Loup y es-tu? Viens me croquer... {PV Lorenz Wintel} [déconseillé au moins de 16 ans] RP TERMINE

Il les détestait tous, il les exécrait du plus profond de son être ! Comment pouvait-on le croire inutile et laid ? Il était bien meilleur qu'eux tous réunit cette bande d'incapable, de vermisseau fourbe et stupide ! Pitoyable dans leurs échecs... Et ils se targuaient d'être des fidèles de Lorenz, de vivre pour lui et de réussir pour lui ? Des êtres sans scrupules qui flouaient son seigneur pour des faveurs ! Comme il rêvait de plonger son poignard dans leurs chairs flasques, de les déchirer sous la mélodie de leurs cris d'agonie, leurs poumons morts exhalant tout de même des râles d'intense souffrance... Comme il rêvait de les clouer à terre et de jouer avec leurs viscères sous leurs yeux révulsés par la terreur et la douleur... Leurs corps tremblants sous lui alors qu'il caresserait presque amoureusement leurs cœurs flétris par la mort avant de l'écraser pour n'en faire qu'une bouillie bien sanglante qu'il leurs ferait avaler dans un rire d'enfant profondément enchanté de son nouveau jeu.

Kedrildan en frissonnait d'extase à l'avance, son pantalon se faisant plus étroit alors que les images de leurs tortures défilaient dans son esprit, son protecteur profitant de son état de pure jouissance pour avoir sa part de délice charnelle...

L'affaire fut faite et il l'abandonna dans son lit de satin telle une poupée défaite et désarticulée par le plaisir, le rouquin s'en fichant comme de sa première rasade de sang tant les brumes l'enveloppait dans un état cotonneux absolument délicieux... Pourtant les cris des repas de ses « compagnons » le tirèrent de sa torpeur et il fut obligé de revenir dans le monde pour se débarbouiller et s'habiller. Il prenait d'ailleurs un soin extrême dans le choix de ses affaires afin de paraître beaucoup plus classe que tous ces bouseux sans cervelle qui se targuaient d'être si fidèle et désintéressé.... Jetant son dévolu sur un pantalon de cuir noir, Kedrildan enfila une chemise à jabot d'une couleur pourpre sanguine et un ras du cou en cuir tout aussi noir... Il rêvait que Lorenz s'intéresse à lui... Il rêvait d'être tenu en laisse par lui et non cet opportuniste de Klodiunë qui lui était hélas utile pour l'instant. Mais un jour il arriverait à appartenir à son seigneur, lui qui était si dévoué par cet être de puissance et de beauté...

Snobant le regard calculateur et appréciateur de son protecteur, il se mit à jouer avec sa dague en cheminant dans le campement à la recherche de quelque chose qui ferait passer sa frustration et son manque. Rien ne semblait pourtant vouloir se conjuguer à son bon plaisir et il se retrouva désœuvré... C'était dans ces moments-là qu'il se sentait nostalgique... Mais nostalgique de quoi ? Le peu de bribes de souvenirs de son passé paraissait teinté de solitude et de haine, et il haïssait se sentir seul. Enfin, pas tout le temps puisque généralement, quand ses yeux se posaient sur un être, Kedrildan pouvait entendre un murmure résonner en lui et charger son être d'excitation alors qu'il lui chuchotait d'imaginer cette personne sous lui, croyant faire son affaire avec le petit rat qu'il était avant que le-dit ne se mette à baigner dans son sang comme s'il s'agissait de l'eau d'un bain.

Cette voix le connaissait trop bien, c'était sa folie qui le cajolait et le réconfortait, qui lui remontait le moral et lui promettait milles et un trésor, bien plus attrayant que ceux que Kloduinë ne cessait de lui répéter nuit après nuit et qui n'était que pâles figures auprès de sa vieille et amoureuse amie.

Un jour... Un jour il les tuerait tous... Un jour il serait le seul et l'unique... Patience...

Gémissant sourdement, il se lécha les lèvres avant de se remettre à déambuler parmi la forêt de tentes, son poignard sautant entre ses doigts agiles, l'allure indolente mais le regard affamé et le sourire gourmand d'impatience. Il atteint les limites du campement sans se rendre compte et poursuivit tout de même son chemin jusqu'à tomber inopinément sur quelques tentes solitaires, à l'écart des autres... C'était celles des hauts commandants... Ce qui signifiait donc que celle de son seigneur y était et lui aussi... Se mordant férocement les lèvres pour garder le silence, Kedrildan rassura sa prise sur son poignard et s'avança à pas de loup dans le vain espoir d'approcher celui qui le tenait éveillé et qui faisait battre son cœur mort, ses yeux furetant partout pour le repérer et l'admirer.

- Où est-il par l'Enfer... Gémit-il presque désespérément, une furieuse envie de lacérer quelqu'un bouillonnant en lui sous l'effet de la frustration qu'il ressentait.

C'était faux, c'était forcément faux...
La colère sourde et assassine qui faisait vibrer le coeur mort du Prince emplissait son interlocuteur de terreur. Qu'y pouvait-il lui si Elrorad, le terrible Elrorad, bras droit de son seigneur depuis des décennie avait soudainement décidé de changer de camp ? Il n'était que le messager, chargé d'annoncer la nouvelle à Lorenz et de lui montrer les preuves irréfutables qui s'était accumulées contre l'argenté. Oui un messager uniquement, un simple et pauvre messager qui à l'heure actuelle n'en menait pas large et qui commençait à penser que sa dernière heure était peut-être venue... Mal à l'aise, le vampire rectifia machinalement sa position, observant les ombres inquiétantes qui dansaient dans les prunelles d'acier de son maître. Et bien oui, Elrorad était un traitre, eh oui il suivait Adryne mais par le Dracos notre vampire aurait donné cher pour ne pas être celui chargé de le faire savoir à Lorenz !

L'intéressé de son côté se fichait pas mal de la trouille monumentale qu'il inspirait au messager. Il tremblait presque de rage, incapable d'oublier les longues années de confiance, les entrainements et les missions qu'il avait partagé avec celui qu'il considérait comme sa Lame, son bras droit, sa propriété. Elrorad avait été ce qui pouvait le plus se rapprocher d'un ami aux yeux de l'Ancestral qui ne se liait pourtant jamais totalement, apprendre à présent qu'on s'était joué de lui l'emplissait d'une fureur cataclysmique qui allait bien finir par devoir trouver un exutoire à un moment ou à un autre

"DEHORS ! IMMEDIATEMENT !"

Le messager tendu comme un arc sursauta si fort qu'il manqua en perdre l'équilibre, tremblant il esquissa une ébauche de salut et fila piteusement à toute vitesse non sans balbutier un "oui seigneur" que Lorenz n'entendit même pas. Ses oreilles rugissaient un peu trop pour cela... Les gardes flanqués de chaque côté de sa tente sursautèrent à leur tour lorsqu'il leur cria depuis l'intérieur :

"Envoyez moi Hathor, en vitesse !"

Et c'est ainsi que quelques minutes plus tard un autre vampire se tenait devant lui, pas beaucoup plus fier que le premier à vrai dire.
Solidement bâti, Hathor était déjà transformé depuis de nombreuses années et il avait fait ses preuves dans l'armée vampirique. Intelligent et discipliné, il ne posait jamais de question et se contentait d'obéir d'une façon qui plaisait particulièrement à Lorenz. Ceci plus la capacité qu'il avait à se faire obéir facilement des autres créatures de la nuit lui avait valu de monter rapidement en grade, il était à présent le partenaire privilégié de Lorenz qui n'hésitait pas à l'employer pour toutes les missions dont il pouvait avoir besoin.

"Que puis-je faire pour votre plaisir mon Prince ?" questionna-t-il prudemment, conscient que le temps était à l'orage.

Il ne s'attendait certainement pas à une telle réponse, pour autant il ne sourcilla pas et se contenta d'hocher la tête lorsque l'ordre tomba :

"Prends les vampires dont tu as besoin, localises Adryne et revient m'informer de sa position. Trouves aussi Elrorad et amènes le moi, vivant. Je veux le tuer moi-même..."

L'étonnement se lisait dans les yeux d'Hathor qui eut cependant la sagesse de simplement claquer des talons et de sortir afin d'accomplir son devoir. Resté seul, Lorenz tourna un instant dans sa tente avec la féroce impatience d'un lion en cage avant de comprendre qu'il ne pourrait pas se calmer de cette façon. Il lui fallait de l'air...

Les gardes se cramponnèrent à leur lance lorsqu'il sorti tel une tornade, ils échangèrent un regard terrifié, ne sachant si ils devaient lui emboiter le pas ou non. Titre de Prince ou pas, Lorenz n'aimait pas beaucoup qu'on le suive partout et s'imaginer qu'il puisse avoir besoin d'eux pour se défendre était risible à ses yeux.

"Restez ici." ordonna-t-il d'une voix sans réplique, mettant ainsi fin à leur incertitude. Soulagé, ils reprirent leur position, tentant de reprendre contenance mais c'était inutile, il ne s'intéressait déjà plus à eux.

Tournant au coin de sa tente dans l'intention arrêtée d'aller marcher autour du camp, l'ancestral plongé dans ses noires pensées n'accordait pas la moindre attention à la trajectoire qu'il prenait, quoi donc, ses vampires n'étaient pas sensés se pousser d'eux même lorsqu'il leur arrivait dessus ? Ce n'était certainement pas lui qui allait faire un détour, il marcha donc d'un pas rapide et décidé et ne vit pas la silhouette sombre qui se profilait, toute proche. Ce qui devait arriver arriva, il lui rentra dedans sans plus de cérémonie. Surprit mais pas décidé à perdre le nord pour autant il empoigna fermement le col de ce visiteur surprise et le secoua, une boule d'énergie déjà à moitié matérialisée dans son autre main :

"Qu'est-ce que tu fiches aussi près de ma tente toi ?"

Les choses étant ce qu'elles étaient, il n'était déjà pas confiant de nature alors le coup d'Elrorad n'allait certainement pas arranger les choses. Sans plus d'hésitation il raffermit sa prise et provoqua une nouvelle fois la surprise des deux gardes lorsqu'il leur repassa devant, trainant sans ménagement son trophée du jour. Brutalement, il l'envoya rouler dans sa tente et entra à son tour sous le regard ahuri des deux autres qui n'osèrent toutefois pas émettre le moindre son.

"Alors ?"

Il dévisagea son espion, il s'agissait d'un vampire déjà, mieux valait cela qu'un elfe remarquez... Il n'aurait pas beaucoup aimé apprendre que ses gardes laissaient passer ce genre de sale engeance sans intervenir. Mais cela n'expliquait pas ce qu'il faisait juste là, à l'oreille aux aguets sans aucun doute... Les muscles de la mâchoires du Prince se contractèrent lorsqu'il croisa le regard de l'autre vampire, acier contre emeraude, colère contre... Contre quoi en fait ? Difficile de savoir ce que pouvait bien ressentir cet être après avoir été si secoué, il n'avait pas l'air si effrayé que cela bizarrement... Mortellement concentré, Lorenz attendit les explications qui n'allait certainement pas tarder à suivre...

Rien, le néant total... Des gardes terrifiés, des vampires qui courraient dans tous les sens, des hurlements à réveiller un cadavre mais pas de Lorenz... La déception assombrissait les beaux yeux vert d'eau de Kedrildan qui s'appuya contre un arbre en affichant une moue boudeuse, ses doigts serrant convulsivement sa lame alors que l'envie d'écorcher quelqu'un se faisait presque violent en lui. Qu'est-ce qu'il pouvait faire maintenant pour passer le temps ? Retourner à sa tente ? Tch avec Kloduinë dans les environs et qui se moquerait de son infortune, jouirait de sa frustration et envenimerait la situation... Non, il valait mieux éviter : il avait encore besoin de son protecteur qui ne le savait que trop bien et qui adorait profiter de la situation. Qu'est-ce qu'il pouvait faire d'autre ? Se balader ? Il finirait par torturer quelqu'un et il aurait une pluie d'ennuis au point de le liquéfier... Et s'il pouvait éviter les problèmes, il le faisait sans aucune hésitation.

Poussant un profond soupire de rage intense, Kedrildan se décolla de l'arbre et commença à rebrousser chemin en fulminant jusqu'à ce qu'il percute un roc qui l'envoya les fesses par terre. Retenant un grognement d'inconfort, il se mit à genoux pour frotter son postérieur avant de jeter un regard polaire sur l'imprudent, un regard qui fut aussi peu d'effet qu'un chatouillis de fourmi sur l'individu plus fort que lui et de toute évidence énormément en colère. Geignant de douleur apeuré, Kedrildan ne put remarquer de suite que c'était son seigneur alors il se débattait comme il pouvait pour faire lâcher prise à son agresseur, la terreur lui lacérant les boyaux alors qu'en cet instant il rêvait de retourner auprès de Kloduinë, tel le rat qu'il était.

Le vampire le secouait comme un prunier, faisant couiner le roux qui se débattait de plus belle, encore plus « terrorifié » par la boule de feu qu'il voyait naître dans la main de son agresseur, jetant la lumière sur son visage.

« Qu'est-ce que tu fiches aussi près de ma tente toi ? »

… C-c'était lui ! En chair et en os ! La terreur se liquéfia pour se transformer en adoration et Kedrildan cessa de se débattre pour s'accrocher simplement à son bras histoire de rendre la position un peu plus confortable à son goût. Mais, alors qu'il ouvrait la bouche pour expliquer le pourquoi du comment de sa présence en ces lieux, Lorenz décida de s'expliquer autre part et il traîna le roux jusque dans sa tente pour l'y jeter, le faisant tomber violemment à terre.

« Alors ? »

Un peu sonné par la chute, Kedrildan se redressa lentement en se frottant la tête, le visage froissé par une légère douleur au crâne : il était vraiment puissant son idole. Se mettant à genoux, il s'épousseta avant de regarder autour de lui, ses yeux luisant de nouveau d'excitation et de plaisir : c'était donc là que trônait Lorenz quand il n'était pas dans le Royaume Souterrain ? C'était bien agencé et ça brillait de partout, son instinct de pie le fit frissonner mais il se targua au calme : même s'il l'adorait, le voler alors qu'il était dans une fureur intense ne fera que l'inviter à la raccourcir d'une tête, ce qui ne l'intéressait pas.

Levant ses grands yeux vers d'eau vers lui, le roux se lécha les lèvres avant de se les mordiller en triturant nerveusement ses doigts, son regard remplis de profonde adoration et de sincère amour dévorant le seigneur des vampires alors qu'il ne voyait pas que ce dernier se crispait de plus en plus violemment sous l'impatience et la colère.

- J-je suis désolé mon Seigneur, je ne voulais pas vous paraître désagréable... Je voulais seulement avoir la chance de vous admirer encore une fois. Je ne savais pas que vous étiez occupé et je m'excuse d'avoir été au milieu de votre chemin tout à l'heure, finit-il par lui dire en baissant la tête en signe de contrition : c'est vrai qu'il y avait bien mieux comme première fois. Je mérite votre courroux, je vous aime tellement, je vous admire tellement, que je n'ai pas pu m'empêcher de vous importuner et je m'en excuse sincèrement... Punissez-moi si ça peut vous calmer et me faire pardonner à vos yeux ! S'exclama-t-il en le regardant avec ferveur, ses boucles rousses l'auréolant en accentuant sa folie adoratrice. Vous êtes l'incarnation même de la puissance et de la beauté... Vous êtes merveilleux sire Lorenz, vous n'avez pas de vampire plus sincèrement lié à vous, tous les autres sont des hypocrites accrochés à vous telles des tiques, vous suçant pour vivre ou avoir des faveurs ! Cracha-t-il avec haine, ses doigts serrant convulsivement sa dague. Mais moi je ne veux que votre satisfaction, je mourrais pour vous... Ma mort entière vous est dévouée mon Seigneur... Murmura-t-il en plongeant ses yeux clairs énamourés dans les siens, affrontant sa colère sans sourciller, s'adoucissant en se soumettant.

Seigneur... Kedrildan pouvait voir sa puissance vibrer sur sa peau comme un voile de sucre... Il rêvait de laper cette chaire pour l'absorber et satisfaire absolument tous les désirs de Lorenz...

La colère de l'ancestral se transforma en irritation lorsqu'il vit la lueur d'excitation dans les yeux de son "invité", en voilà encore un qui avait oublié son intelligence en route... Ne comprenait-il pas à quel point sa situation était précaire ? Si Lorenz voulait trouver un exutoire à sa mauvaise humeur cet imbécile serait la cible parfaite ! Avait-il vraiment cherché à l'espionner ? Le Prince en doutait à présent, un crétin pareil ne pouvait tout de même pas être un espion, si ? Adryne choisissait mieux ses recrues d'habitudes...

L'agacement se mua en étonnement puis en sceptisisme au fur et à mesure que l'inconnu chantonnait son discours. Il était venu pour quoi ? L'admirer ? Le vampire haussa un sourcil, peu convaincu, et il n'était pas au bout de ses surprises. Amour, admiration, flagornerie... Voilà même qu'il se mettait à implorer un châtiment... L'idée l'effleura un instant de le renvoyer directement dans les bras de la mort en guise de punition comme il disait (et puis ça lui permettrait d'avoir la paix non ? Dracos, ce qu'il pouvait parler !). Voilà qu'il continuait, l'incarnation de la puissance et de la beauté... Il en avait connu des lèches bottes mais alors celui là il ne pouvait concourir qu'hors catégorie ! Méfiant, l'ancestral foudroya son vis à vis du regard, ne se moquait-il pas de lui tout simplement ? Une telle adoration ne pouvait pas être honnête... Il inspirait la crainte certes, le respect certainement, l'amour pourquoi pas chez les plus tarés des vampires mais alors là... Esprits tout puissants, il était sérieux en plus !

Il n'y avait aucun doute, Lorenz était suffisament bon acteur lui-même pour savoir reconnaitre un être sincère d'un comédien. Ainsi donc cet être... L'aimait ? L'admirait ? L'idôlatrait ? Etrange... Vraiment très étrange... Mais après tout, peut être que cela pourrait lui être utile... Le Prince avait pour habitude d'utiliser sans vergogne tout ce qui pouvait lui donner un quelconque avantage. Il toila l'autre, notant sa carrure fine et son air malingre. Hum... Il ne pouvait pas dire qu'il avait tiré le jackpot sur ce coup là...

Il s'écarta un peu, n'aimant pas beaucoup le regard gourmand que l'autre posait sur lui, susciter la dévotion ne le dérangeait pas mais il n'avait jamais été aussi loin dans l'extrème. Il allait sans doute falloir qu'il s'y fasse toutefois, il avait comme l'impression que ce vampire là ne le lâcherait pas de sitôt...

"Tu es bien ignorant de ce que peuvent êtres mes châtiments pour oser t'offrir ainsi à mon courroux" assena-t-il sombrement

La colère était pourtant retombée, son visage avait retrouvé l'impassibilité qui le caractérisait, seule une lueur vague de curiosité brillait encore dans l'acier de ses yeux.

"Quand à l'hypocrisie de certains vampires, je n'en ai cure tant que cela ne m'empêche pas de poursuivre mon but. Tant qu'ils obéissent et me suivent sur le chemin de la grandeur du peuple vampirique rien n'a d'importance. Je n'ai pas besoin que l'on m'aime, j'ai besoin que l'on me soit utile"

Il le sonda du regard, sourcils froncés

"Et toi Vampire ? En dehors de l'arrogance avec laquelle tu traites ton peuple, en quoi penses tu pouvoir m'être utile ?"

La question était d'importance, Lorenz ne s'intéressait qu'à ceux qui pouvaient lui apporter quelque chose, c'était d'ailleurs très certainement la raison pour laquelle il n'avait jamais remarqué ce petit être insignifiant dont il ignorait encore même l'existence la nuit d'avant. Bien sur cela avait changé suite à un étrange concours de circonstances mais il avait bien assez de problème à régler sans s'occuper en plus de cet avorton, nul doute qu'il aurait déjà oublié cette rencontre d'ici quelques heures. A moins que l'autre ne se laisse pas oublier ?

"De plus petit être, tu manques aux règles les plus élémentaires de courtoisie. Tu connais mon nom, j'ignore le tiens. Cela me déplait..."

Vieille réminiscence Elfique, une des rares habitudes qu'il avait gardé par ailleurs. Ne pas se présenter alors que l'autre l'avait fait d'une manière ou d'une autre était offensant. Peut-être un jour devrait-il faire entrer cette règle élémentaire de courtoisie de force dans les caboches vampiriques...

Lorsqu'il constata que son Prince Noir cessa d'être en colère et commença à s'apaiser, Kedrildan put reprendre un souffle fantôme et se détendre, s'asseyant confortablement sur ses talons pour garder une position soumise afin de ne pas le fâcher de nouveau, cela aurait été trop bête de lui offrir l'épée pour lui trancher la tête alors qu'il venait tout juste d'éviter cette sentence ! Déglutissant en baissant les yeux pour ne pas paraître insolent, il voyait l'agacement agiter le vampire et le roux se tut brusquement pour laisser le calme s'installer : le voir de loin n'était pas du tout pareil que le voir de près ! Qu'est-ce qu'il croyait ? Que Lorenz allait lui tomber dessus et profiter sans honte de lui, de son corps et de son désir de lui plaire ? Tch ! C'était un être de puissance bien plus subtile que notre pauvre rat qui déchanta légèrement en constatant que son idole était crispé par ses manières de rustre... Évidemment, un Seigneur des vampires ne pouvait aimer que la classe et les bonnes manières !

« Tu es bien ignorant de ce que peuvent être mes châtiments pour oser t'offrir ainsi à mon courroux. »

- J-je ne suis pas ignorant mon Seigneur, seulement... Seulement je ne voulais pas vous agacer... Murmura piteusement Kedrildan en cherchant une échappatoire, humilié, baissant les yeux pour les visser sur ses mains qui continuaient de jouer avec son poignard pour essayer de se détendre.

Lorenz semblait imperturbable, roc invincible qui le toisa de toute sa grandeur, lui pauvre rat qu'il était... Il soupira néanmoins de soulagement quand il le vit l'analyser avec calme, cherchait-il un moyen de savoir en quoi cette frêle brindille lui serait utile ? Kedrildan lui-même n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait apporter de mieux que les autres à leur Seigneur...

« Quand à l’hypocrisie de certains vampires, je n'en ai cure tant que cela ne m'empêche pas de poursuivre mon but. Tant qu'ils obéissent et me suivent sur le chemin de la grandeur du peuple vampirique, rien n'a d'importance. Je n'ai pas besoin que l'on m'aime, j'ai besoin que l'on me soit utile. »

Kedrildan n'arrivait pas à comprendre son raisonnement : la victoire ne serait pas plus sûr si c'était des vampires loyaux et dévoués qui dressaient la bannière pour la réussite du monde vampirique ? Lorenz n'avait pas peur que lassés de le craindre et de ne pas avoir les faveurs qu'ils réclamaient, ils décident de le trahir ? C'était bien une chose qu'il ne ferait jamais, trahir son Seigneur : dans son monde instable et apocalyptique de sa folie, Lorenz était sa seule lumière, sa seule croyance en ce monde qu'il rêvait de détruire et de mettre à terre pour le Vampire qu'il aimait.

« Et toi Vampire ? En dehors de l'arrogance avec laquelle tu traites ton peuple, en quoi penses-tu pouvoir m'être utile ? De plus, petit être, tu manques aux règles les plus élémentaires de courtoisie. Tu connais mon nom, j'ignore le tiens. Cela me déplaît... »

Question fatidique alors que Kedrildan ne savait que répondre, sans compter qu'il avait l'impression que Lorenz semblait s'énerver de nouveau... Il perdit sa belle morgue et regarda le sol avec angoisse, que devait-il répondre à ça ?

- Je... Ce n'est pas de l'arrogance mon Seigneur, c'est ce que je pense d'eux et de leur manière... E-et je me nomme Kedrildan Maralawë, je suis le protégé de sire Kloduinë... Dit-il tout bas en jouant avec ses boucles afin de se détendre. Je sais que je dois sûrement pitoyable en comparaison de tout vos guerriers mais je suis doué pour la chasse, je suis résistant et plutôt doué avec mon poignard ! Sans compter que je sais manipuler et hypnotiser avec mon charisme, je suis fidèle et loyal à votre personne et... Finit par s'arrêter en ne sachant quoi dire d'autre pour défendre son statut, soupirant doucement en relevant les yeux vers lui. Je suis peut-être un rat mais je suis capable d'espionner, de chasser, de tuer, de manipuler et de savoir n'importe quoi parce que l'on me sous-estime beaucoup...

"HJ : j'ai suis pas mal parti en délire sur ce rp, à voir si ça te va ou pas. Sinon pas de soucis j'édite. J'ai pensé que ce serait marrant de fair venir Kloduinë, veux-tu le jouer en PNJ ? Sinon je le fais parler dans mes rps.

Lorenz n'aimait pas beaucoup qu'on joue avec un poignard au beau milieu de sa tente, non pas qu'il puisse se sentir véritablement menacé non (quelle blague !) mais c'était une question de principe. Son regard s'assombrit donc mais il écouta ce que l'autre balbutiait. Ainsi donc il n'avait pas voulu l'agacer ? Bof, l'ancestral était déjà agacé bien avant leur collision, bien sur il ne pouvait pas le savoir mais cet énergumène avait tout de même choisi un bien mauvais moment pour se présenter devant lui, volontairement ou non d'ailleurs...

Il ne comprenait pas... Lorenz lisait son incertitude dans ses yeux aussi clairement qu'il lisait habituellement ses cartes stratégiques. Ce n'était pas très important, il ne s'attendait pas à ce qu'on comprenne sa façon de penser et n'en demandait d'ailleurs pas tant à ses vampires. Qu'ils obéissent comme il venait de le dire, ce serait déjà très bien. Il ne doutait pas d'avoir toujours en lui la force nécessaire pour s'assurer de leur bonne volonté, dans le cas contraire et bien... Il réglerait ça comme il allait régler le sort d'Elrorad, dans le sang.

"Kedrildan Maralawë..." il répéta le nom pour lui-même, songeur. Il ne connaissait décidement pas ce vampire ou bien n'en avait gardé aucun souvenir, nul doute en ce cas qu'il ne pouvait s'agit que d'un être insignifiant.

"je suis le protégé de sire Kloduinë..."

Le prince avait dû tendre l'oreille pour entendre cette dernière phrase, pas étonnant lorsqu'on connaissait les tendances de ce vampire là... Oui celui là il le connaissait, Kloduinë était connu pour son côté pervers et l'habitude tendancieuse qu'il avait de prendre de jeunes vampires sous sa protection pour en faire de véritables jouets. Non pas que ça dérange vraiment Lorenz non, il se fichait pas mal de ce que cet être pouvait bien faire mais il devait bien avouer que lui même avait une plus haute opinion de ce que devait être un jeune vampire.

Magnifique... Un chasseur résistant doué avec un poignard... Devait-il lui dire que merci non il n'avait pas besoin de chasseur à l'heure actuelle ou bien risquait-il de le vexer ? Cette idée l'amusa un moment, un très court moment... Bon il était peut-être temps de le coller dehors avec un coup de pied au derrière non ? Il avait assez perdu de temps comme cela. Mais l'autre n'avait apparemment pas terminé :

"... Sans compter que je sais manipuler et hypnotiser avec mon charisme, je suis fidèle et loyal à votre personne et...
Je suis peut-être un rat mais je suis capable d'espionner, de chasser, de tuer, de manipuler et de savoir n'importe quoi parce que l'on me sous-estime beaucoup..."

Là il marquait des points... Il était bel et bien un être insignifiant, Lorenz ne doutait absolument pas de la véracité de sa première impression, par contre et justement ce côté sans importance pouvait être utile, quoi de plus invisible qu'un être que l'on ne peut qu'ignorer ? Réfléchissant à toute allure, il prit une décision rapide :

"Ce que tu dis n'est pas totalement faux... Aussi étonnant que cela paraisse tu pourrais m'être utile."

Un sourire mauvais étira ses lèvres fines lorsqu'il précisa :

"Bien sur je ne te promet pas que tu ne regrettera pas très vite ton ancien maître... Mais qu'importe puisque... Comment dis-tu ? Ta mort m'est entièrement dévouée... Toutefois il reste un détail amusant à régler, la courtoisie veut que l'on fasse savoir à sire Kloduinë qu'il ne pourra plus compter sur tes services désormais, puisque tu seras au mien."

Il se tourna vers l'entrée de la tente, hélant l'un des gardes :

"Faites venir Kloduinë..."

Se retournant vers le vampire toujours à terre il ordonna :

"Debout, si à présent tu dois apparaitre à mes côtés en tant que serviteur privilégié tu vas devoir apprendre à te tenir. Tout en restant inintéressant bien sur, tes services m'indiffèrent, ce que je veux c'est que tu sois là pour observer ce qui peut se tramer dans mon dos pour ensuite me le rapporter."

Il s'approcha, l'effleurant presque en le toisant de la tête au pied.

"Oui décidement tu feras l'affaire.. C'est entendu, à partir de maintenant je te veux dans mon ombre à chaque seconde, l'oreille et les yeux à l'affût. Et la langue dans ta poche compris ? Je ne veux pas t'entendre hormi pour me faire le rapport de ce que tu as entendu chaque jour. Quand à ce que tu pourras entendre..."

Il ne termina pas sa menace, son nouvel invité passant au même moment le seuil de la tente.

"Kloduinë très cher... Pardonnes le dérangement mais il semble que j'ai trouvé quelque chose t'appartenant rôdant autour de mes quartiers. Un tel comportement est dangereux sais-tu ? Dangereux pour lui certes mais dangereux pour toi aussi, imagines que je songe un seul instant à la possibilité qu'il puisse être envoyé par toi pour m'espionner ? Ce serait... Une pensée désagréable..."

Le ton badin et le visage affable, il avait retrouvé le masque de comédien qui faisait de lui un si terrible politicien. Secrètement amusé, il observa son interlocuteur débraillé en attendant de voir ce qu'il allait bien pouvoir répondre à cela...

Le coup d’œil que son idole lui offrit alors qu'il venait à peine de sortir son poignard fut assez glaciale et significatif, Kedrildan le rangea promptement : plus il arrivait à ne pas le fâcher, mieux il vivrait encore un peu dans ce monde, ce qui était son intérêt. Il se força donc à rester le plus immobile qu'il le pouvait et se soumit sans renâcler au regard analyseur de Lorenz, se mordillant nerveusement les lèvres en frissonnant : lui rester sans un mouvement ou une parole ? C'était horrible mais il ferait n'importe quoi pour lui être agréable... Alors un petit sacrifice ne lui ferait pas de mal surtout pour Lorenz.

Silencieux à son plus grand désespoir, il se sentait de plus en plus crispé en constatant à quel point il semblait s'ennuyer de sa présence en ces lieux, apparemment Kedrildan ne lui était d'aucune utilité... Jusqu'à ce qu'un détail semblait lui plaire au point qu'un étrange sourire sadique et machiavélique étira ses belles lèvres. Euh... Devait-il s'inquiéter pour sa santé ou jouir sur place de plaisir qu'il se sente « heureux » grâce à lui ?

« Ce que tu dis n'est pas totalement faux... Aussi étonnant que cela paraisse tu pourrais m'être utile. Bien sûr je ne te promets pas que tu ne regrettera pas très vite ton ancien maître... Mais qu'importe puisque... Comment dis-tu ? Ta mort m'est entièrement dévouée... Toutefois il reste un détail amusant à régler, la courtoisie veut que l'on fasse savoir à sire Kloduinë qu'il ne pourra plus compter sur tes services désormais puisque tu seras au mien. Faites venir Kloduinë... »

Ebahit, Kedrildan le regarda faire avec surprise puis avec un profond ravissement, profondément satisfait de pouvoir lui être utile au finale.

« Debout, si à présent tu dois apparaître à mes côtés en tant que serviteur privilégié tu vas devoir apprendre à te tenir. Tout en restant inintéressant bien sûr, tes services m'indiffèrent, ce que je veux c'est que tu sois là pour observer ce qui peut se tramer dans mon dos pour ensuite me le rapporter. »

Se levant précipitamment comme il lui ordonnait, le roux s'épousseta brièvement avant de croiser les bras dans le dos, ne le quitta pas du regard en frissonnant de plaisir quand il le sentit l'effleurer en l'analysant du regard. C'était divin de sentir cela...

« Oui décidément tu feras l'affaire... C'est entendu, à partir de maintenant je te veux dans mon ombre à chaque seconde, l'oreille et les yeux à l'affût. Et la langue dans ta poche comprit ? Je ne veux pas t'entendre hormis pour me faire rapport de ce que tu as entendu chaque jour. Quand à ce que tu pourras entendre... »

Kedrildan ne prenait pas ombrage de ces paroles acerbes, il était bien trop heureux de tout le reste, d'être au service de son idole, de pouvoir lui plaire... Le regardant avec des yeux brillants d'enthousiasme et d'admiration, le roux hocha la tête avec un sourire ravi aux lèvres, n'osant lui parler comme il lui avait ordonner mais le cadavre de son cœur mort revivait sous l'intense plaisir. Le froufroutement de l'ouverture de sa tente brisa ses pensées et le jeune vampire tourna la tête vers son ancien protecteur, un sourire malicieux zébrant son visage alors que Kloduinë le fixait en fronçant les sourcils, perplexe de les voir ensemble.

A vrai dire, il était en train de discuter avec un groupe de vampire de son statut en magouillant pour deviner les plans et les meilleurs opportunités quand des gardes royaux les avaient rejoint en lui demandant de les suivre parce que sire Lorenz désirait sa présence à ses côtés. Ne comprenant pas trop ce qu'il se passait et rageant de l'absence de son jouet actuel, le brun avait finit par opiner du chef et les suivre, fulminant derrière son masque d'impassibilité : pour une fois que son jouet devait rester à ses côtés et sagement qui plus est, il venait de prendre la poudre d'escampette ?! A pensait Ked ! Pour une fois qu'on avait besoin de lui ! C'était donc pour ça qu'il affichait un œil perplexe de voir l'objet de ses récriminations sous ses yeux, badinant avec le Seigneur comme si de rien n'était... Et à voir leurs têtes, ça ne sonnait pas bon pour notre protecteur...

- Sire Lorenz ? Vous m'avez fait mandé ? Dit-il cordialement en s'inclinant, le visage froid mais l'oeil aux aguets.

« Kloduinë très cher... Pardonne le dérangement mais il semble que j'ai trouvé quelque chose t'appartenant rôdant autour de mes quartiers. Un tel comportement est dangereux sais-tu ? Dangereux pour lui, certes, mais dangereux pour toi aussi, imagine que je songe un seul instant à la possibilité qu'il puisse être envoyé par toi pour m'espionner ? Ce serait... Une pensée désagréable... »

Déglutissant en écarquillant les yeux, Kloduinë les releva pour fusiller Ked du regard, ce dernier affichant une moue innocente malgré son regard pétillant de jubilation, gardant docilement le silence.

- Seigneur, je vous assure que j'ignorais tout de l'initiative de mon protégé, je pensais justement à quel point ces fréquentes disparitions à quelque chose de franchement agaçant, répliqua-t-il en grinçant des dents, fusillant de plus belle le roux. Il ne me viendrait jamais à l'esprit de vous espionner, je suis l'un de vos plus loyaux vampire sire Lorenz, rajouta-t-il avec plus de véhémence qu'il n'en faudrait, maudissant les deux vampires en silence. Je vous prie de m'excuser de tout ce dérangement, nous allons vous laisser en paix de ce pas, dit-il en se redressant avant de se tourner vers Ked. Toi tu me suis, on retourne dans nos quartiers et je vais te montrer à quel point ton audace inconsciente ait été très mal venue cette nuit, grogna-t-il en l'invitant à le suivre de ce pas, fulminant en silence tout en gardant un œil sur Lorenz au cas où.

Au moins il comprenait vite, c'était déjà ça... Approbateur, Lorenz se détourna de son nouvel espion qui avait prit une pose attentive, les bras derrière le dos. Ce n'était de toutes façons pas le moment de continuer cette conversation, Kloduinë entrait dans la tente, le visage impassible mais le regard inquiet. Amusant vraiment...

"Seigneur, je vous assure que j'ignorais tout de l'initiative de mon protégé, je pensais justement à quel point ces fréquentes disparitions à quelque chose de franchement agaçant"

"Ah vraiment ?"

L'ancestral haussa les sourcils, faussement intéressé et pas le moins du monde compréhensif. D'un ton toujours badin et néanmoins chargé de sous entendu il répondit :

"Voilà qui est étonnant. De la part d'un vampire de ta qualité, ne pas parvenir à vous faire obéir de ce genre de... Créature... C'est tout de même assez ennuyeux..."

L'autre continuait néamoins, allumant une lueur dangereusement joueuse dans les prunelles du Prince. Décidement la situation l'amusait au plus haut point, c'était une manière comme une autre de se changer les idées après l'affaire Elrorad et il serait toujours temps de revenir à ce sujet plus tard. En attendant, il accordait toute sa mortelle attention à son invité, le dardant d'un regard perçant aussi dérangeant qu'indéchiffrable. Se trompait-il ou l'autre cherchait-il un moyen de lui fausser compagnie le plus vite possible ? Le ton changea d'un seul coup, passant de la douceur voluptueuse à l'impérieux claquement du commandement :

"JE NE VOUS AI PAS PERMIS DE DISPOSER !"

Son regard s'était durcit, acier tranchant qui fouillait les prunelles de l'autre. Il n'avait pas bougé d'un pouce, figé tel une statut mais l'aura de sa magie assombrissait l'atmosphère. Savamment, il laissa la tension monter jusqu'à un point qu'il savait extrème avant de reprendre d'un ton radoucit :

"Tu me connais un peu Kolduinë, je n'aime pas beaucoup les mauvais serviteurs. Mais je n'aime pas non plus les maîtres incompétents. Tu me comprends n'est-ce pas ?"

Il laisse planer un silence, se jouant de l'incompréhension de l'autre avant de continuer :

"Ce vampire m'amuse, je le garde donc. Je ne doute pas qu'il n'aura pas grande utilité à mes côtés mais j'ai la sincère impression que je te rend service.Vu la loyauté que tu lui inspires, je te sauve sans doute d'un coup de couteau dans le dos. Mon dos à moi est bien moins facile à atteindre, tu peux me remercier... Ensuite tu pourras disposer, seul."

Un demi sourire moqueur sur les lèvres, il attendit qu'on lui réponde, un oeil sur l'autre vampire tout de même. Avait-il apprécié le spectacle ? Sans doute... Tant mieux, cela ne ferait qu'affermir la loyauté qu'il éprouvait déjà à son égart. Il attendit que Kloduinë ai passé piteusement le seuil avant de s'adresser à lui :

"Prépares mon armure, nous partons en raid tout à l'heure. Tu chevaucheras non loin de moi et tu écouteras ce qui se dit. Tâches de ne pas te faire détruire, je serais mécontent si je n'ai pas mon rapport après le combat."

L'acte se termina ainsi, étrange nuit que celle-ci... Et elle ne faisait que commencer...

HJ ; hop, un peu court mais c'est une conclusion en ce qui me concerne. Je pense qu'on a fait le tour non ? Je te laisse conclure pour toi et Kloduinë ? merci pour le rp, me suis bien marré

{hrp: Okay bah merci pour le rp, moi aussi je me suis bien amusé à le faire On recommence quand tu veux si tu en as envie }

« Ah vraiment ? Voilà qui est étonnant. De la part d'un vampire de ta qualité, ne pas parvenir à te faire obéir de ce genre de... Créature... C'est tout de même assez ennuyeux... »

Kedrildan était tout simplement en train de jubiler de voir son protecteur blanchir de nervosité, voire même d'angoisse, alors que Lorenz lui assénait des mots digne d'une remontrance avec une voix aussi douce que du velours, faisant s'émoustiller le roux qui se forçait à ne pas sortir sa dague afin de jouer avec. Le jeune vampire entreprit donc de se mordiller les lèvres pour ne pas pouffer de rire alors que Kloduinë se crispait de plus en plus en brûlant littéralement son protégé du regard : pour une fois que Ked pouvait jouir de l'humiliation de ce vampire un peu trop sûr de lui, il n'allait pas se priver de tant de joie. Se fut même l'apothéose de sa jouissance personnelle quand Lorenz hurla d'un ton très violent et autoritaire sur son protecteur alors qu'il essayait de fuir leur seigneur avec Ked dans la poche.

~ Raté pour toi vieille momie décrépite, tu vas déguster pour mon plus grand bonheur... ~

« Tu me connais un peu Kloduinë, je n'aime pas beaucoup les mauvais serviteurs. Mais je n'aime pas non plus les maîtres incompétents. Tu me comprends n'est-ce pas ? »

Lorenz avait changé tellement vite de ton que Ked était encore plus admiratif de lui : tant de contrôle et de pouvoir, il était parfait...

- J-je vous comprends très bien Seigneur Lorenz... Murmura Kloduinë en se remettant à sa place, baissant docilement les yeux alors que ses crocs dépassaient du barrage de ses lèvres, signe d'une intense frustration rageuse en lui.

« Ce vampire m'amuse, je le garde donc. Je ne doute pas qu'il n'aura pas grande utilité à mes côtés mais j'ai la sincère impression que je te rends service. Vu la loyauté que tu lui inspires, je te sauve sans doute d'un coup de couteau dans le dos. Mon dos à moi est bien moins facile à atteindre, tu peux me remercier... Ensuite tu pourras disposer, seul. »

Le regardant avec ébahissement, Kloduinë blanchit violemment sous la menace voilée et se force à ranger ses canines avant d'hocher la tête en s'inclinant une dernière fois.

- Il... I-il en sera fait comme il vous plaira... Seigneur Lorenz, déglutit-il avant de jeter un dernier regard lourd de menace pas du tout discret à Kedrildan.

Il finit par quitter la tente de Lorenz en tapant des pieds, outré et humilié, le goût âcre de la rancœur lui brûlant la langue alors qu'il ne cessa de les maudire en retournant dans ses quartiers. Kedrildan avait atteint les cimes du plaisir depuis un petit moment et cette victoire sur Kloduinë fit fondre le plaisir de la supériorité et de la puissance dans sa gorge alors qu'il fixait Lorenz, encore plus loyal et amoureux de son seigneur que jamais.

« Prépares mon armure, nous partons en raid tout à l'heure. Tu chevaucheras non loin de moi et tu écouteras ce qui se dit. Tâches de ne pas te faire détruire, je serais mécontent si je n'ai pas mon rapport après le combat. »

- Vous ne serez pas déçu sire Lorenz, ma mission est de vous satisfaire et je m'y emploierais avec toute la ferveur qui m'anime à votre égard, assentit-il en hochant la tête en souriant d'un air sincère et carnassier avant d'apprêter l'armure de son nouveau maître comme à son désir.

Une fois que tout fut près, il partit récupérer ses propres affaires pour faire la chevauchée en compagnie de son idole, discret et silencieux mais profondément satisfait, presque repus par quelque chose d'équivalent au le sang...

~ RP TERMINE ~

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