Tout cela s'était passé si vite... Cela fait à peine quelques heures qu'il s'était fait arrêté par ce qui semblait être des lames noires, et ceux-ci ne le conduire pas vers les cellules pour le laisser un peu mijoter comme toute personnes allant en jugement, mais l'emmenait directement vers la salle d'audience, pour qu'il y soit juger.

Qu'avait t-il fait pour cela? Il avait empêcher trois jeunes hommes qui avaient l'air d'être assez riche, de violer une jeune adolescente devant ses yeux, a ce qu'il voit il n'avait pas du frapper des fils de simple bourgeois, ou de petits nobles. Néanmoins il espérait défendre son point de vue si le juge se montrait un minimum compréhensif, et perspicace, même si il ne c'était pas montré tendre envers les les jeune noble.

Comment ce petit incident s'est t-il passé d'ailleurs?

Cela s'était déroulé hier dans les quartiers pauvres, à peine quelques jours avant la tragique mort de L'empereur, et toute la cité était en effervescence. Ce jour-là était dans les quartiers pauvres, pour aller y donner une partie de son argent aux miséreux, et apporter de son aide a ceux qui en avaient le plus besoin. Il n'avait pas grand chose à offrir, mais il pouvait au moins faire cela pour ceux qui avaient eu moins de chance que lui, après tout c'était le minimum à faire pour son prochain.

Quand il arriva là ou certains auraient appelés le mauvais endroit, au mauvais moment, ce qui était d'ailleurs une ruelle assez mal famé, et peu fréquenté donc effectivement un endroit peu conseille si l'on ne voulait pas finir détroussé, meêm si il y a peu de chances qu'un voleur est le courage de tenter quoi que ce soit contre lui. Il aperçut très vite trois jeunes adolescents très bien habillés de vêtements très coûteux sans aucun doute, qui menaçaient ce qui semblait être une jeune femme plutôt belle, pour ne pas dire magnifique. Cela dégénéra quand la pauvre le vit, et l'appela à l'aide. Les trois garçons étaient bien frêle, et peu musclés par rapport à lui, et il s'attendait a ceux que ceux-ci déguerpissent à toute vitesse, mais au contraire l'un d'entre-eux prit une dague, et l'attaqua avec pendant que les deux autres essayaient de trouver quelque chose à utiliser.

Il ne fallait pas être un génie pour devinés qu'ils étaient sans doute tous les trois ivres, surtout pour s'attaquer à quelqu'un qui avait dans son dos une épée aussi grande qu'eux, et qui était bardé de la tête au pied d'une armure en cotte de mailles. Néanmoins il ne comptait pas tuer ces sombres crétins contrairement a ce qu'auraient fait d'autres, cela le répugnait de devoir répandre le sang pour des raisons aussi futile. Il bloqua très vite le coup de dague du premier en lui agrippant le bras, et l'envoya valdingué d'un coup de poing ganté bien sentie en dessous des côtes qui lui coupa la respirations pendant un instant, et il l’assomma juste après d'un magnifique uppercut.

Après qu'il se soit débarrassé de celui-là, l'un de ses amis armé d'une pelle tenta de l'attaquer par derrière. Il détourna le coup maladroit, et se contenta de lui la prendre des mains violemment et il lui fila ensuite un rude coup sur le visage avec juste assez de force pour lui faire perdre connaissance. Malheureusement il ne savait pas que le dernier allait lui jeté quelque chose sur la tête, et cela cela l'avait étourdi du coup, et ce petit vicieux en profita pour ramasser une pierre, et pour réitérer l'initiative.

Mais heureusement, dans une preuve de courage surprenante, ou de désespoir qui sait? La jeune fille essaya de l'arrêter dans son élan. Elle fut sans surprise repousser avec assez de violence par le jeune homme, mais cela donne le temps au mercenaire de lui filer un coup de pied très brutal dans l'entrejambe de cette espèce d'andouille d'enfant gâtés qui étonnamment fut mit KO sur le coup. Cela avait était court, et intense mais au moins quelque chose de grave avait pu être évité, et cela constituera une leçon de vie pour eux. Alford s'empressa ensuite de vérifier si la jeune fille était en bonne état, heureusement celle-ci n'était pas trop durement amoché, même si elle avait quelques bleus. Il voulut vérifier aussi l'état des trois jeunes hommes, surtout pour s'assurer qu'ils étaient encore en vie, et n'en garderaient pas des séquelles trop importantes. Heureusement ils étaient bien vivants, et en garderaient juste un souvenir de cette bagarre pour quelques temps, en tout cas plus mémorables que leurs future gueule de bois.

Cela fait il ramena la jeune fille tremblotante encore sous le choc, mais soulager d'avoir éviter le pire chez elle, et s'était comble de la joie une auberge. Le père, et la mère de la jeune fille furent inquiet de voir leurs filles dans cet état, et quand celle-ci leur explique ce qui s'était passé, et ils furent très reconnaissant envers Alford et lui proposèrent même de l'argent, et une chambre gratuite pour la nuit. Il refusa l'argent, mais accepta la chambre bien entendu, et s'était si gentiment proposé.

Le lendemain matin, pendant qu'il se dirigeait vers le quartier marchand, pour y trouvait d'éventuels contrats. Il fut accoster par plusieurs lame noire en armure qui lui demandèrent de les suivre. Il dut se résoudre à faire cela, et ne fit pas de zèle. C'est comme cela qu'il s'était retrouvé dans cette situation, et que quelques heures plus tard il entra dans la salle d'audience accompagné des lames noires, et se retrouva debout devant ce qui être l'un des membres de la famille impériale rien que sa! Et il attendit en silence que l'homme prononce les charges contre lui, pour que le jugement puisse débuter.

Dracos, qu'il en avait assez de ce siège... De cette guerre, de ces Alayiens et par dessus le marché ce qu'il en avait par dessus la tête de cette charge de régent ! Son duché lui manquait, son palais, sa famille aussi, surtout même... Ashy était là pour le soutenir mais cela ne l'empêchait pas de ressentir cruellement le manque de Valentine, Nolan et Victoria. Ah et de sommeil aussi tiens... Depuis combien de temps n'avait-il pas dormi une nuit complète sans être réveillé au chant du coq par telle ou telle catastrophe se passant dans l'empire ou sans resté éveillé jusqu'à une heure indécente parce que les soucis liés au royaume l'empêchaient de fermer l'oeil ? Allait-il complément craquer avant que Gregorist ne soit suffisamment remis pour reprendre sa charge ? C'était une possibilité très envisageable, mais très désagréable aussi. Il devait tenir pour le royaume, ce sale sens du devoir que partageait la plupart des Kohan allait sans doute finir par causer sa perte ou au moins la perte de sa santé mentale. Magnifique...

Son humeur était d'autant plus mauvaise alors qu'il traversait les couloirs du palais qu'on lui avait un instant fait croire qu'il allait avoir quelques heures de repos imprévus car le jugement d'une paire de malfrat avait été annulé au pied levé. Manque de chance un autre hors la loi avait été arrêté le matin même, son jugement avait donc prit la place de celui des deux autres. En voilà un qui n'allait pas patienter longtemps... Korentin inspira profondément par le nez au moment de passer le seuil de la salle des audiences, il ne voulait pas que sa mauvaise humeur puisse influer sur ses capacités de juge. L'enjeux était bien trop important, ses décisions pouvaient avoir des conséquences extrêmement lourdes sur la vie des concernés, sa responsabilité était donc énorme et très grave. Pas question de prendre les choses à la légère.

Habituées de ce qui n'était après tout qu'une routine, ses lames noires allèrent se mettre en faction au pied des marches qui menaient au trône du roi et au siège un peu moins imposant qui avait été placé à sa droite. C'est là que Korentin s'installa, le siège du régent. Non sans avoir jeté un petit coup d'oeil attristé à celui du roi toujours vacant, ah Gregorist... Dire qu'il lui manquait était un sacré euphémisme... Mais ce n'était pas le moment de se morfondre, la salle d'audience était encore vide mais cela n'allait pas durer longtemps. D'ici quelques minutes les portes du palais allaient s'ouvrir et une horde de Gloriens allaient s'engouffrer dans cette pièce afin d'assister au procès dans un premier temps et de présenter ensuite leur doléances dans le deuxième. Korentin allait en effet passer la matinée à rendre justice, en jugeant d'abord l'homme arrêté ce matin puis en tranchant les différents entre tout ceux qui lui demanderaient son aide. Des heures de casse tête en perspective donc... Mais c'était son devoir n'est-ce pas ?

"Ouvrez les portes et faites chercher le prisonnier."

Il était rare qu'il n'y en ai qu'un seul à juger mais seuls les cas les plus graves étaient portés devant le roi ou son régent. Celui-ci l'était particulièrement de par le rang de ceux qui avaient sollicité sa justice. Trois jeunes nobles dont un qui n'était nul autre que le fils du comte de Bloise, pas n'importe qui donc... Le père du concerné débarquait justement pile à ce moment là, rouge de colère et n'ayant visiblement pas décoléré depuis que son fils était rentré dans un état lamentable et lui avait avoué s'être fait rosser par un humble reître sorti d'il ne savait où. Bien évidemment le père s'était alors empressé de faire déposer une plainte auprès du régent et de faire arrêter le coupable... Coupable qui entrait d'ailleurs, encadré par deux gardes et soumit au regard de tous les bourgeois et autres membres du petit peuple présents. Diantre... Les regards mauvais des trois jeunes et du comte à l'encontre du mercenaire étaient des plus impressionnants ! Ils s'abstinrent du moindre commentaire néanmoins, laissant la parole à Korentin qui leur en fut gré. Il n'avait aucune envie de devoir crier pour ramener le calme. En attendant il laissa l'accusé se présenter devant lui et commença :

"Alford Gorder, vous comparaissez devant la justice du roi sous l'accusation de violence ayant versé le sang sans donner la mort sur la personne de trois jeunes hommes de noble naissance. Vous avez été désigné comme l'agresseur par vos trois accusateurs et leur deux témoins, la raison étant selon eux votre état avancé d'ébriété ainsi que votre désir de vous emparer de leurs bourses. Reconnaissez vous les faits ?"

Attentives, ses prunelles dorées fixèrent le concerné avec insistance, cherchant à le cerner et à découvrir les éventuels mensonges qu'il pourrait lui servir. De très haute taille et de forte musculature, il semblait parfaitement capable d'avoir rossé les trois jeunes en se jouant de leur surnombre mais comment savoir ? Il avait beau ne pas être noble, cela ne voulait pas forcément dire qu'il était coupable... Korentin n'était pas du genre à prétendre le contraire et malgré les charges lourdes qui pesaient sur lui il voulait entendre sa version, l'un des deux témoins lui avait en effet semblé plutôt peu sur de lui, comme si il avait apprit un texte par coeur... Simple impression ou vérité ? Le régent comptait bien tirer cela au clair...

Il semblerait que le régent attende que Alford se présente, et ce dernier n'allait pas le faire attendre plus que de nécessaires, et dit de manière calme, et poli.

Salutations vôtre grâce. Je m’appelle Alford Gorder, je suis un mercenaire solitaire, fils de paysan venant de l'Ouest de L'empire. Et j'aimerais savoir les charges exactes qui pèsent contre moi, je vous en serai gré.

Le régent énuméra ensuite les charges qui pesaient contre-lui, et cela le fit presque sourire derrière son casque. Il s'attendait a ce genre de choses, les gosses avaient du raconter des sornettes à leurs parents, et ont aussi du engager des faux témoins, pour confirmer leurs versions des faits perverties. Le jugement promettait d'être long à faire, et il n'avait comme seul témoin que la fille, et il ne veut pas vraiment la mêler à cette histoire, car elle en a déjà bien assez subie.

Et a ce qu'il voit les 3 petits garnements après qu'ils aient essayés de violer une jeune femme, et que le mercenaire leurs ait remis la corrections qu'ils ont mérités. Veulent le foutre aux cachots en l'accusant de les avoir attaqué pour raisons d’ébriété, et de vol à main armé, et en omettant bien entendu le viol qu'ils étaient en trains d'organisés. Ceux-ci étaient décidément de véritables fils à papa, et peut être que Alford auraient du un peu plus les cogner hier, mais bon mieux vaut ne pas s'énerver et rester calme, pour espérer que la justice tranche en sa faveur.

Il répondit alors au régent prenant soin de se prononcer avec toute la l'honnêteté, et le calme donc il savait faire preuve au quotidien.

Vous ont-ils parlés de la jeune fille a qui ils voulaient faire je ne sais quoi? Et de leurs ivresses tellement prononcé qu'ils m'ont agressé sans coup férir, lorsque je les ais surpris, et que la pauvre demoiselle m'a appelé à l'aide. Voyez-vous je m’attendais a ce qu'ils fuient en me voyant, après tout je suis en armure en permanence, et porte sur moi un espadon qui fait à peu-près la taille du plus grand d'ente-eux, donc je ne pensais pas qu'ils allaient osés. Mais non ceux-ci m'ont attaqué, et au lieu de leurs coupé le siffler comme tant de mes collègues mercenaires le font a ce qui ont l'audace de les agressés comme des malpropres. Je me suis juste contenté de les assommés. Puis j'ai ramené la jeune fille chez elle. Le lendemain je me suis fait arrêté près du quartier marchand, et je me retrouve en face de vous là, et je suis sûr que vous aussi cela vous fait plaisir de me rencontrer de cette façon. Finit-il avec beaucoup d'ironie

Il enleva ensuite son casque pour pouvoir parler franchement au régent, et soutenir le regard inquisiteur de celui-ci. Il restait malgré tout indifférent aux quelques personnes dans la salle qui semblait murmurait des moqueries sur son apparence.

Quelle quels soit, je répondrai à toute vos questions sire, et j'accepterais le jugement que vous estimez juste quel qui soit. Pour le témoin en ma faveur que représente cette jeune demoiselle, et sa famille. Disons que si vous l'exiger j'en ferais appel, mais si vous le permettiez je préférerai que cette jeune fille n'est pas à devoir subir d'être en présence de ses agresseurs d'hier à peine. Elle a déjà été assez traumatisé comme cela, et je ne tiens pas à l'embarquer dans cette histoire. Mais si vous estimez que cela peu éclaircir bien des points, et raccourcir ce qui s'annonce être un long procès...

Il profita d'ailleurs d'un court instant pour inspecter à son tour son interlocuteur, celui-ci avait bien l'air, et à la manière qu'affichait en permanence la noblesse. Il était aussi bien gâté par la nature, et devait pouvoir se vanter de nombres conquêtes en amour, et autres. Il était assez éberlués d'être jugé par Korentin Kohan le seigneur d'Aldaria, et cousin de L'empereur.

Mais il ne fallait pas s'attarder sur la personne en face de lui, mais plutôt prendre du recul sur l'ampleur de la situation peu enviable dans laquelle il s'était fourré jusqu'aux genoux. Il avait peu de chance de s'en sortir sans aucune peine, notamment par le fait que il avait affaire à des nobles dans cette affaire. Mais peut-être, qui sait? la justice, et la vérité pourraient triompher, et peut-être aussi s'attirer la sympathie du juge.

Dire que ce matin il était bien partit pour décrocher un magnifique contrat avec un marchand qui avait besoin d'une escorte, pour aller négocier avec un client qui se trouvait malheureusement dans une parie mal famé du quartier pauvre, et il était passé à côté quand les gardes l'ont arrêtés devant ce future client, qui était bien étonné d'ailleurs. En plus les contrats honnête s'étaient raréfié avec le siège du coup il était bien embarrassé, pour espérer retrouver du travail avec ce foutu jugement qui lui ferait une sale réputation s'il venait à être condamné. Il dit donc franchement, et en allant directement au vif du sujet, pour ne pas avoir l'air de tourner autour du pot.

Donc j'avoue avoir frappé les 3 jeunes nobles, mais pour aucun des motifs cité, je ne suis pas bourré ou ivre à ce que je sache, et je n'ai pas pris leurs bourses. Et je rajouterai ensuite que eux ont essayés de violer une jeune femme devant moi, et qu'ils m'ont agressés sous état d'ébriétés! En plus d'avoir payés des faux témoins pour soutenir leurs versions de l'histoire a ce que vous me dîtes.

L'homme avait beau se présenter courtoisement, il était plus que difficile de deviner ce qu'il pouvait bien penser de tout cela vu que ses traits étaient cachés par son casque. Néanmoins et avant que le régent n'ai eu le temps de lui ordonner de le retirer celui-ci s'exécuta, révélant un visage sans grace aucune mais pas spécialement malhonnête. Concentré sur lui, Korentin n'accorda qu'un regard bref au père des trois jeunes qui s'échinaient à tenter d'accaparer son attention pour lui signifier toute sa colère vis à vis de ce qu'il devait considérer comme de l'insolence de la part de celui qu'il avait déjà désigné comme coupable. L'aurait-on laissé juger lui-même que celui-ci aurait sans doute imposé la peine capitale pour le mercenaire, mais le duc n'était pas vraiment de cet avis, il ne rendait pas justice sans une enquête préalable et sans une intense et profonde réflexion. C'est donc avec beaucoup d'attention qu'il écouta les explications de son interlocuteur, et elles étaient bien différentes de ce qu'on lui avait dit !

La mention de la femme lui fit froncer les sourcils, il connaissait le fils du comte comme étant un coureur mais de là à le transformer en violeur il y avait un gouffre... Et pareil pour ses deux copains. Qui croire dans ce cas ? La plupart des nobles n'hésiteraient pas, les mercenaires n'étaient à leurs yeux pas digne de confiance et leur parole ne valait pas grand chose face à celle des enfants de leurs castes. Mais lui-même n'était pas véritablement du même avis et il était à peu près certain que Gregorist non plus.

La suite lui tira un demi sourire, l'homme ne doutait décidément de rien. Comme si il avait la possibilité d'échapper à la justice du roi dans tous les cas... Néanmoins la façon dont il ignorait superbement les moqueries proférées à voix basse et plus encore son insistance à protéger la jeune femme quitte à le payer cher lui valu d'obtenir sinon la sympathie, du moins le respect du dragonnier. Elevant la voix, il ordonna à la foule :

"Faites silence où je n'entendrai les doléances de personne à l'issue de ce procès. Nous ne sommes pas dans une basse-cour."

Un murmure quelque peu indigné lui répondit mais le silence se fit très rapidement, l'autorité naturelle des Kohan était peut-être un peu moins présente en lui qu'en Gregorist mais cela restait amplement suffisant. Reportant son attention sur le mercenaire, il proposa :

"Nous n'allons pas convoquer cette jeune femme si ce n'est pas ce que vous souhaitez. Mais nous allons faire venir son père."

Un signe de tête fut suffisant pour qu'un des gardes de la salle tourne aussitôt les talons afin de partir à la recherche du concerné. Il lui faudrait un peu de temps pour revenir mais Korentin n'était pas pressé, il lui restait à interroger l'autre camps. Le père l'avait bien compris puisqu'il s'avançait déjà pour parler mais le régent l'arrêta d'un seul geste :

"Vous n'êtes pas concerné par cette histoire messire, votre fils est majeur aux yeux de la loi et témoignera lui-même. De même que ses deux camarades."

Korentin les encouragea à s'approcher, notant leur réticence. Ils ne semblaient pas vraiment à leur aise dans tout cela... Simple timidité ou inquiétude devant les conséquences de leurs possibles mensonges ? C'était impossible à dire, en attendant il ordonna calmement :

"Vous avez entendu la réponse de Gorder à vos accusations. Les maintenez vous ? Que répondez vous à ses propres paroles et à cette affaire de tentative de viol ?"

Son regard sérieux ne lâchait pas les trois jeunes, il voulait qu'ils sachent à quel point tout ceci était grave pour les inciter à parler honnêtement. Le fils du comte n'eut pourtant aucune hésitation et répondit avec énergie :

"Ce pourceau ment comme il respire ! Nous n'avons pas vu l'ombre d'une femme et il était de toutes façons trop ivre pour espérer sauver qui que ce soit. Il nous a frappé sans autre raison que de s'emparer de nos bourses. Nous sommes trois à le dire et nous avons un témoin !"

Plus que la soif de justice, c'était une véritable haine qui brillait dans ses yeux tandis qu'il observait le mercenaire. Secouant la tête, Korentin prévint :

"Un peu de correction ne fait pas de mal, même à un seigneur."

L'autre eut la bonne grace de rougir tandis qu'il interrogeait les deux autres :

"Vous maintenez cette version ?"

"Oui messire"

"Bien. Faites entrer le témoin à charge"

L'homme qui entra était un commerçant qui avait soit disant tout vu du seuil de sa boutique, il confirma la thèse des trois jeune avec tant d'énergie que le duc ne pu s'empêcher de lever un sourcil surprit en l'entendant se contredire lui-même :

"Vous parlez d'une femme rousse en premier lieu, et voilà qu'elle devient brune au fil de votre récit ? Est-ce vous qui étiez ivre pendant cette affaire ?"

Prit de court, l'homme piqua un fard avant de se mettre à balbutier :

"Enfin... Bien... Heu... Je n'ai pas bien vu Seigneur Kohan, et j'avais peut-être bu un peu... Mais je vous jure que..."

Agacé, il le coupa :

"Suffit. Votre témoignage n'a aucune valeur et ne sera pas validé."

Rouge de honte, le gaillard prétendit quitter la pièce mais s'en vu interdire la sortie par les gardes. Korentin voulait le garder sous la main au cas où il aurait à l'inculper de faux témoignage. Il n'était pas rare que les témoins se laissent soudoyer par une bourse bien remplie, et il détestait cela. Un remue ménage se fit tout à coup dans l'arrière de la salle et il leva les yeux en voyant un homme entrer, était-ce le père de la femme mystérieuse ?

Alford ne put s'empêcher de tourner un instant son regard vers le comte qui semblait presque prêt à sortir son épée pour le défier en duel à son air furibond. Il regarda courtement l'homme avec note subtile d'empathie dans le regard, après tout celui-ci devait croire en son fils, et ne devait pas apprécier qu'un mercenaire vienne bafouer l'honneur de leurs familles, et en cela le mercenaire le comprenait. Très vite il revint au régent qui semblait plonger en pleine réflexion après ce qu'il a dit sans doute à réfléchir à ses réponses. Celui-ci avait froncer légèrement les sourcils lorsque le mercenaire avait mentionner le viol, était t-il révolté par ce que celui-ci disait? Ou cela confirmer t-il justedes soupçons qu'il avait déjà sur la vraie raison de ce procès?

Lorsque ce dernier fit ce qui semblait à moitié être un sourire cela rassure Alford d'autant plus, et finalement montra que le régent ne devait pas être du même avis que les autres nobles de la cour, et un respect important du mercenaire envers lui commença à s'instituer. Finalement dire la vérité cru ne lui avait pas porté préjudice, son cran, et son envie de protéger le jeune fille qui pourtant était pour lui une parfaite inconnue avait du plaire au duc. Cela ne peut que présager du bon pour la suite du procès, mais il ne fallait surtout pas se relâcher, ses 3 adversaires n'allaient surtout pas en rester là, et avaient encore des quelques atouts.

Gorder fut soulagé lorsque le duc réclama le silence dans la salle, faisant taire les basses moqueries, et indignation plus ou moins hypocrites des nobles, et bourgeois. Cela était tant mieux car il est assez susceptible, et ce genre de commentaire immature a plus tôt fait de le blesser, puis de l'énerver très vite, même si il ne se montre presque jamais violent. Il doute néanmoins que s'énerver dans ce procès aille en sa faveur, et il dit au duc avec un soupçon de reconnaissance dans la voix.

Merci.

Puis le juge décida de ne pas convoquer la fille, mais son père, Alford lui était assez reconnaissant d'avoir pris en compte sa demande, en plus il lui sembler que le vieux bougre d'aubergiste lui était très reconnaissant d'avoir sauvé l'honneur de sa fille. Même si celui-ci n'avait pas vu directement la scène, il restait un soutien de poids dans cette affaire. Il regarda le garde partir, et il semblait que le moment de faire parler les 3 jeunes nobles, car le comte les devança pour se prononcer sans doute ravi à l'idée d'incendier le mercenaire, et de défendre son point de vue. Et étonnamment le régent l'arrêta dans son élan, car les 3 jeunes nobles étaient majeurs, et que l'histoire ne le concernait pas directement, cela était plutôt en la faveur de mercenaire, et il n'allait pas se plaindre.

Alford devina facilement la grande frustration de ce dernier qui se contenta de revenir à sa place, et d'assister au témoignage des jeunes hommes.

Ces derniers d'ailleurs se montrait assez réticents à venir, sans doute se demandait t-ils s'ils n'aurait pas du se taire quand ils allèrent rapporter leurs versions détournés des faits, ou ceux-ci devaient être notablement intimidés par la situation si c'était la première fois qu'ils passaient aux tribunal, même s'ils n'étaient pas l'accusé.

Le fils du comte d'ailleurs sembler répondre avec enthousiasme accusant le mercenaire de mentir, et l'insultant au passage. Puis il appuya ses accusations précédentes, et fit confirmer le fait qu'il avait un témoin. Alford se contenta d'écouter ce qu'il proférait, et de le regarder de manière calme, et impassibles, et aperçut le regard haineux que le jeune homme lui adressa, mais cela n'était pas important au final.

A la réponse de Korentin celui-ci avait légèrement rougit de honte, ou de culpabilité. En tout cas cela ne dura pas longtemps, et bien vite ses camarades appuyèrent sa version des faits, quoique plus timidement.

Ensuite entra le soit disant témoins des 3 gugusses, et il fit une démonstration magistrale de comment bien louper son discours et un faux témoignage, celui-ci ne devait pas avoir appris son texte, et lorsque que Alford s'aperçut de ses erreurs il commença à afficher un petit sourire, qui s'accentua lorsque le régent fit la remarque que celui-ci s'était contredit dans son récit. Alford commença d'ailleurs à afficher une expression de plus en plus amusé sur son visage, et se contenta de dire à voix basse mais audibles pour le régent, et ceux qui étaient proches d'un ton assez saccadé d'ailleurs par ce qu'il avait une forte envie de rire, et devait se retenir.

Elle est blonde, et a les yeux verts d'ailleurs si vous voulez plus de détails...

Puis le marchand se révolta, et se diriga à grand pas vers la sortie, sans doute pour s'enfuir, mais il fut vite arrêté certainement pour un jugement futur. Mais en tout cas Gorder commençait à ne plus en pouvoir visiblement, et éclata de rire pendant plusieurs secondes après ce magnifique numéro digne d'une performance d'acteur de comédie burlesque, mais il se reprit très vite et toussota. Puis il dit gêné pendant que le "prodige" le regardait furieusement.

Désolé de cette impolitesse messire. J'ai le rire facile, et n'ai pas l'humour très fin veuillez m'en excuser encore une fois, je vous en prie.

Juste après le père de la demoiselle arriva celui-ci semblait assez gêné pour Alford a ce qu'il voyait, et lorsqu'il arriva à coté de ce dernier. Il adressa un regard fort peu amical envers les 3 jeunes nobles, il semblait avoir vite compris la situation, sans doute le garde lui avait t-il raconter en cours de route. Il attendait sans doute que le régent l'invite à parler, et il semblait assez mécontent sans doute qu'on l'ait sortit de son auberge, et que les deux agresseurs de sa fille accuse celui qui la sauver.

La plaisanterie du mercenaire laissa Korentin de marbre, il ne voyait pas très bien ce que cela venait faire là et prenait la justice trop au sérieux pour se laisser aller à son caractère habituellement jovial. C'est à peine si un éclat doré s'alluma dans ses prunelles, signe qu'il avait entendu et compris la blague. Néanmoins cette lueur s'éteignit lorsque l'autre éclata de rire et il se contenta de pincer les lèvres en attendant qu'il retrouve une attitude plus digne, qu'est-ce que Gregorist penserait si il apprenait que ses accusés se fendaient la poire au milieu de leurs procés ? Voilà qui n'était pas très sérieux ! Il haussa un sourcil devant les escuses de l'homme et répondit sans sécheresse mais sans chaleur non plus :

"Vos excuses sont acceptées, mais tâchez de vous tenir à l'avenir. Vous êtes dans un tribunal."

Et en présence de rien de moins que le régent du royaume, duc d'Aldaria et cousin du roi comme le rappelait assez bien les regards absolument outrés des gens de l'assistance. Ceux des trois jeunes et du comte étaient en outre chargés d'une tonne de rancoeur et de terribles menaces. Leur colère assombrissait l'atmosphère et l'alourdissait terriblement. C'est au mieux de tout ceci qu'apparu le père de la soit disant agressée, un pauvre homme qui sembla quelque peu perdu au premier abord mais qui en avançant ne se priva pas de jeter un oeil furieux vers les trois jeunes hommes qui faisaient grise mine mais qui n'avaient aucun moyen de l'empêcher de témoigner ni même de tenter de l'effrayer sous les yeux de leur juge. C'est donc avec une certaine assurance que l'homme se plaça face à Korentin qui entama :

"Soyez le bienvenu, vous savez pourquoi vous êtes ici. Vous représenterez votre fille afin de lui épargner le traumatisme d'avoir à témoigner, en votre qualité de père vous parlerez en son nom et nous raconterez la scène telle qu'elle l'a vécue. Vous serez responsables de la véracités de vos dires et assumerez les lourdes conséquences de tout mensonge proféré à la face des Esprits et d'un représentant de la couronne. Nous vous écoutons."

Pendant que la voix posée de Korentin résonnait fortement dans la salle, l'homme n'avait cessé de triturer le bonnet qu'il avait retiré de sa tête nue et qu'il tenait désormais entre ses mains. Il releva les yeux lorsque le régent lui donna la parole et prit le temps de s'éclaircir la gorge. Enfin, prenant son courage à deux mains, il se lança :

"Je... Avant toute chose messire Kohan je voulais vous remercier de ne pas avoir fait venir ma fille, elle est encore très choquée. Je répondrai à toutes vos questions avec joie, je dois beaucoup à l'homme qui est accusé aujourd'hui mais... Et bien je... Je voudrais m'assurer que ma famille ne risque pas de... Enfin vous savez... Des représailles... Je ne suis qu'un humble sujet du royaume, les hautes gens et tout cela, je n'ai jamais voulu avoir de problèmes avec eux..."

Il jetait des coups d'oeil en biais vers les trois jeunes et plus encore vers le comte qu'il semblait craindre bien plus que ses rejetons et à juste titre, l'homme était assez puissant pour lui faire décoller la tête des épaules d'un seul ordre. Mais il n'était pas l'autorité en cette salle et Korentin entendait le faire entendre. Sereinement, il assena :

"Rien de ce que vous pourrez dire ou faire dans ce tribunal ne pourra avoir de conséquences sur votre famille. Ni maintenant, ni plus tard. Vous êtes un témoin sous la protection du régent impérial, et donc de l'empereur."

Les titres ronflants semblèrent rassurer quelque peu le pauvre être qui n'en avait sans doute jamais entendu autant. Le comte en revanche serrait la mâchoire avec une telle force que Korentin craignit un instant qu'il ne se brise toutes les dents, mais il n'avait pas le temps de s'en préoccuper puisque l'autre reprenait :

"Alors voilà messire ce que ma fille m'a raconté. Elle rentrait des chaumières où elle effectue des lessives pour des gens plus fortunés que nous, oh je sais bien qu'elle n'aurait pas dû traîner si tard dans les rues mais à moi seul je ne peux nourrir toute la famille... Elle rentrait donc, quand elle est tombée sur ces trois jeunes hommes. Ils l'ont suivit et fait paniquer à un tel point qu'elle s'est engouffrée dans une ruelle sombre afin de les semer. La pauvrette avait fait la une terrible erreur, il l'ont rattrapée et l'auraient violée si cet homme n'était pas intervenu. Il n'était pas ivre comme je l'ai entendu messire, ni à la recherche d'une quelconque bourse et il n'a pas non plus fait couler de sang inutile. Il a simplement fait ce qu'il a pu pour la sauver, et fort héroiquement d'ailleurs. Si je puis me permettre plutôt que d'un châtiment c'est plutôt d'une récompense qu'il devrait..."

Coupé en plein milieu de sa phrase, le vieil homme sursauta en entendant un fracas soudain résonner dans toute la salle. Le comte ivre de colère s'était mit à gesticuler tant et si bien qu'il avait fait tomber l'une des statues à côté de lui qui s'était brisée sur le sol. Apparemment pas satisfait de cet exploit, il échappa aux mains rudes des gardes venues l'exhorter au calme et se précipita au devant du régent. Il ne fit pas plus de trois pas avant de se retrouver nez à nez avec les gardes personnels de Korentin qui n'entendaient pas le laisser approcher plus mais sa voix porta assez pour que le régent grimace, les oreilles agressées par ses cris :

"SCANDALE QUE CECI ! SCANDALE JE DIS ! COMMENT CET ÂNE MALODORANT OSE-T-IL REMETTRE EN CAUSE LA PAROLE DE MON FILS ? COMMENT OSE-T-IL L'ACCUSER ? J'EXIGE SA TÊTE, ET CELLE DE L'AUTRE BENET ! IMMEDIATEMENT !"

Un tintamare terrible résonnait dans toute la pièce, accentué par les rires, protestations et bavardages de toute l'assistance ainsi que des grondements des gardes qui tentaient de calmer le forcené. Cette fois la moutarde montait sérieusement au nez de Korentin qui, comprenant qu'en criant il ne ferait qu'empirer la situation, se décida à se lever de sa chaise. Son geste attira suffisamment l'attention pour qu'un calme relatif revienne dans la pièce, seulement troublé par les protestations toujours véhémentes du comte. C'est d'une voix glacée que le dragonnier se décida à l'interrompre :

"Il suffit messire, vous vous êtes assez donné en spectacle et votre fils est assez grand pour se défendre lui-même. Gardes, évacuez le de la salle et veillez à ce qu'il ne repasse pas les portes. Je l'ai assez vu."

Irrémédialement désavoué devant la cour toute entière, le comte rougit, pâlit, et éructa finalement tandis qu'on l'entraînait :

"Cela ne se terminera pas ainsi ! J'EN REFERERAI AU ROI !"

Il ne reçu en retour qu'un regard noir de Korentin :

"Faites donc, si vous estimez que vos paroles seront mieux entendues que celle de son propre sang."

Un petit rire nerveux parcouru l'assistance, le duc n'était pas connu pour mettre ainsi en avant sa place privilégiée auprès du roi mais l'agacement lui barrait le front. Dans le calme revenu, il reporta son attention sur les trois jeunes complétement décontenancés par la perte de leur protecteur et tremblants désormais. Avec lassitude, il les incita à s'approcher :

"Vous avez entendu les accusations du témoin, elles sont accablantes. Qu'avez vous à répondre à cela messieurs ?"

"Vos excuses sont acceptées, mais tâchez de vous tenir à l'avenir. Vous êtes dans un tribunal."

Désolé encore une fois vôtre grâce...

Alford reprit une attitude digne, et sérieuse très vite, effectivement cela était bien impolie d'avoir ri dans un tribunal surtout que c'était lui l'accusé! Bon ce n'était pas si grave, et il n'était pas encore en position de faiblesse. Mais au temps ne pas aggravé les choses en se mettant à dos tout le monde. Le comte, et les 3 garnements le regardait maintenant encore moins tendrement qu'avant, ce qui était dur à surpasser, mais il n'en avait strictement rien à faire! Plus de menaces, et de belles paroles que d'actes. Néanmoins ceux-ci feraient mieux d'arrêtaient de le fixer comme ça; cela l'énerve doucement, et ce n'est pas un regard sympathique qu'il leurs lança à son tour... Il n'était pas vraiment de bonne humeur comme on pourrait le croire, et il n'appréciait pas de ce faire traîner en justice pour rien!

Ensuite son potentiel sauveur arriva celui-ci bien entendu était intimidé par l'endroit ou il se retrouvait, et sans doute aussi d'être en présence du duc d'Altaria en personne! Mais il ne semblait pas être prêt à laisser le sauveur de sa fille se faire mettre au cachot injustement. Le mercenaire, et lui d'ailleurs s’adressèrent un regard teinté d'amitié, et de bienveillance mutuel Le vieil homme ensuite s'avança devant Korentin Kohan qui se prononça pour lui expliquer la raison de sa présence ici, et aussi expliquer ce qu'il devrait faire, et le sommer bien entendu de dire la vérité, et seulement la vérité. Cela n'allait pas être dur!

L'aubergiste d'ailleurs comme en témoigner son expression ne devait pas être très heureux d'être ici. Même si il voulait aidait Alford de son mieux, il ne vaudrait mieux pas qu'il en subisse des retombées trop graves. Il n'était sûrement pas quelqu'un de vraiment riche, et si il finissait en prison, ou subissait des représailles du comte il risquerait beaucoup lui, et sa famille. Mais sans doute mis en confiance par le regard droit du régent, et le soutient silencieux du mercenaire il se prononça. Non sans réfléchir un peu au préalable.

"Je... Avant toute chose messire Kohan je voulais vous remercier de ne pas avoir fait venir ma fille, elle est encore très choquée. Je répondrai à toutes vos questions avec joie, je dois beaucoup à l'homme qui est accusé aujourd'hui mais... Et bien je... Je voudrais m'assurer que ma famille ne risque pas de... Enfin vous savez... Des représailles... Je ne suis qu'un humble sujet du royaume, les hautes gens et tout cela, je n'ai jamais voulu avoir de problèmes avec eux..."

S'était tout a fait compréhensible, Alford non plus d'ailleurs, mais hier il ne pouvait pas laisser la jeune fille se faire violer, après tout comment aurait-il pu acceptait le fait de ne pas lui être venu en aide, alors qu'il pouvait la sauver. L'injustice de ce procès de ses agresseurs n'était pas quelque chose qu'il comprenait vraiment, il espérait juste que son ami l'aubergiste ne pâtisse pas trop de cette malheureuse histoire. C'était après tout entièrement de la faute des trois jeunes andouilles à côté du comte, qui auraient sans doute méritaient qu'il s'attarde un peu plus sur leurs cas. Ce genre de réaction injuste de la part de la haute noblesse l'énervait, et lui mettait rapidement les nerfs en belote. Heureusement le duc mit de l'ordre dans les idées très vite.


"Rien de ce que vous pourrez dire ou faire dans ce tribunal ne pourra avoir de conséquences sur votre famille. Ni maintenant, ni plus tard. Vous êtes un témoin sous la protection du régent impérial, et donc de l'empereur."

Cela dût soulageait l'aubergiste a ce qu'on voyait, et rassura aussi le mercenaire qui ne put s'empêcher de pousser un soupir de soulagement. Au moins le pauvre homme ne subirait rien, et cela était le minimum moral! Le comte par contre lui semblait tout naturellement ne pas être satisfait de cette conclusion, et sans doute risquerait de faire une bourde avant la fin du procès. Dire que ce n'était pas lui le coupable, c'était son fils! Alford ne pouvait pas en vouloir au vieux noble qui devait sans doute être déshonoré en ce moment. Néanmoins justice devait être faite, et son fils, ainsi que les deux amis de ce dernier devraient répondre des conséquences de leurs actes, même si cela était regrettable!

L'aubergiste ensuite repris bien plus confiant bien entendue, et parla de ce qui s'était passé, du travail qu’exerçait sa fille, pour que sa famille puisse joindre les deux bouts. Les circonstances ensuite de la bagarre, de l'état de mercenaire à ce moment, et bien entendu il parla de la récompense que méritait Alford.... ZUT! Quelqu'un n'allait pas apprécier ses dernier mots.

Bien entendu c'est le comte qui n'avait pas aimé. Le pauvre vieil aubergiste sursauta, et se réfugia derrière des garde lorsque le comte qui sous le coup de la colère avait fracassé une statue! Ce genre d'exploit que le mercenaire était capable de faire n'aurait pas dû en être autant de la part du comte qui n'était pas un colosse lui. Il se pressa très vite devant le régent pour lui faire savoir son opinion en gueulant de toute ses forces. Il était tellement en colère que Gorder se demandait s'il n'allait pas faire un arrêt cardiaque au milieu de ses hurlements. Le mercenaire lui commençait en tout cas à avoir la moutarde qui lui montait au nez, et se demandait s'il n'allait pas faire taire ce malotru, celui-ci se ridiculisait devant tout-le monde, et entonnait des menaces iraisonnablese. Mais il ne le fit pas car il faisait confiance au régent, pour remettre de l'ordre, et il n'allait pas assomé le comte au milieu du procès quand même!

Korentin Kohan bien entendu réagit de la bonne manière! Il se leva, et d'une voix sévère, et autoritaire calma le comte, et remit l'ordre dans la salle... Pour sûr, le régent devait être habitué à gérer ce genre de choses, ou devait-être un homme d'autorité. En tout cas tout la situation s'apaisa, et le comte honteux ne put que sortir une dernière pique désespérée, et s'enfuir de la salle à toute vitesses. Au moins cela était résolu, et en plus le mercenaire avait un opposant de moins dans cette salle. Mais néanmoins il resta calme pendant toute la scène ne voulant pas aggraver la situation.

Maintenant il ne restait plus qu'a s'occuper des trois jeunes hommes qui semblaient être bien en difficultés . Cela aurait était invraisemblables de penser cela auparavant, mais il était en train de gagner ce procès. Il ne restait plus qu'a franchir le dernière obstacle, et il en serait sortit d'affaire indemne.

Le calme était cette fois bel et bien revenu dans la salle, il fallait dire que les gens qui assistaient à ce procès commençaient à le trouver des plus intérressant et qu'ils ne tenaient donc pas à se faire expulser comme le comte avant eux. Korentin ne doutait pas une seule seconde qu'il réentendrait parler de la colère de cet homme mais aussi noble soit-il, il n'était certainement pas de taille à s'opposer à la décision d'un Kohan. Quand à se plaindre au roi, encore aurait-il fallu que celui-ci puisse le recevoir et ce n'était pas vraiment le cas en ce moment. D'ailleurs même si ce devait être le cas, Gregorist n'était pas du genre à apprécier les esclandres ou à tolérer qu'on remette en question la justice de sa propre famille. Restait donc à espérer pour sa propre santé que le comte une fois remis de sa colère aurait la sagesse de se tenir tranquille. Une migraine commençait à lanciner la tête du dragonnier qui serra les dents, lassé déjà de toute cette histoire mais décidé à la mener du mieux possible. Une lueur patiente dans le regard, il laissa l'aubergiste s'expliquer avant de planter cette fois des pupilles plus dures vers les trois garçons qui n'en menaient pas large et moins encore depuis que leur protecteur était parti. Seul le fils du comte gardait encore une stature fière et têtue qui décida Korentin à attaquer sous un autre angle. Alors que le fils du comte ouvrait déjà la bouche pour nier tout en bloc, il l'arrêta :

"Vous avez déjà suffisament parlé, vos deux amis ont sans doute des choses à dire eux aussi."

Surprit, l'autre ferma la bouche avant de la réouvrir puis de la fermer de nouveau en une magnifique imitation de la rage froissée de son père. Mais moins encore que lui il n'avait la possibilité d'ignorer ce genre d'ordre et il garda donc le silence. Le rouge de la colère lui était monté au front mais ce n'était rien à côté du rouge de confusion qui colorait le visage des deux autres. Le maillon faible était là, nul besoin d'être devin pour le savoir et il se porta donc dessus avec énergie et insistance :

"Allons messieurs, vous n'avez pas de langue ? Votre camarade a prit la seule qu'il restait ? Nous vous attendons. Un simple mot me suffira, cet homme a-t-il mentit oui ou non ?"

Ses prunelles se rétrécirent tandis qu'il les plantait calmement dans le regard de ses deux frèles interlocuteurs qui n'en finissaient plus de déglutir en jetant des regards en coin à leur camarade. Vu... Il n'avait même pas besoin d'entendre leur réponse, leur trouble parlait pour eux. Un lourd silence était tombé sur la salle et il aurait presque pu avoir pitié des deux gosses, car c'était bel et bien des gosses, qui semblaient vouloir disparaître sous terre. Pensif, il observa un instant le mercenaire en se demandant si il faisait le même constat ou si il exigerait un châtiment exemplaire pour les trois complices. Cela crevait les yeux que le meneur était le fis du comte, les deux autres s'étaient très certainement laissés entraîné, aveuglés par leur dévotion envers leur copain plus haut placé qu'eux... Il prit sa décision brusquement, sachant qu'elle ne revenait de toutes façons qu'à lui et qu'il ne pouvait pas tergiverser plus longtemps :

"Votre silence parle pour vous, et tout crime mérite justice. Néanmoins j'adapterai la sanction en fonction de votre collaboration et du rôle que vous avez joué dans cette affaire. Quand aux possibles représailles, elles sont tout aussi impossible à l'égart du témoin et de sa famille qu'à votre égart. Choisissez à présent, ou je devrais me prononcer sans vous avoir entendu."

Quelque chose craqua à cet instant dans l'esprit d'un des deux garçons, le blond qui semblait le plus jeune et qui avait aussi semblé le plus honteux et le plus mal à l'aise dans cette affaire. Le second, brun de tignasse et de peau, avait croisé le regard du fils du comte et il avait été facile d'y lire sa résolution. Il couvrirait son ami. Korentin se désintéressa donc de lui pour mieux se concentrer sur le blond qui levait la tête pour croiser timidement son regard :

"Messire... Pardon messire. Il n'a pas mentit. Et le mercenaire non plus, ce n'est pas lui le coupable dans cette histoire."

Ses mots étaient hachés et avaient de toutes évidences du mal à sortir, il fallait un certain courage pour avouer ses torts ainsi devant toute une assemblée et Korentin savait la reconnaitre. Il hocha la tête tandis que le blond rebaissait le nez, tremblant de honte plus que de peur. En voilà un qui ne recommencerait pas de sitôt... Il était possible d'en faire un bon garçon, à condition bien sur qu'il change de fréquentations. Sa décision était prise.

"Soit. Etant reconnu innocent et lavé de tout soupçon, Alford Gorder est dès à présent libre d'aller et venir au sein du royaume humain et de vaquer à ses occupations comme tout sujet du roi. A titre de compensation pour ce qu'il a vécu ce jour, il recevra la somme de 100 pièces d'or prélevés à partir des sanctions prononcées à l'encontre de ses accusateurs. De même et à titre de compensation l'aubergiste recevra la somme de 100 pièces d'or en lieu et place de sa fille mineure."

Ayant réglé le sort des victimes, il passa aux coupables et commença par le blond sur lequel il posa un regard sévère :

"Evan Doussay, vous êtes reconnu coupable de complicité dans le cadre d'une tentative de viol ainsi que dans celui d'une accusation mensongère. Des circonstances atténuantes vous sont néanmoins reconnues. Vous êtes condamnés à payer la somme de 50 pièces d'or et à accomplir trois mois de service gratuitement auprès du Duc Darius Kohan, dirigeant de la ville d'Aldaria. Ce service accomplit vous serez libre de revenir à Aldaria ou de rester à son service. Auquel cas il prendra en charge vos dépenses et les études ou formations de votre choix."

Un air soulagé passa sur le visage du jeune homme, conscient d'échapper la prison ou à d'autres châtiments pires puisqu'il n'était reconnu que complice. Il n'en était pas encore vraiment conscient mais il y gagnait en outre une chance de s'en sortir dans la vie, Korentin connaissait son oncle Darius pour être quelqu'un de ferme et compréhensif. Il saurait reprendre en main ce garçon et en ferait quelqu'un de bien. Resterait à voir si il aurait l'intelligence de faire ce choix là mais le dragonnier ne s'inquiétait pas pour cet Evan, il n'était pas l'air idiot. Son regard se durcit encore lorsqu'il le posa sur le brun :

"Gabriel Delacour, vous êtes reconnu coupable de tentative de viol et d'accusation mensongère. Aucune circonstance atténuante ne sont retenues à votre encontre. Vous êtes donc condamné à verser la somme de 150 pièces d'or et vous serez incarcéré pour cinq mois. Compte tenu de votre jeune âge, la peine de cachot est muée en assignation à domicile. Vous ne serez pas autorisé à sortir de chez vous excepté pour accomplir les travaux d'intérêt généraux qui vous seront signifiés pendant cette période. Votre peine accomplit, vous serez tenu de ne plus approcher du domicile des victimes sous peine d'arrestation."

Une grimace amère déforma le visage du garçon qui osa grogner :

"Et en quel honneur lui est-il considéré comme complice et pas moi ?"

Korentin l'ignora, déjà concentré sur le coupable principal :

"Quand à vous Hugo Derosier, vous êtes reconnu coupable des mêmes faits que Gabriel Delacour avec circonstance aggravante puisque vous en êtes l'instigateur et vu votre comportement en ce lieu. Vous êtes condamné à verser la somme de 300 pièces d'or, vous serez incarcéré pour 1 an au même titre que votre camarade et cette peine accomplit vous êtes tenu de quitter la ville. Vous n'êtes pas le bienvenu à Gloria pour les cinq prochaines années sauf en cas d'incorporation dans l'armée."

Sans s'occuper des possibles protestations du concerné, il reporta son attention sur la salle en général :

"La somme de 500 pièces d'or ainsi récoltée sera partagée comme suis. 100 pièces d'or pour le principal accusé, 100 pièces d'or pour la victime. Les 300 pièces d'or restantes seront prélevées par la couronne pour les frais d'état ainsi que celle de cette affaire. Quelqu'un veut-il faire appel de cette décision ?"

Avant même de retourner à ses condamnés plus ou moins heureux, il s'intéressa au mercenaire. Curieux de voir si ces sanctions lui convenaient, en particulier celle légère pour le blond. Comprendrait-il cette clémence ou s'en plaindrait-il ?

Avec le départ du comte de mauvais poil, un calme presque religieux s'était instauré dans la salle de jugement. Sans doute que le public de ce "spectacle" avait envie d'en savoir plus, et le mercenaire remarquait que l'attention était presque entièrement rivée sur le régent, et sur les 3 jeunes hommes bien mal à l'aise. Alford s'imaginait a quel point le comte devait être en colère, mais celui-ci ne pourrait rien lui faire, alors il ne craignait rien fort heureusement, même si le noble ne lui faisait absolument pas peur. D'ailleurs a ses yeux cela paraissait stupide que le comte conteste la décision d'un duc, surtout un Kohan du même sang que L'empereur, et de ce fait un membre éminent de la cour qui ne pouvait pas être contesté par n'importe-qui. Le mercenaire est sûr que le comte ne mettrait pas ses menaces à exécution. Cela risquait d'aggraver la disgrâce actuelle que subirait sa famille, et en plus le mettrait fort mal avec L'empereur, et cela n'était pas une bonne idée de la part d'un membre de la cour.

L'aubergiste encore sous le choc de ce qu'avait fait le comte, et des menaces à son égard. Repris néanmoins la parole, mais de manière assez hésitant à l'égard du régent.

V.V.Vôtre grâce je tiens juste à dire que j'espère juste que cet affaire n'aura pas de retombée grave sur moi, et ma famille. J.j'espère que je ne me suis pas mis dans une situation bien embarrassante en vexant[ messire le comte. Enfin je tenais juste à dire avant d'être interrompue si vous me permettez. Cet homme Alford Gorder comme je le dis n'a pas été coupable de violence gratuite envers ses trois jeunes hommes, mais s'est contenté de les assommer pour sauver ma fille. Je pense que peu en aurais faits de même sire, par peur des représailles. Je pense que si il avait été ivre, et avait voler la bourse de ces jeunes hommes, après les avoir bastonné. Je suis sûr que au vu du gaillard qu'ai le mercenaire. Il désigna légèrement du regard Alford qui était de stature effectivement imposante, et semblait ne pas manquait de force. Les 3 jeunes nobles ne seraient pas en état de tenir debout comme maintenant, ils sont bien frêles par rapport à lui, et il aurait pu facilement faire pire. Donc je suis encore plus choqué du fait qu'on l'accuse alors qu'il a fait preuve d'une certaine clémence envers eux, donc j'estime qu'il mérite une récompense, mais après ce n'est que mon modeste avis d'aubergiste qui ne vaut pas grand chose par rapport au vôtre..

Quand l'aubergiste eu finit. Il sembla que Korentin Kohan réfléchisser, et il stoppa vite le fils du comte lorsque celui-ci voulut parler. Demandant plutôt à entendre les 2 autres, mais bien sûr... Le juge voulait sans doute s'attaquait à un élément plus faible qui céderait plus facilement face à la pression, pour pouvoir plus vite en finir.

Bien entendu le gosse interrompu ne fut apparemment pas très heureux d'avoir été coupés en plein élans. Celui-ci bizarrement faisait fort penser à son père au vu de son expression, mais il ne pouvait pas se permettre contrairement a ce dernier de péter un plomb sinon cela aggraverait encore plus sa situation. Les deux autres jeunes hommes par contre ne paraissait pas colérique, mais semblaient plutôt ressentir de la peur, et de la gêne. Ceux-ci n'allaient pas facilement tenir, et le duc allait les attaquer avec vigueur, pour espérer recueillir l'aveux de l'un des deux.

Les deux jeunes hommes d'ailleurs étaient bien mal à l'aide lorsque Korentin les soumis à son interrogatoire. Leurs silence d'ailleurs faisait transparaître déjà la vérité, mais bon on ne peut pas accuser décemment un homme sur juste cela et on attendit donc une réponse qui ne vînt pas de la part des deux jeunes hommes.

Le mercenaire lui était calme très calme tellement que s'a en était presque effrayant, si il avait était plus gris d'ailleurs l'on aurait observé peu de différences entre-lui et une statue a ce moment précis. Ses yeux, et son attention était toute entière rivée sur les deux jeunes hommes. Mais ceux-ci ne parlaient pas sans doute n'avaient t-ils pas envie de dénoncer leur copains, ou avaient peur d'être considérés comme des traîtres.

Le calme commençait à être gênant quand le régent décida d'y mettre fin. Leurs déclarant qu'il avait pris une décision, et que ceux-ci ne pouvaient que maintenant prouvaient leurs complicité forcé. Il précisa aussi l'interdiction aux représailles ce qui soulagea encore plus l'aubergiste qui lui aussi était bien attentifs au déroulement du procès.

L'un des deux garçons ne put tenir sans doute sous le coup de la honte, et de la culpabilité. Il avoua de suite sa culpabilité, et l'innocence du mercenaire. Alford ressentait bizarrement de la compassion pour ce jeune homme il venait de dénoncer ses deux ami par décence morale. Il était sans doutefortement honteux de ce qu'il venait de faire aujourd'hui et ce qu'il a faillit faire hier, et étrangement le mercenaire espéré que ce jeune homme n'aurait pas une peine trop lourde. L'aubergiste lui avait l'air surpris de la décision, et n'osait sans doute pas afficher un grand sourire sur son visage par décence, mais ils venaient de remporter le procès! Qui l'aurait cru?

Le régent ensuite pris la parole pour annoncer les sentences. Il annonça en premier lieu l'innocence du mercenaire, et le fait qu'il recevra 100 pièces d'or pour avoir subi ce procès en titre de compensation. 100 c'est une jolie somme pour lui, cela représente plus de deux mois de travail assidu en temps normal. L'aubergiste aussi recevrait 100 pièces d'or, cela sera sans doute utile à l'homme pour assurer ses charges, et avoir un peu de sous de côté. D'ailleurs ce dernier ne semblait pas y croire. Ils étaient tous les deux lavés de tous soupçons, et récompensés c'était une très bonne nouvelle, et justice avait était faîte de ce côté.

Ensuite vînt le tour des sentences.

Le premier jeune homme Evan Doussay, celui qui avait avoué reçut une sentence assez légère de seulement 50 pièces d'or. Et quelques mois de services auprès du duc Darius Kohan qui jouerait sans doute le rôle d'instructeur avec chance pour le jeune hommes, pour le remettre sur le droit chemin. Alford était d'accord avec cette légère sentence qui ressemblait plus à une réhabilitation à ses yeux. Il ne trouva donc rien à répondre et accepta la décision du juge. Evan Dessey lui resta muet sans doute ne voulant pas froisser ses amis qui ne devaient pas appréciés ce qu'il leur a fait par culpabilité il y a quelques instants.

Ensuite vint le tour de Gabriel Delacour qui écopa d'une accusation bien plus dure, mais juste. Le mercenaire n'eut rien à redire de cela. Le jeune homme bien entendu se plaint, mais vu vite coupé par le duc qui se concentra sur le coupable principal.

La peine était par contre pour lui très très dur, et lorsque le duc eu finit de parler des gains en argent pour les victimes, les 2 coupables les plus sévèrement punis protestèrent pendant que Evan lui n'osa rien dire.

Ce n'est pas juste vous le punissez aussi durement juste pour cela! Ce ne sont que des manant lui c'est un noble messire!

Je jure que l'on en entendra parler de cela!

Le mercenaire réfléchit longuement pendant que les deux gugusses se plaignaient. Il dit au régent qui semblait attendre une réponse de sa part.

Sire vôtre jugement me convient parfaitement. je ne mettrai pas en doute vos sentences aux coupables, et les acquittements pour nous. Je ne pense pas que j'aurai fait différemment moi-même en toute sincérité.

Le tavernier dit aussi avec une pointe de soulagement dans la voix.

De même merci vôtre grâce.

HJ : toute petite conclusion ^^

Et voilà une affaire qui se terminait plutôt efficacement, et tant mieux car il ne supportait pas que la justice soit effectuée autrement qu'avec un soin maniaque. Il s'agissait de la vie et des espoirs d'êtres humains, pas question de les décevoir et de faire autrement que de friser l'excellence. Bien sur la famille du comte risquait fort de lui battre froid à lui et à ses descendants pendant quelques générations mais ce n'était pas cela qui allait l'empêchait de dormir. Il lui resterait à s'assurer qu'aucune représaille n'était menée contre le mercenaire ou l'aubergiste mais ceci serait le travail de ses gardes. Le sien s'arrêtait là, enfin presque car il lui restait encore à faire appliquer les sanctions et à calmer les protestations des condamnés. Il éleva donc la voix avec fermeté :

"Nul ne sera jamais au dessus des lois du royaume tant que les Kohan y veilleront. Gardes, faites appliquer les sentences."

Les menaces du gamin ne lui tirèrent qu'un froncement de sourcils agacé, il avait l'habitude de ce genre de réaction et il lui était même arrivé d'alourdir encore les peines en récompense de ce genre de chose mais celles prononcées aujourd'hui étaient déjà assez lourdes en fonction des responsabilités de chacun et il lui restait beaucoup de travail à effectuer ce jour. Le spectacle terminé, les autres personnes qui y avaient assisté attendaient à présent avec plus ou moins d'impatience que leur tour soit venu de présenter leurs doléances. Il promena son regard dans la foule avec un soupir las. Il en avait encore pour des heures... Beaucoup beaucoup d'heures. Pas aujourd'hui qu'il irait voler avec Ashy tiens... Elle allait grogner mais il n'avait pas vraiment le choix.

Sire vôtre jugement me convient parfaitement. je ne mettrai pas en doute vos sentences aux coupables, et les acquittements pour nous. Je ne pense pas que j'aurai fait différemment moi-même en toute sincérité.

Les paroles du mercenaire l'avait détaché de son analyse des gens présents et il reporta donc ses prunelles mordorées sur lui. Un homme relativement juste donc, qui ne réclamait pas une justice plus sévère que celle qui avait été prononcée et qui semblait s'en contenter avec plaisir. Il lui décerna un vague hochement de tête, déjà concentré sur la suite. Non pas que l'autre n'avait déjà plus aucune importance à ses yeux mais lorsqu'on était un Kohan on devait apprendre à vite passer à autre chose si on voulait accomplir correctement son travail. Le jugement était clôt et il le signifia de façon claire :

"Je suis heureux de l'entendre. Vous êtes libre de quitte les lieux Gorder, et votre témoin avec vous. Un garde vous raccompagnera aux portes du palais et s'assurera que vous recevez vos dédommagement. Bonne route, et que les Esprits vous accompagnes."

C'était terminé, et les gardes s'empressèrent de faire sortir ceux qui n'avaient plus rien à faire là tandis que le régent se concentrait avec peine sur le cas d'un fermier venu réclamer qu'on lui rende ses terres...