La guerre... On dirait que le continent baignait dans le sang depuis des siècles et sans jamais s'en lasser... Les livres traitant des anciens affrontements abondaient et étaient d'ailleurs l'un des plus grands intérêts de l'assassin en terme de lecture. Ne pas commettre aujourd'hui l'erreur qui a été commise hier. C'était une façon de pensée assez logique, mais mainte fois dans l'histoire, les hommes, les elfes et les vampires n'avaient pas suivis ce sage conseil. Cette fois, alors que le continent tremblait sous le poids d'un envahisseur puissant, Ombre allait s'assurer que les même erreurs ne se reproduises pas. Si Gloria tombait, il n'aurait plus qu'à espéré que les Alayiens ne trouve pas la mine où il se terre depuis des années, et ce qu'il y a à l'intérieur. Après avoir passée une semaine à les étudier de nuit et à lire le jour, il pensait avoir trouvé un moyen d'aidé la grande ville. Un seul problème s'imposait: il devait en parler à un quelconque roi, un dirigeant quelconque, un Kohan dans ce cas-ci, et par expérience, ce n'était pas chose aisé de se faufilé ainsi dans un château, en plein tems de guerre en plus...

C'est avec cette idée en tête qu'il partit vers Gloria. Il passa comme à son habitude par le conduit d'évacuation des eaux de la ville. Une armée ne pourrait s'y engouffré, la structure des tunnels étaient trop complexe et étroite pour des armes de siège et des cavaliers, mais pas pour un assassin expérimenté dans son genre. Il marcha de longues minutes et déboucha finalement non loin des quartiers pauvres. La nuit commençait à tomber, tout juste comme il l'espérait. Il marchait subtilement, se mêlant du mieux qu'il le pouvait aux foules et termina finalement sa course dans les quartiers riches. Caché les pénombre d'une ruelles, il s'assura qu'il n'avait rien perdu en route. Sa corde et son grappin étaient toujours là, de même que son colis bien emmitouflé dans de vieux vêtement et solidement accroché à son dos. Il longea les somptueuses maisons et rejoins la grande muraille qui divisait les quartiers riche du palais impériales. Pendant près d'une heure, il resta caché au pied du mur à observer la ronde des gardes. Malheureusement, celle-ci était sans faille apparente. Plusieurs hommes passaient sans délais le long du mur. Sans autre choix, Ombre sacrifia l'une de ses flèches contre la paroi rocheuse du château dans un tintement métallique. La diversion porta ses fruits. Il ne disposait que de trop peu de temps. Il lança son grappin dont les dents étaient rembourré de tissus au dessus de la muraille et commença aussitôt son ascension. En une minute, il avait franchit le mur et avait disparu dans les ténèbres. Malheureusement, sa distraction avait attisé la vigilance des gardes et il réussit de peine et de misère à rester caché.

Il était maintenant dans les jardins. Il ne lui restait plus qu'à trouver un moyen d'entrer dans le bâtiment et d'aller parler à un Kohan. Selon ce qu'il avait entendu, la famille comportait plusieurs membre, les probabilités que l'un d'entre eux se trouve dans le château étaient plus que grande. Soudainement, une silhouette se détacha du bâtiment et s'approcha de sa cachette, soit d'un bosquet de fleur beaucoup trop odorante. Il ne ressemblait pas à un garde...Peut-être était-ce un noble? Ou un chevalier sans son armure...Quoi qu'il en soit, si tel était le cas, il pourrait sans doute aller porter le message à l'un des Kohan...Mais pour cela, Ombre devait dévoiler sa couverture...S'il essuyait un refus, il pourrait peut-être encore s'enfuir avant que les gardes soit alerté. Il inspira profondément et se leva avant de faire quelque pas vers l'étranger devant lui. Il avait les bras bien en vu, afin de lui montrer qu'il ne tenait pas à se battre.

-Écoutez moi s'il vous plait! j'ai un message important, je dois voir l'empereur au plus vite. Le sort de Gloria en dépend très certainement...

Bien évidement, il savait très bien qu'il n'était pas crédible. Un étranger, vêtu de noir, armé, ayant brisé la sécurité de l'enceinte du château, rien de très rassurant. Néanmoins, il s'essayait. Si son plan était bien exécuté, Gloria en gagnait logiquement, au détriment des envahisseurs.

-C'est important, je vous le jure au nom du Grand Esprit de la Mort, j'ai des informations importantes pour les oreilles des Kohan.

S'il criait ou ne faisait qu'esquissé un geste agressif, Ombre prendrait la poudre d'escampette. il n'était pas de taille à combattre la garde royale en entière. Il était un assassin, pas un maitre d'arme ou encore un dieu. Son corps vibrait sous le stress. Il se préparait à toute éventualité.

Le sang et la peur, voilà ce qui semblait embaumer l'air de l'empire depuis des années, pour ne pas dire des décennies et cela n'avait fait qu'empirer avec l'arrivée de ce nouvel ennemi supposé invincible par certains généraux. Il fallait dire que les Alayiens n'avaient pas fait dans la demi-mesure, non content de débarquer sur le territoire Impérial sans que personne ne sache d'où ils sortaient ils avaient aussi trouvé le moyen de balayer quasiment toutes les défenses des hommes et il y avait à présent plus de villes tombées sous leur impitoyable joug que de villes libres ! Fort heureusement les trois joyaux de l'empire que constituaient Aldaria, Elena et Gloria n'étaient pas encore tombés, mais l'expression "pas encore" prenait tout son sens désormais... Ce n'était plus qu'une question de temps et Korentin se réveillait de plus en plus souvent le corps couvert de sueur avec le souvenir des cauchemars terribles qui l'avaient assailli pendant la nuit. Aldaria en flamme, forcée de s'agenouiller devant le dieu de ces fous d'Alayiens, sa femme et ses enfants enchaînés, Gregorist executé même Faudar trouvait le moyen d'apparaître dans ses songes et de se faire tuer sous ses yeux par les généraux du Néant ! C'était intolérable !

Cette pensée ne l'avançait pas beaucoup, il était bien forcé de s'en apercevoir en se tournant et en se retournant dans son lit pour tenter de retrouver le sommeil. Peine perdue, celui-ci l'avait définitivement fuit, il n'était donc pas utile d'insister encore. Grognant pour lui-même Korentin s'extirpa donc de sa confortable couche et se lança dans une quête aussi épique qu'agaçante, à savoir retrouver ses vêtements ! Le matin encore, ce n'était pas trop dur car ses serviteurs se chargeaient de les capturer qu'ils se soient glissés sous un meuble ou simplement accrochés à un tableau mais il n'était pas du genre à les déranger en pleine nuit, il avait déjà bien assez d'insomnie lui-même sans aller en coller aussi à ses valets ! Aussi se débrouilla -t-il de lui même et lorsque enfin il fut parvenu à les localiser puis à enfiler chaque morceau là où il devait aller il se décida à pousser la porte de ses appartements, réveillant au passage en sursaut l'un des deux gardes qui la gardait et dont les ronflements résonnaient dans tout le couloir. Habitués toutefois aux promenades nocturnes de leur seigneur les deux hommes lui emboitèrent le pas aussitôt sans poser de questions.

C'est en silence qu'ils traversèrent le palais endormi pour se rendre jusqu'aux jardins. L'air frais lui fit du bien et Korentin ne pu s'empêcher de le humer avec satisfaction. Peur ou pas, les hommes résisteraient de toutes leurs forces aux forces Alayiennes comme ils avaient toujours résistés aux troupes vampiriques. Les choses finiraient bien par tourner, il le fallait, ils devaient trouver une solution. Peut-être était-ce déjà le cas d'ailleurs puisque Gregorist l'avait convoqué pour le lendemain matin en précisant bien que l'entrevue serait des plus importantes et qu'il ne tolérerait aucun retard. Un sourire espiègle s'afficha sur les lèvres du duc lorsqu'il y songea, son cousin le connaissait bien alors pourquoi devait-il absolument le convoquer tôt le matin en sachant qu'il avait toutes les peines du monde à se sortir de son lit ? Qu'il ose dire après cela qu'il ne le faisait pas exprès...

Plongé dans ses pensées, il se mit à déambuler sans véritable but dans les allées. Gregorist serait bientôt en état de se lever et de reprendre les rennes de l'empire, il devait bien avouer que cette perspective le soulageait ! Il savait depuis bien longtemps à quel point la charge de son empereur était lourde et il avait quelques scrupules à la lui remettre sur les épaules mais l'empire avait besoin de son roi, d'un vrai roi. Un homme qui saurait comment briser le siège qui étranglait Gloria au contraire de Korentin qui s'était échiné sur le problème sans obtenir aucun résultat. Les troupes Impériale était bien trop éparpillées, les hommes avaient perdu le moral et ce n'était pas avec les 10 000 hommes stationnés dans la ville qu'il pourrait délivrer la capitale. La magie aurait pu le permettre bien sur, mais les Alayiens y résistaient un peu trop bien aux goûts des maîtres-mages Impériaux, alors que faire ? Korentin n'avait pas trouvé la solution à ce problème insoluble mais sa confiance en son empereur était telle qu'il s'empêchait de perdre espoir, Gregorist allait les tirer de ce guêpier, il était leur roi légitime, leur protecteur. Et Korentin lui accorderait toute l'aide possible et imaginable pour y parvenir. Ensembles, ils briseraient le siège puis ils repousseraient cet envahisseur à la mer et enfin il pourrait retrouver sa ville et sa famille. Doux rêve que cela...

Discrets, les deux lames noires marchaient à quelques pas derrière lui afin de lui laisser cette impression de solitude qui n'était elle aussi qu'un rêve dans l'esprit de tout Kohan. Aussi invraisemblable que puisse être l'idée d'une attaque au sein du palais impérial ou de ses jardins le passé avait démontré que cela pouvait arriver. Des vampires n'avaient-ils pas infiltré ce lieu il n'y avait de cela que quelques mois ? Bien sur, la sécurité avait été renforcée depuis, mais on était jamais à l'abri d'une surprise. Le Dracos avait décidé que Korentin en ferait les frais ce soir là comme il s'en aperçu en voyant tout à coup une silhouette jusque là cachée derrière un bosquée de fleur s'approcher de lui. Bien entraînées, les Lames Noires réagirent immédiatement en se précipitant devant leur seigneur, épées au clair. Main sur la garde d'Ondine, Korentin allait ordonner l'arrestation immédiate de cet intrus mais les suppliques de celui-ci l'arrêtèrent :

-C'est important, je vous le jure au nom du Grand Esprit de la Mort, j'ai des informations importantes pour les oreilles des Kohan.

Peu touchés par ce discours, les gardes s'avancèrent d'un pas belliqueux, décidés qu'ils étaient à prendre au collet cet homme qui avait osé se glisser dans cet endroit interdit, ils s'immobilisèrent toutefois avec discipline lorsque la voix du duc claqua :

"Attendez !"

Méfiant, il ne s'approcha pas de celui qui ressemblait fort à un assassin avec sa tenue de camouflage et sa façon de jurer sur le nom de l'esprit de la mort, toutefois il avait assez piqué sa curiosité pour l'inciter à interroger :

"Vous ne pouvez voir l'Empereur, mais je suis son cousin. Que voulez vous ? Et qui êtes-vous pour commencer ? Pourquoi ne pas avoir demandé audience ?"

La tension entre les quatre hommes étaient à son comble, les lames noires ne rêvaient plus que de lui mettre la main au collet tandis que Korentin se demandait si il ne faisait pas une gigantesque erreur en ne les laissant pas faire et que l'intrus se tendait de son côté, sans doute décidé à filer si le besoin s'en faisait sentir. Soudainement inquiet quand à la sécurité de son roi, Korentin reprit avec d'autant plus de méfiance :

"Vous êtes seul ?"

L'assassin remarqua les deux silhouettes presque invisibles qui suivait l'homme à qui il s'était adressé. Évidement, il se doutait bien que le secteur était surveillé, et c'est pour cela qu'il s'était ainsi livré au yeux de son interlocuteur. Toutefois près a réagir a une agression, son corps restait tendu et attentif. Ombre remercia le Grand Esprit lorsque le noble devant lui stoppa ses gardes du corps. Pendant un instant, il s'était vu courir a travers Gloria avec la moitié de la garde impériale sur les talons. Il avait su piquer l'intérêt de...du cousin du roi...C'était déjà ça. Maintenant, il devait le convaincre de ses intentions. Il ne connaissait pas très bien la hiérarchie de la famille Kohan, seulement le fait que c'était la famille humaine royale d'Armanda et que l'un de leur membre trônait à Gloria. Par ce fait même, il ne savait pas non plus le niveau d'implication des seigneurs face a la guerre. Était-il seulement des personnages politique ou avait-il réellement des compétences militaire? Là résidait l'interrogation de l'assassin, car si l'homme devant lui ne connaissait rien en stratégie militaire, ses explications ne serviraient a rien.

Bien évidement, avant de pouvoir lui exposer son plan, il devait gagner sa confiance, ce qui ne serait très certainement pas chose aisé.

-Merci, sir, de me laisser parler. Je n'ai pas demander d'audience car je ne suis pas admissible a la court du château. Mon accoutrement et mes armes font partie de moi, mais ils ne seraient tolérés en ces murs...

Ombre ne se départirait jamais de Murmure ou de son masque, même sous des menaces de mort. Aller rencontrer un empereur ainsi armé était tout simplement impensable. Bien sur, il aurait pu laisser Son équipement a son repère, mais sa prudence lui interdisait pareil agissements.

-Quoi qu'il en soit, je ne puis me présenter adéquatement à vous car je ne possède ni titre, ni nom. Sachez cependant que j'œuvre actuellement pour le bien de ma ville natale, c'est pourquoi je risque ma vie a venir vous parler ici même...Je vous en pris, sir Kohan, j'ai besoin de parler a votre chef militaire. Vous disposerez de moi comme il vous plaira, mais laissez moi au moins m'expliquer.

Il haïssait devoir être aussi courtois et polie, mais son arrogance ne l'avait pas vraiment aidé par le passé. Il avait révisé les points important à expliquer, les chiffres à retenir, la disposition géographique des opérations, toutes ces informations qui grouillaient dans son cerveau, qui pressaient contre son crâne, qui souhaitaient sortir dans une explosion descriptive. Toutes ces formalisées qui ralentissaient l'action, la seule chose qui importait véritablement. C'est pour cela que la diplomatie était une autre chose que Ombre considérait comme étant inutile. Cependant, il parlait à un politicien, alors il devait faire avec.

-Si, sir, je suis seul. Je souhaitais discuté avec un représentant militaire, non pas attaquer le château. Je suis ici sans l'ombre d'une mauvaise intention, je vous le jure sur mon Esprit Gardien et sur le Grand Esprit de la Mort. Vous pouvez lâcher votre arme, de toute façon, je ne suis pas assez stupide pour attaqué un membre de la famille royale.

Il décrocha lentement le sac attaché dans son dos et le déposa délicatement sur le sol devant lui. En le tâtant rapidement, il constata qu'il n'avait subit aucun dommage pendant son transport, ce qui était rassurant. Sans cette exemple, ses explication serait beaucoup plus compliqué. Il se releva et se campa bien droit devant le seigneur. Bien qu'il n'ai pas de rang sociale à proprement parlé, Ombre ne se considérait pas pour autant inférieur à la monarchie. Ils étaient des humains, tout comme lui.

-Je serai claire et simple. Si vous voulez entendre ce que j'ai à dire, laissé moi parler. Si vous voulez vous débrouiller par vous-même avec cette guerre, soit, je quitterai votre vu à l'instant, mais pour la béatitude des Esprits, coupons au court les présentations et la bienséance pour le moment, vous perdez un temps précieux qui pourrait servir à sauver Gloria. Si ma proposition vous parait irréalisable ou bien inefficace, j'aurai au moins essayez. Alors, quelle est votre choix, sir?

Etrange personnage... Sa confiance en la famille royale semblait être toute relative puisqu'il se refusait à pénétrer dans le palais sans arme et sans cesser de masquer son visage, avait-il donc tant de choses à se reprocher ? C'était la seule explication possible à un tel comportement et cela ne fit qu'aggraver la méfiance de Korentin qui n'aimait pas beaucoup les assassins qu'ils servent la couronne ou bien leurs intérêts personnels. Néanmoins si celui-ci avait pris le risque de venir jusque là sans avoir pour autant l'intention d'accomplir un quelconque contrat c'était qu'il devait avoir une bonne raison, et son insistance pressante titillait la curiosité du dragonnier. Ashy éveillée avait mêlé son esprit au sien et se tenait prête à débarquer de toute la force de sa furie si les choses devaient tourner mal, rassuré par ce contact Korentin se détendit quelque peu avant de s'assombrir lorsque l'autre osa demander la possibilité de s'adresser à un chef militaire. Devait-il le prendre comme une insulte ? Pouvait-il vraiment ignorer à ce point le fonctionnement de sa propre race et ne pas savoir que le plus haut chef militaire Impérial était et demeurait l'empereur ? Le fait que Korentin soit obligé de le remplacer à l'heure actuelle en raison de sa blessure ne changeait rien, les Kohan recevaient tous dès l'enfance une formation très poussée aussi bien dans l'art de la diplomatie que dans celui de la stratégie militaire. Ils avaient beau s'entourer des conseillers et des spécialistes les plus expérimentés du royaume il n'empéchait que c'était bel et bien eux qui tenaient les commandes à tout moment ! Maitrisant son irritation il répondit séchement :

"Je ne vais pas réveiller un malheureux conseiller au beau milieu de la nuit sous pretexte qu'un homme s'est introduit dans les jardins et veut lui parler. D'ailleurs je suis leur supérieur ainsi que celui qui mène actuellement cette guerre en remplacement de sa Majesté blessée. Si vous avez quelque chose à dire, c'est à moi que vous vous adresserez."

Lentement, il lâcha la pommeau de son arme mais garda sa main juste à côté, bien décidé à la saisir dans la seconde si l'autre faisait le moindre geste agressif. La probabilité semblait faible néanmoins, si il avait voulu remplir un contrat alors il ne se serait pas montré, il aurait plutôt essayé de lui planter un poignard sans le dos ou quelque chose dans ce goût là. Le hasard voulu que l'homme choisisse justement l'instant où Korentin était en train de penser à cela pour préciser n'être pas assez bête pour s'attaquer à un membre de la famille royale, pour le coup la coïncidence fit briller une lueur d'amusement dans les pupilles d'or et il ne pu s'empêcher de répondre avec un certain amusement :

"C'est heureux..."

Attentif, il observa le sac que son interlocuteur venait de déposer doucement sur le sol, que pouvait-il bien contenir ? Une arme ? Mis à part son désir d'aider sa ville natale il ne lui avait toujours pas expliqué ce qu'il venait faire exactement ici et Korentin avait bien du mal à croire que ce solitaire sans nom puisse avoir la solution que lui-même cherchait depuis des mois sans la trouver, celle qui leur permettrait de se tirer d'affaire face aux Alayiens et de reconquérir les villes perdues. Néanmoins il n'était pas du genre à repousser une possible aide lorsqu'elle se présentait, qu'elle vienne du coeur de la noblesse ou du plus humble des paysans, la possibilité de sauver des vies était bien plus importante qu'un quelconque orgueil mal placé. L'autre continuait de parler ce qui tira un hochement de tête au dragonnier, puisqu'il tenait tant à se faire entendre alors il allait l'écouter et tant pis si il faisait une terrible erreur. D'ailleurs ses gardes ne manquèrent pas de le lui faire comprendre de leur unanime regard incrédule lorsqu'il leur ordonna de s'écarter d'un geste calme. Le ronfleur de tout à l'heure désormais bien réveillé de permis même une protestation :

"Seigneur, nous ignorons tout de cet homme, laissez nous au moins le désarmer et le fouiller ! Que savons nous de ses intentions ?"

"Ce que j'ai compris me suffit, éloignez vous."

Disciplinés, les Lames Noires n'eurent d'autre choix que d'obéir non sans avoir d'abord décoché un regard menaçant vers l'objet de leur inquiétude. Ils ne s'écartèrent que de quelques pas mais Korentin jugea que c'était suffisant, par ce geste il montrait à l'autre qu'il était prêt à prendre le risque de lui faire confiance et de l'écouter, restait à espérait qu'il ne se trompait pas ! Il était un mage moyen, un bretteur de bon niveau et un célèbre combattant à mains nues mais son petit doigt lui disait que l'homme en face de lui avait bien plus l'habitude de cotoyer la mort que lui-même ne le ferait jamais. Les protestations d'Ashy résonnèrent dans son esprit et il limita leur lien, ne lui permettant que d'entendre ses pensées sans pour autant s'immiscer dans son esprit, il avait besoin de toute sa concentration pour ce qui allait suivre. Il sentit sa fureur à l'instant même où il la repoussait et cligna des paupières en songeant au savon qu'il allait se prendre sous peu, mais c'est avec un calme maîtrisé qu'il s'adressa à l'assassin :

"Ma dragonne se trouve à l'autre bout du palais, elle ne peut pas se déplacer très rapidement dans les couloirs à moins de détruire les murs... Ce qu'elle risque de faire d'ailleurs... Nous avons donc peu de temps pour notre petit tête à tête, j'espère que cela suffira. Je vous écoute..."

Ombre fut quelque peu étonné que l'homme devant lui soit le représentant militaire de l'Empire, du moins, de Gloria. Il aurait imaginé un homme plus mûr...plus expérimenté...Pas un...Un noble tout de soie vêtu. Mais bon, au moins, il parlait à la bonne personne.

-Si vous êtes le représentant militaire, c'est donc à vous que je souhaite m'adressez. Je vous remercie de votre confiance, sir, je n'y faillerai pas.

Il ne broncha pas lors de la mention du dragon, mais il déglutie sèchement. Bien qu'il n'aimait pas les créatures magiques, il considérait presque les dragons comme des dieux vivants, l'incarnation même de la puissance des esprit sur ces terres. Il leur vouait le plus grand des respects. Le fait que le Kohan devant lui "possède" un dragon lui paru donc une chose incroyable, voir impossible, mais il ne dit rien. Il était là pour sauver cette guerre, pas pour présenter un fanatisme à un monstre à écaille.

-Dans ce cas, je ferai vite, sir. Ma stratégie ne repose pas sur la magie, les dragons où la force seul des hommes, elle repose sur la science, sur l'ingénierie des hommes. Ma stratégie repose sur une résistance en trois front. Le premier, pour commencer, relâcher la pression des catapulte et des béliers sur la ville. Pour de faire, vous aurez besoin de ceci.

Joignant les mots au geste, il déballa le paquet qu'il avait pour découvrir...Un vase,un vase simple en terre cuite. L'orifice au sommet était fermer et un bout de tissus en immergeait.

-Il y a environ 450 ans, un conflit armé opposa deux régions de l'empire. Au cour du siège du fort Arma, qui était a l'époque une porte vers Gloria, les défenseur ont employer une tactique intitulé "les larmes des dragons". Cette tactique s'effectue en deux étapes. La première consiste a répandre de l'huile ou tout autre matière inflammable autour du secteur a défendre avec l'aide de catapultes. La deuxième étape consiste à projeté ces jarres incendiaires. Celles-ci sont de simple contenants en argile dans lesquelles a été stocké de l'huile. Les soldats en dépose un certain nombre dans les catapultes, allument les mèches en tissus et active la catapulte. La mèche brule rapidement alors que la jarre est en l'air, le feu embrasse l'huile, la pression fait éclater la jarre, et une pluie de flamme s'abat sur le champ de bataille. Mais ce n'est pas tout, car en touchant le sol, la pluie de flamme embrase l'huile précédemment projeté au sol et crée ainsi un gigantesque anneau de flamme autour de la zone a protéger. Cette tactique coupe les renfort aussi longtemps que le feu brule et, en plus de réduire le nombre d'assaillant, il permet de détruire les armes de siège situer a moyenne porter, voir celle situer a longue porter -cela dépend de la force des catapultes et de la résistance du vent-. Pendant la pluie de flamme, les défenseur sortent du fort et éliminent toute force hostile situé à l'intérieur du cercle de flamme. Ce dernier laisse donc un délais afin de pouvoir épuré le lieux du siège et permet également de causé de lourd dommage à l'artillerie ennemis, ce qui cause généralement le plus de dommage au défenseur. Évidement, je viens d'expliquer une version abrégé et vulgarisé...Je devrais avoir des chiffres devant moi pour concrétiser ce plan... Si vous avez des inquiétudes face au potentiel destructeur des jarres, je me suis permis de vous en apporter une, afin que vous puissiez la tester.

Ombre marqua une pose et inspira profondément. Un de trois, se dit-il. La matière était lourde, le sujet était grave et les répercutions serait infernal, littéralement. Cependant, l'assassin était au moins satisfait d'une chose; il avait la possibilité de s'expliquer. Si ce noble ne voulait rien entendre, au moins, il aurait essayer. Si le dirigeant déciderait de ne pas l'écouter, il ne lui resterait qu'à se cacher et espérer du mieux. Cela faisait pratiquement deux mois que les Alayiens pillait Armanda, et si personne ne bougeait, le continent tomberait sous leur gouverne. Il s'éclaircit la voix en toussotant avant de continuer.

-Bien évidement, si les Alayiens subissent des pertes, ils enverront d'autre hommes et construiront de nouvelle machines. C'est sur ce principe que se base mon second point. Les villages avoisinant Gloria, principalement ceux au Nord, on été convertir en campement, en prison, et en atelier temporaire. Les Gloriens qui n'ont pas été massacré sont forcé a construire et assembler les armes de sièges. Les femmes quant à elles...

Il marquât une pause et regarda le Kohan d'un air grave.

-Disons que nos ennemis ne font pas la différence entre les bras fort d'un homme et les bras frêles d'une femme...

Cette pensée le frustrait au plus haut point. Il respectait beaucoup le symbole qu'était la femme et haïssait profondément ceux qui osait les maltraiter impunément. Son père était un exemple parfait de ce genre de salaud.

-...Bref, vos citoyens sont forcés de travailler contre l'Empire. Détruire les villages-atelier devient donc une priorité. Si un petit groupe d'assaut attaquerait village après village en les brûlants jusqu'aux fondations, nos ennemis perdraient tout leur avant-postes. Leur attaques seraient donc plus difficile à coordonner et ils seraient forcé d'établir des campements temporaires, moins solide et qui de plus, leur demande du temps et des ressources. Il est également important de considérer qu'une fois les paysans libérés, ceux ci pourront venir grossir les rangs de la troupe d'assaut. Les femmes, ainsi que les vieillards et les enfant pourraient être conduit secrètement jusqu'à Gloria, par le même passage que j'ai précédemment employer pour contourner le siège.

Évidement, il était sous entendu qu'il n'y aurait aucun prisonnier, et que tout les fanatiques seraient exécuté pour des questions de sécurité. La destruction des villages était également obligatoire. De tout façon, même si la guerre cessait soudainement, il n'y aurait plus assez de paysan pour peupler tout les villages. Les raser n'était donc pas une mauvaise idée, même a long terme. Ombre avait aperçu beaucoup de petit groupe de rebelle, souvent des gardes en déroutes ainsi que des miliciens, des chasseurs et quelques inexpérimentés. C'est probablement en les unissant qu'il pourrait crée un groupe d'assaut suffisamment puissant pour porter des frappes importantes. Mais pour ça...

-Afin de former un groupe d'assaut adéquat, vous devrez envoyer un petit groupe, une vingtaine d'homme tout au plus, avec a leur tête un général ou un lieutenant capable de mener une troupe. Ils pourront recruter des hommes parmi les rebelles qui vous sont encore loyales et qui se battent toujours pour vous en dehors de ses murs. Ils auront besoin d'une preuve officielle de vos commandements afin d'avoir une confiance en ce même groupe. En effectuant un tel travail, vous disposerai d'une unité de sape opérationnelle qui empêchera l'ennemis de récupérer de l'attaque des "Larmes des dragons". La défense de Gloria sera donc plus aisé et le temps gagné vous permettra de planifier une contre offensive efficace. C'est ainsi que j'arrive a mon troisième point.

L'attaque des "Larmes des Dragons, nécessiterait une quantité respectable d'huile et une main d'œuvre importante. Puisque la ville était assiégée, elle subsistait sur ses ressources pendant le temps de l'attaque ennemis. En un mois de résistance, Gloria devait être assez pauvre en ressource. De là la raison de la troisième troupe.

-Il s'agit de mon point finale. Le dernier plan utilisé afin s'affaiblir l'ennemis: le pillage. Imaginons un instant que vous décimé les troupes ennemis. Ces derniers envoient du renfort. Malheur! Les villages sont inutilisables! Ils commencent donc a établir des campement. Qui dit campement dit approvisionnement, qui dit approvisionnement dit caravane, qui dit caravane dit ressources intéressante en transport, donc vulnérable....Vous me suivez? La troisième troupe pillerait les ressources ennemis et les emmènerait a l'entrée du système d'évacuation d'eau de Gloria, soit le point d'accès à laquelle j'ai...souvent fait appel. Vous gagnerai des ressources, vos ennemis en perdrons. Malheureusement, vos soldats n'y connaisses rien en technique d'embuscade, du moins, pas autant que certain...Loups de la forêt. Je pense à un certain groupe -une centaine d'individu- qui pourrait faire beaucoup de dommage si ils étaient un peu mieux équipé...Par exemple...avec des armes et des armures impérial dissimulé dans une cache en pleine forêt...Les renforts ainsi dissipés, il ne resterait plus qu'à lâcher un assaut vers le Nord afin de repousser ces salauds à la mer. Bien entendu, cette opération prendrait temps et préparation... Alors, qu'en pensez vous?

Pour la dernière partie, Ombre s'y était joué de beaucoup d'insinuation. Selon ce qu'il avait pu observer dans ses livres, certaine vieille infrastructure abandonné en pleine forêt était des caches idéales pour de l'équipement militaire. Il savait que ce genre de pratique avait souvent été utilisé par les armées d'antan afin de toujours avoir du matériel à porter de mains, mais il ne savait pas si c'était toujours le cas des armées contemporaines. Quand au dit groupe, il parlait bien évidement de la Horde. Aucun groupe dans toute la région n'était aussi bien structuré qu'eux. Évidement, certain de leur membre étaient des amateurs et Ombre ne savait même pas si Mélusine accepterait, mais logiquement, obtenir le soutient de l'empire et pouvoir piller ceux qui martyrisaient leur terre natale serait une proposition difficile à refuser.

HJ : bon je ne sais pas si l'idée que j'ai eu t'intéressera, tu es libre de la refuser ou non. En gros mon perso te demande de mettre tes talents à son service jusqu'à ce que les Alayiens soient vaincu (et dans ce seul but, l'est pas trop du genre à engager un assassin mais ça expliquera que tu participes aux négociations et vu que c'est juste contre les Alayiens ça reste plausible avec le caractère de Korentin)
Si tu ne le souhaites pas tu peux aussi dire que ton perso reste dans les parages et que le lendemain Korentin t'envoie un messager pour te dire que les elfes ont invités tout le monde à signer une trêve.


Le regard quelque peu incrédule de son interlocuteur lui déplu fortement, rêvait-il ou l'autre n'avait-il pas l'air convaincu de ses compétences ? Il n'était peut-être pas un soldat mais il avait été élevé dès l'enfance à mener les guerres qui secouaient si souvent l'empire et à défendre les forteresses qui lui appartiendraient à l'âge adulte, c'était quand même le minimum lorsqu'on était appelé à diriger une ville comme Aldaria. Bien sur il ne s'était pas attendu à se retrouver en charge de la défense de la capitale et de toutes les armées impériales, ou du moins ce qu'il en restait, mais il tenait son rôle de son mieux en attendant le retour de son roi. Et il avait la ferme intention de continuer.  Il hocha séchement la tête lorsque l'autre le remercia, pressé d'en venir au fait. Son regard se fit quelque peu sceptique lorsque l'homme déballa son paquet pour en sortir un simple vase en terre cuite mais il garda le silence, intéressé surtout par le fait qu'il avait parlé d'un moyen de repousser leurs ennemis sans recourir à la magie. Cela faisait un bon moment qu'il était arrivé à la conclusion que la magie ne pourrait pas beaucoup les aider dans cette guerre mais il ne lui semblait pas que l'empire avait la force de se défendre contre un tel ennemi sans elle, cet assassin aurait-il la réponse que lui-même cherchait avec tant d'acharnement ? Une longue et complexe explication suivi la mise en lumière de ce vase et il pencha la tête, aussi intéressé que méfiant devant le potentiel destructeur de cette arme. Il profita de la petite pause que s'accorda son interlocuteur pour glisser quelques mots :

"Intéressant... Mais presque aussi dangereux pour eux que pour nous..."

Les produits inflammables ne manquaient pas dans la capitale, l'huile coûtait bien trop cher pour être utilisée de cette façon et ils n'en possédaient que trop peu même dans les plus profondes réserves du palais mais il y avait d'autres matières qui fonctionneraient tout autant, restait à savoir si il avait envie de rassembler tout ces produits dangereux au risque de faire flamber ou même exploser toute la capitale. Un seul petit sort de travers, une seule étincelle et ils seraient dans de beaux draps ! Sans compter que même si ils ne mettaient pas le feu à Gloria de cette façon l'idée de brûler toutes les campagnes aux alentours n'était pas très agréable, et une fois les Alayiens partis il leur resterait quoi hein ? Un désert totalement brûlé ? Merci bien ! D'un autre côté si le choix se résumait au feu ou à la soumission devant les Alayiens...

L'allusion qui suivit sur la souffrance que subissait actuellement son peuple et en particulier les femmes amena un masque dur sur son visage, il n'igorait rien de tout cela et d'ailleurs il n'en dormait plus la nuit. Korentin était un Kohan et en tant que tel il avait hérité du sens du devoir même si peut-être dans une moindre mesure que Gregorist et Esmelda. Pour lui la protection de l'empire et du peuple restait une priorité absolue, jamais il ne s'était senti aussi indigne de son rang qu'à cette époque où la mort fauchait les sujets du royaume sans la moindre pitié, ce qui suivi le fit grimacer,  voulait-il vraiment détruire les villages qui environnaient la ville ? A supposer même qu'ils parviennent à le faire en limitant les pertes humains il ne se voyait pas détruisant ainsi volontairement toute la vie des centaines et même de milliers de personnes, ils n'avaient déjà plus grand chose ces gens alors comment pourraient-ils ne pas le haïr si il prenait une telle décision ? Ils étaient déjà assez nombreux à se tourner volontairement vers le Néant et à délaisser les autres esprits pour le vénérer ! Il le laissa continuer tout de même en ruminant tout cela dans son esprit et il lui fallu donc quelques secondes pour vraiment intégrer ce que l'autre venait de lui dire, quoi ? La horde ? Il proposait que l'empire s'allie à cette bande de voleurs ? Avait-il perdu la tête ? Ces hommes étaient connu pour la haine viscérale qu'il entretenait à l'égard des Kohan et il imaginait mal comment son cousin allait pouvoir accepter de travailler avec ces gens là, d'autant plus que même si par miracle il acceptait de leur fournir leur aide alors ce ne serait certainement pas gratuit, autant dire qu'il n'y avait pas l'ombre d'une chance que Gregorist cède à leurs exigences. Plusieurs secondes s'écoulèrent avant qu'il ne de décide enfin à reprendre la parole, il avait voulu être certain que son interlocuteur avait tout dit et terminé son long monologue.

"Je vous remercie d'avoir réfléchit à ce plan et d'avoir prit tant de risques pour me le transmettre, je suis heureux de voir que l'Empire continue de résister et de se défendre corps et âme contre cet envahisseur."

Nouveau silence, il réfléchit et soupire pour lui-même :

"Vous êtes sérieux sur tout n'est-ce pas ? Vous croyez vraiment que de telles sacrifices seront indispensables ? Sans doute avez vous raison, nous en sommes à un point où nous ne pouvons plus prendre de demi-mesures... Néanmoins il reste peut-être un autre espoir."

Il hésita un instant, devait-il vraiment se confier à cet asssassin au risque de voir ces informations vitales arriver à des oreilles inopportune ? Néanmoins les risques qu'il avait prit pour arriver jusque ici prouvait bien qu'il voulait le bien de l'empire, il méritait donc qu'on lui réponde.

"Je suis convoqué au chevet du roi demain à la première heure, je sais qu'il doit me transmettre une lettre de la plus haute importance qui émane des Baptistrels et qui contiendrait peut-être notre salut. J'ignore ce que cela veut dire, mais je veux y croire. Restez assassin, ne vous éloignez pas de la capitale et dès demain nous saurons si nous devons mettre immédiatement votre plan à exécution ou si nous le garderons comme un dernier recours. Vous êtes malin et entrainé à ce qu'il me semble, sans doute serez vous utile au plan du roi !"

Intensément, il l'observa, plongeant son regard d'or dans le sien :

"Vous n'êtes pas homme à embrasser une cause pour l'argent, je le vois dans vos yeux. Mais vous voulez le bien du royaume, je vous jure que nous ne laisserons pas Gloria tomber aux mains de ces fous. Si il le faut, je lancerai moi-même la première larme de dragon du haut des murailles. Mais avant cela laissons nous une chance de trouver une autre solution. Prêtez moi votre bras et votre épée, ou votre arc, ce que vous voudrez au moins jusqu'à ce que les Alayiens soient boutés hors du continent. Je l'utiliserai uniquement en ce sens et je vous rendrai votre entière liberté à l'instant même où cette guerre se terminera. Vous ne pouvez pas rester en dehors du destin du Royaume assassin, nous avons besoin de tous les talents et de toutes les bonnes volontés."

Sa première réplique sonnait un refus global à ses oreilles. Qu'allait-il dire encore? Que ce n'était pas souhaitable? Qu'il préférait y penser? Que les dommages collatéraux seraient évitable? C'était ridicule de simplement hésité. Cela faisait déjà bien que trop longtemps que la ville était assiégé. C'était les actions bien structurées qui gagnaient les guerres, non pas la politique. Néanmoins, il décida d'attendre la réponse complète de son interlocuteur avant de porter préjudice à sa décision. S'il était certain de sa stratégie? Il avait mit un mois à considérer toutes les tactiques possibles pour abaisser le nombre d'ennemis au porte de Gloria! Évidement, il existait d'autre tactiques, moins dévastatrices et plus complexes que les larmes des dragons. De plus, beaucoup d'entre elles nécessitaient une armé compétente et entrainé, ce qui n'était plus le cas de l'armé de Gloria. L'hésitation soudaine du Kohan piqua au vif l'intérêt d'Ombre, toujours observateur des petits tics si souvent invisible aux yeux de tous. Il allait y avoir une réunion demain? C'était ça le secret? Il était évident que les chefs d'états se réunissaient en pareil temps de crise, alors pourquoi cette réunion semblait si secrète? Que complotait ce noble en terme de défense? Avait-il des alliés surprises? Une arme légendaire tenu secrète? Une stratégie digne des plus grands tacticiens? Décidément, Ombre était finalement assez intéressé.

Cette lettre devait être bien importante pour que le cousin du roi agisse ainsi. Il semblait toutefois sincère lorsqu'il parlait de considérer sérieusement sa stratégie si les autres solutions venait à manqué. C'était après tout la seul chose que l'assassin désirait réellement. Puis vint la proposition. Étonnement, Ombre ne savait quoi répondre. Après sa rencontre avec Nalaïa et ses deux mois passé avec sa pupille, il ne résonnait plus tout à fait de la même façon. Oui, il avait prit de grand risque pour venir en ce lieu expliquer son plan, oui il voulait à sa façon sauvé Gloria, voir Armanda au grand complet...Mais de là s'allier avec la cour du roi? Il n'avait aucune garantie que le seigneur tiendrait sa promesse. Peut-être ne serait-il qu'un pion, jetable et pouvant être sacrifié à volonté...Non, il ne voulait pas ca... D'un autre coté, il aurait certainement accès au chiffre, ce qui lui permettrait d'établir des plan d'attaque plus adéquats et surtout circonstanciel. Mmm...le choix était difficile.

Bien sûr, il ne travaillait pas pour l'argent, ni la gloire ou même l'honneur, mais plutôt pour ce qu'il croyait être juste. Il ne le savait peut-être pas, mais la demande qu'il venait de faire à Ombre était l'une des plus grosse décision qu'il avait eu à prendre de toute sa vie. Il devait mettre sa confiance entre les mains d'un parfait inconnu, pour espéré d'une manière ou d'une autre que le sort de Gloria s'améliore. Si ce n'était pas le cas, il perdrait les seules personnes à qui il tenait pour une première fois dans sa vie.

-Vous me demandez beaucoup, sir, j'espère que vous en êtes conscient...Je suis en effet un assassin, alors il est difficile pour moi de me considéré comme faisait partie d'une association militaire, surtout que cette dernière est officielle...

Il avala sa salive, indécis. Qu'allait-il répondre? Ce prélude n'avait servie qu'à briser le silence qui sévissait depuis de trop longue secondes selon ce dernier. Il décrocha son arc de son dos et serra fermement le bois de son arme d'une seule main. Il le tenait bas, sans aucun signe d'agressivité apparente. Oui...Il n'avait pas le choix. Il devait le faire.

-SI, vous jurer de me redonner ma liberté après cette guerre, SI, vous me promettez que mon arc ne sera guidé que par ma main et mon œil et SI vous vous engagez à me laissé porter ce qui me plaira, peu importe le lieux...

Il retira son masque de tissu qui cachait sa bouche et descendit le capuchon qui enveloppait ses cheveux et le reste de sa tête. Seul son loup d'acier noir restait sur son visage, percé par deux yeux franc couleur de blé, plantés dans les yeux royale de son interlocuteur. Il déposa un genou sur le sol et s'appuya en contre poids sur son arc, placé devant lui. Le noble ne le savait peut-être pas, mais jamais Ombre ne s'était agenouillé devant qui que se soit de la sorte, même sous la torture de cet infâme vampire.

-...Alors soit! Moi, main du Grand Esprit de la Mort, sous le signe bienveillant du loup, au nom de tout les êtres qui me sont cher, je vous jure loyauté et respect et ce, jusqu'à ce que cette guerre prenne fin, d'une façon ou d'une autre. Mes flèches seront votre et Murmure, mon arc, ne chuchotera la mort que dans le camp ennemis...J'en fais le serment...

HJ : plus court mais c'est une conclusion (à voir si tu veux reposter derrière ou si on arrête là ?), on a fait le tour non je crois ? Pas la peine de jouer le rp dans l'auberge hein, tu peux dire que ça a eu lieu mais sans le jouer pour autant ^^ (en gros le lendemain le message de mon personnage te parle de cette histoire d'invitation par les baptistrels et t'informe que Korentin veut que tu y sois, excuse trouvée pour ta participation donc ^^)


Accepterait-il ? Sans même le connaître Korentin pressentait que cet homme était un solitaire et qu'il n'avait pas pour habitude de confier son destin à qui que ce soit, pourtant si il était venu jusque là c'est qu'il voulait le bien de l'empire et il ne pourrait le faire qu'en se liant à ceux qui le défendait depuis des générations, à savoir les Kohan. Sa première réponse allait d'ailleurs dans ce sens, il était tout près de refuser mais d'un autre côté il voulait lui aussi la fin de cette terrible guerre. Les Alayiens n'étaient présents sur le continent que depuis deux mois et avaient déjà fait plus de victimes que les vampires, cela ne pouvait durer, c'est sans doute cette conclusion qui fit pencher la balance et Korentin s'empressa de répondre à la question posée :

"J'ai appris que la loyauté d'un homme ne pouvait s'acheter et que vouloir forcer celle-ci était le meilleur moyen de se faire de terribles ennemis. Je ne vous aurai jamais demandé cela si nous ne nous trouvions pas dans une situation si terrible et c'est un fait entendu que votre service d'achevera à l'instant même où la cause Alayienne aura été vaincue.

Silence, il ne pouvait rien dire ou faire de plus pour le convaincre et d'ailleurs il ne le souhaitait pas, un tel engagement se devait d'être un choix libre et réfléchit. De son côté il savait déjà que cet homme ne pourrait que lui être utile mais l'assassin devait décider par lui-même, et ce fut chose faite. Au moment où il retirait son capuchon le duc hocha la tête, conscient que cela devait être un fait rare que de voir le visage de cet homme même si il lui demeurait en bonne partie cachée par le loup d'acier qui n'avait pas bougé. L'étrange personnage posa un genou à terre et Korentin fut à nouveau conscient de l'effort que cela avait dû lui coûter, au moment où il terminait son discours il lui posa une main sur l'épaule

"Merci à vous pour ce geste, il est d'autant plus honorable que vous ne connaissez rien de moi. Soyez sur que j'utiliserai vos capacités à bon escient et que je ferai de mon mieux pour qu'elles contribuent à la libération du royaume. Nous avons le même but assassin, et ensembles nous l'atteindrons."

Se penchant sur lui, il lui prit le bras afin de lui permettre de se relever. Non pas que l'homme pouvait avoir besoin d'aide mais le geste était symbolique et il y tenait.

"Il vaut mieux que vous partiez à présent, il n'est jamais bon d'entrer ici par effraction et j'aurai du mal à vous défendre si vous étiez attrapé. Rendez vous à l'auberge des trois chevaux demain en fin d'après midi, j'enverrai un homme vous donner vos instructions ou vous avertir que nous mettons votre plan à exécution selon la façon dont se sera déroulé la réunion."

De son cou, il détacha un médaillon portant la marque et la pierre de sa maison, le saphir :

"Ceci vous permettra de prouver que vous êtes à mon service lorsque le besoin s'en fera sentir. Sortez le à bon escient et surtout ne le perdez pas, il pourrait ruiner ma réputation et salir le nom que je compte transmettre à mon fils. Aussi longtemps que vous le porterez je peserai toujours de tout mon poids pour vous venir en aide et protéger votre vie ou votre liberté si elle est mise en péril. En échange, j'attendrai de vous que vous respectiez votre parole. Partez."

Reculant d'un pas, il lui adressa un dernier signe de tête sous le regard quelque peu désappointé des deux gardes. Pas d'inquiétude à avoir à leur sujet néanmoins, rien n'était plus discret qu'une Lame Noire et il avait toute confiance en ces deux là qui se feraient volontier couper quelques membres plutôt que de trahir les secrets de leur seigneur.