Voilà une semaine déjà qu'il travaillait d'arrache pied sur son projet. Ce dernier était loin d'être terminé, mais les grandes lignes étaient écrites, les roues étaient en marches et les ressources convergeaient à toute hâte vers le bâtiment sûr le point d'être achevé. Sous l'aile du Corbeau, de jeunes oiseaux avaient trouvé un refuge, pour certain, et un travail, pour d'autre. Au total, six employés, hommes et femmes, à son service pour le moment. C'était déjà un bon début, mais il manquait à l'auberge un petit quelque chose de bien indispensable: de la gestion. En effet, ce côté de la médaille n'était pas très rutilant, puisque Yames, le mercenaire employé par l'Ombre, n'avait pas donné signe de vie, et que l'administration du bâtiment reposait pour le moment uniquement sur les épaules de l'assassin. Il avait bien pensé confier certaine tâche à Luna pour s'aider un peu, mais cette dernière avait déjà prit beaucoup de son temps les dernier jours pour l'aider a préparer certain détail de la réunion d'aujourd'hui. Et puis, malgré son apparence mûri et sa fougue dans les yeux, il ne pouvait se permettre d'oublier qu'elle n'était qu'une jeune fille, jeune femme plutôt... Et que le fond d'une grotte n'était pas le meilleur endroit ou l'élever.

Alors que les employés ci haut mentionnés voguaient à l'entretien de l'établissement, l'assassin avait décidé d'aller chercher les deux femmes qu'il avait rencontré dans la dernière semaine afin de leur faire faire un "tour du propriétaire". En fait, l'une d'elle, la matrone du bordel "aux murmures des fées" n'était pas très enthousiasmé à l'idée de venir travailler aux côtés de l'assassin, alors que ce dernier espérait vraiment qu'elle accepte, pour de multiple raison. Entre autre, la sécurité de la femme, le respect de la promesse qu'il avait fait et aussi parce que la tenancière semblait parfaite dans le rôle d'administratrice. L'Ombre avait besoin de deux personnes à ce poste, afin de pouvoir combler le jour et la nuit, et aussi pour alléger davantage la charge de travaille imposante du poste vacant. Une tavernière et une matrone d'un bordel, deux tenancières, deux femmes aux caractères forts et à l'esprit débrouillard. Il devait les convaincre de travailler avec lui, mais il devait faire cela sans ruse... Il le devait.

La tavernière, Auphélie, avait semblé davantage enclin à tenter cette nouvelle expérience, malgré la réticence qu'elle avait exprimé en premier lieu. Évidement, ce n'était pas le gagné pour elle non plus. L'Ombre n'allait pas tenir pour acquit qu'elle avait déjà accepté, mais les probabilités étaient fortes... Seul sa restriction communicative posait problème, mais encore une fois, c'était une question de temps et de gestion. Les employés allaient s'occuper des clients ,Auphélie s'occuperait des employés. Il suffisait simplement d'instaurer un code simple et efficace afin de permettre aux différentes personnes de communiquer entre elle. De plus, dans une salle bondé de clients, savoir communiquer par signe était plus qu'efficace, c'était louable.

Bref, il avait envoyé via la Voix de Vent un message à ces deux femmes, leur disant de se préparer à venir visiter l'établissement. Techniquement, Autone devait avoir des clients en cette soirée, mais elle devrait pouvoir se libérer pour lui momentanément... et Auphélie était supposément remplacé par une autre femme au poste de tenancière. Elles n'avaient donc pas d'excuse réelles pour ne pas pouvoir le suivre. Ne pouvant pas se séparer en deux comme il le voudrait parfois, l'assassin était partie en direction du bordel, alors que Nox, nouvellement soigné, avait reçu l'ordre d'aller rejoindre la muette. Quelques jour a peine plus tôt, l'Ombre s'était penché sur le problème de son compagnon. Sans bec, l'oiseau ne pouvait se nourrir par lui même, et il ne pouvait se permettre d'accabler l'une de ses employée an la tâche de le nourrir en son absence. Il lui avait donc riveté une prothèse métallique après ce qu'il lui restait de bec, afin de lui permettre de picorer et de se nourrir par ce fait même. De plus, sous anesthésie, l'oiseau c'était vu greffer une jambe de bois et d'acier. Légère, solide aux orteils ajustable par ressort, cette nouvelle jambe permettrait à l'oiseau de se tenir debout avec aise, pour une rare fois dans sa vie. Il aurait bien gardé la surprise à la Tavernière, mais il ne le pouvait pas. Il se devait d'aller chercher lui même la matrone du bordel. Après les derniers événements tragiques qui avaient frappé son bordel, L'assassin considérait plus judicieux d'envoyer un humain afin de la conduire jusqu'à l'auberge.

Arrivé au bordel, Il était entré après avoir cogné. De nouveau en présence de la petite femme, Il l'avait poliment convié à le suivre. Il avait ajouté de plus que si elle souhaitait amener avec elle quelques unes, ou toute ses employées, elle le pouvait. Après tout, si la matrone acceptait, ces femmes allaient sans doutes la suivre... Par contre, elle devrait mettre un "X" sur ses affaires pour une soirée si toutes ses employées la suivaient. Étrangement, l'assassin se sentait mal pour ces dernières. Les imaginer forcé de devoir ouvrir les cuisses devant chaque homme qui payait devait être en soit une expérience assez désagréable pour encourager ces pauvres filles de joies à quitter leur emplois. Quant à Autone... L'Ombre espérait vraiment qu'il réussirait à lui changer les idées. Après les événements des jours précédents, elle devait avoir beaucoup de chose sur la conscience. Penser, trop penser, voilà une chose que l'assassin connaissait bien.

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=\=Nox=/= a écrit:

"Le maître voulait que j'aille voir celle qui a des cheveux qui brillent et qui nous nourris mon maître et moi. Il voulait que je la mène au nid du maître... Pour nous donner de la nourriture peut-être? Oui... La femme au cheveux qui brille donnait toujours à manger... Elle le ferait une fois encore. À peine posé sur l'entré du nid de la femme au cheveux qui brille, elle m'avait vue. Pour être bien sûr, je l'avait appelé doucement. Elle était gentille avec moi, j'étais gentil avec elle. Aussitôt près de moi, je m'envola vers le nid du maitre, déjà impatient de le revoir..."

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Elles étaient là, devant lui. Les porte de l'auberge étaient toutes fermée. Ils se trouvaient tous dans la pièce qui servirait de salle à manger, la pièce principale, près de l'entré. Les six employés de l'endroit étaient présent et présente; quatre femmes, deux hommes. Les invitées de l'Assassin avaient été invité à prendre place avec eux. Une fois toutes et tous installé devant lui, l'assassin prit la parole. Vêtu de son accoutrement habituel, Nox perché sur son épaule gauche, il avait une allure plus que particulière.

-Bonjour à tous... Et à toutes... Je vous remercie... d'être venu ce soir...

Il descendit doucement son capuchon afin de dévoiler sa tête, ainsi que son masque et le reste de son visage ravagé.

-Vous êtes ici pour entendre... Mon offre... Examiner les lieux... Concrétiser vos idées... Et me poser toutes... Les questions que vous... Voudrez... Tant qu'elles sont... en lien avec la... Proposition... Je vous promet d'y répondre... Honnêtement... Sans cache... Sans jeux... Sans mensonge... Je serais pour vous... Aussi transparent que... le verre et l'eau... Car la confiance se gagne... Et je vous offre la miennes...

Il désigna les arrivantes d'un simple geste de la main, le regard posé sur ses employés potentiels.

-Mais avant de continuer... Je laisserai ces... demoiselles... Se présenter eux même... Vous le ferai... Vous aussi... Et je n'échapperai pas... À cette règle... Pour la demoiselle... Auphélie... Je servirai d'interprète... Cette dernière ne peut parler... Malheureusement...

Son regard passa ensuite d'Autone à Auphélie

-Laquelle de vous deux... Mesdemoiselles... Nous fera l'honneur... De commencer?...

Trois jours depuis la mort de sa fille, trois journées et trois nuits à penser, trop penser. Ce n'était rien du tout pour se remettre, elle avait tenté après une journée de recommencer à travailler mais la haine la grugeait à chaque fois qu'elle se trouvait en présence d'un client. La jeune femme avait donné tout ses rendez vous à une autre fille, une qui ne connaissait pas très bien l'employée qui était morte, déjà. La pire journée était la première, Autone avait décidé d'annoncer la mort au filles le lendemain de la fameuse soirée...et elle a aussi prit la décision de dire la vérité et de révéler la vraie raison de sa mort. Elle a seulement dit qu'elle avait été assassiné, mais n'a pas donné de détails. Aussi atterré qu'elle était, Summer devait mesurer ses mots, observer leurs réactions, leur chagrins pour certaines et les rassurer...Certaines ont plutôt réagi par des excuses, des condoléances, parce qu'elles ne connaissaient pas très bien l'employée.

La jeune tenancière passait beaucoup de temps dans sa chambre, prétendant se reposer, mais elle devait quand même s'occuper de ses affaires, et continuer à gérer sa maison close. La petite femme était dans l'univers des ''et si'', elle s'en voulait d'avoir tué, mais elle s'en voulait aussi ne pas être arrivée plus tôt...mais est ce qu'elle aurait pu l'arrêter de toute manière, même si elle était arrivée plus tôt? Pourtant, Autone savait, avait toujours assumé que la passé était le passé et qu'il ne pouvait pas être changé. Elle devait faire un deuil...à moins qu'un meurtre soit un deuil de plus? Elle ne connaissait pas la femme, mais penser à elle la rendait nerveuse...Une tête menante du souffle, il fallait vraiment que ce soit quelqu'un d'important! Elle était dans de beaux draps, d'ailleurs, sans le savoir, toutes ses employées l'étaient...Faire payer le prix fort que Saemon avait dit...Est ce que la mort, c'était suffisant? Certaines personnes disent qu'il y a pire que la mort. Est ce qu'ils allaient se contenter de lui trancher la gorge, si ils voulaient se venger?

Autone avait pensé à la proposition d'Ombre, elle savait qu'elle ne pourrait pas refuser, mais qu'elle allait repousser l'inévitable jusqu'à la dernière seconde. Summer ne se niait pas, elle ne niait plus qu'elle voulait changer d'air et arrêter ces conneries. Elle n'était plus la petite fille de quatorze ans qui était trop naive pour comprendre ce qui lui arrivait, elle avait le choix maintenant...Un autre choix que de retourner vivre dans son petit village et de passer le reste de sa vie à s'ennuyer. Et honnêtement, elle n'avait pas vraiment envie de vivre d'aventures. Malgré ce qu'elle pouvait dire, la jeune femme avait besoin d'être entourée des gens qui sont importants pour elle, elle avait besoin d'aimer, d'amour...et pas l'amour qu'une femme donne à son mari.

Pour la troisième fois, alors qu'elle était descendue pour régler une chamaille entre deux prostituées, elle vit l'assassin franchir la porte de son établissement. Autone régla rapidement le problème avant de rejoindre l'homme qui apparemment voulait l'emmener dans la taverne dont il lui avait parlé. Elle apprécia l'attention délicate qu'il avait pris de ne pas juste envoyer Nox la chercher, corbeau qui n'était d'ailleurs pas avec Ombre...Lui qui le suivait habituellement partout...

Autone n'avait pas encore dit oui pour travailler avec Saemon, mais elle pouvait bien visiter l'endroit, puisque de toute manière ce serait maintenant dans cet établissement qu'elle pourrait retrouver l'homme. Et puis, voir la bâtisse la convaincrait peut être un peu plus...En y pensant bien, sa maison de joie ne tiendrais plus bien longtemps si toutes les filles commençaient à déprimer...et les gens allaient bien commencer à parler, un de ses clients avait été assassiné, si ça s'apprenait, elle allait en perdre d'autres.

Elle avait suivi jusque dans le quartier marchant, étrangement silencieuse, et a tête qui avait tendance à baisser. Elle était pensive, emménager dans le quartier marchand lui ferait du bien...elle risquerait de croiser moins souvent des hommes mal intentionnés, qui se croyaient tout permis parce qu'ils la reconnaissaient. Arrivée au nid de l'oiseau, la petite femme fut invité à s'asseoir avec les autres employés. Auphélie était là, encore une fois elles se croisaient ...un peu comme à l'anniversaire du roi, c'était une étrange de coïncidence. Pour la première fois depuis un bon moment, la jeune femme souri. Non seulement par politesse, et parce qu'elle était contente de la voir, mais qu'elle savait qu'elle ne serait pas totalement en terrain inconnu.

-Bonjour Auphélie, tu va bien?

Ombre commença son discours, l'homme avait plus de confiance et de charisme qu'Autone n'en avait jamais vu de sa part...il était si faible en sa présence, est ce que l'orgueil passait par dessus sa gêne en présence d'autres personnes? De ses employés? Autant qu'Autone avait trop d'orgueil pour pleurer devant ses employés, mais qu'elle avait laissé ses larmes couler devant Saemon. Summer avait décidé de commencer, pour laisser à Auphélie le temps de penser à comment elle ferait comprend à Saemon ce qu'elle voulait dire, elle se leva en souriant poliment...évidement, elle avait déjà eu meilleure mine.
-Je m'appelle Autone, je suis tenancière ...d'un établissement dans les quartiers pauvres. Ce serait un pas en avant pour moi de venir travailler ici, mais je n'ai toujours pas accepté la proposition d'Ombre...Mais je ne suis pas complètement fermée.

Elle ne voulait pas vraiment dire à ces honnêtes gens qu'elle gérait une maison close...c'était indélicat pour une première rencontre...Pourquoi elle en avait quelque chose à faire de l'opinion des gens tout d'un coup? Parce qu'ils n'étaient pas des clients, elle allait travailler avec eux. Ce qui ne lui dérangeait pas par contre, c'est ce qu'ils pouvaient s'imaginer. La petite femme se rassit calmement, n'ajoutant rien de plus.

Auphélie faisait la grâce matinée, en quelque sorte. Ce n'était pas réellement le matin, mais lorsqu'on se glisse sous la couette aux aurores, roupiller jusqu'en fin d'après-midi est la grâce matinée. Il faut dire qu'elle profitait pleinement de sa remplaçante, qui s'ajustait à merveille aux particularités (principalement dues à l'âge de la bâtisse) de l'établissement. Ainsi donc, la muette était à demi éveillée, étendue dans son lit, lorsqu'une voix fut portée à ses oreilles dans la brise qui entrait par la fenêtre entrouverte.

En sursaut, elle ouvrit les yeux puis parcourut la pièce de son regard, étonnée de constater qu'elle était seule. S'extirpant rapidement du lit, elle fit le tour de la chambre, perplexe à l'idée que personne n'y soit. Elle n'avait pas peur, elle avait reconnu la voix, la voix de l'homme au corbeau. Mais il lui semblait étrange que le porteur des paroles ne soit pas dans le logis. Peut-être était-il passé rapidement et avait-il quitté? La réponse à la question ne l'importait pas réellement, le résultat serait le même; elle allait se préparer.

Elle commença donc par brosser et tresser ses cheveux avant de sortir de sa tenue de nuit pour se glisser dans une robe tunique blanc cassé. C'était un accoutrement très simple, son seul accessoire étant une ceinture de cuir brune, mais c'était surtout très léger. Aujourd'hui, paresseuse un peu, Phé n'avait pas envie de se casser la tête. Elle glissa ensuite ses pieds dans ses souliers avant de descendre à la taverne pour y prendre de la soupe et du pain, qu'elle alla manger à son bureau, en étudiant la calligraphie.

Comme prévenu dans l'étrange message, l'oiseau noir arriva par la fenêtre. La demoiselle fut agréablement surprise de voir que l'animal avait eu des accommodations pour pallier ses handicaps. Après avoir généreusement flatté l'animal, elle s'était empressée de prendre un sac bandoulière dans lequel elle glissa son ardoise, quelques craies et sa pochette de cartes. Elle flatta à nouveau Nox puis lui donna quelques morceaux qui restait de son pain avant de quitter.

Elle parcourut les rues et ruelles de la moyenne enceinte, suivant l'animal qui volait devant elle, sourire aux lèvres. Elle avait hâte. Certes, elle était nerveuse, encore incertaine que sa décision était la bonne, mais ça n'enlevait rien à sa curiosité. Elle voulait voir cette auberge, cet endroit qui l'intriguait depuis sa rencontre de l'homme masqué. Il l'intriguait aussi, par ailleurs.

Après une énergique marche, elle arriva devant l'établissement, dont elle poussa la porte avec vigueur. La jeune femme fut heureuse de constater que la bâtisse semblait en meilleur état que sa taverne -le toit fuyait par 3 endroits depuis hier- et qu'Autone était présente. Elle agita la main puis s'approcha de deux. Elle alla s'asseoir où l'homme l'invita de le faire, aux côtés de la tenancière qui lui fit la conversation. En guise de réponse, Auphélie hocha la tête de haut en bas puis pointa la femme afin de lui demander si elle allait bien aussi.

Puis, Sae prit la parole, expliquant rapidement le but de la rencontre, mais aussi, invitant les deux jeunes femmes à se présenter. Elle laissa donc Autone commencer, ignorant totalement quoi dire à son sujet. Après tout, l'assassin venait de dire sur Phé la seule chose qu'elle trouvait pertinente; son mutisme. Que d'autres pourrait-elle vouloir transmettre à ces gens? Laissant Autone terminer, elle se leva pour s'approcher de l'homme, sortant de son sac l'ardoise et la craie. Il n'y inscrivit qu'un mot, soit la seule autre chose qu'elle pensait pertinente: Taverniaire.

Décidément, il avait parfaitement bien choisis la sommation et la journée pour mettre sur pied cette petite réunion. Un pays en guerre, déchiré par les envahisseur, une guerre entre deux roi, les rebelles, les fidèles, les loyalistes, la magie, le Néant et outre bordel monstrueusement accablant. Et pourtant, voila que neuf personne se rassemblait dans une petite auberge pour discuter affaire... Huit humain dans la même pièce que l'Ombre... Une chose qui n'était jamais arrivé dans la vie de l'assassin, avec son accord en tout cas. Ses six employé étaient silencieux, calme, curieux en présence des deux tenancières.. Chose normal, chose espéré. Si ces demoiselle acceptaient de rallier son projet, il n'allait peut-être pas possédé les innombrables employés qu'il désirait comme il l'avait prévu, mais il allait avoir un lieux de ralliement fonctionnel, rempli de personne fiable, fidèle et dévoué. Pour ces trois dernier point, cela restait à prouver, mais il connaissait la dévotion de certaine personne d'or et déjà. Évidement, il ne connaissait pas près de la moitié de ses employé, mais c'est une chose que le temps arrangerait. Pour ses deux invitées, leur point de vu pouvait se ressembler sur un point en particulier: l'homme leur offrait de quitter un emploi demandant et possiblement dangereux pour un autre emploi, moins dangereux et, jusqu'à un certain point, plus calme.

La matrone avait ouvert le ball, se présentant simplement, sans détail et sans information superflue. De toute façon, si cette femme restait dans les parages, elle aurait tout le temps qu'elle souhaiterait afin de faire plus ample connaissance avec ses six employés. Il nota la position qu'elle semblait avoir ouvertement prit, sans surprise. Ni oui, ni non... C'était le but de la rencontre, après tout, de conclure si les deux postes vacants allaient être comblé ou non. L'Ombre avait bonne espoir, mais il pouvait aussi bien se tromper sur le cas de la jeune femme. Après tout, plus que jamais, cette femme devait remettre sa vie en doute, impossible que ce ne soit pas le cas, après les récent évènements... L'assassin quant à lui était remonté à bloc, ce qui devait paraitre puisque les dernier jours avaient rimés avec tristesse et malheur. Sa petite Luna était de retour, et rien au monde ne pourrait ternir cette joie. Mais en présence de ses invitées, il tâchait de se contenir, de modérer son bonheur. Il laissait tout de même transparaitre quelques indices, mais bien entendu, aucune personne présente ne pourraient connaitre la raison de son bonheur... Pas pour le moment.

Il avait craint que la muette ne s'abstienne tout simplement de ne serait-ce qu'une brève description, mais c'est exactement ce qu'elle fit, contre toute attente. Elle ne pouvait pas vraiment partir sur une description monologuale de sa personne, mais elle avait prit la peine d'informer les autre personnes présentes de sa condition actuel: tavernière. L'homme inclina légèrement la tête en guise de brève référence et retourna à son public.

-Merci mesdemoiselles... Donc... demoiselle Autone... Tenancière... Et demoiselle Auphélie... Tenancière également... Il n'y a pas... De concours ici... Je désir que... vous restiez... Toute les deux... Car vos talents seraient... Apprécié... Compte tenu de mon... De notre ignorance... En matière de... Gestion commercial...

Il désigna par la suite les six autres personnes assises devant lui d'un large geste de la main de gauche à droite.

-Mesdemoiselles... Je vous présente... Donc vos potentiel... Employé... Mathias Noirâtre... Et sa soeur... Catherine Noirâtre...

Un garçon au cheveux roux et ébouriffé et une jeune femme à ses cotés, une tignasse couleur feu sur la tête, hochèrent doucement la tête en entendant leur nom.

-Voici également... Jana Volpel... D'Elena... Gabrielle Callaan...

La prénommé Jana, une fille de seize ans aux cheveux noir et à la peau balzane se leva et s'inclina poliment. Gabrielle, vingt deux ans, aux cheveux aussi sombre que Jana, mais à la peau de lait se contenta simplement de lever sa main, la rabaissant rapidement.

-Et finalement... Voici Serrena Kester... Et Salem Fortneuf...

Serrena était une citadine de Gloria élevé dans le quartier pauvre. Sa maigreur et ses vêtements usées reflétaient bien sa vie de misère, bien que les autres n'aient pas vécu une vie plus facile. À coté d'elle, Salem semblait monstrueux. Le jeune homme était costaud, habitué au travail manuel. Il gardait ses cheveux brun court, dévoilant son visage carré et ses yeux franc. Il se leva lorsqu'il entendit son nom et s'inclina respectueusement en face des deux invités.

"-Mes respects, Mesdemoiselles."

L'assassin regarda l'homme s'incliner, un sourire aux lèvres. Il le savait polie, mais selon ses impressions, l'une des jeunes femmes, sinon les deux lui plaisait bien. Réaction normal de la part d'un jeune loup comme Salem. L'homme vêtu de noir tapa dans ses mains afin de mettre un terme aux présentations. Il n'allait pas s'attarder sur pareil chose bien longtemps.

-Bien!... Maintenant que les... Présentations sont... Faites... Nous pouvons parler... Sérieusement... Du travail en vu... Mathias et Jana seront.. les deux personnes... Sous ma tutelle immédiate... Ils s'occuperont... De surveiller les... Environs... Et les clients... Serrena et Catherine seront... aux services aux tables... et s'occuperont des clients... Gabrielle sera au cuisine... Et à l'entretient... Ménagé... Et Salem s'occupera... Des travaux manuel... De l'écurie... Des réparations... Et surveillera les... Les lieux de son... Coté également...

Il marqua une pause, laissant les informations s'assimilé dans la tête des personnes présentes. Il avait planifié la définition de tâche selon ce qu'il connaissait de ses employés. Plus la fluidité des tâches était efficace, plus le travail demandé était accomplit rapidement et efficacement.

-Avant de poursuivre... Avez vous... Des questions?... Autrement... Nous avons le bâtiment... À examiné... Préférez vous... Le sous sol... Ou les chambres... en premier lieu?

''Taverniaire'', Autone sourit, elle avait toujours autant de mal avec les mots. La tenancière de la maison close s'approcha un peu d'Auphélie pour corriger ses fautes. Elle se permit de prendre la craie quelques secondes et barrait le ''ai '' pour le remplacer par ''è'' et rendit la craie à son amie. Elle souriait toujours, du mieux qu'elle pouvait, pour ne pas sembler impolie. Autone ne croyait pas qu'Auphélie allait 'indigner et si quelqu'un s'avisait de rire elle le foudroierait du regard...Ce qui n'est heureusement pas arrivé.
Puis les présentations des autres employés et la description des tâches de chacun. Mais qu'en était il des tâches d'Autone et de la tavernière? Un peu trop de mots dans la bouche du corbeau, Autone écoutait à moitié mais elle le regardait...Puis son regard se dirigea vers le sol pour finir sur ses chaussures. Elle se reprit, et tenta d'écouter Ombre, pensant que son attitude était un peu immature. Il ne pouvait pas s'inquiéter du fait qu'elle ait l'air discrète, c'était normale qu'elle ait la tête ailleurs après ce qui s'était passé, mais elle n'était pas une enfant, il fallait qu'elle se contrôle un peu...De toute manière, Autone allait devoir se redresser et essayer d'avoir l'air d'aller mieux, au moins avoir l'air. Elle ne pouvait pas arrêter de travailler, ni d'écouter ce qui se passait autour d'elle. Il fallait continuer de vivre. C'est triste comme déclaration, mais elle devait se le dire, ce sont des choses qui arrivent et ça fait partie de la vie.


Elle l'entendit demander si elles avaient des questions, puis si elles préféraient visiter les chambres ou le sous sol. La matrone préférait garder ses questions pour quand ils seraient seuls, elle n'avait pas encore accepté, les questions seraient donc un peu personnelles...En fait, elle avait peur de se faire répondre qu'elle allait servir d'escorte. La dernière chose dont elle avait besoin c'était de se sentir humiliée.

Le sous sol ou les chambres? Les chambres n'étaient peut être pas encore attribuées, à moins que tout le monde sauf Autone aillent déjà une chambre? Sauf que penser à visiter des chambres était une ide ennuyante pour la jeune femme...elle y avait passé les derniers jours et son métier qu'elle n'aimait pas vraiment se pratiquait dans ces pièces. ele attendit quelques secondes avant de se lever pour se prononcer:

-Je vote pour le sous sol.

C'est aussi qu'elle se demandait ce qui s'y trouvait. Les armes ou les autres choses pour le travail manuel? Des réserves de nourriture? Peut être une bibliothèque, même si ça étonnerait fortement la petite femme. À quoi servait le sous sol ? Summer avait la tête qui avait tendance à baisser, elle avait l'air plus ou moins présente mentalement. Elle regarda autour d'elle et se dirigea vers ce qu'elle pensais être un escalier qui descendait au sous sol. Elle emprunta les escaliers, ne prêtant pas vraiment attention si quelqu'un l'avait suivie. Au fond, elle avait juste décidé qu'elle irait au sous sol, et tant pi si les autres voulaient voir autre chose.

Les chambres ou le sous sol. La couverture ou l'objectif réel de cette association. Comme de fait, les deux employées potentiels avaient choisis la sous sol comme première destination. Un bon choix, considérant qu'il s'agissait spécifiquement de l'intention de l'assassin. Avant de guider Autone et Auphélie vers la surprise de la soirée, il désigna le comptoirs un peu plus loin dans la pièce à ses employés.

-Prenez une clé... Sur le comptoir... Et allez au... troisième étage. Ce sont des... Clé passe... Partout... Je vous laisse le choix... De votre chambre... Je vous rejoindrait... Plus tard...

Il se tourna de nouveau vers ses deux invitées et leur désigna une porte prêt du comptoir précédemment mentionné.

-Veuillez me suivre... Mesdemoiselles...

Il entama la marche et ouvrit la dite porte. Elle donnait sur une cage d'escalier qui descendait au niveau inférieur. De la lumière provenait du sous sol. Rien d'inquiétant, seulement la lueur d'un feu vacillant. Dans cette pièce, un foyer en pierre dominait le centre. Il diffusait une vive chaleur, alors que la fumée était évacué par une longue cheminé traversant tout les étages de l'auberge. Sur les quatre murs, étagères et tablettes se battaient pour la domination des lieux. Sur trois des murs, soit celui face au trois personne, celui à leur gauche et celui de leur coté, les espaces de rangements étaient lourdement chargé de nourriture en tout genre. Viande séché en morceau entier, céréales, cruche d'eau, fruit et légume séchés, conserve en tout genre. Parsemé ci et là, des ustensiles et autre coutelleries gisaient, agonisante sous la quantité d'objet emmagasiné. L'assassin avait vraiment donné tout ce qu'il avait afin de voir sa réserve bien garnis. Sur le dernier mur, celui de droite, se trouvait Une bibliothèque elle aussi regorgeantes de livres de toutes sorte. L'Ombre avait déménagé sa propre collection dans l'établissement, afin de permettre a ses employés de pouvoir lire ce qu'il jugeait de sujet cruciale à la connaissance générale. L'assassin avait également déménagé ses quelques livres juniors, de quoi aider Auphélie à apprendre les lettres lorsqu'il ne serait pas disponible. Sans cérémonie, il se dirigea vers la dernière section de la bibliothèque, la plus éloigné des escaliers, et glissa ses doigts entre le mur et l'assemblage de bois. Un petit dé-clique se fit entendre et la bibliothèque, pareil à une porte, tourna sur ses gongs. Un système classique, le rôdeur en avait déjà confectionné un pour son repère, une histoire de levier, rien de bien sorcier...

-Venez... N'ayez pas peur... Nous serons tranquille... Un moment...

Nox passa aussitôt dans le portail, un morceau de viande coincé dans son nouveau bec d'acier. Un petit voleur au plume noir et à l'armature d'acier, un compagnon légèrement plus redoutable que ce que l'Assassin était habitué. Il entra dans la pièce dissimulé, de taille similaire à celle qu'il venait de quitter. Une fois les chandelles allumées un peu partout sur les murs, la pièce était étrangement bien éclairé. Une bibliothèque, plus petite, était adossé au mur du fond. Une table, deux chaise et des coffres constituaient les seul trace de mobilier de toute la salle. Sur la table obstrué de papier, d eplume et d'encriers se trouvait deux paquets de tissus de couleur terre. Attaché à leur extrémité la plus haute par un fil simple, ils ressemblaient à deux boule de loques sans grande valeur. L'assassin sortie sa dague et, après avoir jeté un coup d'œil en direction des femmes, il coupa les cordes.

-Vous vous... Trouvez ici dans... Ma salle de travail... Ouverte pour vous... En tout temps... Bien évidement... Et à garder secrète... le plus possible... Aussi...

Cette requête semblait évidente, mais il préférait tout de même le mentionner. Il est vrai que cette porte SECRÈTE n'avait pas tout à fait une affiche où on pouvait lire: "repère secret, veuillez entrer à votre guise". Il ne prenait pas ses invités pour des idiotes, son ton n'avais rien laissé de tel paraitre.

-Je vous ai... Acheté... Et confectionné... Quelques présents... Ne pensez pas... Que je souhaite acheter... Vous acheter... J'aimerai vous offrir... À chacune un... Un présent... Que je juge pratique... Que vous décidiez de... Rester ou non... Ces objets sont votre... À partir de... De maintenant...

Il ouvrit pendant ce temps chacun des deux sacs, déployant sur la table de travail les objets qu'ils contenaient. Tout en les déballant, il les présentait à leur future propriétaire.

-D'Abors... Il y a ces deux robes... La rouge est... Pour vous... demoiselle Autone... Et la blanche... Pour vous... mademoiselle Auphélie... Il s'agit de... Robe haute... Couture... Je crois avoir... Correctement prit... Vos mensuration... À l'œil... L'un de mes talents... Caché... Si vous ne l'aviez... Pas encore deviné... Le thème de l'Auberge... "Le nid de l'oiseau"... Est les oiseaux... Chaque poste... À donc un oiseau... Associé... Je suis le Corbeau... Pour votre plus... Grand étonnement... Mais je remplirai également... Le rôle d'Aigle... Qui est de garder l'endroit... Et les environs... Mathias me seconde... Dans cette tâche... Il est le Faucon... Gabrielle... Catherine... Et Serrena sont... Des Hirondelles... Vos trois employées... Si vous acceptez mon offre... Bien sur... Salem est... Le Pic... Il s'occupe de l'entretient... Et Jana est... La Corneille... Chargé d'Amasser les... Informations pertinentes... Il y a aussi... La Pie... Que j'Aimerait vous... Présenter tout à... L'heure... Si la gamine daigne... Revenir avant l'aube...

Il se tut un moment, profitant de la pause pour tousser en direction opposé à ses deux invités. Encore du sang... Il pourrait employer l'un de ses baumes, mais il ne voulait pas abuser de sa réserver... Et des effets secondaires de ces derniers. Il crachat déjà du sang, ce n'était pas nécessaire de vomir en plus... Les deux robes représentaient bien les femmes, en tout cas aux yeux de l'Assassin. LA robe blanche était très ample, descendant jusqu'à frôler le sol. Blanche, opaque, elle ne laissait pas les yeux voir au travers. D'une couleur pure, rappelant l'innocence qui émanait de la jeune tavernière. La robe rouge, quant à elle, devait froler les cheville d'Autone. D'avantage sur mesure, elle moulait confortablement les courbes du corps, sans exposer quoi que se soit au grand jour. De quoi laisser de la place à l'imagination, sans laisser ceux qui la regardait sur leur faim. Comparé aux vêtements habituels de la matrone, le rôdeur jugeait la robe plus que décente. Il sortie ensuite des plis des sacs deux autres objets. Le premier était une bague argenté illustrant deux oiseaux aux cous enlacé et aux ailes déployés. Le second objet était un poignard dans sa gaine de cuire ocre. Le manche était finement ouvragé, et le pommeau laissait voir une rose très détaillé et teint au même ton que le cuir qui contenait la lame. Sur cette dernière, plusieurs petites gravures s'enlaçait dans le métal, figurant une aile qui était en soit la tranche de l'arme.

-La bague est... Pour la Colombe... Demoiselle Auphélie... Elle permet de dissiper... Tout sort de... Dissimulation... Avec ce bijoux... Jamais les Ombres... Ne vous trahiront... La dague... Est pour Le Rossignol... Mademoiselle Autone... En occurrence... Cette dague est... En acier trempé... Très résistante... Le manche se... Dévisse... Il est creux... On peux y mettre... N'importe quelle liquide... Une pression sur... La rose suffit à... Souiller la lame... De ce même... Liquide... Avec cette arme... L'oiseau qui la porte... Aura toujours... Un ergot redoutable...Ces objets sont... À vous... Gardez les... Je ne les reprendrai... Pas...

Il prit les deux chaises glisser sous la table et les installa de façon à ce qu'elles fassent face au fond de la pièce. L'assassin alla s'y asseoir, face aux dites chaises et les désigna de sa main, invitant les femme à s'asseoir devant lui. Il devait être transparent s'il voulait qu'elles lui fasse confiance. Pour cela, il se devait d'être honnête, et juste.

-Maintenant que nous... ne sommes que... nous trois... Je vous le demande... Avez vous des... Questions à... Me poser... Peu importe... Le sujet... Qu'il s'Agisse... De mon Auberge... De ma personne... Peu importe le sujet... J'y répondrai... Je tiens à... Rester franc... Avec vous... Pas de mesquinerie... Pas de mensonge... La vérité crue...

Une légère quinte de toux plus tard, il était tout ouïe, prêt à toute éventualité.

La première chose qu'Autone remarqua en entrant dans la salle était la bibliothèque. C'était quand même un peu étrange de placer les livres près de la réserve de nourriture, mais bon, ce n'était pas le genre de choses qu'on voyait au ré de chaussé d'une taverne non plus. Mais la bibliothèque était apparemment une espèce de porte, qui menait à une salle secrète...La salle de travail d'Ombre. Le corbeau déballait des sacs, laissant sur le bureau deux robes, une dague et une bague. Évidemment, la blanche était pour Auphélie, pour signifier sa...pureté? Autone était perplexe mais elle ne connaissait pas très bien la tavernière, peut être que Saemon en avait appris un peu plus? Ce n'était qu'une partenaire d'affaire pour Summer, et il s'avérait qu'elle allaient probablement travailler ensemble, avec Ombre. Est ce que la colombe était devenue l'amie du corbeau?

Autone se sentait un eu comme un enfant qui reçoit un cadeau de ses parents pour son anniversaire mais qui n'a pas ce qu'il avait demandé. Pas que les cadeaux ne lui plaisent pas, ni qu'elle pense qu'il veuille l'acheter. En fait, elle ne savait pas comment réagir et avait peine à cacher sa désolation. Si la robe immaculé représentait la pureté d'Auphélie, on savait bien ce que le rouge représentait. Et juste pour lui rappeler ce qu'elle avait fait il y a trois jours, une dague...Une dague qui lui permettait de tremper sa lame dans le poison seulement quand elle le voulait. N'avait il pas comprit qu'elle avait utilisé le curare cette nuit là? Ce qui n'était pas tombé au visage d'Yvia était tombé par terre.

Summer restait muette en regardant les cadeaux et prenait un peu de recul. Hors contexte, il s'agissait de très joli cadeaux et d'une belle attention. Si donner une robe à Autone était un peu banal, elle avait quelque chose de décent et de joli à porter si jamais elle commençait à travailler au nid de l'oiseau. Et la dague, comme le poison, était le genre de cadeaux qui plaisaient à Autone. Lui donner une arme, c'était assumer qu'elle était capable de se défendre et qu'elle n'était pas une petite demoiselle qui aimait les bijoux et les parures.

Autone prit la dague dans ses mains pour mieux l'observer puis après avoir regardé de près le pommeau qui l'intriguait tant, elle prit une de ses deux dagues et l'enleva de son fourreau pour la mettre sur la table. Elle remplaça cette dague par la nouvelle, avant de relever un peu sa jupe pour ranger la vielle dans une bande de tissus qui était attaché contre son mollet. Summer sourit un peu en regardant le corbeau, elle lui avait déjà fait de plus beaux sourire, mais elle était sincère.


-Merci Ombre, c'est très gentil.

L'homme leur parla de poser leurs questions, maintenant qu'ils étaient seuls, tout les trois. Mais réellement, un malaise planait dans la tête de la tenancière. Auphélie ne la connaissait pas assez bien pour comprendre ses réticences à changer de travail pour rejoindre le nid de l'oiseau. Plutôt, elle était dans le déni qu'elle allait finir par accepter de toute manière. Et ce n'était pas le moment pour les questions personnelles.

-Nous n'avons pas beaucoup parlé du poste que vous me proposez. Vous parlez d'espionnage...Je ne comprend pas vraiment le concept. Vous voulez créer un nid, un refuge, mais à part ça, c'est jute une taverne?

La petite femme se retourna pour prendre la robe, qui ressemblait plus à un bout de tissus rouge dans ses mains.

-Je veux dire...Bien sûr je sais que ce n'est pas qu'une taverne. Vous voulez qu'on espionne des gens? Comment sommes nous supposés nous y prendre? Vous avez dit que je n'aurai plus à...faire comme avant. Et comment allez vous attirer vos cibles ici?

(Hey j'suis désolé c'est vraiment poche mon affaire ces temps ci x.x ça devrait s'arranger d'ici quelques jours. J'essaye juste de trouver de l'argent le plus vite possible pour payer mes livres de cegep ._.)

( Vraiment navrée du retard T_T Mais bon, l’important est que *roulement de tambours* j’ai l’internet )


Auphélie fut surprise, alors que ses yeux purent finalement voir ce qui se trouvait dans le sous-sol, d'y trouver autant de vivres. Elle avait gérer une taverne et certes, elle n'y vendait pas beaucoup de nourriture, mais elle n'avait jamais imaginé qu'on puisse entreposer une si grande quantité de denrées. Immédiatement, la jeune femme s'était questionné sur la valeur total des choses l'entourant, impressionnée que l'homme au corbeau ait investi autant de piècettes dans l'établissement avant même son ouverture. Ça montrait qu'il était sérieux, ou du moins, c'est ce qu'elle en conclut.

La muette observa ensuite l'homme se diriger vers la bibliothèque. Perplexe, elle ne bougea pas jusqu'à ce que la dite bibliothèque bouge. Intriguée, elle s'approcha avec curiosité, suivant leur interlocuteur en ne manquant pas de tourner la tête lorsqu'elle passa l'arche maintenant appaure. Évidemment, elle n'y vit rien qui lui expliqua ce qui venait de se produire, mais elle n'y pensa pas plus. Une pièce secrète. Elle pouvait comprendre, en quelque sorte, le besoin d'avoir un tel lieux, mais d'un autre côté, c'était un peu étrange. Ceci étant dit, la demoiselle trancha sa réflexion en décidant de traiter la pièce comme elle traitait le bureau à son père. C'était simplement un endroit qu'il désirait garder à lui, sans plus. Et juste après, il indiqua que les deux dames y étaient permises, ce qu'elle trouva à nouveau étrange. Mais à quoi bon tenter de comprendre le cerveau d'un homme.

Maintenant que la luminosité gagnait la pièce, Phé pouvait voir les divers meubles occupant l'espace. Rien de particulier, si ce n'est les deux paquets sur la table. Il s'approcha de la table alors que Saemon ouvrait l'emballage, afin d'observer de plus près le contenu. Lorsqu'elle apprit que la robe blanche était sienne, Auphélie prit le tissu entre ses doigts. Doucement, elle déplaça sa main le long des coutures et constata qu'effectivement, la confection du vêtement avait été faite avec grand talent. Après tout, bien que la jeune femme n'avait pas beaucoup de sous, elle aimait les parures. Elle n'était pas une experte, mais connaissait assez la matière pour savoir que l'assassin avait probablement payé un bon montant.

La robe était très jolie, ce qu’elle transmit à l’ombre par son expression faciale satisfaite. Elle avait tout de même un léger doute quant au blanc –la couleur ne lui allait pas toujours bien- mais elle décida de faire confiance à celui qui se surnommait maintenant le Corbeau, surnom qui la fit sourire considérant qu’elle le nommait l’homme au corbeau puisqu’elle ignorait le véritable prénom de l’homme. Par ailleurs, l’interlocuteur commença à nommer plusieurs noms d’oiseaux, associés aux gens qu’elle avait rencontrés plus tôt, alors Phé porta une oreille attentive afin de tenter de s’en rappeler. Qui plus est, elle se devait d’admettre qu’elle aimait bien le nom de l’endroit, bien qu’elle ignorait si c’était trop de suivre autant ledit « thème ». Quoique, d’un autre côté, elle trouvait ça enchanteur. C’était l’une de ses choses qu’on ne peut trancher et donc, elle cessa d’y penser et porta son attention sur le bijou que lui offrait Saemon.

Elle ignorait si l’objet lui serait utile, mais fut néanmoins ravie puisqu’elle en appréciait l’apparence. Par contre, elle fut surprise de voir ce que l’assassin offrait à Autone. Certes, elle ne connaissait pas réellement l’autre dame, mais qu’il lui offre une dague lui sembla étrange. La muette se dit que, malgré tout, ce devait être une forme de protection. Et puis, qu’importait en fait.

Puis, après s’être assis, le Corbeau demanda aux deux demoiselles si elles avaient des questions. De son côté, la tavernière n’avait pas réellement de réponses qu’elle cherchait. À ce point, elle en vint à se demander s’il était normal qu’elle ne cherche pas à en savoir plus, après tout, l’ombre était insistante quant aux questions. Aurait-il été normal pour la muette d’en avoir ? Peut-être que oui, peut-être que non, mais dans les cas, elle n’en avait pas. Tant pis alors. De son côté, Autone ouvrit la bouche pour parler et donc, en attendant, Auphélie se contenta de patienter, la robe et la bague dans ses mains. Écoutant tout de même d’une oreille, elle continua ce qu’elle avait commencé plus tôt ; observer les détails dans la confection de l’objet.


( Au fait Sae, la bague, c’est un objet magique ? Si oui, c’est quoi son nom et tu veux que je fasse une demande de transfert d’objet ? )

Question unique, question légitime. L'assassin était resté avare en détail afin de vérifier en premier lieu l'intérêt de ses deux possible futur employées. Mais maintenant qu'il leur avait montrer la salle secrète, il n'avait aucune excuse pour leur cacher quoi que se soit. Il était bien heureux que ses deux invité n'ai pas refusé les présents. Après tout, elles auraient pu, malgré son avertissement, tenté de refuser les objets. Autone semblait soucieuse, ou plutôt perplexe quant au choix de l'Ombre. Une arme, et un vêtement rouge. L'homme pouvait comprendre un certain malaise, mais il n'avait pas choisis ses dons à la légère. Le rouge n'était pas pour le sang ou la tentation, et le poignard n'était pas pour commettre d'Autre meurtre... L'assassin se disait bien qu'elle comprendrait tôt ou tard la réelle signification de son cadeau.

-Et bien... En fait... Votre rôle est... Très passif... Vous seriez avant... Avant tout... Des gérantes... qui se partageaient... Les heures de... Travail et... Veillerait au bon... Fonctionnement... De l'auberge... Votre second... Rôle... Si cela... Vous convient... évidement... Serai de recueillir... De façon passive... Des informations... Quelques soit... Leur importance... Par "passive"... J'entends dire... Sans poser... De question... Les hommes sont... Stupide... et imprudent... Encore plus avec... De l'alcool dans... Le sang... Et de jolie demoiselles... Dans les... Environs...

Notant que ce qu'il venait de dire pourrait être mal interprétée, principalement par Autone, l'assassin rectifia ses paroles.

-Je vous rassure... Vous n'aurez... Pas à courtiser... Qui que se... Se soit... Ou retirer le... Moindre vêtement... Travaillé normalement... Tendez l'oreille... Soyez professionnelle... Et votre travail... Sera fait... Si un imbécile... Devient collant... Je serai dans.. Les environs... Histoire de...

Il arrêtais parler. Une sensation étrange lui traversa le corps, comme s'il se trouvait dans l'eau, et que cette dernière avait soudainement changé de température. Puis, un frisson. Un long, pénible frisson le parcourue de la plante de ses pieds à la racine de ses cheveux. Son cœur accéléra, sa respiration aussi. Autour de lui, les murs semblaient se rapprocher de lui. Il n'était pas bien, il ne se sentait pas bien. Tout était trop brillant, trop odorant, trop vivant... L'assassin fut prit d'une nausée soudaine. Il sentait son cœur au bords de ses lèvres. Il précipita à l'extérieur de la petite salle secrète et empoigna dans son élan le premier récipient qu'il trouva. Il laissa choir la viande séchée qu'il contenait au sol et penchant sa bouche au dessus du contenant. Il vomit sans détour, se vidant du peu de nourriture qu'il avait ingurgité depuis le début de la journée. L'odeur le prit aussitôt au cœur et il sentit de nouveau une violente envie de gerber. Il expira longuement, prenant de courte inspiration par la bouche. Que lui arrivait il? Sa première réflexion était qui était empoisonné. Cependant, il m'avait rien mangé ou bu... De plus, Il ne voyait pas vraiment le motif des deux jeunes femmes. Elles n'avaient aucune raison de le tuer... Non... ce n'était pas elles, ni du poison d'ailleurs. Quelque chose dans l'air alors? Non... C'était plus subtile... Plus... Magique... Une attaque magique? Venant de où, la était la question, s'il s'agissait en effet d'un sort. Crachant ce qui restait de bile dans sa bouche en direction du récipient, l'assassin entreprit de se lever lentement. Très lentement. Tout ses sens étaient en alertes comme toujours, mais une chose avait changé... Son flair...

La était la réponse à son malaise! Il avait humé en l'espace d'une seconde l'intégralité de la pièce, de ce qu'elle contenait, ainsi que les personne qui s'y trouvait. Trop d'odeur l'avait rendu malade. Une espèce d'orgie de flagrance jointe en une bouffée unique, puissante, saisissante. Le rôdeur tenta de réguler sa respiration. Il le devait. Sans quoi, il allait encore renvoyer. L'odeur était déjà insupportable, il ne devait pas empirer son cas. Il termina sa lente montée du haut de sa stature, dominant ce qui était devenu un sanctuaire d'odeur. Le salée, le sucré, l'amer, le piquant, le léger, ou encore l'acidité répulsive de sa propre bile, toute ces odeurs le percutaient de plein fouet. Il ne s'était pas sentit aussi mal depuis... La dernière fois... Un ombre frôla sa tête et l'assassin se projeta sur le côté, sortant sa dague de sa botte. De nouveau, son cœur battait à la chamade. Nox était posé sur les escaliers menant au rez-de-chaussée et braillait en sa direction. L'homme soupira profondément, arrachant une fois encore un peu d'hémoglobine à sa gorge. Il avait presque éviscéré son animal de compagnie. Confus, il rengaina péniblement son arme et invita l'oiseau d'un geste de la main. L'oiseau partiellement blindé vola en sa direction et se blottit aussitôt contre son cou. Malgré sa fatigue et ses malaises extrêmes, l'assassin était prêt à jurer que l'oiseau tremblait de peur. Lui aussi? Était ce possible alors...

Il se tourna vers les deux femmes, baignant dans une étrange brume flottant devant ses yeux, ou plutôt dans son cerveau. Elles semblaient toutes deux souffrir également de la même confusion que lui... Était ce une répétition des événements du Sommet des chefs? Ou du moins partageant la même cause? Huit mois plus tôt, avant sa capture, toute magie sur le continent avait disparue spontanément. Toutes les personnes présentes avaient souffert du même mal, particulièrement les être magique et les mages puissants. Serait ce possible qu'à la manière d'un pendule, la magie ai donné une impulsion contraire, donc en puissance, afin de rééquilibrer Armada? C'était possible, mais l'assassin doutait que se soit probable. Il n'était pas un magie. La manipulation de l'énergie ambiante n'était pas sa spécialité. Il ouvrit la bouche pour parler à ses deux invitées, mais dû la fermer aussitôt sous peine de renvoyer encore une fois. Il avait l'impression de se trouver sans une fosse commune tant les odeurs l'incommodaient. L'homme espérait de tout cœur de Luna n'Ai rien... Avec un peu de chance, ce phénomène n'était que local, et la gamine ne s'en trouvait pas touché... Enfin, priait pour que se soit le cas. Nox avait perdu la tête et les femmes semblaient troublé... Pour l'amour des sept Grands... Que ce passait il donc?!?

Pourquoi avait-t-il besoin de deux autres gérantes? Était il incapable de faire sa comptabilité lui même? Ou bien est ce que le fait qu''Auphélie soit muette l'empêcherait de faire certaines tâches? Il fallait juste écouter des poivrots parler doncc? Sans leur poser de question aussi...même si ce n'était pas vraiment la meilleure manière de recueillir le plus d'informations possibles. Puis il dit que personne ne les toucherait, sans quoi il s'occuperait du piment en question...Autone croyait qu'il avait interrompu sa phrase en sous entendant la chose, pour ne pas choquer les deux jeunes femmes mais elle compris plus tard qu'il aurait continué son discourt s'il avait pu. Autone ne comprenait rien à part le fait que Saemon ne se sentait visiblement pas à l'aise. Il se retourna et attrapa le premier récipient du bord. Summer détourna les yeux pour regarder Auphélie, devinant la suite des évènements. Tout confus, il avait sorti sa dague de sa botte, comme il était étrange tout d'un coup! Summer ne remarquait rien d'anormal dans l'air, à part la chaleur qui était bizzare d'être présente dans un sous sol.

La petite tenancière fit un grand pas en avant pour se précipiter vers lui et tomba dans son élan. Elle s'imaginait avoir trébuché et se releva rapidement pour poser une main sur le bras qui tenait la dague.
-Ombre, calme toi! Inutile de sortir une dague devant nous...

Elle ne lui voulait pas de mal et Autone ne pensait pas qu'Auphélie puisse avoir de telles intention. À quoi pensait il? C'était devenu un réflexe si fondamental que de chercher sa dague en cas de danger? Autone comprenait que le corbeau avait les mains moins propres qu'elle ne le croyait. Elle se posa encore la question à savoir combien de gens il avait tué...S'il les avait compté, C'était peut être bon signe? Si il n'y en avait pas assez pour les compter...Autone en doutait fortement. Pourquoi était il malade tout d'un coup comme ça? Autone s'inquiétait, elle ne voulait pas voir l'Ombre alitée ni en mauvais état. Elle le regardait dans les yeux, tentant de le rassurer de cette soudaine nervosité.

-Tu vas bien? C'est peut être juste un malaise, viens, prendre l'air te fera certainement du bien.
Autone remonta les escaliers avec les escaliers en tenant le bras de l'homme, par peur qu'il ne refasse un autre épisode. Puis elle le lâcha à mi chemin, se disant que même si ça arrivait, elle ne pourrait pas vraiment l'aider. Elle sortit par la porte principale, réalisant que la chaleur n'était pas moins intense qu'à l'intérieur. Alors qu'elle s'apprêtait à profiter d'un vent frais qui devait atténuer la chaleur...qui devenait de plus en plus étouffante, Autone fut poussée de quelques centimètres dans le sens du vent puis elle perdit l'équilibre et tomba par terre. Elle se sentait toute légère et rougissait de gène. Définitivement, elle trébuchait dans ses pieds aujourd'hui...elle se sentait ridicule...

Summer se releva, elle tenta de faire semblant qu'il ne s'était rien passé mais elle fut attirée sur le sol une troisième fois pas très longtemps après sa seconde chute. Quelque chose clochait et ce n'était pas ses pieds. Pourquoi se sentait elle si légère tout d'un coup? Summer savait que son poids était associé à son totem, mais elle n'y avait jamais vu des inconvénients comme ceux là. C'était facile de la pousser et de la faire tomber, de la soulever, mais...elle ne tombait pas comme ça, à chaque coup de vent
habituellement. Son totem était déséquilibré alors? Était-ce aussi le cas de l'assassin et la cause de son malaise? Est ce qu'il y avait plus que des répercussions sur les totems? La jeune tenancière regarda autour d'elle, toujours au sol. L'herbe semblait déjà être plus vert, les plantes plus grandes et...d'une manière ou d'une autres...différentes d'il y a quelques instants, lorsqu'elle est entrée dans la taverne. Et le thermomètre montait si soudainement, tout ça ne pouvait être naturel. Autone échappa un murmure, une pensée à voix presque haute en regardant le ciel:

-Mais qu'est ce qui se passe?

Désorienté, l'assassin sentit Autone s'Approcher. Sentit littéralement. Tel une aura qu'il englobait la jeune femme, une nué d'odeur s'avança aux coté de l'assassin. Il y résista, se crispa, le souffle rapide. Se calmer, il devait se calmer... On lui fit baisser son arme et c'est alors qu'il réalisa à quelle point il venait de sembler menaçant devant Auphélie et Autone. Sortir une arme dans une toute petites pièces aux cotés de deux demoiselles, de quoi graver le mot "dangereux" dans son front pour un bon bout de temps. Il glissa son poignard dans sa botte. L'un de ses bras le faisait prendre appuies sur la matrone, alors que l'autre main caressait délicatement l'animal paniqué. Les planches sentaient le bois humide et la poussière. L'auberge sentait la terre mouillé, la nourriture, les gens qui y habitait, le fer, les fleurs... L'homme faillit trébuché, alors qu'il se laissait mener par Autone jusqu'à la porte, puis à l'extérieur. Un vent doux au bourrasque intermittente soufflait. Légèrement ailleurs, l'homme s'Adossa au mur, trop étourdit pour pouvoir venir en aide à la femme sur le moment. La chaleur était accablante. L'homme sortait rarement de jour, surtout habillé avec ses vêtements habituel, c'est à dire son équipement d'assassin. Le fait de ne plus être dans un sous sol l'aidait beaucoup à ne pas perdre la boule. Il reprenait ses esprit assez rapidement, constatant enfin le spectacle devant ses yeux. Chaque passant, chaque marchant semblaient également perturbé. à quelque endroit plus loin, on pouvait voir un petit brasier s'élever. Des gens criaient, d'autre couraient. Le phénomène semblait avoir touché la ville en entier.

Par réflexe, sentant une habituel dépression, l'Assassin bondit sur ses pieds et alla se planter derrière la porteuse du totem de la gerridae. Le vent souffla une fois de plus et le rôdeur retint doucement le corps poids plume de la matrone. Le courant d'air la poussait à s'écrasé, mais l'homme à la taille impressionnante la retint sans mal. Heureusement pour lui, son nez était plus haut que la femme. Autrement, il aurait reçu une bourrasque chargé en plein visage et ce serait très possiblement retrouvé dans la brume une autre fois. Il tourna son visage vers Auphélie, qui avait également quitter l'enceinte de l'auberge, une lueur inquiète au visage, elle aussi contemplant les environs. Quelque chose brisa au loin, quelque chose de gros.

-Est ce que... Vous vous sentez... Bien... Mademoiselle... Auphélie?

Il lui demandait, car visiblement, ce n'était pas le cas de la matrone. Il était devenu fou et hypersensible et Autone semblait avoir de la difficulté avec son équilibre. Mais l'autre femme, elle, ne semblait souffrir d'aucun maux. Était-ce parce qu'elle était immunisé à cette vague maladive? Ou bien simplement parce qu'elle ne démontrait aucun symptôme explicite, voir irrationnel comme l'assassin? Ce dernier optait évidement pour le second choix. Après autant de temps à traquer, chasser et épier, il ne pouvait se permettre de croire en l'innocence et le hasard. Elle semblait confuse tout comme les autres, il devait y avoir quelque chose avec elle également... Jetant un coup d'œil une fois encore au chaos général dans la ville, il se demanda combien de puissant totem venaient d'être fichu en l'Ai pour déclencher une tel folie... Esprit incompatible pousser à l'extrême, pouvoir élémentaire incontrôlé... surement ce genre de chose... Il soupira, secouant sa tête de gauche a droite, tentant de revenir à lui. Il gardant une pression dans le dos de la femme, afin de ne pas la laissé quitter le sol à nouveau et s'Approcha de la femme au cheveux pâle. Il lâcha Autone un instant, la laissant encadré et déposa sa main sur l'épaule d'Auphélie.

-Nous devrions... Rentrez... Mesdemoiselles... Gardons la porte... Ouverte... Mais rentrons... Il n'est pas prudent... de rester ainsi... Ainsi dehors... avec tout... ce... Ce qui semble... se passer...

Mettre les femmes en sécurités avant tout. Oublié l'odeur aussi alléchante que le miel, la délicatesse de la cire des bougies, l'odeur prenante du sel omniprésente. Oublier ce qui le faisait divaguer un instant, protéger ces femmes comme il était de son devoir de le faire. Se calmer. Trouver le problème, quel qu'il soit, le comprendre. Le régler. Si le problème persistait, trouver un moyen de le contourner. Chaque bris offrait plusieurs façon de réparation. Chaque problème offrait des moyens. Ce n'Était pas parce que la source était magique que la solution n'existait pas. Son esprit n'avait pas autant travailler depuis des lustres. Il ne se sentait pas en état de s'Assoir calmement et de discuté des malaises qu'il ressentait. Il était a vif, excité par chaque ombres, chaque mouvement perçu, ses yeux semblaient presque aussi hyperactif que son nez. Se calmer, et trouver le problème...

Une petite incendie s'était déclarée, tout le monde semblait affecté par quelque chose qui courrait dans l'air. Autone avait sentit Le loup retenir sa chute et elle savait qu'il avait l'air de rester au cas où un autre courant d'air ferait faire des caprices à son totem. Ce que Saemon disait était vrai, il n'était pas prudent de rester là à ne rien faire, mais ça ne répondait pas du tout à sa question...ou plutôt à son murmure qui résultait d'une pensée tout haute. Et Autone voulait une réponse, parce qu'elle ne pouvait pas non plus rentrer et ne pas se soucier de la suite. La petite matrone s'accrocha d'une main au cadre de la porte d'entrée en regardant Auphélie...Elle semblait n'avoir aucune idée du pourquoi de la situation, elle aussi.

Summer regarda autour d'elle, un peu paniquée mais muette, si elle rentrait maintenant, elle ne pourrait plus rentrer lorsqu'il ferait plus sombre. Dans quel bazar Autone allait elle retrouver sa maison close? Les esprits savaient que toutes les filles de cette maison de joie n'avaient pas le tempérament d'une fleure délicate...Et Autone en était le meilleur exemple. Et si tout le monde était touchés, si les clients devenaient anormalement violents...s'il arrivait encore quelque chose à l'une de ses employées? Summer ne se le pardonnerait pas, pas cette fois non.

-Vous croyez que ça va passer...comme une tempête?

Elle n'était pas entrée et les avait regardé tout les deux en leur posant la question. Ça pourrait sembler stupide comme question mais Autone était sincère. Elle espérait bien que ce n'était qu'une tempête qui frappait les esprits et la magie, parce qu'autrement elle ne savait pas comment elle ferait pour endurer ça. Comment tout le monde allait faire pour endurer tout ça...

-J'ai peur de ce qui peux se passer dans ma maison close en ce moment...

Summer se reprit silencieusement...ses employées n'étaient pas des enfants, elles n'étaient pas non plus sous sa responsabilité...enfin, pas vraiment, elles pouvaient se tenir comme la matrone ne s'agitait pas en ce moment...Elle avait peur, mais elle était tout de même capable de contenir ses émotions...D'ailleurs, elle ne pouvait pas croire que cet établissement avait vraiment besoin de quelqu'un pour faire régner la discipline...mais si les totems étaient déréglés peut être que certains allaient devenir plus impulsifs...

La jeune femme entra, elle n'avait pas envie de retourner chez elle maintenant, tant pi pour le ''bordel''. Elles s'arrangeraient bien avec leur problèmes. Autone voulait poser la question, mais c'était inutile, visiblement personne ne connaissait la source de tout ces problèmes.
-J'imagine que c'est inutile de s'angoisser...nous pourrions aller visiter ces chambres?

Elles écoutèrent son conseil et entrèrent dans l'auberge, enfin, Auphélie entra, Autone, elle, resta dans le cadre de la porte d'entrée. Elle s'inquiétait pour son bordel. L'homme soupira. La tête coincé dans un étau, il n'avait pas vraiment la concentration nécessaire pour analyser l'évènement. Il pensait à Luna, il pensa à elle très fort, mais il se sentait trop mal, son esprit convergeait sans appel sur la situation présente. Il sentait beaucoup trop. Son cœur battait si vite qu'il avait l'impression que ce dernier allait exploser. Il entra à l'intérieur de son auberge, ressentant aussitôt une baisse de température. Il s'assit un instant, profitant de ce moment de détente éphémère. Auphélie semblait tout aussi préoccupé par la situation, pareil au reste du groupe. D'ailleurs, en parlant de groupe... Près de lui, ses employées se tenaient en grappe, alors que Mathias faisait les cents pas dans la grande pièce. Salem n'était pas la...

Comment ces deux femmes faisaient pour rester si calme? Aller voir les chambres? Et puis quoi encore? Ne ressentait-elle pas ce qu'il ressentait en ce moment même? Cette envie de sang? N'était ce que lui, le fou, qui désirait la chair? Leur totem ne leur inspirait-il pas ce que son esprit gardien lui inspirait? Peut être que la nature des totem influençait la direction du mal qui les affligeait? Cela semblait logique. Après tout l'assassin n'était pas stupide, loin de cela. Habituellement, ses déductions étaient vrais, ou près de la vérité. Il ne s'était trompé que d'infimes fois. Si son hypothèse était fondé, alors en quoi son totem intervenait-il dans la situation donné? Il savait que le loup était le symbole des chasseurs, de ceux qui maniait l'arc sagement et sauvagement. En ce moment, rien de ce qui arrivait n'avaient de lien avec l'archerie... Quand était-il des autres? Ses employés ainsi que les deux femmes semblaient certes perturbé, mais personne n'avait prit en feu, personne n'avait sortie d'arme. Autone tombait par la faute du vent, autrement, l'assassin n'avait pas remarqué de conséquences physiques apparentes.

L'homme en noir se résigna, sous les regards, à se plier sous la proposition de la Matrone, visiblement accepté par Auphélie s'il se fiait à sa réaction. Il s'approcha du gamin qui faisait les cent pas, visiblement plus troublé que ses homologues féminines.

-Mathias?...

Ce dernier stoppa net, le dévisageant aussitôt d'un drôle d'air. Un air qu'il connaissait.

-Allez vous passer... La tête... Dans le cadre... De la porte... Allez respirer un... Un peu... Et surveillez... Les environs... En même temps... Voulez-vous... Bien?

Le jeune homme interpellé jeta un coup d'œil vers sa sœur, avant de simplement acquiescer silencieusement et se diriger vers l'entrée. L'assassin se tourna vers ses deux invitées, lentement afin de ne pas exciter ses sens. Trop de mouvement et trop d'odeur. Trop, juste trop de tout.

-Montons... Mesdemoiselles... En même temps... J'irai... M'enquérir sur l'état... De Salem...

Il ouvrit la marche et traversa la salle pour atteindre un escalier suffisamment large pour laisser passer deux personnes cote-à-cote. Tout était fait de bois à l'intérieur de l'Auberge, l'odeur qui y régnait était donc un mélange entre la nourriture et les essence de bois. L'assassin entama la monté des escaliers, à vif pour des raison qu'il ignorait. Il avait tout simplement une furieuse envie d'étrangler quelqu'un, mais lorsqu'il y réfléchissait, il ne comprenait pas pourquoi. Aucun motif, aucune raison, juste cette envie constante. Il entendit un bruit près de lui et se fit violence pour ne pas dégainer son arme. Nox, encore une fois, venait d'apparaitre de nul part. Pour la deuxième fois en moins d'une heure, il avait presque étripé son propre animal de compagnie sous le coup de la surprise. Découragé, rangeant d'une envie d'en découdre avec cette puissante pulsion poussant tout au fond de ses tripes des pensées fêlées, l'homme invita l'oiseau à monter sur lui, comme pour se prouver qu'il pouvait encore rester calme en sa présence. La pauvre petite bête ne cessait de geindre doucement, comme si elle était au prit avec un mal invisible. Lové dans ses bras, l'animal se frotta dans tout les sens contre son maitre, avant de finalement s'immobiliser dans le creux de son bras. Bien qu'il avait grossit depuis le temps, Nox restait un petit corbeau, il ressemblait presque à une grosse corneille. Il était encore jeune après tout, il devait avoir à peine un an, alors il ne fallait pas trop lui en demander...

Ainsi perturbé, l'assassin gravit les étages du bâtiment jusqu'à ce qu'ils atteignes le quatrième et ultime étage. À ce niveau, il n'y avait que six portes, sans numéro. Le corridor était décoré de plusieurs petites bougies et les fenêtre situé à chacune des extrémité du couloir laissait la lumière et un vent frais balayer l'endroit. Une silhouette se tenait au fond du corridor. Une personne costaude, découpé par le contre jour créé par la lumière extérieur. L'assassin fit un rapide signe au femme de rester là et s'approcha calmement de son employé. Ses sens lui disaient de reculer, de dégainer son arme et de cribler l'homme de mille et une flèche. Ses pupilles dilatés cherchaient chaque parcelle de peau dévoilé, analysant les points de faibles possibles. Il secoua la tête, chassant ces étrange pensées. Non, il n'agresserait surement pas l'un de ses employés... Ô ca non! Le dernier cité tourna légèrement la tête, puis son corps suivit rapidement, presque dans un sursaut. Ses yeux étaient écarquillé, sa peau luisait sous la sueur qui couvrait son corps. Il semblait lui aussi atteint par un étrange mal, mais surtout, il semblait effrayé.

-Salem?

-Ne vous approchez pas!

L'homme en noir continua lentement sa progression, sur ses gardes. Le Pic venait de lui parler d'un ton brusque, entre la menace et le conseil.

-Qu'y a-t-il?... Salem...

-J'ai dit de ne pas vous approchez! Reculé! Je ne me répèterai pas!

-Salem!... Calmez vous!...

La voix enrouillé de l'homme masqué était de plus en plus ferme, voire agressive. Il n'aimait pas que l'on lui crie après... Il n'aimait vraiment pas ca... L'assassin devait se trouver à environs cinq mètres de l'autre homme. Il ne souhaitait pas l'attaquer, il voulait seulement parler. Non... En réalité, tout ses sens était à vif, il avait envie de se battre, il avait envie de donner une leçon à cette proie qui se croyait prédateur. Salem, dans un crie de rage, s'élança vers le Corbeau, poing bien haut. Habitué au combat au corps à corps, l'homme en noir se prépara à parer le coup qui allait être porté à sa poitrine. Normalement, il aurait facilement bloqué le coup, mais cette fois, sans qu'il ne comprenne pourquoi, sa défense fut instantanément réduite à néant. Le choc de la charge de son employé fut si violente que l'Assassin fut projeté à l'arrière, glissant sur son dos. Nox s'était aussitôt envolé, criant, paniquant comme jamais. Il glissa par la fenêtre dans un croassement horrifié. Salem, quant à lui, recula lentement, le souffle court.

-Je vous ai dit de ne pas m'approchez, messire! Vous ne m'avez pas écouté!... Restez loin de moi! Je suis dangereux!

Il continua de reculé, laissant le tueur expérimenté au sol, figé par le coup qu'il venait de recevoir, bouillant d'une rage à peine convenable, uniquement terré par la douleur qui parcourait son corps.

- OMBRE! Ombre…?!

Une voix féminine qu’Ombre put reconnaître comme étant celle de Luna s’éleva au niveau du rez-de-chaussée. Elle cria à nouveau le nom de son maître, l’inquiétude teintant ses mots. Elle s’était dépêchée à retourner à l’auberge, car elle était angoissée à l’idée que quelque chose lui soit arrivée. Avec tout ce qui lui était arrivé dans les jardins impériaux, elle ne pouvait s’imaginer que le pire. De plus, les événements ne s’étaient guère améliorés tandis qu’elle traversait le quartier riche de Gloria. Sans compter les multiples tremblements de terre et le vent qui s’était levé, les gens étaient particulièrement étranges, voire dangereux à la façon dont ils réagissaient aux phénomènes inexpliqués.

Elle avait le souffle court tant elle avait couru rapidement et son cœur semblait vouloir sortir de sa cage thoracique. Elle posa une main sur le cadre de porte afin de reprendre son souffle et remercia le dracos d’avoir atteint sa destination sans embûches. Elle avait d’ailleurs cru qu’elle se serait arrêtée de nombreuses fois sur le chemin malgré l’utilisation du sort de vitalité de l’air*, mais ce ne fut pas le cas. La magie avait opéré comme jamais, sa fatigue s’était évanouie et elle avait été emplie d’une énergie à revendre. Elle n’avait même pas ressentie d’essoufflements durant tout le temps qu’elle avait couru. Ce n’était que maintenant que les effets du sorts s’étaient estompés qu’elle ressentait les impacts de sa course effrénée. Ses jambes lui semblaient douloureuses d’avoir fourni un tel effort et la sueur perlait sur son front. Qu’est-ce qu’elle avait chaud! Doublement si on tenait compte de cette chaleur étouffante en pleine nuit.

Examinant la pièce, elle fut soulagée de voir que l’endroit n’avait pas été touché par les tremblements de terre et que les employés allaient bien. L’un d’eux répondit d’ailleurs à ses angoisses en pointant le vieil escalier en bois qui menait aux étages et elle s’y précipita aussitôt. Elle ne serait soulagée que lorsqu’elle verrait de ses propres yeux que l’homme masqué se portait bien. Elle avait amorcé sa montée et avait atteint le premier étage lorsqu’elle entendit un grand fracas comme si quelque chose – ou quelqu’un – venait de tomber durement sur le plancher. Elle aurait mis cela sur le compte des quelques secousses passagères si la voix menaçante de Salem n’avait pas retentit, mettant en garde quiconque l’approcherait.

- Maître! S’écria-t-elle en le voyant étalé sur le sol.

Les dernières marches lui avaient paru une éternité, mais la jeune fille était finalement arrivée au dernier étage. Elle n’avait pas hésité une seconde à se précipiter vers lui, se glissant rapidement entre les deux jeunes femmes qui se trouvaient derrière lui. Elle porta un regard haineux envers Salem en même temps qu'elle se positionnait entre le jeune homme et son maître dans un geste protecteur. Un éclat de lumière illumina le couloir tandis qu’un éclair déchirait le ciel.

- Non mais qu’est-ce qui te prends?! Tu refais ça et je te jure que tu vas avoir affaire à moi. Le menaça-t-elle.

De grands mots pour une adolescente à l’apparence frêle dont une cascade blonde tombait en bataille dans son dos. La sueur collait à sa chevelure ainsi qu’à ses vêtements, qui étaient simplement constitués d’un pantalon noir, d’une chemise bleu et de longues bottes. Elle ne portait qu’un sac en bandoulière et elle ne semblait pas porter d’armes au premier regard. Et malgré sa faible constitution, pas une seule fois l’idée de reculer ne lui traversa l’esprit. L’homme au totem du buffle avait déclenché en Luna une violente tempête. Personne ne touche à son maître, personne!




[ Ça y est! Je m'incruste! S'il y a un souci, n'hésitez pas à m'en faire part. ]

* [Soin] Vitalité de l'air
Un sort permettant au mage de s'éviter d'être à bout de souffle durant un effort, et augmentant un peu son énergie

L'ambiance était lourde, on aurait dit que la chaleur rendait les gens nerveux, que tout le monde était tout d'un coup changé, écrasé par quelque chose d'abstrait...quelque chose dont tout le monde connaissait la présence mais que personne ne pouvait expliquer. Autone ne ressentait qu'un déséquilibre physique, mais elle ressentait que le monde était déséquilibré...Trop fort, il devenait mauvais. Mathias faisait les cents pas, alors que le reste des employés, incluant Autone, n'avaient l'air que mal à l'aises. Autone entra finalement dans l'auberge avant que Mathias ne sorte pour aller prendre l'air.

Saemon n'avait pas l'air de comprendre la proposition d'Autone, mais il monta quand même en trouvant comme excuse d'aller voir si l'employé qui manquait à l'appel allait bien. Autone ne savait même pas qu'il y avait un quatrième étage, évidemment, elle n'avait presque rien visité..ça faisait beaucoup d'escaliers pour une gerridae qui ne savait plus mettre un pied devant l'autre. C'était devenu un peu étrange de marcher, ses pieds tombaient plus rapidement au sol, elle avait besoin de s'habituer à ce poids qui avait drastiquement baissé...

Salem était caché au fond du couloir, pas qu'on puisse difficilement s'apercevoir, mais qu'il semblait vouloir être invisible et tranquille. Autone avait pensé qu'il serait sage de le laisser en paix pour qu'il puisse prendre le temps de se calmer, tout comme Mathias était allé se changer les idées au grand air. Mais l'ombre tenait à lui demander ce qui se passait, à lui dire de se calmer...La jeune tenancière voulait les arrêter, mais elle n'a pas eu le temps, juste le fait que le corbeau lui désobéit en avançant encouragea le buffle à lui envoyer un coup de poing sur le torse. Alors que Saemon était projeté vers l'arrière, l'autre homme lui reculait. Autone faillit tomber en courant pour aller s'assurer que le corbeau allait bien. Il n'avait même pas pu bloquer le coup, tellement violent que le buffle lui avait envoyé...Elle croyait pourtant que Saemon était fort, qu'il pouvait facilement parer un coup de poing. Ça venait probablement de Salem, elle porta une attention particulière à ses derniers mots ''Je suis dangereux''.
Il y avait de la culpabilité dans ces mots, la jeune femme regardait le buffle inquiétée, accroupie près du loup. Elle mesurait ses mots, incertaine qu'elle puisse vraiment le calmer en lui parlant...mais elle allait quand même essayer. Sauf qu'avant qu'Autone ne puisse ouvrir la bouche, elle entendit la voix d'une jeune fille crier le nom de l'ombre. Une jeune fille arriva à l'étage, la même fillette à qui appartenait la voix d'il y a quelques secondes visiblement. Elle l'appelait maître, c'était donc une élève du corbeau? Peut être cette ''pupille'' dont il parlait, celle qu'il cherchait le soir de leur rencontre...ou plutôt la nuit. Elle avait eu le même réflexe que la matrone et alors que cette dernière se relevait la petite blonde se posa entre le loup et le buffle. Un éclair traversa le ciel et ce n'est qu'à ce moment que la petite tenancière réalisa qu'il se faisait tard. Salem semblait énervé, il gonflait de rage et se retenait pour ne pas refaire d'erreur.

-Bon, je crois qu'on est tous chamboulés...On ne sait pas pourquoi, mais on le sait et ça semble être en dehors de notre pouvoir.

La jeune femme se tourna vers Salem sans marcher vers lui.

-Salem, c'est ça? Je crois qu'il serait sage de laisser tomber la poussière...la nuit porte conseil, non?

Le conseil de la jeune femme lui arracha un grognement de rage puis il disparu dans une chambre en claquant la porte. Autone soupira et se retourna en riant faiblement, valait mieux en rire qu'en pleurer, non? Elle regarda la petite inconnue, voilà une drôle de manière de rencontrer une gamine.

-Je m'appelle Autone, enchantée de te rencontrer.

Dans de telles circonstances, pensa-t-elle tout bas...Puis elle se retourna vers le corbeau qui avait reçu un de ces coups...

-Désolé Ombre, est ce que tu vas bien?

Le coup. Puis, le sol. Il était dur d'Ailleurs, et franchement inconfortable. Portant, un tapis le recouvrait... Peut-être était ce signe de négligence... Après tout, un homme fauché de plein fouet par un colosse enragé, c'étai tune chose quotidiennes... Oui... L'assassin devrait installer de nouveau tapis... Plus épais, en cas de bastons lancée sans préavis. Ainsi, les clients ne se... Un instant... Ce qu'il pensait n'avait aucun sens!... La douleur refit surface, puis, le plafond. Autone. Sa voix. Des bruit lourd de pas sur le sol dur. Trop dur en fait... Une autre voix. Plus aigu... Luna! Luna était là! Des éclaires déchirant le ciel. Ouh! Salem avait intérêt à se calmer, car présentement, s'il ne l'avait pas encore compris, il se trouvait devant la gamine la plus dangereuse de tout Armanda... Possiblement en fait. C'était un beau titre, tout bien réfléchit: "La gamine la plus dangereuse d'Armanda"... Mais plus sérieusement, l'Ombre connaissait son élève. Si elle voulait retourner son employé comme un gant et le laisser cuir au soleil, elle en était capable. Il le savait. C'est lui qui l'avait entrainé après tout. Et les mois passés en son absence ne l'avait qu'endurcie et forcé à devenir plus forte. Autone, Luna, Salem... Le compte n'y était pas... L'Assassin avait la poitrine en feu et un mal de tête assez franc. Le plancher été arrivé assez rapidement contre sa tête lors de sa chute après tout. Ce plancher si dur...

Auphélie donc! Où était-elle? Il était confus, sa tête tournait. Il n'avait jamais crut possible d'être fauché aussi facilement par un homme de cette lenteur. Comment avait-il fait pour laisser passer un coup aussi prévisible? Il l'avait bloquer, puis... Le coup était passé, comme si les bras de l'hommes en noir n'aurait été que courant d'air tentant de freiner une pierre lancé en ligne droite. Encore la voix d'Autone... Auphélie n'était nul part dans le champs de vision brouillé de l'assassin. Un spasme le prit à la poitrine, puis un autre, et encore un autre. Une série de petit spasme accompagné d'un bruit sourd et répétitif sortant de la bouche de l'Ombre. Il riait. Incrédule. Il leva faiblement sa main gauche et la passa sans ménagement sur son visage masqué. Il soupira, tournant ses yeux vers Autone.

-Ouf...La raclé!... Par les Esprits... Quelle raclé!...

Il avait le souffle court et la voix encore plus rocailleuse qu'à son habitude. Ses mots n'avaient été que soupire dans le vent. Faible et pratiquement inexistant. Revenu davantage à lui, il était presque fasciné par la facilité de son employé à le mettre à terre. Une information importante sur le potentiel de ce dernier d'Ailleurs. L'homme fit rouler son crane sur le sol et regarda Luna, un sourire en coin sur le visage malgré ses tripes en feu et le gout de sang qui régnait dans sa bouche. Il devait s'être mordu lui même sous l'impacte comme un idiot.

-Hey... Tu es là... Gamine... Je sus heureux... De te voir... en un seul... Morceaux... Petite...

Il toussa sèchement, portant instinctivement sa main gauche à sa bouche. Après coup, il leva sa main droite et laapassa le plus délicatement qu'il le put sur le visage de Luna, toujours avec un léger sourire aux lèvres. Il regarda de nouveau Autone en commençant sa phrase, avant de finir en posant ses yeux sur son élève.

-Je vais bien... Mademoiselle... Autone...J'ai vécu pire... Croyez moi... Et Gamine... Ne tue pas... Salem... D'Accord?... J'ai besoin... De lui... Encore... D'accord?...

Dans un râle amplifié par la contraction de ses abdominaux, l'assassin se redressa en position assit, les bras dressé derrière lui afin de supporter son poids. Il ne comptait pas se lever à l'instant, mais plutôt profité de quelques secondes de repos pour se remettre entièrement du coup. Il regarda autour de lui. Salem n'était plus là, et le cadre de bois de la porte de sa chambre était fissuré... Il allait devoir attendre avant d'Aller dormir, visiblement. Lentement, il tourna la tête, cherchant la blanche des yeux. Il la trouva dans le cadre de l'une des portes, jetant un regard confus sur la scène.

-Je vais bien... Demoiselle... Auphélie... Je souffle... Un peu... Et je serai... Sur pied... N'ayez crainte...

Peut-être que sa condition ne l'importait pas, mais les yeux inquiets de la Colombe semblait lui dire le contraire. L'homme masqué croisa ses jambes et se poussa jusqu'à ce que son dos puisse être adossé à un mur. De cette façon, il pouvait voir les deux femmes et son élève, ainsi que reposer ses muscles blessés sous le coup. Il tendis maladroitement la main en direction de Luna, avant de faire lentement rouler son poignet, faisant ainsi pivoté sa main.

-Pendant que... Je suis encore... Conscient... Damoiselles... Auphélie... Et Autone... Je vous... Présente.. Luna... Luna Duruisseau... Mon élève... Et pupille... Elle remplit... le role... De la Pie... Gamine... Voici... Mademoiselle Autone... Le Rossignol,,, Et Mademoiselle Auphélie... La Colombe... elle est muette... D'ailleurs... Avant que... Tu ne te poses... Des questions... Mais peut-être... L'as-tu déjà... Croisé... Auparavant...

L'homme souffla, puis dans un effort ponctué de demi juron étouffé, il se releva, l'équilibre bancale. Il s'appuya contre le mur avec sa main gauche tout en se tenant le ventre avec son bras droit. La douleur était vive et sourde à la fois. Considérant qu'il ne s'agissait que d'un coup de poing, l'inconfort allait sans doute le quitter sous peu. Il devait laisser le temps faire son œuvre... Encore une fois. Il pointa la pièce derrière la dame en blanc, lâchant dans un souffle court.

-Si vous... Aimez la chambre... Elle est votre... Elles ont... Tous... Une touche... Particulière... Celle-ci... Baigne dans... La lumière... Pratiquement... Toute la journée...

Visiter les chambres, cela n'était-il pas leur idée après tout? L'assassin ne voulait pas que l'on s'attarde sur le fait qu'il venait d'être pratiquement coupé en deux pas un coup de poing monstre lancé par l'un de ses employés Un autre sujet était de mise. Son orgueil en dépendait, littéralement.

Luna fulminait de rage. Ses pensées étaient haineuses envers le jeune homme et si les dards qu’elle lui lançait de son regard avaient pu blesser, ce dernier ne serait certainement plus de ce monde. Elle lui en voulait d’avoir blessé son maître, celui-là même qui lui avait offert un toit et un travail. Il aurait pu attaquer pratiquement n’importe qui sans que Luna ne s’en soucie, mais il avait choisi la mauvaise cible. Sa colère n’avait pas de limite en ce moment et la jeune fille le fixait attentivement, comme un prédateur guettant sa proie. Elle attendait. Elle lui avait donné un ultimatum et s’il faisait quoi que ce soit qui avait ne serait-ce l’ombre d’un geste offensif, comme un mouvement brusque ou une parole déplacée, elle le remettrait en place. Et dans son état actuel, elle agirait sans aucun ménagement…

La jeune fille tressaillit lorsque son maître lui adressa la parole. Avec tout cela, elle avait pratiquement oublié sa présence ainsi que celle des invitées alors que c’était la raison première de sa colère. Ou l’était-ce vraiment? Elle recula d’un pas, soudainement incertaine de ce qu’elle voulait faire. Mais qu’est-ce qui lui prenait soudainement? Ce n’était pas son genre de laisser la rage l’envahir de la sorte à un tel point qu’il embrume ses pensées. Si Ombre ne lui avait pas dit de ne pas le tuer, l’aurait-elle fait? Et la réponse « possiblement » qu’elle eut lui fit réaliser qu’elle était aussi dangereuse que Salem en ce moment. Certes, elle ne connaissait pas le buffle depuis bien longtemps, mais elle savait qu’il ne ferait pas de mal à une mouche sans le vouloir. Du moins, c’est l’impression qu’il lui avait donné lorsqu’elle avait discuté avec lui. Qu’est-ce qui lui arrivait? Elle avait ressenti ce même sentiment envers le garde de Crissolorio Ortiz dans les jardins impériaux et maintenant, c’était la même chose. La petite réalisait qu’elle perdait le contrôle, qu’elle exagérait…

Elle fut donc soulagée lorsqu’une jeune femme prit les choses en mains et parla au jeune homme afin de le calmer. Il ne semblait pas tant enchanté, mais il avait au moins eu la sagesse de s’isoler dans l’une des chambres. Le problème était maintenant réglé et la petite sourit à la dame tandis qu’elle se présentait à elle. Elle s’adressa ensuite à son maître, s’enquérant de son état. C’est vrai, comment ce dernier allait-il? Ombre disait qu’il allait bien, mais était-ce réellement le cas? Elle le toisa du regard rapidement afin d’évaluer son état. La chute avait semblé brutale et le connaissant, il serait du genre à nier la gravité d’une blessure. Rapidement, il ne semblait pas y avoir de blessures graves, mais elle ne pouvait pas en être tout à fait certaine.

- Enchantée Mademoiselle Autone. Enchantée Mademoiselle Auphélie. Je suis ravie de faire votre connaissance. Vous pouvez m’appelez Luna, tout simplement. Répondit-elle suite aux présentations faites par Ombre.

Elle regarda les deux jeunes femmes à tour de rôle. Elle ne les avait jamais rencontrées auparavant, mais elle savait qu’elles étaient dignes de confiance puisque son maître avait décidé de les inclure dans son projet. Elle ne connaissait toutefois pas beaucoup d’informations à leur sujet, mis à part que l’une d’entre elle était matrone d’un bordel et l’autre tavernière. Toutefois, Auphélie était muette et il lui paraissait difficile de tenir une taverne avec un tel handicap… Mais bon, au final, ça lui importait peu ce qu’elles faisaient et était plutôt intéressée par ce qu’elles feraient.

- Ombre ? Tu es sûr que ça va aller? N’hésite pas à m’en faire par si tu as besoin de soin. Marqua-t-elle.

Luna s’adossa au mur, près de son maître.

- Il se passe vraiment des choses étranges… Dans tout Gloria. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est inquiétant. Je sais pas si c’est comme ça à l’extérieur de la ville aussi. Les gens agissent bizarrement… Et ça affecte pas juste les gens, mais les plantes aussi. Dit-elle en se remémorant les citronniers aux citrons « bombes puantes » et les cactus lanceurs d’épines. Il fait anormalement chaud… Et y’a des tremblements de terre. J’espère que l’auberge tiendra le coup. Elle prit une petite pause. Vous faisiez quoi au juste.. ? demanda-t-elle finalement.

Autone n'avait pas remarqué qu'Auphélie était partie directement dans une chambre alors que Salem faisait son numéro. Saemon parlait comme légèrement, alors qu'il avait l'air complètement à terre. Comment est ce qu'un simple coup de poing pouvait autant abîmer quelqu'un? Peut être que l'Ombre était moins robuste qu'Autone ne se l'était imaginée, aussi. Elle regardait le corbeau qui restait assis par terre, pour finalement glisser jusqu'à avoir le dos contre le mur. Le corbeau avait plus ou moins acceptablement affirmé qu'il allait bien, il avait aussi demandé à la gamine de ne pas tuer Salem. Alors elle était sérieuse, lorsqu'elle formulait ses menaces? Luna avait pourtant l'air tellement jeune aux yeux d'Autone, à peu près l'âge que Summer avait lorsqu'elle avait commencé sa carrière. Cette Luna n'avait pas l'air si agressive pourtant, elle était même polie...elle avait un petit air sage. La petite matrone nota silencieusement qu'il ne fallait probablement pas s'attirer ses foudres.

La gamine rejoignait son maître alors qu'Autone était debout, devant la scène, un peu perdue...Le moment n'était pas idéal pour faire connaissance, ni pour visiter les chambres de la taverne...Une chambre qui pourrait être la sienne si elle finissait par prendre une décision. Mais ce n'était pas non plus le bon moment pour réfléchir à tout ça.

-Définitivement, c'est inquiétant mais je ne peux pas rester ici, je dois aller vérifier si tout va bien ...à mon commerce.

La jeune femme ne voulait pas tout de suite dire à la gamine ce qu'elle faisait. Peut être que Saemon lui en avait déjà parlé et elle le saurait un jour ou l'autre. Mais pas ce jour là, Autone n'avait pas envie de réfléchir à comment expliquer quoi, pourquoi et comment.

-Je vais devoir partir...Je suis désolé que ce soit si précipité, mais je reviendrai. Bonne soirée à vous. Luna? C'est bien ton prénom...ne l'écoute pas, il a besoin d'aller se reposer. Je peux compter sur toi?

La petite femme sourit légèrement à la jeune fille qui était assise près du corbeau et attendit une réponse avant de descendre les escaliers. Elle redescendit au sous sol puisqu'elle y avait laissé la robe rouge que Saemon lui avait offert, tentant de ne pas sentir ce que ce dernier avait laissé dans un sceau. Puis elle sortit de la taverne, en disant au revoir aux employés qui étaient toujours au ré de chaussez.

Il soufflait toujours, lui aussi dépassé quelque peu par toute l'action qui venait de le percuté... Métaphoriquement et concrètement aussi... Il posa d'Abords son attention sur son élève, qui lui résumait actuellement ce qu'elle savait des évènements de la nuit. L'assassin avait déjà un poids en moins sur les épaules en la sachant en sécurité au Nid. Ce qui occupait ses pensées à présent était la fuite de son familier. Courir les rues en ce moment n'était pas très prudents, bien évidement, mais c'était une raison de plus que l'Ombre avait: retrouvé son ami avant que ce dernier ne finisse en poulet cuit.

-Sa va Luna... Promis... J'ai juste besoin... De reprendre... Mon souffle... Rien de plus...

Puis, son rapport terminé, de nouveau silencieuse, l'homme masqué enchaina.

-Oui... Les gens... Semblent tous... Atteint.. Certain plus... Que d'autre... Je suis surpris... Cependant... Que tu me... Parle de... tremblement... De terre... Nous n'avons rien... Ressentit ici...

Les catastrophes devaient être très local pour ainsi agir sur un rayon donné. Habituellement, un tremblement de terre secouait une province en entier, et c'était de plus un évènement extrêmement rare. La magie avait donc changé les phénomènes naturelle en plus du reste?

-Je faisait visiter... L'endroit... Aux... Demoiselles... Nous n'Avons... Malheureusement... Pas eu...

Il se tue afin de faire un petit signe à la Colombe. Elle allait se reposer, c'était une bonne idée. Enfin, ce le serait, si cette énergie enivrante ne le tenaillait pas au tripes. Ça et le feu qui ne voulait pas s'éteindre en lui, comme un foyer nourrit par toute l'Action qui venaient de se dérouler sous ses yeux en si peu de temps. Il ouvrit la bouche pour commenter la recommandation du Rossignol, mais il considéra plus judicieux de garder le silence. Après tout, cela ne servait à rien de dire à la Matrone qu'il ne pouvait pas se reposer toutes suites. Il sortirait de toute façon, alors aussi bien valait-il s'épargner un petit affrontement pour si peu, surtout dans leurs conditions actuelles. Il inclina la tête alors que la petite femme quittait les lieux. Elle avait elle aussi des employées sur qui veiller. C'était un nouveau concept pour l'assassin, mais étrangement, il n'Avait pas trop de difficulté à incorporer une place dans sa tête pour chacun des oiseaux. Il fit un pas vers les escalier, aussitôt tenaillé par une douleur vascillante. Dans un soupire, il posa sa main contre le mur afin de reprendre son équilibre momantanément.

-Ouf... Je crois... Je crois que... Sa va... Aller... Gamine... Sérieusement... je suis sonné... C'est tout...

Il se doutait bien que la jeune ne le laisserait pas partir aussi facilement. Il ajouta donc par la suite:

-Nox... Il s'est sauvé... Je crois... Qu'il a été... Atteint... Lui aussi... Je vais aller... Je dois... Le retrouver...

Il fixait la jeune inlassablement, toujours heureux de la revoir malgré les circonstances.

-Et puis... Je ne sais pas... Pour toi... Mais...

Il stoppa net, prit d'une légère quinte de toux. Il inspira doucement pour calmé la douleur dans son ventre et sa gorge. Ses narines furent gorgés des odeurs avoisinantes... La trainé du parfum d'Autone, l'odeur de la gamine, le bois, la sueur et toute ces autres odeurs si tenace. Heureusement pour le porteur du totem du loup, il n'eut pas un autre haut le cœur.

-Excuse moi... Ahem... Je crois... Que l'air frais... Me fera... Le plus grand... Bien...

Il s'approcha de la gamine. Miraculeusement, il était encore propre malgré... "L'accident" de plus tôt. Conscient de cela, il sera la gamine contre lui dans une étreinte qui la fit quitter le sol. Évidement, avec une petite fille et un homme mure de deux mètres, c'était un fait relativement assez logique... Il la redéposa au sol, les traits soudainement plus tendu, enfin, surtout visible par sa mâchoire serré et ses yeux très légèrement plissé. Le reste était indéchiffrable...

-Maintenant... Tu restes ici... Au nid... D'Accords?... Plus de sortit... Avant mon retour... Compris?... C'est non... Négociable... Tant que... Le bordel... Sera prit... Dans la ville... Je préférerais.... Que tu restes... À un endroit... Où je peux... te trouver... J'en mourrais... De te savoir... Partie à nouveau... Luna...

Il n'était pas son père, même si cet impératif sonnait fortement comme ce qu'un père aurait dit à sa fille. L'assassin voulait simplement éviter à la petite de finir en pâté auprès d'un quelconque cinglé incapable de se contrôler... Un peu comme l'homme masqué à ce moment précis en fait... Il descendit les escaliers à la suite de sa réflexion, pour les remonter presque aussitôt.

-Je suis sérieux... Tu reste ici...

Et il quitta pour de bon l'auberge, prenant soin d'aller chercher son équipement, une partit du moins, avant de s'élancer dans les rues de la ville plongé dans les ténèbres. Cherche un corbeau dans un ciel d'encre... La grande joie...

Luna acquiesça d’un signe de tête suite à la question d’Autone, confirmant qu’elle ne se trompait pas quant à son prénom. Elle leva son regard sur elle et lui sourit.

- Bien sûr. Dit-elle sur un ton assuré. Bonne soirée Mademoiselle Autone et à bientôt. Ajouta-t-elle tandis que celle-ci descendait les marches.

Cela avait été une rencontre plutôt brève, mais bien mouvementée avec toutes les étrangetés qui se passaient actuellement. Elle avait bien hâte de la revoir afin de mieux faire connaissance avec elle, car elle se doutait bien qu’elles se verraient souvent au Nid de l’Oiseau. Et c’était également le cas de cette muette qui faisait un geste de la main pour communiquer. Cela lui prit cependant quelques secondes afin de saisir ce qu’Auphélie voulait dire, c’est-à-dire qu’elle quittait afin de se reposer. La fillette n’était pas des plus douées en matière de charades et de mimes et elle se dit qu’il faudrait qu’elle travaille sur ce point. Elle passerait probablement beaucoup de temps en sa compagnie si elle restait à l’auberge et ne pas pouvoir communiquer deviendrait rapidement un problème.

- Bonne Nuit Demoiselle Auphélie. Faites de beaux rêves. Dit-elle gentiment tandis qu’elle franchissait la porte de sa nouvelle chambre. À demain!

Les deux jeunes femmes ayant quitté, Saemon et Luna se retrouvèrent seuls dans le corridor. Il lui reconfirma qu’il allait bien, mais sujette au doute, elle le toisa à nouveau du regard afin de s’assurer qu’il allait bien et qu’il n’avait rien de cassé. Mais quelle soirée! Avec tout cela, cela ne l’étonnait pas que l’oiseau de son maître se soit sauvé et c’était donc normal qu’Ombre désirait le retrouver. Elle fut toutefois surprise lorsqu’il s’avança vers elle pour la soulever de terre. Touchée par ce geste d’affection, elle l’étreignit également de toutes ses forces avant qu’il ne la repose au sol.

- Je reste ici. Promis. Lui dit-elle d’une voix sincère. Jamais son but n’avait été de l’inquiéter, mais encore une fois, elle fut touchée par ses paroles. Mais fais attention à toi. Il se passe des choses étranges… Ajouta-t-elle. S’il s’inquiétait pour elle, réciproquement, elle s’inquiétait pour lui.

Elle descendit les marches avec lui à ses côtés et le salua lorsqu’il franchit la porte.

- Oh! Attends! Dit-elle. Je… Billy! Balbutia-t-elle. Si tu ne me trouves pas, je serai avec Billy! Je ne serai pas plus loin, promis. Dit-elle en désignant la porte arrière qui menait à l’écurie.

Elle s’y dirigea aussitôt, inquiète de l’état dans lequel elle retrouverait son cheval. Par chance, celui-ci allait bien. Il semblait stressé, mais qui ne le serait pas en ce jour de la fin du monde?

[ RP Terminé ]