La ville de Gloria était en effervescence que ce soit dans le quartier marchand, dans le quartier riche, ou encore dans le quartier pauvre. Pourquoi d'ailleurs? Car il semblerait que le dimanche la foule adore faire un petit tour à l'arène impériale pour y voir les spectacles sanglants, et morbides qui s'y déroulaient... Le grand Trésorier quand à lui ne partageait absolument pas le même point de vue, et le même enthousiasme que le bas peuple à l'égard de ces jeu barbares. Déjà que la simple vue du sang le rendait tout simplement malade, et il n'avait aucun désir de voir des hommes, et des bêtes s’occire dans une arène...

La seule excuse qu'il avait trouvé aujourd'hui pour ne pas être présents à ces jeux était un petit tour des bordels de Gloria pour s'assurer que ceux-ci payaient bien la taxe qui leurs était normalement imposé. Pas quelque chose de vraiment réjouissant pour quelqu'un comme Crissolorio, mais toujours mieux que le spectacle mortel des gladiateurs, et puis au moins personne n'ira se plaindre qu'il fasse son boulot. De plus il pouvait toujours tomber sur quelque chose d'intéressant s'il ouvrait l’œil... Encore que la plupart des bordels se trouvent dans le quartier pauvre ce qui était bien peu encourageant pour un bourgeois comme lui...

Néanmoins avec la récente baisse de la criminalité, et surtout avec le fait que la plupart des modestes gens de ce quartier allaient profiter des jeux les risques étaient amoindris, et le trésorier pouvait donc se rendre dans ce quartier populaire sans trop d'appréhension même s'il dissimulait quand même ses traits derrière sa capuche car le peuple n'aimait pas vraiment voir l'homme qui avait pour charge de s'assurer qu'ils payent des impôts... Car après tout qui aime les impôts? Pas grand monde en tout cas, et le trésorier savait déjà que les gérante des bordels n'apprécieront pas en tout cas de voir qui allait leurs rendre visite...

[...]

La matinée était déjà passée au cours de ses petites entrevues, et le trésorier n'avait heureusement à noter aucun incident, et aucune anomalie ce qui est plutôt rare quand même. Sans doute que sa réputation avait du filtré parmi le bas peuple qui se méfiait maintenant de sa personne... Eh bien soit! Cela lui faciliter au moins la tâche car il ne cherchait pas vraiment à être quelqu'un de populaire se disait-il. De plus sachant qu'il restait encore pas mal d'établissement à inspecter il avait au moins l'espoir de pouvoir échapper une journée entière aux jeux de cirque, et ce ne serait pas plus mal.

Il arriva au bout d'un moment en face d'un autre établissement qui était plutôt en très bonne état pour un bordel ce qui méritait amplement d'être souligné pour le trésorier. Crissolorio s'attarda un peu sur l'apparence de l'établissement avant de s'y engouffrer calmement. Sa capuche dissimulé ses traits, et son manteau empêcher de savoir vraiment quel était sa classe sociale. La première chose qu'il observa est qu'il y avait encore quelques personnes présente dans cet établissement malgré les jeux qui se déroulaient aujourd'hui ce qui devait peut-être être une preuve de la qualité du service...

Avant qu'une fille ne l'aborde il demanda calmement sur un ton professionnel.

Pourrais-je savoir où se trouve la matrone de cet établissement?

La fille un peu perplexe lui désigna une assez belle, et petite dame qui tenait le comptoir. Sans doute que celle-ci préférait travailler au rez de chaussée quand dans les chambres ce qui était compréhensible...

Merci. Dit-il à la fille en lui donnant un pourboire de quelque pièces d'or pour ce petit service. avant de se diriger lentement, et calmement vers le comptoir où il demanda sur un ton neutre à la matrone.

Un sirop de menthe s'il vous-plaît. Il avait demandé une boisson sans alcool, et pendant que la matrone était occupé à chercher si elle avait de cette boisson le grand trésorier baissa sa capuche ce qui dévoila ses traits qui étaient facilement reconnaissables ce qui attira une grande partie des regards sur sa personne car il était quand même un personnage d'importance dans l'Empire.

Avant que des questions ne fusent il déclara poliment.

Salutations je me nomme Crissolorio Ostiz, et je suis venu ici dans cet honorable établissement pour des affaires professionnel. Ne vous inquiétez pas ce n'est que quelque vérifications, et questions je ne tiens pas à vous déranger outre-mesure dans vôtre travail.

Dit-il avant de dévisager quelque secondes le visage de la matrone d'un œil expert pour examiner son expression avant de dire poliment.

A qui ai je l'honneur au passage? Oui il valait mieux qu'il lui demande son identité après tout car cela pourrait peut-être lui rappeler quelque chose.

Cette journée là, l'arène était ouverte il n'y avait donc que quelques clients et quelques femmes en service dans la maison close d'Autone. La jeune femme avait décidé de s'occuper de l'accueil et des rafraichissements. Généralement, il fallait prendre rendez vous pour profiter de quelques heures avec Autone, sauf si elle avait vraiment besoin d'or dans l'immédiat. Elle était habillée d'un corset et d'une jupe qui était courte à l'avant et un peu plus longue à l'arrière.

Au beau milieu de l'après midi, un homme entra dans la maison de joie. Autone n'eut même pas le temps de le saluer qu'une fille lui sauta presque dessus pour lui offrir ses services. Summer lui laissa celui là, se disant que sa collègue attendait depuis longtemps qu'un client arrive. Pourtant, quelques secondes plus tard, alors que la tenancière de la maison close était en train de ranger des assiettes. La jeune femme arrêta sa tâche pour servir à son client la boisson qu'il avait demandé. Autone arrêta de se poser des question quand le trésorier se présenta et spécifia ses titres en complimentant le bâtiment de Summer. Il avait dit que son établissement était honorable, mais franchement, qu'Est ce qu'il y a de moins honorable qu'une maison de joie? Ce qui l'intriguait le plus, c'était les termes qu'il employait: ''affaires professionnelles'' et ''vérifications''. Pourquoi ne disait-il as simplement et clairement ce qu'il voulait? La jeune femme afficha une expression un peu perplexe.

- Oh, j'imagine qu'il s'agit d'une bonne excuse pour se rincer l'oeil pendant vos heures de travail, déclara la jeune fille légèrement et en riant.

Autone n'avait rien d'autre à répondre aux ''compliments''. Avant de répondre à la deuxième question du trésorier, elle prit une genre de toge qui s'attache avec un ruban et l'enfila rapidement.

-Vous avez ''L'honneur '', si vous y tenez, de vous adresser à Autone Summer qui n'est à peine plus qu'une catin de bas étages, répondit elle sarcastiquement en s'amusant à lui faire une révérence.

Summer se demanda bien quelles questions il pouvait avoir. Pourquoi vérifier les maisons de joies d'ailleurs? Autone ne se démarquait pas particulièrement à amasser les plaintes ou même les pièces d'or, si c'est ce qui pouvait déranger la couronne.

-Alors, monsieur le trésorier, qu'est ce que vous voulez? Ah oui, de l'or, quelle question.

Autone sentait qu'elle aurait beaucoup de difficulté à ne pas se moquer de son interlocuteur. Elle sourit en pensant qu'elle n'arrivait jamais à être polie avec les gens qui sont plus riches et surtout plus snobs qu'elle. Pourquoi tant de préjugés? C'était quand même hilarant d'observer les réactions scandalisés des petites gens devant le caractère légèrement effronté de la jeune femme.

Eh bien c'est ce qui s'appelait avoir un accueil chaleureux pouvait-on noter ironiquement. Néanmoins il avait vu pire, et le trésorier préférer de toute façon largement des sarcasmes polies à des insultes grossières digne de n'importe quel rustre. De plus le petit commentaire sur le rinçage de l’œil était quand même assez bien trouvé même si ce n'était vraiment la raison de sa venue ici. Néanmoins cela lui fit presque esquisser une grimace en vague forme de sourire amusé avant qu'il ne reprenne son expression inflexible habituelle pour dire calmement.

Pour tout dire si je désirai "me rincer l’œil" il y avait largement de quoi faire au palais... Dit-il sur le ton d'une suprême ironie pour quiconque a entendu parler des courtisanes, et des femmes de la cour comme Valentine Kohan. Après tout n'importe qui savait ce que ces femmes sont capables de faire uniquement pour grappiller quelques miettes de pouvoir...

De plus il était bien trop vieux pour s'adonner à ces jeux d'apparences, et de la chair aussi hédoniste que vicieux, et manipulateur. Souvent dans ce dernier domaine d'ailleurs les femmes dépassés habilement les hommes, et il était le premier à la savoir. Après tout il suffisait juste qu'une femme fasse quelques promesses pour qu'un homme fasse ce qu'elle veux, et cela est souvent presque comique pour quelqu'un comme lui...

Mais il n'alla pas plus loin dans cette remarque car il ne tenait absolument pas à dire pourquoi il était ici, et non à l'arène. Après tout dire qu'on est hémophobe n'est jamais très glorieux, et surtout très peu digne d'un homme. Comme quoi la peur du sang était vraiment quelque chose de vicieux dans une société comme celle-ci. De plus il préférait largement subir des remarques de la part de n'importer quelle "matrone" que d'avoir un malaise en plein public à l'arène car c'était beaucoup moins fâcheux dans tous les cas...

Il resta calme quand la jeune femme se présenta, et qu'elle clama avec sarcasme le fait qu'elle était une catin après une révérence qui prenait plus la forme d'une moquerie que de al pure politesse. Pff il n'allait pas s'énerver pour si peu! Après tout il avait été collecteur d'impôt autant dire qu'il en avait bien plus subit lors des diffréentes collectes de taxes auprès du peuple. De plus il n'avait jamais été du genre à être sensible à une quelconque moquerie, ou autre...

Il se contenta donc juste de dire d'un ton neutre.

Je ne suis pas du genre à juger quelqu'un sur sa carrière, et je suis bien mal placé pour juger quiconque de toute façon quoi de plus hypocrite qu'un noble, ou un bourgeois se permettant de juger le bas peuple? De plus croyez-moi les catin resteront toujours mieux considéré de la part du bas peuple que les anciens collecteurs d'impôt comme moi.

Il disait là une évidence, et se contenta de boire une gorgée de son sirop de menthe avant de reprendre avec professionnalisme.

Pour tout dire je suis venu vérifier les comptes de plusieurs établissement pour voir s'il n'y avait pas quelques irrégularités. Après tout nous savons tous que dans ce quartier des "trafics" de toutes sortes se mettent vite en place.

Il ricana un léger instant avant de dire.

Même si quelque chose me dit que je ne vais pas trouver grand chose ici. De plus je pense que vous avez déjà payé la taxe n'est-ce pas?

Il écouta calmement la réponse d'Autone avant de rajouter de façon sereine, et à voix basse pour que seule la matrone l'entende.

Je suis aussi venu pour vous poser quelques questions sur certains de vos clients si vous le permettez...

Voilà il avait aussi avouer la deuxième principale raison de sa venue car tout le monde le sait après tout... Qui mieux que les catins connaissent les rumeurs locales, et surtout les histoires sordides... Surtout que dans le quartier pauvre elle devait voir passer nombres de clients de toute sortes, et poser des questions sur certains d'entre-eux pourrait s'avérer fort utile...

Puis comme si de rien n'était car il poserait les questions un peu plus tard dan tous les cas. Il enchaîna à voix normale, et sur son ton habituel.

Sinon vous serviriez à boire, et à manger mademoiselle?

Dit-il en posant une appréciable quantité d'or sur le comptoir. Tellement appréciable que l'avare qui était en lui tiqua un peu même s'il savait que se montrer généreux serait sans doute utile.

la première réplique du bourgeois ennuya Autone, il n'était visiblement pas du tout amusé par le petit jeu de la prostituée. Elle échappa un sourire et un petit ''scandaleux! '' en riant, mais n'ajouta rien d'autre. Il avait malheureusement cerné la cause des moqueries de la petite Summer: sa répugnance envers la noblesse et le snobisme. C'était facile à deviner aussi, mais Autone n'avait pas pour autant gagné en estime pour le vieux trésorier. Elle l'avait juste silencieusement débaptisé ''langue de bois''. Cette idée lui faisait sourire, pendant que le vieillard parlait, et en fait, ne faisait que dire des mots, n'est ce pas? Des mots qui sonnaient comme le début de la manipulation pour Autone, rien de plus. Les filles de joie, respectées? Qu'est ce que c'était que ces bêtises, combien étaient retrouvées mortes avant d'être payés dans la rue?

La jeune femme avait regardé l'homme d'un air sceptique, et avait répondu à sa question qu'elle payait ce qu'on venait lui réclamer. Y avait il une nouvelle taxe ou parlait il de ce qu'elle payait déjà mensuellement? La jeune femme espérait avoir réponse à cette question plus tard, parce qu'elle ne souhaitait pas non plus couper dans les vivres ou le salaires de filles qui n'ont rien pour elles et ce, pour des gens qui ont tout l'or du monde et encore...

Quand l'homme lui avoua qu'il voulait parler d'autres choses que de finances, un sourire se dessina sur les lèvres de Summer. Elle n put s'empêcher de répondre:

-Une bourgeoise vous a payé pour savoir si son mari la trompe?

On ne pouvait pas accuser Autone de manquer de répartie. Elle eut de la difficulté à e taire quand les pièces d'or sont tombés sur la table. À boire? Certainement, mais ce qu'elle avait à manger ce n'était pas le luxe, c'était des galettes, des fruits et des légumes. Évidemment qu'il y avait un poulet suspendu sur une baquette au dessus du foyer, mais ça ne devait pas être la mer à boire pour le bourgeois. La jeune femme se contenta d'acquiescer en se levant. Pour tout cet or, elle ne pouvait que lui servir le poulet au complet. Le problème, c'est que c'est long à faire cuire et qu'Autone avait autre chose à faire que de collectionner les allés retours au quartier commerçant.

Cela prit un moment avant que le repas de l'homme soit prêt, elle lui servit donc un verre du vin le plus couteux qu'elle possédait et laissa le flacon sur le table. Elle n'adressa la parole au trésorier que pour lui prévenir que si il voulait une boisson en particulier, il n'avait qu'à l'avertir. Lorsque la viande était prête, elle mit le poulet au complet dans une assiette, un peu à contrecœur et le servit à la langue de bois. Avant de laisser le trésorier manger et de s'éloigner, la main toujours sur l'assiette, elle s'approcha du visage de ''langue de bois'' et lui chuchota à l'oreille:

-Vous êtes un rabat joie, vieillard.

En souriant, la jeune femme prit l'or qui avait été mis sur la table et le glissa dans son corset, dans l'intérieur duquel elle avait cousu un pochette. Elle ne l'avait pas pris avant pour prouver tout ce qu'elle pouvait prouver à une langue de bois. Elle s'éloigna pour s'asseoir en regardant son interlocuteur.

-Alors, j'attends toujours les questions. Je trouve que vous prenez votre temps, vous aimez la vue ? Oh, évidemment, je ne parles pas de moi mais peut être pourrais-je vous offrir, à la fin de cette conversation, une séance avec l'unes de MES demoiselles, pour accompagner votre repas?

Autone avait souvent pensé à servir des clients plus riches, s'installer dans un quartier plus favorisé aussi. Mais elle s'est dit qu'elle détestait déjà assez l'attitude des gens trop élevés dans la société. Elle aimerait offrir à ses filles d'être traités comme étant précieuses, autant qu'elles le sont pour Autone. Elle aimait aussi l'idée d'être au courant de tout les ragots et des rumeurs, d'être l'unes des premières à savoir les scandales. Surtout, Autone savait que même une prostituée pouvait influencer un prince.

Il savait que cette matrone ne se ferait pas facilement prendre par son petit jeu, mais de toute façon ce n'était pas cela qui importait le plus au trésorier qui en fait trouverait facilement un moyen d'arriver à son but même si cela est moins subtil. Puis il n'était pas pressé car il avait a peu près tout son temps, et il avait déjà obtenu quelques réponses à ces questions dans les autres bordels qu'il avait visité. De plus l'avantage c'est que s'il en avait pour la journée il n'aurait pas à subir le spectacle sanglant de l'arène qui ironiquement est si chère à la populace. Il n'avait jamais compris pourquoi le peuple avait une telle passion pour les spectacles macabres, mais il fallait reconnaître le génie de Fabius Kohan lorsque ce dernier en avait profité pour faire construire l'arène pour ainsi tenir en laisse la population du quartier pauvre. Après tout en politique tous les moyens sont bon pour arrivé à ses fins...

Par la suite bien entendu la jeune femme confirma qu'elle payer bien ses impôts comme tout bon, et honnête citoyen ce qui arrangeait Crissolorio qui préférait que tout se passe à merveille sur ce sujet. De toute façon ce n'était pas encore le bon moment pour instituer de nouveaux impôts, et il le savait lui, et l'empereur. Il ne valait mieux ne pas encore se mettre la populace à dos, et pour le moment le trésorier luttait surtout contre les non paiements, et les fraudes fiscales qui représentent à eux seuls un travail très important pour lui. Au point que l'on pourrait croire que certains nobles avaient faits de cette discipline un véritable art...

Bien entendu quand il avoua la principale raison qui avait déclenché sa venue ici la matrone esquissa un sourire amusé. Il s'y était tellement attendue qu'il avait même presque devinait la réponse comique qui allait suivre par la suite. Et à laquelle il répondit toujours calmement, et à voix basse.

Il y a un peu de ça même si ce sont surtout des choses plus sérieuses qui ont motivés ma venue. Comme le nom de certains rebelles, et criminels par exemple... Mais il valait mieux attendre un peu avant de poser des questions sur ce genre de sujets assez délicats.

Puis juste après qu'il ait payé avec de belles, et clinquantes pièces d'or la femme se contenta de rester silencieuse, et de s’exécuter pour commencer à préparer le repas du trésorier. Non pas que celui-ci était particulièrement affamé, mais qu'il fallait quand même y pensait à un moment, ou à autre, et que cela constituerait en plus un beau prétexte pour s'attarder un peu ici... Car après tout vu les questions qu'il allait posait il valait mieux prendre précautions pour ne pas se louper en beauté. Pendant que la matrone était donc occuper à exécuter sa commande Crissolorio se contenta d'aller s'asseoir tranquillement à table, et de scruter un court instant sa pièce du passeur pour voir s'il y avait un quelconque danger. Il n'y en avait pas car il n'y avait pas d'éclat sur la pièce donc il était tout a fait tranquille pour le moment.

Lorsque la matrone lui servit le verre de vin Crissolorio hésita un court instant, mais finalement décida de le boire pour ne pas être impoli car ce genre de vin ne devait pas être donné pour un habitant de ce quartier... Et même s'il ne buvait presque jamais d'alcool il pouvait toujours faire une petite exception. De plus il devait avouer que même si ce vin n'était sans doute pas digne des grands cru du palais il était goûteux, et s'était tout à fait suffisant pour le trésorier qui n'avait pas des goûts très affirmés là-dessus. Puis celui-ci regarda le poulet arrivant à table en se disant qu'il aurait du mal à manger tout ça, mais bon... Il avait payé autant ne pas gaspillé ses pièces ce qui serait le comble pour un radin!

Alors qu'il s'apprêtait à commencer son repas Autone lui chuchota à l'oreille quelque chose qu'on lui disait bien souvent...

Merci. Dit-il d'une façon qui ressemblait à de l'humour avant de commencer à manger comme si de rien n'était...

Il se contenta de rester calme, et concentrer sur son repas pendant qu'elle rangeait ses pièces d'or dans son corset. Il n'était pas vraiment du genre à zieuter de façon impolie les demoiselles, et de toute façon il était là pour une autre raison. en plus du fait qu'il voulait rester totalement sérieux en cet instant car sinon il pourrait être décrédibiliser.

Il releva néanmoins les yeux quand la jeune femme s'assit en face de lui, et il écouta ce qu'elle avait à dire...

Eh bien s'il elle voulait aller tout de suite au vif su sujet! Eh bien soit! Même s'il allait commencer par des questions auxquels il obtiendrait facilement réponse d'abord.

Mais d'abord il se contenta de répondre calmement à la remarque de la jeune femme.

Non merci, mais si vous désirez des clients je connais bien quelques nobles, et bourgeois qui seraient intéressés par les services qu'offre vôtre établissement. Pour ne pas dire en plus qu'ironiquement l'empereur aussi était un coureur même si ce dernier avait peu de chance de traîner dans le quartier pauvre pour assouvir ce genre de besoin...

Puis il resta silencieux un court instant avant de reparler.

Sinon pour les questions...

Il réfléchit un court instant avant d'enchaîner avec les deux premières questions qui sont assez simples.

Est ce qu'un certain Médius Merii, et Yane Gurn ne seraient pas passé par ici récemment?

Il commençait doucement, et c'était évident car Médius était un jeune bourgeois qui était soupçonné d'être un solide client des bordels par son oncle. Et Yane un jeune noble qui avait déjà eu des histoires avec quelques catins, et il était même soupçonné d'en avoir tué une... Autant dire que le trésorier pourrait facilement le faire juger avec quelques preuves...

Autone n'en revenait pas: Le vieillard avait refusé son offre, peut être n'avait il pas compris qu'elle ne lui demandais pas d'or pour le service? La jeune femme était habituée à se faire imposer ce genre de choses, pas à se faire dire non. ''Non merci'' Si poliment en plus, elle était restée bête. Il lui avait simplement offert des clients plus nobles, comme si tout ce qui intéressait Autone était l'or qu'elle pouvait recueillir. Elle se contenta d'un sourire forcé.

-J'imagine que je ne peux pas vraiment refuser la venue de nouveaux clients.

Oui, la jeune femme était fâchée. Comment ce vieillard pouvait- il se permettre de refuser ce qu'elle lui offrait. Il n'y avait d'ailleurs rien de miteux dans la maison close, toute était impeccable et les filles de joies se lavaient régulièrement. Autone avait toujours prôné le bon services, le rêve, les souvenirs. Elle ne voulait pas offrir un vulgaire soulagement à ses patients mais une nuit qu'un homme n'oserais même pas espérer vivre de nouveau. Et tout ce que Summer pouvait se dire pour être moins frustrée c'est que c'était tant pi pour lui si il manquait ça.

Il lui demanda ensuite si elle avait prêté ses services à deux hommes en particulier. Elle détestait qu'on lui dise des noms, elle ne connaissait pas tous ses cients. De plus, certains ne mentionnaient même pas leur nom. Ils payaient et passaient la nuit avec n'importe quelle fille, voilà tout.

Summer réfléchit, ce n'était pas des noms futiles non plus. Elle avait entendu des noms qui ressemblaient à ceux là, sa mémoire lui faisait peut être défaut. Elle doutait que deux personnes aient un nom aussi semblable et rare. Oui, elle connaissait ces deux garçons, Autone se rappelaient bien de leur attitude différente des autres garçons, c'était des habitués des maisons de joies qui avaient besoin de changement. Mais ils revenaient plus souvent dans son bordel. Autone ne faisait pas juste semblant d'assurer le meilleur service possible. Elle s'assit sur le comptoir, une expression sérieuse au visage, pour une fois et parla moins fort que plus tôt:
- Je connais ces hommes, c'est certain. Ils s'offrent parfois des folies même, auouta la jeune femme en rigolant, et j'ai même servi l'un d'entre eux personnellement. Médius, c'est ça?

Autone sourit, elle avait quelques souvenirs qui l'amusaient. Elle croisait parfois des hommes assez fous pour se montrer galants avec des prostituées, c'était toujours très comique.

-Des roses, il nous a emmené des roses, dit elle joyeusement en regardant gentiment le vieil homme, mais quel est le scandale en fait? Il n'a pas le droit de fréquenter les maisons de joie?

Le voilà, le sourire innocent qu'Autone portait trop étrangement. Le problème, c'est que la jeune femme ne savait pas que le monde dans le quel elle vivait n'était pas un compte de fées, qu'il était dangereux. Elle agitait les jambes tout simplement. Si elle pouvait voir un peu de jolis moments dans son travail, c'était bien. Elle détestait tellement la manière dont les gens parlent des catins comme étant les pires de tous, sous les verres de terre.

Il ne savait pas comment la matrone prendrait son refus sec, mais il n'en avait à peu près rien à faire car ce n'était pas vraiment le moment de se détendre avec une prostitué surtout qu'il voyait bien d'avance comment réagirait l'empereur si celui-ci apprenait que son trésorier au lieu d'aller à l'arène était aller se détendre dans un bordel... De plus ce serait totalement à l'encontre de sa réputation d'homme dur, stoïque, et presque inaccessible. Et puis cela mettait clairement les point sur les "i" quand à la raison de sa venue ici. Et là il n'était pas dur de deviner que Autone se forçait à sourire sous le coup de la surprise.

Il se contenta d'hocher la tête silencieusement aux paroles de la jeune femme car il ne désirait pas spécialement poursuivre sur ce sujet, ou enfoncer encore plus le couteau dans la plaie. Car il se doutait bien que cela ne devait pas avoir plu à la jeune fille. Il n'y avait néanmoins pas d'offense là-dedans juste un refus poli.

Il se disait que cet établissement à y réfléchir avait l'air de bonne qualité pour une maison close, et cela n'avait pas du aider la matrone à accepter son refus sans broncher. Mais bon de toute façon il avait vu des personne réagir de façon plus extrêmes lorsqu'ils allaient collecter les impôts il y a quelques années donc cela l'indifférait presque, et de plus ce n'était pas l'apocalypse pour cette jeune fille qui avait dans tous les cas d'autres chats à fouetter. Et au moins il pouvait directement passer à un sujet plus important pensa t-il au lieu de perdre son temps avec ce genre de chose qui le ferraient facilement mettre au carreau.

Il posa ensuite ses questions sur les clients, et avec un peu de chance il aurait des réponses claires sauf si la matrone n'avait pas envie de l'en informer ce qui serait assez ennuyeux, mais révélateur en soit sur ce que font ces jeunes homme ici... Néanmoins il semblait que la jeune femme n'allait pas refuser de répondre quand le trésorier vit son expression, et celui-ci écouta donc avec attention ce qu'avait à dire la matrone.

Il semblerait d'ailleurs que la gérante du bordel soit en pleine réflexion là-dessus ce qui voulait dire que le trésorier avait vu juste du premier pour les deux jeunes hommes. Ces deux derniers fréquentaient cet établissement. Souvent? Qui sait cet endroit est sans doute l'un des bordels les moins mal famés de Gloria, et ce n'était pas peu dire. Ce ne serait pas étonnant donc qu'un, ou plusieurs nobles fréquentent cet endroit pour pouvoir assouvir leurs désirs lubriques. Crissolorio lui-même se souvient qu'il était allé dans ce genre d'établissement à Aldaria lors de ces études il y a plus de 30 ans. donc il pouvait largement faire preuve d'un minimum d'empathie envers les jeunes hommes qui y allaient.

Il était donc très attentif lorsque la jeune femme parla avec un air sérieux pour le première fois ce que remarqua le trésorier.

Oui Médius. Dit-il en arborant un air aussi sérieux qu'une statue du palais impérial. De plus il pouvait aisément deviner quels genre de folies pouvaient se permettre ces deux jeunes hommes qui voulaient sans doute vivre leurs jeunesses à cent à l'heure tant que cela dure pour eux.

D'ailleurs le sourire d'Autone amena quelques questions dans son esprit... Médius était aimable avec les catins? Ou bien il payait bien? Dans tous les cas il se disait qu'il ne devait pas être un mauvais bougre, mais juste un peu excentrique.

Il se contenta donc de regarder la jeune fille sans aucune sévérité quand celle-ci parla des roses, et de la gentillesse de Médius avant de répondre avec un grand calme digne d'un expert comme lui.

C'était juste pour confirmer un pressentiment de son oncle, mais bon cela est tellement fréquent chez les jeunes noble qu'il ne risquera sans doute pas grand chose. De plus je vais peut-être juste faire abstraction de cela.

Il examina le sourire innocent de la jeune fille, et il faillit presque croire un court instant qu'elle était encore restée une jeune fille à son air naïf... Puis il se concentra à nouveau sur les choses sérieuses, et il parla d'un ton plus sérieux, et un peu plus grave.

Par contre avez vous eu des problèmes avec Yane Gurn? Disons que ce jeune homme est un peu plus brusque, et que j'ai eu oui dire qu'il était aller trop loin...

Là par contre il risquait d'apprendre quelque chose de plus intéressant.

Autone avait repris son petit air sérieux après avoir entendu la question de Crissolorio. Brusque, c'était un mot bien doux pour décrire ce genre de comportement. La jeune femme trouvait le trésorier encore plus innocent qu'elle, Summer qui ne comprenait pas toujours qu'elle vivait dans un monde dangereux et que le sien, particulièrement, était encore plus obscure. Elle ne comprenait pas le ''aller trop loin''. À quel moment un homme va trop loin? Quand il prend une prostituée, quand il la frappe, quand il la traite comme une moins que rien. Autone considérait, malgré elle, que déjà payer pour prendre une femme c'était la faire souffrir. Alors le terme ''aller trop loin'' était très mal employé, selon elle.

-Vous savez, la plus part des hommes qui s'empêchent de battre leur femme ne montrent pas de retenue devant une petite ''putain''. Quand je le sais, je les met dehors, mais si des filles acceptent ça sans crier pour faire plus de pièces d'argent...Je ne peux rien faire. Je ne peux pas refuser trop de clients non plus, je veux bien offrir un toit à quelques demoiselles, mais sans ces pièces, je suis impuissante.

La demoiselle, si on peut l'appeler ainsi, afficha un sourire coquin pour changer du dramatique , en se retournant pour regarder le bourgeois, ce qu'elle n'avait pas fait jusqu'à maintenant. Puis elle descendit du comptoir, parce qu'elle se souvint que le vieil homme ne voulait rien savoir des plaisirs charnels.

- Autre chose, monsieur l'inspecteur? Je crois que vous avez assez fourré votre nez dans des sujets macabres pour aujourd'hui, non? À moins que le vieillard soit plus fort qu'il n'en laisse paraître.

Autone se mit à rire, légèrement et simplement. Cela étonnerait fortement la jeune matrone que l'homme veuille continuer sur cette note. D'ailleurs, elle n'avait pas non plus envie d'avoir des allures de victime. De plus, la jeune femme avait plutôt hâte d'en finir avec le trésorier, elle aurait pu lui inventer qu'elle avait du travail, mais c'était faux. La maison de joie était complètement vide, la plus part des filles qui étaient occupés étaient sorties ou s'occupaient de leurs enfants/ bâtards, dépendant des points de vue.

Décidément la naïveté de cette Autone le sidérait car pour une matrone d'un bordel elle était bien ignorante de certains danger. Surtout que le fait que des catins se fassent souvent battre par leur clients ne l'étonnait pas du tout personnellement. De plus il était étonné qu'elle ne devine pas où il voulait en venir en disant "aller trop loin". Peut-être quelle ne préférait pas le savoir donc autant ne pas aller plus loin. Surtout qu'il voyait bien que sa présence commençait à être indésirable ici. Autant s'éclipser vu qu'elle allait sans doute le lui demander de plus, et il pourrait toujours trouver un autre prétexte pour échapper à l'arène. Car depuis qu'il avait présider l'ouverture de cette dernière il semblerait que l'empereur affectionne l'idée de lui faire ouvrir chaque session de jeu, et le plus ironique dans tout ça c'est que Fabius Kohan ne savait pas encore pour l'hémophobie de son vieux conseiller... Donc autant dire que pour son altesse c'était une récompense qu'il accordait à son trésorier de faire ouvrir les jeux par ce dernier, mais dont le trésorier aurait pu largement se passer si possible...

Oh croyez-moi. Quand je dis qu'il pourrait aller trop loin je ne pense à bien des pire que des brutalisions, et autres choses auxquels j'ai du vous faire penser. Mais bon ce ne sont sans doute pas mes affaires comme vous le précisez. Tant que vous payez vos taxes ce ne sont pas mes affaires de savoir comment vous gérez vôtre maison close honnêtement. Dans tous les cas ce ne doit pas être facile pour vous tous les jours dans ce quartier n'est-ce pas, et encore je pèse mes mots... Dit-il d'un ton calme avant de finir son plat, et par la suite de se concentrer sur la conversation avec Autone qui avait fort l'air de tirer vers sa conclusion.

Il observa la jeune fille se tourner vers lui tout en gardant un air de marbre. Il savait bien en voyant ce genre de sourire faussement joyeux, et surtout simulé qu'elle voulait changer de sujet de conversation. Cela voulait surtout dire qu'il ne tirerait malheureusement rien d'autre d'elle car il en avait assez demandé, et puis cette fille était tellement innocente qu'il ne pourrait pas vraiment tirer grand chose d'elle en continuant ces interrogations...

Sauf peut-être s'il se montrait un brin plus insistant?

J'aurais effectivement quelques autres questions à vous poser mademoiselle... Et celles-ci sont un peu moins légères disons. Dit-il d'un air calme, et professionnel avant de la regarder dans les yeux de façon impassible pour ensuite rajouter de manière calme.

J'avais entendu dire qu'un certain rebelle nommé Dimitri Yex aurait était un client très fréquent de vôtre établissement il y a quelques temps. Il dit cela tout en sortant sa pipe de sa sacoche avant de l'allumer puis de rajouter tranquillement.

Normalement je ne serai pas venu vous déranger pour cela... Mais nous avons appris que ce rebelles qui s'est enfui de Gloria est un messager, et qu'il entretenait des liens avec nombre de membres de la rébellion cachaient derrière les murs de la cité.

Il porta un regard paisible la matrone du bordel avant de rajouter après avoir prit quelques bouffés de fumée.

Bien entendu vous pourriez être soupçonné vous aussi, et vos filles. Mais je ne pense pas qu'il soit utile de vous déranger avec une enquête...

Il laissa un petit silence s'installer avant de rajouter pour conclure.

Si bien entendu vous nous aidez en nous donnant le nom de ses amis proches dont il a pu parler lors de ses escapades nocturnes, et toute informations qu'il aurait pu vous fournir sur les traître...

Puis il écouta en silence ce qu'elle avait à lui dire en examinant la réaction de la jeune fille soigneusement.

Autone ne put que se sentir insultée à la déclaration de la langue de bois, visage à deux faces et viel hypocrite. Elle se répétait silencieusement tous les surnoms qu'elle pouvait lui donner en se demandant lequel elle allait garder. Le premier est toujours le bon: Langue de bois. Il avait le culos, de rentrer chez elle, de demander à manger en étalant ses pièces sur la table et d'allumer sa pipe comme si de rien était. Comme si le fait d'être plus aisé lui donnait des droits. Et juste pour démontrer la différence entre un trésorier et une petite catin, tout le monde avait le droit à une démonstration. Elle se contenta de sourire, comme si de rien était:

-Vous allez me fâcher, monsieur l'inspecteur.

Elle savait, qu'est ce qu'il s'en battait les castagnettes qu'elle soit fâché. Il s'était probablement fourré dans des situations dix fois pire et des gens ne se sont probablement même pas retenu de l'envoyer promener. Autone aimerait bien inviter l'homme à prendre la porte mais elle ne voulait pas de problèmes. Elle se permit par contre de se pencher un peu pour être à la hauteur des yeux du trésorier et lui enlever la pipe de la bouche, sans lui demander la permission. Elle souriait toujours, avec un air un peu sarcastique au visage.

-Je me demande juste comment vous...pouvez arriver ici et me demander des renseignements qui en fait...ne devraient pas vous déranger ou déranger...je ne sais pas...la couronne? Parce que je dis ça comme ça, mais je ne suis pas certaine que vos supérieurs en aient quelque chose à foutre des putains. Et je vais vous épargner certains commentaires.

Summer se leva, elle tentait tant bien que mal de retenir son humour noire. C'était pplus fort que elle et c'était aussi un rôle qu'elle jouait en tant que prostituée, pour éviter d'avoir l'air trop fâché envers certains clients.
-Mais surtout, comment osez vous m'accuser d'être une rebelle et menacer de mettre mes demoiselles en danger. Et pensez vous franchement qu'il m'a dit quoi que ce soit? Il ne me parles pas, il se laisse faire et raconte des histoires de chasse en tentant de se convaincre qu'il est vraiment intéressant.

La jeune femme soupira et redonna sa pipe à la langue de bois. Elle retourna derrière son comptoir après avoir ramassé la vaisselle que le vieil homme avait utilisé. Autone déposait cette dernière dans un sceau après avoir jeté les os. Elle les laverait plus tard, probablement lorsqu'elle aurait terminé de s'entretenir avec le trésorier.
-Vous m'exaspérez...comme si un pot de vin ce n'était pas assez. Vous souhaitez vraiment que je perde mes clients et que ces pauvres filles soient embarrassés par la justice alors qu'elles n'ont rien à voir avec une sacré rébellion de ...

Fatiguée, Autone s'arrêta et prit une grande respiration, les yeux fermés et tentant de sourire. Parfois, elle avait l'impression que les hommes se croyaient tout permis. Mais c'est certain que dans ce domaine...

-Quoi qu'il en soit, je n'ai jamais eu de noms, ni de plans, parce qu'entre vous et moi, vous auriez confié quoi que ce soit à un catin, vous?

Summer remplit le verre de vin du trésorier, qui en fait n'était pas vraiment vide. elle se demandait vraiment si c'était le travail d'un trésorier de vérifier si un traître n'est pas venu se soulager dans un bordel. Au fond, il n'était même pas venu vérifier ses finances.

-Monsieur n'était pas venu pour vérifier mes finances, d'ailleurs. Qui doivent être plutôt irrégulières avec le pourboire que vous venez de me donner...

(HRP: tu me diras si ça te conviens, je peux changer si il y a besoin...)

Il s'attendait bien a ce que sa petite question ne plaise pas du tout à la jeune femme, mais le pire c'était qu'en faîte il avait bien pesé ses mots avant de parler car il aurait pu sans doute faire en sorte de l'outrer bien plus que cela s'il s'était montrer un tant soit peu plus directe. Dans tous les cas il avait vu bien pire de toute façon donc il ne s'en inquiétait pas outre-mesure car après tout il n'y a pas de meilleur moyen de perdre son sérieux que de se laisser aller à ces émotions. Et la matrone aussi l'avait comprise car elle se contentait d'exprimer ses émotions avec le minimum syndicale exigé sur un visage. Néanmoins il devait avouer que le fait d'allumer sa pipe en ces lieux ne devait pas être particulièrement poli même si il n'y a à peu près personne dans la salle...

Ah veuillez m'excuser dans ce cas-là je vous prie. Dit-il sur un ton calme sans faire dans la fioriture.

Puis elle lui prit sa pipe sans lui en demander l'autorisation, mais il se contenta de la regarder faire d'un air calme pendant qu'elle affichait un air sarcastique. A croire que les femmes étaient prévisibles même si elles étaient de bonne manipulatrices ça il l'avait apprit depuis belle lurette. De toute façon il avait déjà vu pire, et dans tous les cas il savait qu'elle ne pouvait pas se permettre d'envoyer bouler l'un des personnages les plus importants du royaume comme ça. Au moins il fallait avouer que ce genre de privilège était assez plaisant au quotidien même s'il ferait tout aussi bien sans.

Je suis d'une nature curieuse, et croyez moi. Ce n'est pas en restant sur les sentiers battu que je me suis hissé à cette position en commençant presque en bas de la hiérarchie. Même s'il faut avouer qu'avec ce genre de méthode les problèmes aussi sont légion au passage... Je sais bien que beaucoup de clients des bordels se confient souvent aux filles. Avouez que vous avez du entendre des histoires bien intéressantes de la part des mercenaires, ou voyageurs qui passent par ici... Après tout comme le disait la sagesse populaire c'était souvent les catin qui en savaient le plus, et le pire c'est que c'était souvent vrai...

Qu'elle prenne se qu'il disait comme elle le voulez car après tout elle aussi avait du en voir des vertes, et des pas mûr depuis qu'elle exerçait sa profession... Même s'il devait avouer qu'il n'était pas en train d'aborder le problème de la façon la plus subtile qui soit...

Je ne vous accuse pas. je vous avertit poliment. Quand j'accuse quelqu'un je le traîne au tribunal, mais je ne pense pas que ce sera le cas avec vous... Puis il se contenta de rester de marbre quand elle lui dit que le rebelle ne leur avait rien raconté d'inhabituel ce qui n'aurait pas était le cas de tout le monde d'ailleurs, mais bon. cela faisait une piste en moins à suivre pour lui du coup.

Puis elle lui rendit sa pipe qu'il se contenta d'éteindre avant de la ranger car après tout il avait bien tout son temps pour fumer plus tard donc autant ne pas trop tirer la corde sensible... Puis il pouvait ainsi se concentrer sur ses propres pensées qui était tourné sur ce qu'il ferait éventuellement demain quand il recevra une pile immense de document administratif à remplir...

Ce n'est pas un pot de vin selon moi, mais après tout prenez-le comme vous le voulez. Si vos filles n'ont rien fait elles n'auront aucun problème vous le savez bien... Et puis je pense que nous pouvons clore ce sujet n'est-ce pas? Sauf si vous préferez continuer là-dessus...

La jeune femme semblait être agacé par sa présence, ou par le fait qu'il mener sa petite inspection. sans doute aussi qu'elle n'avait rien d'autre à dire, et souhaitait donc changer de sujet tout naturellement...

Personnellement non, mais croyez moi certain homme sont capable de toute dire une fois qu'ils sont bien ivres... Cela était vrai, mais aujourd'hui il semblerait qu'il n'avait pas eu de chance car le rebelle s'était montré prudent.

Puis ensuite elle aborda un sujet moins enclin aux tensions, et il se contenta de dire calmement.

Oui en dernier lieu je comptai le faire avant de partir. Donc allons-y. Voulez vous bien me mener à vôtre livre de compte s'il vous-plaît?

Après tout c'était plus poli de demander comme ça que de dire qu'elle le ramène tout simplement ici.

Après s'être défendu de ce qui avait fâché la matrone et avoir déclaré qu'il ne retiendrait en fait aucune accusations contre la maison close ou la jeune femme, le trésorier demanda de voir les comptes de cette dernière. Elle n'avait pas émis de commentaire, pour une fois qu'elle n'en ressentait pas le besoin. Elle le trouvait quand même très drôle de penser qu'une somme pareille, surtout donné à une femme qui a élu domicile dans une maison de joie, n'était pas un pot de vin. C'était quoi, alors? Une contribution volontaire facultative? De la charité? Le pire, c'est ''avouez que vous avez entendu des histoires intéressantes de certains mercenaires''. Summer avait déjà travaillé avec des mercenaires, pourquoi elle prendrait au sérieux leurs histoires de pêche? La plus part sont assez flexibles pour se lécher eux même les bottes.

-Veuillez me suivre, alors.

Autone se dirigeait vers les escaliers et montait à l'étage, où toutes les chambres se trouvaient et où toutes sortes de choses se passaient. Pour une fois, les bruits suspicieux étaient peu audibles mais quelques faux gémissements de jouissances surgissaient par moments. La tenancière de la maison close se rendit au bout du couloir et ouvrit la dernière porte au fond. Il s'agissait d'une chambre, évidemment vide puisque chaque fille avait la sienne. Un lit double, des rideaux cousus à la main, un peu de couleurs pour dire qu'elle s'est donné a peine de faire une jolie ambiance. Des chandelles étaient directement collés par leur cire sur le bureau qui tenait le miroir. Summer se pencha pour sortir une clef et ouvrir un tiroir avec celle ci. Ce n'Est pas parce qu'on est pauvre qu'on arrête d'être un minimum prévoyant. Elle en sortit un livre, plutôt large et le déposa sur le bureau en question puis l'ouvra à une page au hasard. Elle regarda la date qui était inscrite en haut à droite puis tourna un peu les pages.

-C'est le début des trois derniers mois, la date est inscrite si vous voulez mieux vous retrouver.

À l'encre, il était écrit la date sur chaque page, et chaque ligne comportait le moment de la journée: jour, soir et matin, ce dernier apparaissant rarement. Ensuite, il y avait le nom d'une fille, le montant d'argent qu le client avait donné, le montant qui revenait à la fille en question et le montant qui revenait à la maison close. Tout était classé par des rangées dont les lignes étaient invisibles. Il était simplement écrit au haut de la page à quoi correspondait le chiffre.

Autone alla s'asseoir sur le bout de son lit en attendant que le trésorier ait terminé.

-Si jamais vous avez es questions, je suis là...vous croyez en avoir pour longtemps?

Evidemment il n'eu ni à négocier longtemps, ni à insister de toute façon pour que la matrone de ses lieux l'amène voir son livre de compte. Après tout cette dernière voulait visiblement passé à autre chose car il ne valait sans doute mieux pas pour elle après tout que son établissement se coltine une mauvaise réputation car cela serait un frein malvenue aux affaires. Quelques choses dont Crissolorio aurait profiter allègrement si celui-ci n'avait pas une limite quand il s'agissait d'aller trop loin. De plus il savait qu'il n'obtiendrait pas d'autres informations d'elle, et que les autres "intérêts" qu'il aurait pu gagner par la contrainte lui aurait juste coltiner une encore plus mauvaise image au niveau du bas peuple ce qui n'était jamais bon...

Néanmoins il devait avouer qu'il devait sans doute y avoir de quoi faire pour un bandit mal avisé, mais bon si cette fille n'avait pas eu de problème jusqu’à là c'est qu'elle savait y faire, et puis lui n'avait pas envie de salir le nom de sa famille les "Ostiz" en faisant quelque chose de peu honorable comme du chantage. Car après tout chez une famille de marchand le nom fait tout...

Je vous suis dans ce cas-là.

Quand il monta tranquillement à l'étage du bordel il remarqua que s'était aussi bien entretenu que le reste de l'établissement ce qui en faisait un bordel plus fréquentable que la moyenne même si au final cela ne voulait à peu près rien dire quand on parlait d'une maison close qui restait de toute façon peu fréquentable pour un personnage de la cour royale... Ils arrivèrent vite vers ce qui devait être la chambre de cet Autone qui semblait être le genre de chambre typique de la classe moyenne selon l'avis que s'en faisait Crissolorio pour qui tout le monde était a peu près pauvre quand il n'était pas bourgeois, et riche... Et pour qui tout les nobles vivent dans la richesse au contraire, et sont donc plus dangereux, et surtout plus sujet à convoitise. Au moins le petit peuple même s'il était pauvre n'avait pas à subir constamment ses caprices de cour, et tous ces protocoles qui affligeaient les gens des milieux aisés. A croire que l'on ne pouvait pas être décemment riche sans faire de la frime de façon presque scandaleuse en affichant des richesses partout... En ce genre de moment le trésorier comprenait sincèrement pourquoi beaucoup de paysans ressentaient un certain mépris envers les nobles, mais bon ce n'est pas vraiment le moment de réfléchir à cela....

La matrone sortit un livre qu'elle lui ouvrit, et il se rapprocha lorsque celle-ci semblait lui demander de venir. Il se contenta aussitôt de répondre poliment.

Merci cela me facilitera la tâche effectivement.

Il se pencha sur le livre, et s'assit sur une chaise en face du meuble sur lequel était posé l'ouvrage. Il commença à regarder avec attention les comptes en débutant bien entendu par 3 mois en arrière. Il devait avouer que cela était étonnamment bien classé, et il regarda donc avec un œil expert pour voir s'il n'y avait pas la moindre anomalie volontaire, ou involontaire car il connaissait après tout certaine astuces utilisaient pour blanchir de l'argent sur le dos de commerçant sans que ceux-ci s'en aperçoivent, et c'était bien plus fréquent qu'on le croyait malheureusement...

Non non je ferai assez vite...

Il plissa un peu les yeux quand il aperçut une irrégularité très dur à voir. Pas le genre qu'aurait fait cette matrone intentionnellement.

J'ai trouvé quelque chose.

Dit-il en posant le doigt sur le petit problème. Puis en disant calmement lorsque Autone se rapprocha.

Il semblerait que l'une de vos filles ait "omis" de vous donner l'argent qu'elle vous devez pendant deux mois d'affilés, et qu'elle ait trouvé le moyen de dissimuler cela en ayant accès à ce livre. Une certaine "Samantha" qui n'est plus ici depuis deux mois a ce que j'ai vu...

Il se leva ensuite, et dit calmement.

Sinon je n'ai rien vu d'autre qui pourrait vous inquiétez. Je suis bien obligé de vous dire que vôtre livre des comptes est plutôt bien entretenu somme toute.

Il savait déjà que sa visite tirait vers la fin maintenant, et il se disait qu'il était tombé sur bâtiment honnête même si peu "honorable" comme le précisait la gérante des lieux...

Lorsque le trésorier déclara qu'il avait trouvé une anomalie dans son cahier, Autone se leva en fronçant légèrement les sourcils et s'avança vers le livre. Elle n'avait pourtant jamais rien fait de bien...croche, disons. Elle regardait où pointait la langue de bois et tourna les yeux quand il expliqua ce qu'il avait trouvé. Les catins vont et viennent, ans tout les sens du terme. Ça arrivait qu'une fille partait, qu'elle croyait s'être trouvé un mari et que finalement cet homme est un complet alcoolique raté où un infidèle qui n'offrait pas mieux que ce qu'Autone offrait. Il arrivait aussi qu'elles cherchent du travail ailleurs pour prendre une pause, c'est un travail engourdissant tellement c'est difficile. Autone se fichait bien qu'elle ne lui rende pas son montant tout de suite, elle en avait probablement énormément besoin.

-Et vous croyez qu'elle s'est payé une jolie robe avec ça? Elle est probablement complètement cassé...et si elle a pu s'offrir une vraie vie en volant ça, c'est tant mieux pour elle.

Elle allait probablement parler à cette fameuse ''Samantha'' si elle la revoyait, mais elle n'allait certainement pas la harceler pour avoir ce qu'elle lui devait ou engager quelqu'un pour la retrouver, ce serait inutile et ridicule.
Summer écoutait le vieil homme qui semblait ouvrir sa conclusion. Il ne regardait même pas si son coffre correspondait à son livre? La jeune femme sourit légèrement avant de s'approcher du livre, d'ouvrir son encrier et de prendre sa plume pour la tremper dans celui ci. Elle y inscrit le montant que le trésorier lui avait donné dans les profits de la maison , juste après son titre: ''langue de bois''. En pointant du revers de la plume le nouveau profit, elle lui dit:

-Oh, j'ai trouvé quelque chose d'anormal.

Elle se mit à ricaner et ferma le livre après que l'homme ait pu regarder. Elle n'avait plus envie de traiter de nom le vieux bourgeois, étrangement, elle lui souriait alors gentiment.

-Est ce que je peux faire autre chose pour vous aider où serait-ce la fin de votre visite? À moins que vous ayez reconsidéré mon offre, il y a des filles qui s'ennuient en bas.

Autone savait pertinemment qu'il allait refuser mais c'était presque devenu une habitude de proposer ce genre de choses. Surtout dans son établissement, évidemment.

Crissolorio se contenta simplement de hausser les épaules quand la matrone lui expliqua ce que la fille aurait pu faire avec cet argent car après tout ce n'était pas vraiment ses affaires, et puis surtout il avait juste fait un simple constat en s'abstenant de tout commentaire donc il n'y avait pas vraiment de raison qu'Autone lui dise cela. Car après tout c'était à elle de juger ce qu'elle devrait faire vu que c'est elle qui s'était fait prendre quelques piécettes pas lui. Lui il ne faisait que faire son boulot après tout, et il le fait plutôt bien jusqu’à preuve du contraire donc il n'a pas vraiment à se plaindre pour le moment. De plus il voulait bien croire qu'une catin était tenté de prendre de l'argent pour mieux vivre ce n'était pas vraiment ce genre de chose qui l'étonnait car après tout c'est la pauvreté qui encourage le vol, et le banditisme rien d'autre. Il le savait bien contrairement à certain nobles, et "honnêtes gens" hypocrites comme il y en a tant ce qui était déjà un bon point pour lui.

Je présume après tout car je ne fais que mon travail en vous précisant cela. C'est à vous après de décider si vous voulez faire quelque chose, ou laissez couler. Après tout je ne pense pas qu'il soit bienvenu que je me mêle de vos affaires en dehors de ce qui encadre à ma profession.

Après avoir dit cela il se contenta de se relever calmement car il avait sans doute finit sa tâche, et il n'y avait pas vraiment grand chose d'autres à faire ici sauf s'il commençait à chercher la petite bête ce qui serait sans doute une perte de temps mal venue pour lui, et pour elle... De toute façon il n'y avait pas à s'obstiner... Ce bâtiment n'était pas dans l'illégalité pour le moment malgré ses activités, et il n'avait donc pas grand chose à redire.

Il se contenta donc de laisser la jeune fille prendre sa place sur la chaise après qu'il eu finit, et il la regarda mettre à jour son livret silencieusement. Il s’abstînt de toute commentaire en voyant qu'elle l'appelait par le sobriquet de "langue de bois" car il avait vu bien pire, et puis c'était bien gentillet vu certaines façons dont on le surnommait dans les milieux populaires.

Il se contenta aussi de rester calme lorsqu'elle se mit à plaisanter car il n'avait pas envie de donner un commentaire.

C'était une brave fille se dit-il après avoir eu le loisir de le constater pendant cette "visite". Une brave fille qui semblait ne pas manquer de caractère, et qui n'avait pas l'air d'avoir une excellente opinion des riches. Donc il n'y avait pas vraiment à s'inquiéter vu qu'elle ne devait pas être du jour à frauder, mais il dut avouer qu'il ne s'attendait pas a ce qu'elle sourit d'une façon aimable.

Non j'ai finit je crois. Il n'y a pas vraiment autre chose que je puisse faire ici en ma qualité de trésorier donc autant ne pas trop insister. Néanmoins je vous remercie encore de vôtre généreuse proposition, mais non merci.

Il se contenta ensuite de dire poliment.

Dans tous les cas je vous remercie de vôtre coopération, et passer une bonne journée mademoiselle.

Se contenta t-il de dire poliment avant de repartir car après tout cela ne coûte rien de rester poli, et de faire preuve d'un peu de courtoisie.

Hrp : Bon là j'ai aucune idée pour prolonger le rp malheureusement donc je te laisse décider si tu veux reposter pour conclure  . Mais dans tout les cas merci pour le rp c'était un vrai plaisir  , et je serai content de rp avec toi une prochaine fois  .