant, encore. Elle avait raison, il n'avait rien d'autre a dire. Pour sa demande, elle voulait du temps pour réfléchir. Pour cette nuit, tout avait été dit. Enfin, non, pas tout...

-Merci... Mademoiselle Autone... Pour cette... Nuit...

Oui, lui aussi se sentait comme un petit garçon aux côtés d'une femme. Il maîtrisait la courtoisie, mais à quoi bon s'il restait le bec à l'eau lorsque arrivait une vrai occasion? S'il souhaitait mener le petit groupe qu'il souhaitait créer, il se devait d'être plus humain, autrement, il ne serait pas mieux que l'Alayia ou les vampires.... Ou certain humain. Sur papier, il devait être froid, posé, calculateur. Mais avec ses futurs employés, il se devait d'être humain, agréable... Peut être qu'ainsi, il pourrait réellement commencer à faire confiance aux gens et à cesser de regarder par dessus son épaule à chaque fois qu'il croiserait quelqu'un.

Il se leva doucement en prenant bien soin de ne pas faire tomber Nox. Puis il se tourna et se planta devant la jeune femme. Il ne fallait pas qu'il perde contacte avec cette dernière. Il avait l'impression qu'elle possédait en elle beaucoup plus de ressource que ce qu'il avait put voir durant leur rencontre. De plus, il devait l'admettre, il aimait bien cette femme. Elle ne ressemblait pas au commun des Glorienne qu'il croisait dans la rue, et elle l'intriguait déjà dans bien des domaines. Tranquillement, il sortit une flèche de son carquois d'une main et sortie une petite fiole de son sac avec son autre main. Il déposa le projectile et le petit récipient sur la table basse, près du lit.

-La flèche... Est ma signature... C'est une... Sécurité... Juste pour... Pour dire que... Vous ne me verrez... Jamais ici... Comme ennemi... La fiole... Est un cadeau... Pour votre... Protection... Il s'agit de... De curare... Non raffiné... Un puissant... Poison... Il agit... Sur a peau... Dans le sang... Partout... C'est plus efficace... Que la lame... Dans votre bottes... Et moins sale... Je m'excuse si... Cela est un... Cadeau effrayant...

Il prit la patte du corbeau et déposa délicatement l'oiseau sur les cuisses d'Autone. Il dressa ensuite son annulaire et glissa son doigt dans son bec. Il dit le nom de la jeune femme en la désignant et retira son doigt du bec du corbeau. Ce dernier émis un petit braillement, regardant à tour de rôle la femme puis l'homme.

-"Autone"

Nox s'envola aussitot et alla se percher sur l'épaule de l'Assassin. Se dernier tendis sa mains grande ouvertes devant le visage de l'oiseau et ce drnier tendis le bec afin de pincer l'annulaire de l'assassin.

-C'est bien... Nox...

Il reporta son attention sur la jeune femme, probablement confuse par la scène. Il n'avait pas grand chose à expliquer, mais elle méritait des explications.

-C'est un code... De doigts... Vous êtes l'annulaire... Si J'envoi Nox... Surveillé les... Environs... Et que vous le... Le voyez... Appelez le par... Son nom... Il viendra vous voir... Et il retourna... Vers moi... me mordra l'annulaire... Je saurai que... Vous voulez me... Me voir... Une odeur... Fonctionne aussi... Des cheveux... Un bout de tissus... Du sang... Tout ce qui... porte votre... Odeur... Et que Nox... Peut transporter...

Il jeta un coup d'œil par la fenêtre. Le soleil était bel et bien levé à présent, et il avait encore beaucoup de chose à faire. Beaucoup de chose à acheter, beaucoup de personne à aller voir... Bien que cela était la dernière chose qu'il souhaitait faire pour le moment. Il allait probablement aller voir la femme et sa petite famille de la boulangerie, histoire de voir si elle était enclin à changer ses conditions de travail. Il plongea dans une courte révérence en face de la matrone, puis se redressa de toutes sa taille.

-De toute façon... Je suis un.. Rôdeur... Et Gloria est... Ma ville... Alors je rôde... Et je suis... un homme... En plus d'être.. Un employeur... J'ai beaucoup de... De raison de revenir... Vous voir... Demoiselle Autone... Nous nous reverrons... Bientôt... Les Esprits... En soient témoins...

Il toussa dans son gant qui se tacha de nouveau de quelque gouttelette de sang. Dans un petit signe de tête, il tourna les talons et entreprit de quitter le bâtiment. Il allait revenir, il le savait. Maintenant, il devait découvrir pourquoi. La chair, l'alcool, l'Argent... Ou le sang?


(Rp terminé pour moi)