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| (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] | |
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| Sujet: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Dim 9 Mar 2014 - 18:54 | |
| On dit que les criminels retournent souvent sur les lieux de leurs méfaits pour une raison encore inconnue. Ce vieil adage se vérifie également souvent avec les soldats que l'on voit venir se remémorer les batailles du passés sur les lieux ou elles ont eut lieu, mais seulement des années plus tard. Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis la fin de la bataille des bois sombres, et si les Armandéens ne différaient pas des autres armées elle était certaine que les corps des soldats de son ancienne armée seraient encore présents à pourrir aux quatre vents sous l'assaut des charognards, corbeaux et autres bêtes affamées de chair en décomposition et de nourriture facile. Elle s'était préparée mentalement aux nuages de mouches et autres vers qui se seraient déjà logés dans les blessures puantes des corps gonflés et déformés par les gaz de décomposition...
L'odeur du sang et de la chair brûlée ne parfumaient plus les alentours du champs de bataille, les oiseaux et autres animaux dont on entendaient les cris trahissaient un calme apparent comme si strictement rien ne s'était passé sur cette région, et l'orée du bois vont tenir le même discours : Il ne restait quasiment plus aucune trace de la bataille, les corps avaient tous été brulés et les restes reposaient dans des fosses communes dont la surface était encore visible par le monticule de terre retournée qui faisait office de pierre tombale temporaire.
Elle se figea quelques instants, le temps que ses idées volent en éclat comme les restes de l'épée en verre noir qui reposaient sous sa chaussure. Comment allait-elle le retrouver ? Si les corps étaient restés en place, elle aurait eut une chance de pouvoir au moins retrouver son corps et repartir avec l'espoir fou qu'il soit encore vivant. Mais maintenant c'était fichus, jamais elle ne pourrait s'en assurer et elle devrait vivre avec cette hantise de ne jamais le revoir, l'estomac noué d'avoir perdu ou non sa seule et unique famille. Seule les armes restaient sur ce champs de bataille, marquant les lieux ou les morts étaient tombés car ceux qui s'occupaient encore des cadavres restants n’avaient certainement pas pris le temps de ramasser toutes les armes brisées ou fondues par la chaleur des flammes de dragons. Certainement qu'ils les ramèneraient pour marquer l'emplacement des restes qui seraient mis en terre en fosses communes...
Elle erra sur ce champs de bataille pendant plusieurs heures, allant du couvert rassurant des bois au découvert de la plaine pour chercher ce qui pourrait être l'équipement de son frère depuis le dernier endroit ou elle l'avait vu vivant. Elle enjamba une arbalète Armandéenne brisée qui reposait aux côtés d'une épée de verre noir quasi intacte et qui ne portait que comme trace du combat une immense fissure tout le long de la lame. Combien de temps s'était écoulé ? Elle s'accroupit à côté d'une lame de verre noir abandonnée et en très bon état et allait s'en saisir quand des bruits de pas se firent entendre derrière elle. Heureusement qu'elle n'avait pas retiré le bandage qui entourait sa main droite depuis plusieurs jours maintenant, ce dernier étant fixé solidement à l'aide de son brassard de cuir et permettait ainsi de dissimuler sa marque d'appartenance aux croyants du néant. Le seul risque était maintenant que ces pas la forcent à toucher cette lame de verre noir pou voir si elle répondait à l'appel de la marque et ainsi la trahirait pour de bon face à ces gens qui ne seraient pas aussi tolérants que le vieux Tobold.
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Lun 10 Mar 2014 - 12:14 | |
| Ils avaient quitté Gloria en toute vitesse, un peu plus de deux cents soldats de l’Empire avaient désertés sans autres état d’âme devant l’accueil fait par le gouvernement aux Alayiens. Matis n’avait pas vraiment eu à beaucoup les motiver pour qu’ils le suivent, après tout c’était ses Hommes. C’était qui les avait formé, c’était lui qui les avait gardé en vie… D’autres officiers, bien peu, avait fait de même et l’avaient suivi, sans parler d’Emerill. Le nordique l’avait accompagné pendant un temps, mais devant le nombre de déserteur, les officiers c’étaient mis, d’un commun accord, en tête de séparer le groupe en petites unités mobiles. Ainsi un plus grand nombre pourraient fuir et ne pas se faire prendre par les loyalistes et les Alayiens. Ils fuyaient, et il n’était même pas nécessaire de mettre un terme dit technique sur cela. Ils fuyaient pour rester en vie et continuer le combat, il n’y avait que ça qui comptait. Le groupe du capitaine, composé d’une quarantaine de soldat, avait rapidement prit la route des terres elfiques pour ainsi éviter les principales patrouilles qui auraient prit la direction de Glacern, ville encore libre si l’en était nécessaire de préciser. Et c’était bel et bien la direction que Matis, Emerill et les autres s’étaient donné, là bas ils pourraient continuer le combat contre les Alayiens, l’officier n’en doutait pas un instant. En attendant d’arriver dans le nord, ils se trouvaient dans les bois sombres, à la lisière du royaume Elfique et du Royaume Humain, là où la frontière n’était qu’intangible et pas vraiment palpable. Ici ils seraient tranquille un temps, histoire de reprendre des forces. Mais pour éviter toute mauvaise surprise, Matis avait fait donner quelques patrouilles, il était hors de question de tomber sur des Loyalistes ou des Alayiens. Ils n’étaient pas dans les meilleures conditions pour combattre pour le moment… Pour le moment seulement. C’est pour cela qu’une patrouille de quatre soldats atteint rapidement le site de l’immense bataille dite des Bois sombre. Cette bataille que personne ne connaissait et qui pourtant avait été un véritable carnage, la première véritable défaite des envahisseurs en Armanda… Et sans doute pas la dernière, les armandéens libres y veilleraient. Les quatre soldats, menés par une femme d’une vingtaine d’année à peine passé, erraient sur ce qui restait du champ de bataille. Ils étaient effarés de ce qu’ils avaient sous les yeux, car aucune information n’avait filtré jusqu’à Gloria… Ce qui s’était passé ici avait dû être une tuerie sans nom proche de feusacré… Quelle boucherie ça a dû être caporal… J’imagine même pas, pour sur que les fanat’ on dû s’en prendre plein la trogne. Ta gueule Wesley.. On a autre chose à faire que supporter tes commentaires, voyons si l’on peu trouver quelque chose d’intéressant pour le capitaine et ensuite on remballe et on rentre au camp… Cela fait trop longtemps qu’on est partit. Les trois soldats hochèrent de la tête et se déployèrent rapidement sur la zone pour essayer d’en couvrir une plus large partie. Ils n’avaient que peu de temps avant de devoir rentrer car chaque patrouille était limitée à quatre heures et à une zone bien définie. Mais rapidement leur recherche fut interrompue par la vision d’une jeune femme présente sur le champ de bataille et qui semblait accroupie. Que pouvait donc elle faire ici ? Elle leur tournait le dos, et c’est ainsi que le groupe de soldat approcha sans rien dire mais les armes prêtent à être dégainée. Très rapidement le groupe arriva à sa hauteur et tous se regardèrent. Que pouvait donc faire une jeune femme sur les restes d’une bataille ? Cherchait-elle quelqu’un ? La caporal resta là un instant, en silence, ne sachant pas quoi faire et essayant de comprendre les raisons qui pouvaient pousser une femme à venir les restes d’une bataille. Elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit car déjà le Wesley s’était mit à parler. Le soldat d’une trentaine d’année, crâne rasé, tatouage martial sur le visage, forte carrure et presque cent kilo de muscle, ce n’était pas vraiment un canon de beauté. Mais il faisait bien son boulot bien qu’il était tout simplement insupportable. Et bien mamzelle’. Vous vous êtes perdu ici ? Et que… La caporal reprit les choses en mains en infligeant une claque à l’arrière du crane du colosse, venant de la part d’une jeune femme mine et plus jeune de presque dix ans, ça pouvait être choquant. Mais c’était l’armée, et les grades devaient être respectés. Qu’est ce que je t’ai déjà dit tout à l’heure ? Elle regarda la jeune femme et lui tendit une main amicale pour qu’elle se relève. Il ne fallait pas la laisser seule ici, c’était dangereux. Et comme elle les avaient vue, il était hors de question de la laisser ici sans la questionner et s’assurer qu’elle ne divulguerait pas leur position. Question de survie. Puis je savoir ce que vous faite sur les restes de cette bataille ? Elle écouta sa réponse et lui répondit aussi sec. Quoi qu’il en soit vous allez venir avec nous, ici vous n’êtes pas en sécurité, et mon supérieur voudra sans doute savoir ce que vous savez sur cette bataille.La jeune femme intéresserait sans doute le capitaine, que ce soit pour ses informations sur cette bataille ou sur tout ce qu’elle pourrait lui dire d’autre. De toute façon les ordres étaient clair, pas de témoin ne devait être relâché avant de passer entre les mains des officiers. Et la jeune caporal respectait les ordres à la lettre. Surtout quand cela entrainait sa propre survie. [Hrp : Si tu préfère qu’on reste sur le champ de bataille dit moi et j’édite /hrp] |
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Mar 11 Mar 2014 - 18:51 | |
| Un groupe de soldats s'étaient approchés, et fuir dans un terrain à découvert aurait été très mal venu et très propice à se prendre un carreau d'arbalète entre les deux omoplates ou encore un quelconque élément magique ou non projeté par ce système. Jouer l'innocente ? C'était certainement le meilleurs moyen qu'il soit de s'en sortir entière et en un seul morceau mais le pouvait-elle seulement ? Déjà qu'elle peinerait à faire croire à une blessure à la main en cours de rémission pour éviter qu'on ne veuille regarder sous le bandage !
Elle analysa donc rapidement la situation... Certainement un groupe d'éclaireurs appartenant à un plus grand détachement de l'armée Armandéenne. Ils ne pouvaient pas être Alayien, déserteurs ou non de part leur tenue mais également le comportement bien indiscipliné d'un des hommes qui fut remis à sa place par une femme qui semblait avoir le commandement de ce petit groupe et qui ne se gêna pas pour poser la question qu'évidemment il ne fallait pas : qu'est-ce qu'elle faisait ici ? La réponse à la question mit du temps à se faire entendre, la jeune Alayienne en fuite réfléchissant certainement au meilleurs mensonge possible à imaginer. Pilleuse de cadavre ? Non, généralement ils n'étaient pas bien appréciés par toutes les armées qui se respectaient. Dire qu'elle recherchait son frère Alayien qui avait déserté en même temps qu'elle ? Oui bien sûr, si elle n'avait pas déjà perdu la tête au point de le dire, elle la perdrait au sens propre !
Non, la réponse fut plus... Imaginée ! C'était clairement le mot. Elle leur avait bredouillé quelque chose de quasi-complètement incompréhensible qui pouvait aussi bien dire qu'elle était simplement de passage et qu'elle chassait des girafes roses avec des oreilles d'éléphants - alors qu'elle même ne savait même pas ce qu'étaient ces créatures sus-citées - que le fait qu'elle était une Alayienne en fuite. Seul le geste qui accompagna la réponse permis certainement de faire comprendre quelque chose de plus clair aux soldats lorsqu'elle désigna l'épée de verre noir qui gisait à ses pieds et qui leur permit de comprendre qu'elle cherchait certainement à voir comment ces armes fonctionnaient pour être aussi efficaces. Enfin, en tout cas ce fut ce qu'ils semblèrent comprendre car d'un commun accord ils l'embarquèrent quasiment de force avec eux d'une manière qui était par contre tout à fait diplomate que fut une main tendue qu'elle attrapa de sa main "valide". Elle essaya bien entendu de leur faire comprendre qu'elle serait plus en sécurité seule, mais rien n'y fit...
Non, ce n'était ni le moment, ni l'endroit de se battre et de toute manière c'était complètement suicidaire. Restait-il seulement à ne pas se faire égorger sans autre forme de procès en se faisant toute petite surtout à l'approche de cette troupe d'une quarantaine de soldats impériaux qui avait établit un campement provisoire le temps de permettre aux hommes et aux bêtes de se reposer une paire d'heure et de se restaurer.
Et bien qu'elle n'était ni traitée avec hostilité ou comme une prisonnière puisqu'ils lui avaient laissé ses armes - après tout elle ne leur avait pas donné motif à - ces derniers ne s'étaient ni présentés ni ne s'étaient enquis de son nom avant de la ramener avec eux. Mais au moins elle n'avait pas eut besoin de réfléchir bien longtemps pour comprendre qu'ils la ramenaient au commandant de cette troupe qui ne ressemblait plus vraiment à une armée en rang ordonnée, un peu comme si elle était coupée de son commandement et de ses obligations. Des déserteurs ? Non, ce n'était pas possible après une telle victoire ! Enfin... Elle aurait certainement des explications du pourquoi du comment !
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Mer 12 Mar 2014 - 12:47 | |
| Le petit groupe mit presque une quarantaine de minutes pour arriver au camp de base du groupe de déserteur de l’armée impériale. Venant d’arriver depuis moins de cinq ou six heures, le camp était encore en « construction » et nombreux étaient ceux à essayer de se poser le temps de reprendre des forces après la fuite forcée de Gloria. La jeune femme qui menait le petit groupe n’avait pas bien comprit ce que faisait la jeune femme ici, mais elle s’en méfiait tout de même. Pas tout le monde venait, armé, sur un ancien champ de bataille encore frais pour comprendre le fonctionnement des armes de l’ennemi. Elle n’était pas de l’armée, sinon elle se serait présenté, elle n’était pas une elfe cela ne laissait que deux possibilité. Soit elle c’était une civile, soit elle travaillait pour le nouveau régime. Et si c’était la seconde option, alors elle ne repartirait pas d’ici vivante, le capitaine y veillerait.
Elle ne disait rien à son groupe et réfléchissait quant ils pénétrèrent dans le camp. Indiquant la situation à une sentinelle, celle-ci lui indiqua que son supérieur s’occupait des soldats ayant rencontrés une patrouille Alayienne et qu’il faudrait amener leur nouvel « invité » dans la tente de celui-ci le temps qu’il arrive. En repartant, elle se demanda quand même ce que pouvait bien faire des Alayiens si proche d’ici… Que pouvaient-ils donc chercher ? Travaillaient-ils maintenant à retrouver les déserteurs de l’armée impériale ? Cela lui faisait froid dans le dos, mais elle ne dit rien.
Ils traversèrent le camp en ébullition et se dirigèrent vers une tente somme toute banale mais gardée par deux hommes lourdement armés, c’était bien ici que les décisions étaient prise et tous pouvait le voir. Pénétrant dans la tente, la caporale se trouva nez à nez avec une jeune femme de son âge qui attendait sagement assise sur une chaise dans un coin. La jeune femme se retourna en entendant le groupe pénétrer dans la tente et se calma quant elle vit de qui il s’agissait. La jeune caporale, qui était à peine plus vieille que celle présente dans la salle, n’aimait pas la présence de cette dernière, et elle ne se cachait pas pour le lui faire savoir. Depuis que le second du capitaine était parti, c’était elle qui avait prit le relai, alors que ce n’était qu’une civile qu’ils avaient secouru. Unique survivante d’un boucherie orchestrée par les alayiens, le capitaine l’avait prit à la bonne et lui confiait quelques tâches tant elle voulait s’impliquer d’avantage.
Vous pouvez y aller les gars, je m’occupe du reste.
La jeune caporale renvoya donc ses hommes se reposer l’espace d’un instant, et ils ne firent pas prier pour quitter la tente aussi rapidement que possible sans que cela soit trop visible. Ils laissèrent ainsi les trois jeunes femmes dans une ambiance oppressive et assez lourde. Heureusement pour elles, elles n’attendirent pas plus de cinq minutes avant de voir entrer la personne attendue.
En pénétrant dans la tente il senti directement l’ambiance et ça le mit un peu mal à l’aise. Il observa rapidement les diverses personnes présentes tandis que la caporale le saluait et que la jeune femme assise s’était levée. Il eu un soulèvement de sourcil en observant la dernière personne car il ne la connaissait pas et entama directement la discussion.
Repos caporal, je ne vous avez que rarement vu aussi tendue. Il observa la jeune femme présente au fond de la tente pas si grande que cela et lui parla rapidement. Julia, Nicolaï à besoin de mains fines et volontaires pour l’aider à recoudre quelques blessures. Tu peux t’en charger ?
La jeune femme se leva rapidement et acquiesça en jetant un regard froid à la caporal qui lui rendit bien cordialement. Puis l’officier se rapprocha des deux dernières personnes présentes dans la pièce, et alors que la caporale allait partir pour le laisser interroger la jeune inconnue, il la stoppa d’une main ferme et lui indiqua de rester.
Non, reste. C’est toi qui l’a trouvée après tout. Il présenta deux chaises autour d’une table et poursuivi. Asseyez vous je vous pris, c’est n’est pas parce que nous sommes à la campagne que nous devons être rustre n’est ce pas ? Caporal, vous aussi.
Le capitaine se mit en bout de table et resta debout, il n’aimait pas rester assit, cela contrariait sa débauche de mouvement. Il sortit son épée et la posa sur la table histoire de ne pas être gêné, son épée de famille n’était qu’un ensemble de fer, d’acier et de cuir et révélait une apparence bestiale. Elle était peut être immaculée, mais sa dentition faite d’une cinquantaine de dents en acier prouvait qu’elle servait à autre chose que faire les parades. Ce n’était pas une menace, mais uniquement un avertissement, si l’inconnue tentait quoi que ce soit, elle serait vite mise hors d’état de nuire.
Bien, commençons par les présentations. Je suis le capitaine Falkire, et vous ? A qui ais je donc l’honneur ? Il laissa quelques temps à la jeune femme pour se présenter et poursuivi. Mes hommes vous ont donc trouvé non loin d’ici, exact caporal ?
Exact monsieur. Nous l’avons trouvée errant comme une âme en peine sur les restes d’un champ de bataille ayant sans doute opposé Alayiens et elfes. Elle nous a indiqué, ou fait comprendre qu’elle cherchait quelque chose, mais quoi ? ça on ne le sait pas.
Parfait. Dans ce cas, madame, que faisiez-vous ici ? Et si vous avez des informations sur ce qu’il s’est passé dans cette plaine, vous serrez bien aimable de me les communiquer. Il soupira car il n’aimait pas menacer, mais dans la situation actuelle et avec des Alayiens non loin d’eux, il n’avait pas le choix. Je vous conseille fortement d’être inspirée, les Alayiens sont tout proche comme vous l’avez sans doute remarqué. Les fanatiques sur qui on est tombé semblaient chercher certaines personnes. Ils ne nous ont pas dit qui, mais ce n’était pas des locaux ou des elfes qu’ils cherchaient. Quoi qu’il en soit ce n’est jamais bon d’avoir des Alayiens non loin de soit n’est ce pas ? Il observa rapidement sa main qui ne semblait pas bouger et qui était peut être blessée. Qu’est il arrivé à votre main ? Voulez vous que mon officier médical l’examine ?
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Ven 14 Mar 2014 - 23:04 | |
| Elle était de trop dans cette tente, les deux femmes présentes alors qu'elle attendait que le ou la responsable de cette troupe ne daigne venir voir qui avait été invité de force chez lui ne semblaient pas vraiment s'apprécier aux regards hostiles qu'elles se jetaient. On leur aurait proposé de régler ceci en se crêpant le chignon dans une arène, certainement qu'elles n'y seraient pas allées de main mortes ! Si bien que l'Alayienne laissa passer une sorte d'exclamation à mi-voix, qui faisait que seule la personne la plus proche puisse l'entendre, suite à la constations de ce fait.
"Quelle ambiance..."
Enfin... Certainement que cette ambiance digne d'une véritable chape de plomb allait de toute manière lui retomber dessus d'une manière ou d'une autre. D'ailleurs elle ne traina pas avec l'arrivée de l'homme qui semblait diriger la petite troupe et qui commença à poser les questions sans autre forme de procès après avoir séparé les deux femmes responsables des tensions en donnant quelques "ordres". Enfin... Dans tous les cas ca n'arrangeait strictement rien à sa situation car malgré l'air amical qu'il essayait d'inspirer, montrer ainsi les armes n'avait strictement rien d'un bon signe qui prouverait qu'elle s'en sortirait vivante même si elle parlait. Pourtant ils pouvaient être des alliés de circonstance s'ils avaient réellement des soucis avec les Alayiens !
Elle posa sa main sur son poignet à la dernière question, comme pour éviter qu'on ne veille le toucher. Un réflexe totalement inconscient qu'avaient beaucoup de personnes quand l'on parlait de choses sur lesquelles on ne veut justement pas s’attarder pour une raison ou une autre.
"Ma main va bien." dit-elle simplement, visiblement sur la défensive. "Pourquoi me trainer de force ici et me menacer si vous avez également des soucis avec des Alayiens." Elle fit une courte pause. "Ou alors est-ce dans vos habitudes de menacer des gens qui ne vous veulent aucun mal ?"
Après tout c'était peut-être bien dans la culture de cette armée qui ressemblait plus à une troupe mal dégrossie de recrues mercenaires qui s'étaient égarées et se laissait maintenant vivoter sans autre but que de profiter du chaos ambiant. Dans tous les cas, ses mots tout comme son attitude n'avaient strictement rien d'agressif mais semblaient plutôt neutres, voire même un tout petit peu méfiant malgré le fait que son regard ne trahisse pas ses pensées.
"Et puis rien ne me garantie que vous me laisserez en vie si je vous dis ce que je sais."
Elle désigna l'arme sortie du menton, avant de poser son regard sur la caporale qui l'avait emmenée jusqu'ici sans trop lui laisser le choix. Après tout elle ne les connaissait pas, et rien ne lui permettait d'affirmer qu'elle était plus en sécurité ici qu'au milieu d'une troupe d'alayiens qui chassaient les hérétiques auprès desquels elle aurait certainement au moins une chance en essayant de mentir sur le fait qu'elle n'avait pas déserté.
Avec ces derniers mots elle essayait au moins des les décourager de tenter de la torturer ou de la menacer de mort pour avoir les informations qu'elle possédait car quoi qu'il arriverait sans la garantie qu'elle puisse partir d'ici vivante, ces derniers ne sauraient strictement rien de tout ce qu'elle avait pu voir ou même entendre et encore moins qui elle était !
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Dim 16 Mar 2014 - 9:37 | |
| Quoi qu'on en dise, cette jeune femme n'était pas n'importe quel pécore qu'on aurait trouvé dans la nature et qui attendrait que le blé pousse. Son arme, a elle seule, prouvait le contraire et semblait indiquer qu'elle était bien plus que cela. Sans parler de son attitude, elle n'avait pas peur des soldats en armes, elle était même hautaine et très sûre d'elle. Cette jeune femme, quoi qu'on en dise ou qu'on en pense, cachait quelque chose car elle n'était pas n'importe qui. Cela allait, peut être, devenir intéressant. Il la regarda parler et sourit à ses petites piques, elle tentait de le mettre en déroute en débitant ses remarques ? Après tout pourquoi pas, ça pouvait être intéressant de la laisser parler sur la façon dont elle s'y serait prit, elle. Sans parler qu'ainsi il pourrait se faire une idée plus claire de la personne qu'il avait en face lui.
Il effleura doucement la garde de son arme avant de parler, il n'avait aucune envie de bouger sa lame, et beaucoup de chose, dont sa propre vie, dépendait à un moment ou un autre de son arme. Alors, quoi qu'elle en pense, son arme resterait là où elle se trouvait maintenant.
Il est des situations où l'on ne peut laisser le moindre doute planer. Mes hommes vous trouve dans une région où seule la mort réside encore. Vous êtes vous même armée, vous ne semblez pas être une paysanne. Alors la question reste posée, et tant qu'elle n'aura pas eu de réponse, vous resterez une menace. Il lui sourit, presque amicalement. Chose en totale contradiction avec ses récentes paroles. Comprenez moi bien madame ? Ce n'est pas contre vous, ma la guerre fait que l'on ne peut pas croire n'importe qui sur parole dans certaines conditions.
Il fit le tour de la table pour se rapprocher de la jeune femme. Elle cachait sa main, plus par réflexe sans doute, que par réelle nécessité. Et en voyant cela il en était sûr, la jeune femme cachait quelque chose dans sa main, ou alors était-ce sa propre main qu'elle cachait. Pour le moment il ne le savait pas, mais ça allait être important à découvrir. Il s'assit sur un bord de la table, non loin de son "invitée" et poursuivi.
Je n'ai jamais pour habitude de maltraiter mes invités, et encore moins les blesser ou les menacer. J'énonce uniquement des faits. Quant à mon arme, elle ma sortie de nombreuses situations compliqués, que ce soit contre les Vampires que les Alayiens. Encore plus face à Lyra, mais ça, vous savez peut être pas de qui il s'agit. Il voulait savoir, voir ses réactions par rapport aux informations qu'il pouvait placer. Elle n'était pas nette, mais rien ne semblait le laisser penser de qui elle pouvait réellement être.
Quand elle indiqua qu'elle n'était pas sûre de s'en sortir vivante il rigola franchement. Sérieusement ? Elle pensait qu'elle allait être torturée ou quoi que ce soit d'autre ? Il n'était pas ainsi, de toute façon, il n'y avait qu'une seule personne qu'il voudrait torturer. Et elle était foutrement bien trop jeune pour être cette personne, elle n'avait donc, pour le moment, aucune raison de s’inquiéter.
C'est l'impression qu'on vous laisse ? Des bandits de grand chemin torturant, pillant, tuant et que sais je encore ? Pour un peu on tenterait aussi de vous convertir au Néant que le tableau serrait complet. Il soupira un instant, très las. Non, vous vous trompez, nous ne sommes pas de cette racaille là. Certes on y ressemble, mais vous n'avez rien à craindre. La preuve est que votre arme est toujours là, je n'aurais eu aucun mal à vous l'enlever, pourtant je n'ai rien fait.
Il la regarda, d'un air bien plus apaisé que tout à l'heure et fini de lui parler.
Vais-je enfin savoir à qui je parle ou faut il encore que je prouve je ne sais pas quoi d'autre ? A moins que cela ne vous plaise de me faire tourner en bourrique ? |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Mar 18 Mar 2014 - 20:21 | |
| Visiblement les répliques de l'Alayienne ne plaisaient pas vraiment au commandant de cette bande de ce qui semblait être des mercenaires. En même temps elle avait de quoi être méfiante même si ce dernier essayait tant bien que mal de la mettre dans une confiance toute relative. Mais une main qui passe sur la garde d'une épée n'est jamais rien d'autre qu'une menace silencieuse, qu'importe les cultures, il n'y avait pas d'erreurs possibles en l'interprêtant ainsi. Ses mots restaient calmes et neutres pour ne montrer strictement aucune hostilité comme le ferait n'importe quelle personne ayant un tout petit peu de patience et de self-control. S'énerver ne résoudrait strictement rien mis à part s'attirer encore plus d'ennuis qu'elle n'en avait déjà.
"Vous reconnaissez vous-même que cette région est dangereuse, il n'y a donc rien d'illogique de s'y déplacer armée." répondit-elle simplement. C'était après tout d'une logique implacable.
Le mercenaire évoqua son historique de combat contre les vampires et les alayiens entre autre, ce qui au final n'avait rien d'étonnant à ces faits vu que la guerre n'était pas prête d'être terminée à moins que l'un des deux partis ne finisses par capituler après un bain de sang inutile, après s'il avait affronté Lyra du Néant ce dernier pouvait s'estimer heureux d'être encore vivant, elle n'était pas réputée pour être une tendre mais l'était pour être une épéiste hors pair contre laquelle il était plus sage de tenter la fuite que de courir vers une mort certaine.
"Si vous avez réellement affronté Lyra du Néant, vous avez de la chance d'être encore en vie." Elle fit une courte pause. "A moins que vous ne lui ayez promis quelque chose en échange de cette dernière comme vous convertir au néant. J'en ai vu préférer renoncer à leurs esprits protecteurs pour avoir ainsi la vie sauve et prier le Néant jusqu'à ce que la marque finisse par apparaitre."
Au milieu du conflit, certains prisonniers avaient préféré faire ce premier pas plutôt que d'être exécuté par les plus fanatiques qui ne voyaient en eux que des impies qui refusaient la grande parole de Néant. Elle avait observé ce constat avec tristesse puisque ces derniers avaient renoncé à leurs croyances, même si ceux qui ne l'avaient pas faits en étaient morts au moins ils l'étaient libres.
"Vous me donnez encore moins de raisons de vous faire confiance. Vous voyez, nous sommes tous deux dans la même situation."
Elle gardait ses mains bien loin de la garde de ses armes vu que le moindre geste dans leur direction pourrait être interprêté comme un signe indirect de menaces car même si elle les avait conservait, elle serait morte avant même d'avoir passé le seuil de la tente aux vues des gardes à l'extérieur. Elle avait quelque peu réfléchit à voix haute dans ces derniers mots, de toute manière sa situation ne pourrait pas vraiment empirer vu qu'elle n'était pas vraiment à son avantage, mais elle pouvait néanmoins essayer de s'en sortir que ce soit en négociant ou en établissant la confiance. Elle finirait tout de même par répondre à la première question sur quel était son nom, mais sans aller plus loin.
"Maude." dit-elle simplement. "Si vous voulez négocier mes informations je souhaiterai que nous le fassions seuls à seuls." Elle détacha lentement son ceinturon et enroula soigneusement les lanières de cuir autour des armes. "Je vous confie mes armes le temps de notre discussion en guise de ma bonne foi."
Non, elle ne révèlerait pas ce qu'elle savait à trop de monde, et même si les seconds du responsable de cette troupe finiraient par être informés de ce qu'elle révèlerait il vallait mieux que ca ne se fasse pas par sa bouche et ainsi éviter des réactions malheureuses.
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Jeu 20 Mar 2014 - 16:32 | |
| Petit à petit il obtenait des informations importantes sur la jeune femme, ce n'était pas une chose facile, mais il y parvenait. Parfois, sa jeune caporale sursautait aux remarques désobligeante de la jeune femme, mais Matis la calmait d'un mouvement de la main. Elle avait le droit de penser qui elle voulait, mais sa remarque sur Lyra avait prit tout son sens. Si elle avait parlé d'elle, et la façon dont elle avait d'en parler, c'était qu'elle la connaissait. Que ce soit de près ou de loin, et pour cela il n'y avait que deux possibilités. Soit elle était soldat et l'avait elle même combattu, soit elle était de l'autre camp, et dans ce cas elle était dans un sacré pétrin. Mais il préféra attendre avant d'aller plus loin.
Il n'y a rien d'illogique à avoir une arme par les temps qui courent. Non, ce qui me chagrine c'est la raison qui vous pousserait à chercher ou à errer dans un champs de bataille mort. Cela laisse deux possibilités, soit vous êtes une pillarde et vous savez ce qu'on en fait, soit vous êtes une soldate. Et là, une nouvelle question se pose à nous.
Il laissa sa phrase volontairement en suspend, ce n'était pas une menace ou quoi que ce soit, c'était autre chose. Quelque chose de plus subtil. Ou pas justement, mais elle comprendre ce qu'elle comprendra. Pour la suite de la discussion, Maude, puisque cela semblait être son nom, voulait parler seul à seul. Qu'avait elle à cacher ? Que voulait elle lui dire ? Il était curieux, mais néanmoins méfiant. Comme pour le rassurer elle retira ses armes et le lui tendit. Il était vraiment curieux de savoir ce qui allait se passer maintenant.
Il se dirigea vers sa caporale, qui s'était levée, et lui tendit les armes de son invité ainsi que sa propre épée. De toute façon il se sentait capable de la maîtriser et ses soldats étaient juste hors de la tente. Donc il ne craignait rien.
Allez vous reposer caporal. On reparlera de tout ça tout à l'heure. Il salua la jeune femme et fini. Rompez.
La jeune femme sortie de la tente sans rien dire, mais non sans envoyer un regard suspicieux à Maude. Elle était bien trop protectrice avec lui. Chose qu'il retrouvait souvent chez ses seconds, devait il donc se poser des questions ? En tout cas ce n'était ni l'heure ni le jour pour ça. Il s'approcha d'elle et s'appuya sur la table, les bras croisés il lui expliqua deux trois choses.
Avant d'aller plus loin je vais vous expliquer quelque chose. Vous connaissez Lyra, je le vois bien, et vous avez émis la possibilité que j'ai trahis pour rester en vie. C'est votre droit, mais laissez moi vous dire une bonne chose. J'ai été fais prisonnier par les vampires durant de long mois, ceux si m'on torturé jour après jour pour m'arracher mes secrets. Vous savez comment je m'en suis sortis ? Je les ai tués et je me suis enfuis à la première occasion. J'ai combattu Lyra non loin de Gloria, dans une forêt obscure dont le nom ne vous dira rien. A cent contre mille nous avons tenu le temps que les civils évacuent pour fuir la folie des fanatiques du néant et leurs généraux. Elle a tout tentée, corruption, menace et d'autre chose, et pourtant je sers toujours l'armée impériale. Aujourd'hui, alors que celui qui devait être mon Empereur nous a trahit en nous donnant à l'ennemi j'ai fais sécession avec l'ensemble de mes soldats. Pourquoi ? Pour combattre et virer les adorateurs fanatisés du néant des terres de mes ancêtres.
Alors vous avez le droit de penser ce que vous voulez. Mais n'oubliez jamais à qui vous avez affaire, je ne suis pas de ceux que l'on corromps avec de l'or ou des promesses de pouvoir.
Il laissa un petit blanc traîner dans la tente. Il voulait qu'elle comprenne à qui elle avait affaire, comme ça les cartes seraient visible dès le début. Mais il n'était pas question de la maltraiter ou quoi que ce soit, alors il frappa dans ses mains et lui sourit avant de poursuivre.
Mais, quoi qu'il en soit, c'est un plaisir de vous rencontrer Maude. Moi c'est Matis. Reprenons les bases simples d'une discussion entre personnes civilisées. Que vouliez vous me dire ? Et que savez vous sur ce qu'il s'est passé ici ? Peut être avons nous des informations pouvant être utile à l'autre qui sait.... |
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Sam 22 Mar 2014 - 20:08 | |
| L'homme en face d'elle avait accepté son offre de pourparler sans la menace des armes. Un face à face en solitaire qui ne semblait pas vraiment convenir à la femme qui l'avait ramenée ici sans autre forme de procès ni même s'inquiéter de ce qu'elle pouvait bien ramener avec elle. En réponse au regard méfiant que lui adressa l'autre femme Maude y répondit avec un simple petit sourire pour la rassurer. Après tout, elle n'avait plus aucune arme, que pouvait-elle faire ? L'égorger avec ses propres dents ? Non c'était ridicule ! Elle était loin d'être une vampire ! Enfin, peut-être que pour eux, elle était bien pire encore...
Une fois seuls, l'homme reprit, et mis directement les choses au clair face à l'accusation précédente faite par l'Alayienne. Il les réfuta en bloc, se servant de ce qu'il avait vécu comme argumentaire, il avait affronté les vampires et était fait prisonnier par eux et en avait même tué pour ensuite avoir participé aux batailles du siège de la capitale humaine qui aux informations qu'il venait de révéler montrait que cette bataille était terminée et même que l'empereur des hommes d'Armanda avait au final rendu les armes et accepté une paix sous le signe du Néant, ou à minima une coopération entre les deux peuples qui n'étaient au final pas si différents que ça. C'était à la fois une bonne et des mauvaises nouvelles ! La bonne était que ce bain de sang armé se terminerait pour de bon et qu'il n'y avait plus de raisons de se battre. La mauvaise serait que les fanatiques continueraient à essayer de convertir de force les peuplades et imposeraient certainement leur loi en n'hésitant pas à maltraiter les populations récalcitrantes pour qu'elles finissent par abandonner leurs esprits protecteurs. Viendrait également se rajouter qu'ainsi les soldats restés fidèles auraient plus de moyens pour traquer leurs déserteurs et leur faire payer leur trahison au néant. Néanmoins ceux qui portent encore la marque n'auraient pas de soucis à se faire passer pour des convertis récents face à ceux ne connaissant pas leur visage.
Lorsqu'il reprit d'un ton plus jovial, l'Alayienne accepta enfin de s'assoir sur la chaise à laquelle elle n'avait pas accordé d'importance lors de la première invitation à s'installer confortablement. Ainsi prit-elle ses aises sans pour autant arborer un quelconque air jovial ou heureux. Après tout elle n'avait pas vraiment envie d'être là.
"Je sais ce qu'il s'est passé ici et ce que recherchent les Alayiens qui ont affronté vos hommes." Elle laissa le silence s'installer quelques secondes pour préserver son effet. "En échange je souhaite que vous me laissiez partir avec mes armes, une semaine de vivre et de quoi faire du feu."
Elle ne pouvait pas en dire plus de toute manière avant que l'homme en face d'elle n'ait accepté l'échange. Bien entendu, elle n'était pas à l’abri qu'il ne la trahisse et retire sa parole au dernier moment, mais aux vues de sa situation elle n'avait pas vraiment d'autres choix... S'il était si honnête qu'il semblait l'affirmer alors elle pourrait s'en sortir sans trop de casse et potentiellement sans s'en être fait un ennemi ! Elle analysait cet homme, tentant de percer ce masque qu'il pouvait porter pour savoir à qui elle avait à faire réellement et il semblait quelque peu manipulateur vu de la manière dont il sembler jouer avec les sentiments des deux femmes qui avaient été présentes quelques instants auparavant dans la tente.
"Et peut-être même quelques anecdotes pouvant vous être utiles. Mais il me faut votre parole, vu que d'après ce que vous dites elle a une certaine valeur."
L'homme en face d'elle pouvait difficilement interpréter le regard de la femme en face de lui. Si elle disait la vérité alors certainement que la valeur de ce qu'elle réclamait était justifiée, mais elle pouvait également être une très bonne menteuse même si pour le moment elle ne semblait pas l'avoir fait, juste esquivé les questions auxquelles elle ne voulait pas répondre que ce soit avec ses soldats en bredouillant une réponse à peine compréhensible ou simplement en répondant à une autre question à la place.
Méfiante, voilà ce qu'elle était actuellement. suivant le vieil adage de "Prudence est mère de Sureté". Il était vraiment trop bêtes de mourir maintenant après tout ce qu'elle avait traversé ! SOn père n'avait pas eut raison d'elle, les batailles et cette guerre non plus et il serait de la plus triste ironie qu'elle se fasse tuer par le peuple qu'elle avait refusé de combattre en désertant et qu'elle perdre cette liberté durement acquise seulement quelques jours après l'avoir obtenue.
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Dim 23 Mar 2014 - 11:42 | |
| Elle était vraiment étrange, pour tout dire il avait du mal à la cerner, pourquoi ? Parce qu'elle cachait des choses, elle ne voulait pas qu'il découvre son secret, ou ses secrets. Et beaucoup de choses dépendaient, ou devaient dépendre de sa main et de ce que le bandeau recouvrait. C'était clair, mais que pouvait elle cacher ? Une marque ? Ou autre chose ? Pour le moment il n'en savait rien, mais il ne tarderait pas à le découvrir. Il l'observa s'asseoir enfin, se sentait elle enfin prête à discuter ? Peut être, il devait donc profiter de cet intérêt et voir ce qu'il pouvait en tirer. Alors il l'écouta attentivement.
Elle savait ce qu'il s'était passé ici. Voila ses paroles. Mais pouvait il la croire ? N'importe qui pouvait lui dire ça et s'en sortir à bon compte avec des vivres ou que savait il encore. S'il croyait la moindre personne annonçant tout connaitre sur tout il n'en serait pas là aujourd'hui, mais il devait tout de même reconnaître qu'à son regard il ne pouvait que peu douter. Elle avait, ou détenait, au fond de son esprit, un ensemble d'information qui lui faisait défaut, et pour les monnayer elle voulait des vivres, ses armes et s'en sortir vivante ? Après tout pourquoi pas? Tant que les informations en questions étaient fiables, il ne pouvait pas lui refuser si peu en contrepartie d'une chose qui pouvait être utile pour le futur de son groupe.
Il se releva et tourna autour de la table et de sa visiteuse. Il essayait de voir à travers son masque, mais il était compliqué de le faire, sans parler qu'il n'avait jamais été bon pour faire ce genre de chose. Alors rapidement il dû se fier à ce qu'elle lui disait. Il ne prenait pas tout pour argent content, mais il misait une certaine crédibilité à ses paroles. Après tout, c'était bien un minimum après ce qu'il lui avait fait vivre. Il la laissa attendre après qu'elle eut finit, et elle ajouta qu'elle avait quelques anecdotes à raconter, sur qui ? Les Alayiens ? Si c'était le cas elle devait cacher un gros secret, car pour avoir des informations sur les Alayiens il n'y avait que deux options. Soit on les avaient affrontés, soit on était des leurs. En y réfléchissant c'était déjà la seconde ou troisième fois qu'il mettait en avant des mots ou des phrases lui faisant penser au fait qu'elle pourrait être des fanatiques. Mais dans ce cas, pourquoi était elle si différente des autres ? Il devait le savoir, mais il devrait la ménager car elle n'était pas une huître que l'on pouvait ouvrir facilement. Et à la première crainte, elle se refermerait.
Je vois... Que fuyez vous pour avoir besoin de tant de chose ? Mais après tout pourquoi pas, ce que vous me demandez est réalisable. Il laissa planer un petit silence avant de poursuivre. Pour peu que ce que vous pensez savoir m'aide réellement. Alors Maude. Que pouvez vous savoir sur nos amis Alayiens ? Je vous promet que vous obtiendrez ce qu'il vous faut.
Il observa sa réaction sur ses actions, il voulait savoir ce qu'elle savait sur les envahisseurs, toute information était bonne à prendre. Et s'il pouvait obtenir bien plus de sa part c'était aussi bon à prendre, dans sa situation n'importe quoi pouvait l'aider à préparer le terrain pour que ses soldats s'en sorte, et ça, ça n'avait pas de prix. Néanmoins, il ne lâchait pas du regard la main de la jeune femme, et se risqua à une petite phrase.
Est ce que ce que vous savez à un rapport avec votre main ? Il ne s'agit pas d'une blessure n'est ce pas ? Sans quoi le tissu serait imbibé de sang... |
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Lun 24 Mar 2014 - 17:23 | |
| Elle avait réussit à capter son attention et surtout son intérêt. Tant qu'elle ne révèlerait pas tout et garderait des informations elle pourrait s'en sortir vivante avec ce qu'elle avait demandé ce qui la forcerait à doser ses informations pour en garder jusqu'au bon moment, c'est à dire une fois qu'elle serait dans une sécurité toute relative. Certes, ce qu'elle savait ne permettrait pas à ce groupe de s'en tirer si l'armée Alayienne décidait de s'attaquer à eux, sauf que pour le moment elle avait beaucoup d'autres chats à fouetter que de simples déserteurs impériaux désorganisés et sans refuge car si ce qu'il avait dit était vrai ces derniers auraient grande tâche à faire de pacifier le reste du continent pour assoir leur nouvelle autorité en manipulant l'empereur humain et en convertissant le reste de la population par la force tout en restant assez discrets pour ne pas avoir de réactions brutales de rejet.
L'homme fouillait au bon endroit en s'intéressant à sa main, prétextant l'absence de sang pour remettre en doute l'absence de blessure. D'un côté il avait vu juste, mais de l'autre les blessures pouvaient revêtir différentes formes.
"Toutes les blessures ne sont pas forcément sanglantes. Les brûlures ne saignent pas forcément, les fractures et autres foulures non plus et pourtant elles nécessitent des soins et du repos." répondit-elle calmement sur un ton qui ne laissait pas vraiment de doute sur la nature de sa "blessure" car cet homme ne semblait pas vraiment habitué à s'occuper de blessés. "Et au combat elles arrivent beaucoup plus souvent que vous ne pouvez l'imaginer."
Elle n'essayait pas de mentir sinon ça se serait vu, par contre elle répondait légèrement à côté et laissait la personne en face se faire sa propre opinion sur la précision de ses réponses. Jouant au même jeu que l'homme, elle laissa le silence et le doute s'installer dans la pièce, réfléchissant à comment tourner sa phrase afin de ne laisser place à aucun malentendu qui pourraient lui couter très cher, car sa priorité était encore de rester en vie et de partir de cet endroit en un seul morceau et pas les pieds devant. Elle ne l'avait pas quitté du regard, comme tentant de le sonder à chacun de ses mouvements pour déterminer ce qui pourrait encore plus titiller sa curiosité et augmenter la valeur de ses informations.
"Je fuis plus ou moins la même chose que vous." reprit-elle "La différence est que s'ils vous capturent vous aurez une chance de survie car vous êtes en quelque sorte le cadet des soucis de l'armée Alayienne."
Elle venait de lui donner un os à ronger, cette information était déjà suffisante pour le rendre heureux car au moins il était assuré qu'il ne se retrouverait pas avec un bataillon complet d'Alayiens aux trousses, sauf si ce dernier était dirigé par l'armée impériales maintenant que les deux armées étaient alliées. Néanmoins elle ouvrait bien d'autres pistes de questionnement pour cet homme qui semblait bien trop curieux, curiosité qu'elle utiliserait certainement à son avantage tout en restant honnête.
"Savez-vous comment reconnaitre une personne qui pourrait être un Alayien ? L'un d'entre eux pourrait se cacher dans votre troupe sans que vous ne le sachiez."
La question n'avait rien d'innocente, et portait une exactitude qu'il ne pouvait pas imaginer car le moyen le plus simple d'en reconnaitre un était le tatouage, signe de la foi envers Néant, que ces derniers portaient mais cette définition tendait à se diluer avec les nouveaux convertis qui eux étaient bel et bien d'origine Armandéenne. Cependant elle n'était là que pour le mettre en bouche car elle semblait savoir que l'homme répondrait à côté de la plaque car à minima il n'en connaitrait ni les mécanismes ni même l'origine.
"Mais avant d'aller plus loin, il me faut un signe de votre bonne foi."
Et voilà ou elle voulait en venir, elle avait remplis sa première part du contrat en parlant sans rien réellement révéler pour laisser l'homme dans le flou et l'inciter à en demander plus. Mais en échange il fallait qu'il lui prouve qu'elle pouvait lui faire confiance car chacun demandait quelque chose de l'autre à l'autre et dont le résultat, ou plutôt l'absence de résultat mettrait autant l'un ou l'autre en danger.
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Mer 26 Mar 2014 - 19:03 | |
| Elle mettait en avant ses connaissances de la guerre et des blessures pour démonter, pierre par pierre, l'ensemble de ce qu'il venait de dire. Il savait parfaitement que toute blessure n’engendrait pas des effusions de sang, mais il en avait suffisamment vu pour savoir qu'une grande partie le faisait quand même. Qu'elle tente, de cette façon, d'essayer de détourner ses paroles prouvait bel et bien que quelque chose ne tournait pas rond. Et tout convergeait vers cette main, qu'avait donc elle à y cacher... Il se le demandait bien.
Il la regarda et lui sourit, elle pouvait remettre en doute ses compétences et bien que ça l'énervait copieusement c'était son droit. Mais elle ne s'en tirerait pas toujours à si bon compte, c'est donc d'un air débonnaire qu'il lui répondit. Il aurait ses informations en temps et en heures.
Je vois que vous avez réponse à tout. En tout cas le bandage semble frais, ou refait récemment ce qui reviendrait au même. S'il nécessite une attention particulière, on pourra s'en charger vous savez.
Quant à savoir si je ne sais pas à quel point les blessures peuvent être fréquentes au combat je n'aurais qu'une chose à dire. Vous seriez étonnée de savoir ce que je sais sur ce sujet. Mais vous, vous me semblez bien informée pour une simple vagabonde.
Elle ne pouvait pas être qu'une simple vagabonde, c'était juste impossible tant il y avait tout un ensemble de points, de remarques et autre qui renvoyaient vers ça. La jeune femme avait un sacré secret, et au plus il discuterait avec elle, au plus il aurait de chance d'obtenir des informations sur ce sujet il fallait donc continuer à chercher dans cette voie. Néanmoins il fallait aussi dire qu'elle ne tentait pas de se cacher, c'était d'ailleurs quelque chose de vraiment étrange, car il savait qu'il y avait quelque chose. Mais, elle, elle faisait tout pour que ce la n'est pas beaucoup d'importance.
Elle distillait des informations en prenant bien garde de ne pas aller trop loin. Elle avait des cartes en mains et elle attendait le dernier moment pour les poser sur la table. Voila bien une chose qu'il supportait mal.. La patience n'était pas un point pour lequel il était reconnu, mais elle piquait sa curiosité, ce qui le laissait perplexe. Quant elle lui parla d'être elle aussi traquée par les Alayiens il ne sut quoi répondre. Car si elle avait raison sur son sujet à lui, ce qu'elle venait de lui dire ne laissait que peu de réponse aux questions qu'il se posait depuis un petit moment. Si elle était autant traquée par les Alayiens c'était bien pour une raison...
Il ne disait rien et attendait la suite des révélations, quoi qu'elle eu choisit de faire elle lui expliqua un dernier point. Ce point là lui permettait de monter son argumentaire petit à petit et éclaircissait son horizon. Elle lui parlait de savoir comment on détectait des Alayiens, elle prenait cela avec tellement de neutralité qu'elle avait forcement connaissance de la solution à cette question. Quant elle émit la possibilité qu'il y ait des traîtres dans ses rangs il ne bougea pas d'un iota et ne cessa de la regarder. Il était sûr de ses hommes et il n'allait pas se justifier devant une inconnue qui remettait à longueur de journée ses compétences de chef et de soldat.
Il n'y a que peu de raison pour que vous soyez tout autant traqué que nous par les Alayiens. Vous savez bien quel va être ma prochaine question sur votre sujet, mais avant je vais répondre à votre question. Je me suis, personnellement, occupé de quelques Alayiens, et je sais pertinemment que les marques qui tapissent leurs corps sont un effet notable de leur soumission à l'esprit. Mais, et avec l'arrivé de traître, cette marque peut être de différent niveau, tantôt juste présente, tantôt recouvrant une bonne partie du corps. Mais ce qui m'aide à savoir qui j'ai en face de moi, c'est de lui mettre entre les mains une lame de verre noir.
Il en savait suffisamment pour détecter un traître, peut être pas tout de suite, mais il était à l'affut de ce genre de marques et de postures. La jeune femme en face de lui pouvait être une Alayienne, pour le moment il avait un gros doute, mais il préférait vérifier avant de la condamner à mort. Et puis si c'était le cas, pourquoi fuyait elle ? Il y avait une raison pour cela, et il devait la connaitre.
Vous voulez des signes de ma bonne foi ? Malheureusement vous ne pouvez vous fier qu'à ma parole. Mais elle n'est pas trop mauvaise, regardez, vous êtes toujours en vie et il ne vous est rien arrivé. C'est plutôt bon signe non ?
Plus sérieusement, je vous donnerez ce que vous avez demandé quand j'aurais mes réponses. Pourquoi êtes vous traqué par les Alayiens, que leur avez vous fait ? |
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Jeu 27 Mar 2014 - 17:30 | |
| Ainsi donc la prenait-il pour une vagabonde ? Non il était en train de rejeter cette théorie aux vues de ce qu'elle disait. Après tout elle n'avait jamais affirmée en être une, son statut se rapprochant plus de la déserteuse que de la mercenaire pour le moment, même si elle finirait certainement dans cette activité pour vivre en louant sa lame au plus offrant, ou alors en travaillant la terre en quelques occasions lors de la période des moissons même si elle ne l'avait jamais fait. Tout s'apprenait pour quiconque en avait la volonté !
"Je n'ai certainement pas réponse à tout, ne vous en déplaise." répondit-elle humblement à la réplique de l'homme. "Je vous remercie pour l'offre mais je m'occupe très bien de moi-même, je ne veux pas être dépendante de quelqu'un d'autre."
Si elle venait de quitter une armée, ce n'était pas pour en rejoindre une autre qui en plus ne ressemblait à plus grand chose ! Non, elle était indépendante maintenant et surtout libre. Elle ne voulait pas prendre le risque de perdre ce qu'elle venait de gagner. L'homme quant à lui continuait ses questions sans vouloir faire un pas en avant cherchant à savoir pourquoi elle aussi fuyait les Alayiens et comment elle avait ses informations qu'elle souhaitait lui échanger. En résumé il voulait le beurre, l'argent du beurre, la vache et le cul de la crémière ! Les Alayiens aussi étaient capable de faire preuve de "bonne foi" de manière temporaire et les Armandéens étaient aussi des humains, certainement moins fanatiques mais la guerre appelle à se comporter généralement de la même manière que son ennemi et il suffit que l'un des deux camps commence un jeu dangereux pour que l'autre se mette à le faire dans la foulée.
"L'armée Alayienne est aussi capable de bonne foi, elle incorpore volontiers ceux qui désirent se convertir après avoir été capturés à condition qu'ils la prouvent rapidement."
Et bien ils étaient simplement tués dans le cas le plus agréable si ce n'était pas assez "rapide" ! Ils pouvaient également tenter de déserter, mais à moins de profiter d'une véritable aubaine comme elle avait pu le faire jamais ils ne s'en sortaient vivants, ou tout du moins ils étaient rattrapés au mieux pour eux, une semaine après avoir pris la poudre d'escampette avant d'être littéralement massacré par ceux l'ayant traqués qui étaient généralement les plus fanatique. Donc oui, le début était toujours bon signe, mais il y avait toujours le revers de la médaille. Et les comparer aux méthodes de leurs ennemis devait certainement avoir un certain effet sur ces soldats Armandéens visiblement déserteurs. Avec ces mots elle justifiait également sa méfiante et distillait quelques peu les informations, signalant ainsi qu'elle avait vu ce genre de choses de près, voire même de très près ! Donc soit elle avait été une de ces prisonnière et était maintenant en fuite, ce qui justifiait le fait d'être traquée par les Alayiens, soit elle avait été un de ces soldats et avait été séparée du reste de sa troupe. Aux vues de sa tenue le premier élément semblait le plus logique, mais il ne fallait pas oublier qu'elle avait été retrouvée sur un champs de bataille et que son arme pouvait venir de n'importe ou.
"Vous m'avez faite conduite ici de force, je vous ai confié mes armes et vous avez ma vie entre vos mains, et me laisser mes armes n'est qu'un moyen de me faire croire que je ne suis pas votre prisonnière alors que j'ai le regret de vous annoncer que c'est tout comme. De plus vous pouvez très bien ne pas tenir parole que personne n'en saura rien, me tuer, prétendre que je suis Alayienne par un moyen détourné pour justifier votre acte, par exemple une petite dague de verre noir que vous sortirez de vos affaires et que vous me mettriez dans les mains après m'avoir tuée. Le fait de rassembler des vivres ici ne peut pas vous causer de tort au final, par contre ça serait rétablir un peu la balance dans ces négociations."
Aussi sa voix s'éteint irrémédiablement, et ses lèvres resteraient scellées malgré les questions qui suivraient certainement jusqu'à voir arriver un sac contenant ce qu'elle avait demandé en échange. Et si l'homme tentait de forcer les choses par la force que ce soit par des coups, ou même tenter de retirer son bandage pour constater sa blessure, cette dernière ne se laisserait certainement pas faire, elle n'était certainement pas le soldat parfait, ni la plus douée de sa génération mais elle restait capable de se défendre par tous les moyens qui soient que ce soit en mordant, griffant, frappant des endroits plus ou moins sensibles il y avait toujours moyens de le faire. S'il n'avait pas réussit à lire ses intentions dans ses yeux au début de leur conversation, à ce moment il pouvait y lire ce qui semblait être de la détermination et qu'elle attendrait certainement le temps qu'il faut car oui elle semblait très patiente. Elle avait les informations, et certainement de quoi les prouver facilement et semblait encline à les lui révéler, mais une fois qu'elle aurait eut ce qu'elle voulait.
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Jeu 27 Mar 2014 - 19:58 | |
| Il l'écouta parler avec attention, et au plus il l'écoutait le remettre en cause, au plus il réalisait à quel point il ne respectait plus ses propres principes. Pourquoi et comment en était il arriver là ? Cette situation ne devait plus durer, et il voulait profiter de la suite pour revenir au Matis qu'il était réellement. Quelqu'un d'attentionné et de présent. Mais la guerre, le stress, la peur et la fuite de Gloria le mettait sur les nerfs et le rendait méfiant à propos de tout et de n'importe quoi. Ses hommes devaient ressentir sa tension, et ils devaient en pâtir ce n'était donc pas une bonne chose pour un vrai commandant. Et s'il voulait les ramener en vie il ne devait pas se comporter ainsi. Que dirais son ancien supérieur s'il était encore en vie ? Il devrait avoir honte de lui, de ce qu'il avait fait. Il avait trahit, et même s'il avait de bonnes raisons il n'aurait jamais dû en être ainsi. Mais comment aurait il dû régir ? Laisser les Alayiens maîtres des lieux ? Laisser un tyran au pouvoir et le servir en asservissant la population qu'il avait jurer de protéger ?
Il n'aurait pas pu en être autrement, et pourtant il avait trahit. Au fond de lui il se sentait mal, comme si tout ce qu'il avait défendu pendant de trop nombreuses années n'avait eu aucun sens. Tout perdait son sens maintenant qu'il était devenu un déserteur et un traître. Un futur assassin de roi et un bandit de grand chemin. Il pourrait se donner les airs qu'il voulait, les sbires de l'Empereur n'attendraient pas éternellement pour descendre en flèche tout ceux qui avaient tournés le dos à Fabius Ier. Matis serait sans doute parmi les premiers à être condamner à mort par contumace pour désertion, tentative d'assassina sur la personne de l'Empereur et que savait il d'autre ?
Il se sentit las d'un coup. Comme si son monde venait de s'écrouler. Mais pourquoi maintenant ? Parce que cette jeune femme détruisait petit à petit toutes les barrières et les murs qu'il avait monté pour ne pas voir la nature même de son acte ? Parce qu'elle ne voyait en lui qu'un mercenaire ou un brigand de plus qui risquait de lui ôter la vie ? Peut être...
Quant il revint sur terre la jeune femme le regardait patiemment, elle avait dit ce qu'elle avait sur le coeur quant à ses conditions de traitement et le capitaine comprenait parfaitement. Il ne dit rien et l'espace d'un instant réfléchit calmement à la situation en se frottant les yeux avec sa main droite. Il essayait de voir ce qu'il pouvait faire pour que tout redevienne comme avant, mais c'était impossible. Il se ressaisit, ce qui était fait était fait, il ne pouvait pas revenir en arrière et tout changer. C'était maintenant qu'il fallait agir, faire en sorte que sa vie ne soit pas gâchée pour rien et pour ça il devrait aider ceux qu'il avait juré de défendre.
Il se déplaça sans un mot vers son lit de camp, une espèce de bande de tissu tenu par deux trépieds. Derrière se trouvait un sac de cuir, équipement de base de l'armée impériale, il s'en saisit et revint vers son invitée. Il posa le sac sur la table et laissa la jeune femme voir ce qu'il y avait à l'intérieur.
Ce sac contient ce qu'il faut pour survivre en forêt pendant une semaine voire un peu plus. Il y a des silex et des petits fétus de paille séchés pour faire du feu. Il y a de quoi faire une protection contre l'eau les jours de pluie et de la viande séchée avec des champignons de mémoire. Pour le reste il y a deux gourdes d'eau qu'il faudra remplir et le sac en lui même vous permettra de vous déplacer facilement dans la forêt.
Pour le reste de la nourriture on verra plus tard, je ne stocke pas de quoi nourrir un régiment dans ma tente.
Il avait finit sa phrase sur un ton plus léger, mais il voulait quand même revenir sur tout ce que la jeune femme avait dit. Si elle pensait qu'il n'avait pas écouté elle se trompait.
Vous en savez bien long sur les Alayiens, et à ce niveau là soit vous avez été prisonnière et vous vous êtes échappée soit vous êtes autre chose...
Mais si vous voyez en moi un être si vil qu'il n'hésitera pas un seul instant à vous planter une lame dans le dos puis à vous mettre une arme de verre entre les mains pour justifier son acte... Je ne peux que vous plaindre. Si je le voulais je n'aurais pas besoin de ça pour vous tuer. Contrairement aux Alayiens ou aux vampires, je ne maltraite pas mes invités, je ne les menaces pas de les tuer, et je ne joue pas avec eux avant de les saigner à blanc.
De toute façon le sang n'a que trop coulé.... Allez vous répondre à mes questions Maude ? J'ai besoin de savoir ce que mijote les Alayiens pour permettre à mes Hommes de voir demain se lever. Il n'y a que ça qui compte pour moi à l'heure actuelle.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Ven 28 Mar 2014 - 17:26 | |
| L'homme semblait enfin se remettre en question, en se murant derrière son comportement limité à la négociation unilatérale ce dernier n'obtiendrait strictement rien de Maude et il l'avait enfin compris. Il se comportait comme un pseudo diplomate et ça se voyait ne laissant de ce dernier que l'image d'un être fourbe qui faisait semblant d'être honnête pour mieux vous poignarder dans le dos. Ou alors était-ce simplement quelqu'un de complètement perdu, se voulant la face derrière de la pseudo-diplomatie comme un masque que l'on porterait dans l'espoir que l'on ne voit pas exactement qui il était ? Maude voulait bien croire à la seconde option, mais son instinct ou plutôt ce qu'elle savait lui avait appris à ne pas faire confiance au premier venu.
Elle fut tirée de ses tristes pensées par le sac qui vint élire domicile sur la table juste devant elle, ou l'homme en décrivait le contenu en même temps que l'Alayienne en constatait la présence. Au moins avec ça elle ne serait plus réellement démunie à devoir dormir à même la mousse humide avec sa simple tenue.
"Les fanatiques Alayiens ne maltraitent pas non plus leurs invités, seulement ceux qui n'ont pas les mêmes croyances qu'eux et qui vivent ou se servent de magie." Elle haussa les épaules. "Ce qui peut aller jusqu'à concerner leurs propres enfants."
Ce constat était affligeant, mais combien étaient certainement mort suite à ce genre de mauvais traitements infligé par un membre de la famille beaucoup trop fanatique pour tolérer un écart ou une marque trop peu développée à leur gout ? Il ne l'aurait certainement pas tuée, elle était son unique fille et elle s'était bercée de cette illusion, mais au final y serait-il arrivé si sa marque était disparue de son vivant ? Qu'aurait-il fait après avoir appris qu'elle ait déserté ? La ramener dans le droit chemin ou la traquer jusqu'à ce que mort s'ensuive ?
Elle reposa le sac sur la table, le laissant entrouvert comme pour accueillir le reste de la nourriture. Si l'homme était observateur il pu voir qu'elle avait utilisé sa main droite comme s'il n'y avait strictement aucune blessure sur cette dernière.
"Les soldats Alayiens que vous avez affronté sont soit ceux qui se sont égarés lors de la retraite et qui se sont rassemblés en bande sous d'autres officiers et qui cherchent à rejoindre le gros des troupes, soit des unités déployées pour traquer les déserteurs. Elle soupira, commençant à défaire sa protection de cuir autour de sa main droite alors qu'elle reprenait les explications. "Les déserteurs, qu'ils aient reniés leur foi ou non sont moins bien considérés que les elfes ou les vampires. En résumé un sort qui vous ferai envier la mort rapide réservée à ces derniers."
Alors qu'elle expliquait le sort réservé aux déserteurs, la femme s'attaquait à la bande qui entourait délicatement sa main, l'enroulant doucement autour de sa main gauche pour en faire une boule au fur et à mesure qu'elle révélait les morceaux de peau dissimulés dessous. Ce ne fut pas du sang, ni une vilaine brulure ou une trace de coup qui était révélée ainsi, mais un magnifique tatouage Alayien qui avait droit à sa dose journalière de lumière. Le cercle noir sur sa main prenait comme la signification d'une graine dont un lierre en sortait pour entourer de ses branches protectrices la main et le poignet de la femme. Elle reprit la parole à voix basse, pour que seul l'homme puisse l'entendre.
"Nous avons profité de la débandade pour déserter avec mon frère, mais nous avons été séparés par la violence des combats. Je voulais être libre, découvrir le monde de mes propres yeux et partir loin de ces fous et il a essayé de me suivre." Elle posa sa main gauche sur sa marque. "J'espérais trouver une trace montrant qu'il s'en était sortis."
A l'expression sur son visage il était impossible de pouvoir affirmer qu'elle mentait à ce sujet et l'Alayienne en face de lui s'inquiétait réellement pour le sort qu'avait pu subir ce fameux frère dont elle parlait. Certes, ce n'était pas vraiment son frère mais au final pour elle s'était pareil, il était la seule famille qu'elle pouvait encore avoir et qui l'appréciait pour ce qu'elle était et non pas pour la taille d'un tatouage de foi. Elle se ressaisit cependant très rapidement, observant de nouveau l'homme en face d'elle droit dans les yeux avec ce regard qui ne permettait pas de voir ce qu'elle projetait.
"Le tatouage prend toujours naissance sur une des mains de la personne, pour s'étendre ensuite sur le reste du corps en remontant par le bras en fonction de la foi de cette dernière, la forme de la marque est unique, vous ne trouverez jamais deux fois le même tatouage. Alors qu'elle décrivait le tatouage elle passait pensivement son doigt sur les dernières arabesques dont certaines semblaient commencaient à s'estomper, puis son index passa sur le cercle. "C'est le point de départ et toujours la première chose qui apparait, plus la foi est forte et plus le tatouage sera étendu. Avec ce que vous voyez là, on ne peut pas vraiment dire que je sois vraiment très croyante." Elle sourit tristement. "Après tout comment l'être quand on vous ordonne de massacrer des innocents parce qu'ils croient en un autre esprit, ils en ont bien le droit... finit-elle dans un soupir.
Maude venait de répondre à la majeure partie des interrogations de l'homme en face d'elle, sur qui elle était, d’où elle venait, ce qu'elle faisait ici et en avait même expliqué ses motivations. Elle avait même répondu à la proposition qu'elle avait faite sur comment reconnaitre un adorateur du Néant et surtout comment se comportait cette dernière en fonction de la foi. Ceux avec la plus grande marque étaient les plus fanatiques et elle lui avait dit indirectement que cette marque pouvait également disparaitre pour ceux ayant abandonné la foi envers Néant et visiblement elle ne l'avait pas encore fait, il fallait bien garder un soutient imaginaire pour continuer à avancer car l'esprit l'avait abandonné depuis qu'elle avait déserté.
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Lun 31 Mar 2014 - 18:19 | |
| A la vue du sac elle s'était détendue, sans doute rassurée par le fait qu'il faisait enfin un pas vers elle et ce, sans arme. Ce n'était pas chose gagnée quant on faisait un peu attention aux doutes qu'il avait à propos de la jeune femme assise en face de lui, et rien ne faisait pour l'aider à adoucir ces ressentiments. Mais elle parlait, et ça, c'était déjà un point positif, il allait enfin pouvoir infirmer ou confirmer ses questions et suppositions. Dans cette tente où ils étaient seul, et alors qu'elle étudiait le contenu du sac, la jeune femme expliqua ce qu'elle savait, et ce qu'elle semblait savoir était de très loin de tout ce qu'eux avaient pu apprendre des envahisseurs durant tous leurs combats. Mais, comme il l'avait pensé peu avant, elle en savait bien trop à leur sujet.
Ses mimiques, ses gestes, ses paroles et attitudes, elle prenait toute ses paroles avec détachement et hauteur. Elle parla des Alayiens et de leur culte, de ce qu'ils pouvaient faire à leurs enfants ou que savait il d'autre encore. Elle semblait lointaine quant elle disait cela, comme si elle avait vécu cette histoire dans sa chair mais que le temps l'avait forcée à tourner la page. Mais ce qui intrigua le soldat c'était sa main, comme il s'y était attendu elle l'avait bougée, elle s'en était servit pour reposer le sac. Ce n'était donc pas une blessure, il n'y avait donc plus d'hésitation à avoir, cette femme n'était pas d'ici. Elle en savait bien trop, elle était trop... Étrangère aux coutumes locales et aux façons de parler... Il ne restait plus vraiment d'alternative. C'était une Alayienne.
Son sang ne fit qu'un tour, comme si d'un coup d'un seul son esprit venait de comprendre et d'ingérer l'idée qui traînait dans son crâne depuis un petit moment déjà. Mais il ne bougea pas, si elle était là c'était bien pour une raison, sans parler du fait que le tatouage n'était pas plus visible que cela. Il devait y avoir une réponse crédible à cette nouvelle question, et elle devrait l'avoir tout en étant convaincante. Sans quoi elle irait rejoindre ses frères et soeurs dans les bras de son esprit tant aimé.
Il allait dire quelque chose mais elle se mit à ôter les protections de sa main tout en parlant des déserteurs. Il n'aurait pas cru cela possible, mais après tout pourquoi pas. Lui même avait déserté, bien que les conditions d’enrôlement ne soit pas tout à fait les mêmes. De loin même. Et c'est là qu'il la vit, la marque de l'esprit. Cette marque qui prenait diverses formes en fonction de la personne qui la portait, cette marque qui prouvait l'attachement de son interlocutrice à la folie du néant. Quelques semaines plus tôt il l'aurait faite exécuter sans attendre plus longtemps, mais aujourd'hui ? Pouvait il décemment se passer d'une source d'information aussi importante et appréciable ? Mais pouvait il réellement lui faire confiance pour autant ?
Il l'écouta parler sans rien dire, les Alayiens avaient donc étés défait dans ce bois ? Les rumeurs qui couraient à ce sujet étaient donc vraies, c'était là une bonne nouvelle. Et si, de ce fait, les moins fanatiques s'étaient retournés contre l'envahisseur alors c'était deux points positifs en une seule phrase. Mais pouvait il y porter crédit pour autant ? Voila tout le problème. Toutes ses informations provenaient d'une personne ayant servi l'ennemi, ayant massacrée des populations entières pour assouvir la soif implacable de ses chefs et d'un esprit. D'un esprit trop imbu de lui même qu'il voudrait que tous ne reconnaissent que lui et qui avait porté son dévolu sur l'Humanité. Trop de malheurs étaient arrivés à cause de ses gens. Mais devaient ils tous êtres tenus pour responsable ? Le guerrier doit il être jugé coupable de la folie de son chef ? Est il plus fou que lui puisqu'il le suit ? Il ne savait pas trop quoi dire, et laissa un blanc flotter un petit moment.
D'une phrase sans ton et d'un regard las il lui dit quelques mots.
Cache cette marque Maude. Si tu veux partir d'ici en vie, ne la montre à personne d'autre.
Elle prenait un gros risque en se montrant ainsi, même à lui qui pouvait être tolérant avec les vampires. C'était une ennemie, mais elle avait désertée. S'était une déserteur, mais elle vénérait encore le Néant. Comment se comporter dans cette situation. Il essaya de remettre de l'ordre dans ses idées avant d'aller plus loin.
Je te remercie d'être honnête. Tu as donc désertée ? Depuis quand exactement ?
Nous n'avons pas trouvé d'autres personnes comme toi dans le coin, je n'étais même pas au courant que ça pouvait exister. J'éviterais de te demander si tu as pris part aux combats contre les miens, je connais déjà la réponse et ça m'évitera de m'énerver par la même occasion. Il souffla de lassitude et se laissa tomber sur une chaise autour de la table.
Nous voila au moins avec un point commun n'est ce pas ? Cocasse comme situation... Concernant les fanatiques, traquent ils vraiment les déserteurs ? Je veux dire, est ce que cela occupe une grande partie de leurs troupes ?
Si c'est une menace pour les miens je dois le savoir maintenant. |
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Mar 1 Avr 2014 - 17:18 | |
| L'Armandéen en face d'elle était passé par toutes les couleurs alors qu'elle commençait ses explications et qu'elle ne cachait plus rien, comme s'apercevant réellement de qui elle était et dont elle avait détourné légèrement le sujet depuis le début sans pour autant essayer de le dissimuler et maintenant qu'elle le faisait il semblait comme en craindre le résultat. n'était-ce pas ce qu'il voulait savoir ? Elle s'était assurée par les mots de pouvoir s'en sortir saine et sauve, mais est-ce que ça serait suffisant ? Son honnêteté la perdrait un jour, mais dans ce cas elle espérait surtout que cette dernière appuie ses propos et donne encore plus de valeur à ses informations et à sa vie vu que ces dernières se retrouveraient exactes.
Il l'avait écouté sans rien dire alors qu'elle exposait son tatouage au grand jour dans cette tente ou ils étaient tout deux et ses premiers mots furent comme prononcés par obligation, lui demandant de cacher cette marque si elle voulait partir en vie de cet endroit. Elle accompagna les mots d'un soupir, la haine de la guerre de l'ennemi avait fait son chemin et le pardon mettrait du temps après ces massacres et certainement que jamais elle ne pourrait le voir arriver un jour. Doucement et sans un mot elle entreprit de remettre doucement le bandage alors que le soldat en face d'elle posait de nouvelles questions mais surtout confirmait certaines de ses craintes. Elle reprit, toujours à voix basse, consciente du danger de révéler ce genre d'informations et c'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle avait voulue être seule avec lui.
"Depuis la bataille qui a eut lieu dans ces bois, c'était le moment idéal. Les officiers étaient plus occupés à obtenir une retraite dans l'ordre et la discipline sous les flèches elfiques et le feu des dragons qu'à s'occuper de quelques fuyard ou déserteurs. Ils avaient bien assez d'autres problèmes. C'est pour ça que je suis en vie aujourd'hui." Elle soupira "Lors de la bataille, les elfes ont pu utiliser leur magie et les armes de verre noir ont perdu de leurs pouvoir, ce qui à du en inciter beaucoup à déserter, ceux dont la foi était déjà vacillante."
Oui, certainement que pour beaucoup de déserteurs Néant les avait abandonné à ce moment là et la conséquence avait été la perte de leur foi. Ou alors peut-être que Néant en avait assez de voir autant de sang couler et avait tenté de faire passer le message d'enfin cesser cette folie ? Même si elle pouvait toujours rêver, Maude aimait bien cette histoire, cette petite illusion de jeunesse et d'innocence. Intérieurement elle savait qu'elle se trompait mais refusait quelque peu de l'accepter pour le moment ce qui était la cause de la présence de la marque.
"Je faisais partis des régiments de seconde ligne et de réserve, même si je passais le plus de temps possible dans le transport des blessés et les soins de ces derniers ce qui m'a valut quelques blâmes."
Donc oui, elle avait bel et bien combattu les Armandéens, quel soldat Alayien ne l'avait pas fait après tout ? Même si elle l'avait fait moins que les autres, elle avait tout de même aidé ces derniers en évitant à trop d'entre eux de mourir suite à leurs blessures mais déjà ca la dédiabolisait quelque peu, tous les Alayiens n'étaient pas forcément assoiffés de sang, de gloire et de conquête au nom du néant et il en avait le parfait exemple sous les yeux ! Comme si elle était l'exception qui confirmait la règle.
"Certaines unités ont été créées pour traquer spécifiquement les déserteurs, elles sont conduites par les plus sadiques et les plus fanatiques. De ce que j'imagine Lyra finira certainement à leur tête, a mon avis elles se déplaceront à cheval en groupe de cinq pour être rapides et pouvoir attraper ceux qui auraient l'audace de se rassembler pour mieux tenter de se défendre." Elle haussa les épaules alors qu'elle continuer de bander sa main, arrivant maintenant au bout du bandage et commençant à délicatement le nouer de manière à ce qu'il n'entrave pas ses mouvements. "Si votre empereur à vraiment accepté une alliance, le gros des troupes sera mobilisé pour combattre ses dissidents, un peu comme vous, et au pire les traqueurs qui vous repèreront donneront votre dernière position connue à ces dernières mais n'engageront pas le combat."
Au final ils étaient à peu près dans la même galère qu'elle, ou tout du moins ça dépendrait certainement des négociations d'accord de paix entre les deux armées mais il n'y avait pas besoin d'être devin pour comprendre que l'armée Alayienne n'hésiterait pas à conquérir le reste une fois l'empereur pantin entre leurs mains. Et c'était ceci le plus effrayant car combien de personnes innocentes allaient être massacrées gratuitement pour avoir insulté Néant sans le vouloir en pratiquant leurs rituels "païens" ?
"Notre différence est surtout que je n'ai pas choisis d'être soldat, je préfère essayer de comprendre vos coutumes que de les détruire. Sinon oui, nous sommes à peu près dans la même galère."
Essayait-elle de réduire le poids de ses actes par une preuve de bonne volonté ? Il serait difficile de faire oublier à quelle armée elle avait appartenu, ce pourquoi elle avait été envoyée sur Armanda et ce qu'elle avait bien pu faire avant de déserter, non pas par choix mais par obligation pour survivre. Qui n'aurait pas fait pareil ? Certainement personne, surtout dans sa situation et certainement que beaucoup de déserteurs avaient regretté leurs choix premiers pour retourner parmi les troupes régulières car la solitude et l'abandon par le Néant qui planait au dessus de leur tête avait quelque chose d'assez effrayant pour ceux qui avaient grandit en leur présentant ceci comme la pire des choses qui pouvait leur arriver. C'était d'ailleurs sa faible croyance qui lui avait permis d'avancer pour le moment.
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Jeu 3 Avr 2014 - 18:52 | |
| Une fois de plus il la laissa parler sans l'arrêter. Il n'avait aucun intérêt à la stopper dans son énoncé car il comptait sur elle pour lui en apprendre plus sur ce peuple qu'il ne connaissait pas. Tout ce qu'il pourrait apprendre pouvait être utile, même le plus infime détail pouvait être intéressant et important pour lui. Car de la compréhension de l'ennemi et de sa culture on pouvait créer des méthodes pour l'anéantir et le combattre à armes égales. Mais la magie... Il voyait ici un problème récurent de son propre peuple, la dépendance à la magie. Ce peuple, quant à lui, ne misait pas sur la magie, mais sur son dieu. Même source, même problème, origine et fin différente. Alors, Armandéens, Alayiens même combat ? Certainement pas, car il ne fallait pas oublier ce qu'ils avaient fait. Matis en était sûr, si les rôles étaient inversés, ils ne se serraient pas comporter de la sorte avec leurs ennemis. Et ça, malgré la douceur apparente de la jeune femme, il ne fallait pas l'oublier. Elle avait été, comme lui, formée à la guerre et à la dévotion de son dieu. Elle n'était peut être plus vraiment croyante, mais est ce que cela durerait tout le temps ? Il n'en était vraiment pas sûr.
Il écouta tout ce qu'elle disait, dommage qu'il n'ait pas un crayon de bois et du papier, il aurait pu prendre des notes de sa discussion. Mais ce n'était pas grave, il s'en souviendrait. Au début elle parla de la bataille des bois sombres, des situations que ses frères et soeurs fanatiques ont vécu et de leur retraite. Étrangement il n’éprouvait aucun plaisir à entendre cela, il était seulement soulagé de voir qu'ils n'étaient pas invincible, et maintenant tous le savait. Que l'empereur des hommes en prenne bonne note, ce ne sera pas la seul défaite de ses nouveaux copains, et Matis s'assurerait personnellement que cela se reproduise encore et encore. Elle expliqua que certains des siens avaient une foi vacillante, c'était là un point sur lequel il faudrait appuyer, mais comment ? Pour l'instant il ne savait pas mais il finirait bien pas trouver en cherchant un peu.
La suite de son discours traita des réactions de son armée face aux désertions, elles n'étaient peut être pas nombreuses, au moins autant que celle des impériaux, mais c'était déjà ça de gagner après tout non ? Si cela permettait aux Armandéens d'avoir moins d'ennemis voire plus d'alliés.... Elle indiqua aussi que les Armandéens ne seraient qu'uniquement indiqué aux unités impériales, mais c'était loin d'être suffisant pour le moment, car ces fanatiques ne pouvaient pas s'en sortir ainsi. Quand les hommes de Matis mettaient la main sur des Alayiens, ils les attaquaient et ne faisaient que peu de prisonniers, ceci pour des raisons pratiques. Rares, non, très rares étaient les fanatiques qui se rendaient. Encore plus dans les unités de traques des déserteurs. Il ne pouvait pas agir autrement car c'était leur survie qui était en jeu.
La jeune femme expliqua enfin, après avoir indiqué avoir participé au combat sur les secondes lignes et au rapatriement de blessé, qu'elle essayait de comprendre la culture des natifs. C'était peut être vrai, il y croyait un peu mais pas plus que cela. A dire vrai il n'avait pas complètement confiance en la jeune femme. C'était normal après tout, il n'y a pas si longtemps que ça elle était encore son ennemi.
Après une courte pause il prit la parole, d'un ton neutre et sans émotion.
Je vois. Tu m'excusera mais je ne verserais aucune larme pour la mort de tous ces gens. Cette guerre est une boucherie et une connerie sans nom que l'on doit uniquement aux tiens, vous souillez la terre de nos ancêtres et les fanatiques de ton peuple payerons le prix de cette tragédie. Que les elfes aient pu utiliser leur magie est une bonne chose, mais je ne pense pas que ce soit quelque chose de durable. Pas pour le moment.
Cette bataille est la première défaite d'importance de ton peuple sur nos terres, nul doute qu'il aura à coeur de le cacher pour ne pas que la crainte se répande dans les rangs de leurs soldats encore loyaux. Combien d'autres pourraient suivre ton chemin ? Peut être assez pour forcer les nobles de mon peuple de s'en prendre au traître. Il sourit à la jeune femme. C'est assez comique tu vois. Si l'on met de côté votre croyance, il y a bien une chose qui nous différencie toi et moi. Serait tu capable de dire du mal de tes anciens chefs ? Prêcheur et lyra ou autre ? Moi je le faisais même quand je les servais encore, et ça ne m’empêchais pas de dormir la nuit.
J'ai l'avantage d'être de "haute" naissance, mais j'ai aussi une grande gueule selon certain. Et j'hésite pas à m'en servir. Celui qui a prit le pouvoir dans mon empire est une loque finie qui n'a de pouvoir que la parole et la magie. Les gens ne s'en rendent pas compte car ils ne veulent que la paix, mais cet être est une vrai saloperie et si je le pouvais j'ôterais sa tête avec un plaisir malsain.
Il secoua la tête en soupirant, pas la peine de lui faire un dessins sur ce qu'il pensait de son ancienne chaîne de commandement, elle avait sans doute comprit.
Tu as combattu avec les tiens, je ne peux t'en vouloir pour ça. J'ai tué tous ceux de ton peuple qui me sont tombé entre les mains. Tu as peut être fais de même, la guerre est ainsi, on n'y peut rien. Ne t'excuse pas sur ce que tu as fais, assume le, tu ne trouvera ni pardon ni rédemption parmi les miens. Que tu combatte les fanatiques sera peut être le seul moyen qu'on mette de côté ton passé.
Concernant les traqueurs de déserteur. Nous aurons aussi à faire à eux, je ne peux que te conseiller de te faire discrète pour ta propre sécurité. Mais nous on devra détruire chaque unité qui se rapproche trop de nous. Lyra en prendra peut être la tête, elle est trop obnubilé par son dieu pour cela. Ça ne m'étonnerais pas de sa part en fait.
Une dernière fois il lui sourit pour conclure.
C'est bien que tu cherche à comprendre. Je t'en parlerais si tu me parle des tiens. Donnant donnant, comme depuis tout à l'heure n'est ce pas ?
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Sam 5 Avr 2014 - 14:16 | |
| Il l'écouta attentivement donner ses explications et ses informations, elle n'avait pas grand chose d'autre à offrir de toute manière et avait grosso-modo fait le tour de ce qui pouvait être important et utile pour la survie de ce petit groupe d'Armandéens. Elle n'avait été que simple soldat, les motivations profondes n'avaient été expliquées que sous le couvert de la foi et de libérer ce peuple de leur croyance païenne envers des esprits faibles et pervers, aucun objectif à long terme exploitable n'avait été révélé hormis convertir l'ensemble de la population et anéantir les elfes et les vampires ainsi que tout ceux qui prendraient leur défense ou refuseraient de se convertir. A chaque nouvelle information donnée, c'était une sorte de poids qui se détachait, comme si elle reniait ses origines en... En les trahissant ? C'était ainsi que ce serait considéré et étrangement elle n'en ressentait aucune culpabilité. Elle pouvait parler librement pour la première fois de sa vie et ne s'en gênait pas.
L'homme finit par reprendre la parole, et comme attendu il n'allait pas la plaindre, ni elle, si "son" peuple. Elle ne demandait pas de pitié, juste le droit de vivre sa vie comme elle l'entendait, loin de tout cet enfer. Il expliqua également ce qu'il pensait de ses supérieurs, se demandant si elle-même avait déjà fait ce travail et avait ce devoir de critiquer ouvertement comme il pouvait le faire. Se doutait-il que ceux qui le faisaient c'était comme remettre en cause la volonté de Néant et que c'était le meilleurs moyen d'être considéré comme un traitre et un hérétique ? Son dos porterait les séquelles de cette remise en question jusqu'au restant de ses jours.
"Si l'on désire vivre, on ne remet jamais en cause leur volonté." Le jugement était visiblement sans appel. "Ceux qui peuvent se vanter d'y avoir survécu sans aucune conséquences n'existent pas. Et ceux qui y ont survécu ne recommencent pas."
Une fois, pas deux. Rares étaient les secondes chance et si elle ne s'était pas mise à prier alors jamais elle n'aurait survécu à ce traitement. On sentait clairement dans ses mots qu'elle faisait partis de la seconde catégorie, même si c'était dit avec trop de détachement. Elle était passée à autre chose, c'était le passé, elle était libre maintenant et c'était sa volonté. Elle décidait maintenant de son sort et de son avenir et avait visiblement tourné le dos à son passé. Elle laissait les Généraux du Néant, les fanatiques et autres psychopathes ou ils étaient : loin d'elle.
Son regard s'assombrit, jamais elle n'aurait de pardon ? Elle ne voulait plus s'engager dans une guerre, quelle qu'elle soit. Elle préférait se racheter en s'occupant des gens plutôt que d'en tuer d'autres, ainsi s'il souhaitait la renfermer dans sa coquille, il ne s'y serait pas mieux pris. L'échange des principales informations et de la réponse aux questions contre le sac, des vivres, sa liberté et ses armes était fait et normalement les informations avaient leur valeur car si ses théories étaient bonnes, et elles l'étaient certainement pour connaitre le fonctionnement fanatique, alors elle l'avait avertis de ce qui risquait de se produire. S'il tuait les traqueurs de déserteurs alors ils y étaient tous les deux gagnants, dans tous les cas il n'aurait pas vraiment à les craindre s'il se déplaçait.
"Je n'ai pas rompu ces chaines de l'asservissement des fanatiques pour m'en faire remettre par d'autres sous prétextes d'actions nobles ou de me racheter potentiellement."
Le message était clair et le ton ne souffrait d'aucune hésitation. Elle souhaitait effectivement se racheter mais pas en se soumettant à une autre autorité et certainement pas en prenant les armes pour faire couleur plus de sang. Elle ne voulait pas être de ces fanatiques de la guerre, aveugles et stupides.
"Si j'ai déserté c'est pour laisser ces choses derrière moi, pas pour les ruminer sans cesse. Maintenant que j'ai un avenir, je n'ai pas envie de m'enterrer dans le passé."
Cette phrase faisait presque office de conclusion. Enfin non, c'était une conclusion ! Elle avait assez parlé et assez révélé et ainsi elle le montra en se levant et en se saisissant du sac. Elle avait agit par des mouvements lents, comme si ceux-ci étaient normaux et qui pouvaient ainsi passer presque inaperçus ou tout du moins n'emmener aucune réaction violente.
"Puisque je ne suis pas prisonnière, je vous remercie de votre hospitalité. Je souhaiterai récupérer mes affaires avant de retourner à mon errance."
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Lun 7 Avr 2014 - 18:36 | |
| De ce qu'elle disait il comprit qu'elle n'avait pas vraiment eu le choix de ses actes car si elle semblait les réprouver moralement elle n'avait pu physiquement s'y opposer sous peine d'en mourir. Mais quant elle lui parla de ce qu'il se passait s'ils tentaient de se rebeller il sentit une pointe de souvenir dans ses yeux. Pour en parler de cette façon et en être à ce point atteint elle avait du le vivre dans sa chair. Elle avait désertée, et ce n'était pas une chose qui était arrivée comme ça en se levant un matin. Elle avait dû réfléchir, mûrir sa pensée et préparer ses actes dans les moindres détails avec pour unique but de ne pas se faire prendre par ses officiers. Sinon c'était la mort pour abandon de poste ou que savait il d'autre. Dans son armée, il avait entendu que des cas similaires s'étaient fait sentir. Les officiers n'aimaient pas que leurs soldats quittent trop rapidement le front et la boucherie. Cela faisait un peu tâche dans le paysage, sans parler qu'ils devaient prendre cela comme une insulte envers leurs commandement.
Je comprend parfaitement cette situation. Peut être que tu trouvais immoral ces actes que tu as dû commettre, je ne te cacherais pas que j'ai moi même dû en faire. Hélas, une fois l'acte réalisé, on reste seul avec notre conscience. Nous avons fait notre devoir de soldat, mais est il compatible avec notre devoir d'être Humain et d'être vivant ? Rien n'est moins sûr.
Il n'y avait pas de quoi être fier quand on tuait quelqu'un. Le meurtre d'un homme reste en meurtre, même en temps de guerre. Il n'y a que la propagande et les ordres de ses officiers pour faire la différence, car en tant que soldat on peut sortir libre d'acte qui vous conduirait en prison en cas de paix. La guerre avait ça de bon. Il s'agissait surtout d'être du bon côté de l'arme quand celle ci s'abattait et ôtait la vie. Matis l'avait comprit à son premier combat et à sa première victime, aujourd'hui et après des années de combats et de guerre que lui restait il réellement de son humanité ? Plus grand chose sans doute... Mais quand il pouvait encore être Humain, il s'efforçait de laisser le soldat et le guerrier ancré au fond de son âme. Ce n'était pas chose aisée.
La jeune femme avait mal comprit ses propos, ou alors c'était lui qui s'était mal exprimé. Il ne cherchait pas à rabaisser la jeune femme, bien au contraire. Elle avait eu le courage de s'enfuir comme lui l'avait fait. Ils avaient tout deux des points en commun, bien plus qu'il ne voudrait le reconnaître. Mais elle se trompait quant elle expliquait ne pas vouloir rester prisonnière de son passé car cela était tout simplement impossible de son débarrasser. On pouvait l'oublier. On pouvait le cacher. On pouvait tenter de le modifier. Mais jamais on ne pouvait se délivrer de son passé. Elle était pourtant sûre de son propos, sa voix était ferme et là il pouvait se rendre compte qu'il s'aventurait sur une pente glissante. Mais il devait lui expliquer. Lui faire comprendre que son passé était une partie de son être, et qu'on ne pouvait s'en amputer.
Tu n'es pas ma première c'est certain, et tu aura ce que je t'ai promis. Il n'est pas question de te mettre des chaînes pour te faire payer ce que tu as fais, tu te sentira peut être obligé de le faire. Tu as ton passé, j'ai le mien, mais quoi qu'il arrive tu ne pourra jamais t'en défaire. Non pas parce que tu as été soldat des envahisseurs, mais parce qu'il est une partie de ton corps et de toi en tant qu'être humain. Quoi que tu fasse tu ne pourra pas t'en débarrasser. Il montra le sac de la main avant de poursuivre.
Tu es libre de partir si tu le souhaite. Je ne saurais te souhaiter bonne chance, mais souvient toi d'une chose. Ne laisse jamais plus personne te mettre des chaînes, ne les laisse pas te prendre en vie. J'ai vu ce dont les plus fanatiques sont capable, et l'on ne peut souhaiter cela à personne.
Si elle voulait partir elle le pouvait, il ne la retiendrait pas. Elle lui avait suffisamment apprit pour qu'il s'en serve pour la suite, sans parler du fait qu'il avait apprit une chose importante. Les Alayiens pouvaient être raisonnable et déserter. |
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Dim 20 Avr 2014 - 11:46 | |
| L'homme compris qu'il n'aurait pas plus d'informations mais également qu'il était certainement allé un peu trop loin dans ses mots et la signification de ces derniers. Mais c'était trop tard, le mal était fait et il ne pouvait plus faire marche arrière. Dans tous les cas ce n'était pas non plus dans les intérêts de l'Alayienne de s'éterniser en ces lieux, plus elle attendrait et plus il y aurait des probabilité que les autres découvrent qui elle était et pour que leur chef en personne lui dise de dissimuler la marque cela voulait clairement dire qu'elle ne ressortirait pas vivante de cet endroit.
Elle voulait vivre sa vie comme bon lui semblait, qu'importe la bonne morale que ce soldat voulait lui offrir, elle savait qu'elle ne pourrait pas se détacher de son passé, qui avait été ancré dans son corps à l'aide d'un fouet, mais ca n'empêchait pas de ne pas le ruminer sans cesse et d'aller de l'avant. Elle laissait ses ex-compatriotes vivre leur vie et elle vivrait la sienne, c'était peut-être égoïste, mais elle avait assez de problèmes à l'heure actuelle pour s'occuper de ceux des autres, qui plus est quand elle avait fuit ces fameux autres et que ces derniers voudraient certainement sa peau. Aider ponctuellement dès que possible oui, s'engager non.
Elle invita d'un signe de la main l'homme face à elle, pour qu'il la précède au moment de sortir de la tente mais fasse également tenir ses promesses de lui rendre ses affaires mais de lui fournir également les vivres demandées comme leurs accords le stipulaient.
"Si vous pouviez me faire restituer mes affaires. Je trouverai la sortie seule."
Elle le suivrait sans faire d'histoires, et une fois ses affaires récupérées elle ne se ferait pas prier pour partir de ce coupe-gorge comme si de rien n'était jusqu'à être hors de vue des personnes qui pourraient la suivre du regard afin de rejoindre les bois les plus proches. Une fois dans les bois elle ferait le nécessaire pour semer les potentiels poursuivants qui auraient souhaité de plus amples informations ou tout simplement essayer de la tuer sans autre forme de procès. Il était facile de perdre des gens dans ces bois, ils étaient assez denses pour permettre à quelqu'un un tant soit peu malin de se dissimuler le temps qu'une patrouille ne passe.
L'homme n'aurait droit qu'à un signe de la tête en guise d'adieu, quelque chose de neutre et de respectueux, car ce n'était pas vraiment le moment de froisser ses "hôtes" forcés qui l'avaient traité comme une prisonnière malgré un revirement un peu trop miraculeux à son gout. Prudence était mère de sureté et elle espérait ne jamais recroiser leur route de si tôt.
(Hrp : Désolé pour le retard, j'ai toujours du mal à faire les conclusions. Je te laisse faire ta conclusion à moins que tu ne souhaites continuer, mais je pense avoir fait le tour.) |
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| Sujet: Re: (Flashback An1 - Matis) D'acier et de Verre brisés. [TERMINE] Lun 21 Avr 2014 - 18:18 | |
| Elle voulait quitter cet endroit, recommencer une nouvelle vie, oublier la guerre, oublier son passé et se reconstruire, peut être seul, peut être avec quelqu'un qui saura la comprendre. Lui en tout cas ne l'avait pas comprit, mais peut être qu'un jour il la reverrait. Peut être qu'un jour ils pourraient en parler librement et calmement. Cette pensée le fit sourire, après tout pourquoi pas. Mais il n'y croyait pas beaucoup, tellement de chose pouvait se passer d'ici à se qu'ils se revoient... Il resta dans ses pensées mais sortie de la tente pour conduire la jeune femme et pour lui montrer qu'il tenait ses promesses. Il était homme d'honneur si ce mot avait encore une quelconque importance sur cette terre, mais même si les autres n'y prêtaient pas attention, lui tenait cette denrée rare comme quelque chose de très important. Mais ce n'était pas un point qu'il voulait voir traiter dès à présent.
Il évoluait dans le camps à la recherche du mess, et une fois que celui fut trouvé il rendit les affaires de la jeune femme et la laissa se servir en ravitaillement. Au loin il revu les deux jeunes femmes qu'il avait congédié peut de temps avant. Elles tiraient la tête de voir leur officier parler avec la jeune vagabonde, mais elles ne pouvaient pas comprendre pourquoi Matis faisait cela. Personne ne pouvait comprendre son geste pour le moment, mais personne ne devait non plus savoir qui elle était. Sans quoi elle ne repartirait pas d'ici vivante;... Si lui s'était abstenu au dernier moment ce n'était pas pour rien. Que les ayaliens perdent encore des hommes était une bonne nouvelle pour la rébellion, mais cella voudrait aussi dire qu'ils lanceraient de nouveaux commandos à la recherche des traîtres. Et, quoi que Maude dise, ils étaient capable de faire le boulot de l'armée régulière en pourchassant les déserteurs. Mais bon, il en avait tellement éliminé depuis qu'il les combattait qu'il ne pensait pas craindre grand monde désormais. De toute façon il ne pensait pas que l'Empereur enverrait l'armée combattre quelques centaines de déserteurs, pas pour le moment.
Au début il aurait besoin d'asseoir son pouvoir, de placer des gens de confiance à des postes clés, et pour le moment Matis n'en voyait que quelques uns. L'armée, la garde, la police, le trésor et la nourriture. C'était peut être stupide dit comme ça mais si l'Empereur n'assurait pas l'approvisionnement en nourriture de la population alors il aurait des révoltes sur les bras. Et ce n'était pas ce qu'il voulait. Mais comment gérerait il son état ? Matis avait hâte de voir ça, car chacune de ses erreurs et de ses bourdes seraient autant d'armes à user et abuser contre lui. La guerre allait être sale, et ce serait à des gens comme lui de la mener pour que d'autres n'aient pas à lever le petit doigt.
Il laissa donc la jeune vagabonde quitter son camp sans rien dire. Il sentit Julia s'approcher de lui et lui parler, mais ses paroles étaient lointaines et il du se concentrer plus que de raison pour la comprendre. Il se retourna, lui sourit et l’entraîna dans sa tente. Il attrapa au passage ses seconds et autres officiers, il était plus que temps de bouger d'ici et ils devaient être mis au courant de ce qu'il venait d'apprendre. |
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