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| Sur les chemins de l'empire [Alrick Kohan] TERMINE | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Sur les chemins de l'empire [Alrick Kohan] TERMINE Lun 24 Mar 2014 - 19:31 | |
| An I de l'ère Obsidienne, novembre.
Voilà, ils avaient quitté la terre des chanteurs. En moins bons états que lors de leurs arrivées, avec la tristesse d'une guerre, mais les morts avaient pu trouver le chemin de la paix et le lieux de cultes des éléments de la vie retrouvée une certaine paix qu'il faudrait encore reconstruire et panser. Isyndar se fit le serment de repasser pour apporter son aide aux chanteurs s'il le fallait. Son aide serait minime, mais l'aura envers la flore qu'elle avait découvert en grandissant pourrait être une aide. Rien que cette idée la conforta. Et son retour auprès des chanteurs, du Maître des lieux serait aussi des retrouvailles avec Shaynar, son lié de cœur. De devoir le quitter fut un véritable déchirement pour la petite dragonne de l'ombre. Trouver enfin un des siens avec qui elle avait pu échanger, se lier, sans crainte et sans aprioris. Après les tumultes de ses rencontres avec Verith et Atalos, la guerre, retrouver un peu la paix et la tranquillité fut un vrai réconfort. Alors repartir à travers l'empire humain trouvé la princesse des humains, pour retrouver le Maître et le … vampire de la mère dragonne... il y avait de quoi partir désespérer, même avec une dragonne trois fois millénaire pour vous escorter et vous faire avancer à la vitesse de la lumière. C'était comme chercher une épine caché dans les écailles d'un dragon, ça faisait mal et c'était introuvable. Mais cela semblait tenir à cœur à la mère dragonne qui certes ne le montrait pas mais s'inquiétait pour le vampire rebelle. Son lié, quand à lui, bien, il commençait à avoir l'habitude de ce maître aussi glissant que l'huile pour graisser les cuirs de sa selle. Une corde elfique serait utile pour l'un ou l'autre lors de leur tour de garde. Pour la première fois, Isyndar eut envie de laisser son lié partir à la recherche de son passé, pour rester avec son présent. Mais sa trop grande peur de laisser son dragonnier dans le tumultes de la vie, sa protection pour son vampire à elle reprit vite le dessus.
Au bout de quelques jours, le trio se sépara. La mère dragonne cherchant de son côté, de façon plus vaste dans les plaines du sud, voir le long des côtes. Sud plus facile de fuir si le vampire et la princesse avaient été projetés à Gloria. Isyndar et Roëric quand à eux, survolaient le nord de Gloria avant de partir plus au nord, mais la présence d'alayens leur donnaient l'indication qu'ils ne partiraient pas vers Elena. Déjà ça. Quoique. Non, il ne fallait pas penser au pire. Donc depuis quelques jours, ils sillonnaient daronne et dragonnier les alentours de Gloria, essayant d'entendre et glaner des informations mais en vain. Puis un vampire et un dragon ensemble avec les alayens sur la route, vigilance constante.
Roëric était parti se nourrir. Isyndar n'avait pas eu envie de le suivre, même si ce dernier avait envie de s'abreuver d'alayens bien plus que d'humains. La dragonne de l'ombre n'était pas tranquille et alla elle aussi chasser de son côté. La petite grise survola un chemin assez lisse, d'une belle plaine, la faim au ventre, en ce moment elle ne faisait que ça. Au loin, elle vit un regroupement d'hommes, des chevaux, une belle carriole. Des cris, des armes, rien de tel pour s'approcher et voler au dessus pour voir une carriole magnifique avec des beaux chevaux, stoppés, puis autours des hommes brandissant des haches devant un jeune hommes apeuré, un soldat à terre, un autre se tenant la main et encore un menacé d'un arc. Tel un rapace je jouant des vents et errant dans le vent, Isyndar repassa dessus la carriole, plus bas, son ombre menaçant de ses ailes les importuns, qui déguerpirent en voyant l'imposante créature. Voleurs des chemins, contrebandiers, en tout cas pas des membres de sa Horde.
La dragonne se posa dans un bruit léger pour sa grandeur, en battant des ailes et les rangeant avec soin contre son corps.
« -Eh bien humains, se promener par ces temps semble dangereux aussi pour vous. Quelle folie vous mène au delà des remparts des villes? »
Dernière édition par Isyndar le Lun 21 Avr 2014 - 15:56, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Sur les chemins de l'empire [Alrick Kohan] TERMINE Jeu 27 Mar 2014 - 21:11 | |
| Après de nombreux messages envoyés à l’Empereur, le jeune Alrick Kohan avait obtenu une sortie dans la campagne de Gloria. Bien sûr, sous bonne escorte, cela allait de soi. Il voyait en cette promenade une opportunité magnifique de s’enfuir. Il savait qu’il n’aurait pas de si tôt une si belle occasion et il ne devait pas compter sur la chance. Sa première sortie depuis bien longtemps n’aurait lieu que le lendemain. Il lui restait donc une journée pour tout préparer. Rien ne serait laissé au hasard.
Alrick se rendit à la bibliothèque comme il avait l’habitude de le faire. Il trouva le moyen de quitter le palais et se dirigea vers les quartiers pauvres. Il manqua de justesse de se faire reconnaitre mais feindre d’être sourd semblait être la technique adéquate. Enfin, du moment que vous ne réagissiez pas au bruit suivant alors que les gardes vous regardaient encore. Deux jours plus tôt, il avait rencontré le premier rebelle depuis qu’il avait entamé ses recherches après la « trahison » de Korentin dans une taverne plutôt lugubre. Le jeune homme s’y rendit de nouveau et trouva l’homme en question à la même table en compagnie de deux autres tout aussi bien charpentés que celui qu’il connaissait déjà. Il s’assit à leur table sans un mot et posa son regard de glace sur le rebelle. Il n’avait pas retiré sa capuche, bien évidemment. Après plusieurs minutes à se fixer, Alrick se décida à parler. Il avait eu le temps de réfléchir à ce qu’il allait dire.
-Arnaud, j’ai besoin de vous.
L’intéressé poussa un profond soupir de lassitude. L’adolescent ne se démonta pas pour autant.
-Je sais que je vous déranger et que le sort d’un gamin de quinze ans vous importe peu, mais c’est pour rejoindre ma famille et les rebelles que je demande votre aide. Vous…
-Excuse-moi gamin, mais l’Empereur fait partie de ta famille, non ? Alors laisse-moi tranquille !
-Oui, mais Kor…
-Korentin Kohan aussi, certes. Tu marques un point gamin.
Alrick ne se formalisa pas de ce surnom familier et sourit, content de cette petite victoire. Il poursuivit donc sur sa lancée.
-Vous connaissez ma position, je ne vous ai rien caché. Demain matin, j’irai me promener dans la campagne sous la surveillance d’une escorte… Il faudrait que vous m’offriez une diversion. Peu m’importe les moyens employés. Etes-vous avec moi ?
L’homme frottait sa barbe de sa main gauche, l’air pensif. Aucun de ses deux camarades n’était encore intervenu, comme s’ils attendaient une autorisation. Arnaud lui répondit de sa voix grave, caverneuse :
-Tu m’énerves gamin, mais j’accepte de t’aider. Sache toutefois que tu me devras un service. A demain gamin.
Il venait de faire comprendre au jeune Kohan que son temps de parole était écoulé. Ce dernier le salua donc d’un simple signe de tête et s’éloigna. Il rentra au palais. Son absence avait été de courte durée et personne ne semblait s’être aperçu qu’il était parti. Il passa le reste de la journée à tourner et retourner son plan dans sa tête. Il le passa en revue un nombre incalculable de fois avant de se déclarer satisfait. Il dormit peu cette nuit-là, comme toutes les nuits depuis le drame de Chantebrume.
Le lendemain, Alrick fut réveillé bien avant le soleil lui-même. Il passa en revue une ultime fois son plan avant de s’habiller. Un garde vint frapper à sa porte quelques minutes plus tard.
-Si messire Kohan veut bien se préparer pour sa promenade, son escorte l’attend.
-J’arrive bientôt, préparez mon cheval.
Il descendit moins d’une dizaine de minutes plus tarde et trouva sa monture prête dans une cour où se tenaient huit hommes armés. L’adolescent aux yeux de glace cacha sa grimace alors qu’il montait sur l’étalon offert par son père. La petite troupe se dirigea vers l’entrée de la ville. En nous apercevant, un marchand sur sa carriole nous demanda s’il pouvait nous suivre pour bénéficier de la protection des gardes. Le chef de l’escorte questionna Alrick du regard et celui-ci se contenta d’acquiescer d’un signe de tête. Le marchand leur emboita donc le pas et ils s’avancèrent dans la campagne. Alrick ferma les eux pour profiter de ce silence qui n’existait que loin des cités. Soudain, il entendit un bruissement furtif, comme un oiseau fendant l’air. Un oiseau ou quelque chose de plus imposant ! Il ouvrit les yeux au moment où une ombre impressionnante lui cachait le soleil. *Un dragon !* Il n’en avait jamais vu mais la silhouette dans le ciel était telle qu’il se l’était imaginée plus jeune.
Ce fut à cet instant qu’il remarqua la présence d’hommes à l’attitude hostiles. Il reconnut Arnaud à sa carrure et sourit intérieurement. Ils jouaient leur rôle à merveille et il se retrouva avec une arbalète dirigée vers sa poitrine. Mais le deuxième passage du dragon fit fuir ces hommes qui n’étaient pas de vrais soldats et Alrick poussa un soupir d’agacement. *Comment vais-je faire pour m’échapper maintenant !* pensa-t-il, presque à haute voix. Il regarda le dragon se poser avec délicatesse pour sa taille. Il inclina la tête en signe de respect et répondit :
-Les temps sont durs, dame Dragonne…
*Aidez-moi, je suis le prisonnier de ces hommes !* pensa-t-il le plus fort qu’il put. Si les histoires disaient vrai, les dragons étaient capables de lire dans les esprits. Alrick pria pour que la dragonne l’ait entendue. Il reprit presque aussitôt.
-Mais pas autant que pour une belle Dragonne comme vous. Merci de nous avoir secourus. Si je me trouve hors des murailles de Gloria, c’est que je cherche ma sœur Violette. Elle a disparu avant l’invasion alayienne et je n’ai aucune nouvelle.
*Enfin, c’est plutôt parce qu’on m’empêche de quitter la capitale pour que je n’aille pas rejoindre les rebelles.*
-Je me présente, noble dame, je me nomme Alrick Kohan. Me ferez-vous l’honneur de connaitre votre nom, s’il vous plait ?
Il inclina de nouveau le buste, très respectueux. Il fallait qu’elle l’ait entendu sinon il serait perdu, condamné à attendre que le monde décide sans lui de son avenir. Le jeune homme attendait, plein d’espoir.
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| Sujet: Re: Sur les chemins de l'empire [Alrick Kohan] TERMINE Dim 30 Mar 2014 - 16:07 | |
| La dragonne plia ses ailes sur ses flancs, fines membranes aux couleurs rougeoyantes contre ses écailles d'un gris si foncé qu'on le prendrait pour du noir. De sa hauteur, sa vue perçante elle jugea les hommes armés qui osaient ne pas les baisser face à elle. Décidément ses bipèdes avaient la farouche manie de toujours se trimbaler sur eux ce genre de choses, qui les rendaient à leurs yeux, fort et protégés. Et pourtant, ceci face à elle était bien inutile. Comme si leur flèches allaient transpercer ses écailles plus solides que leur jouets en bois et fer. De son souffle, la dragonne pouvait les rendre désuets et bon pour un recyclage en feu de paille. Et après on parle de l'arrogance des dragons, mais qu'en est-il de la bêtise des bipèdes. Là on n'entendait pas de fausses légendes.
La dragonne posa son regard sur le petit humain, non armé et qui semblait se demander ce qu'il faisait là au milieu de ce tir croisé de violence. Elle s'adressa à lui en sondant son esprit avec une douce caresse ne cherchant à ne pas brusquer sa jeunesse et sa candeur. On le sentait un peu désorienter. Peut être sa simple présence. Ce n'est pas tous les jours que la chance est donnée à quiconque de voir un dragon.
"-La guerre jette sur les routes la tristesse des cœurs esseulés. Jeune homme, votre sœur peut être partout. Et les routes ne sont pas sûre pour preuve."
Les fuyards étaient loin maintenant et les soldats du jeunes hommes semblaient nerveux. Après tout, ils n'entendaient pas les paroles de la dragonne. Il y avait de quoi pas comprendre son regard vers le jeune Kohan. Moins douce qu'avec le garçon, elle leur tonna de baiser enfin les armes face à elle. La petite grise se doutait qu'une première intrusion n'était pas des plus agréable, mais de voir des armes levées non plus.
"-Je ne suis pas une ennemie. Mais peux le devenir si vous continuer à me menacer."
Les hommes s'exécutèrent plus pas dépits et contrainte que par réelle volonté. Mais ce fut une bonne chose pour eux. Patiente d'ordinaire, elle l'était beaucoup moins depuis peu, beaucoup plus volcanique aussi, et très enclin à sauver les enfants. Ce fut le cas, il y a quelques jours quand des braconniers s'en prenait à une bande de bébés loups. Tout ça pour leur fourrure. Elle leur donna de quoi avoir chaud pour tout l'hiver. Pauvres et frêles créatures. Même elle, dragonne, avait la délicatesse de s'en prendre à des animaux qui pouvait au moins se donner la chance de lui échapper. Enfin presque.
"-Alrick Kohan. Enchanté. Je suis Isyndar, dragonne de l'ombre. Kohan, n'est-ce pas le nom des dirigeants de l'empire humain? Double danger pour vous alors jeune enfant. Cette simple garde ne vous aidera pas. Si votre sœur n'est pas morte, que les Esprits veillent sur elle, ne vaut-il pas mieux l'attendre dans un lieu commun que de se chercher dans le vide."
Et c'est elle qui disait ça! Elle avec son lié qui cherchaient un vampire qui avait la bougeotte. Mais bon, elle ne faisait que suivre son dragonnier. Ah quoi bon, Isyndar savait qu'ils trouveraient le vampire pour mieux le reperdre.
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| Sujet: Re: Sur les chemins de l'empire [Alrick Kohan] TERMINE Mar 1 Avr 2014 - 21:35 | |
| Elle n’avait pas saisi. Enfin, il lui semblait que la dragonne n’avait pas compris sa situation. Alrick se demanda soudain pourquoi il avait pensé plutôt que dit. Après tout, les gardes chargés de l’escorter n’ignorait pas sa position de « prisonnier » -il n’avait pas trouvé d’autre mot et celui-ci collait à merveille-. Bon, il avait besoin d’une bonne dose de diplomatie et une autre toute aussi importante de chance. Il prit son courage à deux mains et tenta une nouvelle fois d’expliquer sa situation à la créature magique.
-Oui, c’est cela même, noble Isyndar. Et faire partie de cette famille a de nombreux désavantages que la plupart n’imagine pas. Ces hommes que vous voyez là ne sont pas ma garde personnelle, mais rien d’autre que mes geôliers. L’Empereur Fabius me surveille, il n’a aucune envie que je rejoigne la rébellion. Même si pour cela il doit m’empêcher de chercher ma petite sœur.
Il se tut. Sa voix s’était brisée. Et s’il était déjà trop tard ? Le jeune Kohan devait commencer à penser à cette possibilité. Une larme perla au coin de son œil et il l’essuya avec autant de discrétion que possible. Il reprit, d’une voix quelque peu tremblante.
-Quant à ma sœur, il se peut qu’elle est perdue la mémoire et ignore que j’existe ou même tout simplement que je suis en vie. Je suis l’aîné, il est de mon devoir de la retrouver et de la protéger. Je n’ai pas votre force, ni votre sagesse, ni votre magie mais je n’abandonnerai jamais. Il en va de mon honneur, vous savez, cet honneur dont parle les hommes de mon peuple. Ceci est ma quête comme vous devez avoir la votre. Toutefois, je ne peux la suivre maintenant à cause de ces hommes qui vous menaçaient.
Il s’inclina plus bas qu’auparavant et marqua un silence. Son idée était périlleuse. Demander l’aide d’un dragon pouvait vexer ce dernier. Alrick respira profondément. Il devait se décider avant qu’Isyndar ne s’impatiente, même si la vie d’un Dragon est un océan contre la vie d’un humain si semblable à une simple gouttelette.
-Je sais que vous demander une telle chose risque de vous offenser et je comprendrais que vous refusiez, belle Dragonne…
Il baissa sa voix jusqu’à ce qu’elle ne devienne qu’un murmure.
-Accepteriez-vous de me débarrasser de mes geôliers ? Je vous serai redevable pour l’éternité.
Il ne s’était toujours pas relevé malgré la douleur qui commençait à se faire sentir en bas de son dos. Il croisa les doigts et pria le Dracos de lui accorder cette ultime faveur. *Après je vous promets de me débrouiller seul, grand Esprit* dit-il. Enfin, avec l’aide des rebelles, ce serait toujours mieux, mais Alrick n’allait pas commencer à se plaindre et à en demander plus. Si la faveur demandée lui était accordée, il se promit d’être le meilleur homme qu’il puisse être. Peut-être cela suffira-t-il…
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| Sujet: Re: Sur les chemins de l'empire [Alrick Kohan] TERMINE Ven 4 Avr 2014 - 17:53 | |
| Il y avait un petit je ne sais quoi qui faisait que la dragonne de l'ombre voulait protéger ce pauvre petit bipède humain, sans défense. C'était un enfant. On ne prenait pas la liberté des enfants. Comment pouvaient-ils grandir sinon?
« -Décidément, vous les bipèdes êtes étranges dans vos relations de famille. Vous êtes cousin de l'empereur, mais ces hommes vous retiennent ? Pourquoi ? »
Tonna la dragonne dans l'esprit des soldats qui peu à peu semblaient bien moins enclin à se battre contre elle ou du moins à user de leurs armes, qu'ils baissèrent de plus en plus. Ses yeux sombres d'ordinaire si clément et doux, ne laissait guère de doute quand à son envie de leur rendre la pareil et de les enfermer quelque part. Comment osait-il s'en prendre à ce jeune enfant sans défense ? Il était presque sorti de son œuf et devait apprendre à vivre sa vie pas à être en prison. Puis le pauvre enfant recherchait un des siens. Sa sœur. Elle qui avait cherché les siens durant des mois, qui avait tenté de retrouver sa famille, de comprendre d'où elle venait, elle pouvait le comprendre mieux que personne. La dragonne de l'ombre se concentra sur le petit bipède. Avec toujours beaucoup de douceur, elle plongea son esprit dans celui du petit Kohan.
« -Rien n'est plus important que de savoir d'où on vient et où sont les siens. Vous retrouverez votre sœur, car votre cœur pur et votre courage guideront vos pas vers elle si les esprits lui ont épargné les souffrances de la mort. Et la force et la sagesse n'ont rien à voir dans vos recherches. Seule la détermination compte cela et votre liberté. Où souhaitez-vous vous rendre ? Savez-vous où aller la chercher ? »
Étant donné que ces hommes n'allaient plus être une menace. Aucun d'eux ne chercha à contredire ou bien à chercher des noises à la dragonne. Impressionnés de voir un dragon et pas assez fou pour tenter quelque chose. Ils travaillent pour l'empereur, suivaient ses ordres, mais ne semblaient pas prompt à mourir sous le feu d'une telle créature tout en écaille. Une chance, Isyndar n'était pas une adepte de la violence, loin de là. Ces hommes devaient avoir une famille. Une sœur aussi, comme ce petit être. Des hommes avant d'être des soldats. Puis se faire alpaguer l'esprit avec force par une dragonne pouvait un peu assommer un temps, un des hommes se sentait mal d'ailleurs.
« -Relève toi, tu n'as pas à te baisser devant moi, petit humain. Surtout quand ta demande vient du cœur et sert une si noble cause. Et je ne pense pas que ces hommes chercherons à te retenir. Ils savent que leurs intérêts n'est pas là. Mais surtout, ils ne sont pas si valeureux à suivre leur empereur jusqu'à la mort. Certains doivent même être entrain de préparer une excuse toute faite à raconter à ton cousin. »
Même si celui qui tenait la hache et semblait être le chef de cette petite bande ne paraissait pas prompt à les laisser filer comme cela. A la différence de deux autres hommes perdus, un admiratif et un sonné. Restait lui, sa hache luisante et une autre masse bien marge avec une lance bien aiguisée. De quoi lui faire mal entre les écailles. Elle devait se méfier de la folie et de la barbarie des humains. Parfois, ils agissaient de façon bien étrange. Et stupide.
« -Tu es libre petit homme, prends le comme acquis et ne doute jamais de cela. Personne ne peut t'empêcher de choisir la voie que tu décides. Personnes, pas même des hommes en armes. Alors va chercher ta sœur. Je te déposerai là où le cœur te dit d'aller. »
Et d'un grondement sourd, elle fit comprendre aux hommes qu'ils n'avaient pas le choix.
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| Sujet: Re: Sur les chemins de l'empire [Alrick Kohan] TERMINE Lun 14 Avr 2014 - 18:14 | |
| La dragonne lui avait posé plusieurs questions auxquelles le jeune homme n’avait pas encore répondues. Il attendit de se redresser pour parler. Il imagina un instant les excuses des soldats devant leur chef et celles de celui-ci devant l’Empereur. Puis il se concentra de nouveau et répondit à Isyndar.
-Je vous accorde que les relations entre humains ne sont pas des plus faciles. Sachez seulement que Fabius ne souhaite pas que je rejoigne celui qu’il appelle le « traitre » et n’a trouvé d’autre moyen pour m’en empêcher que de me retenir au palais et sous surveillance.
Il marqua une pause et réfléchit à l’endroit où pourrait se trouver sa sœur. Et puis, comme aucune idée ne lui venait en tête, il dit :
-J’ignore où ma sœur peut se trouver mais je pense commencer mes recherches dans le sud-est de l’Empire, près de ce qui fut ma ville. J’y croiserai peut-être des rebelles qui me guideront jusqu’à Aigue-Royale et ma cousine, la princesse Esmelda.
De sa voix puissante et après avoir observé les hommes en armes, la vénérable créature lui annonça qu’il était libre et qu’il ne devait jamais douter de cela. Il acquiesça en signe de compréhension. Puis elle émit un grondement sourd qui le fit frissonner. Alrick vit avec satisfaction ses anciens geôliers reculer. L’un d’eux continuait tout de même à brandir sa hache d’un air menaçant mais il ne faisait visiblement pas le poids face à la jolie dragonne aux écailles sombres. Un instant, l’adolescent ne put s’empêcher d’imaginer que c’était lui qu’avait choisi cet être sage et tenta de se figurer ce lien intime et indestructible qui unissait dragon et dragonnier et que contaient tous les livres. Il fut tiré de sa rêverie par le souffle puissant d’Isyndar et porta son regard sur elle. Il se demanda s’il avait bien entendu et si elle lui avait vraiment proposé de le déposer où il voudrait. Interloqué, le jeune Kohan dut prendre une bonne minute pour réfléchir et fit son choix.
-J’aimerai retourner chez moi, à Chantebrume, si cela ne vous importune pas. Les ruines de cette ville se trouvent dans le sud-est. Je vous suis reconnaissant de m’aider, noble Dame.
Alrick ne savait que dire de plus, tout à coup très intimidé par la créature mystique. Il croisa discrètement les doigts dans son dos pour ne pas rougir, ce qui serait déshonorant devant la dragonne.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Sur les chemins de l'empire [Alrick Kohan] TERMINE Mar 15 Avr 2014 - 16:05 | |
| La dragonne lui avait posé plusieurs questions auxquelles le jeune homme n’avait pas encore répondues. Il attendit de se redresser pour parler. Il imagina un instant les excuses des soldats devant leur chef et celles de celui-ci devant l’Empereur. Puis il se concentra de nouveau et répondit à Isyndar.
-Je vous accorde que les relations entre humains ne sont pas des plus faciles. Sachez seulement que Fabius ne souhaite pas que je rejoigne celui qu’il appelle le « traitre » et n’a trouvé d’autre moyen pour m’en empêcher que de me retenir au palais et sous surveillance.
Il marqua une pause et réfléchit à l’endroit où pourrait se trouver sa sœur. Et puis, comme aucune idée ne lui venait en tête, il dit :
-J’ignore où ma sœur peut se trouver mais je pense commencer mes recherches dans le sud-est de l’Empire, près de ce qui fut ma ville. J’y croiserai peut-être des rebelles qui me guideront jusqu’à Althaïa la Romantique ma cousine, la princesse Esmelda, se trouve peut-être.
Des rumeurs couraient depuis quelques temps dans la capitale comme quoi les rebelles auraient trouvé un allié en la personne de Lorenz Wintel et de ses sujets. Alrick en avait donc déduit qu'ils devaient se trouvaient près de ce nouvel allié mais sur les terres de l'Empire. Ainsi, il avait opté pour un voyage vers le sud-est. De sa voix puissante et après avoir observé les hommes en armes, la vénérable créature lui annonça qu’il était libre et qu’il ne devait jamais douter de cela. Il acquiesça en signe de compréhension. Puis elle émit un grondement sourd qui le fit frissonner. Alrick vit avec satisfaction ses anciens geôliers reculer. L’un d’eux continuait tout de même à brandir sa hache d’un air menaçant mais il ne faisait visiblement pas le poids face à la jolie dragonne aux écailles sombres. Un instant, l’adolescent ne put s’empêcher d’imaginer que c’était lui qu’avait choisi cet être sage et tenta de se figurer ce lien intime et indestructible qui unissait dragon et dragonnier et que contaient tous les livres. Il fut tiré de sa rêverie par le souffle puissant d’Isyndar et porta son regard sur elle. Il se demanda s’il avait bien entendu et si elle lui avait vraiment proposé de le déposer où il voudrait. Interloqué, le jeune Kohan dut prendre une bonne minute pour réfléchir et fit son choix.
-J’aimerai retourner chez moi, à Chantebrume, si cela ne vous importune pas. Les ruines de cette ville se trouvent dans le sud-est. Je vous suis reconnaissant de m’aider, noble Dame.
Alrick ne savait que dire de plus, tout à coup très intimidé par la créature mystique. Il croisa discrètement les doigts dans son dos pour ne pas rougir, ce qui serait déshonorant devant la dragonne.
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| Sujet: Re: Sur les chemins de l'empire [Alrick Kohan] TERMINE Mar 15 Avr 2014 - 21:45 | |
| Ces bipèdes et leurs histoires de famille. C'était plus simple chez les dragons. Et encore plus pour sa génération. Plus de famille. Des liens éparses. A peine formés et encore balbutiante, et pourtant réelle. Même si la plupart était négatif et non pas forte. Sauf elle et Shaynar. Son lié de vie, son compagnon de route pour un futur meilleur. Se reverrait-il ? Revolerait-il ensemble encore une fois côté à côté ? Isyndar l'espérait. Elle y tenait plus que tout. Il était agréable de se sentir soit auprès de quelqu'un d'autre. Mais là, ce pauvre petit. Un cousin empereur et qui semblait fou et névrosé, un autre qu'on dit tueur et en fuite. Il y avait de quoi ne plus rien y comprendre. Et puis il fallait dire que cela n’intéressait pas vraiment la dragonne, seul comptait ce qu'au final deviendrait les Humains, pas les histoires de qui est quoi. Mais pour ce petit être, c'était autre chose. Et quelque chose tourbillonnait dans son esprit, qu'elle devait protéger le petit enfant. Comme le sien. Ou presque.
« -Et vous croyez-vous qu'il soit traître ? Ou bien que se soit l'empereur actuel qu'il le soit ? »
Oubliant les soldats toujours exclus de la conversation, Isyndar continua de transmettre avec douceur ses pensées à l'enfant. Sa douceur, sa détresse la touchait au plus profond de ses écailles. Sans famille ou bien dans une qui se déchire. N'avait-elle pas elle aussi, il y a peu, rechercher qu'était devenu la sienne ?
« -Jeune homme, je comprends que votre sœur est votre priorité, mais n'oubliez pas que vous êtes un jeune noble dont le nom peut apporter bien plus de prestige que de vous laisser fuir, même face à une dragonne. Et que de partir seul sur les routes au vue de votre stature et de votre jeune âge est aussi à méditer.»
La dragonne de l'ombre regarda les soldats pour justifier ses dires, grondant du fond de son poitrail, pour redresser un ou deux hommes qui continuaient de la regarder en biais, cherchant sûrement à trouver comment la faire partir et garder auprès d'eux la petit Kohan dont il avait la garde.
« -Je vous guiderai à Chantebrume, mais après jeune homme ? Si nous ne trouvons pas votre sœur?Que feriez-vous ? Et si nous la trouvons aussi. Je ne peux laisser un jeune homme seul par ces temps. Si jamais il vous arrivait quelque chose, je m'en voudrai. »
Il était beau de vouloir, mais ensuite. La jeunesse des humains et leur empressement pouvaient être leur perte. Et il ne pouvait rester seul, même s'il retrouvait sa jeune sœur.
« -Ne connaissez-vous pas au palais une personne prête à vous aider ? Ou de votre village ? »
Car Isyndar voulait aussi penser à l'après. Que deviendrait-il une foi dans sa ville ?Elle ne pourrait rester avec lui. Roëric l'attendait. Elle devait retrouver Shaynar et Kylian. Mais aussi bouter et renvoyer les alayens hors d'Armanda.
"-Si j'ai l'assurance de votre sûreté, je vous mène à Chantebrume. Sinon, j'ai des connaissances humaines, comme vous dites, des personnes de confiance auprès de qui vous laisser." |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Sur les chemins de l'empire [Alrick Kohan] TERMINE Dim 27 Avr 2014 - 20:57 | |
| Alrick ignorait pourquoi la dragonne cherchait tant que cela à lui venir en aide et à le protéger. Il e voulait pas devenir un poids pour elle et risquer de lui faire perdre du temps inutilement. Après tout, il n’était personne pour un être tel que lui. Les paroles d’Isyndar étaient pleines de cette sagesse que confèrent des siècles d’existence. Pourtant, les Dragons n’étaient revenus en Armanda que quelques années avant. Les histoires étaient-elles donc vraies ? Les dragons possédaient-ils réellement cette mémoire ancestrale ? Sans aucun doute. Ce devait être pour cela qu’ils étaient de bien sage conseil.
-Si je pense que Fabius est traitre ? Il est vil et ambitieux. Il a trahi sa famille pour accéder au trône. Mais a-t-il déjà réellement fait partie de la famille Kohan ? Je ne crois pas. Peut-on donc dire qu’il les a trahis ? Oui, mais bien avant ce que tous croient. Korentin Kohan n’est pas un traitre. Je ne le connais pas tellement, mais vous pourrez lire dans son cœur une envie de bien faire telle que j’en ai rarement rencontrée. C’est, en tous cas, l’impression que je garde de lui.
Il s’arrêta et suivit le regard que la dragonne posa sur les gardes exclus de cet échange. L’adolescent essaya un instant d’imaginer la scène qu’ils avaient sous les yeux et eut bien du mal à se la représenter. Il devait paraitre bien insignifiant devant l’être ailé.
Isyndar continua de lui transmettre ses pensées avec douceur. Après Chantebrume ? Il ne s’était pas vraiment posé la question. Où irait-il après ? Rejoindre les rebelles. Avec Violette ? S’il la retrouvait, il ne voudrait pas la mettre en danger et la faire devenir une fugitive comme il risquait de le devenir. Où irait-il alors ? Il n’en savait rien. Peut-être que sa sœur aurait une idée. Au palais ? Il n’avait confiance en personne là-bas. Si tous avaient abandonné Korentin, que seraient-ils prêts à faire pour un Kohan qui ne respectait pas l’Empereur Fabius ? Non, personne. Il le lui dit et ajouta :
-Les survivants de Chantebrume ont rejoint leur famille et sont éparpillés dans l’empire. Je n’ai eu aucune nouvelle d’eux. Peut-être qu’aucun d’eux n’avait survécu à l’invasion Alayienne. On ne peut donc pas dire que je puisse compter sur l’un d’eux. Quant à une personne de confiance dans Gloria, je ne me risquerai pas à placer ma vie entre les mains de ceux que j’y connais.
Alrick ne fut que plus flatter que la dragonne aux écailles sombres n’en démorde pas en ce qui concernait l’après Chantebrume. A aucun moment il ne se sentit frustré dans son élan de liberté bien qu’il ne comprenait toujours pas cette implication presque maternelle. Les seules personnes qu’il connaissait et qui auraient pu l’aider étaient soit mortes, soit en fuite, soit usurpateur d’un trône et d’un Empire. Rien de bien glorieux donc. Le jeune homme aux yeux clairs demanda qui étaient ces personnes dont elle parlait.
-Et puis, nous pourrions peut-être aller à Chantebrume juste quelques instants avant que vous ne me confier à l’une de vos connaissances fiables ? ajouta-t-il. Enfin, si cela ne prend pas trop de votre précieux temps. De plus, je suppose que votre dragonnier vous attend non loin d’ici et je ne voudrais pour rien au monde retarder inutilement vos retrouvailles.
Il se retint de justesse de s’incliner de nouveau et il espéra qu’Isyndar accepterait ce compromis-ci, croisant discrètement les doigts derrière son dos.
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| Sujet: Re: Sur les chemins de l'empire [Alrick Kohan] TERMINE Mar 29 Avr 2014 - 22:04 | |
| Il avait du cran ce petit bipède, si jeune et déjà trop de poids sur ses frêles épaules. Mais il semblait avoir du cran et du courage et il lui en faudrait. La guerre jetait sur les routes de bien étranges destins.
« -Il faut parfois se méfier de son intuition. Mais je suis du genre à me dire que la mienne est bonne. Alors je ne peux vous reprocher ce discours jeune homme. Pour moi, ces histoires de famille m'importe peu. La seule conclusion que je vois est que les humain ce sont alliés à un ennemi de ma race, de celle de mon lié et de la magie. Et de ce seul faites, je ne peux me fier à ce Kohan, qu'il le soit vraiment ou pas. Cela vous regarde jeune humain. »
Après tout un nom n'est qu'un nom et un statut une place où on vous pose. Seul comptait ce qu'on faisait de ces actions. Le reste n'était que poudre aux yeux. Alors pourquoi une jeune fille perdue, sans famille resterait sur ce lieu de morts et de cauchemars ? Mais le petit humain y tenait, alors elle l'aiderait. Son instinct lui disait de protéger cet enfant.
« -Votre sœur n'a-t-elle pas fait de même ? Partir à la recherche de connaissances ou recueillis auprès de fermiers ou de bûcherons compatissant ? S'il n'y a plus rien, pourquoi retourner sur ce lieux de torture ? »
Après tout qui resterait sur un lieux de massacre à part des baptisrels pour purifier le lieux. On ne restaot pas sur le lieux d'un massacre, surtout quand on était une jeune fille de la haute noblesse. Une Kohan, elle devait être dans un autre château à l’abri de tout danger.
« -Si on y va, si on ne trouve rien, je vous amène à la première ville ou village non loin et vous me promettez de vous mettre sous la protection d'un gentilhomme, car je n'ai pas de connaissances fiables en ces lieux. Et mes connaissances sont hélas pour la plupart en guerre. Et ce n'est pas la place d'un jeune homme de votre âge. Je ne peux vous amener avec moi, ce serait trop dangereux, bien trop dangereux pour vous. »
Isyndar était tiraillée entre deux raisonnements. Celui qui la liait à Roëric et son devoir de protéger cette frêle créature. Elle lui envoya un son doux dans son esprit, pour lui expliquer qu'à un moment, elle devrait repartir. Et vite.
« -Je ne puis rester loin de mon lié trop longtemps. Il y a quelque chose de viscérale qui nous en empêche, quelque chose de non palpable qui vibre en nous. Et pourtant, je fus séparée petite de lui, en ne subissant pas de grosses séquelles. Une chance. Car cela peut avoir de lourde conséquence sur un jeune dragon. Mais je fus recueillis par tant d'amour, de générosité et de courage que je n'ai reçu que force et courage et jamais de tristesse et de désolation. »
Isyndar se baissa en s'agenouillant, les ailes bien collées contre son corps sombre. Son esprit grondant dans celui des soldats, leur indiquant de ne pas tenter de bouger.
« -Allons-y ! Montez sur mon dos. Sachez que mes écailles sont coupantes et que vous risquez de vous blesser. Si vous avez une couverture ou un support à poser sous vous, allez le chercher. Un conseil, sinon serrez les dents. »
Oui, il risquerait sinon d'avoir de drôle de surprise et de sacrés douleurs et plaies aux cuisses et aux mains. La dragonne de l'ombre continua de le conseiller.
« -Ensuite ne regardez pas en bas. Un conseil. Le voyage sera plus court que par le biais de vos chevaux. Accrochez-vous. » |
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| Sujet: Re: Sur les chemins de l'empire [Alrick Kohan] TERMINE Sam 10 Mai 2014 - 17:40 | |
| Le jeune homme n’avait jamais pensé que Violette est pu entreprendre la même démarche de son côté. Il avait toujours été convaincu que c’était son devoir d’aîné de la chercher et de la protéger mais il n’avait pas vu de raison qui aurait pu pousser sa sœur à faire de même. Pourquoi retourner à Chantebrume ? Parce que c’était là que tout avait commencé. Ou plutôt que tout avait fini. Et puis pour se souvenir d’avant, d’elle, d’eux.
La dragonne faisait preuve de tant d’attention pour lui qu’il n’en revenait pas. Il avait dû réveiller son instinct maternel. Quelque part, cela lui eut certainement été plus salutaire que son plan initial, bien plus compliqué et hasardeux que l’aide de ce noble être mystique. Toutefois, Alrick appréhendait son voyage en dragon, expérience inédite qui risquait de provoquer en lui pas mal d’émoi.
L’adolescent aux yeux bleus oublia vite cette idée peu rassurante de se retrouver haut dans le ciel d’Armanda pour écouter les paroles d’Isyndar. Il savait qu’elle devrait le quitter et cela ne le dérangeait pas le moins du monde.
-Je comprends que vous ne puissiez rester avec moi et je n’en demande pas tant. L’aide que vous m’apportez est déjà un bien grand présent venant de vous, belle Dragonne et je ne vous retiendrai pas. Votre quête est plus vitale que la mienne. Ne vous en faites pas.
Puis l’instant si redouté depuis la proposition de la créature aux écailles sombres. Elle se baissa pour lui faciliter la tâche, rangeant tout contre son corps ses ailes gracieuses. Suivant le conseil de la dragonne, il alla chercher la toile qui couvrait la charrette en offrant une pièce au marchand et la posa sur les écailles d’Isyndar. Puis il monta et essaya de trouver la meilleure position possible.
-C’est bon, je suis prêt, annonça-t-il finalement.
Il sentit les formidables muscles de l’être magique se mettre en mouvement et tenta de s’accrocher comme il pouvait. Il nota dans un coin de son esprit de ne pas regarder en bas et se cramponna aux écailles tranchantes de toutes ses forces. La puissance qu’employa la dragonne pour s’arracher au sol surprit l’adolescent qui faillit bien être désarçonné. Il avait fermé les yeux et lorsqu’il les rouvrit il vit les terres d’Armanda loin sous les ailes de sa compagne magique. Etrangement, il ne prit pas peur comme il l’avait craint alors que ses pieds touchaient encore le sol. Alrick pouvait voir la silhouette imposante de Gloria la Magnifique à gauche et celle plus modeste d’Althaïa la Romantique bien que plus proche devant eux. Mais le jeune Kohan oublia bientôt la superbe vue qu’il avait du dos d’Isyndar, son attention se portant sur ses cuisses qui commençaient déjà à ressentir la forme tranchante des écailles de la dragonne à travers la toile pourtant épaisse. Il serra les dents et finit par espérer que cette aventure unique prenne fin dans les plus brefs délais.
Heureusement, Isyndar commença sa descente vers la terre et l’adolescent aux cheveux d’ébène poussa un soupir de soulagement lorsque ses pieds retrouvèrent la terre ferme. Il sourit et remercia la dragonne pour cette expérience inoubliable.
-C’est un grand privilège que vous m’avez ainsi offert, noble Isyndar.
Puis il se tourna vers la plaine où se tenaient les ruines de Chantebrume. Il s’y avança et les images de ce jour funeste revinrent hanter son esprit. Il les chassa du revers de la main et observa les décombres qui s’étendaient autour de lui. Il ne faisait aucun doute que Violette n’était plus là depuis longtemps. En se rendant ici, c’était surtout une preuve que sa quête n’était pas vaine qu’il était venu chercher. Il prit une profonde inspiration et se dirigea vers ce qui avait été sa maison. N’y trouvant rien de plus qu’un an auparavant, ses pas le conduisirent aux limites de la ville détruite dont il entreprit de faire le tour.
Son intuition avait été la bonne. Il trouva dans l’herbe un collier qu’il savait avoir appartenu à sa sœur. Et les traces qui avaient été presque effacées par le temps montraient qu’elle avait du courir loin du village. *Tu es vivante Violette ! Et je te retrouverai, je te le promets !* jura-t-il en serrant le pendentif attaché à un simple lien de cuir. L’enfant l’avait fait acheter à ses parents quelques années auparavant et Alrick ne se souvenait pas que sa sœur l’ait quitté de son plein gré depuis ce jour. Il revint vers la dragonne et lui dit qu’il avait trouvé ce qu’il était venu chercher.
-Je suis désormais disposé à vous suivre où il vous semblera bon de me conduire, Dame Dragonne.
Il passa le collier d’apparence banale autour de son cou et le glissa sous ses habits. Puis il reprit place sur le dos de la créature ailée avec l’aide de celle-ci. Il pensa à ce simple bijou qui avait suffi à lui redonner l’espoir qui l’avait en partie quitté. Il sourit et remercia le Dracos de ce présent. Le jeune homme apprécia ensuite la caresse du vent sur son visage et essaya de graver dans sa mémoire cette expérience unique. Un sourire étirait ses lèvres et il oublia un bref instant sa sœur pour gouter à ce dont il avait toujours rêvé.
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