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| Changement de Direction (Havard)TERMINE | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Changement de Direction (Havard)TERMINE Lun 3 Mar 2014 - 20:26 | |
| Novembre 1753 Centre d'entrainement de la rébellion
Allez la bleusaille ! On se bouge le cul et on continu de courir, je suis pas sûr que les Alayiens vous laisseront vous reposer tranquillement ! Matis les faisaient courir depuis trente minutes avec tout leur barda, leur équipement et leurs armes. Quant il était rentré de sa dernière mission on avait scindé son groupe en plusieurs fractions et lui et quatre de ses frères et sœurs de bataille devait s'occuper d'un groupe d'une trentaine de rebelles tout frais et disposé à apprendre à devenir soldat. Autour de lui se trouvait les quatre derniers soldats qu'il connaissait depuis longtemps et qui avait toujours servi avec lui. Des cent cinquante soldats que comptait sa division avant la guerre contre les vampires ils n'était plus que cinq aujourd'hui. L'armée avait été saignée à blanc par les deux conflits qui s'étaient succédé. Et aujourd'hui il devait entraîner d'anciens paysans et citoyens pour en faire de véritables soldats et combattant de la liberté. La tache n'allait pas être facile, mais il s'en acquitterait comme toujours. Alors qu'il observait ses soldats s’entraîner il siffla une pause rapide et se rapprocha de ses sous officiers qui couraient avec les soldats du rang. Il était essentiel qu'ils comprennent qu'ils allaient servir ensemble et qu'ils devraient pouvoir compter les uns sur les autres sans hésiter un seul instant. Et pour ça ils devaient s’entraîner ensemble, encore et encore. Les quatre sous officiers arrivèrent en marchant tandis que l'aide de camp de Matis approcha avec un message. Il observa la jeune femme d'a peine dix neuf ans s'approcher de lui, Alicia Keyes était la survivante d'une colonne de civil qui fuyait Gloria après sa prise par les Alayiens. Il l'avait prit sous son aile et comme elle voulait se rendre utile, il l'utilisait comme aide de camp. Thomas n'était pas encore revenu et ne reviendrait pas avant de long mois, alors l'aide de la jeune femme était appréciée et appréciable. Elle envoya un signe de tête au groupement d'officier et donna la missive à Matis avant de repartir aussi vite qu'elle était arrivée. Il lit la note et la fourra dans une de ses poches le temps de donner ses ordres à ses officiers. Andy tu prend ton groupe et tu les entraîne au tir. Julia tu va entraîner les tiens à l'utilisation des boucliers. Harold et Fabian vous faite combattre vos hommes pour qu'ils testent et retiennent des techniques pour rester en vie. D'accord ?Ils répondirent d'une seule voix et il les laissa là et prit la route du quartier général de l'armée Rebelle, et notamment les baraquements des nordiques. Il ressortit la note et la lut une nouvelle fois, c'était bel et bien une convocation venant du chef de l'armée du nord. Il ne savait pas trop comment prendre cette convocation car du message il ne pouvait rien en tirer. Il pouvait s'agir d'une remonté de bretelle comme d'une félicitation pour le travail accomplis. Mais franchement il n'avait aucune idée de ce qui allait suivre, et ça mettait le soldat mal à l'aise. Il portait sa tenue de tous jours et avait remisé son armure que des forgerons remettaient en forme pour la suite de la guerre. Mais comme il avait un peu froid il portait son lourd manteau de cuir par dessus sa chemise. Et penser à ses vêtement et à son apparence lui permettait d'occuper son esprit. Il arriva très rapidement aux baraquement des nordiques et il se présenta ainsi que sa missive. On le mena donc dans un bâtiment légèrement différent et on le fit attendre dans une espèce de couloir transformé pour l'occasion en salle d'attente. Il ne savait pas si cela était une bonne chose mais il patienta une bonne demi heure, était il en train d'être testé ? En tout cas il trépignait et commença à faire les cents pas dans l'attente d'une évolution quelconque. Finalement un soldat lui indiqua de la suivre, ce qu'il fit sans résister, assez content d'enfin bouger et de savoir que cette réunion allait enfin commencer. On le mena devant une porte et on lui dit de frapper, ce qu'il fit. Puis il entra dans la pièce. Il salua et parla d'une voix très clair à la personne présente à l'intérieur. Capitaine Matis Falkire au rapport Mon seigneur. Vous m'avez fait demander ? Advienne que pourra. |
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| Sujet: Re: Changement de Direction (Havard)TERMINE Jeu 6 Mar 2014 - 19:09 | |
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La rébellion prenait lentement forme, sous les efforts constants de tous ses constituants. Chacun y mettait du sien, pourtant il fallait l’avouer, leur situation était encore affreusement précaire. Les actions menées par les rebelles étaient bien trop timides, et pour cause… ils n’avaient aucune supériorité, qu’elle soit numérique, logistique, ou politique… A peine pouvaient-ils se targuer d’une cohésion humaine relativement stable. Lyssa, Althaïa, Glacern… trois villes au demeurant plus humbles que les autres, et surtout extrêmement éloignées les unes des autres. Les renforts venant de son peuple mettrait des mois à arriver, s’ils étaient partis directement en recevant sa missive. Lyssa était peuplée de bateliers, et Althaïa… il était très simple de savoir ce qu’il pensait de ceux qui habitaient-là, même avec l’aider qu’ils leurs apportaient. Pour rien au monde il n’oublierait qu’il avait été contraint, à son arrivée, de prendre militairement le contrôle de la ville histoire d’éviter une trahison de ces opportunistes. Korentin pouvait bien penser ce qu’il voulait, mais les mages comme ceux-là n’étaient vraiment que de la lèpre qu’il fallait supporter. Tout comme les vampires, d’ailleurs. Une trêve et une alliance avaient beau être conclues, cela ne changeait rien, ces créatures étaient méprisables et corrompues et se retourneraient forcément contre eux à un moment ou un autre… quand ils s’y attendraient le moins évidement. Mais ce n’était là que de bonne guerre après tout, contrairement aux elfes qui eux coulaient bien loin de son respect et de sa considération. Pourtant, par ordre de l’Empereur, il était contraint et forcé de collaborer avec ces individus qui l’insupportaient pourtant cordialement… Général d’une armée disparate, il n’avait que le plus grand mal à se fier aux non-nordiques, et avec un peu plus d’ouverture, aux non-militaires de métiers. Ce qui ne laissait pas grand monde. Quant aux déserteurs de l’armée régulière impériale, il oscillait, ne pouvant nier qu’ils avaient au moins quelques bases, mais dédaignant le fait qu’ils avaient fuis, même à leur profit. L’esprit du nord ne marchait pas de cette façon-là. Cela dit, certains semblaient bien décidés à faire bonne figure et à se rattraper… les vétérans n’étaient plus très nombreux, du côté des sudistes impériaux, et le plus gros des troupes était faites des combattants des villes dites moindres. Leur expertise n’en était pas moins grande, loin de là, mais il était tout de même utile de savoir utiliser intelligemment les capacités des rares déserteurs de qualité qu’ils possédaient. Et puis c’était là l’occasion pour eux de montrer qu’ils n’étaient pas des traîtres méprisables. Chose que les nordiques avaient un peu tendance à penser aisément. S’il comprenait et soutenait parfaitement cette façon de penser il n’était pas en position de l’appliquer lui-même et devait donc faire des choix qui, parfois, mécontentait les siens. Le propre d’un seigneur, mais il devait avouer ne pas avoir imaginé que cela envenimerait de vieilles querelles que la situation précaire de la rébellion avait pourtant éteint précédemment.
Il n’avait pas l’intention de revenir sur sa décision de toute façon, que cela plaise ou non. Et incorporer ces hommes signifierait également qu’il libèrerait l’un de ses officiers pour d’autres missions importantes. Les nordiques effectuaient les plus dangereuses et les plus prenantes missions, en plus du travail de taille et de forge entre autres choses. Pouvoir changer un groupe d’activité afin de l’utiliser plus efficacement était une opportunité à saisir. Mais ça, il fallait encore que certains le comprennent. Ils finiraient bien par comprendre, à force… quoique. On pouvait se poser la question. Dans tous les cas, il ne s’était certainement pas attendu à recevoir dans cette situation… pas plus qu’à voir débarquer le gamin d’un seul coup comme ça. La scène était certes complètement naturelle et normale pour un nordique, mais certainement pas pour un sudiste. Car de tous les scénarios possibles, Falkir venait de tomber sur l’un des plus tendus. La pièce était carrée, faite de pierre taillée, peu meublée, à peine une table et des chaises, de quoi travailler sur les stratégies et la logistique des différents groupements et équipes envoyées à l’extérieur. Un lampion sans fumée pour éclairer, pendait au de-dessus de la scène, jetant une étrange luminosité sur les personnes présentes. De chaque côté de la table de bois se tenait un général de Glacern. A droite, Enthelm se dressait de toute sa hauteur, à gauche, Havard, un peu moins grand, rentrait les épaules avec un regard mauvais, prêt à lui bondir dessus au besoin… et le reste des capitaines présents ne valaient pas mieux à leurs manières, puisqu’ils étaient parfaitement au courant qu’il valait mieux ne pas agir trop brusquement dans ce genre d’instants. Lorsque la porte s’ouvrit sur Falkir, les deux tueurs braquèrent leurs prunelles pâles sur lui, lui décochant des traits de glaces muets. Eux qui étaient prêts à se balancer le mobilier avaient maintenant la cause de leur affrontement juste sous le nez… sans compter, il fallait bien l’avouer, que la chaleur mettait tout le monde sur les nerfs dans les rangs des tueurs de vampires. Ils étaient tous en chemises courtes et ouvertes pour tenter de gagner un peu d’air frais dans cet espace confiné et étouffant qu’était Aigue-Royal pour eux. Avec un renâclement discret, le seigneur du nord se redressa. « Effectivement » L’inflexion de la langue commune se faisait un peu difficile en raison de son agacement et donc de sa tendance à ne pas desserrer les dents pour articuler correctement. D’un signe, il fit sortir les autres capitaines, dont beaucoup dirigeaient des regards perçants vers le nouvel arrivant. « Vous étiez à Gloria lors du couronnement de l’usurpateur, et vous vous êtes enfuis en même temps que mon fils. Vous avez participez aux combats contre les alayiens lors de la retraite vers Gloria et vos fais d’armes comptent une participation à Feusacré » Le nordique fut silencieux un instant, lançant un long et noir regard à son général en chef qui le lui rendit à l’égal. La tension dans ses épaules ne décrue nullement alors qu’il reprenait en prenant soin de soigner un peu plus son accent grondant. « Emeril m’a parlé de vous, vous lui avez fait bonne impression…. Comme à vos supérieurs depuis votre arrivée ici »
Sans se cacher, il l’examina attentivement, le passant au crible comme si il cherchait à le disséquer de ses yeux aveuglément pâles. « Dites-moi capitaine, considérez-vous que l’on tire suffisamment parti de vos capacités à l’heure actuelle ? »
[HRP : Je considère qu'Aris et ses hommes vous ont rejoins vu que dans la chrono on a dit qu'Emeril récupérait mon fils au passage ^^ J'espère que tu auras matière à répondre, si ce n'ets pas le cas j'éditerais ]
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Changement de Direction (Havard)TERMINE Ven 7 Mar 2014 - 20:03 | |
| Il sentait la tension qui régnait dans cette petite pièce, il n'avait que rarement vu pareille situation mais cela ne lui fit pas peur. Il avait connu largement pire comme situation, et foutrement plus dangereuse surtout. Mais il n'aimait pas cela quand même, ils devaient tous s'unir pour combattre le despote en place, mais il semblerait que les nordiques ne soient pas de cet avis. Il n'en connaissait pour le moment aucun, mais il y avait une ambiance si morbide que s'il avait pu il se serait enfuit en un instant. Mais il ne le pouvait pas, alors il resta là, les bras croisés dans le dos, le regard ferme et plat. Son visage, fermé, observait chacun des mouvements réalisés dans la salle, il était hors de question que quoi que ce soit ne vienne le troubler plus que de raison.
Le seigneur du nord parla enfin, pour ne dire que deux mots. Mais deux mots qui avaient tout leur sens dans cette situation. A la suite de quoi il renvoya les officiers présent dans la pièce obscure pour ne rester qu'avec Matis et un autre officier qu'il ne connaissait pas. Le trentenaire pu voir qu'il y avait de la tension entre ses deux hommes, pourquoi ? Etait ce à cause de lui ? ça serait bien la première fois que des officiers se battent pour lui... Etrange. Alors qu'il pensait à cela, les officiers quittèrent les lieux, et il n'y en avait pas un seul pour avoir un regard autre que menaçant à l'égard du soldat. Qu'avait il donc fait de mal ? Puis il réfléchit et il comprit.
C'était des soldats du nord, embrumé par leur froideur et leur code ils devaient sans doute le prendre pour un traitre ou que savait il encore. Il s'était attendu à ce genre de réaction de la part des loyalistes mais foutrement pas de la part de ses propres compagnons d'infortune. Mais après il pouvait se tromper aussi. Il l'espérait, car combattre aux côtés de soldat n'ayant aucune confiance en vous s'était la meilleure des choses pour finir six pieds sous terre... Finalement le seigneur du nord parla. Il parlait d'une voix portant haut les couleurs du nord ainsi qu'une portée bien grande. Une fois faite pour un seigneur en somme. Et quant il se mit à parler, Matis fut étonné de le voir détaillé dans les grandes lignes ses derniers mois de combat, sans parler du fait qu'il venait de dire qu'il avait fait bonne impression... Vraiment ? Mais comment ? Il ne cherchait jamais à se faire remarquer alors pourquoi commencer maintenant ? Pour le moment il ne savait pas, alors il ne dit rien et attendit la suite.
Par la suite, et après un lourd regard à son officier, il lui posa une question bien étrange. Pensait il qu'on l'utilisait à bon escient. Que pouvait il dire à part oui ? Il ne dit rien pendant un court instant, et décida de reprendre du début histoire de se garder du temps pour réfléchir à la réponse qu'il voulait donner au seigneur du nord.
Pour commencer, mon seul fait d'arme à Feusacré c'est de m'en être tiré sans une égratignure en sauvant la plus grande majorité de mes hommes. Et dans le foutoir que ça été, je pense que c'est un fait d'arme en effet.
Concernant la retraite vers Gloria il n'y a là rien de glorieux, mon unité devait permettre au gros de nos forces de se retirer vers la capitale tandis que nous retenions les Alayiens aussi longtemps que possible. J'ai personnellement combattu leur générale Lyra du Néant, j'ai faillis y resté mais j'ai finalement réussit à m'en sortir je ne sais pas par quel miracle d'ailleurs.
Matis soupira car il repensa à ce moment... A ces moments où tant des siens étaient mort.. Il revint rapidement sur terre pour s'excuser.
Pardon seigneur, mais de ma compagnie on ne fut que quinze à s'en sortir et à atteindre Gloria. Durant le siège j'ai été posté sur le premier mur, pas un poste très reposant. Juste avant sa chute on m'a fait nommer à la sécurité du couronnement du traitre en chef, pas un poste que j'aurais accepté de bon coeur, mais on m'a pas trop laissé le choix. C'est là que j'ai vu Emerill pour la première fois, et pour tout vous dire je ne pouvais pas le laisser mourir bêtement face à Aaron et ses lames. Alors je l'ai sortis de la panade et après avoir regroupé le plus d'homme possible nous sommes partis. Pour finir notre course ici. Dans la rébellion.
Il avait gagné assez de temps, il savait maintenant ce qu'il comptait répondre au seigneur du nord.
Permission de parler librement mon seigneur ? Vos hommes doivent nous prendre,peut être, pour des traîtres ou des lâches ou je ne sais pas quoi... Je le vois à leurs regards. Si l'on doit bosser ensemble ça va pas être facile.. Je demande pas à ce qu'ils se jettent dans nos bras, mais un minimum de respect serait déjà un bon début. Je ne me voile pas la face, il nous faudrait redoubler nos efforts pour le mériter ce respect. Et je peux comprendre pourquoi...
Si ça ne tentait qu'à moi je retournerais à Gloria pour botter les fesses de tous les Alayiens présent, je sortirais Fabius de son trône manu militari et je le rendrais à qui de droit. Mais je sais que cela ne servirait à rien à part nous faire tuer, alors je formes les nouvelles recrues, je me porte volontaire pour les missions de reconnaissance et tout ce qui peut nous aider..
Alors si vous avez quelque chose à me faire faire qui peut nous aider à gagner cette guerre et libérer notre pays, je suis votre homme. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Changement de Direction (Havard)TERMINE Jeu 13 Mar 2014 - 16:14 | |
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Pas un seul instant il ne dévia son regard de la silhouette du sudiste qui venait, presque littéralement, de tomber dans un panier de crabes. Des crabes en colère et qui avaient tendances à pincer avec de poser assez de questions pour se faire une idée du problème. Non, les nordiques n’étaient pas stupides, loin de là, mais ils portaient tellement peu d’amour au reste du monde qu’ils se fichaient presque éperdument des dégâts que leur caractère singulier pouvait causer. Lui-même était prêt à mordre, mais heureusement pour Falkir, c’était plutôt Enthelm qui attirait et cultivait sa mauvaise humeur… De l’autre, il attendait avant tout des réponses, quand bien même il ne lui laissait pas tant de marge de manœuvre que cela. Etonnamment, si l’on pouvait véritablement le prétendre, les réponses apportées étaient à la fois bonne, et mauvaise… mais rentraient dans ce qu’il avait lui-même expliqué un peu plus tôt. Son seul fait d’armes à Feusacré était de s’en être tiré ? Mais qu’il lui en dise autant, c’était déjà énorme. Surtout à leurs yeux. Sachant le manque d’entraînement des sudistes et de leur faiblesse, leur manque de fiabilité, qu’un soldat parvienne à s’en sortir face aux vampires, des prédateurs naturels bien plus fort qu’eux, était surprenant et digne d’être reconnu… Qu’un soldat s’en sorte face à des vampires dans un combat ressemblant plus à une boucherie, quand de maudits mages s’amusaient à provoquer des tremblements de terres en plein milieu des combats, sans compter des blizzards mortels et des explosions destructrices, c’était non seulement quelque chose qu’ils pouvaient reconnaître, devaient reconnaître, mais qu’il était même nécessaire de saluer. Son seul fait d’armes était donc peut-être s’être tiré vivant de là, mais c’était déjà énorme, donc. Il ne fallait pas l’oublier. Surtout quand on savait que les soldats laissés sur place dans la retraite étaient probablement venus grossier les rangs vampiriques.
C’était sans doute cela le pire dans cette histoire… mais après tout, le général en question n’était qu’un gamin et pour le coup, sans doute était-ce mieux. Maudite soit la magie. Maudite entre tout oui. Quant à la retraite vers Gloria, elle était à son sens insupportable par bien des aspects et entre autre chose parce qu’elle prouvait ce qu’il avançait depuis longtemps déjà et ses pères avant lui… se reposer sur la magie n’était pas une bonne idée, elle était une drogue qui laissait le peuple humain sans défense face à des forces comme celle des Alayiens. S’ils avaient eu une technologie et une indépendance égale, ils auraient pu opposer une meilleure résistance que cela… un bien meilleur que cela, il suffisait de voir, malgré tout, l’aisance avec laquelle ses hommes défaisaient les hérétiques. Cela cependant, n’était que sel sur la plaie, aussi se taisait-il. Korentin n’avait franchement pas besoin de ça. On lui en mettait déjà trop sur les épaules, lui également d’ailleurs mais il n’avait pas le choix… La diplomatie n’était vraiment pas son fort.
« Je connais Lyra » laissa-t-il simplement entendre, sans apporter de précisions. Oh oui, il connaissait bien Lyra, très bien même. C’était la première Alayienne qu’il avait véritablement ‘rencontré’, à qui il avait parlé tout du moins et quel échange était-ce là ! De prime abord, il semblait bien qu’ils aient quelques petites choses en commun, idéologiquement et martialement parlant. Il avait réellement été tenté de rejoindre les rangs des soldats du Néant, en emportant les siens avec lui. Pourtant non, il avait préféré attendre de voir et avait bien fait. Son séjour dans les tentes Alayiennes lui avait montré le véritable visage de ces fanatiques, et il en avait véritablement été dégoûté. Si auparavant c’était la méfiance qui l’avait habité, à présent, c’était bien le mépris le plus haut qu’il ressentait à l’égard de ces créatures qui se disaient humaines mais qui n’étaient, en fin de compte, que de pitoyables vermisseaux incapables de se trouver une véritable raison d’être en dehors d’un culte complètement dément. Mais il avait beaucoup apprit de son temps en ces lieux, il avait pu observer leur avancée technologique de près… et s’en inspirer. Cela lui restait et il faudrait à un moment ou un autre qu’il s’assure d’utiliser cet avantage. Mais pour le moment, il avait toujours un capitaine à croquer. Quand il aurait fini de parler, c’était dit. Emeril ? Oh oui, il avait été légèrement surpris de savoir qu’il avait tenté de tuer Fabius Kohan… légèrement seulement, connaissant l’animal, ce n’était au final et quand on entendait l’histoire, qu’une réaction parfaitement normale. Dangereusement mais normale. Il n’était pas la lame de feu pour rien. Sans doute cela ferait-il du bien à Dessay de savoir que certains ici-bas pouvaient venir à bout de lui. Aucun des remparts de l’usurpateur n’était impossible à abattre… pas même le maître des lames-noires. Il le laissa aller au bout de ce qu’il avait à dire sans l’interrompre un seul instant. Puis cligna des yeux, une seule fois. C’était forcément son tour de parler, même si il n’aimait pas s’exprimer et surtout pas après un si long discourt.
« Et bien moi, Falkir, je ne pense pas qu’on use de vos talents comme il se doit » Sa voix n’avait pas frémit d’un seul octave, restant parfaitement égale. « Le respect se gagne, il n’est pas dû. Aux yeux des miens vous n’êtes qu’un déserteur sudiste de plus. Ils n’ont pas les mêmes considérations. Vous parlez vrai, en disant que vous allez devoir redoubler d’effort pour gagner se respect, mais ça ce ne sont pas mes affaires et je m’en moque sincèrement. Ce qui m’importe à moi, ce sont vos capacités et votre parcourt qui est, ne vous en déplaise, respectable, à mes yeux. Je vous veux pour mes troupes, une place de capitaine d’unité mobile que je souhaite libérer pour utiliser son propriétaire actuel ailleurs. Vous avez de bonnes bases, vous avez l’esprit nécessaire… Il vous faudra certainement vous entraîner vous-même un peu histoire de combler vos lacunes mais je ne doute pas que ça ne posera guère de problèmes. Vous commanderez une dizaine de cavaliers de mes troupes et aurez tout loisir de vous imposer. J’ai également une mission immédiate si vous acceptez effectivement ma proposition. Sachez qu’à terme, sudiste ou non, je tiens à ce que vous vous éleviez dans la hiérarchie, quant aux raisons, elles m’appartiennent » Le vrillant une fois de plus, il conclut sèchement. « Réponse ? »
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Changement de Direction (Havard)TERMINE Jeu 13 Mar 2014 - 18:00 | |
| Le seigneur du Nord était un homme... Disons... Peu causant. Il écoutait, et c'était un bon point, point d'ailleurs suffisamment rare chez ceux de son rang. Mais il vous fixait de manière à vous mettre, et c'était volontaire ou non, vraiment mal à l'aise. Matis n'arrivait néanmoins pas à se détourner du regard du Seigneur Svenn, pourquoi ? Parce qu'il avait en face de lui un homme qui avait donné sa vie pour sa patrie et qui combattait sur le champ de bataille. En tant que militaire, le capitaine ne pouvait que respecter cela, même s'il ne lui laissait pas sa chance, il ne le prendrait pas mal. Cela voudrait juste dire qu'il n'avait pas le niveau pour rejoindre les soldats du Nord. C'était... Dérangeant mais compréhensible. Pourtant il avait déjà beaucoup donné pour ne pas avoir à toujours prouver à ceux du nord qu'il n'était pas une feignasse craignant de mettre les mains dans la boue et le sang. Alors comme ça il devrait encore le prouver ? Qu'à ne cela tienne, il le ferait une fois de plus et mettra à mal toutes remarques qu'il pourrait se prendre. Même si pour cela il devra casser quelques dents ou tordre quelques bras. Rien ne l’arrêterait maintenant car il avait un objectif clair dans son esprit. Et il ne laissera personne, rebelle ou loyaliste, l’empêcher de mener à bien son but. Fabius tomberait. Et ce sera lui qui s'assurera de sa chute, qu'importe le temps que ça prendra, qu'importe le nombre de fanatique qu'il faudra combattre. Qu'importe le nombre de blessure qu'il recevra. Il tombera, et toute sa clique le suivra.
Il tiqua quand le seigneur expliqua, on peut dire ça comme ça vu son débit de parole, qu'il connaissait Lyra. Cela lui arracha un sourire car s'il l'avait combattu il devait comprendre réellement contre qui ils se battaient. Il ne pu donc pas retenir sa remarque. Vous comprenez donc qu'on ne peut laisser des gens comme elle vivre plus longtemps. Ils avaient peut être raison sur un point, la culture Impériale était trop dépendante de la magie. Le dire ne devait pas être mal prit car il savait que ça avait des points positifs et négatifs, la magie était une chose complexe qui coulait dans les veines des vampires et des dragons. C'était ça qui la faisait vivre, comment pouvait il donc en dire du mal ? Mais les Hommes ne devaient pas se rabattre complètement sur la magie, la technologie était une science utile. Une science qu'ils se devraient de développer, mais cela demandait à des gens de travailler sans soutient de la magie... Encore que le capitaine pensait qu'on pouvait arriver à mixer les deux. Mais pour le moment il garda son avis pour lui, il ne savait pas vraiment ce qu'en pensait son interlocuteur.
Mais là où il tiqua ce fut quand le seigneur lui expliqua ce qu'il comptait faire du capitaine d'Elena. Non seulement il expliqua qu'on ne se servait pas assez de lui, mais en plus il conforta Matis dans son idée qu'il était vu comme un déserteur. Mais le seigneur ne semblait pas penser ainsi, peut être à l'inverse de son autre officier. C'était deux positions complètements opposées qui n'auraient pu être réunies si la situation n'avait pas été si... Délicate. Mais il ne disait rien, parfois tout tenait à la chance. Il en avait eu par le passé, il en aurait encore mais, comme la magie, il ne devait pas compter dessus. Mais la suite du discours du seigneur était encore plus intéressant car il donnait des détails sur ce qu'il attendait du trentenaire qui écoutait calmement et assidûment. Ainsi il voulait qu'il prenne la tête d'un groupe de cavalier ? Pourquoi pas. Il était plutôt habitué à travailler avec l'infanterie et les premières lignes mais le propre d'un bon officier était de savoir s'adapter à toute nouvelle situation se présentant à lui. Et là il en avait le parfait exemple. Alors oui il aurait besoin d'entrainement, que ce soit à travailler en équipe avec ceux du nord, mais aussi à manier des armes autres que l'épée. Sur un canasson rien ne valait une bonne lance, surtout pour les attaques rapides.
L'objectif final du seigneur était de le faire monter dans la hiérarchie, pourquoi ? Peut être pour qu'il serve de pivot entre les déserteurs du sud, les gardes des villes du sud les ayants suivi et les civils sudiste qui s'engageraient avec l'armée du nord. Elle était structurée et pouvait fonctionner en autarcie, ce n'était pas le cas de l'autre face de la rébellion et le seigneur l'avait compris. Il ne sourit pas à la proposition du seigneur car il n'était pas volontaire pour les montées en grade, mais il n'était jamais contre. De ce fait il pourrait, encore plus, participer à la chute de Fabius et à la sauvegarde d'un plus grande nombre de vie. Il gagnerait donc sur les deux tableaux même s'il savait pertinemment que ce ne serrait pas facile. Le seigneur voulait une réponse, et il la lui donna sans hésiter.
Dites moi où je signe, vous avez votre homme. Il réfléchis un instant avant de poursuivre. J'imagine que vous avez déjà une petite idée sur les soldats que vous allez me confier. Il faudra que je les rencontre rapidement pour apprendre à me battre à leurs côtés ainsi que pour mettre en place les meilleures stratégies pour répondre aux divers besoins de la rébellion. j'ai grand hâte de voir votre mission et vos besoins seigneur. Pour la promotion dans la hiéarchie on verra comment je m'en sors. Il ne la jouait pas humble, il était fait ainsi. Peut être un point commun avec le seigneur du nord. Chaque chose en son temps. Mais je vous remercie de votre proposition et je me donnerais sans compter pour être digne de mener vos hommes au combat et les ramener en vie après chaque mission. C'est cela mon objectif. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Changement de Direction (Havard)TERMINE Mar 18 Mar 2014 - 23:35 | |
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S’il y avait quelque chose qu’il n’avait jamais pris pour acquis, c’était bien le respect et l’obéissance de ses hommes. Ses propres hommes, les soldats du nord. Avant d’être seigneur, Havard était un soldat de Glacern au même titre qu’eux tous. Jamais il n’avait exigé d’être obéit d’une quelconque façon. Non. Il avait gagné ce respect et cette obéissance à la dure, comme il se le devait. Il avait saigné avec eux, souffert avec eux… il avait combattu en première ligne, ne tournant jamais le dos au danger. Il savait exactement comment vivaient les siens, parce les conditions de son existence n’étaient pas différentes des leurs. Et parce qu’il ne se plaçait pas au-dessus d’eux, il obtenait naturellement ce que les sudistes se battaient pour posséder : une légitimité irréprochable. Le problème, en revanche, se posait quand il s’agissait de soldats du sud. Ils n’avaient pas les mêmes codes et mœurs que les nordistes, et il les estimait si peu qu’il avait sincèrement tendance à demander d’eux ce qu’il aurait travaillé à conquérir chez les siens. Mais ce problème était également lié au fait qu’il n’avait tout simplement pas la possibilité d’établir la moindre relation de confiance avec ces individus en l’état actuel des choses. Il était, en tout état de cause, difficile de savoir comment allait se comporter Falkir avec lui. S’il le fallait, il était tout à fait prêt à lui mettre du plomb dans le crâne… mais taper sur son futur capitaine n’était pas la meilleure façon d’établir une relation. Quant aux généraux du Néant, ils étaient également une toute autre affaire. Non moins complexe par ailleurs, puisqu’ils étaient tous très différents. Aldakin était un homme calme qui semblait inspirer le respect, Lyra en revanche… Lyra était une abomination, et la façon dont elle traitait ses propres hommes lui laissait un goût amer sur la langue. Ce n’était pas seulement la cruauté qui le dérangeait, avec elle, mais bien cette assurance, cette aveugle détermination à croire mordicus qu’elle était dans son bon droit et parfaitement saine et logique. Sans compter, sans nul doute, tout ce qu’il avait pu ne serait-ce qu’entre apercevoir durant son séjour dans les lignes Alayiennes.
Au final, la réponse vint, et elle vint correctement, quoi qu’un peu grandiloquente sans nul doute. Mais à côté de sa propre personne, et de son silence, il y avait sans doute fort à parier que tout aurait eu l’air grandiloquent. Oh oui, il savait parfaitement qu’on le trouvait trop silencieux. Sans doute parce qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de s’énerver contre qui que ce soit en dehors de ses propres hommes. On ne lui en donnait pas l’opportunité, il fallait avouer et lui-même ne cherchait pas la petite bête. Balayant donc ce genre de considérations inutiles, il se contenta de fixer le capitaine sudiste dans les yeux. A la lueur singulière des lieux, ses yeux clairs donnaient l’impression d’être deux disques aveugles et ternis. Pourtant, il y voyait parfaitement. Le loup bleu cligna un bref instant des yeux avant de prendre la parole. « Nous ne nous attachons pas aux preuves écrites » Il contourna la table et sortit d’un pli de sa ceinture d’épée une rune de métal forgée qu’il plaça sur la table. Ce n’était pas une broche, ni un ornement de la moindre sorte. Ce n’était pas plus une arme. Simplement un objet. Petit, tenant dans la paume de la main. Le travail qu’il avait fallu pour la créer était moins évident que l’on pouvait le croire. Cette rune nordique, caractéristique, était un symbole discret d’appartenance, entrant dans les mœurs plus qu’autre chose. Mais à leurs yeux à eux, c’était quelque chose d’énorme. D’un signe de tête, il congédia Enthelm qui lui lança un regard polaire qu’il ignora. Désignant l’objet, il reprit, dans un calme étonnant. « Cette rune est une symbolique du nord. Les jeunes soldats la reçoivent en rejoignant l’unité sous laquelle ils serviront le reste de leur existence. Une forme de reconnaissance, de passage. Celle-ci provient de votre nouvelle unité, composée d’hommes et de femmes ayant servi sous mes ordres. J’en ai moi-même formés certains. Ce sont d’excellents tueurs de vampires. Et au demeurant, vous les trouverez mieux disposés que la plupart envers les sudistes » Il marqua un temps d’arrêt, puis reprit « Vous les rencontrerez très bientôt, ils ne devraient pas tarder »
Ils revenaient de mission, évidement. D’après leur dernier message, ils étaient aux portes d’Aigue. Le temps de les voir se remettre et se rafraîchir, et ils seraient certainement disponibles sans le moindre souci. « Quand à votre mission, elle est simple, mais double. Votre objectif principal est de rallier une bourgade en plein territoire occupé, dans les environs d’Elena. Là-bas se trouvent certains hommes de grandes valeurs attendant de pouvoir agir pour votre cité natale. Vous êtes originaire de cette ville, ce qui vous désigne parfaitement pour la mission. Quand à mes hommes, ils sont tous impuissants » Il n’expliqua pas en quoi cette dernière information était utile. Falkir n’était pas stupide, il comprendrait. « Vous devez me retrouver ces hommes. Ils ne donnent plus de nouvelles, et ce pour une bonne raison, je veux savoir laquelle. S’ils sont morts, ce qui m’étonnerait, je vous demande de poursuivre leur œuvre. A savoir, préparer le terrain pour la rébellion dans la région. S’ils ne sont pas morts, vous les escorterez à Aigue… » Et il aurait une petite discussion avec eux. « Cela vous donnera l’occasion d’aller voir ce qu’il se passe, dans les zones occupées. Et à terme, si nous parvenons à sécuriser notre présence plus au nord, nous pourrons libérer le duc et ses fils »
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| Sujet: Re: Changement de Direction (Havard)TERMINE Sam 22 Mar 2014 - 11:04 | |
| Il avait des yeux capable de trans percer l'acier et les âmes. Cet homme était un être à part de ce qu'il avait pu voir jusqu'à présent, ni trop violent, ni trop calme. Il était entre les deux, le capitaine n'arrivait pas à le juger, mais si une chose était sûre c'est qu'il avait quelque chose de familier. Il avait connu le front, il se battait sans doute depuis sa plus "tendre" enfance. En somme, il n'était sans doute pas de ces nobles et généraux tout juste bon à lire une carte et à envoyer ses soldats à la mort, bien au contraire. De ce que voyait Matis, il aurait plutôt l'air de foncer dans le tas en première ligne et d'exterminer l'ennemi à grand coup de hache ou de masse d'arme. Mais s'eut été réducteur que de se circoncire à un simple barbare du nord comme le faisait pas mal de nobles ou autres venant du sud. C'était, certes, de farouches soldats, mais ils n'en étaient pas moins des stratèges hors pairs que beaucoup enviaient, sans parler de leur moral. Si les gens mettaient leur ego de côté l'espace d'un instant, il y aurait tellement de chose à apprendre des gens du nord. C'était ce qu'allait faire Matis dès à présent, car combattre avec ces soldats était non seulement une chance d'aller plus loin, mais aussi une formidable opportunité de les connaitre un peu plus. Et ça, ça n'avait pas de prix.
Le jeune trentenaire en avait peut être trop fait, il n'y pouvait rien il avait un petit côté théâtrale qu'il appréciait particulièrement. Après tout il était naturel non ? Le seigneur du nord était plutôt versé dans la simplicité et le silence, par les esprits il espérait que les autres ne soient pas comme lui. Sinon le voyage allait être long.... Très très long. Mais ce n'était pas grave, il allait devoir faire avec. Sinon il retournerait à ses formations, et en aurait déçu plus d'un, dont lui même. D'accord, mais ce n'était qu'une figue de style. Il était enthousiaste, peut être trop pour une fois, mais au moins il verrait qu'il pouvait compter sur lui et qu'il était volontaire. C'était la moindre des choses non ?
Le seigneur congédia son officier qui lui lança un regard qui lui fit froid dans le dos. Mais Svenn, l'ignora avec une classe sans nom. Pourquoi n'avait il pas eu de supérieur comme lui avant ? S'aurait été un plaisir que de le suivre au combat et à la mort, au moins il pouvait compter sur lui maintenant. Parce que l'avoir en face de soit dans cette guerre aurait été une bien mauvaise nouvelle. En faisant un peu plus attention, Matis remarqua la rune que le seigneur avait déposé sur la table. Elle était simple, mais attachante et quand il lui expliqua de quoi il s'agissait, Matis écouta avec respect et intérêt. Il était beaucoup attaché aux marques des unités militaires mais là, c'était bien plus que ça, c'était presque une marque de fabrique ou un style de vie. Le fait qu'il lui donne celle là, enfin c'était ce qu'il pensait, était pour lui un honneur à placer au même rang que la pièce d'Esmelda. Ça n'avait pas la même signification, mais c'était quelque chose de très important pour lui.
Pour le moment il ne disait rien, laissant parler le seigneur et récupérant les informations nécessaires pour sa mission ainsi que sur les soldats avec qui il allait se battre. Déjà, le groupe de soldat semblait plus enclin à travailler avec un sudiste, c'était une bonne chose. La mission, à défaut d'être facile, le conduirait vers la cité qui l'avait vu naître, et elle revêtait une importance capitale pour la suite de la rébellion. C'était tout un ensemble de point qu'on ne pouvait pas laisser passer, sans parler que cela conduirait à la libération du Duc et de ses fils. Ce duc qu'il avait servit pendant des années, et que son père avait servit jusqu'à tout récemment.
Lorsqu'il eut fini, Matis prit la parole. Il était clair dans ses pensées, et ses yeux s'étaient mus d'une lueur d'ambition. La suite allait être intéressante.
Je tâcherais de me montrer digne de cette rune seigneur, tout autant que des hommes que vous me confiait. Je me répète, mais c'est un grand honneur que vous me faite, je ne laisserais pas passer ma chance.
Concernant la mission, combien d'homme son concerné ? Je connais la ville et j'y ai encore quelques amis capables de nous aider à obtenir des informations ou autres. Mon père à longtemps servi le duc en tant que conseiller militaire, après avoir quitté l'armée. Ce sera donc un devoir pour moi que de tout faire pour le libérer de l'emprise du traître. Il réfléchit un instant avant de conclure. Aller sur Elena. Trouver vos hommes, s'ils sont en vie je les ramène ici. S'ils sont mort je fini leur mission et je prépare le terrain pour la rébellion.
Je peux partir dès que nécessaire. |
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| Sujet: Re: Changement de Direction (Havard)TERMINE Dim 13 Avr 2014 - 13:41 | |
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Il en serait digne, il n’avait pas de doutes majeurs là-dessus. Qu’il comprenne toute son importance le prouvait déjà assez. Oh certes il avait lui-même donné des explications, mais après tout, l’on entendait que ce que l’on désirait entendre et il aurait très bien pu passer complètement à côté de ce qu’il expliquait. Ce n’était pas le cas et il en était satisfait. Les autres le seraient également. Pas de doutes non plus là-dessus. Il avait spécialement choisit cette unité-là pour l’intégration de Falkir et ce n’était pas pour rien. Chacun d’eux connaissait le sud et y avait séjourné. Ils étaient plus ouverts d’esprit et surtout, c’étaient tous des guerriers d’élites qui prendraient soin de leur nouveau capitaine. Et ce ne serait pas de trop si ce qu’il avait entendu d’Elena était vrai… la ville était autrefois une grande amie de Glacern mais aujourd’hui, sous le commandement des laquais de Fabius Kohan ? Il ne voyait en elle qu’un autre berceau de trahison. Pourtant, il y avait certainement encore des loyalistes là-bas, des individus dédiés au véritable souverain et qui se souvenaient des allégeances et amitiés passées. Il ne voulait pas croire le contraire. Malgré tout. Il se souvenait bien du Duc, plus âgé encore que lui, qui pourtant figurait parmi les doyens des seigneurs de villes… Un homme bon et droit qu’il appréciait grandement, même si ils ne partageaient pas le même humour. Il avait aimé discuter avec lui. Et ses fils s’étaient avérés des hommes tous aussi appréciables… chacun d’eux un futur duc parfaitement honorable. Même la fille, dont il ne se souvenait plus du nom et pour laquelle il avait proposé Emeril comme prétendant. Hélas, si jamais ils les retrouvaient tous en vie ce serait un véritable miracle. Mais l’appui de Falkir jouerait peut-être en cela. Si vraiment il avait des contacts alors… il y avait un espoir. « Vous partez dans la journée » Sortant de ses pensées, sa voix s’était faite un ton plus légère, un bref instant, avant qu’il ne reprenne. Il fixa à nouveau le sudiste des yeux. Plus si sudiste que cela d’ailleurs quand on y pensait bien. « Mes hommes en poste près d’Elena sont au nombre de cinq. C’est peu, mais c’est déjà bien assez… Notre physique de nos prédisposant pas à être discret, voir trop des nôtres dans un même lieu tend à rendre les réunions dangereuses »
Alors qu’il s’apprêtait à s’exprimer davantage sur le sujet, il se détourna au son d’un cor grave et glacé, provenant de l’extérieur. Une bien étrange façon de s’annoncer, encore une fois. Mais qui ne dépareillait pas tellement, au final, quand on les connaissait. «On dirait que vous allez pouvoir rencontrer votre unité. Suivez-moi » Lui faisant un bref signe de la main, il sortit de la pièce et des baraquements pour accéder à l’extérieur. Dans l’espace ouvert de la caverne bondée, proche de l’entrée, se trouvaient les soldats choisis par le seigneur du nord pour servir ses projets. Certains tenaient encore leurs chevaux par la bride, d’autres s’étaient simplement installés et attendaient qu’ils sortent, ayant déjà été mis au courant des changements et de leur nouvelle affectation et mission. De façon fort égalitaire, le groupe était constitué de cinq femmes et de cinq hommes, tous parfaitement moulés à la nordique, avec de longues chevelures blondes, sauf une. Un homme portant les mêmes traits qu’Havard quoi que moins marqués. Ils étaient tous en armes et armures, puissamment découpés, et leurs yeux clairs observaient les alentours avec attention. Certains d’entre eux discutaient posément, apparemment imperméable à l’agitation qui pouvait régner alentours, se donnant la réplique en langue nordique avec autant d’aisance qu’aurait pu le faire une assemblée de nobles sudistes en train de prendre le thé. En voyant arriver le duo, cependant, ils se tournèrent d’un bel ensemble vers Havard et Matis, se relevant pour les accueillir. Le nordique serra chaque main tendue, invitant Falkir à faire de même alors qu’il présentait les soldats un par un, expliquant un peu de qui il s’agissait ainsi que leurs affiliations antérieurs. Pèle mêle, hommes et femmes furent donc introduit auprès de leurs nouveau capitaine. La plupart d’entre eux étaient des soldats de hautes renommées, parfois même ayant occupés des grades importants, et ayant tous de nombreux vampires à leurs actifs. Sur la troupe, seulement trois étaient de hautes lignées. Deux femmes issues de la maison Elusis, et un homme, celui aux cheveux noirs, affiliés aux Svenn, mais de moindre naissance en comparaison de la famille principale.
Sans distinction, encore une fois, ils acceptaient volontiers de servir sous les ordres du sudiste, même si certains étaient plus ouverts que d’autres à l’idée. Dans l’ensemble cependant, la bonne volonté était générale. « Bien à présent, je pense vous laisser faire connaissance ensemble. Falkir, je vous ferez envoyer un faucon messager pour établir la communication lors de votre mission. En attendant, j’ai encore beaucoup de travail… Bon courage à vous » Et, avec un salut militaire, il s’apprêta à s’eclipser.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Changement de Direction (Havard)TERMINE Lun 21 Avr 2014 - 20:43 | |
| Matis écoutait le chef de l'armée rebelle avec attention et rigueur, ces paroles étant assez rare il ne devait en manquer aucune. Sans parler du fait qu'il était en essai chez les nordiques, il ne devait donc rien laisser passer, rien ne devait lui être reprocher sans quoi il le renverrait à la formation des jeunes recrues et ne connaîtrait plus les combats. Aussi espérait il être convaincant une fois sur le terrain, ne pas jouer les héros, faire son travail du mieux possible tout en restant discret. Il allait jouer à l'équilibriste pour maintenir son poste nouvellement acquis car il savait que les nordiques n'accepteraient pas forcement sa présence au sein de la chaîne de commandement. Mais tant pis pour ceux qui ne suivraient pas l'action, si Matis entrait dans cette chaîne il ferait tout pour mener les soldats et rebelles à la victoire quel qu'en soit le prix.
Havard Svenn lui expliqua sa mission dans le détail, le donna le nombre d'hommes qu'il avait déployé dans sa ville natale. Matis ne savait pas encore vraiment comment il les reconnaîtrait mais il saurait faire la différence entre un nordique et un Elenien.... Encore que. Il devrait surtout compter sur les membres de sa nouvelle unité qui eux, devaient connaitre le visage voire les noms de ces personnes. Qu'ils soient dépêchés si près de l'ennemi devait faire d'eux de très bon espions ou de très bon inconscients. Pour le moment il ne savait pas trop quel adjectif leur attribuer. En même temps il avait du mal à comprendre comment on pouvait être espion ou assassin, il n'avait pas la patience d'attendre tranquillement que l'information ou sa cible vienne à lui. Quant il devait tuer quelqu'un il défonçait sa porte à coup de pied et s'occupait de sa victime. Quant il devait obtenir des informations il savait manier les poings autant que les couteaux. Il n'avait pas le temps pour monter un réseau... Bien qu'il reconnaissait le bénéfice de ce genre d'installation. Il n'y avait, par exemple, pas besoin de cacher les cadavres et on ne se doute pas à quel point un cadavre est dur à cacher dans une cité.
Puis ils sortirent tout deux de la pièce, il semblerait que son équipe soit proche alors son nouveau patron le mena à eux. Et quand il arriva devant eux il les reconnu tout de suite, ou tout du moins sût qu'il s'agissait de nordique. Il n'aurait pas été possible de se tromper de toute façon, ils étaient tous si blond, bien plus que lui. Un physique découpé au poinçon et au burin. Un regard aussi dur que la pierre et plus froid que la glace elle même. Cinq femmes et cinq hommes, au moins ils maniaient l'égalité des sexes tout autant que les lames, c'était au moins un point qu'ils avaient en commun... Mais il savait que cela ne s’arrêtait pas là. Si les nordiques n'avaient que peu de respect pour les sudistes, il savait néanmoins qu'il y avait un peu moins de dégoût des gens du nord à l'égard des Elénien. Eux aussi étaient nés pour tuer. Eux aussi avaient été élevés dans le seul but de regarder les ennemis de l'Empire périrent sous les coups des lames et des flèches.
Il était dans ses pensées quant il entendit son patron lui souhaiter bonne chance et le saluer. Il le salua rapidement et le remercia.
Merci seigneur, je me montrerais digne de cette confiance et de cet honneur. Je ramènerais vos hommes en vie, et si ce n'est pas le cas, je ferais ce qu'il faut pour que la rébellion s'implante durablement sur les terres de mes Ancêtres.
Il laissa le seigneur du nord partir puis se tourna vers ses nouveaux soldats. Pas question de se la jouer grosse brute qui commande et qui n'écoute personne. Pas question non plus de faire le copain au premier abord. Il devait travailler avec eux, ils devraient obéir à ses ordres, il avait leurs vies sous sa responsabilité. Rien ni personne ne devraient se mettre en travers de sa route, sans quoi il le payera de sa vie. Ils devraient le comprendre, car ils allaient partager beaucoup de chose pendant les prochains mois.
Quoi qu'il en soit il s'occuperait d'eux comme il s'était occupé de tous ces autres soldats.
Et quoi qu'il arrive, il mènerait sa mission à bien. |
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