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[INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé]

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MessageSujet: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeLun 20 Mai 2013 - 14:20

[INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] 3158-6-4


Citation :
Le temps.
Il coulait sans jamais faillir avec la lenteur onctueuse qu'aurait pu avoir un fleuve de sang. L'un de ces fleuves qu'elle avait fait couler jadis, alors qu'elle était au summum de sa puissance et de sa gloire au même titre que son maître que l'on vénérait alors comme il se doit.
C'était un temps de grandeur, un temps passé que certains avait eu la folie d'éteindre en espérant ne jamais voir se rallumer cet incendie pourtant purificateur. Une ère ancienne, que l'on aurai pu croire révolue et qui pourtant renaissait de ses cendres tel le destin implacable auquel beaucoup on cru pouvoir se soustraire. Le temps, il passait et revenait en un cycle infini et interminable, un cycle qui ne trouverait sa fin qu'au sein du néant. Un néant qu'elle appelait de ses voeux et qui venait à elle, elle le sentait, elle s'en délectait tout en caressant de sa force pure les esprits plus ou moins innocent qui se tournait vers elle, attirés par son appel. Venez à moi, vous êtes à moi... Armanda est à moi. Ils  arrivaient, elle le savait et elle savait aussi qu'ils n'étaient pas seuls. Une force plus sombre encore que la sienne s'était mise en marche, cette force délicieuse qui l'avait forgée très loin au coeur du temps et qui l'avait confiée aux hommes afin de leur montrer la voie. Le néant était en marche, et elle exultait...


Au sein du palais impérial :

Citation :
Il avait mal... Et pourtant, il se sentait bien. Depuis combien de temps entendait-il ces voix ? Depuis combien de temps luttait-il à chaque instant pour cacher son état à ses supérieurs ? Oh certains avaient eu des doutes bien sur, surtout quand il avait commencé à s'absenter alors qu'il était de garde et à marmonner tout seul parfois. Une lame noire sombrant dans la folie, cela devenait embêtant ! Il savait qu'il ne pourrait tenir très longtemps comme cela, bientôt on lui retirerait son épée mais cela n'avait pas d'importance, non, cela n'en avait plus aucune. La seule chose qui comptait était cette voix dans sa tête, cette voix qui lui murmurait des choses fabuleuses et qui lui promettait monts et merveilles. Il ne l'avait pas cru au début, il s'était débattu contre elle mais elle avait su se montrer convaincante. Elle avait insisté encore et encore et il s'était mis à y croire. Il avait commencé à prier, et jeûner, à suivre la voie de la grandeur que l'on traçait sous ses pieds. Désormais il se sentait prêt, prêt à céder à la demande de la voix. Ouvres-toi disait-elle, ouvres toi à moi, accueilles le néant. Il s'ouvrait, il l'accueillait. Et il souffrait.

Citation :
Elle était là depuis longtemps. Cet esprit s'était ouvert en grand pour l'accueillir conformément à ce que lui avait promit son maître. Elle l'avait englouti goulûment, avide de retrouver un corps après avoir passé tant de temps en dehors du monde. Morte et pourtant prête à vivre, antique Alayienne à qui le fanatisme sans faille avait valu cette nouvelle chance. Enfin... Enfin elle allait revivre, enfin elle allait servir, encore. Le moment était venu, elle le sentait et c'est avec brusquerie qu'elle acheva de détruire l'esprit qui l'avait accueilli. Il sombra dans un dernier sursaut de douleur, et la créature pu enfin prendre le contrôle de son nouveau corps. Vibrante de plaisir, elle lui fit ouvrir les yeux. Deux puits noirs se dévoilèrent encore, pas de pupille dans ces yeux inhumains. Le néant était là, et elle comptait bien le servir...


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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeMar 21 Mai 2013 - 21:31

[HRP : Voilà, en espérant que cela conviendra ^^ ]



Les nouvelles vont vite. L’incursion Vampirique au sein du palais Impérial il y avait quelques semaines était déjà une histoire qui se répandait comme de l’huile sur du feu. On ne pouvait cacher un tel événement : les Gardes ou les Nobles finissaient toujours par parler. Voilà pourquoi Yvia, qui était dans la région proche de la Capitale, était revenue. Il y avait là moyen d’apprendre quelque chose, peut-être, sur la localisation des Vampires, ou tout indice utile pouvant lui permettre de mener à bien son contrat. Et en attendant… Elle avait dans l’idée d’en accomplir quelques-uns au sein de la ville afin d’assouvir sa soif de sang et de mort.

C’étaient de menus contrats, peu importants et peu difficiles, nécessitant un très faible minimum de préparation, mais cela faisait passer le temps pendant qu’elle rassemblait des informations, et cela satisfaisait son amante la Mort, toujours prête à attirer dans son étreinte glacée et amoureuse les âmes perdues des nouveaux défunts. Seulement… Ses plans avaient été modifiés, par une simple mais ô combien intense vision.

Yvia n’était pas sujette à ce genre de choses. Elle avait beau ne pas toujours être la plus rationnelle des femmes, en témoignait sa croyance en la Mort comme une personne réelle mais immatérielle, tout ce qui avait trait aux visions la laissait habituellement de marbre. Oh, bien sûr, elle croyait aux pressentiments, et aux rêves prémonitoires, mais les visions, pour elle, étaient la marque d’un esprit en pleine désagrégation, le propre d’une personne guettée par la folie.

Et pourtant… Et pourtant, jamais son esprit n’aurait pu créer cela de toutes pièces, quelque chose d’aussi réaliste, d’aussi… Ardent. La force de la vision avait été telle qu’elle en avait perdu connaissance, et s’était réveillée sur les pierres froides de sa chambre du Souffle, le corps brûlant et tremblant. Il y avait une salle, dont le sol et les colonnes étaient quasiment noyés sous des montagnes de richesses, d’or, de diamants, de couronnes, d’armes et armures précieuses, de diadèmes, … Des coffres débordaient, leur contenu allant grossir cette mer solide jaune qu’était le sol invisible. Et il y avait autre chose… Quelque chose qui l’appelait, qui avait provoqué en elle un intense désir. La puissance qui en émanait était venue la caresser, la pénétrer, tel un amant jouant avec le plaisir de sa partenaire, tantôt l’amenant à deux doigts de l’orgasme, tantôt en provoquant sa frustration. L’érotisme contenu dans cet appel, dans ce qu’il lui promettait, avait mené son corps à la jouissance ultime, la petite mort. Il lui avait fallu un long moment pour descendre de ce nuage de volupté dans lequel elle se mouvait avec lascivité et luxure.

Lorsque l’Assassine eut recouvré ses esprits, elle se mit en tâche de créer un plan d’action. Il n’y avait qu’un seul endroit où, si la vision était vraie, tant de richesses pouvaient se trouver. Le Palais Impérial. D’ailleurs, les colonnes et les voûtes correspondaient à l’architecture de la demeure de l’Empereur ; elle s’y était introduite suffisamment de fois pour en être sûre. La nouvelle et véritable difficulté consisterait à s’introduire dans la Salle du Trésor, après avoir contourné toutes les mesures de sécurité sans les avoir déclenchées. Par les plans qu’elle dessinait à chaque retour de mission du Palais, et par ceux faits pas ses prédécesseurs et confrères, le Souffle avait une idée générale, assez précise néanmoins, de l’organisation architecturale du château : trouver la Salle du Trésor de manière exacte ne serait pas un problème insurmontable.

Cependant, elle aurait besoin d’aide. Elle savait crocheter des serrures, et déjouer la plupart des pièges de protection, mais Yvia ne présumait pas de ses forces, sachant combien cela pouvait être dangereux. Seule, elle pourrait peut-être y arriver, mais ce peut-être ne lui plaisait pas. Elle voulait réussir de manière certaine, en ne laissant que peu de place à la chance. Et la réussite ne pouvait être certaine qu’en maîtrisant toutes les variables de l’équation ; même encore, il y avait toujours le risque que le plus petit grain de sable fasse rater l’opération, mais le risque zéro n’existait pas, après tout. L’ennui était qu’aucun autre Assassin ne pourrait l’aider dans cette tâche. Non, il lui faudrait s’adresser à des spécialistes de l’infiltration n’ayant pas peur de se salir les mains si du sang devait couler, sachant se battre, et fiables. Et pour cela, un seul nom, une seule guilde lui venait à l’esprit : celle des Lames Rouges.

Elle avait d’abord, à cause des serrures et des crochetages, pensé à demander de l’aide aux Loups de la Horde, mais ceux-ci, que répugnait le meurtre, leur avaient fait comprendre par le passé que jamais ils ne souhaiteraient travailler ensemble, même en de rares occasions. Et kidnapper un des leurs n’était pas la meilleure des options : elle agissait en solo, sans avoir consulté la Mort Noire, et la Mort Blanche du Souffle ne pouvait pas se permettre de provoquer une guerre entre leurs deux guildes pour une telle raison. Aussi, voilà pourquoi elle allait s’adresser aux Rouges. Elle avait quelques contacts parmi eux, ce qui lui permit, dans le courant de la journée, d’organiser une entrevue avec un de leurs cadres.

Ils se retrouvèrent dans les bas quartiers de Gloria, dans une taverne miteuse et sombre, aux habitués douteux. Ils discutèrent longuement, séparés par une table de bois couverte de crasse et de traces de bière renversée, quand c’était de la bière. Yvia n’était intéressée que par la source de pouvoir qui lui était apparue, mais la raison qu’elle donna à son interlocuteur était qu’elle souhaitait uniquement amasser rapidement une forte quantité de richesses pour une opération d’envergure que montait le Souffle ; elle n’était officiellement motivée que pour des raisons financières, en somme. En échange de leur aide, la Lame exigea qu’une partie du butin leur soit remis, ce qu’Yvia transforma en lui répondant que ses associés n’auraient qu’à se servir autant qu’ils voudraient dans la Salle du Trésor une fois qu’ils y seraient. Et ainsi, après un sourire et une poignée de main, leur accord fut scellé, sans traces.

********

Le lendemain soir, alors que la nuit venait de tomber sur la cité Humaine, Yvia retrouva sous un porche les deux Lames que lui avait promises son contact. Shuloch Hemm et Viridie Almenor, un homme de son âge et une femme un peu plus jeune, très fine. Les trois complices se saluèrent silencieusement tout en se jaugeant mutuellement du regard, puis Yvia leur expliqua son plan d’infiltration.

Depuis l’infiltration des Vampires, la sécurité avait été renforcée, et ce d’une manière importante. Par mesure de sécurité, Yvia ne souhaitait pas utiliser son passage habituel, au cas où celui-ci aurait été découvert. Quant à entrer à visages découverts sous de fausses identités… Il fallait y renoncer dans l’immédiat. Ce qui lui paraissait le plus judicieux était de provoquer le chaos, et de profiter de celui-ci pour pénétrer dans le Palais, tout en faisant en sorte que ledit chaos paraisse accidentel. La paille brûle vraiment très facilement, ne trouvez-vous pas ?

Les deux Lames portaient l’armure de la Garde du Palais, tandis qu’Yvia était vêtue d’une nouvelle armure légère, l’Armure de Sombre Flot, dont elle avait fait l’acquisition quelques temps plus tôt. Celle-ci, plus légère, était également enchantée pour la rendre plus rapide, et quasiment indétectable en milieu aquatique. Il n’y aurait pas d’eau ce soir dans laquelle se fondre, mais elle était agréable à porter. Une cape noire près du corps achevait de compléter sa tenue.

L’Assassine laissa les deux Lames à proximité de l’entrée, à attendre son signal. Yvia, elle, profitait d’un coin d’ombre de la muraille pour l’escalader, s’aidant des interstices parfois large entre les pierres et de l’inclinaison du mur. Les maçons et autres charpentiers n’avaient pas encore fini de refaire la surface dudit mur, ce qui coûterait cher à la Couronne ce soir. Un sourire se dessina sur ses lèvres à cette pensée, tandis qu’elle atteignait le sommet.

Avec moult précautions, elle vérifia qu’aucun Garde ne venait dans sa direction, puis se hissa sur le parapet avant de sauter sur le chemin de garde. En-dessous d’elle, se trouvait une partie des écuries, celle réservée aux soldats revenant de patrouille. Elle était faite essentiellement de bois, et le sol était recouvert de terre et surtout, de paille. Yvia se laissa glisser sur le toit de celle-ci, s’aplatissant au maximum lorsque deux soldats passèrent, puis, lorsqu’ils se furent éloignés, tomba dans une roulade silencieuse au sol. Quelques chevaux hennirent, mais rien de plus, et aucune alarme ne fut déclenchée. Rapidement, l’Assassine fit le geste adéquat, et une boule de feu vint se planter au beau milieu d’un tas de paille. Le feu se mit aussitôt à prendre, mais pour faire bonne mesure, Yvia tira encore quelques boules à divers endroits, pour être sûre que la flambée prenne bien.

Quelques cinq minutes plus tard, alors que le bois sec avait finalement bien pris, et qu’un brasier ardent avait pris possession de l’écurie, les cloches d’alerte retentirent, et des soldats se mirent à crier des ordres. Tous, y compris les servants tirés de leur sommeil, couraient partout, cherchant à s’organiser pour lutter contre l’incendie. Sautant d’ombre en ombre, Yvia s’éloigna de la scène et alla retrouver à l’endroit prévu ses deux complices. Ceux-ci ne tardèrent pas à la rejoindre, et le trio pénétra à l’intérieur du Palais.

L’Assassine, la seule à ne pas avoir revêtu l’armure de la Garde, passa la Bague Umbrea à son doigt, ce qui la fit disparaître. L’invisibilité ne durait pas longtemps, et il fallait du temps à l’enchantement pour se recharger, mais il durerait suffisamment pour lui permettre de passer les premiers niveaux, les plus peuplés ce soir à cause de son acte pyromane.

C’était d’une facilité déconcertante. L’invisibilité était décidément trop efficace. Et les deux Lames, dans leur uniforme, ne provoquaient aucun soupçon, leur mine affairée et contrariée suffisant à ôter toute curiosité à ceux qui croisaient leur chemin. Malheureusement, cela n’était pas systématique… Trois Nobles, deux femmes et un homme, visiblement inquiets à cause de l’agitation qu’ils entendaient sous leurs fenêtres, vinrent chercher des réponses à leurs questions auprès de ceux qu’ils prenaient pour des Gardes. Ce fut à ce moment-là que la bague cessa de fonctionner, et un silence stupéfait suivit la soudaine apparition de cette femme aux cheveux courts en tenue de cuir. Silence qui fut troublée par le déclic de son arbalète à double niveau, un carreau allant se fichant dans une des deux femmes, le deuxième dans l’autre, tandis que Shuloch tuait le dernier courtisan.



« Tsss, ces fichus riches n’ont plus aucun respect pour les gens qui travaillent. »

« Oui… Allez, fichons leurs cadavres dans leur chambre, et continuons, le temps nous est compté. »



********

Environ un quart d’heure plus tard, le groupe était enfin arrivé devant les portes massives d’acier protégeant l’entrée de la Salle du Trésor. Les deux Lames Noires qui en gardaient l’entrée avaient elles aussi trouvé la mort, l’une sous l’épée d’Yvia, l’autre sous celle de Viridie. Leur jeune âge avait joué en leur défaveur ; ils manquaient d’expérience face à deux Lames Rouges et une Assassine aguerries. Mais leur sang avait bon goût, nota Yvia après y avoir goûté, comme elle aimait à le faire lorsqu’elle le pouvait.



« Bien, votre supérieur m’a fait part de vos talents de crocheteuse, Viridie. Je vous laisse faire, désormais. Shuloch, allons monter la garde. Je doute que quelqu’un vienne ici ce soir avant la relève, mais nous ne serons jamais trop prudents. »

« Bien Madame. Viridie, on compte sur toi, ma belle. »

« Shuloch, cesse donc avec ça, tu sais très bien que tu n’as aucune chance avec moi. »



L’homme partit d’un petit rire, qui arracha un sourire à sa sœur d’arme. Yvia, elle, était sourde à tout cela. Seule comptait cette source de pouvoir et de puissance qui l’attendait derrière cette porte au lourd blindage, lui tendant les bras, l’appelant encore et toujours, provoquant en elle un émoi supérieur à celui d’une vierge durant sa nuit de noces. Avec toutefois plus, bien plus, d’excitation.

********

Ils avaient refermé les portes derrière eux, bien que sans remettre tous les verrous en place. Tous tournés dans la même direction, ils contemplaient avec une surprise non feinte le spectacle qui s’offrait à eux. Yvia était frappée de la ressemblance exacte avec sa vision ; l’endroit n’avait aucune différence avec ce qu’elle avait vu. L’or et les joyaux étincelaient sous la lumière d’origine magique. C’était magnifique. Ainsi, voilà donc la véritable richesse de la Famille Impériale ; il était impossible d’en posséder plus en un même endroit.



« Bien, prenons ce que nous sommes venus chercher, et autant que nous pouvons emporter. Voici votre paiement. »

________
Musique d'ambiance : W.A. Mozart - Requiem "Dies Irae"


La voix dans sa tête devenait de plus en plus forte, à mesure qu’elle s’en approchait. C’était au fond de la salle, elle le sentait, elle le voyait. Son âme était de plus en plus secouée comme ses pas la menaient vers ce qu’elle était venue récupérer. Un pouvoir incommensurable l’attendait, lui promettant monts et merveilles. Plus rien ne pourrait s’opposer à elle. Et puis, l’onirisme se fondit avec la réalité, et Elle apparut devant ses yeux. Une magnifique chevalière ; une si petite chose mais de laquelle émanait une telle puissance, une telle… Domination. Yvia éclata d’un rire hystérique tandis qu’elle s’en emparait et passait l’anneau à ses doigts. Un anneau unique, pour les gouverner tous. Pour les gouverner tous, quelque soit leur nombre. Plus rien ni personne ne s’opposerait à elle, à sa toute-puissance. Elle le lui avait promis, la Voix.

Soudain, alors que son rire s’atténuait pour disparaître, un grincement des fit entendre. Quelqu’un ouvrait les portes de la Salle. La Garde ? Les Lames Noires ? Qui cela pouvait-il être ? Qui donc pénétrait en ce lieu à leur suite ? Elle chercha du regard ses complices, mais ceux-ci avaient déjà dû se cacher. La salle ne manquait pas de recoins où se fondre, aussi, l’Assassine fit de même. Personne ne lui reprendrait son précieux, personne. Personne. Personne. Personne. Pas même le Dracos.

Un four rire silencieux secoua le corps de la Beauté de Glace, tandis qu’elle se léchait les lèvres d’excitation et de désir morbide. Elle allait encore pouvoir tuer ce soir.

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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeMer 22 Mai 2013 - 20:14

Gloria, il n'y avait pas mis les pieds depuis un moment et pourtant, il n'avait pas vraiment le choix. Comment expliquer le retour en ces lieux après tant de temps passer loin de là ? Mise à part cette vision perturbante ayant troublé durant plusieurs minutes l'esprit du Grand Maître, il n'y avait aucune autre raison plus que valable. D'après lui, cela ne faisait aucun doute, il devait se rendre ici et par la même occasion quitter précipitamment Verith et Skade dont il venait tout juste de faire la connaissance, cela n'était après tout pas plus mal, il lui fallait un moment pour se retrouver, les événements s'étaient eux un peu trop précipités à son goût et il y avait beaucoup de choses à assimiler en peu de temps, pour l'homme, cela faisait énormément pour sa petite tête. Quoi qu'il en soit, son retour avait lui été plus paisible qu'il ne le pensait, car depuis cette élection comme Maître des larmes qui lui était un peu tombée dessus par la force des choses, l'avis de recherche le concernant suite à ses quelques déboires juridiques au sein de l'Empire humain avait lui été mis de côté pour l'occasion, ce qui n'était d'ailleurs pas plus mal puisqu'il pouvait allez et venir comme bon lui semble dans les quelques villes sous la direction des Kohan.
Gloria la Magnifique avait été désigner comme destination après moult réflexion, il avait fallut tout de même l'avis des Seigneurs et celui de Klaus pour trouver de comme un accord la cible de leur prochaine mission de reconnaissance. Agir à l'unisson et faire preuve d'esprit d'équipe n'était pas dans les mœurs de l'homme, mais pour le coup, il n'avait pas le choix de réagir comme un véritable Maître de Guilde, à condition bien entendu de savoir à quoi correspond exactement ce rôle, ce que ne savait pas vraiment pour ne pas dire pas du tout le Chasseur.

Pour apporter un peu plus de précision, cette ville n'avait pas été choisie par le pur hasard, cette vision avait rappelé un environnement riche, regorgeant de richesses en tout genre et pour cela il n'y avait qu'un endroit, la Salle du Trésor des Kohan. Bien sûr, l'accès au palais n'était pas bien compliqué en revanche pouvoir accéder à cette salle était une toute autre paire de manches, mais pour Klaus et ses quelques chevaliers, il n'y avait rien d'insurmontable, du moins à première vue. Ce qu'il y avait de bon avec le pardon accordé pour ses actes commis résidait dans le fait qu'il pouvait avancer sans vraiment de contrainte, uniquement s'il faisait abstraction des quelques regards désagréables dont il se serait bien passé. En y regardant d'un peu plus près il était facile de comprendre les quelques regards jetés à l'homme qui avançait de nuit en ville escorté d'une poignée d'hommes et d'une Elfe, d'autant plus qu'il portait un masque sur le visage ainsi que son éternelle capuche dont il ne se passerait pour rien au monde. Quoi qu'il en soit, si les siens n'y voyaient là aucun inconvénient, Klaus ne prendrait pas la peine de changer ses habitudes, même si cela posait problème à vrai dire. Il faisait déjà nuit et cela paraissait plus qu'étrange qu'un groupe d'hommes traverses les ruelles de la ville, les quelques lames noires ainsi que les gardes effectuant leur ronde ne manquaient pas de garder un œil sur la petite troupe. Tout cela était plus que risible aux yeux du Maître de guilde, l'ordre avait été formé pour anticiper un potentiel danger pouvant dépasser l'imagination et pour autant il n'étaient pas vraiment libre de leur mouvement, mais comme l'illégalité faisait partie de la routine de l'homme, il ne manquerait pas la moindre occasion de violer ces règles pouvant faire barrage à leur recherche.

En chemin, Klaus avait médité à plusieurs reprises sur la façon dont il aurait pu se présenter aux portes du palais pour y accéder sans avoir la contrainte d'une nouvelle escorte de gardes. A vrai dire il y avait une solution qui aurait nécessité une meilleure connaissance des lieux, toutefois, s'il n'était pas le plus doué comme guide, il avait une mémoire plus qu'excellente et lors de son précédent passage ici aux côtés d'Amelian, cette dernière lui avait dévoilé plus ou moins involontairement quelques passages secrets permettant de se déplacer le plus discrètement possible au cœur de la ville pour rejoindre le Palais.


« Pour le moment le plus important réside dans le fait qu'une poignée d'entre nous parviennes à entrer dans l'enceinte du Palais, les autres n'auront pas d'autres choix que de trouver une autre alternative en cas d'échec. » Expliqua l'homme avant d'indiquer la voie à suivre pour rejoindre les quelques raccourcis dont il se souvenait.

Mais étrangement, à chaque passage, il abandonnait un homme ou deux afin de s'assurer qu'ils ne seraient pas suivis en progressant sur le chemin tout aussi sombre que la nuit tombée si ce n'est plus. Il ne fallut pas plus de quelques minutes pour qu'enfin le Maître des larmes retrouve l'entrée secrète menant aux souterrains disposés un peu partout sous l'enceinte de la ville, Klaus avait en tête de retrouver le passage menant aux prisons de la ville qu'il avait violemment quitté lors de son évasion, seul problème, il n'avait plus vraiment aucun souvenir de la route à entreprendre. Pour l'occasion il préféra se séparer en petit groupe de deux pour parcourir les cavités. N'ayant pas vraiment le choix de ses partenaires pour l'occasion, il avait opté pour s'encombrer si on peut dire, d'une Elfe ayant rejoint la Guilde peu de temps après sa création, une dénommée Nalaïa... Il n'avait pas eu l'occasion de faire sa connaissance, il allait donc avoir tout le temps qu'il veut durant cette infiltration quelque peu improvisée. En chemin, il observa plusieurs fois du coin de l'oeil derrière son masque le Chevalier à ses côtés, ferait-elle l'affaire si les choses tournaient mal ? Et surtout serait-elle de taille à affronter un danger que personne ne soupçonne pas même Klaus... Quand ils arrivèrent tous deux au petit passage auparavant emprunter par la petite troupe qui avait été mobilisée pour la libération du Magicien, l'homme brisa le sort de verrou qui avait précédemment refermé la trappe. Étrange situation, ce passage révélé à quelques soldats n'avaient pas été recouvert ou combler afin d'éviter une nouvelle intrusion, décidément l'Empire manquait cruellement de moyen, mais il n'allait tout de même pas s'en plaindre alors qu'il avait l'occasion d'entrer sans trop de contraintes.


« Je passe en premier. » lança le Maître des larmes avant de s'engager dans le passage sur la pointe des pieds, tel un félin il se laissa retomber, enfin, sans la grâce et la légèreté de l'animal. « Hum ? »

Ce moment d'appréhension quant aux potentielles rencontres qu'ils auraient put faire laissa place à l'interrogation la plus totale, car en effet il y avait quelque chose d'étrange, les cloches d'alertes vinrent retentir au même moment où l'Elfe posa le pied sur le sol de la prison aux côtés de Klaus, pourtant ils n'avaient pas pu être repéré aussitôt ? Alors d'où pouvait provenir tout ce remue ménage ? Avançant lentement en longeant le mur, l'humain s'arrêta un instant pour s'adresser à Nalaïa :

« On se retrouve de l'autre côté, peu importe le sort que tu réserves aux gardes sur ton passage. Ne laisse aucune trace. »

Simple et concis, les premiers ordres en tant que Chef de Guilde furent donnés, il n'avait pas de réelle ligne de conduite, alors il n'allait pas se soucier du sort réserver à tout ceux qui chercheraient à se dresser sur son chemin. De son côté, il n'y avait pas grand monde, ce qui était assez étonnant... Pas un seul garde n'effectuait de ronde au cœur de la prison. Il y avait pourtant belle et bien une sentinelle un peu plus loin gardant la porte, situation plus que risible pour Klaus, un seul homme cela ne servait absolument à rien contre lui, mais il n'avait pas l'envie de se salir les mains, Nalaïa était là pour ça après tout non ? De l'autre bout de la pièce, il fit un signe à cette dernière pour s'occuper ayant une autre idée derrière la tête en se trouvant dans les prisons. Sans prendre le temps de s'assurer qu'elle avait effectué le travail comme il faut, le Grand Maître s'attarda quelque peu sur les cellules de la Prison où se trouvait encore quelques détenus, probablement quelques membres de guilde ? Horde, lames rouges et autre allez savoir, le plus important résidait dans le fait que ses quelques hommes ici présents sèmeraient encore un peu plus le trouble au sein du Palais, mais rien n'était jamais gratuit avec Klaus et les prisonniers allaient rapidement s'en rendre compte.

Ce n'est qu'une fois près des portes et en découvrant le corps du garde un peu plus loin qu'il mis en œuvre son plus impressionnant et insoupçonné stratagème pour avoir le champ libre :


« Garde ! Gaaaaaaarde, les Prisonniers s'évadent ! » Hurla Klaus pour attirer l'attention. Une fois à l'intérieur du Palais, il n'aurait pas de soucis pour passer inaperçus et encore plus lorsqu'il put constater l'étendue des dégâts causés avant son arrivée, une forte odeur de cramé venait lui titiller les narines et tout ce beau monde habituellement composés de gardes à tout va s'agitait comme dans une fourmilière, seul quelques uns constatèrent la véracité des propos du Grand Maître et s’élancèrent à la poursuite des fuyards qui très vite prendrait l'avantage sur les gardes de part leur surnombre. « Finalement, ce n'était pas la peine de les libérer ceux-là » Pesta-t-il en jetant un regard noir à Nalaïa qui n'y était d'ailleurs absolument pour rien.

Désormais, il ne restait plus qu'à trouver l'emplacement exacte de la salle du trône, Klaus n'y avait jamais mis les pieds les choses allaient donc se compliquer un peu plus, peut-être que l'Elfe elle en savait un peu plus ? Il se tourna vers elle sans dire un mot en espérant que cette dernière fasse preuve de réflexion. Mais sans même lui laisser le temps de proposer quoi que ce soit, que le Mage ferma les yeux brusquement en récitant une sorte d'incantation dont le langage était visiblement approximatif et pourtant, il signifiait bien quelque chose puisque lorsqu'il eut fini celle-ci, ses yeux s'ouvrirent d'un coup, ses pupilles avaient disparu seul le blanc de ses yeux étaient lui présent. Et cette vision que tous êtres avaient laissa place à une nouvelle façon de voir les choses, seul le flux magique des personnes ici présentes était visible, il voyait à travers les murs, mais ne distinguait pas les silhouettes des personnes, seul leur essence magique lui parvenait, et une étrange sensation se présenta à lui lorsqu'il chercha du regard le chemin à suivre. Essayant de cerner au mieux ce qui l'entourait, deux flux magiques s’éteignirent l'instant d'après. Il percevait une porte, mais au-delà de cette dernière plus rien, son pouvoir magique ne faisait plus effet, cela ne faisait pas de doute... les Seigneurs et lui avaient vue juste.


« Suis-moi... »

Dans les couloirs du palais, l'agitation et la tension était palpable, l'odeur de brûler elle encore un peu plus forte à chaque seconde, peu importe qui était à l'origine d'un tel acte, mais une chose est sûre il avait réussi son coup. Quand ils arrivèrent enfin devant les portes de ce qui semblait être la salle du Trésor, il y avait la deux corps inertes sur le sol... C'était officiel, ils n'étaient pas les seuls à convoiter cette objet potentiellement dangereux. Ses yeux étaient toujours sous l'effet du sort magique, quand il n'eut pas d'autre choix que de le briser aussitôt avant de vaciller un court moment, ses yeux le brûlaient légèrement, quelque chose ou quelqu'un ne semblait pas apte à le laisser faire comme bon lui semble.

« Mais qu'est-ce que c'est que ?! » Puis alors qu'il voulait pénétrer par la porte d'entrée à la salle, il cligna des yeux et le sort de bond le propulsa à l'intérieur pour se loger contre une colonne de marbre. Une sensation étrange fit surface, le flux magique parcourant habituellement le Grand Maître semblait diminuer peu à peu, expliquant cette maladresse en usant du sort. Il se redressa tant bien que mal, laissant le temps à Nalaïa d'entrer par un moyen beaucoup plus conventionnel, Klaus lui souffla quelques mots :

« Prend garde à toi... Nous ne sommes pas seul. » Dit-il d'une voix basse avant de tenter de reprendre ses esprits et laisser s'exprimer sa voix habituelle, plus grave et froide : « Je reconnaîtrais cette odeur infecte entre mille... »

« Trouve l'anneau... » Ordonna-t-il avant de s'éloigner de la porte d'entrée, longeant un mur non loin de là ou l'accueillerait l'obscurité la plus totale pour guetter les environs et progresser le plus aisément possible, dans un tel moment, il aurait apprécier posséder du don de ces êtres infectes qu'il traque sans relâche. Se fondre dans l'ombre aurait été plus qu'utile, d'autant plus lorsqu'il aperçut au loin la silhouette de ce qui semblait être un homme, d'aussi loin il ne voyait pas grand-chose, qui plus est sa vue était encore affaiblit par l'usage du sort Troisième Oeil. Il sortit sa dague lentement de l'intérieur de son manteau avant d'approcher dans le dos de l'inconnu et lui glisser sa lame sous la gorge pour lui poser cette fatidique question :

« Qui es-tu ? Et Que fais-tu ici ? »

A son plus grand étonnement, il s'agissait d'une lame rouge. Amelian était donc ici ? Après quelques secondes, il n'eut pas d'autre choix que de retirer son masque dévoilant son visage le plus amical qui soit à son interlocuteur qui après avoir mis un nom sur ce visage qui ne lui était pas inconnu s'étonna à son tour de le voir ici, mais la lame rouge savait aussi qu'il était préférable de répondre avant de poser une quelconque question, lors du soin de la Horde, il avait pu constater que le Grand Maître qui à l'heure actuelle ne semblait plus en être un pouvait facilement être irritable.

« Je vois... » la conclusion fut brève sur les quelques explications assez flous que lui avait fourni l'homme sur la raison de sa présence ici. Après quoi il s'écria de rage : « Yvia ! Sombre idiote ! Montre-toi ! » Pour l'occasion, la rage de s'être fait devancer par celle pouvant être considéré comme une rivale potentielle pour Klaus prit le dessus sur l'état de sérénité de l'homme. « Ne me dit pas que tu as osé... » Désormais, il ne lui restait plus qu'à espérer qu'elle n'ait pas trouvé ce qu'il était venu chercher ici et surtout que cette chère Nalaïa soit suffisamment douée pour adopter la meilleure position qui soit afin de parer à tout évènement imprévus...
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeSam 25 Mai 2013 - 21:14

La jeune Elfe chevauchait tranquillement dans un paysage teinté de sang par le soleil couchant. Gloria la Magnifique était en vue. Sa première mission en tant que Chevalier des Larmes, enfin. Elle l'avait attendue avec une telle impatience qu'elle avait sauté sur sa jument elfique sans attendre. D'un claquement de la langue, elle avait lancé sa monture au galop et, bientôt, elle se joignit au groupe de cavaliers. Alors que leur chef leur faisait signe de s'arrêter et descendait de cheval, Nalaïa prit le temps de scruter le visage de ses compagnons d'armes. Tous avaient la peau tannée par le soleil et une silhouette musclée et imposante. Deux personnes détonnaient dans ce groupe de combattants. La première était un homme mince et plutôt petit mais sa démarche était souple, presque féline. LA seconde était une jeune femme dont les cheveux de jais étaient nattés et tombaient dans son dos. La guerrière rousse eut un brusque besoin d'engager la conversation avec elle, cependant, le regard peu amène que lui lança celle-ci lui fit passer l'envie. L'Elfe se contenta de l'ignorer. Elle avait parcourut bien du chemin depuis son arrivée parmi les humains. Son engagement dans les Larmes avait calmé son indiscipline. *Ou plutôt, c'était ma rencontre avec Faudar Adroared qui m'a assagie* pensa-t-elle.

Elle attacha finalement sa monture alezane et s'approcha des cavaliers qui s'étaient rassemblés autour de leur Maître à tous, Klaus Fell. Nalaïa ne savait du passé de ce dernier, ce qu'on avait bien voulu lui dire et le fait qu'il est vécu parmi les Elfes lui suffisait pour lui faire confiance. La jeune femme aux cheveux de feu arriva à la fin des explications et dut s'en contenter. La troupe armée attendit alors que la lune apparaisse dans le ciel ensanglanté. Chacun trouva une occupation, les uns aiguisant leurs lames, les autres vérifiant leur équipement. Puis, le Maître des Larmes donna le signal du départ. Ils se mirent alors en marche vers Gloria la Magnifique qui se dessinait à l'horizon. Ils entrèrent dans la cité sous les regards méfiants des gardes et des Lames Noires. A chaque passage, la jeune Elfe s'étonna qu'un Chevalier reste en arrière. Klaus Fell avait-il peur d'être suivi ? Mais qui pourrait oser prendre un tel groupe en filature ? S'il était repéré, il était perdu. Puis, son chef s'arrêta. Il avait trouvé ce qu'il cherchait, un passage vers la prison. S'adressant aux quelques hommes qui restaient, il leur annonça qu'ils allaient se diviser en binôme. Ce fut l'étonnement pour la guerrière elfique lorsqu'elle comprit qu'elle ferait "équipe" avec le Maitre. Un sourire vint illuminer son visage. Mais le regard que lui lança Klaus Fell par-dessus son épaule refroidit sa bonne humeur et son expression devint impassible, contrée qu'elle était sur sa mission. Ils parvinrent enfin à la prison. Soudain, les cloches sonnèrent l'alerte et l'homme encapuchonné marqua un bref temps d'arrêt. Se pouvait-il que leur intrusion ait été découverte ?

Ils progressèrent dans les couloirs sans rencontrer aucun garde et Nalaïa se dit que la cloche avait du les pousser à quitter leur poste. Cependant, une sentinelle se dressa sur leur passage et le mage lui fit signe de s'en occuper. Et c'est ce qu'elle fit. Tel un prédateur traquant sa proie, elle profita de l'ombre pour s'approcher de l'homme. Parvenue à moins de trois mètres de lui, elle fit un mouvement ample de la main, de gauche à droite. Un sort de mutisme, simple et efficace. Puis, elle tira sa dague et passa à l'action. Le garde n'eut même pas le temps de sentir sa présence que la fine lame lui avait déjà ouvert la gorge. Rapidement, elle tira le corps inerte dans la pénombre, ne distinguant aucun autre endroit où le dissimuler. Alors qu'elle avançait en éclaireuse, elle entendit la voix du Maître des Larmes. Elle ne put s'empêcher d'admirer sa ruse. Faire croire à l'évasion des prisonniers leur laisseraient le temps qu'il leur faudrait.

Maintenant, il avançait dans les couloirs du Palais et elle le suivait. Son instinct lui disait qu'elle se rapprochait de ce qu'il cherchait. Quelques minutes plus tôt, la jeune Elfe avait préféré ignorer le regard noir de Klaus Fell. Il lui avait finalement dit de la suivre et, désormais, elle progressait derrière lui, se fondant dans son ombre. Ici, l'agitation était importante et la tension palpable. L'incendie qu'ils avaient aperçu en était la cause. Bientôt, ils se retrouvèrent devant une porte massive. Deux gardes gisaient sur le sol, morts. Aucun doute n'était plus permis, les deux Larmes touchaient au but. Elle vit Klaus Fell décrit un bond et décida d'entrer dans la salle du Trésor par un moyen plus... normal. Quand elle l'eut rejoint, il la mit en garde. Mais cela était inutile, elle avait perçu la présence d'humains dans la pièce. L'obscurité y était complète mais elle parvenait à distinguer des silhouettes.

-Trouve l'anneau, lui ordonna l'homme dont le visage était couvert par un masque.

Ces mots s'imprimèrent dans son esprit et lui rappelèrent cette voix qu'il s'y était glissé quelques temps auparavant, celle qui lui avait promis tant de choses merveilleuses que ces paroles avaient fini par sonner creuses. Son chef s'éloigna pour longer le mur de gauche. Nalaïa prit la décision d'arpenter l'autre. Alors qu'elle avançait d'un pas léger et souple pour ne faire aucun bruit, elle entendit le doux son d'un coeur qui bat non loin d'elle. Elle s'approcha de la source du son mélodieux et surprit la jeune femme par derrière. Mais sa prise sur son cou glissa et sa victime se retourna promptement pour l'affronter. L'ouïe fine de la guerrière rousse perçut le chuintement de la lame qui sortait de son fourreau. A la durée du son, elle devina qu'il s'agissait d'un sabre. Sa lame couverte de runes mystérieuses n'avait pas quitté sa main depuis qu'elle s'était débarrassée de la sentinelle. De sa main droite, elle la fit passer dans la gauche. Cela avait toujours était son atout en combat : elle était ambidextre. Plus grâce à l'entrainement de son mentor Fiztéring qu'à la nature mais elle appréciait cette capacité. Surtout en cet instant où le moindre petit détail pouvait faire pencher l'affrontement en faveur de l'une ou l'autre des combattantes. Soudain, le corps élancé de Nalaïa se tendit et fondit sur sa rivale. Celle-ci para le premier coup et riposta. Le Chevalier n'évita le sabre que d'extrême justesse. Puis, elle se remit en garde et attendit. Les battements du coeur de son adversaire s'étaient accélérés. Elle avait peur. Alors, l'Elfe patienta, attendant calmement que le doux son de ce coeur devienne plus lent. Enfin, la jeune femme finit par baisser sa garde et la guerrière elfique en tira profit. Elendill trancha la chair tendre de la cuisse et sectionna l'artère fémorale. Elle entendit sa victime s'effondrer sur le sol en gémissant. Pour abréger son agonie, Nalaïa s'approcha et lui planta son arme dans le torse. Le coeur finit par cesser sa mélodie. Elle se releva et tenta d'apercevoir quelque chose. C'est à ce moment-là que la voix de Klaus Fell s'éleva dans la salle du Trésor. Elle n'eut pas besoin de le voir pour savoir où il se tenait et se plaça non loin de lui, prête à bondir au moindre signe de la part de son chef. Ce dernier avait appelé quelqu'un et elle ne doutait pas qu'ils n'étaient pas en très bons termes. Mais elle était l'arme de Klaus Fell, sa lame était sienne. Qu'il lui demande de sacrifier sa vie et il y avait de très grande chance qu'elle le fasse. Elle avait prêter serment après tout...
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeMer 29 Mai 2013 - 17:13

Dévoreuse. La légende de la chevalière tourmentait le mage Adroared depuis plusieurs semaines déjà. Mais s'agissait-il vraiment d'une légende ? Les pouvoirs de la bague tels qu'ils étaient décris dans le grimoire étaient si démesurément importants que l'érudit peinait à croire qu'un tel anneau ait pu jamais être forgé et enchanté de la sorte. Existait-il vraiment une magie supérieure à celle des dragons ? Pouvait-on vraiment imaginer des arcanes suffisamment puissantes que pour drainer les dragons de la plus pure forme de magie ? Insensé ! Et pourtant... Les légendes ne sont des légendes que parce que leurs histoires se répandent telles des traînées de poudre sur tout le continent, lorqu'on évoque une légende, il se trouvera toujours quelqu'un pour en parler, pour en raconter sa version, même dans les villages les plus reculés. Or, dans le cas présent, il n'y avait rien hormis ce grimoire dont personne n'avait jamais entendu parler. Le secret entourant la bague et l'absence totale de récits la concernant dans les livres et les chants même les plus anciens ne pouvaient signifier qu'une chose : Dévoreuse était bel et bien une réalité. Ceci établi, il fallait donc sécuriser l'artefact, le temps de trouver un moyen ferme et définitif de le détruire. Faudar n'avait peut-être pas l'ancienneté ou la sagesse des elfes, mais il avait déjà suffisamment vécu que pour savoir qu'un tel pouvoir ne pouvait qu'être dévastateur, y compris entre de bonnes mains.

Comme il en avait l'habitude le soir venu, le vieil homme s'était rendu dans l'un des nombreux salons de lecture qui entouraient la grande bibliothèque du palais, désormais correctement entretenue depuis sa dernière intervention en ces lieux. Mais cette fois, il n'avait pas prévu de passer la nuit penché sur un quelconque ouvrage poussiéreux, il y était venu pour s'entretenir de cette terrible chevalière. A son arrivée, la pièce était inoccupée, du moins l'était-elle en apparence mais l'expérience lui avait déjà prouvé que certains occupants du château excellaient dans l'art de se dissimuler. Il vérifia donc avec attention que nul fou n'avait décidé de laisser traîner ses oreilles sous un coussin mais ne trouva personne. Une bonne chose. Le mage alluma un feu dans l'âtre de la cheminée du salon et s'immobilisa devant les flammes, attendant patiemment son interlocuteur.

Il n'eut pas besoin de patienter bien longtemps, celui qu'il attendait s'était toujours montré particulièrement ponctuel aux réunions organisées par le maître mage de la cour. La porte s'ouvrit sans cérémonie avant de se refermer brutalement. Dans l'intervalle, la silhouette de l'un de ses anciens apprentis s'était glissée dans la pièce.

Fabius. Je suis heureux de constater que tu es toujours prêt à m'accorder de ton temps.

Adroared avait parlé sans détourner son regard inexpressif du feu dansant dans la cheminée, dévorant les bûches qui s'y trouvaient avec application et rongeant progressivement le bois pour n'en laisser que des cendres noires. Le feu. A la fois source de renouveau et formidable outil de destruction. Un élément qui avait toujours fasciné le petit Fabius. Le mage sourit tandis que dans son esprit se reformaient les souvenirs des leçons qu'il avait dispensées à la fratrie Kohan. Il y avait tant de différence entre l'espiègle Korentin, le discret Gregorist et l'insatiable Fabius. Le mage inspira profondément, bloqua un instant sa respiration lorsque ses vieux poumons atteignirent leur capacité maximale puis laissa s'échapper lentement l'air emmagasiné. Chassant les souvenirs heureux et malheureux de cette époque, Faudar se reconcentra sur l'instant présent. Il avait une bague à trouver.

Mon garçon, je t'ai fais appeler pour t'entretenir d'un élément nouveau à propos de la Dévoreuse.

Depuis quelques semaines, les deux magiciens avaient en effet décidé de mettre leurs efforts en commun dans la quête de cette chevalière mystique. L'un comme l'autre avaient reconnu qu'il s'agissait là du meilleur moyen de progresser rapidement. Faudar redoutait quelque peu les ambitions de son élève, au cours des années qu'il avait passé à le former, la soif de pouvoir du Kohan n'avait pas pu lui échapper. Mais il avait besoin d'aide et Fabius était l'un des rares mages de Gloria qui pouvaient la lui apporter. De plus qui était-il pour blâmer le désir qui animait le jeune homme ? Lui-même avait consacré sa vie à étudier la magie sous toutes ses formes et à s'en assurer une maîtrise d'une rare efficacité. N'en serait-ce son corps usé par les ans, il vouerait probablement la même admiration que Fabius pour la chevalière. Et puis, il serait là pour veiller à ce que son apprenti garde la tête froide. Peut-être même voulait-il inconsciemment s'assurer que la réciproque serait vraie également. D'après le récit d'Alderick, la bague était source d'une attraction irrésistible, ils ne seraient pas trop de deux pour lui résister.

J'ai eu une vision, Fabius. La bague m'a appelé, le grimoire ne mentait pas : elle possède sa propre conscience et veut être retrouvée. Elle est toute proche. Je le sens. Je l'ai vue.

N'importe qui d'autre aurait conclu que le septuagénaire perdait la raison avec l'âge et commençait à délirer, mais le jeune Kohan avait toutes les raisons de croire au récit de son vieux professeur. Lui aussi avait été appelé. Ainsi donc, la bague ne cherchait pas un porteur en particulier, elle se satisferait du premier doigt qui passerait à sa portée. C'était dramatique, Dracos seul savait combien d'autres personnes avaient ainsi été touchées par l'artefact et combien d'entre elles se lanceraient sur la piste de cet appel.
De fil en aiguille, les deux mages considérèrent les différentes possibilités, échangeant leurs souvenirs de la scène et argumentant mutuellement en faveur ou défaveur de telle ou telle hypothèse, jusqu'à ce qu'il ne demeure plus qu'une possibilité unique : la salle au trésor du palais impérial. C'était invraisemblable qu'un tel pouvoir ait pu demeurer inconnu au sein même du palais, mais il fallait reconnaître que c'était bien là le meilleur endroit où une bague pouvait se perdre pendant aussi longtemps. Au milieu des montagnes de coffres, pièces et autres pierres précieuses, une simple bague n'attirait pas l'attention.

Nous devons mettre la chevalière en sécurité, si nous avons pu déduire qu'elle se trouvait dans la salle du trésor, d'autres ont pu faire cette constatation également et les vampires nous ont déjà prouvé qu'ils étaient capables de s'introduire impunément au palais.

Le grand maître mage hésita un instant, puis ajouta dans un souffle :

Il faut avertir Gregorist, cette affaire est trop importante que pour ne pas le tenir informé.

En temps normal, Faudar préférait éviter de mêler l'empereur à ce qui ne réclamait pas de manière absolue son attention, le jeune Gregorist avait déjà suffisamment à faire avec le travail que lui imposaient les protocoles et autres règles idiotes édictées par la noblesse. Mais Dévoreuse représentait une telle menace pour l'Empire et pour le monde en général qu'il faudrait bien que l'empereur s'y intéresse.

Entraînant Fabius à sa suite, le vieux mage se dirigea vers les appartements du roi mais n'y trouva que des gardes qui l'informèrent que Gregorist était alors attablé dans la grande salle à manger. Il y dînait en compagnie de riches propriétaires et nobles seigneurs mais il ne fallut pas longtemps pour que le dîner en question soit brusquement interrompu par un vieux fou visiblement très agité. La scène évoquait parfaitement les repas fastueux qu'appréciait tellement la noblesse humaine. Le vieux mage pour sa part en eut presque un haut-le-cœur, la grande table débordait de denrées nageant dans leurs sauces, les carcasses de porcs, moutons et autres volailles s'amoncelaient sur toute la longueur de l'immense table en chêne. Inutile d'évoquer les multiples allées et venues des sommeliers qui emplissaient des cruchons se vidant presque aussi rapidement que s'ils avaient été percés. En dépit du semblant de manières que se donnaient les convives, le spectacle qui s'offrait au mage lui évoquait davantage l'image d'animaux se bâfrant de tout ce qui pouvait passer à leur portée que celle d'un dîner élégant entre gens raffinés. Pauvre Gregorist. Empereur et pourtant contraint de s'abaisser à patauger avec de tels individus. Le point positif, c'était que Faudar lui apportait l'occasion rêvée de prendre congé de ces invités ennuyants.

Ignorant les remarques outrées que son entrée brutale et fort peu protocolaire avait générées dans l'assistance, Faudar se dirigea d'un pas rapide droit vers l'empereur. Le jeune Kohan releva la tête tandis que son conseiller se penchait à son oreille pour lui murmurer quelques mots.

Gregorist, nous avons besoin de toi, maintenant. Nous avons découvert où Elle se trouve.

Le vieux mage pivota et quitta la salle aussi rapidement qu'il y était entré. Quelques instants plus tard, Gregorist accompagné de deux solides gaillards qui en assuraient la garde rapprochée les rejoignit. Les deux magiciens expliquèrent le résultat de leurs déductions à l'empereur et le petit groupe se mit en route en direction de la salle du trésor. Il régnait dans les couloirs une agitation inhabituelle à cette heure tardive et il ne fallut pas longtemps avant qu'un garde hélé au hasard et interrogé sur la situation ne révèle de curieux évènements. Un incendie dans les écuries et une évasion dans les geôles, il n'en fallait pas plus pour mettre les effectifs du palais dans tous leurs états. Troublante coïncidence que cela.

Et justement ce soir... Les enfants, je n'aime pas ça, hâtons nous !

Etrange comportement que d'appeler deux solides jeunes hommes des enfants, mais Faudar avait sa conception bien à lui de la croissance d'un homme et tout individu de moins de cinquante ans n'avait à ses yeux pas assez vécu que pour se voir qualifié d'adulte.

L'inquiétude du vieux mage se confirma rapidement tandis que le petit groupe arrivait en vue des portes de la salle du trésor. Les formes affalées sur le sol étaient pour le moins éloquentes et l'entrebâillement qui séparait les deux lourdes portes ne fit que souligner ce qui était déjà évident : ils étaient arrivés trop tard. Sitôt qu'il posa le pied dans la salle, Faudar ressentit que quelque chose n'allait pas. Alors qu'en temps normal sa magie lui permettait de distinguer son environnement avec une remarquable précision jusqu'à plusieurs dizaines de mètres de distance, subitement le décor se voila devant ses yeux inexpressifs. Il voyait ou plutôt percevait encore, mais moins loin et surtout nettement moins précisément, tel un myope qui se serait soudain vu privé de ses lunettes. La chevalière. Ce ne pouvait être qu'elle. Quelqu'un l'avait donc passée à son doigt. Mais qui ? Faudar était incapable de distinguer précisément les silhouettes éloignées de plus de quelques mètres. Seule une voix familière qu'il n'avait cependant plus entendue depuis fort longtemps lui permit d'identifier l'un des intervenants. Klaus ! Dracos, les Larmes d'Alderick avaient donc elles aussi finalement retrouvé la piste de l'anneau maudit. Néanmoins, à en croire la teneur de son discours, il n'était pas arrivé à temps lui non plus mais il était encore trop tôt pour dire s'il s'agissait ou non d'un bienfait.

Soyez prudents, une puissante magie est à l'oeuvre.

Le vieux maître s'adressait aux deux Kohan mais pensait surtout à Gregorist, qui avait à priori passé beaucoup moins de temps que son cousin à étudier les pouvoirs de la chevalière. Faudar s'appuya sur son bâton pour se rapprocher de l'empereur, en présence de la bague, il ne pouvait plus se permettre de disperser son pouvoir entre sa perception de l'environnement, le renforcement de sa musculature usée et ses sortilèges.

Je ne peux utiliser tout mon pouvoir ici, Gregorist, je vais avoir besoin de ton aide.
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeJeu 30 Mai 2013 - 18:18

Fichu rêve.
Même si l'idée de récupérer cette chevalière pour son propre compte l'avait effleuré (délicat euphémisme) deux ou trois fois, il est vrai ; quelque chose le retenait d'agir pour de bon. De faire le nécessaire pour s'emparer de ce pouvoir. La première et non la moindre de ces raisons : n'était autre que sa fierté, son amour propre. Compter sur un artefact pour augmenter son pouvoir, c'était être dépendant d'un fichu bibelot, de quelque chose qui n'était pas vraiment sien. La deuxième raison se tenait quant à elle juste devant lui.


Toujours, maître.

Le vieil homme était l'un des rares êtres au monde qu'il aimait vraiment. De sa conception franchement tordue et déplacée de l'amour, mais véridique tout de même. Si sa jeunesse comptait quelques souvenirs heureux, c'était bien grâce à cet homme. De plus, il lui avait permis d'assouvir ne serait-ce qu'un peu sa soif de connaissance, de pouvoir. Peu de gens l'aurait cru, mais il était réellement reconnaissant envers Faudar Adroared.

Il l'appréciait en tant qu'homme, et le respectait en tant que mage.

Ce qui ne l'empêcherait pas de le neutraliser le moment venu. L'ambition était un choix qui nécessitait des sacrifices. Et un sacrifice n'en est un que si l'on perd une chose importante. Sacrifier le premier crétin venu n'avait aucun sens.

Mais ils n'en étaient pas encore là. Ils en étaient loin, en fait.

Fabius écouta donc les dernières nouvelles à propos de la Dévoreuse. Il se demandait un peu pourquoi le vieux mage lui faisait confiance à ce sujet, car lui-même avait le plus grand mal à le faire. Honnêtement, il ne savait vraiment pas ce qu'il ferait si jamais l'artefact tombait entre ses mains. Mais peut-être que son maître non plus. Peut-être étaient-ils deux de manière à pouvoir se neutraliser mutuellement.


"Un plan digne de ce vieux singe."

La discussion dura quelques temps avant qu'ils n'arrêtent leur choix sur la salle des trésors, somme toute le plus logique. Evidemment, ils devaient prévenir l'empereur. Son cousin n'apprécierait guère qu'on se batte dans sa propre salle des coffres sans même qu'il ne fût au courant. Car combats il y aurait, le Borgne n'en doutait pas une seconde. Un tel pouvoir attisait toutes les convoitises, et les murs du Palais ne retiendraient pas les plus dangereux.

Après un bref passage dans la salle à manger, l'étrange cohorte (on eût dit un grand-père et ses deux petit-fils) se dirigea vers le lieu-dit.

Malheureusement, ils étaient en retard. Dû moins c'est ce que compris Fabius. Tout était pour le moins confus dans cette salle. Néanmoins, après avoir étudié d'aussi près la chevalière, il ne pouvait se tromper. Quelqu'un s'était emparé de l'artefact. A moins que cela ne soit l'artefact qui se soit emparé de ce quelqu'un.

Au bout du compte, cela ne faisait aucune différence. L'ennemi était au cœur de la capitale, voilà tout. Un ennemi plus vieux que le temps lui-même. Il s'adressa donc à son maître.


Avec un peu chance, un réveil après tant de temps l'a plongé dans une certaine confusion. Mais ça ne durera pas.

Mais il n'y croyait pas lui-même et cela se sentait dans sa voix. Il soupira.

Et dire que je ne voulais pas mourir avant de... enfin bref.

Pleurnicher n'avait aucun intérêt dans la situation présente. Il fallait vendre chèrement sa peau. Son maître avait peut-être un plan, mais le Borgne ne se faisait aucune illusion. Maintenant que la bague avait un porteur, toute cette histoire allait très mal finir. Les deux bras en l'air, poings défiant les cieux, jambes écartés, il resta bien immobile quelques secondes tout en visualisant le sortilège.

Et invoqua l'Armure Flamboyante. Sans succès.

En désespoir de cause, il dégaina Agni qui se recouvra d'elle-même d'une robe de flamme.

Nous voilà devenu inutiles, maître.

Il rit, parce qu'il n'y avait rien d'autre à faire.
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeDim 2 Juin 2013 - 17:17

[HRP/ Pardon du retard, comme déjà expliqué, je bossais /HRP]

Grégorist Kohan, empereur des humains, n'avait que peu de goût pour les richesses miroitantes entassées par ses aïeuls. Et c'était très certainement un tort dans sa position, qui lui valait de se faire régulièrement assaillir par des seigneurs d'importance au cours d'interminables soupers. Là où il était question de frontière, de terres à partager, de forêts giboyeuses et de taxes à acquitter, il était vain d'espérer pouvoir discourir courtoisement un repas durant. Celui-ci s'achèverait plus tôt qu'il n'aurait dû. Grégorist avait déjà refusé trois plats, le dessert ne tarderait plus.

Contrairement à ses habitudes, l'empereur se montrait peu loquace et d'une pâleur extrême, de telle sorte qu'on le croirait à raison affublé de quelque mal. Une vision l'avait submergé, brouillant ses sens, égaillant sa raison. Par force de conviction, il l'avait repoussé, elle et l'image qu'elle lui imposait, assez pour acquérir la certitude qu'il ne désirait rien moins que se défier de cette puissance anonyme. Il n'irait point chercher péril au sein de sa propre salle du trésor, ne répondrait pas à l'appel sournois qui lui vrillait les tempes.

Au lieu de quoi, il écoutait ses convives d'une oreille distraite, tentant vainement de se soustraire à la fois à la sombre magie et à la voix monocorde d'un baron sans âge. Le vin ne lui était d'aucun secours. La vision ne se dissipait pas. Ses hôtes ne semblaient pas prêts à partir.

L'empereur accueillit l'arrivée de Faudar comme une bénédiction. S'il avait pu prédire les mots qu'il lui adressât, il aurait blêmi et maudit sa venue. Mais l'empereur avait passé sa vie durant à faire semblant, aussi ne laissa-t-il rien paraître de son trouble, pour se décider à emboîter le pas du vieux conseiller d'un pas mécanique.

« Veuillez m'excuser. Nous reprendrons cette conversation plus tard. »

Les syllabes se détachaient comme à regret. L'empereur dut vaciller bien malgré lui, car deux de ses gardes les plus zélés décidèrent spontanément de lui emboîter le pas malgré l'évidente confidentialité des échanges à venir.

Non habitué des ravages de l'alcool, l'empereur demeurait suffisamment lucide pour cerner qu'une agitation anormale régnait dans le palais. Il était question d'incendie dans les écuries, de mouvements de panique dans les couloirs. Il héla un conseiller, le sommant de quitter la table à son tour - bien que l'entrevue dinatoire fut close de toute évidence - pour le sommer d'aller quérir son capitaine des gardes pour mettre bon ordre dans cette affaire-ci. Une certaine partie des événements de cette nuit resterait peut-être sous contrôle...

Faudar et Fabius - exercice de diction que de réunir ces deux-ci dans une même phrases - mirent l'empereur au parfum, et leurs doutes ne firent que raffermir ses pires craintes. Si d'autres que ceux-ci s'étaient mêlés de la partie, peut-être aurait-il rebroussé chemin. Après tout, son bon sens, celui-là même qui le gardait envie depuis plus de deux décennies lui soufflait qu'il était malavisé d'obéir même par défi ou fierté aux injonctions d'un artefact maléfique.

Mais les échos d'une discussion avec Esmelda en de sombres cachots lui revenaient en mémoire. Sur le ton de la conversation, il avait entretenu celle-ci des dangers que courait le continent tout entier si un mage s'emparait de la chevalière maudite. Il avait toute confiance en ces deux mages-ci, il les aimait, l'un comme un père - la figure paternelle véritable et non le colosse aux yeux d'acier qui l'avait engendré, l'autre comme un frère, et c'était trop pour les laisser aller jouer leur destin sans garde-fou. Grégorist Kohan se moquait comme d'une guigne de la dévoreuse. L'eut-il possédé, qu'il eut cherché un moyen narquois de se venger de la malice qu'elle recelait : la fondre en pièce pour le seul privilège de la balancer au fond d'un puits avec mille voeux de ténèbres, en faire quelque pique sur le coin de sa muraille, pour la laisser défier intempérie et fientes des oiseaux de passage, ou n'importe quel sort divertissant que ses ancêtres, dans leur vénale arrogance, avait indéniablement négligé en leur temps.

Aussi se laissa-t-il entraîné par Faudar, et, alors que celui-ci lui servait du "mon enfant" il se demanda s'il n'avait pas rêvé une partie de cette soirée inepte où tout se suivait sans que son cerveau y décela une réelle suite logique. Le vin qu'il avait bu n'arrangeait rien à cela.

Les trois hommes marchèrent à pas vifs dans les couloirs, sans cavaler toutefois, mais assez pour que l'empereur sentit la tête lui tourner. A son grand dam, il ne se départait pas du sentiment de progresser tel le condamné vers son bourreau. Leur démarche était insensée, un trésor d'imprudence, mais il ne parvenait pas à garder les idées suffisamment claires. Il aurait dû envisager un autre plan d'action. A trois, même si son cousin et son ancien maître comptaient parmi les plus talentueux magiciens du royaume, que feraient-ils contre un maléfice des temps anciens, lequel avait mis à genoux le continent entier ?

Plus tard, viendrait le temps de maudire l'arrogance, si chère au cœur des hommes qu'ils sont si facilement enclins à s'en croire dépourvu. Pour l'heure, il en venait à partager l'hilarité de son cousin. Sans se permettre d'un rire, l'empereur se contenta d'un rictus ironique et eut le bon sens de rester aux portes dévastées de la salle du trône. Ayant identifié l'ordre des larmes à l’œuvre, et malgré les tendres encouragements du vieux mage, il n'était pas certain de pouvoir faire quoi que ce soit pour sauver Armanda.

Il y avait bien des gens à son service, mais sauver le palais des flammes s'était imposé comme une mission urgente qui valait amplement qu'on masquât au plus grand nombre l'imminence d'un péril plus inquiétant encore. Ou du moins, l'empereur quelque peu éméché avait trouvé cette idée des plus logiques.

Grégorist se contente de dégriser rapidement, l'adrénaline aidant à faire place nette dans ses idées, et dégaina d'un geste sûr la lame à son côté. Si la magie se retournait contre eux, le bon vieil acier de ses aïeux lui serait peut-être d'un grand secours. Il fut reconnaissant à ses pères de n'avoir jamais oint la lame d'un quelconque enchantement, et d'avoir choisi en symbole de leur pouvoir une arme de bonne facture et à la lame tranchante.

« Sauf votre respect, Faudar, je crains de ne pouvoir guère... »

Et ce disant, l'empereur réfléchissait, serrant sa lame avec détermination. Lors des entraînements, et même au combat, l'on visait les points faibles de l'adversaire, l'on cherchait à l'épingler le plus rapidement possible, ou s'il était découvert, à lui ouvrir les tripes. S'il se trouvait apporter d'un adversaire quel qu'il fut, le Dracos seul savait quelle serait alors ses chances de lui trancher un doigt, ou même la main s'il le fallait.

Trop de sang avait déjà coulé cette nuit, mais l'artefact maudit les avait réuni ici, conscient comme l'était l'empereur qu'il était moins dangereux seul et oublié au milieu d'autres trésors, qu'entre n'importe quelles mains.
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeDim 2 Juin 2013 - 19:12

En cette soirée, Esmelda regardait au travers de la fenêtre, elle avait pousser les rideaux épais et aussi doux que vaporeux. Elle se trouvait dans son salon particulier, en compagnie de ses dames. Leanne, douce, très cultivée, qu'Esmelda appréciait, était entrain de coudre au près d'un feu flamboyant dans la luxueuse cheminée. En face d'elle, assisse sur un canapé blanc, Lyssandre, son ancienne nourrice faisait la lecture, avec assisse à ses côtés celle qui régissait la maison de la princesse, la sévère Dame Liesse. Elle avait servi sa mère avant elle et on pouvait être sûre que les appartements de la princesse était tenue correctement et d'une main de fer. Parfois trop pour la princesse espiègle et volatile.

« - Princesse, vous semblez songeuse en cette soirée ? » Lui demanda-t-elle.

Les yeux dans le vague, Esmelda regardait le vent qui n'avait pas cessé de la journée et qui n'avait fait que se renforcer au fil du temps. Il jouait dans les branches des arbres du parc lointain, les faisant ployer sous sa force.

« -Le vent... c'est un vent à amener la folie. N'avions nous pas pourtant une si belle matinée. »

Lyssandre stoppa sa lecture et posa le livre sur ses genoux, avant d'ajouter.

« - Le Dracos doit être furieux. Il nous le fait savoir, princesse. »

Oui peut être, mais Esmelda pensa qu'il l'aurait exprimé bien avant au vue des récents événements. Quand soudain, la tête lui tourna avec violence, un vertige qui la fit poser ses mains à sa poitrine. Ses jambes flageolèrent et elle dut son salut à la solidité des rideaux qui la retinrent.
Leanne se leva la première et vint à elle à grand pas.

« -Princesse ? Vous allez bien ? »

Difficile à dire, en quelques secondes, elle sentir un sifflement dans ses oreilles, sensations étranges. Un sifflement qui lui murmurait des mots. Venir, elle devait aller quelque part, retrouver quelqu'un. De la magie ? Un mage puissant ? Ce vampire maudit ? Puis une image vint à elle. Un lieu, elle le connaissait, elle le savait, mais où ? Où l'avait-elle vu ? C'était brouillé dans son esprit.
Quand elle reprit ses esprits, elle se trouvait dans les bras de son ancienne nourrice au pied de la fenêtre.

Trois semaines plus tard, la princesse se trouvait au même endroit, avec les mêmes personnes, et les situations étaient quasiment les mêmes. Mais le vent s'était tut. La princesse regardait inquiète le parc. Elle attendait des nouvelles de Kyllian, qui tardait. Elle ne pouvait que s’inquiéter au vue des récent événements. Et si le vampire noir l'avait retrouvé ? Non, Kyllian était malin et intelligent, il s'en sortirait encore et encore face à ce maudit être. Trop songeuse pour écouter toute lecture ou autre discussion, la jeune femme renvoya ses hôtes de la soirée. Un peu de solitude ne lui ferait pas de mal, même si ce soir l'envie était plus pressante d'aller chaparder dans les cuisines pour avoir le plaisir de converser avec Madame Beryl, l'une des cuisinières. Un petite femme bien ronde aux cheveux courts et blonds toujours cachés sous une charlotte de tissu blanc. Elle s'occupait essentiellement de tout ce qui était gâteaux et pâtisserie. Des délices. Rien de tel pour cesser de se morfondre et connaître les derniers petits potins des domestiques.

La princesse s'habilla en conséquence, plus léger et simple à se mouvoir et se cacher si jamais elle croisait quelconque gardes, ou pire, la cour. Ils ne comprendraient pas.

Dans les couloirs, Esmelda rasait les murs. Elle s’arrêtait un moment face à une des fenêtres. La princesse ne savait pas pourquoi, mais quelque chose n'allait pas. Au fond de son cœur, elle le sentait. Puis elle se remémora cette soirée ventée, cette vision. Esmelda chercha à se souvenir de cette voix sifflante. Elle devait aller, se rendre auprès de quelqu'un. Mais qui ? Elle n'aimait pas à penser que quelqu'un ait besoin d'elle et qu'elle ne puisse rien y faire. Mais depuis ce soir là, rien, pas de re sifflement.

Mais un bruit de pas qui se hâtait dans les couloirs par contre se fit entendre. La princesse se cacha derrière une statue et vit au loin un trio improbable en cette heure tardive. Son frère, son cousin Fabius et le maître mage Faudar. Que donc faisaient-ils ensemble au beau milieu de la nuit en murmurant comme des voleurs et en marchant tout aussi vite. La princesse eut le temps de voir les traits inquiets de son frère. Il n'en fallait pas beaucoup plus pour attiser et piquer au vif la curiosité de la jeune femme. Fabius près de son empereur de frère, elle n'avait aucune confiance. Gregorist pouvait dire ce qu'il voulait à son sujet, Esmelda ne lui donnerait jamais une once de confiance.

A pas feutré, elle avança en catimini tel un chat dans l'obscurité du palais pour arriver vers la... la salle du trésor, bien sûre, le lieux de ce rêve étrange. Est-ce possible que Greg l'ait eu ?? Mais pourquoi Fabius ? Et le maître mage ? Elle les vit de stopper à l'entrée et parler de façon étrange et surtout comme s'il y avait d'autres personnes dans la salle, pourtant réservée à de peu, très peu initié. Mais qu'est-ce que c'était ce bazar. Non, des vampires dans le palais et maintenant un rendez-vous nocturne. Et la princesse encore là au cœur de ce méli mélo sans nom. Leur présence signifiait donc que elle n'était pas la seule à avoir reçu le rêve, qu'une chose les appelait. Fichtre ! En espérant que cette fois, il n'y ait pas de vampires. Même pas Kyllian, au beau milieu de tout ceci s'il était blessé...

Cachée derrière une autre statue, décidément elles sont pratiques, mais il va falloir revoir leur disposition dans le palais, ça et les mesures de sécurité à l'entrée. Si demain, elle n'avait pas l'autre bras en charpie, elle en parlerait à l'empereur et son conseil.

Une fois son frère, cousin et mage entrés dans la large pièce, la princesse s'y glissa en douceur. Il valait mieux analyser la situation avant de s'aventurer à corps et bras perdus dans une bataille. Elle aura au moins appris cela de sa rencontre avec les vampires de l'ombre. Et le spectacle fut des plus...étranges, en plus du trio, le chef des larmes et l'elfe éclaireuse, des corps à terre et ... Yvia. L'assassine qu'elle a payé pour tuer Lorenz Wintel.

Bien derrière cachée derrière une armure de cheval de cérémonie, ornée de pierres précieuses, Esmelda se dit que sortir maintenant était trop tard et que rester devenait dangereux.
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeMar 4 Juin 2013 - 22:13

Cela faisait des jours voir des semaines que Fou ne cessait d'être de mauvaise humeur. Il ne supportait plus cette voix qui lui donnait mal au crâne en plus des vertiges et des ordres. Dernièrement, il avait chuté lors d'une pirouette en essayant de distraire le roi, celui ci n'avait pas rit et Fou avait du s'éclipser en boitant sévèrement et en maudissant l'appel qui avait soudainement retentit dans sa tête.
De manière plus générale, le château entier était de mauvaise humeur. Bougons et ronchons, les cuisiniers ratés leurs plats, les couturières se piquaient les doigts avec leurs aiguilles et les danseuses se prenaient les pieds dans leur robe tandis que les vers refusaient de rimer dans la bouche des ménestrelles. Fou sentait planer sur le château une ombre qui grossissait au fur et à mesure que l'appel prenait de l'ampleur et de la puissance. Il ne comprenait pas encore le lien entre ses appels incessants et le château, mais quelque chose lui soufflait que le mystère ne tarderait pas à s'éclaircir.

Assis devant la cheminée de sa chambre à l'intérieur de laquelle un feu brûlait vivement, Fou avait le regard perdu dans le vague et la cheville bandait. Depuis qu'il s'était blessé, le roi ne voulait plus de sa présence à ses côtés et lui avait imposé des vacances forcées. Depuis, Fou passait des journées entière dans sa chambre à broyer du noir et à écrire et peindre à l'aide de charbon. Il s'ennuyait à mourir et passait de longues heures à se lamenter en alexandrins sur le tapis de sa chambre citant des menestrelles très connus, les parodiant ou imaginant lui même ses vers. Fou était d'ailleurs entrain de chercher désespérément une suite à ses vers ci :

"Au rage ! Ô désespoir ! Ô pied ennemi !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je ris de tous les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mes pitreries qu'avec respect tous admirent,
Mes sauteries, qui tant de fois ont fait rire,
Tant de fois affermi le trône de son roi.
Trahit donc par mon pied qui ne fait rien pour moi ?
ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Roi, sois de mon rire..."


Mais l'appel, à nouveau l’interrompit, plus fort et plus pressant qu'il ne l'avait jamais été. Fou sentit le sifflement venir serpenter entre ses oreilles avant de s'insinuer dans son esprit. La voix se fit entendre comme d'habitude, mais cette fois ci, une image vint s'imprimer contre les rétines du Fou qui s'agita et manqua de hurler tant la douleur était intense. Son corps malingre se tordit sur le sol comme si le tapis de laine de chèvre sur lequel il reposait s'était soudainement transformé en chardons ardents. L'appel repartit alors comme il était venu, laissant derrière lui le petit corps torturé par la douleur. Non, vraiment, Fou détestait ces moments. Il ne comprenait pas comment pouvait-on répondre "oui" à une telle voix, mais la soif de pouvoir des hommes était sans limite et Fou se doutait bien qu'il n'était pas le seul à recevoir cette vision et que d'autres chercheraient à trouver cette source de pouvoir. De plus, l'image qui s'était inscrite dans son esprit était très clair : de l'or à profusion, des diamants et de grandes pierres noires, seul la salle au trésor de Gloria pouvait répondre à cette description. Si lui, simple bouffon a la cour avait fait le rapprochement, un grand nombre des appelés avaient dû le faire, or depuis sa rencontre avec Faudar, Fou savait que il n'était pas le seul élu par la voix. Heureusement pour elle d'ailleurs car la dévoreuse aurait eu de forte chance de rester au fond de son trou humide si elle n'avait compté que sur lui.

Fou ne réfléchit pas longtemps avant de décider de se rendre à cette salle si bien gardée. Il avait dans l'idée de remporter plusieurs défis à la fois, histoire de sortir de son ennui et de s'amuser un peu. Le premier consistait à arriver avant tout le monde : le but était de surprendre ses personnes abrutis par l'appel en présence de la dévoreuse. Il se passerait surement des choses très drôles qui vaudraient la peine d'être racontées. Pour ce faire, Fou partait tout de même avec une désavantage : sa patte folle. Cependant, il connaissait parfaitement les couloirs cachés qui sillonnaient les murs du château, ces vieux couloirs que les vieux servants utilisaient encore de temps à autres pour aller vite. Fou attrapa sa chandelle et repoussa une tapisserie, derrière se trouvait une vielle porte dissimulée dans le mur. Lorsqu'elle se referma derrière lui, la flamme de sa bougie vacilla mais ne flancha pas. Fou se dirigea dans les profondeurs du château, sa chambre se trouvant bien plus haut de la salle au trésor.

Il resurgit quelques étages plus bas assez proche de son but. Il tourna à l'angle du couloir et observa les lames qui surveillaient la porte. Ils étaient trois et semblaient débattre activement. Leur chef semblait leur filer une rouste car ils étaient partis surveillés la porte avec les clefs alors qu'elle devait rester ailleurs. Fou venait de se rendre compte qu'il était encore en costume, avec ses grelots à profusion, il était inutile de tenter de subtiliser la clef avec discrétion. Fou essaya donc autre chose.
Après avoir décroché un grelot de son costume, il se dirigea droit vers le trio de gardes, les pieds sur la tête, marchant sur les mains. Il ne risquait pas grand chose auprès des gardes, ceux ci l'appréciant car il venait souvent dans la salle des gardes quémander un peu de vin à coup de pitreries. Il attrapa son bonnet et le souleva avec ces pieds de quelques centimètres mimant un salut.

"Messieurs les gardes ! Bien le bonsoir, je suis venu piqué les clefs de la salle au trésor."

L'éclat de rire des gardes fût immédiat. Ils l'entourèrent s'en suivit une discussion sur la sécurité et le dur métier de garde. Fou finit par avoir les clefs dans les mains, il s'échappa alors d'un bon et ouvrit rapidement la porte sous le regard ébahit des gardes. Il rit alors devant l’œil inquiet du chef.

"Ne vos inquiétez pas, je ne compte pas entrer." Et sur ces paroles, il jeta les clefs en l'air. Elles exécutèrent une magnifique courbe en cloche et tandis que les gardes les suivaient des yeux, Fou se glissa dans la porte entre-baillée. Le temps que les gardes rattrapent les clés et son grelot lancé par ces soins filait à tout allure dans le couloir, tandis que Fou se trouvait bien au chaud dans la salle. Le chef de la garde referma la porte après un rapide coup d’œil à l'intérieur.

La salle valait le détour, majestueuse et fastueuse, elle ruisselait d'or et d'argent et au centre, posée sur un tas d'or se trouvait une chevalière dont l'aura était plus que maléfique. Fou hésita entre s'approcher ou se cacher directement. Il opta finalement pour la deuxième solution et se glissa dans un coffre entrouvert. Des bruits de pas ne tardèrent pas à résonner dans le couloir, tapi dans sa cachette, Fou entendit le capitaine s'éloigner et les gardes recommencer à discuter par chuchotis. Le calme s'installait et Fou cru un instant qu'il allait s'endormir. Mais le bruit de lame rencontrant la chair le fit sursauter bien avant que Morphée ne s'empare totalement de lui. Le sang de Fou se glaça dans ses veines et sa salive sembla durcir dans sa bouche, il n'avait pas tellement prévu de se frotter à de grands méchants. il parcourut du regard la salle, cherchant un possible échappatoire, mais rien. Seules les colonnes noires et les pièces d'or lui rendirent son regard.
La porte s'ouvrit, laissant passer une femme et deux personnages dissimulés sous des capes que Fou ne pu identifier. Elle était clairement l'appelée car elle se dirigea immédiatement vers la chevalière dont elle s'empara. Fou ne l'aimait pas. Il se dégageait d'elle une aura malveillante qui sembla exploser pour remplir toute la pièce lorsqu'elle posa la main sur la chevalière. Ses hommes de main se trouvaient derrière elle, aussi ils se trouvèrent en première ligne lorsqu'un individu pénétra dans la pièce rapidement suivit d'une elfe. L'une des formes retourna au pays de ses ancêtres lorsque la jeune elfe mit fin à sa vie tandis que la seconde était sous l'emprise de l'homme masqué. Fou ôta les grelots de son bonnet et de ses chaussures et silencieux comme les ombres se coula hors de sa cachette. La femme qui devait se prénommer Yvia d'après le cri de l'homme masqué lui tournait le dos. Caché derrière un tas de joyaux, il n'était pas encore visible pour les nouveaux arrivant. Il devait faire vite. Se ramassant sur lui même, il se prépara à sauter et lorsque de nouveaux arrivants entrèrent dans la danse se rajoutant au chaos déjà présent, Fou se décida à agir. D'une prodigieuse détente, il franchit la distance entre sa position et sa cible : la bague que Yvia tenait un peu trop négligemment dans sa main. Il s'en empara et se hissa d'une pirouette au sommet d'une colonne, s'enroulant ses jambes autour d'elle comme un serpent sur le pommier originel. Il contempla la foule en contre bas, un sourire narquois posé sur les lèvres.

"Que de têtes ébahis, de regards ébaudis,
Vous n'êtes que sarcasmes avec le fou,
ce bouffon qui se rit de vous,
Et pourtant maintenant c'est lui,
Qui de vous, il ne peut s'en empêcher, se rit,
Et vous ouvrez de grand yeux de merlans frits.

J'ai la bague, le pouvoir,
Elle pourrait me donner la gloire.
Cela ne m'intéresse pourtant point,
Que ferais-je en somptueux pourpoint ?
Vous êtes des brigands enfiévrés,
Et c'est au roi que vous osez voler !
J’appellerais bien l'armée,
Mais je crains que vous ne les ayez tous tué."


Le fou posa son regard sur les autres et les détailla. Il tomba d'abord sur Yvia et lui jeta un regard mauvais, torve et plein de haine. Elle avait tué les gardes sans raison.

"Toi, je ne t'aime pas."

Il détailla les autres avec attention, avant de reconnaître Faudar.

"Mon ami le mage bougon,
Celui qui fait semblant
D'être toujours grognon,
Pour une fois rit à pleines dents."


Fou avait conscience de jouer avec le feu, mais grisé par la bague, il se sentait capable des choses les plus folles.

[HRP/Nous tenons à préciser que vous pouvez lire les vers originales dans Le Cid de Pierre Corneille, et que nous excusons d'avance auprès de lui pour les loopings qu'il a du faire dans sa tombe./HRP]
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeMar 4 Juin 2013 - 23:15

PERSONNAGE NON JOUEUR
[INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] 6lsIy
Naal, serviteur du Néant.
(implanté dans le corps de Eldor Eower, Lame Noire)

Il ne souffrait plus. Pour dire les choses simplement il était en réalité passé bien au delà de la douleur, la frontière qu'il avait traversé ne permettait aucun retour, elle ne pardonnait pas cette douce compagne qui se nommait folie. Car il était fou oui, irrémédiablement et irrécupérablement fou mais c'était sans importance désormais, il ne s'en apercevait même plus ! Il avait terminé son service depuis plusieurs heures, il marchait à présent dans les couleurs du palais et nombreuses étaient le personne à se retourner sur son passage. Pourquoi donc ? Etait-ce sa démarche chancelante qui attirait leur attention ? Le mélange de rires et de gémissements qui s'échappaient de sa bouche ? La teinte de plus en plus pâle de sa peau ? La fine pellicule de sueur qui la rendait brillante et moite ? Le rictus terrible qui déformait son visage ? Peut-être était-ce un mélange de tout cela... Toujours était-il que personne ne l'arrêta, ne possédait-il pas une armure et une lame noire, symbole de sa loyauté envers l'empereur ? L'empereur... Ah... Quelle erreur il avait fait là ! Il ne pouvait avoir deux maîtres, il lui fallait donc en éliminer un... Et bien sur il était toujours plus facile d'éliminer un homme plutôt qu'un esprit. Alors oui voilà, il savait ce qu'il allait faire, il allait juste... Tuer le roi ! Cette idée le mit en joie, en voilà un projet qu'il était bon ! Il réprima un énorme eclat de rire, peu désireux de se faire arrêter avant d'avoir accompli son forfait. Il était fou, mais pas idiot, non môssieur !

"Eldor ? Tu te sens bien ?"

Zut... Voilà déjà un premier raseur qui voulait l'empêcher de faire ce qui lui plaisait ! Bon il allait juste... Lui dire gentiment qu'il allait très bien, merci et continuer sa route. Il ouvrit la bouche pour s'exécuter mais aucun son n'en sortit et il resta perplexe. Sa voix ne lui répondait plus ? Pourquoi donc ? Il était fou, et muet par dessus le marché ? Cela ne lui plaisait pas du tout du tout ! Il voulu lever une main pour toucher ses lèvres et peut-être comprendre ce qui n'allait pas mais il n'y parvint pas non plus. Là cela devenait sacrément moins drôle tout à coup... L'autre Lame Noire qui l'avait interrogé se pencha vers lui avec sollicitude tandis qu'il se pliait tout à coup en deux, en proie à une douleur atroce. Sa tête... Sa tête était sur le point d'exploser ! Il se souvenait maintenant, il savait ce qui l'avait rendu fou. Il voulait hurler, annoncer qu'il avait changé d'avis, qu'il ne voulait plus s'ouvrir, qu'il ne voulait plus servir mais c'était trop tard. Ce qu'il restait de son esprit mourru à cet instant, et l'autre Lame Noire le suivi une seconde plus tard...


**************

Il se lécha les lèvres en posant un regard gourmand sur la flaque de sang qui s'écoulait à ses pieds. Cela lui avait prit du temps de faire enfin surface, de convaincre l'esprit d'accueil de s'ouvrir à lui et en plus cet imbécile avait paniqué à la fin, refusant le don qui lui était offert. Fort heureusement Naal avait l'habitude qu'on lui résiste, il n'avait pas eu une vie facile en Alayia et il était donc parvenu à prendre le contrôle de son hôte juste au bon moment. Dévoreuse appelait, il l'entendait et le maître avait été très clair : il devait mettre la main dessus. Qu'importait la vie de ce roi que ce "Eldor" avait voulu prendre, Naal avait bien d'autres projets en tête. Laissant la le corps du garde, il se dirigea d'un pas vif vers la source de l'appel. Elle était là... Si proche...

Il sortit la Lame Noire de son fourreau en arrivant devant les portes de la salle du trésor. L'acier résonna lugubrement sur le sol lorsqu'il la laissa tomber pour permettre à une autre épée de se matérialiser dans sa main. Celle-ci était plus courte, d'aspect plus repoussant que les magnifiques lames de la guilde de son hôte mais elle possédait la même couleur. Un noir profond, si profond qu'il en semblait surnaturelle. Rapidement, il l'embrassa, marmonnant une prière à l'encontre de son Maître et celui-ci sembla lui répondre presque aussitôt puisque son armure noire de garde se mit à s'assombrir et à changer d'apparence, devenant elle aussi plus repoussante et presque insoutenable de noirceur. Le Néant... Le Néant était en lui, le remplissait, il était le Néant. Il en était le Serviteur, et il accomplirait son office. Les portes claquèrent lorsqu'il pénétra dans la salle avec violence tout en psalmodiant ses prières.

"MONSTRE ET INFAMIE ! MEURES !"

Le Néant l'avait voulu, c'était lui qui avait fait en sorte que les yeux vides de son serviteur se posent en premier sur cette abomination. Les leçons du maître était très claire sur ce sujet, la magie n'avait sa place nulle part et les elfes étaient son pur produit. C'est donc vers elle, cette petite elfe dont il ignorait tout qu'il se précipita en premier, lame au clair... Tandis qu'elle évitait difficilement un premier coup grâce aux réflexes surnaturels de son peuple abject il cracha à l'intention des autres :

"Où est-t-elle ? Qu'en avez vous fait ? ELLE APPARTIENT AU MAÎTRE !"

Il frappa à nouveau la petit elfe mais ne parvint qu'à effleurer son visage, ne lui infligeant qu'une légère coupure. Cela sembla néanmoins lui suffire puisqu'il s'en désintéressa aussitôt, ayant repéré ce qu'il cherchait. Attiré comme par un aimant il se précipita vers celui qui tenait Dévoreuse, sans se préoccuper des nombreux humains qui se trouvaient sur son passage...


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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeMer 5 Juin 2013 - 21:19

Pourquoi étaient-ils là ? Le maitre mage Faudar, son élève Fabius Kohan et... L'empereur lui-même ! Qu'est-ce qui les avaient menés ici ? Se rendaient-ils compte du danger qui pesait sur eux ? Mais la jeune Elfe secoua la tête pour chasser ses inquiétudes au sujet de la famille impériale de son esprit. Non, elle n'avait pas le droit de se laisser distraire ainsi. Elle se devait d'être prête à attaquer sur un ordre de son Maitre. Ses yeux verts ne quittèrent plus la jeune femme qui la tenait dans sa main, celle qui l'avait appelée, tentée et qu'elle avait repoussé avec rage et persévérance. La Dévoreuse. Le simple fait de penser à cette chevalière maudite la fit frissonner. Elle haïssait cet objet maléfique et, par conséquent, elle haïssait celle qui le tenait. Qui l'avait tenu aurait été plus approprié. En effet, un homme à la tenue inattendue -celle d'un bouffon- s'était emparé de la bague et était maintenant en haut de l'un des piliers. Ses vers ne touchèrent pas le Chevalier des Larmes qui continuait de fixer celle que Klaus Fell avait nommé Yvia.

Elle n'eut pas le temps de laisser sa rage se déchainer sur cette femme convoitant le pouvoir de Dévoreuse. Un bruit de pas se fit entendre et un guerrier imposant entra dans la salle. Les mots qu'il prononça, son regard noir, sa lame qui semblait absorber la lumière et son armure d'une noirceur profonde ne laissèrent aucun doute planer : cet être n'était pas -ou plus devrais-je dire- humain et ses intentions n'étaient pas amicales. Sans plus de cérémonie, il se dirigea d'un pas rapide et déterminé vers la guerrière rousse, véritable machine distribuant la mort en marche. Celle-ci se mit en garde. Garde parfaite qu'elle avait travaillé pendant des heures. Mais elle fut surprise par la vivacité ainsi que la rapidité de son adversaire et, prise au dépourvu, elle ne dut qu'à son sang elfique de parvenir à esquiver un premier coup qui l'aurait égorgée. Elle n'eut que le temps de prendre une profonde inspiration avant que le guerrier possédé ne frappa à nouveau. L'Elfe se jeta en arrière mais, cette fois-ci, la pointe de l'épée dessina une fine ligne qui se teinta de rouge. Elle riposta, cependant sa dague ne fit qu'effleurer le dos de la main de l'être maléfique. Mais celui-ci ne prêta aucune attention à la blessure qui aurait tout de même lui faire lâcher son arme. Déjà, il s'était détourné et avançait avec une rapidité déconcertante, rappelant celle des vampires, droit vers les humains, droit vers Fou, droit vers la chevalière. Nalaïa comprit qu'il ne devait pas l'avoir, à aucun prix. Elle concentra sa magie et tendit sa paume vers le guerrier noir, doigts à demi repliés. Des racines sortirent du sol avant de disparaitre aussi soudainement qu'elles étaient apparues.

La jeune Elfe sentit sa joue la brûler à l'endroit où la lame l'avait touchée. Sa magie était comme aspirée, sa vue se brouilla. Impuissante, elle s'effondra sur le sol. Des tremblements parcouraient ce corps qui ne lui répondait plus. Pourquoi cette simple égratignure lui faisait si mal ? Elle en avait eu tant d'autres qu'elle ne put s'empêcher de comparer. Non, aussi loin qu'elle se souvienne, jamais une plaie superficielle ne l'avait autant affaibli ni même fait souffrir. Ses forces semblaient fuir son être. Elle était allongée là, sur le sol de la Salle du Trésor, incapable du moindre geste. Un enfant de deux ans aurait pu venir à bout d'elle sans difficulté. Se sentir ainsi désarmée, dans l'impossibilité de se défendre ou de venir en aide aux humains qui se tenait sur le chemin de cette créature malfaisante, lui était insupportable. Sa vue brouillée ne lui permit que de distinguer les contours de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle était entrain de faillir à son serment. Et elle ne comprenait pas. Sur sa joue, une perle écarlate roula, laissant une trace sanglante de son passage. Ce fut la seule, la blessure étant si superficielle que d'ici deux jours, elle n'existerait plus que dans les souvenirs du Chevalier des Larmes. Pourquoi alors?


Dernière édition par Nalaïa Melanwan le Sam 8 Juin 2013 - 12:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeMer 5 Juin 2013 - 22:41

A la simple idée d'avoir été decancé par Yvia, l'homme laissa s'exprimer en premier lieu son instinct le plus primaire, la rage voir même la haine, se faire voler la vedette par un Assassin du Souffle, il ne l'admettait pas du tout et encore plus lorsque ce dernier répondait au nom de « la dernière ombre. » Quant à sa position, il venait tout juste de la repérer, mais lorsqu'il put apercevoir à son doigt la Bague qu'il était venu chercher, l'homme se figea soudainement, comprenant qu'à partir de ce moment il n'avait plus l'avantage contre cette femme. Derrière son masque qu'il remit sur son visage, son regard sombre se posa rapidement sur la lame rouge encore en vie à ses côtés, il se doutait que ce dernier ne serait surement pas le seul membre de la Guilde présent, malheureusement il n'eut pas le temps de poser la moindre question que l'ombre du Chevalier des larmes se rua sans plus de cérémonie sur une femme autre qu'Yvia et donc potentiellement membre des lames rouges. Cette dernière réussit de justesse à parer la première attaque qu'elle venait d'encaisser, sa lame effleura de justesse le corps de l'Elfe tirant un léger soupire du Grand Maître qui se voyait déjà avec un membre des larmes en moins, cela aurait été quelque peu dérangeant, mais loin d'avoir dit son dernier mot et prouver toutes ses capacités physiques, profitant d'une négligence qui aurait horrifié Amelian, Nalaïa répliqua de plus belle en enfonçant brusquement sa lame dans le corps de la jeune femme qui n'eut pas d'autre choix que de se prendre le coup de plein fouet, évidemment elle n'aurait pas pu se contenter de la blesser suffisamment pour la faire renoncer à l'affrontement ? Derrière son masque le mécontentement était visible, tuer un membre des lames rouges n'était en soit pas un acte dérangeant surtout si cette dernière opposait une quelconque résistance, néanmoins, il allait falloir expliquer au Grand Maître d'Arme pourquoi l'un des siens et mort sous la lame d'un membre des larmes d'Alderick que dirige Klaus.

« Tu parles d'un peuple pacifique. » Gronda-t-il avant de se retourner vers la lame rouge restante. « Ne reste pas ici. Recule tout de suite et attend le moment que tu estimeras le plus juste pour quitter cette pièce, refuse ou désobéit et je m'occuperais personnellement de toi. Peu m'importe la réaction d'Amelian. » Ferme et déterminé il n'en démordrait pas et même au travers de ce masque que certains pourraient qualifier de ridicule son regard se voulait suffisamment dur pour appuyer ses propos.

Se redressant, le Maître des larmes disparut brusquement dans l'ombre d'une colonne de la salle du trésors pour se dissimuler en percevant le grincement de la porte principale. Allons bon, il ne manquait plus que ça, si la garde montrait le bout de son nez aussi rapidement les choses allaient certainement très mal tourner aussi bien pour eux que pour lui. Mais il n'en fut rien, la première silhouette qui lui était familière ne lui extirpa pas le moindre sentiment lorsqu'il reconnu le vieux Mage Faudar, cela n'annonçait en soit rien de très bon, s'en suivit deux autres personnes, un borgne visiblement plus enjoué de s'apercevoir que la magie ne fonctionnait pas ici et l'Empereur Grégorist en personne, ce dernier entrer réussit tout de même à tirer une grimace à Klaus qui sortit lentement de l'ombre, ajouter à cela la Princesse Esmelda et ce serait la cerise sur le gâteau. Et bien il n'allait pas être déçu puisque lors que tout ce beau monde avait passé la porte, une silhouette plus fine et beaucoup plus gracieuse traversa la porte de la salle du Trésor, cette odeur familière, il ne pouvait s'agir que d'elle.


« Par Dracos... Esmelda... » Souffla l'homme en haussant les épaules. Une puissance aussi importante réunissait tout ce beau monde et que comptaient-ils faire ? Si l'un des membres de la famille Kohan était blessé que feraient-ils ? Quoi qu'il en soit, Klaus ne répondait en rien de leur sort et ne s'attarderait pas dessus. Un simple mouvement de tête fut adressé brièvement au vieux Faudar pour le saluer ignorant la famille royale qui s'était joint à ses côtés. Pour le moment il y avait beaucoup plus intéressant, Yvia et la bague, il fallait la lui retirer au plus vite quitte à sectionner un ou deux de ses membres, il lui en resterait suffisamment pour poursuivre sa vie d'assassin de l'ombre. Approchant a pas de loup, le plus silencieusement possible, c'est à dire avec un boucan pas possible qu'il s'avançait dans sa direction en longeant d'épaisses colonnes qui l'approcheraient à coup sûr de sa nouvelle proie, mais quel ne fut pas sa surprise de voir apparaître sortit de nul part un drôle de personnage en tenu de bouffon qui s'élança d'une détente remarquable en direction de la jeune femme qui avait enfilé la dévoreuse et s'en empara aussi simplement qu'il était apparu avant d'escalader tel un primate l'une des colonnes pour se retrouver le plus en hauteur qui soit avant de s'élancer dans un discours que Klaus n'avait pas même chercher à comprendre, il avait la bague certes, mais il faudrait bien qu'à un moment donné il redescendre alors à quoi bon se presser ? Se reculant d'un bond pour maintenir finalement une distance raisonnable entre lui et Yvia, Klaus continuait de tenir fermement sa dague en main prêt à passer à l'action lorsque l'occasion se présenterait à lui.

« Et maintenant ? On joue a qui tue le mieux ? » Dit-il en questionnant Yvia qui en plus de devoir faire face au Grand Maître allait devoir passer par la famille impériale et Faudar si elle souhaitait quitter la pièce. Aussi étonnant soit-il, une surprise n'arrivant jamais seul, le cri d'un fou furieux vint retenir l'attention de la pièce. Un homme à l'allure des plus lugubre passa le pas de la porte en beuglant quelques mots, lames au point apparemment prêt à en découdre, il ne laissa à personne le temps de réagir à quoi que ce soit qu'il s'élança sans vergogne sur la jeune Elfe qui était ici sur la volonté de Klaus qui prit de court ne réagit pas lorsqu'il s'élança vers elle, ce dernier semblait associer puissance et rapidité fulgurante, ses yeux sombres et vides ne présageaient rien de bon. Qui était-il ? Et surtout pourquoi s'élancer de la sorte sur la petite Nalaïa ? Heureusement elle esquiva le premier coup grâce à ses capacités Sylvestre, cela facilitait souvent les choses en effet. Après quoi un nouvel échange eut lieu, l'impact des coups donnés par l'inconnu était déstabilisant, à ce jour il n'avait vue que des vampires frapper avec une telle intensité et encore que celui-ci se démarquait grandement de ce peuple au sang-froid. Un clignement d'oeil et voilà que l'elfe était déjà blessée à la joue rétorquant aussitôt elle blessa toucha l'homme au niveau de la main mais celui-ci ne bougea pas d'un pouce ignorant la douleur au plus grand damne de Klaus qui voyait impuissant comme paralysé par cette entrée fracassante ne savait pas quoi faire.

** Remue toi mon vieux, allez ! Tu ne peux pas rester planter là **

Clignant des yeux une nouvelle fois, il secoua la tête en retirant son masque qui le gênait, sur son visage apparaissait de grosses gouttes de sueur, la tension était telle qu'il semblait impuissant. En voyant que même le sort de l'Être Sylvestre ne fonctionnait pas, Klaus dû se résoudre à renoncer à toute sorte de magie et quoi qu'il en soit cette dévoreuse suffisait à elle seule à diminuer le potentiel magique de tous les êtres présents. Il s'était détourner de son choix premier renonçant à l'appât Elfique qui semblait de premier choix pour lui pour se diriger vers le Fou qui avait subtilisé habilement la bague. Jaugeant la situation, il fallait trouver quelque chose et vite ne serait-ce que pour le ralentir dans sa progression le temps que l'un des protagonistes présents entre en action. Mais lorsque son regard se déposa sur le Chevalier des larmes qui venait de s'écrouler sur le sol, son sang ne fit qu'un tour et au lieu de lui porter secours l'homme s'élança de rage sur l'agresseur lui sautant dans le dos pour laisser s'abattre dans son épaule la dague qui s'enfonça brusquement, l'élan et la poussé d'adrénaline faisant bien les choses il avait traversé sa peau, mais l'être maléfique ne broncha pas d'un pouce poursuivant sa route comme-ci de rien était envoya simplement valser son opposant d'un mouvement d'épaule qui le fit rouler sur le sol.

« Attention le vieux ! Il est... plus coriace qu'il n'y paraît. » lança-t-il à Faudar comme une mise en garde que ce dernier avait déjà put apercevoir. Roulant sur le sol il se redressa en s'essuyant le front transpirant, sa dague toujours planté dans l'épaule de l'homme n'avait pas bougé. Sur le côté, il y avait Nalaïa souffrante, il fallait faire quelque chose, mais quoi ! Décidément cette situation n'était pas faite pour lui, se ruant une dernière fois sur l'agresseur il se jeta dans ses jambes, résistant ou pas il ne manquerait pas de chuter sur le sol et donc faire gagner ne serait-ce que quelques secondes à la cavalerie d'agir. Mais rien à faire, l'inconnu se releva aussitôt envoya un coup de lame sur Klaus qui fut touché au niveau de l'omoplate l'obligeant à rouler sur lui-même pour fuir lâchement le combat qu'il venait d'engager. Il fallait s'y résoudre... Et après tout, il ne pouvait pas lutter, il était mage et le combat physique était l'une de ses plus grandes lacunes... Jetant un œil sur Nalaïa, il approcha d'elle, son essence magique l'abandonnait étrangement comme annihiler par quelque chose, se pouvait-il que cet effet provienne de l'une de ses armes ? Tant de questions dont les réponses ne semblaient pas évidente pour l'esprit troublé du Chasseur.

« Nalaïa ! » S'écria-t-il en se penchant sur elle. « Ce n'est pas le moment de faire la morte petite. » Répliqua-t-il en envoyant une petite claque sur le visage de cette dernière avant de la soulever difficilement, soit elle était trop lourde, soit il n'avait vraiment aucune force lui non plus... Quoi qu'il en soit il fallait la déposer un peu plus en retrait, près des Kohan cela suffirait certainement en espérant que l'un d'eux aient la présence d'esprit de s'en occuper un peu. « Que quelqu'un s'occupe d'elle... S'il vous plaît. »
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeDim 9 Juin 2013 - 1:24

Le sang appelle le sang. Plus on tue, plus on désire tuer. C’est un sentiment humain, et la mort des autres permet de se sentir vivant bien plus que par les moyens habituels dont ses pairs usaient : alcool, sexe et tournois. Un artiste en totale fusion avec son art était parfaitement accompli, était même bien plus que cela. Il arrivait un moment où les deux ne formaient plus qu’un, l’un ne pouvant exister sans l’autre, et l’autre faisant vivre celui-ci. Depuis son premier assassinat, Yvia n’avait jamais regretté de s’être engagée sur cette voie ; elle en était fière et heureuse. Après tout, son art et son intégrité, son total abandon dans celui-ci, n’étaient pas si différents de celui des ménestrels, peintres, et autres.

La voix qui résonna dans la salle du trésor lui était familière. Elle n’aurait jamais pensé le revoir aussi tôt, si tant est qu’elle l’aurait revu, et encore moins ici, en un endroit aussi improbable. Par les rumeurs et les informateurs du Souffle, elle avait eu vent de son nouveau statut de Grand Maître d’une quelconque Guilde. Un rôle qu’elle n’aurait jamais cru qu’il eut pu assumer, mais il fallait croire qu’elle s’était trompée. Yvia éclata de rire lorsqu’il s’adressa à elle.



« Klaus, mon doux Klaus, comme tu m’as manqué. Tu me connais, je ne recule devant rien ; et ce que tu es également venu chercher… Est mien désormais. N’aies crainte, j’agis pour le bien des miens. Il y a ici suffisamment de puissance pour créer un nouvel ordre. »


L’Assassine sentait le pouvoir de la bague pénétrer en elle de plus en plus profondément, léchant ses organes, ses veines, tout son corps, par des flammes chaudes et protectrices, ardentes et aimantes. Elle aimait déjà cette chevalière. Qui eût cru qu’un tel artefact dormait ici, oublié par tous ? Il y avait là une source de pouvoir qui aurait pu mettre fin à cette guerre, mais l’ignorance des instances dirigeantes de cet Empire chancelant sous les attaques Vampiriques leur avait fait perdre cette opportunité.


« Qu’est donc devenu l’homme solitaire que tu étais ? Tu es maintenant accompagné de sbires ? Ne crains-tu pas que leur convoitise te coûte énormément ? »


Dans un bruit de combat caractéristique, l’une des Lames Rouges perdit la vie ; elle avait reconnu sa voix dans le gémissement de douleur qui s’était échappé de ses lèvres. Mais après tout, tout comme ceux du Souffle, les Rouges savaient qu’ils pouvaient perdre la vie à tout moment. Quant à l’impact que cela aurait sur l’actuelle situation stratégique… Yvia était habituée à se débrouiller toute seule, elle pourrait donc encore s’en tirer, à moins que…

Par le sang de ses victimes, tout le monde s’était-il donné rendez-vous ici ce soir ? Qu’est-ce qui avait mal tourné dans son opération ? Le timing était parfait, personne ne les avait vu se faufiler… Fichu hasard. Ces intrusions successives dans la Salle du Trésor ne pouvaient être que le fruit de sombres et incontrôlables circonstances imprévues. Aucun de ses préparatifs n’aurait pu lui permettre d’éviter cela. La fuite ? Il n’y avait qu’une sortie, et elle était bloquée par l’Empereur, du moins pensait-elle le deviner à la vue de ses très riches vêtements, et deux hommes, dont un d’un certain âge.

Et la situation n’avait de cesse de s’empirer. Tandis qu’elle réfléchissait à la manière de sortir d’ici, quelque soit le nombre de corps qu’elle laisserait sur son chemin pour cela, un mouvement d’air alerta ses sens, mais trop tard. La chevalière qui était dans sa main l’instant d’avant était dans celle d’un… D’un homme perché en haut d’une colonne, accoutré d’une livrée de… De fou ? Un fou, un homme habitué à jouer l’idiot, si du moins il le jouait, avait traversé ses défenses par surprise sans le moindre mal, ne provoquant sa réaction que lorsqu’il était trop tard ? Comment cela était-il possible ? Comment avait-il fait ? Etait-ce l’artefact qui avait obscurci ses perceptions ? Elle en ressentait toujours l’appel, mais un peu plus faiblement maintenant qu’elle ne l’avait plus dans les mains. Mais pas assez pour empêcher qu’une poussée de rage ne s’empare d’elle et déforme les traits de son visage.



« Moi non plus je ne t’aime, mais je vais te punir pour ton imprudence, et on impudence… Oser me voler mon précieux… Si précieux… »


Lentement, plongeant son regard de braise dans celui du fou juché là-haut, elle déplia avec un rictus maléfique les bras métalliques de son arbalète de poing. Elle n’était précise que jusqu’à cinq mètres, mais… L’homme n’était guère plus loin, son carreau pourrait donc transpercer son corps et lui permettre de relâcher ce qu’elle convoitait. Mais alors qu’elle allait lever le bras pour viser, un nouvel arrivant pénétra en trombe dans cet endroit qui commençait à devenir un peu trop peuplé à son goût.

L’homme semblait… Fou, lui aussi, mais d’une manière différente de celle du voleur. Il avait plus l’air d’un psychopathe en manque de sang qu’autre chose. Sitôt après être rentré, il se jeta sur ce qui lui semblait être une des Larmes, non sans l’injuriant et en… Chantant des sortes de cantiques. Son armure était celle des Lames Noires, du moins y ressemblait très fortement, malgré tout ces… Rajouts de mauvais goûts, mais son attitude ne cadrait pas vraiment avec celle de ces guerriers d’élite. Un infiltré ? En ces temps troublés, cela était possible, mais tout de même, quelqu’un d’aussi dérangé ne pourrait pas maintenir sa couverture, surtout au sein de cette Guilde Impériale.

Le bruit des armes claqua. Quelqu’un avait été blessé. La jeune Larme qui avait tuée, lui semblait-il, sa complice. Cet homme n’avait aucun respect pour l’acte de tuer. Cet acte si sacré était corrompu par ses actions, était sali par ses mouvements. Yvia ne pouvait laisser passer cela, d’autant plus qu’il était lui aussi intéressé par la chevalière. Car il ne pouvait y avoir erreur. Le « elle » faisait référence à l’artefact, impossible de s’y tromper. Mais, comme s’il était attiré par celui-ci, l’inconnu se rua vers le fou, toujours en haut de son pilier, et par conséquent, vers Yvia qui se trouvait juste à côté. L’Assassine raccrocha son arbalète, et dégaina l’épée longue qui se trouvait dans son dos. Lorsqu’elle voulut activer l’enchantement de glace, chose qu’elle ne faisait que très rarement mais que les circonstances actuelles l’y forçaient. Seulement… Celui-ci ne s’activa pas. Que se passait-il ? Etait-ce une des barrières magiques de protection de la Salle du Trésor qui était responsable, ou bien y avait-il autre chose ? Qu’importait, cela n’avait aucune importance actuellement, avec cet ennemi clairement déclaré qui se dirigeait vers elle.

Ceci dit, il en voulait plus au porteur actuel de la chevalière qu’à elle. Elle pourrait peut-être se servir de cela pour le laisser s’occuper, voire tuer, le fou, et s’emparer une nouvelle fois de la bague dans la confusion qui découlerait certainement de leur lutte. Qu’il en soit ainsi. Avec un sourire sadique, Yvia quitta son actuelle position et se glissa d’un pas souple sur le côté. Personne n’avait encore réagi de manière concrète ; ils semblaient tous figés par le temps, un peu comme s’ils semblaient être piégés dans une autre espace, derrière une épaisse et infranchissable paroi. Mais c’est alors qu’elle aperçut la dague plantée dans le dos de… Pouvait-on vraiment qualifier cela « d’homme » ? N’importe qui avec un poignard planté à cet endroit serait soit étalé au sol en train de se vider de son sang, soit… Soit ne serait pas plus en forme non plus. Mince, voilà qui rajoutait du piment à cette affaire déjà assaisonnée. Mais bon, n’était-ce pas ce qu’elle appréciait par-dessus tout ? Les opérations qui n’étaient pas épicées par la difficulté étaient ennuyeuses, lassantes.

Un observateur extérieur aurait pu croire que, prise de remords d’abandonner ainsi un innocent à son sort, Yvia était revenu pour lui apporter son aide. Mais la réalité était tout autre. Les nouveaux éléments qui s’étaient intégrés à son analyse de la présente situation l’avaient amené à revoir sa stratégie. Mieux valait profiter de la puissance militaire accumulée dans cette salle en la présence des Larmes, de la Lame Rouge survivante, et de ces éminents Impériaux, en s’en servant comme d’une improbable alliance, afin de mettre à terre ce danger ambulant tout de noir vêtu. Mais pour cela, il fallait gagner leur confiance, ne serait-ce que partiellement.

Ainsi l’Assassine raffermit sa prise sur son épée, et se rua sur l’homme avec la fluidité et la légèreté propres à ceux de sa Guilde. Seulement, au moment où elle allait pour asséner sa première attaque, son adversaire se tourna vers elle et, dans un rugissement de rage, lui assena un coup de bouclier qu’elle n’eut pas le temps de parer. La lourde pièce de métal la heurta avec force dans le thorax et l’envoya voler dans les montagnes d’or qui les entouraient. Quelle force, qui ne pouvait appartenir à un être humain. Un Vampire ? Non, il n’y ressemblait pas, pour ce qu’elle avait pu voir, et ni à un Elfe non plus. Mais qui… Qu’était-il, alors ?

Yvi se releva péniblement, et tâcha de reprendre sa respiration brusquement coupée. Elle n’aimait pas devoir le reconnaître, mais de l’aide serait plus que nécessaire, sur ce coup-là. Du coin de l’œil, elle aperçut Klaus, qui portait dans ses bras le corps inerte de l’une de ses subalternes ? Morte ? Tant mieux, cela en ferait une de moins à tuer par la suite. Cependant, pour le moment, c’était un tout autre masque qu’il convenait d’afficher. Aussi sauta-t-elle de tas de pièces en tas de joyaux pour arriver à sa hauteur.



« Inutile de faire la compétition entre nous ce soir, mon doux Klaus. Nous n’arriverons à rien séparément. Rassemblons nos forces, et ensemble, nous pourrons l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis, et nous avons un but commun… Quant à elle… »


Elle désigna celle qu’il tenait dans ses bras, et tendit au Grand Maître une sorte de foulard duquel émanait une odeur de plantes, qu’elle avait tiré de l’une de ses poches.


[color=MediumVioletRed« Ce n’est pas grand-chose, et j’ignore par quoi elle a été blessé, mais l’odeur lui sera plus agréable, et plus profitable, que celle de cet air vicié et renfermé qui nous entoure. »[/color]
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeMar 11 Juin 2013 - 17:59

Quelle folie avait pu le conduire ici ? Ou plutôt, quelle folie avait bien pu s'emparer du destin pour que celui-ci décida de rassembler en ce lieu et en cet instant tout ce monde ? La chevalière maudite avait-elle vraiment une conscience suffisante que pour décider d'attirer à elle toutes ces personnes très précisément en cet endroit, ce même soir ? Se jouait-elle vraiment d'eux comme un marionnettiste manipule ses petites créations ? Toutes ces questions avaient déferlés tel un raz-de-marée dans l'esprit de l'érudit alors même qu'il accompagnait Gregorist et Fabius à l'abri d'un large pilier soutenant la structure de la voûte ornant les plafonds de la salle du trésor. Il n'avait pourtant pas vraiment le temps de se laisser aller à ce genre de réflexions mais son esprit ne pouvait simplement pas repousser ces interrogations, il les classait alors soigneusement dans sa mémoire afin de pouvoir s'y intéresser plus tard. Pour l'heure, sa préoccupation première devait être de s'assurer qu'il y aurait bien un plus tard.

Dans la grande salle du trésor, les évènements s'enchaînaient sans que le vieil aveugle put vraiment les comprendre. Altérée par les pouvoirs de la bague, sa perception magique était devenue trop imprécise pour lui donner une image nette de ce qui se passait, il se sentait comme prisonnier d'une bulle. La magie ne lui faisait voir que des silhouettes floues, certaines se tenant debout, d'autres affalées sur le sol. Il entendait les sons métalliques des lames s'entrechoquant au rythme des combats et les éclats de voix, parfois, deux silhouettes se jetaient l'une sur l'autre et l'instant suivant, l'une d'elle s'écroulait. C'était là toute l'information dont il pouvait disposer pour se représenter mentalement les différents protagonistes. Difficile dans ces conditions de différencier les amis des ennemis, aussi, avant de faire quoi que ce soit, il lui fallait réapprendre à voir : parfaire grâce à son esprit les déficiences de sa magie, afin de mettre un nom sur les nuages de brouillard obscur qui évoluaient autour de lui.

Déjà, il avait pu identifier la forme imprécise de Klaus, grâce au son de sa voix. En face de son ancien élève, une femme que ce dernier avait dénommée Yvia. Une chevalière des larmes ? Non, ces deux là se connaissaient mais à la façon dont s'exprimait la demoiselle, il y avait fort peu de chance qu'ils soient dans le même camps, elle voulait faire usage de la bague pour servir ses propres ambitions. Bondissante telle un chat, une autre silhouette venait subitement de surgir d'entre les richesses amassées un peu partout pour aller effleurer la dénommée Yvia avant de ... grimper au sommet d'une colonne. Avant même que sa voix ne se fit entendre, trois lettres se formaient déjà dans l'esprit de Faudar pour étiqueter cette ombre insaisissable : le fou. Dracos, cet anneau ne manquait pas de cynisme, appeler à lui un être aussi instable que le bouffon du roi, c'était presque comme s'il avait voulu clairement signifier à ses autres esclaves tout le mépris qu'il leur vouait. Le pire était encore à venir puisqu'à en croire ses vers - après tout quel meilleur moment pour s'amuser à faire de la poésie ? - , c'était désormais lui qui possédait la bague. Un tel pouvoir reposant dans les mains les plus irresponsables de l'Empire avait de quoi donner des sueurs froides au vieil érudit.
Dire que Faudar avait pensé, ou du moins l'avait-il espéré, pouvoir récupérer la bague et la mettre en lieu sûr à temps pour éviter des débordements tel que la mascarade qui se déroulait autour de lui. Mais il avait échoué. La situation dans laquelle ils se trouvaient était totalement irréaliste, la bague se jouait littéralement d'eux, elle les manipulait. Klaus, Yvia, Gregorist, Fabius, le Fou, sans oublier ceux qu'il n'avait pas encore réussi à identifier et lui-même, bien entendu. Tous n'étaient que des pions sur l'échiquier de l'amusement de la Dévoreuse...

Pourtant, cela ne semblait pas assouvir la soif de folie de la bague : une nouvelle pièce s'invita subitement dans la partie, ajoutant encore à la confusion ambiante. Une pièce des plus noires. Littéralement. Faudar ne percevait d'elle qu'une tâche noire, il semblait que sa magie ne pouvait même pas la lui représenter sous la forme d'une vague silhouette, comme elle le faisait pour les autres personnes présentes. Elle était aux capacités sensorielles du magicien aveugle ce qu'un trou noir est à l'espace : un gouffre sans fond dans lequel absolument tout devait disparaître, y compris la lumière elle-même.
A peine avait-elle franchi les portes de la salle que la forme sombre vociférante se jetait sur l'une des silhouettes encore inconnues, laquelle s'effondra sans plus cérémonie, puis se dirigea droit vers la colonne sur laquelle se tenait encore perché le fou. Klaus tenta vainement de s'interposer mais ne parvint tout au plus qu'à ralentir la progression de la masse de ténèbres de quelques secondes avant d'être contraint de se replier, emportant avec lui celle qui avait été attaquée : Nalaïa ! En prononçant le prénom de l'elfe, le Maître des Larmes venait de permettre au vieux mage d'éclairer d'un visage la silhouette incertaine de l'inconnue blessée. Ainsi donc, la petite elfe n'avait pas écouté les avertissements du vieux conseiller. Elle s'était entêtée à poursuivre la bague sans être prête et maintenant devait payer le prix de son impatience et de son insouciance.

Alors que son ancien apprenti s'approchait d'eux pour déposer le corps inanimé de l'éclaireuse elfique au sol, Faudar détourna son attention de l'incarnation ténébreuse pour se préoccuper de la blessée. Dracos soit loué, elle respirait encore. Physiquement, elle semblait indemne, mais même le pouvoir de Dévoreuse ne pouvait expliquer que sa magie soit à ce point affaiblie. Le vieux conseiller qui faisait également office de guérisseur pour les nobles de la cour impériale en arriva rapidement à la conclusion qu'un mal subtil s'était glissé en elle et rongeait ses forces vitales en éteignant peu à peu l'essence même de la magie de Nalaïa. Sa main ridée se crispa sur son bâton, lequel s'auréola d'une lumière bleutée tandis qu'il l'approchait du corps inanimé. Faudar pouvait ressentir la magie de l'elfe s'épuiser comme l'eau d'une outre percée de multiples trous ; il n'avait jamais vu, entendu ou lu un quelconque précédent à ce genre de symptôme. A cet instant, ne sachant pas exactement de quoi souffrait sa patiente, tout au plus pouvait-il lutter contre l'épuisement de son énergie en lui insufflant un peu de sa propre magie mais il ignorait si cela suffirait à la remettre d'aplomb.

Je ne sais pas si cela suffira à la remettre sur pieds, mais je ne vois rien d'autre à faire.

Il achevait son premier examen de l'elfe blessée lorsque la dénommée Yvia s'approcha à son tour et échangea quelques mots avec Klaus avant de lui tendre un foulard parfumé. Qui était-elle et quels intérêts espérait-elle servir en s'emparant de la chevalière exactement ? Le vieux mage l'ignorait, mais elle disait vrai : pour vaincre la créature des ténèbres, il était plus sage de faire front commun.
Et puisqu'on évoquait le monstre, celui-ci se tenait désormais au pied de la colonne au sommet de laquelle le fou avait temporairement élu domicile. A en juger par les coups sourds qui résonnaient dans la grande salle, la rage qui l'animait devait être telle qu'il était prêt à détruire le palais pierre par pierre, ce qu'il avait d'ailleurs entamé pour tenter de décrocher le fou de son perchoir. Le jeune acrobate était certes particulièrement horripilant, mais il ne méritait pas pour autant qu'on le laissa se faire tuer ainsi, et surtout, il fallait par tous les moyens empêcher l'être de noirceur de s'emparer de la chevalière.

Il faut lui venir en aide, et vite.

Le grand maître mage concentra donc son pouvoir. Certes, l'aura néfaste de la chevalière rendait l'utilisation de la magie délicate et particulièrement difficile : Fabius en avait fais la démonstration, les sorts supérieurs n'étaient désormais plus à leur portée. Mais cela n'en était pas pour autant impossible, il suffisait de se limiter à des sorts plus simples tout en y concentrant plus d'énergie. Au sommet de Tinehtelë, l'air s'embrasa brusquement laissant place à une boule de feu incandescente. Le sort se révéla plus épuisant et instable qu'il ne l'avait supposé de prime abord mais au bout de quelques instants, le vieux mage était parvenu à y insuffler suffisamment de puissance pour obtenir un projectile enflammé d'une taille sinon impressionnante, au moins satisfaisante. Faudar propulsa d'un geste sec sa boule de feu vers la créature de l'ombre qui ne fit absolument rien pour essayer de s'en protéger et pour cause : lorsque le projectile s'écrasa sur lui, les flammes se volatilisèrent sans lui causer le moindre mal. Dracos, était-il insensible au feu ? Soit. Le mage reprit l'offensive, invoquant successivement les sorts de désarmement, de glissade ou encore d'immobilisation qui l'un après l'autre glissèrent sur leur cible sans même que celle-ci ne parut les remarquer.

Klaus avait dis que leur adversaire s'avérait plus costaud qu'il ne le paraissait ? Malheureusement, cela semblait maintenant bien en dessous de la vérité...
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeVen 14 Juin 2013 - 15:24

Les évènements s’enchaînaient sans que Fabius ne puisse y faire grand-chose. Son épée enflammée lui apparaissant comme un jouet pour enfant attardé face aux forces qui étaient à l’œuvre. Visiblement la chevalière, ou plutôt la Puissance qui sévissait à travers elle, semblait prendre un malin plaisir à les tourner en ridicule. La femme qui était persuadée d’être devenue toute-puissante, une sorte d’élue ou le Dracos ne savait quelle ânerie encore, subit un démenti cinglant. En effet, l’artefact lui fut subtilisé par un type encore plus cintré qu’elle. Ce qui n’était pas peu dire.

De leur côté, le trio restait spectateur de cette fumisterie. De fait, l’arrivée d’un nouveau taré en armure ne surprit personne. Ce soir c’était carnaval et tous les psychopathes du coin semblaient s’être donné rendez-vous. Dire qu’avoir désiré la chevalière le plaçait au même niveau que ces déchets, rendait le Borgne malade. C’était un comte, et un Kohan, à l’avenir il devrait faire preuve de plus de dignité. Hors de question qu’une personne de son rang ne se mélange à ces pécores se disputant une babiole.


"C’est à se demander ce que je fiche ici…"

Enfin, il n’avait guère le temps pour une introspection. Mieux valait faire le point sur la situation. L’intruse qui semblait reprendre un peu ses esprits. Le fou avec la chevalière. Le cinglé en armure. Les deux représentants des Larmes d’Alderick et enfin eux trois. Ca faisait beaucoup de monde pour une virée nocturne. Quoiqu’il en soit, l’elfe semblait blessé, pratiquement mourante à vrai dire. Fabius n’écoutait pas les jérémiades des uns et des autres, en revanche, il était particulièrement intéressé par les capacités du nouveau venu.

Il assista donc aux soins de son maître, ainsi qu’à ses attaques sur le type en question. Celui-ci ne se préoccupait pas d’eux, ce qui convenait parfaitement à Fabius. Du moment que sa vie n’était pas en danger, cela devenait une énigme à résoudre, un défi à son intelligence… Bref, c’était dans ses cordes.


Un guerrier… il n’utilise pas la magie, mais apparemment il vaut mieux éviter ne serait-ce qu’une égratignure de son arme. Les sorts n’ont aucun effet sur lui et il ne s’intéresse qu’à l’artefact. Et à la voir avancer comme ça, l’air de rien, je parierai qu’une garnison ne le ferait pas sourciller.

Le Flamboyant parlait pour lui-même, réfléchissant à voix haute. L’idée que d’autres puissent l’écouter ou non lui passait bien au-dessus de la tête. Après quelques secondes de réflexion, il décida de tenter une petite expérience. Un sourire enfantin, dû même genre qu’il faisait autrefois avant d’incendier (une nouvelle fois) le laboratoire de son maître.

Est-ce l’extension d’une entité plus vaste ? Le Néant existerait donc bel et bien ; ou alors la résultante d’une corruption localisée ? Il faudrait savoir s’il possède une personnalité propre… Est-ce un fanatique ou un pantin ?

Certains diraient qu’il n’y avait là pas grande différence, mais Fabius n’était pas d’accord. Un pantin n’avait pas le choix, un fanatique, lui, avait choisi. Poussé par cette même avide curiosité qui le caractérisait en partie, il rengaina son arme et s’avança à la rencontre du chevalier noir. Automatiquement, il adopta une attitude humble, car il eut été idiot de s’aliéner son nouveau sujet d’étude.

Pardonnez-moi, mon seigneur… quel est votre nom ? et votre but ?
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeDim 16 Juin 2013 - 20:57

[HRP/ Pardon du retard, je n'avais tout simplement plus internet. /HRP]

Alors que Grégorist évaluait ses chances de parvenir à empêcher l'entité possédée - qui avait bien du être humain - de couvrir la distance qui la séparait du fou et de la bague sur laquelle il s'épanchait sans la moindre retenue, il ne pouvait retenir son esprit facétieux lequel lui susurrait bien d'autres réflexions, d'une suave ironie.

Avait-il réellement intérêt à barrer la route à cet être de néant ? Il serait toujours temps de le neutraliser après qu'il se fut emparer de la bague, et à en croire les écrits de son ancêtre, l'artefact se moquait bien peu du choix de son esclave. Raison amplement suffisante pour qu'il ne se place jamais lui-même à porter de l'anneau, et également raison pour laquelle il avait suivi son cousin et le maître mage, d'en l'espoir de pouvoir les protéger de leurs propres ambitions s'ils en nourrissaient de telles.

S'il avait déjà frôlé la mort, Grégorist Kohan n'avait pas survécu sans un excès de précaution, et il aurait certainement fui la salle du trésor - se devaient-ils vraiment d'affronter une telle abomination avec leur effectif ridicule là où le palais devait regorger de gardes qui bayaient aux corneilles sur leurs chemins de ronde - s'il n'avait pas aperçu Esmelda se faufiler à la dérobée. Il s'abstint de signifier sa présence à quiconque. Elle s'était déjà mise suffisamment en danger pour qu'il ne l'entraîne pas volontairement vers plus de péril...

L'occasion de fuir dérobée, Grégorist vit une jeune elfe recevoir une blessure infime dans le coup porté, mais effroyable dans ses conséquences. Il laissa à d'autres le soin de se porter à son secours, une fois qu'il fut avéré que le coup ne serait pas fatal.

Il acquiesça mornement aux réflexions de Fabius, resserrant malgré lui sa prise sur son épée lorsque son cousin se porta à la hauteur de la créature. C'était une chose que de savoir que l'entité se rirait certainement de sa lame, bien qu'aucune magie n'ait jamais couru sur son acier, une autre que de lui sacrifier l'un des siens. Si elle s'avérait folie, la démarche de Fabius leur permettrait peut-être de gagner du temps, et qui sait, le Fou aurait peut-être le bon goût de laisser l'anneau aller vers d'autres mains, ou à défaut, d'éviter de scander qu'il l'avait en gesticulant pour attirer l'attention....
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeLun 17 Juin 2013 - 18:13

Wooo woo !! Mais qu'est-ce qui se passait ici ? Ok, la princesse avait bien compris qu'elle n'était pas la seule à avoir la vision, le rêve souffler par le grimoire, son esprit, la bague qui détenait un pouvoir étrange. Mais qu'un groupe aussi hétéroclite que varié, et surtout prêt à tout.

Voir son Fou surgir de nul part et faire de si belles acrobaties passaient encore. La jeune femme était habituée à ses facéties, à le voir surgir de nul part pour faire peur, rire, chercher une nouvelle blague ou pas auprès des vieux conseillers de son frère. Esmelda avait une tendresse particulière pour lui. Il l'avait toujours fait rire, quand le princesse broyait du noir et que le Fou le voyait, il venait lui faire part de ses pitreries du jour. Mais là, c'est comme si à l'approche de cet artefact on devenait … fou. Mais que le petit homme l'ait n'est-ce pas une bonne chose ? Il allait la donner aux chef des Larmes. Son protecteur légitime.  

Mais la jeune femme, bien cachée derrière son armure équestre, fut surprise et sursauta plus que voulue, faisant tomber un des étriers de la salle de pierres. Un autre personnage fit une entrée fracassante et c'était le cas de le dire. Un homme à l'allure colossale, semblable à … à un de ses gardes. Mais avec quelque chose en plus. Ou en moins. Ses yeux... ou leur absence. La princesse se colla au plus près de la statue pour s'y fondre presque et ne pas se faire voir de cette masse.
Il passe près d'elle sans la voir, comme si elle faisait partie de la statue. Et ce n'était pas un mal, il faut le dire. Il semblait en colère, fonçant droit sur le petit groupe, maugréant des menaces. Pas du genre d'une Lame noire, surtout en présence de l'Empereur. Il n'aurait pas fit l'impasse sur sa présence ou sur celle de son cousin.

La lame noire, du moins ce qui semblait ressembler à son soldat, fondit sur l'éclaireuse qu'Esmelda avait rencontré quelques mois auparavant dans une taverne en compagnie de Ninna. Il l'a blessa malgré l'aisance de la jeune femme à parer ses premiers coups. Celle-ci s'écroula sur le sol. Esmelda mit sa propre main sur sa bouche pour cacher son cri d'effroi.

Mais si la princesse était déjà au bout de ses surprises, et bien la suite lui en rapporterait un lot bien compacté. L'elfe à terre, blessée, Klaus assaillant le colosse qui ressentait à peine les piques de l'épée du maître des Larmes. Ni celles de l'assassine par la suite. Flûte. Deux guerriers réduits à simple jouets de papier, ça promettait pour la suite. Esmelda s'inquiéta du coup de l'attitude de son frère. En guerrier il voudra aller lui même jouer de son épée. A moins que son Maître mage l'en empêche. Mais ce dernier, en bon soigneur qu'il était, se rendit auprès de la jeune elfe pour lui apporter les premiers soins. Une chance pour elle, mais pour Greg un rempart de retient qui s'en va. Mais ce n'était sans compter sur Fabius.

Esmelda aurait ri en d'autres circonstances de voir son imbus de cousin parler à un colosse de genre de cette façon. Il y avait de quoi rire. L'intrus était un monstre insensible à la douleur, d'une force digne d'un dragon, obnubilé par une seule chose et Fabius lui parlait comme s'ils allaient rendre le thé en semble. Mais il fallait dire qu'au moins, l'attention de cette chose se fondit sur Fabius. S'il pouvait ensuite faire sa colère envers son cousin et lui montrer qu'il n'est qu'un épouvantail que le vent balaie d'un souffle.

Tout ce qu'il fallait s'était donc neutraliser ce colosse invincible, ne répondant pas à la magie, cherchant comme eux cette bague du mal, Arrivant à désarmer et se moquer de bonnes lames. Bref, un jeu d'enfant. Surtout quand elle savait que celui qui avait la bague était son fou, aussi féroce qu'un chaton, taillé comme elle pour le combat. Bref autant dire qu'il ne ferait pas le poids face à ce monstre qu'était devenu son garde, du moins son corps. Son esprit était autre.

Mais elle ne voulait pas qu'une autre personne de son personnel, gardes, demoiselles de compagnie ou simple fou du roi soit blessé. La dernière attaque des vampires avait fait trop de dégâts.
Et la princesse ne supportait plus cela. Ils devaient certes les protéger, les amuser, les distraire, mais pas au péril de leur vie. Là c'était au Kohan de s'assurer de leur bien être. Esmelda se glissa le long de sa statue, se dirigeant vers la colonne où l'acrobate se trouvait, cherchant à ne pas se faire voir de l'intrus. A pas feutrés, tel un chat, la princesse se planta en dessous de la colonne et demanda à son Fou.

« - Avoir au bout des doigts la gloire
n'apporte en fait pas le pouvoir,
Cette bague a un dessin maudit
que seul peut porter un érudit.
Il en existe un qui a été choisit
je pense que cette bague est pour lui.
Acrobate du roi, au langage poète
donner moi ce qui est ma requête.
Que je puisse en toute sécurité,
nous permettre d'être à l'heure pour dîner. »
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeDim 23 Juin 2013 - 13:14

Sans que Fou ne puisse comprendre exactement ce qui se passait, les événements c'étaient soudain précipités. Les ennemis jurés étaient soudainement devenus amis lorsque cet étrange homme était apparut. Fou avait d'abord pensé que c'était l'un de ses fanatiques religieux ennemis des autres races qui en voyant l'elfe avait voulu la trucider à coup de prières. Cependant, devant son habilité au combat et l'étrange blessure qui avait soudain terrassée la belle, le bouffon avait rapidement changé d'avis. Cet homme n'était pas ou plus humain. Ces yeux plus noir que la nuit c'était soudainement posé sur lui et il avait laissé l'elfe à son agonie avant de se diriger droit sur lui.

Pour une fois, et ce, depuis très longtemps, Fou se demanda s'il n'avait pas fait une bêtise en attrapant cette fichue bague. Bien qu'il préfère que celle ci se trouva entre ses mains plutôt qu'entre celle de la méchante femme, il hésita un instant à la lui rendre juste pour qu'elle soit découpée en tranche par l'horrible bonhomme plutôt que lui même. D'ailleurs, bien qu'elle manqua de l'abandonner à son triste sort avant finalement de se raviser et d'essayer de se mettre en travers de la route du berzeker, Fou ne lui accordait nullement sa confiance, juste son antipathie.

Les différents protagonistes bigarrés de cette drôle d'équipe essayèrent presque tous d'empêcher le monstre de s'approcher de lui. Un à un, ils furent défaits par cet étrange homme mais celui ci ne les blessa pas outre mesure aussi, aucun ne se retrouva dans le même état que l'elfe. Fou voyait l'homme se rapprochait de plus en plus et il commença à chercher une issue du regard. Bien d'autres piliers se trouvaient dans la salle et ceux plus au centre de la pièce semblait plus haut que celui sur lequel il était perché. Pourtant, il n'était pas sûr de réussir à les atteindre avant d'être attraper et réduit en charpie par la machines à tuer qu'était cet homme. Il regarda vers la porte de sortie et se rendit compte qu'elle était bien trop loin pour qu'il est la moindre chance de l'atteindre. La lumière ne se faisait pas dans son esprit et la seule demi-solution qu'il voyait pour l'instant était de se hisser plus haut sur cet autre pilier central pour éviter d'être broyé.

A cet instant, une vive secousse ébranla le perchoir du Fou. L'homme démoniaque entreprenait de cogner dans le pilier comme un bûcheron abat sa hache sur un chêne centenaire. Le pilier bien que solide finirait forcément par s'écrouler ou par se rompre, il fallait à Fou un nouvel abri d'urgence. Soudain, une voix douce et familière se fit entendre.

« - Avoir au bout des doigts la gloire
n'apporte en fait pas le pouvoir,
Cette bague a un dessin maudit
que seul peut porter un érudit.
Il en existe un qui a été choisit
je pense que cette bague est pour lui.
Acrobate du roi, au langage poète
donner moi ce qui est ma requête.
Que je puisse en toute sécurité,
nous permettre d'être à l'heure pour dîner. »


La princesse Esmelda, douce et rieuse, se trouvait aux pieds de sa colonne, le visage levait vers lui. Le fou lui rendit son sourire et se pencha vers elle, la main tendu vers la demoiselle.

" Douce princesse à la voix de miel,
Celle qui toujours m'ensorcelle,
Si jamais je vous donnait
Ce que dans ma main, je tenais,
Soyez sur que dans l'instant,
Cette brute sera sur vous tenant
Entre ses doigts souillés de pu
Cette lame corrompue
Et sur vous l'abattrais
Me laissant seul à jamais."


Ce faisant, il ouvrit la main et un grelot vint rouler aux pieds de la princesse. De nouveaux coups ébranlèrent le pilier, tandis que Fou se redressait. Il se tourna à nouveau vers sa futur mort et... sauta, les pieds joints sur la face immonde qui le regardait de ses yeux sans fond. Le nez craqua sous son poids et Fou grimaça de dégoût.
Il ne s’éternisa pas vraiment sur son nouveau perchoir et d'un nouveau vol plané atterrit un peu plus loin, vers le nouveau pilier.

Alors qu'il se relevait pour se précipiter vers son nouveau refuge, un violent coup l'atteignit au milieu du dos. L'homme possédé s'était jeté sur lui et d'un redoutable coup d'épaule avait frappé le bouffon. Tel un pantin désarticulé, il s'écroula, après un majestueux vol plané, contre le pilier qui devait être son refuge et qui devenait une arme contre lui. Dans une demi conscience, il enfila la bague et s'enfonça dans les pièces d'or comme pour se dissimuler.
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeDim 23 Juin 2013 - 17:44

Comme il était étrange de voir ces gens tenter ainsi de lui résister... Depuis combien de temps cela n'était-il pas arrivé ? Bien sur certains Alayien avaient bien combattu au début, s'opposant au Néant de toutes leurs forces mais ils avaient fini par être vaincu ou persuadés du bien fondé de cette nouvelle religion. Cela avait prit du temps mais ces gens avaient fini par renier, voir oublier les autres esprits et pendant toute une ère ils n'avaient plus vénéré que le Néant. Naal gardait un souvenir nostalgique de cette époque de puissance, celle où le peuple Alayien avait marché sur un chemin de gloire et d'évolution rapide tandis que les autres races dépérissaient pour au final disparaître. L'humain était l'avenir, il devait se libérer des chaînes de la magie qui l'empêchaient de prendre sa véritable place. Un jour, les Armandéens comprendraient. Naal et ses frères et soeurs du Néant sauraient les guider sur la vraie voie.

Son regard était pour le moment fixé sur l'objet qu'on l'avait envoyé chercher, il n'était là que pour cela et il ne voulait pas décevoir son maître d'autant plus que la semi-conscience qui habitait Dévoreuse avait senti sa présence. Elle l'appelait, trop profondément liée au Néant pour ne pas le ressentir en lui. Après tout, n'était-il pas son père ? Cet appel rendait Naal à moitié fou, le maître voulait son artefact, et l'artefact réclamait le maître. Il devait être celui qui les réunirait, c'était sa mission première, sa raison d'être actuelle. Il avait complètement oublié la présence de toutes ces personnes, seul comptaient celui qui tenait Dévoreuse, et ceux bien sur qui se mettaient sur son chemin. Le premier tenta d'abord d'utiliser sa magie ce qui fit rire le serviteur du Néant, ah la magie... Les Armandéens allaient apprendre très vite qu'elle ne leur serait d'aucun secours contre lui et les siens. Son armure bénite par son maître absorba cette puissance avec gourmandise et d'ailleurs même si l'autre était parvenu à toucher sa peau cela n'aurait pas eu grand effet, il était un serviteur du Néant, un être entièrement lié au vide et au rien qui absorbait tout et en particulier la puissance magique. Sans s'émouvoir de ces tentatives il continua donc son avancée et... Dégringola ! Un de ces imbéciles venait de se jeter dans ses jambes, et il y récolta d'ailleurs un coup d'épée qui le fit reculer même il serait évidemment moins efficace que sur l'elfe. Ce n'était pas grave, les hommes seraient bientôt de leur côté après tout alors c'était une bonne chose de voir qu'ils étaient courageux et combatifs. Un peu trop lié aux elfes par contre... La créature grimaça en voyant son adversaire se pencher sur la blessée, les choses allaient peut-être se révéler plus difficile qu'il ne l'aurait cru...

Il n'avait pas le temps de s'occuper de cela toutefois, sa priorité du moment ne quittait pas son esprit mais avant qu'il ne puisse reprendre sa route vers Dévoreuse une furie lui fonça dessus, lui tirant une grimace de rage. Ils allaient devoir apprendre à respecter leurs maîtres ! Il réagit avec violence à cette agression, lui assenant un coup de bouclier si puissant qu'elle s'envola sur plusieurs mètres. Qu'est-ce qu'elle avait cru ? Que l'Esprit du Néant laissait à ses meilleurs serviteurs la pauvre et ridicule force des humains ? Petite sotte !
Ayant réglé son compte à celle là il l'oublia presque aussi vite. Une boule de feu le heurta et s'éteignit presque aussitôt, à peine si il la remarqua d'ailleurs... Qu'ils s'épuisent donc tout ces mages, il n'aurait que plus de facilité à les soumettre plus tard. Un autre s'approchait de lui à présent, lui faisant froncer les sourcils, ils étaient têtus décidément... Sans doute fallait-il qu'il fasse un exemple... Il allait tuer celui là, peut-être que cela allait calmer les autres et qu'il pourrait ensuite s'emparer tranquillement de Dévoreuse. Il leva son arme après avoir prit cette ferme décision mais cet adversaire là ne semblait pas avoir des envies belliqueuses. L'épée s'immobilisa tandis que la créature observait attentivement sa cible. Humain... Humble... Prometteur. L'épée s'abaissa lentement.

"Vous êtes bien jeunes et mal dégrossis mais vous n'avez pas eu notre chance, je te pardonne donc humain. Je suis Naal du Néant, serviteur de l'Esprit Unique. J'ai été envoyé en avant garde pour récupérer le bien de mon maître et accueillir mes frères et soeurs. Maintenant écartes toi, je ne veux pas la mort des hommes mais leur gloire."

Il se pencha vers lui, plongeant son regard vide dans le sien et un million de voix douces et envoutantes semblèrent émaner de sa personne. Un murmure entêtant résonna dans la pièce mais il n'avait aucun sens pour tous les autres, le flamboyant seul pouvait comprendre le murmure qui lui était destiné :

"Fabius... A moi... Ouvres-toi... Viens vers moi, Fabius... Je sais ce que tu veux, je sais que tu es... Je peux faire de toi ce que tu devrais-être, je peux faire de toi ce que tu désires... Ouvres ton esprit..."

Un sourire sombre s'afficha sur les lèvres de la créature et il écarta l'humain avec une étrange douceur, lui offrant une dernière promesse que chacun pu entendre avant de se désintéresser enfin de lui :

"Tu sera des nôtres... C'est toi notre passeur..."

D'un pas vif, il marcha vers celui qui l'intéressait le plus et qui s'était perché tout en haut d'une colonne. Espérait-il lui échapper par un artifice si grossier ? Sans sourciller, le serviteur du Néant se mit à frapper la colonne avec son épée, bien décidé à réduire en miette le palais entier si il le fallait. Complétement absorbé par son oeuvre il ne fit absolument pas attention à l'arrivée de la femme qui semblait vouloir parler à sa proie, il était concentré sur l'homme aux grelots et c'est alors qu'il le fixait comme pour lui promettre milles morts atroces que celui-ci passa à l'action. Surprise, la créature vacille lorsqu'une ombre s'abatti sur son visage et lui cassa le nez. Très loin au fond de lui il sentit les nerfs de son nouveau corps qui hurlèrent leur détresse mais il n'avait pas le temps de les écouter. Le petit homme avait dégringolé du pilier en se servant de son visage pour rebondir et il essayait à présent de disparaître parmi les tas d'or qui jonchaient la pièce.

"TU ES A MOI" proclama-t-il en l'attrapant in-extremis par un pan de sa tunique

Il raffermit sa prise en lui attrapant le bras de sa terrible poigne, cette fois c'était bel et bien terminé. Il gronda d'enthousiasme devant cette victoire toute proche et, broyant au passage le bras prisonnier il tendit l'autre bras afin de s'emparer de la bague sans se préoccuper de la possible résistance de son porteur. Rien n'aurait pu le détourner de sa tâche à cet instant, rien sauf... Ses frères...






***************
Citation :
[INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Naant112
Citation :

ESPRIT DU NEANT

Ils étaient arrivés... Enfin ! Après tout ce temps passé hors du monde, emprisonné qu'il avait été par ses frères esprits il reprenait le contrôle de son armée, cette armée qui l'avait attendu patiemment et à qui il avait ordonné de prendre la mer dès lors qu'il avait pu enfin se libérer. Pendant des jours ils avaient navigué, guidé par les généraux qu'il avait lui-même nommé, ces Serviteurs du Néant qui ne vivaient que pour et par lui. Lyra, Dradrok, Aldakin... Et Naal aussi, qu'il avait envoyé en avant garde et qui semblait sur le point de réussir sa mission. Il était temps de tous les réunir...

Rassemblant sa puissance retrouvée et faisant fi de toutes les règles de non intervention et de respect du libre arbitre qui avaient été dictées par ses frères esprits il intervient dans le monde réel, entièrement concentré sur le nouveau continent qu'il voulait conquérir...






************
Nord de l'empire, les plages.


[INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] 265431DarkElvesbyyumedust[INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] 121404knightbybrucemashbatartd5ebnoo[INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] 332766postapocalypticpaladinbyfetschd3cd086
Lyra du NéantDradrock du NéantAldakin du Néant
La mer... Elle avait été leur berceau pendant bien longtemps, ce temps trop long qu'il avait dû passer sur l'île inhospitalière où ils avaient trouvé refuge après la chute de l'Alayia. Combien d'Alayien avaient trouvé la mort, victimes de la bêtise des autres esprits et de la haine que ceux-ci ressentaîent pour le Maître du Néant ? Fort heureusement ils avaient pu en sauver plusieurs milliers, tous des soldats expérimentés qui s'étaient précipité sur les fiers navires Alayien juste avant la fin. Guidés par leurs généraux, les soldats avaient survécu et attendu. Lorsque l'Esprit du Néant leur avait commandé de faire voile vers Armanda, ils étaient prêts.

"Faites mettre les régiments en ordre de marche, envoyez les éclaireurs repérer le chemin et les émissaires rejoindre les principales villes de l'empire. Armanda doit apprendre à accueillir le Néant."

La voix calme et presque douce d'Aldakin résonna sur la plage, il n'avait pas besoin d'hausser le ton pour se faire obéir. Sauf quand il parlait à Lyra peut-être, sa soeur avait toujours eu un sacré caractère mais il savait comment la prendre. Leurs regards vides se croisèrent et il sentit son excitation lorsque la voix de leur maître résonna dans leur tête afin de leur transmettre ses ordres. Lyra sa passa la langue sur les lèvres au moment où un vortex apparu devant eux. La voix d'outre-tombe de Dradrock résonna désagréablement dans son armure lourde :

"Allons chercher Naal..."

Et tous trois s'engouffrèrent dans le vortex que venait de créer leur Maître.



**************
La salle du trésor


Il sentait la puissance de son maître qui se déployait... Ainsi... Le moment était venu ? Déjà ? Les vents avaient dû êtres particulièrement bons pour que les navires Alayiens soient déjà arrivés ! Mais après tout, le maître était puissance... Il avait sans doute pesé de toutes ses forces sur les voiles... En cela il était différent des autres esprits, ces faibles créatures qui n'osaient jamais intervenir en rien... Le Néant lui, ne se gênait pas lorsqu'il s'agissait d'aider ses créatures à parvenir à leurs fins, pour sa gloire...

"Aldakin, mon frère !"

Il n'avait pu retenir ce cri de joie en le voyant sortir du vortex, depuis combien de temps ne l'avait-il pas vu ? Ayant trouvé la mort en Alayia il avait dû attendre de récupérer un corps pour enfin reposer ses yeux sur eux, les puissants généraux du Néant. Lyra fut la deuxième à sortir, tout de noir vêtue et cette moue gourmande et sadique habituelle sur le visage. Difficile de savoir si Dradrock arborait la même, caché qu'il était sous son invraisemblable armure. Leurs regards vides se croisèrent, joyeux et presque inconscient des nombreux regards qui étaient posés sur eux. Respectueusement, Naal baissa le regard lorsque la voix calme d'Aldakin résonna dans la pièce :

"Heureux de te voir Naal. Et heureux de voir que tu as rempli ta mission mais nous avons peu de temps. Emmènes le porteur, puisqu'il ne semble pas décidé à lâcher Dévoreuse."

La créature acquiesca et commença à reculer vers le vortex en entraînant son prisonnier. Lyra de son côté semblait perdre patience, posant la main sur l'épaule d'Aldakin elle supplia :

"Ils ne sont pas importants, et ils ont résisté. Laisses moi les châtier mon frère, j'ai besoin d'exercice... J'en laisserai un ou deux à Dradrock, je le jure..."

Le colosse en armure gronda lorsque son nom fut prononcé et fit quelques moulinets avec son arme, comme pour faire comprendre à sa soeur qu'il ne se contenterait pas de si peu. Mais Aldakin ne l'entendait pas de cette oreille :

"Chuut mes frères, soyez.... Sages. Nous ne sommes pas ici pour détruire, nous sommes des bâtisseurs, cessez de l'oublier."

Une moue déçue s'afficha sur le visage de Lyra qui recula néanmoins, sans détacher son regard brillant de ces Armandéens qu'elle entendait tester. Etaient-ils forts ? Saignaient-ils beaucoup ? Sauraient-ils se montrer amusant seulement ? Oh par l'Esprit Unique, pourvu qu'ils soient amusants ! Dradrock se contenta de marmonner sous son heaume mais il baissa la tête tandis qu'Aldakin se tournait vers les humains, ignorant superbement l'elfe à terre.

"Salutation à vous, Armandéens. Pardonnez l'enthousiame de mes frères, ce sont des guerriers et ils ont été enfermés bien trop longtemps..."

Scrutateur, son regard passa de l'un à l'autre, s'arrêtant particulièrement sur le passeur... Ainsi... C'était lui ? Il le salua d'un signe de tête, un sourire mystérieux sur les lèvres à moitié dissimulées par sa capuche puis s'intéressa de plus près à celui qui respirait l'autorité. Leurs regards se croisèrent, celui d'Aldakin était aussi noir et vide que ceux de tout les Serviteurs du Néant, pourtant il semblait plus doux. Il leva une main, présentant sa paume en un salut Alayien tranquille et déclara :

"Tu es leur guide n'est-ce pas ? Leur... Roi ? Bientôt, nous parlerons. Mais pas aujourd'hui."

Il haussa la voix pour s'adresser à tous :

"Nous ne voulons pas de mal à l'humanité Armandéenne, comme déjà dit, nous sommes des bâtisseurs, des guides aussi. Nous venons vous apporter une douce nouvelle : l'Esprit Unique a posé le regard sur vous. Bientôt, vous marcherez sur sa voie."

Il sourit en voyant l'incompréhension totale qui se lisait sur certain de leurs visages :

"Tout cela est bien obscur à vos yeux, vous avez été élevés dans l'ignorance. Nous réparerons cela, ensembles. Mais pour l'instant, nous devons rendre ce qui appartient à notre maître."

Il désigna le Fou, toujours maintenu par Naal et s'adressa à ses frères et à sa soeur :

"Nous partons."

Un ordre simple, qui fit grimacer Lyra néanmoins mais elle céda devant son regard empli d'une tranquille autorité. Elle fut la première à sauter dans le vortex, Aldakin la suivit en laissant Dradrock protéger leur retraite, Naal s'apprêta à sauter à son tour...
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] [INTRIGUE] L'appel de Dévoreuse [Terminé] Icon_minitimeLun 24 Juin 2013 - 15:48

Décidément, cette scène prenait une étrange tournure, cette créature maléfique... Il n'en avait jamais rien vue de pareil, même Solas ne lui avait jamais raconté l'histoire ou plutôt l'existence d'une telle abomination, à condition bien entendu qu'elle soit unique en son genre, mais les choses semblaient bien trop simple pour qu'il soit unique en son genre... Une surprise n'arrivant jamais seule sur Armanda, il ne tarderait pas de voir de quoi il en retourne. Pour le moment, Klaus était plus inquiet au sujet de l'Elfe qui avait été blessé que de savoir ce qui allait arriver à la Dévoreuse, le moment venu il pourrait mettre la main dessus, ce n'était plus qu'une question de temps. D'ailleurs, il ne prêta pas plus que cela attention à Yvia qui venait de se faire soigneusement accueillir par un coup de bouclier qui l'envoya valdinguer dans les montagnes d'or qui jonchaient la salle du Trésor. Beaucoup trop préoccupé par l'état de santé de Nalaïa qu'il amena auprès de Faudar et des quelques membres de la famille Kohan qu'il apercevait, de son côté, Klaus espérait que le vieil homme soit lui en mesure de lui prodiguer quelques soins qui pourraient la maintenir suffisamment longtemps en vie afin de recevoir les soins qu'elle mérite une fois que tout le monde serait sorti de là, à condition qu'ils en ressortent un jour ou l'autre, ce qui pour le moment n'était pas prévus du tout. Faudar aussi puissant qu'il était, se retrouvait tout comme Klaus dans l'incapacité d'user pleinement de sa magie qui en temps normal aurait suffit à remettre la blessée sur pieds, mais connaissant mieux quelques tours de magie que le jeune homme qu'il avait eu comme apprenti, l'ancêtre insuffla un peu de son énergie à l'Elfe pour la maintenir en vie, cela serait-il suffisant ? Difficile de donner un quelconque diagnostique, d'autant plus qu'il n'était pas guérisseur... Toujours au sol, un genou a terre pour rester auprès du Chevalier des larmes, il releva légèrement la tête en apercevant Yvia reprendre ses esprits et se rapprocher d'eux pour nouer le dialogue.

« Tu dis vrai... Mais ne crois pas que la sympathie dont tu fais preuve suffira à effacer ces dernières années... Tu es et resteras à jamais une misérable membre du Souffle. » Rétorqua l'homme en ne démordant pas de ces situations qui lui avaient échappé par l'intervention d'Yvia qui avait toujours réussit à se montrer soit très opportuniste, soit tout simplement plus rapide que le Chasseur. « Espérons... » Dit-il en récupérant le foulard dont une forte odeur de plante se dégageait, le nez de Klaus suffit à distinguer ou non s'il s'agissait d'un piège... Et bien quoi ? Il n'avait pas confiance en elle ce qui n'était pas nouveau, il n'allait donc pas d'une seconde à l'autre lui faire part d'une confiance inébranlable, d'autant qu'il s'agissait sans doute d'une façade pour obtenir ce qu'elle désirait... Appliquant le plus délicatement possible le morceau de tissu sur le visage de l'Elfe, le Grand Maître redressa lentement la tête en direction de cet homme étrange et qui plus est borgne dont il ne connaissait pas grand-chose, si ce n'est qu'il s'agit d'un des nombreux membres de la famille de l'Empereur.

En écoutant attentivement la réflexion à haute voix dont faisait preuve Fabius, Klaus ne put pas s'empêcher de ricaner intérieurement, s'il n'était pas trop occupé avec la blessée et cette étrange entité, il lui aurait volontiers octroyer une médaille pour son esprit de déduction indéniable... Puis soudain, Klaus haussa un sourcil en voyant le borgne tenter une approche à laquelle personne ici n'aurait songé un peu plus tôt, était-il fou ou tout simplement un génie ? Une question à laquelle le Chasseur chercherait une réponse ultérieurement, pour le moment, il fixait attentivement le Colosse aux yeux sombres qui en apercevant la silhouette de l'humain se dresser sur son chemin leva instantanément son épée prête à s'abattre sur lui sans plus de cérémonie, étrangement, la lame s'immobilisa dans les airs avant de s'abaisser lentement... très lentement... Avait-il réussit ? Tout cela était décidément bien trop simple et surtout bien trop incompréhensible... Un très court échange eut lieu entre les deux protagonistes avant que l'entité maléfique n'écarte Fabius de son chemin d'une façon anormalement douce, Klaus s'attendait plus à le voir l'envoyer valser contre le mur le plus proche ou tout bonnement voir sa lame s'abattre sur lui en guise de point final. Et maintenant... ? Puis un juron qu'il serait préférable de ne pas signaler échappa de la bouche du Maître des larmes en se rappelant d'une chose plus qu'importante qu'il avait omis durant ce court moment, le Fou. D'un mouvement vif, Naal se dirigea vers la Colonne qu'il se mit à frapper emplit d'une frénésie qui d'ici quelques minutes ne tarderait pas de se faire écrouler une partie de la salle du Trésor s'il persistait sur cette voie. Cette vermine de Fou qui avait subtilisé la dévoreuse dégringola misérablement sur le sol et tentait vainement de se dissimuler dans la planque la plus proche, s'était bien entendu sans compter sur les réflexes et la vitesse d'exécution du Serviteur du Néant qui s'empressa de le rattraper et raffermir sa prise sur les membres de ce dernier pour tenter de lui chaparder la bague une bonne fois pour toute...

Soudain, une puissance encore plus sombre que celle que dégageait Naal vint envahir la pièce toute entière, une atmosphère plus lourde se fit sentir quelques instants avant qu'un étrange vortex ne fasse son apparition...

« Allons bon... Il va nous sortir un lapin de son vortex ? » Dit-il en retirant lentement son masque pour récupérer pleinement sa capacité visuelle.

Enfin une première personne vint sortir de cette faille qui venait d'apparaître brusquement, laissant échapper un cri de joie à Naal... Aldakin donc... Deux pour le prix d'un, ils n'en demandaient pas temps, d'autant plus qu'ils avaient déjà suffisamment de mal avec le premier... Mais visiblement, ce n'était pas encore fini puisqu'une autre silhouette, féminine cette fois vint sortir du Vortex tout de noir vêtue affichant un air relativement sadique... Puis trois... Cette fois si un véritable Colosse en armure lourde fit son apparition et d'un seul et unique problème, ils étaient désormais passé à cinq... Finalement, ils n'allaient peut-être pas tous ressortir vivant de cette petite excursion dans la salle du Trésor. Bien... Fini de jouer, s'il fallait défendre sa vie, Klaus le ferait fièrement et sans faiblir... Remettant son masque lentement sur son visage il se redressa en sortant de l'intérieur de sa longue tenue, une dague, celle-ci plus simple que celle qu'il avait planté dans l'épaule de Naal.

« Yvia... Tien toi prête... » Souffla-t-il doucement en prêtant une oreille attentive aux nouveaux êtres qui étaient apparus. Emporter le porter de la dévoreuse ? Et puis quoi encore ! Klaus n'avait pas fait tout cela pour qu'il se fasse chaparder l'anneau par de nouveaux opportunistes, serviteur du néant ou quoi que ce soit, l'homme n'en avait rien à carrer ! Il ne fut pas même dérangé par la femme qui prit la parole en suppliant cet... Aldakin de la laisser les châtier comme il se doit... Décidément cela faisait beaucoup pour le Grand Maître qui commençait à montrer quelques signes d'agacements fasse à l'assurance dont faisaient preuves ces derniers... Lorsque enfin, l'un d'eux prit la parole, demandant de pardonner l'enthousiasme dont faisaient preuves les siens... Mais pour qui se prenait-il celui-là ? Quand son regard croisa celui de Fabius, l'étranger esquissa un petit sourire tout en le saluant d'un petit mouvement de tête... Etait-il mêlé à tout ça celui-ci ? Si tel est le cas, Klaus ne manquerait pas une occasion de lui botter les fesses...

« Une douce nouvelle... C'est très touchant... la seule chose sur laquelle je marcherais... Ce sera vos visages soigneusement encastrés dans le sol. » Glissa-t-il à voix basse, bien décidé à ne pas s'arrêter là. Il avait un compte a régler avec Naal, peu importe la présence de ses frères ou de l'esprit du néant en personne... Toucher un Elfe était signe de mort pour le Chasseur qui raffermit la prise sur son arme, laissant perler quelques gouttes de sangs, la colère qu'il bannissait habituellement commençait à prendre le dessus, aussi fort soient-ils ! Ces êtres devaient bien avoir une faiblesse... Son regard sombre se posa sur la femme qui fut la première à sauter dans le Vortex... Et si...

« Yvia ! Maintenant. »  Hurla-t-il en s'élançant dans sa direction et sans vraiment lui laisser le choix, l'homme prit appuis sur cette dernière pour s'élever dans les airs son regard d'abords fixé sur Nalaïa au sol puis Naal...

Ce Colosse en armure veillait à protéger leur arrière hein ? Et bien soit ! Klaus avait suffisamment de ressource pour le contourner ou même le prendre de vitesse. Lorsqu'il fut suffisamment haut dans les airs, le Chasseur cligna des yeux pour utiliser le sort bond tout en priant le Dracos pour qu'il n'aille pas s'encastrer dans le mur le plus proche... Il manqua tout de même d'échouer en effleurant l'épaule de Dradrock, mais il arriva à se loger droit sur Naal en s'agrippant à lui affichant un regard plus que déterminé, un sourire sadique s'afficha derrière son masque lorsqu'il entreprit de transmettre un simple message :

« J'ai un message pour votre Esprit Unique... Va chier ! » Dit-il en enfonçant de toutes ses forces la dague qu'il tenait dans sa main sous la mâchoire du Serviteur du Néant. Cette fois-ci, il ne frappait pas avec sa simple force, mais toute la haine qu'il aurait normalement porté aux vampires et à tout ceux qui aurait put blesser les siens... Ceci décuplant légèrement sa force, la lame traversa la mâchoire beaucoup plus facilement qu'auparavant... le Vortex aurait-il affaiblit suffisamment Naal au point de succomber à cette attaque ? Peu importe, Klaus tira de toute ses forces la dague vers lui pour séparer la mâchoire de Naal en deux et mettre un terme à cette misérable vie de servitude qu'il semblait affectionner auprès de l'Esprit du Néant.

« Bordel de mer... Qu'est-ce que... » s'interrogea Klaus alors qu'il retirait sa lame pour tenter d'asséner une multitude de coup sur la carcasse de l'entité maléfique. En sautant en direction de Naal qui tenait toujours le Fou, Klaus n'avait pas envisagé qu'il serait lui aussi aspiré par ce dernier, quelques coups de dague partirent en direction de sa victime pour s'assurer qu'elle succombe belle et bien aux coups violents du Chasseur qui après coup fixa la Dévoreuse toujours au doigt de Fou...

« Donne-moi ça toi... »

Du bout des doigts il arracha l'objet tant convoité par visiblement plus de monde qu'il ne le pensait profitant de la confusion la plus totale, Klaus obtenait enfin la Dévoreuse... Sans compter sur l'étourdissement dû au Vortex qui le recracha sur le sol lourdement, laissant rouler l'homme sur quelques mètres lâchant par la même occasion la bague qu'il venait tout juste de récupérer... la vision trouble et sonné, il était difficile de savoir où il venait d'arriver ou plutôt d'atterrir... Il en oublia même que la femme tout de noir vêtue l'avait précédé dans le Vortex et le corps inerte de Naal qui venait de le suivre lors de sa sortie du Vortex, au moins s'il devait mourir aujourd'hui, il en aurait eu un...

« les enfoirés... »
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