La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).
« Les frontières du moi doivent être durcies avant d'être assouplies. Une identité doit être établie avant d'être transcendée. » Scott Peck
Race : Humain
Nom :Kohan
Prénom :Alrick
Surnom(s) :Al', c'est ainsi que l'appelait sa soeur avant...
Titre :à acheter si vous le souhaitez
Date de naissance :An 1739 de l'Age d'Argent
Age réel :15ans
Age vampirique :/
Lieu de naissance :Chantebrume
Lieu de vie :Gloria
Rang social : Noble
Poste/emploi :Membre de la famille royale
Guilde : Aucune
Compétences
Spoiler:
« La confiance en soi ne remplace pas la compétence. »Olivier Lockert
Alignement : Bénéfique
Arme principale :Alrick est très attaché à son arc du Silence. Cadeau de son père, le bois clair en est verni et la poignée est décorée d'argent. Un flèche tirée par cet arc immobilise la cible pendant quelques secondes et le prive de la parole. Sa puissance magique est légèrement diminuée pendant cinq minutes environ.
Autres objets :Outre ses vêtements et une besace en cuir usée, il possède aussi une épée légère et une boussole cassée qu'il a trouvé dans les ruines de Chantebrume. Au dos de celle-ci, les initiales de son père sont gravées.
Caractéristiques : :
Physique :
Force physique : Faible
Agilité : Moyen
Furtivité : Très bon
Réflexes : Moyen
Endurance : Moyen
Résistance : Très Faible
Beauté : Bon
Mental :
Force mentale : Très bon
Patience/self contrôle : Très bon
Perception : Bon
Intelligence : Bon
Arrogance : Catastrophique
Gentillesse : Très bon
Prestance/charisme : Bon
Mémoire : Moyen
Combat :
Epée : Moyen
Dague doubles ou simple : Faible
Poignard : Bon
Lance : Aucun niveau
Armes contondantes (bâtons, masses, ...) : Aucun niveau
Hache : Aucun niveau
Faux : Aucun niveau
Fouet : Aucun niveau
Art du lancé (poignard, petite hache...) : Moyen
Art de la parade (bouclier ou arme) : Moyen
Arc : Maître
Arbalète : Bon
Mains nues/pugilat : Moyen
Equitation : Très bon
Totem :totem et niveau, cette partie sera remplie par le staff
Style de magie principal : Humaine
Puissance magique innée : Faible
Niveau magique :A ne pas confondre avec la puissance magique innée, il s'agit ici du niveau de magie que possédera votre personnage au moment où vous allez commencer à jouer. Ce niveau est bien sur étroitement lié à la puissance magique innée (si vous avez un faible niveau de naissance vous ne serez forcément jamais un très bon mage). Ne remplissez pas cette partie, cette décision revient au staff mais notez bien que vous pourrez faire évoluer ce niveau au fil du jeu.
Physique et caractère
Spoiler:
« Il n’est description pareille en difficulté à la description de soi-même. » Montaigne
Physique : Alrick est un jeune homme charmant mais non charmeur. S'il est de taille moyenne, son corps est fin et léger. Il n'a jamais vraiment apprécié les vêtements d'apparat et préfère de loin une simple tunique et un pantalon de toile qu'il porte chaque fois qu'il le peut. Toutefois, dès qu'il doit sortir de sa chambre pour se promener dans le palais, il s'habille comme un noble bien qu'il déteste les froufrous et toutes ses choses futiles. Sa fine corpulence l'oblige à nouer un lien de cuir brun autour de sa taille pour que la tunique ne le gène pas. Depuis le massacre de Chantebrume, son arc est toujours passé autour de lui, enfin dès qu'il sort du palais et une dizaine de flèches sont à portée de main dans un carquois brun.
Le jeune homme possède un visage aux traits fins, très caractéristiques de la famille Kohan. Il ne prend jamais le temps de discipliner ses cheveux bruns. Son visage presque enfantin est orné de deux yeux d'un bleu profond. Une lueur mélancolique éclaire ce regard océan.
Caractère : Avant le massacre de Chantebrume, Alrick était un garçon joyeux. Elevé avec soin par sa mère, il connait les us et coutumes de la cour impériale et les nombreuses protocoles. Mais il ne voulait pas de tout ça. C'était un rêveur. Quelque peu solitaire, il passait des heures à lire ou à s'imaginer un héro d'autrefois. L'arrivée de sa petite soeur le rendit très protecteur. Enfant généreux, il lui offrait son temps sans protester. Alrick aimait donner sans compter. Il aimait dire qu'il ne méritait pas tous ses jouets et que ses copains, eux, si.
Mais tout cela changea après l'évènement qui le traumatisa. C'en est fini le sourire qui illuminait son visage. De rêveur, Alrick devint mélancolique. Il n'a de cesse de ressasser ses souvenirs et de regretter les choix qu'il avait fait ce jour-là. Tourmenté par les images du massacre, ses nuits sont agitées et parcourues de cauchemars sans fin. Il a du mal à donner sa confiance et est désormais méfiant. Il préfère être seul et ne s'ouvre plus vers les autres. Déboussolé, il cherche ceux qui l'aideront à retrouver le bon chemin, son chemin.
Mes liens
Spoiler:
«L’amitié, c’est gérer les affinités. L’amour, c’est concilier les différences. »Anonyme
Ellane Kohan : Sa défunte mère. Alrick se sentait proche d'elle à cause de cette sensibilité qui les unissaient. Il lui a cependant toujours reproché de lui avoir pris de nombreuses heures de son enfance.
Julian Kohan : Son défunt père. Alrick n'était pas très proche de son père mais il tenait beaucoup à lui. La disparition de cette figure forte lui a fait perdre espoir.
Violette Kohan :Sa petite soeur disparue. Un lien très fort les unit. Alrick n'explique pas pourquoi. Il a été soulagé de ne pas trouver son corps dans les ruines de Chantebrume. Pour lui, Violette est prisonnière quelque part et essaye de le rejoindre.
Grégorist Kohan :Ancien Empereur et cousin éloigné. Alrick l'a sans doute rencontré alors qu'il n'était qu'un bambin. Il ne garde aucun souvenir de lui.
Esmelda Kohan :Cousine éloignée. Leur relation est la même que celle entre Alrick et Grégorist.
Korentin Kohan :Un membre éloigné de sa famille et un dragonnier. Alrick l'admire pour ce dernier point et le respecte bien qu'il n'ait pas vraiment eu l'occasion de le rencontrer pour l'instant.
Fabius Kohan : Un membre de sa famille et un Empereur. Il est bien la seule personne qu'Alrick ne porte pas dans son cœur. Il n'est pas d'accord avec les choix de cet Empereur et espère que son règne sera court.
Derrière l'écran
Spoiler:
« Il y a des visages plus beaux que le masque qui les couvre. » Jean-Jacques Rousseau
Petite présentation : Je m'appelle Anna et je suis encore au lycée. Je suis une petite basketteuse (1m46 et plus d'espoir de grandir) et j'adore partager mon temps libre entre sport et RPG.
Rythme rp : Je réponds en moyenne tous les deux jours mais cela peut dépendre un peu du moment et de mon inspiration. Toutefois, je fais toujours au plus vite pour car je n'aime pas attendre une réponse trop longtemps non plus ^^
Particularités rp : Je suis sur des forums RPG depuis bientôt trois ans. Je n'ai qu'une difficulté que je n'arrive pas trop à surmonter et il s'agit de la description des scènes de combat.
Comment avez vous découvert le forum : Par une amie et ancienne Armandéenne
Le code du règlement :
Il y a de cela une vingtaine d’années, deux êtres se rencontrèrent. Leur histoire d’amour n’est pas extraordinaire mais elle vaut la peine d’être entendue tout de même.
Julian Kohan rencontra Ellane lors d’un mariage un mois de mars de l’an 1732 de l’Age d’Argent. A Chantebrume, la fête battait son plein. Le jeune homme s’était promis de ne refuser aucune avance et il tint parole. Il venait de terminer sa dixième danse de la journée quand il vit cette jeune bourgeoise aux yeux de glace. Il était tout de suite tombé sous son charme nordique. Depuis cet instant, il n’a eu de cesse de lui faire la cour et ses efforts ont fini par porter leurs fruits. Un baiser volé et une demande en mariage plus tard, le couple inattendu entama sa nouvelle vie à Chantebrume.
Julian et Ellane prirent bientôt la direction de la ville et la firent prospérer. Son nom royal aurait pu maintes fois permettre au jeune homme d’obtenir un poste plus important mais il s’était attaché à cette ville où il avait trouvé son bonheur. Après plus de quatre ans de vie commune, le ventre d'Ellane commença à s’arrondir, porteur d’une nouvelle vie. Ce furent neuf mois d’émerveillement et d’amour pour les deux amoureux. Un Elfe baptistrel fut appelé deux jours avant le terme. Il chanta le nom de l’enfant. Un garçon naquit par une nuit d’octobre. Ses parents, heureux, l’appelèrent Alrick comme ce grand-père qu’il ne connaitrait pas. Deux jours de fête furent donnés en l’honneur de ce petit héritier Kohan.
Le petit garçon grandit entouré d’amour et de règles. Il suivit les leçons de sa mère sur les bonnes manières bien malgré lui et devint un enfant « digne de son nom » comme se plaisait à le dire Ellane. Mais dès qu’il avait du temps libre, malgré sa bonne éducation, il partait dans les bois proches ou dans la campagne à l’aventure. Il s’imaginait tuant des centaines de vampires et d’hommes méchants, il sauvait des jeunes dames en détresse et des bébés enlevés par les Sang-froids, il désarmait le Prince Wintel et lui tranchait la tête. Autant de victoires qui le menèrent à devenir le plus grand et le plus juste des guerriers d’Armanda. D’autres jours, il était un dragonnier chevauchant un dragon aux écailles aussi bleues que son regard et terrassait son ennemi. L’imagination débordante du jeune Alrick était nourrie par de nombreuses heures de lecture et les légendes anciennes que lui contait son père. Dans ces moments-là, il était toujours suivi par deux gardes à qui il n'accordait que peu d'attention sauf s'ils se transformaient en dragons féroces.
La vie tranquille du petit garçon aux yeux couleur de glace se vit bousculer par un évènement important : il eut une petite sœur. La petite Violette Kohan vit le jour un matin de mai. Son grand frère tomba sous son charme dès qu’il la vit. Sa mère le fit asseoir et déposa le nourrisson dans ses bras. Elle posa sur lui ses grands yeux bruns et sourit. Le petit garçon lui rendit son sourire et se promit de toujours veiller sur elle. Dès le lendemain, il passa beaucoup de temps près de son berceau et commença à lui raconter toutes les légendes qu’il connaissait. La vie d’Alrick tournait autour de cette petite fille dont il ne cherchait que le bonheur. Chaque sourire qu’elle lui offrait était le plus beau des cadeaux à ses yeux.
Quand Alrick n’était pas auprès de Violette, il parcourait les alentours de la ville sur le poney gris pommelé qu’il avait eu à son anniversaire, les deux gardes toujours derrière lui tels deux ombres. Les deux enfants grandirent ensemble, leur relation devenant de plus en plus forte. De simples frère et sœur, ils devinrent inséparables. Par les nuits sans lune, Alrick allait rejoindre la fillette apeurée et se couchait près d’elle. Les matins d’été, elle venait le trouver au lever du soleil et l’entrainait dans de folles aventures. Elle était sa princesse et il la délivrait de monstres effrayants et d’affreux vampires.
En grandissant, l’adolescent comprit le rôle qu’il occupait dans la vie de Violette et celui qu’elle occupait dans la sienne. Il décida de lui vouer son existence et de ne jamais la quitter. Et il le lui dit. Pour son huitième anniversaire, il l’emmena dans la campagne en échappant à la vigilance de ses surveillants et ils s’arrêtèrent à l’ombre d’un vieux chêne. Il prit sa main délicate entre ses doigts fins et plongea son regard glacé dans les abîmes du sien.
-Violette, je jure que je te protègerais toujours. Quoiqu’il se passe, je serai là pour veiller sur toi. Je t’aime Violette, plus que tu ne peux l’imaginer. Ne change pas, jamais.
-Je t’aime aussi Al. Je sais que tu me protègeras et je sais aussi que je te protègerai. Je ne ferai pas aussi bien que toi mais c’est déjà mieux que rien non ?
Et elle lui fit ce sourire qui le faisait craquer, ce sourire qui creusait deux adorables fossettes sur ses joues. Il l’embrassa sur le front et il rentrèrent.
Quelques mois plus tard, au début du mois d’octobre, ce fut le treizième anniversaire d’Alrick. L’adolescent se vit proposer une partie de chasse avec son père. Il accepta avant de comprendre qu’il devrait partir loin de Violette. Il rumina cette idée insoutenable pendant de longs jours.
-Je ne veux pas partir, Violette. Je ne pourrais plus veiller sur toi. Peu m’importe que l’on couronne un nouvel Empereur puisque je ne le reverrai jamais de toute façon. Et si des Alayiens attaquaient Chantebrume ? S’ils vous font du mal alors que je suis au loin, je ne m’en remettrai pas.
Il la serra contre lui de toutes ses forces. Depuis qu’elle était née il y a de cela dix ans, il n’avait pas cessé un seul instant de veiller sur elle. Les temps difficiles qui étaient arrivés avec les Alayiens n’avaient fait que renforcer son attachement et sa crainte de la perte. Il pleura doucement sur son épaule. Alrick sentit son bras frotter son dos pour le réconforter. Malgré ses larmes, il sourit. Il était le plus heureux quand elle était près de lui.
-Ne t’inquiète pas Al’, tu m’as appris à me servir d’un arc. Je protègerai Mère. Et puis, nous avons des gardes loyaux qui nous protègeront. Sois sans crainte et pars honorer les leçons de notre Père, cela lui fera plaisir de voir son fils sortir de ses livres et de ses rêves.
Elle ponctuait chacune de ses phrases par un sourire accompagné d’un baiser qu’elle déposait sur la joue de son frère. Celui-ci finit par se dresser et plongea son regard bleu dans celui de sa sœur. Il saisit sa main et s’inclina devant elle comme il avait l’habitude de le faire. Il déposa un baiser sur son front et ferma un instant les yeux.
-Je t’aime Violette. Prends bien soin de toi.
Alrick se détourna et alla préparer ses affaires pour le lendemain. Il se rendit dans sa chambre. Il s’apprêtait à se coucher quand une personne frappa à sa porte.
-Entrez, dit-il.
Le battant de bois s’ouvrit sur une femme d’une quarantaine d’années. Le jeune Kohan se leva et s’inclina devant sa mère. Il lui vouait un immense respect et l’admirait pour son calme et sa générosité. Elle lui fit signe de se relever et s’assit sur son lit.
-Viens me rejoindre mon fils.
Alrick s’assit donc près d’elle et l’écouta sans l’interrompre une seule fois.
-Alrick, je sais que tu ne veux quitter Chantebrume. Tu as tes raisons et elles t’appartiennent. Je vous aime, ta sœur et toi. Je sais que vous séparer semble impossible, mais le jour viendra où vous devrez quitter la ville pour vivre votre vie. Vos chemins se sépareront alors. Vous séparez maintenant ne pourra que vous faire grandir et vous préparer à ce jour. Ne t’en fais pas pour elle, je veillerai pour toi.
-Merci Mère.
Elle lui souhaita un bon voyage et, sur ces mots, quitta la pièce. La nuit d’Alrick fut agitée. Il avait de mauvais pressentiments. Il fut réveillé à l’aube par un garde et sortit dans la cour sans prendre la peine d’avaler quoique ce soit. De toute façon, il n’aurait pas pu tellement son estomac était noué. Il monta en selle et son cheval s’élança derrière celui de son père. Ils galopèrent pendant une demie-journée. Leur retour était prévue pour le lendemain soir et le jeune Kohan comptait déjà les heures. Le père et le fils tuèrent un faon et deux perdrix. Ils installèrent leur campement à la lisère du bois. Au loin, on pouvait apercevoir les lumières de Chantebrume.
Soudain, alors qu’il croquait à pleines dents dans une cuisse de perdrix, Alrick crut entendre des cris portés par le vent. Il tendit l’oreille et intima le silence à Julian. Celui-ci regarda son fils avec étonnement.
-Il se passe quelque chose à Chantebrume Père ! s’écria-t-il. Nous devons rentrer.
L’homme émit quelques protestations mais, devant l’insistance de son fils, dut renoncer à cette partie de chasse en famille. Alrick lança son cheval au galop, aussitôt imité par le chef de la ville. Lorsqu’ils ne se trouvèrent plus qu’à une centaine de mètres, il devint clair que Chantebrume subissait un raid vampirique.
-Reste ici mon fils. Si cela tourne mal, ne t’en mêle surtout pas. Pars. Pars loin et ne reviens pas. Tu m’entends ?
Sous le choc, l’intéressé acquiesça d’un signe de tête. Alors Julian regarda droit devant lui et tira son épée. Il talonna sa monture et chargea un groupe de Vampires.
-Père ! cria Alrick.
Il ne savait que faire. Attendre ainsi lui était insoutenable. Soudain, les cris se turent et les silhouettes maléfiques s’éloignèrent dans la nuit. Personne ne semblait l’avoir remarqué. Il attendit encore quelques minutes qui furent une véritable torture avant de s’élancer vers les ruines de sa ville. Parmi les décombres, il reconnut plusieurs corps sans vie. Il ne croisa que deux survivants qui ne bougeaient pas, bouleversés par ce massacre. Le jeune garçon continua d’avancer. Il se trouva enfin devant la porte de sa maison. Ses mains tremblaient quand il poussa le battant de bois renforcé de pièces d’acier. Il sentait ses jambes se dérober sous son poids à chaque pas. La porte de la chambre de Violette était entrebâillée. Son cœur rata un battement sous le coup de l’émotion. Il sut qu’il ne se pardonnerait jamais. Deux corps étaient étendus sur le sol. Alrick s’effondra à genou et pleura toutes ses larmes. Le visage de son père était figé dans une grimace de souffrance et son cou était écarlate. Un peu en arrière, sa mère reposait, le visage serein, comme si la dernière image qu’elle ait vu était joyeuse.
L’adolescent se releva après presque une heure et fouilla tout le village à la recherche de sa sœur. Elle n’était nulle part. Après de nombreuses heures de recherches vaines, il se rendit à l’évidence : Violette n’était pas là. Un faible espoir illumina son cœur. Peut-être qu’elle était toujours en vie ! Alors, elle le retrouverait et il la protègerait de nouveau. Mais pour cela, il devait aller dans un endroit meilleur que celui-ci. Il monta sur son étalon et galopa jour et nuit jusqu’à Gloria. Depuis ce jour terrible, Alrick vit à Gloria. Très renfermé, il passe ses journées à lire, reclus dans sa chambre. Ses nuits sont agitées par un cauchemar perpétuel.
Imaginez-vous. Vous galopez pour rattraper la silhouette sombre d’un vampire qui tient votre sœur. Elle crie à l’aide et vous le la rattraper jamais, quelque soit votre allure ou le temps que vous galopez. Une torture éternelle comme Sisyphe et son rocher. Chaque nuit, vous vous réveillez en sueur sans que la pensée d’avoir abandonner votre sœur ne vous quitte. Imaginez-vous cela mais en pire et répété un millier de fois. Alors vous saurez ce que vit Alrick.
Son enfermement l’a préservé des évènements récents bien qu’il en ait eu quelques échos. Il ne put échapper au couronnement de Fabius Kohan. Ce fut avec résignation qu’il accepta d’y participer bien que sa présence importerait peu au nouvel Empereur. Le jeune Kohan passa la nuit précédant la cérémonie à la bibliothèque. Il se réveilla le lendemain dans la même chaise, le livre posé sur ses genoux. Il s’étira longuement, courbaturé de cette nuit peu confortable. Puis, il retourna dans ses appartements et enfila une tunique noire brodée de fil d’argent très fins. Il faillit passer son arc autour de lui mais se ravisa. Après tout, il s’agissait d’une simple cérémonie, il n’y risquerait rien. Alrick descendit ensuite jusque dans la salle du trône. Pour la trouver, il lui suffit de suivre les nobles.
Alors que tous attendaient la venue de leur nouveau souverain, l’amoureux des livres se dit qu’il aurait du emporter celui de cette nuit pour s’occuper. Il secoua la tête pour se ressaisir. *Tu représente ton père Alrick alors tâche de rester éveillé !* se dit-il. Soudain, les lourdes portes s’ouvrirent pour laisser apparaitre celui qui gouvernerait les Humains, Fabius Kohan. L’orchestre commença et l’homme s’avança lentement jusqu’à son trône. Il donnait l’image d’un guerrier partant à la conquête d’un pays frontalier. Vêtu ainsi de pourpre et de noir, il paraissait porter le deuil de l’Empereur Grégorist. Alrick ignorait si c’était réellement le cas et se posa la question. Il oublia cette question pour porter son attention sur le couronnement. La mère du défunt suzerain procéda au serment et posa la couronne sur la tête du duc. Celui-ci se tourna vers la foule et annonça l’ouverture du banquet. L’orchestre reprit son morceau et les serviteurs apportèrent les plats.
Le jeune homme se sentait mal à l’aise au milieu de tous ses visages inconnus. Certains lui adressèrent des signes de tête qu’il leur rendit par politesse. Il déambula entre les nobles s’arrêtant parfois pour écouter une conversation sans jamais y participer. Soudain, la musique se tut et tous les regards se tournèrent vers le nouvel Empereur. Fabius Kohan entama son discours. L’annonce qu’il fit agita l’assemblée et Alrick regretta bientôt son arc. Il n’avait encore jamais connu la colère. Enfin, jamais une colère aussi forte. S’allier à ceux qui les avaient envahis, pillant les villes et tuant les leurs sur leur passage ? Etait-il devenu fou ? Le calme revint dès que les Lames noires eurent rappelées leur présence.
La porte de la salle du trône s’ouvrit une nouvelle fois. Un groupe d’hommes entrèrent dans l’immense pièce. Alrick vit leur chef tendre un bout de papier à Fabius Ier et celui-ci le signer. Leur échange fut bref mais aucun doute n’était possible. L’Empereur venait de signer un traité de paix avec les Alayiens. Soudain, une nouvelle intrusion eut lieu. Un soldat entra et s’avança vers son souverain. Il s’empressa d’annoncer que les nordiques étaient entrain d’attaquer les Alayiens. La foule s’agita de nouveau. Alrick se faufila parmi les nobles et les marchands jusqu’à un coin un peu plus tranquille. Il entendit juste la demande de volontaires de Fabius pour se battre du côté des Alayiens. Ensuite, ce fut une succession d’évènement qui échappa au jeune Kohan. Désorienté, il ne pensa bientôt plus qu’à échapper aux flammes et à partir de cette ville maudite qu’était devenue Gloria la Magnifique. Où allait-il ? Où il pourrait trouver des personnes saines d’esprit, chez les rebelles.
Alors que le jeune Kohan a organisé une énième escapade dans la capitale de l'Empire au détriment de ses gardes, il heurte par inadvertance le Grand Trésorier de l'Empire qui le remet presque sur le droit chemin...
Alrick a tout bien organisé, son plan est parfait. Il a obtenu le droit à une balade en campagne et pense s'enfuir pendant celle-ci et rejoindre les rebelles. Il va obtenir l'aide inattendue et providentielle d'une immense ombre ailée, l'image de ses rêves d'enfant...
Rencontre avec Isyndar, première fois qu'il voit un Dragon