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Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé

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MessageSujet: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeVen 16 Juil 2010 - 16:11

Même les gens les plus civilisés ont parfois besoin de se retrouver seuls avec eux-mêmes, pour pouvoir faire le point loin de tout ce qui encombre leur quotidien. Gavin n’était pas des plus civilisés, loin de là, et il avait besoin de solitude plus souvent qu’il ne saurait le dire. Mais même lorsqu’il se trouvait isolé, comme ici, avec une étendue herbeuse pour tout horizon, il savait pourtant qu’il n’était pas seul. Les autres étaient là, la Horde, sa famille d’adoption. En vérité, bien plus proches que ne l’était sa famille de sang, désormais. Ils étaient tout pour lui, les seuls dont il voulait être proche. Et pourtant, ils étaient au loin, dispersés pour le moment, histoire que chacun puissent remettre à jour ses affaires avant de s’embarquer à nouveau aux côtés de la Louve. Loin et si proches à la fois… décidément, c’était bizarre.
Gavin leva les yeux vers le soleil, clignant des paupières. Quand il commençait à philosopher si étrangement, c’est qu’il n’y avait que deux explications : un, il était malade et brûlant de fièvre. Deux, il avait pris un coup et se trouvait au pays des songes. Ça avait failli être le cas, d’ailleurs.

Il s’était montré peu prudent, hier. Voler la caisse, passait encore, mais dérober la bourse des deux clients occupés à festoyer, ça avait été une bêtise. Deux riches commerçants ne se baladaient pas sans gardes du corps, il le savait pourtant, et si l’un des Loups auraient fait cela, il aurait été le premier à lui démontrer que c’était stupide. Et il l’avait pourtant fait… mais après tout, on lui reprochait souvent de ne pas savoir s’amuser, voilà qui était réglé ! Même si s’échapper n’avait pas été facile, et qu’il avait dû laisser son butin sur place, il s’était amusé. Courir, sauter, se cacher… il avait eu l’impression de revenir des années en arrière, et ça n’avait pas été pour lui déplaire.
C’est pour cela qu’il s’était dirigé vers les plaines, aussi. Pour se faire un peu oublier, et profiter un peu de sa solitude. Il s’était amusé, voilà, et maintenant, on repassait aux choses sérieuses ! Lesdites choses étant, pour le moment, uniquement le fait de se reposer un peu. Une fois cela fait, il continuerait vers le Sud, vers Gloria, sa destination. Nul besoin de se presser, et nul besoin de vraiment se cacher, non plus. Pour l’instant, il n’était qu’un voyageur solitaire, mais qui sait, peut-être se joindrait-il à quelqu’un pour terminer le reste de son voyage !
Gavin installa rapidement son campement, puis posa son sac pour faire l’inventaire de ses provisions. Il avait fait une halte dans un village un peu plus tôt dans la matinée, histoire de renouveler son stock de nourriture, et il n’était clairement pas en manque. Son regard tomba sur un paquet de lettres qu’il sortit délicatement de leur emballage, avant de les parcourir avec un demi-sourire. La plus grande expression de joie que beaucoup lui ont vue jusqu’ici ! Des lettres de sa sœur, raison de son voyage en solitaire. Elle lui donnait des nouvelles, parfois, lui demandait des siennes aussi…

Un soudain bruissement l’arracha à la contemplation des missives, qu’il remit en lieu sûr. Il les avait déjà lues jusqu’à les connaître presque par cœur, de toute façon, et il était temps de manger maintenant. De la viande séchée, quelques fruits, du pain, pas de la grande gastronomie mais suffisant pour nourrir son homme. Le voleur tenait à ne pas être repéré, et sa couverture de voyageur sans histoire ne lui permettait pas de dîner à l’auberge tous les soirs. Il n’en avait pas les moyens, de toute façon : la dernière escarmouche avec les gardes du corps des deux idiots l’avait privé de son butin. D’ailleurs, il se promit de ne rien dire à personne de cette histoire : si jamais l’affaire s’ébruitait, plus jamais il ne pourrait critiquer le choix de la cible d’un Loup sans se prendre une remarque dans les dents. Remarque sérieusement méritée, d’ailleurs ! Bah, il fallait mettre ça sur le compte de l’ennui, voilà tout… et même si ça avait été une erreur, elle ne s’était pas soldé par un séjour en prison, ce qui n’aurait eu rien de réjouissant. Ca lui servirait de leçon pour la prochaine fois : on ne joue pas les imbéciles juste parce que certains insinuent qu’il ne savait pas s’amuser ! C’était une erreur qu’il pouvait se pardonner, cette fois-ci : n’impliquant que lui, il pouvait se le permettre.

Un bruit de pas retentit, en provenance de la route qu’il avait quittée quelques minutes auparavant pour installer son campement. Il était au bord des plaines, et le monde civilisé n’était pas si loin. Se faisait cette réflexion, Gavin songea aussi que les seuls voyageurs qui cherchaient à s’isoler étaient ceux qui avaient quelque chose à cacher. Et ce n’était absolument pas son cas, n’est-ce pas ?
Et s’il s’agissait d’un bandit, eh bien… entre collègues, on pouvait bien s’entraider, non ? De toute manière, le Loup possédait assez de confiance en lui pour ne pas craindre qu’un brigand lui tombe dessus. Avec un peu de chance, ce serait une jolie voyageuse !


Si vous avez faim, j’ai de quoi dîner pour quatre, et je ne refuserais pas de partager mon repas.

Par contre, si ce n’était pas un voyageur mais un animal, là non plus, il ne refuserait pas de partager ! De la viande fraîche qui vient se jeter elle-même dans la gueule du loup, cela ne se refuse pas ! Les choses seraient équitables : une mort sans douleur pour un quelconque lapin, et un bon repas pour lui.
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeDim 18 Juil 2010 - 14:27

Eileyna en avait plus qu'assez, voilà qu'elle venait encore une fois de se disputer avec le Sieur Lorenz Wintel, au fond d'elle, elle se disait qu'il devrait faire en sorte de changer son caractère, certes il était un bon dirigeant puisqu'il faisait peur à tout le monde mais elle finissait par en avoir marre de recevoir des ordres de sa part pour un rien, de devoir subir son mauvais caractère quand quelque chose n'allait pas avec ses plans. Il avait de la chance qu'elle était avec lui pour une bonne raison sinon elle aurait déjà été voir ailleurs pour le faire faire détrôner et tenter sa chance avec quelqu'un d'autre, même si en ce moment personne n'était bon pour ce poste. Elle devait se ronger les freins éviter de montrer ce qu'elle pensait devant lui, tout cela pour être sûre de rester vivante, enfin aussi vivante qu'une vampiresse pouvait l'être. Sentant la faim commencer à pointer le bout de son nez, elle se mit en marche vers la sortie la plus proche d'elle menant à l'intérieur de la forêt. Il y avait toujours des personnes se promenant dans la forêt en fin de journée et y restant pour la nuit, à croire que les disparitions ne leur faisait ni chaud ni froid, encore fallait-il qu'ils soient au courant que des morts étaient souvent présent dans la forêt.

Arrivant à la sortie, elle mit de côté sa mauvaise humeur et se lança tranquillement dans sa quête personnelle, celle de trouver un humain acceptable pour se remplir l'estomac de son sang, liquide chaud et délicieux pour ses papilles gustatives, elle salivait presque à l'idée de tomber sur quelqu'un dont le sang pouvait remonter le niveau du dernier qu'elle avait eu le malheur de gouter, celui-ci avait eu un goût écœurant, bien que cela fut du sang avec l'arrière goût du sang, la personne devait manger un peu trop de légume bizarre et pas assez de sucre. Elle était en pleine marche, sans réel but, quand elle entendit le bruit distinct, celui d'un sac posé sur le sol. Elle s'approcha, ne faisant pas attention au bruit qu'elle pourrait faire, de toute façon si c'était un humain, elle ferait mieux de se faire savoir avant d'arriver à côté de lui, pour ne pas le mettre sur ses gardes si il connaissait l'existence des vampires dans les parages.

S'approchant un peu plus lourdement qu'à son habitude, elle vit une forme assise à côté d'un campement, tout cela promettait l'humain et puis l'odeur du sang qui traversait ses veines et ses artères, elle pouvait entendre les battements du cœur de la personne, elle pouvait presque sentir le goût du sang roulait sur sa langue et suivre son chemin dans son œsophage, oh oui, elle allait se nourrir de cette personne, elle voulait se nourrir de cet être humain. Alors qu'elle s'avançait doucement, elle l'entendit lui parler, elle était assez proche pour savoir qu'ils n'étaient que deux dans les parages et donc qu'il s'adressait forcément à sa petite personne, un sourire carnassier fit place sur son visage à l'entente de sa phrase. Si elle avait faim, bien entendu qu'elle avait faim, elle ne pensait pas cependant qu'ils pourraient être quatre pour se rassasier de lui, enfin il ne fallait pas non plus qu'elle lui saute au cou en disant : "j'ai tellement faim que je vais te vider de ton sang toute seule." Elle se retint de rire, mais n'empêcha pas un sourire de fleurir sur son beau visage et d'effacer de ce fait le précédent. Heureusement pour elle, elle portait sa cape habituelle, cachant tout son corps, sans rien de visible même pas ses yeux d'une couleur surnaturelle. Elle prit sur elle de sortir sa plus belle voix, soit celle qui n'était jamais utilisée parmi les siens et répondit au jeune homme.

"Bonsoir, si cela ne vous dérange vraiment pas, je serais heureuse de partager votre repas. Je suis au regret de vous annoncer cependant que je n'ai rien à vous offrir contre ce repas que vous me proposez." *Sauf un peu de douleur lorsque mes dents se planteront dans votre cou, et que ma bouche aspirera votre liquide vital.* Sa dernière phrase ne fut dite qu'au fond de sa petite tête, ne voulant pas effrayer tout de suite l'homme qui lui proposait si gentiment de partager son repas.

Au fond d'elle, elle se dit qu'elle le mangerait sans rien partager du tout, son sang était pour elle et personne ne pourrait s'approcher d'elle alors qu'elle le gouterait, le dégusterait avant de le laisser tomber comme une poupée désarticulée sur le sol. Oui, elle profiterait de cet être pour se nourrir puis le laisserait en plan ici alors qu'elle retournerait en se léchant les lèvres vers son Lorenz, bien qu'il ne soit le sien et que les deux ne s'aimaient pas, pour voir si celui-ci avait fini par trouver une solution à son problème. Si ce n'était pas le cas, elle trouverait un coin où elle pourrait lire le dernier livre qu'elle avait trouvé et qui semblait plus qu'intéressant. Alors qu'elle fixait l'homme avec des yeux de prédateur, caché par sa capuche, elle s'approcha de lui pour venir s'asseoir pas très loin mais à bonne distance pour pouvoir éviter tout coup, même un coup portait avec une arme, pour le peu que celle-ci ne soit pas trop longue.
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeDim 18 Juil 2010 - 19:04

Ce n’était visiblement pas un lapin qui se montra, mais quelque chose à l’apparence bien plus humaine. Une femme, étant donné le son de sa voix, et la silhouette qui se dessinait à peine sous la longue cape que portait la voyageuse. Elle ne laissait guère entrevoir son visage, et lorsqu’elle apparut dans son champ de vision, Gavin ne put s’empêcher d’éprouver un petit frisson. L’instinct ? Certes, les humains ne partageaient pas avec leur environnement des liens aussi étroits que les elfes par exemple, mais l’expérience, ou l’instinct de survie peut-être, savaient tout autant les avertir. Et en voyant cette jeune femme sortir de quasi-nulle part, le voleur ne pouvait se défendre d’un sentiment de danger.
La nouvelle arrivante s’installa non loin de lui, à une distance de sureté raisonnable. Sureté pour elle, ou pour lui ? L’humain fit un geste de la main lorsque la jeune femme lui indiqua qu’elle ne pourrait rien offrir en échange de la nourriture proposée, avant de répondre doucement.


Je ne demandais rien en échange, rassurez-vous. Juste un peu de compagnie. Servez-vous.

Ajouta-t-il en désignant le sac, à mi-chemin entre eux. Gavin ne pouvait cependant pas s’empêcher de chercher ce que son instinct s’obstinait à lui crier, et ce n’est qu’à la fin de sa phrase que la réponse lui apparut, limpide.
De la compagnie… la jeune femme n’en avait pas non plus. Les dames ne se baladaient pas sur les routes seules et sans escortes, à moins de savoir se défendre. Et d’être solidement équipées, ce que cette jeune femme n’avait pas l’air d’être. Allons bon, aucune provision, aucune monture ? Et pourquoi cachait-elle son visage ?
Mais Gavin décida de lui accorder le bénéfice du doute : elle ne semblait pas menaçante, et sans se sur-estimer, le jeune voleur pensait être en mesure de se défendre si jamais quelque chose dérapait. Qui sait, peut-être était-elle voleuse ou tueuse à gages, ou alors simple paysanne bien décidée à changer de vie ? Quelles que soient ses motivations, de toute manière, cela ne regardait en rien Gavin. Un autre que lui eût bombardé la jeune femme de questions ; il se contenta de grignoter son repas en silence. Pourtant, il avait l’étrange impression de se sentir épié, et de longues années de maraude et de vols en tout genre lui avaient appris à se fier à cette sensation d’être menacé par un ennemi invisible.
Pourtant, il ne parvenait pas à comprendre en quoi la mystérieuse jeune femme pouvait être une menace. Bien sûr, il avait aussi entendu parler des disparitions, des morts… mais cela faisait partie des dangers du voyage ! Et les vampires... certes, ils étaient une menace sérieuse pour les êtres humains, mais là, franchement, jamais Gavin n’aurait pensé que celle qui partageait son dîner puisse être l’une des représentantes de cette race.

Le jeune voleur se mura dans le silence, sans détourner ses yeux de la jeune femme dont il devinait le contour sous sa cape. De là où il était, et vêtu comme elle l'était, il était difficile de dire si elle cachait une quelconque arme. Son propre poignard, lui, était à portée de main, mais Gavin s’abstint de le toucher. Outre que s’assurer de sa présence était aussi futile que de vouloir voir l’air que l’on respirait, cela risquait de mettre la puce à l’oreille de la jeune femme. Dans tous les sens du terme, d’ailleurs : soit elle attaquerait en réponse, soit elle fuirait, tout simplement. Le Loup n’arrivait pas encore à définir à qui il avait affaire, et dans le doute, mieux valait s’abstenir de faire quelque chose de trop visible. Il allait donc continuer à jouer les hôtes courtois, jusqu’à ce que l’autre dévoile son jeu. De plus, si ça se trouvait, l’autre ne dévoilerait rien du tout : il existait aussi la possibilité que Gavin soit complètement parano ! Faire partie d’une troupe désignée par les autorités impériales comme « brigands n°1 » n’incitait pas à une grande confiance en autrui, après tout.
Plus pour faire la conversation et dissimuler son trouble que par réel intérêt, Gavin demanda :


Qu’est-ce qui peut bien pousser une jeune femme à prendre la route en solitaire, sans ressources qui plus est ?

En plus, avoir la réponse ne lui déplairait pas, histoire de savoir si ses doutes avaient lieu d’être ou non. Tout en la regardant, cherchant à deviner ses traits sous la capuche qui la masquait, le Loup s’efforça de détendre ses muscles et sa respiration. Il ne voulait pas donner l’impression que quelque chose clochait : après tout, ils n’étaient que deux pauvres voyageurs partageant un amical repas, n’est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeLun 19 Juil 2010 - 15:55

Eileyna était en train de marcher en direction de l'humain assis devant elle. Elle n'avait pas cherché à se cacher et de ce fait, il l'avait entendu et lui avait proposé de partager son repas. Elle avait une tout autre intention en tête mais ne se voyait pas lui dire à voix haute, elle s'approcha donc tranquillement n'augmentant, ni ne diminuant la vitesse de ses pas. Elle se posa pas loin de l'homme mais à une distance de sécurité minimale quand même et lui expliqua qu'elle voulait bien partager son repas mais qu'elle n'avait rien avec elle pour lui offrir en retour de son hospitalité, si la mort ne comptait pas, chose qu'elle garda pour elle, se forçant à ne pas bouger ou émettre un son prouvant ses pensées. Sa mauvaise humeur qui était apparue à cause de Lorenz Wintel, s'effaça doucement avec la pensée d'un bon repas ce soir. L'homme qui lui faisait face leva une main pour lui dire que cela n'était pas ce qu'il attendait, il voulait juste un peu de compagnie. Il lui proposa même de se servir, en voyant la nourriture, la vampiresse retint de justesse son dégout, elle aimait se nourrir, mais d'un liquide rouge, chaud, au goût un peu métallique et non pas de quelque chose de solide étant loin de posséder ce goût qu'elle appréciait particulièrement comme tous ceux de sa race d'ailleurs.

Elle tendit une main fine aux longs doigts et attrapa le plus petit morceaux de viande qu'elle voyait. Au plus petit c'était au plus c'était facile de cacher qu'elle ne le mangeait pas vraiment. Elle fit semblant de prendre une première boucher, à la place de mordre dedans, elle arracha un morceau qu'elle cacha dans sa main sous le morceau afin de le jeter dans l'herbe assez haute pas loin d'elle. Elle ferait cela quand l'homme ne la regarderait pas. Bon elle devait avouer qu'avec l'accoutrement qu'elle portait, il risquait de la fixer longtemps avant de penser qu'elle ne ferait rien contre lui. Elle aurait bien voulu lui montrer son visage mais ses yeux étaient quelques choses qui attirerait un peu trop son attention et finirait par tout jeter à l'eau, puis ses tatouages serviraient de base pour les questions personnelles et elle devrait sauter au cou de sa proie plus rapidement que prévue. Avec une chance de se prendre un coup de poignard si l'autre était doué, il fallait dire qu'elle n'était pas dans la meilleure position pour pouvoir attaquer quelqu'un. Elle se sentit sur le point de grogner à cette pensée et se mordit la lèvre pour retenir ce bruit loin d'être humain.

Elle le voyait et sentait surtout qu'il la fixait, se posant certainement beaucoup de questions ou alors se demandant tout simplement si c'était un futur ennemi ou non. Il se demandait peut-être si elle portait une arme, ou si elle s'était perdue dans le coin. Toutes sortes de supposition sur ce qui pouvait passer dans la tête de cet humain traversèrent l'esprit de la jeune vampire. Elle voulait savoir à quoi il pensait mais il ne disait pas un seul mot pouvant l'aider à le découvrir. C'était bien la première fois qu'un homme ne bombardait pas une jeune demoiselle de question à la vue de celle-ci voyageant seule, ou alors qu'un homme ne sautait pas sur l'occasion pour essayer x choses avec cette même demoiselle. Tous n'étaient pas de gentils petits saints, comme partout, dans tous les peuples, il y en avait avec des âmes plus sombre, aux idées incompréhensible pour le commun des personnes de cette race. Elle finit par se secouer l'esprit pour ne pas se lasser disperser alors que sa proie du soir était assise en face d'elle. Elle savait très bien comment cela pouvait se terminer si elle ne faisait pas attention, elle savait qu'elle jouait déjà avec le feux à ne pas l'attaquer maintenant mais à attendre, alors elle ne voulait pas une raison de plus pour qu'il puisse découvrir son secret et s'enfuir ou se défendre. Dans les deux cas, elle riposterait mais si elle pouvait les éviter cela lui ferait grandement plaisir.

Elle sourit quand elle l'entendit enfin ouvrir la bouche. Il se décidait donc à parler, seul problème le sujet de la question, mais elle trouverait quelque chose pour passer à travers et le faire parler lui plus qu'elle, elle se devait de trouver un subterfuge pour ne pas devoir inventer une histoire entière ce soir même, elle n'avait pas le cerveau qui fonctionnait assez bien pour cela, pas sans sa dose de sang frais. Elle se remémora rapidement la question avant d'entamer la réponse, elle allait finir par faire une gaffe si elle pensait toujours à plein de chose sauf aux plus importantes aujourd'hui.

"Je dirais le retour vers chez elle, le manque de ressources dû à son utilisation précédente et solitaire car je ne fais confiance car très peu de personnes, personnes ne pouvant m'accompagner pour diverses raisons."

Elle fit une petite pause, faisant semblant d'avaler un bout supplémentaire à tous ceux qui ornait déjà l'intérieur de sa main sous sa manche.

"Mais je vous retournerez la question. Qu'est-ce qui peut bien vous pousser à être en solitaire dans les parages avec assez de nourriture pour nourrir trois ou quatre personnes, et qui plus est inviter un ou une inconnu(e) à partager votre repas?"

Elle le regarda un petit sourire aux lèvres, sourire dévoilant le bout de ses canines invisible sous l'ombre protectrice de son vêtement.
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeLun 19 Juil 2010 - 20:56

Gavin devait reconnaître une chose : amie ou ennemie, la jeune femme n’était clairement pas à ranger dans la catégorie pipelette. Ils avaient à peine échangé un salut et quelques mots, et le silence qui les entourait était presque palpable. C’était peut-être aussi pour ça que le voleur éprouvait un sentiment étrange d’alerte : il avait l’habitude du silence, de ce calme reposant qui indiquait que tout, alentours, était paisible. Or là, cela n’avait rien de comparable : ils étaient deux, et donc, le silence n’était plus le même : disparus, les bruits ordinaires des plaines ! Un peu comme si la nature autour ressentait un danger, ce même danger que Gavin ressentait. Le jeune homme s’autorisa un discret soupir : oui, décidément, il devait virer parano ! Il passait trop de temps seul, ou alors, trop de temps avec la Horde, c’était au choix.
La jeune femme s’était servi et grignotait un morceau de viande. Gavin l’imita, et s’avisa ensuite qu’il ferait mieux de détourner le regard de son invitée du moment : cela finirait par devenir louche et, en cet instant, il n’avait aucune intention hostile. Certes, il était un voleur, mais il n’y avait rien d’utile à exercer son art sur la jeune femme. Quoique lui arracher sa capuche… il n’aurait pas dit non. Bizarrement, les gens croyaient qu’en dissimulant leurs traits, ils se feraient oublier, alors que c’était strictement le contraire : on remarque plus quelqu’un qui essaye de se cacher que quelqu’un qui se montre au vu et au su de tous, sauf si, évidemment, on possède un quelconque trait physique qui rend évidente toute reconnaissance. De ce côté-là, Gavin était tranquille : son visage était plus que passe-partout, un atout dans son boulot.

Sortant de ces considérations purement esthétique, il finit par ouvrir la bouche et poser une question. Le voleur se rendait bien compte qu’à rester silencieux, l’autre allait se douter que quelque chose clochait. Une jeune femme seule et, apparemment, sans défense attirait rapidement les conversations masculines. Autant tenir son rôle et essayer de lui extirper quelques informations, non ? Certes, Gavin ne parlait pas beaucoup, mais il n’était pas asocial pour autant. Juste indifférent.
La jeune femme répondit doucement, à l’aide de paroles que le voleur jugea complètement creuses. Il était arrivé peu ou prou à la même conclusion, sans rien lui avoir demandé. En même temps, à nouveau, il ne fallait pas forcement y voir quelque chose d’étrange chez cette femme : cela pouvait bien être la vérité, après tout. Une pauvre jeune femme partie d’on ne sait où pour rentrer chez elle, et ne voulant pas être accompagnée. Gavin avait beau songer que si cette fille avait été sa sœur, sa fiancée ou une quelconque autre personne proche de lui, il lui aurait interdit de prendre la route seule : trop dangereux par les temps qui couraient. Mais après tout, si cette fille était une aventurière, grand bien lui fasse !
Elle lui retourna la question, mais le Loup ne répondit pas immédiatement. Après tout, lui aussi était capable de répondre par énigme, même s’il ne voyait pas l’intérêt de dévoiler son identité.

Enfin, peut-être qu’en lui donnant quelques bribes d’identité, elle aussi lui retournerait quelques informations. Car il ne pouvait s’empêcher d’être perplexe quant à son identité, et à la raison qui la poussait à voyager seule, sans peur aucune. Sérieusement, qui était-elle… ou qu’était-elle, après tout ? Pour qu’elle puisse montrer autant de confiance, c’était certainement qu’elle était apte à se défendre contre une quelconque agression. Et dans ce cas, elle n’était peut-être pas tout à fait comme lui. Une elfe ? Ou pire que ça ? Quelqu’un qui avait à cœur d’être discret, en tout cas… Quoi qu’il en soit, Gavin décida de poursuivre plus avant la conversation, histoire de tirer l’affaire au clair, autant qu’il le pourrait. Certes, il était voleur, pas informateurs… Mais les infos, c’était comme tout, ça se monnayait, et il était toujours utile de savoir qui se trouvait sur les routes de l’Empire.


J’aime bien la solitude. Mais les humains ont parfois besoin de compagnie, n’est-ce pas ?

Glissa avec nonchalance le jeune voleur. Il était assez fier de sa phrase : la réponse que lui ferait son interlocutrice lui donnerait peut-être un aperçu de ce qui se cachait sous la large capuche. Elle semblait si… sans peur, comme si elle était sûre de son fait. En vérité, si Gavin n’avait pas été persuadé que la jeune femme voyageait seule, il aurait pensé que son escorte attendait à proximité. Mais comme elle le lui avait confirmé, nulle escorte, nul compagnon d’arme pour la défendre face aux dangers de la route, et de ceux qui l’arpentaient. Et ça, ça donnait franchement à réfléchir au jeune loup quant aux capacités de défense de son interlocutrice.
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeMar 20 Juil 2010 - 14:11

Depuis qu'elle s'était assise avait répondu au geste de l'homme pour se servir, le silence s'éternisait. Cela ne dérangeait nullement Eileyna qui appréciait plus que tout ces moments, là où le calme régnait, où personne ne venait la déranger, enfin si on ne comptait pas ce soir, puisqu'il y avait sa proie devant elle. Mais elle adorait le silence et ses moments avec lui.
La seule chose qui pouvait la déranger pour le moment était les regards insistant de son 'compagnon' comme si il essayait de percer son secret sans lui parler, comme si il voulait savoir pourquoi elle était là seule, que cachait l'ombre de la capuche et la cape en elle-même. En cela, la vampiresse, se retenait de lui montrer les dents et de lui dire de baisser les yeux. Il était une proie donc ne pouvait regarder dans les yeux celui ou celle qui le chassait, elle n'acceptait pas d'être mise au même niveau que lui alors qu'il finirait mort avant la fin de la nuit.
Enfin dans tous les cas, il dut se rendre compte que fixer les personnes qu'on ne connaissait pas ne se faisait pas, car il détourna la tête de sa personne, ce qui permit à la jeune femme de jeter des morceaux de viande derrière elle, les dispersant pour éviter qu'ils ne forment un petit tas visible à l'œil nu. Même si l'herbe était assez haute, de la viande se voyait facilement dès qu'elle arrivait à la limite de son couvert.

Le silence se prolongea encore un peu avant qu'il n'entame une discussion, lui demandant ce qu'elle faisait ici, sans nourriture et seule. Encore un homme qui prenait les femmes pour des êtres relativement faible ne pouvant décemment se défendre face à des brigands. Elle devrait peut-être lui prouver le contraire, enfin un vampire face à un humain n'était pas non plus très équitable, elle devrait donc se passer de lui faire ravaler sa question et y répondre en inventant une petite histoire facile à suivre et pouvant être vraie pour n'importe quelle personne. Elle se dit seule, rentrant chez elle et ayant utilisé ses dernières provisions, pas difficile à croire, si on était pas paranoïaque, bien entendu.
À la suite de sa réponse, elle lui retourna sa question, elle devait faire croire qu'elle était une humaine tout ce qu'il y a de plus normal ou presque, donc quelqu'un de curieux, au moins un minimum, sur les personnes qu'elle rencontrait. On voyait rarement des femmes tenir compagnie à des hommes alors qu'elles sont seuls et ne savent pas vraiment ce que ces homme leurs veulent. Elle allait devoir jouer la prudence même si c'était vraiment ennuyeux, elle allait peut-être le mélanger au caractère d'une personne sûre d'elle. Voir ce que cela donnait et comment l'homme le prendrait. Les expériences sont toujours utiles pour le futur.
Quand elle y repensait, elle avait cru voir un peu de scepticisme dans le regard de l'homme à la suite de sa réponse, soit cela aiderait son expérience sur le caractère du personnage qu'elle avait décidé de jouer, soit cela rendrait la chasse à l'homme encore plus intéressante parce qu'il se méfierait d'elle jusqu'au bout mais pas assez pour penser à lui souhaiter une bonne nuit, espérant la voir partir.

Un doux silence s'installa à la suite de sa question, comme si le jeune homme avec qui elle partageait un repas réfléchissait à la marche à suivre pour lui répondre. Comme si il se demandait ce qu'il allait dire, la vérité, une vérité quelque peu modifiée ou alors un mensonge tout simplement. Elle ne comprenait pas tellement son moment de réflexion, ne voyant pas ce qu'un humain pouvait avoir à cacher. Peut-être était-il un brigand solitaire, ou un mercenaire, après tout cela était possible, elle ne connaissait pas tout des humains, ne savaient pas si ils comptaient beaucoup d'assassin dans leur rang, assassin pouvant se promener en pleine nature, en pleine nuit. Si c'était le cas, elle aurait un peu plus de mal à le mordre, mais l'action était toujours un stimulant pour la faim, oh oui.

À la réponse de l'homme, elle ne put s'empêcher d'émettre un petit rire. Elle avait attendu pendant qu'il réfléchissait pour une simplement phrase dans ce genre là? Non, ce n'était pas possible, en plus le 'j'aime bien la solitude. Mais les humains ont parfois besoin de compagnie' lui prouvait qu'il voulait en savoir plus sur elle, histoire de se faire une image de sa vraie personne pour voir si il devait passer à l'attaque, fuir ou attendre encore de voir ce qu'il se passait. Elle était sûre qu'il avait sorti cela pour la jauger en quelque sorte. Elle fit ce qu'il attendait d'elle, lui répondit, tout en gardant en vue le personnage qu'elle était en train de jouer face à lui.

"Dans un certain sens, je suis d'accord, l'être humain en général a besoin de compagnie. Après cela varie en fonction du besoin de solitude des personnes."

Elle fit une petite pause avant de reprendre d'une voix un eu plus douce et en se penchant légèrement vers l'avant.

"Mais si vous avez des besoins de compagnie, pourquoi ne faites-vous pas la route avec un compagnon silencieux. Comme cela vous aurez vos moments seuls et de la compagnie pour quand vous vous sentirez justement trop seul."

Elle ne savait pourquoi elle lui avait demandé cela mais dans tous les cas, c'était sorti de sa bouche et elle avait hâte de savoir la réponse.
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeMer 21 Juil 2010 - 10:49

Gavin devait accorder une chose à la jeune femme : elle n’était pas comme la plupart des écervelées qu’il croisait en dehors de la Horde. Peut-être qu’il avait trop tendance à côtoyer des femmes futiles, quoi qu’il en soit, les réponses et les questions de son interlocutrice démontrait que cette dernière n’était pas stupide, et avait une certaine expérience. Une femme de la noblesse ? En vérité, peu de paysannes étaient assez cultivées, ou assez intelligentes pour savoir jouer le jeu que les deux voyageurs jouaient en ce moment. L’art et la manière de formuler des questions sans pour autant y répondre…
Gavin ne se prétendait pas plus intelligent que la moyenne, mais il possédait assez d’expérience et de logique pour voir que la femme n’était pas prête à assouvir sa curiosité. Du moins, elle ne lui faciliterait pas la tâche en bavassant à tort et à travers, malheureusement. En vérité, le voleur n’était pas sûr que ses propres questions soient seulement de la curiosité : certes, il voulait en savoir plus, mais seulement parce qu’il désirer s’assurer de sa propre protection. Le fait était que les réponses évasives de la voyageuse ne lui ne simplifiaient pas la tâche, loin de là ! Du coup, pouvait-on taxer de curiosité ce qui n’était en réalité qu’une façon de maîtriser son environnement et ainsi, de se protéger au maximum ? Il n’avait guère l’intention de finir dans les geôles d’une prison impériale, après tout. Voire pire.

Qui sait, peut-être que la jeune femme elle aussi était dans ce cas de figure ? Sans doute avait-elle plus à se reprocher que ce qu’elle disait, soit qu’elle était une simple jeune femme en train de rentrer chez elle. Disons que le discours ne collait pas avec le luxe de précaution dont elle semblait s’entourer, et plus les réponses se faisaient évasives, plus le Loup était sûr de son coup. Il ne se sentait pas menacé, pas encore : si les gardes impériaux, ou encore un groupe de hors-la-loi, devaient leur tomber dessus, il y a belle lurette qu’ils l’auraient fait, à moins d’attendre qu’ils ne s’endorment. Chose qui, étonnement, n’entrait plus vraiment dans le programme de Gavin, désormais !
Mais s’il ne se sentait pas encore menacé, pour autant, il ne pouvait s’empêcher d’être sûr ses gardes. Un bref instant, il se fit la réflexion que la jeune femme devait s’en douter et que, si attaque il devait y avoir, elle attendrait sans doute qu’il se détende. Il n’en savait rien, et l’attente, l’ignorance de ce qui va arriver était peut-être plus une épreuve que le combat lui-même. Enfin ! Tant qu’il n’en saurait pas plus, autant continuer la conversation, si on pouvait qualifier de tel le petit jeu verbal auxquels ils se pliaient tous deux. Ou comment obtenir des infos sans en laisser échapper de son côté !

Lorsqu’il lui répondit enfin, son interlocutrice laissa échapper un petit rire. Quelque peu vexé, Gavin devait toutefois reconnaître qu’elle n’avait pas tort : il n’était pas doué pour la parlote, et les joutes verbales ne constituaient pas, en général, son quotidien ! Il était plus homme d’action que de parole, et pas assez bavard pour connaître toute la subtilité de ce petit jeu auquel ils se pliaient tous les deux. Néanmoins, la jeune femme eut la bonté de ne pas lui faire de remarque désobligeante, et lui répondit avec légèreté. Encore une phrase qui ne lui laissait rien entrevoir de ce que pouvait être ses motivations réelles… oui, une chose était sûre : elle parlait bien mieux que lui ! Et la question qui suivit était elle aussi joliment tournée : nul doute que si Gavin n’était pas sur ses gardes, sa réponse aurait pu en apprendre de belle à celle qui partageait pour le moment son dîner !
Mais si la jeune femme n’était pas assez stupide pour tomber dans sa question grossière, le Loup ne l’était pas non plus. Il avala la bouchée de pain et de fromage qu’il venait de se servir et répondit, reposant ses prunelles grises sur la cape qui dissimulait son interlocutrice.


J’avais un travail à accomplir, et je préférais le faire seul. Qui plus est, je suis piètre cavalier, alors le seul compagnon totalement muet que j’aurais pu avoir aurait vite fait de me planter au bord de la route !

On pouvait sentir une pointe d’amusement dans ses paroles, sans doute due à ses maigres qualités de cavalier. Quoi qu’il en soit, Gavin avait opté pour une partie de la vérité : il l’avait rapidement appris, une vérité erronée est bien plus simple à trouver qu’un mensonge monté de toute pièce. Sans compter qu’il est bien plus simple de confondre un menteur que quelqu’un qui manipule la réalité !
Le Loup espérait aussi qu’en faisant preuve de franchise, son interlocutrice ferait de même. Ou du moins, qu’elle serait un peu plus prompte à dévoiler la vérité maintenant qu’il venait de faire de même. Elle maîtrisait mieux que lui les double-sens, malheureusement, et rien ne l’empêchait de continuer à lui dissimuler sa nature réelle. A moins de mettre les pieds dans le plat… mais pour se faire, Gavin attendrait la dernière seconde. La jeune femme devait aussi avoir des soupçons le concernant, et se douter également qu’il en nourrissait. La mettre devant le fait accompli, lui dire qu’il savait ce qu’il en était (ou ce qu’il pensait qu’il en était, d’ailleurs, car il n’était sûr d’absolument rien !) représentait un risque qui ne lui semblait pas nécessaire de courir pour le moment.


Mais n’allez rien vous imaginer : je ne suis pas un assassin. Seulement un voyageur, tout comme vous. Vous venez de loin ?

La question était innocente, en conséquence, le piège était bien mal dissimulé. C’était peut-être la meilleure solution, après tout : la jeune femme était plus douée que lui en joute verbale, que ferait-elle contre l’innocence et la franchise ? Elle serait peut-être bien en peine de répondre sans un énorme mensonge, que Gavin espérait repérer.
Quant à la précision sur le fait qu’il n’était pas un meurtrier, son interlocutrice comprendrait ce qu’elle voulait : un mensonge pour tenter de se justifier, ou la plus stricte vérité. Gavin, lui, espérait qu’elle n’y verrait rien d’autre qu’une volonté de sa part d’indiquer à la jeune femme qu’il n’était pas dangereux… histoire qu’elle ne se l’imagine pas comme étant une menace. Même s’il était loin, très loin de se douter que pour elle, il n’était qu’une proie !

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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeMer 21 Juil 2010 - 20:09

Elle venait tout simplement de lui demander pourquoi il partait seul en vadrouille quand il avait des besoins de compagnie de temps à autre. Elle avait du mal à le comprendre, mais bon, peut-être que d'une race à l'autre leur mode de pensé était totalement différent. Elle, elle prendrait quelqu'un avec, quelqu'un de solitaire ou presque, n'aimant pas tellement parler. Enfin elle n'avait jamais vraiment besoin de compagnie donc ne se souciait pas de ce problème.
Elle le regarda alors qu'il avalait un morceau de fromage avec un bout de pain, elle se rappelait encore vaguement ses repas et regrettait un peu le fait que son organisme n'accepte pas de la nourriture solide. Elle se verrait bien manger des mets tous plus délicieux les uns que les autres. Enfin, ce n'était qu'un bref moment de chagrin. Elle chassa rapidement ce sentiment qui n'avait rien à faire chez elle. Elle adorait sa nouvelle situation et elle devait avouer que ses repas, bien que très peu diversifiés avaient tous un goût légèrement différent, ce qui l'amenait à adorer boire le liquide plus que vital des humains.

Elle écouta la réponse qu'il lui donna après avoir avalé sa nourriture. Il parlait d'être cavalier, donc il avait en quelque sorte détourné sa question pour trouver une réponse tout à fait convenable. Elle devrait trouver autre chose, après tout, elle ne laisserait pas tomber cette question et le ferait se retrancher derrière ses murs afin de les abattre et de savoir tout ce qu'elle voulait sur sa personne. Elle ferait en sorte pendant leur petite conversation avant de lui sauter à la gorge de savoir tout ce qu'elle voulait même si cela ne lui servirait à rien. C'était toujours un bon jeu et puis il y avait un certain maintenant qu'elle n'avait pas utilisé cette technique, elle se ré-entrainerait par la même occasion.

"J'avais plutôt dans l'idée d'une autre personne plus ou moins solitaire, qui n'appréciait pas spécialement de parler mais pour qui la compagnie ne lui déplaisait pas." Elle fit une pause, assez courte avant de reprendre la parole. 'Mais il est vrai qu'un animal de compagnie, peu importe sa race, peut être d'une grande utilité, si jamais il est bien dressé."

En parlant d'animaux de compagnie, l'image d'un humain attaché en laisse et couché à ses pieds, lui donnant du sang quand elle le désirait et parlant que quand elle lui donnait l'autorisation, la fit sourire. Elle aurait bien voulu en avoir un, mais trop de travail, lui trouver de la nourriture lui dire de se laver et autre, non elle préférait encore la chasse, bien plus excitant.

L'homme reprit la parole pour lui dire qu'il n'était pas un assassin mais un simple voyageur. Elle voulait bien le croire qu'il n'était pas un assassin, un homme avec un tel métier ne se serait jamais laissé approcher, il aurait déjà une dague à portait de doigt et non de la main, il surveillerait ses moindres fait et geste, il aurait déjà certainement senti la menace qu'avait amenée son arrivée. Mais elle ne le croyait pas simple voyageur non plus. Il était plus que cela, de toute façon, il avait dit peu de temps avant qu'il avait eu un travail à accomplir, vraiment pas le type de phrase qu'un voyageur dirait. Lui expliquerait ce qu'était son travail, heureux de partager avec les autres, le récit du dur travail accompli.
Il lui demanda si elle venait de loin. Que dire, en fait elle venait d'un endroit vraiment très proche car situé sous la terre. Mais bon elle se devait de trouver une réponse. Si elle se souvenait bien, il y avait un village qui était à quelques jours de marche vers l'est. Le nom du village elle ne le connaissait pas mais elle n'était pas obligé de le dire, il suffisait d'enchainer avec d'autres questions pour éviter de se sentir piégé, oui, elle pouvait faire cela. Maintenant, il fallait qu'elle réponde en ayant l'air de dire la vérité et de faire passer son moment de réflexion pour autre chose que sa réflexion au mensonge qui allait suivre.

"Je viens d'un village à l'est, je ne sais plus à combien de jour d'ici, il me semble avoir perdu le compte en fin de compte, mais ce n'est pas le plus grave.
Mais vous vous venez certainement d'un village tout proche pour avoir autant de réserve de nourriture."


Elle se demanda, juste après avoir posé la question, si il allait manquer à quelqu'un. Ce n'est pas que cela importait mais elle avait l'intuition qu'il n'avait pas réellement de famille et que si il venait à disparaître, peu de personne, voir aucune ne verserait de larme. Enfin ce n'était que son intuition, celle-ci pouvait très bien lui jouer des tour.
Elle pensa en même temps qu'elle ne savait même pas son nom. Comment pouvait-elle parler à quelqu'un sans même penser aux présentations. Elle était vraiment trop seule, il fallait qu'elle sorte plus souvent ou qu'elle parle avec d'autres vampires un peu plus souvent, pour ne pas perdre la main sur les conversation à sens cachés, ou sens détournés, enfin sur tout type de discussion.

"Je viens de me rendre compte que je ne connaissais même pas votre prénom." Simple, bref et cela allait mener directement aux présentations, lui laissant un peu de temps pour savoir quoi lui demander ensuite.

Elle leva les yeux au ciel, et remarqua que celui-ci s'était assombris depuis qu'elle avait mit un pied près de cet homme. Les étoiles commençaient à se faire voir. Mais elle ne pouvait laisser son esprit partir seul dans les méandres de ses pensées toutes plus tordues les unes que les autres. Elle devait rester les pieds sur terre car la moindre erreur pouvait montrer qu'elle n'était pas ce qu'elle semblait être. Elle décida de détourner leur discussion sur un point vu précédemment.

"Vous m'avez dit, voilà un petit moment, que vous aviez un travail à faire. Serait-ce trop mal placé de ma part de vous demander quel genre de travail peut vous demander de voyager seul d'une ville à l'autre avec pour seul compagnie, vous-même, les étoiles et votre nourriture."
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeMer 21 Juil 2010 - 21:38

Étrangement, la jeune femme ne semblait guère encline à vouloir laisser tomber cette question de solitude. En même temps, c’est lui qui avait lancé le sujet, il n’avait qu’à s’en prendre à lui-même ! Alors qu’il avait cru écarter les questions en mentionnant que la seule compagnie qu’il aurait pu avoir se trouvait dotée de quatre pattes et d’un chanfrein, son interlocutrice insista, mentionnant qu’elle n’aurait pas agi de la même façon. Un compagnon presque muet, allons donc !
Sa famille, la Horde, était plus ou moins dispersée depuis quelques jours, suite aux ordres de la Louve. A faire trop parler d’elle, la Horde risquait d’attirer l’attention, et se regrouper plus tard n’était pas une mauvaise idée. Même si les voleurs étaient ce qui se rapprochaient le plus d’une famille, le loup ne voulait pas tout mélanger : s’il s’était écarté en solitaire, c’était pour récupérer les lettres que sa jeune sœur lui avait adressé. Et en remettre d’autre à un messager : Gavin avait peu de temps pour écrire, mais c’était le moyen le plus simple de faire parvenir des nouvelles. Ces lettres qu’il avait récupérées ne contenaient rien de très important aux yeux d’un profane, mais… bizarrement, le jeune voleur aimait être seul pour les récupérer et les lire tout son saoul. Certainement le besoin de ne pas tout mélanger ; quoi qu’il en soit, il n’avait demandé à personne de l’accompagner pour cette raison. Parce qu’il avait en quelque sorte besoin d’être seul.

Mais tout dévoiler à la jeune femme aurait été faire preuve d’une sérieuse stupidité. De toute façon, il semblait à Gavin que ce n’était pas vraiment une question, seulement une remarque faite en passant. Il pouvait se tromper, néanmoins : si c’était le cas, de toute manière, la jeune femme serait bien déçue. Il ne comptait pas répondre, y compris sur le sujet des animaux de compagnie. Comment lui expliquer, sans être aussitôt arrêté et mis aux arrêts, que son boulot ne convenait pas particulièrement à l’élevage d’un gentil toutou ? Les Loups ne fricotent pas avec les chiens.
Gavin avait cru décerner un sourire dans la voix de la jeune femme, mais il ne sut quel parti prendre. C’était l’évocation des animaux de compagnies qui la faisaient sourire ? Ou une autre pensée, connue d’elle seule ? Quoi qu’il en soit, le voleur décida de s’abstenir de poser la question. Il était volontiers curieux et intrusif pour se protéger, mais un simple sourire à l’évocation d’une chose qu’il ne comprenait peut-être pas ne nécessitait pas une question. Qu’elle sourit, si ça lui faisait plaisir !

Le jeune Loup remua doucement, avant de faire mine de s’étirer. Il fût tenté, l’espace d’un instant, de vérifier la présence du poignard à son côté, mais abandonna vite l’idée. Il ne voulait pas se montrer menaçant, pas encore : si cette femme représentait vraiment un quelconque danger, il aurait tout le temps de s’en rendre compte. Étonnement, elle ne semblait pas animée d’intentions hostiles, malgré le petit jeu de langage auquel ils s’amusaient tous deux. C’était cela, aussi, qui faisait douter Gavin : elle se tenait assez loin de lui, ne semblait pas tendue, ni aux aguets pour déceler une faille. Elle avait juste l’air normal, et cela faisait quelque peu douter le Loup sur ses réelles intentions. Mais si elle était aussi innocente que ça, elle ne se serait pas dissimulée sous une cape, et ne prendrait pas le soin d’éviter de répondre franchement à ses questions. Elle était… trop calme pour être menaçante, et trop calme pour être au-dessus de tout soupçon. Peut-être que…
Le Loup profita d’un instant de silence pour la dévisager, songeur. Il s’y connaissait en magie. Enfin, il n’était pas à proprement parler un maître dans cet art, mais il se débrouillait plus ou moins, pour quelques sorts basiques. Et si… et si il parvenait à faire bouger sa capuche, à dévoiler le visage de la jeune femme qui demeurait dans l’ombre, peut-être aurait-il enfin une réponse concrète à sa question, à savoir si celle qui partageait son repas était en réalité une menace ou non. Malheureusement, cela pouvait tout aussi bien ne rien lui apprendre, et dans ce cas-là, attirer sur lui une curiosité malvenue. Il devait donc s’y prendre de telle sorte d’être le plus discret possible, histoire qu’on ne sache pas que le sort vienne de lui. Un coup de vent… malheureusement, son apprentissage magique n’était pas aussi développé que ça, et son sort demeurait hors de portée. Il devait réfléchir, mais pour l’instant, autant continuer la conversation, il arriverait peut-être au même résultat sans pour autant utiliser un quelconque sort. Sort qui, si ça se trouve, n’aboutirait à rien, sinon à mettre la puce à l’oreille de la jeune femme.

Il fallut quelques secondes à Gavin pour reprendre le fil de la conversation. Quand la jeune femme reprit la parole, lui expliquant d’où elle venait, il hocha la tête. Il s’était arrêté dans ce même village pour refaire le plein de vivres : ça avait été quelques jours avant de tenter un chapardage magnifiquement raté. Ainsi donc, elle venait de là-haut, et retournait vers son chez-elle, quelque part. Quelle mine d’informations !
Sans lui laisser le temps de répondre, elle enchaîna sur le fait qu’elle ne connaissait même pas son prénom, tout en prenant bien soin de ne pas dévoiler le sien, évidemment. Cela aurait été trop beau, n’est-ce pas ? Quelque peu amusé par la méticulosité de son interlocutrice à ne pas lui laisser la moindre bribe d’informations à se mettre sous la dent, il répondit dans l’ordre.


J’y suis passé. Et j’ai refait le plein de nourriture, si vous voulez tout savoir. Il est peu prudent de s’aventurer seul sur les routes sans rien à se mettre sous la dent.

Remarqua-t-il, dissimulant à peine l’ironie de la phrase.

Et si je vous dévoile mon nom, puis-je obtenir de connaître le vôtre ? Les miens m’appellent Gavin.

Expliqua le Loup. Il jugeait inutile de mentir, tant il était peu probable qu’on le reconnaisse sur la base de son seul nom. Son visage, passe encore, mais son nom ne serait pas d’une grande utilité à la charmante demoiselle qui dissimulait ses traits. Il avait à peine hésité à lui dire comme il se nommait, avant de lui dire qu’il souhaitait aussi connaître son nom. Cela aurait fait bien trop mystérieux, et la dernière des choses que Gavin souhaitait, c’est que l’on pense qu’il avait quelque chose à cacher.

Le jeune voleur surprit le mouvement de la jeune femme, et leva lui aussi les yeux sur la voûte qui commençait à bien s’assombrir. Il n’avait plus peur du noir depuis qu’il était en âge de marcher, mais la venue de l’obscurité, en cette charmante compagnie, ne lui disait rien qui vaille. Le Loup était bien décidé à ne pas s’assoupir avec cette possible menace à ses côtés, aussi était-il bien décidé à lui fausser compagnie quand elle se serait installée pour la nuit. Histoire de ne rien laisser indiquer, Gavin fit mine d’étouffer un bâillement, et écouta la jeune femme reprendre la parole.
Pour la première fois depuis le début de la conversation, Gavin laissa échapper un sourire clairement amusé. Décidément, quand elle était décidée à avoir une réponse, la jeune femme ne semblait pas décidée à lâcher le morceau ! Cette question de solitude l’obsédait à un point que Gavin décida de ne pas la laisser sur sa faim. Son sourire s’effaça : il avait été surpris par l’opiniâtreté de la jeune femme, mais il ne tenait pas à ce qu’elle pense qu’il se moquait d’elle. Il lui fallut à peine quelques secondes pour établir une vague vérité, et il répondit :


Oui, c’est quelque peu mal placé, mais ce n’est pas pour autant que c’est un secret. Je suis en quelque sorte un messager : je convoie les lettres d’une ville à l’autre. Bien sûr, les expéditeurs pourraient les confier à une caravane, mais ils savent que je suis quelqu’un de sûr, alors, ils préfèrent me faire confiance. C’est un travail amusant, mais qui demande de la discrétion, parfois. Et les étoiles, elles, ne dévoilent pas les secrets contenus dans ses mots. Même si ce sont des secrets, je l’avouerais, bien puérils ! Une jeune noble qui courtise son cher et tendre, ça n’intéresse pas grand monde !

C’était sans doute la plus longue phrase de Gavin depuis le début, et le mensonge lui semblait plutôt réussi. Passant une main dans ses cheveux bruns, il reprit la parole.

Et vous ? De quoi vivez-vous, si ce n’est pas indiscret ?

Ca l’était certainement, mais après tout, qui ne tente rien n’a rien !
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeJeu 22 Juil 2010 - 10:04

Elle venait de lui parler de ce qu'elle pensait comme compagnie et des animaux de compagnie. Certes il avait eu raison en parlant des chevaux, après tout ils pouvaient être d'une bonne compagnie si on était doué pour l'équitation. Elle laissa le silence s'installer, il ne semblait pas vouloir ajouter quelques choses à ses paroles et elle ne voyait pas l'utilité de rompre le silence maintenant. Elle le vit remuer un peu avant de commencer à s'étirer doucement. Au fond de ses yeux, elle voyait qu'il n'avait pas réellement besoin de s'étirer, de toute façon il ne le faisait pas assez bien pour qu'elle puisse penser qu'il en avait vraiment besoin, mais bon si il voulait le faire, qu'il le fasse. Elle posa ses yeux sur lui et mit son cerveau en fonctionnement rapide, si cela se trouvait il avait peut-être des armes cachées sur lui, ou à porté de main, c'était pour cela qu'il s'étirait, pour être sûr de les avoir et de pouvoir les prendre en cas d'attaque, il se méfiait peut-être d'elle, enfin si il ne le faisait pas, il était trop naïf. Une femme avec une grande cape et la capuche rabattue sur la tête, venant et restant à côté de vous, sûr il fallait s'en méfier.

Au paroles de l'homme qui suivirent, la vampiresse ne put retenir un bref rire. Il était vrai que s'aventurer sans nourriture n'était pas une bonne idée, mais s'aventurer seul dans un endroit comme celui-ci était encore plus déconseillé. Certains animaux aimaient chasser de nuit, une race d'être humanoïde était tout aussi prédatrice que les dits animaux, mais il ne pensait peut-être pas rencontrer ces êtres humanoïdes appelés vampire, il ne pensait peut-être pas que son sang attirerait quelqu'un encore plus dangereux que les quelques animaux sauvages se promenant et chassant dans les environs. Enfin, il pouvait penser ce qu'il voulait avant, maintenant, il saurait qu'il fallait venir accompagné, encore fallait-il qu'il puisse repartir vivant, ce qui ne serait pas le cas, non elle avait besoin de sa dose de sang et c'était le seul humain dans les environs. Elle se dit qu'elle devrait peut-être répondre à un moment ou un autre.

"Il est vrai qu'il ne peut être prudent de s'aventurer dans les environs sans avoir à manger, mais je ne suis pas ce qu'on pourrait dire une grande mangeuse. Un repas par jour peut presque subvenir à mes besoins. Puis je suis une personne appréciant à sa juste valeur la chasse."

Elle ne tenta pas de cacher le sourire machiavélique qui se faisait entendre dans ses paroles. Oui elle aimait la chasse, la chasse à l'homme, son espèce à lui. Elle lui demanda ensuite son nom, sans pour autant donner le sien, il lui ferait la demande de toute façon, elle n'allait pas l'aider à tout savoir sur elle sans qu'il ne lui pose les questions adéquates.

"Moi, je me prénomme Eileyna. Vous avez dit et je cite "les miens m'appellent...", utiliserez-vous un autre prénom face aux autres, ou alors vous ne restez pas près des autres?"

Il avait utilisé une tournure de phrase assez spéciale et elle voulait savoir pourquoi, même si elle savait d'avance que sa question n'aurait pas une réponse des plus intéressantes, il garderait certainement pour lui les informations les plus croustillantes.

Elle vit après avoir baissé les ciel du ciel sombre, amenant les ténèbres parmi eux, que l'homme étouffa un bâillement. Elle fixa intensément ses yeux et ses gestes, il était bien trop alerte pour être fatigué, mais si ça se trouvait, il l'était vraiment. Enfin elle finirait très certainement sa chasse dans pas longtemps. Espérant qu'il ne se débattrait pas trop, elle n'avait pas envie de se battre cette nuit, mais elle le ferait si il le fallait. Elle parla et le vit sourire ensuite. Elle ne savait ce qu'elle avait dit de marrant, probablement juste une réaction face à une pensée, cela arrivé à tout le monde de laisser des émotions apparaître sur le visage à la pensée de quelque chose.

Elle écouta ce qu'il répondit, ce n'était vraiment pas intéressant, il aurait pu trouver mieux. Néanmoins, sa réponse était probable. Mais quand même un messager? Il pourrait au moins dire quelques petites informations qu'il pouvait lire dans le courrier, il ne devait pas y avoir que des nobles courtisans d'autres nobles. Si il lisait les lettres, il aurait pu voir de bons passages, et il serait capable de lui raconter, mais il ne semblait pas être quelqu'un qui lisait le courrier des autres. Elle s'abstint de faire une remarque et écouta sa question. Pourquoi s'intéressait-il à sa vie. Il ne pourrait pas lui poser des questions idiotes pour une fois. Bon allez, il fallait trouver une réponse.
Elle n'attendit pas longtemps avant d'ouvrir la bouche.

"C'est indiscret mais il n'y a pas grand chose d'intéressant dans ma vie." Elle fit une toute petite pause avant de reprendre. "Je vis grâce à la chasse, au vol de nourriture et à l'argent que mes parents me donnent quand je vais les voir.
Comme je l'avais dit, rien de bien intéressant."


Elle vérifia rapidement que sa capuche était toujours bien mise et qu'elle ne risquait pas de bouger avant de se lever doucement. Elle regarda de haut son interlocuteur avant de lui dire qu'elle allait le laisser se reposer car il semblait fatigué. En elle-même, elle se dit que son repos serait éternel, elle devrait juste attendre encore quelques secondes ou minutes avant d'avoir une petite ouverture pour sauter sur sa proie.
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeJeu 22 Juil 2010 - 16:21

Sa petite pique sur les balades nocturnes sans provisions n’étaient donc pas passée inaperçue : la jeune femme laissa échapper un bref rire, avant de lui répondre d’un ton qui, s’il doutait encore de la dangerosité de la jeune femme, ne lui laissait désormais plus tellement de doutes. Une personne appréciant la chasse à sa juste valeur, tu parles !
Gavin la regarda plus attentivement. Si la cape dissimulait toujours ses traits, elle ne pouvait modifier le son de sa voix, et cette dernière était teintée d’une telle intonation que cela ne disait rien qui vaille au jeune voleur. Il savait que les bois étaient dangereux et qu’on y faisait de mauvaises rencontres, mais il pensait plus à des animaux qu’à des humains. Ou des non-humains… Il avait entendu parler des vampires qui mordaient les humains pour se nourrir. Mais ils étaient une race quasiment éteinte, qui se cachaient pour éviter l’extinction ! La chance d’en rencontrer une était plutôt limitée, il fallait le reconnaître. Quoiqu’avec ce qui se passait en ce moment, avec les elfes qui s’agitaient… pfiou, quelle galère !
Le Loup poussa un léger soupir. Il sentait bien que la situation risquait fort de dégénérer, et ça n’avait rien d’encourageant. Certes, il se sentait de taille à affronter n'importe qui, et ne tremblerait pas devant un combat, même perdu d’avance. Mais il ne savait rien de sa future adversaire… qui n’était pas encore une adversaire, d’ailleurs. Gavin se devait de garder la tête froide : après tout, son interlocutrice ne se montrait pas encore ouvertement menaçante.

Le récent commentaire de la jeune femme n’appelait pas vraiment de réponse, et Gavin s’efforça de ne pas trop se laisser distraire. Il sentait que leur petite conversation n'était plus aussi anodine subitement, et que le jeu était sur le point de se terminer. Mais ce n’était pas une raison pour se laisser déstabiliser : la jeune femme lui révéla à son tour son prénom, avant de lui poser une question. C’est vrai que sa réponse semblait bizarre, mais si on y réfléchissait bien, ce n’était pas si étrange que ça.
Les siens, c’était la Horde. Sa famille, ses amis, sa meute à part entière. Eux connaissaient son nom, une partie de son passé aussi. Mais les autres, les gens qui passaient dans sa vie, ceux qu’il volait ou à qui il extorquait diverses choses… eux ne faisaient pas partie de ceux qu’il considérait comme étant dignes d’intérêt. Eux ne faisait pas partie des siens… d’où la distinction de sa phrase. Les siens l’appelaient Gavin… les autres n’avaient que le droit temporaire de l’appeler, ou alors, ne connaîtrait même jamais son nom. Du coup, il se demandait quoi répondre, sans que cela paraisse trop mystérieux, ou trop peu honnête. Reprenant la parole, il expliqua :


Oui, j’ai sans doute assez peu de contacts avec les autres. Je suis messager, je n’ai pas vraiment le temps de créer des liens.

Il ne savait pas si cela répondait réellement à la question qu’on venait de lui poser, mais après tout, lui aussi savait répondre à demi-mots. Le jeu approchait peut-être de sa fin, et viendrait le moment où chacun dévoilerait ses cartes, mais pour le moment, Gavin n’avait pas l’intention d’en dévoiler trop. Certes, ses réponses ne brillaient pas par leur intérêt, mais après tout, elle n’avait pas besoin d’en savoir beaucoup plus. Et si réellement cela devenait plus sportif, le Loup préférait que la jeune femme le croit simple messager plutôt que voleur professionnel. Cela lui laissait une marge de manœuvre, infime certes, mais néanmoins présente.
La conversation reprit, et Gavin fit mine lui aussi de s’intéresser à la vie de la jeune femme. Après ses paroles d’il y avait quelques minutes, il se doutait néanmoins que ce qu’elle lui révélerait ne contiendrait qu’une très infime part de réalité, si jamais elle en contenait ! Elle disait vivre de chasse et d’expédients, et ne semblait pas avoir la moindre peur de lui révéler qu’elle volait parfois. Cela semblait révélateur au jeune Loup, mais révélateur de quoi ? Du fait qu’elle soit ignorante en matière de loi, ou qu’elle savait qu’il n’irait pas le raconter, en s’assurant de son silence d’une façon ou d’une autre ? Si on lui avait demandé, Gavin aurait souhaité que ce soit pour la raison numéro 1. Mais son instinct de survie, lui, le faisait plutôt pencher pour la raison numéro 2 !

Il allait sans doute avoir la réponse bien vite. La jeune femme se tut et se leva lentement, le dominant de toute sa hauteur. Le Loup dût faire appel à toute sa maîtrise pour ne pas bondir sur ses pieds aussitôt, poignard en main. Il se contenta de se lever à son tour, sans gestes brusques, avant de lui faire face. Elle était plus petite que lui, plus frêle aussi, mais quelque chose lui disait de ne pas trop s’y fier. Mais puisque la conversation restait polie, Gavin ne se risqua pas à lui laisser un angle d’ouverture. Sur ses gardes, mais pas suffisamment sur la défensive pour être considéré comme une menace, le jeune voleur reprit la parole. Il veilla à rester suffisamment près de la jeune femme pour ne pas lui laisser trop de liberté de mouvement : il ne manquait plus qu’elle ait de la place pour pouvoir lui sauter à la gorge !


Vous pouvez rester ici : je compte reprendre la route.

Annonça-t-il de but en blanc. Il était curieux de voir comment elle allait réagir, et se tenait prêt : quoi qu’il en soit, il était bien conscient que quelque chose allait arriver, et n’était clairement pas déterminé à lui tourner le dos !
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeMar 27 Juil 2010 - 9:00

Seul sur la route, Anynduil ressassait les rares informations utiles qu’il avait amassées durant ce voyage, qui était loin d’être terminée ceci dit. De plus en plus d’humains disparaissaient, pas un nombre énorme, mais plus important que celui habituel. Oh bien sûr, on pouvait mettre cela sur le compte une augmentation de contrats pour les assassins, ou des voleurs décidé à ne pas laisser échapper une personne les ayant vu. Mais l’elfe n’y croyait pas.

Non, pour lui, la menace était tout autre. Beaucoup plus dangereuse, beaucoup plus mortel, que n’importe quoi d’autre. Ce danger aurait dû être exterminé. N’aurait même jamais dû exister. Anynduil pensait, bien sûr, aux vampires. Leurs « frères » maudits. Soi-disant au bord de l’extinction. Enfin oui, ils étaient au bord de l’extinction, mais ils revenaient, plus décidé que jamais à assurer leur suprématie sur Armanda et à réduire les hommes en esclavage, après avoir tué les siens.



*Tu penses trop, Anynduil. Cela n’arrivera pas, et tu le sais, se dit-il*


Il regarda vers l’est et s’arrêta un instant, pour admirer le coucher de Soleil, qui illuminait les plaines d’Armanda d’une chaude couleur rouge orangé. Il porta la main à sa ceinture et prit une gourde remplie d’eau. Il en avala deux gorgées et la remit à sa place. Il s’attarda encore un instant et reprit la route.

Une brise légère soufflait, et le ciel s’assombrissait de plus en plus. Il projetait de continuer à marcher deux petites heures après le coucher du soleil, avant de se trouver un petit coin où dormir, et repartir à l’aube. Un Rôdeur ne s’attardait pas là où sa mission ne l’appelait pas. C’était une des règles d’or qu’on lui avait apprise lorsqu’il avait rejoint ce cercle très restreint d’elfes. Restreint non pas par choix, mais c’était qu’un elfe devait le sentir en lui-même pour souhaiter en devenir un.

Anynduil respira un grand coup. Que c’était enivrant de marcher sans cesse, de dormir sous la voûte étoilée, et de n’avoir pour autre maître dans ces grands espaces que les Esprits eux-mêmes. Il aimait ce sentiment de liberté… Et Elrélia également.
Elrélia… D’y penser le ramena des années en arrière, avant qu’il la demande en mariage, lorsqu’ils se promenaient dans la grande forêt elfique, et qu’ils arrivaient dans leur coin à eux, cette clairière au bord d’un lac où il avait fait sa connaissance. Encore aujourd’hui, lorsqu’il s’y rendait, il ne pouvait s’empêcher de fondre en larmes. Pas très viril, mais il s’en fichait. Pourquoi avait-il fallu qu’elle meure ? Il n’y avait pas plus pure qu’elle. Les voies des Esprits sont impénétrables, lui avait-on dit. Il n’empêche qu’il aurait bien aimé leur demander une raison, bien qu’il savait que cela n’aurait en rien atténué la douleur de la perte.
Une larme lui coula sur la joue droite, qu’il essuya d’un geste de la main. Cela l’avait ramené à la réalité, et la nuit était tombée. Il ne savait pas depuis combien de temps il marchait, mais il décida qu’il s’arrêterait dans quelques minutes, lorsqu’il trouverait un endroit propice. Un rocher pour s’abriter du vent qui pouvait se lever dans la nuit, par exemple.

C’était sans doute la meilleure chose à faire, mais encore fallait-il être seul. Anynduil entendit des voix. Une appartenant à une femme, et l’autre à un homme. Sans être agressives, les voix n’en étaient pas pour autant cordiales. Deux voyageurs qui venaient de se rencontrer ? Peut-être. Quelque chose l’attirait là-bas.
A l’écart de la route, il vit deux silhouettes, qui se mirent en mouvement. Une venait de se lever, et puis ensuite l’autre. De plus en plus étrange. La nuit était tombée, et bien qu’elle soit claire, le plus prudent consistait à rester sur place. A moins qu’ils ne veuillent attirer l’attention pour se livrer à des activités répréhensibles…Il allait bien voir.



Vous pouvez rester ici : je compte reprendre la route.


L’homme venait de parler. Et d’après ses paroles, les deux n’étaient pas partenaires. Ils avaient sans doute juste échangé un repas, mais pourquoi repartir maintenant ?
De son pas léger d’elfe, Anynduil s’approcha sans bruit, et s’arrêta à une distance respectable.



« Bien le bonsoir, nobles voyageurs. Vous permettez que je me joigne à vous ? »


Il les regarda l’un et l’autre. L’homme avait le visage à découvert, et avait des cheveux assez clairs. Du brun ou du châtain, mais à la lumière de la lune, il était difficile d’en être sûr. Il portait des vêtements sombres, comme beaucoup de voyageurs, mais le plus étrange était la femme. En effet, cette dernière était entièrement enveloppée d’une cape, et l’on ne voyait pas son visage. Passe encore pour voyager, mais pour partager un repas, même avec un inconnu, cela faisait fi de toutes les règles de politesse, tant humaines qu’elfiques. Sans se départir de son sourire amical, il évalua le degré de dangerosité : en l’état actuel, il se méfiait plus de la femme que de l’homme. Mais peut-être se trompait-il du tout au tout. De toute façon, il serait fixé lorsqu’ils répondraient.


Dernière édition par Anynduil Linwëlin le Lun 2 Aoû 2010 - 21:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeVen 30 Juil 2010 - 9:46

Eileyna se leva après avoir vérifié que sa cape tenait bien en place, elle allait faire croire qu'elle voulait partir, tout ce qu'il y a de plus normal mais allait attendre que l'homme se lève afin de lui sauter dessus pour planter ses crocs dans son cou qui la tentait tant. Pour être sûre qu'il se relève rapidement, elle s'était posé de façon à le regarder de haut, puis en plus de cette manière, elle lui montrait qu'il était inférieur, après tout les humains n'étaient que de la nourriture pour ceux de sa race. Elle le vit se lever doucement sans faire un seul geste qui pourrait montrer qu'il était sur ses gardes et prêt à se défendre, mais il ne lui laissait pas vraiment l'espace adéquat pour sortir une arme et le menacer, quoique un vampire n'a pas besoin d'arme pour attaquer, son corps suffit amplement. Elle l'écouta dire que lui comptait se remettre en route et qu'elle pouvait donc rester ici, elle ne put empêcher un sourire de fleurir sur son visage, pensant que si il venait à savoir qu'elle comptait le tuer ici-même, il n'agirait pas et ne parlerait pas ainsi mais serait un peu plus stressé. Eileyna se prépara à faire un pas en avant pour aller sur l'homme afin de le prendre à la gorge mais son geste du s'interrompre brutalement avant même d'avoir été fait car un bruit attira son attention pas trop trop loin sur le côté.

Elle tourna la tête vers ce quelque chose qui l'avait perturbé au même moment que des paroles se firent entendre. Un homme se tenait à bonne distance d'eux et leur disait tout simplement bonsoir. Il voulait savoir si il pouvait se joindre à eux. Au moment où elle allait pouvoir manger, calmer son estomac à l'aide du liquide vital qui coulait dans les veines et les artères de l'humain devant elle, un home se permettait de venir les déranger pour savoir si il pouvait leur tenir compagnie. Que quelqu'un la retienne ou elle allait faire un massacre.
Elle s'empêcha de grogner, de montrer les dents, de ne serait-ce que penser à attaque cet intrus, ce déchet qui n'avait pas pu se tenir à l'écart jusqu'à ce qu'elle apaise sa soif.

* Je dois me calmer, respirer et rester calme. Voilà inspire, expire, inspire, expire, tu peux le faire, reste calme, il n'a pas osé venir perturber ton repas,il n'existe pas, il n'est pas là. Tu n'as pas tenu compagnie à un humain pendant son repas pour à la fin ne pas pouvoir te régaler de son sang, ce n'est pas vrai. C'est juste ton imagination qui te joue des tours. *

Elle fixa son regard à l'endroit où elle avait cru voir un homme peu avant pour tomber sur un homme. Si ses yeux ne la trahissaient pas, il devait même avoir des oreilles légèrement pointu. Donc non pas un homme, certainement un elfe, elle n'avait pas senti la délicieuse odeur de son sang, donc oui plus que probable que ce soit un elfe et pas un humain mais elle ne pouvait en être certaine tant qu'il ne s'était pas approché et elle voulait qu'il fasse demi-tour, maintenant. Enfin, elle laisserait cette décision à l'humain, elle ne pouvait faire autre chose de toute façon, ses pensées étaient divisées en deux, tuer l'intrus et manger l'humain, pas moyen qu'elle réfléchisse à peu près correctement en ce moment même.

Elle ne savait trop que répondre. Elle n'avait pas envie de l'inviter à les rejoindre puisqu'elle voulait boire, mais en même temps, elle ne voulait pas se faire soupçonner de x choses en lui disant qu'elle ne voulait pas de lui. L'histoire de partir était plausible si elle en avait vraiment l'intention. Elle ne se voyait pas partir maintenant et abandonner sa proie, donc elle ne pouvait dire qu'elle allait se remettre en route. Rah c'était énervant tout ça, pourquoi avait-il décidé de venir en premier lieu celui-là, il aurait pu les laisser à deux, comme ça elle aurait pu lui sauter à la gorge et prendre un plaisir plus que certain à sucer son sang jusqu'à la dernière goutte.
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeSam 31 Juil 2010 - 13:56

La situation était étrangement tendue, Gavin pouvait le sentir. La jeune femme et lui se faisaient face, et si le Loup attendait une réaction quelconque lorsqu’il avait annoncé qu’il allait partir, il ne fut pas déçu. Mais ce n’était pas exactement ce qu’il attendait, puisque la jeune femme resta immobile. Il comprit vite pourquoi : une voix se fit entendre, qui lui fit tourner la tête et relâcher quelques secondes son attention. Un jeune homme venait de se montrer, proposant de ce joindre à eux.
Si la jeune femme devait fulminer, Gavin lui, retint à grand peine un sourire ironique…et un soupir de soulagement. Il n’émanait aucune menace précise de la jeune femme, mais son instinct, fidèle compagnon, lui soufflait que tout aurait pû être différent si le nouveau venu n’était pas apparu, comme tombé du ciel.
Le jeune voleur détailla rapidement l’intrus : des traits plutôt juvéniles, des cheveux sombres… enfin, autant qu’il pouvait en juger dans la faible luminosité. Il se demanda rapidement ce qui pouvait l’attirer là, mais ce n’était guère poli de poser la question, et en plus l’autre attendait une réponse. Il n’était sans doute pas le seul :la jeune femme devait elle aussi se monter assez curieuse quant à ce qu’il allait dire.

Gavin la pensait furieuse, même si sa cape ample cachait son visage et, certainement, une grande partie de son langage corporel. Elle avait des intentions malsaines, il en était presque certain, mais en l’absence de preuves ne pouvait guère l’en accuser. Seulement maintenant, elle devait bien se rendre compte que la donne était faussée, et qu’elle n’avait plus les meilleures cartes en main. La tension des épaules du Loup se relâcha un peu, et il fit jouer ses muscles pour se décontracter. Il était curieux de savoir comme la jeune femme allait réagir à l’annonce de sa réponse, aussi se hâta-t-il de reprendre la parole.


Je ne parle qu’en mon nom, mais certainement, vous pouvez vous reposer parmi nous quelques instants.

Même s’il pensait repartir, il ne semblait de toute façon guère courtois de refuser l’hospitalité de son camp de fortune au nouvel arrivant. Les voyageurs passaient, en prenant la route, un contrat tacite qui les engageait à l’hospitalité. Evidemment, tout le monde ne faisait pas preuve de courtoisie et de partage, mais Gavin aimait bien se mêler au monde de temps en temps. En général, c’est autour d’un feu de camp que les voleurs apprennent quelques détails intéressants… et choisissent leur nouvelle cible. Mais de ce côté, l’inconnu était tranquille : le Loup n’avait aucune intention d’agir en solo. Sans compter qu’il était reconnaissant à l’homme d’être apparu, effaçant un peu le malaise qu’Eileyna avait fait naître en lui.
Montrant le sac de victuailles qui était resté au sol, le jeune voleur reprit la parole :


Si vous souhaitez vous nourrir, j’ai de quoi manger. Moi et ma… compagne de route, nous nous sommes déjà restauré.

Evidemment, il ignorait que la jeune femme n’avait pas touché la moindre miette de son repas, étant donné que le repas en question était bien vivant !
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeLun 2 Aoû 2010 - 9:27

Quel silence, aucun des deux ne répondit immédiatement. Il avait cru voir la femme esquisser un mouvement en direction du jeune homme, mais dans cette semi obscurité, il n’en était pas sûr. Quoiqu’il en soit, il sentait qu’il l’avait dérangé, il y avait une très forte tension dans l’air, qui ne s’arrangeait pas. Le temps semblait s’être arrêté dans cette partie du monde, rien ne bougeait, et c’est à peine si le vent faisait souffler, ne serait-ce qu’une légère brise. La femme encapuchonnée le fixait, comme si elle eut voulu voir exactement qui était le méchant homme qui l’avait dérangé.
Le temps reprit son cours normal, et l’homme déclara qu’il pouvait se reposer parmi eux quelques instants. Il réprima un sourire en songeant que, sans doute, l’inconnue ne désirait pas qu’il réponde cela.



« Je vous remercie. Je me nomme Anynduil, du Royaume Elfique, en voyage d’étude dans ces contrées. »


Bon, au moins, l’homme lui paraissait amical. Malgré l’hospitalité inter voyageurs, il était conseillé d’être un peu méfiant, surtout ces derniers temps. Enfin, il faut dire qu’Anynduil était quelqu’un de très méfiant. Ceci dit, aucune menace ne semblait émaner de lui. C’est pour cela qu’il avait donné son nom.
Il s’avança un peu plus afin qu’ils puissent le voir clairement, en gage de sa bonne volonté. D’un mouvement du bras, le voyageur montra un sac posé par terre et lui proposa de se restaurer en se servant dans ses réserves. Avec un sourire, il répondit :



« C’est gentil à vous, mais de ce côté-là, je ne suis pas à plaindre. La dernière petite ville que j’ai traversée n’était pas loin d’ici et, de fait, mes provisions ont encore un niveau très acceptable. Ceci dit, si vous deux souhaitez du fromage ou des fruits séchés, servez-vous. »


Il détacha le petit sac à dos qu’il avait, et en sortit ses provisions, qu’il étala au sol. En ce qui concernait le fromage, ces villageois avaient une méthode de préparation qui permettait de le conserver relativement longtemps, à condition de ne pas être dans le désert ou dans un lieu à forte humidité. Les plaines convenaient donc très bien. Et il faut dire qu’il était très bon.
Anynduil décrocha son arc, et le posa à porté de main. Par contre, il garda ses deux épées courtes à sa ceinture, et son carquois dans le dos. Il prit un petit couteau pliable, un Hop-Inelh, comme ils appelaient ça à Elena, et trancha facilement plusieurs tranches de fromage, qu’il proposa à ses deux compagnons de repas. Décidément, ce fromage était délicieux.
L’elfe termina sa tranche de fromage, sans se presser, et prit quelques fruits séchés dans sa main gauche. Terminant sa poignée, il prit sa gourde, but un peu de son contenu, et en proposa aux deux autres. Ayant terminé son repas, il se releva.



« Comptez-vous marcher encore un peu, ou allez-vous dresser le camp en cet endroit ? demanda-t-il en remettant en « place » une mèche qui lui était tombé devant l’œil. »


Puis, remarquant que la jeune femme n’avait pas ouvert la bouche de tout le repas, il lui demanda, sur un ton de plaisanterie et en riant :


« Vous n’avez guère beaucoup parlé, gente damoiselle. Dois-je comprendre que je vous intimide d’une manière ou d’une autre ? »


Le "d’une manière ou d’une autre" était une petite « provocation » pou la décider à parler, et qu’il puisse peut-être se faire une idée précise d’elle. Bien sûr, il ignorait, tout comme Gavin avant qu’il n’engage la conversation avec elle, qu’elle était très douée pour les joutes verbales, plus que la moyenne même.
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeSam 7 Aoû 2010 - 12:43

Alors qu'elle était debout et prête à passer à l'attaque, elle se fit interrompre. Elle ne put même pas faire un pas vers sa proie que la voix de quelqu'un atteint son oreille, ainsi que son cerveau dans la continuité des choses, faisant stopper tout mouvement entrepris. Elle se retourna pour fixer l'intrus, cet homme qui avait osé la perturber alors qu'elle se préparait à un festin, et elle laissa l'humain répondre à sa place. Celui-ci lui proposa de s'approcher afin de se reposer quelques instants en leur compagnie. Si elle le pouvait, elle l'étriperait et elle s'amuserait ensuite à torturer l'autre. Ce qui était en train de se passer était tout simplement inadmissible.
Suite aux paroles de sa proie, elle apprit que l'intrus était un elfe, un elfe du nom de Anynduil. Elle qui détestait cette race, enfin on lui avait appris à les détester et vu ce qu'il venait de se passer, elle avait un petit quelque chose en plus pour les détester. Cet homme, aux grandes oreilles, était en voyage d'étude dans le coin, enfin il pouvait être en voyage de ce qu'il voulait si il le désirait, mais il pouvait aussi partir le plus tôt possible afin de la laisser se restaurer, elle aussi avait de plus en plus faim et même si elle pouvait attendre encore un bon moment, elle allait finir par sauter sur l'humain sans faire attention à son ennemi du moment.

Il vit l'intrus s'approcher d'eux, mais elle ne bougea pas d'un centimètre. Elle entendit son humain lui proposer sa nourriture, voilà qu'il voulait faire durer le moment où ils devraient se séparer. En plus de détester l'elfe, elle allait haïr sa proie, de mieux en mieux, elle aurait mieux fait de rester sous terre ou alors de sortir avec des vampires quelconques pour se nourrir. Elle assista à la scène qui suivit en tant que spectatrice, les écouta chacun leur tour proposer de la nourriture, elle se réinstalla sur le sol en même temps qu'eux.
Le seul moment où elle ouvrit la bouche fut pour dire poliment qu'elle refusait toute nourriture puisqu'elle avait déjà assez mangé juste avant.

Quand elle vit l'elfe se relever, elle fit de même. Il n'y avait pas moyen qu'elle l'autorise à la regarder de haut, il ne le ferait peut-être pas consciemment, mais elle le ressentirait ainsi et passerait à l'attaque, hors ses chances étaient moindre en comptant qu'elle avait un elfe face à elle en plus d'un humain possédant au moins un poignard.
Alors qu'il remit sa mèche en place, elle l'imita presque en levant la main vers sa capuche pour vérifier une nouvelle fois que sa capuche était bien mise. Elle allait finir par avoir ce geste en tic et ne pourrait plus s'empêcher de le faire dans un avenir proche, ce qui était fortement déconseillé. De ce fait elle stoppa sa main à hauteur de la capuche et la laissa redescendre doucement à ses côtés. Elle savait que rien n'avait bougé dans sa tenue, alors elle ne voyait pas pourquoi elle voulait vérifier à tout prix à chaque fois qu'elle bougeait.
Quand sa main fut à sa place habituelle, elle entendit les paroles de l'elfe. Celui-ci lui faisait remarquer qu'il ne l'avait pas tellement entendu parler. Il alla jusqu'à insinuer qu'il devait l'intimider, le tout était fait sous le ton de la plaisanterie mais elle savait très bien que cette intimidation était là pour qu'elle réponde à coup sûr. Elle ne savait pourquoi il voulait qu'elle parle, elle savait que rien qu'avec la voix, il ne pourrait savoir ce qu'elle était.

"On ne peut vraiment dire que vous m'intimidez d'une manière ou d'une autre, c'est juste que jusqu'à présent mes paroles n'auraient eu aucune utilité. Et de toute façon, il est toujours intéressant d'apprendre en écoutant et en observant les autres. Mais permettez moi de vous retourner la question à ma manière. Me fêtes-vous parler parce que je vous intimide d'une façon ou d'une autre?"

Ses paroles étaient suivi d'un petit sourire carnassier, invisible pour ses deux compagnons.
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeLun 16 Aoû 2010 - 9:59

Alors que l’elfe proposait de la nourriture à ses « compagnons » de voyage, tous deux refusèrent poliment, disant qu’ils avaient déjà mangé juste avant son arrivée. Anynduil haussa les épaules et continua son repas en parlant avec l’homme aux cheveux bruns. Lorsqu’il eut terminé de manger, il remit tout en place dans ses sacs de voyage, qu’il laissa au sol. Il se releva ensuite, rapidement imitée par la femme encapuchonnée. Il avait laissé son arc au sol, car cela aurait éveillé des soupçons, même chez l’homme, s’il l’avait récupéré. Remettant une mèche en place, il demanda à l’inconnue si sa présence l’avait intimidé, puisqu’elle n’avait pas tellement parlé. Ce qu’elle répondit, jamais il ne l’aurait imaginé. Elle lui avait carrément retourné sa question, sans même donner un début de réponse, sauf le fait qu’elle préférait apprendre en écoutant, et que c’était elle qui devait l’intimider, puisqu’il essayait de la faire parler.
Anyn eut un léger sourire qui se dessina sur ses lèvres fines. Il essaya de percer l’obscurité qui cachait ce visage. Bien sûr, il n’y arriva pas, et s’il continuait à la fixer comme ça, le mur de méfiance qu’elle avait l’air d’avoir érigé entre elle et lui se renforcerait et deviendrait difficilement franchissable.



« Vous ne manquez pas de caractère, jeune damoiselle, et il faut dire que je me sens toujours un peu intimidé devant une jeune femme, dont la beauté doit être époustouflante, à tel point qu’elle est obligée de la cacher. »


Ce ne fut que lorsque ses mots furent sortis de sa bouche qu’il se rendit compte qu’il avait été un peu trop direct. Mais comme le Rôdeur ne parlait pas souvent, il avait perdu l’habitude des joutes verbales. Il savait user de subtilités, mais difficilement dans ce genre de conversation, cependant, il était meilleur à l’écoute des choses, des rumeurs, et des discussions importantes, comme tous ceux de son « groupe ». Dans le meilleur des cas, elle se sentirait offusquée par une telle « avance ». Dans le pire des cas, eh bien, si c’était le genre de personne peu recommandable qui traînait sur les routes impériales, cela dégénérerait peut-être.
La question que l’Ombre Elfique se posait maintenant, c’était ce qu’il devait faire à présent. Il opta pour une solution qui pouvait être dangereuse dans tous les cas, mais qui ne tente rien n’a rien.



« Il est en effet dommage de cacher ce qui doit être un si joli visage, sous une telle capuche. Ne voudriez-vous point l’enlever, afin que nous passions tous ensemble une bonne soirée, à visages découverts ? »


Si ça marchait, tant mieux, s’il se prenait une baffe, dans le meilleur des cas, tant pis. Mais il voulait être certains des intentions de la jeune femme, si elles étaient amicales, ou présentées comme telle, ou si elles étaient franchement inamicales, auquel cas il devrait réagir pour se préparer à toute éventualité.
Un long silence s’installa entre eux, que même le vent dans les arbres n’osait rompre. Aucun animal ne venait s’approcher d’eux, comme s’il pressentait que quelque chose allait arriver. Un certain malaise naquit en Any, et grandit lentement mais sûrement. Par le Dracos, ce qu’il pouvait détester être dans la brume avant un probable combat. Lorsque la personne était agressive, il se préparait toujours à cette éventualité, mais dans ce cas, elle avait peut-être des raisons qui ne paraîtraient pas étranges du tout pour garder cette capuche sur le visage.
Son visage était toujours souriant, mais à l’intérieur de lui-même, il était tendu.




[HRP : C'est court, mais cela fait trop longtemps que le RP est resté en suspend, ça m'a un peu cassé dans mon "élan". Je me rattraperais au prochain post ^^"]
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeLun 16 Aoû 2010 - 10:56

Alors qu'elle s'était levée juste après l'elfe, elle écouta ce que celui-ci était en train de lui dire. Il la disait intimidée. Elle? Intimidée? Elle aurait bien voulu voir cela, certes elle était sur ses gardes car elle était face à un elfe, mais la nuit était présente et elle avait avec elle, tous ses réflexes et sa vitesse, elle pouvait de même utiliser ses pouvoirs, bon elle essayait petit à petit d'apprendre d'elle-même et ce n'était pas le plus facile, elle irait même jusqu'à dire qu'elle trainait un peu sur le sujet, mais elle était loin d'être intimidé par lui. Si elle arrivait à se débarrasser à un moment ou un autre de l'humain, elle pourrait s'occuper de l'elfe pour après avoir son repas, c'était une bonne idée dans le fond, mais comment agir, quand et allait-elle seulement pouvoir mettre cela en action sans faire une gaffe.
Elle décida de répondre à cet être tout en lui retournant la question. Après tout, il était face à une personne inconnue qui ne parlait pas mais l'écoutait attentivement et le fixait depuis qu'il était apparu, lui l'était certainement plus qu'elle. Un sourire mauvais fit place sur son visage une fois qu'elle eut fini de parler. Anynduil, de son prénom, reprit la parole afin de répondre. C'est ce qu'elle préférait, quand la personne face à elle n'hésitait as à répondre quelque chose, souvent il y avait des mots dits pouvant la blesser, si seulement elle savait encore comment y réagir, et une fois que la personne y prenait conscience, soit elle essayait de trouver quelque chose pour faire passer la pilule, soit elle s'enfonçait un peu plus ou alors elle s'excusait. Et c'était toujours dans ces moments là que tout pouvait déraper et qu'elle pourrait agir à sa guise, ou presque.

Elle l'écouta alors attentivement, essayant de se faire une idée sur les pensées qui pouvaient traverser l'esprit de cet interlocuteur d'une race qu'elle n'appréciait guère. Il avait eu raison sur le premier point, elle ne manquait pas de caractère, chose qu'il verrait certainement dans les minutes à venir. Ce qu'il dit ensuite la fit sourire, presque rire, même. Tout dépendait des gouts concernant la beauté d'une jeune demoiselle, comme il le disait si bien. Il se tut quelques instants semblant réfléchir, mais pas assez longtemps pour qu'elle puisse lui répondre quelque chose. Il enchaina alors directement en une espèce d'explication des paroles précédentes pour ensuite venir à la question principale, allait-elle bien vouloir retirer sa capuche pour parler à visage découvert? Elle se doutait bien que l'un des deux hommes allait lui poser la question, c'était une possibilité qu'elle avait eu en tête dès qu'elle avait décidé de venir pour rester auprès de l'humain jusqu'à pouvoir s'occuper de lui comme elle s'occuperait de n'importe quelle autre proie. Elle réfléchit quelques instants à la réponse qu'elle pourrait lui donner, savoir quoi lui dire sans pour autant lui donner la possibilité de passer à l'action et de l'attaquer. Qui sait ce qui pouvait se passer dans la tête d'un elfe.

"Au niveau de la beauté époustouflante, tout dépend des critères de chacun, mais je suis d'accord sur le fait que la majorité des femmes se cachant de cette façon le font du à cette raison. Malheureuse cela n'est pas mon cas et je ne peux décemment vous montrer mon visage. Pas que je sois défigurée à un point où vous ne pourrez faire tenir vos aliments dans votre organisme, non plus."

Elle venait de lui donner une réponse négative, sous-entendant très fortement qu'elle était horrible et que par pudeur, en quelque sorte, elle ne se voyait pas se défaire de sa capuche. Allez savoir comment les hommes prendraient sa réponse. Elle était intéressait par cela mais en même temps elle ne s'en préoccupait pas tellement. C'était assez bizarre de ressentir deux choses différentes concernant un même sujet. Elle aurait était heureuse de pouvoir connaître la réponse de l'elfe à cela, mais la nature décida de lui jouer un mauvais tour. Alors qu'elle voyait que les émotions de l'elfe concernant sa réponse commençaient à se faire voir, le vent se mit à souffler plus brusquement, entrainant par là sa capuche et sa cape. Révélant à ses compagnons son corps, bien qu'il n'y ait pas grand chose à voir puisque les armes étaient plutôt bien dissimilées, et montrant aussi son visage, chose qu'elle aurait préféré garder couverte. Pas qu'elle ne l'appréciait pas mais ses yeux d'une couleur surnaturelle, ses tatouages à la signification inconnue, elle n'aimait pas les exposer aux autres, même ceux de sa race ne les voyaient que très rarement.
Prise sur le fait elle agit sans réfléchir plus longtemps, elle mit son idée en action, se dirigeant rapidement et souplement vers l'humain, elle le poussa très violemment, en lui mettant un coup derrière la nuque juste assez fort pour l'assommer et non pas le tuer. Elle se mit alors face à l'elfe et attendit sa prochaine action, pour voir si elle devait se défendre contre une attaque ou si elle devrait le poursuivre pour le tuer, et de ce fait savoir qu'un elfe en moins parcourait ce monde et qu'elle ne pourrait plus se souvenir de ce qu'elle avait vu précédemment.


Dernière édition par Eileyna Violen le Mer 18 Aoû 2010 - 21:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeMer 18 Aoû 2010 - 9:17

L’elfe observait la jeune femme, guettant le moindre de ses mouvements, et attendant sa réponse. Mais vu ce qu’elle lui avait répondu précédemment, il doutait avoir une réponse positive, si réponse il avait. Elle était très douée, à ce genre de petit jeu verbal. Ses yeux n’arrivaient toujours pas à percer l’obscurité de la capuche, et la cape cachait ses formes, ainsi que d’éventuelles armes. Et ce dernier point le dérangeait fortement. Etait-elle armée, et si oui, quelles armes avait-elle ? Etait-elle une épéiste ? Avait-elle une arbalète courte, du style de celles que l’on peut facilement cacher dans un vêtement ? Tant de questions, et aucune réponse. Enfin, c’était le lot de tout soldat avant un combat, d’être dans cette inconnue là.
Elle avait répondu. Et refusait de lui montrer son visage. Oh bien sûr, elle lui avait dit d’une certaine manière, en disant que la plupart des femmes se cachaient pour la raison de la beauté, mais que ce n’était pas son cas, et refusant toutefois de retirer sa capuche.

Alors qu’il allait répondre, après avoir cherché une réponse convenable, une rafale de vent décrocha la cape et la capuche de la jeune femme, dévoilant son visage. Un visage étrangement pâle, où couraient des tatouages aux motifs très particuliers. Les yeux, eux, avaient une couleur phosphorescente jaune.
Mais le Rôdeur n’eut pas le temps de la détailler plus en détails. L’inconnue bougea, et fonça vers l’humain. Anynduil dégaina son arc et encocha une flèche, toutefois, elle avait déjà assommé, d’un coup dans la nuque, le troisième membre de cette joyeuse réunion. Mais il ne tira pas. Pas encore. A la voir, elle guettait sa réaction. Lui veillait à ce qu’elle ne s’approche pas plus de lui, elle était très rapide. Ce n’était pas une humaine ordinaire. Si c’en était une, lui souffla une voix intérieure. Et une boule se forma dans son estomac.
La chose, c’est qu’il n’avait pas envie de se battre, et encore moins contre une femme, son éducation avait été comme ça. Il le ferait s’il le fallait, mais pas de bon cœur, quelle que soit l’origine de cet adversaire potentiel.



« Eh bien, si vous vous considérez comme moche, vos conclusions sont très erronées, ma chère. Malheureusement, je vois que je dois vous ranger dans la catégorie d’ennemie potentielle. »


Il continua à tenir son arc braqué sur elle, sans relâcher la tension de la corde. Mieux valait ne pas être pris au dépourvu. Et il préférait être sûr de pouvoir tirer si la menace se déplaçait sur lui. Et dire qu’il espérait juste passer un petit bout de soirée tranquille, avec de sympathiques voyageurs s’il en croisait. Bon, l’homme était sympathique, mais ça n’avait pas l’air d’être le cas de la femme.


« Vous êtes sûre de vous ? Je ne tiens vraiment pas à me battre ce soir. Encore moins contre vous. Vous ne voulez pas laisser tranquille ce pauvre homme, et que l’on parte chacun de notre côté, en bons termes, comme des amis qui viennent de se quitter après une amusante soirée ? »


Bien sûr qu’elle ne voudrait pas, mais il voulait retarder le moment de la confrontation, puisque l’on ne pouvait pas l’éviter. Any soupira. Visiblement, il n’avait pas le choix, c’était tuer ou être tué. Comme si le sang ne coulait pas assez sur Armanda. Bon sang, c’était pas son boulot ça, il devait simplement collecter des informations. Mais c’était quand même un soldat, et il n’était pas du genre à tourner le dos au danger, par peur ou par envie, sauf pour mieux le détruire. L’elfe se calma, et se mit à réfléchir plus clairement. Il examina le terrain : quelques arbres, des rochers qui sortaient par-ci par-là, et la plaine. Bref, aucun endroit pour sa cacher et décocher des flèches discrètement, sans se faire repérer le temps de se cacher justement. Tant pis, en grande partie, ce serait un combat à découvert.
Il regarda la jeune femme dans les yeux, ces yeux d’une couleur si… Surnaturelle ? Oui, sans doute. Et ces tatouages aux motifs particuliers, qui ressortaient si bien sur cette peau pâle. Comment se faisait-il qu’elle soit d’une telle pâleur ? Une maladie ? Ou un manque d’ensoleillement ? Et dans ce cas, quelle en était la cause ? Était-ce par que c’était une personne recherchée et qui devait se cacher le jour, ou…Ou autre chose, de beaucoup moins recommandable. En effet, cette peau était particulièrement pâle. Et il n’y avait que trois types de créature humanoïde qui sortaient faire leurs affaires la nuit : les voleurs, les assassins… Et les vampires. Appartenait-elle à la dernière catégorie ? Dans ce cas-là, il devrait faire extrêmement attention. Ils étaient plus forts la nuit.

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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeMer 18 Aoû 2010 - 21:44

Alors qu'elle observait très attentivement l'elfe devant elle, elle fut prise de court quand le vent se fit sentir et décida de retourner la situation. Il fit en sorte de lui retirer sa capuche, chose qu'elle venait de refuser oralement à cet intrus, être humanoïde d'une race qu'elle appréciait vraiment pas, mais le pire de tout était le fait d'interrompre son repas. Voilà qu'elle se retrouvait pratiquement nue devant cette homme, cet elfe, cette abomination de la nature. Enfin, elle n'était pas sûre que le dernier terme soit exacte, mais elle avait décidé que c'étaient des abominations tous autant qu'ils sont, et quand elle décide quelque chose sur une personne, ou un groupe de personne, elle s'y tient.
Au moment où sa capuche atterrit sur son dos, le bout entre ses omoplates, elle ne fit pas attention à ses actes et laissa son instinct prendre le dessus. Elle assistait presque à la scène comme spectatrice plutôt que comme actrice. Se voyant se jeter sur l'humain afin de l'assommer d'un coup à la nuque, certainement en pensant qu'elle pourrait se nourrir de lui un peu plus tard, quand elle aurait fini de s'occuper de la personne qui se tenait debout pas très loin d'elle, un arc dans sa direction avec une flèche de prête. Il ne fit que la regardait alors que le corps de l'humain tombait comme au ralenti devant ses pieds.

Elle était en position d'attaque, c'était plus une façon de voir les choses, comme un prédateur, elle était prête à se jeter sur sa proie au moindre faux mouvement de celle-ci. Elle le fixait attendant une réaction de sa part, un seul petit geste, une inspiration ou expiration allant de travers, un froncement de sourcil, des doigts commençant à se relâcher, etc. Elle guettait tout, se demandant si elle pourrait bouger avant que la flèche ne l'atteigne si jamais elle était libérée de la prise de l'homme. Elle fut un tantinet surprise quand elle entendit le son de sa voix mais qu'elle ne vit rien d'autre bouger. Dans la catégorie d'ennemie potentielle? Si seulement il savait toute la vérité se cachant derrière ses quelques mots, si il connaissait son secret, si il savait qu'elle était une vampire, avec des réflexes bien plus pointus en pleine nuit qu'en plein jour et dommage pour lui mais ils étaient en plein milieu de la nuit. Mais il ne sembla pas s'arrêter là, comme si il voulait éviter de se battre tout de suite, il continua de parler. Pour ne rien dire d'intéressant selon elle. Elle était sûre qu'il connaissait la réponse à la première au moins, mais concernant la deuxième c'était encore plus sûre. Il avait vraiment besoin de lui demander si elle était sûre d'elle et si elle ne préférait pas partir comme si de rien était? Il n'était pas tout à fait net cet elfe. Se retenant de cracher comme les chats le font si bien, elle utilisa sa voix la plus ironique qu'elle le pouvait en ce moment.

"Mais bien sûr, pourquoi ne pas partir style de rien. Vous voulez bien me proposer votre bras et me reconduire chez moi, en prime?" Passant à un voix un peu plus colérique, elle ajouta. "Vous avez oser interrompre mon repas avant même qu'il ne soit commencer. Et vous voulez en plus que je le laisse ici, sans en prendre une simple goutte?" Cette fois-ci, elle décida de lui montrer les dents, pour lui faire voir qu'elle n'était pas simplement en colère, mais qu'elle avait bien l'intention de mettre à exécution ses paroles précédentes et lui prendre un bras pour rentrer chez elle. Le seul problème risquait d'être le manque de corps à la suite de ce bras.

Elle lui avait montré un peu trop tôt qu'elle était une femme vivant la nuit, un être considérait comme démoniaque, à la jeunesse éternelle et obligée de boire le sang humain pour ne pas dépérir. Elle aurait préféré garder un peu plus longtemps le secret mais à quoi cela lui servait maintenant? C'était une bonne question sur laquelle elle ne débâterait pas car un elfe maintenant un arc braqué dans sa direction lui faisait face. Elle hésitait entre réfléchir ou agir d'instinct. Peut-être arriverait-elle à mixer les deux et à s'en sortir. Voir ce futur combat lui permettrait peut-être d'apprendre quelques uns de ses défauts et de pouvoir ainsi s'améliorer. Elle sourit sadiquement et se mit en marche. À la vitesse naturelle d'un vampire en pleine nuit, soit beaucoup trop rapide pour ressembler à celle d'un humain, elle s'élança en direction de l'elfe et tourna brusquement sur la droite peu de temps après. Voulant par la même déstabiliser l'elfe, pourquoi pas lu faire légèrement perdre l'équilibre afin d'avoir un plus sur celui-ci? Mais elle ne devait pas trop espérer, elle n'était pas ce qu'il y avait de plus douée en combat non plus.




INTERVENTION DU DRACOS : L'action de Eileyna réussie et l'elfe perd légèrement l'équilibre, ce qui va ralentir sa prochaine action. Toutefois la vampiresse bute de son côté sur une pierre et manque de le perdre à son tour... Il y a de grandes chances que cela annule son avantage...
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeSam 21 Aoû 2010 - 19:06

Anynduil avait proposé à la probable combattante de se séparer comme si de rien n’était. Il espérait, par là même, pouvoir soigner l’homme brun tombé au sol, après l’assez violent coup qu’il avait reçu. Mais comme il savait que ce serait, elle refusa. D’un ton très ironique, elle lui déclara qu’il pouvait tout aussi bien lui proposer le bras pour la reconduire chez elle. L’elfe, voulant tenter un trait d’humour, allait préciser que oui, c’était une option acceptable. Mais elle ne lui en laissa pas le temps, et ce qu’il entendit par la suite lui glaça le sang. Elle lui déclara qu’il avait osé interrompre un repas, qu’elle n’avait pas eu le loisir de commencer. Et qu’il voulait qu’elle laisse ici son invité de résistance sans avoir pu en prendre ne serait-ce qu’une goutte.
Et voilà, il suffisait qu’il pense « vampire » pour en tomber sur un, ou plutôt une. Sans le savoir, Any avait sauvé la vie du pauvre homme, mais elle ne tenait toujours qu’à un fil. Et la sienne aussi. On était en pleine nuit, et c’était le moment où les vampires étaient les créatures humanoïdes les plus puissantes. Même lui, pourtant très bon combattant, aurait du mal à s’en sortir indemne, s’il arrivait déjà à la tuer. Nul doute que ce combat serait difficile, surtout qu’elle était très en colère.



« Ainsi donc, vous êtes un Chasseur Nocturne. J’avoue que je ne m’y attendais pas… Pas totalement. »


Elle eut un sourire, qui exprimait un grand sadisme, et se mit à avancer, puis atteignit sa vitesse normale, à savoir très rapide. Il la visa, et tira, mais la vampiresse s’écarta brusquement sur sa droite à elle, et la flèche la rata. Il n’eut pas le temps de recharger qu’elle le percuta. L’elfe chancela, mais reprit son équilibre. Il avait perdu de précieuses seconde dans la manœuvre, et si son adversaire n’avait pas buté sur une pierre providentielle qui dépassait du sol, ce temps perdu à se redresser aurait été fatal au Rôdeur.
Mais maintenant, il devait réfléchir très rapidement à ce qu’il ferait. Son cerveau calcula plusieurs possibilités en un temps infime. Any était très bon tireur, et largement au-dessus de la moyenne selon les critères Elfiques, et d’après les autres Rôdeurs et son Maître. Mais là, ce n’était pas tant la rapidité qui le gênait, bien que ça influence fortement le résultat du tir, mais c’était surtout la proximité de la cible. L’Elfe employait un arc long, d’une redoutable précision sur les longues distances, mais le manier en combat rapproché était une autre paire de manche. L’idéal aurait été de prendre du recul, mais personne ne pouvait détourner son attention, et il ne serait pas assez rapide pour s’éloigner d’elle sans qu’elle le suive de trop près, engager une autre flèche et tirer. En conséquence, il allait devoir se battre à l’épée jusqu’à trouver un moment propice pour le tir à l’arc.

Il remit son arc en place sur son dos, et dégaina ses deux épées courtes, Hélith et Vyrith. Il se mit en position, et fixa la vampiresse devant lui. Soit il en finissait maintenant, soit il se débrouillait pour tenir jusqu’au lever du Soleil. Mais au fond de lui, l’Elfe savait qu’un combat de longue durée lui serait défavorable. Toutefois, ce n’était pas une raison pour se jeter la tête la première, sans réfléchir.



« Eh bien, il semblerait que nous soyons revenu au point de départ, Beaux-yeux. »


L’Ombre Elfique s’élança sur la jeune femme. Il garda Vyrith, dans sa main gauche, en retrait pour parer à une éventuelle contre-attaque, dans la position que lui avait enseignée son Maître, et il mit Hélith en position d’attaque. Il abaissa son épée. La lame sifflait en fendant l’air, et se rapprochait rapidement de la Vampiresse. Seulement, une attaque rapide suffirait-elle à en venir à bout ?
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeSam 21 Aoû 2010 - 21:00

Eileyna était là, posée sur la plaine à côté de son ancienne proie, ancienne car elle avait devant les yeux un elfe, elle aurait pu passer et ne pas penser à lui mais celui-ci l'avait interrompu précédemment alors qu'elle était sur le point de se restaurer, certes elle pouvait encore tenir quelques jours sans devoir manger mais quand même, c'était, elle n'arrivait plus à trouver le mot adéquat, mais il pouvait facilement être remplacé par le terme impensable. Après tout, qui serait d'accord pour interrompre le repas d'un vampire, pour le peu qu'il soit sain d'esprit, quoique dans ce cas, l'intrus qui lui faisait face en ce moment-même, ne savait pas qu'elle faisait partie de cette magnifique race avant de s'approcher et de venir s'incruster dans leur petit tête à tête. Elle regarda rapidement l'homme à ses pieds pour être sûre qu'il soit bien assommée avant de lui parler. Elle lui fit comprendre tout ce qu'elle ressentait en quelque terme, lui renvoya même à la figure que si il voulait qu'ils se séparent tous, elle retournerait bien chez elle accrochait à son bras, malheureusement, le bras ne serait plus rattaché au reste du corps, elle ne s'encombrerait certainement pas d'un corps entier, non, elle prendrait juste un petit trophée qu'elle garderait un petit moment avant de le jeter dans la nature. Un elfe aimait la nature, non? Il ne devrait donc pas trop voir d'inconvénient à son idée alors, les morceaux de son corps resteraient dans la nature. Elle ne lui avait pas fait part de cela, juste qu'elle lui retirerait gentiment le bras du tronc.
À la fin de ses paroles, un sourire sadique prit doucement place sur son visage, elle l'entendit parler mais ne fit pas tellement attention à ce qui était dit, la seule chose que son cerveau enregistra avant qu'elle ne se mette en mouvement fut les termes 'chasseur' et 'nocturne', ce n'était pas vraiment ce qu'elle était, de temps en temps quand elle devait se nourrir c'était une activité qu'elle affectionnait particulièrement, mais elle préférait quand même rester dans son coin avec ses livres à apprendre tout ce qu'elle pouvait sur la magie des ténèbres, elle n'avait personne pour lui apprendre, et elle ne se voyait pas aller demander de l'aide à d'autre, non elle travaillait très bien en restant seule.

Elle s'était mise en mouvement au point final du discours de l'elfe, juste après qu'il ait prononcé le mot totalement, qui elle doit l'avouer faisait quatre voyelles et était un mot vachement grand pour le petit cerveau de l'elfe, quoique si elle se souvenait bien, il avait utilisait 'époustouflante' qui lui aussi était un mot assez long, serait-il un elfe érudit? Non, impossible. Enfin, bref, elle avança alors vers sa nouvelle cible, c'était amusant les cibles vivantes quand elle était en colère, ça bougeait, se défendait et mettait un peu plus de piment dans sa longue vie. Alors qu'elle atteignait sa vitesse normale, pour un vampire, elle fit un virage brusque et serré sur la droite, dans l'intention d'éviter une flèche si d'aventure l'une d'entre elle venait se promenait dans sa direction et de faire perdre l'équilibre à ce cher elfe. Si jamais cela fonctionnait, elle pourrait lui sauter dessus, le rouer de coup, s'amuser avec son corps qui serait au sol, tellement d'idée lui traversait l'esprit.
À la suite de son virage, elle le vit perdre légèrement l'équilibre, mais ne regardant pas où elle allait, elle se prit malencontreusement le pied dans une pierre qui dépassait du sol. Essayant de retrouver l'équilibre qu'elle venait juste de perdre à cause de cette fichue pierre, elle commença à maudire silencieusement la nature. Une fois le vent, puis ensuite une pierre, ce sera quoi la prochaine fois, la branche d'un arbre invisible ? Elle inspira profondément quand elle réussit à se remettre debout convenablement et à se retourner vers son adversaire. Elle ne laisserait pas ça passer, elle aurait pu l'avoir avant, elle devrait donc reprendre le dessus et trouver une contre-attaque si il lui venait à l'idée d'attaquer à cet homme. Il se faisait de nouveau face, attendant un simple geste venant de l'autre. La vampiresse était sur ses gardes, elle attendait qu'il bouge, elle attendait le bon moment pour lui faire comprendre qu'on ne s'attaquait pas à quelqu'un de sa race la nuit. Elle lui montrerait que si ce gros caillou n'avait pas été là, elle n'en aurait fait qu'une bouchée de lui.

L'elfe prit la parole, disant qu'ils étaient revenus au point de départ, elle ne pensait pas que cela soit tout à fait exacte. Il venait bien de ranger son arc après tout, cela prouvait que même si elle se retrouvait loin de lui, elle aurait une chance de l'atteindre avant qu'il ne puisse reprendre convenablement son arc et lui tirer une flèche dessus. Elle attendait donc de voir avec quoi il allait se défendre et attaquer. Quand il dit 'Beaux-yeux' à la fin de sa petite tirade, Eileyna ne put empêcher une grimace de dégout d'apparaitre mais ce n'était pas le plus important pour le moment. Ce qui l'intéressait était les deux petites épées qu'il venait de dégainer. Elle voulait voir si il savait s'en servir et si il réussirait à couvrir toutes les ouvertures. Ce n'était pas tout d'avoir deux armes mais encore fallait-il les manier avec dextérité.
La manière dont il tenait ses armes n'allait pas lui servir à grand chose. Elle avouait que cela pourrait entrainer un humain ou un elfe à attaquer sur la gauche de son corps puisque l'épée droite était en position d'attaque, mais il n'avait certainement pas pris en compte la rapidité des vampires la nuit, et c'était son problème en ce moment même. Si elle calculait bien son coup, quand il abaisserait la bras droit pour frapper, il aura tout son côté droit libre et l'épée gauche ne pourra être utilisé à bon escient puisqu'il devra recouvrer son équilibre, bouger le bras droit afin de soulever le gauche pour parer, elle devra donc utiliser sa vitesse naturelle afin de frapper ce côté droit. Niveau calcul, elle avait tout en tête, maintenant elle devait faire en sorte de réussir son coup.

Elle eut un magnifique sourire qui fleurit sur ses lèvres et sortit à toute vitesse ses deux dagues, se préparant ainsi à contre-attaquer. Elle le laissa approcher jusqu'à ce qu'il puisse penser à attaquer et se glissa à gauche, soit sur la droite de son ennemi afin de le frapper là où il avait laissé une ouverture béante. Elle fit donc un pas sur la côté mais il semblerait que ce qu'elle pensait sur la nature s'avéra juste. Celle-ci était bel et bien contre elle, en plus c'était une branche qui la gêna cette fois-ci. En faisant son pas sur le côté, elle marcha sur une branche morte. Celle-ci se cassa sous son poids, entrainant sa chute. Étant proche de son adversaire à ce moment-là, elle l'entraina bien malgré elle dans sa chute.
Ce fut son cul qui toucha tout d'abord le sol, son dos continua le mouvement. Elle finit donc à plat dos sur le sol et roula rapidement sur le ventre afin de se relever. Elle prit par la même occasion du recul face à son adversaire, regardant si il avait réussi à se relever ou si il était encore bloqué sur le sol. Juste pour savoir si elle pourrait attaquer tout de suite ou si elle devrait de nouveau attendre le bon moment.
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeMer 25 Aoû 2010 - 15:34

Anynduil se rapprochait de sa cible rapidement. Hélith, dans sa main droite, était déjà armée. L’épée s’abaissa, coupant l’air en deux dans un sifflement annonciateur de mort. Le temps semblait se ralentir. Mais ce n’était qu’une illusion. Usant de sa vitesse vampirique, elle se déporta sur sa droite (celle de l’Elfe), pour frapper de côté sans défense. Mais visiblement, il restait un peu de sa bonne étoile à l’Elfe, car la vampiresse marcha sur une branche morte qui se brisa et provoqua sa chute.
Mais elle ne tomba pas seule, Anyn l’accompagna. Il tomba sur le côté gauche, et ne vit pendant un instant qu’un éclair blanc, et lâcha Vyrith sans le vouloir. Mais soit il la ramassait et se faisait assaillir au sol, soit il la laissait par terre et se relevait. Voyant que son adversaire roulait pour se relever, assez loin de lui, le Rôdeur fit de même. Et tant pis, il se battrait à une seule épée, le temps de la ramasser.

Quelque chose de chaud coula dans sa nuque. Il n’eut pas besoin d’y mettre la main pour savoir de quoi il s’agissait. En tombant, sa tête avait percuté une pierre, celle-là même qui avait fait trébucher la buveuse de sang. C’est ce qui avait provoqué l’éclair blanc qu’il avait vu. L’ennui, c’est que s’il n’arrêtait pas rapidement l’hémorragie, il aurait du mal à combattre, à moins de boucler ce même combat, qui avait trop duré. Sa chance de début de combat avait tourné.
Dans peu de temps, la tête lui tournerait, conséquence du choc et à plus long terme de la perte de sang, et il lui deviendrait extrêmement difficile de combattre. La frontière entre la vie et la mort se rapprochait dangereusement.

Il fixa son adversaire, et se mit en garde. Désormais, il n’avait plus qu’une épée, et s’il se baissait, ce serait certainement son dernier acte sur Armanda, car elle profiterait de cette nouvelle ouverture pour l’attaquer. Tant pis, il improviserait, cela lui permettrait peut-être de la surprendre, ce qui ne pourrait que l’aider.
Aussi rapidement qu’il le put, il courut vers elle en zigzaguant et, arrivé à sa hauteur, donna un coup d’épée vers son bars gauche, qui se trouvait être celui près duquel il avait « atterri ». Il sentit la lame mordre la chair, et remit de la distance entre lui et la vampiresse. Lorsqu’il se retourna, il vit que malheureusement, la blessure infligée était superficielle. Bon sang, un peu de sang qui coulait dans sa nuque, une ennemie mortelle et d’une race honnie en face de lui, et il en perdait ses moyens, écrivant par ses actions son acte de mort.
Du sang couvrait la pointe d’Hélith sur deux ou trois centimètres. Elle n’avait pas mordue profondément. Une sorte de coupure améliorée, en fait. Quelque chose qui suffirait sans doute à l’énerver, mais qui ne gênerait pas trop, voire pas du tout, ses mouvements.



« Il semblerait que les vampires ont la peau solide, malgré leur manie de trébucher sur des pierres ou des branches. »


Le jeu de la provocation était un jeu dangereux, car cela pouvait l’énerver au point qu’elle ne réfléchirait plus à ses actions et la rendrait vulnérable, ou pourrait juste lui donner une haine glaciale envers son adversaire, et rendre ainsi plus efficaces ses actions de combat. Il priait pour que ce soit le premier cas, mais n’avait pas grand espoir.


[HRP : Désolé de la coureté (nouveau mot) du post ^^"]
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeMer 25 Aoû 2010 - 20:27

Voilà encore cette foutue nature qui se mettait contre elle, ce n'était pas parce qu'elle s'attaquait à un elfe que forcément il fallait qu'elle soit sur son dos. Peu importe ce qu'il se passait ici, il resterait bien assez d'elfe pour prendre soin d'elle. Cela l'énervait de ne pas pouvoir faire un seul pas sans devoir trébucher, ça l'énervait tellement que si elle continuait sur ce chemin, elle deviendrait tout simplement vulnérable car ne serait plus capable de réfléchir convenablement. Elle se retourna sur le ventre afin de se relever en gardant une certaine distance entre elle et l'elfe, pas assez grande pour que celui-ci ne puisse sortir son arc et lui envoyer une flèche, mais assez étendue pour que si l'envie prenait à cet homme de s'approcher d'elle pour attaquer, elle puisse au moins le voir et se décaler. Alors qu'elle se remettait sur ses deux pieds, elle le fixa, attendant de voir un seul de ses gestes, comme un félin devant sa proie, elle attendait le bon moment pour passer à l'attaque, le moment où il serait le plus vulnérable, où il ne ferrait pas assez attention à elle pour pouvoir riposter. Elle n'aimait pas vraiment les combats, dépenser de l'énergie à essayer de tuer son adversaire, très peu pour elle, mais quand elle se trouvait dans des situations comme celle-ci, elle n'avait pas tellement le chois, c'était se battre et tuer ou se faire battre et mourir, or elle avait bien l'intention de vivre quelques siècles si pas plus.

Alors qu'elle se concentrait de plus en plus sur son ennemi, elle sentit l'odeur du sang, pas le sang d'un humain capable de raviver sa faim du moment, faim qui s'était mise en attente le temps d'un combat. C'était clairement l'odeur du sang de son ennemi. Le problème fut que celui-là la déstabilisa. Elle réfléchit alors à la façon dot il avait pu se blesser, toutes les manières possibles ayant mené à cette perte de sang, qui semblait quand même assez importante. Alors qu'elle n'était plus concentré sur lui, celui-ci en profita pour s'élancer en avant, zigzaguant devant elle jusqu'à l'atteindre. Elle remarqua trop tard que l'odeur s'était rapprochée d'un coup et que l'elfe était à ses côtés. Le temps qu'elle fasse un écart, la lame avait déjà mordu la chair de son bras gauche. Pas profondément mais assez pour lui faire comprendre à quel point c'était désagréable de se faire couper. En plus de sentir un peu de son propre sang, mélangé au sang du dernier humain mort pour la nourrir, couler doucement sur son bras. Cela ne dura pas longtemps, mais elle se mit quand même encore plus en colère. Imaginant chaque moyen possible de le tuer, de le torturer, imaginant le bras qui tenait l'épée être accroché dans une des galeries du royaume vampirique avec la dite épée. On ne pouvait la blesser et s'en sortir aussi facilement. Elle lui ferait comprendre qu'il fallait se méfier de tout vampire en colère.

Inspirant profondément, elle retrouva son calme, il lui fallut un certain moment mais elle put le retrouver et voir son ennemi sous un nouvel angle. Elle devait s'extérioriser de la scène, ne pas laisser ses émotions prendre le meilleur d'elle et calculer chaque mouvement. Elle allait devoir agir au bon moment et faire attention au moindre de ses mouvements en retour. Tout allait se jouer sur sa façon de voir les choses et de réagir, elle ne pouvait le laisser la re-blesser aussi facilement. Elle se remit alors en mode prédateur félin. Le regardant, cherchant une faille, une manière de la toucher sans que lui ne puisse le faire. Le blesser même légèrement cela ne la dérangeait pas, plus le combat durerait, plus elle aurait de chance car il perdait pas mal de sang. Elle l'aurait à la longue, elle le ferait juste bouger un peu plus que la normal, histoire de faire battre son cœur plus rapidement, faire accélérer son sang dans ses artères et lui faire perdre ce précieux liquide vital. Il allait finir par mourir de sa propre faute si il ne fuyait pas pour se soigner. Elle aimait cette idée, le voir se vider de son sang devant ses yeux, elle aimait le sang, le voir couler, l'avaler, tout ce qui touchait au sang, elle aimait, mais les combats, elle préférait s'en passer.

Elle écouta d'une oreille distraite ce qu'il disait. La peau dure, il n'imaginait même pas, mais elle n'était pas sûre que ce soit le meilleur moyen de titiller un ennemi de cette façon. Un sourire sadique apparut sur son visage, allait-elle viser la cuisse ou le bras? Profondément ou superficiellement? Un lancé ou alors une coupure? Tant de question sur le prochain coup qu'elle allait porter et tant de réponses possibles. C'était tellement agréable de penser à toutes ses possibilité et de s'imaginer le résultat sur le corps de cet elfe. Regardant sa forme devant elle, elle changea la prise sur la dague de sa main droite afin de bien la tenir et de ne pas la perdre quand elle toucherait la chose qui osait se battre contre elle pour la vie d'un simple humain. Gardant son sourire sur les lèvres, elle se permit une petite réponse avant de décider à se mettre en marche vers l'elfe.

"Il semblerait oui que nous ayons la peau solide, mais entre nous il semblerait que niveau cerveau vous ne possédez pas grand chose. est-ce chez tous les elfes ou seulement chez vous?"

Juste après avoir fini sa phrase, elle se mit en mouvement. Avançant le plus vite possible en ligne droite et quand elle fut presque sur l'elfe, elle zigzagua, évitant de cette manière qu'il puisse la toucher avec son épée et si jamais l'envie de faire un mouvement horizontal lui prenait, il ne serait même pas assez rapide pour pouvoir le faire avant qu'elle ne se baisse, presque sous le niveau de la taille en un coup. Une fois qu'elle fut accroupie, elle se releva approchant assez sa lame pour que celle-ci morde la chair de l'elfe. Assez profondément pour le faire saigner et le gêner mais pas assez pour qu'elle puisse être considérée comme grave. Une fois qu'elle fut de nouveau debout, elle s'éloigna rapidement, en riant.

"Par contre si j'observe bien, comparé à nous, vous les elfes, vous avez la peau qui est loin d'être dure."

Elle continua de rire en le fixant, elle ne voulait pas le lâcher du regard au cas où il voudrait attaquer directement. Elle ne le laisserait plus agir aussi facilement que la fois où il a réussit à la blesser.
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeSam 28 Aoû 2010 - 10:45

Il ne l’avait touché que très légèrement sur le bras gauche. L’entaille n’était même pas digne d’être qualifiée de blessure. Du sang coulait, très peu certes. La vampiresse, forte de sa vitesse plus qu’importante la nuit, s’était écartée au tout dernier moment. Anynduil aurait été ne serai-ce que trois secondes plus rapide, il aurait pu lui couper son bras, ou lui infliger une blessure importante comme il en avait l’intention. Et au lieu de cela…

Il tenta de provoquer son adversaire en lui disant qu’elle avait la peau solide, malgré sa manie de trébucher sur tout ce qui se trouvait au sol. Elle raffermit sa prise sur sa dague avant de répondre. L’Elfe se mit en position. La vampiresse répondit qu’en effet ils avaient la peau solide, mais que les Elfes n’avaient pas une grande intelligence, à moins que ce ne soit seulement lui. Il laissa passer cette dernière provocation et, de toute façon, il n’aurait guère eu le temps de répondre, car elle s’était lancée dans sa direction. Elle arrivait en ligne droite, mais lorsqu’elle fut près de lui, elle zigzagua, comme il avait fait auparavant pour son attaque. Son adversaire se baissa soudain, et d’un mouvement du bras droit attaqua, avant de se relever et de s’éloigner rapidement. Elle riait.

C’est alors qu’il sentit la douleur. Pas une douleur forte, mais suffsainte pour se faire remarquer. Elle l’avait blessé à la cuisse. La blessure, bien que relativement profonde, n’était pas mortelle, mais le gênerait terriblement pour la suite, réduisant encore sa vitesse qui, contre un tel adversaire, n’était déjà pas immense. Et pis que tout, il allait finir par se vider de son sang. Il était en train de fuir comme un verre fêlé. Anyn avait laissé passer sa chance de la blesser assez gravement pour prendre l’avantage. Elle ne ferait pas sans doute la même erreur de nouveau. S’il voulait survivre à cette nuit, il devrait abréger le combat le plus rapidement possible. Dans son état, et avec la rapidité de son adversaire, il ne la battrait sans doute pas au corps à corps. Il ne restait qu’un moyen : tirer une flèche mortelle. Et pour cela, il allait devoir l’immobiliser.

Ses yeux regardèrent l’endroit où Vyrith était tombée. La vampiresse se trouvait juste entre elle et lui. Il ne pourrait pas la récupérer, à moins de vouloir y rester. Tant pis, ce serait pour plus tard, et il avait plus important à faire pour le moment. Deux étapes qui devraient être exécutées rapidement, sous peine d’échouer totalement. Cette opération serait l’une de ses dernières cartes. Sinon, il y resterait à l’usure. Il n’était plus en état de faire durer le combat. Et comme pour confirmer cette pensée, sa vue se troubla un moment, conséquence prévisible du choc à la tête et du sang qui coulait.

Réfléchissant un peu plus encore, il décida d’utiliser deux sorts. Cela le fatiguerait beaucoup, car utiliser deux sorts si rapprochés, et dans un état qui n’était pas ce que l’on appelait un état en forme, n’était pas une sinécure. Mais tant pis, il se devait de jouer le tout pour le tout. Gardant Hélith à la main, et rassemblant sa force magique, il leva la paume vers son adversaire, les doigts à moitié repliés, pour faire apparaître des racines qui la bloqueraient aux chevilles, avant de former une prison végétale. Enfin, ce n’était que la théorie. Le Rôdeur rengaina son épée, et se prépara pour le second sort. Il mit sa paume vers le haut, et la releva brusquement, ouverte. Ce sort ferait apparaître une vipère aux pieds de son adversaire. Hélas, ces deux sorts aussi rapprochés lui donnèrent le tournis, et sa force le quitta un instant. Il faillit tomber, mais se retint de justesse. Cela n’avait pris que deux à trois secondes, mais c’était suffisant pour qu’elle se libère, si encore son premier sort avait réussi, ce qui était loin d’être sûr. Prenant son arc en main, il engagea une flèche, banda la corde, et tira. Cette flèche serait soit sa vie, soit sa mort.

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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 10:31

Elle l'avait touché, elle l'avait eu à la cuisse, le déchirement de sa peau et de sa chair au passage de sa lame s'était répercuté le long de son poignard et lui avait traversé tout le bras, c'était divin. Puis voir ce sang sur sa lame et sur la cuisse de son adversaire. Tout ce qu'il y avait de plus beau et de plus irrésistible. Elle lécha doucement sa lame, elle n'aimait pas le sang des elfes, mais dans un moment pareil, l'instinct prenait un peu le pas sur la raison et les gouts. Elle avait les yeux fixés sur sa nouvelle proie, elle s'imaginait la suite des actions tout en dégustant doucement le sang qui coulait le long de son poignard droit. Un fin sourire sadique était présent sur ses lèvres, ses yeux jaunes brillaient d'une lueur de prédateur, ils étaient assez effrayants d'ailleurs. Oui, elle pouvait passer outre sa douleur et s'amuser avec lui, elle le ferai souffrir, oui, elle le couperait de partout, le ferait saigner et observerait en combien de temps elle pouvait l'amener à sa fin. Une lente fin, la plus minable et douloureuse possible.

Elle le regarda, sans bouger, attendant de voir ce qu'il avait l'intention de faire par la suite. Elle savait qu'elle aurait pu continuer à l'attaquer à la place d'attendre tout simplement un geste de sa part, elle aurait pu de ce fait le tuer doucement sans qu'il ne réagisse trop, mais le plaisir de voir une proie se débattre était bien plus que présent. Elle aimait ça, voir les personnes qu'elle attaquait essayer de se défendre, de rester en vie, la combattre pour espérer vivre plus longtemps. Elle adorait cette partie, plus que tout au monde à l'exception près du sang humain. Elle ne fit alors que le fixer, patiente, le laissant réfléchir à son prochain acte, toujours un petit sourire en place, les dagues bien en main et le regard brillant.

Elle le vit lever la main, les doigts un peu repliés et le tout vers elle. De la magie … il voulait s'en servir contre elle. C'était une bonne tactique si seulement il n'avait pas perdu autant de sang. Elle le laissa faire, elle savait qu'elle pouvait jouer sa vie à cause de son immobilité, mais quelque chose au fond d'elle voulait voir jusqu'où il pouvait aller en faisant de la magie et en étant aussi blessé. Elle sentit vaguement quelque chose au pied, quand elle baissa les yeux au sol, elle ne vit que des racines qui avaient commencées à pousser mais c'étaient arrêtées beaucoup trop rapidement, peut-être à cause de son manque d'énergie. Ensuite un serpent apparu à ses pieds, un petit serpent, vu la couleur et la forme, elle tentait pour une vipère, un animal à sang froid, plus ou moins dangereux en fonction du moment et des gestes faits par la personne en faisant face. En le regardant lui, elle l'avait vu avoir une faiblesse et se rattraper de justesse avant de tomber. Il était donc au bout de ses forces et ne survivrait pas encore très longtemps si il ne soignait sa plus grosse plaie et qu'il ne prenait pas un peu de repos.

Par quoi allait-elle commencer, devrait-elle s'occuper de la vipère qui semblait un peu de mauvaise humeur ou alors de l'elfe, voir des deux en même temps... non. Elle regarda le ciel, plus beaucoup de temps pour s'amuser et un soir sans repas en plus. Bien une dernière action avant de devoir essayer de partir en un seul morceau. Elle eut une magnifique idée, ou pas. Une idée diaboliquement diabolique. Elle regarda la vipère à ses pieds. Elle était encore assez rapide pour pouvoir attraper un simple animal sans se faire mordre, le tout était de l'attraper au bon moment et au bon endroit. Elle visualisa la forme au sol et s'accroupit doucement avant de lancer sa main d'un coup. Elle eut certainement de la chance, car ses doigts se refermèrent à l'arrière de la tête de ce petit sang-froid. De l'autre main, elle attrapa le reptile de 'autre côté. Se relevant, elle sourit à l'elfe et lui lança le petit animal, le faisant atterrir pas loin de ses pieds, mais pas sur lui, elle n'était pas encore douée pour le lancé d'être vivant. Une fois cela fait, elle se releva avec une moue boudeuse sur le visage.

"C'est dommage, mais il me semble que je vais devoir vous laisser. Comme moi vous avez du remarquer que plus nous nous amusons, plus le temps passé. Et le temps me fait défaut aujourd'hui. Je vous laisse donc vous occuper de cet homme, et en faire ce que vous voulez. Moi, je rentre. J'espère vous revoir un jour, histoire de remettre cette bataille sur le tapis."

Elle lui fit un grand sourire, un petit signe de la main après avoir rangé ses deux dagues, et se mit en route doucement d'abord pour pouvoir remettre sa capuche. Puis elle accéléra, jetant un rapide regard derrière elle avant de se diriger vers les souterrains.

[HRP : Je te laisse entièrement finir ce petit rp ^^]
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MessageSujet: Re: Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Un dîner au bord des plaines [libre] Terminé Icon_minitimeMar 31 Aoû 2010 - 10:30

La magie. La magie pouvait être très puissante si l’on savait s’en servir, et surtout si l’on était en état de la pratiquer. Ce n’était pas son cas. Bien qu’essayant au maximum de faire fi de sa blessure à la cuisse, pas mortelle mais douloureuse et gênante, il ne pouvait pas en faire autant de celle dans sa nuque. Le sang qui coulait était plus abondant que pour l’autre, et surtout la douleur du choc qui se faisait encore sentir, le gênait atrocement.

Lorsqu’il eut utilisé ses deux sorts, Anynduil chancela. Sa vision se brouilla, et il eut l’impression que le monde tournait autour de lui. Cette baisse d’énergie se répercuta également sur ses sorts. Les racines s’étaient arrêtées de pousser juste avant le moment d’attraper les chevilles de la vampiresse, et la vipère était petite. IL avait dû en invoquer une qui venait de quitter le nid familial. Bon, une vipère restait une vipère, mais il en aurait préféré une plus imposante. D’autant plus que son adversaire la ramassa et la jeta près de ses pieds à lui. Malheureusement, Anyn ne savait pas comment renvoyer cette vipère dans sa dimension d’avant l’invocation. Tant pis, il ferait avec.

Il la vit se relever, et l’Elfe se prépara à parer une attaque. En voyant son visage, on aurait pu croire qu’elle boudait, mais c’était impossible, qui pouvait bien bouder pendant un combat ? C’était la première vampiresse qu’il croisait, et il n’était pas tellement au courant de leurs habitudes au combat, mais là…Et ce qu’elle dit le surprit encore plus. Elle mettait fin au combat, car elle n’avait plus de temps, malgré le fait que le combat l’ait amusé. Any la regarda avec des yeux écarquillés de surprise. Il ne se berçait pas d’illusions, la victoire aurait été pour elle. Elle l’aurait eu à l’usure. Et ainsi, elle y renonçait volontairement.



« Vous revoir ? Ce serait avec un grand plaisir, Chasseuse de la Nuit. »


Oh que oui, malgré son état actuel, son esprit désirait la revoir, pour la combattre de nouveau, et cette fois-ci, il se battrait jusqu’au bout. Il y aurait un vainqueur, et un perdant. Techniquement, il n’y en avait eu aucun en cette nuit, mais le Rôdeur en était conscient, il avait perdu la bataille, bien qu’il soit en vie.

La vampiresse se retourna après avoir rangé ses dagues et lancé un signe de la main. Elle regarda une dernière fois l’Elfe qui avait failli finir en trophée, et marcha de plus en plus vite vers son repaire. En temps normal, il l’aurait filé, mais pas aujourd’hui, il n’en avait tout simplement plus la force. Et comme pour bien appuyer sur ses paroles, ses jambes le lâchèrent et il s’effondra au sol, le regard tourné vers le ciel empli d’étoiles. Non, il ne devait pas rester comme ça, ou il mourrait quand même.

Dans un de ses sacs, il avait un bandage. L’ennui, c’est qu’il n’avait aucun baume désinfectant, et même pas d’alcool… Quoique, peut-être que le voyageur en avait une petite bouteille… Non, cela s’apparentait à du vol, bouteille ou pas bouteille. Il prit donc sa gourde, et tenta de nettoyer sa plaie tant bien que mal, en ne voyant rien de sa manœuvre. Lorsqu’il jugea que c’était bon, il la banda, et nettoya sa blessure à la cuisse. Il prit la feuille d’un arbre pour se servir de pansement, après avoir vérifié que la feuille ne soit pas recouverte d’une pellicule toxique. Lorsqu’il eut terminé, il s’approcha du jeune humain. Bien que le choc ait été violent, il n’avait aucune hémorragie, et il ne semblait pas avoir de commotion. Non, le coup qu’il avait reçu l’avait simplement évanoui. L’Ombre Elfique l’allongea sur le dos, et alla lui-même s’appuyer contre un arbre, où, enfin, sa conscience s’envola, et lui-même sombra dans un monde où seul l’esprit pouvait voyager. La vipère ? Il ne l’avait pas revu. Sans doute était-elle allée chasser quelques œufs d’oiseaux.

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