Difficile de se défaire de l'emprise de ce vampire ancestral, pensait Eliow, à chaque entrevue qu'il avait avec celui-ci. Car oui, ne lui en déplaise, Lorenz avait une emprise sur lui dont Eliow avait parfaitement conscience mais dont il n'avait pas vraiment le courage de se défaire. S'en défaire serait trahison, pensait-il.? S'en défaire serait devenir paria, proscrit, renégat. Comme ce fou furieux de Kylian qui avait définitivement tourné le dos à Lorenz et au peuple vampirique. Eliow ne se sentait pas capable de trahir ainsi son peuple, quand bien même il n'aimait pas ce que Lorenz en faisait et ce que ce mégalomane prévoyait pour eux. Il n'aimait pas ce que Lorenz lui demandait et faisait de lui. Il n'aimait pas la manière dont cet ancestral le manipulait, et manipulait Shaynar par la même occasion. Il sentait également que son dragon n'approuvait pas vraiment ce qu'ils faisaient tous deux. Mais comme souvent, Shaynar, s'il ne se gênait pas de dire à son dragonnier ce qu'il pensait de toute cette folie, ne l'abandonnait pas pour autant et suivait les décisions d'Eliow. Aussi folles et ineptes soient-elles.

Oui, il était donc conscient, du moins vaguement, de tout cela. Mais que pouvait-il y faire ? Lorenz était trop fort, trop puissant et bien trop intelligent pour lui, songeait-il. Il lui semblait impossible de se dresser contre le chef du peuple vampirique. Impossible. Ce ne serait que pure folie. Il obéissait donc. Et écoutait. Il ne pouvait nier non plus que les paroles que lui susurraient ce serpent étaient... flatteuses, cajoleuses et non dénuées d'un certain sens. On ne pouvait décemment nier que les vampires avaient été considérés comme les rebuts de la terre d'Armanda et qu'il était temps de montrer qu'ils avaient aussi leur place dans ce monde. Sur ce point-là, il ne pouvait qu'être d'accord. Ou ce serait se condamner lui-même. Mais...

Mais il n'était simplement pas sûr que les méthodes employées ni l'avenir qui se dessinaient soient véritablement les bons. Bien entendu, il taisait ses craintes et ses doutes. Il n'était pas encore suicidaire au point de tenir tête à Lorenz. Loin de là.

Bon d'accord parfois, il arrivait à tenir tête au vampire. Comme su sujet de Merithyn, qui, même si celui-ci prenait de plus en plus de libertés et le laissait de plus en plus souvent seul pour il ne savait quelle mission, était toujours à ses côtés. Enfin souvent. Malgré la désapprobation flagrante que l'elfe ressentait vis à vis des actions du dragonnier. Comme au sujet également de Shaynar, Eliow refusant que Lorenz y touche, le monte ou quoique ce soit d'autre de ce genre. Shaynar était à lui et à lui seul, avait-il osé dire. Seul l'elfe avait eu l'honneur de toucher son dragon. Mais les vampires... Rien que l'idée qu'un des sbires de Lorenz mette la main sur les écailles ténébreuses de son lié horripilait Eliow e lui donnait cette affreuse sensation qu'on les souillait. Shaynar et lui. Souiller... Mais n'étaient-ils déjà pas souillés par les exactions qu'ils commettaient parfois tous deux sur les champs de bataille ? Tuer, tuer et encore tuer... Tous ces meurtres, tout ce sang, ne les avaient-ils pas souillés plus sûrement encore que Lorenz ?

Eliow se força à reporter son attention sur l'ancestral. Ancestral qui voulait qu'il fasse son rituel, qu'il l'accomplisse. En effet, Eliow lui avait décrit ce qu'il ressentait depuis quelques temps déjà lors des combats. Ces... murmures, ces... chuchotements souvent annonciateurs de morts... Lorenz lui avait alors soufflé le mot totem. Oui, totem. Eliow avait déjà lu quelques bribes à ce sujet, même si chez les vampires ce sujet était bien peu développé. Totem donc. Et Lorenz souhaitait que son dragonnier effectue le rituel pour entrer pleinement en contact avec son "esprit" totem. Un souhait qui était plutôt un ordre, bien entendu, et Eliow savait qu'il faudrait, encore, s'y plier. Même s'il tenterait encore et toujours de repousser l'échéance aussi longtemps que faire ce pourrait.

C'est sur cette note qu'Eliow quitta alors la tente de Lorenz, l'esprit en ébullition, troublé encore et toujours, mille et une questions se bousculant en lui. Il était tant perdu dans ses songes, qu'il ne se sentit pas suivi. Il faillit même ne pas entendre quand enfin l'autre l'appela. Ce ne fut que le mot "moineau" qui le sortit abruptement de ses pensées. Moineau. Une seule personne s'était amusée à l'appeler ainsi. Une personne étrange qui avait impressionné tout autant qu'amusé le jeune vampire qu'il était. Une personne inquiétante mais envoutante, qu'il s'était surpris parfois à espérer retrouver, tout en redoutant leurs retrouvailles. C'était elle. C'était forcément elle, se dit Eliow, tout en se retournant lentement, très lentement, pour constater, qu'effectivement il s'agissait bien de l'étrange vampire fascinant qu'"Asha avait élu".

Eliow se força à ne pas bouger quand l'autre s'approcha et quand il sentit les doigts pâles et glaciaux l'effleurer sur le visage. un contact qui le fit frissonner en même temps qu'il l'intrigua. Il se força à ne pas se laisser gagner par cette panique viscérale qui lui remuait les entrailles comme la première fois où il avait rencontré cet énergumène. Il se força à penser à Shaynar, Shaynar auprès de lui, Shaynar qui le protégerait sans doute en cas de danger. Oui, son lié était là, il ne risquait rien en présence de son lié, n'est-ce pas ?

Oui, les chemins de la tisseuse... Le plus vieux parlait toujours par charade et énigmes, se rappela-t-il, tout en ne pouvant cette fois réprimer le frisson qui l'envahit. Par le Dracos, parler par énigmes ! Voilà bien une folie encore qu'il ne comprendrait jamais. Même, s'il devait l'avouer, cette folie-là semblait tout de même bien plus agréable que la folie meurtrière qui animait Lorenz.

- J'aurais cru que le moineau n'était plus tout à fait moineau justement. Mais où donc pourrait-il voler ? Quelles autres contrées pourraient-ils surplomber de ces frêles ailes que les terres du serpent ? Le serpent semble la seule voie, le seul guide, pour le moineau et ses paires, n'est-il pas ?

Il ne comprenait pas pourquoi, soudain, l'autre lui parlait ainsi de Lorenz et de lui, pourquoi il semblait... le mettre en garde... le mettre en garde, oui. C'était bien cela, si du moins Eliow décryptait bien les paroles nébuleuses de l'autre. Il était dangereux de dénigrer ainsi le "serpent", non ? Quelle folie avait encore piqué cette ombre de la tisseuse ?

Enième frisson, plus intense cette fois, et presque paralysant, quand le vampire passa dans son dos et l'enlaça. ce souffle dans son cou, ses mains contre lui... Eliow n'aurait su dire ce que ce toucher, ce souffle, éveillait en lui. Mais c'était alors un doux mélange de peur et de délectation. Eliow aimait ce contact autant qu'il le redoutait. Un contact qui l'électrisait tout en le terrifiant.

- A moins que la tisseuse n'ait une autre voie à proposer aux ailes du petit oiseau devenu grand ?

Si Eliow avait eu envie de s'esquiver de ses bras soudain possessifs, il n'aurait pu le faire, ou du moins pas sans une certaine résistance voire violence. L'autre semblait vouloir le garder serré contre lui, comme pour lui témoigner... Eliow ne savait quoi. Le dargonnier décida donc de se laisser faire et de voir venir les choses. Après tout, qu'avait-il à perdre ? Si ce n'est un peu de temps... Et qu'avait-il réellement à risquer ? Son lié était près de lui. Lié qui ne semblait pas forcément voir ce vampire d'un bon oeil mais pas d'un mauvais non plus. Eliow avait-il Peur ? Non pas vraiment. Disons qu'il était... intrigué. Interloqué.

Et ce contact ! L'autre avait déjà, la première fis qu'ils s'étaient rencontrés, réveillé en lui des sensations étranges que seul Merithyn avait su déclencher en lui jusque-là. Mais c'était... différent de ce qu'il ressentait en présence de Merithyn. Là où avec l'elfe c'était confiance absolue et quasiment aveugle, avec ce vampire, tout se transformait en tension, appréhension, les sens aux guets, à l'affût du moindre danger, du moindre changement de cap dans cet esprit ma foi un brin dérangé, même si délicieusement intelligent de sournoiserie habillé. En présence de cet autre de sa race, Eliow se sentait... électrisé. Eveillé presque.

Il se laissa presque bercer par cette voix suave et dangereusement mielleuse, avec laquelle les mots semblaient prendre plaisir à chanter. Des mots qui faisaient écho et résonnaient en Eliow de façon étrange. Et douteuse. Ce que disait l'autre était étrangement limpide, d'ailleurs, pensa le jeune vampire. Bien trop limpide pour être honnête ? Que cachait donc le plus âgé ? Lui qui parlait de façon si sibylline d'ordinaire, pourquoi se montrait-il si... si.. direct ? si facile de compréhension, si... clair ? Voilà qui n'était pas normal, songea le jeune vampire, se tendant alors, sur ses gardes. Etait-ce bien Adryne ? s'agissait-il bien du dévoué serviteur d'Asha qu'il avait rencontré il y a quelques temps ?

Et quand l'autre s'empara de son épée, Eliow ne put réprimer un mouvement de fuite. léger, furtif, qu'il avait tenté de réprimer de suite, mais qui avait été bien là. Il avait même senti son lié se tendre aussi dans son esprit, dragon et dragonnier réagissant à l'unisson face à ce que l'un pouvait prendre comme une menace... Mais non, l'autre ne voulait pas l'égorger, put remarquer le jeune ancien archiviste. Il voulait juste... lui montrer le vent. Lui montrer du vent. Est-ce que tout ceci, toutes ces belles paroles n'étaient que vent aussi d'ailleurs ? L'espace d'un instant, Eliow eut envie de lui rétorquer que son don était bon aussi pour ses mots, mais... Mais il ne savait quoi dans l'attitude de l'autre le retint.

Et ce nom. Asha. Il s'agissait donc bien d'Adryne, du serviteur d'Asha. Seul lui osait prononcer ce nom avec une telle ferveur, une telle... C'était bien le veilleur. Nul doute là dessus dès lors. Ce qui apaisa instantanément les vaines craintes du jeune dragonnier. Peur futile qui s'était alors emparée de lui ? Très certainement. Mais ainsi était-il fait. Ainsi avait-il toujours été au fond de lui. Être dragonnier ne l'avait pas vraiment changé sur ce point : souvent apeuré d'un rien, se sentant bien loin des puissants de ce monde, se sentant d'ailleurs une charge trop lourde pour ses bien frêles épaules, sans cesse hésitant, sans cesse timoré, avec ce besoin constant de se sentir épaulé, aidé, guidé, conseillé... Un bien piètre dragonnier il devait faire alors, ne pouvait-il s'empêcher de penser bien souvent.

Mais si retrouver le veilleur, ce que le veilleur avait été, même si paroles sibyllines et énigmes chaotiques en moins, le rassurait enfin, les paroles que l'autre prononçait par contre ne le rassurait en rien. Bien au contraire. Non pas qu'il ne savait pas déjà tout cela, du moins une grande partie. Il savait pertinemment bien n'être qu'un jouet, un outil fort utile, dans les mains de Lorenz. Un outil que l'ancestral ne se gênerait pas d'éliminer s'il devenait par trop émoussé ou inutile. Mais tout ceci, si au fond de lui Eliow le savait déjà, il n'avait pas forcément voulu le regarder en face et encore moins se l'avouer. Il était si facile de continuer sa route, sans demander son reste ni s'enquiquiner d'un avenir qui lui paraissait d'instant en instant toujours plus incertain... Il était si facile de se voiler la face et de s'aveugler avec de belles paroles qu'on voulait bien lui offrir. Entendre alors ces vérités inavouées jusque-là faisait mal. Et peur. Torture que tous ces mots, songea Eliow, ayant soudain envie de frapper l'autre, de s'enfuir, loin, très loin de ce vampire aux dires part trop gênants. Quand l'autre lui prit alors le visage, Eliow se sentit de nouveau frémir. Mais cette fois pas de ce frémissement presque plaisant qui l'avait assailli précédemment, mais d'un frémissement mêlé de peur et de colère.

Etait-ce donc son destin de n'être que le jouet des puissants de ce monde ? Tout le monde ne s'intéressait donc qu'à lui parce qu'il était devenu dragonnier ? Quand il disait que ce "don" n'était en fait qu'une malédiction ! Et qu'importe Shaynar qu'il entendait alors grogner de mécontentement à cette pensée dans son esprit ! Oui, être dragonnier était pour lui une malédiction ! Adieu la tranquillité presque oisive dont il avait toujours rêvé. Tous ne tournaient autour de lui que pour ce qu'il pouvait leur apporter, à savoir une arme, et une arme plus que puissante. Personne, mis à part Meri, s'intéressait à lui pour ce qu'il était. Personne. Et non Shaynar ne comptait pas, il s'agissait de son lié, d'une part de lui-même. Et non, pas même Adryne, qu'il avait cru pourtant l'espace d'un instant sincère, ne s'intéressait pas plus à lui pour ce qu'il était, mais pour ce qu'il représentait. Un avantage. Une arme. Une puissance. Et non pas un être. Un être... Voilà tout ce qu'il voulait être lui.

- J'aspire à ce que vous ma laissiez, tous autant que vous êtes. J'aspire à ne plus exister pour vous, mais pour moi. Juste exister pour moi. Juste... Juste... Juste être, cria-t-il presque, tout en se dégageant enfin de cette emprise, de cette aura, dont l'autre l'avait enveloppé tout ce temps durant.

Adieu énigmes et paroles alambiquées, puisque l'autre semblait lui aussi les avoir abandonnées.

- Moi qui vous avait cru... différent, lâcha-t-il dans un murmure, tout en reculant doucement, pour rejoindre son lié qui s'était quelque peu écarté comme pour leur laisser un peu d'intimité pour ce petit tête à tête. Vous dîtes m'offrir autre chose que lui ?

Le "lui" désignant bien évidemment Lorenz.

- Mais vous êtes comme lui. Exactement comme lui. Vous ne me voulez pas moi. Vous voulez le dragonnier que je suis devenu. Pas ce que je suis, mais ce que je suis devenu. Voilà donc tout c qui vous intéresse ? Gardez donc vos belles paroles pour vos disciples, si ce n'est là la seule chose que vous pouvez me proposer. Qu'Asha me laisse en paix, et son veilleur aussi, si tout ce qu'elle propose n'est guère si différent des autres, répondit-il, reculant encore un peu, cette fois des larmes de sang menaçant de perler de son regard de nuit.

Si Eliow eut peur de la réaction de l'autre, il tenta de n'en rien montrer. Même si la poigne de fer qui se resserrait sur son épaule droite ne lui disait rien qui vaille et commençait à sérieusement lui faire mal. Il entendit Shaynar gronder dans son esprit, déjà prêt à se ruer sur l'autre pour l'empêcher de faire le moindre mal à son dragonnier, mais, il ne sut pourquoi d'ailleurs, Eliow retint de suite son lié afin d'éviter un bain de sang; L'autre était certes en colère, mais... Même si Eliow sentait la peur s'infiltrer insidieusement en lui, il ne sentait pas sa non-vie en danger.

Les paroles d'Adryne le martelèrent, le fouettèrent au plus profond de lui. Oui il sentait que l'autre n'avait peut-être pas tout à fait tort. Pas tout à fait. Mais... Il n'était pas prêt. Il ne voulait pas le croire, pas si facilement. Oui il pensait que vivre dans son coin, seul, sans penser aux autres, pouvait lui apporter une douce existence comme il en avait toujours rêvé. il n'avait jamais voulu de tout cela, de ce destin, de devenir dragonnier, de devenir lié à un être certes magnifique mais qui n'avait rien demandé non plus il n'avait jamais voulu d'un don quelconque, et encore moins être le centre ou au milieu de quoique ce soit, encore moins d'une guerre. Oui, il voulait se terrer, seul, à apprendre et se gaver de connaissances tranquillement dans ses souterrains et que le monde oublie qu'il puisse être dragonnier, arme ou bouclier ou quoique ce soit du même accabit. Qu'on l'oublie. Et qu'on le laisse à la simple existence dont il avait tant rêvé. Lui n'avait jamais voulu de grandeurs et de magnifiques destins. Lui il ne voulait... il ne savait plus trop ce qu'il voulait en fait.

« Dit moi, n'y a t'il rien que tu ai gagné à être plus qu'un petit archiviste falot et pâle ? Rien que ces deux ans t'ai apporter ? »

- Non, ces deux ans n'ont été que chaos et destruction. Et non je n'ai rien gagné à être plus que ce que j'étais. Je ne suis d'ailleurs pa splus que ce que j'étais. J'ai même l'impression d'être moins encore.

Bon peut-être que ce qu'il disait n'était en rien très clair. Mais qu'importe. Peut-être était-il venu son tour de parler par charades après tout.

Et s'il pensait que Adryne cherchait à l'utiliser ? oui, il le pensait. Pourquoi ne le penserait-il pas ? On ne s'était jamais autant préoccupé d elui, de ses choix ou de son devenir, que depuis qu'il était lié à un dragon. Et quelque part, Adryne ne faisait pas totalement exception. Et l'on pourrait aisément l'accuser de faire preuve d'une mauvaise foi outrageuse, à cet instant précis, il n'en avait que faire, persuadé qu'il était qu'on ne se préoccupait de lui que pour ce qu'il pouvait apporter. Et non pour ce qu'il était ou voulait être.

« en revanche il y en a un qui serait tout indiqué pour le poste, un qui, il me semble, t'a déjà rencontré... Quelqu'un qui pourrait être un porte étendard pour ceux qui ne veulent pas de Lorenz et qui, une fois le temps venu, seraient amener à réfléchir à de nouvelles voies d'existences pour nous... un quelqu'un qui, je doit te l'avouer, serait très heureux d'avoir quelques mots avec toi... »

- Et bien qu'il vienne de lui-même s'il le souhaite tant, répondit simplement Eliow, profitant que l'autre relâche son étreinte pour reculer encore.

Et tourner les talons. Non, il n'écouterait pas ou plus et ne suivrait pas Adryne, même s'il avait été à deux doigts de le faire. Non, il ne deviendrait pas son arme. Il ne le voulait pas, pas plus qu'il ne voulait rester celle de Lorenz en fait. Il ne voyait à toutes ces intrigues qu'une seule et unique solution. Disparaitre. Partir. Ne choisir aucun camp, aucune nation, aucun peuple, aucune terre. Partir et faire ce qu'il savait si bien faire : le mort.

- Qu'il vienne donc lui-même s'il souhaite tant me parler, répéta-t-il tout en rejoignant Shaynar un peu plus loin, et mettant fin à la conversation et à cet étrange affrontement.

Pas sûr qu'il l'écoute pour autant, toutefois...

[HJ : topic terminé ? A moins qu'Adryne ne veuille rattraper Eliow. Comme tu préfères. Voilà en tout cas qui devrait aussi vous laisser carte blanche et une totale liberté concernant vos plans... ]