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Temps d'orage [Libre]TERMINE

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MessageSujet: Temps d'orage [Libre]TERMINE Temps d'orage [Libre]TERMINE Icon_minitimeDim 13 Oct 2013 - 14:21

Un été perpétuel, sans plus qu’une discrète pointe de vent par-ci par-là… c’était ça qu’il appelait la beauté de la nature par ici ? Que les elfes pouvaient être étroits d’esprit. Engoncés dans leurs visions égoïste et nombriliste de la vie et de la nature et refusant catégoriquement d’apprécier les autres mœurs comme des égales si non des supérieurs. Que pouvaient-ils savoir de la nature ? Que pouvaient-ils savoir de la beauté d’une tempête de glace hurlante, de la majesté des montagnes et du ciel immense et sans fin… Que pouvaient-ils savoir des nuées rageuses, tout la haut, lorsque la foudre grondait dans le ciel, l’illuminant comme des haubans sauvages… Bouillant de vie, furieux dans sa toute puissance. Elle, elle ne pouvait s’en passer. L’orage grondait en elle comme le feu chez la plupart des autres dragons, battant avec ses ailes, venant se fracasser sur l’armure impénétrable de ses écailles tandis qu’elle fendait la tempête. Au-delà des protections Baptistral, le ciel prenait vie, en une manifestation redoutable de colère, avènement de grandioses fantasmes, à la hauteur de l’humeur qu’elle battait en ce jour. Gigantesque forme sombre, elle envahissait le ciel comme une forme de malheur pour tous ceux qui osaient se dresser contre sa volonté et celle des peuples Armandéens pour lesquels elle avait décidée d’agir. Portée par la puissance d’un vent à la furie sans pareille qu’elle faisait grossir à chaque battement de ses ailes d’un ressac profond, si haut dans le ciel que le sol n’en était plus même visible. Les nuages sombres, camaïeux de gris et de noirs, se fondaient sur ses écailles comme une extension de son corps alors qu’elle poussait celui-ci au-delà des limites du raisonnable, faisant fi de la blessure qui avait défoncé son poitrail et de son souffle difficile. Un rugissement tonitruant fit vibrer l’air, alors qu’une série d’éclairs zébraient les cieux comme des blessures illuminées d’une lueur blanche violente… et avec une impulsion de sa volonté de fer, elle se projeta vers le haut, toujours plus haut, toujours plus vite, de toute la force de ses ailes cathédrales, piquant dans la tourmente sans jamais cesser de regarder droit devant elle, insensible à la peur, insensible au doute… seule la rage pure tonnait dans ses veines et dans son esprit, loin de tout le reste. Elle monta encore, alors même que ses écailles se paraît d’une fine pellicule de gel… et lorsqu’elle fut incapable de respirer, elle se laissa finalement piquer vers le sol, reprenant un vol normal lorsque la terre apparut à ses yeux énorme, fouettant nerveusement l’air de sa queue armée de piquants capables d’empaler des chevaux sans problèmes, repartant dans une nouvelle ascension sauvage…

Vaincre les cieux était le seul moyen qu’elle possédait pour se libérer d’une part de la rage sans commune mesure qu’elle ressentait depuis l’aube, hurlant en elle comme le pire des typhons. Il était là, le meurtrier de son fils, derrière ces protections ridicules, se pavanant comme un pitoyable moins que rien, persuadé de ne jamais rien craindre. Il la craindrait elle ! Elle marquerait son âme de la plus pure terreur avant de le tuer pour ce qu’il avait fait. Jamais elle n’abandonnerait, elle l’avait juré, même si elle devait le poursuivre jusqu’aux confins du monde, au-delà d’Armanda, de l’Alayia et des terres des dragons… elle serait une ombre d’orage dans son ciel jusqu’à ce qu’il se soumette et périsse sous ses crocs et ses griffes, son la fournaise de son corps et la furie de ses orages. Comment osait-il se présenter en ces lieux, libre de tout tourment ?! Comment osait-il se présenter à la tête de son peuple ! Vengeance ! Vengeance criaient ses ancêtres, sa mère et son père, sa sœur et son compagnon… Vengeance pour son petit et pour tous les autres dragons, vengeance pour la magie et pour les petites étoiles d’espoir qu’il avait soufflé. Instinctivement, elle aurait voulu noyer la forêt entière sous les flammes, massacrer tous ceux qui protègeraient ce maudit vampire… et elle enrageait de ne pouvoir le faire. Cercle vicieux qui l’amenait à noyer les plaines de sa rancœur… Où était donc Kylian ? Il n’était toujours pas revenu, il était toujours là-bas, tout proche de cet assassin, et des elfes ! Les elfes ! L’avaient-ils vendu ? Capturé ? Tué ? Non cela ne se pouvait ! Il fallait qu’il revienne, ou elle irait le chercher elle-même… Elle s’inquiétait presque autant pour lui qu’elle rageait envers le prince des vampires. Il lui manquait, étrangement, mais ce manque accentuait encore sa mauvaise humeur. Avec un nouveau grondement elle vira sur elle-même vers la forêt, pour retourner veiller sur sa bordure, et vint se poser en faisant trembler la terre, soulevant des giclées de terre. S’ébrouant, elle fit voler les éclats de gel et l’eau qui alourdissait ses ailes et ses écailles, Soufflant par les naseaux, elle s’avança jusqu’au lieu où elle avait habilement dissimulé les armes du vampire et s’installa de nouveau en creusant de larges sillons dans la terre, toujours nerveuse, toujours mauvaise… Où était-donc Kylian ? Elle se le demandait bien….


Dernière édition par Skade le Dim 17 Nov 2013 - 19:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Temps d'orage [Libre]TERMINE Temps d'orage [Libre]TERMINE Icon_minitimeLun 14 Oct 2013 - 19:30

Enfin seule depuis quelques jours, Nyx voyageait de lieux en lieux en se demandant si elle avait prit la bonne décision. Quitter son père pour entreprendre son chemin à elle et peut-être un jour retrouver son élément manquant, sa douce moitié, son éternel but...Elle avait marché pendant plus de deux jours sans s'arrêter, se laissant croire que plus loin de son doux chez soi serait plus facile pour elle afin de tourner la page. La jeune elfe ne ressentit même pas les premières gouttes de pluie qui glissèrent sur son visage aux pensées absentes. Allait-elle détourner de son but premier par simple peur d'être seule? Son père avait prit la décision, depuis la disparition de sa mère, de la garder auprès d'elle pour le restant de sa vie par peur de perdre ce qu'il avait de plus cher à ses yeux une seconde fois. Inséparables, Nyx n'avait donc jamais vécue de voyages par elle-même, mais son besoin de s'évader et de voler de ses propres ailes l'ont guidés dans une direction bien différente qu'elle ne l'aurait jamais pensée.

La douce brise se changea vite en un horrible orage. La jeune femme se dépêcha à se mettre à l'abri sous un arbre géant réduisant de peu la pluie se jeter sur la jeune elfe frêle. Assise au pied du gigantesque feuillu, appuyant sa tête sur le tronc mouillé, elle revisita en boucle les derniers moments passés avec son père. Elle n'avait pas seulement quitter l'homme le plus merveilleux du monde mais aussi son mentor, celui qui lui avait apprit tout ce qu'elle connaissait. Malheureusement, il ne voulait rien savoir de la possibilité que sa mère était toujours quelque part dans ce monde. Nyx, elle, croyait dur comme fer qu'e sa mère l'attendait. Jamais elle n'aurait quitté sa famille, seulement, le métier de la famille Eöl s'avérait parfois difficile ou même dangereux. Retrouver des herbes médicinales plutôt rares amenaient parfois à chercher dans des endroits où des elfes comme eux n'auraient jamais mis les pieds normalement. L'instinct de Nyx était très fort, et au fond d'elle, elle savait que quelque chose était arrivée. Elle espérait et priait chaque jour pour que sa mère soit encore de ce monde. La jeune elfe, conclu donc que si un jour elle reverrait le visage de son amour le plus cher, elle devrait être l'instigatrice de ses recherches. La famille Eôl avait fait leur deuil depuis beaucoup trop longtemps pour seulement oser penser aborder le sujet de rechercher cette femme disparue depuis si longtemps.

Quelques heures ont passées et Nyx s'était endormie sous cette plus fracassante. Rien n'aurait pu l'empêcher de fermer l'oeil, sachant qu'elle n'avait presque pas dormit depuis son départ. L'air était humide et surtout un tremblement de terre réveilla la petite elfe qui dormait d'un sommeil lourd. Toujours un peu déboussolée par ce réveil direct, les yeux à moitié fermés, Nyx fut prit dans une immense vague de sable. Que se passait-il? L'orage s'était-il intensifié plus que nature? Nyx se leva d'un bond et se mit à courir dans des directions spontanées sans vraiment savoir où elle s'en allait. Son seul but était de sortir de cette buée de sable qui remplissait ses poumons et qui l'avait rendu nerveuse. Quelques pas plus loin, elle réussit à se déloger de brume sableuse et pu se remettre à respirer normalement. Nyx avait donc pensé que la foudre avait fait des ravages dans cette merveilleuse forêt. Elle s'était surement attaqué à un arbre qui se vit mettre fin à sa vie par le coup fracassant donné contre sa base. Cette arbre qui se laissa tomber parmi ses frères et qui créa surement ce brouhaha de sable qui volait dans tous les sens. C'était l'explication la plus rationnelle que Nyx s'était fait de ce qui venait de se passer. N'étant plus à l'abri sous ses arbres qui daignaient de tomber à tout instant, la femme prit ses choses et se réfugia à un endroit touché par cette pluie mais qui semblait beaucoup plus sécuritaire que son dernier point de repos. Aux côtés d'une petite aire où se trouvait de l'eau, Nyx regardait les vagues se frappées ensemble, la pluie se jetée inconsciemment dans une marre d'eau, et le vent qui flattait chaotiquement le dessus de l'eau. Elle espérait que la température allait bientôt changer pour qu'elle puisse continuer son chemin. Elle était encore dans une zone qu'elle avait visité si souvent en compagnie de son père pour amasser des plantes. Dès que la pluie aurait cessé un peu, l'elfe aurait reprit son chemin.

Le temps passait et la pluie ne diminuait guère. Cette averse n'était pas timide et se faisait entendre partout au royaume elfique. «Un dieu était surement de mauvaise humeur..», se disait la petite. Ce déluge avait arrêté toutes sortes d'espèces vivantes de vivre, on n'entendait que le bruit assourdissant de la pluie s'abattre contre le sol. Toute éveillée, la jeune elfe sortit de son petit sac, sa harpe faite sur mesure pour elle. Ne voulant pas passer le restant de la journée à écouter cette averse, elle se mit à jouer de son instrument de prédilection, la harpe. Sa mère était une fabuleuse joueuse de harpe et quand elle disparue, le père de Nyx insista pour que sa fille apprenne de ce fabuleux instrument qui calmais son père dans ses moments de tristesses et de nostalgies. Nyx joua donc d'une merveilleuse mélodie qui se fusionnait parfaitement avec la pluie qui jouait de la sienne et ne se retenant pas de lancer quelques phrases pour accompagner cette aubade..

Ú i vethed nâ i onnad
Si boe ú-dhanna.
Ae ú-esteli , esteliach nad.

Ú i vethed nâ i onnad.

Nâ boe ú i,

Estelio han, estelio han, estelio,
Estelio han, estelio meleth.

Esteliach nad, estelio han.

Nyx regardait le ciel, le priant de s'arrêter de pleurer..
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MessageSujet: Re: Temps d'orage [Libre]TERMINE Temps d'orage [Libre]TERMINE Icon_minitimeMer 16 Oct 2013 - 13:15

¤ L’ire ¤

Le Wylorel se tachait de rouge, d'un rouge sang magnifique, cette vision contentait le dragon qui s'était plongé dans ce fleuve, entièrement, débarrassant de ses écailles le sang des hommes et bêtes qu'il avait tués afin d'apaiser sa rage. Bouillante colère, qui en son sein menaçait à tout moment d'éclater tel un volcan et de se répandre sur le monde. Alors qu'il s'ébrouait dans l'eau, provoquant de puissantes vagues qui le firent déborder. Verith avait choisi un lieu calme, éloigner de tous êtres. Il voulait, il devait apaiser sa colère. Pesant sur son esprit, celle-ci la fatiguait de plus en plus ces jours-ci. Le dragon rouge se devait de rester prudent pour ne pas la laisser prendre le pas sur lui. Plongeant sa tête géante sous l'eau, il chassa les petits poissons qui s'y amusaient. Les yeux clos, leurs lueurs inquiétantes voilées par ses paupières, Armanda connaissaient un moment de répit avant qu'il ne se remette au carnage pour contenter sa haine. Bête maintenant assoupie dans une partie de son coeur, elle ronronnait, heureuse.

Le Wylorel les eaux claires et lipide, s'engorgeait de sang qui se faisait lentement aspirer par le courant. Bientôt le géant d'écailles se redressa, l'eau coulait sur sa cuirasse Draconique. Verith était à présent purifié. Ce sang d'impie qui l'avait souillé n'était plus. Son esprit bouillonnant était maintenant attentif à ce qui l'entourait. Se secouant, provoquant une averse, l'avatar de la l'ire sortie du lit du fleuve, marchant lentement. Ses pattes écrasant le sol, s'enfonçaient dans cette terre meuble, laissant de profondes empreintes. Sa queue elle, basse, trainait sur le sol, labourant cette même terre, effaçant ses empreintes, ne laissant qu'une très large tranchée. Levant la tête, le fils de l'orage étendit son esprit, regardant de toute sa hauteur le monde qui l'entourait. À sa droite se trouvait le territoire des hommes en partie asservi par les Alayiens, sa colère avait déjà frappé ce lieu. Plus loin encore, dans les contrées reculées de l'est se trouvaient les vampires. Mais ces rats étaient bien cachés, sa l'ire n'en avait trouvé que très peu. Et sur sa gauche se trouvaient les plus méprisables de ces créatures. Les elfes ! Ils seraient le prochain repas du dragon rouge. Étendant ses ailes, venant les agiter pour retirer l'eau sur celles-ci, il vit au loin la magie se concentrer, suivit de la formation de gros nuages noirs chargés de colère et d'éclairs. Un tel rassemblement n'était point normal, mais bientôt, Verith le reconnut. Cette magie. Sa mère était donc chez les elfes ? Avait-elle commencé sans lui ? À déverser sa colère contre ce peuple misérable ?

Grognant, rageant, Verith fut troublé, c’était étrange. Il se devait d’aller voir cela de lui-même. Tendant ses ailes, il les battit furieusement décollant majestueusement du sol, s’envolant pour rejoindre les cieux, les nuages. Montant toujours plus haut, le vent contre ses écailles le séchait de cette eau. Bientôt il passa la couche cotonneuse, s’approchant lentement de l’orage. Après plusieurs minutes il arriva au-dessus. Des nuages noirs cernés de nuages blancs. Il la sentait, la magie exprimer en colère, rage et haine. Verith n’avait pas besoin de se demander d’où provenait cette rage viscérale qui l’habitait depuis son premier souffle. C’était bien de sa mère qu’il la tenait. Hurlant, il plongea dans cette marée noire et orageuse, avant d’y cracher son feu, illuminant le ciel, celui-ci s’embrassant. Dans cette gigantesque masse noire qui recouvrait la forêt, une étoile rouge se forma. Elle éclata par la suite créant un trou dans cet orage, dont les rayons du soleil s’y engouffrèrent, redonnant un peu de luminosité sur cette terre frappée des ténèbres de la haine.

Apparaissant dans cette lumière, Verith repéra sa mère. Perdant de l’altitude il vint coller son esprit au sien afin de s’annoncer. Celle-ci l’avait sous doute déjà sentit, mais quand bien même. Lentement le géant rouge se posa contre le sol, faisant trembler la terre et les arbres dont certaines feuilles tombèrent, les animaux se mettant à fuir.

« Quelle chose a eue la folie de s’attirer votre colère mère ? »


Le dragon de l’ire, dont son esprit bouillonnant, c’était vu, apaisé par ses ablutions, se réveillait lentement à voir sa mère ainsi colère. Manifestant cet énervement naissant, il abattit sa queue contre le sol avant de l’agiter venant trancher un arbre qui s’écrasa au sol avant fracas.*

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MessageSujet: Re: Temps d'orage [Libre]TERMINE Temps d'orage [Libre]TERMINE Icon_minitimeJeu 17 Oct 2013 - 15:30


Relevant le museau gigantesque qui ressemblait à lui seul à un village humain, elle observa son fils la rejoindre, bien conscient qu’il s’était trouvé au cœur de son orage en sa compagnie, pendant quelques instants. Elle était l’orage et l’orage était-elle, les battements de son cœur, la force qui coulait en ses veines… Et si Verith n’était pas dragon d’orage, il était tout de même de son sang et à ce titre avait une place spéciale dans la symphonique sauvage et déferlante de la tempête. Il était une pointe de flammes dans un monde de vent et de foudre, d’eau et de glace, et elle était toujours ravie de l’y trouver. Cependant, en cette heure, elle aurait préféré que l’ire la quitte, non qu’elle se matérialise sous la forme immense et caparaçonnée de son fils à ses côtés… Elle était de mauvaise humeur, et chez un dragon d’orage, cela signifiait des ennuis pour tous, dragons comprit. Soufflant par les naseaux à la question, et battant de sa queue immense, en manquant déraciner des arbres, elle finit par répondre, son esprit appuyé contre le sien en un contact rude et grincheux mais pas moins affectueux pour autant. < Il est ici Verith > Grondant sourdement, elle broya encore davantage la terre sous ses griffes < Leur groupe est entré dans les bois hier, et ils ont été accueilli par les elfes. Et il était à leur tête… le meurtrier de Cymbor… Je brûle de mettre cette maudite forêt à feu et à sang et de le déchirer de mes crocs ! Mais hélas… j’ai promis de faire preuve de retenue à quelqu’un qui m’importe… > Elle le regrettait un peu, il fallait le dire. Si seulement Kylian était revenue à temps, elle aurait fondu sur les bois sans plus attendre et aurait porté la mort sur son passage. Et comme en réponse à ses sinistres pensés, un éclaire gigantesque déchira le ciel en hurlant avant de s’abattre loin d’eux… Les immenses piques de sa queue labouraient la terre avait force, dans un mouvement nerveux qui trahissait tout autant son état, mais qui se trouvait bien plus dangereux pour les bipèdes alentours. < Il devrait ramper de peur à la simple idée de ma présence ici ! Non se pavaner comme un parvenu d’elfe ! >

Elle observa son fils, cette forme de belle taille et de belle carrure, plus imposante que tous les jeunes éclos en Armanda. Il était un digne dragon, puissant. Digne d’elle et de sa lignée. Cymbor avait-il été aussi prometteur ? Elle ne le saurait sans doute jamais hélas, tout ça à cause de la folie d’un vampire… Humant l’air, elle reprit la parole. < Tu embaume le sang Verith. Aurais-tu festoyé de quelques humains récemment ? C’est pour le mieux. Tous ces infidèles sont une plaie que nous devons écraser, quand bien même les bipèdes sont si ridiculement faibles qu’ils se font balayer à la première charge… > Elle avait observé les défaites de l’Empire et des vampires. Elles les avait vu rompre les rangs, s’enfuir… Et elle en avait conçu un mépris plus grand encore pour la plupart. Si l’orageuse dragonne avait été en meilleur santé, elle aurait sans doute passé son temps à chasser de l’Alayien, en l’état cependant, elle ne pouvait le faire et ne voulait de toute façon pas abandonner son vampire de compagnie. D’ailleurs…. < Et comme si cela ne suffisait pas, ta sœur s’est entichée d’une bipède et rien moins que la dragonnière de Cymbor. Je finirais par croire que les esprits veulent voir la totalité de mes enfants trépasser pour l’imbécilité des elfes > Se releva et avançant le museau, elle vint toucher celui du rouge et acheva < Je commence hélas à me faire à l’idée que vous trouverez quelque parasite à porter sur votre dos, mais mon fils, si tu dois te trouver un compagnon mortel, alors choisit en un qui ne soit pas un elfe. Tu sais ce qu’on fait les elfes à notre nuée. >

Et alors qu’elle parlait d’elfe, une mélopée incongrue lui parvint, des paroles d’elfiques, de toutes évidences, qui rappelaient confusément les chansons à faire pleurer d’extase de Tisserêve, sous les étoiles, à l’époque où elle n’était qu’un dragonnet tout juste sortie de l’œuf. La voix était cependant bien moins belle que celle du Fondateur de l’ordre Baptistral. Moins pure, mois céleste, elle ne communiquait nullement les secrets insondables des étoiles et la tristesse de ces diamants lointains observant le monde se déchirer sous eux, impuissants. C’était une voix purement elfique, et féminine vu son ton aiguë, et avec un grondement elle releva le museau pour chercher l’origine de cette interruption fort inattendue. < Tu entends ? Où est-ce ? Qui se permet donc de nous interrompre ainsi ?! >
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MessageSujet: Re: Temps d'orage [Libre]TERMINE Temps d'orage [Libre]TERMINE Icon_minitimeDim 3 Nov 2013 - 21:59

¤ L’assassin ¤

Volant dans le ciel au-dessus de ces épais nuages noirs chargés d’éclairs. Verith la sentait, cette colère et cette haine, tous ces sombres sentiments, les orages les dégageaient à chaque éclair qui s’abattait sur la terre. Le dragon rouge, fils de l’orage, mais qui par malheur n’avait pas hérité des dons de sa mère regrettait de ne pas pouvoir y répondre, d’amplifier cet orage en un somptueux et magnifique typhon qui balayerait Armanda de toute la vermine qui souillait le continent. Oui le cœur de Verith entrait en résonance avec cette colère magique. Malheureusement pour lui et forte heureusement pour Armanda il n’avait pas la possibilité de répondre à cette symphonie de la colère et de la haine, son instrument étant tout autre. Pourtant il tâcha d’ajouter sa propre note dans cette mélodie. Rugissant son feu éclata, illuminant le ciel comme un éclair incandescent. Son feu fit éclater un nuage qui ajouta ramena un halo de lumière sur cette terre avant de se voir rapidement engloutit par de nouveaux nuages noirs chargés d’électricité et de sombres pensées.

La l'ire de sa mère l'avait appelé, il en était l'incarnation et si elle le souhaitait, Verith entrerait en résonance. Il était un outil, un outil de mort et de destruction. Prêt à agir pour effacer à jamais de cette terre la chose qui troublait son esprit et s'attirait ses foudres. Au fond de son coeur, la bête apaiser et ronronnant sa colère, sa haine et sa rage se réveillait à nouveau, sentant un être tout proche dont la sienne n'avait pas été contentée. Alors qu'il se posait, faisant trembler arbre et terre, sentant les esprits faibles des animaux aux alentours s'enfuir à leur présence, déjà apeurer par l'orage. Son esprit contactant celui de Skade, la mère des tempêtes, le rouge n'attendait qu'une seule et unique chose une approbation pour détruire. Souhaitant ardemment entendre le désir de sa mère pour le contenter comme le bon fils qu'il était. Celle-ci lui répondit, et il le sentit qu'elle cherchait à se maitriser. Pourquoi cela ? Pourquoi ne laissait-elle pas libre cours à toute sa colère ?

« Il est ici Verith. Leur groupe est entré dans les bois hier, et ils ont été accueillis par les elfes. Et il était à leur tête... le meurtrier de Cymbor... Je brûle de mettre cette maudite forêt à feu et à sang et de le déchirer de mes crocs ! Mais hélas... j'ai promis de faire preuve de retenue à quelqu'un qui m'importe »


Le sang de Verith ne fit qu'un tour avant de se remettre à nouveau à bouillir. Ses griffes d'ébènes le trahir alors que celle-ci vinrent se planter dans le sol, s'enfonçant et le labourant. Ses yeux s'illuminèrent de rage. Le dragon n'était plus qu'une bombe attendant la moindre étincelle pour exploser. Il se voyait déjà s'envolant voilé d'un nuage de cendre et s'abattre sur la forêt elfique qu'il inonderait d'une gigantesque vague de flamme. Chaque être et chaque végétal réduit en cendre, les arbres, torches de lumière, illumineraient les cieux, la forêt brûlerait tel un immense brasier sous le coup d'un incendie qui durerait des lunes et des lunes avant que tout l'ouest du continent ne soit qu'un vaste désert de cendre et de terre calciner. Pressant son esprit contre celui de sa mère il rugit.

« Pourquoi ? Qui peut bien mériter une telle promesse de ta part ? Est-ce Estelen ? Si l’assassin de mon frère se trouve dans cette forêt alors elle doit brûler ainsi que chaque être s’y trouvant ! »


Verith abattu sa queue avec fracas déracinant un autre arbre comme s’il n’avait été qu’un cure-dent, celui-ci venant par la suite se broyer avec fracas, à demi étouffer par les éclairs avoisinants.

« J’ai parcouru les terres de l’est d’Armanda afin de calmer ma colère et ma peine. J’ai cherché en vain le trou où se terraient les vampires, recherchant l’assassin de mon frère sans rien trouver. Humains et Alayiens ont donc trinqué à leur place, mais cela n’est pas suffisent, cela ne le sera jamais. Je veux voir chaque responsable de la mort de Cymbor, les tripes à l’air, baignant dans leur sang, leurs yeux voilés de terreur. Et que leur folie sert d’exemple à tous les bipèdes souillant Armanda ! »


Le dragon de l’ire frappa le sol avec fracas, ses yeux pétillant de colère, soufflant bruyamment par ses naseaux, tous trahissant le feu de sentiment qui tourbillonnait dans son cœur.

« Estelen est déjà frappée par la folie qui habite ces êtres. Il faut la raisonner et essayer de lui faire faire machine arrière avant qu'elle ne se lie définitivement avec cette femme elfique, tout aussi coupable que le vampire ayant tué mon frère. Je ne veux pas la voir trépasser à cause de ces fous. »


Verith s'énervait de plus en plus, sa colère grandissait à chaque instant et semblait sur le point d'exploser. Il ne souhaitait qu'une seule et unique chose brûler cette forêt et en extirper les assassins de Cymbor pour leur faire payer ce crime abominable. Griffant le sol face à lui, il sentit le museau de sa mère se presser contre le sien, ceci eut pour effet de le calmer, toute sa l'ire semblant aspirer pour disparaitre on ne sait où, mais quand bien même ce simple contacte pouvait le calmer, toute son animosité reviendrait à la charge.

« Jamais je ne me lierais, et encore moins à une de ces créatures sylvestres. Je ne veux pas voir un seul de ses misérables me souiller. Seul leur sang a le droit de recouvrir mes écailles et rien de plus. Il m'est difficile de concevoir comment est il possible de se lier à une créature aussi pitoyable, comment l'on peut ainsi s'affaiblir et mettre notre fierté de dragon au tiroir. Les bipèdes ne méritent de nous que nos flammes contre leur peau. »


Griffant à nouveau le sol creusant des sillons de plus en plus larges.

« Si vous êtes liée à une promesse mère, moi je ne le suis point. Demandez-moi et j’irais chercher l’assassin de Cymbor et vous le ramènerait pour que vous puissiez lui faire payer sa folie. »



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MessageSujet: Re: Temps d'orage [Libre]TERMINE Temps d'orage [Libre]TERMINE Icon_minitimeMer 6 Nov 2013 - 17:52


A l’impact de l’esprit de son fils répondit un grondement viscéral venant des tréfonds de son être, un grondement mauvais et irrité qui ne souffrait nul défi, en particulier de la part des bipèdes. La question était légitime, bien sûr. Il n’était pas étonnant que Verith ne saisisse pas de lui-même la raison pour laquelle elle ne désirait pas attaquer la forêt et elle le laissa parler, bouillir, partageant l’élan de fureur primale qu’il ressentait à savoir le meurtrier de Cymbor en présence, là, derrière le rideau d’arbres chétifs, dans l’enceinte du domaine des Baptistrels. Son instinct premier, violent, lui ordonnait de répandre la mort sur tous les impudents qui s’y trouvaient en nombre. Mais sa sagesse et la voix de ses ancêtres lui rappelaient qu’il y avait également une immense valeur à ce lieu et ce qu’il contenait… une valeur que rien, absolument rien, ne pouvait égaler à ses yeux, dans les mondes mortels. Les merveilles de Gloria ou Aldaria ? A ces yeux, ce n’étaient que de pauvres et bêtes constructions de bipèdes trop ambitieux, trop orgueilleux pour leurs propres biens. Grossiers et vulgaires. Il n’y avait rien dans le monde des hommes qu’elle trouva digne d’intérêt, et rien dans le monde des vampires qui ne lui fut connu d’une manière ou d’une autre. Quant au monde elfique, elle l’avait assez parcourut pour savoir de quoi il était fait… d’une autre sorte d’orgueil. Mais pas le domaine. Le domaine était autre chose. Le domaine était empli du souvenir de son Tisserêve.

Son fils était plein de colère, la cultivant là où elle venait naturellement à elle, du fond de son cœur d’orage. Il n’était pas un dragon d’orage, mais il avait la même fougue qu’elle, la même rage. Le récit qu’il faisait de ses exactions ne l’étonnait nullement et elle avait eut, de prime abord, la même réaction que lui… celle de vouloir dévorer ceux qui lui avait pris son fils si longtemps attendu. Celui que se nommait Lorenz Wintel mourrait de ses griffes, que ce soit en cette journée ou dans des centaines d’années. Elle avait cette patience si il le fallait. Mais il mourrait quoi qu’il en soit, cela ne faisait aucun doutes. Il parlait, égale à lui-même, et elle conçu une bouffée de fierté pour son jeune fils qui deviendrait certainement un jour un chef de nuée glorieux. Il en avait les capacités, et il ne lui manquait guère qu’un peu de l’expérience qu’elle avait elle-même acquise sur ce continent, chose qui viendrait avec le temps… Cela ne pouvait se passer qu’ainsi. Et lorsque cela serait, elle partirait sans doute, totalement en paix avec elle-même. Museau contre le sien, elle attendit qu’il finisse de parler, son cœur gonflée de cette amour sauvage de dragon pour une progéniture qui se montrait digne des espoirs qu’elle plaçait en lui. < Tu me ressembles Verith> Oui, il lui ressemblait lorsqu’elle était jeune et aussi volatile que la plus terrible tempête. Poursuivant, elle le détrompa cependant. <Je sais que tu irais. Mais nous ne manquerons pas de faire payer à cette infâme engeance ce qu’elle a fait à ton frère>

Elle imaginait déjà broyer le corps frêle, désarticulé, entre ses crocs. < Nous le châtierons ensemble. Mais mon désir est de convenir à ma promesse. Si cette forêt n’est rien pour moi, elle est importante pour quelqu’un qui dispose de ma protection. Le petit de celui qui me sauva Verith, lorsque je n’étais qu’un dragonnet tout juste sortie de l’œuf. Pour cette dette, je ne réduirais pas la forêt en fumée> Et elle lui importait beaucoup. De même que la protection du chanteur envers ses œufs, au point d’en périr lui avait on conter. Sans cacher la frustration qui accompagnait ses pensées, elle reprit cependant <Je n’aime pas l’idée de voir Estelen se lier à cette femelle, effectivement. Rien ne m’est plus intolérable. Mais c’est là son choix et elle en est libre tant qu’elle en assume la responsabilité. Elle fait son choix en toute connaissance de cause > Malgré les histoires racontées, malgré tout ce qu’elle lui avait dit des elfes la jeune bleu voulait rester auprès de Lyroë, puisque c’était là le nom de l’ancienne dragonnière de Cymbor. Elle semblait ne prêter absolument aucune attention à la sagesse que sa mère portait, quand bien même celle qui avait pondu son œuf était morte à cause de la folie des bipèdes. <Ta sœur oublie mes enseignements au profit de la folie de l’émerveillement. Mais c’est ainsi. Elle reviendra de ces considérations, croit-moi. Et puis, elle ne peut se lier comme le ferait les dragonnets dans l’œuf. Elle n’est pas venue au monde avec cette magie là. Si la femelle meure, elle ne mourra nullement avec elle. Un lien est quelque chose de singulier que nous autres ne comprenons guère… >
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MessageSujet: Re: Temps d'orage [Libre]TERMINE Temps d'orage [Libre]TERMINE Icon_minitimeVen 8 Nov 2013 - 17:10

¤ Le trouble ¤


Grondant, bouillant de rage Verith s’y voyait déjà. La forêt enflammée, une épaisse fumée noire s’en dégageant, l’air remplit de cendre, un nuage de malheur charger de la colère d’un dragon recouvrir le continent à en voiler le soleil. Oui partout ces misérables êtres courraient pour sauver leur vie, mais un seul l’intéressait, un seul hantait sa pensée. Colère, violence, soif de sang, il mutilerait, estropierait, tuerait chaque bipède qui se mettrait en travers de sa route pour le trouver. Consentant même à épargner de sa colère ceux qui lui indiqueraient le chemin, ceux qui guideraient sa colère comme l’on guide l’eau pour irriguer les cultures, vers celui qui avait commis l’acte horrible, impardonnable et ignoble. Ce fou dont il ne connaissait ni le visage ni le nom et qui méritait la plus atroce des morts. Oui, elle n’avait qu’un mot à dire et il déploierait ses ailes, s’envolant haut dans les cieux avant de venir frapper la terre de sa fureur. Il désirait, part dessus toute chose, même celle d’avoir le privilège d’exercer son jugement sur cette âme de bipède souiller par la plus atroce des folies. Il désirait combler sa mère, en lui ramenant par la violence, le corps encore tiède de ce vampire, qu’il soit encore conscient et qu’après la terreur qui lui ait été infligée par le dragon rouge, celle de sa mère Skade écaille d’orage lui soit graver par la foudre au fin fond même de son âme, pour qu’à chacune de ses résurrections, il soit empreint de la même peur, de la même terreur qu’en le jour de sa première mort. Que celle-ci lui dévore l’esprit, lui dévore l’âme pour l’éternité, qu’il ne puisse jamais trouver le repos.

Verith voulait faire un exemple, un exemple que tous, que chacun, qu’aucun n’ignorerait ou ne pourrait ignorer ! Que la punition de ce crime transcende les âges, les mondes et les plans. Le dragon de l’ire en ce jour se promit que la colère des dragons, devant le meurtre d’un des leurs, que la douleur connue par sa famille et ses ancêtres sera graver à même dans la trame magique du monde. Que la simple idée de toucher aux écailles d’un dragon foudroie d’une terrible douleur l’inconscient qui aurait osé formuler une telle pensée !

L’éclaire de la rage tonnait avec violence dans le cœur du dragon rouge, ses yeux baignaient dans la haine et la colère, de tout son être suintait sa pensée. Soufflant, énerver frustrer, fouettant l’air de sa queue, Verith inspira profondément, forçant l’ouragan ayant lieu dans son âme à se stopper. Sa mère, il la respectait, et si elle ne voulait pas détruire cette forêt en ce jour et préférait attendre, alors son fils attendrait, forçant la patience pour se conformer à son désir.

« Soit mère, je n’en ferais rien. Mais ce rat n’a pas intérêt à s’y cacher éternellement. »


Rien que le fait de penser que cet assassin pourrait user du désir de sa mère comme d’une protection le rendait fou de rage. Mais il n’en était rien, et quand bien même cela se produisait, il ne faudrait pas bien longtemps avant que le désir de vengeance de sa mère ne supplante celui de tenir une promesse.

« Je n’aime pas l’idée de voir Estelen se lier à cette femelle, effectivement. Rien ne m’est plus intolérable. Mais c’est là son choix et elle en est libre tant qu’elle en assume la responsabilité. Elle fait son choix en toute connaissance de cause »


Lui qui venait de se calmer de ce soudain pique de colère envers l’assassin de son frère, voilà qu’on en revenait à Estelen, sa demie sœur, et son choix maudit de prendre en affection cette elfe rousse tout aussi coupable de la mort de son frère. Lyroë, ancienne dragonnière de Cymbor. Pourquoi cette femelle bipède était elle encore en vie, elle aurait mieux fait de trépasser en même temps que lui ! Sa simple présence, chacun de ses souffles souillait la mémoire de son frère qu’il aurait aimé tant connaître.

« J’aime Estelen, je ne veux pas créer de conflit entre nous, mais si cette elfe s’avise de la mettre en danger, alors je le jure, je ferais fi de cette affection. Même si je dois m’attirer le foudre de ma sœur, je la tuerais et lui ferais connaître la plus atroce des morts ! Je préfère savoir Estelen en vie et me haïssant, que morte à cause de cette bipède ! »


Frappant la terre une ultime fois, Verith gronda intérieurement si fort qu’il s’en ressentit à l’extérieure. Frottant une dernière fois son museau à celui de sa mère, le rouge fit un pas en arrière la regardant de ses yeux dorés scintillant.

« Avant de vous retrouver, j’ai rencontré une dragonne née sur ce continent. Elle m’a tenu tête et était prête à m’affronter si je continuais à rabaisser ce parasite qui s’est lié à elle, alors qu’elle ne semblait pas être sortie de sa coquille depuis fort longtemps. Son esprit est hanté par le trouble, et je suis sûr que le même trouble habite tous les autres dragons nés en cette terre. Ils ne vivent pas comme nous vivions par delà la mer, ils se sont rabaissés à celui des bipèdes. Ils seraient bons de leur rappeler ce qu’est la fierté d’être un membre de la race Draconique. Cela est peinant de les voir ainsi affaiblit. »


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MessageSujet: Re: Temps d'orage [Libre]TERMINE Temps d'orage [Libre]TERMINE Icon_minitimeDim 10 Nov 2013 - 14:35


Oh non il ne se cacherait pas éternellement, de cela elle était plus que certaine. Ce n’était pas l’apanage de ces bipèdes, comme de certains autres, lâches animaux qu’ils étaient. Il sortirait, et elle avait la ferme intention de le faire périr quoi qu’il se passe. Mais pour l’instant elle ne pouvait décharger sa colère qu’au travers de cet orage sans fin, l’exsudant comme le feu de ses entrailles purifiant le monde alentours de toute souillure… Elle savait que Verith serait contrarié de son choix, mais tout comme elle n’avait cure de sa propre colère, elle ne songeait pas à celle de son fils. Ils étaient des dragons, ce qui signifiait qu’ils avaient l’éternité pour exercer leur revanche et tout un monde à dominer au travers d’elle. Ils avaient la capacité de poursuivre leurs proies jusqu’aux confins oubliés du monde, là où personne n’avait plus voyagé depuis longtemps. Ils traqueraient sans relâche le fou qui s’était attiré leurs colères… Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui il fallait attendre avec patience, une patience qu’ils n’avaient pas toujours. Quant à la suite, elle ne pouvait qu’approuver, n’ayant aucune douceur pour la femelle qui ne lui devait, en dehors du sang de son fils, qu’un récit véridique des évènements.

< J’entends ton désir Verith. > Elle ne comptait pas s’y opposer. Son fils était assez âgé pour savoir ce qu’il faisait. Tout comme elle respectait le choix fait par Estelen de rester auprès de la femelle elfe tant qu’elle en assumait les conséquences, elle acceptait le choix de Verith de vouloir lui prendre la vie au risque d’être détesté de sa sœur pour toujours.

En revanche elle fut extrêmement curieuse u récit de Verith au sujet de cette insolite rencontre auprès d’un des petits d’écailles éclot en Armanda. < Pas affaiblit Verith. Différent. Les dragons liés ne sont nullement nous, ils sont différents. Une part de l’esprit de leurs liés à adoucit ce qu’ils auraient dû être en naissant sauvages. Je n’aime pas cela, mais c’est un fait. Des animaux de compagnies. Mais ils sont nés ainsi et ils ont été conçus en portant en eux cette magie et le nom de celui pour qui ils existaient. Tout comme tu es sauvage. Vous ne pouvez vous comprendre aisément tout simplement parce que vous ne parvenez guère à voir par les yeux de l’autre. Mais cela ne signifie nullement que nous ne pouvons pas reformer une nuée si il le fallait. Je compte rassembler ces petits et leur parler. Tu m’accompagneras. Moi j’ai grandis ici, je sais ce qu’est le lien avec un dragonnier bien que je prise plus que tout ma liberté… Je souhaite apporter plus de clarté à nos relations, permettre une entente allant plus loin que le bout de leurs humains de compagnie. Nous verrons alors ce qui adviendra>

Elle se tut un instant, avant de reprendre < Lorsque j’ai atterris après la tempête j’ai rencontré un petit d’écailles doré et son lié, un humain. Et il m’a semblé que dans les yeux de cet humain, je retrouvais un peu de dragon. Tout les liens ne sont pas un mal je pense, bien qu’ils soient incompréhensibles et révoltant en essence. Je fais davantage confiance aux humains pour cela. Les humains sont une race jeune et prometteuse qui n’est pas portée par les travers des autres… Bien que j’aille plus naturellement vers les vampires, je ne dédaigne pas leur valeur. Les observer sera une bonne chose. Après tout c’est notre monde… il nous appartient de le dominer en gardant ces jeunes races à l’esprit >
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MessageSujet: Re: Temps d'orage [Libre]TERMINE Temps d'orage [Libre]TERMINE Icon_minitimeVen 15 Nov 2013 - 15:59

¤Tolérance ¤


Bien que colérique, violent, arrogant et brutale. Dans cet orage d’ire et d’animosité qui sévissait dans le cœur du dragon tel un typhon, voyait dans son centre, bien cacher une pointe d’amour. Une pointe d’amour qui pourrait le pousser à tout, même à sacrifier de sa personne pour les membres de sa famille. Verith était prêt à sacrifier l’amour de sa sœur rien que pour la voir respirer encore. Si jamais cela arriverait, le rouge en serait triste, certes, mais il en serait également fier. Dans son acte qui apporterait du malheur sur sa personne, il trouverait du réconfort. Savoir un des responsables de Cymbor dans l’autre monde, savoir sa sœur sauve le réconforterait amplement. Et un jour peut-être même, on comprendrait son acte. Mais tout ce ci n’était parole, le jour ou elle deviendrait acte était encore loin, du moins le fils de l’orage l’espérait.

Sa mère comprenait son désir et l’acceptait. Skade était d’une grande sagesse, son fils se demandait si un jour il atteindrait son niveau. Si dans un avenir proche il serait à même de contrôler totalement sa colère et ne plus avoir à combattre. Cela le rebutait un peu, sa haine et sa colère étaient ses meilleures armes ainsi que ses meilleurs compagnons. Il ne voulait pas voir ses deux petits êtres dormant dans son cœur disparaitre sous l’arrivée de la sagesse.

Écoutant la réponse de sa mère à l’histoire de sa rencontre avec Ashy, le jeune rouge grognait. Ils étaient juste différents d’après elle et non faible. Pour le rouge c’était pourtant clair, cette différence les rendait faibles, ils se détournaient de la voie des dragons. Il était des êtres suprêmes, la seule chose au-dessus d’eux était les esprits. Les écailleux étaient bien au-dessus des bipèdes et n’avaient pas à sympathiser avec ceux-ci. Ils devaient les soumettre ou les exterminer. Ils étaient au même titre que les animaux, des proies, des créatures comestibles pas plus intelligentes qu’un cochon. Il n’y avait pas de problème de compréhension selon Verith. Les dragons sauvages avaient raison ! Et ceux lier aux bipèdes, devenus apprivoiser même si cette pensée lui pinçait le cœur, étaient en tord ! Lorsque sa mère parla de former une nuée avec eux, une sensation désagréable le traversa. Que pourrait bien donner une telle chose avec ces frères frappés de folie ? Une nuée de dragons chevauchés par des bipèdes ? Il en lacéra le sol sous cette mauvaise pensée.

« Très bien je vous aiderais à les rassembler mère. J’espère que nous arriverons à leur faire entendre raison. Je dois avouer qu’ils me mettent mal à l’aise. »


Oui, Verith n’était pas à son aise en les sachant proche de lui, ayant peur qu’il ne soit lui aussi frappé de la même folie que ceux-là. Et qu’un bipède ne lui monte sur le dos.

« Ces trois races sont toutes impardonnables pour leur folie. Même si c’est bien celles des hommes la moins mauvaise des trois. Mais cela ne change rien à ma pensée. L’on ferait mieux de tous les dévorer et régner sans partage sur ce monde. Il y aura moins de risque de cette façon… »


Soupirant légèrement, marquant une pause, le grand rouge reprit.

« Je tâcherais tout de même de parler à chacun des liés… peut-être que la vision que j’ai d’eux changeras. Peut-être que j’arriverais à tolérer, de par leur rencontre, l’existence de ses fous qui compose leur race. »


Expulsant un peu de feu par ses narines, agacer, cela lui coutait cher de prononcer ces mots.
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MessageSujet: Re: Temps d'orage [Libre]TERMINE Temps d'orage [Libre]TERMINE Icon_minitimeDim 17 Nov 2013 - 19:03


Verith était l’image même de la dualité qui frappait le cœur vital d’Armanda. Son carmin de fils était un dragon sauvage, pur résultante de ce continent où nul bipède ne vivait et n’avait vécu. Il ne pouvait aisément comprendre ce qu’était la vie et l’esprit d’un dragon lié et elle ne l’attendait pas de lui. Elle lui avait conté Armanda sous bien des formes, mais cela ne pouvait lui offrir la véritable compréhension de ce dont il s’agissait. Il était aussi libre que l’air, il était son fils, sauvage et impérial…. Estelen, elle, comprenait mieux, sa mère véritable avait été une liée, et naturellement il était plus simple pour son âme déjà touchée de saisir les différences, d’appréhender le tout en un système de relations de causes et d’effets… quand à elle-même, elle n’avait jamais été liée et ne le désirait nullement, son instinct se rebellant sauvagement contre l’idée. Et cependant, ayant grandie en observant les liés, elle n’était pourtant pas complètement opposée à l’idée de voir des dragons accompagnés de mortels, si tant est qu’ils n’oublient pas ce qu’ils étaient. Parfois cependant cela semblait être cruellement le cas… pouvait-on concilier de telles différences, de telles façons de penser ? Les dragons n’étaient pas des créatures aux concessions aisées. Cela ne serait pas facile oui, surtout lorsqu’elle les réunirait… et pourtant cela ne l’empêcherait nullement d’en appeler à cette assemblée d’une potentielle nuée. Que son fils accepte de l’aider était une première victoire car il serait sans doute l’un des plus réticent à ses idées. Elle pouvait comprendre qu’il soit mal à l’aise, sans doute l’aurait-elle été également en son cas… Cependant ce qui la mettait réellement mal à l’aise pour le moment était de savoir des dragons du coté de ce briseur d’œuf, de ce traître meurtrier de Lorenz Wintel. Elle ne pouvait concevoir qu’un dragon décide de s’allier avec lui mais n’avait pas envie d’aborder ce sujet supplémentaire pour le moment… Vérith avait suffisamment e à faire et à contrôler sans qu’elle ne le charge de ce sujet. En temps voulu, ils en viendraient à bout. En temps voulu ces incompréhensions seraient balayées et ils rendraient au droit chemin tous ces jeunes d’écailles. Des jeunes d’écailles parfois fort perdu dans l’immensité d’un monde qu’ils n’avaient pas appris à voir de haut et qui clouait leurs esprits au sol. Il fallait qu’ils voient de plus haut, qu’ils voient du ciel… tout comme eux. Ils le feraient, un jour, guidés par elle si il le fallait. C’était probable, mais cela ne la dérangeait nullement, elle était après tout une mère dragonne.

< Peut-être effectivement. Ici, en Armanda, le destin se joue toujours de nous tous >
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