¤ Jour de colère ¤

Voilà deux jours que la bataille du bois sombre avait eu lieu. Que les Alayiens, ces bipèdes fous, venu de par delà la mer, sur un continent mort, mener par leurs esprits, le Néant, être auquel ils vouaient une adoration sans borne, avaient combattu les peuples Armandéens réunis à l'occasion par l'invasion de ces croyants en croisades et c'étaient fait repousser après avoir bien progressé, comme ci un pilier des plus important c'était écroulé de leur coter, entrainant un effondrement général qui conduit à leur défait. D'après les dires Althaïa c'était dû à la victoire et dragon et dragonnier envoyant dans le monde des esprits pour libérer le Dracos. En effet la capture de celui-ci par Néant avait permis à l'esprit dit unique d'affaiblir la magie sur Armanda, à un point tel que lui-même s'en était retrouvé affecté. Le Dracos, il se révèle être une faiblesse en plus d'être un traitre aux yeux du dragon rouge. Lui qui en se targuant d'avoir pu s'élever dans un nouveau plan avait vendu et même sacrifier des oeufs non éclos à aux bipèdes. Un autre dragon à a bote des bipèdes, décidément, dans quelle bassesse les siens pouvaient bien s'enfoncer en raison de la corruption des bipèdes. Verith devrait remédier à tout cela et sous peu il entendait. Le Dracos avait décidé d'accorder son soutien aux bipèdes, mais pas seulement le sien, celui-ci des dragons, comme s'il était le porte-parole de ceux-là. L'arrogance ne fait donc que croitre suivant les plans d'existence. Verith serait donc l'antipode, il débarrasserait Armanda des nuisibles que sont les bipèdes pour rendre cette terre qui appartient aux dragons, aux dragons !

Mais un autre sujet occupait en ce moment l'esprit du dragon rouge qui rôdait aux abords du royaume elfique, déracinant arbres sur son passage, griffant le sol, grondant telle une bête en cage. Oui Verith était prisonnier de sa promesse, promesse faite à sa mère de ne pas raser la forêt elfique, du moins pour le moment. Ainsi la prison qui n'était nulle autre que le monde, il ne pouvait accéder à ce que son coeur désirait ardemment, le domaine Baptistrel. Car en ce lieu demeurait un être, un être qu'il souhaitait voir mort, un être qu'il voulait tuer, qu'il voulait faire souffrir, le plonger dans un abîme de souffrance en payement du meurtre de son frère Cymbor. Oui ce frère qu'il n'avait pas pu connaitre, qui lui fut arraché par ce misérable vampire. Comment pouvait-il être encore en vie, comment le Dracos avait-il pu tolérer son existence ! N'avait-il pas confié aux Armandéen les derniers dragons rester sur Armanda, héritage de ceux qui sont partis sur le nouveau continent, ne les avait-il pas confiés dans l'espoir que ceux-ci grandissent et fasse cesser la guerre et ne ramène la magie sur ce monde avant qu'il ne soit détruit. Mais non, il n'avait rien fait, il n'avait pas sauvé son frère, il n'avait pas puni ses meurtriers. Il n'était qu'un traitre, un traitre !

La queue du dragon rouge fouetta violemment l'air abattant dix arbres d'un coup avant de les réduire en petits copeaux. Cette attente lui était insupportable, combien de temps durerait-elle, combien de temps se lâche, continuerait-il à se cacher. La rage, la colère du dragon rouge allaient croissante à chaque respiration. Résister à promesse devenait de plus en plus dur, l'esprit de Verith lentement se laissait séduire par sa l'ire et son animosité qui lui susurrait des idées de carnages. Lui qui avait eu la bonté de venir repousser les Alayiens, alors qu'il ne s'agissait en vérité qu'une convergence d'intérêt qu'il espérait ne plus jamais voir se reproduire. Grondant le dragon rouge entendit du bruit non loin, il sentit une présence. Qu'est-ce que c'était ? Serait-ce une chose contre laquelle il pourrait passer ses nerfs si une chose aussi solide et résistante existait ? La sombre voix de Verith résonna dans la trame magique.

« Qui ose ainsi se présenter devant moi ? »

¤ Le dragon bleu ¤

Rage, colère que d'être cloîtré ici à attendre, prisonnier de ne pas pouvoir laisser éclater sa fureur, sa soif de justice. Ses ancêtres, les siens criaient en lui d'une même voix, milles dragon rugissant leurs colères de voir le meurtrier de l'un des leurs encore en vie, si proche, mais pourtant hors d'atteinte. Verith humait l'air, cherchait à saisir l'odeur de l'assassin de son frère afin de la graver dans sa mémoire. C'était peine perdue certes, il était loin et inconnu, mais il espérait que le sort lui vient en aide pour mettre la griffe dessus et rendre sa traque plus facile après. Ses mâchoires claquaient dans l'air bruyamment, Verith s'imaginant pour passer ses nerfs, de voir ressentir la chaire de son ennemi déchiré sous ses dents aiguisées. Sa queue était devenu fouet, écailles plaquées, elle s'agitait dans l'air au rythme de sa l'ire comme la baguette d'un chef d'orchestre, tranchant, décapitant, arrachant les arbres qui avaient le malheur de la rencontrer. Ses griffes d'ébène se plantaient dans le sol, creusant de larges sillons.

Tout prêt il sentait une puissante magie, elle englobait le territoire des elfes, il avait pu s’en assurer lorsque celle-ci c’était brisé lors de la bataille du bois sombre. Il avait pu alors voir le domaine des Baptistrel de ses propres yeux. Lieux que sa mère voulait protéger, lieu qu’elle lui avait interdit de détruire. Ces créatures avaient bien choisi leur endroit pour bâtir un tel domaine. Dire que s’il ne s’était pas trouvé ici, au milieu de la forêt de l’ouest, une vague de flamme sans pareil ravagerait déjà la région, qu’un nuage de cendre si dense qu’il cacherait les rayons du soleil recouvrirait Armanda. Oui l’odeur du feu, de la mort, des ravages d’un dragon se serait épanouie sur le continent, présage de mauvais augure pour ces fous.

En attendant tout ce que le colosse rouge pouvait faire, c'était attendre, attendre que son ennemi, que sa proie sorte de sa cachette. Verith c'était éloigné plus à l'Est de la forêt, sans pour autant être trop proche de sa bordure afin de ne pas inquiéter les elfes, ou plutôt afin qu'une étincelle ne mette pas le feu aux poudres. Déjà quelques-uns s'étaient approchés pour enquêter sur les récentes parcelles détruites de leur précieuse forêt. Et ceux-ci à présent reposaient dans l'estomac du dragon. Alors que le dragon rouge piétinait d'impatience et de colère, une aura se fit sentir. Une puissante magie s'en dégageait, une magie semblable à la sienne, ce ne pouvait être qu'un dragon. Qui était-ce ? Sa mère ? Non, il aurait déjà depuis longtemps ressentit son arrivée résonner dans son esprit. Cette aura-là, il ne l'avait jamais vu, ce n'était ni Ashy la sotte aux écailles d'émeraude, ni Shaynar le presque lié noir aux yeux de rubis. Et encore moins Isyndar la traitre à sa propre race.

Allait-il une fois de plus faire la rencontrer de l’un des siens ? Peu importe celle-ci, Verith s’attendait déjà à être déçu. Même encore, il s’attendait déjà à ce que celle-ci se finisse comme celle d’Isyndar, qu’il pourchasse le dragon gangrené par son lien pour le tuer. Déjà prêt à fondre sur celui-ci pour l’attaquer, Verith se força toutefois à rester courtois, il n’était pas un vulgaire bipède même si son plausible lien l’en approchait. Grondant, le rouge fit ébranler de sa voix puissante la trame magique du lieu.

« Qui ose ainsi se présenter devant moi ? »

Tournant son énorme tête, les pupilles d'or du dragon de flamboyant virent apparaitre parmi les arbres encore debout un petit dragon bleu. Il sentait la jeunesse s'échapper de lui comme pour tous les autres qu'ils avaient rencontrés jusqu'au présent. De simples petits dragonnets qui se prenaient déjà pour de grands dragons alors qu'ils venaient à peine d'éclore de l'oeuf. Il ne savait pas se battre comme de véritable dragon, n'avait pas reçu la moindre éducation, se reposant uniquement sur les instincts primaires et la mémoire de leur race encore parceller.

Le colosse rouge se fit plus en se redressant regardant de toute sa grandeur le dragon bleu qui venait de faire son apparition. Les dragons bleus, Verith ne les appréciait pas particulièrement, mais cela était moins pire que les dragons blancs. Il ne parlait pas le même langage, n’utilisait pas les mêmes armes. Cela ne voyait rien qu’à la morphologie du petit bleu. Ce n’était pas un combattant, c’était un raisonneur. Des lâches qui préféraient utiliser leurs esprits plutôt que leur corps pour combattre, comment peuvent-ils défendre quoique ce soit de cette façon ?

Lentement le rouge sentit l'esprit du bleuté effleurer le sien pour lui transmettre ses salutations avant de s'incliner. De son point de vue, le rouge avait plutôt l'impression qu'il s'écrasait contre le sol pour se faire le plus petit possible, de peur de ne se faire attaquer. Isyndar aurait-elle prévenu les autres dragons de l'accueil que lui avait fait le rouge ? Verith étendit son esprit venant se coller contre le bleu, se répandant tel un raz de marée de flamme infernale contre la muraille de glace que celui-ci avait édifié, résonnant en lui pour lui transmettre les informations suivantes dans la langue des dragons. (Comme ça Möebius comprendra.)

« Je suis Verith, le dragon de l'ire, fils de Skade mère des tempêtes, venu de par delà la mer sur cette ancienne de terre qui est la nôtre. Est la folie ou un courage fou qui t'amène face à moi, qui es-tu et que me veux-tu ? Dragon lié aux bipèdes ! »

Comme Möebius l'avait anticipé, l'aura brûlante du dragon rouge n'était pas retenu, mais comme il s'y attendait, la douleur était moindre. Il semblait si brutale et agressif, tous les dragons étaient ainsi ? Devait-il lui aussi se comporter de la sorte ? Comme un vrai dragon ? Ses yeux aussi brillant que le soleil le toisait comme un regard un être inférieur. Bien qu'il ne connaissait pas de grand rouge, il sentait que celui-ci était assez hostile à sa présence, mais il devait lui poser ses questions avant de partir. Celui pris la peine de se présenter avant toute agression physique, c'était déjà une bonne nouvelle puisque Möebius ne pensait pas pouvoir gagner dans un combat avec lui. Mais au moins il allait tenter de répondre à ces questions qu'il venait de lui poser. Ce n'était pas la folie qui l'avait amené ici, ni le courage, mais la curiosité et l'envie de lever le voile sur un mystère de son état amnésique. Cependant, en voyant le dragon ainsi colérique, il devina qu'il n'était pas bon de le contre-dire et de ne pas aller dans son sens, aussi sa réponse changea en conséquence. Car il ne doutait pas que la suite de la discussion dépendrait directement de sa réponse immédiate. Envoyant son esprit comme avant pour lui communiquer sa réponse, il resta malgré tout prudent ne sachant pas parfaitement à quoi s'attendre de la part du grand rouge. Une fois que leur esprit furent connecté, il commença à lui répondre à la manière des dragons.

« Les deux-pattes m'appelle Möebius, mais je ne connais pas mon véritable nom, et c'est sûrement un peu de courage et de folie qui m'ont amené ici pour obtenir des conseils de l'un de mes pairs au sujet du affliction dont je suis la cible... »

Maintenant que sa question était posée, il espérait que l'autre dragon pourrait l'aider à ce sujet, même si ce genre de chose ne semblait pas son domaine, cependant il n'était pas impossible que ce dernier puisse lui indiquer vers qui se diriger pour le soigner. Et s'il refusait, alors il n'aura qu'à trouver un autre dragon, car même s'il était le premier qu'il ai vu à son réveil, il savait en son fort intérieur qu'il y en avait d'autre ici, il le sentait, la magie ici était bien trop élevée pour être soutenue par lui seul. Mais jusqu'ici il n'avait trouvé que Verith, si seulement il pouvait comprendre le langage des deux-pattes, peut-être qu'il pourrait en trouver d'autre... Pour l'instant il devait se contenter de ce qu'il avait, c'est à dire un dragon en colère. Cela aurait été si difficile de trouver un dragon sympathique ? Ou bien qu'il ne soit pas amnésique ? Mais non ce monde semblait contre lui, qui était totalement perdu. Parfois il s'imaginait avec une dragonne de couleur argent et mate, il s'imaginait une conversation avec elle sur leur progéniture et l'avenir de ce monde. Un petit vague à l'âme se faisait sentir en lui à cette pensée. Il imagina aussi un dragon de couleur dorée qui était plus jeune que lui, mais qui était plus grand et plus fort que lui aussi mais de très amicale. Il aurait vraiment aimé parler un de dragon dans ce genre là, mais il avait gagner le dragon rouge en colère. Dans ses rêveries, les conversations avec les dragons étaient pacifiques, mais comme ce n'était qu'imaginaire, cela venait peut-être de lui et qu'en réalité les dragons se devait d'être agressif avec leur entourage.

Seulement, s'il l'était avec ce dragon là, cela risquait de mal se passer. Verith semblait ne respecter que la force et rien d'autre. Mais ce dernier avait également dit qu'il venait d’au-delà de la mer, donc il venait sans doute d'un autre continent que celui-ci, donc ailleurs, il y avait aussi d'autre dragon. Devait-il se rendre la-bas lui aussi pour soigner son affliction ? Beaucoup trop de question s'imposaient dans son esprit et plus il y en avait plus son esprit était assoiffé de réponses qui ne venaient pas à lui. Aussi, le dragon bleue se redressa à son tour pour montrer qu'il n'avait pas si peur que ça de l'autre dragon, mais il ne fit aucun geste hostile à son encontre, contrairement à l'autre. Qu'allait-il advenir de cet échange ? Pouvait-il s'en sortir indemne ? Cela avait beau être encore le matin, les nuages dans le ciel étaient gris et menaçant, comme l'était le dragon en face de lui. C'était peut-être un signe ? Peut-être aussi qu'il cherchait une explication là ou il n'y en avait pas. Cependant, si cela devait déraper, il avait confiance dans ses capacités pour survivre, malgré la différence de force, d'âge et d'expérience. Il restait tendu et prêt à agir, même si ses capacités n'étaient pas au meilleur du fait de sa perte de mémoire, il sentait dans son corps l’énergie qu'il recelait et c'était suffisant.

¤ Le glaçon et la lave ¤

« Qui ose ainsi se présenter devant moi ? »

L'esprit du dragon rouge éclata dans la trame magique, sa voix résonna avec toute la colère qui demeurait en lui. Sombre et emprunte de danger et fit vibrer la magie avant de venir rencontrer l'intéresser. La bouillante voix du colosse de flamme en un raz de marée infernale se répandant contre le dôme de glace protégeant la conscience du dragon bleu. Et sous la chaleur étouffante de celui-ci, fit fondre comme neige au soleil la misérable armure du petit bleu, alors que sans retenue, le rouge vint marteler son essence. Lentement le rouge se tourna pour faire face à celui qui avait la folie de se présenter à lui alors que l'impatience le guettait. Géant d'écailles, teinté d'un rouge grenat, braqua ses iris jaunes d'orée sur la petite créature qui se prétendait être de la même race que lui. Lui qui espérait au fond une chose sur laquelle il pourrait se défouler sans que celle-ci ne se brise au premier coup le voilà bien déçu alors que le bleuté semblait aussi frêle que lui le jour de sa naissance. Armanda n'était donc peuplé que de jeune nouveau-né ? Soufflant légèrement il fixa le dragon lié s'approcher de lui tout en s'aplatissant pour saluer le grand rouge.

L’hostilité régnait en ses lieux en même temps que l’odeur du sang, du soufre et de la cendre que véhiculait Verith. Celles-ci ayant supplantées allègrement les effluves boisés qui habituellement régnait en ce lieu que même la tranquillité avait déserté sous la présence orageuse de rougeoyant. Alors que le bleuté s’immobilisait sans dire un mot semblant attendre, Verith releva qu’au moins, contrairement à ses congénères nés sur ce continent, l’audacieux avait la politesse d’attendre qu’on lui adresse la parole avant de lui-même s’exprimer. Cela changeait des autres que l’avatar de la l’ire avait rencontré, bondissant sans vergogne sans même attendre que celui-ci ne consente à accepter de converser avec eux. Aussi le dragon venu d’outre-mer ne tarda pas à déchirer une fois de plus le silence de la trame magique pour y faire résonner sa voix avec l’habituelle violence qu’elle transportait, ajoutant autorité pour que celui-ci lui réponde au plus vite sans palabre. A nouveau l’esprit gelé du petit bleu effleura celui de braise du grand rouge.

« Les deux-pattes m'appelle Möebius, mais je ne connais pas mon véritable nom, et c'est sûrement un peu de courage et de folie qui m'ont amené ici pour obtenir des conseils de l'un de mes pairs au sujet de l’affliction dont je suis la cible... »

Ainsi le bleu avait parlé, ainsi il s'était présenté. Möebius semblait être son nom. Semblait ? Car oui lui-même n'était pas sur de sa nomination. Si lui-même ne le savait pas comment diable le rouge pourrait-il lui-même le savoir ? Étrange. Comme tous dragons bleus, le petit glaçon pesa ses mots. Même s'il n'appréciait pas particulièrement ses congénères qui joutaient avec les mots plutôt que les armes dont la nature les avait dotés. Il savait apprécier leur esprit qui, non sans mal, leur permettait de ne pas froisser l'autre et leur éviter d'éventuelles séquelles en représailles à quelques folles paroles. Car oui il connaissait leur place, et le rouge l'appréciait d'autant plus quand la supériorité était de son côté, chassant ainsi tout fou arrogant qui aurait la démence de vouloir se mesurer à lui. Mais malgré cette qualité, le bleu restait entacher d'une chose qui a jamais paraitrait comme une tare aux yeux du dragon de l'ire. Son lien, gangrène impropre pour un dragon qui le rendait lui-même honte pour sa race. Grognant légèrement le rouge s'évertua à lui répondre.

« Si tu ignores ton nom et en es à ce point réduit à te raccrocher aux paroles de bipède, la seule chose que je puisse faire pour te venir en aide serait d’abréger ta vie ! »

Verith rugit avant de frapper la terre de son avant patte droite, plantant ses griffes d’ébène dans le sol, mais se ravisant toutefois du cadeau qu’il aurait pu faire au bleuté.

«Toutefois je ressens un spectre noir et malsain t'entourant, le même que j'ai senti il y a quelques jours cherchant à m'attaquer, et qui m'affaiblit lors de ce que les bipèdes surnomment déjà la bataille du bois sombre. Ce n'est que supposition qui sans doute ne pourra trouver fondement dû à l'amnésie qui te frappe, mais ne t'ayant point vu sur le champ de bataille, tu devais faire partie de ces envoyé des esprits pour combattre dans un plan au-delà du notre, dans le but de défaire l'être qui à n'en pas douter est celui à qui les Alayiens vouent un culte. L'esprit du Néant et qui j'en suis sûr est aussi à l'origine de la faiblesse que j'ai ressentie en ce jour ... mais peut-être aussi à l'origine de l'affliction qui t'a enlevé tes souvenirs. »

Ce dragon rouge semblait peu ouvert à la discussion, son esprit n'était empli que de rage et de colère, mais Möebius n'en était pas la cause, il l'avait senti quand leur esprit s'étaient touchés. Il ne faisait pas dans le détail et semblait plus prompt à tout cassé qu'à y faire attention. Mais lors de leurs premier échange il avait bien sentit que ce dernier le méprisait. Le dragon bleue ne s'en offusqua pas et n'y prêtait pas plus attention que ça. Il était plus vieux et avait sans doute de bonne raison d'être ainsi, mais cela n’intéressait pas le bleuté. Verith de son nom, n'avait au final aucune solution ni remède pour l'amnésie du jeune dragon, il s'y était attendu également, mais il se proposa pour le tuer. S'il devait en arriver là, c'est que ceux de son espèce étaient tombé bien bas. Il rugissait et s’acharnait sur un sol qui n'était plus le siens et qui ne lui avait absolument rien fait. Cependant, Möebius s'abstenait bien de lui dire, cela n'aurait fait que provoquer sa colère inutilement et la sensation de voir ces bois un peu plus détruit lui était désagréable. Sans doute une réminiscence de son passé ? Où alors l'espèce de sensation de protection qui émanait de ce bois ? Aucune idée, mais le dragon rouge ne s’arrêta pas là. Son esprit brûlant toujours à son contact, les paroles se déversèrent sur lui comme une coulée de lave, mais il tenait bon, ça serait sans doute bientôt terminé. Il écouta ce que son aîné avait à lui dire malgré les menaces qu'il proférait quelques instants plus tôt

Il lui avoua la présence d'un spectre noir, ce n'était pas tout à fait ce que Möebius aurait choisit comme mot pour désigné le voile noir, mais cela s'en approchait beaucoup. En revanche, le bleuté n'avais pas pensé que tous les dragons avaient été affecté, mais le grand rouge semblait l'avoir été bien moins que lui, ce qu'il expliqua par le fait qu'apparemment Möebius avait affronter cet esprit Néant. Cela l'étonnait, mais comme il ne s'en rappelait pas, il ne pouvait mettre sa parole en doute. Il découvrait en même temps que Verith lui faisait ses révélations que les Alayens étaient sans doute ses ennemis, comme cet esprit du néant. Finalement, ce dernier avait été un peu plus utile que prévu bien qu'il soit hostile même envers les siens. A moins que cela ne soit l'effet de ce Néant dont il parlait, mais dans ce cas, aurait-il ressentit le souffle noir émanant de lui ? N'étant pas au meilleur de ses capacités, il n'en était pas certain. D'autant plus qu'un dragon comme lui ai pu être affecté était surprenant, mais s'il était ici aujourd'hui, c'est qu'il avait du le vaincre, pas tout seul puisqu'il avait précisé qu'ils étaient en groupe, mais d'un certain point de vue, il était plus fort que ce dragon rouge. Mais cela aussi il préféra le garder pour lui, avouer une vérité à son aîné lui donnerait sans doute l'impression d'être pris pour un faible et comme il semblait ne chercher qu'un prétexte pour se battre, il resta silencieux à ce sujet. Cependant, il devait au moins faire preuve de courtoisie pour les informations fournie.

« Aîné de feu et de sang, tes conseils m'ont apporté les informations que je désirais, pour cela je te suis reconnaissant. »

Le bleuté s'inclina de la même manière que lorsqu'il avait saluer le grand dragon, signifiant ainsi qu'il s'en allait, laisser Verith à ses occupations sans doute destructrices. Il n'y avait plus rien à faire ici pour Möebius, à moins que l'autre dragon n'est besoin de lui ou de son assistance ce qui semblait hautement improbable. Il se tourna donc et repartit vers la forêt comme il était venu, en marchant tranquillement. Il n'espérait pas revoir ce dragon aux allures de tyran, mais étant donné qu'il avait l'air de vivre dans la même forêt que lui, sans doute qu'ils se recroiseraient volontairement ou non. Cependant, avec les informations qu'il avait obtenu, il avait maintenant une nouvelle piste à exploiter. Mais bien qu'il n'apprécie pas le contact des deux-pattes, il savait que ceux avec la voix bizarre pourraient l'aider. Leur chant semblait toujours résonner d'une manière différente, une manière qui touchait aux flux et reflux de la magie, le rendant différents à chaque note. Peut-être que leur voix pourrait atteindre cet esprit du néant et retirer l'emprise que celui-ci avait sur lui. Mais un problème subsistait, il n'avait pas encore le langage pour communiquer clairement avec ces bipèdes. Bien que cela lui coûte de faire des efforts pour ces races qui lui semblaient bien inférieur dans beaucoup d'aspect, c'était peut-être aussi la seule solution pour lui. Il lui fallait désormais trouver quelqu'un pour lui apprendre ce qu'il ne possédait pas. Un dragon aurait été l'idéal, mais il préférait ne pas avoir à le faire avec Verith.