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Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE]

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Eliowir Serillëiel
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MessageSujet: Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Icon_minitimeVen 26 Juil 2013 - 19:46

Cela faisait quelques semaines qu'il avait quitté Gloria, se dirigeant résolument vers le royaume elfique, malgré l'étrange appréhension qui le rongeait à mesure qu'il se rapprochait de son but. Il devait n'être qu'à mi chemin encore, les vastes campagnes d'Armanda, qui s'étendaient à l'ouest de Gloria, défilant au fil de son avancée. Il avait décidé de couper au plus court, d'aller au plus rapide, ne suivant pas forcément les sentiers tout tracés des hommes, et osant parfois couper à travers les étendues herbeuses et sauvages.

C'était d'ailleurs là un chemin qui lui convenait mieux. Il s'y sentait plus à l'aise, ce n'était peut-être pas la communion avec la nature qu'il avait pu connaître au royaume elfique, mais il se sentait moins en terrain dénaturé. Là il pouvait au moins sentir la vie vibrer autour de lui, sans les superficialités que les hommes imprimaient à chacune de leur création et construction. Là, ce n'était pas que de la terre morte et poussiéreuse que ses pas soulevaient, mais une terre vivante, brulante de vie, foulées par maintes créatures, des insectes aux petits gibiers, en passant par quelques oiseaux qui osaient se poser sur elle... cette terre là respirait d'une vie qui grandissait grâce à elle : arbres, arbustes, ou simples herbes folles lui donnant des teintes et des contrastes variées dignes du plus brillant artiste.

Mais même en ce terrain plus propice à la paix, Eliowir ne parvenait à s'imprégner d'elle. Une pensée ne cessait de lui marteler le crane au même rythme que ses pas : et si.... et s'il faisait erreur ? Et si revenir était la pire erreur qu'il puisse commettre ?

Un pas... Et si.... Un autre... erreur... un autre encore... Il le fallait pourtant... Encore un pas... il n'y avait pas d'autres solutions. Une bourrasque de vent soulevant une poignée de terre âcre sous sa foulée... Non, pas d'autre solution, mais... et si...

Encore et encore, ces mots empreints de doute et de folle appréhension dansaient dans son esprit tourmenté. La valse qu'ils réalisaient devenait si intense qu'il n'entendait plus que l'echo de sa musique endiablée, effaçant même celle pourtant si douce de la nature qui cherchait à l'envelopper de son manteau si protecteur, si chaleureux... Mais non, nulle chaleur ne serait possible pour lui, le banni, l'exilé, comme il s'appelait dès lors. Nulle protection. Non, son chemin à lui était tout autre. Était-il erreur ? Doute, encore et toujours...

C'est sur ces pensées qu'il arriva à la route, ne s'étant même pas rendu compte que le chemin qu'il suivait semblait rejoindre la route qu'il s'était échiné à éviter. Il se permit un instant d'arrêt, contemplant la vaste étendue de terre battue qui s'étalait devant lui en sinuosités peu gracieuses, avant de se remettre en marche, un profond soupir dépité lui échappant, tandis qu'il se résolut à suivre, du moins pour un temps, la route ainsi dessinée par les hommes. Il ne prit garde au temps défilant autour de lui, marchant perdu dans ses songes, jusqu'à ce que le soleil déclinant ne le rappelle à l'ordre. Il lui fallait de nouveau quitter la route et se trouver un abri de fortune pour la nuit. Il n'était pas conseillé de voyager de nuit en ce monde si agité. Mieux valait également prendre quelque repos avant de poursuivre sa voie. Cela ne lui servait à rien d'arriver éreinté au royaume elfique...

Il s’apprêtait à suivre ces bonnes résolutions, quand un mouvement au loin sur la route et des éclats de voix attirèrent son attention. Il hésita un instant, puis, guidé par son instinct, décida d’aller y jeter un œil. Peut-être quelqu’un avait-il besoin d’aide là bas ?

Et effectivement, quand il s’approcha des voix, il put apercevoir un petit groupe d’humains, inconscients qu’ils étaient, arrêté sur la route. Il pesta un instant contre les risques que couraient ces imbéciles, quand il put enfin apercevoir la cause de leur arrêt : une roue de leur charriot semblait s’être délogée, et ils ne parvenaient à la remettre en place. L’agitation, la peur pensait-il, semblait peu à peu gagner le petit groupe, à mesure que leurs efforts se soldaient en échec et que les ombres grandissaient autour d’eux. Deux hommes dont un particulièrement âgé, et l’autre particulièrement jeune, une femme enceinte et une très jeune enfant… Mais par tous les dragons, qu’est-ce qui avait pris à ces humains de voyager en si petit comité, et surtout en comité si peu apte à se défendre ?

Pestant encore et traitant ces idiots de tous les noms, Eliowir rejoignit le groupe en quelques enjambées. Les deux hommes s’arrêtèrent quand ils l’aperçurent et tous semblèrent se figer quand l’elfe les toisa de toute sa hauteur, un air plutôt méprisant gravé sur son visage balafré.

- Je m’appelle Eliowir Serillëiel.

Il marqua un temps de silence, attendant que les autres se présentent à leur tour. Il avait appris suffisamment des coutumes humaines pour ne plus leur offrir de salut inutile que les Hommes ne comprenaient pas, mais il avait toujours cette facheuse habitude de se présenter et d’attendre que les autres se présentent eux aussi. Peine perdue souvent, les Hommes étaient bien mal éduqués et semblaient faire fi du moindre signe de politesse élémentaire.

Soupirant lourdement, son mépris envers ses êtres dénués de tout respect montant encore d’un cran, il reprit toutefois :

- Je vous vois en bien fâcheuse posture, surtout alors que la nuit menace de s’abattre sur vous. Sans doute puis-je vous aider ?

Cette proposition, donnée d’un ton égal et quelque peu trainant, était en fait plus un constat qu’autre chose. Sans attendre de réelle réponse, leur offrant simplement une dernière moue des plus dédaigneuses, il s’avança vers les deux hommes du groupe, qui, méfiants, lui cédèrent tout de même le passage vers la roue démise. Il n’était peut-être pas le meilleur ds artisans, et n’était pas des plus doués pour les travaux manuels, il avait toutefois appris quelques petites choses et surtout il s’estimait avoir plus de force que le vieillard. Lui et le gamin avaient plus de chance d’arriver à un quelconque résultat. Et sans même un mot, il s’empara d’un côté de la roue, faisant signe au jeunôt de prendre l’autre côté, et sous les directives éclairées du vieillard, ils parvinrent rapidement à reloger la récalcitrante dans son logement, puis à l’y fixer. Ce fut laborieux mais visiblement plus efficace que précédemment.

La nuit avait toutefois profité de leurs efforts pour définitivement se glisser sur eux. Ce fut désappointé qu’Eliowir remarqua leur situation plutôt dangereuse. En d’autres temps, sans doute aurait-il laissé les humains se débrouiller seuls. Mais en ces circonstances-là… et surtout devant le regard un peu effrayé de la gamine et l'air tendu de la femme enceinte… En quelques secondes à peine, sa décision fut prise. Il ne serait pas dit qu’il laisserait ces imbéciles finis à une situation précaire voire suicidaire.

- Il nous faut nous écarter de la route, ce serait plus prudent. Inutile d’espérer aller plus loin alors que la nuit noire va bientôt totalement nous envelopper. Mieux vaut profiter du peu que nous voyons pour nous trouver un endroit moins dangereux. Enfin autant que faire se peut, maugréa-t-il d’un ton presque péremptoire.

- Nous ? s’enquit le plus jeune des deux hommes. Parce que vous… vous voulez rester avec nous ?

- Vouloir est un grand mot… humain. Mais à moins que ma présence ne vous insupporte, je pense que nous serons plus forts ensembles que séparés.

- Pardonnez ces mots malheureux, c’est la jeunesse qui parle, intervint enfin le vieillard, fusillant son petit-fils du regard. Il ne voulait pas vous insulter, Messire. Votre présence est au contraire la bienvenue. Vous nous avez grandement aidé, et j’avoue, je me sentirai plus en sécurité avec vous parmi nous.

Eliowir darda son regard azuréen sur le vieil homme quelques instants, avant de finalement hocher gravement la tête en signe d’acquiescement. Auquel le vieillard répondit par un grand sourire, vivement soulagé de ne pas être abandonné en si fâcheuse posture.

C’est ainsi que le petit groupe quitta laborieusement la route, la bête de bât qui tirait la charrette visiblement peu désireuse de quitter la facilité de la terre battue et rechignant à tirer sa charge sur un terrain moins stable. Ils étaient parvenus à une grande étendue herbeuse cachée de la route par des arbres et qui longeaient un petit cours d’eau. L’emplacement paraissait à Eliowir aussi sûr qu’il pourrait trouver dans les environs tout en leur fournissant un petit point d’eau bienvenu. Il donna quelques rapides consignes, comme aller chercher du bois sans s’écarter du groupe et en restant à portée de voix, et autres destinées à monter un petit campement pour les hommes, personne ne semblant vouloir lui contester cette autorité naturelle.

Ils en étaient à tenter d’allumer un petit feu, quand un bruit alentour, ou une sensation, il n’aurait su dire exactement, lui mit les sens en alerte.

- Qui va là ? s’exclama-t-il soudain, tout en se relevant souplement, lance à la main, prêt à défendre leur vie, celles des humains surtout, s’il le fallait.


Dernière édition par Eliowir Serillëiel le Lun 19 Aoû 2013 - 22:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Icon_minitimeVen 26 Juil 2013 - 20:58

En ces temps de guerre, le chaos régnait sur la terre des hommes. La poésis du vent avait fait place au sifflement des flèches et au hurlement bestial. Tant de chose s'était passé en si peu de temps... Jeönyr, Mélusine, le Vampire, Nalaïa... Puis sa rencontre avec Luna, ses deux mois passée avec elle à l'éduquer, puis sa rencontre avec le Kohan. Sa vie était devenu encore plus trouble que la guerre qui brulait Armanda. Des questions de tout ordres fusaient dans son esprit dans un confusion si parfaite qu'elle semblait irréelle. Il avait passé sa vie seul et jamais cela ne l'avait dérangé, et voilà qu'a présent, l'existence des autres l'importait. Il avait fait des choses qu'il n'aurait jamais pensé faire de son vivant, des gestes aussi simple que de poser un genou devant un homme pour lui prêter allégeance. Il portait dissimulé à son cou l'amulette de la famille Kohan, qui était un véritable passe-partout dans tout l'empire. Il n'en userait pas exagérément, il l'avait juré, ce genre de pouvoir ne l'intéressait pas. Après cette guerre, tout retournerait dans l'ordre et l'assassin aurait le temps de songé à ses problèmes.

Sur les conseils de Korentin Kohan, Ombre s'était préparé et avait débuté son aventure vers le royaume des elfes. Il n'y était jamais allé. Les seule chose qu'il connaissait sur ce monde était les informations qu'il avait lu dans ses livres. En fait, mis à part lors de la chasse avec son frère, Ombre n'avait jamais quitté les environs de Gloria. Il n'en avait pas ressentie le besoin, contrairement à bien des aventuriers qui se plaisaient à raconter leurs "exploits" dans les auberges. Il n'avait pas peur, mais il détestait naviguer en terrain inconnu. Il s'était préparé pour un voyage respectable et il transportait par la même occasion plus de matériel que son nécessaire habituel. Il avait sur lui l'équivalent de trois dose de curare, sa dague, son épée et un carquois large contenant quarante deux flèches de sa fabrication personnelle. Pour le voyage, il avait en tout temps dans ses mains Murmures, son arc, afin d'être toujours prêt à toutes éventualités. Il comptait bien rester en vie et pour ce faire, il allait prendre les précautions nécessaires. Comme à son habitude, il voyageait de nuit. Ses vêtements et son armures noires le faisait pratiquement disparaitre dans les pénombres, et il se fiait à ses sens de chasseurs afin de tenir la route dans la direction souhaitée.

Il avait croisé plusieurs patrouilles Alayiennes, des groupes d'une cinquantaine d'homme, qui rodait sur les grands chemins. Seul un fou se promènerait sur les routes de jour à la vu de tous. Ombre préférait la forêt comme meilleur couverture. Les bruit de ses pas étaient masqué par le bruit ambiant de la vie qui y régnait et grâce au nombreux arbres, il pouvait disparaitre si le besoin s'en faisait sentir. D'après ce qu'il avait lu, les arbres de la forêt elfique étaient incomparable au reste des arbres du continent. Plus gros, plus beau, ils étaient décrient comme étant les "gardiens" du domaine elfique. Ce genre de réflexion faisait divaguer Ombre sur des images d'arbre bipède, mais il chassait à chaque fois ces idées ridicules de son esprit.

La nuit était une fois de plus tombées sur cette terre et l'assassin avait repris sa route. Il marchait lentement, car il sentait depuis un moment déjà des odeurs n'appartenant pas à la flore d'Armanda. Peut-être était-ce une autre patrouille? Ou des brigands...Quoi qu'il en soit, Ombre préférait resté sur ses gardes. Il avait encoché une flèche et marchait à pas de loup en faisant une large parabole autour de la source même de la présence humaine. À force d'avancé, il commença à entendre des voix. Ils étaient plusieurs...Il calma sa respiration et inclina d'avantage la tête vers l'avant afin que son œil soit enligné avec son arc. Il banda lentement son arc, économisant au mieux ses forces pour un affrontement potentiel. La corde de l'arme frôlait presque le loup noir qu'il portait au visage. Les humains entrèrent finalement dans son champs de vision, il était à ce moment là à une trentaine de mètres de leur emplacement. Ombre constata avec surprise qu'il s'agissait de paysans, du moins, il en avait l'air. Ils étaient quatre, non...cinq... Ce dernier était armer, les autres paraissaient désarmé. Un combattant pour quatre civiles? Ils étaient fou de se délacer ainsi...

Il détendit la corde de son arc et continua d'avancé. Il ne se cachait plus du tout. Un seul homme ne représentait pas suffisamment une menace pour l'assassin pour que ce dernier prenne la peine de se cacher. L'homme armé l'interpela. Bien, il l'avait vu, comme ça, la surprise n'allait pas lui faire poser de geste involontaire. Un lancier en pleine forêt...Décidément, l'organisation de ce groupe le laissait perplexe. C'était probablement un membre de la fa...Non...Il n'était pas un homme ordinaire... Il continuait d'avancer, lentement. Oui...C'était un elfe. Il ne l'avait pas sentis car son odeur ressemblait trop à l'odeur ambiante...

-Glorien de sang, Armandéen de cœur, humain de race, cela vous suffit?

Il venait en une phrase de déclarer qu'il n'était ni un vampire, ni un membre de l'armée Alayienne, les deux plus grosse menace qui aurait pu peser sur ce groupe en cette nuit de guerre. Il décocha sa flèche et rangea Murmure dans son dos. ces individus ne semblaient pas constituer une menace sérieuse, et il avait de meilleure chose à faire que de massacrer sans raison un groupe de paysans.

-Je ne fais que passé. Je m'assurais que la présence en ce lieu n'était pas celle d'éclaireur Alayien. Je dois continué ma route, je ne vous effrayerez pas plus longtemps...

Techniquement, le moyen le plus rapide de se rendre à la terre des elfes était une ligne droite, soit à travers les bois. Malheureusement, pour ce faire, il devait enjamber cette rivière et marcher quelques jours encore vers le Nord Ouest. Il décrivit donc une large parabole afin de contourné le campement et se dirigea vers la rivière. Il pourrait ainsi s'en abreuver et trouvé un moyen de la traverser.
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MessageSujet: Re: Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Icon_minitimeVen 26 Juil 2013 - 22:01

A peine prononça-t-il ces mots qu'une fine silhouette se dessina dans l'ombre, avançant lentement mais sûrement vers eux. Un homme, mais cette fois un homme armé, constata-t-il. Archer. Masqué. Voilà ce que son œil aguerri et son esprit alerte remarquèrent en un éclair. Un homme qui certes lui répondit mais ne semblait pas vouloir pour autant lui révéler son identité. Ce qui avait le don d'exaspérer au plus haut point Eliowir. Ces Hommes et leurs déplorables manières !

Mais le moment de se récrier face aux manies discourtoises des humains n'était pas le mieux choisi. Il lui fallait avant toute chose se concentrer sur l’homme et sur la menace qu’il pouvait représenter. Plus une menace pour les autres humains que pour lui-même, songea-t-il en inspectant l’autre homme. Il s’agissait peut-être d’un guerrier aguerri, mais Eliowir estimait parvenir à lui tenir tête sans trop de dommages. Par contre il avait avec lui quatre autres humains certainement incapables de se battre…

Ses paroles semblaient offre de paix, du moins de trêve et de non menace. Il ne semblait pas être un fourbe Alayen venu les prendre en traître, ni une de ces créatures de la nuit honnies… Non, rien de tout cela visiblement. Mais pouvait-on se fier aux paroles et aux « visiblement » ? Son expérience lui avait maintes fois appris que non, que les mots et les apparences étaient bien plus traitres qu’on ne voulait le croire, et que méfiance était votre seule véritable amie, votre véritable alliée. Surtout dans ce monde des Hommes, eux si égoïstes et si prêts à se vendre les uns les autres si la faveur accordée alors était intéressante.

Eliowir, toujours aux aguets, se contenta alors d’observer l’homme les contourner lentement et se déplacer avec des mouvements plutôt assurés malgré la nuit. Cet homme, quelqu’il soit, avait apparemment l’habitude de voyager de nuit, nota-t-il, sans pour autant parvenir à décider s’il s’agissait là d’un élément intéressant ou juste informatif. Mais aucun mouvement de quelconque agression ne vint. Non, au lieu de cela, l’elfe vit l’homme s’approcher de la rivière, certainement pour s’y abreuver…  ou pour la traverser ?

A cette simple idée, mille et une questions vinrent soudain l’agiter. Le chemin par lequel venait d’arriver l’homme, le chemin vers lequel il semblait peut-être se diriger… s’il n’était pas là pour eux, pourquoi était-il là ? Le chemin que l’homme parcourait, se prolongeait-il, comme Eliowir le redoutait soudain, par delà la rivière ? Si l’homme cherchait à continuer en traversant le cours d’eau, cela pouvait signifier qu’il se dirigeait vers le royaume elfique… Du moins ce chemin menait-il préférentiellement à la forêt des elfes, lui-même songeant à l’emprunter dès que le jour aura montré ses doigts d’or…

Cet homme cherchait-il effectivement à rejoindre son peuple ? Et si oui, pourquoi ? Etait-il non pas une menace pour les Hommes mais pour les Elfes ? Une alliance avait semblé établie entre les deux peuples, mais avec ces humains allez savoir… En tout cas qu’est-ce qu’un humain pourrait avoir besoin d’aller chez les elfes ? Eliowir n’avait eu vent d’aucune information importante indiquant que des hommes dussent se rendre là bas… non, aucune…  

Mais encore fallait-il être sûr que l’homme ici présent se dirigeait bel et bien vers la forêt millénaire qui avait vu sa naissance, tenta de se calmer Eliowir. Tout ceci n’était que déductions vagues et suppositions sans nom. Etablir mille possibilités ne l’avancerait en rien. Il sentait cependant son cœur prendre un rythme effréné à la pensée du chemin que voulait prendre l’archer, et savait déjà qu’il ne parviendrait pas à s’apaiser un tant soit peu tant qu’il ne saurait pas…

Il prit donc sur lui et sur sa fierté pour enfin poser une question qui lui brûlait les lèvres. Il se garda bien de se présenter, cette fois-ci, se mordant la langue pour éviter que son habitude des convenances ne trahisse sa résolution d’user de la fourberie des hommes et de leur sournoise habitude de l’anonymat. Après tout l’autre homme ne s’était pas vraiment présenté lui non plus…

- Vous souhaitez traverser la rivière ? Si oui, vous n’y parviendrez sûrement pas ici.

Léger mensonge, songea-t-il, espérant gagner ainsi un peu de temps, en en faisant perdre à l’autre homme en l’aiguillant vers une fausse piste. Oh très légère fausse piste… Il était effectivement impossible de passer le cours d’eau à cet endroit. Il fallait le longer encore quelques mètres à peine pour trouver un passage à gué. Ou sinon il fallait rebrousser chemin sur une bonne demi journée… Chemin qu’il escomptait bien indiquer à l’autre dans l’espoir de gagner du temps, pour retrouver ensuite sa trace dès le lendemain et le suivre de près… Plan qu'il s'empressa donc de mettre à exécution.

- Il vous faudra remonter le cours d'eau en rebroussant chemin sur une petite demie journée, et là, vous trouverez un petit pont construit des mains de l'homme.

Eliowir se tenait toujours droit debout, ignorant royalement les humains à ses côtés qui attendaient sagement, en silence, avec une appréhension plus que palpable. Il fit légèrement tourner le pommeau de sa lance dans sa paume, comme pour assurer son emprise sur elle, tous ses sens aux affûts. Sans doute sa posture était-elle un affront à la neutralité de l'autre homme, et pouvait même évoquer une menace en bonne et due forme, mais il n'en avait cure en cet instant. Si menace pour son peuple il y avait, et qu'il avait croisé son chemin, il s'en voudrait toute sa misérable vie s'il n'avait rien fait pour la vaincre et l'empêcher de nuire.
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MessageSujet: Re: Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Icon_minitimeVen 26 Juil 2013 - 22:44

Il inspecta les eaux noires de la rivière, tentant de percer les pénombres de ses yeux afin d'y trouvé un quelconque fond. La zone indiqué par la carte qu'il avait obtenu était flou. Il s'était résolue de tout façon à se mouiller. Comme il s'y attendait, l'elfe vint à sa rencontre. Cette réaction était évidente, après tout, la confiance sur Armanda était une chose plus que rare. Il n'avait pas peur de lui, et se doutait que c'était réciproque. L'assassin considérait différent moyen de traverser ce cour d'eau. Un radeau était un choix parfait, mais non applicable à la situation. Il pouvait tenter de trouver une zone peu profonde, c'était un autre de ses choix, plus logique...

"Vous souhaitez traverser la rivière ? Si oui, vous n’y parviendrez sûrement pas ici. "

Ô si, si Ombre voulait traverser, il trouverait un moyen. Cet elfe était étrange. Méfiant, il osait tout de même lui parler d'un sujet autre que sa présence. Souhaitait-il qu'il quitte les lieux ou souhaitait-il vraiment l'aider?

"Il vous faudra remonter le cours d'eau en rebroussant chemin sur une petite demie journée, et là, vous trouverez un petit pont construit des mains de l'homme. "

-...Et probablement gardé par une phalange complète de l'armée Alayienne, oui... Toutes les routes sont surveillé, pensez vous vraiment qu'ils négligeront les ponts? Ils sont fou, certes, mais pas stupide...

C'était d'ailleurs pourquoi il ne suivait pas les route. En plus de tout les campements et les blocus Alayiens, les patrouilles restaient mobiles et agrandissaient sans cesse leur zone de surveillance. Korentin n'avait pas voulu employer son plan afin de défendre Gloria, mais d'autre stratégies restaient, suffisait de les choisir convenablement. Il jeta un coup d'œil au humains qui semblaient terriblement apeuré. Que faisaient-ils ici de toutes façon? Croyait-il qu'en allant ailleurs, ils trouveraient la paix? Seul les vampires et les elfes avaient la paix pour le moment, et cette précision était très importante.

-Je vous l'ai déjà dit, je ne vous dérangera pas plus longtemps, alors cessez de me dévisager. Je n'en ai rien à faire de vos paysans ou même de vous...Je n'ai pas de temps à perdre...

Il pensait à Luna, laissé seule dans son repère...Est ce que cette fillette s'en sortirait sans lui? Surement...Il n'avait pas l'intention de l'abandonner. Il reviendrait, aussitôt ce sommet des nations terminé...Et puis, il avait fait des promesses...à Nalaïa... et au seigneur Kohan. Il ne faillirait pas, il n'en avait pas le droit. Il rejeta sa tête vers l'arrière et soupira profondément. Une idée...Une idée...Une idée...Une idée...Une idée...Une...Il avait une idée! Il posa un genou par terre et retira son sac de son dos. Il fouilla à l'intérieur et en sortie le grappin qu'il avait utilisé afin d'escalader le mur du château, à Gloria. Il calcula sa longueur, puis estima la distance à franchir pour arrivé à l'autre rive...Elle était excédent à la longueur de corde qu'il possédait...Il soupira profondément, contrarié mais toujours déterminé. Il se retourna, remit le grappin dans son sac et accrocha de nouveau ce dernier à son dos. Il dégaina son épée et entra dans l'eau. Il utilisa son arme afin de sonder la profondeur de l'eau. Malheureusement, la rivière, bien que petite, devenait plus creuse vers son centre. De l'eau jusqu'à la taille, il continua d'arpenter la berge. Il jeta un coup d'œil vers la berge et vit que l'elfe y était toujours.

-Vous êtes un elfe, vous venez donc du coin. Savez vous s'il y a un autre chemin que "le pont bâtis par les hommes ou j'y laisserais plus que ma peau"? Je dois me rendre au Royaume elfique, je n'ai pas de temps pour les détours...

Il ne savait pas pour quand était cédulé ce conseil, mais il voulait arrivé au plus vite. Ombre ne voulait pas attendre que les politiciens se plongent dans leur inaction habituelle. Peut-être que l'autorité suprême en place accepterait de lui parler. Au moins écouté pourquoi il avait et devait-il faire autant de chemin pour une réunion qui ne le concernait qu'indirectement.
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MessageSujet: Re: Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Icon_minitimeDim 28 Juil 2013 - 21:01

Bon, au temps pour lui. Visiblement l'autre n'était pas stupide, à son grand damne. Mais Eliowir ne se démonta pas pour autant et garda un air des plus hautains. Aucune affirmation ni dénégation ne franchit ses lèvres aux dires de l'homme. Inutile de parler pour ne rien dire. Il se contenta donc d'observer l'autre chercher un moyen de traverser ici-même.

Son regard bleu sombre scrutait chaque mouvement de l'autre, chaque petit geste, chaque trait, l'étudiant soigneusement comme on pourrait étudier une proie, s'il avait jamais été chasseur, ou comme on pourrait étudier un prochain ennemi.

- Je vous l'ai déjà dit, je ne vous dérangera pas plus longtemps, alors cessez de me dévisager. Je n'en ai rien à faire de vos paysans ou même de vous...Je n'ai pas de temps à perdre...

Eliowir se contenta de hausser les épaules, s'obstinant dans son lourd silence. Il ne bougea pas pour autant et ne cessa nullement son observation, bien au contraire. Cette fois intérêt se mêlait d'ailleurs à méfiance quand l'homme sortit son grappin. Visiblement l'homme masqué était bien équipé et ne partait de toute évidence pas à l'aventure sans préparation. Un homme minutieux donc, qui avait soigneusement choisi un paquetage conséquent : ce qui signifiait un long chemin et un trajet pas forcément des plus faciles en des terrains potentiellement délicats au vu de ce matériel. Ce qui ne faisait que confirmer les doutes grandissants de l'elfe.

Et alors qu'il en venait à ces conclusions, la voix de l'homme s'éleva à nouveau entre eux, rompant le cours de ses pensées.

- Vous êtes un elfe, vous venez donc du coin. Savez vous s'il y a un autre chemin que "le pont bâtis par les hommes ou j'y laisserais plus que ma peau"? Je dois me rendre au Royaume elfique, je n'ai pas de temps pour les détours...

Franc. Direct. Visée en plein cœur. Et en bon archer qu'il était, la flèche avait atteint son but sans heurt. Rapide. Efficace. L'homme n'avait aucune manière, était des plus discourtois, mais il savait ce qu'il voulait et semblait prêt à tout pour le réaliser. Bon à savoir.

- Comme vous l'avez dit, je suis un elfe. Je suis donc effectivement censé savoir me rendre au royaume qui est le mien, répondit-il enfin d'une voix suave et trainante, y mettant tout le dédain dont il était capable.

Et le connaissant, il en possédait à foison.

- Mais donnez-moi une seule bonne raison pour vous permettre de ne pas faire de "détours", pour reprendre vos propos des plus abruptes, et pour vous aider à vous rendre chez les miens. Quel honneur y guide donc vos pas ?

Il marqua un temps d'arrêt, pesant un instant ses mots, songeant que ce qu'il s'apprêtait à dire pouvait réellement ouvrir le conflit entre eux d'eux, puis se décida enfin. Qu'importe qu'il y ait conflit ou non. L'autre ne souhaitait pas y aller par quatre chemins, et il en serait de même pour lui. Adieu politesses et subtilités. Cela semblait l'apanage des elfes, et les humains en semblaient totalement dépourvus, pour la grande majorité d'entre eux du moins. En cent vingt-huit ans de vie parmi eux il aurait dû avoir retenu cette leçon-là, se morigéna-t-il en son for intérieur, avant de reprendre d'une voix profonde où perçait toute sa folle détermination :

- En cet instant, je puis vous faire une promesse : si vous êtes une quelconque menace pour les miens, vous ne passerez pas cette rivière. Vous ne passerez peut-être pas même la nuit. Apportez-moi la preuve que votre envolée vers mon peuple n'est pas pour lui nuire, et peut-être daignerais-je alors vous indiquer le chemin le plus rapide.
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MessageSujet: Re: Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Icon_minitimeDim 28 Juil 2013 - 22:19

Arrogant...arrogant et hautain...Décidément, Ombre n'allait pas s'en faire un ami. D'un coté, il n'avait pas été le plus polie des hommes, mais le temps jouait contre lui. Il ne savait pas quand les représentants arriveraient en terre elfique, mais il était hors de question qu'il manque le sommet. Il avait exécuté pas loin d'une centaine de personne dans sa vie, mais il se trouvait bloqué devant une rivière parce qu'un elfe refusait de lui indiquer le bon chemin...Ca en était ridicule.

- Mais donnez-moi une seule bonne raison pour vous permettre de ne pas faire de "détours", pour reprendre vos propos des plus abruptes, et pour vous aider à vous rendre chez les miens. Quel honneur y guide donc vos pas ?

L'assassin faillit ouvrir la bouche, mais il s'abstint de commenter. sa mission ne concernait en rien cet elfe. D'un autre coté, à quoi bon lui caché? De ce qu'il avait vu, les Alayiens n'avaient aucune pitié envers les elfes et les vampires, seul certain humains étaient épargné. Il était donc impossible...Ou plutôt peu plausible que cet elfe soit un espion. Mais alors, pourquoi la raison de sa présence semblait autant l'intéressé? avait-il peur pour son peuple? Un elfe à lui seul était un adversaire redoutable, alors cerné par des milliers d'entre eux, un humain n'était pas une très grande menace, aussi puissance et adroit pouvait-il être.

- En cet instant, je puis vous faire une promesse : si vous êtes une quelconque menace pour les miens, vous ne passerez pas cette rivière. Vous ne passerez peut-être pas même la nuit. Apportez-moi la preuve que votre envolée vers mon peuple n'est pas pour lui nuire, et peut-être daignerais-je alors vous indiquer le chemin le plus rapide.

Par réflexe, Ombre empoigna son arc, mais ne le retira pas de son dos. Il avait du culots d'ainsi le menacer. de plus, il venait d'admettre que ses premières indications étaient un leurre. Logiquement, il était certain que cet elfe connaissait le chemin à emprunté, mais pour le connaitre... Pouvait-il vraiment lui faire du tort? Pas vraiment. Même si sa position était découverte, il n'aurait que gagné une escorte de gardes elfiques jusqu'au palais, ou ce qui leur servait de place forte. Il retira lentement sa main de son arc et la laissa redescendre jusqu'à sa position de repos. Il ne devait pas commencer les hostilité, ce serait un très mauvais départ pour l'alliance entre les elfes et les humains.

- Vous êtes soit très culoté ou très stupide d'ainsi menacer un guerrier que vous ne connaissez pas. Néanmoins, je ne suis pas venu ici pour me battre, mais bien le contraire...

Il jeta un coup d'œil aux paysans. Ces derniers ne perdaient pas un mot de la conversation...Si ils étaient capturé par l'ennemis, ils pourraient parler... Et ce qui s'apprêtait à dire n'était pas pour les oreilles de tous. Il fit un léger signe de tête à l'elfe et se retira quelque peu du campement temporaire, afin d'être à l'abris de leur regard et surtout, de leur oreilles.

-Les chefs politique ont organisé un sommet qui se tiendra en terre elfique. Tout les rois et empereur du continent y seront. Je suis un envoyé spécial du seigneur Korentin Kohan, remplaçant de l'empereur Kohan pendant sa convalescence.

Il plongea sa main dans le collet de sa tunique, sous son armure et sortie le pendentif que le seigneur lui avait donné.

-Ceci est un pendentif royal appartenant à Korentin Kohan, preuve de ma loyauté envers Gloria et l'empire... Maintenant que les présentations sont faites, daignerez vous me montrer le passage en question ou vous n'êtes qu'un elfe à la langue bien pendues?
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MessageSujet: Re: Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Icon_minitimeLun 29 Juil 2013 - 23:32

Quand l'autre porta la main à son arc, Eliowir sentit tous ses sens se hérisser, ses réflexes se parant à tout combat. Mais rien ne vint, aucun coup, ni aucune flèche ne le happa.

- Vous êtes soit très culoté ou très stupide d'ainsi menacer un guerrier que vous ne connaissez pas. Néanmoins, je ne suis pas venu ici pour me battre, mais bien le contraire...

- Peut-être suis-je les deux, marmonna l'elfe, plus pour lui-même que pour l'autre.

Toutefois ce devait être assez fort pour que l'autre l'ait entendu. Il s'attendait à chaque instant à ce que la situation dégénère, et pour être franc, il avait parfaitement conscience de ne rien faire pour qu'elle ne dégénère pas justement. Mais il était hors de question qu'il cède la moindre parcelle de terrain à l'homme, pas sans savoir du moins quelles étaient ses intentions envers son peuple. Il était peut-être un elfe banni, renié de son propre peuple, il ne serait pas dit qu'il renirait à son tour les siens.

Quand l'homme détacha son regard de lui pour le porter sur le petit groupe d'humains restés plus loin, Eliowir était à deux doigts de bondir sur son adversaire, tel le lion protégeant sa troupe de toute menace. Mais rapidement, il comprit que son interlocuteur n'avait nulle envie de les attaquer, du moins dans l'immédiat. Il n'en avait en tout cas nullement l'allure. Non, au lieu de cela, il semblait vouloir poursuivre la conversation plus loin, à l'abri des oreilles indiscrètes. Un esprit méfiant et particulièrement paranoïaque aurait pu penser qu'il s'agissait là d'une ruse pour l'écarter de toute aide lors d'un combat pour mieux l'avoir par surprise quand il baisserait sa garde... Et Eliowir devait avouer que cette idée lui traversa l'esprit effectivement un petit millième de seconde. Mais...

Mais quelque chose dans l'attitude de l'autre le poussait à laisser une chance à la conversation d'aboutir et donc de le suivre. Sans lâcher sa lance, toujours paré à toute éventualité, après une courte hésitation et un rapide regard vers les autres humains, il se décida donc enfin à suivre l'homme au masque. Et à l'écouter attentivement.

Un sommet des chefs des trois peuples. En terre elfique, disait-il. Voilà qui était intéressant et assez inattendu. Un peu inquiétant d'ailleurs quand on connaissait l'esprit belliqueux des vampires... Et cet homme serait donc un messager envoyé par Korentin Kohan. Un nom qu'il connaissait parfaitement bien, après tant d'années en terres humaines. Un homme auprès de qui il avait combattu même... Il en était là de ses pensées, quand un geste de l'autre le tira brutalement de celles-ci. Eliowir raffermit tout aussi brutalement sa prise sur le pommeau de sa lance, prêt à la dégainer en forme de dague pour un combat rapproché, jusqu'à ce qu'il aperçoive l'objet ainsi sorti par l'homme. Un pendentif.

Un court moment, Eliowir se demanda ce qu'un tel objet venait faire dans la conversation mais eut bien rapidement les réponses à ses questions. Oui, il reconnaissait parfaitement bien l'emblème de la famille royale. L'elfe ne put toutefois s'empêcher de tiquer quand le masqué osa parler de présentation, ce qui se manifesta par un reniflement bruyant destiné à bien marquer son agacement quant à cette façon qu'avaient les Hommes de toujours prendre tout pour acquis.

- L'elfe à la langue bien pendue se nomme Eliowir Serillëiel, siffla-t-il d'un ton dangereusement bas, qui montrait clairement mépris et agacement, même si un brin de respect semblait commencer à s'insinuer.

Respect qu'il manifesta en accordant un salut typiquement elfique, quand bien même il avait parfaitement conscience que l'autre ne saurait sans aucun doute pas ce qu'il signifiait, ni comment y répondre. Mais qu'importe. Même s'il vivait dans le pays des hommes, il restait elfe au fond de lui et, même s'il avait appris à adapter les us et coutumes ayant bercé son enfance à ce monde exécrable, il n'était pas encore prêt à totalement les abandonner.

Peut-être son nom ne lui dirait rien, même si certains hommes avaient appris, dès lors, qu'il était un elfe banni, un elfe honni parmi les siens. Mais qu'importe là encore...

- Sachez, jeune impudent, qu'un Serillëiel tient toujours ses promesses. Je vous aiderai donc, en l'honneur de l'alliance qui lie nos deux peuples, alliance si bien honorée par vos dignes monseigneurs. Alliance que j'honorerai donc à mon tour, à l'échelle qui est la mienne.

Une alliance qu'il avait d'ailleurs déjà maintes et maintes fois honorée lors de la guerre, durant de nombreuses batailles. Ce que certains hommes savaient peut-être aussi en l'occurrence...

- Si vous voulez bien me suivre, fit-il enfin, tout en rebroussant chemin rapidement vers le campement.

Il y donna de rapides consignes de sécurité au petit groupe, leur assurant qu'il reviendrait rapidement, et leur intimant de rester sagement au feu de camp, et de faire peu de bruits. Puis, se retournant, il intima au messager toujours masqué de le suivre.

Silencieusement, tous deux se déplacèrent souplement, l'herbe sous leur pied crissant à peine, fait assez rare pour un humain pour le noter. Ils longèrent quelques minutes la rivière, jusqu'à ce que, soudain, Eliowir s'arrête.

- Là. Voilà un gué qui devrait vous permettre de traverser sans risque. Le courant y est calme et l'eau peu profonde. Vous ne devriez pas même avoir besoin de votre grappin.

Mais, loin de laisser là l'homme, il s'approcha brusquement de lui, saisissant l'autre par le bras et rapprochant leur corps à quelques centimètres à peine.

- Je puis toutefois vous faire une autre promesse. Si j'apprenais que vous m'avez dupé, et si j'apprenais le moindre méfait de votre part envers mon peuple - sa voix vibra étrangement à ce dernier mot - je vous fais le serment de vous retrouver et de vous apprendre ce qu'il en coûte de trahir un elfe.
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MessageSujet: Re: Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Icon_minitimeMar 30 Juil 2013 - 5:33

Encore une réplique de sa part. Décidément, il ne l'aimait pas. Quant à Ombre, il avait du mal à cerner cet Elfe. C'était le premier elfe mâle avec qui il avait un réel échange verbal. Sinon, il y avait eu Nalaïa, avec qui il s'était révélé pour la première fois de toute sa vie. Ce n'était donc pas une rencontre comparable... Forcément, les elfes devaient avoir des hobit différent de ceux des humains, mais malheureusement, il n'était que peu renseigné en la matière. Il conaissait les vampires et les humains par cœur, mais pratiquement rien des elfes. En y pensant bien, il aurait dut les étudier comme les deux autres races, car dans des circonstance comme celle qui se déroulait en ce moment même, il aurait été pratique de savoir ce que son interlocuteur avait en tête.

Visiblement, pas de très bonne pensée à son égard. Il semblait nerveux car a chaque geste d'Ombre, les plus calmes pouvait-il être, il semblait prêt à lui fendre le crane en deux avec sa lance. Cependant, il sembla se calmer quelque peu lorsqu'il lui montra l'amulette. Décidément, Korentin avait bien fait de lui donné, voilà qui lui sauvait la mise pour une première fois. Il se nomma finalement, une coutume qui semblait malheureusement être partager autant pas les humains que les elfes. Ombre n'avait jamais accordé d'importance au nom. Dans ces contrats, il devait connaitre l'apparence et le lieu ou sa victime se trouvait. Même s'il connaissait son nom, il pouvait y avoir dix humains attitrés du même nom dans une même ville. De plus, vu son mode de vie, il ne s'était jamais étiqueté d'un nom. Seulement que très récemment, il en avait créé un, afin d'être juste envers sa salvatrice, qui s'était présentée à lui. Ironiquement, sa très bonne mémoire n'avait jamais oublié un nom, surtout un aussi singulier que celui-ci et ce, qu'il le veuille ou non...

-Une telle aide est le bienvenue. Je vous remercie, Eliowir Serillëiel. Je n'oublie jamais ceux qui un jour m'ont aidé...

Il le suivis sur plusieurs mètres, aussi silencieusement qu'à son habitude. Il était incapable de faire involontairement du bruit, son entrainement d'assassin avait forgé son corps à la manière des félins; puissant, rapide et silencieux, c'est ainsi qu'il chassait. Son nouveau guide improvisé s'arrêta et Ombre l'imita aussitôt. Alors vraiment, il s'était joué de lui au tout début, avec cette fausse indication...Il avait bien fait d'insisté, il aurait facilement perdu une journée de marche, en plus de devoir possiblement affronter des soldats alayiens...Il regarda la rivière un instant. Effectivement, elle semblait moins profonde, s'il se fiait à l'opacité de l'eau et à son débit. Il fut soudainement agrippé au bras par l'elfe. Il dut faire un effort terrible pour ne pas dégainé son poignard. Il n'était pas agressé, juste brusqué...Donc, il n'avait pas à s'armé...Une réflexion simple, mais extrêmement complexe dans le crane de l'assassin.

"- Je puis toutefois vous faire une autre promesse. Si j'apprenais que vous m'avez dupé, et si j'apprenais le moindre méfait de votre part envers mon peuple. je vous fais le serment de vous retrouver et de vous apprendre ce qu'il en coûte de trahir un elfe."

Étonnement, les serments semblaient partie intégrante de son vocabulaire... Ce fut là la première constatation qu'il fit. La seconde fut le ton de voix qu'il avait utilisé. Il empoigna de sa main libre l'épaule de l'elfe et le regarda fixement dans les yeux. Il n'était pas d'humeur à rire, mais il allait calmé les ardeurs de cet individus.

-Il est maintenant clair que vous ne manquer pas de culot, mais vous n'êtes pas idiots... Sacgez que je suis également un homme de parole, que vous me croyez ou non, cela m'importe peu. Je sais ce que je suis, je n'ai pas besoin de la bénédiction des autres pour agir. Mais sachez une chose...

Il repoussa d'un coup son interlocuteur. Pas trop violement, mais assez sèchement. Il ne pouvait imaginé combien cela lui coutait de garder son calme, de pareil agissement avaient tôt fait de le mettre en colère, mais cette fois, il faisait tout en son possible pour garder la tête froide.

-...Je suis redevable envers un membre de votre race, UNE elfe pour être plus précis. Je ne souhaite pas entacher la promesse que je lui ai fait en me battant avec vous. De plus, j'ai également juré au seigneur Kohan de tout faire pour sauver Armanda et Gloria par la même occasion, et un affrontement avec un potentiel allié ne serait que très stupide, autant pour vous que pour moi...

Il ne le lâchait pas des yeux. Ses iris brun doré restait bien accroché au regard bleu sombre de l'elfe. Il n'était pas particulièrement agréable à regarder, contrairement à Nalaïa, mais son esthétisme était L'une des chose qu'Ombre se fichait le plus en ce moment.

-Si vous comptiez aller retrouver les votre, venez avec moi. Je me plairais volontiers d'avoir de la compagnie, surtout un elfe connaissant ces bois. Ce sera du même coup plus sécuritaire pour vous, nous serons deux hommes armés et alerte...

Il jeta un coup d'œil plus loin vers le petit groupe d'humains. Il ne savait pas si Eliowir était une escorte ou si il les avait rencontré en route, mais peu importait leur nombre, leur déplacement serait dangereux avec ou sans gardes. Il reporta son attention vers le sujet de sa réflexion et lui tendis la main.

-Je n'ai pas de nom à proprement parlé, mais vous pouvez m'appelez Ombre si vous le désirez...
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MessageSujet: Re: Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Icon_minitimeSam 3 Aoû 2013 - 19:47

L'autre non plus ne manquait pas de culot, pensa Eliowir. Il garda toutefois cette réflexion pour lui-même, et se laissa repousser par l'homme. Ce dernier n'avait pas sorti ses armes et s'était juste contenté de se dégager de sa prise, sans chercher à le blesser. Il ne semblait pas vouloir l'attaquer et tout lui criait que ce n'était pas un ennemi. Eliowir se força donc à ne pas répliquer outre mesure et à laisser l'autre parler.

Grand bien lui en prit. L'autre n'était bel et bien pas un ennemi. Plus même : il était lié à une elfe. Et il était lié aux Kohan. Deux raisons pour le considérer, si ce n'est comme un allié, au moins comme lié par un pacte de non agression. Quand bien même il n'était pas bien sûr d'apprécier la "liaison" possible avec l'elfe dont l'homme parlait. Était-ce une simple liaison d'amis ou d'alliés ? Ou était-ce plus encore... une liaison d'amants ? Ses anciennes façons de penser de conseiller impérial se récriaient au scandale en son for intérieur : de telles liaisons étaient honnies parmi les siens et conduisaient au bannisement. Jusqu'à ce qu'il se rappelle, non sans un fort pincement au cœur, que lui-même avait entretenu une telle relation honnie... et que lui-même souffrait de bannissement. Deux faits non négligeables qui lui interdisaient dès lors de condamner quiconque d'autres sur ces questions-là....

- Et un affrontement avec un potentiel allié ne serait que très stupide, autant pour vous que pour moi...

Eliowir se contenta de hocher la tête en guise d'acquiescement, et consentit à calmer ses ardeurs agressives, concluant une certaine trêve avec l'autre homme maintenant qu'il était clarifié qui était qui.

- Si vous comptiez aller retrouver les votre, venez avec moi. Je me plairais volontiers d'avoir de la compagnie, surtout un elfe connaissant ces bois. Ce sera du même coup plus sécuritaire pour vous, nous serons deux hommes armés et alerte...

Proposition tentante alors. Et en même temps un sentiment indicible l'assaillit. Il n'aurait su le décrire... Sans doute une certaine appréhension. Oui, sans doute cela... l'appréhension de rentrer chez lui et d'y trouver un accueil... particulier. Pour ne pas dire hostile. Parfois, dans des moments comme celui-là, il se demandait s'il faisait bien de rentrer chez lui. Son bannissement était à vie, et un elfe banni n'était plus le bienvenu. L'exécution l'attendrait très certainement s'il osait remettre ne serait-ce qu'un pied en territoire elfique. En quel honneur oserait-il donc braver ces lois ancestrales ? Des lois qu'il avait défendues avec tant de ferveur alors, il fut un temps... En quel honneur oserait-il émettre une possibilité de les remettre en doute, sous quel prétexte ? Le doute s'insinua de nouveau en lui, comme souvent ces derniers temps...

Il suivit alors le regard de l'homme et aperçut le groupe d'humains un peu plus loin. Le doute encore... Et son regard se reporta sur l'homme, sur Ombre comme il se disait s'appeler, un air de lourde hésitation, d'incertitude, et de profonde peine s'inscrivant sur son visage ravagé. Dédain et arrogance semblèrent s'envoler quelques secondes pour ne laisser place qu'à sa grande solitude et à sa déchirante douleur.

- Votre proposition est tentante, Ombre. Mais..

Mais quoi ? Je ne peux vous suivre ? J'ai peur de vous suivre ? J'ai peur de rentrer tout court ? Je ne peux laisser ces humains seuls ? Un peu de tout cela en même temps sans doute...

- Je crains qu'il ne vaut mieux pas qu'on vous voit en ma compagnie en terre elfique. Du moins pas si vous souhaitez y être bien accueilli.

Sa gorge se serra à ses mots, le forçant à garder le silence quelques secondes. Inutile d'expliciter le pourquoi de ses dires... L'autre connaissait peut-être suffisamment les mœurs elfiques pour comprendre qu'un elfe malvenu parmi les siens ne pouvait être qu'un elfe banni ?

- Sans compter que je ne peux laisser ces humains seuls. Certes, je fais une bien piètre escorte à moi seul, mais au moins je sais me battre et me défendre. Eux...

Il les désigna du menton, un air des plus arrogants refaisant surface sur ses traits abruptes.

- Aucun d'eux ne saurait faire face à une quelconque attaque. Sans compter qu'ils voyagent sans aucune conscience du danger dans lequel ils se mettent, et sans aucune mesure de sécurité élémentaire. Je pense que je vais leur proposer de les guider jusqu'à bon port, et tenter de les amener là où leur destin les appelle sans qu'ils n'aient à déplorer de mort.

Il accorda de nouveau toute son attention à Ombre, plantant son regard sombre dans l'irisé de l'autre :

- Le chemin le plus rapide après avoir traversé cette rivière est de suivre le petit chemin que vous entrapercevrez entre les arbres, en coupant directement à travers la forêt. Ne suivez pas les routes qui ne vous feront faire que des détours inutiles et dangereux. En suivant ce petit chemin, vous trouverez certainement une petite clairière assez atypique, surmontée en son centre de pierres dressées tel un vieil autel. Vous ne pourrez la manquer. De là cap à l'ouest. Si vous savez lire l'elfique, vous pourrez trouver graver dans certaines pierres dressées sur le chemin ou sur certains troncs d'arbres, des indications de route qui vous feront éviter les principaux pièges de cette forêt et de votre traversée jusqu'au royaume elfique.

Voilà tout ce qu'il pouvait faire. Voilà qui peut-être aiderait l'autre. Il préférait, du moins pour le moment, ne pas le suivre. Et en toute honnêteté, si dame la peur s'insinuait en lui à l'idée de retrouver son pays, il devait aussi avouer qu'un brin de conscience l'empêchait de laisser les autres humains suivre leur chemin seuls, sans aucune défense. Certes, le chemin ne serait peut-être pas moins dangereux avec lui, mais au moins pourrait-il peut-être leur éviter quelque danger et les défendre...
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MessageSujet: Re: Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Au détour d'une route [PV saemon] [TERMINE] Icon_minitimeJeu 8 Aoû 2013 - 22:34

L'amulette semblait étrangement calmer les ardeurs de son interlocuteur. Il connaissait donc la famille Kohan, restait a savoir si c'était par nom ou par réputation. Il semblait hésitant face à sa proposition, peut-être ne lui faisait-il pas encore tout a fait confiance. Selon l'elfe, sa présence serait mal vue, et Ombre n'était pas vraiment sûre de quoi en penser. Était-il un criminel recherché par sa patrie? Un exilé politique? Un mercenaire renégat? Quoi qu'il soit, il ne retournerait pas chez les siens à ce qu'il pouvait en déduire. Son échange avec l'elfe avait quelque peu diminué sa presse, mais il ne savait que trop bien qu'il devait partir sans délais. Eliowir lui expliqua par la suite qu'il préférait rester avec les humains et de leur servir d'escorte, ce que Ombre ne compris pas tout à fait. Cette famille d'humain était condamné, les probabilité qu'ils survivent étaient beaucoup trop mince. Ils étaient lent, bruyant et n'avaient aucune connaissance martiale, littéralement, il était des agneau livré au dragon.

Il ne connaissait malheureusement que quelque mots en elfique, mais son sens de l'orientation n'avait pas d'égale. il était vrai cependant qu'il n'avait jamais pénétré dans la forêt des elfes et qu'il était plus que possible que la forêt lui joue des tours. Il espérait simplement que les entités qui veillaient sur le sol elfique ne voit pas sa présence comme une intrusion, mais comme une aide extérieur, car c'est ce qu'il était.

Malgré ces réflexions pessimiste, l'assassin ne dit rien. après tout, ce n'était pas son choix. Cet elfe était probablement au courant des risques qu'il prenait en voulant poser un bon geste, il était donc prêt à en subir les conséquences... Ombre se retourna et fixa les bois de l'autre coté de la rivière, mais il ne vit rien. Probablement que le dit sentier serait plus visible une fois les pieds dessus... Il n'avait pas vraiment le choix de croire ce que l'elfe lui confiait, et de toute façon, même s'il avait tenté de déchiffrer ce que l'autre avait en tête, il ne comprenait tout simplement pas sa méthode de réflexion... Il reporta son attention sur l'elfe et s'approcha de ce dernier. Il leva sa main droite et la tendis devant lui.

-Si ton désir est de conduire ces humains jusqu'en lieux sûr, alors je ne t'empêcherai pas de mener ta mission à bien. Cependant, garde l'œil ouvert, les Alayiens sont partout... Et... Merci, merci pour ces indications et pour ta confiance. je ne t'oublierai pas, Eliowir Serillëiel, soit en certain, tu ne regretteras pas ton geste je te le jure. Ce n'est pas une simple promesse, c'est la promesse d'une Ombre...

Ombre se retourna et entra dans la rivière dans la zone précédemment indiqué par son interlocuteur. Le niveau d'eau était effectivement plus bas et il put traverser le courant sans problème. ses vêtements étaient mouillé et il avait froid, mais à présent, son chemin était tracé et sa destination était fixe. Les pieds sur l'autre rive, il se retourna un instant vers celui qui lui avait offert son aide et après un léger signe de tête, il disparue dans l'offre de la forêt. Il était près de son but, il n'abandonnerait pas, pas tant que des êtres comme l'elfe et lui respireraient encore. Tant que son cœur battra dans sa poitrine, les Alayiens ne seront pas en paix.
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