Du sable... Aussi loin que portait son regard! Trés touristique comme région! Mais le paysage en devenait trés vite lassant!
Du soleil...Aveuglant, qui les empêchait de voyager de jour. Elle avait même attrapé des coups de soleil à travers ses vêtements!
La chaleur...Insuportable, la jeune fille avait l'impression de cuire de l'interieur! Une vraie fournaise! Comment pouvait-il faire aussi chaud dans ce pays? L'avantage était que personne ne serait assez fou pour aller les suivre ici! Et surtout les vampires! Rien qu'à voir comment en souffrait Eliow...
Les ampoules sur ses pieds... Sans parler des bêtes qui osaient s'aventurer dans les parrages! Les grosses dont les grognements raisonnaient dans le desert, et les petites qui venaient la piquer dans sa couverture la nuit!

Pourquoi elle était là déjà? Ah oui: elle suivait Mila dans sa folle conviction que leurs destins étaient d'accompagner cette étrange compagnie de voyageurs! Il y avait aussi le fait qu'elle était recherché dans tout l'empire et qu'elle n'avait nulle part d'autre où aller, ni personne d'autre qui accepté de voyager avec elle! Si l'on puis dire, elle était en sécurité! Enfin, façon de parler bien sûr! Entre un vampire, deux dragons et un mercenaire, elle ne savait toujours pas si elle avait fait le bon choix!

C'est pourquoi elle s'était efforcé de se rapprocher des deux elfes. Merithyn tout d'abord, le seul capable de faire régner la paix et l'harmonie dans le groupe et à qui elle devait sa survie, mais qu'elle avait tendance à éviter quand il se rapprochait de trop du vampire. D'une part parce que si le vampire décidait que le sang d'elfe ne lui suffisait plus, elle était la plus en chaire et donc, la plus succeptible de servir de buffet. Secondement, elle avait l'impression de s'introduire dans une espéce d'intimité qu'avaient les deux êtres, une sensation étrange de déranger cette relation improbable...
La deuxième personne était donc Lyröe, malgré son dragon parfois impulsif, elle et son arc faisait grande impression sur la jeune femme! Elle avait menacé, dans l'auberge, de mettre fin à tout danger potentiel, sous-entendant qu'elle pouvait maîtriser le vampire et son dragon sans probléme!
De cette race, Lylou connaissait leur réputation de longévité, beauté, et surtout force! Elle n'osait donc pas douter de ces capacités!

La jeune bergére rêvait d'être aussi redoutable et crainte que Lyroë! Elle n'aurait plus besoin de se cacher et pourrait se defendre contre n'importe quoi! C'est pourquoi, aprés des jours et des jours à parcourir l'Empire, puis ce fichu desert, Lylou tenta de se rapprocher de l'elfe doucement.
Profitant d'une halte dans un oasis, elle profita que l'elfe se trouvait toute seule, son dragon blanc n'étant pas loin toute fois, pour aller engager la conversation...

"Hum... Dis moi Lyroë, est-ce que... Est-ce que je pourrais regarder ton arc de plus près? Si ça ne te dérange pas bien sûr!" ajoutant son plus grand sourire. Elle se demandait si l'elfe laisserait son magnifique arc aux mains d'une simple humaine! Mais il fallait qu'elle demande, on ne sait jamais!
L'arc était la seule arme que Lylou possédait et savait manier à peu près correctement! Elle espérait secrétement que l'elfe accepte de l'aider à s'améliorer dans cette discipline, et pourquoi pas dans d'autres! Aprés tout, leur voyage allait sûrement durer encore trés longtemps! Autant en tirer partie, une sorte de compensation psychologique en échange des ampoules et de tout le reste!

Le vague à l'âme, Lyroë avait repris cette longue et pénible marche. Pas un jour, l'elfe s'était sentie heureuse de continuer cette quête. Seule son devoir envers son impératrice et envers son peuple la faisait avancer. Sa seule motivation: avoir un œuf de dragon en plus, un compagnon pour Cymbor et un allié pour son peuple si celui-ci choisissait comme ami de toujours un elfe. L'archère l'espérait. Puis, elle pourrait faire part de ses doutes, questions et ressentis à un autre dragonnier, un être comme elle, qui pouvait ressentir des émotions semblables aux siennes, pas comme le sang froid. Lyroë avait ce doute qui persistait au fond de ses entrailles,, qu'elle s'y prenait mal avec son dragon. Elle voyait son mal être même s'il ne le montrait pas. Ou bien elle le ressentait. La jeune femme avait encore du mal à distinguer leurs différentes formes de communication. Mais là, elle se devait d'avancer, de e pas reculer. C'était une question d'honneur. Même si son lié devait en souffrir. Elle espérait qu'il comprenne.

L'oasis et le repos qu'elle procurait fut la bienvenue. Se poser un instant au bord de l'eau et profiter de sa présence, son calme, son rafraichissement, rien de tel pour apaiser les maux. Lyroë s'évada un instant, dans les grandes forets du royaume elfique. Protéger par leurs larges branches, une ombre luttant contre le soleil, de l'eau à volonté, les bruits des animaux, l'odeur de la végétation. Tout ceci en rien comparable au sable et à l'immensité sans horizon de ce désert. comment un tel lieu pouvait exister sur Armanda. Son pays lui manquait, même les vieux elfes parfois trop aigris à son gout, même son maitre trop rude avec elle, les autres archers fiers et hautains. Tout ceci lui manquait. Elle aurait préféré ne jamais à avoir à connaitre ces autres créatures qui composaient Armanda. Les humains soit trop curieux, ne respectant pas les habitudes des autres races, soit trop noir en eux. Et ne parlons pas des vampires. Ils étaient pires que ce qu'on lui avait dit.

Son dragon arriva auprès d'elle, l'air heureux, elle le sentait. Un coup de fouet lui parvint au cœur, et le sourire revint sur son visage en un rien de temps. La dragonnière ne cessait de s'émerveiller devant les découvertes de son lié. Tant d'innocence et de savoir en un seul être.
Elle rigola aux dires de son ami.

"*-Attends de voir quand tu seras grand! Tu en maitriseras certains des éléments. Mais voilà la beauté de la nature, elle est indomptable. Tout comme toi petit trésors.*"

Lyroë posa des yeux doux sur le dragon. Heureuse de le voir ainsi.
Ce bonheur caressé par le doux ronronnement de Cymbor fut troublé par l'arrivée d'une des humaines. La plus bavarde. L'elfe n'avait jamais entendu autant de mots sortir d'une seule bouche.

"Hum... Dis moi Lyroë, est-ce que... Est-ce que je pourrais regarder ton arc de plus près? Si ça ne te dérange pas bien sûr!"

L'archère fut surprise d'une telle demande. Presque choquée qu'on lui demande une telle chose. Lui donner même pour un simple regard son arme. Et puis quoi encore, lui laisser l'essayer. Les humains avaient décidément un toupet pas croyable.

*Acceptes, Lyroë. Elle ne brisera pas ce qui la passionne.*

Sa tête se tourna aussitôt vers Cymbor, un air toujours offensé sur son visage. Les yeux doux de son ami, sa voix, lui donnèrent un sentiment de certitude et de confiance à avoir.

"*-J'espère que tu sais ce que tu dis sinon, je l'embroche avec mon poignard, sans ménagement.*"

Le regard dur, elle ne lâchait pas l'humaine des yeux et tendit son arc vers elle, les mains crispées dessus.

Entre le temps où Lylou avait enfin osé poser sa question et le moment où Lyroë lui tendit son arc, la jeune fille eut l'impression qu'il s'était écoulé une éternité! Elle avait bien conscience qu'aux yeux de l'elfe, Lylou ne devait pas valoir grand chose, et surtout qu'elle devait lui parraître encore plus gauche que jamais, comparé à la grâce et la legereté des mouvements des elfes!
Elle pouvait à présent presque percevoir la conversation entre Lyroë et son dragon, bien qu'elle n'en entendait pas une miette, à force de les cotoyer. Elle avait bien cru comprendre qu'ils comuniquaient par la pensée, ou quelque chose comme ça. Mais bien que l'experience la tentait grandement, elle souhaitait surtout que la belle elfe accepte de lui confier son arc. Elle aurait pu refuser, mais à sa grande surprise sa requête fut accepté. Un sourire immense vint traverser le visage de Lylou qui s'approcha un peu plus, et commença par le detailler du regard, ne pouvant s'empêcher de remarquer les mains crispés sur l'arc.
Apparement, elle n'était pas encore prête à lui laisser vraiment entre les mains.
Mais ce n'était pas ça qui allé décourager Lylou! Elle observa attentivement les details de l'arc, qui avait l'air à la fois si souple dans ses bras et pourtant si solide et difficile à tendre! La decoration, fine et subtile semblait avoir été taillé dans le bois par des petites fourmis. Rien à voir avec l'arc grossiérement taillé de Lylou. Même la corde parraissait si delicate, si fine, tel un fil de soie, et pourtant il n'en était rien. Elle avait vu l'archére la tendre à son maximum pour des résultats spectaculaires!
En bref, il était fabriqué à son image: une apparence magnifique toute en finesse, qui cachait une force et une precision mortelle.

"Il est incroyable...." souffla-t-elle d'admiration. Elle poussa un peu plus loin, sa curiosité se fesant trop pressante: "Est-ce que... Je... Pourrais le prendre pour...l'essayer?" demanda-t-elle avec les yeux remplis d'espoir.
Elle replongea son regard sur l'arc en continuant pour elle-même: "Il doit falloir une sacrée force pour pouvoir s'en servir! Moi le mien n'es pas aussi grand, et je n'en fais que depuis quelques années. J'aimerais tant pouvoir être capable de me servir d'un tel arc!"

Elle continuait d'observer l'arc, cherchant un defaut, ou n'importe quel petit detail qui lui prouverai qu'il n'était pas parfait ou tombé du ciel! Mais non, rien du tout!
*Tout simplement incroyable*

Lyroë se retint de nombreuses choses vis à vis de l'humaine. Peut être que les paroles de Cymbor y était pour quelque chose. Surement même. Parce que là, elle dépassait les bornes.
Lui passer son arc pour qu'elle le porte, le touche était déjà un grand honneur. Les elfes n'était pas du genre à laisser n'importe qui toucher leurs biens. Alors leurs armes. Ce mettre en situation de faiblesse, de soumission face à un humain...la jeune humaine devait se sentir heureuse et honorée. Mais non, elle en voulait plus. Voilà le mal des humains. Ils en voulaient toujours plus. On leur donnait un royaume, ils voulaient un empire. On leur offrait une épée, ils désiraient une armée. Lyroë lui permettait de regarder une œuvre elfique, elle voulait l'utiliser.

*Avoue qu'elle mérite que je l'embroche avec. *

Mais Lyroë se ravisa et s'adoucit quand son dragon se mit à faire une leçon de politesse à la jeune humaine. Elle se retint presque de rire. Et réprima un sourire en tournant sa tête. Mais non prêter son arc était une demande trop grande pour que l'archère puisse l'honorer. Du moins pour le moment.

"- Je ne préfère pas, sans vous offenser dame humaine. Un autre drame en ces lieux ne serait peut être pas le bienvenu. On pourrait en plus croire que je vous ai demandé de le faire. Un arc chez un elfe est une chose personnelle. "

Lyroë jeta un coup d'œil à son dragon et un petite sourire complice.

*-Ca va monsieur le diplomate??? Pas trop mordante?*

Lyroë voulait faire plaisir à son lié. Elle savait qu'il vivait mal cette situation, même s'il tentait de lui cacher. Mais il est des choses pour laquelle les mots sont dérisoire et inutiles.

[HJ: vraiment désolée pour le retard! On continue quand même?]

Lylou était tellement obnubilée par l'arc qu'elle en avait effectivement oublié comment bien s'adresser à une dame elfe. Elle fut d'abord surprise d'entendre à nouveau raisonner la "voix" du dragon dans son esprit puis, honteuse, elle rougit et s'inclina en s'excusant:
"Pardon... Je m'excuse, je n'ai pas vraiment l'habitude... Tenez!"
Elle lui rendit son arc en tendant ses deux paumes ouvertes delicatement pour eviter de le briser ou même de le faire tomber. Si elle faisait un geste de travers, elle pourrait bien finir taillée en flêche et expédiée aux confins d'Armanda avant même d'avoir comprit ce qu'il lui arrivait!

Il faut dire qu'en ayant grandit dans une ferme au fin fond d'un petit village avec plus de chêvres que d'habitants, la petite paysanne n'avait pas l'habitude de s'exprimer avec beaucoup de classe ou de politesse. Elle ne savait même pas si elle devait prendre l'expression "Dame humaine" comme une formule de politesse ou comme une insulte...Tout au contraire de Mila qui elle, avait été élevèe à la cour, avec des gens capables de lui apprendre à s'exprimer avec n'importe qui, y comprit avec un dragon. Lylou elle, ne pensait même pas en rencontrer en rêve!
Il faudrait donc qu'elle fasse plus attention à ce qu'elle dirait à l'avenir!

"Je comprend ce que vous voulez dire... Ton arc à l'air unique, on dirait presque qu'il te ressemble!" dit-elle sans pouvoir s'empêcher de lancer encore quelques regards gourmands à l'arme.

Avec encore beaucoup d'espoir, elle s'adressa à nouveau à l'elfe en tourant sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, essayant d'imaginer comment Mila formulerait ça:
"S'il te plait, je peux te faire une dernière requête? Est-ce que tu pourrais m'apprendre à mieux tirer à l'arc?" demanda-t-elle timidement.
Aprés cette première entrée en matière peu apréciée, elle doutait de voir Lyroë répondre positivement. Mais la devise de la jeune fille était que tant qu'il y avait de la vie, il y avait de l'espoir! Et si elle ne profitait pas de l'occasion unique de pouvoir s'entrainer avec elle, Lylou le regretterait sûrement toute sa vie. Car elle ne comptait pas passer le reste de ces jours avec la petite troupe non, elle savait que tôt ou tard elle ne beneficierait plus de leur protection et elle se retrouverait à nouveau seule contre la nature et elle devrait être capable de se defendre.
Et jusque là, il fallait bien reconnaître qu'elle n'était restée en vie que grace à une chance énorme! Elle avait décidée qu'il en serait autrement: ne plus dependre des autres, et ne laisser personne dependre d'elle. Voilà qui devrait lui permettre de rester libre et en vie assez longtemps, et aussi de se venger un jour d'Eileyna...

Ricanement étrange de la part du dragon. Il allongea le cou, posant finalement sa grosse tête blanche sur ses pattes de devant, dans un petit ronronnement d’amusement qu’il ne pouvait décidément pas retenir. Un soupire agréable fit soulever un léger nuage de poussière, ou de sable, il n’aurait su trop dire exactement. Il renifla l’odeur de la jeune fille, observant toujours la scène des ses deux bille de saphirs, brillantes et rondes.

*Très mordante, mais c’est comme ça que je t’aime.*

Il se secoua, alors qu’il sentait la chaleur diminuer sur leur tête, et surtout sur ses écailles. Il avança doucement son nez jusqu’à toucher l’épaule de sa liée, pour lui signifier doucement qu’il lui faisait pleinement confiance pour qu’elle évite de n’égorger la jeune humaine. Il ne tenait pas spécialement à ce qu’on leur en veuille encore plus que maintenant.

Se redressant enfin, l’écaillé blanc déploya une pairs d’ailes impressionnantes, alors qu’il lança un bon courage aux deux guerrières, souhaitant au fond de lui qu’elles s’entendent et salut la jeune humaine avant de souffler sur sa liée, selon quoi il s’éloignait, qu’il partait chasser un peu, mais qu’elle n’avait qu’à l’appeler, qu’il ne serait pas très loin d’elle et qu’il resterait dans la limite possible de leur contacte à distance.

Il balaya littéralement le sable poussiéreux, en soulevant même un nuage lorsque ses deux ailes battirent l’air pour arracher son corps à la mauvaise foi de la gravité. Il lança un dernier regard protecteur à sa liée, sentant toujours son cœur se serrer à l’idée de s’éloigner d’elle. Mais entre le sentiment que c’était une nécessité, que cela rassurerait peut-être un peu l’humaine, qu’elle se sentirait peut-être moins mal à l’aise s’il n’était pas dans les environ. Et puis, la décision de l’aider ne lui appartenait pas. Il encouragea seulement l’archère dans son choix, lui indiquant que lui, il était pour enseigner l’art du maniement de l’arc à la jeune fille, et que cela ne ferait pas de tord à l’elfe de se faire quelques liens d’amitié plutôt que d’ennemi.

Il s’éloigna du campement, se blottissant contre les nuages, en sentant l’air chaud du désert le câliner, le fatiguer, murmurer à ses oreilles. Il devait juste s’éloigner pour planer avec lui, tout simplement. Ce n’était pas pour fausser compagnie aux deux femmes, mais un besoin ardu qu’il ressentait de les quitter pour contempler le monde, sous lui, devenu à présent forme quelconque dans un ciel qui se teintait de rouge et d’orange à la vue du soleil couchant, diffusant sur la blancheur de ses écailles une lueur de feu.

[HJ: c'est très court, mais pour moi je quitte le rp merchi à vous deux.]

Quelque chose dérangeait la jeune elfe dans sa façon de faire. Trop abrupte et trop directe. Il fallait dire que la dragonnière n’était pas habituée à ce genre de comportement envers elle. Surtout venant des humains. Ils étaient d’habitude très méticuleux vis-à-vis des oreilles pointues.
Mais la petite humaine était différente. Et au final, ce n’était pas pour déplaire à l’archère, même si pour le moment, elle était loin de penser à tout ceci. On touchait à son arc, à une partie d’elle-même et au fond de son ventre, elle n’appréciait pas.

Lyroë reprit son arc et le remit à sa place, accroché dans son dos. Là, elle se sentait mieux. Moins de risque de le voir briser. Elle aimait plus que tout son arc. Il n’était pas magique. Elle espérait qu’un jour, elle puisse apposer un sort dessus. Mais sans ça, il était fait dans bois résistant comme le roc et fin comme un arbrisot. Il était maniable et rapide. Tout ce qu’il fallait à une archère au service de sa majesté l’impératrice.

Lyroë ajustant son arc pour qu’il tienne correctement se tourna d’un geste vif, les yeux étonnés au possible quand l’humaine continua à lui parler comme si elles étaient amie depuis 200ans. Son ton était sans complexe et direct. La jeune femme y allait sans détour et sans se préoccuper de toutes formes de code de politesse et de respect des catégories. L’elfe mit un instant avant de savoir comment réagir. Devait-elle l’envoyer paitre sans ménagement ou bien tenter de ne pas se préoccuper de ce genre de chose. La petite humaine devait sans doute ne pas connaitre ce genre de chose. Elle ne semblait pas être comme l’autre humaine, qui était plus raffinée, discrète et avait un quelque chose de noble. Son interlocutrice n’avait pas le même port altier et encore moins son élocution soutenue.

La preuve en était sa requête. L’aider à apprendre à tirer à l’arc. Euh, elle, Lyroë, apprendre à une humaine, elle apprendre quelque chose…
Elle tourna sa tête vers son dragon. Celui-ci semblait bien s’amuser de la situation. Que pourrait-elle lui apprendre et comment s’y prendre? L’archère n’est pas douée pour ce genre de chose. Pas du tout. Puis il fallait l’avouer, elle n’aimait pas ça et n’avait généralement pas envie de faire le moindre effort.

Alors qu’elle cherchait appui auprès de son lié, celui-ci se joua d’elle en se levant nonchalant et en laissant les deux femmes à leur discussion. Lyroë lui envoya une bonne rasade de pensées. Son brusque départ déstabilisait l'archère. Il était son roc et sa présence lui permettait de ne pas se planter. Il lui soufflait quoi faire, dire. Le lâche à partir. Il le faisait exprès. Voulait-il la mettre à l'essai?

*  « -Tu vas où? Reste? Je ne sais pas quoi faire? Que dire? Si je rate tout? »*

En réponse, son dragon blanc s’envola et lui envoya un bon nombre de pensées douces, chaudes et réconfortantes. Même si un sentiment de peur et déstabilisant s’emparait de ses muscles. Dire non, serait encore gage de sa mauvaise foi et dire oui allait l’exposé à des soucis pour sur.

Lyroë mit un temps à répondre, regardant dans le ciel son dragon s’éloigner d’eux, avant de se retourner vers la jeune humaine.

« - L’art de l’arc n’est pas à prendre à la légère et demande un travail consciencieux, ardu et surtout n’est pas un jeu. Es-tu prête à le suivre de façon rigoureuse, et à travailler sérieusement? Que se ne soit pas une lubie d’humain. »

Il sembla à Lylou qu'une éternité s'était écoulée depuis qu'elle avait formulé sa requête. Un suspens infini que seul l'envol du dragon blanc vint perturber. La jeune femme ne savait pas encore si l'absence de Cymbor serait une bonne ou une mauvaise chose. Bien qu'il ne se soit jamais montrer agressif avec elle (en dehors de l'épisode de l'auberge bien sur), Lylou avait toujours tendance à se sentir mal à l'aise quand ils étaient tous les deux. Comme si elle derangeait dans cette relation harmonieuse indescriptible. Avoir Lyroë pour elle toute seule était un événement qui ne se reproduirait peut-être pas de si tôt et pourtant, Lylou se demandait si ce n'était pas la presence du dragon qui temperait l'humeur de l'elfe...

Lachant un moment ses pensées, elle contempla le magnifique envol du dragon, rêvant un jour de pouvoir étendre ses ailes tout comme lui pour s'échapper et connaître l'ivresse des courants aériens et le plaisir de la liberté que pouvait procurer cette experience unique que la eptite bergère ne pouvait qu'à peine imaginer.

Une fois qu'elle furent seules, la réponse fatidique revint comme un coup de fouet dans l'esprit de Lylou, qui se concentra à nouveau sur la belle archère. Ses paroles furent tranchantes , mais elles ressemblaient à un oui!!
Les yeux de Lylou s'illuminèrent, comme une enfant qui decouvrait ses cadeaux au pieds du sapin de noël. Elle du contenir sa joie en se mordant la langue pour ne pas se mettre à courir et sauter de partout pour fêter la nouvelle. Mais l'accord n'était pas conclu et Lylou avait conscience que son attitude avait beaucoup d'importance pour la noble elfe. Aussi se contenta-t-elle d'un immense sourire qu'elle en put contenir et parla très vite avec beaucoup d'enthousiasme:

« Oh oui oui oui bien sûr!! J'ai toujours rêver de pouvoir être une grande archère! Je m'entraine dur depuis toute petite, mais personne chez moi n'était capable de m'apprendre. J'ai toujours rêver de rencontrer quelqu'un comme toi!! Quelqu'un qui puisse m'entrainer veritablement et m'aider à m'améliorer! ».

Et elle s'inclina bien bas , et ajouta aprés avoir reflechit à ce qu'aurait pu dire Mila:
« Je serai très honorée si tu acceptais de m'enseigner ce que tu sais... » En tentant d'avoir l'air le plus humble et le plus sincère qu'elle puisse trouver.
Mais pour pouvoir la convaincre d'avantage que ce n'était pas qu 'une idée passagère, elle lui confia alors, d'un air presque honteux:
« Voilà plusieurs semaines, peut-être mois, je ne sais plus, que j'ère seule dans tout Armanda. Je ne suis qu'une bergère et l'ennemi le plus feroce auquel j'avais eut à faire jusque là c'était un loup un peu trop affamé qui s'aventurait plus loin que d'habitude. Si je suis encore en vie aujourd'hui, c'est surtout une question de chance... » avoua-t-elle timidement, en repensant aux vampires et mercenaires qu'elle avait pu croiser sur sa route, et à la manière dont elle s'en était miraculeusement sortie, le Dracos lui en soit temoin!
« Je veux pouvoir être capable de me defendre serieusement toute seule, ne dependre de personne , et ne laisser personne dependre de moi... » En disant cela, elle pensait à Lyroë qui était sûrement capable d'épingler une mouche à cent metres de distance, aux dragons à qui personne de sain d'esprit n'oserait se frotter. Il suffisait à Eliow de sourire et de laisser entrevoir ses dents pour que les gens detalent comme des lapins , sans qu'il n'ait besoin de démontrer sa prodigieuse force. Même le pacifique Mery ne souffrait d'aucune difficulté lors d'un combat grâce à son incroyable magie. Sans parler la jeune Mila qui pourtant était aussi âgée qu'elle, mais qui savait au moins dix fois mieux se battre ainsi que se sortir de situations dangereuses ou embarassante, avec de grandes tournures de phrases aussi bien qu'avec des armes.
Quand la petite troupe rencontrait une bande de malfrats ou autres dangers que la route leur apportée, personne ne regardait la jeune fille quand il était question d'établir une strategie, de foncer dans le tas, ou même pour les couvrir. Non, elle devait rester caché dans un coin et ne pas se faire voir, au risque de se mettre en danger et d'embarasser le reste de la compagnie.
Non, il était temps que tout cela change! Elle savait qu'elle ne resterait pas eternellement avec la petite bande, et qu'elle devrait à nouveau se retrouver seule face à l'univers et les crasses qu'il s'amusait à lui envoyer. Si Lyroë lui apprenait à tirer ne serait-ce qu'à moitié aussi bien qu'elle, les choses allaient changer...!

[Hj: désolèe du retard!!]

Lyroë scruta avec attention la jeune humaine, avec un certain sérieux. Au départ, elle avait pris sa demande pour une sorte d'indécence vis à vis de ce qu'elle était, une elfe. Les humains avaient parfois une sorte de fascination pour son beau peuple et cherchaient par n'importe quel moyen une façon de les côtoyer. Certes l'humaine avait une sensibilité et ou une maladresse plus inquiétante ou bien plus étonnante que les humains dont l'elfe avait déjà eu à faire auparavant. Peut être était-ce pour cela que Lyroë ne l'avait pas déjà envoyer paitre avec ferveur. Même si Cymbor avait eut surement son rôle à jouer dans sa passivité auprès de l'humaine.
Quoiqu'il en soit tout changea avec ses dernières paroles. La dragonnière se radoucit, du moins elle desserra les traits rudes de son visage. Il y avait en la jeune bergère quelque chose qui lui ordonna de l'aider. Son insouciance ou bien sa volonté d'apprendre pour ne pas se faire attaquer par plus fort qu'elle. Une femme, tout comme elle, cherchant à trouver sa place dans un monde emprunt de plus en plus à la violence. N'avait-elle pas fait ce même choix, il y a des années, de nombreuses années, quand elle décida de quitter l'enseignement magique et druidale de son père pour préférer l'arche et la structure militaire lui assurant une tranquillité face à ces ennemis autrefois invisible et maintenant bien présent.

"- Dans ce cas, je suis prête à t'enseigner comment tenir un arc, mais je ne veux pas de sentimentalisme ou de trucs de ce genre. Je ne suis pas là pour faire la garde nourrice. Je te montre tu appliques, c'est aussi simple."

Lyroë prit son arc dans ses mains et s'éloigna un peu plus du groupe pour trouver une souche d'un arbuste qui cuisait au soleil. Il avait dû servir de garde manger à une créature qui s'était perdue dans le désert.
L'elfe se plaça à une cinquantaine de mètres. Elle prit une flèche et montra du doigt un aspérité dans le bois.
L'archère prit une flèche et en un rien de temps la dite flèche se trouva dans le bois enfoncée fièrement. Lyroë alla la décrocher et revint près de Lylou.

"-A ton tour. De la même façon elle doit être rapide et enfoncée dans la rudesse du bois sans effort. "