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| Une discussion comme une autre, ou presque [Pv Isendal] [TERMINE] | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Une discussion comme une autre, ou presque [Pv Isendal] [TERMINE] Ven 9 Aoû 2013 - 15:34 | |
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Se déplacer dans les terres humaines sous joug Alayien n'était pas simple, même avec l'organisation de la délégation et les informations des éclaireurs et espions. Il ne s'en étonnait même pas, depuis l'instant où ces envahisseurs avaient posés le pied en Armanda, l'intégralité de la population insulaire semblait tomber des nues, incapable de s'organiser et d'agir correctement. Prit par surprises ils n'avaient pas semblé capable le moins du monde de faire tourner la vague de la guerre à leur avantage. Et cela se reflétait également dans les difficultés qu'ils avaient à traverser l'Empire. Les patrouilles ennemies n'avaient apparemment aucune régularité, et le trajet ressemblait peu ou prou à la course d'un poulet sans tête. Navrant... Mais enfin, cela ne le regardait guère, il n'était pas en charge de l'intelligence de ce voyage, ça n'entrait nullement dans ses fonctions. Pour une fois, il avait la possibilité de déléguer le travail à d'autres, se contenant de chevaucher sa monture dans un silence sépulcral. Oh bien entendu, il restait attentif, mieux valait garder à l'esprit que les campagnes n'étaient sûres pour personne et qu'ils risquaient d'être attaqués au détour d'un chemin par une patrouille ennemie.... Et même sans la présence de ces envahisseurs, il était toujours bon de faire preuve de perception. Mais il était également vrai qu'il aurait préféré, en tout état de cause, rester avec le reste de l'armée et ne pas se déplacer. Il ne serait guère utile lors des négociations, même si cela lui permettrait certainement de pouvoir discuter avec certains de ses alliés, notamment Galadrielle, impératrice elfique. La lassitude lui était cependant devenu habituelle, une compagne de tout les jours, de même que la douleur. Une telle chevauchée lui était donc totalement superflue, et même plus que cela, elle lui ôtait certaines forces. Il n'avait pas encore récupéré et la simple sensation d'une perte d'équilibre dans la magie n'était pas pour l'aider à juguler la malédiction. Dans tout les cas, il se trouvait fort incommodé de toute cette pagaille et se renfermait davantage.
C'était moins un changement physique qu'intérieur. La marque sur sa paume était dissimulée par un tissu clair et aisément oubliée, tandis que l'insulte de ce qu'elle représentait. Ce dont Silarae s'indignait, bien entendu. Sa dragonne s'irritait continuellement de la malédiction, à juste titre mais sans savoir ce qu'elle apportait pourtant. Ethan n'avait pas eut tord de dire qu'il avait gagné quelque chose à user d'une telle solution, bien que ces bonus ne s'ouvrent à sa compréhension qu'avec timidité. Il commençait tout juste à entrevoir le potentiel de ce lien avec Lorenz, mais comptait déjà sur lui pour tirer les bénéfices de la situation actuelle. Que disait-on déjà ? Garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près... Plus proche de l'ancestrale que ça, il voulait bien voir. A présent, ils étaient pratiquement une seule personne sur bien des plans, notamment la puissance magique, même si le Conteur savait qu'il y avait bien davantage à tout cela, notamment la capacité de Lorenz à percevoir, parfois, ses émotions internes. Les lui dissimuler avait demandé un véritable travail de titan, et une discipline de fer. Mais à présent, il y parvenait assez bien... même si, en ces instants, il n'avait strictement rien à cacher. Jusque là tout du moins. A l'occasion d'une halte, et donc de l'établissement d'un campement occasionnel, il avait décidé de couper court à l'attente d'une discussion qu'il se devait d'avoir depuis déjà de longues journées. Aussi, alors qu'il s'installait à l'écart des autres, il fit mander Merveille, qui ne le quittait plus depuis maintenant des semaines, voir des mois. Depuis l'établissement de son nouveau rôle en vérité.
« Fait venir Isendal. N'échangez rien, je lui dirais tout moi-même »
Il laissa l'ancienne s’éclipser pour lui trouver l'individu qu'il désirait, restant silencieusement installé face au ciel nocturne. Silarae, une fois de plus, n'était pas là. Partie voler ailleurs sans doute. Il n'en éprouvait nulle gêne. A présent elle était assez grande pour se protéger elle-même après tout, et lui avait besoin de calme. Le maître espion n'était pas une nuisance sonore et surtout, il lui était utile, il supporterait donc sa présence le temps qu'il faudrait, ou jusqu'à ce qu'il s'en lasse. Les minutes s'écoulèrent, alors que, dans cet isolement volontaire, les pensées noires lui revenaient sous la forme de chuchotis haineux et insidieux, piquant les codes sensibles de son esprit comme les outils de quelque tortionnaire, qui pourtant ne l'encourageait qu'au trépas d'autrui. Tout y semblait sujet, mais après tout, qu'y avait-il ne réellement infaillible en ce monde qui échappa à l'acide d'une critique aussi virulente qu'hors de caractère. Il ne goûtait à aucun qui ne soit à son goût depuis déjà suffisamment longtemps pour engranger l'aloès en lui. Il était naturel qu'avec une telle influence, il la recracha d'une façon ou d'une autre. C'était devenu quotidien, à tel point qu'il ne s'en formalisait absolument pas. Pas plus que du reste, car de toute façon, tout se paierait un jour ou l'autre, et il n'hésiterait pas un seul instant lorsque l'heure de la condamnation surviendrait.
Tiré de ses pensées par l'arrivée de ses deux ouailles, il les jaugea tout deux d'un regard froid et neutre, dépourvut de la moindre bienveillance, mais loin de paraître menaçant. En vérité leur présence ne lui faisait pour le moment ni chaud ni froid, elle était simplement nécessaire. D'un signe, il congédia sa suivante, restant seul face à Isendal. Où donc était l'espion ? Certainement avait-il passé son temps en compagnie de Lorenz et Ethan pour définir les sentiers à emprunter pour poursuivre leurs route.... ou bien ailleurs, qu'en savait-il vraiment, cette araignée là avait le don de traîner n'importe où dans le simple but d'obtenir des informations, sans que quiconque comprenne comment il s'y prenait, lui inclut. Mais il ne cherchait pas, après tout il fallait garder une part de mystère à chacun non ?
« Tu as parlé à Silarae. Maintenant c'est avec moi que tu vas parler. »
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Une discussion comme une autre, ou presque [Pv Isendal] [TERMINE] Sam 17 Aoû 2013 - 0:23 | |
| Les décisions avaient été prises, le général avait formé son "armée" et tous les vampires nécessaires au déplacement chez les Baptistrels avaient prit la route. Isendal s'était longuement entretenu avec Ethan, cartes à l’appui. Des cartes que le maître espion avait lui même réalisées. A force de laisser traîner ses oreilles partout et d'avoir d'autres oreilles à son service, il avait dressé un bilan chiffré et très précis des modes de déplacement des Alayiens. Les rumeurs allant avec le vent sur les plaines, Isendal avait pu tracer un chemin, qui aiderait à parvenir au domaine soit disant neutre de la bien étrange alliance d'Armanda, dans les temps et sans danger. Ou en tout cas, en les minimisant un maximum. Il fallait aussi avoir sur la route, les moyens de se cacher pour la journée entière. Il fallait tenir compte de la manière singulière avec laquelle se déplaçait l'ennemie, les éventuelles batailles emportés, les révoltes, et tout un tas d'information que le vampire millénaire parvenait à manipuler avec plus d'aisance que la majorité de ses compagnons de route. Il pointait en ce moment même un endroit de la carte, Ethan sur sa gauche, les yeux dans les yeux, alors que Lorenz se tenait en retrait et dominait la scène
"Nous pouvons encore parcourir cette partie là de la route en ligne droite, ensuite il faudra faire un détour par les crêtes et emprunter un virage au nord-ouest, puis revenir sur nos pas le lendemain. Sans quoi nous allons tomber droit sur une troupe armée bien lourdement."
Et pendant que le général hochait de la tête, Merveille entra dans la tente de commandement, elle pointa son regard sur Isendal et se retira. Le maître espion avait largement saisi que sa présence était requise ailleurs et sans doute même auprès d'Achroma. Que diantre lui voulait-il en un moment pareil. Il s'assura donc que le général et le seigneur des vampires étaient d'accord sur les plans de déplacement et demanda permission de se retirer. Après une inclinaison et un salue de la tête, il sortit de la tente et allait élever la voix quand Merveille se mit en route. Soufflant par le nez, il avança dans sa direction. Oui, ils allaient tous les deux vers le lieu momentané de villégiature d'Achroma. Le vampire réfléchissait du mieux qu'il pouvait, se demandant quels genres de sujets allaient être abordé? La guerre en cours? Les Baptistrels? Les dragons? La magie? Un savant et désagréable mélange de tout cela? Isendal s'en moquait finalement, il avait atteint sa position dans la hiérarchie vampire justement parce qu'il fouinait, parce qu'il écoutait, extirpait des informations autant que possible. Personne ne remettait pourtant sa fidélité en doute et il n'allait sans doute pas risquer de perdre la vie parce qu'il avait une fois de plus agit comme il agissait depuis si longtemps. Merveille ouvrit la voie et Isendal suivit. D'un simple hochement de tête, la suivante fut congédié lorsque le maître espion fut à bon port et que la fraîcheur d'Achroma l'accueillit, ou le cueillit pour être plus exact. Le vampire millénaire aimait la compagnie et l'esprit fin du dragonnier, mais il le savait aussi son supérieur dans la hiérarchie vampirique, il savait qu'il pouvait le détruire quand bon lui semblait. Il savait aussi qu'il était un mal nécessaire et qu'il n'avait dépassé aucune limite particulière qui pourrait forcer Achroma à lui en vouloir au point de briser le lien qui existait entre eux. C'est avec une voix charriant des glaçons que le dragonnier prit la parole. Isendal fixa son interlocuteur dans les yeux quelques instants, les sourcils un brin froncé, signe d'une profonde réflexion qu'il n'avait pas mené jusqu'à son terme. Il fit donc appel à quelques subterfuges de son cru
"Je parle et j'écoute beaucoup de personne Achroma. Au point où je dois te demander des précisions sur ce que tu désires entendre de ma bouche."
Une minuscule pause. Le maître espion employait un ton neutre, plein de respect pour le dragonnier, même s'il le tutoyait comme depuis les premiers temps de leur rencontre, il n'en éprouvait pas moins de déférence. Il termina cependant sur ce sur quoi il pensait intéressé son "ami" vampire
"Mais si tu évoques Silarae, j'ai l'impression que tu as envie d'en savoir plus sur la teneur de notre entretien n'est-ce pas?"
Isendal fit quelques pas et se rapprocha d'Achroma, baissant encore d'un ton pour que personne d'autre ne puisse entendre
"C'est très étonnant, je pensais que le dragonnier et son dragon n'avait pourtant aucun secret. Alors vas droit au but, que veux-tu vraiment savoir? Pourquoi est-ce que j'ai parlé à Silarae plutôt qu'à toi? Pourquoi est-ce que je me mets subitement à m'intéresser au lien qui existe entre vous et vos terribles compagnons? Sont-ce là des interrogations globales ou c'est un questionnement d'ordre plus privée?"
Isendal passait son temps à poser des questions. Il parlait peu, quand il répondait il était bref, direct et laconique, mais quand il arrivait pour lui le temps de poser des questions, il n'était pas avare de mots, c'était le moins que l'on puisse dire. Le maître espion voulait savoir si Achroma s'inquiéter de l'intérêt pour les dragonniers dans leur ensemble ou s'il était plutôt inquiet de savoir pourquoi subitement il se mettait à poser des questions sur le dragonnier sans les lui poser directement, mais en passant par des intermédiaires? A moins qu'il veille parler de tout autre chose. Dans tous les cas, Isendal aurait des réponses à certaines de ses questions sur les dragons, il en était certain. Il attendit donc la suite avec déférence et respect. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Une discussion comme une autre, ou presque [Pv Isendal] [TERMINE] Sam 17 Aoû 2013 - 20:44 | |
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A force de poser des questions Isendal risquait de passer à coter des réponses, et parfois celles qui avaient le plus d'importance. L'observant d'un air las, il laissa le tir en rafale prendre fin, silencieux, immobile, le regard de lagon perdu planté sur la silhouette du maître espion dont il connaissait parfaitement les tendances et les vices. Et qui lui prouvait une fois de plus qu'il avait raison. Ce qu'il désirait entendre de sa bouche ? Certainement pas un flot de questions, mais plutôt LA question. La véritable question, celle qui importait et bien davantage que tout ce qu'ils pouvaient tous imaginer. La question qui aurait dû déjà venir à l'esprit de Lorenz, et de certains des autres anciens. La question qui ferait sans aucun doute la différence entre une victoire et une défaite lorsque le moment serait venu. Mais Isendal était-il véritablement celui à qui il pensait avoir affaire ? Avait-il était souillé et ternit, dans son intelligence, par la cupidité et la violence brutale de Lorenz ? Vu le temps qu'il passait en sa compagnie, il y avait fort à parier que c'était le cas. Et cette discussion, si vraiment elle avait un but autre que celui de satisfaire ses sombres pensées intérieurs et les chuchotis d'un dragon suspicieux et malveillant. Un dragon qui lui soufflait de ne pas faire confiance à ce vampire, de ne faire confiance à personne d'autre que lui même....
Adryne n'est plus soufflait-il, insidieux, dans un coin sans lumières de son esprit, un coin comme un lambeau griffé. Adryne n'est plus, ton fils dévoué que tu as formé depuis ses premiers mois. Il était le seul en qui tu pouvais avoir confiance. Il était comme toi. Il était toi ! Il nous comprenait mieux que personne... il aurait sut ! Il aurait sut sans nous demander ! Ne fait confiance à personne....
Isendal était-il digne de confiance ? Là n'était pas réellement la question. Isendal avait ses propres intérêts qui n'étaient en réalité ni les siens ni ceux de Lorenz. Comme tout ancien, la raison d'être de leur relation était ailleurs, comme leur psedo amitié. Du moins étaient-ils relativement proche. Le maître espion avait un esprit qui plaisait au sien. Et c'était pourquoi il lui parlait, à lui et à personne d'autre. Étirant lentement une main, il vint guider Isendal, le faisant s'asseoir dos à lui, et reprit sa contemplation des étoiles. Mais dans l'intimité de l'esprit de l'autre millénaire, une pointe de souffrance pure naquis lentement, comme une rose ouvrant ses pétales sur une floraison sanglante et pestilentielle. Égale à un lamé carmin, un coup de tonnerre silencieux touchant en plein cœur, la conscience et l'esprit du Conteur se connecta en un succédané hérétique de la télépathie draconique à celui que l'on appelait Isendal Ithil, mais qui, d'esprit à esprit, était une question. Ce qui le caractérisait pleinement et parfaitement sans doute, mais pour Achroma, il était une question. Le dragonnier n'avait pas encore usé de ce pouvoir vacillant avec d'autres que Merveille, car de tout les anciens, et exceptés ses parents auxquels il n'aurait jamais osé infligé pareil traitement, elle était la plus loyale et la plus docile.
< Je sais déjà ce qu'il s'est dit entre toi et Silarae. L'essence de votre conversation ne m'a pas échappé, mais je l'avais déjà en tête quand tu es venu me demander la permission de la rencontrer. Je sais les questions qui t'habitent Isendal, aussi j'irais droit au but. Tu as cherché à savoir qui avait inventé la malédiction du double royal, et tu voulais savoir si il existait un être sur Armanda qui possédait le contre sort. Je vais t'éviter des peines supplémentaires, c'est moi le créateur de cette malédiction, c'est moi qui ai inventé le Double Royal, pour un dragonnier vampirique que nous connaissons tous deux d'ailleurs. Il s'agit là d'une de mes connaissances anciennes, comme les milliers de secrets magiques que je garde jalousement et qui périrons avec moi pour le plus grand bien de tous. Les enfants qui pensent que j'ai toujours été un sage éclairé et prompte à penser au bien de tous sont des imbéciles et nous le savons tous deux parfaitement. La grande bibliothèque des cendres a été fermées à ce titre voilà bien longtemps et je n'hésiterais pas à la faire flamber au besoin. Il existe déjà assez de mages faisant joujou avec des pouvoirs qu'ils ne comprennent pas. Mais pour répondre à ta seconde interrogation....>
Un instant, le lien vacilla, la douleur mentale infligée aux sens du dragonnier presque intolérable. Il se maintint cependant et poursuivit, chaque mot clair et net comme le tranchant d'une lame aiguisée cent fois.
< Aucun être ne connaît le contre sort, car il n'y a pas de contre sort, tout simplement. Il n'a pas été crée pour être inversé. Ce qui le rend d'autant plus odieux bien entendu. Ce sont des chaînes qui ne s'imposent pas à la légère, tout comme elles apportent un grand pouvoir, elles sont aussi un grand poids. Et cela je le savais parfaitement en les invoquant. Insulte t-on donc mon intelligence en prétendant rechercher un remède contre une décision que j'ai moi-même prise ? Et ne pense t-on pas un seul instant que je puis avoir déjà prévu tout cela à l'instant où j'ai prononcé mon verdict ? Répond maintenant, Isendal, en grâce des informations que tu viens de recevoir. Et peut-être que je t'en dirais davantage >
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Une discussion comme une autre, ou presque [Pv Isendal] [TERMINE] Lun 19 Aoû 2013 - 0:45 | |
| Achroma, dans sa blancheur absolue et magnifiante était installé, le regard planté dans le ciel étoilé. On aurait presque pu penser que le vampire n'écoutait pas son interlocuteur. Mais c'était faire grande erreur! Isendal attendit et en réponse à toutes ses propres questions, il y eut une main tendu. Plus qu'un symbole, une invitation. Le maitre espion la saisit avec toute la délicatesse des vampires, celle qui se cachait dans un écrin de puissance et de force, celle qui était maitrisé sur demande à savamment dosée à chaque usage. Il fut ainsi guidé dans un silence de plomb, au beau milieu du tumulte de la nature. Il se retrouva assis, dos à dos avec ce qu'il pouvait appeler son ami Achroma. Fronçant légèrement des sourcils, Isendal se décida à se laisser faire ferma les yeux pour s'abandonner complètement et faciliter la tache de sa seigneurie le dragonnier. Il eut alors une image étrange dans l'esprit, un livre ancien, entaché de sang, déchiré sur les bords, mais resplendissant d'une lumière attirante. C'est la première chose qui lui traversa l'esprit, avant d'entendre les propos pleinement, sans qu'aucun son ne soit émit par la gorge d'Achroma.
Si au départ, Isendal était totalement ouvert, son esprit vide et sans arrières pensées, les révélations que faisait son compagnon télépathe n'étaient pas pour le laisser calme et apaisé. Au fur et à mesure, il se mettait aussi à réfléchir, à s'étonner, à vibrer, à se délecter des nouvelles informations qu'il obtenait. Et alors qu'il atteignait un point culminant de son dialogue, une vague de douleur intense vint le frapper de plein fouet. Il comprit bien vite que ce n'était sans doute qu'une partie de ce qu'Achroma vivait et ressentait en usant de ses pouvoirs, dragonnier au double royal, cherchant sans doute à priver Lorenz de ce moment. C'était presque insupportable. N'hésitant même pas, Isendal saisit la main gauche d'Achroma avec sa main droite, en l'envoyant derrière lui sans ménagement et posa l'arrière de son crâne contre celui de son ami. Il souffla longuement et se calma, il mit de son côté son esprit en ébullition, et se concentra pour partager un peu de la souffrance de son compagnon. Après tout le seigneur millénaire n'était pas le seul sorcier du groupe de deux qu'ils formaient en ce moment. Il voulait réellement aider Achroma à vivre ce moment et décida de jouer donc franc jeu afin que son esprit ne cherche pas des chemins détournés et que la souffrance augmente par manque de concentration
"Je te connais bien Achroma, je sais des choses sur ton passé, ton histoire et le bien commun n'est en effet pas forcément quelque chose qui te caractérise avec récurrence. Les informations que tu me donnes m'interpellent, comme tu t'en doutes bien sur! J'en retire certaines conclusions aussi. Mais allons droit au but, je serai une fois de plus franc et sincère avec toi. J'ai à cœur l'avènement de la nation vampire. La nation vampire Achroma, qui n'est qu'une idée, une chimère si nous n'avons pas à notre tête un chef capable de contenir la fureur sanglante des jeunes, et les intrigues personnalistes des plus anciens. Actuellement Lorenz est ce chef là, il n'agit pas toujours comme j'aimerai qu'il agisse ... mais mes manigance à cet égard ne me mènent pas toujours à la réussite. Je sais qu'il ne fait pas l'unanimité dans le conseil, les vampires ont juste peur de lui, son pouvoir et son courroux omniprésent. Mais je pense sur le long terme Achroma, aujourd'hui nous avons Lorenz et demain, s'il vient à périr, peu importe la manière et les raisons, qui actuellement peut prendre sa place?"
Puis Isendal dut s'arrêter, afin de respirer, d'haleter et de retrouver son souffle, la souffrance et forte s'il voulait épargner un peu Achroma et le contact était donc difficile. Il continua cependant en appelant toutes ses forces de nouveau
"Toi Achroma! Or, avec le double royal, tu mets ce côté de mes réflexions à l'eau. Je ne doute pas que tu ais réfléchi à ce que tu as fais, tu n'es pas vampire qui prend décision sur un coup de sang et je respecte donc ton comportement et tes agissements. Mais je voulais avoir éventuellement entre mes mains, le moyen de te sauver d'une mort prématuré si celle de Lorenz devait intervenir trop tôt. Ou que tes liens avec les dragonniers et les dragons t'éloignent complètement de ceux de ta race première, je te l'avoue!"
Isendal avait réellement joué franc jeu, il était au service loyal de Lorenz, mais dans la guerre qui arrivait, les vampires seraient nombreux à mourir encore, et en tant que chef guerrier, Lorenz prenait ses risques plus que les autres. Il serait la cible des ennemies de la horde des non-morts. Et si cela arrivait, le conseil se déchirerait si personne n'était vraiment apte à prendre la suite, avec des épaules solides. Oui, Isendal avait toujours cinq ou six coups d'avances, et c'est ce qui faisait de lui le maitre espion qu'il était : il prévoyait tout, les scénarios possibles et les issus à ces événements imaginaires. Ainsi toujours prêt à réagir en fonction de ce qui se produit réellement, il était au sommet de son art. Il croyait aussi en Achroma comme potentiel successeur, il voulait donc avoir en main des cartes lui permettant de prendre les devants si la situation évoluait dans un certain sens. Il disait aussi tout haut dans son esprit, qu'il avait tenté de se renseigner et qu'il avait eut confirmation par certains propos de Silarae et maintenant de son compagnon télépathe, que les dragonniers formaient une grande famille, qui dépassait les différentes races d'Armanda. La discussion n'avait aucun ton d'accusation, dans aucun des sens, juste des vérités pensées, sans reproche. Comment la conversation allait tourner? Isendal n'en savait rien, mais garder le silence de l'esprit diminuerait de son côté la souffrance du mode de transmission secret mais assez désagréable qu'ils étaient en train d'utiliser. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Une discussion comme une autre, ou presque [Pv Isendal] [TERMINE] Mer 21 Aoû 2013 - 19:28 | |
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Beaucoup, hélas, avaient arrêté l'idée qu'il était un sage ayant toujours recherché le meilleur pour tous, et plus particulièrement son propre peuple, les vampires. Beaucoup le soutenait sans savoir le quart de la moitié des horreurs qu'il avait perpétré durant la guerre antique qui avait vu le départ des dragons. L'immense potentiel magique dont on l'avait béni avait rarement été usité pour la création de puissances bénéfiques, en comparaison de toutes les recherches, les voyages dans les sombres contrées des forces obscures, ni vampirique, ni humaine, ni elfique, mais mauvaises... Le Double Royal, aussi odieux étaient-il, ne représentait qu'une infime partie des outrageantes découvertes, des odieuses créations magiques dont son esprit avait été le berceau. Sans doute était-ce l'une des raisons pour lesquelles il refusait la couronne de prince, mais en tout cas il concevait de l'admiration d'une large part de ses soutiens un amusement sardonique. Mieux valait en rire qu'en pleurer après tout, l'ingénuité des vampires pourtant sauvages et cruels le laissait pantois, mais venait étayer une vérité plus que navrante : la plupart d'entre eux n'étaient que des animaux enragés, sans intelligence, sans subtilité, et à l'aveuglement proverbial. Ils se laissaient aveuglés par la blancheur sans même noter les ombres qui l'accompagnait... car plus la blancheur était absolue, plus noires étaient les ténèbres qu'elle faisait naître. Il n'avait pourtant jamais cherché à se faire passer pour ce qu'il n'était pas, jamais il n'avait caché son passé, mais ceux qui le connaissait n'étaient pas nombreux. Isendal, Cyrène, Erin, Merveille... les autres anciens, ses partenaires humains également. Lorenz ne connaissait pas le quart de ce qu'il avait fait, quand aux conseillés, y comprit les plus vieux comme Althaiä, ils n'étaient que des gamins capricieux et imbus de leurs personnes qui n'imaginaient nullement la vérité. Cela lui allait cependant parfaitement, plus ils brasseraient la poussière pour s'illusionner, plus il aurait d'opportunité de garder la main et de se jouer d'eux. Ils le sous-estimait, ils paieraient en temps voulut le prix de cette folie.
Comme une ténèbres éclatante, le millénaire avait toujours cultivé sa part de mal comme sa part de bien, en un juste équilibre... un équilibre qui menaçait à présent de disparaître, ses tendances les plus obscures revenant à la surface. Et peut-être brillait-il d'autant plus. Image étrange que ces deux vampires, dos à dos, l'un sombre et l'autre resplendissant, l'un tourné vers l'avenir, l'autre rongé par des ombres venues du passé.... Oui, ils semblaient tout deux porter les plateaux de la balance de conscience du monde. Et étrangement, Isendal méritait son rôle, et le tenait à merveille. Main dans la main, la sienne pâle et tremblante malgré sa discipline s'accrochant à celle du maître espion, partageant avec soulagement la douleur. Il lui était reconnaissant, quand bien même le dragon en lui crachait et sifflait de rage de voir cet importun si près, trop près, trop dangereux. Achroma se laissa reposé sur lui, sur son esprit, ne rejetant nullement l'aide qu'on lui offrait car il la pesait à sa juste valeur. Un geste inattendu cependant, il fallait l'avouer, il ne s'était pas figuré que quiconque si ce n'est sa famille lui aurait offert de partager un peu de l'odieuse souffrance qu'occasionnait l'utilisation de ce don très singulier. Il absorba autant le réconfort surprenant que lui offrait le chuchoteur que ses mots, et se tendit, son esprit affamé d'informations, et de ses avis, malgré la douleur qui le rongeait comme un acide alors qu'il se forçait à maintenir une connexion claire. Il eut un sourire venimeux. Ah.... Isendal voulait lui donner la couronne. Voilà qui devenait amusant. Il avait fuit au bout du monde ses partisans à l'époque lorsqu'ils avaient voulut lui donner la couronne.... et voilà qu'un de ses frères millénaires décidait de le mettre au pied du mur, en sachant sans doute qu'il ne pourrait lui refuser cette possibilité.
Isendal avait été franc, cela, il le sentait clairement dans l'intimité de son esprit. Hors il se trouvait lui-même en une position fort déplaisante. Il pouvait choisir de laisser le maître espion continuer la partie, le sachant le meilleur dans ce domaine, en prenant lui-même la place du roi blanc de l'échiquier, ou il pouvait jouer seul, en se coupant définitivement de ses potentiels alliés, de ces êtres qui avaient risqués leurs vies et non vies à ses cotés et autours de lui dans la guerre antique, qui lui étaient une famille, d'une certaine sorte. Non tu n'as pas de famille. Tes liens sont tes faiblesses ! Regarde Kedrildan ! Il t'a conduit à cet esclavage !! Ne lui dit rien ! Surtout ne lui dit rien ! Il retournera tout cela contre toi ! Il te livrera à Lorenz pieds et poings liés ! Il ne cherche que son intérêt personnel ! Tu n'es pas son pion ! Tu ne dois pas l'être ! Il te sacrifiera si il a une meilleur opportunité ! Il te fera tué sans l'ombre d'un regret ! Tu ne peux te confier à lui ! Tu es seul ! Seul ? Il l'était. Infiniment. Où était Silarae ? Et ses parents ? Son fils ? Il était seul, et il avait soudain l'opportunité de ne plus l'être. Alors ? Lui faire confiance ? Et lui dire ? Oui... Il allait le lui dire, quitte à le regretter plus tard, mais pour une fois, la solitude pesait trop durement sur ses épaules. Il serra davantage la main de son pair.
< Je me demandais quand mes pairs allaient se décider à faire voix d'une telle solution > Son rire mental, chaud, était également teinté de souffrance <Tu sais jusqu'où j'ai fuis la dernière fois qu'on m'a proposé cette solution. Et pourtant... peut-être que nous n'en serions pas là si j'avais alors choisit de prendre le trône. Mais laissons cela. Ce que j'ai fais, je ne le regretterais pas, pas même pour l'orgueil de Lorenz. Je suis ce que je suis, et je ne pense pas être un chef compétent. Pourtant si prendre le pouvoir est nécessaire, alors je le ferais, je le dois à mon peuple. Il y a trop à faire pour que je me conduise en lâche. J'aime l'idée d'une nation vampirique, je la soutiens comme au premier jour, lorsque nous n’étions que des gamins avides de gloire et de sang. Nous étions des enfants, et pourtant nous avons accomplis d'innombrables exploits, des choses dont notre race ne rêvait même pas, en pleine débandade... mais regarde nos jeunes maintenant, ils sont faibles, sauvages, déments de leurs pulsions et rabaissés à l'état de chiens de guerre. Ce sont des animaux, et il me peine de les appeler vampire. Il me peine que les autres races puissent prononcer notre nom et nous assimiler à de telles... absurdités. NOUS sommes des vampires, et ce qui se dressent sur notre route tremblent de peur. Nous sommes les cauchemars sombres de leurs passé et nous sommes forts, puissants, rusés, intelligents.... notre discipline de fer dément notre nombre réduit. À nous seuls, nous pourrions mettre à genoux les légions des mages impériaux. Non... en vérité, cela je l'ai fais seul. Que mes frères et sœurs se dressent et c'est leur armée entière qui sera secouée > Il cligna des yeux, sa vue un instant troublée < J'ai dis qu'il n'y avait pas de contre sort. Je n'ai pas dit qu'il n'y avais pas de moyens de me délivrer. Si j'ai proposé cette solution, cette offrande à Lorenz, c'est que je savais déjà avoir une échappatoire, bien qu'en l'instant je fus désespéré. Il y a effectivement un moyen, et je suis surpris que le puits de connaissance que tu es ne s'en soit pas souvenue... Nous chevauchons d'ailleurs droit sur ce moyen > Une nouvelle pause salvatrice pour sa santé mentale et il acheva < Les Baptistrels Isendal... Ils ont le pouvoir d'intervenir sur le chant-nom d'une personne, sur son être le plus profond, et de défaire les chaînes des magies telle que le Double Royal. Il faudrait une puissance telle que celle du Gardien en personne, mais alors je serais de nouveau libre et pleinement moi-même. Pourquoi croit-tu donc que j'ai réellement soutenus cette idée ubuesque de négociations ? Je vais droit là où je pourrais être libéré... Non seulement cela, mais je me retrouverais alors proche de la totalité des dragonniers vivants sur le continent. De quoi avancer mes projets les concernant.... >
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| Sujet: Re: Une discussion comme une autre, ou presque [Pv Isendal] [TERMINE] Sam 24 Aoû 2013 - 15:07 | |
| Au beau milieu d'un océan de souffrance, dans une tempête sans précédent, ils étaient là, tous les deux, mains dans la main, luttant contre vents et marées magiques pour garder secrète leur discussion terrible sur l'avenir de la nation vampire. Isendal luttait de toutes ses forces pour laisser de côté sa folle envie de questionner, soutirer des informations, conclure, postuler et déduire, observer et consulter. Non, la douleur serait trop forte, il lâcherait alors prise et laisserait le seul être qu'il pouvait appeler ami dans un état de souffrance honteux et inacceptable. Achroma pourrait presque ressentir de la chaleur dans la main du non mort qui était dans son dos. En effet, le maître espion avait là un élan de sympathie et de soutien dont il faisait rarement preuve. Pour mener son rôle de conseiller espion à son terme et son apogée, le millénaire avait toujours gardé ses lèvres fermés au maximum, ses mains bien fermement attachés sur sa canne, pour ne jamais trahir la moindre de ses pensées. Il faisait preuve d'un immense contrôle de soit, ce qui amenait les autres à le prendre pour le plus taciturne des vampires ayant dépassé le millier d'années de vie. Mais il n'en était rien, un esprit en ébullition comme le sien, ressentait, vivait et éprouvait les choses et le monde alentours. Sa magie était aussi forte et permettait un lien encore plus grand avec la nature. Non Isendal n'était pas une pierre vidée de son sang, il était un état d'âme, un esprit éveillé et avec Achroma, un ami de longue date. Le soutien fut accueilli avec parcimonie et peut-être même un brin d'étonnement, mais il ne fut pas repoussé, bien au contraire. La vérité ayant été faite, Isendal se relâcha et écouta résonner dans sa tête, les mots et la voix spirituelle du millénaire dragonnier. Alors son esprit se relâcha encore plus et permit une liaison plus stable, Achroma évoquant des souvenirs qui gonflèrent le cœur du chuchoteur. Oui, le sang, les aventures, les victoires, les batailles folles dans un déluge de magie vampirique, l'aura de peur dont ils étaient dotés auprès des autres races. Un sourire long d'une oreille à l'autre affubla le visage clos d'Isendal et il ne put retenir en lui une vague d'émotion qu'il n'avait pas expérimenté depuis fort longtemps : un bien être gonflé d'orgueil. Une bouffé d'oxygène qui dissipa encore un peu la douleur de ce mode de connexion astral. Chacun la main bien agrippé à celle de l'autre, il écouta encore et, après un semblant d'hésitation venant de l'extérieur, comme si une autre force tentait un peu de l'en empêcher, Achroma se livra.
"Par tous les crocs ensanglantés de la nuit!"
Voilà un juron de stupeur qu'Isendal utilisait souvent, il ne put même se retenir d'ouvrir les yeux en pleine transe magique. La connexion vacilla presque, la douleur frappa comme un coup de poignard entre les omoplates et le conseiller Ithil se reconcentra autant qu'il le put. Reprenant son souffla avant d'ouvrir de nouveau ses pensées en toute confiance et franchise, il prit le temps de bien réfléchir à tout cela, intérieurement, ses pensées faisant les liens et les connexions nécessaire. En moins d'une seconde, la discussion repris son cours
"Ton dragon m'avait écarté de cette solution et j'avais pensé à d'autres moyens Achroma. Mais finalement les choses s'emboîtent mieux avec cette explication. Je devrai pourtant le savoir depuis longtemps mon ami ... la solution la plus simple est toujours la meilleure! Voilà pourquoi tu étais si enthousiaste à propos de cette réunion, avec tout l'aplomb et la soumission à Lorenz dont tu as fais preuve au conseil."
Un petit instant supplémentaire pour faire émerger en lui le souvenir de son savoir à propos des personnages qui allaient intervenir dans sa réflexion
"Tu comptes demander au seigneur Merithyn Shadowsong de briser le sortilège qui t'enferme et te lie à l'esprit de Lorenz? Bien sur ... sa compassion pour le monde entier et son besoin viscéral de soigner feront qu'il ne pourra pas refuser. Surtout que, si mes informations sont exacte, il a déjà rencontré Lorenz, il le connait comme un Baptistrel aime à connaitre les gens et pour couronner le tout, il aimait un vampire que nous connaissons tous les deux, un dragonnier qui plus est! Ta cause lui sera plus qu'acquise. Mais alors à ce moment précis, lavé de ta souillure et libéré, que feras-tu? Que fera Lorenz? Que feront les dra ... "
Puis il décida de se calmer, une fois de plus son effervescence était en passe de reprendre le dessus, il ne devait pas faire ça, il devait souffler, respirer profondément, se calmer et mener ses cheminements tortueux à leur terme. Il savait que Merithyn avait un dragon comme compagnon de route depuis la mort d'Eliow et maintenant, ce que venait de lui révéler Achroma. Serrant toujours sa main avec candeur et assurance, Isendal termina ainsi
"Cette réunion sera-t-elle vraiment le moment pour une petite révolution au sein de notre peuple Achroma?"
Cette simple question exprimait là une des peurs d'Isendal : si Silarae se déchaînait contre Lorenz, si les dragonniers s'unissaient pour mener à termes des projets bien à eux, si dans tous les cas une suite d'événements menaient à la mort de Lorenz, les vampires perdraient alors un élément important dans la bataille qui s'annonçait contre les Alayiens, plus encore, la faute en reviendrait aux autres races et à l'union momentanée et mensongère qui avait été voté en conseil. C'est tout le cœur du monde vampirique qui s'effondrerait : les conseillers perdraient la confiance des jeunes et leurs soumission, le général Ethan serait en disgrâce, rien n'irait plus. Isendal avait déjà entendu plus qu'il ne l'aurait espérait et remerciait, par sa présence et la magie dont il faisait preuve, Achroma! Comme un ami le ferait, il lui montrait son soutien et l'honneur qu'il avait à recueillir les secrets lourds à porter d'un vampire qui devait être bien seul face à tous cela. Il voulait maintenant juste s'assurer que son compagnon millénaire n'allait pas mettre en marche de manière trop précipitée des plans forts dangereux pour l'avènement des suceurs de sang. En tout cas une idée imprégna si fortement Isendal qu'elle allait aussi marquer les pensées du dragonnier : cette idée qui vient avec un sourire féroce sur les lèvres des gens qui la ressentent et qui se disent que les choses qui vont advenir sous peu, vont être extrêmement intéressantes pour le joueur d'échec qu'il était. |
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| Sujet: Re: Une discussion comme une autre, ou presque [Pv Isendal] [TERMINE] Dim 25 Aoû 2013 - 17:55 | |
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Le glorieux passé d'un groupe soudé et uni par bien plus qu'un but commun. Auréolé de victoires, de cette gloire qu'ils avaient arraché sur les champs de batailles, sur les murailles, dans les plaines... partout où ils passaient, ils laissaient une trace indélébile. Parce qu'ils étaient ce qu'ils étaient, de vrais vampires. Fiers, et méritant de l'être, après tout ce qu'ils avaient réussit à accomplir par le passé... Ce que jamais les jeunes ne pourraient égaler, tout simplement parce qu'on ne leurs donnaient pas l'occasion de prouver qu'ils étaient plus que de la chair à pâtée. Si ils s'étaient préservés par ce long sommeil, c'était que leurs valeur était bien plus grande que celle de tout autre. Ils étaient l'élite, les meilleurs, nés dans un monde emplit de magie, formés par des guerres légendaires, choisit par le destin, chacun une personnalité exceptionnelle avec ses propres qualités et défauts, mais dont l'ensemble, alliée aux autres, formait une formidable machine de guerre pourvue qu'elle reste libre de toute tension interne. En attendant cependant, les rouages étaient enrayés, la prise de pouvoir de Lorenz les divisait, car il était un bon partis, il fallait le reconnaître. Réveillés trop tard, les anciens n'avaient simplement la capacité de l'opposer par la force, pas ouvertement du moins. Il fallait alors jouer de subtilité, se courber et faire semblant de se jeter dans la toile tout en en sectionnant les fils discrètement, pour que le moment venu, il suffise d'une simple brise pour la voir s'effondrer d'un seul coup. Pour réunir de nouveaux les anciens en un bloc harmonieux et contrôlé, il fallait bien plus que leurs forces réunies, il fallait le culot de regarder Lorenz en face en proférant des mensonges de la taille d'une montagne. Et c'était lui qui s'était chargé de risquer sa vie pour enclencher la marche inexorable de la destinée....
Le juron, la dague de douleur, puis le silence, passèrent sur lui rapidement, et en une minute à peine, Isendal parlait à nouveau, sa voix résonnant doucement dans son esprit. Il le laissa s'exprimer, sachant la surprise qu'il avait dû lui causer, et se doutant que son esprit remarquable était déjà partit à fond de train vers les hypothèses et les conclusions, comme il en avait l'habitude. Il suffisait alors au Conteur d'attendre de savoir à quoi il pensait, pour continuer de le baigner de ses propres idées, ses propres plans. Il n'avait jamais prétendu être une pointure en matière de politique, bien au contraire, son domaine de prédilection restait l'étude magique, la création de sortilèges toujours plus complexes, plus pointues et dangereux.... en cela, il était imbattable et conservait bien ses secrets. Mais la politique l'avait toujours lassé et navré, trop vaine, trop terre à terre, un parfait ensemble des pires travers de l'être pensant. Un mal nécessaire auquel il ne prenait aucun plaisir. Un mal.... qu'il endurait déjà depuis bien longtemps. Le Maître espion devait s'en douter, mais si les rennes de la ' nation vampirique ' tombait entre ses mains l'une de ses premières décisions serait d'abolir la politique, et le conseil. Il avait la ferme intention de ne garder pour conseillers que les anciens, des êtres qu'il connaissait, des êtres forts et intelligents, dont les intérêts caressaient des sommets jamais atteint par les autres. Eux seraient la classe dirigeante avec lui. Dictature ? Certainement, mais une juste dictature, dans le respect des projets qu'ils nourrissaient : une véritable place pour leurs peuple, une raison de vivre, et une véritable société.... Pour parvenir à ce but, il enfilerait un gant d'acier, si il le devait, mais pas sans Isendal, pas sans Cyrène, Erin, Merveille....
Un léger sourire mauvais fleurit sur les lèvres pâles du dragonnier. Isendal avait raison, les choses allaient être intéressantes, et ô combien prenantes. Mais il reprit la parole, sa voix mentale légère, et portant la marque sombre de la part de son être qui était le créateur du Double Royal. Le mauvais Achroma, pourrait-on dire. Celui avec qui il avait fait la paix voilà longtemps, et qui servait désormais des buts connu d'eux seuls. < Elle en sera le premier jalon, mon frère> Il libéra un instant sa main, fouilla dans sa sacoche, et en sortie plusieurs pièces, stylisées, qu'il posa du coté d'Isendal : Un cavalier sombre, une reine blanche, un dragon....
< A l'heure actuelle, j'ai ouvert un jeu qui conduira, si bien mené, à notre domination. Mais pour le moment, il est trop tôt, Lorenz est utile, c'est une force de frappe puissante, un leader que les jeunes vampires respectent contrairement à nous qui les déstabilisons. Mais Lorenz à long terme n'est pas une solution... et j'ai un compte à régler avec lui. Quoi qu'il arrive, ce sera lui ou moi, et je compte survivre. Lorenz me croit maté, me croit perdu... il a tord, j'ai toutes les cartes en main. Le Double Royal me protège de tout soupçons, mes alliés travaillent, et ma libération est à portée de main.... Le moment venu, je frapperais, et il tombera. Mais jusque là, il sera la lame que je brandirais devant nos ennemis > Il saisit le cavalier noir
< Cette réunion est le début du véritable jeu. Jusque là je testais ses réactions, à présent je vais avancer. Non, nous n'auront pas une rébellion tout de suite, mais nous allons y travailler. Je vais convaincre le Gardien des Baptistrels de me délivrer, mais ma liberté viendra en temps et en heure. Lorsqu'elle sera propice, car jusque là seul la malédiction me protège. Cependant, pour prendre le pouvoir et éliminer Lorenz, il faut venir à bout de ses alliés les plus fidèles, et des piliers de son pouvoir, ceux qui maintiendront son parti quoi qu'il arrive. Ethan Enaël est le premier de ceux-là. Althaïa Actaaë également. Pour faire disparaître de telles figures, il nous faut d'abord éliminer à plus petite échelle les capitaines et les lieutenants qui les protègent. Partir du bas de la hiérarchie, remonter lentement l'arbre, en remplaçant leurs hommes par les nôtres. Et quoi de mieux que cette alliance entre race pour cela ? Quoi de mieux que cette guerre ? Les pertes sont et seront innombrables, les militaires périssent aisément, surtout les têtes pensantes, première cible de n'importe quel tacticien. Il suffit de blâmer les Alayiens, les elfes ou les hommes. Et la perte d'une conseillère ? Tragique, mais plausible, après une épique bataille contre une bande de fanatiques du Néant... Un siège vide pour l'un des nôtres. Merveille pourquoi pas, où bien l'un des tiens. Ou même Cyrène si elle daigne se joindre à nous. Pendant que nous retirons les piliers de son piédestal nous pouvons également nouer des alliances avec les autres puissances de ce monde. Galadrielle, impératrice elfique, est déjà une de mes alliés. De même qu'un dragonnier vampirique du nom de Roëric Alokor, lui-même lié à Kylian Wallam. Sans parler de Lyroë Tuwiel, elfe dragonnière, qui a, depuis la mort de son dragon blanc, trouvé une autre compagne en la personne d'une dragonne venue d'ailleurs. Oui Isendal, une alliance, un immense piège. Faire croire à Lorenz que le continent tombe sous sa coupe, tout en tissant la trame d'un piège dans lequel il se jettera. Et à l'ultime instant, où il lui suffira d'une minute pour se sauver, cette minute de sortilège durant laquelle ma mort devrait le tirer d'affaire... à cet instant précis, ma servitude sera rompue et il... > Il avait, durant son discourt, reposé la pièce du cavalier au profit du roi noir, qu'il laissa alors tombé avec un dernier mot < Périra. Et moi ? Si vraiment vous souhaitez faire de moi le nouveau prince. Moi je me poserais en sauveur, intervenant en un drame pré joué auprès des elfes, des hommes et des dragonniers de toutes races. Je plaiderais notre cause, et obtiendrait ce que nous désirons. Et alors ? Nous seront libre de nous construire. Aux dépends des autres si nous le décidons... >
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| Sujet: Re: Une discussion comme une autre, ou presque [Pv Isendal] [TERMINE] Mer 28 Aoû 2013 - 22:37 | |
| Les images mentales s'échangeaient avec force, des impressions diffuses et subtiles, fugaces et évanescentes, pendant que leurs propres voix résonnaient dans leurs esprits éveillés. La magie servait de catalyseur, de canal de discussion et la douleur accompagnait cette méthode. Isendal avait entendu des choses incroyables en l'espace de quelques instants et il avait alors mit en marche son esprit de joueur d'échec. Des coups d'avances, un maximum de coups d'avances. Des positions d'attaques, de replis, de contre offensive, tout y passait. Une sorte de longue liste de chacun des événements pouvant advenir et le moyen de le faire avancer dans le bon sens. Non pas forcément pour son propre intérêt, Isendal Ithil n'avait jamais voulu le pouvoir entre ses mains, il préférait tirer des ficelles et voir le pouvoir s'orienter dans la direction qu'il considérait lui seul être la bonne. Il était loyal à la nation vampire depuis plus de mille ans, ce qui n'était pas peu dire sur un monde si ravagé et en guerre comme Armanda. Après avoir posé sa dernière question, le contact charnel fut rompu puis quelques pièces furent déposées au devant du maitre espion. Un cavalier noir, une reine blanche et un dragon, fort habilement sculptés. Et là, il eut le droit à un long discours. Son visage afficha, chose fort rarissime, un sourire! Le cavalier noir y passa, puis la reine blanche fut nommé aussi. Achroma livrait là l'immense toile d'araignée qu'il était en train de tisser depuis sans doute de longues années. Un piège infâme car collant, traitre et gluant, un piège habile et digne d'un vampire ancestral. Un piège qui avait l'avantage de pouvoir, de par sa constitution, avoir plusieurs moyens d'arriver à son but ultime. Une toile qu'il fallait tout de même penser dans ses moindres détails. L'esprit d'Isendal se mit à chauffer comme rarement, les coups à prévoir étaient multiples, des dizaines et des dizaines voir plus. Il y en avait d'ailleurs trop pour qu'il puisse y penser ainsi en quelques instants, moins de quelques secondes pour pouvoir en tirer toute la substance et prendre encore de l'avance. Le chuchoteur saisit la pièce qui avait la forme d'un dragon et vint l'apposer à la place du roi noir, il reposa ensuite son crane délicat contre celui de son ami vampire et termina la conversation qui avait été commencé
"Je te remercie mon ami."
Ces cinq mots là n'étaient jamais prononcés dans la nation vampire, jamais dans cet ordre là. Les suceurs de sangs étaient tous solitaires, sans émotions les liant les uns aux autres. Mais pourtant, chez certains, on pouvait noter une sorte de connivence déprécié par les autres. Une forme d'amitié qu'Isendal venait de mettre au clair en prononçant cette phrase qui paraitrait si anodine dans les autres races de ce monde. Elle signifiait à quel point il comprenait la position unique qu'il tenait ici, en recevant la confession sincère et secrète d'un vampire tel que lui.
"Tu m'englobes dans tes plans, tu me confie là un secret lourd et profond et je suis honoré de recevoir une si grande marque de confiance. Je saurai y faire honneur. Mes gens, ceux qui me sont acquis et que je manipule avec aisance sont nombreux, la guerre fera des ravages dans chacun des camps. Si nous mettons en avant dans les combats, certains conseillers, si nous retirons de certaines zones une partie des vampires formant le bataillon d'attaque ... oui, le plan pourra être tissé correctement. Ce que je note c'est que, quoi qu'il arrive, tu te vengeras de Lorenz un jour. Et quand ce jour arrivera, il faudra qu'en effet toute la toile soit tissé pour que ... le dragon prenne la place du cavalier noir!"
La douleur été trop intense et administré sur une trop longue durée. Isendal coupa le lien quelques instants, cherchant à reprendre son souffle dans l'obscurité illuminée d'étoile. Il respira profondément, le bras sur sa jambe droite replié et formant une arche, son pied étant droit sur le sol et son fondement à même la terre. L'autre jambe était allongée de tout son long. Bon sang, pourquoi n'existait-il pas d'autres moyens de communiquer en toute discrétion sans amener autant de souffrance. Ici au milieu du camp vampirique, c'était simplement impossible. Reposant son dos et son crane sur celui de son interlocuteur, il continua encore un peu
"Nous allons jouer à un jeu dangereux Achroma. La discussion que j'ai tenue avec Silarae avait pour but de me donner une idée de la force du lien entre dragonniers. Je me demandais si elle était transcendantale ou non, si elle pouvait vraiment dépasser les frontières de notre monde. Et je vois que oui! Toi, unis à l'Impératrice Galadrielle? C'est une chose qui serait impossible si les dragons n'étaient pas là. Une chose qui devra rester absolument secrète. Au cœur du domaine Baptistrel, ne montre aucun lien avec d'autres dragonniers, sauf s'ils sont vampire. Car c'est la haine d'une majorité de membres de notre peuple que tu gagnerais alors. Mais si ton plan est si prodigieusement pensé et avancé que cela, tu as dû aussi penser à ce que je viens de te dire depuis longtemps. Il y a mille choses à penser, j'ai mille choses à prévoir et évaluer Achroma. Mais je persiste mon frère, à penser que nous allons beaucoup nous amuser au domaine des chanteurs."
La discussion touchait sans doute à sa fin. Jamais, au grand jamais Isendal n'aurait pu imaginer que, au début de cette conversation, et avec l'accueil froid qu'il avait reçu, ils parleraient de tels choses. Refermant sur ses lèvres son sourire, il avait les yeux pétillants de malice, comme à chaque fois que tombaient dans son escarcelle, de nouvelles informations. Peu importe leur utilité, il aimait savoir. Achroma pourrait remarquer que l'élimination de gens comme Althaïa n'avait même pas gêné le maitre chuchoteur. Ethan ça ne serait pas pareil, il le respectait pour ses réussites militaires à la gloire de la nation vampire, mais si des pions devaient tomber, et bien qu'ils tombent, du moment que lui, la tour noire, loin de toutes les autres pièces, là bas, tout au fond de l'échiquier, ne tombait pas. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Une discussion comme une autre, ou presque [Pv Isendal] [TERMINE] Ven 30 Aoû 2013 - 11:47 | |
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Le dragon à la place du roi noir, cela disait tout il fallait bien l'admettre. Cela résumait parfaitement le but final de l'affaire, aussi étrange et instable soit-il. Que donnerait sa personne sur le trône du prince ? Des changements à n'en plus finir, de l'étonnement et une bataille de longue haleine contre les jeunes qu'il fallait réformer et éduquer correctement. Sans nul doute, beaucoup d'entre eux devraient être abandonnés en cours de route, mais si, au final, ils parvenaient à ériger une véritable nation, les sacrifices ne seraient qu'un pauvre prix à payer. Tout comme ils avaient fait beaucoup de sacrifices par le passé, tout comme ses pairs avaient décidés de dormir pendant mille ans, en abandonnant leur conscience, afin de préserver l'avenir de leurs peuple... la route vers une existence réelle était pavée de difficultés, mais ils en viendraient à bout, tous ensemble. Oui, voilà ce qui aurait lieu sous l'égide du dragon d'argent. Mais encore fallait-il parvenir jusque là, encore fallait-il mener à bien l'immense travail de sape qu'il avait débuté et qui conduirait inévitablement à un affrontement de titans entre les deux prétendants à la couronne suprême... Un affrontement qu'il attendait avec beaucoup de délectation, se renforçant avec chaque épreuve qu'il subissait, s'adaptant, changeant et grandissant d'autant que Lorenz stagnait dans son infinie certitude de puissance. Si il n'était pas menacé, il ne chercherait pas à devenir meilleur... hors Achroma faisait tout pour ne pas apparaître comme une menace, simplement comme un pion de plus. Qui contrôlait qui ? Réellement... Il avait déjà eut la preuve une fois que Lorenz n'était pas omnipotent, lorsqu'il avait retourné l'espionnage de Zaphirel contre lui en le forçant à venir le voir. Ce jour là, Lorenz avait prouvé qu'il pouvait encore maîtriser le jeu à sa place, et le Conteur ne se gênerait nullement pour le faire. Preuve en était avec leur discussion....
Il sourit. Ami... oui, il semblait bien en effet qu'il ai un ami. C'était une chose si rare, en leurs peuple, que d'être témoin d'une telle... fidélité ? Affection ? Pas tout à fait, car l'amitié, pour un vampire n'était pas chose courante, encore moins pour des millénaires tels qu'eux. Encore moins pour lui qui savait que ses liens étaient des faiblesses. Des faiblesses oui, mais également des forces. Et Isendal se réclamait de celles-ci, chose qu'il offrait gracieusement, reconnaissant. En lui-même, tout au fond, le dragon méfiant s'était pour un temps rendormit, assommé et apaisé par les mots et les actes du chuchoteur. De cela aussi, il était reconnaissant. Il était tellement plus aisé de discuter et penser lorsque cette chose le laissait en paix... Il fallait l'admettre, il ne parvenait que très difficilement à la contrôler. Elle était toujours plus forte, plus virulente, se servant de la moindre faute de langage, du moindre tic expressif, pour bondir en des sommets de paranoïa. Pourtant le maître espion, sans qu'il comprenne comment, venait de la terrasser complètement
Oui... il faudrait habilement tisser tout cela. Lui-même pouvait en faire une partie, entre autres choses lorsqu'il s'agissait des autres peuples. Il avait certes commit des atrocités à cause de Lorenz, mais il était Achroma, Son Altesse le conteur millénaire, et il pouvait, entre tous, se targuer d'être autre chose qu'un vampire assoiffé de sang. Il était une légende, une figure mythique pour les peuples éphémères. C'était lui le seul vampire venant du nord, le seul à avoir jamais pénétré au cœur de Gloria, le seul à avoir vaincu des dragonniers sans efforts durant les guerres des anciens. Mais il était également le seul à ne pas tuer d'elfes sans raison, à ne pas boire outre mesure, et l'un des seuls qui n'eut qu'un seul véritable fils, un seul vampire venu au monde par son venin en plus de mille ans. Et il était lui-même dragonnier. Tout cela l'aidait, mais il y avait également des choses pour lesquelles Isendal était la maîtrise incarnée, beaucoup de choses d'ailleurs. Et sa participation serait un atout indispensable, vital à la réussite de son plan, et d'autant plus si il était de son coté.
Il sourit et lui répondit enfin, moins présent, reprenant sur lui la douleur entière, mais l’allégeant au maximum, comme un chuchotis doux. < Oui, les dragonniers sont plus que de simples machines de guerres. Ils sont un lien entre les peuples. Une confrérie libre à même été évoquée... mais elle n'est pas à l'ordre du jour. Mais oui nous allons nous amuser. Tout cela va singulièrement nous occuper, nous avons l'esprit plein pour des mois. Je sais cependant qu'avec ton soutient et celui des autres millénaires... nous parviendront à notre but. Je n'ai même aucun doute là-dessus. Tu es la tour indéfectible une fois de plus... Je te remercie de ta présence et de ton soutient, mon frère. Je ne le répéterais jamais assez mais je donnerais n'importe quoi pour voir notre groupe se reformer véritablement > Il se leva finalement, vacillant légèrement tant la douleur avait été grande, et reprit à voix haute, à présent que la traîtrise de ses paroles ne lui causerait rien de plus. « Utiliser un don si étrange me coûte énormément Isendal, je crains de devoir prendre du repos à présent, si je désir tenir en selle demain pour la chevauchée. Et je pense que nous avons de toute façon besoin d'un peu de temps pour penser chacun de notre coté.... Je te souhaite une bonne fin de nuit »
RP achevé, grand merci à toi ^^
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