Nalaïa venait de franchir les portes imposantes de Gloria la Magnifique lorsqu'elle arrêta Elwing et ferma les yeux pour écouter la nature et laisser le soleil levant inonder son visage de lumière. Si elle aimait arpenter les rues de la capitale humaine, elle préférait mille fois l'air pur et frais de la campagne et le chant des oiseaux dans les forêts. La jeune Elfe émit un sifflement leger et attendit. Les gardes en service durent se demander ce qu'elle faisait jusqu'à ce qu'un loup blanc surgisse et trottine vers elle. Elle descendit de cheval pour caresser Argawaen. Cela faisait plusieurs jours qu'ils ne s'étaient pas vus, depuis le jour de sa rencontre avec le Baptistrel Merithyn. Ils ne s'étaient jamais quittés aussi longtemps et le Chevalier des Larmes ne dissimula pas sa joie, tout comme son ami au pelage immaculé. Puis, elle remonta sur sa jument palomino et ils partirent, laissant Gloria dans leur dos et avançant vers le nord.

Désireuse de sentir le vent fouetter son visage, l'éclaireuse talonna sa monture et celle-ci partit au galop, semblant faire la course avec le loup albinos. Nalaïa riait aux éclats coucher sur l'encolure d'Elwing. Lorsqu'elle se redressa pour lui intimer de ralentir, la jument s'ébroua, visiblement mécontente que sa cavalière ne la laisse pas s'amuser encore un peu. La "fautive" la flatta et lui murmura :

-Doucement ma belle. Si j'ignore où nous conduiront nos aventures, je ne doute pas que le chemin soit encore long. Il ne faudrait pas que tu t'épuises dès maintenant.

Après un hennissement de protestation la monture de la jeune Elfe se remit au pas, Argawaen trottinant toujours à ses côtés, infatigable. Alors que le soleil atteignait son zénith, les trois compagnons s'arrêtèrent dans un bosquet. Le Chevalier des Larmes tira de ses sacoches des herbes et se prépara un petit repas. Assise en tailleur dans l'herbe, le dos appuyé contre un arbre, la tête du loup blanc sur ses jambes et Elwing broutant non loin. Le paradis aurait n'être que cela que Nalaïa ne s'en serait pas plainte. Malgré son long séjour auprès des Humains, elle n'avait jamais réussi à comprendre et accepter totalement leurs idées qu'elle considérait puériles et a des années-lumière des siennes.  Soudain, elle se figea. L'animal couleur de neige dressa les oreilles. Elle n'avait pas rêvé, lui aussi avait entendu ce bruit de craquement si caractéristique. Lorsqu'il se passa la langue sur les babines, la guerrière rousse compris qu'il ne s'agissait pas d'un intrus mais d'une proie. Elle laissa donc Argawaen partir en chasse.

Une demie-heure plus tard, il n'était toujours pas revenu. Pourquoi m'était-il autant de temps ? Il devait y avoir un soucis. Elle s'enfonça entre les arbres d'une démarche souple, presque féline, suivant ses traces. Pister un prédateur se révélait ardu. A plusieurs reprises, elle crut avoir perdu sa trace pour la retrouver l'instant d'après. Alors qu'elle se baissait pour observer une empreinte lui appartenant, un cri déchira le calme du bosquets. Sans plus réfléchir, la jeune Elfe s'élança. Elle pressentait que quelqu'un était en danger. Elle crut apercevoir une forme blanche et accéléra sa course. Tout à coup, l'être Sylvestre sortit des bois pour se retrouver dans un champs. Là, un homme brun faisait face à son ami sauvage qui le menaçait, crocs dévoilés. L'inconnu le tenait à distance en pointant son épée sur le loup. A l'instant même où Argawaen bandait ses muscles pour bondir sur son adversaire, Nalaïa cria :

- Non! Non, ne le tue pas! Il ne t'a rien fait!

En disant cela, elle comprit qu'involontairement elle s'adressait autant à l'homme qu'au loup. Elle s'avança doucement, sur ses gardes. Qu'elle chance qu'elle ait Elendill, sa dague, passée dans sa ceinture. Elle n'était plus qu'à trois mètres quand elle s'arrêta pour parler à l'animal aux yeux bleus.

-Viens Argawaen. Laisse-le tranquille, il ne te fera aucun mal.

Sa voix était calme, assurée. Elle ignorait qui était le guerrier brun mais doutait que laisser son ami lupin se jeter sur lui soit une bonne idée. Elle se tourna alors vers l'intéressé et lui sourit. Cependant, son regard était méfiant, une lueur d'appréhension. Elle se souvenait encore de ses précédentes rencontres et ce souvenir l'empêchait d'être sereine. Peut-être était-ce normal ? L'image de l'imposant Raziel Knort lui revint en mémoire et elle sourit. Elle avait oublie encore une fois les règles de politesse.

-Je suis Nalaïa Melanwan, Chevalier des Larmes. Et vous, qui êtes-vous ? Et pourquoi mon ami s'était-il senti ainsi menacé ?

Son ton n'était pas brutal mais ferme et ne cachait pas le caractère affirmé de la jeune Elfe. Il ordonnait presque de répondre tout de suite. Elle plongea ses yeux émeraude dans ceux de l'inconnu et attendit cette réponse.

Les forêts des alentours de Gloria, repère de la Horde. Jeönyr en connaissait une bonne partie, toutefois, il ne s’était que rarement rendu dans les parages où il se trouvait maintenant. Il avait quitté le campement de la Horde un peu plus tôt, seul, pour rendre visite à un informateur qui se terrait dans une vieille cabane en bois posée au sommet d’un arbre. Habituellement, c’était Selubror qui s’occupait de cette source, mais il avait été blessé lors d’un raid contre une caravane, ainsi, Jeönyr s’était proposé pour remplir sa mission et était partit pour ce court périple à travers les bois. Évitant les sentiers, il zigzagua entre les arbres, se fiant aux indications qu’il avait reçues. Toutefois, il devait s’être perdu, car il tomba devant un sentier, et, comble de malheur, il entendit les sabots d’un cheval au loin. Il se dissimula donc, laissant passer le cavalier, ne regardant pas pour ne pas être repéré. Lorsque le bruit se fut suffisamment éloigné. Il traversa le sentier et regagna la sécurité du couvert des arbres. Il erra donc un peu plus loin jusqu’à ce qu’il entende encore du bruit, enfin, du bruit qui n’était pas naturel à une forêt. Il vu devant lui une clairière, emplacement propice à un campement, il contourna donc cette dernière, mais devant lui, une branche craqua. Il s’affaissa rapidement, par peur d’être vu, et aperçu un éclair blanc passer un peu plus loin. Il entra plus profondément dans les bois et poursuivit son chemin, ne voulant pas qu’un de ces éclairs, qu’est-ce que ce pouvait bien être d’ailleurs, un chien de chasse peut-être, ne tombe sur lui. Il progressa un bon moment avant de découvrir un loup devant lui. Il soupira doucement, décidemment, les ennuis semblaient le chercher aujourd’hui. Il arrêta tout mouvement, mais le flair aiguisé du loup le repéra. Et, le Dracos seul savait pourquoi, la bête se mit en tête de poursuivre Jeönyr, qui détala, ne voulant pas avoir à combattre un loup dans son milieu naturel. Le bandit avait bien entendu l’habitude de combattre entre les arbres, mais malgré le fait qu’il soit un loup de la horde, un vrai loup aurait assurément l’avantage sur lui, d’autant plus qu’il ne serait pas étonné que l’animal ne soit pas seul, ceux-ci se déplaçant en meute.

La poursuite dura un certain moment, jusqu’à ce que le brigand aperçoive un champ. Déjà, un combat en terrain dégagé lui permettrait de savoir de manière plus précise la position de la bête. À peine sortit de la forêt, Jeönyr dégaina son épée, prêt à repousser ses agresseurs potentiels, cela ne lui servait à rien de courir davantage, le loup le rattraperait de toute façon. Les deux combattants se regardèrent dans les yeux, l’animal était magnifique, son pelage blanc et ses yeux bleus mettaient Jeönyr mal à l’aise à l’idée de tuer une telle créature. Après tout, il était un loup, lui aussi. Il tenu donc l’animal à distance avec son épée, si jamais il était attaqué, il se défendrait, mais il ne tuerait pas le loup si ce n’était pas nécessaire. Il épargnait le plus possible les vies humaines, alors pourquoi pas celles du règne animal? Concentré sur son adversaire, le brigand ne vu pas l’elfe sortir des bois, mais il remarqua sa présence lorsqu’elle s’écria, au loup ou à lui, de ne pas faire de mal à l’autre.  Le loup blanc détendit ses muscles, lui qui allait bondir la seconde d’avant se tenait maintenant tranquillement aux côtés de l’elfe. Lorsque la menace fut effacée, la créature semblant obéir à la demoiselle, Jeönyr rengaina son épée et observa la nouvelle arrivante. Fort jolie, une longue crinière rousse débordait de son visage et un sourire lui vint au visage lorsqu’elle se présenta.

- -Je Nalaïa Melanwan, Chevalier des Larmes. Et vous, qui êtes-vous ? Et pourquoi mon ami s'était-il senti ainsi menacé ?

Un ton ferme, autoritaire presque, cette seule phrase lui fit penser à Mélusine, une autre femme avec bien du caractère… Qui faisait partie des larmes d’autant plus, fort heureusement, le voleur ne représentait pas une menace pour la quête sacrée de cette organisation…Il effectua une petite révérence en répondant.

- Jeönyr, je suis mercenaire, n’ayant aucune idée du pourquoi du comment que votre loup se soit sentit menacé par moi, peut-être ne voulait-il pas que je lui vole son repas, au moins, ce n'est pas moi qui eut finit en repas.

Bien entendu, le brigand ne s’était pas présenté en tant que tel, ça aurait suffi à rendre son interlocutrice méfiante, après tout, la horde n’avait pas une excellente réputation et même si c’était une elfe, elle pouvait bien avoir entendu parler du groupe…

- Je crois m’être égaré, je devais retrouver un vieil homme habitant dans les arbres quand votre compagnon m’a pris en chasse. Fort bel animal d’ailleurs, une bonne prestance, bien qu’il semble plutôt agressif… Enfin, vous êtes arrivée à temps chère demoiselle et je vous en remercie, peut-être pourriez-vous m’aider davantage en m’indiquant un repère quelconque permettant de retrouver mon chemin? Auberge, village, simple petit commerce, je ne suis pas très difficile, je disposais de maintes indications, mais je crois bien que j’ai tourné à gauche au lieu d’à droite près du grand chêne cassé ou peut-être était-ce à droite près du buisson feuillu. Enfin, vous voyez le genre d’indication.

Il avait lancé les quelques derniers mots à la blague, espérant s’attirer la sympathie de Nalaïa et peut-être enlever cet éclat de méfiance qui brillait dans ses yeux. Il soupira doucement, il était vrai que Selubror était nul pour donner des instructions, si Jeönyr parlait généralement peu, son camarade était un véritable moulin à vent, mais un moulin à vent confus dont l’hélice tournerait dans tous les sens. Il rapporta son attention vers la chevalière (chevalier au féminin? ._.) en attendant sa réponse, si cela se trouvait, les ennuis qu’il avait eu toute la journée prendrait peut-être fin en compagnie de cette personne

Un mercenaire. A ce mot, Nalaïa modifia son attitude, plaçant une garde discrète. *Il vaut mieux être prudente* pensa-t-elle. Après tout, c'était certainement un mercenaire semblable à celui qui se tenait devant elle qui avait tué ses parents et son frère. En s'entendant être mentionné, le loup blanc coucha les oreilles et montra ses crocs redoutables. Pour le calmer, elle le caressa doucement. La jeune Elfe n'avait pas pour autant quitter ce Jeönyr des yeux. Il expliqua qu'il était perdu et tenta une blague quant aux indications qu'on lui avait fourni. Sur ses gardes, elle se contenta de sourire. L'homme se tut finalement et sembla attendre une réponse de l'éclaireuse. Celle-ci ne le comprit pas tout de suite et préféra réfléchir avant de proposer son aide à l'inconnu. Sa générosité finit par la rattraper et elle lui dit sur un ton léger :

-Je vois. Tes indications sont bien maigres mais peut-être que je pourrais t'aider. Si tu veux bien patienter ici un instant, je dois aller chercher quelque chose.

Le premier moyen pour venir en aide au mercenaire qui lui était venu à l'esprit était la boussole du coeur. Elle l'avait achetée dans l'espoir qu'elle lui permette de mettre la main sur la Dévoreuse mais l'objet s'était révélé inutile, sûrement à cause de la magie puissante qui imprégnait la chevalière. A moins qu'il y est une autre raison... Accompagnée d'Argawaen, le Chevalier des Larmes tourna les talons et se dirigea vers le bosquet. Elle retrouva sans peine Elwing qui broutait paisiblement. La jument palomino redressa la tête et hennit doucement en voyant sa maitresse. Elle avança ensuite vers elle et la poussa gentiment de la tête pour qu"mander des caresses que l'Elfe lui donna sans se plaindre. Nalaïa était tombé sous le charme de la petite jument dès qu'elle l'avait vu et une réelle complicité s'était construite entre elles. La guerrière rousse fouilla un instant dans les sacoches attachées à sa selle et en tira finalement la boussole. Elle fit le chemin en sens inverse et découvrit Jeönyr à l'endroit où elle l'avait laissé. Elle marcha jusqu'à lui de sa démarche souple, presque féline et lui tendit l'objet.

-C'est une boussole qui te montre la direction de ce que tu désires le plus. Si tu te concentre suffisamment sur celui que tu cherches, il y a des très fortes chances qu'elle te montre la direction à suivre. Et puis, je t'accompagne, comme ça, mon ami pourra peut-être trouvait la trace de l'homme dont tu m'as parlée.

En évoquant son ami, elle désigna le loup albinos qui la suivait presque partout. Cela n'était pas négociable, elle accompagnerait le mercenaire pour s'assurer qu'il ne tuerait pas celui qu'elle l'adait à trouver. Trop de sang avait déjà tâché son chemin, trop de vie avait pris fin. Elle refusait d'être la cause d'une autre mort. Elle regarda la réaction du brun et attendit.

Jeönyr se maudit intérieurement, mercenaire, n’aurait-il pas pu trouver une profession moins louche à présenter à l’elfe? Enfin, c’était toujours mieux que bandit et de toute façon, il ne connaissait pas vraiment d’autres métiers qui s’exerceraient avec son accoutrement. Enfin, voyant qu’il était bel et bien perdu, son interlocutrice ébaucha un sourire avant de lui répondre d’un ton léger, ce qui rassura quelque peu le voleur. Elle lui proposa son aide, mais elle devait aller chercher quelque chose, probablement à son campement, avant de pouvoir l’aider. Jeönyr lui rendit son sourire en la remerciant tandis qu’elle lui tournait le dos, s’avançant sous les arbres. Alors qu’il l’attendait, le brigand se questionna sur la nature de la chose que la femme était partie chercher, un objet magique peut-être? Une carte? Cela aurait été pratique, enfin, à condition de pouvoir se situer sur la carte. Ou peut-être était-ce des renforts? Après tout, elle faisait partie d’une guilde et il était probable qu’elle voyage en groupe, si c’était le cas, Jeönyr doutait de ses chances de combattre plusieurs larmes à la fois… Il balaya bien vite ces idées, après tout, l’elfe lui faisait approximativement confiance, c’était la moindre des choses de lui rendre la pareille. Peu de temps après, la demoiselle revint vers lui, marchant avec grâce comme seul les elfes pouvaient le faire et lorsqu’elle fut arrivée à côté de lui, elle lui tendit un étrange objet.

-C'est une boussole qui te montre la direction de ce que tu désires le plus. Si tu te concentre suffisamment sur celui que tu cherches, il y a des très fortes chances qu'elle te montre la direction à suivre. Et puis, je t'accompagne, comme ça, mon ami pourra peut-être trouvait la trace de l'homme dont tu m'as parlée.

Il observa l’animal en question, au moins, il écoutait l’elfe au doigt et à l’œil. Il prit la boussole qui lui était tendue en répondant.

- Merci, j’apprécie votre aide au plus haut point. Alors bon…

Il regarda l’objet entre ses mains, ne sachant pas trop comment s’y prendre. Un halo de lumière enrobait la chose et allait dans tous les sens. Le brigand se concentra un peu, visualisant l’homme qu’il devait aller voir et pendant un instant, le halo se dirigea vers une direction, mais était-ce la bonne? Peut-être pas, car la lumière changea de cap la seconde d’après. Il tourna la tête vers l’elfe, mal à l’aise de la faire attendre, après tout, elle devait bien avoir autre chose à faire que suivre un bandit jusqu’à chez son informateur, et une fois là-bas, que ferait-elle? Insisterait-elle pour entrer avec lui? Et si elle le faisait, il ne pouvait tout de même pas la congédier, mais sa présence risquait de complexifier sa tâche. Comment pourrait-il obtenir des informations précises si son informateur ne lui parlait pas. Les deux hommes ne pourraient pas discuter de pillage et d’embuscade avec une larme à côté d’eux. Enfin, avec un peu de chance, l’homme se contenterait de les accueillir pour un moment et il remettrait subtilement une enveloppe renfermant les informations que le voleur était venu chercher. Il ferma les yeux quelques secondes et la boussole pointa enfin une direction précise. Jeönyr rouvrit les yeux en s’adressant à la guerrière.

- Hé bien, on dirait qu’il va falloir rebrousser chemin.

En effet, le halo pointait vers la forêt, plus ou moins à l’endroit exact d’où était sorti l’elfe. Il observa cette dernière avant de se mettre à marcher vers l’endroit désigné. Ils ne devaient pas être bien loin de la cachette du vieil homme, après tout, cela faisait déjà un moment qu’il voyageait vers lui et dans la bonne direction lui semblait-il. Le duo marcha peu longtemps avant de  trouver un bosquet ou se tenait paisiblement un cheval. Il sembla connaitre l’elfe car il s’en approcha immédiatement, faisant fit du bandit qui se tourna vers l’elfe rousse.

- Une connaissance à vous je présume? Un loup et un cheval, vous êtes bien entourée dites-donc.

À ces mots, il regarda les deux animaux qui accompagnaient la demoiselle. Était-ce parce qu’elle était une elfe que ceux-ci lui étaient si dociles? Comment aurait-il pu le savoir, lui qui n’était qu’un humain. Il était vrai qu’il avait déjà vu un dresseur d’animaux sauvages, mais celui-ci avait besoin de fouet et de chaines pour parvenir à ses fins. Or, l’être sylvain n’avait qu’à leur parler pour s’assurer de leur obéissance. Alors que la femme s’occupait de son cheval, Jeönyr tourna la tête vers la direction indiquée par la boussole et leva les yeux, rien. Ce devait être plus loin après tout. Le bandit ramena son attention vers l’elfe.

- Prête à continuer?  Je crois que nous ne sommes plus très loin.

Tandis que le petit groupe se remettait en route, le voleur reprit la parole.

- Dites-moi, si vous me le permettez bien entendu, qu’est-ce qui amène l’une des larmes d’Alderick dans ce bout du pays, à ma connaissance, il n’y a rien de bien intéressant…

Il se tut, se souvenant que leur quête était sacrée et que de toute manière, il n’y comprendrait probablement rien, sa guilde devait détenir des informations secrètes qui motivaient leurs actes d’autant plus que sa compagne de voyage ne semblait pas être une guerrière de première ligne, il optait plutôt pour une éclaireuse ou quelque chose du genre, ce n’était pas très important pour le moment de toute façon. Après un long moment, le halo de lumière de la boussole se retourna. Intrigué, Jeönyr recula de quelques pas pour voir le halo changer à nouveau de cap. Il leva les yeux et aperçu enfin la cachette de son informateur, bien dissimulée dans le feuillage.

- Nous y voilà on dirait bien. Tenez.

Il redonna la boussole à l’elfe et attendit sa réaction. Qu’allait-elle faire maintenant qu’ils étaient arrivés à destination, monterait-elle avec lui chez le vieil homme, elle avait bien mérité quelque chose en échange de son aide, mais Jeönyr n’avait rien à offrir. Toutefois, il n’eut pas besoin de le faire car du haut des arbres, une voix nasillarde s’éleva.

- Hé oh! Mon garçon, monte un peu et amène donc cette jolie fille avec toi! Ça fait longtemps que je n’ai pas eu de compagnie par ici et cet incompétent de garçon d’Aldaria ne s’est jamais présenté.

Étonné, il jeta un œil à l’elfe avant de rapporter son attention vers la cabane d’où était jetée une échelle de corde à leur intention. Jeönyr s’inclina poliment avant de s’adresser à la guerrière.

- Les femmes d’abord…

Suivant le chemin indiqué par la boussole, ils retournèrent donc dans le bosquet. Elwing et Argawaen suivirent l'Elfe sans qu'elle le leur demande mais elle le remarqua à peine tant son attention était focalisée sur le mercenaire. Elle se méfiait de lui. Quand ils étaient entrés dans la clairière où paissait la petite jument elfique, elle avait vu le regard songeur de ce Jeönyr. Elle ne put le blâmer car elle s'interrogeait elle-même sur cet attachement et cette docilité étrange. Toutefois, cela faisait longtemps qu'elle avait mis cela sur le conte de son sang elfique. Ce fut l'homme brun qui brisa une nouvelle fois le silence et sa question surprit Nalaïa. Que faisait-elle là? Elle n'en savait pas grand chose à vrai dire. Elle cherchait son chef et c'est cette réponse qu'elle lui offrit :

-Mmmmh, je cherche à rejoindre mes compagnons d'arme qui mènent une bataille. Mais j'ai le temps. L'ennemi n'est pas encore arrivé.

Mensonge. Comme chaque fois qu'elle mentait, ses joues se teintèrent légèrement de rose. Elle secoua discrètement la tête pour se ressaisir. Elle ne devait pas perdre de vu l'objectif qu'elle s'était fixée : empêcher Jeonyr Methus de commettre un crime. Ils arrivèrent enfin à l'endroit qu'ils cherchaient et découvrit une cabane dans un arbre. Une échelle de corde permettait d'y accéder sans trop de difficulté. Elle attacha sa boussole à la taille. La jeune Elfe s'apprêtait à annoncer qu'elle attendrait le mercenaire en bas lorsqu'une voix se fit entendre. Sa provenance ne faisait aucun doute : la cabane. La voix l'invitait à venir aussi et elle se voyait mal décliner l'invitation. L'homme qu'elle surveillait s'inclina et la laissa passer en première. Nalaïa était méfiante mais elle s'avança tout de même et commença l'ascension.

Arrivée en haut, elle découvrit une unique pièce au mobilier très sommaire : un semblant de couche dans un coin, un tabouret et une caisse qui faisait office de table. Elle se mit dans un coin et attendit patiemment que son compagnon d'un jour prenne la parole. Après tout, elle n'avait rien à faire ici et ne savait pas quoi faire d'autre que patienter.

La guerrière rousse semblait mal à l’aise à l’idée de monter dans la cabane de l’informateur. C’était tout à fait compréhensible, après tout, n’était-elle pas suivie par un mercenaire? Ce métier avait fort mauvaise réputation, car après tout, ils sont payés pour accomplir une certaine tâche, et ils le font seulement pour leur paye, la plupart n’ayant pas beaucoup de morale. Enfin, l’elfe grimpa malgré tout et Jeönyr la suivit, regardant ses pieds par mesure de politesse, il avait appris, d’une gifle cinglante, que les femmes n’appréciaient pas que les hommes observent certaines parties de leur corps, pas qu’il ait voulu être voyeur, loin de là, et il eut retenu sa leçon. Enfin, ce n’était pas bien important et le duo arriva bien assez tôt au sommet de l’échelle. Une fois-là, la voix nasillarde se fit entendre à nouveau tandis que l’elfe découvrait la cabane.

- Allons, allons, ma jolie, ne fait pas te timide, le vieux Bill ne mord pas… Et toi mon garçon, je suppose que tu es l’ami de l’autre p’tit gars… Ah quel était son nom déjà… Sellu-machin.Mais au fond, on s’en fiche,  on m’a dit que tu allais venir, et te voilà, pas comme cet autre incompétent... Attends un peu, veux-tu?

À ces mots, l’homme se dirigea vers ce qui lui servait de lit et en fouillant au-dessous, il en sortit une lettre, au soulagement de Jeönyr, qui n’aurait pas à expliquer à l’informateur que l’elfe n’était pas au courant des affaires de la Horde. Il empocha la lettre en remerciant le vieil homme avant de se tourner vers l’elfe alors que leur hôte reprenait la parole.

- Alors, mon garçon, tu ne me présente pas ta charmante accompagnatrice?
- Euh et bien, c’est-à-dire que… Enfin, voici Nalaïa Melanwan, des larmes d’Alderick. Elle m’a aidé à trouver cet endroit. J’aurais erré un bon moment avant d’arriver si ce n’était pas d’elle.
- Hé bien, merci, jeune demoiselle, ça fait un moment déjà que l’un de ces garçons devait venir me voir, je vais enfin pouvoir retourner à Gloria. Mais avant, j’avais l’intention de manger un peu, vous joindrez vous à moi? Mangez sans crainte, je vais refaire mon stock en ville.

L’homme se dirigea vers la caisse et en découvrant un panneau ouvrant à cet objet, il l’ouvrit pour en sortir quelques bouts de pain ainsi que quelques fruits.  Le brigand se retourna vers la demoiselle elfique et, voyant qu’elle ne quittait pas son coin, il tira le tabouret et lui offrit afin qu’elle s’approche un peu. L’informateur, s’ayant servi, pris siège sur sa couche et Jeönyr s’adossa au mur entre les deux, une pomme à la main.

- C’est bien aimable à vous de partager vos vivres, je dois admettre que je n’ai pas mangé grand-chose aujourd’hui.

Il jeta un œil à l’elfe en reprenant la parole.

- Vous avez dit que vous alliez rejoindre vos compagnons pour une bataille, votre ennemi, quel est-il? Si vous me le permettez, j’aimerais savoir quel genre de conflit risque d’éclater dans les environs, après tout, cela peut influencer les affaires, enfin…

Nalaïa refusa la nourriture proposée par l'informateur du mercenaire. L'informateur... Elle qui était persuadée que Jeönyr projetait de tuer cet homme ! La voilà bien embêtée maintenant, engagée dans une galère qu'une la concerne pas. Celui-ci lui désigna une chaise et l'Elfe fit presque surprise de sa galanterie. Elle s'assit donc et attendit. Elle ignorait ce qu'elle attendait ainsi mais que pouvait-elle faire d'autre. Son regard avait bien vu le vieil homme tendre une enveloppe au mercenaire, cependant elle se voyait mal lui demander ce qu'elle contenait. Elle les regarda donc manger, n'osant prendre la parole. Finalement, ce fut Jeönyr qui rompit le silence le premier et interrogea Nalaïa sur l'ennemi  auquel devait faire face les Larmes d'Alderick. L'intéressée hésita un moment entre mentir et dire la vérité. Elle opta pour un compromis entre les deux : ne dévoiler qu'une partie de la vérité.

-Les Chevaliers sont toujours à la recherche de Dévoreuse, comme depuis leur création.

L'éclaireuse n'avait pas oublié qu'elle s'adressait à un mercenaire et son informateur. Il y avait une chance qu'ils conspirent contre l'empereur et elle avait cru sage de taire l'apparition de ses guerriers d'apparence invincible qui pouvaient se trouver n'importe où sur le continent. En croyant l'empire menacé, ils seraient plus enclin à tenter de renverser le pouvoir en place. En se rendant compte qu'elle avait bien failli les en informer, la jeune Elfe se mordit les lèvres. Pour garder contenance, la guerrière rousse s'empressa de poser à son tour des questions.

-Et vous, à quelle guilde obscure appartenez-vous? Souffle? Horde? Lames rouges?

Alors qu'elle parlait, elle avait pris soin de plonger ses yeux vert émeraude dans ceux de l'homme brun. Elle l'avait vu légèrement tiquer quand la jeune Elfe avait prononcé le nom de la Horde. Elle venait de mettre le doigt que quelque chose. Elle l'enfonça un peu plus en poursuivant.

-Mélusine Lorey est donc votre chef. Je vois. Et puis-je savoir ce que contient l'enveloppe que vous lui avez remis à notre arrivée?

Le Chevalier des Larmes s'adressait maintenant à l'informateur de Jeönyr. Et celui-ci semblait troublé. Était-ce à cause de sa question ou de son regard insistant? Elle ne le savait pas mais espérait une réponse satisfaisante. Sinon, elle connaissait bien un ou deux sorts pour les faire parler, l'un et l'autre. Elle afficha un sourire charmant qui acheva de faire rougir le vieil homme.



[HRP]J'ai pas osé le faire parler parce que c'est pas moi qui l'avait inventé. A toi de voir si il répond ou pas ^^[/HRP]

Le peu de confiance que l’elfe accordait aux deux homes n’était pas suffisant pour qu’elle ne daigne manger quelque chose. Elle répondit toutefois, enfin, de manière assez vague, à sa question et de toute façon, il savait déjà cela... Après sa réponse, la guerrière rousse entreprit à son tour de questionner le bandit, lui demandant à quelle guilde il appartenait. Malgré tout son bon vouloir, Jeönyr ne put s’empêcher de tiquer en entendant le mot Horde de la bouche de l’être sylvestre et elle le remarqua aussitôt. Son interlocutrice s’empressa donc de poursuivre dans la direction donnée par le voleur et s’adressa à son informateur, une fois qu’elle eue finit, l’homme se tourna vers Jeönyr, qui lui fit comprendre d’un bref regard de ne rien dire, il était troublé par l’elfe, cela se voyait, cet homme n’avait pas l’habitude d’être pris au dépourvu, mais après tout, c’était lui qui l’avait invitée, non? Le loup écarta ses cheveux de son visage avant de répondre à son interlocutrice, l’informateur se réfugiant le plus loin possible sur son lit.

- C’est possible que cette femme soit celle qui me dirige, mais qu’est-ce que cela changerais à notre situation ici? Enfin, si vous me le permettez, à ma connaissance, la Horde et les larmes d’Alderick n’ont pas vraiment de raison pour se quereller.

En  prononçant ces mots, il pensa à la rencontre entre Mélusine et Klauss, enfin, il n’y était pas, mais l’histoire lui avait été racontée. Peut-être que la Horde et les larmes avaient quelques raisons de se quereller après tout, la Louve n’appréciait pas beaucoup cet étrange personnage, enfin, il l’avait quand même tiré d’affaire.

- Cette lettre contient diverses informations que je dois ramener à mon employeur. Vous voyez, j’apprécie être au courant de ce qui se passe dans les parages, tout comme mon employeur. C’était mon seul objectif pour ce voyage, je l’ai rempli. Reste à savoir si vous causerez soucis, bien que ce ne soit pas en notre avantage mutuel, si? Donc, je vous propose de tranquillement poursuivre notre petite discussion et quand vous en aurez assez, vous n’aurez qu’à redescendre. Qu’en pensez-vous?

Il n’avait pas mentit, mais il n’avait pas confirmé les soupçons, bien que fondés, de la guerrière. Et il avait été honnête en plus, si elle acceptait de continuer à converser avec lui, il apprendrait peut-être une chose ou deux qui pourraient lui être utile, comme cette histoire de soldats d’un autre continent, si une guerre se préparait, la Horde devrait s’adapter en conséquence. Bien entendu, il aurait été étonné que l’elfe lui donne d’autres informations aussi gratuitement, ainsi, il tâchait de trouver quelques renseignements qui pourraient être utile à l’être sylvain, histoire qu’elle veuille marchander un peu avec lui. Il se creusa la tête un peu plus avant de reprendre.

- En fait, j’ai une petite idée, pourquoi ne posons-nous pas chacun une question à l’autre, en obtenons la réponse avant de lui rendre la pareille? Une question pour une réponse, c’est plutôt convenable, non? Alors dites-moi, que voulez-vous vraiment savoir, vous devez déjà vous douter de ce qui se trouve dans l’enveloppe, alors sautons ce sujet, voulez-vous? Mais déjà, je pose beaucoup de questions, je vais donc écourter mes déblatérations…

En terminant sa phrase, le voleur se replaça un peu sur le mur, attendant de voir ce que la larme penserait de son offre et évaluant un scénario possible de combat, au cas où. En premier lieu, le fait que son potentiel adversaire soit une elfe le désavantageait, d’autant plus que c’était une femme, il avait horreur de combattre une personne du sexe opposé au sien, en deuxième lieu, l’espace clos dans lequel ils se trouvaient gênerait on ne peut plus les potentielles attaques à l’épée de Jeönyr, il avait besoin d’un minimum d’espace après tout, malgré le fait qu’il se soit entrainé à combattre dans une zone restreinte, il ne pouvait pas faire des miracle, d’autant plus que la guerrière semblait armée d’une arme courte, décidemment, si combat il y avait, ce serait la demoiselle qui aurait l’avantage, à moins qu’une idée ne passe par la tête du bandit…

La jeune Elfe hocha la tête en signe d'assentiment aux paroles du Loup. En effet, leur guilde respective n'était pas officiellement en conflit même si Nalaïa était prête à neutraliser Jeönyr en cas de nécessité. Il finit par répondre à sa question. Ainsi, la lettre ne contenait que des nouvelles des alentours? Elle dut faire un effort de volonté pour croire les explications du brun mais elle le laissa dire. Son entrée dans l'ordre des Larmes l'avait rendue méfiante et sa confiance était désormais difficile à gagner. La proposition de Jeönyr la surprit dans un premier temps et la laissa perplexe dans un second. Devait-elle accepter au risque de devoir donner quelques informations non sans importance? Elle hésitait mais son visage demeura impassible. Puis, elle dit :

-J'accepte ce compromis à une condition...

Elle s'interrompit un instant, cherchant comment formuler celle-ci.

-A condition que vous juriez sur votre honneur et celui de votre guilde de dire la vérité sans rien dissimuler. Je ferai de même, bien sûr.

Elle aurait pu attendre qu'il réponde, mais elle n'en fit rien. Elle poursuivit par une remarque réfléchie et calculée qu'elle lança avec un sourire charmant.

-Et vous m'avez posée de nombreux questions donc je pense avoir le droit d'en poser deux. Alors... Quelle est votre prochaine mission ? Et combien êtes-vous de Loups ?

Nalaïa se rendit compte du manque d'importance des réponses à ses questions. Le mercenaire s'était replacé contre le mur et semblait évaluer ses possibilités dans un combat. L'espace réduit où ils se trouvaient donnait l'avantage à l'Elfe et Elendill serait davantage efficace que la lame longue de l'homme. Il devait certainement être arrivé aux mêmes conclusions. Elle le fixa de son regard émeraude et, patiemment, attendit des réponses et les questions qui suivraient. L'éclaireuse tenta pendant un instant de deviner ce qu'elles seraient mais abandonna, et se força à la patience. Les deux dernières années l'avaient changée et les rencontres qui avaient jalonné son parcours l'avaient endurcie. Nalaïa n'était plus l'Elfe indisciplinée et impatiente qu'elle avait été. Et Lea lui allait très bien. Aussi, attendre ne la dérangeait plus tellement.

Heureusement, l’elfe avait accepté sa proposition, enfin, peut-être développerait-elle plus ses réponses s’il lui montrait sa bonne volonté. Après tout, ce n’était pas comme s’il avait des informations capitales à lui donner, enfin, si, mais les questions qu’elle lui avait posés n’étaient pas véritablement pertinentes, d’autant plus que leur prochaine mission devait avoir lieu d’ici quelques heures, ainsi, peu importe ce qu’il lui disait à propos de cette dernière, cela ne lui servirait pas à grand-chose et il ne lui mentirait pas. Il prit donc calmement la parole, parlant naturellement.

- Si vous le désirez… Je jure sur mon honneur de ne pas vous mentir, à vous, qui en faites de même. À ce que j’ai entendu, la prochaine mission de la Horde sera l’attaque d’une caravane marchande, une livraison de babioles et accessoires, rien de bien important en ce monde. Et ensuite, le groupe est composé de moins d’une centaine d’homme au moment actuel, mais il croit petit à petit, ainsi, un chiffre précis peut être difficile à obtenir, je dirais près de quatre-vingt.

Passant à son tour au poste de questionneur, Jeönyr tacha de bien formuler sa question afin d’obtenir les informations qu’il désirait, car si l’elfe se contentait de répondre en une phrase, cela ne lui servirait pas à grand-chose.

- Alors, la dévoreuse, qui est à ses trousses mis à part les larmes? J’ai cru comprendre qu’elle causait problème cette…chose, si l’on peut la nommer ainsi…

Il se retint de parler d’avantage pour ne pas poser d’autres questions afin de respecter leur marché, mais pourtant, il avait tellement de choses à lui demander, le bandit faisait des efforts considérables pour concrétiser les questions qui tournoyaient dans sa tête. Mais après tout, c’était son idée de poser une question, quelle idée idiote, il lui aurait fallu proposer de demander un nombre équivalent de question, de cette façon, ils n’auraient pas étés limités de la sorte. Enfin, avec un peu de chance, la guerrière ne lui poserait pas de question auxquelles les réponses pourraient être compromettantes. Peut-être que son échange ne serait pas à l’avantage de la Horde finalement, mais les environs étaient inexplicablement secoués ces derniers temps, et Jeönyr comptait bien apprendre la cause de ce tapage.

(HRP: J'espère que tu pardonneras ce petit post ^^'' Je crois bien que ce rp tire bientôt à sa fin, libre à toi d'y voir, et j'avais oublié, n'hésite pas à faire agir l'informateur, il n'a pas vraiment de personnalité définie alors bon ._. Tient seulement compte du fait qu'il préfère éviter les ennuis)

Le mercenaire s'engagea sur son honneur et répondit à ses questions. Nalaïa s'efforça de le croire. Quand il l'interrogea à son tour, elle retint une grimace. Il venait de toucher un pont sensible. Mais l'expression de la jeune Elfe resta impassible. Elle lui répondit avec aplomb.

-Des gens avides de pouvoirs. Mais ce... Problème n'en sera bientôt plus un.

Une question lui brûla les lèvres. Mais si elle la posait, cela voudrait dire que Jeönyr Methus aurait le droit d'en poser une aussi. Et sa première avait bien failli être gênante, si bien qu'elle avait presque du mentir. Presque puisqu'elle croyait sincèrement ce qu'elle avait dit. Elle s'abstint donc. Elle jeta un coup d'œil par l'ouverture et s'aperçut que le soleil commençait à disparaître derrière la cime des arbres. L'éclaireuse se tourna vers leur hôte.

-Je vous prie de m'excuser mais la route est encore longue et le jour se couche. Vous rencontrer aura été un plaisir. Merci de m'avoir accueillie chez vous.

-Cela a été un honneur de faire la connaissance d'une aussi charmante jeune femme, dit-il.


Le Chevalier des Larmes se dirigea vers la sortie et descendit avec aisance l'échelle de corde. Elle fut soulagée de sentir le sol sous ses pieds. Elwing et Argawaen s'approchèrent d'elle et, après une caresse au second, elle enfourcha la première. Une légère sollicitation et la jument palomino s'élança. L'Elfe ne jeta pas un regard en arrière, vers la cabane en bois. Les trois compagnons débouchèrent bientôt sur la prairie où la guerrière rousse avait fait la rencontre du Loup, rencontre incongrue mais intéressante. Elle poussa encore un peu sa monture et celle-ci partit au galop. Ils poursuivirent leur route en direction de l'Est.


[HRP]Mon post n'est pa plus long et je dirais que ce RP est fini. Je te laisse le ranger et demander l'XP s'il te plaît [/HRP]