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Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE

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MessageSujet: Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Icon_minitimeMar 1 Oct 2013 - 18:20

Il arrive que, parfois, nos vies prennent des chemins imprévus. Le destin, le hasard, appelez le comme vous le voudrez, modifient nos prévisions et bouleversent nos habitudes. Seuls subsistent les rêves, et les souvenirs. A cause de la colère, de l'amour ou de la peur, parfois des trois, nos actions, nos gestes que l'on pensait anodins, deviennent le départ d'une nouvelle existence, et nous creusons nous même la tombe de notre passé pour laisser place à un futur incertain. Qui dit incertain ne dit pas mauvais, mais il est difficile d'admettre cette vérité quand on est prisonnière d'un camp de vampires.

Ambre, son corps frêle courbaturé par le difficile voyage qu'elle avait subit quelques heures plus tôt, tenta tant bien que mal de s’asseoir sans grimacer sur le petit lit sur lequel elle était allongée. Le trajet jusqu'ici avait été des plus pénibles ; la jeune femme, à demi-consciente, n'avait de souvenir que les cahots du chemin sous les sabots de la monture sur laquelle elle s'était trouvée. Pour elle, ce simple geste qui avait bouleversé sa vie avait été une simple visite chez un patient. Enfin, une patiente. Cela importait peu de toute façon, elle n'était jamais arrivée à destination. Peut-être que si ses parents ne lui avait pas parlé de ce mariage, elle ne serait pas partie ainsi.

S'essuyant distraitement les joues, la guérisseuse posa délicatement les pieds sur la terre meuble et se leva, sans la moindre attention pour les protestions de ses muscles endoloris. Elle se sentait vide, ailleurs. Elle s'était réveillée quelques heures, ou quelques minutes plus tôt –elle avait perdu toute notion du temps, cela lui paraissait être un élément des plus inutiles– et avait dû pleurer toute l'eau que son être possédait, puisqu'elle était désormais incapable de la moindre petite larme.

Mais pourquoi pleurer ? Qu'est-ce qui devait donc mériter son chagrin ? Il n'y avait rien d'important, non, Armanda n'était qu'une terre déserte pour son esprit noyé de douleur. Les esprits viendraient bientôt à elle, et elle renaîtrait dans la paix et la joie, se réincarnant parmi les fleurs les plus douces et les plus odorantes qui existaient. Oui, c'était cela. Son âme n'avait pas besoin de plus que de ce rêve. Car revenir à la réalité, s'accrocher à elle reviendrait à admettre l'inéluctable. Il lui semblait que ses idées flottaient au dessus d'elle, sans parvenir à trouver de point d'attaches. Son cœur était un petit bateau malmené par le flot de ses sentiments et déserté par ses marins.

Figée au milieu de la petite tente, Ambre tourna ses yeux bleus et encore humides vers le haut ; là où aurait dû se trouver le ciel, elle ne voyait qu'un pan de toile rouge sombre. Où donc irait-elle noyer ses pensées, si l'accès aux cieux lui était interdit ? Pivotant sur elle même, elle survola ce qui l'entourait, sans que son regard torturé ne s'accroche à quoi que ce soit. Ni la bassine où clapotait de l'eau encore propre (« le Prince ne veut pas d'une esclave sale » lui avait dit le vampire en l'apportant), ni la tenue simple qu'on lui avait apporté et qui trônait sur une chaise, ni le petit lit d'où elle s'était levé. Il y avait pire, pour une esclave. Mais il y avait mieux pour une guérisseuse. Il y avait la liberté. Il y avait l'air pur, il y avait le calme. Il y avait la Vie. Tant de choses qui allaient cruellement lui manquer.

Avec un soupir, Ambre se frotta doucement les tempes. Il était temps de revenir, de faire face. Elle reverrait son pays, elle retrouverai sa forêt et serrerai de nouveau ses parents et ses frères contre elle. Elle annoncerai à Bae qu'elle l'aimait, mais seulement comme s'il était de son sang. Oui, elle ferait cela, mais en attendant, elle devait survivre, à défaut de vivre.

Se déshabillant, elle entra dans l'eau froide et s'immergea complètement, savourant le contact désagréablement glacial du liquide clair sur sa peau. Une profonde inspiration, et elle plongea la tête sous l'eau. Voilà, sa vie était ainsi à présent : comme la toile de tente qu'elle pouvait voir au travers des rides de l'eau : complètement tordue, totalement froissée. Elle resta sous l'eau jusqu'à ce que ses poumons la brûle, jusqu'à ce qu'elle se sente suffoquer ; une manière à elle de se montrer qu'elle était bien vivante. Quoi que ses articulations avaient déjà tenté de lui montrer la chose.
La réalité la rattrapa de nouveau et elle sortit du bain en claquant des dents. Cela avait quelques désavantages, d'être humaine. Il serait bête de mourir parce qu'elle avait prit froid, alors qu'elle se trouvait parmi un nid de vampires. Quoi que cela lui ferait sacrement les pieds, à ce prétendu Prince. Bien que l'air extérieur soit plutôt doux, un rhume de cerveau était vite arrivé. Et elle n'avait plus que quelques herbes avec elle, inutile de les gaspiller inutilement.

A peine avait-elle fini d'enfiler la robe qu'un bruit de bottes se fit entendre. Un vampire entra dans la tente, le regard méprisant, un masque hautain gravé sur le visage. Le Prince voulait la voir, elle devait le suivre. Elle n'en avait aucune envie. Mais n'avait pas vraiment le choix. S'essorant une dernière fois ses cheveux blonds, que l'eau rendait bruns, Ambre emboîta le pas au vampire. Au moins pourrait-elle sortir un peu. Elle commençait à se sentir étouffer, ainsi enfermée.

Traverser le camp ne fut pas aussi difficile qu'elle l'avait d'abord cru. Sa mémoire incomplète lui renvoyait le souvenir de sa venue ici. Ils étaient arrivés au petit jour, alors que le soleil ne s'était pas encore tout à fait levé. Un moment risqué pour les vampires.
A présent il faisait nuit, cela voulait donc dire qu'elle avait passé une journée complète à dormir et pleurer. Que voilà une journée fort bien utilisée... Au moins s'était-elle totalement remit de la perte de sang qu'elle avait subit.

De nuit, le camp avait l'air encore plus sinistre que dans le souvenir de sa venue au petit matin. Les ombres furtives de ses habitants, dont les faces pâles brillaient au clair de lune, lui donnèrent le frisson. Elle avait l'impression d'être plongée en plein cauchemar, attendant impatiemment de se réveiller. Serrant ses bras contre elle, elle accéléra pour rattraper son guide, craignant qu'il ne disparaisse sous ses yeux. La tente de commandement était elle donc si loin, ou était-ce simplement le trajet qui lui paraissait long ? Elle trébucha sur le sol inégal, s'attirant un regard moqueur de l'autre. Et bien oui, elle n'était pas faite pour la nuit ! La colère enfla en elle, soulageant sa peine. Au moins elle ne risquait-elle pas sa vie en sortant au grand jour. Que le Dracos les maudissent encore plus qu'ils ne l'étaient déjà, ces buveurs de sang.

Enfin, un pan de toile s'écarta, et le vampire la poussa à l'intérieur. Brusquement, toute la colère de la jeune fille disparu, remplacé un formidable sentiment de peur et de haine tandis qu'elle contemplait Lorenz Wintel. Le Prince Noir. Il aurait difficilement put trouver un titre mieux approprié.
Elle s'inclina, préférant s'humilier plutôt que s'attirer la colère de son geôlier. Elle avait des questions à lui poser, tellement de questions... Si elle voulait avoir un jour ne serait-ce qu'une petite réponse parmi les milles qu'elle attendait, il lui fallait faire profil bas. Peut-être ainsi pourrait-elle en savoir sur ce qui était arrivé à Bae. S'il n'était pas trop tard.

-Monseigneur, voilà l'humaine.

La rauque du garde la détourna de ses pensées. Il sortit sur un signe de son supérieur, et la jeune femme se retrouva seule avec lui. Nerveuse, elle détourna le regard de celui, perçant et curieux, qu'elle avait en face d'elle.

La tente où elle était respirait le pouvoir, mais un sombre pouvoir, dont l'homme aux yeux d'acier était la source. Nulle touche de blanc, symbole de pureté. En même temps, la pureté n'avait pas sa place ici. Ambre ressentait la haine et la colère qui caractérisait le vampire. Que lui voulait-il donc ? A la simple idée de lui servir de nouveau de repas, la jeune humaine sentit son cœur se serrer. Elle se sentait si seule, si vulnérable ! La simple présence de Gaïa, sa belle jument blanche, aurait-été plus que la bienvenue.
Enfin, elle se décida à lever les yeux et à fixer le vampire.

Elle sentit sur son cou la plaie à peine cicatrisée de la morsure palpiter, bien cachée derrière le pan de sa chevelure humide. C'était psychologique, en apercevant les canines pointues qui dépassées de la bouche au moment où le prince s’apprêtait à lui parler, elle ne pouvait que se souvenir de la douleur qu'il lui avait causé à leur première rencontre. Qu'il lui ai sauvé la vie ne compensait pas tout le sang versé par sa main pâle. Son sang à elle, mais surtout celui de son oncle.


Dernière édition par Ambre Orétoile le Jeu 17 Oct 2013 - 12:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Icon_minitimeVen 4 Oct 2013 - 19:45

Un cri dans la nuit, un bruit de galopade, ils avaient levé le gibier.
Un murmure, le volupté de la langue elfique dans le coeur de la nuit et le destrier dressa les oreilles avant de s'élancer sur l'injonction de son cavalier. Habile, celui-ci ne se laissa pas surprendre par le mouvement brusque et l'instant suivant il était couché sur l'encolure, savourant la vitesse presque entièrement silencieuse du cheval vampirique dont les yeux seuls étaient visibles dans la lourde obscurité de ce début de nuit.

Une silhouette tout aussi sombre apparu à sa gauche, puis une autre à sa droite. Ses guerriers étaient là, vigilants, efficaces dans leur poursuite impitoyable. Déjà les fuyards étaient en vue, ils courraient de toute la vitesse de leurs jambes et de l'indicible terreur qui leur donnait des ailes mais ce n'était pas suffisant pour espérer échapper à leurs traqueurs. Le premier tomba sans un cri lorsque la lame d'un des vampires lui fit sauter la tête. Le second trébucha, se releva, retomba et resta finalement au sol, sanglotant et balbutiant des suppliques sans queue ni tête.

Le jeu était déjà terminé... Ou presque. Sans un mot, les cavaliers vampiriques entourèrent l'humain qui avait caché sa tête dans ses mains. Lorenz n'eut pas un regard pour lui, il s'était souplement laissé tombé à terre et humait à présent l'air à la recherche du troisième homme qui ne pouvait pas s'être beaucoup éloigné. Il y avait trois proies, trois fugitifs qui étaient parvenus à s'enfuir du camp vampirique avant d'avoir été mordu. L'un avait payé cette petite aventure de sa vie, le second rejoindrait bientôt son armée mais où était donc le troisième ? Il n'était pas question qu'il parvienne à s'enfuir, cela n'irait pas de pair avec ses principes.

"Mon Prince ? Puis-je ?"

L'officier vampirique avait saisit l'humain au collet et le menaçait à présent de ses crocs, hésitant tout de même à mordre avant d'en avoir reçu l'autorisation. L'ancestral acquiesa d'un geste, concentré sur l'odeur qu'il venait de repérer et qui ne pouvait pas le tromper. L'air empestait la mort et l'urine qui coulait encore sur les jambes de la proie capturée. Le sang du décapité chatouillait les narines de tous les vampires présents mais pas au point de masquer l'odeur de sueur et de profonde terreur qui s'échappait d'un buisson étrangement immobile malgré le vent léger. Voici donc où se trouvait le troisième.. .D'ailleurs oui maintenant qu'il se concentrait dessus il entendait son coeur battre la chamade si nettement que plusieurs vampires se tournèrent à leur tour vers le buisson. Il les arrêta d'un geste, celui-ci était à lui.

Quelques pas feutrés, un glapissement suraigüe et l'humain enfin qui apparu, coincé dans sa terrible poigne. Cette fois c'était bon, il y avait le compte ! Ils allaient pouvoir retourner tranquillement au campement avec deux futurs nouveaux-nés et un prisonnier en moins. Bien sur c'était fort dommage d'en avoir perdu un dans l'aventure mais il fallait au moins ça pour faire passer l'envie de fuir à tous les autres et les humains ce n'était de toutes façons pas ce qui manquait. Bientôt ils seraient tous à la merci des vampires, occupés à les servir et à les nourrir comme il se devait. Ces pensées étaient si agréables que l'ancestral commit l'erreur de s'y complaire une seconde de trop. Une seconde dangereuse qui fut suffisante à son prisonnier pour accomplir un acte parfaitement suicidaire. Un coup de poignard ne pouvait suffire à blesser mortellement un vampire, même deux d'ailleurs et dans l'attaque ne pouvait être que totalement inutile mais elle parvint tout de même à surprendre suffisament le prince qui réagit avec une demi seconde de retard.

Brandit avec l'énergie du désespoir la lame heurta son armure sans la traverser et se brisa net en plusieurs éclats d'acier qui allèrent pour la plupart se ficher dans la chair de l'agresseur. L'un deux pourtant accomplit une traître courbe et alla tracer un sillon sanglant dans la joue du vampire, manquant l'éborgner. En voilà un qui avait commit une erreur mortelle... Le première goutte de sang n'avait pas encore touché terre que l'humain s'écroulait déjà, raide mort avant d'avoir lui-même touché le sol. Et bien voilà.. Il n'y aurait qu'un seul nouveau-né au lieu de trois sur ce lot là...



Le retour au campement fut plus lent, la présence du corps en pleine transformation transporté sur la croupe de l'un des chevaux ne facilitait pas la tâche mais ils n'étaient de toutes façons pas pressés. La nuit de faisait que commencer après tout et Lorenz avait la ferme intention de profiter des heures sans soleil qui s'étalaient devant lui. A peine de retour dans sa tente il ordonna qu'on lui ramène l'humaine capturée la veille, un peu de temps libre c'était exactement ce qu'il lui fallait pour récupérer de toutes ces heures de réflexions et d'élaboration de stratégies tortueuses. Pendant que le garde cavalait à la recherche de la nouvelle esclave de son seigneur il se débarrassa de son armure et troqua sa tenue ensanglantée par une autre plus légère et de la couleur sombre qu'il affectionnait. Il achevait de boutonner sa chemise lorsque sa sensibilité magique l'avertit que l'on approchait de sa tente. Le garde revenait, et avec lui marchait la petite Ambre.

Il n'avait pas oublié son prénom, il oubliait rarement les choses même lorsqu'il ne s'agissait que de détails insignifiants. Sur un signe de sa part le garde avait comprit qu'il était de trop et s'était éclipsé sans un bruit, ne restait plus que l'humaine et le battement furtif de son coeur apeuré. S'attendait-elle à mourir, là, tout de suite ? Peut-être pas, elle avait dû comprendre que si il ne l'avait pas tué la veille c'était grâce à son immunité et peut-être à autre chose mais cela elle ne pouvait le savoir. Immobile devant lui elle n'en menait sans doute pas large à cet instant tandis qu'il la détaillait en silence, l'écrasant de tout le poids de sa mortelle attention. Fragile... Tous les humains étaient fragiles mais chez elle ce trait était encore plus accentué. Enelya n'avait jamais été fragile et pourtant cette femme lui ressemblait. Elle lui ressemblait sans lui ressembler, et il ne savait plus si cela l'agaçait ou l'émerveillait.

"Bonsoir Ambre... Avances toi, ne restes pas à l'entrée."

Sur une injonction de son totem les nombreux bougies et les deux flambeaux éteints qui se trouvaient dans sa tente d'embrasèrent en même temps. Il n'avait pas besoin de cette lumière pour la voir mais tenait à ce qu'elle le voit aussi. Debout au centre de la tente il se tenait immobile, une flamme énigmatique brûlant dans le regard qu'il tournait vers elle. Ses narines se dilatèrent tandis qu'il analysait son odeur, elle sentait le propre et le savon... Bien. Il ne tolérait pas la crasse chez ses serviteurs. D'un pas tranquille et feutré il se dirigea vers elle et effleura ses cheveux encore humides avant de questionner :

"Tu as été bien traitée ?"

Question qui deviendrait sans doute rituelle, il ne tolérait pas qu'on abime ce qui lui appartenait. Etrangement douce, sa main glissa de ses cheveux jusqu'à sa joue et il effleura finalement du doigt le dessous des paupières de la jeune femme. D'une voix neutre, il souligna :

"Tu as pleuré... Beaucoup. Pourquoi ?"

Il n'était pourtant pas très difficile de deviner la réponse, nul ne se satisfaisait jamais de passer du statut d'être libre à celui d'esclave et elle avait vu la mort et le sang d'un des siens. Pourtant il voulait qu'elle lui réponde, qu'elle exprime ses pensées afin qu'il puisse plus facilement les cerner et cerner sa façon d'être. Il voulait tout savoir d'elle, et cela commençait par là. Comme toujours lorsqu'il capturait une nouvelle humaine il jouait la carte de l'intérêt de même de la séduction afin de mieux la troubler et de s'en amuser plus encore. Cette fois pourtant il était vraiment intéressé, ce n'était pas la première. Les femmes un peu différentes des autres était toujours bien plus intéressantes à cerner, et il ressentait confusément qu'elle était différente.

"Tu n'as rien à craindre de moi, tant que tu te montres raisonnable"

Et docile bien entendue, Il maîtrisa son totem afin de ne pas l'indisposer et de ne lui offrir qu'une douce chaleur avant d'interroger :

"Tu es quelqu'un de raisonnable, n'est-ce pas ?"
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MessageSujet: Re: Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Icon_minitimeDim 6 Oct 2013 - 16:30

Courtois. Ce fut la première chose qui vint à l'esprit de la jeune fille lorsque' Ambre entendit les paroles du Prince Noir. Voilà qui était plutôt surprenant, pour un être qui avait été assez atroce pour faire tuer ses proches et se repaître de son sang dès leur première rencontre. Que lui cachait-il ? Qu'allait-il donc lui faire, lui annoncer ? Tremblante, elle croisa nerveusement les bras autour de sa poitrine, là où, enfoncé au cœur de sa chair et de tout son être, battait son cœur ; cherchant aussi le réconfort dérisoire cette maigre protection qu'une chaleur rassurante. Pourtant il ne faisait pas froid, dans la tente du vampire, loin de là. Lorsqu'il s'approcha d'ailleurs elle sentit l'air se réchauffer, devenir brûlant, suffocant. Mais c'était un froid intérieur qui lui gelait les tripes, celui que l'on peut ressentir en sachant qu'un événement horrible va se passer sans qu'on ne puisse changer le cours du temps et du destin, celui qui vous fait remonter des frissons dans le dos et donne l'impression qu'un tambour bat son plein en notre tête. Son rythme cardiaque s'était accéléré, elle était effrayée, mais elle n'y pouvait rien.
S'humectant les lèvres, elle s’avança lentement dans la tente, obéissant à l'ordre déguisé en invitation qui lui avait été fait. Les bougies s'allumèrent toutes d'un coup, et elle sursauta. Serpent. Il devait être serpent pour manier ainsi le feu. Sa tante lui en avait parlé avant qu'elle ne passe son totem, de ces êtres fourbes mais puissants, capable de manier le feu. Il n'était pas étonnant que le vampire en soit un. Se concentrant, l'humaine chercha a faire ressortir de sa mémoire tétanisée par l'angoisse ce qu'elle savait de cet esprit totem. Si ses souvenirs étaient juste, Lorenz pouvait donc contrôler le feu sans le créer. Heureusement d'ailleurs. C'était bien assez dangereux comme cela.

-Tu as été bien traitée ?

Oh, oui tellement bien qu'elle en avait pleuré de bonheur. Bien sûr, elle aurait put tomber sur pire mais cela ne s'appelait pas bien traitée quand même. D'autant plus que c'était lui qui l'avait le plus fait souffrir. Elle avait mit tellement de temps à se remettre de la perte de sang subie... Les cauchemars ne l'avaient heureusement pas suivit dans son sommeil, mais elle se sentait épuisée. Être debout en pleine nuit n'avait rien d'humain, encore une façon de lui rappeler qu'elle n'était pas chez elle. Elle regardait fixement le sol, admirant les chausses de son geôlier. Étrange, de songer que les vampires aussi mettaient étaient chaussés. Habillés oui, mais pour les pieds... Ce détail, d'un coup, lui parut totalement incongru. Malheureusement, elle n'était pas d'humeur à rire.
Pour ne pas offenser le vampire et parce que c'était, après tout, en partie vrai, elle hocha timidement la tête :

-Oui Monseigneur.

Voilà. C'était dit. Elle releva timidement les yeux vers lui, remarquant sur sa joue une trace rouge, tirant sur noir, dans zone plus pâle ; une blessure toute récente. Ah, il avait voulu aller à la chasse récemment ? Et bien peut-être ferait-il plus attention la prochaine fois. Des humains avaient encore été sa cible, il avait encore tué les siens. Elle sentit le chagrin lui mordre une fois le cœur, et elle retint les nouvelles larmes qui lui montaient aux yeux. Ne pas pleurer, ne pas pleurer, ne pas pleurer... Triste refrain tournant en boucle dans ses lugubres pensées, seules paroles lui permettant de ne pas s'effondrer. Ne pas songer aux visages tordus par la souffrance, ni à la barbarie des suceurs de sang, ni à rien qui puisse la peiner. Ce serait sa règle à présent.
La question du Prince lui permit de changer de sujet, de s'occuper l'esprit. Quoi que... Ce fut une question brillamment stupide. Pourquoi avait-elle pleuré ? Il y avait tant de raisons pourtant... Arriverait-elle à ne lui en dire qu'une seule ? Il était bien trop proche, elle savait que c'était aussi le cas de ses crocs si brillants, si douloureux. Pourquoi s’intéressait-il donc à elle ? A quoi ces informations lui serviraient-elles ?

-Vous avez tué mon oncle Prince, bredouilla-t-elle, effrayée. Je ne sais ni où je suis ni où est ma famille, mais je sais qu'ils vont s’inquiéter. Je ne veux pas être esclave.

Elle s’inquiétait, dans tous les cas.

-Je ne sais même pas si Gaïa est rentrée...

Ce n'avait été qu'un souffle, une conclusion. Plus pour elle même qu'à l'adresse de son sanglant interlocuteur. Peut-être pour certains, pour lui d'ailleurs, cela pouvait-il paraître surprenant, idiot même de s'occuper de la vie d'un cheval. Mais ce n'était en soit qu'une façon pour Ambrede ne pas s'effondrer. La jument était comme sa sœur, il était normal qu'elle s'inquiète pour elle. Et qui disait Gaïa disait Bae, sauf qu'elle refusait de parler de son cousin.

-Oui je suis raisonnable.

Bien sûr qu'elle l'était. Elle était trop jeune pour mourir sans revoir le coucher du soleil une derrière fois, sans serrer dans ses bras sa mère, sans avoir eu d'enfants à embrasser.
D'un coup, elle se sentait plus calme. La chaleur était moins étouffante, plus supportable. Il y avait fort à parier que le Prince Noir y était pour quelque chose. Elle le remercia à voix basse, avant de poser enfin LA question :

-Qu'allez-vous faire de moi ?

C'était peut-être naïf, mais c'était ainsi. Elle avait besoin de savoir. Même s'il lui mentait, peu importerai, elle le croirait, comme elle croyait tout le monde.

-Vous devriez mettre quelque chose sur votre joue, remarqua-t-elle mécaniquement, d'une voix détachée.

Un vieux réflexe, celui de la guérisseuse devant un homme blessé. Elle avait juste oublié que ce n'était pas n'importe quel client.
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MessageSujet: Re: Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Icon_minitimeDim 6 Oct 2013 - 17:50

Terrorisée... Elle était juste terrorisée comme le prouvait le rythme de son coeur. Il y avait de quoi quelque part et il n'en était pas vraiment étonné. Pourtant et étrangement cela l'agaçait. Si il avait vraiment voulu lui faire peur elle n'aurait pas manqué de s'en apercevoir ! N'était-il pas un modèle de courtoisie jusque là ? Il était vrai qu'elle n'avait sans doute pas oublié la sensation de ses crocs dans son cou, elle en portait encore la marque et il devait avouer qu'il n'y avait pas été avec douceur mais tout de même... Quand au meurtre de celui qui avait semblé être de sa famille il n'y était pas pour grand chose. Enfin c'était ainsi, en général cela ne le dérangeait pas et même l'amusait assez de faire peur aux humains alors pourquoi cela changeait-il aujourd'hui ? C'était sans importance, il maîtrisait déjà son irritation.

Il la fixa longuement de son regard pénétrant en voyant qu'elle tardait à lui répondre. Elle ne semblait pas convaincue par l'hospitalité des vampires... Cela pouvait se comprendre cela aussi, mais il donnerait sans doute des ordres afin qu'elle ne soit pas effrayée plus qu'il était nécessaire. Il ne tenait pas à ce qu'elle fasse une crise cardiaque, d'autant plus que son coeur aurait déjà fort à faire à chaque fois qu'il la convoquerait comme à présent ! Dracos... A la vitesse où il allait il n'allait pas faire long feu !

Timide, sa voix résonna à peine dans la tente mais son ouïe de vampire n'eut aucun mal à saisir le murmure. L'acier de ses prunelles captura le regard d'azur lorsqu'il se releva timidement vers lui et il haussa un sourcil, pas dupe de ce qu'elle venait de dire. Elle avait choisit la réponse qui lui conviendrait le mieux sans prendre le risque de lui dire tout ce qu'elle pensait de l'art de l'accueil des vampires. Soit... Elle était maline, et terrorisée mais ça il l'avait déjà dit. Elle espérait sans doute le caresser dans le sens du poil afin d'éviter de s'attirer plus d'ennuis qu'elle n'en avait déjà. L'important était qu'elle n'avait pas été frappée ou mordue, pour le reste il donnerait ses ordres.

Sa question sembla l'étonner au plus haut point, elle se demandait sans doute pourquoi il ne cessait pas de l'interroger pour simplement se nourrir sur elle comme elle devait s'y attendre. Impassible, il la laissa bredouiller ses doléances sans chercher à l'interrompre. Son oncle donc... C'était moins terrible qu'il le pensait tiens, il avait plutôt cru que c'était son père, elle lui en voudrait sans doute moins longtemps donc, non ? Et puis après tout il s'en fichait... Ou du moins affectait de s'en ficher. C'était quasiment pareil. Une lueur d'étonnement passa tout de même dans son regard lorsqu'elle parla d'une certaine gaïa... Qu'est-ce que c'était que cela ? Il lui fallu quelques secondes pour réaliser qu'il s'agissait sans nul doute de son cheval, une bien belle bête. Connaisseur le prince n'avait pas manqué de le remarquer et de regretter que l'animal ai réussi à s'échapper. Les chevaux des humains faisaient de mauvaises montures pour les vampires car elles les craignaient mais peut-être aurait-il réussi à faire quelque chose de celui-ci ? Avec un soupir affecté, il caressa à nouveau son visage avant de lui répondre :

"On ne fait pas toujours ce que l'on souhaite, petite Ambre. L'empire sombrera à un moment ou à un autre, il valait sans doute mieux pour toi que tu sois capturée par moi que par n'importe lequel des mes guerriers. Ils n'ont pas... Mon goût pour les belles choses."

Il était passé derrière elle et promenait à présent ses doigts sur sa nuque en une chaude et légère caresse qui se fit plus légère encore lorsque ses doigts effleurèrent la blessure encore mal cicatricée de la veille. Sa bouche remplaça ses doigts et il inspira à pleins poumons le doux parfum de la jeune femme. Le venin lui montait déjà à la bouche rien qu'à la vue de la veine palpitante qui lui tendait les bras mais il se contint, conscient de la frayeur qu'elle devait ressentir à cet instant. Un souffle, et la morsure de la veille se cicatrisa entièrement par magie, comme si elle n'avait jamais existée. Lentement, il s'écarta d'elle comme pour la rassurer.

"Ton oncle a fait un choix. C'était courageux, bien que stupide."

Un jugement sans appel, il n'était pas du genre à faire dans la dentelle et elle allait sans doute l'apprendre rapidement. Son ton se radoucit néanmoins lorsqu'il parla de la jument :

"Ta monture s'est échappée, nous n'avons pas pris le temps de la poursuivre. De ce que j'en ai vu c'était une belle bête, intelligente. Elle retrouvera son chemin sans problèmes."

Il parlait d'un ton assuré, en maître cavalier qu'il était. Certes lui ne s'attachait pas à ses montures autant que cela bien mais il savait reconnaitre un bon cheval et il aimait plus encore les monter. Prit d'une soudaine aspiration il décida :

"Le vampire qui me sert de palefrenier est un imbécile. Dorénavant tu t'occuperas des soins de mon destrier. Il devrait t'apprécier."

Il sentait instinctivement que la jeune femme saurait se débrouiller avec un tel animal, même si les destriers vampiriques n'aimaient pas trop les humains il était presque persuadé qu'elle saurait se faire accepter de lui. Et ce ne serait pas un mal qu'il soit nettoyé et brossé un peu plus efficacement que c'était le cas à l'heure actuelle... Satisfait, il hocha la tête lorsqu'elle lui répondit qu'elle était du genre à se tenir tranquille et haussa les épaules à sa question :

"Tu as déjà ta réponse. Tu va rester à mon service, nettoyer ma tente, écrire sous ma dictée pour peu que tu saches écrire, lustrer mes armures et accomplir les milles et une tâches dont je n'ai pas le temps de m'occuper. Si tu te montres un peu plus efficace que ceux qui m'ont servi jusque là tu vivra bien, et tu sera en sécurité. On dit beaucoup de choses de moi, mais je ne suis pas ingrât envers ceux qui me servent."

-Vous devriez mettre quelque chose sur votre joue

Cela il ne s'y était pas attendu et il ne trouva rien à répondre sur le coup. Il avait complétement oublié sa blessure en pleine cicatrisation et l'effleura de ses doigts. Entre la marque qui s'étalait sur une joue et cette blessure sur l'autre il devait vraiment avoir une tête à faire peur... Non sans méfiance, il répondit :

"La peau des vampires cicatrise très vite, nous ne sommes pas insensibles aux remèdes humains mais ne possédons que peu de connaissances de l'art de la guérison. L'as-tu étudié ? Pourquoi cet intérêt ?"

Une franche curiosité brillait dans son regard alors qu'il l'observait, quelque peu étonné de voir qu'elle prenait le temps de s'inquiéter de la santé de son bourreau alors même qu'elle se croyait encore en danger de mort.
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MessageSujet: Re: Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Icon_minitimeLun 7 Oct 2013 - 22:04

Tentant tant bien que mal de se maîtriser, Ambre parvint à ne pas reculer lorsque la main effleura, pour la deuxième fois, son visage pâle. Les mains du vampire étaient chaude, trop chaudes même. Elle lui rappelèrent qu'il n'était pas humain, mais l'avait-elle jamais oublié ? Non, pas encore. Étrange, comme l'on peut se concentrer sur un détail, se focaliser sur un point donné pour oublier le reste. Étrange, comme cette sensation d'un doigt brûlant peut surprendre, surtout venant d'une de ces créatures de la nuit. La guérisseuse les avait toujours imaginé glacés, Lorenz était-il une exception à cause de son totem ou la jeune fille s'était-elle trompée ? Si même ses certitudes s'envolaient comme les feuilles d'automne prises par une soudaine bourrasque, qu'allait-il donc lui rester ?
Elle pinça les lèvres pour ne pas paniquer davantage et fronça imperceptiblement les sourcils en entendant l'affirmation de celui qui se prétendait Prince. Ainsi, il se croyait meilleur que tous les autres. Ambre avait foi en l'empire humain. Elle connaissait le courage de ses pairs, elle savait ce que pouvait faire faire la peur et la colère. Si le vampire croyait pouvoir soumettre le peuple humain comme cela, il se trompait lourdement. Pour son peuple et sa famille, pour l'amour et la paix, les humains pouvaient faire de grandes choses, Ambre le savait. Oh, ils pouvaient aussi en faire de mauvaises, de terribles ! Mais quand il s'agissait de vaincre un envahisseur, ils savaient ne faire qu'un pour lutter, lutter jusqu'à la mort... de leur ennemis. Mais elle se voyait très mal expliquer cela au conquérant qu'il était, lui qui voyait la race humaine comme un simple bétail.

Elle sursauta lorsqu'il passa derrière elle, se crispant en sentant son contact sur sa blessure. Elle pâlit, le cœur au bord des lèvres. Elle ne supportait pas que l'on touche aux plaies. Un comble pour une guérisseuse. Mais elle savait la douleur que cela pouvait provoquer et la sensation de malaise qui naissait au creux du ventre. Alors imaginer qu'il allait en plus la rouvrir pour planter ses crocs suintant dedans... Elle avait largement de quoi tourner de l’œil. Finalement, heureusement qu'elle avait déjà vu pire ; bien que l'imagination soit bien souvent plus cruelle et atroce que le réel, cela lui permettait de ne pas se laisser aller ses impressions.
Mais elle s'était trompée. Il ne lui voulait aucun mal, de moins pas encore. Il souffla simplement sur la plaie pour la guérir, et la sensation de douleur disparue. Pourtant elle était là, quelques secondes à peine ! Désarçonnée, elle se rendit compte que son image des vampires était à revoir. Ainsi donc, ils connaissaient, eux aussi, la magie blanche ? Mais n'étaient-ils pas maléfiques ? Sans doute les esprits, dans leur immense bonté, leur avait-il donné la chance de pouvoir devenir bons et altruistes. Sans aucun doute certains vampires l'étaient. Et Lorenz Wintel, malgré ses yeux de glace et son air de gros méchant, était peut-être plus gentil que ce qu'il laissait croire.

-Mon oncle était courageux, mais pas stupide. Il aimait son fils.

Elle avait objecté timidement ; geste de folie peut-être, mais pas complètement. Pour son oncle, elle se devait de faire cela. Il ne fallait pas insulter la mémoire des morts, ne le savait-il pas ? Il méritait le respect, son sacrifice avait été un acte des plus purs et des plus honorables. Que le Prince ne soit pas de cet avis pouvait être d'une certaine façon compréhensible puisqu'il était lui-même mort, mais n'avait-il pas été elfe aussi, autrefois ? Avait-il oublié ce qu'étaient les règles de bienséance ? Et ne savait-il pas que les esprits maudissaient ceux qui ne respectaient pas les disparus ? Non ? Et bien il avait peut-être raison –après tout, Ambre n'avait jamais vu la foudre s’abattre sur un blasphémateur– mais malgré tout, la jeune humaine leva les yeux aux ciel avant de les reporter sur son geôlier. Et non, il était toujours là. Dommage. Elle finirait bien par s'y habituer.
Au moins fut-elle soulagée d'avoir la confirmation que Gaïa n'avait pas été capturée ou tuée par eux. Elle préférait la savoir loin et libre que parmi ces suceurs de sang, même si cela lui aurait donné la possibilité de la revoir. S'occuper du cheval vampirique lui permettrait peut-être d'accepter cette perte douloureuse, bien qu'elle sache parfaitement qu'elle ne pourrait jamais renouer ce lien qu'elle avait forgé avec la jument alors que celle-ci était toute petite. Sa compagne poilue était presqu'une sœur pour elle.

-Je vous remercie Sire.

Elle le remerciait aussi de lui avoir laissé la vie sauve, de ne pas la traiter comme une souillon, de voir en elle un être vivant et non une simple réserve de sang. Elle pourrait continuer à écrire, et au moins ne s’ennuierait-elle pas durant ses longues journées de captivité. Elle vivrait bien, avait-il dit. Peut-être pourrait-elle lui emprunter des livres s'il en avait ? Quoi que... Elle se demanda s'il lisait et si c'était le cas, quel genre l’intéressait. Il avait l'air raffiné, dans sa jolie chemise neuve, bien que son visage à demi-défiguré lui donne plus l'air d'un barbare qu'autre chose. Et même s'il ne lisait, elle pourrait peut-être lui réquisitionner quelques feuilles de papier et un peu d'encre. Il n'allait quand même pas lui refuser cela, si ? Cela ne pourrait pas le déranger, elle n'avait aucunement l'intention d’envoyer un appel à l'aide sur papier ou de le dénigrer. Quand bien même ce serait le cas, qui donc serait là pour le lire ? Personne. Et elle aurait le plaisir de pouvoir coucher sur le papier toutes ses recettes de guérison. Oui, elle entrevoyait là une petite lumière bienvenue qui éclairait la sombre perspective de son futur. Elle était presque soulagée de n'être que prisonnière de Lorenz. Toutefois, il n'avait pas parlé de ses retraits sanguins, et c'était pourtant un des points les plus inquiétants pour la jeune humaine.

Et bien... elle avait pensé à haute voix en ce qui concernait la blessure sur la joue. Au moins cela lui avait-il permit de savoir que les vampires avaient un processus de guérison supérieur à la moyenne. Voilà quelque chose qui les distinguait des humains.
Coincée par la question du prince, elle hocha la tête en réponse :

-Oui Monseigneur, je suis guérisseuse, comme mes parents.

Elle se passa machinalement la main dans le cou, toujours aussi étonnée de voir qu'elle ne sentait plus rien. Peut-être aurait-elle put utiliser un cocon de soin, mais dans cet environnement où tout respirait le mal et la violence, elle n'avait pas voulu prendre le risque pour une petite blessure.

-Prince ? Me permettrez-vous... de pratiquer mon art ?

Bien sûr, cela voulait dire cueillir de nouvelles plantes, acheter du matériel et lui accorder du temps. Mais dans un premier temps, la guérisseuse était persuadée qu'elle pourrait se contenter d'un quelconque récipient et d'une grosse pierre comme mortier. Quand aux plantes, il lui restait quelques réserves dans les amples poches de sa robe, celle qu'elle portait le jour de sa capture. A moins que...

-Pourrais-je récuperer ma robe ?

Bon, dis comme cela, cela semblait puéril...

-Il y a quelques plantes sèches dedans, se justifia-t-elle en rougissant de nouveau.
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MessageSujet: Re: Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Icon_minitimeMar 8 Oct 2013 - 0:35

La réponse était timide, mais assurée et il pencha la tête comme pour mieux l'entendre avant de lever un sourcil pour interroger :

"Et cela l'a sauvé ?"

Il parlait du fils bien sur, la question était de pure forme. Il n'espérait pas vraiment de réponse mais tenait à la faire réfléchir sur le caractère bancal de son raisonnement.

"Un sacrifice inutile, est un geste stupide."

Conclusion sans concession possible basée sur une impitoyable et inhumaine logique. Voulait-il la faire souffrir en lui parlant ainsi ? Pas spécialement. Il réagissait simplement comme n'importe quel vampire l'aurait fait, analysant la situation sans y mettre le moindre sentiment afin de privilégier l'efficacité. Leurs cerveaux étaient fait ainsi, en cela ils différaient des humains. Peut-être était-ce l'une des raisons qui rendait la communication entre ces deux races si difficile, cela et sans doute aussi le fait que les premiers avaient besoin du sang des seconds pour vivre...

-Je vous remercie Sire.

Il ne lui répondit que par un silence, réfléchissant lentement à ce qu'elle venait de lui dire. Elle le remerciait avant tout des nouvelles qu'il lui avait donné de cet animal auquel elle semblait tant tenir mais il sentait que ce n'était pas le seul message qu'elle voulait lui faire parvenir. Le remerciait-elle de l'avoir laissée en vie ? De lui promettre une vie décente sinon agréable ? Etait-elle consciente de ce que cela impliquerait malgré tout, de ce qu'il exigerait d'elle ? Son immunité était précieuse, son sang l'attirait comme un phare et plus encore à présent qu'il y avait gouté. Il s'était parfaitement rendu compte de la frayeur qu'il lui avait causé tout à l'heure en approchant ses lèvres et ses canines de sa peau fragile, il avait entendu l'accélération de son rythme cardiaque et sentit parfaitement l'odeur salée des larmes qu'elle avait tenté de lui cacher. L'idée qu'il puisse la mordre à nouveau lui faisait horreur. Pourtant, elle ne tremblait plus.

L'information qu'elle lui donna le plongea dans de profondes ruminations. Une guérisseuse donc... Voici qui était intéressant. Elle n'aurait pas énormément de travail dans le camp vampire où les plus petites écorchures comme les fractures les plus ouvertes guérissaient en quelques heures ou jours. Néanmoins il était possible que son art soit utile à certains moments. Il avait tenté à peu près tout ce qui était possible et imaginable magiquement parlant pour calmer les affres de la malédiction qui le hantait encore malgré l'action du double royal mais il n'avait pas tenté la médecine humaine. Elle ne le guérirait pas, c'était une chose certaine mais pourrait-elle atténuer les migraines ? Même à très faible échelle ? La moindre amélioration même des plus minime serait miraculeuse à ses yeux. Il était si plongé dans ses pensées que c'est à peine si il entendit la question suivante et c'est donc avec retard qu'il répondit :

"Tu la récupérera... Je ne m'oppose pas à ce que tu exerces ton art, je te donnerai très certainement du travail pour peu que tu sois capable d'accomplir ce genre de recherches."'

Il l'observa, quelque peu dubitatif. Son ton bien que froid n'était en aucun cas insultant à cet instant, il analysait à nouveau la situation comme le vampire qu'il était et au vu de son jeune âge il n'était pas certain qu'elle possède les connaissances suffisantes pour s'opposer à un mal aussi puissant que la malédiction du dragon. Le simple fait de penser à celle-ci raviva la souffrance et il la maîtrisa à nouveau sans faillir ni même bouger un seul muscle. Seule une furtive lueur dans ses prunelles témoigna de cette demi seconde de douleur. Du doigt, il effleura la marque qui s'étalait sur sa joue et sa nuque et qui le brûlait alors même qu'aucun feu n'aurait dû pouvoir l'atteindre. Il prit sa décision instinctivement et sans plus de réflexion alors même que cela lui ressemblait si peu et ordonna :

"Tu te concentrera sur les plantes et les autres connaissances que tu pourrais posséder et qui peuvent atténuer les migraines même magique et même si il ne s'agit que d'une minuscule amélioration. Pas de sorts, si la clé se trouvait dans la magie il y a bien longtemps que je l'aurai trouvée..."

Perçantes, ses prunelles transpercèrent celle de l'esclave comme pour la mettre au défi d'oser s'aventurer sur le terrain glissant de ce que pouvait être sa douleur. Il n'avait pas prévu de confier des recherches sur sa malédiction à quiconque et encore moins à un humain dont la puissance magique était à peine perceptible à ses yeux. Mais la réponse était peut-être là... Ou une partie de réponse tout au moins. Sa magie avait échoué à soulager ses pires crises ou au moins à améliorer son ordinaire, peut-être était-il temps de s'aventurer sur d'autres voies ? Au moins quoi qu'il puisse arriver il contrôlait parfaitement la situation, l'humaine lui appartenait corps et âme désormais, elle était sa propriété et il pouvait la détruire à tout instant. Si elle s'avérait un danger, il la tuerait. En attendant il pouvait attendre de voir ce que cette curieuse stratégie allait pouvoir donner...

Un peu désarçonné dans le programme qu'il avait prévu il chassa ses nombreuses pensées de son esprit et se reconcentra sur l'instant présent et sur ce qui était important. Une boite simple en bois foncé était posée sur son bureau. Il l'ouvrit et y plongea la main pour la ressortir tenant un bracelet noir sans réels ornement. A nouveau, il s'approcha de l'humaine et s'empara avec une douceur étonnante de son poignet. Le regard plongé dans le sien, il expliqua en verrouillant magiquement le bijou :

"C'est un cadeau... Et une garantie. En le voyant chaque vampire saura que tu m'appartiens et qu'il ne peut te toucher sous peine de connaître mon courroux. Il te donne ma protection, mais il te coupe de ta magie et m'assure que tu ne me désobéira pas. Si tu t'y essayes, tu souffrira. Tant que tu sera raisonnable tu n'aura aucune raison de me craindre ou de craindre pour ton avenir. Je te laisserai aller et venir dans le camp dans la mesure où ce sera possible et tu ne manquera jamais de rien. Ce contrat me semble honnête, tu peux le rejeter mais mes soldats se révéleront des maîtres moins courtois que moi."

Autant dire qu'elle n'avait pas de véritable choix, mais aucun humain ne l'aurait plus dès lors qu'il aurait prit le pouvoir. Elle bénéficiait d'une chance incroyable au regard de ce qui arriverait à tous les autres esclaves qui se retrouveraient soumis aux gré et envies du reste du peuple vampirique.

Retournant sa main pour mieux voir les veines qui courraient de l'autre côté du délicat poignet il précisa :

"Bien sur, tu ne peux qu'être consciente de ce que j'exigerai de toi de façon régulière..."

Il avait élevé sa main à hauteur de sa bouche et dévoilé les blanches canines qui l'effrayaient tant. Il n'avait pas vraiment soif, il n'avait pas besoin de boire chaque jour et le repas prit la veille devait pouvoir lui suffire pour une bonne semaine mais il tenait à clarifier les choses dès maintenant. Délicatement, il embrassa le creux du poignet jusqu'à lui provoquer un frisson qui, il le savait, hérisserait son échine. Lentement, sa bouche s'ouvrit pour lui permettre de poser ses crocs sur la peau tendre ainsi offerte. Paniquerait-elle ? C'était possible... Mais elle n'avait aucun échappatoire possible à l'heure actuelle, il tenait toujours sa main d'une poigne ferme et elle n'était pas prête de parvenir à s'en libérer, d'ailleurs où irait-elle si c'était le cas ? Provocant, il leva les yeux vers elle sans quitter sa position et murmura tout contre sa peau :

"Je peux te faire mal... Mais je n'y suis pas obligé."

Ses canines avaient transpercée la peau tendre, sans aller plus loin qu'il n'était nécessaire et presque sans ravager les nerfs délicats qui n'attendaient que le moment de la faire souffrir. Le sang coula avec une lenteur exaspérante pour un vampire assoiffé mais il ne l'était pas, et il avait passé l'âge de ces nouveaux nés incapables de se contrôler. Il inspira doucement le doux nectar et s'en détacha presque aussi vite, ayant accomplit sa démonstration. Un nouveau souffle, et la blessure à peine esquissée se referma d'elle même. Pas une goutte de sang ne perlait sur ses lèvres ni ne tâchait sa chemise, c'était comme si il ne s'était absolument rien passé.

"Cela pourra se passer ainsi. Ou bien cela se passera comme hier, ce choix t'appartient mais j'exigerais ce sacrifice de ta part quoi qu'il arrive. Ton immunité est ton sauf conduit parmi nous, ce qui fait de toi un être précieux à mes yeux. Ne me refuses jamais ce pour quoi je t'ai épargnée... Tu peux faire cela, petite humaine ?"

Sa voix n'était qu'un murmure maîtrisé et presque agréable, il se tenait tout près d'elle, la bouche à quelques centimètres à peine de la sienne et hésitant tout à coup à prendre ce qu'il avait projeté de prendre lorsqu'il l'avait envoyée chercher. Pourquoi était-il si délicat avec cette humaine là ? Ce n'était pas la première fois qu'il jouait ce genre de jeu, mais étrangement cela l'amusait moins cette nuit là. Pour tout dire, il se sentait mortellement sérieux et presque accroché à ce qu'elle allait lui répondre... Sur un soupir léger et presque imperceptible pour l'oreille humaine, il s'écarta d'elle.
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MessageSujet: Re: Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Icon_minitimeJeu 10 Oct 2013 - 20:45

Pourquoi lui demandait-il cela ? Elle ignorait si Bae avait été sauvé, et ne voulait pas le savoir. Bien sûr, la phrase de Lorenz laissait supposer qu'il n'en avait pas réchappé... Mais sans preuve concrète, elle préférait ne rien affirmer. Aussi Ambre laissa-t-elle filer la question comme l'air glisse sur les plumes des oiseaux, sans rien laisser s'y accrocher. Il y avait de plus fort à penser que la question n'attendait pas vraiment de réponse, c’était du moins ce que la petite humaine se plut à penser, évitant ainsi à chercher une réponse neutre qui provoquerait une réaction blessante et cruelle. Ils n'avaient pas la même vision du sacrifice, tel était le seul constat possible. La guérisseuse considérait l'acte de son oncle comme de la pure bravoure, une preuve de courage mais surtout d'amour pour celui qu'il avait un jour décidé d'appeler son fils. Sans doute le vampire que le Prince était ignorait ce qu'était l'amour qu'un père peut porter à son fils, et ne pouvait non plus voir la beauté que cachait l'acte. Non, le sacrifice n'avait pas été vain ; Ambre se rappellerai toute sa vie –en espérant que celle ci ne soit pas trop courte, ce qui semblait fort mal parti– que pourrait un être cher, il fallait être capable de donner sa vie si nécessaire. Une belle leçon de générosité qu'elle était peut-être la seule à voir ainsi.

-Tu la récupérera... Je ne m'oppose pas à ce que tu exerces ton art, je te donnerai très certainement du travail pour peu que tu sois capable d'accomplir ce genre de recherches.

Un défi ? Voilà qui était intéressant. En temps que soigneuse, la jeune fille voyait dans les paroles de son nouveau maître des pistes promettant d'être passionnantes. Au vu des moyens financiers que devait posséder l'armée vampirique, il y avait fort à parier que ce dit travail, malgré tout le temps qu'il allait lui demander, nécessiterai nombre de plantes et fleurs différentes, peut-être même certaines qu'Ambre n'avait jamais vu. Alors qu'importait de passer des heures penchée sur une table si cela lui permettait de développer ses connaissances ? Peut-être allait-elle même créer de nouvelles combinaisons uniques, dont la découverte pourrait sauver des vies et … Son imagination curative s'emballait, euphorique à l'idée de l'horizon sans fin qui s'ouvrait à elle. Malgré tout ce qui l'entourait et en dépit de ce qui pouvait lui arriver, elle eu un fin sourire. Pour sa passion elle aurait d'elle même sacrifié une partie de sa liberté.
Sourire fugace qui disparu bien vite en l'entendant lui indiquer le but de son futur travail, pour laisser place à une expression de pure surprise. Les migraines ? Les vampires étaient sujets aux migraines ? Voilà qui était surprenant. Celles-ci n'étaient donc pas dues à la présence du sang ? Quoi que... il était vrai que se nourrissant de sang, il fallait bien qu'il stocke cet aliment quelque part. Donc en toute logique, ils devaient avoir eux aussi du sang dans les veines. Que se passerait-il si elle le mordait comme lui l'avait fait la veille ? D'un point de vue purement scientifique bien sûr, elle n'avait jamais mordu personne et ce ne serait pas pour tout de suite qu'elle blesserait volontairement ne serait-ce qu'un vampire.

Lui jetant un regard surpris, elle refréna sa curiosité et ne posa pas la question qui lui brûlait les lèvres : qu'était-il arrivé à sa joue, et d'où venait ces dites migraines ?
Mais « raisonnable » résonnait en son esprit, lancinant refrain qui la fit se tenir tranquille. Il ne lui arriverai rien tant qu'elle ne ferai rien, lui avait-il dit. Elle croyait, étrangement, cette affirmation sincère. Elle ne put donc que hocher la tête. Elle n'avait pas le choix. Toutefois, un détail la tracassait : elle aurait aimé mêler sa magie à celle des plantes. Le problème fut rapidement réglé. Un simple claquement et elle se trouva prisonnière d'un bracelet. Un simple bijou, ni vraiment élégant ni totalement déplaisant. Ambre l'observa avec une certaine répugnance avant de demander, enfin :

-Pourquoi n'ai-je pas le droit d'utiliser ma magie ? Pourquoi m'en couper ?

Elle n'allait pas l'attaquer avec, il devait s'en douter, non ? Elle n'avait pas une magie suffisante pour faire cela, et puis agresser le maître des vampires au milieu de leur campement ne semblait guère être une idée prudente. Elle ne saurait pas comment faire de toute façon. Il était sa protection, comme il venait si bien de le dire, et elle si fragile et émotive ne toucherai pas un être (à demi) vivant si c'était pour le blesser.

-Pourrai-je parler aux autres prisonniers ?

Elle retint sa respiration quand il approcha ses canines si mortellement dangereuses du creux de son poignet. Elle ne supportait pas que l'on touche la peau qui s'y trouvait. C'était un point particulièrement sensible. Sentir ses lèvres brûlantes tout contre cette zone si fragile... Elle pinça les lèvres lorsqu'il la mordit, retenant sa panique. Ne pas sursauter, ne pas bouger, telle était la règle d'or pour ne pas se faire déchirer la chair. Malgré tout, elle ne peut retenir une larme cristalline qui glissa sur le velours de sa joue. Il pouvait ne pas lui faire de mal, avait-il dit, alors pourquoi l'avait-il fait tant de fois depuis le début ?
Au moins était-elle assurée de jamais devenir comme lui. Elle en avait presque pitié. Il ne connaîtrait jamais la douceur que peuvent faire naître dans les cœurs le plaisir d'avoir fait le bien autour de soi, le bonheur de voir naître un sourire sur un visage attristé.

-Oui Prince. Je serai... raisonnable.

Elle était intimidée par sa présence si proche, ce ne fut donc qu'un bredouillement qui sortit de ses lèvres. Mais une fois qu'il se fut éloigné, un léger voile noir couvrit ses yeux, et elle se rappela qu'elle retenait son souffle depuis bien trop longtemps à présent. Expirant en douceur, elle ramena à elle le bras à nouveau lisse, exempt de toute trace de morsure, et osa lui demander :

-Excusez-moi Sire mais... combien de fois par jour devrai-je... ?

Elle ne termina pas sa phrase. Ne sachant pas quel mot trouver qui puisse s'accorder à sa phrase et sa pensée, elle laissa le silence le faire pour elle. Il avait comprit, elle le savait, elle le sentait. Mais sa voix ne tremblait pas, elle en fut heureuse. Sans la fine ligne humide et salée qui souillait encore son visage, il aurait presque put croire qu'elle n'avait plus peur. Presque.
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MessageSujet: Re: Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Icon_minitimeDim 13 Oct 2013 - 23:32

Elle l'attirait indubitablement, il ne pouvait le nier. Il avait bu autant qu'il l'avait voulu la veille et aurait donc dû être rassasié pour une bonne semaine mais l'odeur de son sang excitait ses sens vampiriques. Si il s'était écouté il aurait sans doute pris un second repas là, tout de suite, avec le même abandon qu'un nouveau-né en manque de sensations. Comme si il n'avait pas depuis longtemps passé l'âge de se laisser guider par son appétit ! Le fait que par dessus le marché elle soit belle comme un coeur et encore conforté dans ce domaine par la ressemblance qu'elle entretenait avec Enelya n'arrangeait pas les choses. Il la voulait maintenant, tout de suite, entièrement et d'ailleurs il pouvait la prendre pour lui sans que personne ne puisse s'y opposer, elle la dernière. Son sang, son corps et son âme lui appartenait, qu'attendait-il ?

Malgré la puissance des pulsions qui le traversaient son visage demeurait impassible, masque lisse parfaitement impénétrable qui n'offrait pas la moindre prise à la curiosité de la jeune femme qui le fixait à présent avec surprise, sans doute étonnée d''apprendre que le prince noir pouvait être sujet à de terribles migraines ! Elle eu la sagesse de ne pas l'interroger plus avant sur ce sujet et préféra le questionner sur la raison d'être de ce bracelet. Il s'autorisa un demi sourire avant de répondre succintement :

"La magie peut être utilisée pour bien des usages..."

Et pas seulement pour blesser ou tuer donc, comme elle semblait le penser à cet instant. Il était hors de question qu'il lui laisse la moindre possibilité de s'échapper ou de contacter d'autres humains.

-Pourrai-je parler aux autres prisonniers ?

Ce point là ne lui posant pas vraiment de problème il se contenta de hausser les épaules :

"Leur parler, les soigner, les achever si ça peut te faire plaisir. Qu'importe. Mais ne va pas te mettre en danger, tu n'aimerai pas que je t'assigne un garde particulier pour toi seule il me semble..."

Nul besoin de se poser la question sur ce sujet, il était bien placé pour savoir à quel point cela pouvait être agaçant d'être suivi partout par un espèce de bênet en armure. Deux même, dans son propre cas !

Attentif, il l'observait avec attention et ne s'étonna pas du léger malaise qu'elle avait semblé ressentir. Il ne lui avait prélevé que quelques gouttes de sang mais forcément si elle retenait sa respiration comme cela... La nouvelle question qui suivit son bredouillement lui tira un haussement de sourcil. Les humains ne connaissaient vraiment pas grand chose sur les habitudes alimentaires de leurs ennemis...

"Par jour ? Je ne veux pas ta mort petite étoile... L'appétit des vampires décroit avec leur ancienneté, j'ai 902 ans donc j'ai dépuis longtemps passé l'âge de vider une proie chaque jour. Une fois par semaine suffira, deux si tu ne souhaites pas que je t'en retire trop d'un coup."

Le but n'était pas non plus de l'affaiblir jusqu'à la rendre malade.

"Bien sur il arrivera que je me nourrisse à d'autres sources. Dans ce cas tu seras tranquille..."

Mais d'autres que toi auront payé et tous n'auront pas ta chance ni ton immunité... Il n'avait pas besoin de lui préciser tout ceci, sachant déjà qu'elle était assez intelligente pour le comprendre elle-même. Tranquille, son regard acier se planta dans celui de la petite humaine comme pour s'assurer qu'elle avait bien compris le message. En restant près de lui elle pouvait sauver bien des vies... Il était presque certain qu'elle serait sensible à cet argument.

"As tu d'autres question sur ta nouvelle vie ici ? Tu peux prendre congé si tu le souhaites..."

Plus tard... oui, il remettait simplement à plus tard ce qu'il avait voulu obtenir cette nuit. A quoi bon se presser ? Elle lui appartenait, et ce n'était que par pure gourmandise qu'il faisait l'effort d'attendre ce qui n'en serait ensuite que meilleur. Si autre raison il y avait, il ne voulait pas le savoir...
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MessageSujet: Re: Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Le jour où la lumière s'assombrit [Lorenz Wintel] Flash Back 1753 TERMINE Icon_minitimeJeu 17 Oct 2013 - 12:43

« La magie peut être utilisée pour bien des usages... » Une phrase plus que sibylline, dont la signification n'avait probablement de clarté que pour celui qui l'avait prononcé. En y réfléchissant, Ambre trouvait les propos vrais, mais beaucoup trop généraux pour qu'ils constituent une réponse digne de ce nom. Curieuse, elle se demanda l'espace d'un instant ce qui se cachait derrière le regard effrayant du vampire. Quelles étranges idées lui étaient donc venu en tête pour qu'il la coupe ainsi de sa magie ? Sa magie était des dizaines de fois plus puissante que la sienne à elle, et parmi les peu de sorts qu'elle connaissait, elle n'en utilisait que peu ; seulement ceux qui ne blessaient ni ne tuait qui que ce soit. Même avec elle, elle avait du mal à concevoir qu'elle puisse d'une façon ou d'une autre s'échapper. Et bien, ce n'était probablement qu'une simple réaction de paranoïa vampirique. Les humains immunisés contre le venin de ces bêtes à crocs sanglants devaient donc être bien rares pour qu'il prenne tant de mesures de sécurité afin qu'elle ne lui file pas entre les doigts.

Il accepta toutefois qu'elle échange avec les autres prisonniers. Une lueur de surprise fila dans ses yeux bleus, avant de s'éteindre pour laisser place au soulagement. Elle ne serait pas complètement isolée, elle qui avait eu peur de ne voir que des vampires. Le Dracos ne les avait donc pas totalement abandonné, ni elle ni les autres captifs. La guérisseuse pourrait atténuer et soulager leurs douleurs, car elle ne doutait pas qu'ils seraient ou plutôt étaient, mal traités. Il n'était bien sûr pas question qu'elle les achève, mais elle n'hésiterai pas à se mettre en danger si cela pouvait les sauver, quelques que soient les ordres de Lorenz. Être raisonnable ne voulait pas dire ne plus être soi-même, et même si tel était le cas, il n'était pas question pour elle de changer ses habitudes ; si quelqu'un était dans le besoin, elle faisait tout ce qui était en son pouvoir pour l'aider.

-Bien sur il arrivera que je me nourrisse à d'autres sources. Dans ce cas tu seras tranquille...

Ambre serra les lèvres et fronça imperceptiblement les sourcils, sachant parfaitement ce qu'il se cachait derrière ces mots. Moins il se nourrirait des son sang, plus grand serai le nombre de victimes. Qu'il se transforment ou qu'ils meurent, elle aurait leur mort, car dans les deux cas il s'agissait bien d'une mort, sur la conscience. Et jamais elle ne pourrait supporter savoir qu'elle avait ainsi été à l'origine de la disparition de tant d'êtres par pur égoïsme. Bien qu'ils soient, quoi qu'il arrive, condamnés. Deux fois par semaine, cela restait raisonnable et acceptable, pour le bien des autres. Ses yeux clairs s'assombrirent, mais elle prit congé sans ajouter un mot. Sur un salut et après un regard craintif, elle s'éloigna vivement en direction de l'entrée de la tente, sentant peser sur elle un regard dur.
A sa sortie, elle eut l'immense joie de retrouver le vampire qui l'avait accompagné à l'aller, et se laissa conduire en silence et sans protester dans sa cage de toile. Il semblait plus être un guide et un protecteur qu'un surveillant, elle suposa donc qu'elle avait libre circulation dans le camp ; le vampire n'avait pas mentit.

Enfin seule. Elle ferma les yeux et appuya les doigts contre les tempes après s’être recroquevillée sur son lit. Qu'il soit présent ou non, la simple existence du prince Noir suffisait à lui inspirer une crainte immense. Pourtant il n'avait pas vraiment été cruel, hormis... Pensive, la fragile jeune fille contempla son poignet pâle et intact, laissant courir un doigt dessus, toujours aussi étonnée qu'il n'en ai pas prit ne serait-ce qu'une gorgée. Au moins ne devrait-elle pas avoir à le revoir avant plusieurs jours, puisqu'il s'était nourrit la veille. En attendant, il y avait fort à parier qu'elle allait s'ennuyer jusqu'à ce qu'elle puisse avoir accès à ses herbes.
Avec un bâillement, la petite poupée qu'elle était se décida finalement à se laisser glisser sur le sol pour s’asseoir à même la terre, et du bout de ses doigts pâles, se mit à dessiner lentement. Un ovale, quelques points, et un ciel nocturne étoilée apparaissait. Elle sourit. Grâce à cela, elle pouvait concrétiser ses rêves, imaginer des paysages. Encore quelques esquisses de la pulpe des doigt, et un village s'animait devant elle ; sous la lune scintillante, elle voyait un jeune couple de danseur tendrement enlacé.

Le vampire qui pénétra soudainement dans la tente marqua un temps d'arrêt en découvrant la captive assise au sol, souriante, qui gribouillait des formes indéterminées sur le sol. Il ouvrit les yeux, effaré, et déposa la robe et le petit sachet qu'il tenait entre les mains sur le lit avec ces quelques mots :

-Le Prince vous envoi ceci.

L'interpellée releva la tête de son dessin-rêve et le fixa avec curiosité tendit qu'il s'éloignait, avant de souvenir qu'elle allait enfin pouvoir faire quelques expériences. Soulevant le sachet à hauteur d'yeux, elle tenta de déterminer quelles plantes s'y cachaient. Il n'y a avait pas grand chose, mais c'était bien mieux que ce à quoi elle s'était attendue. Elle ignorait d'où venait ces herbes, mais ce n'était pas le moment pour être curieuse. Avec enthousiasme, elle récupéra ses biens dans les poches de sa robe et commença à réfléchir pour sa prochaine décoction.
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