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Le passage d'une Ombre (Privé)

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MessageSujet: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeVen 21 Juin 2013 - 0:17

Toujours sur les même chemins, toujours sur les même routes. Décidément, La Horde ne voyage pas souvent... Du moins, c'est ce que Ombre se disait, après avoir enquêté sur leur agissements depuis bientôt deux semaines. Leur chef et ses suivants avaient fait beaucoup de remous dans la grande ville de Gloria et certain hauts placés souhaitaient ardemment que la Horde disparaisse, peu leur importait le moyen employé et, se fiant à la récompense promise, les fonds versé à cette fin. Ombre était entré en contacte avec un commandite de la même façon qu'il avait débuté tout ses autres contrats, c'est à dire en vagabondant là ou la poussière retombe, ou pour être plus clair, en allant voir les individus ayant subit récemment une perte quelconque. Leurs histoire relatant la perte de leur fortune, de leur marchandise ou même de leur honneur n'intéressait guère l'assassin. Ce dernier voulait des noms, des faits, des dates et des heures. Et même s'il parvenait à trouver sa cible, son exécution n'était pas certaine.

  Il avait déjà passé trois mois à traquer un autre assassin, afin d'assouvir la soif de vengeance d'un amant en peine. Ombre avait accepté le contrat car l'assassin en question s'était trompé de cible et avait abattu la maitresse au lieu de l'amant. Ce dernier avait donc crié vengeance et Ombre l'avait entendu. Ce n'était pas pour venger un homme qu'il avait accepté de tuer l'assassin, mais bien parce que ce dernier avait arraché une âme innocente. Un homme sait lorsqu'il est traqué, et c'est pour cela que la chasse avait été si longue. au final, le meurtrier maladroit avait rendu son dernier souffle, son corps alors criblé des flèches d'Ombre. Ce genre de contrat était rare. C'était souvent des maris jaloux souhaitant la mort de tel ou tel homme, soi-disant parce que ces derniers rodaient près de leurs femmes. Ces contrats étaient souvent abandonné. Autrement, comme c'était actuellement le cas, un homme -ou une femme- aisé voulait la tête d'un chef, d'un leader quelconque. À tout coup, éliminer une menace ou la concurrence.

  En suivant de loin plusieurs passants, Ombre avait remarqué que plusieurs têtes revenaient à tout coup dans la foule. C'était en tout logique des bandits, de petits voleurs à la tire, rien de très menaçant. Ombre les soupçonnait de travailler de pair et confirma cette information lorsqu'il les vit se rejoindre un soir, après une journée de dur labeur. Il les suivit discrètement, en employant la nuit comme meilleure des couvertures. Les petits bandits le mena à un campement temporaire au milieu de la forêt, probablement un avant poste où les ils déposaient leur butin et se reposaient. Selon les informations possédées par Ombre, ces bandits faisaient partis de La Horde. Ce qui signifiait que sa cible n'était pas loin. Ces nouvelles données acquises, Ombre retourna à son repère, situé à cinq ou six kilomètres de route de sa position actuel, afin de s'équipé de manière adéquate. Il s'arma de son poignard, de Murmure, son arc fétiche, de ses précieuses flèches et empocha dans une petite fiole une dose de curare. Il n'allait certainement pas risqué de brisé sa fiole complète dans un combat ou par un vulgaire accrochage. Ce poison lui était utile et précieux, il n'allait pas le gaspiller comme un imbécile.

  Quant à son armure, il vérifia chaque pièce avec attention. Aucune craquelure dans le cuir, aucune fissure dans l'acier. La peinture noire tenait toujours bon sur le métal et ne révélait aucun éclat métallique. Il enfila ses jambières, puis ses gantelets et son plastron. En tant qu'assassin, il était tout simplement hors de question de porter une armure lourde pour se déplacer; trop bruyante, peu mobile, beaucoup trop visible, bref, tout le contraire de son armure actuelle. Ombre retira son masque, chose qu'il ne faisait que rarement, et l'inspecta avec la plus grande minutie. Le loup noir lui masquait partiellement les joues et remontait jusqu'au front. Il n'était pas un masque complet car la bouche d'Ombre restait visible. Il  cachait cette dernière avec un bout de tissu noir accroché à son cou, tout comme sa cape à capuchon. Son inspection terminée, Ombre remit son masque et verrouilla à l'aide de la même clé la courroie qui s'accrochait derrière son crâne et la courroie qui s'attachait sous sa mâchoire. Ces sangles, imaginé par l'assassin, servait à empêcher quiconque ne possédant pas la clé de retirer son masque, advenant une capture. Ombre accrocha la clé à l'intérieur de la semelle de sa botte droite et, enfin vêtu et armé, quitta la mine lui servant de repère afin de retourné au campement précédemment découvert.

  Il attendit une fois de plus la nuit et se fia à son excellente mémoire pour retrouvé son chemin jusqu'au campement. Il entendait des voix, d'hommes et de femmes, tout comme il l'espérait. Si sa cible n'était pas présente, il se devrait de disparaitre prestement. Ombre se percha sur la branche d'un arbre non loin du campement et inspecta les lieux. Immobiles et pratiquement invisible, l'assassin scrutait chaque mouvements, chaque bandits. Il devait trouver le bandit qui correspondait à la description qu'on lui avait donné. Petite corpulence, taille dans la normale, le visage souvent caché, la peau blanche, rien d'autre de connu. Il ne connaissait que son surnom et son titre. La chef incontestée de La Horde. La Louve.
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeVen 21 Juin 2013 - 20:18

La horde préparait un gros coup, selon les informations récoltées par ses divers membres, des chariots de ravitaillement allaient quitter Gloria pour approvisionner les soldats postés dans les environs. Les loups allaient s’approprier le contenu de cette livraison, après tout ce qui s’était passé, le groupe de bandit avait besoin de ce ravitaillement. Les brigands étaient épuisés, les derniers temps avaient été plus ardus, ils avaient constamment quelque chose à leur trousses et leur vivres commençaient à se tarir. C’est pourquoi ils se préparaient à tenter ce coup, ce serait risqué, mais si leurs sources étaient fiables, le plan qu’ils avaient élaboré fonctionnerait. Le ravitaillement serait escorté par une vingtaine d’homme, tout au plus, voyageant lentement, ce qui permettrait aux loups de bien se positionner. Il leur faudrait faire vite. Bien entendu, les gardes qui accompagneraient les chariots s’attendraient probablement à une attaque, c’était inévitable et il était improbable que ceux-ci se rendent gentiment et acceptent de laisser les  voleurs prendre leur ravitaillement.

Jeönyr expira, il était nerveux, cela faisait déjà longtemps que les loups étaient en position, il leva la tête, cherchant du regard Selubror, l’archer qui devait couvrir ses arrières, qui était dissimulé sur une branche dans un arbre à quelques mètres de hauteur. Avec un peu de chance, le sang ne coulerait pas en vain. Jeönyr rabaissa la tête lorsque son voisin lui toucha l’épaule, il regarda celui-ci un instant avant de regarder la route. Leur cible approchait, les loups attendirent que le chariot soit à leur côté avant de sortir précipitamment de leur cachette. L’effet de surprise étant à l’avantage des loups, malgré la préparation des gardes, ces derniers furent rapidement neutralisé par les bandits, qui préférèrent blesser ou rendre inconscient les soldats qu’ils affrontèrent, ceux qui se débattaient était surveillés par quelques-uns des voleurs tandis que les autres rassemblaient l’objet de leur convoitise. De la nourriture, des armes et même de l’or. La marchandise fut rapidement pillée et amenée au loin par des loups à cheval tandis que les gardes encore conscient furent attachés et laissés auprès de leur camarades inconscients qui les libèreraient une fois éveillés.

Les membres de la horde se retrouvèrent à leur repère temporaire et firent le bilan. Ils avaient quelques blessés, mais aucun mort et rien de bien grave. Heureusement. Jeönyr alla retrouver Mélusine pour lui faire son rapport, passant à travers le campement, échangeant quelques paroles de félicitations avec les loups qu’il croisa en chemin et organisa avec les autres la distribution du butin avant de finalement rejoindre Mélusine. Jeönyr attendit patiemment qu’elle soit disposée à lui parler avant de débuter.

- Mélusine, l’opération est un succès. Aucune perte de notre côté, toutefois, nous avons des blessés qui auront besoin d’un peu de temps pour se remettre sur pieds. Heureusement, il y a quelques médecines dans le ravitaillement, avec un peu de chance, nos soigneurs trouveront quelque chose pour les remettre d’aplomb en un rien de temps. Pour ce qui est du ravitaillement d’ailleurs, nous avons suffisamment d’armes et de nourriture pour tenir pour un long moment. Cette réussite devrait remonte le moral de la horde, je crois. Mais nous devrions tout de même rester sur nos gardes, la nouvelle de notre attaque ne tardera pas à trouver écho en ville et si cela se trouve, il est probable qu’une patrouille ait déjà été envoyée à nos trousses ou autre chose…

Depuis quelques temps, certains membres de la horde avaient signalé l’étrange sensation d’être observés. Craignant le pire, Jeönyr s’attendait à une attaque de vampires. D’autant plus qu’il faisait nuit noire, si c’était véritablement des vampires qui les observaient, la situation n’était pas à l’avantage des loups, heureusement, ces derniers venaient tout juste de s’approprier de l’équipement neuf pour tous, bien que cela ne les aideraient pas véritablement contre des vampires.

- Enfin, pour le moment, les loups se reposent. Tout s’est bien déroulé de ton côté au moins? Je sais que tu t’en prends beaucoup sur le dos et que… Enfin… Je voulais dire que tu devrais prendre un peu de repos également… Et en parlant de cela…

Il lui donna une petite miche de pain, raisonnablement fraîche pour de la nourriture volée à des soldats, et lui souria gentiment.

- Fraîchement sortit de la boulangerie de l’empereur, bon appétit.
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeSam 22 Juin 2013 - 0:43

Elle était de retour chez elle. Enfin chez elle... C'était une façon de parler évidemment, par définition un brigand n'avait pas de chez lui mais elle devait avouer qu'elle avait ressenti la séparation avec ses loups comme une véritable déchirure, un vide douloureux et plutôt terrifiant d'autant plus qu'elle avait vécu des expériences pour le moins désagréables pendant cet intervalle. Serais-ce arrivé si ils avaient été là ? Peut-être bien... Peut-être même que cela aurait été pire... Qu'au lieu de perdre deux hommes, elle en aurait perdu bien plus... Comment savoir ? Elle évitait d'y penser, préférant largement vivre au jour le jour et profiter de ces instants qu'elle avait bien cru perdre à jamais. Bien sur en retrouvant sa horde elle avait aussi retrouvé la lourde charge et le poids des responsabilités, mais étrangement cela ne l'avait pas dérangé autant qu'elle l'aurait cru. Elle avait plutôt eux l'impression de reprendre sa place, la place qu'elle était taillée pour occuper et qui lui appartenait légitimement. Epuisant son travail ? Stressant même ? Sans doute ! Mais elle l'aimait plus que tout. Et puis ça lui évitait de penser.

Car en effet il était très difficile de se concentrer sur autre chose quand vous avez une opération de grande envergure à préparer ! En particulier lorsqu'elle s'avérait être vitale pour votre guilde... Les loups étaient épuisés par leurs dernières actions de ces derniers jours, ce vol serait le dernier avant qu'ils ne prennent une bonne période de repos. D'autant plus qu'il allait leur permettre de se fournir du ravitaillement pour longtemps, et au passage de nourrir les nombreuses familles du quartier pauvre qui comptaient sur eux. Au détriment de soldats, certes... Mais ces gens là avaient certainement moins besoin de nourriture que les gamins qui crevaient de faim dans les quartiers insalubres de la capitale. La décision avait donc été rapidement prise, les loups allaient attaquer le convois de ravitaillement puis disparaître avec le butin et s'accorder ainsi un repos bien mérité. Beaucoup de ses hommes avaient de la famille qu'ils rêvaient tous de retrouver au moins pour une courte période, quand à elle, elle ne serait pas contre l'idée de s'accorder quelques nuits de calme à partager avec Roëric, elle n'avait pas eu une seule seconde à lui accorder depuis son retour à la tête de la horde !

L'attaque se déroula comme prévu, encore heureux d'ailleurs vu le temps qu'elle et ses plus proches collaborateurs avaient mis à la préparer soigneusement ! Mal préparés, les gardes qui accompagnaient les chariots n'opposèrent pas une très grande résistance face à cette troupe expérimentée. Cette expérience leur fut d'ailleurs comme toujours utile pour éviter les effusions de sang inutile, Mélusine n'aimait pas cela et ses hommes avaient toujours grand soin d'éviter la violence lorsqu'ils le pouvaient, ils n'étaient pas des sauvages après tout ! Il y eu bien quelques blessés d'un côté comme de l'autre mais aucun mort, et chacun pu récupérer ses victimes afin de les soigner et de les remettre rapidement sur pied. En quelques minutes à peine tout cela était réglé et le butin avait été ramené dans le camp temporaire de la horde, campement où ils se rassemblèrent tous une fois ceci terminé afin de fêter la victoire et le repos qui s'annonçait. La vie était belle pour les loups, et cette nuit serait joyeuse, Mélusine ne pouvait pas leur en vouloir d'avoir envie de faire la fête après cela, elle se contenta de rappeler à l'ordre les plus bruyants afin de leur signaler que ce n'était pas vraiment le bon moment pour se faire repérer. Une fois le message reçu, la campement devint plus calme mais une atmosphère joyeuse continuait d'y régner. Fatiguée par cette journée fructueuse, la louve s'installa devant l'un des feux du camp, les yeux plongés dans les flammes. Elle était complétement plongée dans ses pensées lorsque Jeönyr vint à elle pour lui faire son rapport, elle hocha la tête :

"C'est plus que probable, mais ils n'enverront pas de patrouille dès cette nuit. Laissons les loups s'amuser et se reposer, demain nous nous disperserons après avoir partagé le butin."

Elle décolla son regard des braises lorsqu'il se mit à bafouiller pour prendre le temps de l'observer d'un oeil pénétrant. Jeönyr était le genre d'homme à s'inquiéter continuellement des autres, et d'elle particulièrement, sans penser une seule seconde à lui-même. Elle garda ses pensées pour elle néanmoins, se contentant de le gratifier d'un sourire mystérieux en répondant :

"Il n'y a pas eu de problème de mon côté. Je vais bien Jeo. Mais il est vrai que... Je suis affamée !"

Un rire franc s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle s'empara de la miche de pain, en voilà un qui savait lui parler ! Elle s'apprêtait à mordre dedans lorsqu'un picotement sur la nuque l'amena à suspendre son geste. Elle avait apprit à au fil des années à se fier à son instict, et celui-ci l'avertissait d'un danger à l'heure actuelle... Le pain délaissé tomba au sol, elle était déjà debout et ramenait d'un geste vif son voile sur son visage tout en observant les alentours d'un oeil méfiant, pourquoi se sentait-elle observée ?

"Réveilles ceux qui se sont déjà couchés..."

Il n'y avait plus trace de rire dans son voix, son ton était un ton de commandement, celui de la louve qui prend la direction des opérations et qui n'entendait pas qu'on lui désobéisse. Notant sa soudaine agitation, les loups encore debouts se tournèrent vers elle, tendus.
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeSam 22 Juin 2013 - 20:08

Leur nombre avait été estimé. Leur capacité aussi. Visiblement, la majorité des bandits étaient des bretteurs ou des combattants léger, ce qui était plus que logique. Ombre ne considérait pas devoir affronter un cavalier, un chevalier ou un tireur d'élite. Le groupe semblait d'avantage a un amas de petits bandits à la lame tremblante, mais l'assassin restait sur ses gardes. La pire erreur qu'un tueur professionnel comme lui pouvait faire, c'est mal estimé les faits et de se retrouver piégé ou en face d'adversaires inappropriés pour l'équipement actuel de l'assassin. Il avait sur lui vingt flèches de sa conception, ce qui était insuffisant pour décimé les rangs de La Horde. Il en abattrait la moitié et serait ensuite pris au dépourvu, probablement à découvert et relativement vulnérable. Pour des questions d'agilité et de subtilité, Ombre n'avais pas son épée sur lui. Avec son poignard, il estimait environs six morts de plus avant d'être soit capturé, soit abattus. Dans tout les cas, l'attaque de front ne fonctionnerait pas.

  Il n'avait pas ses fumigènes sur lui, ni aucun autre accessoires. L'objectif du contrat n'était étrangement que l'exécution de la louve et l'acquisition d'un preuve de ce meurtre. Son client semblait croire que couper la tête du loup suffirait à décimer la Horde, mais Ombre n'en était pas convaincu. Bien souvent, ce genre de clan improvisé comptait dans leur rang un second meneur, capable d'autant d'autorité, ou du moins, assez pour lancer une Vendetta sanglante et inutile. La mort d'une vingtaine d'âme était donc évitable, il suffisait de trouver comment. De plus, la seule chose claire dans l'esprit de l'assassin était que cette femme n'allait pas mourir de ses mains, car cela enfreindrait sa parole. Il avait donc amené le curare dans un but précis: la capturer. Mais même sa capture n'était pas certaine, car si son âme est trop pure, Ombre ne serait certainement pas l'homme qui la mènerait à son boucher. Il fallait qu'il la sonde avant toute chose, qu'il découvre qui elle est...

  Ses quatre cibles potentielles étaient bien en vu. Deux archers, à neutralisé peu importe ce qui pouvait bien advenir; celui qui par son rapport semblait être le second en chef, car il serait probablement un problème dans la confrontation; et bien évidement, La Louve, dont la mort était à éviter. Il dégaina Murmure de son dos et caressa chaque languette de cuir qui laçait l'arc. Le tir le plus faible réalisé avec cette arme percerait n'importe quelle peau, et le tir le plus puissant suffirait à outrepassé l'armure la plus épaisse. Cependant, la mort n'était pas au rendez vous, pas cette nuit. Il sortie trois flèches de son carquois et piqua deux d'entre elles dans la branche où il se trouvait. Il encocha la troisième et banda lentement son arc. Sous le tissus qui recouvrait sa bouche, les lèvres d'Ombre s'agitèrent, articulant sans bruit la prière que l'assassin adressait au Grand esprit de la mort et à l'esprit du loup. En douze ans, soit depuis le début de sa carrière, Ombre n'avait jamais manqué une cible. Et ce n'était pas ce soir qu'il allait commencer.

  Il entendit les ordres de La Louve et décida de mettre son plan à exécution. Les mains fermes, les yeux fixent, le souffle lent. En un battement de cil, deux flèches furent tirées et se logèrent respectivement dans l'épaule droite des deux archers. Ombre empoigna la troisième flèche et sauta en bas de la branche. Il atterrit étrangement sans grand bruit et encocha la troisième flèche. Dans son cerveau, le temps se figea l'instant d'un souffle. Il tendit l'arc à sa tension maximal et laissa la troisième flèche s'envoler vers sa cible. Tournant sur elle même, elle arracha sur son passage le capuchon de La Louve, laissant ainsi son visage découvert. Il banda son arc d'une nouvelle flèche et avança lentement vers le cercle de lumière émis par le feu du campement. En un coup d'œil, il comprit qu'il avait bien fait de ne pas attaqué de front. Plusieurs de ces bandits étaient blessé et d'autre semblaient être du personnel non militaire de la Horde, probablement des mages, des guérisseurs ou des otages. Certain effectifs du groupe étaient également très jeunes. Cela aurait suffit à damné son âme car les jeunes esprits ne sont jamais prêt à rejoindre le Grand esprit. Ombre aurait commis une grande faute, mais heureusement, il n'avait rien fait de tel.

  Il balayait le campement de son arc, prêt à décroché un nouveau projectile au moindre geste suspect. Il gardait également un œil sur les hommes non armés, toujours aussi méfiant à l'égard de la magie. Son arc vint se poser à nouveau sur sa cible principale. Maintenant, il devait quitter le campement, il lui restait à savoir comment. Sans mot, il s'approcha à pas lent de la chef et s'arrêta à une dizaine de mètre d'elle. Avancer d'avantage serait synonyme de mettre une corde au cou. Son lieutenant ou même elle pouvaient être une menace grave potentiel à ne pas négliger. Il avait maintenant plusieurs choix devant lui. La majorité impliquait un lot de mort considérable, mais la minorité semblait plus sécuritaire, considérant le fait qu'il venait d'agresser deux bandits et qu'il menaçait de mort la chef des lieux.
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeLun 24 Juin 2013 - 15:30

En une fraction de seconde, un éclair passa dans les yeux de Mélusine. Sachant ce que cela voulait dire, Jeönyr dégaina sa lame à l’instant où le pain quittait les mains de la Louve, tandis qu’elle se redressait. Il allait suivre son ordre, mais à l’instant même où il tournait le dos, une flèche siffla non loin et toucha l’épaule d’un loup qui laissa tomber l’arc qu’il avait à la main. Jeönyr tourna la tête vers lui et aperçu du coin de l’œil un autre loup, arc tendu, qui cherchait dans les bois leur attaquant. Celui-ci ne tarda pas à cueillir cet autre loup d’un tir exact au premier, empêchant l’archer  de tirer. Bien que la Louve ne tolérait pas en temps normal qu’un membre de la horde lui désobéisse, Jeönyr n’alla pas réveiller les autres, ne voulant pas laisser sa chef seule puisqu’elle semblait vouloir rester à cet endroit. Soudain, un autre projectile provint des ténèbres, Jeönyr ne le vu qu’un court instant, il se dirigeait vers Mélusine. Il courut aussi vite qu’il put afin de la rejoindre pour tenter de la sauver, mais, heureusement, ce fut seulement le voile de la Louve qui fut touché, dévoilant son visage qu’elle venait tout juste de couvrir. Maintenant qu’il était à ses côtés, Jeönyr se plaça instinctivement entre elle et leur assaillant inconnu… Et lui qui venait tout juste de proposer à la Louve se de reposer, quel idiot il faisait maintenant, il s’en voulu de ne pas avoir repéré cette menace qui planaient sur eux, mais il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour qu’ils y survivent. Les loups restèrent en alerte quelques secondes avant qu’un jeune bandit ne vienne par le chemin que Jeönyr avait parcouru pour rejoindre la Louve. Le voyant arriver, ce dernier lui fit signe de ne pas avancer, il risquait de se faire faucher par une flèche lui aussi. Le jeune lui demanda d’un signe de tête s’il devait réveiller les autres, signe qui reçut un hochement de tête approbateur de Jeönyr qui servait maintenant de bouclier humain à Mélusine. Tenant son épée d’une main, le loup profita de sa main libre afin d’utiliser un peu de magie. Il serait idiot de s’aventurer à tâtons dans l’obscurité à la recherche de leur attaquant, il semblait n’y en avoir qu’un, étant donné le petit nombre de flèche qui avait été tiré. Si la horde avait été victime d’une attaque de groupe, Mélusine et Jeönyr auraient été probablement touchés par des flèches également.

Ainsi, n’étant pas archer et ne pouvant pas utiliser son épée, il pouvait toutefois employer de sa magie, bien que modeste, il avait appris quelques sorts assez pratiques, certains l’ayant déjà sauvé plus d’une fois. Il ferma le poing et l’amena devant ses lèvres avant de souffler dans son poing fermé. Le sort fit effet aussitôt et alors que du côté du brigand entrait de l’air, de l’autre côté de son poing sortaient des insectes. Une nuée d’insecte. Avec un peu de chance, les petites bestioles, bien qu’inoffensives, feraient en sorte que l’assassin, car ce devait en être un, après tout, ce n’était pas les ennemis qui manquaient à la horde, bougerait, ce qui permettrait aux loups de le repérer. Jeönyr répéta le sort à quelques reprises, couvrant un périmètre assez large autour d’eux et se mit ensuite ne position défensive devant la Louve, si quelqu’un voulait sa tête, il devrait lui passer sur le corps. En pensant à cela, Jeönyr se rappela qu’il s’était promis d’être moins surprotecteur envers Mélusine, mais il pouvait bien faire exception à sa promesse pour cette fois. Il faisait des efforts toutefois, mais il ne pouvait s’en empêcher. Mélusine était une mère pour les membres de la horde et Jeönyr n’ayant jamais connu la sienne, il s’était profondément attaché à elle, d’autant plus qu’il connaissait le chagrin d’une vie sans mère et il ne souhaitait pas que cela arrive à la horde. Heureusement, le jeune loup qui était venu les voir un peu plus tôt avait accompli sa tâche et la nouvelle s’était rapidement propagée, les dormeurs maintenant réveillés l’avait aidé à réveiller les autres et bientôt, ils seraient tous sur pieds, mais pour le moment il n’y avait qu’une dizaine d’entre eux, arme au poing, qui traversaient maintenant le camp. Ne restait qu’à espérer que son sort aurait un effet quelconque sur l’assassin et que les autres ne tarderaient pas. Le campement n’était pas très grand, mais il avait un volume suffisant pour loger la horde en entier, ce qui était respectable. Une embuscade, c’était bien la dernière chose à laquelle Jeönyr se serait attendu, habituellement, c’était eux qui tendait des embuscades, l’effet de surprise ne jouait pas en leur faveur pour cette fois.

(HRP : Pardon pour l’attente et pour la courtitude ^^’’ Ah et aussi, j’allais presque oublier un truc, cette semaine s’annonce assez chargée, première semaine de vacance officielle pour tout le monde ici, alors bon, mes parents ont plein de projets et ont besoin de mon aide ._. J’essaierai quand même de ne pas trop tarder, pas que j'ai grand chose à dire, mais c'est moche de faire attendre les gens ^^’)
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeLun 24 Juin 2013 - 23:53

Son instinct ne s'était pas trompé, elle avait eu raison de lui faire confiance encore une fois comme le lui prouva le gémissement soudain d'un des loups en faction. Un archer embusqué... Où était-il ? La réponse lui vint rapidement, mais pas assez vite pour éviter qu'un deuxième loup soit blessé, à a grande fureur. Elle se tourna instinctivement vers l'endroit d'où était venu l'attaque, et cligna des yeux lorsqu'une flèche vint effleurer son visage. Pas de blessure, mais son voile vola un peu plus loin. Elle aurait pu mourir à cet instant, elle en était parfaitement consciente mais elle savait aussi que l'homme qui s'approchait maintenant avait fait une énorme bêtise. Allons donc... A lui seul il comptait prendre d'assaut la horde au complet ? Et on disait les vampires bouffis d'égo...
Sans tenir compte de la flèche qui était pointée vers elle, elle désigna les deux loups blessés :

"Vous n'auriez pas dû faire cela..."

Sa voix calme résonna dans le silence, autour d'eux de nombreux loups avaient tendus leurs arcs et attendaient à présent, craignant sans doute que la flèche de cet énergumène ne parte avant la leur, ce qui était plausible s'ailleurs, il semblait très doué avec un arc. Sauf que Jeönyr ne voyait pas cela du même oeil, déjà il s'était interposé. Désormais, c'était vers sa poitrine que se dirigerait la pointe mortelle, et Mélusine ne pouvait pas l'accepter.

Profitant du fait que le corps de son camarade la cachait aux yeux de leur agresseur, elle prépara sa magie et se décala brusquement en esquissant un geste clé. Son timing était parfait, avait-il cru qu'elle ne saurait pas se défendre ? Voilà qui allait sans doute le détromper... Le sortilège de choc [remarque : sortilège de choc soumis à un lancé de dés, victoire de Mélusine frappa l'homme en pleine poitrine et le projeta violemment au sol, supprimant la menace qu'il faisait planer sur Jeönyr.

"Ne bougez plus" ordonna la louve

Cette fois le camp était bel et bien sens dessus dessous. Les loups étaient tous en état d'alerte, tirés brusquement de leur sommeil ils avaient tous pourtant eu les réflexes qu'on leur avait inculqué depuis des années. Ils portaient leurs armes, certains avaient même prit le temps d'enfiler leurs armures légères. Les derniers accouraient vers eux, presque quatre-vingt solides gaillards habitués à défendre chèrement leur peau. A quoi pensait donc cet individu lorsqu'il avait décidé de les attaquer ainsi, seul ? Mélusine ne comprenait pas. Elle leva une main pour stopper les hommes qui, arme au clair, se précipitaient déjà vers la silhouette au sol. Elle voulait lui parler avant de décider quoi en faire, mais elle prévint tout de même :

"Vous êtes seul contre nous tous, et nos mages sont prêts à vous brûler vif si vous esquissez un geste trop agressif. Laissez votre arc au sol, vos mains en vue, et dites nous quelle folie vous a poussé à accomplir un acte aussi suicidaire"

Quelques loups grognèrent leur assentiment, curieux eux aussi d'en savoir plus sur cet étrange gars masqué qui avait osé s'en prendre à leur meneuse.
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeJeu 27 Juin 2013 - 23:07

Plus Ombre avançait, plus le nombre d'ennemis potentiel augmentait. Au total, moins qu'une centaine, mais plus qu'estimé, ce qui abaissait considérablement ses chances de survies. Mais il ne craignait aucun des brigands présent, pas plus qu'il ne craignait sa propre mort. Par son choix de vie, chaque bouffée d'air pourrait être sa dernière. Il était en paix avec lui-même et savait pertinemment que le grand esprit le rappellerait un jour dans le domaine de l'après vie. Ombre était préparé.

  Le premier mouvement fut identique au estimation de l'assassin alors que le lieutenant de la Louve vint s'interposer entre sa cible et lui. Cela ne changea rien pour Ombre, car s'il le fallait, les deux mourraient. Cependant, à force d'observation, l'assassin réalisa quelque chose qui le reversa presque autant que l'onde de choc émit par la maitresse des lieux. Le choc le propulsa au sol assez durement, mais grâce à son armure, il ne fut pas blessé. Abasourdi par sa découverte et le choc de sa chute, il resta au sol quelque secondes afin de reprendre ses esprits. Ombre haïssait vraiment la magie. Même s'il possédait lui aussi un faible talent pour les manipulations magiques, il ne s'en servait jamais. Pour lui, la magie était pour les faibles et les lâches, alors voir ainsi quelqu'un utilisé sa magie contre lui ne faisait que le vexer sérieusement.

  Il se releva lentement, conscient qu'il était probablement vulnérable à toute attaque éventuelle. Il tenait toujours son arc dans une main et sa flèche dans l'autre, ayant crispé instinctivement les mains lors du choc. En y repensant, cette Louve se fichait bien de son lieutenant, car si la flèche était partie lors de sa chute, il l'aurait probablement tué...Ce lieutenant...Maintenant qu'il en était plus près, Ombre le reconnu. Il n'avait pas vu cet individu depuis près de dix ans. Il semblait étrangement jeune pour son âge supposé, ce qui avait empêcher Ombre de le reconnaitre sur le champ. Peut-être était-ce ses souvenirs qui étaient flous, autrement, la magie était à l'œuvre.

"Vous êtes seul contre nous tous, et nos mages sont prêts à vous brûler vif si vous esquissez un geste trop agressif. Laissez votre arc au sol, vos mains en vue, et dites nous quelle folie vous a poussé à accomplir un acte aussi suicidaire"

Toujours ces mêmes exigences...Et toujours les même menace...  Il remit sa flèche dans son carquois en faisant fit des exigences de la meneuse de la Horde. Si elle voulait vraiment sa mort, elle l'exécuterait, peu importait ce qu'il pouvait bien faire. D'une lenteur calculée, il accrocha la corde de Murmure à son dos. Il savait pertinemment qu'il venait de provoquer le campement au grand complet. Il dévisagea le second de la horde quelque instants. La présence seul faisait jaillir en lui un flot de souvenir. Cependant, il n'était pas venue pour lui. Il lui lança de sa voix rauque:

-Écarte toi, fils du bâtard Rescert Methus et de Catherine la folle. Je suis venu pour La Louve, je n'ai nul besoin de te tuer.

  Son attention se porta à nouveau sur la meneuse de la Horde. à la lumière de ce qu'il venait de se passer, il avait eu plus d'information qu'il n'en avait besoin. Elle était jeune...Plus qu'il ne l'avait pensé, peut être de son âge, ou moins. Elle semblait inspirer le respect et sa voix commandait l'obéissance au reste du groupe. De plus, même si elle mettait sa vie en jeux ainsi que celle de Methus, elle primait son groupe à sa propre vie. C'était une magicienne, ce qui par logique signifiait qu'elle possédait un lot de connaissance respectable, au moins, approfondit tout au plus. Elle n'était pas ce a quoi Ombre s'attendait. Il avait vu bien des meneurs, mais rarement des femmes, et encore moins des femmes qui menaient leur groupe comme La Louve semblait le faire. Bien sur, tout ceci n'était que des observations et des estimations réalisées en quelque secondes à peine, mais l'expérience d'Ombre face a ce genre d'analyse était fiable.

- Vous êtes connue et recherché, Louve de la Horde, et plus qu'un homme souhaite votre disparition. D'ici une semaine, bon nombre de vos suivants mourront, et peut-être que vous subirez le même sort.

Ombre prit le poignard à sa ceinture et le tint fermement par la lame.

-Je ne suis pas celui qui aura votre sang sur mes mains.

D'un rapide mouvement de poignet, l'assassin envoya l'arme se planter dans le sol, juste au pied de Jeönyr.

-Mon contrat est révoqué. Faite bon vous semble de ma chair, mon âme restera mienne.

Il n'avait pas eu autre choix. Il se devait de livrer des morts au Grand esprit, et les assassinats présentaient des occasions rêvées. Il permettaient à Ombre de respecter son serment en gagnant de quoi le garder en vie. Cependant, rien ne lui servait de vivre s'il enfreignait son code. Cette morale avait particulièrement dégarnie sa bourse à force de rejeter des contrats, mais il était un homme d'honneur, pas un vulgaire tueur assoiffé de sang. La dague qu'il avait lancé était sa toute première acquisition, et la première arme avec laquelle il avait tué volontairement, et ainsi débuté sa vie en tant que serviteur de la mort. Il ne restait qu'à voir si son cadet allait en reconnaitre le métal.
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeDim 30 Juin 2013 - 3:48

Un bruissement de pas, infime mais présent. Ce fut suffisant pour qu’un éclair jaillisse de derrière Jeönyr pour s’abattre sur l’assassin, ce dernier s’écroulant au sol, sous le choc (Pa tum tss). Jeönyr en profita pour tourner la tête vers Mélusine, un éclat de détermination brillait dans ses yeux alors qu’elle ordonna à l’archer de cesser tout mouvement, la mère Louve était éveillée et cet inconnu ne s’en échapperait pas si facilement. Le brigand eut un soupir de soulagement en voyant ses frères arriver et entourer l’homme masqué, prêts à lui trancher la tête, le perforer de flèches, de le brûler vif, à le déchiqueter en morceaux… Mais Mélusine les arrêta, laissant l’homme se relever lentement. Il rangea la flèche qu’il avait dans sa main dans son carquois et accrocha son arc à son dos, c’était déjà mieux qu’entre ses mains, à moins qu’il ne soit mage lui aussi et qu’il se soit libéré les mains. Cependant, quelque chose clochait, Jeönyr observa le visage masqué de l’assassin, il sentait les yeux de celui-ci sur lui et, peut-être était-ce dû au fait que le reste de son visage soit caché, ce regard avait quelque chose qui le rendait mal à l’aise. Alors qu’il tentait de déterminer quoi, l’archer s’adressa à lui d’une voix rauque.

- Écarte-toi, fils du bâtard Rescert Methus et de Catherine la folle. Je suis venu pour la Louve, je n'ai nul besoin de te tuer.
- C’est là que vous-vous trompez, assassin... Vous devrez me passer sur le corps pour toucher cette femme.

En terminant sa phrase, il déplaça sa lame afin de la tenir à deux mains, se mettant en positon offensive tandis que l’homme s’adressait à Mélusine. Comment le connaissait-il? Enfin, le nom de ses parents. Il était probable qu’il l’ait reconnu, il était recherché après tout et suite à quelques erreurs de jeunesse, les gardes avaient une description assez précise de son visage, d’autant plus que celui-ci n’avait pas beaucoup changé au cours des ans, grâce à son totem, mais le nom de ses parents? Il aurait difficilement pu l’obtenir, mais après tout, c’était un assassin, il devait lui aussi avoir de nombreux informateurs, l’information permettant la préparation, qui permettait des opérations réussies. Mais enfin, cela importait plus ou moins et avec un peu de chance, cet homme masqué remettrait quelques informations intéressantes à la Horde. Il rapporta son attention au moment présent lorsqu’un projectile se planta dans la terre aux pieds du loup. Apparemment, il se rendait, c’était sage, plus sage que d’essayer de s’en prendre à la Horde en entier, quoi qu’il semblait assez bon et après tout, c’était peut-être une ruse. Méfiant, Jeönyr tourna le regard vers Mélusine, qui hocha la tête en ordonnant à quelques loups de s’occuper du mystérieux personnage. Pendant ce temps, le bandit baissa sa garde, se libérant une main pour prendre la dague devant lui et observa l’objet. À première vue, l’objet n’avait rien de bien particulier, bien aiguisée, la lame brilla un instant tandis que Jeönyr la faisait tourner dans sa main, après avoir rangé son arme, examinant chaque facettes de l’objet. Et ainsi, un détail, infime attira son attention. Une inscription toute petite sur la garde de l’arme, quatre étoiles formant un carré avec une autre au centre. N’avait-il pas déjà vu cet emblème quelque part? Il chercha chaque recoin de sa mémoire en retournant vers le centre du campement, côte à côte avec Mélusine, suivant de loin le prisonnier de la horde, l’assassin embusqué au visage masqué, qui était accompagné de trois grands gaillards, malgré les liens qui maintenaient l’archer ficelé.

Soudain, aussi soudainement que son aîné l’avait reconnu, il reconnut la petite lame qu’il tenait dans sa main, celle-ci trembla légèrement à cette révélation. C’était la même dague qui avait tué son père, le bâtard Rescert Methus, comme l’avait nommé l’archer. Cet homme connaissait-il son père? Peut-être pourrait-il le renseigner? Et sa mère? Une folle? Qui était cet inconnu pour pouvoir parler de la sorte des géniteurs du bandit? Il sera le poing tandis que le duo s’arrêta devant la tente où était amené le tueur à gage et regarda la Louve. Il se savait dérangé par ce qu’il venait d’apprendre, mais il ne pouvait pas reculer maintenant, si? Jeönyr désirait en apprendre plus sur cet assassin, lui qui disposait d’informations concernant son passé, mais bien évidemment, il ne pouvait nier le fait qu’il venait tout juste de blesser deux membres de la horde et qu’il avait bien failli tuer la Louve et il se devait de savoir la raison de sa venue. Il ferait les deux si c’était en son pouvoir, mais tout d’abord, il devait convaincre Mélusine de le laisser tenter sa chance. Il allait prendre la parole, mais, comme à son habitude, il préféra communiquer en parlant le moins possible. Ainsi, il fit un simple geste de tête, faisant aller ses yeux vers la tente pour faire sa requête à la Louve, qui hocha la tête. Hochant la sienne à son tour, le loup entra doucement dans la tente et il observa le prisonnier. Attaché à un lourd coffre, volé d’une caravane de marchand dans une opération précédente, ce dernier était emplit de toutes sortes de babioles qui se vendraient à un prix d’or pour quiconque avait le moindre talent de marchand, de nombreuses cordes faisaient le tour du corps de l’assassin, le forçant à garder ses bras le long de son corps. Les loups qui s’en étaient chargés avaient même pris la peine d’attacher ses jambes ensembles maintenant qu’il n’avait plus besoin de marcher pour venir jusque dans cette tente. Au total, ils y étaient cinq, les trois gaillards qui accompagnaient l’archer, celui-ci, et Jeönyr. Deux des loups se tenaient derrière l’homme masqué tandis que l’autre faisait les cents pas devant ce dernier, grommelant quelques mots incompréhensibles avant de se tourner brusquement devant l’interogé.

- Dit-nous ton maudit nom! Par le Dracos, si tu t’obstines à ne rien dire, je te déchirerais en morceaux avec ma hache et je te donnerais à manger aux bêtes sauvages! Je t’arracherais les tripes, je t’éventrerais et je laisserais ta carcasse pourrir dans ce coffre derrière toi! Je, je…
- Du calme, du calme…

Pendant qu’il lançait toutes ces menaces en l’air, Jeönyr s’était approché de l’homme et avait doucement posé la main sur son bras, arrêtant ce dernier dans son mouvement qui allait sous peu devenir une baffe qui frapperait de plein fouet le masque de l’assassin. L’homme grogna mais rabaissa son bras, tentant de se calmer en voyant le regard de Jeönyr, qui soupira tranquillement, voyant que son intervention avait porté fruit.

- Si tu souhaites tabasser notre… Pensionnaire… Il te faudra attendre un peu, bien qu’il n’ait pas l’air très enclin à parler de lui, il aura peut-être plus de volonté en parlant des autres…Ou peut-être pas.

Alors qu’il parlait, la dague allait et venait entre ses mains, reflétant de temps à autres un rayon qui éclairait son visage.

- Vous m’êtes inconnu et pourtant, vous possédez des informations qui me sont étrangement proches. Cette arme, comment vous l’êtes-vous procurée? Et ces étoiles, c’est le symbole de votre clan ou quelque chose du genre? Je sais qu’en menant la vie que vous avez, vous devez avoir subi bien des interrogatoires, ainsi, je vous propose de ne pas tourner autour du pot, qu’en dites-vous? Dites-nous ce que nous voulons savoir et je m’engagerais à alléger votre peine, étranger.

Le trio de bandit grommela quelque peu, Jeönyr leva les yeux vers eux, leur faisant comprendre que c’était la moindre des choses. Et après tout, bien que ce soit surprenant, la petite démonstration du premier loup qui avait interrogé l’assassin avait peut-être travaillé celui-ci et une petite preuve de calme et de négociation serait peut-être plus alléchante que quoi déjà? Se noyer dans ses organes dans le coffre qui se trouvait derrière lui? Quelque chose du genre du moins.

(HRP: Étant donné l'absence de Mélusine et suite à la proposition de Saemon, nous poursuivrons quelque peu le rp afin de ne pas tomber dans l'inactivité ^^')
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeDim 30 Juin 2013 - 8:16

Ombre souri. Oui, Jeönyr avait reconnu sa dague, sa toute première acquisition. Maintenant que la grande du doute était planté, il ne lui restait qu'à la faire germer. Il fut littéralement levé de terre par quelques bandits et amené dans une tente à l'abris des regards. Bien malgré lui, ses réflexes d'assassin analysaient chaque mouvement, chaque objet, chaque bandit. Il pouvait facilement quitter les lieux en abatant un homme ou deux, mais l'assassin préférait achever l'œuvre qu'il avait commencé. Il fut ficelé comme un saucisson et l'un de ses geôliers commença une traditionnelle séance de menace en l'air et d'invectives tout aussi prévisible qu'exotique. Le lieutenant de la Louve arriva à ce moment et calma légèrement l'abrutie. Ombre, amusé par la colère naïve du bandit, décida d'épicé un peu son humeur.

-Que je m'appelle Alexandre, Arthur, Sir de la longue tronche, ou bien Jeönyr, je ne crois pas qu'un imbécile dans ton genre sache quoi faire de mon nom.

À la mention de son nom, Ombre avait fixé le second de la horde droit dans les yeux. Il voulais lui faire comprendre clairement qu'il savait qui il était, et bien plus qu'il ne pouvait le penser. Si l'assassin se faisait interrogé en ce moment, c'était bien de son plein gré, car autrement, les quatre hommes présent dans la pièce seraient tous déjà mort, ou presque. Il ne voulait pas nécessairement se dévoilé tout de suite, il préférait attendre afin de savoir ce que Jeönyr savait à son sujet. Probablement rien, tout comme l'histoire de sa propre famille, mais il voulait avant tout vérifier ses suppositions.

-Tu te trompes, louveteau, je n'ai jamais été interrogé de la sorte. Je ne me fais "capturé" que si je le désir. Vous m'amusez, vous tous, alors je pense bien passer quelque temps ici.

Il regarda la dague, pensif. Il l'avait acheté à un forgeron modeste de la ville de Gloria. Peu de ses créations existait à ce jour, car Ombre avait remplit un contrat le concernant. Il était logique de croire que les étoiles symbolisait quelque chose, mais ce n'était pas le cas. Il ne s'agissait là que la signature de son créateur, rien de plus. Visiblement, son cadet n'interrogeait pas très souvent des intrus, car il n'avait confisqué aucune de ses possessions, mis à part Murmure et son carquois. Même son masque et le tissus qui lui recouvrait la bouche était en place. Évidement, il était impossible pour quiconque de lui retiré son masque, mis à par après l'avoir décapité. Son loup noir était bien accrocher à son visage et allait le rester. Pour le moment, l'assassin préférait se concentrer sur son principal..."hôte".

-Hou...Alléger ma peine. Ce sont de bien grand mots venant d'un si petit être. Que feras-tu? Tu me serviras du pain rassis au lieu du pain moisis? Concernant cette arme, pour ne pas " tourner autour du pot" comme tu l'as si bien dit, je serais bref. J'ai prit se poignard à la ceinture de ton frère, après l'avoir tué, bien évidement.

Il avait prononcé ces mots d'un ton léger, presque moqueur. Ombre allait le nourrir d'information par petit dose, afin qu'il digère bien le tout. La vérité toute cru serait bien que trop difficile à avaler pour un homme comme lui, cultivé dans un champ de mensonge opaque créé par son bâtard de père.

-Ha oui, pendant que j'y pense, ne laisse pas tes deux archers retiré mes flèches de leur plais. S'ils le font, ils ne pourront plus jamais utilisé leurs bras droit, ce qui est peu commode pour des archers droitiers...
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeMer 3 Juil 2013 - 0:39

Cet assassin était définitivement arrogant, son comportement provocateur énerverait probablement la plupart des hommes, mais Jeönyr était patient et de toute manière, il était bien trop préoccupé par les petites fractions d’informations qu’il en recevait. Diantre, il connaissait son nom, enfin, c’était bien probable, il se devait d’admettre qu’il avait déjà été capturé par des gardes, qui l’avaient bien entendu interrogé et il leur avait remis son nom, cela ne signifiait pas grand-chose au fond, d’autant plus que les avis de recherches pouvaient maintenant porter un autre nom que <>. Mais lui, il y avait quelque chose d’étrange dans la façon qu’il avait eu de le prononcer. Le bandit ne prit pas la peine de répondre à la provocation de l’assassin, qui prétendait s’être fait capturé puisqu’il le souhaitait. Toutefois, il dut répondre lorsqu’il répondit enfin à ses questions, après un bref soupir d’exaspération.

-Hou...Alléger ma peine. Ce sont de bien grand mots venant d'un si petit être. Que feras-tu? Tu me serviras du pain rassis au lieu du pain moisis? Concernant cette arme, pour ne pas " tourner autour du pot" comme tu l'as si bien dit, je serais bref. J'ai pris se poignard à la ceinture de ton frère, après l'avoir tué, bien évidement.

- Je ne vous proposais pas de pain, de toute façon, avec votre attitude, ce serait un gaspillage de nourriture. Non, ce que je vous proposais, c’était une décapitation nette et rapide plutôt que de vous laisser aux bon soins de mes camarades, qui se feront un plaisir de prendre tout leur temps, après tout, il est rare que nous ayons l’occasion d’avoir une si charmante compagnie. On dit que chien qui jappe ne mord pas, l’inverse s’avère tout aussi vrai, je n’ai pas l’habitude de parler… Et puis, il semble y avoir une faille dans vos informations, la Horde ne compte aucun membre disparus ces derniers temps, et nous, Horde, formons une famille, chaque loup que vous voyez est mon frère. Chaque louve ma sœur. Donc je ne vois pas comment vous auriez pu prendre ce poignard de la ceinture de mon frère, de plus que je connais chaque loup, et qu’aucun d’entre eux ne possède un poignard portant ces étoiles, vous mentez.

Il lui avait répondu lentement, prenant son temps pour être certain d’être compris par l’otage, nullement affecté par le ton amusé que pris l’assassin en prononçant sa réponse, mais il sentait que le trio qui se tenait dans la pièce autour de lui commençait à être agacé.

-Ha oui, pendant que j'y pense, ne laisse pas tes deux archers retiré mes flèches de leur plais. S'ils le font, ils ne pourront plus jamais utilisé leurs bras droit, ce qui est peu commode pour des archers droitiers...

Ce fut la goutte qui fit déborder le vase, derrière lui, le loup qui interrogeait un peu plus tôt le prisonnier s’approcha, hache en main, prêt à trancher la tête de l’assassin. Fort heureusement pour ce dernier, Jeönyr n’en avait pas encore finit. Ainsi, il leva la main, faisant signe au gaillard d’arrêter.

- Vous voulez parler de ces flèches?

Il pointa le carquois de l’archer posé au sol un peu plus loin et tourna la tête vers le guerrier qui se trouvait maintenant à ses côtés et lui fit un petit signe de tête. L’homme à la hache inspira profondément, tentant de contenir sa rage et s’approcha du carquois. Jeönyr tourna la tête vers l’archer alors que d’un mouvement puissant, la grande hache du loup tranchait le carquois en deux, brisant l’intégralité de son contenu au passage. Bien entendu, Jeönyr se doutait bien que cela n’affecterais pas l’archer, mais cela permis au loup de décompresser un peu, il se devait d’être un minimum calme pour aller rapporter cette information aux médecins de la horde qui s’occupaient probablement en ce moment même des loups blessés par leur prisonnier, d’autant plus que cela, en cas d’évasion, empêcherait le fugitif de tirer les loups, lui qui ne semblait pas avoir d’autres armes que son arc et le poignard que Jeönyr avait entre les mains. Ils n’étaient plus que quatre maintenant.

- Dites-moi, qu’est-ce que vos flèches ont de si particulier? Un poison quelconque? Ou peut-être n’était-ce que du bluff? Après tout, je n’ai jamais été vraiment doué pour les interrogatoires… Mais je dois l’admettre, vous avez réussi à capter mon attention. C’était bien votre but, non? Alors, maintenant que nous sommes face à face, dites-moi ce que vous voulez me dire… Advenant le cas contraire, je ne pourrais pas faire grand-chose pour vous et quelqu’un de plus qualifié prendra la relève, mais ce n’est pas ce que vous voulez. Et ainsi, lorsque je quitterais cette tente, vous tenterez assurément de faire quelque chose de stupide et vous serez tué. Vous avez déjà sous-estimé la Horde une fois, ne refaites pas la même erreur, assassin, même si vous pensez bien pouvoir réussir à tuer quelques loups avant de vous enfuir. Je ne doute pas que vous parviendriez à éliminer quelqu’un d’entre nous, mais sans flèches, votre arc est inutile et j’ai votre poignard, bien entendu, vous pourriez toujours voler une arme à un de nos membres ou même, un carquois neuf, et puis après? Vous comptez réellement tous nous affronter? Vous êtes seul et pour le moment, vos membres sont immobilisés. Ne croyez pas que les loups ne savent pas maintenir des otages, la plupart d’entre nous avons déjà été dans cette position, nous ne reproduirions pas les erreurs de nos geôliers.

Sur ce, Jeönyr s’approcha de quelques pas, laissant le temps de répondre à l’otage et restant toutefois à une distance sécuritaire. Malgré tout ce qu’il venait de dire, il ne faisait absolument pas confiance à cet homme. Si cela se trouvait, il serait assez fou pour faire une erreur qui lui couterait la vie, mais avec un peu de chance, il reconnaitrait la raison dans les dires de Jeönyr et resterais sage.

- Alors, commençons par le début, voulez-vous? Étant donné que votre nom semble un sujet facultatif, je me contenterais de vous nommer Assassin, cela vous décrit assez bien de toute manière et si vous n’y voyez pas d’objection, je changerais le champ de question pour vous connaitre un peu plus et nous avancerons lentement. Donc, première question, Assassin, qui vous a envoyé? Cela ne devrait pas  vous causer de soucis, étant donné que votre contrat est révoqué. Vous ne faites pas partie d’une guilde d’assassin, celles-ci remplissant leurs contrats peu importe le coût et pourtant, vous avez rassemblé des informations assez intéressantes sur nous. Qui sont vos informateurs? Des riches mal léchés qui furent un jour victime d’une embuscade? Ce ne doit pas être cela puisque ceux-ci ne possèdent pas eux-mêmes les moyens d’obtenir ces informations. À moins que ce ne soit ces riches qui possèdent des informateurs et qu’ils vous aient remis les informations par après? Tout compte fait, c’est possible, je me demande quel prix a été payé pour apprendre le nom de quelques loups. Pas plus que quelques pièces je présume? Enfin, je m’égare…

Jeönyr savait bien que sa réflexion ne faisait pas grand sens, et c’était pourquoi il l’avait dite à voix haute, espérant secrètement qu’un mot quelconque produise une réaction chez l’assassin. Mais avec ce masque dans le visage, il ne pouvait se fier à un mouvement de narine ou un bruissement de sourcil. Pourquoi personne n’avait-il retiré son masque à l’archer d’ailleurs?

- Dites-moi, ce masque, que représente-t-il pour vous? Avez-vous une objection au fait que nous l’enlevions. Le visage reflète bien la personne derrière, enfin, la plupart du temps…

Étant donné que leur otage ne présentait pas beaucoup de réponse pertinente, Jeönyr s'eut dit qu'il n'avait rien à perdre en posant des questions impertinentes.
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeVen 5 Juil 2013 - 0:45

Décidément, Jeönyr n'avait jamais interrogé qui que se soit. Ses menaces étaient trop classique, trop évidente, pas assez mordante. De plus, les deux autre bandits ne l'impressionnait pas du tout. Depuis qu'il était attaché, il n'avait de cesse de modifier la pression sur les cordes qui le maintenaient captif. Si bien que celle-ci s'usaient contre la bordure affilé de son armure. Un coup sec suffirait à rompre le cordage. Décidément, la Horde était vraiment une bande d'amateur. Habituellement, lorsqu'un intrus, particulièrement un dangereux assassin, est capturé, il est logique d'y retiré chaque possession, de ne lui laissé qu'une tunique de jute, et encore. Autour de lui, il n'y avait que des combattants lourd, donc lent. Jeönyr y compris. Une épée bâtarde était bien contre un assaut frontale et déclaré, mais dans une tente, face à un adversaire rapide et agile, ils n'avaient aucune chance...

Ombre rit. C'était fou comme il trouvait son cadet simple d'esprit. Non pas qu'il était stupide, mais plutôt naïf. Il assista passif à la destruction de ses munitions. Ce qui était bien avec les flèches, c'est que les fûts étaient facilement remplaçable. Les pointes étaient pour Ombre une partie beaucoup plus importante. Il attendit patiemment que son geôlier termine son interrogatoire avant de poursuivre calmement.

-C'est un interrogatoires assez lourd...Quelques phrases aurait suffit...Mais bon! Commençons par le commencement, ce sera ainsi plus cohérent. Tout d'abords, je ne parle pas d'un abrutie à l'halène acide tel que l'un de tes compagnons. Je te parle de ton frère, de l'Autre Methus, celui qui provient de la même mère, et du même salopard de père. Il fut mon allié, il est maintenant mort. Cette arme était la sienne. Cette avec cette arme qu'il à tué l'assassin de ta mère, et c'est pour avoir tué ton père et je l'ai tué.

Un peu de confusion ne ferait pas de mal à la conversation. Métaphoriquement parlant, tout ce qu'il venait de dire était vrai. En fait, mis à part pour la mort de Saemon Methus, tout le reste l'était, bien concrètement.

-Sinon, quand à mes flèches, elles sont de ma fabrication. La pointe est incurvé dans un sens horaire, les bords sont dentelées, la pénétration est immense, leur forme leur confère une capacité de rotation améliorant justement leur pénétration, bref, mes flèches sont une merveille mécanique. Leur destruction ne me mènera qu'à une amélioration, rien de plus.

Ce qu'il se privait de dévoiler, c'est que sans Murmure, ses flèches étaient presque inemployables. De plus, lorsqu'il quittera le campement, il était certain d'y ramasser les débris de ses projectiles. La réparation ne serai que trop simple. Il avait bien pensée, quelques années plus tôt, que le fait de savoir forger des armes et des armures lui serait d'une grande aide.

-Je serai un bien piètre mercenaire si je dévoilais si aisément mes commandites. Cependant, tu as vu juste, jeune Methus, cela n'a aucune importance. De plus, je n'ai aucun informateur. Ce sont des gens bien que trop achetable et corrompue. Je suis mon propre informateur. De tout façon, dans votre cas, même un aveugle vous aurais retrouver. Vous laissé bien que trop de trace, vous êtes indiscipliné, bruyant et surtout, une belle bande d'amateur. Veux-tu que je te donne une exemple? Le grand con qui m'a ligoté n'est pas un fils de pêcheur...

Sur ses mots, il rompit les cordes qui le maintenait captif et bondit sur Jeönyr. Malgré la faible distance, la surprise était sienne, comme à son habitude. Usant de son élan, il empoigna le poignet armé du lieutenant de la Horde et le tordis vers l'intérieur. Il était à présent debout derrière son cadet, tenant fermement son bras, la lame du poignard frôlant la carotide et la trachée du jeune homme.

-Si l'un de vous hurles, votre louveteau en chef va couiné...

Il regarda autour de lui rapidement. Il pourrait certes tué Jeönyr, lancé le poignard dans la figure de l'un des deux bandits, tué l'autre de manière improvisé et s'enfuir incognito, mais ce n'était pas la son plan. Il resserra son étreinte sur le bras du bandit et lui murmura à l'oreille.

-Si tu veux savoir réellement qui à tué ta mère, qui à tué ton père et comment se fut possible pour un louveteau de survivre plusieurs années dans une maison déserte et ce, sans encombre de la garde, tais toi et écoute moi. J'ai épargné la vie de tes deux archers, de ta maitresse, et maintenant, la tienne, alors laisse moi parlé, autrement, vous êtes tous mort...Et le Grand esprit ne veut pas ça...

Il poussa violement Jeönyr vers l'avant en lui arrachant l'arme des mains. Il était face au trois hommes, prêt à réagir à une quelconque offensive. S'ils esquissaient le moindre geste agressif, il s'en débarrasserait. La réaction d'Ombre à la place de Jeönyr aurait été très simple, son attaquant lui a laissé une chance, alors il ne l'aurait pas tué. C'était pour lui une question d'honneur, un concept assez abstrait et aussi assez absent chez les brigands. alors il reposait ses espoirs non pas sur le code morale de son cadet, mais plutôt sur sa curiosité.

(HRP: J'espère ici ne pas avoir fait de powergaming. Si tu penses que c'est le cas, envoi moi un mp avec tes rectifications, je les appliquerai.)
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeVen 5 Juil 2013 - 3:41

Plus son interrogatoire continuait, plus il semblait à Jeönyr qu’il s’éloignait d’une potentielle chance de savoir quoi que ce soit. D’autant plus que l’assassin se moquait de lui, le brigand aurait dû se retrouver humilié en temps normal ou même furieux, mais il n’en était rien, chaque parole prononcée par l’archer l’intriguait. Qui donc ce cachait derrière ce masque, cette information lui aurait été on ne peut plus précieuse en ce moment, cet inconnu qui le narguait et qui lui donnait autant d’informations sur son passé.

-C'est un interrogatoires assez lourd...Quelques phrases aurait suffit...Mais bon! Commençons par le commencement, ce sera ainsi plus cohérent. Tout d'abords, je ne parle pas d'un abrutie à l'halène acide tel que l'un de tes compagnons. Je te parle de ton frère, de l'Autre Methus, celui qui provient de la même mère, et du même salopard de père. Il fut mon allié, il est maintenant mort. Cette arme était la sienne. Cette avec cette arme qu'il à tué l'assassin de ta mère, et c'est pour avoir tué ton père et je l'ai tué.

- Je suis enfant unique, ma mère est morte en me donnant vie, vous mentez…

Qu’espérait-il en lui disant tout cela? L’énerver? Le rendre confus? Possible, Jeönyr inspira profondément en voulant garder son calme, malgré toute sa patience cet homme masqué le mettait à vif. Il lui parla ensuite de ses flèches, c’était bon à savoir qu’il n’y avait pas de poison sur celles-ci, mais leur forme ingénieuse se révéla être une surprise. L’arrogance de l’archer était peut-être justifiée après tout, même s’il ne semblait pas encore comprendre la situation dans laquelle il se trouvait. Malgré tout, Jeönyr s’avança un peu, commettant l’erreur de se mettre à portée du captif.

-Je serai un bien piètre mercenaire si je dévoilais si aisément mes commandites. Cependant, tu as vu juste, jeune Methus, cela n'a aucune importance. De plus, je n'ai aucun informateur. Ce sont des gens bien que trop achetable et corrompue. Je suis mon propre informateur. De tout façon, dans votre cas, même un aveugle vous aurais retrouver. Vous laissé bien que trop de trace, vous êtes indiscipliné, bruyant et surtout, une belle bande d'amateur. Veux-tu que je te donne une exemple? Le grand con qui m'a ligoté n'est pas un fils de pêcheur...

En prononçant ces derniers mots, il brisa les cordes qui le retenaient et bondit vers lui. Surpris, le brigand ne put que râler lorsqu’il comprit ce qui lui arrivait, le prisonnier de la Horde le tenait maintenant en otage. Le bandit jura entre ses dents alors que l’assassin menaçait les deux loups qui se tenaient maintenant ébahis devant eux, ce qui donna amplement le temps à l’homme masqué de murmurer son message à l’oreille de Jeönyr.

-Si tu veux savoir réellement qui à tué ta mère, qui à tué ton père et comment se fut possible pour un louveteau de survivre plusieurs années dans une maison déserte et ce, sans encombre de la garde, tais toi et écoute moi. J'ai épargné la vie de tes deux archers, de ta maitresse, et maintenant, la tienne, alors laisse moi parlé, autrement, vous êtes tous mort...Et le Grand esprit ne veut pas ça...

Aussitôt dit, il poussa Jeönyr vers l’avant, arrachant le poignard de ses mains. Aidé d’un des loups, il ne perdit pas pied et fit volte-face à l’archer, qui semblait prêt à se défendre. Il tourna son poignet douloureux en lui répondant, après un bref soupir.

- Vous n’avez toujours pas compris, n’est-ce pas? Ne viens-je pas tout juste de vous prévenir de ne pas sous-estimer la Horde? Le commun des mortels aurait mis bien du mal à trouver ce campement et pour cela, je vous lève mon chapeau, mais vous auriez dû me tuer lorsque vous en aviez l’occasion. J’ai commis une erreur en m’approchant une arme en main, mais vous ne cessez de répéter la même erreur depuis votre arrivée.

À peine eut-il terminé sa phrase que six hommes pénétrèrent dans la tente, assez grande pour les contenir, il faut le dire, quatre d’entre eux portaient des arcs, tous tendus vers l’assassin devant eux, bien en joue. Les deux autres portaient deux épées courtes bien aiguisées et étaient vêtus d’armure légère, tous comme les archers.

- Je ne suis peut-être pas accoutumé aux interrogatoires, mais mes camarades, si. Ainsi, vous pensiez réellement pouvoir vous échapper en neutralisant les deux gaillards derrière moi après m’avoir tranché la gorge?  Cela aurait peut-être pu marcher, si ce n’était pas des autres à l’extérieur. Cette tente est encerclée d’archers, de mages et de guerriers prêts à vous mettre en pièces, Assassin. Mais, puisque vous demandez à être écouté, parlez, c’est exactement ce que je vous demande depuis que vous êtes notre invité… Et pendant que j’y pense…

Il siffla un bref coup, arrêtant le mouvement d’un loup qui s’était glissé sous la toile de la tente afin de prendre leur captif par surprise, lui qui, malgré ses étonnantes capacités, n’avait assurément pas entendu le bruit des pas de cet homme derrière lui avec tous ceux qui se déplaçaient autour. Il se déplaça le torse de côté afin de voir derrière l’archer, le loup s’était habilement glissé derrière lui, arbalète chargé à la main. Ils étaient maintenant dix dans la tente et beaucoup plus à l’extérieur.

- Comprenez-vous donc enfin la situation dans laquelle vous vous trouvez, Assassin? Depuis le début de cet interrogatoire, je n’ai jamais voulu vous menacer, je me suis contenté d’énumérer les faits. Il est vrai que vos deux tirs auraient pu mettre fin au jour de leur cible, il est tout aussi vrai que vous auriez pu me tuer il y a cela quelques instants, mais il est tout aussi vrai que si vous faites quelque chose de stupide, vous ne sortirez pas vivant de ce campement, peu importe le nombre d’adversaire que vous pourriez abattre, votre vie ne tient qu’à un fil, et ce fil est de plus en plus mince j’en ai bien peur… Mais étant donné que vous n’êtes pas venu pour cela, tâchons d’éviter la chose. Vous êtes venu ici en voulant éliminer la Louve, notre mère à tous…

Un grognement s’éleva des loups présents dans la tente, ils ne l’avaient pas oublié, mais ils ne passeraient pas à l’attaque non plus.

- Mais, vous avez changé d’avis… Toutefois, comment savoir s’il est possible de vous faire confiance, j’ai l’impression que si vous n’avez pas une panoplie d’armes braquée sur vous, vous ne m’écoutez pas. M’écoutez-vous seulement? Ce serait bon de savoir si je gaspille ma salive en parlant à un écervelé. Ce que vous n’êtes pas j’espère, un écervelé n’aurait pas conçu un prodige comme vos flèches. Alors dites-moi, êtes-vous digne de confiance? Pouvons-nous discuter tranquillement, sans coup fourré? Pour le moment, vos agissements nous prouvent le contraire. Mais, je suis prêt à vous laisser une autre chance, je crois avoir compris votre petit jeu… Ainsi, laissez-moi vous proposer ma petite idée. Une discussion, sans arme, sans magie, sans gadgets ou autres objets magiques, seul à seul. Vous êtes doué, je dois l’admettre, Assassin, mais vous ne voulez pas vous battre et je ne le veux pas plus. La journée a été épuisante et les hommes ont besoin de repos, toutefois, cela leur est impossible tant qu’il y a un dangereux assassin dans les parages. Alors dites-moi, cette offre n’est-elle pas plus alléchante qu’un combat inutile où vous perdriez la vie?

En finissant sa phrase, il décrocha son fourreau, laissant son épée tomber au sol, retira sa cape et fit signe aux loups de quitter la pièce, sachant bien que cela pouvait être encore une erreur des plus stupides de sa part, mais après tout, ils étaient dans une impasse. Jeönyr détestait être au commande de quoi que ce soit, bien que la plupart du temps, le résultat allait pour le mieux, mais dans le cas présent, il n’avait jamais mené d’interrogatoire et encore moins avec un homme qui semblait en connaitre plus long que lui sur sa personne. Toutefois, les loups lui obéirent en grommelant un peu, aucun d’entre eux ne tournant le dos à l’assassin jusqu’à ce qu’ils aient quitté la pièce, les archers en dernier, ils attendirent toutefois que l’homme masqué ait déposé ses choses au sol avant de laisser leur frère seul avec lui. Jeönyr songea quelque seconde au spectacle qui devait se dérouler à l’extérieur, Mélusine devait être furibonde. En espèrant que tout se passerait pour le mieux, le loup observa une fois de plus son interlocuteur, montrant qu’il avait les mains vide, il conserva une distance sécuritaire entre l’archer et lui alors qu’il prit la parole, envoyant son arme et sa cape un peu plus loin.

- Pas de coup fourré, seulement des mots, qu’en dites-vous? Malgré votre arrogance, votre sens de l’honneur semble assez développé, ainsi, je ferais appel à lui, qu’en dites-vous? Votre vie, contre celles de la Horde. Maintenant que nous sommes seuls, vous pouvez enfin parler, c’est ce que vous vouliez, non? Je vous ai offert cela sur un plateau d’argent, mais en retour, j’espère obtenir des réponses. Alors, qui êtes-vous et qu’est-ce que vous me voulez? Comment se peut-il que vous en connaissiez autant sur moi alors que j’ignore complètement tout de vous? Qui se cache derrière ce masque? Racontez-moi...

(HRP: Il n'y a pas de soucis x) On fait avec ce qu'on a, toutefois, il n'y a peut-être qu'un seul petit détail qui cloche, enfin, ce n'est pas grand chose et ça n'influence pas vraiment la suite, mais les loups ont généralement l'habitude de se promener en armure légère et pourtant, les deux loups qui te surveillaient portaient des armures lourdes selon tes dires. Enfin, c'est possible xD C'est juste qu'ils se sont théoriquement habillés en vitesse après leur réveil, donc ce serait étonnant qu'ils aient pris le temps d'enfiler leur armure lourde. Mais bon, comme je disais, ça ne change pas grand chose. ^^')
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeSam 6 Juil 2013 - 6:30

Et dire que j'avais poliment demandé de ne pas crier... Cette réflexion resta en suspend pendant qu'une fraction de la Horde se glissait dans la tente ou il se trouvait. Majoritairement des archers, deux bretteurs, rien de très extraordinaire. Alors que Jeönyr pensait de lui qu'il se surestimait, Ombre considérait d'avantage qu'on le sous estimait. Son armure était bien plus résistante que n'importe qu'elle cuirasse vendu ou voler dans la région. Ses réflexes étaient aiguisés, tout comme ses sens. Oui, il avait entendu le loup se glissé sous la tente, car l'assassin était d'avantage un chasseur qu'un meurtrier, et ses sens n'avaient tout simplement rien d'humain. Oui, il aurait pu s'enfuir, mais c'est en agissant comme il l'avait fait qu'il se livrait, comme il l'avait mentionné plus tôt. Un assassinat de sa part n'aurait causé qu'une seule et unique mort, et personne ne l'aurai aperçu, jamais...

Il souleva un sourcil, invisible dernière son masque, lorsque son cadet donna son ordre. Il était maintenant seul à seul. Il fallait qu'il avoue que Jeönyr avait du courage, ou était fou. Il lança son poignard pour que celui-ci se plante dans le sol, à ses propres pieds. Il n'aurait pas pu espéré meilleur occasion de discuté qu'ainsi, en privé. Honnêtement, il n'avait jamais considéré possible d'avoir ce genre d'intimité avec le lieutenant de la Louve. Ombre avait calculé qu'avec de la chance, ils seraient au moins quinze à l'écouté, mais par chance, ce ne fut pas le cas. L'assassin resta bien en place, croisant ses bras sur sa poitrine. S'assoir était pour lui hors de question; il devenait une cible bien que trop facile. Il ne pensait pas vraiment que Jeönyr allait démontrer un quelconque geste hostile, mais mieux valait être prudent.

-Je vais te raconter une histoire, fils de Rescert. Après celle-ci, je répondrai à toute tes questions, mais attend que j'ai terminé.

Il s'éclaircit la voix avant de continué. Puisqu'il ne parlait que rarement, ca voix était rauque et grave, comme s'il était prit d'un quelconque inflammation a la gorge.

-Il y a 28 ans de cela, Catherine la douce enfanta d'un petit garçon, son premier, ton frère, Saemon Methus. L'accouchement fut difficile et tes parents furent bien avertie qu'un second enfant serait mortel pour ta mère. Mais ton connard de père préféra ses pulsions a la vie de ta mère et la drogua de mandragore. C'est une plante qui permet l'avortement, mais qui est également hautement hallucinogène. Pendant cinq ans, a chaque grossesse, ta mère en consommait, au point d'en devenir folle, de là son nouveau nom, Catherine la Folle. Lasse d'être dans un état pareil, elle refusa d'en prendre d'avantage. Elle mourut à ta naissance. C'est ainsi que ton père a tué ta mère, après l'avoir torturé pendant cinq ans.

Ombre se tue un instant, laissant à Jeönyr le temps d'assimiler l'histoire de la famille Methus.

-Le temps passe comme les ruisseaux coule. Tu as quatre ans, ton frère en a dix. Il est attaqué par un vampire alors qu'il se promenait avec son petit frère hors de la ville. Il s'est interposé entre le monstre et toi, et a été mordu. En échange de sa vie, ton père l'a vendu à un vieil alchimiste. Cet acte fut considéré comme une trahison pour ton frère. À seize ans, après avoir ruminé sa haine envers votre père, il a finalement agit. C'est ton frère qui a poignardé ton père dans la ruelle. Il l'a fait pour venger votre mère et pour se venger lui.

Ombre cessa une fois encore de parler. Son excellente mémoire était un don, mais également une malédiction. Chaque geste, chaque parole, chaque visage, il se souvenait de tous.

-Et c'est la que j'interviens. J'ai rencontrer ton frère alors qu'il venait de tuer sa première victime, une jeune femme, au beau milieu de la forêt. Je l'ai conseillé et réconforter mainte fois, mais après la mort de votre père, ça en a été trop pour lui. J'ai...Allégé ses souffrances avec cette même lame.

Il désigna nonchalamment de la main la dague planté à ses pieds. Certe, il l'avait renforcé, aiguisé, polie, nettoyé, mais il n'en restait pas moins qu'il s'agissait du même métal.

-Je suis L'Ombre de ton frère, ce qui reste de ton prédécesseur. Je suis celui qui leurrait le moindre garde qui s'approchait de ta demeure. Je suis celui qui s'est occupé de tout les gardes qui t'ont un jour poursuivit. Oh par le grand Esprit de la mort, ce que j'en ai tué de ces gardes de Gloria. Et tout cela, pour te protéger et ce, jusqu'au jour ou tu as quitté cette ville.

Il fixait profondément son cadet dans les yeux. Les mêmes yeux que sa mère. Les yeux de son père étaient d'un noir profond, alors que ceux de sa mère était d'un brun doré chaleureux. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas autant parlé, mais il considérait que Jeönyr méritait de connaitre la vérité. Il ne lui avait pas encore tout dit, mais il voulait connaitre en premier lieu son avis sur ce qu'il venait d'entendre.

-Il est bien difficile de croire un assassin qui a menacé sa vie deux fois en moins d'une heure, je dois l'admettre. Je te le jure pourtant, au nom des Grands Esprits de se monde, ce fut bien le destin de ta famille...
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeJeu 11 Juil 2013 - 6:26

Bien, l’assassin avait jeté son poignard à ses pieds. Bien entendu, il n’aurait pas besoin de faire beaucoup d’effort pour le reprendre et par la suite s’attaquer à Jeönyr, lui tranchant aisément la gorge, pour ensuite tenter de s’enfuir, mais à partir de là, le brigand n’y pourrait pas grand-chose, à moins qu’il ne réussisse à se sortir d’affaire avec un sort, c’était bien le seul avantage possible que le loup avait sur son interlocuteur. Heureusement, ce n’était pas l’objectif de l’homme masqué, qui accepta enfin de parler, les bras croisés, en lui demandant de l’écouter jusqu’au bout avant de parler, le voleur se contenta d’un hochement de tête et écouta le récit de l’inconnu. Un frère? Saemon? N’était-ce pas l’écuyer de son père à l’époque? Il était partit quand le bandit était encore jeune et par la suite, son père n’avait cessé de lui répéter qu’il était partit avec un chevalier, pour affiner son art. Le petit Jeönyr avait tenu rancœur à l’écuyer d’être partit sans lui dire au revoir, mais au fond, il ne pouvait pas le blâmer, car ce jour-là, le petit garçon était allé faire du cheval et il était tombé, se cognant la tête, balayant tout souvenir de cette journée, enfin c’est-ce que disais son père. Mais que penser de cette histoire de vampire, se pouvait-il vraiment que son père lui ait mentit toutes ces années? Et Saemon, c’était donc lui, le meurtrier de son père? Tant de questions assaillaient l’esprit du brigand, qui confus, tentait de différencier les mensonges potentiels de son père de la vérité proposée par cet inconnu. Et pourquoi, par le Dracos, apparaissait-il à ce moment? S’il était vrai qu’il avait tué Saemon, devait-il le haïr d’avoir tué son frère ou le remercier d’avoir tué le meurtrier de son père? D’un certain sens, l’histoire racontée par cet homme  était presque logique, cet assassin, c’était à cause de lui que le voleur avait pu conserver la maison de son père un moment. Et les maintes poursuites auxquelles le petit voleur n’aurait pas dû échapper, c’était lui qui était derrière ses fuites. Mais pourquoi? Après avoir tué son frère, quel lien unissait l’inconnu et Jeönyr? Une dette d’honneur avec son frère ainé? Si ce dernier existait réellement, bien entendu. Il ne pouvait nier les dires de l’homme devant lui, c’était dur de croire sur parole cet assassin, mais pourtant…

- Je…

Il soupira, reprenant son souffle qui se faisait court au simple fait de l’entendre parler et essayant de conserver son calme, tout cela en faisait beaucoup à avaler, après tout, ce n’est pas tous les jours que notre passé change à ce point.

- Je… Vous… Ne…C’est… C’est bien dur à croire, toute cette histoire…Je…

Il bafouilla ce peu de mots, perdu qu’il était, pour une raison qui lui échappait, il croyait cet homme, plus que son propre père, l’homme qui lui avait donné vie, celui qui s’était chargé de le nourrir toutes ces années tandis qu’il lui racontait tous ces mensonges, pourquoi ne pas lui avoir dit? N’aurait-il pas pu aller voir son frère? S’il avait pu lui parler, il n’aurait peut-être pas tué son père, il aurait pu éviter sa propre mort aux mains de ce l’assassin qui se tenait devant lui. Jeönyr agrippa ses cheveux de ses deux mains et tourna le dos à l’archer l’espace d’un instant, inspirant profondément avant de se retourner vers lui pour prendre la parole d’un ton déjà plus calme.

- Si tout ce que vous dites est vrai, je n’aurais qu’une question… Pourquoi? Saemon, le tuer? Moi, me protéger? À quoi rime tout cela? Vous… Ce n’est pas l’argent qui vous intéresse, alors dites-moi, quelle était votre motivation? Vous ne…Je… Pourquoi ne vous êtes-vous jamais montré? Et comment savez-vous tout cela? Vous espionniez Saemon ou Rescert ou peut-être même Catherine? Ma… Ma mère… Folle… Qui l’aurait cru, je suis l’incarnation de sa mort, sa vie lui fut arrachée pour… Pour moi… Non, non… Je… Ce…

Sentant qu’il perdait son sang-froid, Jeönyr se tut et se mit à faire les cent pas, histoire de se calmer un peu tandis qu’il cherchait avec ardeur quoi dire.

- Vous… Vous n’avez toujours pas répondu à la question la plus essentielle… Qui se cache derrière ce masque? L’ombre de mon prédécesseur… Cela n’explique rien… À moins que… Saemon…

Abasourdi, Jeönyr s’affala sur le coffre, en position assise et observa son grand frère. Oui, cela expliquerait pourquoi il en savait autant sur lui et pourquoi il l’avait protégé, tout devenait plus clair à présent. Voilà pourquoi il ne lui avait pas tranché la gorge, voilà pourquoi il n’avait pas essayé de s’enfuir. Son ainé… Il avait pourtant dit l’avoir tué, ce n’était qu’une métaphore. L’ombre de son frère, ce dernier étant mort le jour où il avait tué son père.

- Vous… Saemon… Je… Je… Je croyais… Il… Il disait que… Par le Dracos…

En terminant sa phrase, il fut pris d’un rire nerveux, presque digne d’une personne yanat perdu la raison.

- Toutes ces années, j’ai cru, je l’ai cru, lui. Il s’est joué de moi, trop rongé par le remord qu’il était, ah oui, je l’imagine… Rescert, le père qui a vendu son fils, comme ce dut être douloureux pour lui et je le vois, là, son benjamin, qui cherche son frère. Que pouvait-il lui dire? Il ne se souvient pas, quelle chance… C’était plus facile de lui mentir à l’époque. Continuer à faire son travail, ramener assez d’argent pour le nourrir, l’éduquer, oublier son ainé. Jusqu’à ce qu’il lui plante un poignard dans le ventre.

Se parlant plus à lui-même qu’à son frère, Jeönyr leva les yeux vers lui.

- Qu’est-ce que ça fait? Comment se sent-on avec le  sang de son père sur les mains? Tu y as pris plaisir? T’a-t‘il reconnut avant de mourir? Que-t’a-t’il dit? Il t’a présenté des excuses? Il a imploré ton pardon? Et toi? Lui a tu pardonné de t’avoir laissé? Après toutes ces années, une rancœur peut perdurer, mais qu’en est-il de la tienne?

Jeönyr était soudainement passé du vouvoiement au tutoiement, maintenant qu’il croyait connaître l’homme qui se tenait devant lui, optant pour une approche plus directe.

- Dit-moi… Après tout ce que tu m’as raconté, je veux savoir, jusqu’à la fin, fils de Rescert.

Il avait prononcé le nom de son père avec un air qui sentait le dédain, bien entendu, il savait qu’il devait être reconnaissant pour tout ce que son père lui avait montré, mais il était clair que les deux frères n’appréciaient pas leur père au plus haut point.

(HRP : Pardon pour l’attente ^^’’’ En espérant que ma réponse soit tout de même un minimum convenable)
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeSam 13 Juil 2013 - 16:50

Une sombre colère brillait dans les yeux de la louve à l'instant où elle observait les guérisseurs penchés sur les archers blessés, ce n'était bien sur pas la première fois que des loups se retrouvaient dans cette situation mais ce n'était pas réjouissant pour autant, d'autant plus que cela aurait pu être bien plus grave. Ils allaient devoir tirer les enseignements de ceci et améliorer encore les mesures de précautions qu'ils prenaient contre ce genre de surprises, cela passerait par la magie. Dès demain elle parlerait avec les maîtres-mages de la horde afin de voir ce qui pourrait être fait, il n'était pas question qu'ils se fassent attraper une seconde fois, les conséquences pouvaient être bien trop désastreuses.
La tente était agitée par l'agitation des guérisseurs, elle recula d'un pas pour ne pas les gêner mais ne les quitta pas des yeux. L'un des plus jeunes s'approcha d'elle :

"Ma Dame, nous allons avoir du mal à retirer les flèches sans causer plus de dégâts qu'il n'y en a déjà... Elles ont une forme particulière que nous n'avons jamais vue..."

Mâchoire serrée, elle jeta un oeil sur les flèches en question toujours plantées dans les membres de ses hommes et releva la tête pour croiser le regard de son chef guérisseur :

"Stan va y arriver n'est-ce pas ?"

Le jeune homme hocha la tête avec énergie, une lueur confiante dans les yeux :

"Si une Loutre de troisième phase ne peut y parvenir alors personne ne le pourra. Nous allons tenter de les extirper aussi proprement que possible et il sera derrière pour réparer les dégâts. Mais ce travail va l'épuiser, il va devoir solliciter tout le pouvoir de son totem pour y parvenir..."

Un soupir monta de la poitrine de la louve qui cacha néanmoins la lueur d'inquiétude qui menaçait de s'allumer dans ses yeux, elle aussi devait faire confiance en Stan sinon il ne serait pas dans les meilleurs conditions pour effectuer cette opération délicate.

"Nous ne pourrons pas attendre qu'il se remette malheureusement, il faudra lever le camp mais dis lui que nous prendrons soin de lui et que nous tâcherons de le faire voyager aussi confortablement que possible. Vous autres vous prendrez soin des blessés."

"Bien Ma Dame."

Le laissant retourner à ses patients, elle se décida à sortir de la tente, plusieurs loups sur les talons. Ceux-ci n'avaient de toutes évidence pas apprécié l'agression dont elle venait de faire l'objet, ils n'étaient pas prêts de la lâcher ! Mais elle n'en fichait pas mal pour tout dire, trop profondément plongées dans ses pensées pour s'intéresser au mal qu'ils pouvaient bien avoir à la suivre ! Il y avait des choses qui ne collaient pas avec cet assassin, il avait bien trop de scrupules pour être un membre du souffle et même ceux qui travaillaient à leur compte auraient tué tout net les archers plutôt que de simplement les blesser. De plus ses paroles avaient interpellés Mélusine, comment pouvait-il connaître le nom de Jeo ? Et même plus que son nom d'ailleurs, à ce qu'elle avait pu comprendre... Il n'était pas très difficile de savoir quel genre de personnes l'avaient payés pour la tuer, elle avait suffisamment d'ennemis pour cela et se doutait de toutes façons bien qu'il ne balancerait pas ses commanditaires de sa propre volonté. En réalité cela l'intéressait beaucoup plus de savoir pourquoi il avait choisit de rompre son contrat et quel lien il entrenait avec un Jeonyr qui de toutes évidences ne semblait pas le connaître. Cela oui, elle allait avoir pas mal de questions à lui poser, d'autant plus qu'elle ne savait pas très bien ce qu'elle allait pouvoir faire de cet énergumène ! Les loups n'étaient pas des tueurs, elle ne demanderait jamais à aucun d'entre eux d'exécuter un autre être-vivant de sang-froid mais dans ce cas que faire ? L'emmener ? Il représenterait alors une charge et un danger constant. Le relâcher ? Après ce qu'il avait fait et en prenant le risque qu'il recommence ? D'un autre côté, ils ne pouvaient pas rester là éternellement, très bientôt la garde les retrouveraient... Décidément, elle qui avait voulu passer une nuit reposante, c'était raté... Un pli soucieux barrait son front tandis qu'elle passait de loup en loup afin de vérifier que chacun allait bien sur le camp et que la sécurité était bien assurée, une surprise dans la nuit c'était déjà largement suffisant !

Ce ne fut que lorsqu'elle fut certaine que tout allait bien et qu'ils ne risquaient pas de se faire à nouveau surprendre qu'elle se décida à se diriger vers la tente où le prisonnier avait été conduit sous étroite surveillance. Elle avait déjà laissé Jeonyr trop longtemps seuls avec lui, enfin seul... Avec les gardes disons mais si il s'avérait être un second de talent il n'était pas pour autant un spécialiste dans l'art de l'interrogatoire. Qui l'était d'ailleurs ? Les loups avaient plus l'habitude de résister à ce genre de choses que d'interroger eux même qui que ce soit ! Mélusine ne pu s'empêcher de soupirer une nouvelle fois avec lassitude rien qu'à l'idée de se heurter avec un assassin qui se révélerait certainement aussi coopératif qu'un vampire à qui l'on demanderait de changer ses repas sanglants par un verre de lait... Qu'avait-elle donc fait au Dracos pour qu'il mue sa tranquille nuit de repos par une telle avalanches d'événements désagréables ? Allez savoir...

Un mauvais pressentiment envahit son esprit à l'instant même où elle vit les gardes sortir de la tente du prisonnier, à quoi jouaient-ils ? Et où était Jeonyr ? L'inquiétude fit battre son coeur plus vite et elle accélérera le pas jusqu'à arriver à leur hauteur :

"Pourquoi sortez vous ? Qui surveille l'assassin ?"

Les hommes sursautèrent en s'apercevant de sa présence mais répondirent en grimaçant :

"Jeonyr Ma Dame, il n'a pas voulu que nous restions."

Pour le coup l'inquiétude se transforma en colère :

"Quoi ? Seul ? Et vous avez obéis ?"

"Et bien... C'est que... Il est votre second Ma Dame, et il... Il a laissé ses armes et insisté pour qu'on sorte..."

L'homme recula, s'attendant sans doute à une explosion mais la louve se contenta de fermer lentement les paupières, comme assommée par cette nouvelle vague d'inquiétude. Elle n'aurait pas dû laisser Jeonyr gérer cela, c'était une erreur grossière qu'elle risquait de payer. Une nouvelle résolution s'alluma dans son regard au moment où elle ouvrit à nouveau les yeux, comme si elle avait pu puiser de la force en elle-même. Cet homme ne ferait pas de mal à d'autres loups, elle le tuerait avant si il ne lui laissait pas la choix.

"Suivez moi, et si la vie d'un loup est en danger à un moment ou à un autre alors tuez le prisonnier."

Et sans plus attendre, elle se précipita vers la tente mais s'immobilisa juste avant d'entrer, la voix de Jeonyr résonnait sourdement à travers la toile. Au moins était-il en vie et apparemment en bonne santé, même si il semblait comme.. Sonné ? Allons bon, qu'est-ce que l'autre avait-il bien pu lui faire ? Elle pénétra à l'intérieur sans plus attendre, à l'instant où Jeonyr posait une question qu'elle n'entendit pas distinctement; Dracos... Qu'il était pâle...

"Jeo ? Qu'est-ce qu'il se passe, tu es blessé ?"

Une inquiétude sincère résonnait dans sa voix, la même qu'elle aurait eu pour n'importe quel loup, peut-être un peu plus que cela même... Jeonyr était à ses côtés depuis bien des années, et en le voyant aussi touché elle oubliait presque entièrement la promesse qu'elle s'était faite de lui voler dans les plumes pour avoir fait sortir tous les gardes, cette discussion aurait lieu plus tard, pour le moment il semblait avoir besoin d'aide. Ignorant les gardes qui étaient entrés à sa suite et qui fixait à présent le prisonnier d'un regard dur elle assena :

"J'ignore ce qu'il s'est passé entre vous deux assassin, mais si vous lui avait fait le moindre mal vous aurez à en répondre, soyez en certain. Vous avez déjà fait bien assez de dégâts comme cela."

Et il aurait pu faire bien pire, elle en était consciente mais ce n'était pas une raison pour tolérer le fait qu'il avait blessé les archers et sérieusement entamé le moral de Jeonyr, celui-ci ne semblait pas blessé Dracos merci mais elle était bien placée pour savoir que les mots pouvaient blesser bien plus profondément que les flèches. Qu'avait-il pu lui dire ? Inquiète, elle interrogera le jeune loup du regard, elle ne comprenait pas très bien ce qui pouvait relier deux êtres aussi différents mais il était clair qu'il y avait bien quelque chose entre eux. Qu'est-ce que cela pouvait être ? Voyant que Jeo avait besoin d'un peu de temps pour se remettre, elle se tourna vers l'homme masqué :

"Qui êtes vous et que nous voulez vous ? Vous avez rompu votre contrat pour une raison qui m'échappe mais vous n'avez à ma grande surprise pas tenté de vous enfuir alors que vous avez les mains libre, pourquoi ? N'allez pas me faire croire que vous êtes soudain devenu raisonnable, vos yeux parlent pour vous..."

Elle connaissait fort bien ce regard, la lueur qui y brillait s'allumait aussi parfois dans ses propres yeux. C'était le regard d'un être qui n'a pas rendu les armes et qui n'est prêt à obéir qu'à ses propres instincts et certainement pas aux obligations qu'on essaie de lui faire admettre. Si l'homme avait vraiment voulu se sauver, il aurait tenté de le faire dès l'instant où ses poignets avaient été libérés, il n'aurait peut-être pas réussi à s'en sortir vivant mais il aurait tenté tout de même. Alors pourquoi était-il encore là ? Il lui manquait des données pour comprendre cette situation...
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeSam 13 Juil 2013 - 18:47

Comme il l'avait prédit, la confusion de Jeönyr était des plus totales. C'était normal, après tout, qui pourrait apprendre de pareils atrocités au sujet de son passé, découvrir qu'il avait été élevé dans le mensonge, et en garder une pensée rationnel? Ombre ne savait pas si cette révélation allait changer quoi que se soit dans la façon de pensé de son frère, ou si au contraire il tenterait de tout nier. Pour l'instant, vu son chamboulement extrême, il le croyait, ce qui était une bonne chose. l'assassin alla s'adosser à l'un des piliers de la tente et regarda son cadet baigné dans son incompréhension. Soudain, une étincelle dans ses yeux...Oui...Ombre sourit, un sourire invisible sous le tissue qui couvrait son visage. Il avait compris, il avait compris que leur sang les unissaient, que leur passé les unissaient.

Tuer son père est un acte contre nature, mût d'une violence encore plus puissante, comme si du même coup, on arracherait une partie de sa propre âme...L'assassin l'avait fait, sans le regretter une seule seconde. Il savait que son acte était légitime, mais il l'avait réalisé sous le coup de la colère et non de sang froid, et pour cette raison, il s'en voulait. Même le pire des meurtrier mérite une mort rapide et indolore, tel ne fut pas le destin de Rescert... Ses pensées furent interrompus par l'arrivé soudaine de la Louve et de ce qui semblait être une garde rapproché...littéralement... Encore une fois devant lui, Ombre vit une mère, forte, vengeresse comme la créature à qui elle empruntait le nom. Inquiète du sort de ses petits, et impitoyable pour quiconque oserait les blesser.

"J'ignore ce qu'il s'est passé entre vous deux assassin, mais si vous lui avait fait le moindre mal vous aurez à en répondre, soyez en certain. Vous avez déjà fait bien assez de dégâts comme cela."

Il ne broncha pas, malgré la colère furieuse qui émanait de cette femme. Malgré l'évidence de sa vulnérabilité, il n'avait pu résister à l'envie de calculer toute fuite possible. Ce genre de réflexion était bien que trop bien encrer dans son esprit, c'était d'avantage un réflexe qu'une pensée libre. Concrètement, il était sans arme, en infériorité numérique et surtout, il ne voulait pas s'enfuir, alors ce genre de pensée n'avait pas leur place. Il les balaya d'un battement de paupière et ramena son attention sur la Louve. Il était plus près d'elle que tout à l'heure et pouvait parfaitement distinguer chaque trait de son visage. Cheveux court brun, yeux marron sombre, odeur délicate, visage fin, voix douce, oui, c'était une Femme... Il plongea son regard doré dans le siens et la fixa durement. Oui, Ombre n'aimait pas les ordres, il n'aimait pas se faire dicter ses agissements, mais cette nuit, il devait faire avec.

-JE choisis qui je tue, Louve de la Horde. Les closes de mon engagement m'importe peu, seule la cible à de l'importance pour moi. Si j'avait été un assassin ordinaire, je vous aurait tué dans les pénombres de la forêt, d'une flèche en plein cœur. Cependant, je savais que je ne venait pas ici pour vous tuer, j'était...curieux... Si je puis dire. Pourquoi? Je me demandait comment une femme humaine pouvait avoir une somme aussi grande au dessus de la tête.

Il intensifia son regard. Il n'avait jamais eu à expliquer ses agissements à qui que se soit et il voulait qu'elle le comprenne. Il avait considéré plusieurs possibilités de déroulement lors de son attaque sur le campement de la Horde, mais il n'avait jamais pensé que tout deviendrait aussi complexe aussi rapidement.

-Je ne suis pas un tueur de Femme, Louve de la Horde. Une est déjà un sacrifice inutile, et le Grand esprit de la Mort ne veut pas cela. Je me demandait si vous n'étiez qu'une roturière bâtarde vulgaire et violente, mais il se trouve que non. Vous êtes une Femme qui me semble forte, confiante et respecté. Vous agissez comme une mère pour votre groupe et pour cela, je vous dois respect. C'est pour cela que je ne serai pas celui qui aura votre sang sur les mains.

Il reporta son attention sur son cadet. Il espérait que ce petit délais était suffisant à une prise en main de sa part, ou du moins, qu'il ai eu un peu le temps de se calmer. Il parlait à la fois pour la Louve et pour Jeönyr.

-Non, je ne suis pas raisonnable, mais en venant ici, j'ai reçu une autre mission: détruire un sombre mensonge et le remplacé par une vérité encore plus obscure. Tu veux savoir, Jeönyr, à propos de père, soit! Non, ce ne fut pas par plaisir que je le fis, mais plutôt au nom d'une haine vengeresse. Oui, il m'a reconnu, moi de même, et oui il semblait désolé, mais ses actes parlaient outre ses sentiments. Je ne regrette qu'une chose: ne pas lui avoir donné une mort rapide et une sépulture adéquate. Lorsque j'y repense, notre père n'était pas méchant, mais sa stupidité faisait le mal autour de lui, mère en est la preuve parfaite...Voici notre histoire, Methus, maudit que nous sommes. J'espère avoir répondu à tes interrogations, louveteau, mais si ce n'est pas le cas...

Il jeta un coup d'œil vers la porte de la tente. Il y avait trop d'hommes...C'était dommage. Une pensée lui passa à l'esprit et il fit quelques pas sous le regards d'une fraction de la Horde. Il se pencha et ramassa une pointe de ses flèches avait de retourner où il se trouvait précédemment. Il n'était pas venu tuer cette nuit, et il savait à quelle point l'ingéniosité de ses flèches pouvait causé du ravage. Ombre ne souhaitait en rien que les deux archers meurent de la gangrène, ou d'une saloperie du même genre. Il prit la pointe dans le creux de sa main  et ferma ses doigts en s'assurant que le fût brisé soit vers le haut. Il prit ce même fut avec son autre main et le fit tourné sur lui même dans le sens antihoraires. Lentement, la pointe de la flèche émergea de son poing fermé.

-Voilà comment vos guérisseurs doivent retirer les flèches. Tout autre façon pourrait causer des dommages irréversibles aux ligament qui relient le bras à l'épaule. Dans un pareil cas, vous perdrez deux archers et gagnerez deux cuisinier... Je ne suis pas venu pour tuer, Louve de la Horde, alors j'aimerais qu'il en reste ainsi.
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeLun 15 Juil 2013 - 19:11

Son frère n’eut pas le temps de répondre que Mélusine entra précipitamment dans la tente, suivie de près par quelques loups, interrompant leur retrouvaille étrange, elle s’interrogea sur l’état du bandit avant de menacer de sa colère l’assassin, n’entendant probablement pas l’affirmation presque muette du brigand tandis qu’elle commençait son propre interrogatoire. Il allait bien, enfin, il venait tout juste de découvrir que sa vie avant la Horde n’était qu’un tissu de mensonge, mais au-delà de cela, il se portait à merveille. Jeönyr laissa toutefois les deux personnages échanger quelques mots, le temps de retrouver son calme, dur labeur après ces révélations, mais il y arriverait, il sentait déjà son cœur reprendre un rythme plus lent, retombant dans l’état dans lequel il s’était retrouvé précédemment avant de répondre à son ainé et de reperdre son calme, ainsi, il décida d’attendre encore un peu, en écoutant d’une oreille inattentive la réponse de l’archer à sa question, en fait, il ne voulait pas vraiment savoir, il se demanda même pourquoi il avait posé cette question en premier lieu, ne réagissant pas à ses dires tandis qu’il expliquait le fonctionnement de ses flèches aux loups qui l’observaient. Il avait presque oublié qu’à son arrivée, son frère avait causé bien du ravage, au moins, il tentait par après de minimiser les dégats, bien qu’il aurait pu éviter d’en faire au final, les motivations de Saemon restaient floues pour le bandit, qui ferma les yeux et inspira profondément avant de se relever, dans son état habituel.

- Saemon, tu connais déjà Mélusine… Mélusine, voici… Saemon… Mon… mon frère aîné… Je… J’espère que tu me pardonneras, j’avais besoin de savoir… Mais je vais bien, ne t'en fait pas, nous avons discuté, c'est tout.

Il se tourna ensuite vers son frère, tentant de deviner à quoi il pouvait bien ressembler sans son masque en lui répondant.

- Notre… Notre père était stupide, c’est vrai… Mais de là à le tuer? Peut-être le méritait-il pour la mort de notre mère, pour t’avoir laissé, pour avoir été absent… Mais la vie est une chose précieuse, malgré tout ce que tu peux en penser… Enfin… Je ne pourrais pas comprendre ta haine, ne l’ayant pas vécue, toutefois je l’accepte. Le mal que Rescert peut avoir fait est du passé, son corps est en cendres et il ne reste plus grand-chose de sa mémoire… Mais toi, te voilà devant mes yeux, mon protecteur invisible… Et dire que tu avais contrat d’arracher la vie de la Louve…

En prononçant son nom, il se tourna vers elle, ne sachant plus quoi faire. Il était déjà difficile pour la Horde de décider quoi faire de leur détenus, avec un dangereux assassin qui se révélait être le frère de Jeönyr, que faire? S’ils le laissaient partir, il pouvait tout aussi bien décider de revenir et de remplir son contrat, bien que cela l’aurait étonné, après tout, n’avait-il pas veillé sur lui? Mais ils ne pouvaient pas le garder captif non plus, accepterait-il de les suivre de son plein gré? Pouvait-il devenir un allié de la Horde? Cela n’était pas de son ressort, mais il ne pouvait pas non plus le laisser se faire tuer. Après tout, ne partageaient-ils pas le même sang? Bien entendu, il considérait la Horde comme sa famille, mais cet individu ci… Par le Dracos, s’il avait su qu’il avait un frère assassin, il aurait eu tôt fait de le chercher pour… Pour en faire quoi au juste? C’était la même question qui le tracassait en ce moment. Pouvait-il lui faire confiance? Probablement, après tout, il avait laissé son arme devant lui, se mettant on ne peut plus vulnérable, il avait même congédié les loups de la tente pour rester seul avec lui, que faire de plus? Il se contenta d’observer la Louve et l’assassin, ne trouvant plus rien à dire, il avait certes beaucoup à rattraper avec son frère, mais pour le moment, les nouvelles informations qu’il avait acquises lui suffisait, Jeönyr avait besoin d’un peu de temps pour digérer tout cela.
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeMar 16 Juil 2013 - 14:53

HJ : voilà, ce sera mon dernier post dans ce rp (je pense que tout est dit en ce qui me concerne ^^) j'espère que ça vous convient et merci à tous les deux !


La réponse de l'assassin ne lui tira qu'un haussement d'épaules. Elle ne craignait pas la mort, comme la plupart des loups ce qui pouvait arriver à ses frères l'inquiétait bien plus que son propre sort aussi n'eut-elle même pas un clignement de paupière lorsqu'il lui parla de cette flèche qu'elle avait bien failli recevoir en plein coeur. Une chose était certaine, si cela avait dû être le cas il aurait gagné la certitude d'être traqué à vie par une meute de loups impitoyables, rien de bien réjouissant donc surtout que Mélusine n'avait pas trop envie d'être le point de départ d'une vendetta qui ne pourrait que se terminer dans le sang. Une bonne chose pour tout le monde que cet homme là ne soit pas un assassin conventionnel donc... Elle ne répondit qu'à la fin de sa phrase, non sans un certain mépris pour ceux qui avaient pu mettre cette somme sur sa tête :

"Il n'est pas difficile de le deviner pourtant. Vos commanditaires sont persuadés qu'en me tuant ils détruiront la horde en son entier et feront cesser ses agissements. Ce n'est pas sur moi qu'est cette somme en vérité, ils visent plutôt toute la guilde en espérant qu'elle tombera en même temps que moi. C'est là qu'ils se trompent..."

Croyaient-ils qu'elle n'avait pas pris ses précautions ? Elle qui vivait dans le danger depuis des années entière il était clair qu'elle n'avait pu que faire en sorte que la horde reste forte même le jour où elle devrait quitter ce monde. Le lien entre ses loups étaient puissant, ils ne s'éloigneraient pas les uns des autres et se soutiendraient mutuellement pour se remettre de cette perte et les meneurs qu'elle avait elle même élevés à ce rang finirait bien par prendre sa suite d'une manière ou d'une autre, rien ne serait perdu. La guilde des loups était sa création, elle avait sacrifié sa vie et son devoir de mère pour la rendre forte et puissante, il n'était pas question que cela s'arrête après elle. Les loups avaient et auraient toujours un avenir, quelque soit la façon dont le sien devait se terminer. Silencieuse, elle l'observa sans rien montrer de ses sentiments lorsqu'il expliqua la raison pour laquelle il avait rompu son contrat. Ainsi donc il ne tuait que ceux dont-il estimait qu'ils méritaient la mort ? Voilà qui était intéressant... Peut-être pourrait-elle l'engager pour tuer les Kohan tiens... Dommage qu'elle ne soit pas du genre à engager un assassin, elle se disait parfois qu'elle était sans doute un peu trop gentille... Mais c'était ainsi, elle n'aurait pas supporté d'avoir du sang sur les mains quelque soit le nombre d'intermédiaire engagé pour faire le sale boulot. Tant pis, cela ne lui faciliterait pas la vie mais elle préférait vivre en aillant toujours la possibilité de se regarder dans une glace.

La suite fut bien obscure pour Mélusine qui ne comprenait pas encore très bien le lien qui unissait les deux hommes, évidemment la vérité commençait à faire jour peu à peu dans son esprit mais elle avait peine à y croire. Quoi ? Leur père ? A tous les deux ? Comment était-ce possible ? Et quelle horreur que ce qu'il disait là... Ce ne pouvait être vrai, il n'avait pas pu tuer son propre père et par dessus tout, il ne pouvait avoir le même que Jeonyr... Elle n'y croyait pas une seule seconde, mais pourquoi mentirait-il ? Elle était en pleine confusion lorsque l'homme changea soudain de sujet. Sans doute n'y aurait-elle pas fait trop attention si il n'avait pas bougé brusquement, allumant un éclair de méfiance dans ses yeux sombres. A quoi jouait-il encore ? Quelle nouvelle folie allait-il accomplir ? Au lieu de cela il se contenta de ramasser l'une des flèches brisée, acte bien suffisant pour déclencher une réaction d'hostilité de la part des gardes qui ne tenaient sans doute pas à ce qu'il la plante dans l'oeil de qui que ce soit, et surtout pas de la louve mais la concernée ne bougea pas. Regard fixé sur les mains de son interlocuteur elle l'écouta expliquer la meilleure façon de retirer l'arme et hocha la tête, une expression d'intense soulagement sur le visage :

"Allez transmettre le message. Vite. Avant qu'ils n'aient le temps de les retirer autrement..."

Les deux loups à qui elle s'était adressée ne demandèrent pas leur reste et filèrent ventre à terre retrouver les guérisseurs penchés sur les blessés. Un léger soupir s'échappa des lèvres de la louve lorsqu'ils furent sorti, une énorme tension venait de se relâcher en elle, ses blessés s'en sortiraient sans sequelles. Cela n'avait l'air de rien mais ce petit geste que venait d'accomplir leur prisonnier changeait tout, il était toujours coupable d'avoir blessé plusieurs d'entre eux mais il avait au moins fait en sorte de limiter les dégâts. Désormais elle pouvait se détendre un minimum et effacer cette sourde colère qui brûlait en elle à chaque fois qu'elle posait les yeux sur lui. Elle ouvrit la bouche sans trop savoir ce qu'elle voulait lui dire lorsque Jeonyr se décida à reprendre ses esprits et à les présenter :

Saemon, tu connais déjà Mélusine… Mélusine, voici… Saemon… Mon… mon frère aîné… Je… J’espère que tu me pardonneras, j’avais besoin de savoir… Mais je vais bien, ne t'en fait pas, nous avons discuté, c'est tout.

Se désintéressant un instant de l'assassin elle posa un long et intense regard sur le jeune homme, comme pour mieux intégrer ce qu'il venait de lui dire et surtout comprendre à quel point il était touché et meurtri par cette nouvelle qui lui tombait sur la tête. Jeonyr connaissait pas mal de choses de son passé et en tout état de cause elle connaissait aussi le sien en très grande partie, elle savait donc qu'il n'avait jamaus su qu'il avait un frère et que la plupart des certitudes qu'il avait eu vis à vis de son enfance venait de partir en fumée, voilà qui risquait d'être dur à avaler... Oubliant la frayeur qu'il lui avait faite en ordonnant aux gardes de le laisser seul avec le prisonnier elle laissa son regard s'adoucir, et hocha la tête presque imperceptiblement, elle comprenait.

"Cette nuit aura décidément été bien étrange... Sans doute le Dracos voulait-il que vous vous rencontriez de cette manière... Vous avez fait du mal aux miens, Saemon et je pardonne rarement ce genre d'acte. Mais vous avez limité ce mal, et rattrapé ses implications autant que vous l'avez pu. De plus, vous êtes liés à nous par le sang à travers Jeonyr, nous ne nous en prenons pas à la famille des notres."

Elle échangea un dernier regard avec Jeonyr, comme pour vérifier qu'elle prenait bien la bonne décision et termina :

"Vous êtes libres. Et que le Dracos vous maudisse pour l'éternité si vous osez vous en prendre à un seul des êtres que Jeonyr chérit. Vous avez peut-être le même sang, mais son coeur est à nous, vous non plus n'avez aucun intérêt à vous en prendre à sa famille. D'ailleurs vous m'avez assez bien cerné pour savoir ce qu'il se passerait si cela devait arriver. Ne vous en prenez pas à mes enfants assassin, ceci n'est pas une menace mais un simple conseil. Vous ignorez tout de ce que peut être la colère d'une mère."

C'est sur ces mots qu'elle sorti, silencieusement suivie par les gardes qui avaient bien compris que les deux frères devaient être laissés seuls. Cette décision pouvait sembler étrange pour un observateur extérieur mais c'est ainsi que fonctionnaient les loups, ils voulaient croire en la puissance des liens du sang et ne pas craindre qu'un frère puisse verser celui d'un autre. Ceci aurait été un terrible blasphème à leurs yeux mais Mélusine ne s'inquiétait pas, Jeonyr était en sécurité. Peut-être même plus qu'il ne l'avait jamais été jusque là...
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MessageSujet: Re: Le passage d'une Ombre (Privé) Le passage d'une Ombre (Privé) Icon_minitimeJeu 18 Juil 2013 - 23:57

(Se sera également mon dernier post. Les présentation sont faites, l'objectif est atteint.)

Tranquillement, Ombre se dirigea vers son carquois et l'accrocha à nouveau dans son dos. Il avait du pain sur la planche, une petite journée en vu à tailler des fûts pour ses flèches. Bien mince sacrifice pour le nombre fois qu'il avait frôlé la mort en cette étrange nuit. Il ramassa par la suite le poignard planté dans le sol et le remit à sa ceinture. Il se retourna de toute sa grandeur vers la Louve et lui lança:

-N'aillez crainte, Louve de la Horde, je laisserai votre clan en paix. Cependant, même par le sang, je ne serai pas l'un des votre. Je laisse se rôle à Jeönyr, pour ma part, il est mieux pour vous que je disparaisse...

Oui...je connais la colère d'une mère...La Louve quitta la tente et Ombre se tourna vers son jeune frère. Qui aurait pu prédire qu'il le retrouverait ainsi? Après douze ans, au beau milieu de la Horde? Au moins, il s'en était bien sortie. Il prit l'une des pointes de ses flèches et la mit dans la main de son cadet.

-Si jamais un évènement venait à se produire au sein de la Horde et que tu cherche de l'aide, laisse cette pointe à la sixième borne de chemin à partir de Gloria, et vérifie les lieux à chaque jours. À moins d'être mort, j'y serai.

Il replaça ses vêtements et ses armes sur lui et secoua la poussière accumulé sur les tissus. Il ne savait pas si il reverrait un jour son frère. après tout, il avait passé une décennie sans avoir vent de son existence, alors seul el Grand esprit de la Mort pouvait savoir si leur chemin allaient se croiser une seconde fois. Il ne pensait pas que son frère aurait encore besoin de sa présence protectrice. Il avait forgé son caractère et était maintenant un lieutenant respecté. Il n'avait plus besoin d'un assassin solitaire et fanatique pour lui prodiguer conseille, car il avait sa famille...Il fit demi-tour et leva le pan de tissus qui servait de porte à la tente.

-Peut-être ne nous reverrons pas, petit frère. Si tel est le cas, j'espère du mieux pour toi. Tu fais honneur à mère, Jeönyr Methus...Non...Jeönyr de la Horde. Tu portes son cœur, alors je sais que tes actes seront toujours noble. Garde la Louve près de toi...Les commanditaires sont nombreux...

Il passa la porte et quitta prestement le campement pour se fondre dans la nuit. C'était une nuit spéciale comme il n'y en avait pas deux. Il en avait long à réfléchir, mais il avait tout son temps. La promesse faite à sa mère à sa mort avait été remplie, car Jeönyr vivait toujours, et il était devenu un homme, à sa façon, un grand homme.

Cette même nuit, dans le cartier des marchants à Gloria, une maison brûla, son occupant aussi. On cru y voir passer quelqu'un, un inconnu sans nom...une Ombre.
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